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Presses

universitaires de
Rennes
Les indépendances en Afrique  | Odile Goerg,  Jean-Luc Mart ineau,  Didier Nat ivel

Introduction générale
Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel
p. 13-29

Texte intégral
1 La proclamation de l’indépendance du Ghana en mars 1957 inaugure l’ère des
« soleils des indépendances1 » en Afrique subsaharienne ; elle est suivie par celle
de la Guinée française l’année suivante. Pourtant, c’est en 1960 que la majorité des
pays africains devinrent souverains  : du Congo au Nigeria, du Togo à la Somalie
en passant par Madagascar. D’autres pays ne sortirent que plus tard de l’ère
coloniale : les territoires sous contrôle portugais, le Zimbabwe ou la Namibie (voir
les cartes p. 30 et la chronologie indicative, p. 33). Les indépendances des années
1960 ouvrent tous les possibles : années de promesses et d’optimisme mais aussi
années de tensions, d’ambiguïtés et de complexités, années porteuses de conflits à
venir. Pour de nombreux pays du continent, 2010 a été une année d’importantes
commémorations et célébrations autant en Afrique même qu’en dehors du
continent, en particulier en France2. C’était donc l’occasion pour les chercheurs en
sciences sociales et humaines de faire un retour sur l’événement non seulement
pour analyser ce qu’il fut et comment il fut perçu en 1960, mais aussi pour
prendre la mesure de l’impact des commémorations ultérieures de la
proclamation de la souveraineté.
2 Il convient tout d’abord de distinguer la célébration de l’indépendance elle-même
en 1958-1960 de ces commémorations. Les premières sont caractérisées par
plusieurs journées de fête, parfois décalées par rapport à la proclamation
juridique de la souveraineté. Dès 1960, en l’absence de consensus, ces célébrations
officielles peuvent rivaliser avec des festivités concurrentes. Ainsi l’anniversaire
des premières Républiques, membres de la Communauté française de 1958, se
révèle, au fil des articles, plus important dans le souvenir des colonisés que ne le
laissaient penser les travaux de recherches jusqu’à présent. Les secondes, qui
jalonnent les cinq décennies suivantes, sont également objets de débats à propos
de la date choisie, du contenu ou des lieux de commémoration. Le terme
«  célébration  » renvoie généralement aux fêtes de 1960, associées à la
proclamation même de l’indépendance mais il peut aussi désigner des
manifestations de joie associées aux anniversaires successifs : son sens n’est donc
pas strictement limité à la fête fondatrice. À travers célébrations et
commémorations, cet ouvrage veut saisir le jeu des acteurs dans toute sa
complexité et la polysémie des fêtes. Il souhaite interroger la date de 1960, fruit du
contexte international et de la conjoncture politique à court terme. 1960 s’est
ensuite chargée de mémoires et de significations dont certaines étaient enracinées
dans les passés des nouveaux États. Enfin cet ouvrage donne à plusieurs
chercheurs l’occasion de faire état d’un renouvellement des sources, d’une
relecture de documents connus et d’une contribution au champ de recherche sur
le fait mémoriel et patrimonial3.

