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Chapitre 1

Notions fondamentales sur l’équilibrage des rotors rigides

1.1 Notion d’équilibrage


Équilibrer signifie améliorer la répartition des masses d'un corps en rotation, de
telle sorte que les forces centrifuges libres de ce corps en rotation autours de son axe
géométrique de rotation, imposé par construction, restent dans les limites des
tolérances admises. Un rotor est parfaitement équilibré si son axe principal d'inertie
se confond avec son axe géométrique de rotation. Ce qui n'est pas généralement le
cas.
On réunit sous le terme équilibrage deux opérations partielles :
 La mesure du balourd
 La compensation du balourd

1.2 Force centrifuge


Soit une particule de masse m située à une distance r d'un axe ( y , y' ) et tournant
autour de cet axe à une vitesse angulaire  . Cette masse est soumise à une force
centrifuge F qui tend à l'écarter de l'axe y
(Fig.1.1). Cette force tourne donc autour de
l'axe ( y , y' ) à la même vitesse  et a pour  F
valeur m

F  m r 2 (1.1) r

La force centrifuge est donc


proportionnelle à la masse de la particule,
au carré de la vitesse angulaire de rotation
et à la distance de la particule à l'axe de y'
rotation.
Figure 1.1 : Force centrifuge

Montrons sur un exemple que même une


masse faible m = 200 g, sur un rayon r = 500 mm, tournante à une vitesse N = 3000
tr/min, donne naissance à une force centrifuge très importante :

 2 N   2  3000 
2 2

F m r  m r
2
  0.2  0.5    10 000 N
 60   60 
1.3 Balourd et balourd spécifique
La force centrifuge étant proportionnelle au carré de la vitesse de rotation, elle
est peut appropriée pour caractériser l'état d'équilibre d'un corps. Une meilleure
définition est donnée par le balourd U représenté par le produit de la masse m non
compensée et la distance r .
U  mr (1.2)
Le balourd U est généralement exprimé en g mm.
Le balourd spécifique ou excentricité e est défini comme étant le rapport entre le
balourd U et la masse du rotor M :
U mr
e  (1.3)
M M
Le balourd spécifique s'exprime en g mm/kg ou ce qui revient au même, en
micromètre (m) et représente l'écart entre le centre de gravité G et l'axe de rotation
d'un rotor C (Fig.1.2).
F= m r  2

 m
r

C
G
e

M
F =M e 2

Figure 1.2 : Représentation du balourd spécifique e

1.4 Rotor rigide

La plupart des rotors sont construits de telle sorte que leur balourd et leur forme
ne se modifient pas jusqu'à une vitesse donnée. On appelle ces rotors des rotors
rigides. Ceci signifie que le balourd du rotor peut être donné sous la forme d'une
valeur constante, qui ne sera pas en fonction d'une vitesse donnée, et qu'il peut être
mesuré et corrigé pour toute vitesse inférieure à la vitesse de travail.
1.5 Correction

La correction de balourd est une procédure permettant de rectifier la répartition des


masses du rotor. La correction s'effectue dans la plupart du temps en ajoutant ou en
enlevant de la matière, de telle manière que la somme des forces centrifuges ; et donc
la somme des balourds ; soit égale à zéro. Pour un plan de correction, on peut écrire :
U  ma ra  0 (1.4)
Si l'on considère tout d'abord les normes des deux balourds, on constate que le
produit de la masse de correction ma par le rayon de correction ra doit être égal au
balourd U du rotor (et non pas la masse de correction qui est égale à la masse du
balourd). Si l'on considère la direction, il est évident que la correction ne peut se
trouver qu'à la même position angulaire que le balourd, ou bien à la position opposée
(Fig.1.3).

-ma

ma

Figure 1.3 : Correction d'un balourd. a : Balourd U , b : Ajout de matériau sur le côté opposé –
masse de correction positive, c : Enlèvement de matériau du même côté – masse de correction
négative
Par exemple, La masse de correction d’un balourd U = 12000 g.mm, corrigé
sur le rayon r = 300 mm, est égale à : ma  U  12000  40 g .
ra 300
Ce type de correction, pour lequel tout angle peut être utilisé selon la position
du balourd, s'appelle correction polaire (dérivé des coordonnées polaires qui
indiquent la position en angle et en rayon).
Si, selon les caractéristiques du rotor ou le type de correction, on ne peut
corriger que dans des directions données (à des endroits définis), on parle de
correction en points fixes (ou composantes). Le balourd sur un plan de correction
est décomposé en composantes correspondant aux directions de correction possibles,
et chaque composante corrigée individuellement (Fig.1.4).
Figure 1.4 : Décomposition du balourd U en deux composantes, p. ex. pour une correction en
points fixes. a : en composantes à 90°, b : en composantes à 90° ayant subi une rotation, c : en
composantes à 120°
1.6 Plan de correction
C’est un plan perpendiculaire à l'axe de l'arbre du rotor dans lequel une correction
de balourd est effectuée. La position des plans de correction peut (pour un rotor
rigide) être choisie librement, mais les spécificités du rotor concerné doivent être
prises en compte.

