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LES ENGRENAGES

I- Etude de l’engrènement

1- Définition

Un engrenage est un système mécanique composé de deux roues dentées servant à la transmission
d’un mouvement de rotation

Dans le cas de la transmission de mouvement, les deux roues dentées sont en contact l’une avec
l’autre et se transmettent de la puissance par obstacle. Un engrenage est composé d’un pignon (la
roue la plus petite) et d’une roue, d’une crémaillère ou d’une couronne. Quand il y a plus de deux
roues dentées, on parle de train d’engrenages.

2 Généralités
Les engrenages sont utilisés dans toutes les branches de la mécanique pour transmettre des
mouvements, de l’horlogerie jusqu’aux réducteurs de l’industrie lourde. La transmission se fait avec
un très bon rendement énergétique sur un engrenage dans des conditions correctes de montage).

1-Classification :

En fonction du type de dentures, on a:

-les engrenages à dentures droites


-les engrenages à dentures hélicoïdales
-les engrenages à dentures spirales

En fonction de la position des axes, on a :


1-les engrenages à axes parallèles. Les roues sont cylindriques
2-les engrenages à axes concourants. Les roues sont coniques
3-les engrenages à axes quelconques (engrenages gauches)
3a- engrenages gauches hélicoïdaux. Les roues sont cylindriques à denture hélicoïdale
3b- engrenages hypoïdes : Les roues sont coniques à denture spirale

NB : Une denture hélicoïdale n’est pas rectiligne. Il s’agit d’une portion d’hélice

Cas particuliers : - les crémaillères rectilignes (ou droites)


- les crémaillères circulaires (ou roues plates)
- les roues et vis sans fin
Géométrie de base

Le profil le plus répandu, en mécanique générale, est le profil en développante de cercle (DDC).

D = m.z
ha = m hf = 1,25 m p = π.m Da = D + 2ha Df = d- 2hf Db = D cos20°
20° est l’angle de pression au primitif

• Rapport de transmission : Rapport de transmission (R) : rapport de la vitesse de


sortie sur la vitesse d’entrée, quelque soit le mécanisme
• Pour le cas des engrenages, le rapport de transmission ne dépend que des nombres de dents
des roues en contact.
soit : nombre de dents de l’entrée - dit menant - sur le nombre de dents de la sortie - dit
mené- de l’engrenage.

Si R est supérieur à 1 on parle de multiplicateur, si R est inférieur à 1 on parle de


réducteur.

R = Ns/Ne R = Ws/We R = ns/ne R = θs / θe


R = Ze / Zs
R = De / Ds : Attention! Pas toujours
R = Ce / Cs :Attention! Pas toujours

Le profil de la denture Voir le site : http://www.jacquesmaurel.com/engrenages/pedagogie-des-engrenages

Le profil le plus répandu, en mécanique générale, est le profil en développante de cercle (ddc)
Qu’est ce qui lie les 3 points ?
- K était l’emplacement initial de A et B
- A et B sont reliés par une développante de cercle
- KA = arc KB

Pour venir en A, le point B va emprunter la trajectoire ddc (cercle fixe)


Pour venir en B, le point A va emprunter la trajectoire ddc (roulante KB fixe)

2-Forme de la denture
Voir le site : http://www.jacquesmaurel.com/engrenages/pedagogie-des-engrenages

Le profil de la dent est en forme de développante de cercle. La développante de cercle est une courbe de la
famille des roulettes (cycloïdes, épicycloïdes …..). C’est la courbe-trajectoire d’un point M situé sur une
droite ∆ qui roule sans glisser sur un cercle Cb.
∆ - est la roulante
Mo - est le Point Commun de départ
θ - est l’Angle de déroulement
Cb - est le cercle de base

Longueur déroulée
Arc MoK = s = Rb θ
Longueur MK = x or x=s
dx = Rb dθ
Remarques importantes
1 - Toute droite normale au profil est tangente au cercle de base
2 - La développante démarre sur le cercle de base. Il n’existe pas de développante à l’intérieur du cercle
de base. Elle n’existe qu’à l’extérieur de ce dernier. Tout profil situé à l’intérieur n’est alors qu’un profil de
raccordement quelconque. Tout contact entre deux dents est à éviter dans cette zone.

