Mémoire Crises Économiques Et Jeunesse

Crise Économique et Jeunesse Africaine : Enjeux et Perspectives ; Cas de la Région de Dakar
INDEX DES FIGURES

Figure 1: Revenu National Brute par Habitant.........................................................................................5
Figure 2: Évolution du PIB réel................................................................................................................6
Figure 3: profil du secteur informel au Sénégal selon le rapport diagnostic consolidé...........................9
Figure 4: les statistiques de la population sénégalaise en fonction des régions.....................................12
Figure 5: Evolution de la dette publique du Sénégal..............................................................................16
Figure 6: Population des enfants non scolarisés de 3 à 18 ans...............................................................17
Figure 7: Taux d'achèvement du cycle élémentaire...............................................................................18
Figure 8: Dépenses publiques courantes consacrées à l'éducation.........................................................18
Figure 9: Evolution du pourcentage de l'emploi dans le secteur agricole..............................................19
Figure 10: Evolution du taux de chomage en pourcentage de la main d'oeuvre agée de 15 à 24 ans....20
Figure 11: Genre de l’échantillon en %..................................................................................................30
Figure 12:Tranche d’âge de l’échantillon en %........................................................................31
Figure 13:nombre de diplômés de l’échantillon en %..............................................................31
Figure 14:Années d’obtention du diplômes de l’échantillon en %...........................................32
Figure 15:nombre de personnes exerçant une activité de l’échantillon en %...........................34
Figure 16: secteur formel ou informel de l’échantillon en %...................................................35
Figure 17: nombre de personnes au courant des mesures de l’échantillon en %.....................35
Figure 18: niveaux de gap de l’échantillon en %......................................................................36
Figure 19: nombre de diplômés reconnus par le CAMES de l’échantillon en %.....................37
Figure 20: Taux de saturation ou pas de l’échantillon en %.....................................................37
Figure 21: Taux de chomage par sexe et par niveau d'éducation.............................................39
Figure 22: : Gap entre le domaine d’activité actuel et le domaine de formation......................41
Figure 23: : les raisons du changement de domaine par les femmes........................................41
Figure 24: Estimation du % de femmes au chômage au Sénégal en fonction de la population
active féminine..........................................................................................................................42
Figure 25: les raisons du changement de domaine par les hommes.........................................43
Figure 26: le taux d’hommes et de femmes exerçant dans l’informel......................................44
1
INDEX DES TABLEAUX

Tableau 1: Place du secteur informel dans le monde en 2008....................................................8
Tableau 2: Poids de l’économie informelle dans quelques pays d’Afrique de l’Ouest en 2008 8
Tableau 3: Statistique du chômage...........................................................................................21
Tableau 4: étapes d’un cycle empirique...................................................................................24
Tableau 5: Besoins en infrastructures du projet (Année 0)......................................................48
Tableau 6: Etapes pour la naissance du projet..........................................................................48
2
RESUME
Le Sénégal avec ses plus de 16 millions d’habitants est un pays de l’Afrique de l’Ouest
majoritairement jeune.
Chaque année, plusieurs jeunes sont diplômés et se retrouvent donc sur le marché de l’emploi. Force
est de constater qu’avec la crise économique en Afrique plus principalement au Sénégal, ces jeunes se
retrouvent plusieurs mois, voire même plusieurs années sans emploi : ils sont au chômage. Ces jeunes
âgés entre 18 et 30 ans majoritairement, finissent nombreux par exercer une activité dans le secteur
informel malgré leur diplôme. Ce phénomène soulève un problème : l’accroissement des jeunes
diplômés dans le secteur informel. La question qui découle de ce problème est donc de savoir
Pourquoi de plus en plus de jeunes diplômés se retrouvent dans le secteur de l’informel dans la
région de Dakar?
Ce mémoire abordera tout d’abord la crise économique en Afrique et principalement au Sénégal ; ainsi
que l’impact de cette crise sur la jeunesse. Il s’agit du cadre conceptuel. Le cadre méthodologique sera
ensuite abordé avec la définition des variables et des outils de recherche qui seront utilisées. Sur cette
base, une enquête sera réalisée auprès des jeunes diplômés âgés entre 18 et 30 ans pour obtenir des
données réelles sur l’étude. Cette enquête va permettre de récolter des données qui seront analysées
par la suite. Pour finir une intervention sera proposée et une stratégie d’action mise en place.
Mots clés : crise économiques, jeunesse, diplôme, chômage.
3
ABSTRACT
Senegal with its more than 16 million inhabitants is a predominantly young West African
country.
Every year, several young people graduate and therefore find themselves on the job market. It
is clear that with the economic crisis in Africa, more mainly in Senegal, these young people
find themselves unemployed for several months or even several years: they are unemployed.
These young people, mostly aged between 18 and 30, many end up working in the informal
sector despite their degree. This phenomenon raises a problem: the increase in young
graduates in the informal sector. The question that arises from this problem is therefore why
are more and more young graduates finding themselves in the informal sector in the Dakar
region?
This thesis will first address the economic crisis in Africa and mainly in Senegal; as well as
the impact of this crisis on youth. This is the conceptual framework. The methodological
framework will then be discussed with the definition of the variables and the research tools
that will be used. On this basis, a survey will be carried out among young graduates aged
between 18 and 30 to obtain real data on the study. This survey will make it possible to collect
a good number of data that will be analyzed later. Finally, an intervention will be proposed
and an action strategy put in place.
Keywords: economic crisis, youth, diploma, unemployment.
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INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte général de la recherche
Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses
créées dans un pays au cours d’une période donnée (La finance pour tous, 2022). En 2020 au Sénégal,
d’après la Banque Mondiale le PIB s’élève à 24,9 millions de dollars. (Banque Mondiale, 2021). Le
revenu national brut par habitant est de 1430 dollars soit 610 536,138
Figure 1: Revenu National Brute par Habitant
Source (Banque Mondiale, 2020)

Entre 2014 et 2018, le Sénégal a enregistré une croissance annuelle supérieure à 6 %. La croissance du
PIB réel s’est établie à 0,87 % en 2020 contre 4,4 % en 2019 et 6,2 % en 2018 (Banque Mondiale,
2021).
L’apparition de la pandémie a eu un impact sur les perspectives économiques au Sénégal. En effet le
covid a contraint le pays à ralentir son élan de croissance. Le confinement a été l’une des premières
mesures mise en place pour contrôler la contamination. Les entreprises dont les activités le
permettaient ont fait du télétravail ; les autres entreprises ont fermé car elles ne faisaient plus de
chiffre d’affaires donc n’arrivaient plus à être rentables. Ce qui a par conséquent entrainé une
augmentation du taux de chômage. Avec cette crise sanitaire, le Sénégal a mis en place un
« programme de résilience économique et sociale » (PRES). Le PRES consiste à atténuer l’impact du
Covid avec un fonds dénommé FORCECOVID-19 d’un montant de 1000 milliards de FCFA, soit
7% du PIB. (Bureau de Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Sénégal, 2021)
5
Le montant du PRES a pour objectif d’aider les ménages très touchés par la pandémie, les
entreprises ; les acteurs du secteur de la santé et la diaspora. Pour les ménages, l’État a pu avec ce
programme couvrir les frais liés à la consommation d’électricité et d’eau. Les entreprises ont pu
avec ce programme payer les salaires de leurs employés. Le PRES a aussi permis de payer les
médecins, couvrir les frais des malades, de payer du matériel.
Ce programme a ainsi permis au Sénégal d’avoir une croissance à 1,5%, contre une prévision de -
0,7% en début de crise sanitaire (et 6,8% avant la crise) (Direction générale du Trésor, 2022).
Figure 2: Évolution du PIB réel
Source : (Ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération (, 2020)
Le PRES est un programme qui est en principe destiné aux entreprises du secteur formel. Mais force
est de constater que plusieurs entreprises sont dans l’informel. On remarque que 9 travailleurs sur 10
occupent un emploi informel et 97 pour cent des entreprises sont dans le secteur informel (OIT, 2020).
Les acteurs de ce secteur ne bénéficient pas des avantages du secteur formel. En effet, les acteurs du
secteur informel n’ont pas accès à un emploi rémunérateur ; aux protections liées à l'emploi (sécurité
sociale et du travail), aux droits ainsi qu'à la représentation et à la possibilité de défendre leurs intérêts.
Les travailleurs du secteur informel sont donc d’une part laissés à eux-mêmes. Ne bénéficiant pas des
avantages du secteur informel, ces travailleurs se retrouvent dans la précarité sans protection sociale.
Selon un rapport du Bureau international du travail produit en 2020 et intitulé Diagnostic de
l’économie informelle a Sénégal, 97 % des unités économiques non-agricoles sont dans l’informel.
L’une des raisons qui poussent les entreprises à rester dans le secteur informel est l’ensemble des
démarches à réaliser pour être formelle : enregistrement de la société au registre de commerce,
établissement de contrats en bonne et due forme pour les employés, versement de cotisations à
6
l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et à la Caisse de sécurité sociale (CSS).

