Vous êtes sur la page 1sur 4

COMPTE-RENDU

Ouverture de la réunion d’information


- François Croquette, Directeur de la Transition Ecologique et du Climat, Ville de Paris
Il a remercié les équipes de la Ville de Paris et de la Métropole du Grand Paris pour leur engagement
dans la structuration d’un opérateur innovant qui aura un grand rôle à jouer pour atteindre les objectifs
climatiques ambitieux du territoire. Il a ensuite rappelé que les souscriptions des deux collectivités à
l’initiative du projet seraient présentées à leurs prochains Conseils respectifs, et qu’aucune
communication ne devait être faite en amont.

Introduction
- Paul Simondon, Adjoint à la Maire de Paris en charge des finances, du budget et de la finance
verte
- Daniel Guiraud, Vice-président de la Métropole délégué à la transition écologique, à la qualité
de l’air et au développement des réseaux énergétiques
Paul Simondon a rappelé le caractère innovant de la Coopérative et son importance pour flécher les
financements vers les projets de transition écologique du territoire.
Daniel Guiraud a souligné que la Coopérative Carbone s’inscrit dans un cadre partenarial et dans une
démarche de sobriété et pourra accompagner les pratiques de réductions d’émissions de gaz à effet
de serre du territoire.

Présentation de la future Coopérative Carbone


- François Croquette et Florent Doublet, Chargé du Plan Climat de la Métropole du Grand Paris,
(Cécile Bordier, Cheffe de projet finance verte, et Eva Frangiamone, Cheffe de projet Énergie-
Climat, excusées)
- Florent Chambolle, délégué régional de URSCOP, Union régionale des SCOP et SCIC d’Ile-de-
France
François et Florent D. ont exposé les principaux objectifs de la Coopérative Carbone qui agira en tant
qu’intermédiaire entre financeurs et porteurs de projets. Cet outil permettra aux porteurs de projets
en quête de financements de mettre en avant leurs actions au travers d’une plateforme numérique et
proposer à chacun des acteurs – institutions, entreprises, fédérations, organisateurs de grands
événements et citoyens – de contribuer financièrement au développement de ces projets, tout en
recevant des garanties sur la qualité des projets financés.

La Coopérative se rémunèrera au travers d’une faible commission prise sur les projets afin
d’assurer sa viabilité économique tout en maximisant son impact et le financement des porteurs
de projets.

La Coopérative Carbone agira selon plusieurs leviers pour valoriser économiquement les projets :
- La compensation carbone, via le Label Bas-Carbone : Projets forestiers, agricoles ou du secteur
du bâtiment, à haut potentiel de réduction ou séquestration carbone.
- Les Certificats d’Économie d’Énergie : Projets de rénovation énergétique, de déploiement des
énergies renouvelables et d’éco-mobilité.
- Le financement participatif permettant aux citoyens de contribuer au financement de la
transition écologique : Projets de développement d’EnR&R ou d’immobilier durable.
- Un label local (en cours de création), offrant des opportunités pour valoriser des projets
urbains présentant des co-bénéfices variés (Végétalisation, renaturation, énergie).

Florent C. a présenté le principe des Sociétés Coopératives d’intérêt Collrectif (SCIC) et de leur
gouvernance. Une SCIC permet de développer des collaborations sur des questions de santé,
d’environnement, sous l’égide du multisociétariat qui associe bénévoles, salariés, collectivités,
bénéficiaires. Sa gouvernance démocratique, inspiré des SCOP agricoles, répond au principe 1
personne = 1 voix, qui peut être pondéré par des collèges.
Ce format de société permet de réunir les acteurs du territoire autour d’un projet fédérateur tel que
la neutralité carbone. Il permet à toutes les parties prenantes du territoire qui souhaitent s’engager de
participer au développement de la Coopérative Carbone et de faciliter l’atteinte de son objectif en
s’appuyant sur la mobilisation et l’expertise de chacun.
Au total, 38 associés fondateurs seront répartis dans en six collèges, selon les intérêts et compétences
de chacun. La composition des collèges et leur pondération de voix sont les suivantes, au vu des lettres
d’intérêt reçues :
1. Collège « Collectivités territoriales référentes » – 30 % :
-> Ville de Paris et Métropole du Grand Paris
2. Collège « Investisseurs » – 25 % :
-> Entité de droit privé, établissements bancaires ou établissements public (Banque des
Territoires, SAFIDI, Eau de Paris, Sogaris, Crédit Municipal de Paris)
3. Collège « Salariés, Producteurs de biens/services » – 15 % :
-> Salariés, partenaires ou apporteurs de projets (France Carbone Agri Association, Alliance
Forêt Bois, Cerfrance, Circul’R, Compost Urbain, Corecyclage, FIBois, GCF, Société Forestière de
la Caisse des Dépôts, Soil.is, Madeira Europe, MyTroc)
4. Collège « Collectivités territoriales associées » – 10 %
-> Villes, Départements, EPT (Est-Ensemble)
5. Collège « Usagers, clients et bénéficiaires » – 10 % :
-> Porteurs de projets ou financeurs de la coopérative (Elogie-Siemp, ParisSeine, Paris Habitat,
Telecoop)
6. Collège « Experts, Chercheurs, Associations et Bénévoles » – 10 % :
-> CDC Biodiversité, École du Breuil, AORIF, Agence Parisienne du Climat, Cluster Eaux Milieux
Sols, Demos Helsinki, Du Pain et des Roses, Efficacity, GAB Ile de France, Paris & Co, Step One
to Transition, Raphaël Beziz (Youméo), des particuliers et chercheurs : Olivier Coutard, Oskar
Lecuyer, Alexandre Tavin

Florent D. a présenté le rôle des sociétaires de la Coopérative Carbone :


 Participer à la gouvernance de la SCIC, en participant aux décisions des assemblées générales
et éventuellement, en prenant part à des échanges à l’échelle de son collège sur des questions
propres à celui-ci. Chaque collège aura droit aussi à des sièges au sein du Conseil Coopératif
de la SCIC qui veille au bon développement de la Coopérative Carbone et fixe les orientations
stratégiques.

