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On appelle surfaces primitives, les surfaces fictives des roues de friction associées donnant la même
cinématique que l’engrenage.
On distingue les différents types d’engrenages suivant :
· Les engrenages à axes parallèles à denture droite ou hélicoïdale,
· Les engrenages à axes concourants à denture droite ou hélicoïdale,
· Les engrenages à axes non concourants ou gauches (roue-vis, hypoïde, etc.)
Figure 1 Figure 2
Si P roule sans glisser sur les deux cylindres, la surface Q a pour enveloppe par rapport au cylindre 1 une
certaine surface S1 et pour enveloppe par rapport au cylindre 2 une certaine surface S2. Ces deux surfaces sont
conjuguées, c’est-à-dire qu’elles restent constamment tangentes.
Si on regarde ce qui se passe dans un plan perpendiculaire aux axes des cylindres (les courbes p et q
étant les traces de P et Q dans ce plan), on démontre que la normale commune aux courbes G1 et G2 traces
respectives de S1 et S2 passe toujours par le point de contact des cercles primitifs, point I qui est le centre
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Chapitre III Les engrenages
Figure 3
Figure 4
Sur la figure 4, on note H1 et H2, les points de contact de la droite tangente aux cercles de base de rayons
respectifs rb1 et rb2. Le point de contact des deux profils est le point M (ou le point N). En effet, la droite IM est
la normale commune en M à Q, P1 et P2. La droite (M, u) r lieu dans le repère fixe des points de contact des deux
profils, s’appelle la ligne d’action de l’engrenage. La vitesse du point H1 est égale à la vitesse du point H1 ; on a
donc : r1cos = r2cos ,
On met ainsi en évidence par cette formule, une propriété fondamentale des engrenages en développante
de cercle : le rapport des vitesses angulaires des deux roues dentées de l’engrenage ne dépend que des rayons rb 1
et rb2 des cercles de base ; il est indépendant de l’entraxe de fonctionnement à condition que celui-ci permette le
fonctionnement).
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La condition de roulement sans glissement des cercles primitifs donne la relation suivante :
Propriétés cinématiques
Au point de contact M du segment [H1H2], nous pouvons calculer la vitesse relative des deux profils en contact
en utilisant le roulement sans glissement de 2 par rapport à 1 au point I :
Fraise disque
Outille crémaillère
Figure 5
Fraise mère
Figure 6 Figure 7
Pas : longueur d’un arc de cercle primitif compris entre deux profils consécutifs.
Largeur de denture b : largeur de la partie dentée d’une roue mesurée suivant une génératrice du
cylindre primitif.
Entraxe entre deux roues a : plus courte distance entre les axes des deux roues.
Cercle de base : cercle permettant d’obtenir le profil en développante de cercle des dents.
Ligne d’action : normale commune à deux profils de dents conjuguées, en leur point de contact. Cette
ligne est fixe pour les engrenages à développante de cercle.
Angle de pression a : angle de la ligne d’action avec la tangente aux cercles primitifs (a = 20° pour une
denture normalisée).
Module m : valeur permettant de définir les caractéristiques dimensionnelles de la roue dentée. C’est le
rapport entre le diamètre primitif et le nombre de dents.
Figure 10
Les roues extérieures tournent en sens contraires alors que pour un engrenage intérieur, les deux roues
tournent dans le même sens. Le taillage des dentures est plus délicat dans ce dernier cas et le plus souvent, la
roue est en deux parties : une couronne dentée rapportée sur un plateau à moyeu. L’assemblage de ces deux
pièces peut prendre des formes variables, mais doit comporter un centrage précis.
Figure 11
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Définitions :
Hélice primitive : intersection d’un flanc avec le cylindre primitif d’une roue hélicoïdale.
Angle d’hélice : angle entre la tangente à l’hélice primitive et une génératrice du cylindre primitif.
Pas apparent pt : longueur de l’arc de cercle primitif compris entre deux profils homologues
consécutifs.
Pas réel pn : pas mesuré sur une hélice normale à l’hélice primitive.
