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GUIDAGE EN ROTATION

1. INTRODUCTION

Guider en rotation deux pièces (ensembles) (S1) et (S2) c’est réaliser une liaison pivot (figure
1). Le guidage en rotation est nécessaire dans de nombreux cas (moteurs, broches de machines-
outils, roues de véhicules, hélices d’avion ou de turbine…).

Représentation normalisée en
Représentation spatiale Degrés de liberté
projection orthogonale

S1 S1
y
0 Rx
z x Tr 0 Rot 0
S2
S2 0 0

Figure 1 : La solution constructive réalisant une liaison pivot

ou logement, ou encore alésage le


On appelle arbre, ou axe le contenu (S1), palier, ou moyeu,
contenant (S2).
- l’arbre peut être animé d’un mouvement de rotation dans un logement fixe comme dans le
cas d’un moteur électrique ;
- le logement peut être animé d’un mouvement de rotation autour d’un arbre fixe comme dans
le cas d’une roue de véhicule automobile.

2. FONCTION A ASSURER
Le guidage en rotation entre deux pièces doit assurer, pendant la phase d’utilisation, les fonctions
suivantes :
- Positionner les deux pièces (l’arbre et le logement) entre elles : notions de jeu et de précision
de guidage ;
- Permettre un mouvement relatif (rotation) : notions de rendement et de vitesse de rotation ;
- Transmettre les efforts : dimensionnement des pièces et durée de vie du montage ;
- Résister au milieu environnant : fiabilité, matériaux, étanchéité, protection, etc…
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Et éventuellement :
- Etre d’un encombrement adapté (voire minimal) ;
- Etre esthétique ;
- Minimiser les niveaux de bruit et de vibrations (fonctionnement silencieux).

3. COUPLE DE FROTTEMENT DANS UN GUIDAGE EN ROTATION

Les forces motrices créent un moment par rapport à l’axe de l’arbre, entraînant sa mise en rotation.
Les résistances passives engendrent un moment toujours de sens contraire au vecteur associé à la
vitesse angulaire : elles s’opposent à la rotation. Elles proviennent pour l’essentiel du frottement au
contact arbre-palier. Leur moment par rapport à l’axe de rotation s’appelle le couple de frottement.
Dans un guidage en rotation il existe souvent deux couples de frottement :
- Couple de frottement de l’arbre dans son palier ;
- Couple de frottement dû à un épaulement ou une butée réalisant l’arrêt en translation axial.

Figure 2 : Couple de frottement de l’arbre dans son palier

Figure 3 : Couple de frottement de l’épaulement et la butée

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3.1. Expression de quelques couples de frottement

3.1.1. Frottement d’un arbre dans son palier


L’arbre (1), de diamètre (d), est soumis aux :

- C m / 1 : Couple moteur entraînant sa rotation  12

- F 21 : Action du palier (résultante)

Pendant la rotation (glissement de ½ ): d

  
F2 / 1  N  T
 12 (1)
avec T = tan(µ . N o
F 21
d d
M o  T.   .N . N (2)
2 2
T
Mo  C f

d 
 C f   .N . Figure 4
2

3.1.2. Frottement d’un arbre contre un épaulement


Les actions du palier sur l’épaulement se répartissent sur une surface (S) annulaire limitée par le
rayon extérieur (R) et le rayon intérieur (r). Si F est l’effort normal (effort axial), le couple de
frottement au niveau de l’épaulement est exprimé par :

2 R3  r 3
C f  ..F . 2
3 R  r2

2
Lorsque l’appui est en bout d’arbre (butée), il suffit de remarquer que r = 0. D’où C f  ..F .R
3
Le couple de frottement au niveau d’un épaulement peut être calculé d’une manière approchée en
considérant que l’effort normal à l’épaulement se répartit sur une circonférence de rayon R moyen :

C f  .F .Rmoy

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4. LES SOLUTIONS CONSTRUCTIVES

4.1. Indicateur de qualité d’une solution de guidage en rotation


Le choix d’une solution constructive associée à un guidage en rotation se fonde sur les indicateurs
principaux suivants :

- degré de précision du guidage ; - maintenabilité ;


- intensité des actions mécaniques transmissibles ; - encombrement ;
- importance des vitesses de rotation ; - esthétique ;
- fiabilité ; - coût.

4.2. Moyens de mise en œuvre


La matérialisation de l’axe de rotation ne peut se faire qu’à partir de deux liaisons linéaires
annulaires rendues surabondantes pour limiter la pression de contact :
- 1 cylindre de révolution «long» (figure 5).
- 2 cylindres de révolution «courts» (figure 6).
d
d

d
d

L L L L

L > 1 ,5 d L > 1 ,5 d L < d /2 L < d /2

FG
I .4 :G F
uGId
i a.4
g e:Gcuy ld
in
i adgreq
i ucey l o
ln
i ndgr q FG
I .5 :G u d
iFaG
i ue o
l ng Ig e.5 c:G
y lun
i dd rq
i aiguee ccyolun
i rdt r q
i u e c o u rt
Figure 5 : Guidage cylindrique long Figure 6 : 2 Guidages cylindriques courts

Remarque : Pour limiter les liaisons surabondantes il convient de préférer les guidages courts aux
guidages longs.