1.7 Balourd d'un rotor en forme de disque


Jusqu'ici, nous avons considéré le balourd comme un cas théorique, où seul ce
dernier avait une masse, mais pas le rayon ni l’arbre. Que se passe-t-il avec un
véritable rotor de masse M ? Le cas le plus simple est représenté par un rotor en
forme de disque monté perpendiculairement à l'axe de l'arbre (Fig.1.5). Si le rotor
tourne avec vitesse de rotation angulaire  , chaque masse élémentaire mi engendre
sur son rayon ri une force centrifuge Fi :
Fi  mi ri 2 (1.5)
La somme vectorielle des forces centrifuges de toutes les masses élémentaires
est la force centrifuge qui agit sur les paliers, et elle s'exprime par :
n
F   mi ri 2 (1.6)
i 1
Deux possibilités peuvent se présenter :
 F  0 : aucune force centrifuge ne s’exerce : le rotor est alors sans balourd, il
s'agit d'un rotor parfaitement équilibré;
 F  0 : le rotor est soumis à un balourd.
m

Figure 1.5 : Description du balourd d'un rotor en forme de disque

La question est maintenant de savoir comment exprimer le balourd de la


meilleure manière. On peut se représenter la force centrifuge résiduelle comme issue
d'un balourd m r ou U (éq. 1.7) et l'on simplifie ensuite la vitesse de rotation des deux
côtés (éq.1.8) :
n
F   mi ri 2  m r 2 (1.7)
i 1
n

m
i 1
i ri  m r  U (1.8)

Cela signifie que :


 le déséquilibre d'un rotor en forme de disque rigide (et monté
perpendiculairement à l'axe de l'arbre) peut être parfaitement décrit par un seul
vecteur balourd ;
 la correction du balourd ne demande qu'une correction dans un seul plan.

1.8 Balourd d’un rotor en forme de cylindre

On se représente le rotor cylindrique découpé en de nombreuses tranches fines,


toutes montées perpendiculairement à l'axe du rotor. Pour chaque tranche, on peut
déterminer un balourd, qui représente le déséquilibre de cette tranche. Le déséquilibre
du rotor cylindrique est donc donné par de nombreux balourds individuels dans
différents plans radiaux.
Selon les lois de la statique, les forces centrifuges individuelles provoquées par les
balourds peuvent être transférées sur deux plans I et II que l'on peut choisir librement
(par exemples les plans extrêmes) et être de nouveau transformées sur ceux-ci en
balourds (Fig.1.6). Ils seront nommés balourds complémentaires :
n

U g
n

U g  i i
2
i i
FI  i 1
UI ;
2
UI  i 1
(1.9)
b b
n

U
n

U i fi  2
i fi
FII  i 1
 U II  ;
2
U II  i 1
(1.10)
b b

Figure 1.6 : Décomposition du torseur du balourd d’un rotor cylindrique en deux


balourds complémentaires U I et U II dans les deux plans de correction I et II.
En général, la norme et l'angle des deux vecteurs balourds complémentaires
dépendent de la position des plans de correction. Il est important de noter que les
deux vecteurs balourds sont modifiés, même si seulement un plan de correction est
modifié. Cela signifie que :
 le déséquilibre d'un rotor rigide cylindrique peut être parfaitement décrit par
deux balourds complémentaires dans deux plans choisis librement ;
 la correction du balourd pour un rotor de ce type demande en général une
correction dans deux plans.
1.9 Balourd statique

Si le rotor si dessus est tel que le centre de gravité ne se trouve pas sur l'axe de
rotation, les forces centrifuges élémentaires ne s’équilibrent pas. Le rotor de masse M
est soumis à une force résultante F appliquée au centre de gravité G ayant pour
valeur :

F  M  2 (1.11)
Où  est vecteur excentricité entre G et l'axe R.
On dit que le rotor présente un déséquilibre ou un balourd statique (Fig.1.7). Autre
définition du balourd statique est : l'axe principal d'inertie I et l'axe de rotation R sont
parallèles, mais non confondus.

