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Revue des articles scientifiques sur la pensée visuelle

Article 1
Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27570214/
Résumé : Le but de leur étude est d'explorer les compétences que les étudiants infirmiers
ont acquis grâce aux stratégies de pensée visuelle (VTS). Les étudiants ont participé à une
session VTS d'une heure dirigée par un animateur qualifié. Les résultats montrent que les
étudiants percevaient acquérir des compétences observationnelles, cognitives,
interpersonnelles et intrapersonnelles grâce à la session VTS. Ainsi, les chercheurs concluent
que VTS est une stratégie d'enseignement unique qui a le potentiel d'aider les étudiants en
soins infirmiers à développer un large éventail de compétences. Ils stipulent tout de même
que des études sont nécessaires sur l'exposition optimale nécessaire pour développer des
compétences d'observation, de communication, de collaboration et de pensée critique. Des
recherches sont également nécessaires sur la façon dont les compétences acquises dans les
VTS se traduisent dans la pratique mais également sur le fait que les stratégies visuelles
pourraient être, plus généralement, utiles à tous les étudiants.

Article 2
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5448978/pdf/nihms863176.pdf
Résumé : Les auteurs de cette étude rappellent que les humains s'appuient sur au moins
deux modes de pensée : verbal et visuel. Ils cherchent à savoir si ces modes sont
indépendants, ou si s'engager dans l'un implique de s'engager dans l'autre. Pour répondre à
cette question, ils réalisent une étude comportementale et une IRMf. Ils démontrent que les
gens génèrent des représentations verbales plus robustes pendant le discours intérieur
délibéré que lorsque leur intention est de visualiser. Cependant, ils génèrent des images
visuelles, que leur intention soit de visualiser ou de penser verbalement. Une interprétation
possible de ces résultats est que la pensée visuelle est en quelque sorte primaire, étant
donné l'émergence relativement tardive des capacités verbales au cours du développement
humain et de l'évolution de notre espèce. En outre, les résultats de l'expérience IRMf
convergent avec ceux de l'expérience comportementale et suggèrent qu'il existe une
asymétrie entre la parole intérieure et l'imagerie visuelle : les gens ont tendance à générer
des images visuelles de ce qu'ils pensent verbalement. Cependant, la «voix off» que les gens
peuvent générer lorsqu'ils pensent visuellement n'est pas aussi forte / fréquente que celle
générée pendant le discours intérieur.

Article 3
Lien : https://www.persee.fr/docAsPDF/spira_0994-3722_1989_num_1_1_1819.pdf
Résumé : Marc Godin, l’auteur de cet article, postule que certaines images, certains schémas
aident à la compréhension en particulier lors de la résolution d'un problème (notamment
ceux mathématiques). Par exemple, des représentations symboliques permettraient de
mieux représenter les problèmes. Il se pose alors la question suivante : qu'en serait-il de la
réussite et de l'échec en mathématique si l'on recourait à bon escient, dès l'école
élémentaire et au collège, à des représentations symboliques pour les structures additives et
les structures multiplicatives ? Pour lui, la représentation symbolique et la formulation sont
alors un détour utile, un instrument de traitement des problèmes d’autant plus que parfois
certains élèves, pour résoudre un problème difficile, accompagnent spontanément le
processus de résolution par des dessins. Cependant, certains enseignants transforment alors
ce détour spontané en exigence scolaire, et demandent aux élèves le diagramme
correspondant ou l'explication correspondant à la solution recherchée. On s'aperçoit alors
que la représentation symbolique ne joue plus son rôle et qu'elle devient simplement une
exigence de plus.

Article 4
Lien : https://dial.uclouvain.be/pr/boreal/object/boreal:111569
Résumé : L’article mentionne que la littérature fait état d’un certain nombre de
recommandations permettant aux formateurs en sciences de la santé d’adopter des
stratégies pédagogiques pour faciliter l’apprentissage du raisonnement clinique et
développer son évaluation. Les cartes conceptuelles possèderaient des propriétés
susceptibles d’aider les formateurs dans ces tâches. L’objectif de cet article est d’identifier
l’utilisation actuelle des cartes conceptuelles en sciences de la santé ; repérer leur potentiel
d’utilisation pour l’enseignement du raisonnement clinique. Après une revue critique de la
littérature, ils relèvent qu’aucune étude n’a jusqu’ici associé raisonnement clinique et cartes
conceptuelles, mais de récentes publications et des travaux portent un intérêt croissant pour
la construction de cartes en tant que stratégie d’apprentissage dans l’exploration de la
structure des connaissances, la résolution de problème, et le développement d’une pratique
réflexive.

