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RUSSO ET BARBERA, Ville dardanienne 27
relecture grecque d’un usage local que Lycophron avait déjà trouvé
dans sa source. N’oublions pas que Cassandre était troyenne, et
donc pour cette raison aussi le contexte dans lequel son culte
s’insérait devait être troyen. Les paroles du poète ont évidemment
un effet déroutant : d’un côté, nous avons l’allusion cultivée,
hellénisante et littéraire au mythe troyen, de l’autre, une réalité
« grossière » à laquelle s’applique le mythe pour en donner une
lecture « surprenante ».
NOTES
1. Sur Cassandre, Davreux 1942: 93-96; Ledergerber 1941;
Mason 1959: 80-93; Paoletti 1994: 956-970; Neblung 1997; un
rappel au cas daunus dans Mazzoldi 2001: 49. Pour l’épisode
de la violence de Ajax sur Cassandre dans l’art grec, à la base
évidemment du culte daunus, cf. Connely 1993: 88-129.
2. V. Gigante Lanzara 2000. L’édition ici reproduite est celle de
Mascialino 1964.
3. C’est une des hypothèses de Ciardiello 1997: 81-136.
4. Torelli 1980: 319-341, en part. pp. 320-327.
5. Iliade, II 701 et XVI 807.
6. Torelli 1980: 326.
7. Torelli 1980: 325-336.
8. Torelli soutient que oi{ te Davrdanon povlin
naivousi doit être relié aux chefs de Daunia, selon une
traduction du genre “les princes des Daunus, ceux qui habitent
la ville dardanienne”. De cette façon la particule te , qui
différenciait les deux groupes de dédicateurs, tomberait, ou
mieux, serait une sorte de renforcement. À noter que Torelli
accepte que Davrdanon soit un adjectif, et non pas un nom
générique, d’où son identification avec Lucérie. Torelli 1980:
325-336.
44 ONOMASTICA CANADIANA, 90 (2008)
RÉFÉRENCES