(DIENG, 2021).
Plusieurs jeunes ayant des diplômes se retrouvent dans ce secteur. Il s’agit par exemple de Papa Ally
Diallo maître-artisan en menuiserie-ébénisterie, ex-étudiant en licence d’anglais.
« Pendant les vacances scolaires, j’aidais mon père à tenir son entreprise de menuiserie. J’étais témoin
des difficultés qu’il rencontrait pour établir des devis et des factures, par exemple. Alors, je lui donnais
un coup de main. Petit à petit, j’ai assumé des rôles dans la gestion sans être professionnel. C’est
vraiment en 2000 que j’ai intégré le Centre national de qualification professionnelle pour apprendre le
métier ». Après avoir occupé le poste de responsable de la menuiserie dans une grande entreprise
sénégalaise, il a souhaité voler de ses propres ailes en devenant chef d’entreprise.
Les artisans, menuisiers et autres corps de métier, ne sont pas éligibles aux marchés lucratifs de l’État
sénégalais qui atteignent plusieurs dizaines de milliards de francs CFA chaque année. (DIENG, 2021).
Le secteur formel a donc plusieurs avantages pour les entreprises ainsi que leurs employeurs.
De tous ces faits, il ressort que plusieurs jeunes même diplômés exercent dans l’informel. Notre
mémoire vise à étudier les raisons pour lesquelles les jeunes diplômés se retrouvent dans l’informel à
travers 04 chapitres.
2. Problématique de la recherche
2.1. Présentation du problème
Le secteur de l’informel peut être défini comme :

« un ensemble d’unités produisant des biens et des services en vue principalement de créer
des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau
d’organisation, opèrent à petite échelle et de manière spécifique, avec peu ou pas de division
entre le travail et le capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail,
lorsqu’elles existent, sont surtout fondées sur l’emploi occasionnel, les relations de parenté ou
les relations personnelles et sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des
garanties en bonne et due forme» (CSAO/OCDE, CEDEAO, 2008)
Au Sénégal, le secteur de l’informel occupe une place très importante dans l’économie du pays. Selon
le Soleil en 2007, une étude réalisée par la banque Mondiale montre que le secteur génèrerait 97 % des
créations d'emplois. (Soleil, 2007).
En 2020, ce constat est toujours fait. En effet, le Diagnostic de l’économie informelle du Sénégal
révèle que plusieurs entreprises sont dans le secteur informel soit environs 97 pour cent. Ce qui fait
7
qu’on retrouve 9 travailleurs sur 10 qui occupent un emploi dans l’informel. (Bureau international du
Travail, 2020)
Le secteur de l’informel est un secteur qui n’est pas règlementé donc n’est pas régulé par l’État.
Tableau 1: Place du secteur informel dans le monde en 2008
On remarque aisément que depuis un moment ce secteur s’est vraiment développé. En 2008 déjà
l’Afrique subsaharienne est parmi les régions du monde où ce secteur prend de l’ampleur.
L’importance économique et sociale de ce secteur en Afrique lui confèrent un caractère singulier.
Tableau 2: Poids de l’économie informelle dans quelques pays d’Afrique de l’Ouest en 2008
D’après ce tableau, l’économie informelle représente entre 40 % et 75 % du PIB. Hors agriculture,

cette proportion varie de 20 à 37 % selon les pays (cf. tableau). Ce secteur emploie par ailleurs entre
50 % et 80 % de la main-d’œuvre disponible.
Ces statistiques qui datent de 2008, montrent que le secteur informel joue un rôle très important dans
l’économie des pays depuis fort longtemps.
Elles ont bien évolué avec les années. En effet, l’emploi au sein des entreprises non ‐agricole du
secteur informel représente près de 70% de l’emploi informel dans ce secteur et 45% de l’emploi
informel total au Sénégal.
8
Figure 3: profil du secteur informel au Sénégal selon le rapport diagnostic consolidé.
Les entreprises du secteur informel au Sénégal emploient plusieurs jeunes diplômés ou ces jeunes
diplômés créent leurs entreprises dans l’informel. En effet, dans le soucis de vite gagner de l’argent car
ils ont des charges (s’occuper d’eux et de leur famille), les jeunes avec leur diplômes exercent des
activités dans l’informel. L’objectif est de pouvoir survivre , de pouvoir se nourrir, se loger, s’habiller,
etc. Plusieurs jeunes se retrouvent aujourd’hui dans le secteur informel. C’est ce qui nous a poussé à
faire une étude sur « l’Augmentation du nombre de jeunes diplômés âgés entre 18 et 30 ans dans le
secteur de l’informel : cas de la région de Dakar. »
2.2. Questions de recherche
De ce qui précède découle un certain questionnement.
2.2.1. Question générale
Ainsi la question générale de recherche de cette étude : Pourquoi de plus en plus de jeunes
diplômés se retrouvent dans le secteur de l’informel dans la région de Dakar?
2.2.2. Questions spécifiques
La question générale de cette réflexion entraine nécessairement une déconstruction de celle-ci en

plusieurs questions spécifiques :
 Les formations faites par les jeunes répondent-elles réellement aux besoins du marché de
l’emploi ?
9
 Quelles sont les raisons qui poussent les jeunes même étant diplômés à exercer une activité
dans l’informel ?
3. Hypothèses de recherche
La présente étude mobilise ainsi plusieurs hypothèses, une générale et deux pour le moins spécifiques .
3.1. Hypothèse générale
Cette étude repose sur l’hypothèse générale selon laquelle, les causes de l’augmentation du nombre de
jeunes diplômés observée dans le secteur de l’informel, au niveau de la région de Dakar, notamment
étant donné le nombre élevé de diplômés que les écoles et les universités mettent sur le marché chaque
année, sont, le manque d’emploi dans le secteur du travail et des formations qui ne répondent pas aux
besoins du marché de l’emploi, et qui induisent de fait une inadéquation entre l’offre et la demande.
3.2. Hypothèses spécifiques

De notre hypothèse générale découle un certain nombre d’hypothèses spécifiques. Ainsi, les
hypothèses spécifiques en rapport avec notre thème sont les suivantes :
- Les formations faites aux jeunes sont en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi
- Le chômage pousse les jeunes diplômés à s’engager dans le secteur informel
4. Objectifs de recherche
Trois objectifs de recherche encadrent la présente étude.
4.1. Objectif général
L’objectif général de notre travail est de déterminer les causes de l’accroissement des jeunes
diplômés dans le secteur de l’informel dans la région de Dakar.
4.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques permettent de mieux spécifier notre étude et atteindre l’objectif général.
Ainsi, les deux objectifs spécifiques sont :
-Évaluer l’adéquation entre les formations et les profils recherchés sur le marché de l’emploi
- Déterminer les raisons qui poussent les jeunes à être dans l’informel
5. Justification de la recherche
5.1. Au plan scientifique
Notre étude a un impact au plan scientifique. En effet plusieurs ouvrages existent sur le chômage des
jeunes au Sénégal mais cela n’a pas freiné l’augmentation du chômage. Au contraire en 2016 d’après
10
le rapport de l’ANSD sur le 3ème trimestre de cette année, le taux de chômage des personnes âgées de
15 ans ou plus est évalué à 13,4 %. (ANSD, 2016). Un article du site VOA Afrique révèle que 16,7%
est le taux de chômage enregistré par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie au
dernier semestre de 2020. (Seydina Aba Gueye, 2022).
Notre étude permettra d’apporter une autre pierre à l’édifice dans la baisse du taux de chômage. Avec
notre étude nous ferons des enquêtes détaillées sur les jeunes dans des quartiers bien ciblés où on les
retrouve en masse afin de mieux cerner les raisons de cette précarité. Nous proposerons enfin des
recommandations simples, efficaces et concrètes afin de pallier à ce problème. Notre étude pourra
ainsi servir sur le plan scientifique pour la rédaction d’autres ouvrages portants sur un thème similaire.
5.2. Au plan pratique
Notre étude aura un impact au plan pratique. Le Plan Sénégal Émergent (PSE) est une stratégie
décennale sur la période 2014-2023, adossée à une vision, celle d’un Sénégal émergent à l’horizon
2035 à travers trois axes stratégiques qui sont (i) la transformation structurelle de l’économique et de
la croissance, (ii) le capital humain, protection sociale et développement durable et (iii) la
gouvernance, institutions, paix et sécurité. Le PSE est porté par un Plan d’Action Prioritaire (PAP),
lui-même scindé en deux phases. La phase 1 (2014-2018) a permis d’enregistrer des résultats
satisfaisants dans l’ensemble des secteurs et la phase 2 (2019-2023), qui se plaçait comme une
continuité mais avec une implication plus forte du secteur privé, a été revue et adaptée aux nouvelles
priorités nées de la crise sanitaire mondiale. (Direction générale du Trésor, 2022). Cette dernière phase
du PSE se base sur le Programme de résilience économique et Social mis en place pour contrer la
pandémie du covid 19. Ceci a pour objectif de stimuler l’investissement privé, de diversifier les
moteurs de croissance et de renforcer la résilience économique afin d’atteindre un taux croissance
moyen de 8,7% sur la période 2021-2023 (Direction générale du Trésor, 2022).
Notre étude permettra d’apporter une contribution à la phase 2 du PSE. Avec notre étude, nous
pourront faire ressortir plusieurs données sur les jeunes au Sénégal et les véritables raisons de leur
présence en nombre important dans le secteur informel ; des données sur les réels impacts du covid sur
la jeunesse et comment les accompagner. Nous ferons également ressortir des données sur le ressenti
des jeunes après les mesures déjà mise en place par le Gouvernement pour leur venir en aide. Notre
étude permettra, entre autres, d’élaborer des recommandations pouvant ajuster les actions prévues ou
en cours de l’État à l’endroit des jeunes et par ricochet de faciliter l’atteinte des objectifs fixés dans les
différents projets et programmes cités plus haut.
6. Délimitation de la recherche
6.1. Au plan scientifique
11
Dans notre étude sur la « Crise Économique et la Jeunesse Africaine : Enjeux et Perspectives » , nous
ferons un focus sur le secteur de l’informel et les jeunes diplômés qui y exercent plusieurs activités.
Nous aborderons également les raisons de l’ampleur ou de la croissance de ce secteur ainsi que
l’impact de la crise économique sur la jeunesse. En effet la crise économique, qui touche le monde
entier l’Afrique et même le Sénégal, a eu un impact dans plusieurs domaines. Nous avons constaté que
le secteur informel est un secteur qui prend de l’ampleur. Depuis plusieurs années, plusieurs
entreprises voient le jour mais sans pour autant être déclarées. Ces entreprises sont dans le secteur
informel et force est de constater qu’elles fonctionnent très bien et font énormément de chiffre
d’affaires. Ces mêmes entreprises emploient énormément de jeunes et pour la plupart des jeunes qui
sont diplômés qui ont plusieurs connaissances et compétences.
Les jeunes diplômés qu’on retrouve très nombreux dans le secteur informel sont soit des employés soit
des entrepreneurs.
6.2. Au plan géographique et temporel
Notre étude se fera au Sénégal plus précisément à Dakar. Nous ferons notre étude au Sénégal plus
précisément dans la capitale Dakar. En effet, Dakar est la capitale et l’une des villes les peuplées du
pays. La figure suivante présente les statistiques de la population sénégalaise en fonction des régions.
Figure 4: les statistiques de la population sénégalaise en fonction des régions
Source : (ANSD, 2021)