Commémorations et célébrations : la complexité des acteurs et


des lieux
3 1960, année pivot et apogée d’un processus entamé dès le début de la colonisation,
sert d’année-symbole des indépendances africaines. Son cinquantenaire a focalisé
l’attention aussi bien des chercheurs que des dirigeants, des medias et, quoique
tardivement souvent, des peuples, juxtaposant, mais aussi mêlant parfois,
l’histoire à la mémoire. 1960, érigée en année fondatrice, recouvre des sens variés
et parfois contradictoires. La diversité des commémorations et des festivités en
témoignait en 2010. Les unes proposaient de tirer le bilan des décennies écoulées
au regard des espérances dont était porteuse l’indépendance  ; les autres
envisageaient des projets d’avenir pour le XXIe siècle à partir d’une réflexion sur
le chemin parcouru  ; certaines se hasardaient à un hommage historique aux
« pères fondateurs », parfois oubliés voire écartés, sans entrer dans le détail des
épisodes postérieurs à 1960 ; d’autres enfin se limitaient à une autocélébration des
régimes en place (H. Pokam  ; C. Lentz). La diversité des stratégies de célébration
renvoie à la pluralité des initiateurs des manifestations, privés ou publics  :
pouvoirs politiques locaux ou nationaux, universitaires, organismes publics,
associations… À cela s’ajoute l’apport des musées, bibliothèques nationales,
archives nationales et universités ou celui de professionnels de l’évènementiel
mandatés pour la mise en œuvre des festivités. Dans plusieurs cas, la réalisation
d’un affichage commémoratif public fut laissée à des agences de marketing ou à
des artistes qui, par ignorance des enjeux de l’Histoire, produisirent une image
confuse et parfois incohérente du passé. La recherche esthétique (les affiches du
Cinquantenaire ivoirien), le caractère aléatoire du choix d’une mascotte (l’écureuil
du Bénin) et les formules lénifiantes parce qu’exagérément consensuelles
minimisent la portée de l’événement tant le message est dilué. Cette mobilisation
sans précédent autour du cinquantenaire de 1960 fut visible en Afrique bien sûr,
mais aussi en Europe, notamment en France au nom d’une « histoire commune »,
notion qui a semblé à beaucoup fort ambiguë4.
4 De nombreuses universités, africaines ou étrangères, organisèrent des
conférences ou menèrent des programmes de recherche. En prévision des
commémorations de 2010, l’université Johannes Gutenberg de Mayence mit par
exemple sur pied un vaste programme d’analyse des manifestations officielles,
sous la direction de Carola Lentz5 (voir infra 3e partie). L’Institut Français de
Recherches en Afrique (IFRA) d’Ibadan, en partenariat avec l’Institute of African
Studies de l’université d’Ibadan et en conjonction avec le projet de colloque
international de l’université Denis Diderot-Paris 7, lança en 2009 un appel à
contributions sur l’expérience de l’indépendance au Nigeria en 1960 sans
rencontrer beaucoup d’écho auprès de la communauté universitaire locale6.
Comme pour l’ensemble de la population nigériane, le jubilé du Cinquantenaire
n’intéressait pas ou, en tout cas, ne faisait pas encore l’objet de préparatifs actifs.
En revanche, fin 2010 et en 2011, l’exposition de photographies, légendées par des
universitaires nigérians et consacrée aux célébrations de 1960, remporta un vif
succès dans les grandes villes où elle fut proposée avec le concours dynamique des
Alliances françaises7.
5 Au Bénin, l’initiative la plus marquante en termes de célébration du passé revient
à la Fondation Zinsou, surtout connue en matière de promotion de l’art
contemporain. Dès 2008, elle confia à sa conservatrice suisse Anna Caldeira la
mise en œuvre d’un programme de collecte de témoignages d’acteurs, jeunes et
moins jeunes, de l’indépendance du Dahomey. Les entretiens filmés furent ensuite
utilisés pour structurer une riche exposition installée en mai-septembre 2010 dans
des containers rouges sur le parvis du Stade de l’Amitié de Cotonou où elle reçut
la visite d’un public scolaire nombreux mais aussi de familles. Elle proposait un
mélange de textes, photographies et extraits de films (INA ou entretiens conduits
par la Fondation), centré sur la marche vers l’indépendance entre 1945 et 1960.
Elle accordait une large part à l’introspection d’acteurs, pour certains
octogénaires (anciens lycéens ou étudiants militants, ministres de l’époque,
enseignants ou journalistes) qui rendaient compte autant de leur enthousiasme du
moment que du scepticisme qui s’était emparé d’eux au fil des années. Un site
Internet conserve la trace de ce travail considérable8.
6 Par ailleurs, de nombreuses publications, des films ou des émissions
radiophoniques visant des publics diversifiés ponctuèrent, voire précédèrent,
l’année 2010 sur le thème du Cinquantenaire9. C’est l’occasion par exemple pour
certains ministères de commander des livres-hommages. Ainsi, au Bénin, le
ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche confia au professeur
d’histoire contemporaine, Pierre G. Metinhoué, la rédaction d’un bilan de
L’enseignement supérieur au Dahomey et au Bénin 1960-2010, tandis que le
ministère des Affaires étrangères sollicita le même universitaire pour une
synthèse sur la participation de son pays aux négociations et traités
internationaux depuis 1960. Dans d’autres pays, par exemple au Sénégal ou au
Togo, la collaboration entre universitaires et gouvernements ne fut, en revanche,
pas toujours aisée, entre autres choses parce que l’analyse du processus
conduisant aux indépendances ne fait pas consensus ou que la commémoration
faisait alors l’objet de récupérations politiques trop évidentes pour que des esprits
indépendants s’en accommodent. Plusieurs questions demeurent en effet. Quelles
furent les forces motrices de la décolonisation ? De quand peut-on dater le début
du processus  ? Quelles catégories sociales, groupes d’intérêt ou régions tirèrent
profit de l’indépendance politique  ? Quel bilan politique et économique les
Africains tirent-ils de cet acte fondateur dans un contexte d’incertitudes ?
7 Les indépendances en Afrique. L’événement et ses mémoires 1957/1960-2010
participe de cet ensemble de réflexions et de manifestations scientifiques. Le livre
adopte une approche particulière en s’intéressant aux aspects, peu connus, du
moment précis des indépendances. Comment fut vécu l’avènement de la
souveraineté  ? Comment ce bouleversement politique fut-il préparé durant les
quelques années qui l’ont immédiatement précédé ? L’ouvrage met l’accent sur le
caractère pluriel des mémoires portant sur l’indépendance comme nous y invite
tout un renouvellement des approches centrées sur la perception et les usages du
temps depuis une vingtaine d’années (Baussant , 2007 ; Joutard, 2011 ; H artog, 2003).
Quelle atmosphère régnait dans les pays en devenir aussi bien dans les capitales
que dans les plus petits villages, dans les fêtes de quartier que dans les tribunes
officielles10  ? La variable géographique est en effet fondamentale. L’essentiel des
cérémonies se déroulait dans les capitales nationales ou régionales et les
villageois, bien souvent, ne percevaient que l’écho lointain des festivités urbaines
à une époque où seule la radio, d’ailleurs encore rare, faisait circuler les nouvelles
et partager les émotions. Sauf à être envoyés en ville en délégation, précisément
pour représenter les campagnes, ces ruraux ne participèrent guère à l’événement
«  indépendance  ». Autant que celle des lieux, la diversité des acteurs et la
complexité de leur positionnement est au cœur des interrogations. La focalisation
sur le vécu des acteurs sociaux conduit à saisir les réactions immédiates, jamais
anodines, face à ce qui surgit, surprend ou rassure. C’est un précieux instantané à
contextualiser. Ces réactions sont déterminées par le capital socio-culturel
constitué autour d’une personnalité, d’un ancrage social et spatial, d’outils
d’interprétation du monde et qui débouchent sur des horizons d’attente à
identifier (Koselleck, 1997 : 208).
8 Comment l’accession à l’indépendance, fêtée par ceux qui allaient parvenir au
pouvoir, en tant qu’élites dirigeantes ou membres des partis dominants, fut-elle
perçue et exprimée par les «  vaincus  », individus ou collectivités écartés et
politiquement marginalisés  ? Et que dire de ceux qui avaient combattu
l’indépendance par peur des recompositions politiques, liées aux équilibres
démographiques et régionaux, qui menaçaient leurs positions comme à l’île
Maurice (J. Chilin) ou au Nigeria (M. Torrent) ? Ou encore de ceux qui prirent les
armes contre une indépendance selon eux octroyée qui trahissait des idéaux
nationalistes, comme dans le cas de l’UPC (Union des populations du Cameroun)
qui troubla ou empêcha les festivités du 1er janvier 1960 dans plusieurs localités
(D. Abwa  ; H. Pokam). Cette «  dramatisation du refus  » (Balandier, 1980  : 176)
reste plus modérée ailleurs et n’empêche pas les nouveaux pouvoirs de donner le
change aux yeux du monde11.
9 Dans ces conditions, aborder les indépendances sur le vif implique d’avoir à
l’esprit toute la gamme possible des affects : enthousiasme, indifférence, regards
critiques, rejet, peur. Le sens des festivités n’était pas le même pour tous. Ce que
ressentait la majorité des habitants pouvait être fortement démenti par une
minorité. Les mêmes témoins ont pu, du reste, passer d’un sentiment à l’autre,
suivant les visages que présentait, dans son déroulement, l’indépendance. La
liesse a bien entendu existé, fréquemment accompagnée de sonorités nourries des
cultures urbaines hybrides des années 1940-1960, comme en témoigne le titre
mythique «  Indépendance Cha Cha  » chanté par le congolais Joseph Kabasele12.
L’indépendance n’a pas créé la nation sur la base de la « fraternité imaginée » des
nationalistes (Anderson , 2000 : 204) mais suscité d’éphémères ou de plus durables
«  communautés d’émotion13  » fondées sur la joie suscitée par le départ du
colonisateur. Un poème de l’Ivoirien Bernard Dadié a capté la dimension quasi
tellurique de scènes qui ont dû se dérouler un peu partout : « Nous avons dansé,
dansé, dansé “jusqu’à fatigué” » et d’ajouter :
« Secoué nos misères pour faire briller nos rêves,
Frappé le sol de toutes nos forces,
Pour en faire jaillir les flots de chansons14. »