Le pas d’un engrenage

p = π.m px = π.mx pt = π.mt

3 - Mode d’obtention par usinage

Pour obtenir un profil en développante de cercle, il faut générer un mouvement de roulement sans
glissement, entre la crémaillère-outil et la roue à usiner. Le taillage n’est qu’une simulation du processus
d’engrènement . On peut procéder de 2 manières

- générer un mouvement de rotation pour la pièce à usiner, et de translation pour la crémaillère.


- générer un mouvement de roulement sans glissement pour la pièce à usiner ; C’est comme si les
deux mouvements (translation et rotation) sont effectués par la pièce.
- générer un mouvement de roulement sans glissement pour l’outil.

4- Les différents outils de taillage

On peut distinguer :

a- l’outil crémaillère ;
b- l’outil pignon
c- la fraise module (fraise disque)
d- la fraise mère,

Pour l’usinage de dentures intérieures, seuls b et sont utilisables ;


La fraise mère est utilisée notamment pour l’usinage des dentures hélicoïdales.
Les types de crémaillères :
On définit 3 types de crémaillères :
La crémaillère outil. Elle a une hauteur h = 2 ,5 m à cause du jeu pour dégagement des copeaux
La crémaillère standard : Elle a une hauteur h = 2 ,25 m. C’est celle utilisée dans les trains d’engrenages pour
engrainer avec une roue x donnée
La crémaillère de référence. Elle est théorique. C’est celle qui permet de représenter le profil de référence de la
roue x. (roue x de diamètre infini)

La crémaillère utilisée est une crémaillère normalisée. Sa forme est définie en particulier par sa ligne de référence
(LR). Pour tailler un engrenage normal (sans déport de denture), (LR) doit etre confondu avec (LP)

(LP) = ligne primitive de la roue à usiner. C’est la tangente au cercle primitif (cercle défini par D = m Z )
(LR) = ligne de référence de la crémaillère-outil

5-Mouvement réel du profil

La roue étant en mouvement, on prend la glissière comme


référentiel. La roulante glisse alors en translation comme une
courroie

dx = Rb . dθ
en dérivant on obtient la vitesse du point K:
dx/dt = Rb . dθ/dt

v = Rb . ω

α1 est l’Angle de pression du point M1 situé sur le cercle C1

Exercice : Montrer que M1M2 < arc A1A2

6-Epure de l’engrènement

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O1I et O2I sont les rayons primitifs R1 et R2 du pignon et de la roue, et I est le pôle., Les profils sont
conjugués. La normale aux profils est commune.

La ligne d’engrènement K1K2 ou ∆ est appelée droite de pression ou droite d’action: C’est le support des forces
de contact F1/2 et F2/1.
L’angle de cette droite avec la tangente aux cercles primitifs est appelé angle de pression. Sa valeur normalisée est
de 20°

N s (t)
Rapport de transmission instantané : r (t) =
N e (t)
Ns
En moyenne r =
Ne

7-Angle de pression d’un point de contact quelconque Mi

C’est l’angle d’inclinaison de l’outil de taillage par rapport à la radiale passant par le point de
contact.
Les angles de pression ne sont définis (n’ont de sens) que pour les points de contact.
Donc Il faut obligatoirement que le point Mi soit situé sur la ligne d’action.
Mi étant situé sur un cercle quelconque Ci de diamètre Di on peut écrire :
Rb
cos i = Rb = Ri cos i
Ri

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8-Angle de pression (au primitif)

Si le point Mi est situé sur le cercle primitif C (de diamètre D) , son angle de pression est noté α . On l’appelle
communément « angle de pression » . α est normalisé et est toujours égal à 20°.