La région de Dakar compte environ 3 millions d’habitants. Cette population est pour la plupart très
jeune comme le révèle certaines statistiques de l’ANSD.
Nous avons choisi de faire notre étude dans plusieurs quartiers de Dakar . Nous avons sélectionné des
quartiers qui nous sont familiers et dans lesquels on retrouvent plusieurs jeunes exerçant des activités
dans l’informel.
Nous ferons entre autres notre étude dans les quartiers du Plateau, médina, tylene, etc.
12
7. Plan du mémoire
Dans le contexte et la présentation du projet, il a été soulevé un certain nombre de questions pour
lesquelles des pistes de solutions sont proposées. Pour ce faire, il est important de définir au préalable
un certain nombre de concepts dans le cadre théorique, de présenter les théories documentaires en
rapport avec notre projet, puis procéder à des enquêtes sur le terrain, de présenter les résultats, les
analyser et les interpréter avant de formuler des recommandations pertinentes dans la conclusion.
L’étude se limite essentiellement au contexte sénégalais.
Le choix opéré est d’aborder le travail en différents chapitres. Dans l’introduction générale, une
contextualisation et une problématisation ont été posées avant de procéder à la présentation du projet
proprement dit. Ensuite suivra le cadre conceptuel (chapitre 1), la méthodologie de l'étude (chapitre 2.
Nous continuerons par une présentation des données collectées et des résultats obtenus de notre
enquête réalisée sur le terrain (chapitre 3). Dans le quatrième chapitre, nous ferons un diagnostic de la
situation et une proposition d’intervention. Les stratégies d’action et l’étude de faisabilité sont
présentées dans ce chapitre. Dans la conclusion générale, apparait en résumé succinct, ce qui ressort de
notre étude.
13
CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL

Introduction
Dans ce chapitre, nous aborderons le cadre conceptuel c’est-à-dire la situation de crise en Afrique et
plus précisément au Sénégal. Ensuite nous ferons un focus sur l’impact de cette crise sur l’emploi et
enfin nous conclurons.
1.1- Section 1 : La Crise Économique en Afrique
1.1.1- Situation au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’ouest
En Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années, la crise économique a un impact désastreux sur la
population. La crise impacte le développement économique des pays d’Afrique, la sécurité , la stabilité
politique, etc. Plusieurs défis sont ainsi à relever. Il s’agit entre autres la sécurité́ alimentaire, la
mauvaise gouvernance, la criminalité́, les inégalités sociales, l’emploi des jeunes, la faible couverture
sociale, le changement climatique, etc. (Prost, 2010)
En Afrique, le terrorisme, la criminalité,́ la piraterie, les conflits internes sévissent dans plusieurs pays.
Par exemple au Mali, plusieurs terroristes (la secte islamiste nigériane Boko Haram) se sont emparés
du nord du Mali et ainsi créent des conflits. Cela impacte fortement la libre circulation des biens et des
personnes donc sur l’économie du pays (Direction Génétrale du Trésor, 2022).
Un autre phénomène qui affecte économiquement les pays est les coups d’états à répétition. En effet,
la mauvaise gestion de la transition politique ou de l’alternance dans les pays de l’Afrique de l’Ouest
sont à l’origine de plusieurs crises politiques et surtout économiques (Gazibo, 2010)
La majorité des pays connaissent peu d’alternances. Il n’est pas possible de passer sous silence le fléau
de la corruption qui détruit nos états.
Ces faits conduisent certaines classes politiques, certains militaires à se révolter et réaliser des push
militaires avec ou pas de pertes en vies humaines (Fatma Bendhaou, 2022). Ces coups d’état mettent
les pays dans une situation économique difficile due aux différentes sanctions économiques, embargos
et insécurité qui planent sur les pays. Nous pouvons citer la Guinée. Le président Alpha Condé s’est
fait enlever par des militaires qui ont ensuite pris le pouvoir le 05 septembre 2021. Moins de 5 mois
après soit le 23 janvier 2022, une mutinerie de soldats a renversé le président Burkinabé Roch Marc
Christian Kaboré et l’a poussé à démissionner. On n’oublie pas le double-putsch au Mali, où des
officiers de l'armée ont déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Ce vent de coups
14
d’État successifs place les pays de l’Afrique de l’Ouest dont les échéances électorales sont proches en
alerte.
Toujours concernant la crise, le Nigéria annonçait en début mars 2022 être confronté à une pénurie
d’essence pour sa population (Liza Fabbian(Lagos, correspondance ), 2022). En effet, le Nigéria est le
premier producteur de pétrole en Afrique mais la capitale fédérale, Abuja, Kano, la grande ville du
nord du Nigéria ainsi que d’autres capitales régionales sont touchées par la pénurie de carburant (Liza
Fabbian(Lagos, correspondance ), 2022). Au Nigéria, le délestage est fréquent donc la majorité de la
population dispose d’un groupe électrogène qu’il faut alimenter avec de l’essence (France 24, 2022).
Mais cette crise leur pose énormément de problèmes
D’autres phénomènes à soulever :
- Le coût élevé de la vie ;
- Le faible pouvoir d’achat ;
- L’inflation récurrente des prix des denrées de première nécessité
- L’accès difficiles aux services de base : santé, éducation, etc. :
- L’immigration des jeunes
- L’inefficacité des modèles de développement,
- L’état fragile de la démocratie,
- L’absence ou faible politique d’industrialisation
- la contrefaçon sur la marché qui posent un réel problème aux acteurs des différents secteurs
- les trafics d’êtres humains dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest très souvent pour des
raisons religieuses
- les vols à mains armées surtout dans les grandes capitales d’Afrique de l’ouest
- la piraterie maritime
- tout type de criminalités organisées
1.1.2- Situation au niveau du Sénégal
Au Sénégal la crise économique est très présente (Chetboun, 2015). En 2012, le Sénégal a élu un
nouveau président. Son SEM président Macky Sall a été élu le 2 avril. Avec son arrivée, il a fait
plusieurs prêts pour le développement du pays (Nelly Fualdes, 2018).
La dette publique du Sénégal est très élevée et s’estime à des milliards (COMITE NATIONAL DE LA
DETTE PUBLIQUE (CNDP), 2019). Ce qui a plusieurs conséquences sur la vie sociale au Sénégal.
La cherté de la vie en est une (Chetboun, 2015). Les denrées alimentaires, les denrées de première
nécessité, les produits de base ont un coût très élevé (H. Renaux / C. Gardet, 2021).
15
Figure 5: Evolution de la dette publique du Sénégal
Source : (Jean Mermow Konandi, 2022)
 Situation au niveau de l’éducation

Selon la loi d'orientation N°9 J-22 du 16 février 1991 en son titre premier relatif aux dispositions
générales en ces articles premier et deuxième, il est stipulé entre autres que: « l'éducation nationale au
sens de la présente loi tend à :
Préparer les conditions d'un développement intégral assuré par la nation toute entière, elle a pour but
de former des hommes et des femmes capables de travailler efficacement à la construction du
pays; elle porte un intérêt particulier aux problèmes économiques, sociaux et culturels
rencontrés par le Sénégal dans son effort de développement et elle garde un souci constant de
mettre les formations en relation avec ces problèmes et leurs solutions.
16
- faire acquérir la capacité de transformer le milieu et la société et aide chacun à épanouir ses
potentialités en : * assurant une formation qui lie l'école à la vie, la théorie à la pratique,
l'enseignement à la production, conçue comme activité éducative devant contribuer au
développement des facultés intellectuelles et de l'habileté manuelle des enseignés tout en les
préparant à une insertion annonceuse dans la vie professionnelle; * adaptant ses contenus,
objectifs et méthodes aux besoins spécifiques des enseignés en fonction des âges, des étapes
de l'enseignement des filières les plus aptes à l'épanouissement optimal de leurs possibilités ».
Le gouvernement Sénégalais mettant un point d’honneur à l’éducation a fait adopter en 2018 le

Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence – Éducation /
Formation (PAQUET-EF) 2018-2030 (Observatoire du suivi du budget social de l'UNICEF).
Ce programme a pour objectif d’assurer une éducation de qualité et une formation adaptée aux
besoins du pays en se basant sur le Plan d’Actions du Plan Sénégal Émergent (PSE), des
réformes de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), et des
engagements pris par le Sénégal dans le cadre des Objectifs de Développement Durable
(ODD).
Le PAQUET-EF 2018- 2030 aimerait doter le pays du capital humain nécessaire pour le
développement de son économie.
Un fait qui a conduit à l’adoption de ce programme est que plus d’un enfant sénégalais sur quatre de 6
à 15 ans (27,3%) n’était pas scolarisé et intégré dans le système d’éducation formelle en 2018.
Et même si certains enfants étaient scolarisés, un pourcentage élevé ne finissaient pas ne
serait-ce que le cycle élémentaire.
Figure 6: Population des enfants non scolarisés de 3 à 18 ans
Ce graphe montre qu’en préscolaire déjà le nombre d’enfants déscolarisés en fonction du nombre
d’enfant scolarisés est très élevé.
Au fil des années le nombre d’enfants déscolarisés augmente comme nous le montre la figure ci-
dessous.
17
Figure 7: Taux d'achèvement du cycle élémentaire
Le gouvernement sénégalais a mis en place plusieurs activités d’éducation ce qui entraine une
hausse sensible des dépenses budgétaires consacrées à ce secteur (Ndiaye, 2002).
Le gouvernement priorise l’éducation. Entre 2010 à 2018, le Ministère de l’Éducation Nationale reste
le Ministère qui concentre une part importante des dépenses publiques (14,3% en 2018). Selon des
données de la banque mondiale, le Sénégal est l’un des pays de l’UEMOA qui consacre le plus de
ressources à l’éducation mais est toujours en dessous des normes internationales.
Figure 8: Dépenses publiques courantes consacrées à l'éducation
Source : (Ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération (, 2020)
 Situation économique
L’agriculture est un secteur très important au Sénégal car il constitue à l’économie du pays. Au niveau
des différents secteurs de l'économie sénégalaise, l'agriculture est le principal fournisseur d'emplois.
D’après les données de la Banque Mondiale, environ 46,32% de la population travaille dans le secteur
agricole. (Banque Mondiale, s.d.)
18
Figure 9: Evolution du pourcentage de l'emploi dans le secteur agricole
Source Banque Mondiale*
Ce graphe montre le nombre de salariés qui travaillent dans le secteur agricole, en termes de
pourcentage par rapport à l'ensemble des emplois. En plus des cultivateurs, on retrouve notamment
dans ce secteur ceux qui vivent de la chasse et de la pêche ainsi que les travailleurs forestiers.
Le nombre d’emploi dans le secteur agricole diminue au fil des années.
2.2- Secteur 2 : L’impact de la crise économique sur l’emploi
2.2.1- Situation de l’emploi jeune
Le chômage, le sous-emploi et les conditions de vie des travailleurs constituent aujourd’hui des
préoccupations majeures tant au niveau national qu’au niveau régional. En effet, ces préoccupations
ont fait l’objet d’un sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine
(UA) à Ouagadougou du 8 au 9 septembre 2004. Lors de ce Sommet, l'UA dans sa déclaration appelée
« Déclaration de Ouagadougou » a invité les pays membres à mettre l’emploi et la lutte contre la
pauvreté au centre de leurs politiques de développement. (ANSD, 2015).
19
Figure 10: Evolution du taux de chomage en pourcentage de la main d'oeuvre agée de 15 à 24 ans
Source : Banque Mondiale
L'emploi des jeunes au Sénégal est un enjeu majeur pour le gouvernement sénégalais.
Les crises socio-économiques, de ces dernières années au Sénégal, ont contribué à ralentir
l’investissement. Au Sénégal, le chômage des jeunes dans la tranche d’âge de 15 à 34 ans, qui
représente la moitié de la population, suit une croissance exponentielle depuis plusieurs années. Selon
l'ANSD [projection 2010], la population potentiellement active, celle âgée de plus de 15 ans,
représentait 7 299 000 personnes en 2010 contre 5 678 000 en 20021 . On retrouve majoritairement les
chômeurs dans la capitale sénégalaise et sa banlieue (18,59 %). Le chômage variant entre 10 et 15 %,
est très élevé entre la tranche d’âge 15 à 34 ans de la population. (TINE & SALL, 2015).
Les jeunes diplômés issus des universités, institutions et écoles de formation technique et
professionnelle constituent une autre cible dont la situation n'est pas des plus enviables depuis les
années 80.
La crise économique touche énormément le secteur de l’emploi. Au Sénégal, les mauvais choix de
politiques publiques ont entraîné des problèmes d'insertion professionnelle de jeunes. 60 % de la
population a moins de 20 ans et les jeunes en âge de travailler représentent plus de la moitié de la
population active. (NDIAYE, 2015). La jeunesse constitue la couche de la société la plus importante
numériquement. Les jeunes de moins de 20 ans représentent des effectifs de plus de 57,7% à 58% de
la population.
Le chômage ne touche plus qu’aux jeunes sans qualification professionnelle ou victimes de
déperdition scolaire. Il touche les diplômés d'études supérieures et professionnelle. Il est davantage
circonscrit en milieu urbain. (Ndiaye, 2002)
20
L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie sénégalaise (A.N.S.D) estime que, chaque