L’arrêt axial provient généralement d’un épaulement latéral (figure 7) ou bilatéral (figure 8).

Figure F7GI :. 6Epaulement latéral FFG


IG
I . .67
Figure 8 : Epaulement bilatéral
FG
I .7

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Les solutions constructives qui permettent d’établir un guidage en rotation entre deux pièces
s’appuient sur différents principes et mettent en œuvre des technologies diverses :
- guidage en rotation par contact direct entre surfaces (figure 9) ;
- guidage en rotation par interposition de bagues de frottement (figure 10) ;
- guidage en rotation par interposition d’éléments roulants (figure 11).
- guidage en rotation par interposition d’un film d’huile (figure 12).
Jeu

Figure 9 : Contact direct Figure 10 : Bagues de Figure 11 : Roulement


frottement

Figure 12 : Guidage sur film d’huile

4.3. Guidage en rotation par contact direct

Il existe deux distributions principales de la géométrie du contact :


- l’une dite en porte à faux (figure 13) ;
- l’autre appelée chape (figure 14).
Cette dernière répartit sur l’une des deux pièces le contact entre deux zones.

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Jeu

Figure 13 Figure 14

4.3.1. Avantages et inconvénients


- Coût global réduit ;
- Utilisation à de faibles vitesses de rotation et à des efforts transmissibles modérés ;
- Durée de vie faible ;
- Fonctionnement sans lubrification à faible vitesse ;
- Usure rapide fonction de la vitesse de rotation.

4.3.2. Domaine d’utilisation :


A cause des risques d’échauffement, cette solution est à réserver aux domaines suivants :
- Faibles vitesses ;
- Efforts transmissibles peu élevés.

4.4. Guidage en rotation par interposition de bagues de frottement

Le principe du contact direct est amélioré en interposant des bagues de frottement qui permettent :
- Une réduction du coefficient de frottement ;
- Une augmentation de la durée de vie ;
- Un fonctionnement silencieux ;
- Un report de l’usure sur les bagues.
Les principaux types de bagues de frottement utilisées pour assurer un guidage en rotation peuvent
être classés en deux catégories :
- les bagues en tôle roulée ;
- les coussinets.

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4.4.1. Les bagues roulées


Il s’agit d’un coussinet cylindrique présentant une fente continue. On l’obtient à partir d’un
matériau en bande, monométallique ou déposé sur un support généralement en acier. La fente se
ferme lors de la mise en place de la bague dans son logement.
Les bagues peuvent être livrées avec ou sans surépaisseur d’usinage dans l’alésage. Dans ce premier
cas, elles doivent être finies par usinage approprié après leur mise en place dans leur logement.

Bague roulée

4.4.2. Coussinets
Les coussinets sont des pièces de frottements rapportées généralement dans l’alésage avec un
ajustement serré. Elles peuvent être des bagues cylindriques (avec ou sans épaulement) ou roulées,
monobloc ou composées. Ils sont construits à partir de matériaux présentant de bonnes qualités
frottantes (bronze, étain, plomb, graphite, téflon, PTFE, polyamide). L’arbre est monté glissant dans
le coussinet. Lorsque le coussinet dispose d’une collerette il supporte des efforts axiaux.
Ils peuvent être utilisés à sec ou avec lubrifiant.

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Coussinets autolubrifiants

Ils sont obtenus par frittage (compression, à température élevée, de poudre de bronze (cuivre
78% + étain 22%) ou d’alliage ferreux (fer + cuivre + plomb)) et sont donc poreux. Les
porosités contiennent du lubrifiant (huile ou graphite). Dans le cas de l’huile, ce dernier, sous
l’effet centrifuge du mouvement, est aspiré et forme un coussin d’huile. A l’arrêt, le lubrifiant
reprend sa place par capillarité.

Figure 15 : Processus de lubrification dans un coussinet autolubrifiant

Les caractéristiques de ces coussinets autolubrifiants sont les suivantes :


- Vitesse tangentielle maximale 8 m/s ;
- Température maximale d’utilisation : 200°C (varie selon la nuance) ;
- Fonctionnement silencieux ;
- Pas d’entretien.

Figure 16 : Exemple de montage de coussinets autolubrifiants

Bagues PTFE (Polytétrafluoroéthylène) : coussinets composites type


« Glacier »
Elles sont constituées d’un support en tôle roulée, sur lequel est frittée une couche de bronze.
Les pores de cette couche sont imprégnés de PTFE et d’additifs antifriction (plomb, graphite
…). Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au montage.