Rb
cos  = Rb = R cos   = 20
R
Rb
cos i = Rb = Ri cos i
Ri

Remarque

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cos  R
= i
cos  i R
αi < 20° →…………………………………………………….
αi > 20° →…………………………………………………….
αi = 20° →…………………………………………………….

Exercice : Soit m = 4mm ; et z = 22 ;


1- Calculer l’angle de pression au cercle de tète ( αa )
2- Calculer l’angle de pression au cercle de base ( αb )
3- Calculer l’angle de pression au cercle de pied ( αf)
4- Calculer l’angle de pression au cercle de 90mm
5- Calculer l’angle de pression au cercle Primitif ( α)

Calcul des diamètres


D = mZ = 4 x 22 = 88mm
Db = D cosα = D cos20° = 82,69mm
Da = D + 2ha = D + 2m = 88 + 8 = 96mm
Df = D – 2hf = D - 2,5m = 78mm
Rappel: ha = m ; hf =1,25

Rb = Ri cos αi = Ra cos αa = Rf cos αf = R cos α


1- Calcul de αa
1-Pour le cercle de tete
Ra cos αa = R cos α
Da cos αa = D cos α ---->
αa = arccos (D cos α / Da); αa = arccos (D cos α / Da)
= arccos (Db / Da) = arccos (82,69/ 96) = cos-1 0,86
αa = 34°,09

2-Pour le cercle de base


Rb = Ri cos αi = Rb cos αb --- > cos αb = 1
Donc αb = 0

3-Pour le cercle de pied


Le calcul n’a pas de sens car le point de contact considéré n’est pas
situé sur la développante de cercle. C’est le cas des roues avec un nombre de dents inférieur à 41 dent
1-Pour le cercle de 90mm
Rk cos αk = R cos α
----> αk = arccos (D cos α / Dk);
= arccos (82,69/ 98) = cos-1 …….
αa = 32,45
L’angle de pression ne dépend pas de la roue conjuguée

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Utilité pratique de l’angle de pression

Supposons qu’on veut réaliser un taillage approché c’est-à-dire point par point . (Voir la vidéo ‘’ Cut any
gear with just a slitting saw’’ https://www.youtube.com/watch?v=eC-OctJoWv4

Application. Le taillage approché


Données : m = 4mm Z = 12 dents

On subdivisé le flanc en 7 points à fraiser


D = m.Z = 48mm Da = 56mm Db = 45,105mm Df = 38mm

Rappelons que l’angle de pression est l’angle d’inclinaison de l’outil de taillage par rapport à la radiale passant par le
point de contact.
Sur la machine, c est l’angle d’inclinaison de l’outil de taillage par rapport à la direction horizontale pour le point de
contact passant par le primitif

Supposons que l’usinage se fasse sur fraiseuse à broche verticale.


A quelle hauteur h faut t-il placer la fraise pour qu’elle touche la dent au point 1 ?

Pour répondre à cette question, on pivote la figure. On prend la droite OK comme référence horizontale
pour la position de l’outil

Tan αi = Hauteur de réglage / Rayon de base


Sin αi = Hauteur de réglage / Rayon du cercle contenant
le point

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Rem : Prendre toujours comme référence la perpendiculaire à l’axe de la broche
La hauteur h est égale au segment KM’

OM’2 = OK2 + KM’2 ----

KM’2 = OM’2 - OK2


1
ℎ = √𝑅′2 − 𝑅𝑏2 ℎ= √𝐷′2 − 𝐷𝑏 2
2

On peut trouver la relation entre la hauteur h et le diamètre D’ qui caractérise le point de travail
La relation h = f (D’) est définie entre Db et Da

Si le taillage se fait par génération ( et non par approche) , l’outil doit se déplacer comme une crémaillère qui
engrènerait avec la roue
Donc V = ω.R ou R est le rayon primitif

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9-Epaisseur de denture.
1-La fonction Involute ( inv)