 Contribuer à la vie de la Coopérative Carbone Paris-Métropole en s’investissant à ses côtés. Il


sera proposé à chaque sociétaire de définir son niveau d’implication en se mobilisant sur des
axes tels que :
o proposer des projets en lien avec le territoire où il est implanté ou son secteur
d’activité ;
o participer au rayonnement des projets proposés par la Coopérative et à la recherche
de financeurs ;
o apporter un soutien technique à la Coopérative ;
o participer à des groupes de travail thématiques (énergie, biodiversité en ville, etc.) ;
o participer à des commissions de travail portant sur la création de référentiels ou de
méthodes (Label Bas Carbone, Label Local…).

En particulier, un premier relais de la fiche de poste pour recruter le Directeur Général peut être fait via
LinkedIn.
François et Florent D. ont présenté les étapes à suivre en vue de la création effective de l’opérateur.
Les futurs sociétaires sont notamment sollicités pour :
- remplir le bulletin de souscription de parts de capital en deux exemplaires (ci-joint, dès à
présent)
- déposer les fonds une fois que le compte bancaires sera ouvert (à la suite du Conseil de Paris
qui aura lieu du 11 au 14 octobre)
- signer les statuts finaux.
Au vu de ses engagements et son expérience, le Crédit Coopératif a été validé pour accueillir le compte
bancaire de la société. Les modalités pratiques seront envoyées ultérieurement au vu des contraintes
de chacun.

Séance de questions/réponses
 Administratif :
o Serait-il possible de partager les délibérations des collectivités ?
o Les contraintes calendaires des SEM doivent être prises en compte.

Les délibérations de la Ville de Paris et de la Métropole font bien mention des souscriptions des SEM
qui doivent recevoir cette autorisation en amont. Elles seront envoyées aux SEM.
Le calendrier de la création de la SCIC prendra en compte les délais de chacun, et l’immatriculation de
la société sera possible en janvier.
 Projets :
o Le périmètre éligible pour les projets forestiers apparaît restreint, présentant
potentiellement une faible quantité de projets pouvant être labellisés bas carbone sur
le périmètre régional présenté.

En concertation avec les associés et le Conseil Coopératif, ce périmètre pourra être élargi tout en
garantissant l’approche territoriale de la Coopérative Carbone.
o Savez-vous déjà concrètement comment peut se dérouler le processus, des besoins de
porteurs de projets jusqu’à l’intégration des projets, en passant par la sélection ?

Pour le label local, un marché va bientôt être conclu qui détaillera ce processus. Pour le label bas
carbone, cela dépendra de l’intermédiation par des structures partenaires ou non. La plateforme
permettra de mettre en avant les projets identifiés à financer. La Coopérative répondra aux
sollicitations des financeurs ou les mobilisera en fonction des besoins. Le niveau d’accompagnement
technique reste à préciser.
 Labellisation :
o Pourrait-on envisager une méthodologie réplicable au-delà des territoires
métropolitains ?
La Coopérative Carbone collabore d’ores-et-déjà avec la Coopérative Carbone de La Rochelle et
échange avec d’autres collectivités intéressées par ces enjeux. Des partenariats pourront être
développés pour mutualiser les ressources, dans le respect du principe du droit de la concurrence.
o Est-il envisagé de développer de nouvelles méthodologies ? L’obtention d’un label
implique généralement un coût. Cela peut être un obstacle pour se lancer dans ce
type de projets. Les porteurs de projets seront-ils accompagnés techniquement par la
Coopérative ?

Des groupes de travail et des recherches de financements pourront être organisés pour développer de
nouvelles méthodologies, c’est l’un des objets envisagés pour la Coopérative. Ils seront priorisés sur
décision du futur Conseil Coopératif.
o Le label local pourrait-il être un draft de différentes méthodologies bas carbone à
proposer au Ministère ?
A priori non, le label local n’a pas vocation à amorcer des méthodologies pour le Label Bas Carbone
mais plutôt de valoriser des co-bénéfices écologiques urbains (biodiversité, adaptation au changement
climatique…), en indiquant les volumes de gaz à effet de serre réduit ou séquestré associés mais sans
les certifier.
 Plateforme :
o La plateforme pourrait-elle être mise en place plus tôt afin de pouvoir développer les
projets ensemble, dès leur pré-identification ?
o La Rochelle et le MTES (Label Bas Carbone) travaillent également au développement
de plateformes : n’y-a-t-il pas un risque de duplication des informations – la
plateforme du ministère regroupant tous les projets du label bas carbone ?

La Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris collaborent déjà avec La Coopérative Carbone de la
Rochelle et souhaitent s’inscrire dans une démarche collaborative. La plateforme de la Coopérative
Carbone mettra en avant les projets locaux du territoire et proposera d’autres services
d’accompagnement des financeurs que le Ministère n’offrira pas.

Clôture
- Dan Lert, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du plan climat, de
l’eau et de l’énergie
Dan Lert a rappelé que le projet de Coopérative Carbone était inscrit dès 2018 dans les Plans Climat
2018 de la Ville et de la Métropole. Il souligne que la compensation est très importante pour ces
territoires pour atteindre la neutralité carbone, mais que la sobriété doit être la priorité. Le défi n°1,
c’est la réduction. Ce projet de compensation carbone s’inscrit dans le nouveau triptyque du Plan
Climat en cours de révision : “plus vite, plus local, plus juste”.

Vous aimerez peut-être aussi