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Coussinets polymères
- Ils sont constitués d’un seul matériau polymère homogène, qui peut être du PTFE
(Polyétrafluoréthylène), Nylon, Acétal, …
- Ils sont utilisés lorsqu’il est nécessaire d’avoir une grande résistance chimique.
- Ils sont insensibles aux poussières.
- Ils ont comme inconvénients de ce déformé sous charge et d’avoir un faible coefficient de
conductivité thermique (mauvaise évacuation de la chaleur).

Dimensionnement des coussinets


Pour choisir un coussinet (palier lisse), il faut déterminer trois paramètres :
- d : Diamètre intérieur,
- L : Longueur du coussinet,
- le Type de coussinet.

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En général, le diamètre intérieur du coussinet d, est fixé par le diamètre de l’arbre utilisé dans la
liaison pivot.

Une fois que ce diamètre d est connu, il est possible de connaître la vitesse périphérique V au
 en rad / s
d 
niveau du contact coussinet-arbre : V  avec d en m
2 V en m / s


En fonction de leur « type », un coussinet supporte une Vitesse maximale admissible (Voir tableau
 possible de choisir un type de coussinet compatible avec la
en page suivante). Il nous est alors
valeur de V.

Performances comparatives des coussinets usuels


Type de coussinet Vitesse maxi Températures limites Pression diamétrale Produit P.V
admissible de fonctionnement admissible en Admissible
2
(m/s) (°C) fonctionnement (N/mm ) (N/mm2).(m/s)
Glacier acétal 2à3 -40 à 100 14 0,5 à 0,9
PTFE 3 -200 à 280 20 0,9 à 1,5
Auto- Graphite 13 400 5 0,5
lubrifiant Bronze-étain 7à8 >250 7 à 35 1,7
Bronze-Plomb 7à8 250 20 à 30 1,8 à 2,1
Polymère Nylon 2à3 -80 à 120 7 à 10 0,1 à 0,3
Acétal 2à3 -40 à 100 7 à 10 0,1

La longueur L du coussinet est déterminée par rapport aux efforts transmis par la liaison. Ce calcul
fait intervenir la notion de Pression diamétrale p.

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Pour un type donné de coussinet, correspond une pression diamétrale admissible Padm (voir tableau
ci-dessus). On montre que, pour qu’un coussinet remplisse sa fonction, l’inéquation suivante doit-
être vérifiée :

F
P  Padm
d.L
avec F: effort dans la liaison (en N)
d: diamètre intérieur du coussinet (en mm)
L: Longueur du coussinet (en mm)
Padm : Pression diamétrale admissible (en MPa ou N/mm2)

De plus, le critère p.V permet de mesurer la capacité du matériau à supporter l’énergie engendrée
par le frottement. En cas de dépassement de la valeur admissible, la température du coussinet
augmente et sa destruction est rapide.

d d 2. .N
p.V  p..  p. .
2 2 60

Il faut, également, que l’équation suivante soit vérifiée :

P.V  (P.V )adm


avec V : Vitesse périphérique au contact (en m/s)
 : Vitesse angulaire (rd/s)
N : Vitesse de rotation (trs/mn)


p : Pression diamétrale réelle (en MPa ou N/mm2)
(p.V)adm : Produit p.V admissible (en (N/mm2).(m/s) ou (watt/mm2)

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Quelques montages de coussinets

Tolérances des pièces en contact avec le coussinet

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4.5. Guidage en rotation par interposition de roulements

Les égyptiens (pharaons, souverain de l’Égypte ancienne), les premiers, ont eu l’idée de remplacer
le glissement avec frottement par le roulement pour déplacer de lourdes charges, en interposant des
troncs d’arbre entre le sol et l’élément à transporter.

4.5.1. Frottement de roulement


Dans certaines réalisations, on remplace le glissement par un roulement en interposant
entre les surfaces fonctionnelles du guidage, des billes ou des rouleaux.

Qi : Action de la bague extérieure sur un élément roulant ;

n : Nombre totale des éléments roulants ;

 
R R

Q

Q
1
w
F1 /i
(1 )
Isolons un élément roulant.

Tang      1  2  
T
r
r
Q i
2r r
Q i
( i)

T
i : Coefficient de résistance au roulement ;
(2 )
F2 /i

µr : Coefficient de frottement de roulement. 2

r
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T  Qi .µr
C fi  Qi .µr .r
C f   C fi   Qi .µr .r

Cf = µ r . R . r

Il existe également un frottement des éléments roulants sur la cage et une résistance liée à
la viscosité du lubrifiant. Donc pour calculer le couple résistant dans un roulement on utilise la
notion de « COEFFICIENT DE FROTTEMENT EQUIVALENT : µ» dont on donne ci-après
les valeurs pour des conditions de fonctionnement convenables :

 Roulements rigides à billes : µ  0.0015


 Rotule à billes : µ  0.0010
 Butée à billes : µ  0.0013
 Roulement à rouleaux cylindriques : µ  0.0011
On remarque que ces valeurs sont très faibles par rapport aux coefficients courants de
frottement des paliers lisses.