Module apparent mt : rapport entre le pas apparent et le nombre de dents.
Module réel mn : rapport entre le pas réel et le nombre de dents.
Figure 12 Figure 13
Quel que soit le diamètre, les roues dentées à denture hélicoïdale de même module et de même angle
d’hélice engrènent entre elles, à condition que les hélices soient de sens contraire (figure 11). Les dentures
hélicoïdales provoquent une poussée axiale, d’où la nécessité de l’emploi de butées. La poussée axiale est
proportionnelle à l’angle d’hélice . On peut donc réduire la poussée axiale en diminuant l’angle d’hélice, mais
on peut également la supprimer, en utilisant des roues jumelées dont les dentures sont inclinées en sens opposé
(figure 12) ou encore par l’utilisation d’une denture en chevrons (figure 13).
Cône complémentaire : cône dont les génératrices sont perpendiculaires à celles du cône primitif, à l’extrémité
externe de la largeur de la denture.
Diamètre primitif d : diamètre du cercle intersection du cône primitif et du cône complémentaire
(cercle primitif).
Diamètre de tête da : diamètre du cercle intersection du cône de tête et du cône complémentaire (cercle
de tête).
Diamètre de tête df : diamètre du cercle intersection du cône de pied et du cône complémentaire (cercle
de pied).
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Largeur de denture b : largeur de la partie dentée de la roue mesurée suivant une génératrice du cône
primitif.
Saillie ha : distance entre le cercle primitif et le cercle de tête mesurée suivant une génératrice du cône
complémentaire.
Creux hf : distance entre le cercle primitif et le cercle de pied mesurée suivant une génératrice du cône
complémentaire.
Angle de saillie a : différence entre l’angle de tête et l’angle primitif.
Angle de pied f: différence entre l’angle de pied et l’angle primitif.
Pas : longueur de l’arc de cercle primitif compris entre deux profils homologues consécutifs.
Hauteur de dent : distance entre le cercle de tête et le cercle de pied, mesurée suivant une génératrice
du cône complémentaire.
La poussée de la vis est forte surtout si la démultiplication est grande. On utilise alors une butée à billes
ou à rouleaux ou encore des roulements à contact oblique pour réaliser la liaison pivot avec le support. Lorsque
l’inclinaison des filets est faible (vis à un filet), la transmission est irréversible, ce qui est souvent utile, car le
réducteur s’oppose à toute rotation commandée par la machine réceptrice (exemple : appareils de levage).
Toutefois le rendement est alors faible, et de plus le couple de démarrage est beaucoup plus fort que le
couple à vitesse de régime.
Le rendement est meilleur avec les fortes inclinaisons, à condition que les métaux en présence soient
bien choisis et l’exécution des dentures très précises, avec des états de surface très soignés.
Le frottement est important et donne un rendement médiocre, mais suffisant dans le cas de faibles puissances
Figure 16
Définitions
- Pour la vis,
Filet : une des dents de la vis. Les vis peuvent avoir un ou plusieurs filets.
Cylindre de référence : surface primitive de référence de la vis.
Hélice de référence : hélice d’intersection d’un flanc avec le cylindre de référence de la vis.
Pas hélicoïdal p z : distance axiale entre deux profils homologues consécutifs d’un filet.
Pas axial pz : rapport entre le pas hélicoïdal et le nombre de filets (le pas axial est égal au pas hélicoïdal
si le nombre de filets est égal à 1).
Module axial mx : rapport entre le pas et le nombre .
- Pour la roue,
Le profil de la roue est le profil conjugué de celui de la vis. L’engrènement d’une vis avec une roue n’est
possible que si elles ont même module axial et même angle d’hélice. Les caractéristiques dimensionnelles de la
roue sont identiques à celles d’une roue à denture hélicoïdale. La roue est généralement cylindrique pour
transmettre des efforts relativement faibles, mais pour transmettre des efforts importants, une roue creuse est
préférable.
Figure 17 Figure 18
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ce qui indique tout d’abord que l’effort normal (aux dentures) Fn est constant durant tout l’engrènement.
