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Heureux et entrepreneur : Hier soir j’ai regardé un documentaire sur le

bonheur : « happy » et je me suis dit qu’il fallait à tout prix que je vous
fasse un résumé. Mais avant d’oublier ;-), je vous invite à télécharger votre
kit de survie pour créer votre entreprise dans les meilleures conditions qui
soient.  C’est ici !

J’y ai appris des choses intéressantes comme par exemple le fait que les
événements que nous traversons ne comptent pas autant que nous
pensons : pas plus de 10% en fait dans notre ressenti du bonheur : même
si on a l’impression que cette nouvelle nous met à terre, qu’on est fini à
cause de ceci ou cela …. Eh bien en fait ce n’est pas aussi impactant qu’on
l’imagine.

A contrario, le fait de gagner une médaille aux jeux olympiques ne


m’apportera pas un bonheur persistant sur de nombreuses années … Tant
mieux vous allez me dire : ça m’évitera de m’entraîner pendant des années
6h par jour ? LOL

En fait cela ne marche pas vraiment comme ca le bonheur.

Voici mon résumé en 4 parties :

1. D’où vient le bonheur ?


2. Ce qui n’impacte pas le bonheur
3. Comment le cultiver ?
4. Quel lien peut-on faire avec le fait d’entreprendre ?
5. Un bonus sur le bonheur

D’où vient le bonheur ?


D’après l’étude menée à grande échelle auprès de personnes de tout
échelon social et de toute culture, le ressenti du bonheur provient :

 à 50% de notre héritage familial


 à 10% aux événements vécus, aux circonstances de la vie
 à 40% à notre manière de cultiver le bonheur, à nos pratiques pour être
heureux : on parle donc de nos activités et de notre manière de mener
ces activités

C’est comme un bon repas : pour le réussir, il faut de l’amour et de la


préparation : si on n’a pas l’intention d’être heureux, si on ne fait pas des
actions en vue d’être heureux, alors on ne peut pas se sentir heureux.
Ce qui n’impacte pas le bonheur
L’argent !

Et oui dès que nos besoins vitaux sont couverts, l’écart de bonheur ressenti
entre deux personnes n’est plus proportionnel à l’argent gagné. Donc
gagner 3 fois plus d’argent ne rend pas 3 fois plus heureux.

Vous connaissez le précepte chinois :


L’ARGENT peut acheter une maison mais pas un foyer, Il peut acheter un lit mais
pas le sommeil Il peut acheter une horloge mais pas le temps Il peut acheter un livre
mais pas la connaissance Il peut acheter une position mais pas le respect Il peut
payer le médecin mais pas la santé. Il peut acheter du sang mais pas la vie Il peut
acheter du sexe mais pas de l’amour.

D’ailleurs l’importance de l’argent a été chiffrée en indice de bonheur par


différentes études, il montre qu’à partir de 5 000$ par mois pour un
américain (équivalent en pouvoir d’achat aux US à 3 000 € en France)
l’augmentation du compte en banque est complètement déconnectée avec
le sentiment de bonheur ! C’est un Nobel d’économie qui l’a montré !

Comment cultiver le bonheur ?


Premièrement ceux qui sont le plus heureux ont des attentes intrinsèques ;
ils veulent grandir personnellement, se sentir utile.

A contrario ceux qui ont des attentes extrinsèques ont une aptitude au
bonheur bien inférieur : vouloir plus d’argent, un meilleur statut social,
toujours plus plus plus …. que son voisin entraîne dans un état permanent
d’insatisfaction. Vouloir obtenir des choses ou agir sur des événements qui
ne sont pas dans notre cercle d’influence sont aussi source de tensions et
d’insatisfactions.

