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1. Célèbre roman d’Ahmadou Kourouma publié en 1968 par les Presses de l’université de Montréal puis en
1970 par Le Seuil.
2. Cet ouvrage est issu d’un colloque international organisé en décembre 2010 par le groupe Afrique Océan
Indien (AOI) du SEDET (Sociétés dans l’espace et dans le temps. Études transdisciplinaires ; université
Paris Diderot-Paris 7) par Odile Goerg (univ. Paris Diderot-Paris 7), Issiaka Mandé (univ. Paris Diderot-
Paris 7), Jean-Luc Martineau (Inalco), Didier Nativel (univ. Paris Diderot-Paris 7), Faranirina Rajaonah
(univ. Paris Diderot-Paris 7).
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Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel
Commémorations et célébrations :
la complexité des acteurs et des lieux
1960, année pivot et apogée d’un processus entamé dès le début de la coloni-
sation, sert d’année-symbole des indépendances africaines. Son cinquantenaire
a focalisé l’attention aussi bien des chercheurs que des dirigeants, des medias
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
et, quoique tardivement souvent, des peuples, juxtaposant, mais aussi mêlant
parfois, l’histoire à la mémoire. 1960, érigée en année fondatrice, recouvre des
ISBN 978-2-7535-2749-2 Presses universitaires de Rennes, 2013, www.pur-editions.fr
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introduction générale
4. Le gouvernement français chargea Jacques Toubon d’une mission du « Cinquantenaire des indépendances
africaines en 2010 ». Des pays africains furent invités à faire défiler leurs troupes lors du défilé du 14 juillet
2010 ce que certains refusèrent, dont la Côte d’Ivoire dans un contexte tendu entre la France et le gouver-
nement de Laurent Gbagbo.
5. Projet Africa@50/50 Jahre Unabhängigkeit in Afrika (http://www.ifeas.uni-mainz.de/50_Jahr). Il donna
lieu à de nombreuses publications et conférences, notamment la Conférence Internationale consacrée aux
« Commémorations du cinquantenaire des Indépendances » organisée à Bamako en janvier 2011.
6. Ce projet fut lancé par Jean-Luc Martineau, alors directeur de l’antenne de l’IFRA à Ibadan.
7. En particulier, grâce à Emmanuelle Esnault à Ibadan en juillet 2010 et à Emmanuel Eymard à Port-Harcourt
lors du Garden City Literary Festival de décembre 2010 puis à Jos, Kano et Abuja.
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Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel
du scepticisme qui s’était emparé d’eux au fil des années. Un site Internet conserve
la trace de ce travail considérable 8.
Par ailleurs, de nombreuses publications, des films ou des émissions radio-
phoniques visant des publics diversifiés ponctuèrent, voire précédèrent, l’année
2010 sur le thème du Cinquantenaire 9. C’est l’occasion par exemple pour certains
ministères de commander des livres-hommages. Ainsi, au Bénin, le ministère
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche confia au professeur d’histoire
contemporaine, Pierre G. Metinhoué, la rédaction d’un bilan de L’enseignement
supérieur au Dahomey et au Bénin 1960-2010, tandis que le ministère des Affaires
étrangères sollicita le même universitaire pour une synthèse sur la participation
de son pays aux négociations et traités internationaux depuis 1960. Dans d’autres
pays, par exemple au Sénégal ou au Togo, la collaboration entre universitaires et
gouvernements ne fut, en revanche, pas toujours aisée, entre autres choses parce
que l’analyse du processus conduisant aux indépendances ne fait pas consen-
sus ou que la commémoration faisait alors l’objet de récupérations politiques
trop évidentes pour que des esprits indépendants s’en accommodent. Plusieurs
questions demeurent en effet. Quelles furent les forces motrices de la décolonisa-
tion ? De quand peut-on dater le début du processus ? Quelles catégories sociales,
groupes d’intérêt ou régions tirèrent profit de l’indépendance politique ? Quel
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
bilan politique et économique les Africains tirent-ils de cet acte fondateur dans
un contexte d’incertitudes ?
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8. http://www.fondationzinsou.org/FondationZinsou/FZIndependance.html.