4.5.2. Constitution d’un roulement :


Un roulement comprend essentiellement :

- Des éléments roulants : Ils sont classés


suivant leurs formes : billes, rouleaux
cylindriques, rouleaux coniques,
rouleaux sphériques ou aiguilles.
Ils sont destinés à transmettre les charges
entre les bagues.
- Deux bagues ou rondelles qui guident les
éléments roulants dans la direction de
rotation. La forme et l’orientation des
pistes de roulement qu’elles possèdent
définissent la direction des charges à
transmettre par le roulement.
- Une cage d’espacement destinée à maintenir les éléments roulants à intervalles réguliers.
Elle peut être emboutie ou usinée.

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CHAP.II : Guidage en rotation

Roulement à billes
- Supportent des charges radiales élevées.
- Conviennent aux grandes vitesses et petits roulements.
- Ne Supportent pas les Chocs.
- Prix de revient modéré.

Roulement à aiguilles
- Supportent, des charges radiales très élevées avec chocs.
- Encombrement réduit.
Roulement à rouleaux
- Supportent des charges radiales très élevées.
- Supportent les chocs.
- Les roulements à rouleaux coniques supportent des charges axiales élevées.

4.5.3. Désignation et représentation schématique

Désignation (D’après ISO R 300)

Symbole du type :
Rigide à billes : BC
Contact oblique à 1 rangée de billes : BT
Contact oblique à 2 rangées de billes : BE
A rotule sur billes : BS

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A rouleaux cylindriques : RU, RN, RJ (suivant épaulement)


A rouleaux coniques : KA, KB (suivant angle de contact)
A rouleaux à rotule : SC, SD, …
Butée à billes simple effet : TA
Butée à billes double effet : TDC
A aiguilles : NEA, NES

Représentation schématique
« » : Les éléments roulants sont des billes ;

« » : Les éléments roulants sont des rouleaux ;

« , , » : Direction de contact.

Exemples :

Roulement à bille à Roulement à bille à Butée à bille à Butée à bille à Rotule à deux
gorges profondes contact oblique simple effet doubles effets rangées de
billes

Roulement à rouleaux Roulement à Roulement à rouleaux Roulement à Rotule à une


cylindriques sans rouleaux cylindriques cylindriques à rouleaux rangée de
épaulements sur les à épaulements sur les épaulements sur les coniques rouleaux
bagues bagues extérieurs bagues intérieures

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4.5.4. Caractéristiques des différents roulements

TYPE DE SENS ET DEFAUTS ANGLE DE VITESSE


ROULEM INTENSITE DE D’ALIGNEMENT CONTACT LIMITE
ENT CHARGEMENT
0 = 0° : Nominal
Roulement à billes à
gorges profondes

..10’ : faible charge …20° : Sous


l’effet des charges Elevée
..16’ : forte charge
axiles avec un jeu
interne élargie

0 = 40° :
Roulement à contact
oblique à une rangé

Roulement usuel
de billes

Très faible 0 = 15°-20° : Elevée



Roulement de
broche

0 = 25°
oblique à deux rangés de
Roulement à contact

0 = 35°
billes

Très faible Peu élevée

0 = 45°

4° : Roulement
Rotule sur deux

0 = 6°..20°
ranges de billes

sans joint
d’étanchéité ; Elevée
(Suivant la série
1.5° : Roulement de roulement)
avec joint.
rouleaux coniques
Roulement à

.1.5’ : faible charge Moyenne et


0 =5..28°
…4’ : forte charge élevée

GM 1 / GI 1 17 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Roulement à
aiguilles
Aucun 0 =0° Très élevée
Roulement à rouleaux cylindriques

…3’ : faible charge


type NJ, NUP Type : N, NU

0 =0° Très élevée


…7’ : forte charge

…2’ : faible charge

…4’ : forte charge


0 =0° Très élevée
Rotule sur une

4°: Charge Faible et


rouleaux
rangé de

0 =0°
normale moyenne
Rotule sur deux
rangés de

2° : Sous faible Faible et


rouleaux

0 =6..15°
charge moyenne
Butée à billes
à contact

0 =90°
axial

Aucun Moyenne

Supérieure à
Butée à billes à
contact oblique

celle des
Aucun 0 = 60°
butées à
contact axial
cylindriques
rouleaux
Butée à

Aucun 0 = 90° Faible

GM 1 / GI 1 18 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Butée à rouleaux
sphériques
Moyenne et
3° 0 = 50°
élevée

4.5.5. Montage des roulements

Dispositions des arrêts axiaux :


La liaison pivot constituée par une paire de roulement sera modélisée de différentes manières selon
le type de roulement et le type de montage.