année, plus de 100 000 nouveaux demandeurs d’emplois entre 15 et 34 ans arrivent sur le marché du
travail. Le taux de chômage global, estimé à 49 % selon l’Agence pour le niveau national, grimpe à
61 % pour les moins de 30 ans (OSIRIS, 2014).
Au Sénégal, l’offre d’emploi dans le secteur public s’est affaiblie progressivement au cours des vingt
dernières années, laissant une grande place au secteur privé (NTIC, services financiers et secteur
minier) qui représente aujourd’hui près de la moitié des emplois du secteur formel. Les secteurs
d’activités tels que la vente, le petit commerce et l’agriculture, étant des domaines clés du secteur
informel représentent plus de la moitié des emplois d’aujourd’hui (TINE & SALL, 2015).
Une association nommée RDES (Regroupement des diplômés sans emploi du Sénégal) a été mise en
place pour les jeunes diplômés sans emploi (RDSES, 2021).
 Statistiques du chômage
Tableau 3: Statistique du chômage
1.2.2- Projets d’accompagnement en cours de mise œuvre
Le gouvernement sénégalais met un point particulier sur l’accompagnement des jeunes au chômage .
En effet, le gouvernement met en place le Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des
Femmes (PAPEJF) qui vise à contribuer à la création d’emplois décents et de revenus durables à
travers le renforcement des compétences et l’émergence de micro et petites et moyennes entreprises
(MPME) de jeunes et de femmes. (OSHD, 2013)
21
La politique gouvernementale de promotion de l’emploi s’inscrit dans un cadre global tel que décliné
dans la Nouvelle Politique nationale pour l’Emploi (NPNE) pour la période 2015-2019. Cette version
de la NPNE qui est une actualisation de celle élaborée en 1997 tient compte des évolutions intervenues
sur le plan national comme international avec, notamment, l’élaboration du Plan Sénégal émergent
(PSE) en 2014 qui est désormais le référentiel de la politique macroéconomique, la Déclaration de
Ouagadougou (2004) et le Pacte mondial pour l’Emploi (2009).
Ce plan permettra d’effectuer des recrutements massifs. En 2021, 150 milliards seront débloqués,
dont 80 alloués au recrutement de 65 000 jeunes dans les domaines de l’éducation, de la reforestation,
de l’hygiène publique, de la sécurité et de la construction routière. Ceci permettrait de mettre en œuvre
le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion économique des jeunes. (Agence Ecofin, 2021).
450 milliards FCFA seront dépensés par l’État sur ces 3 ans.
Le gouvernement met en place des subventions et plusieurs programmes dont le projet d’appui à la
promotion de l’emploi des jeunes, l'insertion Socio-Économique Par l'Entrepreneuriat (FONDS
AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT, 2013).
Conclusion
La crise économique n’épargne aucun pays en Afrique, et aucun secteur. Un impact de cette crise est
le chômage des jeunes. En effet, plusieurs jeunes au sortir de leurs différentes formations ne trouvent
pas d’emplois et sont confrontés au chômage. Au Sénégal, pour pallier à ce problème, le
gouvernement a mis en place des projets d’accompagnements, des processus pour aider les jeunes.
22
II-CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE
Introduction : Nature de la recherche

.
Ce chapitre a été élaboré dans le but d’aborder la nature de notre recherche, les différentes
implications en termes de variables et d’indicateurs, la démarche méthodologique suivie à
savoir le type d’investigation, le mode d’échantillonnage, nos instruments de collecte de
données.
Secteur 1 : Type de recherche et variable
2.1. Nature de la recherche
2.1.1 .Cadre épistémologique

C’est la théorie de la science qui concerne notamment les méthodes de construction et de
validation de la connaissance. C’ est une branche de la philosophie des sciences développée
par Auguste Comte. (Natacha, 2015). Avec l’épistémologie, plusieurs questions sont posées
-Qu’est-ce que la connaissance ? (Gnoséologie). Selon Van Riet la gnoséologie serait les
conditions, la valeur et les limites de la connaissance.
-Comment se constitue-t-elle ? (méthodologie)
-Comment évaluer sa valeur ou sa validité ? (Vérification)
La recherche empirique est considérée comme étant une recherche basée sur
l’expérimentation ou l’observation (évidence). Ce type de recherche est mené dans l’objectif
de tester des hypothèses.
La méthode scientifique se caractérise par le fait que toute preuve doit être empirique.
Un cycle empirique comprend les étapes suivantes :
1. Observation : L’observation implique la collecte et l’organisation des faits empiriques

pour former l’hypothèse.
2. Induction : L’induction est le processus de formation de l’hypothèse.
3. Déduction : La déduction est le fait de déduire des conséquences suite à des données
empiriques nouvellement acquises.
4. Test : Il s’agit de tester l’hypothèse par rapport aux nouvelles données empiriques.
23
5. Évaluation : Il s’agit de procéder à l’évaluation des résultats des tests
Tableau 4: étapes d’un cycle empirique
2.1.2.Le paradigme positiviste
Kuhn (1962) définit le paradigme comme étant « un ensemble de croyances, valeurs

reconnues et techniques qui sont communes aux membres d’un groupe donné. »
Le paradigme positiviste se base sur l’expérimentation scientifique. C’est ainsi que les
recherches s’inscrivant dans le paradigme positiviste répondent selon Auguste Comte à des
critères ‘précis de rigueur, d’objectivité, de quantification et de cohérence afin de pouvoir
expliquer les phénomènes et de formuler des lois qui les régissent.
D’après ce paradigme, c’est en formulant et en testant différentes hypothèses que le chercheur
découvrira la réalité.
C’est toujours dans ce contexte, qu’Auguste Compte affirme que seul ce qui a été démontré
scientifiquement par l’analyse de faits observés peut être accepté pour vrai.
2.1.2.1 L’approche hypothético-déductive

L’approche hypothético-déductive est le fait de déduire des conclusions à partir d’hypothèses
et non pas uniquement à partir d’une observation. C’est un processus de réflexion tentant
d’expliquer les causes d’un phénomène. Pour utiliser ce type d’approche, il faut tout d’abord
24
formuler une ou plusieurs hypothèses, et par la suite essayer de les confirmer ou infirmer.
La démarche hypothético-déductive contient les phases suivantes:
- Observation / questionnement
- Élaboration d’hypothèses
- Déduction de prédictions (qui peuvent être testées et éventuellement invalidées)
- Définition d’expériences pour pouvoir tester les prédictions
- Validation ou invalidation des prédictions (hypothèses) par l’expérience
Cependant, il est à noter qu’une recherche empirique peut suivre une approche qualitative ou
quantitative. Validations permettant de consolider l’hypothèse qui devient alors théorie.
Les approches utilisables pour la recherche

 Approche qualitative
La recherche qualitative utilise des méthodes qualitatives non mathématiques pour la collecte et
l’analyse des données qualitatives. L’étude quantitative génère des données numériques ou données
chiffrables, tandis que la recherche qualitative génère des données non numériques. L’approche
qualitative se distingue d’une approche quantitative dans la mesure où elle procède de manière
inductive. Elle évite donc d’établir des hypothèses avant de collecter ses données.
 Approche quantitative
Une recherche quantitative exige une analyse statistique des données. La base de cette approche est
généralement la formulation d’hypothèses et de questions de recherche à vérifier à l'issue d’une étude.
Ces hypothèses doivent être démontrées par des formules mathématiques ou des moyens statistiques.
Pour notre étude, l’approche quantitative est celle qui sera utilisée. En effet, nous aurons
plusieurs données mathématiques à analyser.
2.2. Variables de recherche
II.2.1. Définition conceptuelle

Une variable est une caractéristique pouvant varier ou fluctuer, étant entendu que lesdites
variations doivent être nécessairement mesurables. (FUNIBER, 2017).
D’après le site explorateur, on définit généralement les variables en fonction de ce qu'on
mesure. (Explorable, s.d.)
25
II.2.2. Utilisation des variables