1960, un symbole ouvert ?


10 Avant d’aller plus loin, arrêtons-nous sur la date elle-même. En choisissant de
réfléchir spécifiquement à l’année 1960, l’historien ne crée-t-il pas l’événement en
l’érigeant en lieu de mémoire obligé15  ? La démarche interrogeant le vécu des
indépendances repose sur un a priori : 1960, année de l’indépendance formelle, du
drapeau et de l’hymne serait l’année marquante pour les «  décolonisés  ». Les
enquêtes montrent au contraire la complexité du rapport à cette année phare
mais aussi l’existence de dates concurrentes. En effet, selon les recherches
publiées dans ce volume, la mémoire individuelle retient souvent d’autres
événements, antérieurs ou postérieurs, et d’autres festivités. Ainsi à Kaduna (nord
Nigeria), la célébration, en 1959, des cérémonies d’accession à l’autonomie interne
(longtemps rejetée par les émirs et une classe politique conservatrice) l’emporte
sur les festivités de 1960 dans les souvenirs et les archives photographiques. Au
Nigeria toujours, mais dans le sud-ouest cette fois, les souvenirs des anniversaires
du self-government (instauré le 15 novembre 1957) et donc du renforcement du
pouvoir du parti régionaliste Action Group aux commandes, le dispute à ceux de
la venue de la princesse Alexandra pour les cérémonies d’indépendance de 1960.
À la décharge des témoins, il faut bien reconnaître que les modalités
d’organisation de ces célébrations sont singulièrement semblables d’un
événement à l’autre. Au Cameroun, sous tutelle onusienne, plusieurs étapes furent
nécessaires avant la naissance de la République fédérale du Cameroun du fait de
la complexité des processus électoraux et référendaires qui s’étalent entre 1958 et
1962 (D. Abwa et M. Torrent). En 1959, l’inauguration de la statue du Dr E. Jamot à
Yaoundé participe à la construction de l’illusion d’un consensus franco-
camerounais qui gommerait les conflits autour des modalités de l’indépendance
(G. Lachenal) tout en affirmant une continuité certaine entre l’époque coloniale et
le futur national. D’où le choix, dans ces conditions, du 1er janvier 1960, date de
l’indépendance du Cameroun français, comme moment fondateur de la nation
camerounaise. Ceci n’exclut pas bien sûr la persistance de débats et explique que
les commémorations nationales soient investies au fil des années de sens variés
selon les acteurs (H. Pokam). Plus au nord, l’éclatement de la fédération du Mali
(constituée du Sénégal et du Soudan français) dès août 1960 fut porteur de
tensions. Le Sénégal s’approprie alors la date du 4 avril (1959), date de la
signature du transfert des pouvoirs à la Fédération, comme fête nationale, tandis
que le Mali opte pour le 22 septembre (S. Baller).
11 Il faut ajouter que les groupes sociaux ou politiques étudiés appréhendent
différemment 1960 selon le sens que l’événement prit pour eux. Parfois, ils sont de
simples observateurs comme les Suisses au Nigeria (S. Page) ou cultivent une
distance délibérée comme les religieuses burkinabé (K. Langewiesche)  ; au
contraire, d’autres sont très impliqués car farouches nationalistes mais déjà
sceptiques sur ce que leur réserve l’indépendance en terme social ; c’est le cas des
syndicalistes sénégalais confrontés au pragmatisme économique du
gouvernement de Mamadou Dia (B. Fall). Enfin, des groupes minoritaires
attendaient sans illusion, voire avec appréhension, l’indépendance. Ainsi, bien
plus que l’indépendance, le référendum de 1958 et l’éclatement de la fédération
du Mali sont les moments-clés qui charpentent la mémoire de réformistes
musulmans sénégalais. Désormais, l’éloignement du rêve panafricaniste et la
«  caporalisation de la vie musulmane  » marginalisent certaines formations
associatives, comme l’Union culturelle musulmane et l’Association musulmane des
étudiants d’Afrique noire, réduites au rôle d’un groupe de pression, aux marges
de manœuvre plus que limitées, face aux partis dominants (M. Gomez-Perez). De
même, les partisans du Deutsch-Togo-Bund au Togo prônaient une voie singulière
si irréaliste, tant elle était décalée par rapport à l’attente générale, qu’ils ne
pouvaient qu’être marginalisés (K. Kouzan).
12 Au-delà de l’émergence d’autres dates avoisinant et troublant la mémoire de 1960,
les contributions soulignent également le télescopage des souvenirs  : ainsi
l’abolition du travail forcé en AOF (1946) peut se trouver reportée sur l’accession
à l’indépendance (K. Heitz). Inversement, pour une religieuse de Haute-Volta
(Burkina Faso) peu encline à s’intéresser au politique, c’est la consécration de Paul
Zoungrana comme premier archevêque burkinabé qui l’emporte dans ses
souvenirs de 1960 et non le jour de la proclamation de la souveraineté (K.
Langewiesche). Au Niger, l’anniversaire de l’avènement de la République (18
décembre 1958) dans le cadre de la Communauté française est célébré dès 1959,
c’est-à-dire avant même l’indépendance le 3 août 1960 (J. Bondaz). Les dates des
indépendances, concentrées début août, avaient été choisies de façon à permettre
à Houphouët-Boigny, ministre conseiller du Général de Gaulle, de faire la tournée
des pays d’Afrique-Occidentale française qui se rangeaient sous la bannière du
Conseil de l’Entente  : Dahomey, 1er août, Niger, 3 août, Haute-Volta, 5 août et
finalement 7 août en Côte d’Ivoire. En dépit de la concentration des célébrations en
août 1960, tant pour l’AOF que pour l’Afrique Équatoriale Française, l’année 1960
doit donc être entendue dans cet ouvrage de manière large, non comme une année
stricto sensu mais comme un moment long, celui de l’indépendance formelle et de
ses prolongements.