On considère un profil central


Soit M un point du profil et situé sur le cercle primitif

Soit Mo le Point Origine


Soit θ l’Angle Origine

θ= α +β
Arc KMo = KM = Rb θ = Rb (α + β)
KM = Rb tanα
(α + β ) = tanα → θ = tan α
→ β = ( tanα – α ) → β = inv α où
inv α = ( tanα – α )

Inv représente la fonction Involute. C’est une fonction trigonométrique (voir tables)
.α , θ et β sont normalisés. Ce sont de angles définis pour un point de contact M situé
sur le cercle primitif D.
α = 20° → α = 0,34906 rad → β = 0,0149 rad → θ = 0,36397rad

Pour un point de contact quelconque Mi situé sur le cercle


quelconque Ci,
on peut définir de la même manière le point Origine Moi, les
angles βi ,
θi et αi tel que :

θi = (αi + βi )
Arc KMoi = KMi = Rb θi = Rb (αi + βi)
KMi = Rb tanαi
(αi + βi) = tanαi → βi = ( tanαi - αi)
→ βi = invαi
inv αi = ( tanαi - αi )

-Calcul de l’épaisseur. Si
Les angles ψi sont les angles reduits de αi

Epaisseur S mesurée au cercle primitif D: S = 2ψR


Epaisseur Si mesurée au cercle quelconque Di : Si = 2ψi Ri
D’après la figure, ψi = ψ – (βi – β)

Si S
= − ( i −  ) →
2 Ri 2R

S
Si = Di ( − ( inv i − inv ))
D
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L’epaisseur au primitif est la moitie du pas.
S = p/2 = π m/2 p est le pas (au primitif)
D=mz
 
S i = Di  − inv i + 0,0149
 2z 
NOTA : l’épaisseur Si n’est pas mesurable avec un calibre à coulisse . Expliquer pourquoi.

Exercice : Soit m = 12mm ; et z = 52 ;


1- Calculer l’épaisseur au cercle de tète ( αa )
2- Calculer l’épaisseur au cercle de diamètre 650mm
3- Calculer l’épaisseur au cercle de base ( αb )
Solution :
Sa S
1°) = − ( inv a − inv )
Da D
Sa = [(S/D) - (inv αa - inv α)] Da
Sa = [(0,5 π m/D) - (inv αa - inv α)] Da

Or D = 624 mm Da = 648 mm
αa = 25°,2 il suffit de calculer inv (25°,2)
α = 20° il suffit de calculer inv (20°)

Sa = [(0,5 π 12/624) - (inv 25,2 - inv 20)] 648


Sa = 9,65mm ????
Remarque S = 0,5 . pas = 0,5 π m =18,84mm

10-Continuité de l’engrènement.
Les positions limites de contact des dents sont représentées par les points E1 et E2 . Une dent entre en
contact avec la dent conjuguée en E1. C’est l’approche ( E1 ) :
Celle ci quittera le contact au point E2. C’est la retraite ( E2 ):

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L’approche ( E ) et la retraite ( E’ ) sont les instants caractérisés par l’arrivée
du point de contact au niveau de l’un des cercles de tète.
Arc GI - Arc d’ approche
Arc G’I - Arc de retraite
Arc GG’ - Arc de conduite
δ est l’ Angle de conduite
Ces 3 arcs sont mesurés au primitif

EE’ = arc FF’ = Rb1 δ1 = Rb2 δ2 La conduite dure un temps ∆t


EE’ est la longueur de conduite
EI : longueur d’approche
E’I : longueur de retraite
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Calcul de l’arc de conduite GG’

EE’ = arc FF’ = Rb δ or arc GG’ = R δ


arc FF ' Rb Db
= = = cos  = cos 20
arc GG' R D
arc GG’ ==42,013mm

Rb = Rcos20° → (R)2 – (Rb)2 = (R)2 – (Rcos20°)2= R2(1 - cos220°) = R2(sin220°)

E I = ((Ra2)2 – (Rb2)2)1/2- (R2 sin 20°)