9. Dès 2008, la radio-télévision malienne diffusa un reportage sur les femmes ayant participé à l’indépen-
dance du Mali, ORTM, Bamako, 22 septembre 2008. En 2009, Boulevard des indépendances, série de
huit documentaires des Radios francophones publiques (La Première Chaîne de Radio-Canada, la Première
de la RTBF, Espace 2 pour la RSR et France Culture pour Radio France), rassemble les récits de témoins
des décolonisations françaises, portugaises, britanniques et belges en Afrique.
10. Voir l’article précurseur d’Hélène d’Almeida-Topor, « La ville magnifiée : les fêtes de l’Indépendance dans
les capitales africaines », in Goerg, 1999 : 225-227.
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introduction générale
une époque où seule la radio, d’ailleurs encore rare, faisait circuler les nouvelles
et partager les émotions. Sauf à être envoyés en ville en délégation, précisément
pour représenter les campagnes, ces ruraux ne participèrent guère à l’événement
« indépendance ». Autant que celle des lieux, la diversité des acteurs et la complexité
de leur positionnement est au cœur des interrogations. La focalisation sur le vécu
des acteurs sociaux conduit à saisir les réactions immédiates, jamais anodines, face
à ce qui surgit, surprend ou rassure. C’est un précieux instantané à contextualiser.
Ces réactions sont déterminées par le capital socio-culturel constitué autour d’une
personnalité, d’un ancrage social et spatial, d’outils d’interprétation du monde et
qui débouchent sur des horizons d’attente à identifier (Koselleck, 1997 : 208).
Comment l’accession à l’indépendance, fêtée par ceux qui allaient parve-
nir au pouvoir, en tant qu’élites dirigeantes ou membres des partis dominants,
fut-elle perçue et exprimée par les « vaincus », individus ou collectivités écartés
et politiquement marginalisés ? Et que dire de ceux qui avaient combattu l’indé-
pendance par peur des recompositions politiques, liées aux équilibres démogra-
phiques et régionaux, qui menaçaient leurs positions comme à l’île Maurice
(J. Chilin) ou au Nigeria (M. Torrent) ? Ou encore de ceux qui prirent les armes
contre une indépendance selon eux octroyée qui trahissait des idéaux nationalistes,
comme dans le cas de l’UPC (Union des populations du Cameroun) qui troubla
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
ou empêcha les festivités du 1er janvier 1960 dans plusieurs localités (D. Abwa ;
H. Pokam). Cette « dramatisation du refus » (Balandier, 1980 : 176) reste plus
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11. Invité à Yaoundé, le diplomate malgache Louis Rakotomalala ne cache pas le trouble que lui procure la
présence inquiétante de l’UPC. Il se montre pourtant admiratif de l’ordonnancement des cérémonies dont
il souhaite s’inspirer pour son pays qui accède officiellement à l’indépendance le 26 juin.
12. Ch. D. Gondola-Ebonga, « Ata ndele… et l’indépendance vint : musique, jeunes et contestation politique
dans les capitales congolaises », in d’Almeida-Topor et alii, Les jeunes en Afrique, (tome II) 1992, p. 463-487.
Pour un pendant sénégalais lire : I. Thioub, N. A. L. Benga, « Les groupes de musique « moderne » des
jeunes Africains de Dakar et Saint-Louis, 1946-1960 », Goerg, 1999 : 213-227.
13. B. H. Rosenwein, Emotional Communities in Early Middle Ages, Ithaca, Cornell University Press, 2007.
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tellurique de scènes qui ont dû se dérouler un peu partout : « Nous avons dansé,
dansé, dansé “jusqu’à fatigué” » et d’ajouter :
« Secoué nos misères pour faire briller nos rêves,
Frappé le sol de toutes nos forces,
Pour en faire jaillir les flots de chansons 14. »
14. « Nous avons dansé », in Bernard Dadié, Hommes de tous les continents, Paris, Présence africaine, 1967,
p. 33-34.
15. Il ne faut pas négliger non plus l’effet commémoratif auquel ne peut échapper l’historien sollicité pour
participer à des célébrations ou incité à obéir, notamment pour financer ses recherches, aux calendriers
des injonctions sociales ou politiques au détriment d’une recherche plus sereine détachée de la célébration
politique et événementielle.
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réduites au rôle d’un groupe de pression, aux marges de manœuvre plus que
limitées, face aux partis dominants (M. Gomez-Perez). De même, les partisans du
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Deutsch-Togo-Bund au Togo prônaient une voie singulière si irréaliste, tant elle était
décalée par rapport à l’attente générale, qu’ils ne pouvaient qu’être marginalisés
(K. Kouzan).