Sources renouvelées ou regards nouveaux ?


13 Les recherches sur le vécu des indépendances autour de 1960 et leur célébration
ont conduit à s’interroger sur les sources de cette histoire et sur leur
renouvellement. Dès lors que l’on renonçait à n’appréhender l’événement que par
le prisme des négociations ministérielles et des rapports de force entre partis
politiques africains et pouvoirs métropolitains, il fallait chercher de nouvelles
sources qui rendent compte de publics variés, masses ou groupes sociaux
spécifiques, et de sentiments parfois plus difficiles à saisir parce que ruraux,
pauvres, marginaux ou simplement ignorés. Un des effets de ces recherches fut
donc d’exhumer de nouveaux documents, de découvrir de nouveaux témoignages
ou de revisiter des archives déjà dépouillées. De contribution en contribution, une
vision micro-politique du moment de l’indépendance et de ses prémices vient
nuancer le regard porté habituellement sur le succès d’une nation unie tout
entière contre son colonisateur. Grâce à des sources reconsidérées ou inédites, la
«  nation  » monolithique et victorieuse laisse percer ses minorités, ses vaincus et
ses sceptiques. Que l’émancipation de l’Afrique ait été un combat et non une
concession des colons n’en apparaît que plus clairement. Pourquoi la perspective
de 1960 aurait-elle suscité à ce point militantismes, conflits internes, peurs ou
manifestations d’enthousiasme chez les colonisés  ? Sinon parce que les acteurs
africains du processus, dans leur diversité sociale et politique, idéalistes, cyniques
ou pragmatiques, ambitionnaient d’imprimer leur marque propre au cours de
choses. De facto, la diversité des sources (chansons, caricatures, témoignages,
photographies, archives privées…) qui révèlent la complexité des attentes
témoigne de cette lutte protéiforme. Toutefois, le chercheur reste confronté aux
aléas non seulement de la production privée et publique de documents mais aussi
à ceux de leur conservation, voire de leur destruction délibérée ou non (actes de
guerre, perquisitions de police, persécutions politiques, vol, incendie…).
14 Certaines contributions recourent à de nouveaux supports, en particulier visuels
(A. Gallois). La photographie est, depuis longtemps maintenant, une des sources
reconnues de l’historien. Exploitée ici pour cerner des réactions individuelles et
collectives, elle offre plusieurs avantages si elle est convenablement légendée. Elle
renseigne sur ce qu’elle montre mais aussi sur le choix de l’instant fixé et ses
mobiles possibles16. Ainsi, pour être pleinement significatif, le cliché et le film d’un
amateur nécessitent une mise en perspective par rapport à l’ensemble de la
production du témoin pour évaluer, par exemple, ce qui est resté hors champ.
Quant à la photographie de studio, plus répandue à l’époque qui nous intéresse
car moins onéreuse, elle témoigne des moments que les familles ou les individus
ont souhaité immortaliser. Si l’on en croit le témoignage d’un photographe porto-
novien17, la fête de l’indépendance du Dahomey n’a pas rempli les studios. Le
même constat peut être dressé pour Madagascar. Les célébrations politiques ne
conduisent pas les familles chez le photographe contrairement aux remises de
diplôme ou aux mariages. En revanche, ces photographies, quand elles subsistent
dans les familles, renseignent sur l’air du temps  : le héros du cliché s’entoure
souvent d’objets significatifs (tourne-disques, livres) ou choisit de revêtir un habit
particulier (costume occidental ou vêtement confectionné à partir d’un pagne) qui
nous renseignent sur les référents culturels de l’époque. Parfois, en marge de son
activité commerciale, un photographe de studio peut s’intéresser au monde qui
l’entoure et livrer des séries de clichés thématiques sur l’année 1960. Ce fut le cas
de Malick Sidibé au Mali18 ou, au Nigeria, d’un J.D.O. Ojeikere19 qui tous les
dimanches arpentait le campus universitaire d’Ibadan où il immortalisait
étudiantes et étudiants endimanchés, posant à côté de leur TSF, à leur bureau, à la
sortie de l’église ou entre amis sur les pelouses. Dans ces séries, le désir de
modernité de ce petit groupe social est mis en scène. Les photographes de cette
envergure sont rares ; au Nigeria, par exemple, leur production reste inaccessible
pour de raisons multiples (en ce qui concerne Peter Obi) ou a été détruite (pour
l’œuvre de K. J. Philips).
15 L’objectif des auteurs de ce livre ayant été de saisir le vécu de ces journées de fête
par les Africains, il était cohérent que, dans cette quête d’images, le premier
mouvement des chercheurs ait été de se tourner vers les familles dont les
membres non seulement pouvaient raconter leur souvenir mais encore
documenter cette journée. Or, au Nigeria comme au Dahomey-Bénin ou à
Madagascar, les témoins partagent largement le même constat  : il leur a été
difficile de conserver les photographies privées. Force a donc été de se tourner
vers les institutions officielles productrices d’images. Mais ce caractère officiel ne
signifie pas que les clichés ne permettent pas de saisir une vision de l’événement
qui soit personnelle et subjective. Le photographe même mandaté par un
ministère africain de l’information ou de la recherche, une agence associative ou
un organe de presse local ne produira pas le même cliché ou le même film que son
confrère de l’AFP ou de la BBC. Son cahier des charges n’occulte jamais
complètement le regard du photographe ou du cinéaste qui livre bien une vision
personnelle de l’événement. La difficulté de saisir l’événement par le prisme
d’archives familiales vaut non seulement pour les traces photographiques mais
aussi pour tous les autres supports. Parmi les sources inédites figurent les textes
de chansons populaires (D.O. Esizimetor). Toutefois comme le montre à nouveau
l’exemple du Nigeria, l’absence de tradition d’archivage, autant chez les musiciens
que dans les institutions publiques et les radios, rend l’accès à ces textes difficiles.
Les changements de technologie compliquent également le travail de collecte ou,
dans le meilleur des cas, de lecture pour le chercheur quand la dégradation par le
climat des supports audio n’a pas déjà fait son œuvre.
16 Quel que soit le support, les archives privées ne comblent pas le vide d’autant que
les problèmes de conservation sont cruciaux, en particulier dans des pays à
l’histoire politique mouvementée mais aussi par manque d’intérêt des détenteurs
potentiels. Les milieux aisés et éduqués nigérians ont conservé peu de documents
alors qu’ils commandaient des photographies lors des grandes occasions. Les
photos jaunies de notables, juges, militaires ou chiefs peuvent encore trôner dans
les salons mais elles sont liées à l’histoire personnelle du sujet et non à l’histoire
de la nation. Quand on s’adresse à des Nigérians originaires de l’est du pays
aujourd’hui quinquagénaires ou sexagénaires, ils se souviennent avoir été
photographiés en uniforme à l’école ou en famille le jour de l’indépendance par
des photographes yoruba installés dans leurs villes. Mais comme les
commanditaires appartenaient socialement au groupe dirigeant qui s’est trouvé
en première ligne lors de la sécession du Biafra, ils furent la cible de l’armée
fédérale lors de la reconquête et la plupart perdirent leurs biens dans les maisons
incendiées. Dans les grandes familles de notables du sud-ouest yoruba au Nigeria,
la perte des archives familiales a une autre cause. Les fondateurs des dynasties
politiques en vue depuis 50 ou 60 ans ou leurs descendants ont milité contre des