E’I = ((Ra1)2 – (Rb1)2)1/2- (R1 sin 20°)

E1 E2 = E1 I + E2 I = ( K1E1 - K1 I ) + ( K2 E2 - K2 I )

EE’ = ((Ra2)2 – (Rb2)2)1/2 + ((Ra1)2 – (Rb1)2)1/2 – a sin20° ; a est l’entraxe : a = R1 + R2

arc GG’ = (cos20° ) -1 [ ((Ra2)2 – (Rb2)2)1/2 + ((Ra1)2 – (Rb1)2)1/2 – a sin20° ] (20)


arc FF ' Rb Db
= = = cos  = cos 20 EE’ = arc GG’ cos 20° (21)
arc GG' R D
arc GG’ = EE’ /cos 20°

E1 E2 = [(O1E1 2 - O1K1 2) 1/2 - (O1I 2 - O1K1 2 ) ½] + [(O2E2 2 - O2K2 2) 1/2 - (O2I 2 - O2K2 2) 1/2 ]
Application : m = 8mm, z1 = 27, z2 = 40 ;
Calculer la longueur de conduite
Calculer le pas des roues

ROUE 1 ROUE 2
D1 = D2 =
Db1 = Db2 =
Da1 = Da2 =

On trouve EE’ = 39,48mm


Si la longueur de conduite mesure 39,48mm, l’arc de conduite sur le cercle de base (FF’) mesure
aussi 39,48mm
P = π.m = 3,14. 8 = 25,12mm

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l’arc de conduite sur le cercle primatif (GG’)
GG’ = FF’ / cos α GG’ = FF’ / cos20
=39,48 / cos20 = 42,013mm
Facteur de conduite: ( α) ε εα = GG’ / p
42,013 / 25,12 = 1, 67

Minimum requis : εα > 1,3 Valeur plafond εα max = 1,98


arc FF’ = 39,48 mm

11-Le Rapport de conduite (εα)


Si l’on veut que le mouvement soit continu, il convient que deux dents soient en contact avant que
les dents précédentes ne rompent leur contact. Pour cela, il faut que l’arc de conduite soit supérieur au pas.

arc GG'
Par définition, εα est donné par la formule :   = (25)
p
arc GG'
εα > 1 est la condition de continuité càd arc GG’ > p ou 1 (26)
p
Dans la pratique, on applique εα > 1,2 par sécurité.
Rappelons que le pas (p) d’une denture est un arc mesuré au cercle primitif
Lorsqu’il est mesuré au cercle de base, il s’agit alors du pas de base (pb)
Pb = π m cos α

arc FF ' EE'


 =  = (27)
pb pb

Si Ra augmente, la différence ( Ra - Rb ) augmente ce qui accroit la valeur de εα


Si Ra1 ---> ∞ et Ra2 ---> ∞ , la valeur maximale est obtenue pour un nombre de dents infini. (C’est
comme si on avait 2 crémaillère qui engrainent entre elles)
La figure ci contre permet d’écrire.

(28)
Sin2 α = 2sin α.cos α (29)

Les relation 29, 28 et 27 donnent :

εmax = 1,98

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mz mz
En posant Ra = R + ha = +m et Rb = R cos  = cos 
2 2

1 𝑧22 (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝛼) 𝑧12 (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝛼) 𝑎


𝜀𝛼 = [√ + 𝑧2 + 1 + √ + 𝑧1 + 1 − 𝑠𝑖𝑛 𝛼]
𝜋 𝑐𝑜𝑠 𝛼 2 2 𝑚

1  a 
 =  0.03 z 22 + z 2 + 1 + 0.03 z12 + z1 + 1 − sin  
 cos   m 

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Efforts sur les dentures
image:
http://ads.avads.net/v1/tracking?type=behavior&owner=moneytizer&url=http%3A%2F%2Fwww.z
pag.net%2FMachines_Simples%2FEngrenage_efforts_sur_les_dentures.htm&act=view&market=F
R&lang=fr-FR

Efforts sur les dentures

I. Cas des engrenages droit à denture droite

La roue 1 est supposée menante (motrice) et la roue 2 menée (réceptrice), r1 et r2


sont les rayons primitifs.