Ra l1 l2 Rb


R
I
 G

M
Plan I Plan II
F

Figure 1.7 : Définition d’un balourd statique

La force F est équilibrée par les réactions Ra et Rb des paliers de la machine. Ces
réactions sont parallèles et de même sens. Elles tournent à la vitesse  et donnent
naissance à des vibrations en phase dont la fréquence correspond à la vitesse de
rotation.

1.10 Balourd couple

Considérons maintenant le cas de la figure 1.8 où le centre de gravité G se trouve


situé sur l'axe R. Le balourd statique est donc nul mais en cours de rotation un autre
balourd peut se manifester : le balourd couple.

En effet coupons par la pensé le rotor par un plan perpendiculaire à l'axe de


rotation et passant par G et supposons que les centres de gravité G 1 et G2 des deux
parties ne se trouvent pas sur R. Chaque partie est donc soumise à une force
centrifuge résultante non nulle.
La droite réunissant G1 et G2 coupe par hypothèse R en G. Les forces appliquées en
G1 et G2 sont donc égales et constituent un couple dont les forces F sont de la forme
F  M1 1 2  M 2  2 2 (1.12)
On dit alors que le rotor présente un balourd couple. Le couple produit est équilibré
par les réactions Ra et Rb des paliers de la machine. Ces réactions sont parallèles et de
sens opposé, ce qui distingue un balourd statique d'un balourd couple. Elles tournent
à la vitesse  et engendrent des vibrations déphasées dans les paliers.
F Rb
l

G1 M1
I 
R 1 G
2
M2 G2

Ra F
b
Plan I Plan II

Figure 1.8 : Définition d’un balourd couple

1.11 Balourd dynamique


Dans la pratique un rotor présente toujours un balourd statique et un balourd
couple combinés.
La force F du balourd statique peut se décomposer dans les plans I et II en deux
forces F1 et F2 équivalentes définies par (Fig.1.7):
F1  F2  F (1.13)
F1 l1  F2 l2 (1.14)
De même le couple créé par le balourd couple peut être ramené à un couple créé
par deux forces f et f dans les plans I et II, f étant telle que (Fig.1.8) :
F l f b (1.15)
L'addition de ces forces donne une résultante FI dans le plan I et une résultante FII
dans le plan II (Fig.1.9).
Un balourd dynamique (générale) peut donc toujours se ramener à un système de
deux forces FI et FII situées dans deux plans perpendiculaires à l'axe de rotation de la
machine.
En conclusion l'on peut dire que pour obtenir la tranquillité de rotation d'un rotor
rigide sous forme cylindrique, il est nécessaire et suffisant de prévoir des masses de
compensation en deux plans. L'ensemble des masses non compensées d'un corps
rigide, c'est-à-dire, l'ensemble des balourds élémentaires, peut être remplacé par deux
balourds complémentaires différents en grandeur et en position angulaire situés dans
deux plans choisis sur le corps.
L'état d'équilibre d'un corps rigide quelconque et donc parfaitement déterminé
lorsque l'on connaît la valeur des balourds UI et UII dans les deux plans de
corrections.
Plan I Plan II

f

O1 O2

FII

F1 F2

FI
Figure 1.9 : Réduction d'un balourd dynamique à deux forces FI et FII

1.12 Tolérances et évaluation des rotors rigides

La norme DIN ISO 1940-1 présente la manière de calculer le balourd résiduel


admissible pour le rotor rigide.

Critères d’évaluation
Masse du rotor et balourd résiduel admissible
En général, le balourd admissible est proportionnel à la masse du rotor. Il est donc
approprié de rapporter le balourd résiduel admissible Uadm à la masse du rotor M.
Le balourd spécifique admissible correspond à l'excentricité du centre de gravité,
lorsque l'on prend le balourd statique comme balourd résiduel admissible.
U adm
eadm  (1.20)
M
L'expérience concrète montre que pour des rotors équivalents, le balourd résiduel
admissible eadm est en général inversement proportionnel à la vitesse du rotor N. Le
rapport peut s'écrire eadm N = constant, ou mieux
eadm  constante (1.21)
L'expression eadm est la vitesse orbitale du centre de gravité, la plupart du temps
exprimée en mm/s.
Détermination du balourd résiduel admissible