L’hypothèse qui ressort de notre thème est :
Dans la région de Dakar, il y a une augmentation du nombre de jeunes diplômés dans le
secteur de l’informel étant donné le nombre élevé de diplômés que les écoles et universités
mettent sur le marché par an, le manque d’emploi dans le secteur du travail et les formations
qui ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi, résultat de l’insuffisance entre
l’offre et la demande.
Les variables mesurables qui ressortent de cette hypothèse sont les suivantes :
 Écoles et universités
 Le nombre de diplômés
 Les formations
 L’offre
 La demande
Le manque d’emploi dans le secteur du travail
Section 2 : Échantillonnage et collecte de données
2.3. Population et échantillon

 Échantillonnage
L’échantillonnage consiste à choisir la population qui répondra au questionnaire. Il existe
plusieurs méthodes pour constituer cet échantillon :
L’échantillonnage probabiliste est une technique par tirage au sort donnant à chaque élément
de la population-mère une chance connue et non nulle d’être sélectionné pour participer à
l’enquête. Ce type d’enquête permet au chercheur de mettre l’accent sur les risques qu’il
prend quand il généralise à l’ensemble de la population les mesures récoltées dans son
échantillon. Cela se fait grâce à des lois du calcul des probabilités.
L’échantillonnage non probabiliste désigne les techniques selon lesquelles les éléments d’une
population donnée n’ont pas une probabilité connue d’être sélectionnés dans l’échantillon.
Avec cette technique d’échantillonnage, on identifie dans la population-mère quelques critères
de répartition significatifs, puis on essaye de respecter ces critères dans le choix des individus
interrogés constituant l’échantillon.
26
 Choix et justification de la méthode d’échantillonnage

Notre choix s’est porté sur la méthode non-probabiliste. En effet, pour répondre à nos
questions, nous avons préféré cibler les jeunes exerçant une activité dans la région de Dakar.
 La population étudiée
La population représente l’ensemble des individus auxquels on décide de s’intéresser lors de

l’enquête. Dans notre étude menée dans le but de cerner l’augmentation des jeunes diplômés
âgés entre 18 et 30 ans exerçant dans le secteur informel, nous avons administré notre
questionnaire à toute personne ayant une activité dans le secteur informel ou exerçant dans ce
secteur. En effet, le choix de cet échantillon s’explique par le fait que notre étude soit centrée
sur des jeunes entre 18 et 30 ans qui travaillent à Dakar. Notre échantillon est composé de X
personnes.
 Choix et justification
Notre choix s’est porté sur la méthode non-probabiliste. Pour répondre à nos questions,
nous avons ciblé les jeunes diplômés exerçant dans l’informel de la ville de Dakar.
Nous avons opté pour cette méthode car nous voulions cerner les réelles raisons de
l’augmentation des jeunes dans l’informel.
Afin de réaliser l’enquête, nous avons choisi un échantillon de X personnes.
Selon Roscoe, les échantillons de 30 à 500 sujets sont appropriés pour la plupart des
recherches. Il rajoute qu’en l’absence de contraintes de temps et d’argent, il serait surement
tenté d’opter pour un échantillon de grande taille afin de maximiser la représentativité.
Cependant, avec sa théorie des probabilités, Roscoe affirme que des échantillons de 30 à 500
sujets sont largement suffisants et que dans les faits, il est rare qu’un échantillon dépasse 100
sujets. Cela s’expliquerait du fait que plus l’échantillon serait de grande taille et plus les
relations faibles seront susceptibles d’atteindre des niveaux de signification statistique
artificiellement élevés, ce qui pourrait conduire le chercheur à des conclusions erronées.
2.4. Outils de recherche
2.2.1 Techniques d’investigation
27
Les techniques d’investigation sont les techniques utilisées pour obtenir des résultats précis
pour une étude ou une recherche. Il existe plusieurs techniques d’investigation :
 La recherche documentaire
C’est une technique qui consiste à rechercher ce que les auteurs ont écrits sur notre thème. Il
est question de voir ce que dit la bibliographie, les théories qui se rapprochent de la nôtre.
Pour notre étude, nous avons effectué des recherches sur Internet plus précisément sur Google
et sur Google Scholar qui nous ont conduit à des articles, des documents de recherches et des
livres numériques écrits par des auteurs spécialistes dans notre domaine d’étude.
 L’observation
L’observation implique la collecte et l’organisation des faits empiriques pour former
l’hypothèse. Pour se faire, nous avons observé le milieu dans lequel se déroule notre étude.
Nous avons observé les différents faits autour et en rapport avec notre étude. Nous avons pris
le temps d’observer les différents jeunes ayant des activités non formelles dans différents
quartiers de Dakar.
 L’enquête
Elle consiste à interroger une cible pour avoir des données à analyser.
2.2.2 Outils d’investigation
 Le guide d’entretien
L’entretien est « une situation de communication orale où, l’un est l’enquêteur et l’autre l’enquêté
(plus rarement un groupe). Les données recueillies sont essentiellement des opinions, des motivations
c’est-à-dire des informations qualitatives. Il est souvent choisi pour compléter une enquête par
questionnaire » tiré de [Source : (Mellonia, 2018)]. Il existe plusieurs types d’entretien :
- L’entretien non directif : durant cet entretien, il s’agit de donner à l’intervenant un thème.
L’intervenant va à son tour développer le thème et dire ce qu’il en pense. L’enquêteur doit
pendant ce temps prendre note sans poser de questions.
- L’entretien directif : l’enquêteur pose des questions (qu’il a préparé au préalable) à
l’interlocuteur. L’interlocuteur répond sans s’écarter du sujet. Ce type d’interview est comme
une discussion et les règles sont fixées avant le début de l’interview.
- L’entretien semi-directif : l’enquêteur prépare un guide d’entretien dans lequel se trouve des
thèmes bien spécifiques. Chaque thème comporte un lot de questions. L’enquêteur amène son
28
interlocuteur à lui fournir des réponses bien précises sans pour autant que son interlocuteur se
sente fermé par les questions. C’est une discussion entre les deux parties.
 Le questionnaire
Le questionnaire permet de faire une étude auprès d’une population représentant un échantillon donné
afin qu’il réponde à un nombre de questions afin d’obtenir une quantité de données.
Dans cette étude, nous avons choisi de créer un questionnaire en ligne avec Google Forms, qui est un
outil incontournable dans notre recherche, pour recevoir toutes les informations nécessaires qui
cadrent avec notre étude. Il faut savoir que Google Forms est un éditeur de formulaire en ligne qui
permet de créer des questionnaires, des sondages et enquêtes. Ces questions ont été soumises à un
échantillon de personnes bien précis. Nous avons soumis ces questions aux jeunes diplômés qui
exercent dans l’informel et qui ont acceptés de répondre à notre questionnaire. Les réponses données
ont ensuite été analysées puis commentées.
Conclusion
La méthodologie de recherche consiste à définir le type de recherche et de variable à utiliser
ainsi que la population et les outils de recherche. Le questionnaire est l’outil de recherche qui
sera utilisé. Un questionnaire google forms sera mise en ligne et adressé à un échantillon de
200 personnes. Les données collectées seront analysées dans la suite.
29
III. Chapitre 3 : PRESENTATION DES DONNEES COLLECTEES / DES

RESULTATS
Introduction
Après avoir présenté la démarche méthodologique, nous présenterons dans ce chapitre les résultats de
notre enquête ; nous ferons une analyse et une interprétation des données collectées .
Section 1 : Présentation des données collectées …

 Genre
Notre étude a porté sur un total de 200 personnes habitant au niveau de la ville de Dakar et sa
banlieue. Le choix de l’échantillon a été fait en tenant compte d’un certain équilibre entre les sexes.
Sur cet échantillon choisi nous avons pu avoir 101 réponses. Notre échantillon final portera donc sur
101 personnes. En effet, nous avons eu 47,5% de femmes (soit 48 femmes) et 52,7% d’hommes (soit
53 hommes). La figure ci-dessous vous le montrera :
Figure 11: Genre de l’échantillon en %
Source : Résultats de notre enquête
 Âge
Notre étude a porté sur un total de 101 personnes avec des tranches d’âge entre 18 et 30 ans :
- 48% de l’échantillon a entre 18 et 25 ans
- 52% de l’échantillon a entre 25 et 30ans
Nous pouvons donc conclure que les personnes interrogées sont relativement jeunes.
30
Figure 12:Tranche d’âge de l’échantillon en %
 Le nombre de diplômé
L’échantillon interrogé à un niveau d’étude très varié. En effet :
- 95% de l’échantillon est diplômé
- 5% de l’échantillon n’a pas de diplôme
Figure 13:nombre de diplômés de l’échantillon en %
 Nombre de diplômes
Nous avons recensé dans l’échantillon des personnes diplômées, le nombre d’années depuis lequel ces
personnes ont été diplômées. Il en ressort que :
31
- 32,2% de l’échantillon est diplômé depuis plus de 2 ans

- 22,9% de l’échantillon est diplômé depuis près de 6 mois
- 22 ?9% de l’échantillon est diplômé depuis 1 an
- 21,9% de l’échantillon est diplômé depuis 2 ans
Figure 14:Années d’obtention du diplômes de l’échantillon en %
 Niveau et type de diplômes

L’échantillon interrogé à un niveau d’étude très varié. En effet, nous avons recensé les diplômes
obtenus. Les niveaux d’études sont : la licence, le BTS, le master 2. Les domaines d’activité : gestion,
comptabilité, ingénierie d’affaires, e-commerce, histoire et géographie, marketing, lettres et sciences
humaines, BTP, finance, évènementiel, ingénierie télécoms, assurance, actuariat, business TIC,
multimédia, réseaux télécoms, sciences sociales, etc.
Nous pouvons en déduire que plusieurs personnes ont répondu à ce questionnaire. Parmi nos
répondants, certains ont comme diplômes un master 2 en :
en multimédia
Ingénierie d’affaires
Informatique
Commerce international
Marketing et Communication
Management
Ingénierie des travaux Télécoms
Agronomie
D’autres jeunes ayant répondus à notre questionnaire ont un BTS en :
32
Informatique
logistique et transport
commerce international
Parmi les réponses obtenus, nous avons également des jeunes qui ont obtenus une licence
Informatique
Réseaux Télécoms
Télécoms
Finance
Éducation sportif
Plusieurs jeunes dont également diplômés en
Sciences sociales
Diome en langues
Journalisme
Diplôme en Géologie
Administration des affaires d’entreprise
Community manager
Diplôme des petites écoles
Assistante sociale
Diplôme d’EPS
Biologie Animale
Sciences humaines
Diplôme en histoire et Géo
Santé publique spécialité nutrition
Économie
Psychologie
Certains jeunes ayant répondu au formulaire ont juste le baccalauréat, d’autres ont des doctorats et
d’autres encore sont des médecins.
Nous pouvons déduire que cette étude touche des jeunes de différentes formations.
 Emploi
Nous avons cherché à savoir dans notre échantillon les personnes ayant un emploi. 94% ont un emploi
comparé au 6% restants qui n’en n’ont pas.
33
Figure 15:nombre de personnes exerçant une activité de l’échantillon en %
Nous pouvons déduire que la majorité de notre échantillon exerce une activité.
 Activité exercée
Nous avons recensé plusieurs secteurs d’activité dans lequel intervient notre échantillon. En autres
nous avons : Community manager, livreur, menuisier, vendeur, commercial, etc…
 Motivation du choix de l’activité