Ensuite, si on regarde à travers le monde, quelque soient les cultures, on


voit que les gens heureux ont en commun :

 Une famille et des enfants qu’ils aiment et avec lesquels ils passent du


temps.
 Des relations amicales avec lesquelles ils rient, ils discutent de tout et
de rien et ils s’entraident (pour apprendre à danser, pour ramasser des
crevettes, pour construire un abri…).
 Des relations intergénérationnelles très fréquentes : les grands-
parents ne sont pas en maison de retraite comme trop souvent dans les
pays occidentaux … Ils jouent leur rôle auprès des plus jeunes au
quotidien.
 Des activités de coopération avec des semblables : aller chasser le
bison ensemble ;-), jouer au foot, préparer la fête de l’école avec
d’autres familles, se retrouver tous les mardis soirs pour un projet
d’exposition autour du thé…
 La réalisation de bonnes actions, se sentir utile, être généreux nous
apportent énormément de gratification et de bonheur. Il est montré que
payer son parcmètre peut aussi donner le sentiment d’être juste et
entier, bien dans ses baskets ;-).
 Une bonne hygiène de vie avec une alimentation saine, la moins
transformée possible : oh ! mes beaux légumes et mes jolis fruits
de saison (donc on dit stop à la mal-bouffe industrialisée, dîtes aussi
adieu à mac do ! ça vous fait une bonne raison) et de l‘activité
physique douce quotidienne (marche, vélo, jardinage,..) avec un
contact extérieur (si possible dans la nature).
 Une dose régulière de petits changements pour apporter de la
nouveauté : un nouvel itinéraire pour aller au travail ce mois-ci par
exemple ? Les micro changements sont très bénéfiques pour notre
ressenti du bonheur : l’être humain aime son confort et ses habitudes
mais les micro changements lui redonnent de l’énergie, du souffle, de la
vitalité…
 Une attention particulière portée aux petites choses du quotidien afin
d’apprécier la douceur du moment : noter aussi chaque semaine les 5
bonnes choses que vous avez vécues permet d’augmenter le bonheur
procuré par ces moments et de mieux apprécier de prochains moments
similaires, c’est un cercle vertueux qui nous invite à cultiver le bonheur
dans le chemin et non dans le résultat.

Etre reconnaissant et plein de gratitude envers la vie augmentent


considérablement votre aptitude au bonheur en modifiant votre organisation
cérébrale comme en témoigne l’étude du cerveau de grands moines
bouddhistes.

Heureux et entrepreneur ? Et
l’entrepreneur dans tout ça ?
Ma philosophie c’est d’accompagner des hommes et des femmes à
changer de vie : c’est pour cela que je parle beaucoup du bilan personnel et
que j’attire votre attention sur ce que vous voulez construire comme
vie avant de construire votre projet de boîte.
Pour être heureux en tant qu’entrepreneur selon moi et comme le confirme
ce documentaire, il faut à tout prix :

 Monter un projet qui colle avec sa manière de vivre, avec sa situation


personnelle et familiale avant tout,
 Monter un projet qui a du sens : offrir quelque chose qui aide vraiment
vos clients à résoudre leurs difficultés, leurs préoccupations,
 Avoir une bonne hygiène de vie : l’entreprise ne doit pas balayer votre
équilibre : prenez soin de vous,
 Avoir des partenaires, une équipe, un coach pour discuter et avancer. La
solitude du dirigeant est un fléau à part entière,
 Avoir toujours des idées de côté pour apporter de la nouveauté dans son
projet : pour se motiver et pour enrichir sa relation avec ses clients et
partenaires.
 Et surtout apprendre à cultiver chaque petite victoire à sa manière ! On
devrait toujours avoir quelque chose à fêter le vendredi soir !

Allez je vous laisse, je vais préparer mon vendredi soir nature et bonheur
en famille !

Idée Bonus à cet article : le


bonheur c’est pour … les
animaux !
Je viens de lire plusieurs nouveaux articles inspirants sur ce sujet du
bonheur, et je vais vous en faire profiter en complément de ce que j’avais
écrit dans cet article.

Le titre de l’article source de Charles Chu est provocateur : le bonheur


c’est pour … les animaux, le sens pour les humains. (Il n’est pas plus
disponible malheureusement).

L’intention de Charles Chu était de questionner les raisons qui rendent une
vie pleine de sens (meaningfull) ; il a creusé plus loin et fait quelques
découvertes étonnantes.

Il est tombé sur une étude d’Oishi et Diener de 2014 qui cherchait des
corrélations entre la richesse et le bonheur (Residents of Poor Nations
Have a Greater Sense of Meaning in Life Than Residents of Wealthy
Nations)
Mais en croisant différents critères ils se sont rendus compte que selon que
l’on définissait le bonheur comme « être satisfait de sa vie » ou « avoir le
sentiment que sa vie a du sens », les résultats étaient très contrastés.