Plaçons-nous au point de contact primitif I. Les deux composantes de Fn sont :
- l’effort tangentiel (aux cercles primitifs) :
L’action du pignon sur la roue se traduit par un couple C 2 sur l’arbre de cette roue :
- l’effort radial :
- l’effort axial
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- la composante Fr perpendiculaire à l’axe du pignon (axiale pour la roue) parallèle à l’axe de la roue :
Fr = Ft tan cos1
Nous pouvons transporter Fn et ses composantes sur les arbres du pignon et de la roue.
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2. Résistance superficielle
➢ Détériorations superficielles
Dans tout engrenage, on admet une certaine usure (figure 25a). Quand on indique que l’engrenage est
calculé par exemple pour une durée de 10 000 heures, cela signifie que l’usure au bout de 10 000 heures
commencera à être à la limite de l’acceptable, entraînant une augmentation non négligeable du bruit et des
vibrations.
Une usure "anormale" sera par exemple observée dans le cas d’un engrenage fortement chargé à faible
vitesse (ce qui revient à dire avec un film d’huile insuffisant), avec une rugosité de surface importante, ou
simplement du fait de l’introduction de poussière ou de matière abrasive dans l’huile (figure 25b).
Une détérioration observée surtout dans le cas d’aciers à trempe totale dans la masse (jusqu’à environ
360 Brinell avant taillage) est le pitting (piqûres). La figure 25c représente cette détérioration à un stade déjà
avancé. Elle est liée, comme nous le verrons plus loin, à une pression de Hertz trop élevée. Elle n’apparaît que
dans la partie des dentures au-dessous du cylindre primitif.
Dans le cas d’une denture durcie superficiellement par cémentation ou nitruration, on peut observer un
"écaillage" comme le montre la figure 25d. Cette détérioration provient surtout d’une profondeur de traitement
insuffisante.
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Une troisième détérioration rencontrée surtout dans un engrenage à grande vitesse est le "grippage"
figures 25e et f). La cause est beaucoup plus complexe.
La pression de Hertz n’est pas la cause prédominante. Cependant, certains phénomènes liés aux
questions de vitesse de glissement et de formation de film d’huile rendent l’étude plus complexe.
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En P, milieu de T1T2:
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Entre BV et AW :
(courbe 2 de la figure 27)
Avec
Z H facteur géométrique :
Remarque : pour la denture droite, la pression de Hertz maximale est voisine de celle donnée par avec un seul
couple en contact. Cependant, pour faire intervenir l’effet bienfaisant du rapport de conduite, il est introduit
également un "facteur de conduite" de valeur empirique :
Engrenage intérieur
Du fait des courbures des profils de même sens, la pression de Hertz est plus faible que dans l’engrenage
extérieur. Les formules et restent valables, mais avec :
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• SH facteur de sécurité : pour une sécurité normale, admettant, comme l’indique l’ISO, moins de 1 %
de risque de détérioration, on adopte SH = 1.
Pour une plus grande sécurité, on peut adopter jusqu’à SH = 1,25.
La valeur pratique du facteur de service CSH est donnée sur la figure 11 en fonction de la durée de
fonctionnement, de la classe de choc et de la fiabilité désirée.
Les valeurs nominales, de puissance et de couple, doivent être multipliées par le facteur de service pour obtenir
les valeurs effectives de calcul. En particulier, le facteur de pression de Hertz K de la formule (30).
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Pour une denture intérieure, on peut assimiler la dent avec une dent de crémaillère. La contrainte
nominale est :
• Yβ facteur d’inclinaison.
•YSa facteur de concentration de contrainte : d’autant plus grand que le rapport est grand.
• FE lim limite d’endurance de base des matériaux, pour durée infinie, et probabilité de détérioration 1
%. Pour la trempe superficielle par induction, il faut éviter un traitement localisé sur les flancs uniquement, sans
les fonds des entredents.
• YN facteur de durée, fonction du nombre de cycles de mise en charge NL
•Yx facteur de dimension, dépendant principalement du module.
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