Notre échantillon composé de 101 personnes révèle que ces personnes ont choisi ce métier pour
diverses raisons. Certaines l’ont choisi parce que c’est leur passion, d’autres parce que c’est en
adéquation avec leur domaine de formation, pour d’autres encore c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé un
meilleur emploi et donc par contrainte pour subvenir à leurs besoins ces personnes exercent cette
activité.
 Activité formelle ou informelle

L’objectif de cette question est de savoir le nombre de personnes qui exercent dans l’informel.
- 86,7% de notre échantillon soit 66 personnes exerce dans l’informel.
- 33,3% exerce dans le formel.
34
Figure 16: secteur formel ou informel de l’échantillon en %
Nous pouvons déduire que plus de la moitié de notre échantillon exerce dans l’informel.
 Connaissances des mesures de formalisation

Les résultats de cette catégorie montrent que :
- 78,6% de l’échantillon ne sait pas s’il y a des mesures pour faciliter la formalisation de leur
activité
- 21,4% le savent
Figure 17: nombre de personnes au courant des mesures de l’échantillon en %
Plusieurs personnes sont dans l’informel et ne savent pas si elles peuvent en sortir. Les personnes qui
connaissent les mesures sont très peu nombreuses.
35
 Mesures pour la formalisation

Parmi les personnes connaissant les mesures de formalisation, plusieurs citent
- Les mesurent mise en place par le BCE un département de l’APIX. La diminution du tarif
d’enregistrement d’une entreprise, la réduction du temps de mise en place d’une entreprise
- Les ONG qui aident
- Le Yali qui aide à mettre en place son activité
- Les formations en ligne
 Gap entre l’école et le terrain

Pour 65 personnes, il existe un réel fossé entre ce qui a été appris à l’école et le terrain et pour 35
personnes il n’y a pas de différence.
Figure 18: niveaux de gap de l’échantillon en %
 Diplôme reconnu par le Cames

Nous avons cherché à savoir si parmi les diplômés, tous ont un diplôme reconnu par le CAMES,
l’entité qui approuve les diplômes des écoles et universités.
93,9% de notre échantillon a un diplôme certifié par le Cames
6,1% de notre échantillon n’a pas de diplôme reconnu
36
Figure 19: nombre de diplômés reconnus par le CAMES de l’échantillon en %
 Secteur saturé ou pas

L’objectif de cette question est de savoir si le secteur dans lequel exerce notre échantillon est saturé ou
pas.
Les résultats montrent que
- 76,8% de notre échantillon pense que son secteur n’est pas saturé
- 23,2% pense le contraire
Figure 20: Taux de saturation ou pas de l’échantillon en %
37
Conclusion
Nous avons adressé un questionnaire de plus de 10 questions à une population de 200
personnes. Nous avons obtenu 101 réponses que nous avons présenté en long et en large.
38
IV. Chapitre 4 : ANALYSE DE LA SITUATION ET PROPOSITION

D’INTERVENTION
Introduction
Après avoir exposé le cadre conceptuel, la méthodologie de recherches et les différents résultats de
notre enquête, nous présenterons dans ce chapitre une proposition d’intervention. El s’agit ici de faire
une analyse et un diagnostic de la situation ou du problème de notre étude et proposer des solutions ou
faire des recommandations.
Section 1 : Analyse des données et vérification des hypothèses
4.1. Présentation et analyse de la situation

Notre étude porte sur la « Crise Économique et Jeunesse Africaine : Enjeux et Perspectives, Cas de la
région de Dakar ».
Notre constat part du fait que Dakar la capitale du Sénégal est une ville majoritairement jeune. ‘’En
2019 La population sénégalaise croit à une rythme rapide. En moins de 7 ans, elle est passée de 12
millions à 16 millions d’habitants. Les moins de 20 ans représentent 55 % de cette population dont le
taux annuel de croissance est de 3,8 %’’. (au-senegal, 2019). Selon un rapport de l’ANSD en 2020,
52,1% de la population du Sénégal a moins de 20 ans. (ANSD, 2020). Cette population jeune est pour
une bonne partie instruite. Plusieurs diplômés entrent sur le marché de l’emploi chaque année. Et force
est de constater qu’ils ont du mal à s’insérer et à trouver une stabilité professionnelle. Le taux de
chômage est ainsi très élevé chez les plus instruits d’après le PEP (Partnership for Economica Policy).
(PEP, 2021)
39
Figure 21: Taux de chomage par sexe et par niveau d'éducation
Ce graphe montre le taux de chômage chez les hommes et les femmes diplômés ou pas. Il est de
15,7% en 2015, soit 23,2% chez les femmes contre 10% chez les hommes en 2015. En 2018 il est
13,4% chez les hommes et de 21,4% chez les femmes.
Cette situation de chômage très élevé pousse plusieurs jeunes à exercer de petites activités par ci et par
là afin de subvenir à leurs besoins. En effet, ces jeunes âgés pour la plupart entre 18 et 30 ans ayant
obtenus un diplôme lancent un business ou acceptent des postes dans n’importe quel secteur d’activité.
L’essentiel pour eux c’est de pouvoir s’en sortir.
4.2-Vérification des hypothèses de recherche

L’analyse statistique en elle-même ne nous apporte pas les réponses complètes à nos questions de
recherche. Une fois les résultats des tests obtenus, il va falloir passer à l’interprétation proprement dite.
Lors de l’interprétation, nous allons confirmer ou infirmer nos hypothèses avancées un peu plus haut.
Les hypothèses sont les suivants :

Hypothèse générale : les causes de l’augmentation du nombre de jeunes diplômés observée dans le
secteur de l’informel, au niveau de la région de Dakar, notamment étant donné le nombre élevé de
diplômés que les écoles et les universités mettent sur le marché chaque année, sont, le manque
d’emploi dans le secteur du travail et des formations qui ne répondent pas aux besoins du marché de
l’emploi, et qui induisent de fait une inadéquation entre l’offre et la demande.
 Hypothèses spécifiques :
- Les formations faites aux jeunes sont en adéquations avec les besoins du marché de l’emploi
- Le chômage pousse les jeunes diplômés à s’engager dans le secteur informel
 Vérification de la première hypothèse spécifique

Les indicateurs de cette hypothèse sont les besoins du marché et les formations .
Ces deux indicateurs nous permettront de tester notre hypothèse. Nous effectuons une analyse entre les
variables ‘’besoin du maché’’ et ‘’formations’’.
L’analyse des formations de nos répondants montrent que plusieurs personnes exercent dans un
secteur d’activité qui n’est pas le domaine de leur formation. En effet parmi les femmes, 16 d’entre
elles exercent dans un domaine qui est différent du domaine dans lequel elles ont fait leur formation
contre 48 femmes qui exercent dans leur domaine d’étude.
Chez les hommes, 27 exercent dans un domaine différent de celui de leur formation.
40
Figure 22: : Gap entre le domaine d’activité actuel et le domaine de formation
Cette figure montre un gap entre les activités actuelles des répondants et leur formation.
Chez les femmes de notre échantillon, ce gap est de 6,25%. Cela veut dire que très peu de femmes
dans notre échantillon exercent dans un domaine différent de leur formation. On en déduit que la
majorité des formations choisies par ces femmes répondent aux besoins du marché.
Concernant celles qui n’exercent pas dans le même secteur, cela s’explique par plusieurs raisons
comme résumées dans le graphe ci-dessous.
Figure 23: : les raisons du changement de domaine par les femmes
41
Ce graphe montre les raisons pour lesquelles les femmes de notre échantillon n’exercent pas dans leur
domine de formation. En effet, pour la plupart d’entre elles, le chômage est la raison qui revient le
plus. D’après l’ANSD, selon le sexe, le chômage touche plus les femmes (35,8%) que les hommes
(13,0%). (ANSD, 2021). Selon également les données de la banque mondiale, le taux de chômage de
la femme en 2019 en fonction de la population active du Sénégal est de 3%. (Chomage, femmes (% de
la population active féminine) estimation nationale - Sénégal, s.d.)
Figure 24: Estimation du % de femmes au chômage au Sénégal en fonction de la population active féminine.
Les autres raisons qui expliquent le fait que les femmes exercent dans des domaines différents de leur
domaine de formation sont :
- La passion : en effet plusieurs préfèrent mettre en avant leur passion et en vivre
- Le manque d’expérience dans leur secteur d’activité. En fonction des offres publiées par les
entreprises plusieurs demandent des années d’expérience minimum de 2 ans.
- Le fait qu’il n’y ait pas de débouchés après certaines formations. Cela est un frein dans la
recherche d’emploi.
Chez les hommes le gap est assez considérable. Le graphe nous montre que le nombre d’hommes
exerçant dans un domaine différent de leur domaine de formation est supérieure au nombre qui exerce
dans le même domaine.
42
Figure 25: les raisons du changement de domaine par les hommes.
Le chômage chez les hommes explique la raison qui poussent des jeunes hommes à aller dans un
domaine complètement différent.
Nos résultats révèlent un réel gap entre les formations reçues à l’école et ce à quoi ils sont confrontés
sur le terrain. Le constat fait est que plusieurs théories apprises à l’école ne sont pas vraiment
applicables sur le terrain.
De toutes ces informations on retient qu’il y a un lien entre la formation et le besoin du marché.
Néanmoins, le taux de chômage et de jeunes diplômés qui n’exercent pas dans le secteur de leur
formation initiale est assez élevé. Nous pouvons ainsi déduire que les formations faites aux jeunes ne
sont pas nécessairement en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi. En conclusion,
l’hypothèse H1 n’est pas confirmée.
43
4.2. Vérifications des hypothèses, intervention proposée et justification
« Le chômage pousse les jeunes diplômés à s’engager dans le secteur informel »