Au-delà de l’émergence d’autres dates avoisinant et troublant la mémoire de
1960, les contributions soulignent également le télescopage des souvenirs : ainsi
l’abolition du travail forcé en AOF (1946) peut se trouver reportée sur l’accession
à l’indépendance (K. Heitz). Inversement, pour une religieuse de Haute-Volta
(Burkina Faso) peu encline à s’intéresser au politique, c’est la consécration de Paul
Zoungrana comme premier archevêque burkinabé qui l’emporte dans ses souvenirs
de 1960 et non le jour de la proclamation de la souveraineté (K. Langewiesche).
Au Niger, l’anniversaire de l’avènement de la République (18 décembre 1958)
dans le cadre de la Communauté française est célébré dès 1959, c’est-à-dire avant
même l’indépendance le 3 août 1960 (J. Bondaz). Les dates des indépendances,
concentrées début août, avaient été choisies de façon à permettre à Houphouët-
Boigny, ministre conseiller du Général de Gaulle, de faire la tournée des pays
d’Afrique-Occidentale française qui se rangeaient sous la bannière du Conseil de
l’Entente : Dahomey, 1er août, Niger, 3 août, Haute-Volta, 5 août et finalement
7 août en Côte d’Ivoire. En dépit de la concentration des célébrations en
août 1960, tant pour l’AOF que pour l’Afrique Équatoriale Française, l’année
1960 doit donc être entendue dans cet ouvrage de manière large, non comme une
année stricto sensu mais comme un moment long, celui de l’indépendance formelle
et de ses prolongements.
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L’objectif des auteurs de ce livre ayant été de saisir le vécu de ces journées de
fête par les Africains, il était cohérent que, dans cette quête d’images, le premier
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mouvement des chercheurs ait été de se tourner vers les familles dont les membres
non seulement pouvaient raconter leur souvenir mais encore documenter cette
journée. Or, au Nigeria comme au Dahomey-Bénin ou à Madagascar, les témoins
partagent largement le même constat : il leur a été difficile de conserver les photo-
graphies privées. Force a donc été de se tourner vers les institutions officielles
productrices d’images. Mais ce caractère officiel ne signifie pas que les clichés ne
permettent pas de saisir une vision de l’événement qui soit personnelle et subjec-
tive. Le photographe même mandaté par un ministère africain de l’information ou
de la recherche, une agence associative ou un organe de presse local ne produira
pas le même cliché ou le même film que son confrère de l’AFP ou de la BBC. Son
cahier des charges n’occulte jamais complètement le regard du photographe ou
du cinéaste qui livre bien une vision personnelle de l’événement. La difficulté de
saisir l’événement par le prisme d’archives familiales vaut non seulement pour les
traces photographiques mais aussi pour tous les autres supports. Parmi les sources
inédites figurent les textes de chansons populaires (D.O. Esizimetor). Toutefois
comme le montre à nouveau l’exemple du Nigeria, l’absence de tradition d’archi-
17. Entretiens avec Dossa Z. Cosme, Porto-Novo, juin-juillet 2010.
18. Ce dernier monte son studio après avoir racheté du matériel à un Français sur le départ. Voir Dolce Vita
Africana, film-documentaire de Cosima Spender (62 mn, 2008) qui dresse le portrait d’une génération
autour des souvenirs du photographe Malick Sidibe (Mali).
19. De nombreux albums de J. D. Okhai Ojeikere (1930-) restent inaccessibles au public. Il n’est connu que par
ses photographies de coiffures africaines publiées dans Ojeikere photographies, André Magnin, Paris, Éditions
Fondation Cartier, 2000.
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vage, autant chez les musiciens que dans les institutions publiques et les radios,
rend l’accès à ces textes difficiles. Les changements de technologie compliquent
également le travail de collecte ou, dans le meilleur des cas, de lecture pour le
chercheur quand la dégradation par le climat des supports audio n’a pas déjà fait
son œuvre.