Article 5
Lien : http://www.educationforhealth.net/article.asp?issn=1357-
6283;year=2017;volume=30;issue=1;spage=64;epage=67;aulast=Allison
Résumé : Les auteurs ont utilisé des stratégies de pensée visuelle (VTS) au cours d'un cours
facultatif de 4 semaines sur la santé mondiale immersif pour les étudiants en médecine afin
de les aider à construire une nouvelle compréhension des déterminants sociaux de la santé
dans un contexte faible. Par la suite, il semblerait que VTS ait aidé les étudiants à articuler
leur compréhension approfondie des déterminants sociaux de la santé au Népal, suggérant
que cela peut aider les apprenants à appliquer, analyser et évaluer des concepts complexes
en santé mondiale. Ainsi, les auteurs démontrent la pertinence d’utiliser des stratégies de
pensée visuelle qui pourraient d’ailleurs aider à fournir des opportunités innovantes pour
l'enseignement et l'évaluation de la formation à l'avenir.

Article 6
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6513874/
Résumé : Cette étude analyse les styles
d'apprentissage des sujets en fonction de leurs
signaux d'électroencéphalographie (EEG). Le but
est d'identifier en quoi les caractéristiques EEG
d'un apprenant visuel diffèrent de celles d'un
apprenant non visuel. L'idée est de mesurer les
EEG des élèves pendant les états de repos (yeux
ouverts et yeux fermés) et lors de l'exécution des
tâches d'apprentissage. Les résultats ont montré
que les bandes alpha et gamma représentent des signatures EEG distinctes et stables pour
les apprenants visuels et non visuels lors de la récupération du contenu appris. En effet, les
bandes EEG alpha et gamma ont montré un bon accord avec le processus d'apprentissage et
les analyses de ces bandes de fréquences indiquent la nette différence entre les apprenants
visuels et les apprenants non visuels. Par conséquent, leur modèle d'apprentissage cérébral
proposé serait utile dans les applications académiques, par exemple pour aider les étudiants
universitaires à identifier les apprenants visuels et non visuels.

Article 7
Lien :https://journals.lww.com/academicmedicine/Fulltext/2011/10000/
Art_Rounds__Teaching_Interprofessional_Students.24.aspx
Résumé : L’article explique que le but de l’étude était d'évaluer si l'exposition des élèves aux
VTS améliorerait leurs compétences d'observation physique, augmenterait la tolérance à
l'ambiguïté et augmenterait l'intérêt pour l'apprentissage des compétences en
communication. 32 étudiants ont donc assisté à trois séances de 90 minutes au cours
desquelles ils ont observé et commenté trois œuvres d'art en petits groupes dirigés par des
éducateurs de musée. Leurs résultats montrent que l’exposition des élèves aux VTS
augmente considérablement les compétences d'observation visuelle des étudiants. Dès lors,
par la suite, les élèves ont passé beaucoup plus de temps à regarder une image d'un patient
après des séances d'art qu'auparavant, ce qui leur a permis de faire plus d'observations. La
formation visuelle peut aider les étudiants en médecine à se concentrer davantage sur
l'observation du patient. Bien que cette étude, n'utilisait que des images de patients, ils
pensent que ces compétences permettront d'améliorer l'observation physique. Pour
conclure, les auteurs pensent que ces compétences améliorées peuvent aider dans les soins
aux patients et les interactions d'équipe interprofessionnelle.

Article 8
Lien : Voir article 8
Résumé : Trois études sont rapportées concernant le développement d'un questionnaire
pour évaluer les styles d'apprentissage verbal et visuel. L'instrument de test est basé sur le
Verbalizer-Visualizer Questionnaire (VVQ) de Richardson. Ils arrivent alors à démontrer que
le style d'apprentissage verbal est le plus fortement corrélé avec la capacité verbale et le
style d'apprentissage visuel avec la visualisation spatiale.
Article 9
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2697032/
Résumé : L’article stipule qu’on pense depuis longtemps que les tendances aux styles
d'apprentissage visuels ou verbaux influencent la façon dont les enfants acquièrent des
connaissances avec succès et la façon dont les adultes raisonnent dans la vie quotidienne. Il
n'y a cependant aucune preuve directe à ce jour liant ces styles cognitifs à des systèmes
neuronaux spécifiques. Dans leur étude, les styles cognitifs visuels et verbaux sont mesurés
par une enquête d'auto-évaluation, et les capacités cognitives sont mesurées par des tests
notés des compétences visuelles et verbales. Les sujets ont ensuite participé à une
expérience d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Les résultats ont démontré
un modèle d'activité dans le cortex spécifique à la modalité qui distinguait les styles cognitifs
visuels et verbaux. Au cours de la condition basée sur les mots, l'activité dans une région
cérébrale fonctionnellement définie qui a répondu à la visualisation des stimuli picturaux
(gyrus fusiformes) était en corrélation avec les évaluations des visualiseurs auto-rapportées
sur le VVQ. En revanche, l'activité dans une région cérébrale phonologiquement apparentée
(gyrus supramarginal) était en corrélation avec la dimension verbalisatrice du VVQ pendant
la condition basée sur l'image. Ces résultats suggèrent que l'activité corticale spécifique à la
modalité sous-tend le traitement dans les styles cognitifs visuels et verbaux.