Les indicateurs de cette hypothèse sont le chômage, jeune diplômés et secteur informel.
Ces trois indicateurs nous permettront de tester notre hypothèse. Nous effectuons une analyse bi-
variable entre les variables.
D’après les résultats de notre étude, le chômage est un facteur qui influe sur les activités des jeunes.
En effet, il faut souligner que le chômage pousse les jeunes à s’engager dans un secteur qui est autre
que le leur dans le secteur informel.
Nombre de personnes dans l'informel

33.5
33
32.5
32
31.5
31
30.5
30
29.5
29
28.5
Femmes Hommes
.
Figure 26: le taux d’hommes et de femmes exerçant dans l’informel.
Les jeunes exercent dans l’informel pour la plupart parce qu’ils ont été au chômage pendant un long
moment. Ils ont cherché en vain un emploi, aucune entreprise n’a voulu les recruter. Ils ont été face à
plusieurs obstacles lors de leur candidatures spontanées ou candidatures en réponse à une offre.
-Le premier obstacle est entre autres le fait que les entreprises ne font jamais un retour sur les
candidatures reçues. Les entreprises ne reviennent pas vers les candidats pour leur notifier qu’ils n’ont
pas été sélectionnés.
-une overdose d’offres : plusieurs offres sont publiées sur des sites. Ces offres sont nombreuses et la
qualité n’y est pas forcément.
-dans certains secteurs d’activité, les offres sont assez rares ou les missions ponctuelles. Cela pénalise
les candidats.
-La localisation des entreprises peut être un obstacle
-le nombre d’années d’expérience qui figure dans certaines offres.
Ces obstacles amènent les jeunes diplômés qui sont au chômage à exercer dans l’informel.
44
De toutes ces informations on retient qu’il y a un lien entre le chômage des jeunes diplômés et le
secteur informel. Plusieurs jeunes diplômés exercent dans le secteur l’informel. L’hypothèse
spécifique H2 est confirmée. Ainsi, le chômage pousse les jeunes diplômés à exercer dans l’informel.
Section 2 : Intervention envisagée

4.3. Objectifs de l'intervention proposée
Notre thème porte sur la « Crise économique et jeunesse africaine : enjeux et perspectives ces de la
région de Dakar ». Nous avons fait une étude sur la présence maximale des jeunes diplômés dans le
secteur informel. Après avoir relevé les causes et les raisons d’un tel phénomène nous proposerons une
intervention qui pourrait pallier à ce problème.
IV.3.1. Objectif général de l'intervention envisagée

L’objectif général de notre intervention est d’étudier la faisabilité de la mise en place d’un e-centre
d’harmonisation des compétences pour les jeunes diplômés exerçant dans le secteur informel dans la
région de Dakar pour leur réinsertion sur le marché de l’emploi
IV.3.2. Objectifs spécifiques de l'intervention envisagée

Dans le but d’atteindre l’objectif général, les objectifs spécifiques suivants sont considérés :
- évaluer le besoin de mise œuvre du projet et le manque à gagner en collectant le besoin réel
des jeunes diplômés d’une part et ceci des entreprises d’autres part
- proposer un plan de mise en œuvre du projet
- évaluer la rentabilité financière et économique de l’intervention envisagée.
4.4. Composantes de l’intervention envisagée
Les composantes de l’intervention envisagée regroupent les points clés sur lesquels reposent le projet
et qui permettront son bon déroulement.
Les composantes sont :
- Répertoriage des différentes compétences disponibles sur le marché et des différentes attentes
des entreprises. Cette composante vise à trouver un juste milieu entre l’offre et la demande. La mise à
disposition de certaines ressources est importante pour cette composante. En effet, comme cela a été
listé dans les réponses du questionnaire, les jeunes diplômés viennent de plusieurs filières. Les
formations reçues peuvent ou pas correspondre à la demande du marché. Mais les résultats de l’étude
réalisée montrent que les formations ne répondent pas pour la grande majorité aux attentes des
entreprises.
45
- Le benchmarking auprès des entreprises. Cette composante vise à faire un benchmarking

auprès des entreprises pour répertorier leurs attentes. Il s’agit ici de faire participer les entreprises en
leur demandant ce qu’elles attendent et pourquoi.
- La création du centre en ligne
- Gestion, coordination et suivit du projet

Il s’agit tout d’abord des différentes ressources et des différents acteurs à tous les niveaux qui
vont intervenir de près ou de loin dans ce projet.
4.5-Stratégie d’action
Dans cette partie, nous définirons les grandes lignes de mise en œuvre de notre projet. Ces grandes
lignes seront découpées en plusieurs phases.
- Faire un benchmarking des différentes entreprises pour déterminer le besoin de ces

entreprises. Nous contacterons environ 10000 entreprises (Start up, PME, PMI) dans la région de
Dakar. Cette étude nous permettra de mieux cerner les entreprises pour comprendre leurs besoins et
préparer les jeunes diplômés.
- Continuer l’étude sur les jeunes diplômés pour répertorier les différentes formations. Nous
avons déjà obtenu une centaine de réponses avec notre première étude. Nous souhaitons atteindre entre
15 000 et 20 000 réponses de jeunes diplômés.
- Élaborer une grille de compétences. La grille des compétences est une liste des différentes
compétences, des différentes formations, des différentes filières reçues par les jeunes diplômés. Il
s’agit de mettre en place un catalogue de formation en se basant sur les différents profils de jeunes
diplômés et qui exercent dans le secteur informel et sur la demande des entreprises. Cette étude nous
permettra de faire une comparaison entre l’offre et la demande. Cette phase a pour objectif de nous
aider à définir les formations qui peuvent être nécessaires.
- Définir le business model adapté. Un business model, appelé également modèle économique
ou modèle d’affaires, décrit précisément comment votre entreprise va gagner de l'argent. (Bpifrance
Création, 2021). Nous définirons donc ici ce que nous proposons, ce que nous vendons , à qui nous le
vendons et , le but, comment nous ferons de bénéfices. Pour notre projet qui est la mise en place d’un
e-centre d’harmonisation des compétences, nous proposerons des formations gratuites et des
formations payantes . Les formation gratuites sont des formations tests. Les formations payantes sont
46
les formations sponsorisées en partie par les entreprises partenaires et/ou par les jeunes diplômés
formés eux-mêmes.
- Mettre en place le e-centre d’harmonisation. Pour mettre en place ce centre il faudrait définir
le ressources nécessaires à savoir les ressources matérielles, financières, humaines, techniques. Il faut
également définir les formations.
- Recruter les formateurs.
- Recruter les jeunes diplômés à former. L’objectif pour la première session est de recruter 500
jeunes diplômés, de les former pendant 2 mois et ensuite de les placer dans les entreprises partenaires.
- Faire un suivi sur le long terme avec ces entreprises.
4.6-Faisabilité de l’intervention
4.6.1- Économique
L’intervention proposée est assez rentable. Sur le plan économique, ce projet est basé dans la
région de Dakar. Chaque année plusieurs jeunes sortent diplômés et sont sur le marché de
l’emploi. Le taux de chômage est élevé également. Le contexte économique du Sénégal
permet de dire que ce projet est important et peut participer à la réduction du taux de
chômage.
4.6.2- Social
L'analyse de faisabilité sociale est une technique de planification qui peut être utilisée pour s'assurer
que les activités à mettre en place seront acceptables aux yeux de la population concernée et
compatibles avec son environnement social et culturel. (Heli Perrett Groupe Consultatif pour la
Technologie (TAG)). Ce projet vise à mettre en placer un centre d’harmonisation en ligne des
compétences dans le but de réduire le gap entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et à
réduire le taux de chômage. Il a donc un impact social qui sera à la fois bénéfique pour les jeunes
diplômés, pour les entreprises et pour l’État.
4.6.3.Technique
L’étude technique du projet permet d’identifier les différentes options possibles avant de prendre une
décision. Autrement dit la faisabilité technique détermine si vous disposez des connaissances, des
compétences, de l'équipement ou des outils nécessaires pour exécuter les procédures, fonctions ou
méthodes impliquées dans un projet. (Faisabilité technique , s.d.)
- Localisation du projet
47
Pour la réalisation du projet, un seul site suffit pour la mise en place. Le site est bien évidemment situé
à Dakar pour la proximité avec les jeunes. Il faut également souligner que l’étude a été faite dans la
région de Dakar, il est donc logique de déployer la solution à Dakar.
- Mise en place et besoins des inputs

Les besoins en infrastructure qui seront acquis pour la production en local comme à l’extérieur sont
recapitulés dans le tableau suivant :
Tableau 5: Besoins en infrastructures du projet (Année 0)
Infrastructures Besoins
Internet Débits de 100Mbps
Équipements Ordinateurs, onduleur, imprimante, Bureaux, chaise, armoire
nécessaires
Local Loge de 50m2
4.6.4. Environnemental
Ce projet n’a pas d’impact sut l’environnement. En effet nous utiliserons des panneaux solaires pour
alimenter nos machines.
4.6.5. Cycle de vie d’un projet

Le découpage d’un projet en étapes est un élément essentiel pour en maitriser l’incertitude. Un projet
traverse différentes phases depuis son démarrage jusqu’à sa clôture. Il permet de maîtriser la
conformité des livrables avec la définition des besoins ainsi que de s'assurer de l'adéquation aux
objectifs de coûts et de délai. Le cycle de vie du projet peut varier d’une approche à une autre.
Tableau 6: Etapes pour la naissance du projet
Étapes Objectifs Document