régimes autoritaires de 1966 jusqu’à celui de Sani Abacha (1993-1998). Tout au
long de ces années, ils ont été victimes des descentes de police, perquisitions et
saisies d’archives personnelles ou familiales. Avocats, militants politiques ou
journalistes ont ainsi souvent subi des pertes irrémédiables. À celles-ci,
s’ajoutèrent les fréquents déménagements, dans l’urgence parfois, et l’absence de
traditions d’archivage des papiers «  sensibles  ». Au Dahomey, la loi coloniale en
vigueur, y compris ce jour-là, obligeait les photographes à porter une
accréditation du ministère de l’information pour photographier les cérémonies
officielles. De ce fait, ce sont principalement des professionnels, journalistes ou
photographes indépendants ou officiels, qui prirent des photographies. Mais sur
certains des clichés disponibles apparaissent d’autres photographes, amateurs
ceux-là  : Européens ou Libanais, assis à la tribune officielle, appareil autour du
cou. L’historien ne disposera sans doute jamais d’un regard photographique
africain sur ces cérémonies dans ce pays. C’est aussi le cas lorsqu’une partie de la
population boycotte les festivités comme à Madagascar (H. Rajaonarison).
17 Confronté à l’absence d’archives privées, l’historien se tourne vers les producteurs
habituels de documentation  : les photographes mandatés par les ministères de
l’information, les agences de presse étrangères ou les grands journaux locaux
(officiels, plus rarement d’opposition) qui ont la capacité de restituer l’ambiance
de la rue ou de la place publique20. Ces documents sont toutefois conservés de
manière aléatoire selon les pays et les institutions dépositaires. À Madagascar,
l’ancienne agence photographique officielle, ANTA, dispose d’un fond de près de
500 000 clichés. Si au Nigeria, les archives photographiques du Daily Times, grand
quotidien privé de l’époque, sont à l’abandon dans un hangar d’Ikeja, à Lagos, en
revanche, les ministères de l’information ont conservé des fonds remarquables
accessibles aux chercheurs : au niveau de la Région Ouest (Oyo State aujourd’hui)
figurent des rassemblements d’écoliers, des jeux gymniques, des cortèges en ville,
des plans de tribune officielle, l’inauguration du square de l’Indépendance à
Ibadan ou la cérémonie au Liberty Stadium construit pour l’occasion, en présence
de la princesse du Kent, Alexandra  ; au niveau de la fédération, on trouve non
seulement des images des cérémonies à Lagos mais aussi de certains actes
fondateurs de l’état souverain (réception à l’ONU, participation à la conférence de
Monrovia 1961, inauguration du premier terminal pétrolier dans le delta du
Niger, inauguration de la Central Bank of Nigeria). Au contraire à Enugu, pour la
Région Est, il ne reste apparemment rien des archives gouvernementales depuis la
reconquête du Biafra et dans la Région Nord, à Kaduna, sont conservées surtout
des photographies des cérémonies d’accession à l’autonomie interne en 1959 qui
ont occulté celles de 1960. Au Bénin, les bandes des émissions radiophoniques de
1960 sont à l’abandon. Les films d’actualités sur 1960 et les célébrations
ultérieures sont fortement dégradés en dépit du remarquable travail d’archivage
réalisé par la documentaliste de l’Office de radio télévision du Bénin.
18 Vouloir saisir localement le ressenti des nouveaux citoyens face à l’événement
impose aussi un changement d’échelle dans la sélection des sources ou une
relecture de la source qui met à jour une autre échelle. Le journal n’informe plus
seulement l’historien sur l’actualité politique nationale mais il donne à voir, en
creux, l’autre actualité celle, ordinaire ou locale, qui témoigne des préoccupations
de la masse de la population. Le caricaturiste n’illustre plus seulement le propos
de son rédacteur en chef mais il devient emblématique de l’activité créatrice d’un
groupe professionnel. Le résultat électoral des partis ne renseigne plus seulement
sur les rapports de force entre colonisés et colonisateurs mais, lu à l’aune des
bureaux de vote de quartier ou des communes (E. Batchana), il révèle ce que les
habitants, localement, pensent de l’événement à venir ou advenu ou, plutôt,
comment ils l’investissent : communautés à Maurice (J. Chilin), certains quartiers à
Epe au Nigeria (O. Jimoh), capitale malgache (H. Rajaonarisona), région de Dalaba
en Guinée (C. Pauthier) ou enfin provinces du Cameroun britannique consultées
sur le choix d’un avenir nigérian ou camerounais (M. Torrent). L’attention portée à
l’échelon local implique de modifier le regard sur la presse, les résultats
électoraux ou les rapports de police. Par ailleurs, la quête d’information sur tout
ce qui pourrait documenter la perception des événements à l’échelle de la famille,
du groupe professionnel ou du quartier a relancé la quête d’archives privées si
difficiles à localiser en Afrique. Toutefois, certains documents officiels recèlent des
informations relevant d’une expérience personnelle comme le diaire rédigé par
une religieuse burkinabé, archivé à Rome (K. Langewiesche).
19 Pour aborder toutes ces questions, l’ouvrage est organisé en trois parties. Dans la
première, les auteurs interrogent tantôt des acteurs en marge des processus
d’émancipation, tantôt des militants initialement actifs mais marginalisés lors de
la dernière phase de la décolonisation  : syndicalistes, membres d’associations,
religieuses qui tous donnent un sens spécifique à l’idée d’indépendance, jusqu’à
faire retraite au moment des célébrations si l’objectif atteint leur paraissait trop
éloigné idéologiquement de leurs attentes21. La seconde partie de ce livre rend
compte de l’envers d’un décor officiel magnifié qui a occulté les manières dont la
fête nationale a été perçue, mise en cause, contestée, voire troublée, par des
militants actifs soucieux de faire entendre des voix discordantes. Lors des derniers
mois précédant les indépendances ou lors les cérémonies elles-mêmes, ils mirent
en effet à l’épreuve les gouvernants des États naissants pour tenter d’influer sur la
configuration du futur de l’Afrique. Activistes politiques en lutte ouverte contre le
pouvoir ou groupes minoritaires, ils redoutaient plus qu’ils n’attendaient ce
moment craignant d’être marginalisés. Dans la dernière partie, Les indépendances
en Afrique. L’événement et ses mémoires 1957/1960-2010 sonde la fabrique des
mémoires à partir de 1957 pour distinguer, les commémorations en 1960 de celles
qui suivirent jusqu’aux Cinquantenaires de 2010. Ce que révèlent les contributions
c’est la précocité de la mise en cause du récit national unanimiste sur la
souveraineté  ; dès avant 1960, il est des états qui célèbrent les «  retrouvailles  »
avec la France quand d’autres, plus cohérents avec leur époque, valorisent
l’indépendance retrouvée. La complexité du souvenir des indépendances et de leur
signification tient aussi à la superposition des strates commémoratives qui, au fil
des régimes successifs, rarement pluralistes et toujours désireux d’imposer leur
lecture du passé – quand ils en ont une –, ont rendu difficile l’émergence d’un sens
qui ne soit pas un kaléidoscope de mémoires spécifiques. Ceci est d’autant plus
marquant dans un contexte où une grande partie de la population fait face à une
crise économique et sociale difficile, à l’absence durable de politiques scolaires de
nature à favoriser le décryptage d’une histoire collective alors même que le
rajeunissement de la population et la perte de la mémoire vive facilitent
l’occultation d’un passé controversé ou gênant pour les pouvoirs en place.