 Roulements rigides à billes :

2/ Linéaire 3/ Linéaire 4/ Rotule 5/ Rotule


1/ Rotule
annulaire annulaire unilatérale unilatérale

Chaque association de deux montages parmi les cinq cités ci-dessus réalise une liaison composée
comme suit :

1+2 1+3

4 + 5 : montage en « O » 4 + 5 : montage en « X »

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CHAP.II : Guidage en rotation

 Roulement à rouleaux coniques – Roulement à billes à contact oblique :

4 + 5 : montage en « O » 4 + 5 : montage en « X »

 Roulement à rouleaux cylindriques :


Chaque roulement nécessite quatre arrêts axiaux. Et suivant les formes des bagues du roulement, la
liaison réalisée peut être soit un pivot soit un pivot glissant.

Ajustement
Jeu
1 – N1

2 – N2
1
2

3
4

Posons le cas d’un arbre tournant par rapport à la direction de la charge. Et supposant que la bague
intérieure du roulement est montée avec un ajustement avec jeu sur l’arbre. Lorsque l’arbre (1)
tourne, il entraîne la bague (2) par adhérence (friction). Et puisque 1  2  N1 N2  La
bague (2) ne tourne pas à la même vitesse que l’arbre (1). Il en résulte de ce fait, un phénomène de
laminage de la bague (2) entre l’arbre et les éléments roulants (3). Le même phénomène se produit
pour la bague extérieure du roulement si celle ci est montée avec jeu dans un moyeu tournant.

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Choix d’un ajustement :


Le choix d’un ajustement est déterminé suivant :

- Type et intensité de la charge (tournante ou fixe ; faible, forte ou moyenne) ;

- Type de roulement.

Tolérances des logements pour roulements


Valables pour les logements en fonte ou en acier.
Pour les logements en alliage léger on choisit en général une tolérance sur l’alésage qui donne un ajustement plus serré que
celui résultant des indications sur le tableau.
Conditions d’utilisation Exemples Tolérance Observations
Charges élevées, logements de Moyeu de roues.
tournante/Directi
on de la charge

P7
faible épaisseur. Têtes de bielles
extérieure

La bague extérieure ne
Bague

Charges normales Roues avec roulements à billes. N7


peut se déplacer dans
Galets tendeur de transmissions à
Charges faibles. M7 le logement.
courroies
Charges élevées avec chocs Moteurs de traction. M7
Direction de charge

La bague extérieure ne
indéterminée

Pompes.
Charges élevées ou normales K7 peut généralement se
Paliers de vilebrequins
déplacer.
Machines électriques de moyenne
Charges faibles. J7 La bague extérieure
dimension.
peut en général se
Charges accompagnées de chocs. Boites à rouleaux pour véhicules sur
J7 déplacer.
fixe/Direction de la

Bague extérieure déchargée par


Bague extérieure

rails.
intermittence.
Applications de roulements en
charge

Toutes charges. H7
général. La bague extérieure
peut se déplacer
Charges normales et faibles. Transmissions. H8
difficilement.
Echauffement par l’axe. Cylindres. G7

Broches de machine outils. K6 La bague extérieure ne


peut pas se déplacer.
Exigences particulières de silence et de
Broches de rectifieuses. J6 La bague extérieure
précision. peut se déplacer.
Petits moteurs électriques. H6 La bague extérieure se
déplace facilement.

Logement pour butée à billes


Conditions d’utilisation Tolérance Observations
Charge purement axiale H8 Pour application peu précise on peut augmenter le jeu

Logements pour roulements à aiguilles


Arbre tournant Arbre fixe Roulements sans bague Montage
Roulements intérieure et douilles à
Charge Charge aiguilles Courant Precision
compléts
Fixe Tournante Fixe Tournante Logement en fonte ou en acier H7 H6
Toutes valeurs de D JS7 M7 M7 JS7 Métaux non ferreux M7 M6

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CHAP.II : Guidage en rotation

Tolérances des arbres pour roulements


Diamètre de l’arbre en mm

Tolérance
Roulements
Roulements
Conditions d’utilisation Exemples Roulements à rouleaux Observations
à rotule sur
à billes cylindriques
rouleaux
ou coniques
Roulements à alésage cylindrique
La bague intérieure
fixe/Direction de la
Bague intérieure

peut coulisser
Roues folles Tous diamètres g6
facilement sur
charge

l’arbre
Coulissement
Poulies à gorges Tous diamètres h6
empêché

Perceuse d ≤ 18 - - h6 Pour les


applications plus
Bague intérieure tournante/Direction

Charges faibles et 18 < d ≤ 100 d ≤ 40 d ≤ 40 j6


Pompe précises, on peut
variables remplacer j6 et k6
Ventilateur d > 100 d > 40 d > 40 k6 respectivement par
j5 et k5
Cas usuel d ≤ 18 - - j5
de la charge