Quel que soit le support, les archives privées ne comblent pas le vide d’autant
que les problèmes de conservation sont cruciaux, en particulier dans des pays à
l’histoire politique mouvementée mais aussi par manque d’intérêt des détenteurs
potentiels. Les milieux aisés et éduqués nigérians ont conservé peu de documents
alors qu’ils commandaient des photographies lors des grandes occasions. Les
photos jaunies de notables, juges, militaires ou chiefs peuvent encore trôner dans
les salons mais elles sont liées à l’histoire personnelle du sujet et non à l’his-
toire de la nation. Quand on s’adresse à des Nigérians originaires de l’est du
pays aujourd’hui quinquagénaires ou sexagénaires, ils se souviennent avoir été
photographiés en uniforme à l’école ou en famille le jour de l’indépendance par
des photographes yoruba installés dans leurs villes. Mais comme les commandi-
taires appartenaient socialement au groupe dirigeant qui s’est trouvé en première
ligne lors de la sécession du Biafra, ils furent la cible de l’armée fédérale lors de la
reconquête et la plupart perdirent leurs biens dans les maisons incendiées. Dans les
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
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don. Les films d’actualités sur 1960 et les célébrations ultérieures sont fortement
dégradés en dépit du remarquable travail d’archivage réalisé par la documentaliste
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Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel
Pour aborder toutes ces questions, l’ouvrage est organisé en trois parties. Dans
la première, les auteurs interrogent tantôt des acteurs en marge des processus
d’émancipation, tantôt des militants initialement actifs mais marginalisés lors
de la dernière phase de la décolonisation : syndicalistes, membres d’associations,
religieuses qui tous donnent un sens spécifique à l’idée d’indépendance, jusqu’à
faire retraite au moment des célébrations si l’objectif atteint leur paraissait trop
éloigné idéologiquement de leurs attentes 21. La seconde partie de ce livre rend
compte de l’envers d’un décor officiel magnifié qui a occulté les manières dont
la fête nationale a été perçue, mise en cause, contestée, voire troublée, par des
militants actifs soucieux de faire entendre des voix discordantes. Lors des derniers
mois précédant les indépendances ou lors les cérémonies elles-mêmes, ils mirent
en effet à l’épreuve les gouvernants des États naissants pour tenter d’influer sur la
configuration du futur de l’Afrique. Activistes politiques en lutte ouverte contre
le pouvoir ou groupes minoritaires, ils redoutaient plus qu’ils n’attendaient ce
moment craignant d’être marginalisés. Dans la dernière partie, Les indépendances
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
21. Voir le récent témoignage de Maryse Condé sur les fêtes d’indépendance à Abidjan dans La vie sans fards,
Paris, Éditions JC Lattès, 2012.
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Sources et bibliographie
Sans être exhaustives, ces références visent à faire le point sur les publications
récentes concernant la thématique des mémoires et commémorations, soit de
manière générale, soit appliquées à l’Afrique, notamment à la faveur du jubilé de
2010 qui a suscité maintes publications. Nous avons conservé à chaque contribu-
tion sa bibliographie, même si certains ouvrages peuvent être cités par plusieurs
auteurs, notamment lorsqu’ils traitent du même pays.
Sources
Divers fonds conservent des documents sur la période des indépendances : INA (Institut
National de l’Audiovisuel) 22, BFC (British Film Institute) (http://www.colonialfilm.
org.uk/), projet Patrimoine d’Afrique centrale-Archives films du musée de Tervuren.
« Les indépendances en Afrique », Odile Goerg, Jean-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.)
À minuit, l’indépendance (67 minutes, 1961), reportage de Serge Ricci, sur les cérémonies
ISBN 978-2-7535-2749-2 Presses universitaires de Rennes, 2013, www.pur-editions.fr
22. Par exemple l’anniversaire de l’indépendance du Dahomey à Porto Novo en 1961 (http://www.ina.fr/video/
AFE85009179/le-dahomey-fete-le-premier-anniveraire-de-son-independance.fr.html).
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Amateurs d’indépendances
Documentaire : 52 mn, couleur, stéréo, format 4/3.
Réalisation : Claude Bossion et Agnès O’Martins, Archives : Cinémémoire.
Co-production : Circuit-Court, Cinémémoire et la chaîne Histoire.
Édition DVD : Circuit-Court et l’Organisation internationale de la francophonie.
Avec le soutien de la Mission du Cinquantenaire des indépendances africaines
en France. Le DVD comprend « Amateurs d’indépendances » et en supplément
une interview de Jean-Jacques Jordi, historien, spécialiste de la colonisation
et de la décolonisation, 29 mn.
http://cinememoire.net/index.php/actualites/653-amateurs-dindependances
Bibliographie
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introduction générale
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