Bibliographie

Sources et bibliographie
Sans être exhaustives, ces références visent à faire le point sur les publications
récentes concernant la thématique des mémoires et commémorations, soit de
manière générale, soit appliquées à l’Afrique, notamment à la faveur du jubilé de
2010 qui a suscité maintes publications. Nous avons conservé à chaque
contribution sa bibliographie, même si certains ouvrages peuvent être cités par
plusieurs auteurs, notamment lorsqu’ils traitent du même pays.

Sources

1960-2010 : films d’archives, documentaires et publications générales sur l’indépendance et


ses célébrations

Divers fonds conservent des documents sur la période des indépendances  : INA
(Institut National de l’Audiovisuel)22, BFC (British Film Institute)
(http://www.colonialfilm.org.uk/), projet Patrimoine d’Afrique centrale-Archives
films du musée de Tervuren.

À minuit, l’indépendance (67 minutes, 1961), reportage de Serge Ricci, sur les
cérémonies d’indépendance au Dahomey [Bénin], au Niger, en Haute-Volta
[Burkina-Faso] et en Côte d’Ivoire, en présence de Louis Jacquinot, ministre d’État
représentant de la France.

Indépendance Tcha-Tcha (Belgique 2000, 60 mn) film documentaire de Jean-


François Bastin et Isabelle Christiaens
(http://www.filmfestamiens.org/archives/2000_LMCIV_Afrique.html#10).

Lumumba et la Révolution congolaise (présenté par Alexandre Adler),


(http://www.dailymotion.com/relevance/search/lumumba/video/x29hhj_lumumba-
et-la-revolution-congolaise_politics).
Fondation Zinsou «  Raconte moi l’indépendance  »
(http://www.racontemoilindependance.org/Raconte_Moi_lIndependance/Raconte_moi_l_independance.htm

«  Cinquante ans d’indépendances africaines  », RFI


(http://www.rfi.fr/contenu/20091231-il-y-cinquante-ans-independances).

«  Afrique, le temps des indépendances 1960/2010  », numéro hors série,


L’Humanité, avril 2010.