Si l’on demande aux gens s’ils sont satisfaits de leur vie, les résultats sont
assez corrélés avec la richesse, pays par pays. En effet, l’appréciation est
généralement fondé sur la sécurité matérielle, et si les gens considèrent
que oui ils ont accès aux choses matérielles nécessaires alors ils sont
satisfaits de leur vie.

Mais quand on définit le bonheur comme le sentiment d’avoir une vie pleine
de sens (sense of meaning in life) alors les résultats s’inversent comme le
montre le graphe ci-dessous.

Les habitants de pays très pauvres comme le Tchad ou l’Ethiopie


considèrent que leur vie a beaucoup de sens et à l’inverse dans les pays
riches comme Hong-Kong ou … la France, les gens pensent que leur vie
n’a pas autant de sens qu’ils le voudraient…
Bien sûr il ne faut pas en conclure que la richesse détruit le sens de la vie,
mais les auteurs proposent plusieurs possibilités :

 Les pays riches sont plus individualistes et les gens ont moins le sens
du collectif,
 Le niveau d’éducation est plus élevé et donc la pensée critique plus
développée (mais bon pas sûr que tant de gens aient du sens critique au
vu des fake news qui circulent …😜),
 Les pays riches ont moins d’enfants et la famille apporte du sens dans la
vie,
 Les pays riches sont moins religieux et la religion apporte aux croyants
une source de sens importante.

Ce qui est sûr c’est que le taux de suicide est moins important dans les
pays pauvres et qu’il est décorrélé du niveau de satisfaction matérielle.

Les différences clefs entre une vie heureuse et une vie pleine de sens sont
les suivantes selon Roy (Some key differences between a happy life and
a meaningful life) :

La vie heureuse est nature alors que la vie


pleine de sens est culture.
Chercher des satisfaction matérielles dans la vie ne conduit qu’à évoluer de
besoins nouveaux en besoins nouveaux. La recherche de sens en
revanche fait appel à des caractéristiques proprement humaines très
différentes de celles des animaux même complexes : comme le désir
d’expression personnelle ou la pensée intégrative du passé et du futur.

En gros, si on ne cherche qu’à brouter l’herbe toujours plus verte chez le


voisin, on ne se distingue pas beaucoup d’une vache ; et si on cherche à
créer du sens et à le transmettre, là on fait « culture » et humanité.

Et que fait l’entrepreneur si ce n’est chercher à


améliorer la vie des autres ?
Même si on est dans l’économie matérielle, on cherche à vendre des
choses qui rendent la vie plus agréable ou plus simple.

Une autre caractéristique expliquée par Roy Baumeister est que le bonheur
est plus lié au présent : « est-ce qu’en ce moment j’ai tout ce qu’il faut ? »
et que le sens dépend d’une vision diasynchrone  qui englobe une
trajectoire du passé vers le futur… comme le fait un projet
entrepreneurial…
Mais cela ne va forcément sans tensions : Baumeister explique aussi que
les gens angoissés ou stressés sont aussi ceux qui ont le plus de sens
dans leur vie car ils ont des préoccupations dans le futur.

Cela rejoint bien l’expérience de vie de l’entrepreneur : bien sûr que c’est
plus dur d’être chef d’entreprise que … guichetier à La Poste par exemple
(ça y est je viens de me fâcher avec les postiers !😱) et l’on a plus
d’inquiétudes pour le futur qui est bien plus incertain que l’emploi à vie, et
même l’emploi salarié en général, mais on sent sa vie plus rempli de sens.

Alignement projet / entrepreneur


MacGregor et Little (1998) ont d’ailleurs établi que l’intensité de sens
dépend de l’alignement des projets avec les aspects les essentiels de
son identité.

Donc vous avez bien raison d’entreprendre, cela va ajouter du sens à votre
vie, et plus vous aurez aligné le sens de votre projet entrepreneurial avec
vous-mêmes et tout ce qui fait du sens pour vous, plus serez gratifié. J’ai
d’ailleurs complètement conçu le programme MONREVE pour choisir ou
évaluer son projet professionnel, comme un chemin pour aligner votre
projet entrepreneurial avec votre projet de vie. Vous pouvez regardez
comme je vous y aide ici :

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