Pour les
Moteur élect. 18 < d ≤ 100 d ≤ 40 d ≤ 40 k5 roulements à
rouleaux coniques,
Charges normales Réducteur 100 < d ≤ 140 40 < d ≤ 100 40 < d ≤ 65 m5 on peut remplacer
k5 et m5
Mach. A bois
respectivement par
d > 140 d > 100 d > 65 m6
compresseur k6 et m6

Arbres de - d ≤ 140 d ≤ 100 n6


Charges élevées
broyeurs - d > 140 d > 100 p6
Charges purement axiales En général Tous diamètres j6
Roulements à alésage conique avec manchon de serrage
Tous cas de charge Boites d’essieux Tous diamètres h9

Arbres pour butée à billes


Conditions d’utilisation Diamètre de l’arbre Tolérance
Charge purement axiale Tous diamètres j6

Arbres pour roulements à aiguilles


Arbre tournant Arbre fixe Roulements sans bague Montage
Roulements
Charge Charge intérieure et douilles à aiguilles
compléts Courant Precision
Fixe Tournante Fixe Tournante Dureté arbre HRC 60
d ≤ 100 k5 h5 h5 k5 Mouvement oscillant k6 k5
d > 100 m5 h5 h5 m5 Rotation continue h6 h5

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4.5.6. Choix et calcul des roulements
L’étude d’un guidage par roulements a pour but de déterminer le type et les dimensions des roulements
qui assurent un service convenable pendant une durée de vie fixée et ceci au moindre coût (coût
d’investissement et d’entretien).

Choix du type de roulement :


Il n’existe pas de méthode absolue pour le choix du type de roulement. En effet, pour une application
donnée la solution n’est pas unique. Dans la pratique on peut appliquer la démarche suivante :
1. On choisit un roulement du type qui semble être le plus approprié vis-à-vis :
- De la direction de la charge (axiale, radiale, combinée avec prépondérance de l’une des
composantes).

- Fa : Butée (TA, TDC)

- Fr : Rouleaux cylindriques (RU, RN, RJ), Aiguilles (NEA, NES)


Fa
-  (0,2....0,3) : BS
Fr

Fa
-  (0,5....0,7) : BC
Fr

Fa
-  0,75 : KB, BT
Fr

- Des défauts d’alignement probables.


CHAP.II : Guidage en rotation

2. Pour le type choisi, on détermine le roulement de dimensions convenable en égard :

- La durée de vie souhaitée.


- L’augmentation admissible du jeu radial.
3. Les dimensions du roulement étant connues, on vérifie que la vitesse de rotation est inférieure
à une vitesse limite (nmax) du roulement choisi.

Dimensionnement des roulements :


Pour établir les dimensions d’un roulement, il faut distinguer les cas suivants : les roulements tournent
sous charges, ou il est chargé à l’arrêt, ou il effectue des mouvements oscillatoires lents. Dans le
premier cas on parle de charge dynamique, dans les autres cas il s’agit de charge statique.

1. Charge statique :
Pour déterminer les dimensions d’un roulement sous charge statique, on calcul le facteur statique fs.

f  C 0
s
P 0

Ce facteur fs exprime la sécurité contre une déformation permanente inadmissible aux points de contact
éléments roulants/piste. Si l’on désire un roulement tournant très facilement tout en étant silencieux, il
faut choisir un facteur fs élevé. Les valeurs habituelles sont :

fs  1,5 pour exigences sévères

fs = 1,0 à 1,5 pour exigences normales

fs = 0,7 à 1,0 pour exigences modestes.

C0 : Taux de charge statique. Dans les tableaux, ce taux est indiqué pour chaque roulement. Il
constitue la charge qui, au centre de l’aire de contact entre l’élément roulant le plus chargé et la
piste, produit une déformation permanente totale de 0,01 % du diamètre de l’élément roulant. Cela
correspond à une pression spécifique de contact d’environ 4000 N/mm2.

P0 : Charge statique équivalente.