« 50 ans Congo. 1960-2010. Du pari perdu au chaos, debout » numéro hors série Le
Soir (Belgique), 2010.

Cinémémoire, une cinémathèque de films de famille et d’amateurs, et Amateurs


d’indépendances, un documentaire centré sur les indépendances

Cinémémoire est une cinémathèque dont le fonds est constitué de films inédits. Née
de l’initiative du réalisateur Claude Bossion désirant trouver des archives
différentes de celles habituellement diffusés dans les documentaires historiques,
cette collection regroupe des films de famille et d’amateurs, ainsi que des films
issus de collections privées, de fonds municipaux et d’associations. Depuis sa
création en 1997, Cinémémoire a réuni une collection de presque 2000 heures
d’archives cinématographiques inédites de Marseille, de la région Provence-Alpes-
Côte-d’Azur (PACA), et des anciennes colonies françaises, des années 20 à nos
jours. Ces films, majoritairement muets, ont été tournés dans différents formats :
9,5 mm, 16 mm, 8 mm et super 8. Aujourd’hui, environ 900 heures d’images
peuvent être consultées sur son site internet : www.cinememoire.net

Un documentaire, Amateurs d’indépendances, a été monté autour de la période des


indépendances. Il s’agit d’un film documentaire de 52 minutes, réalisé à partir
d’images d’archives cinématographiques issues du fonds de Cinémémoire. Les
films d’archives réunis dans ce documentaire ont été tournés par des Français qui
vivaient dans des colonies (ou ex-colonies) françaises en Afrique entre 1955 et
1965. Ce sont des films muets, tournés avec de petites caméras 8 mm, en couleur.
En cela, ces archives se distinguent des productions des médias de l’époque,
sonores et en noir et blanc.

Amateurs d’indépendances

Documentaire : 52 mn, couleur, stéréo, format 4/3.

Réalisation  : Claude Bossion et Agnès O’Martins, Archives : Cinémémoire.

Co-Production  : Circuit-Court, Cinémémoire et la chaîne Histoire.

Édition DVD : Circuit-Court et l’Organisation internationale de la francophonie.

Avec le soutien de la Mission du Cinquantenaire des indépendances africaines en


France. Le DVD comprend «  Amateurs d’indépendances  » et en supplément une
interview de Jean-Jacques Jordi, historien, spécialiste de la colonisation et de la
décolonisation, 29 mn.

http://cinememoire.net/index.php/actualites/653-amateurs-dindependances

Bibliographie

Mémoires, commémorations et histoire

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Notes
1. Célèbre roman d’Ahmadou Kourouma publié en 1968 par les Presses de l’université de Montréal
puis en 1970 par Le Seuil.
2. Cet ouvrage est issu d’un colloque international organisé en décembre 2010 par le groupe
Afrique Océan Indien (AOI) du SEDET (Sociétés dans l’espace et dans le temps. Études
transdisciplinaires ; université Paris Diderot-Paris 7) par Odile Goerg (univ. Paris Diderot-Paris 7),
Issiaka Mandé (univ. Paris Diderot-Paris 7), Jean-Luc Martineau (Inalco), Didier N ativel (univ. Paris
Diderot-Paris 7), Faranirina Rajaonah (univ. Paris Diderot-Paris 7).
3. Voir notamment l’ouvrage de Jean-Pierre Chrétien et Jean-Louis Triaud (1999). Leur contribution
éclairante constitue un premier bilan des recherches entreprises dans les années 1980-1990. Voir
aussi les travaux de Bogumil Jewsiewicki sur les mémoires populaires congolaises et la collection
qu’il dirige aux éditions L’Harmattan : « Mémoires lieux de savoir » (44 titres). Sur les musées, voir
Gaugue (1997) et Cahiers d’études africaines, no 155-156, 1999. On retrouvera certains groupes
étudiés (syndicalistes, chanteurs…) dans Daouda Gary-Tounkara et Didier N ativel (2012).
4. Le gouvernement français chargea Jacques Toubon d’une mission du «  Cinquantenaire des
indépendances africaines en 2010 ». Des pays africains furent invités à faire défiler leurs troupes
lors du défilé du 14 juillet 2010 ce que certains refusèrent, dont la Côte d’Ivoire dans un contexte
tendu entre la France et le gouvernement de Laurent Gbagbo.
5. Projet Africa@50/50 Jahre Unabhängigkeit in Afrika (http://www.ifeas.uni-mainz.de/50_Jahr). Il
donna lieu à de nombreuses publications et conférences, notamment la Conférence Internationale
consacrée aux « Commémorations du cinquantenaire des Indépendances » organisée à Bamako en
janvier 2011.
6. Ce projet fut lancé par Jean-Luc Martineau, alors directeur de l’antenne de l’IFRA à Ibadan.
7. En particulier, grâce à Emmanuelle Esnault à Ibadan en juillet 2010 et à Emmanuel Eymard à
Port-Harcourt lors du Garden City Literary Festival de décembre 2010 puis à Jos, Kano et Abuja.
8. http://www.fondationzinsou.org/FondationZinsou/FZIndependance.html.
9. Dès 2008, la radio-télévision malienne diffusa un reportage sur les femmes ayant participé à
l’indépendance du Mali, ORTM, Bamako, 22 septembre 2008. En 2009, Boulevard des
indépendances, série de huit documentaires des Radios francophones publiques (La Première
Chaîne de Radio-Canada, la Première de la RTBF, Espace 2 pour la RSR et France Culture pour
Radio France), rassemble les récits de témoins des décolonisations françaises, portugaises,
britanniques et belges en Afrique.
10. Voir l’article précurseur d’Hélène d’Almeida-Topor, «  La ville magnifiée  : les fêtes de
l’Indépendance dans les capitales africaines », inGoerg, 1999 : 225-227.
11. Invité à Yaoundé, le diplomate malgache Louis Rakotomalala ne cache pas le trouble que lui
procure la présence inquiétante de l’UPC. Il se montre pourtant admiratif de l’ordonnancement
des cérémonies dont il souhaite s’inspirer pour son pays qui accède officiellement à
l’indépendance le 26 juin.
12. Ch. D. Gondola-Ebonga, «  Ata ndele… et l’indépendance vint  : musique, jeunes et contestation
politique dans les capitales congolaises », in d’Almeida-Topor et alii, Les jeunes en Afrique, (tome II)
1992, p.  463-487. Pour un pendant sénégalais lire  : I. Thioub , N. A. L. B enga, «  Les groupes de
musique « moderne » des jeunes Africains de Dakar et Saint-Louis, 1946-1960 », Goerg, 1999 : 213-
227.
13. B. H. Rosenwein , Emotional Communities in Early Middle Ages, Ithaca, Cornell University Press,
2007.
14. «  Nous avons dansé  », in Bernard Dadié, Hommes de tous les continents, Paris, Présence
africaine, 1967, p. 33-34.
15. Il ne faut pas négliger non plus l’effet commémoratif auquel ne peut échapper l’historien
sollicité pour participer à des célébrations ou incité à obéir, notamment pour financer ses
recherches, aux calendriers des injonctions sociales ou politiques au détriment d’une recherche
plus sereine détachée de la célébration politique et événementielle.
16. L’association Cinémémoires pose les mêmes questions à propos des films amateurs dont la
pratique commençait à se diffuser dans les années 1950 parmi les milieux européens mais plus
rarement dans les familles africaines La caméra Pathé-Baby, qui a connu un grand succès en
France à partir de 1922, est disponible dans certaines colonies quelques années plus tard,
notamment dans des villes comme à Tananarive ou Aného (Togo). Voir http://cinememoire.net/  ;
http://cinememoire.net/index.php/actualites/653-amateurs-dindependances.
17. Entretiens avec Dossa Z. Cosme, Porto-Novo, juin-juillet 2010.
18. Ce dernier monte son studio après avoir racheté du matériel à un Français sur le départ. Voir
Dolce Vita Africana, film-documentaire de Cosima Spender (62 mn, 2008) qui dresse le portrait
d’une génération autour des souvenirs du photographe Malick Sidibe (Mali).
19. De nombreux albums de J. D. Okhai Ojeikere (1930-) restent inaccessibles au public. Il n’est
connu que par ses photographies de coiffures africaines publiées dans Ojeikere photographies,
André Magnin , Paris, Éditions Fondation Cartier, 2000.
20. Grâce au travail de l’INA, le gouvernement français offrit en grande pompe en 2010 à chaque
pays de l’ancien empire colonial une partie des reportages le concernant conservés à Paris.
21. Voir le récent témoignage de Maryse Condé sur les fêtes d’indépendance à Abidjan dans La vie
sans fards, Paris, Éditions JC Lattès, 2012.
22. Par exemple l’anniversaire de l’indépendance du Dahomey à Porto Novo en 1961
(http://www.ina.fr/video/AFE85009179/le-dahomey-fete-le-premier-anniveraire-de-son-
independance.fr.html).