Article 10
Lien : https://archive-ouverte.unige.ch/unige:81914?
fbclid=IwAR0EJo2i4Lv3bfsYQq_wuzUsrNjdZxfa7HIM1tFshKgbb_vALqfUo_B5vBk
Résumé : Il s’agit ici non d’un article mais d’une thèse et je résume certaines conclusions qui
ont été tirées. Tout d’abord, dans la perception des informations voix-visage, l’hypothèse de
la dominance visuelle relative aux expressions émotionnelles a souvent été avancée
(Collignon et al., 2008; Föcker et al., 2011; Ho et al., 2014). Ce biais vers la modalité visuelle a
été expliqué par plusieurs facteurs. Le premier, proposé par Posner (1976) explique la
dominance de par une réorientation de l’attention vers cette modalité pour compenser le
fait qu’elle ait moins de potentiel d’alerte en comparaison par exemple à la modalité
auditive. L’effet de dominance pourrait aussi être expliqué par une capacité de mémoire
sensorielle plus faible pour la modalité visuelle qui expliquerait que les informations visuelles
nécessitent davantage d’attention pour être discriminées ou catégorisées puisqu’elles sont
gardées moins longtemps en mémoire (étude « one back », chapitre 5). En outre, l’effet de
dominance visuelle semble ne pas s’appliquer dans un paradigme de « one-back » : lorsque
les deux modalités sont équivalentes en termes de pertinence à la tâche et que les deux
peuvent contenir une information émotionnelle, ils observent même une préférence de
traitement pour l’information auditive. Ils avancent l’hypothèse que ceci pourrait être lié aux
capacités de mémoire sensorielles différentes des deux modalités (cf. sous-chapitre 8.2). En
effet, la mémoire iconique est de beaucoup plus courte durée que la mémoire échoïque.
Cette différence pourrait aussi être liée à l’effet plus important de capacité d’alerte des
stimuli auditifs par rapport aux stimuli visuels et à la nécessité de compenser cet effet par
une attention accrue vers la modalité visuelle (Posner et al., 1976).

Article 11
Lien : https://www.cairn.info/revue-enfance1-2005-3-page-261.htm
Résumé : Les auteurs s’intéressent au codage préférentiel chez des adolescents retardés
mentaux. Il semblerait que les adolescents avec retard mental encodent plutôt les formes
visuelles des objets à mémoriser que leurs noms. Ce résultat est d’autant plus intéressant
que la procédure expérimentale incite fortement les participants à recoder le matériel imagé
sous forme phonologique, puisque le rappel s’effectue sur un mode verbal. La comparaison à
âge mental équivalent (groupe des enfants de 8 ans) montre cependant que les adolescents
retardés mentaux ne se distinguent pas des sujets contrôles du point de vue de la
performance générale. Par contre, leur profil est différent, puisque le groupe des enfants de
8 ans présente à la fois un effet de similarité visuelle et un effet de similarité phonologique.
Cela confirme les résultats obtenus par Palmer (2000) avec des enfants de cet âge et permet
de considérer que, d’un point de vue développemental, la période qui se situe autour de
l’âge de 8 ans marque une période de transition au cours de laquelle l’importance relative
des deux modes de codage s’inverse. On ne relève pas, à cet âge, d’effet clair de dominance.
Leurs résultats sont donc compatibles avec l’hypothèse d’une utilisation préférentielle du
codage visuel de l’information chez les personnes retardées mentales. Les adolescents qui
ont participé à l’expérience sont visiblement peu enclins à se servir du code phonologique,
et semblent en rester à un niveau de traitement de l’information plutôt figuratif. Cependant,
dire que les personnes retardées mentales utilisent préférentiellement un codage visuel ne
signifie pas qu’elles utilisent exclusivement ce type de codage. Les résultats des recherches
développementales montrent que les enfants de 5 ans peuvent aussi utiliser le codage
phonologique, bien que celui-ci ne soit pas dominant à cet âge (Hitch et al., 1988). De
même, les enfants de 11 ans, tout comme les adultes, continuent à utiliser le codage visuel
lorsque cela est nécessaire (Hitch et al., 1989 ; Palmer, 2000). Les recherches
développementales indiquent par ailleurs que le passage d’une dominance plutôt visuelle à
une dominance plutôt verbale s’effectue très progressivement. La question qui se pose
maintenant est donc de savoir pourquoi cette évolution ne s’effectue pas spontanément
chez les personnes retardées mentales et comment faire pour développer le codage verbal
chez elles.

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