Le produit eadm pourrait


prendre une valeur quelconque;
par souci de simplification, on
s'est accordé sur un certain
nombre de valeurs fixes,
chacune présentant un rapport
de 2,5 avec la précédente.
Chaque degré de qualité G
détermine un balourd résiduel
admissible d'une certaine
valeur, qui est donnée par eadm .
La figure 1.14 présente la limite
supérieure de eadm pour
différents degrés de qualité, en
fonction de la vitesse de service
maximum. On constate que la
courbe d’un degré donné ne
couvre pas la plage de vitesse
tout entière, et se déplace vers
les vitesses élevées lorsque la
finesse augmente. Ceci
s'explique par le fait qu'il
n'existe pas de « moteurs Diesel
de bateaux à bas régime »
(degré G 1600) à plus de 400
tr/min ni de gyroscopes (degré
G 0.4) en dessous de 1000
tr/min.
Suivant le degré de qualité, une
classification est possible en
fonction des techniques
d'équilibrage répondant à des
Figure 1.14: Balourd spécifique résiduel admissible en
exigences progressives. Les types fonction de la vitesse de service maximale pour
de rotors les plus courants ont été différents degrés de qualité G (suivant DIN ISO 1940-1)
réunis dans des groupes et affectés
aux différents degrés de qualité. Certains rotors peuvent, suivant l'utilisation qui en
est faite, être présents dans plusieurs degrés de qualité, p. ex. moteurs électriques
dans les degrés G 6,3, G 2,5 et G l. Il faut également noter que l'on parle parfois de
pièces spécifiques, parfois de rotors, et parfois de machines complètes. Cette
classification est une recommandation fondée sur l'expérience.
Le tableau 1.2 constitue un extrait du tableau DIN ISO 1940-1 que nous venons de
mentionner. Seuls les degrés de qualité les plus importants y sont présentés, c.-à-d. G
1, G 2,5 et G 6,3.

Tableau 1.2 : Groupes de rotors rigides (extrait de la norme DIN ISO 1940-1)
Degré de eadm Rotors ou machines
qualité [mm/s] Exemples
G 6,3 6,3 Pièces de procédés industriels, tambours de
centrifugeuses
Engrenages de turbines marines principales
Ventilateurs, volants d'inertie, pompes centrifuges
Pièces de machines courantes et de machines-outils
Rouleaux de machines à papier ou d’impression
Rotors de réacteurs
Pièces de moteurs répondant à des exigences
particulières
Induits de moteurs électriques moyens ou gros (moteurs
avec une hauteur d’axe supérieure à 80 mm), sans
exigences particulières
Petits induits de moteurs, la plupart du temps fabriqués
G 2,5 2,5
en série, pour des applications peu sensibles aux
vibrations et/ou pour des installations isolées des
vibrations
Turbines à gaz ou à vapeur, y compris turbines marines
principales
Turbocompresseurs, roues rigides de turboalternateurs
Entraînements de machines-outils
Induits de moteurs électriques moyens ou gros
répondant à des exigences particulières
G1 1
Pompes avec entraînement à turbine
Disques durs et lecteurs informatiques
Induits de petits moteurs ne répondant pas à l'une ou
l’autre des conditions du degré de qualité G 6,3.
Entraînements de magnétophones et de phonographes
Entraînements de machines de rectification
Induits de petits moteurs avec des exigences
particulières.

Répartition du balourd résiduel admissible sur les plans de correction


Les plans de correction sont choisis pour des raisons tout autres et avant tout pour les
possibilités de correction des balourds. Ces plans se trouvent empiriquement à
proximité des plans de paliers, et par mesure de simplification, ces derniers peuvent
être utilisés pour donner les balourds résiduels admissibles Pour des induits bobinés
de moteurs électriques, il est possible de fraiser dans le paquet de tôles ou d’installer
une masse de correction sur les chignons de bobinage : le rapport de distance entre les
plans de correction peut dans ce cas être de 1:2, et représenter éventuellement
seulement 1/3 ou 1/4 de la distance entre paliers. Ceci entraîne une correction
beaucoup trop précise du moment de balourd.
Pour le balourd admissible Uadm ; déterminé à partir des degrés de qualité ; la norme
DIN ISO 1940-1 donne différentes règles de répartition. Si l'on part des forces
s'appliquant sur les paliers, les balourds résiduels admissibles dans les plans des
paliers peuvent être rassemblés en un balourd global Uadm , de manière à pouvoir
utiliser les mêmes règles de répartition que pour les degrés de qualité.