Auteurs

Odile Goerg
Professeure d’histoire de l’Afrique contemporaine
à l’université Paris-7 Denis Diderot. Ses recherches
concernent l’histoire sociale et culturelle dans le
contexte urbain, notamment les loisirs (fêtes,
cinéma).
Du même auteur
Les indépendances en Afrique, Presses
universitaires de Rennes, 2013
Les espaces de l’historien, Presses universitaires
de Strasbourg, 2000
A.B.C. Sibthorpe (v. 1840-1916), historien sierra-
léonais : au centre ou à la marge ? in Histoire en
marges, Presses universitaires François-
Rabelais, 2018
Tous les textes
Jean-Luc Martineau
Maître de conférences en histoire contemporaine
de l’Afrique sub-saharienne à l’Institut national
des langues et civilisations orientales (Inalco). Ses
travaux portent sur le Nigeria, le Bénin (en
particulier l’espace yoruba), les questions de
constructions identitaires et les politiques scolaires
au Nigeria aux XIX e et XX e siècles.
Du même auteur

Les indépendances en Afrique, Presses


universitaires de Rennes, 2013

Didier Nativel
Agrégé et docteur en histoire contemporaine. Il
travaille sur les sociétés et les productions
culturelles urbaines à Madagascar et au
Mozambique, de la fin du XIX e siècle aux années
1980.
Du même auteur

Les indépendances en Afrique, Presses


universitaires de Rennes, 2013
© Presses universitaires de Rennes, 2013

Licence OpenEdition Books

Référence électronique du chapitre


GOERG, Odile ; MARTINEAU, Jean-Luc ; et NATIVEL, Didier. Introduction générale In  : Les
indépendances en Afrique : L'évènement et ses mémoires, 1957/1960-2010 [en ligne]. Rennes : Presses
universitaires de Rennes, 2013 (généré le 04 juillet 2023). Disponible sur Internet  :
<http://books.openedition.org/pur/112193>. ISBN  : 9782753569478. DOI  :
https://doi.org/10.4000/books.pur.112193.
Référence électronique du livre
GOERG, Odile (dir.) ; MARTINEAU, Jean-Luc (dir.) ; et NATIVEL, Didier (dir.). Les indépendances en
Afrique : L'évènement et ses mémoires, 1957/1960-2010. Nouvelle édition [en ligne]. Rennes : Presses
universitaires de Rennes, 2013 (généré le 04 juillet 2023). Disponible sur Internet  :
<http://books.openedition.org/pur/112163>. ISBN  : 9782753569478. DOI  :
https://doi.org/10.4000/books.pur.112163.
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Les indépendances en Afrique


L'évènement et ses mémoires, 1957/1960-2010

Ce livre est cité par


(2018) Dynamiques actuelles des littératures africaines. DOI: 10.3917/kart.bride.2018.01.0271
N’Guessan, Konstanze. (2021) Nostalgie de l’avenir  ?. Afrique contemporaine, N° 271-272.
DOI: 10.3917/afco.271.0189
Boidin, Capucine. Davidson, Naomi. (2021) Le genre de la geste indépendantiste. Clio. DOI:
10.4000/clio.19465

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