GM 1 / GI 1 24 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Lorsque le roulement supporte à la fois une charge radiale et une charge axiale, on calcul la
charge statique équivalente qui est une valeur fictive, suivant la formule :

P0 = X0 . Fr + Y0 . Fa

Fr : Charge radiale X0 : Facteur radial

Fa : Charge axiale Y0 : Facteur axial

2. Charge dynamique :
La méthode de calcul standardisée pour roulement sous charge dynamique se base sur la fatigue de la
matière comme cause de défaillance. La formule de durée de vie est :

10 tours
k k
C  10 6  C 
L10  L   
6
ou 
Lh 60.n . P  Heures
P

L10 : Est la durée de vie nominale exprimée en million de tours qui est atteinte ou dépassée par au
moins 90 % d’un nombre assez élevé de roulement du même type.

n : Vitesse de rotation en trs/mn

C : Taux de charge dynamique. Dans les tableaux, ce taux est indiqué pour chaque roulement. Avec
une charge de cette importance, on obtient une durée de vie L10 de 106 tours.

P : Charge dynamique équivalente. C’est une valeur fictive qui sert de base de calcul lorsque le
roulement supporte une charge combinée, c - à - d lorsque le roulement est chargé radialement et
axialement en même temps.

P = X . Fr + Y . Fa

k = 3 : Pour roulement à billes

k = 10/3 : Pour roulement à rouleaux.

GM 1 / GI 1 25 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Courbe d’égale
durée de vie

Fa
tan( ) 
Fr

Si  = 1  tan(1 )  1,25 tan( )

 1/2 circonférence chargée


 P = Fr

Si   2  tan( 2 )  1,5 tan( )  e

 Plus que la moitié des éléments roulants sont chargés


 P = Fr

Si  > 2  tan( 2 )  1,5 tan( )  e

 Plus que la moitié des éléments roulants sont chargés


 P = X.Fr + Y.Fa

GM 1 / GI 1 26 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

3. Les coefficients radiaux et axiaux :


 Roulement à contact oblique :
CHARGE DYNAMIQUE CHARGE STATIQUE

DISPOSITION
EQUIVALENTE EQUIVALENTE
ANGLE DE
CONTACT

Fa Fa Fa Fa
 e e e  e e e
TYPE Fr Fr Fr Fr

X Y X Y X0 Y0 X0 Y0
Tandem 1 0 0.35 0.57 1.14 1 0 0.5 0.26 1.9
Ordinai
re

40° O Ou X 1 0.55 0.57 0.93 1.14 1 0.52 1 0.52

Fa
iC 0

0.025 1.42 0.4


Tandem

0.04 1.36 0.42


1 0 0.5 0.46 1.09
0.07 1.27 0.44
1 0 0.44
0.13 1.16 0.48
Aune rangé de bille

0.25 1.05 0.53


0.5 1 0.56
15°
De broche

Fa
C0

0.025 1.6 2.3 0.4


X

0.04 1.5 2.2 0.42


1 0.92 1 0.92
ou

0.07 1.4 2.1 0.44


1 0.72
0.13 1.3 1.9 0.48
O

0.25 1.2 1.7 0.53


0.5 1.1 1.6 0.56
Tandem 0 0.41 0.87 0.68 0 0.5 0.38 1.3
25°
O ou X 1 0.92 0.67 1.41 0.68 1 0.76 1 0.76
25° 0.92 0.67 1.41 0.68 0.76 0.76
A deux rangés

Ordinaire
de billes

35° O 1 0.66 0.6 1.07 0.95 1 0.58 1 0.58

45° 0.47 0.54 0.81 1.33 0.46 0.46

i : Nombre de roulement montés en tandem.

GM 1 / GI 1 27 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

 Roulement à gorge profonde à une rangé de billes :


JEU NORMAL JEU C3 JEU C4

Fa Fa Fa Fa Fa Fa
Fa  e e  e e e  e e e
Fr Fr e Fr Fr Fr Fr
C0

X Y X Y X Y X Y X Y X Y
0.025 2 0.22 1.75 0.31 1.42 0.4

0.04 1.8 0.24 1.62 0.33 1.36 0.42


Charge dynamique
équivalente

0.07 1.6 0.27 1.46 0.36 1.27 0.44


1 0 0.56 1 0 0.46 1 0 0.44
0.13 1.4 0.31 1.3 0.41 1.16 0.48

0.25 1.2 0.37 1.14 0.46 1.05 0.53

0.5 1 0.44 1 0.54 1 0.56

TOUS LES JEUX

Fa Fa
 e e
Fr Fr
e
X0 Y0 X0 Y0

Charge statique
1 0 0.6 0.5 0.8
équivalente

 Rotule à billes :
Charge dynamique : * P = Fr + Y. Fa si F a
 e
F r

* P = 0.65 Fr + Y. Fa si F a
 e
F r

Charge statique : * P0 = Fr + Y0. Fa

GM 1 / GI 1 28 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

 Roulement à rouleaux coniques :


Charge dynamique : * P = Fr si F a
 e
F r

* P = 0.4 Fr + Y. Fa si F a
 e
F r

Charge statique : * P0 = Fr + Y0. Fa si F a



1
F r
2Y0

* P0 = 0.5 Fr + Y0. Fa si F a

1
F r
2Y0

 Rotule à une rangée de rouleaux :


Charge dynamique : * P = Fr + 9,5. Fa

Charge statique : * P0 = Fr + 5. Fa

 Rotule à deux rangées de rouleaux :

Charge dynamique : * P = Fr + Y. Fa si F a
 e
F r

* P = 0.67 Fr + Y. Fa si F a
 e
F r

Charge statique : * P0 = Fr + Y0. Fa


Remarque :

Y0, Y et e : Sont indiquées dans les catalogues du constructeur pour chaque roulement.