Rotor avec un plan de correction


Pour des rotors en forme de disque, l'équilibrage dans un seul plan de correction peut
être suffisant à condition que la distance entre paliers soit assez grande et que le
disque tourne avec un battement axial suffisamment petit (c.-à-d. un disque
suffisamment perpendiculaire à l'axe de l’arbre). Ces conditions doivent être vérifiées
au cas par cas.
Après qu'un nombre suffisant de rotors de ce type ont été équilibrés dans un plan, le
plus grand couple de balourds subsistant est déterminé et divisé par la distance entre
paliers. Lorsque ce balourd n'est pas supérieur à la moitié du balourd résiduel
maximum admis Uadm dans le cas le plus défavorable, un équilibrage sur un seul plan
est en général suffisant. La totalité du balourd admissible Uadm doit se trouver dans ce
plan.
Exemple :
Un ventilateur d'une masse de M = 20 kg doit être équilibré pour eadm = 40 gmm/kg.
La distance entre paliers est L = 800 mm. Après équilibrage dans un plan, le moment
de balourd est contrôlé sur un grand nombre d'unités, et une valeur maximale UM =
240 000 gmm2 est constatée. L'équilibrage dans un seul plan est-il suffisant ?
Solution :
Le balourd maximal admis est :
Uadm= eadm M = 40× 20 = 800 g mm
Le couple de balourds (moment de balourd, projeté sur le plan des paliers) :
U M 240000
U A, B    300 gmm
L 800
On obtient alors
U adm
U A, B 
2
Un équilibrage dans le plan devrait suffire, les 800 gmm calculés peuvent être admis
dans ce plan.

Rotor avec deux plan de corrections


Pour les rotors courants, lorsque ceux-ci ne répondent pas aux conditions du
paragraphe 2.8.3.1, deux plans de correction sont nécessaires. Ce type d'équilibrage
est nommé équilibrage en deux plans. Pour la grande majorité des rotors, on utilise
les règles 1 à 5 suivantes :
Regèle 1
Dans le cas le plus simple, les balourds sont répartis uniformément sur les deux plans:
U adm
U admI  U admII  (1.22)
2

Regèle 2
Si le centre de gravité est situé de manière asymétrique par rapport aux plans de
correction (Fig.1.15), les tolérances sur les deux plans ne doivent pas être inférieures
à 0.3 Uadm et supérieures à 0.7 Uadm :
hII
0.3U adm  U admI  U adm  0.7U adm (1.23)
b
h
0.3U adm  U admII  U adm I  0.7U adm (1.24)
b

Figure 1.15 : Répartition du balourd résiduel admissible en cas de position


asymétrique du centre de gravité
Cependant, il existe des cas pour lesquels le rapport de distance entre paliers et plans
de correction se présente différemment ; le balourd résiduel admissible doit alors être
calculé suivant l'une des règles suivantes.
Regèle 3
Si la distance entre les plans de correction est supérieure à la distance entre les paliers
(Fig.1.16), alors l'action du moment de balourd sur les paliers est supérieure à l'action
d'un balourd statique. On adoptera un balourd résiduel admissible U adm *
réduit, qui
prend en compte cette situation :
L
*
U adm  U adm (1.25)
b
ensuite U adm
*
peut être réparti suivant la règle l sur les plans de correction.

Figure 1.16 : Détermination du balourd maximal admis pour une distance des plans
de correction b supérieure à la distance entre les paliers L
Règle 4
La distance entre les plans de correction étant supérieure à la distance entre les
paliers, on adopte de nouveau un balourd résiduel admissible réduit U adm
*
(éq. 1.17),
qui sera réparti ensuite en fonction de la position asymétrique du centre de gravité
selon la règle 2.
Règle 5
Quand la distance entre les plans de correction est certainement inférieure à la
distance entre les paliers (< 0,3L), on obtient selon la règle 1 ou la règle 2 des
balourds résiduels admissibles qui sont si petits qu'ils sont difficiles à atteindre
lorsqu'ils se produisent sous forme de moment de balourd. Les valeurs exigées pour
le moment de balourd sont d'ailleurs beaucoup plus petites que nécessaire.
Il est donc conseillé de déterminer séparément les valeurs admises pour le balourd
statique et pour le moment de balourd : on choisit un plan de correction III (qui peut
éventuellement coïncider avec I ou II) et on nomme d la distance de ce plan avec le
palier le plus éloigné (Fig.1.17). On peut théoriquement répartir Uadm indifféremment
sur le balourd statique et le moment de balourd, suivant la manière dont on doit
pondérer le système.
Pour une répartition uniforme de Uadm sur la composante statique et la composante du
moment, on obtient :
U adm L
Balourd statique : U admIII  (1.26)
2 2d
U adm 3L
Couple balourds : U admI , II  (1.27)
2 4b

Figure 1.17 : Faible écartement des plans de correction situés entre les paliers

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