C1 est le couple moteur sur la roue 1 et C2 le couple récepteur sur la roue 2.


P1 est la puissance motrice de la roue 1 et P2 la puissance réceptrice de la roue 2.

Si le rendement est égal à 1 : P2 = P1.

P = C.ω
P1 = C1.ω1
P2 = C2.ω2 avec P en watts, C en Nm et ω en rad/s

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren64.jpg

Efforts sur une denture droite

1. Efforts de contact

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a) Action de contact F2/1

Elle schématise l'action exercée par la roue 2 sur la roue 1. Elle est toujours
portée par la ligne de pression (inclinée de l'angle de pression α et passant par
I, point de contact entre cercles primitifs).

b) Effort tangentiel FT

II est obtenu en projetant F2/1 sur la tangente en I aux cercles primitifs. FT est
à l'origine du couple transmis.

C2 =
FT = F2/1. cos α C1 - FT.r1
FT.r2

c) Effort radial FR :

perpendiculaire à FT, il est obtenu en projetant F2/1 sur O1O2.

Parfois appelé effort de séparation, il ne participe pas à la transmission du


couple
son action a tendance à séparer les deux roues et se traduit par un
fléchissement des arbres.

FR = F2/1.sinα:

2. Calcul de F2/1, FT et FR

L'organigramme proposé indique la procédure à suivre, connaissant la


puissance d'entrée, la vitesse de rotation et l'angle de pression (la
détermination de FT à partir du couple C est nécessaire pour obtenir FR et F2/1).

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren65.jpg

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Organigramme de calcul

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren66.jpg

II. Cas des engrenages droits à denture hélicoïdale

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L'action F (F2/1 ou F1/2) exercée entre les dents en contact présente, par
rapport au cas précédent, une composante axiale FA supplémentaire due à
l'inclinaison β de la denture.

FA est parallèle à l'axe de la roue et se transmet aux paliers par l'intermédiaire


des arbres.

FR, effort radial passant par le centre de la roue, et FT, effort tangentiel
transmettant le couple et la puissance, sont analogues au cas précédent des
dentures droites. Ni FR, ni FA ne participent à la transmission du couple.

image: image:
http://www.zpag.net/Machines_Simple http://www.zpag.net/Machines_Simple
s/Images20/Engren67.jpg s/Images20/Engren68.jpg

Action F résultante sur une dent


Composantes FT, FA, FR de F
hélicoïdale
image: image:
http://www.zpag.net/Machines_Simple http://www.zpag.net/Machines_Simple
s/Images20/Engren69.jpg s/Images20/Engren70.jpg

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Mise en évidence de F et FR dans le
Vues de FA et FT dans le plan (I, x, y)
plan AA

1. Calcul de FT, FR, FA et F

L'organigramme proposé indique la procédure à suivre, connaissant la


puissance d'entrée, la vitesse de rotation, l'angle de pression normal αn {αt =
angle de pression apparent) et l'angle d'inclinaison β.

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren71.jpg

Organigramme de calcul

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image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren72.jpg

2. Compensation des efforts axiaux FA

Les dentures chevrons éliminent les effets de l'effort axial sur les paliers. Pour
un même arbre comportant deux roues, l'utilisation de sens d'hélices
judicieusement choisis compense les efforts axiaux respectifs.

Pour l'exemple proposé, FA1/2 en A est compensé par FA4/3 en B ce qui donne un
effort axial total sur les paliers de l'arbre intermédiaire : FA = FA1/2 - FA4/3.

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren73.jpg

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren74.jpg

29
Denture chevron. Exemple de compensations des efforts axiaux de l'arbre intermédiaire
des roues 2 et 3

III. Cas des engrenages coniques à dentures droites

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren75.jpg

Efforts sur une denture conique

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La forme conique des roues engendre des efforts axiaux FA.