 Si dans un roulement qui travaille en dynamique, la charge et la vitesse de rotation varient dans
le temps, il faut faire une approche de la courbe par une série de charges et vitesse isolées avec
une durée d’application déterminée q %. Dans ce cas, la formule pour la charge dynamique
équivalente P est :

P3
3 n . q  . n . q  ...
1 1 3 2 2
P. 1 P 2
n 100
m n 100 m

GM 1 / GI 1 29 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

q q
et pour la vitesse moyenne nm : nm  n1. 1
 n2 . 2
 ...tr / min 
100 100

q q
Pour charge variable et vitesse constante, la formule est : P  3 P . 100  P . 100  ...
3 1 3 2
1 2

P
P2
P3
P P1

P4

n1 n4

n3

nm n2

q1 q2 q3 q4 Pourcentage
100 % d’application : q

Dans le cas où la charge P évoluerait linéairement entre deux valeurs extrêmes Pmax et Pmin. La charge
équivalente peut être calculée par :
P
Pmax
P  2 P
P  min max
P
3

Pmin
Durée

GM 1 / GI 1 30 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Modèles de calcul
Roulement à billes à gorges profondes :
Lh
(Estimation)

n (tr/min)

dmin (Eventuel)

F a

C 0

F a
 e P = X. Fr + Y. Fa
F r

P = Fr

CHOIX DU
ROULEMENT

CHOIX FINAL DU
ROULEMENT

Calcul des composantes axiales (Fa) agissant sur les roulements à billes à contact oblique et sur
les roulements à rouleaux coniques :

La géométrie de ces roulements est caractérisée en plus des dimensions, par l’angle de rotulage
() et le centre de poussée (o). Si on isole la bague intérieure, chaque élément roulant exerce une force

GM 1 / GI 1 31 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation


F i
portée par la génératrice du cône de demi angle au sommet (   ). Le torseur résultant se réduit
2

à un glisseur de résultante F appliquée en (o). Le centre de poussée (o) constitue donc le centre de la
rotule dans le modèle équivalent.

F  F i
M o   0
I

Avec tan () = 0.5/Y

Y : Facteur axial pour F a


 e
F r

Si Fr est la composante radiale, la composante axiale induite dans un roulement travaillant avec
jeu est :

Fai  Fr. tan  


Fr
2Y

Test de déplacement :

Montage en « X » Montage en « O »

1 2 1 2

A
A
Fai1 Fai2 Fai1 Fai2

Equilibre de l’arbre :
Fai1 – Fai2 + A = 0 Fai2 – Fai1 + A = 0
Soit Fai1 et Fai2 les composantes induites dans les roulements supposés tous travaillant avec jeu
(le sens étant fonction du type de montage « X » ou « O »).
Le test de déplacement consiste à déterminer le sens du vecteur :

S  F ai1
 F ai2
 A

GM 1 / GI 1 32 M. BEN ALI
CHAP.II : Guidage en rotation

Ce test permet de connaître le sens hypothétique de déplacement dans le cas de deux roulements
travaillant avec jeu.

 Pour le roulement (i) travaillant avec jeu :   F ri


F ai F aii
2Yi
 Pour le roulement (j) travaillant en butée : L’équation d’équilibre détermine Faj.

4.6. Guidage en rotation par interposition d’un film d’huile

4.6.1. Paliers hydrodynamiques


Les paliers hydrodynamiques sont constitués de coussinets comportant une rainure permettant l’arrivée
d’un lubrifiant sous pression.

Avantages et inconvénients
- Très grande précision ;
- Frottements internes très réduits ;
- Capacité en vitesse élevée ;
- Etanchéité difficile ;
- Prix très élevé ;
- Ils ne permettent que la rotation de l’arbre ;
- Ils supportent uniquement des charges radiales.

4.6.2. Paliers hydrostatiques


Le principe de fonctionnement est différent de celui des paliers hydrodynamiques, il n’y a pas
déformation de coin d’huile, la pression est fournie par une pompe qui envoie le fluide sous pression
dans quatre chambres munies d’un étranglement constant. Le coefficient de frottement est inférieur à
0,002.

GM 1 / GI 1 33 M. BEN ALI

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