1.Identification Trouver des projets prioritaires qui Fiche d’idées de projets
doivent contribuer au développement TDR étude de préfaisabilité
de l’entreprise ou du pays
2.Préparation Amener un projet au stade où il sera Étude de préfaisabilité
reconnu réalisable (faisable) du point (Assimilable à l’Avant-projet
de vue commercial, technique, APS et de faisabilité
organisationnel financier, assimilable à l’Avant-projet
économique et social APD) ;
Sous dossier commercial,
technique, organisationnel
financier, économique et
social, administratif et
juridique ;
Document de projet
3.Evaluation Étudier si les objectifs du projet sont Rapport d’évaluation
préalable et compatibles à ceux du secteur Document de projet
évaluation économique et s’ils s’inscrivent dans
la stratégie nationale de
48
développement ou de l’entreprise
4. Sélection Négocier le projet Rapport d’évaluation
Négociation Obtenir l’approbation officielle Accord de crédit (pour les
Approbation projets IDA, contient la liste
des dépenses éligibles, les
normes de passation de
marchés)
Accord de prêt (financement
BIRD,
Dons
5. Exécution Réaliser le projet : Projet final
Études complémentaires ; Budgets
Schéma de financement ; Calendriers d’activités
Lancement AO ; Rapports de réalisation
Négociation avec Acteurs Rapport de suivi financier
concernés ;
Supervision et contrôle ;
Choix mode de réalisation ;
terminaison
6. Évaluation Vérifier l’efficacité dans l’atteinte Documents d’évaluation
terminale, ex post, des objectifs et l’efficience dans finale, d’impact ou
et d’impact l’utilisation des ressources. Tirer des rétrospective.
leçons pour les Projets futurs
Source : (Agbodjan, 2018)
49
CONCLUSION GÉNÉRALE
Notre mémoire porte sur « Crises Économique et Jeunesse : Enjeux et Perspectives ; Cas de la
Région de Dakar ». Le Sénégal avec sa capitale Dakar est un pays qui assez peuplé avec plus
de 16 millions d’habitants. Ce pays majoritairement jeune, accueille énormément d’étudiants
chaque année. Tous ces jeunes après leur formation décident soit de quitter le pays soit de
rester et chercher un emploi. Mais force est de constater que les jeunes diplômés sont
confrontés à un monde du travail assez compliqué et se retrouvent dans le secteur informel.
Notre étude vise à mettre en évidence les raisons qui poussent les jeunes diplômés à exercer
dans le secteur informel. Notre objectif est décliné en deux points de recherche :
- Évaluer l’adéquation entre les formations et les profils recherchés sur le marché de
l’emploi
- Déterminer les raisons qui poussent les jeunes à être dans l’informel.
Pour répondre à nos questions de recherche et notre problématique, nous avons réalisé une
enquête qui est un formulaire adressé à nos connaissances ou pas, qui a été également publié
sur les réseaux sociaux et nous sommes allés vers les jeunes pour les interroger directement.
Nous avons recueilli 101 réponses qui ont été minutieusement analysées et interprétées pour
confirmer ou infirmer les hypothèses définies plus haut.
Nous avons pu déduire ce qui suit :
- les jeunes entament souvent des formations sans avoir toutes les informations nécessaires sur
ces dernières. Il arrive en effet que ces jeunes ne connaissent pas les débouchés de leur
formation et ne s’en rendent compte que bien après. La conséquence de ce phénomène est que
plusieurs jeunes se retrouvent à exercer dans un secteur différent de leur domaine de
formation et à suivre des d’autres voies dans le monde professionnel
- certaines formations ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi. En effet, les
entreprises recherchent très souvent des profils assez spécifiques mais la demande ne suit pas
- Les entreprises pour la plupart ne répondent pas aux candidatures
- Le chômage est un facteur qui pousse les jeunes diplômés à accepter des postes qui n’ont rien
à avoir avec leur domaine de formation ou à se lancer dans le secteur informel
- Plusieurs jeunes se retrouvent souvent dans le secteur informel parce qu’ils n’ont pas le choix
50
Nous avons pu déduire ce qui suit : Nos différentes analyses nous ont permis de confirmer ou
pas nos hypothèses de recherches et de faire des recommandations aux différentes écoles de
formation, aux entreprises et aux futurs jeunes. Ce mémoire nous a permis de mieux
comprendre l’augmentation des jeunes dans l’informel. Pour améliorer notre travail et le
compléter nous pouvons nous poser ces questions :
 Comment les écoles peuvent permettre aux jeunes de pouvoir faire des formations et acquérir
des compétences dont les entreprises ont réellement besoin?
 Quel serait l’impact dans un long terme de cette affluence des jeunes dans le secteur
informel ?
51
Table des matières

INTRODUCTION GENERALE.................................................................................................7
1. Contexte général de la recherche............................................................................................7
2. Problématique de la recherche................................................................................................9
2.1. Présentation du problème.....................................................................................................................9
3. Hypothèses de recherche......................................................................................................12
3.1. Hypothèse générale.............................................................................................................................12
3.2. Hypothèses spécifiques.......................................................................................................................12
4. Objectifs de recherche...........................................................................................................12
4.1. Objectif général...................................................................................................................................12
4.2. Objectifs spécifiques............................................................................................................................12
5. Justification de la recherche..................................................................................................12
5.1. Au plan scientifique.............................................................................................................................12
5.2. Au plan pratique..................................................................................................................................13
6. Délimitation de la recherche..................................................................................................14
6.1. Au plan scientifique.............................................................................................................................14
6.2. Au plan géographique et temporel......................................................................................................14
7. Plan du mémoire...................................................................................................................15
CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL.....................................................................................16
1.1- Section 1 : La Crise Économique en Afrique.........................................................................16
1.1.1- Situation au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’ouest...........................................................16
1.1.2- Situation au niveau du Sénégal.........................................................................................................17
2.2- Secteur 2 : L’impact de la crise économique sur l’emploi....................................................21
2.2.1- Situation de l’emploi jeune...............................................................................................................21
1.2.2- Projets d’accompagnement en cours de mise œuvre.......................................................................23
II-CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE......................................................................25

Introduction : Nature de la recherche........................................................................................25
Secteur 1 : Type de recherche et variable..................................................................................25
2.1. Nature de la recherche..................................................................................................25
2.1.1 .Cadre épistémologique.....................................................................................................................25
2.1.2.Le paradigme positiviste....................................................................................................................26
Les approches utilisables pour la recherche...............................................................................................27
2.2. Variables de recherche.......................................................................................................27
II.2.1. Définition conceptuelle.....................................................................................................................27
II.2.2. Utilisation des variables....................................................................................................................27
Section 2 : Échantillonnage et collecte de données....................................................................28
2.3. Population et échantillon.....................................................................................................................28
2.4. Outils de recherche............................................................................................................29
2.2.1 Techniques d’investigation................................................................................................................29
2.2.2 Outils d’investigation.........................................................................................................................30
III. Chapitre 3 : PRESENTATION DES DONNEES COLLECTEES / DES RESULTATS...................32

Introduction..............................................................................................................................32
52
Section 1 : Présentation des données collectées …....................................................................32

 Genre................................................................................................................................................ 32
IV. Chapitre 4 : ANALYSE DE LA SITUATION ET PROPOSITION D’INTERVENTION................41

Introduction..............................................................................................................................41
4.1. Présentation et analyse de la situation...............................................................................41
4.2-Vérification des hypothèses de recherche...........................................................................42
4.3. Objectifs de l'intervention proposée...................................................................................47
IV.3.1. Objectif général de l'intervention envisagée...................................................................................47
IV.3.2. Objectifs spécifiques de l'intervention envisagée............................................................................47
4.4. Composantes de l’intervention envisagée...........................................................................47
4.5-Stratégie d’action................................................................................................................48
4.6-Faisabilité de l’intervention.................................................................................................49
4.6.1- Économique......................................................................................................................................49
4.6.2- Social................................................................................................................................................ 49
4.6.3.Technique..........................................................................................................................................49
4.6.4. Environnemental..............................................................................................................................50
4.6.5. Cycle de vie d’un projet....................................................................................................................50
CONCLUSION GÉNÉRALE...................................................................................................52
Bibliographie....................................................................................................................56
53
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57

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Crise Économique et Jeunesse Africaine : Enjeux et Perspectives ; Cas de la Région de Dakar

INDEX DES FIGURES

INDEX DES TABLEAUX

Mots clés : crise économiques, jeunesse, diplôme, chômage.

Keywords: economic crisis, youth, diploma, unemployment.

Figure 1: Revenu National Brute par Habitant

Source (Banque Mondiale, 2020)

Figure 2: Évolution du PIB réel

Source : (Ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération (, 2020)

l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et à la Caisse de sécurité sociale (CSS).

2.1. Présentation du problème

Le secteur de l’informel peut être défini comme :

Tableau 1: Place du secteur informel dans le monde en 2008

D’après ce tableau, l’économie informelle représente entre 40 % et 75 % du PIB. Hors agriculture,

Figure 3: profil du secteur informel au Sénégal selon le rapport diagnostic consolidé.

2.2. Questions de recherche

De ce qui précède découle un certain questionnement.

2.2.1. Question générale

2.2.2. Questions spécifiques

La question générale de cette réflexion entraine nécessairement une déconstruction de celle-ci en

3.1. Hypothèse générale

3.2. Hypothèses spécifiques

Trois objectifs de recherche encadrent la présente étude.

4.1. Objectif général

4.2. Objectifs spécifiques

5.1. Au plan scientifique

5.2. Au plan pratique

6.1. Au plan scientifique

6.2. Au plan géographique et temporel

Figure 4: les statistiques de la population sénégalaise en fonction des régions

Source : (ANSD, 2021)

CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL

1.1- Section 1 : La Crise Économique en Afrique

1.1.1- Situation au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’ouest

1.1.2- Situation au niveau du Sénégal

Figure 5: Evolution de la dette publique du Sénégal

Source : (Jean Mermow Konandi, 2022)

 Situation au niveau de l’éducation

Le gouvernement Sénégalais mettant un point d’honneur à l’éducation a fait adopter en 2018 le

Figure 6: Population des enfants non scolarisés de 3 à 18 ans

Figure 7: Taux d'achèvement du cycle élémentaire

Figure 8: Dépenses publiques courantes consacrées à l'éducation

Source : (Ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération (, 2020)

Figure 9: Evolution du pourcentage de l'emploi dans le secteur agricole

Source Banque Mondiale*

Le nombre d’emploi dans le secteur agricole diminue au fil des années.

2.2- Secteur 2 : L’impact de la crise économique sur l’emploi

2.2.1- Situation de l’emploi jeune

Source : Banque Mondiale

L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie sénégalaise (A.N.S.D) estime que, chaque

Tableau 3: Statistique du chômage

1.2.2- Projets d’accompagnement en cours de mise œuvre

II-CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE

Introduction : Nature de la recherche

Secteur 1 : Type de recherche et variable

2.1. Nature de la recherche

2.1.1 .Cadre épistémologique

1. Observation : L’observation implique la collecte et l’organisation des faits empiriques

5. Évaluation : Il s’agit de procéder à l’évaluation des résultats des tests

Tableau 4: étapes d’un cycle empirique

2.1.2.Le paradigme positiviste

Kuhn (1962) définit le paradigme comme étant « un ensemble de croyances, valeurs

2.1.2.1 L’approche hypothético-déductive

Les approches utilisables pour la recherche