Le point d'application I de l'effort F (F2/1) porté par KJ sur la dent est supposé
situé au milieu de la denture (b/2 de chaque côté) et sur le cône primitif.

L'effort tangentiel FT dépend du rayon moyen rm et non pas du rayon primitif.

L'effort radial FR comme l'effort axial FA dépendent de l'angle 8 du cône


primitif.

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren76.jpg

Vue spatiale des efforts exercés

Calcul des efforts

La procédure de détermination des efforts connaissant la puissance, la vitesse


et les angles αn et δ est indiquée par l'organigramme proposé. FR et FA ne
participent pas à la transmission du couple C.

Si les axes des deux roues sont perpendiculaires, l'effort axial sur la roue 1
devient l'effort radial sur la roue 2 et inversement (FA1 = -FR2 et FR1 = FA2)

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren77.jpg

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IV. Cas des engrenages à roue et vis sans fin

Le sens des actions FTr et FTv est indiqué pour un filet à droite (vis et roue).

Dans le cas d'un filet à gauche, ce sens doit être inversé. FTv est l'effort
tangentiel sur la vis et FTr l'effort tangentiel sur la roue.

Si la vis est motrice ou menante, cas général, FTv créé par le couple moteur Cv
est à l'origine, de tous les autres efforts.

FTv = FAr = effort axial sur la roue

FTr = FAV = l'effort axial sur la vis

La procédure de détermination des efforts est indiquée par l'organigramme


proposé. Les formules indiquées ne tiennent pas compte du frottement.

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren78.jpg

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V. Calcul de la résistance de la dent

La conception d'un engrenage passe par la détermination de l'épaisseur de la


dent, du module à partir de l'effort F (F2/1) exercé entre les roues et des
conditions de service.

Cette détermination conduit à deux types de calculs :

- Un calcul de contrainte au pied de la dent (zone fragile).

- Un calcul de résistance (usure, fatigue...) dans la zone de contact entre


dents.

Remarques
-L'application des méthodes de calcul normalisées (ISO, AGMA...) est en
général un parcours difficile semés de tâtonnements, choix, essais, erreurs et
jugements qui exigent de l'expérience (voir ouvrages spécialisés).

- Les méthodes abordées dans ce paragraphe, limitées au calcul des


contraintes, sont des méthodes approchées permettant une approximation ou
une étude simplifiée ; elles ne peuvent pas être utilisées pour des applications
importantes.

1. Méthode de Lewis : cas d'un engrenage droit à denture droite

Cette méthode est à l'origine des autres méthodes. Sa formule a été établie en
1892. Elle est encore utilisée aujourd'hui pour des approximations et des
études simplifiées.

Inconvénients :

méthode majorante, supposant une seule dent en prise ; ne tient pas compte
du phénomène de concentration de contraintes au pied de la dent (rayon rf) et
néglige les conditions de service (chocs, fatigue...)

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren79.jpg

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Efforts exercés sur une dent

a) Principe :

la dent est calculée en flexion comme une poutre encastrée soumise à l'effort F
supposé situé à son extrémité E (ou E').

F peut être remplacé par ses composantes FT et FR. Les effets de FR beaucoup
plus faibles sont négligés.

La résistance des matériaux (cours de flexion) montre que la contrainte de


flexion est maximale en I (ou I', racine de la dent) et qu'en ce point :

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren80.jpg

b = k . m : largeur de la dent

m : module

Rpe : contrainte admissible par le matériau (traction)

La valeur de Y dépend de l'angle de pression a et du nombre de dents Z

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren81.jpg

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Valeur du coefficient Y

Au besoin, un coefficient correcteur (Kv) permet de tenir compte des effets de


la vitesse circonférentielle au diamètre primitif (V = 7πnr/30) :

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren82.jpg

image: http://www.zpag.net/Machines_Simples/Images20/Engren83.jpg

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