Saint Lextius le Chevalier

2
Fading Suns :
Le jeu passionnant d’un futur lointain
Autrefois, les soleils brillaient de mille feux, balises dans la
vaste nuit de l’espace, appelant l’humanité à aller de l’avant.
Les étoiles étaient les symboles du vaste potentiel de l’hu-
manité, un but et un destin révélés dans le progrès, incitant
un exode de croissance illimitée vers les étoiles lointaines.
Autrefois, les gens regardaient les cieux avec de l’espoir et de
la nostalgie dans les yeux.
Puis les soleils - et l’espoir - ont commencé à s’éteindre.
C’est le sixième millénaire et l’histoire a pris fin. La plus
grande civilisation de l’humanité est tombée, laissant l’igno-
rance et la peur éparpillées parmi les ruines de nombreux
mondes. Un nouvel âge sombre s’abat sur l’humanité et rares
sont ceux qui croient encore au renouveau et au progrès. Il
ne reste plus qu’à attendre. L’attente d’une mort lente, alors
que les étoiles séculaires se réduisent en cendres et que les
âmes des pécheurs sont appelées au jugement dernier.
Mais tous ne croient pas en ce destin. Un leader est ap-
paru, un empereur qui a juré d’unir à nouveau les mondes
sous une même bannière. Pour faire renaître l’espoir dans le
cœur des gens.
C’est une tâche monumentale, car la plupart des gens
ont déjà abandonné et sont tombés dans les voies du pas-
sé, jouant les serfs pour les seigneurs féodaux. Qu’est-ce que
l’espoir pour eux maintenant, sinon un mensonge qui mène
à la douleur ? Mieux vaut laisser les décisions difficiles à
leurs maîtres et laisser l’Église consoler leurs âmes.
Il y a des ennemis partout, ceux qui cherchent à profiter
égoïstement de la disparition de l’humanité : les nobles vani-
teux qui gouvernent des mondes lointains, les prêtres avides
de pouvoir qui cherchent à dominer la vie des hommes, les
guildes de marchands avides qui s’enrichissent en troquant
les besoins et les désirs de l’humanité. Ils ne sont pas seuls.
D’autres sont là, parmi les étoiles sombres, des races extra-
terrestres en colère contre l’humanité pour son colonialisme
séculaire, et d’énigmatiques empires extraterrestres aux
agendas trop paradoxaux pour être compris.
C’est dans un tel univers que les individus doivent vivre.
Seuls quelques-uns d’entre eux se poseront des questions.
Ils sont encore moins nombreux à agir en fonction de leurs
questions et à chercher des réponses, des moyens de briser
l’emprise des coutumes et des lois. Pour se libérer et s’empa-
rer à nouveau des étoiles - et de leur destin.
LE JEU DE RÔLE DE SCIENCE-
FICTION FADING SUNS
Fading Suns est un jeu de rôle, une activité hautement
imaginative qui peut procurer des heures de plaisir et un
moyen d’expression créatif. Fading Suns est avant tout
un jeu sur les héros et les conflits dramatiques qu’ils ren-
contrent, des intrigues de palais aux combats pleins de sus-
pens. Il fournit un cadre permettant aux joueurs de créer
des parties selon la perspective qu’ils souhaitent. S’ils veulent
jouer des soldats qui combattent le mal par les armes et les
poings, les règles sont là. S’ils veulent jouer des marchands
qui préfèrent la diplomatie à la violence, ou des prêtres aux
prises avec une crise métaphysique, les règles sont également
fournies. Fading Suns est ce que les joueurs veulent qu’il
soit.
Fading Suns est avant tout un jeu de science-fiction, ce
qui signifie qu’il y a des vaisseaux spatiaux, des blasters,
des armures énergétiques, des races extraterrestres et une
science étrange. Mais on y trouve aussi de nombreux élé-
ments du jeu de fantasy traditionnel : des personnages et
des combats héroïques, une structure sociopolitique féodale
(des seigneurs nobles, des grands prêtres et des marchands
entêtés), des artefacts puissants et de grands mystères. Et il
y a de l’horreur : des monstres et des découvertes insensées
révélant des vérités métaphysiques terrifiantes.
En bref, Fading Suns est un jeu qui possède tout ce dont
un univers de jeu de rôle a besoin pour raconter des his-
toires aux thèmes aussi variés et exotiques que ceux que l’on
peut trouver n’importe où - dans notre propre monde, ici et
maintenant.
Comme tous les jeux, Fading Suns doit être divertissant
et amusant à jouer. Mais les jeux de rôle peuvent être plus
que de simples passe-temps. Les joueurs peuvent viser les
mêmes objectifs artistiques que l’auteur d’un roman, d’un
film ou d’une pièce de théâtre. Fading Suns est une sorte
de jeu dramatique, qui se déroule dans un futur imaginé. De
nombreuses histoires peuvent y être racontées, de l’épopée à
l’échelle de la galaxie au récit le plus personnel.
Comme les pièces passionnelles médiévales, Fading Suns
traite de grands thèmes universels de l’expérience humaine.
Son thème principal est la recherche. Il s’agit du rôle mytho-
logique que jouent tous les héros : le chevalier en quête, qui
recherche le pouvoir de vaincre ses ennemis ou les secrets
de la découverte de soi. Le succès ou l’échec de cette quête
n’est pas aussi important que les connaissances acquises au
cours de celle-ci.
L’atmosphère des drames qui se jouent dans Fading Suns
est celle d’une ignorance tragique. La civilisation est en
déclin, et la superstition et la peur sont partout. Les nou-
velles idées et les frontières sont repoussées par une popu-
lation nerveuse, qui craint le changement pour le mal qu’il
apporte. Mais c’est justement ce genre d’ignorance volon-
taire qui empêche la civilisation de se relever. C’est cette
peur qui maintient l’espoir enfoui et les grands défis à re-
lever. Le groupe du personnage-joueur représente les héros
qui peuvent briser les liens de cette ignorance et apporter
quelque chose de nouveau et de grand à leur culture, pour
3
 réveiller et revigorer la vie. tourna vers le Prophète pour obtenir des réponses.
Sans plus attendre, nous vous donnons un aperçu du des- À cette époque, l’humanité a rencontré sa première race
tin tumultueux de l’humanité dans quatre millénaires… intelligente, les ongulés shantor. Au début, on pensait qu’ils
n’étaient que des êtres intelligents ressemblant à des chevaux.
Mais on s’est vite rendu compte de leur intelligence - et de
HISTOIRE
leur dangerosité. Une autre race intelligente, les ukar, étaient
La chronique de l’histoire de l’humanité parmi les étoiles
dotés de pouvoirs psychiques - pouvoirs qu’ils utilisèrent
est longue, elle s’étend sur deux millénaires. Ce n’est pas
pour pousser les shantors à une révolte sanglante. Lorsque la
une histoire tranquille. Depuis l’avidité des premiers colons
vérité derrière la rage des shantors a été découverte, il était
à s’emparer des planètes jusqu’aux batailles sanglantes des
trop tard pour redorer les bêtes aux yeux de l’humanité : les
guerres de l’Empereur, les humains ont rarement dormi pai-
shantors « dangereux et incontrôlables » ont été réduits en
siblement dans le vide. Ils ont prospéré, subi des défaites, et
esclavage et déplacés dans des réserves à travers les Mondes
osé espérer à nouveau. Et ils n’ont pas parcouru les chemins
Connus, brisant leurs familles et leur culture.
de l’histoire seuls ; des extraterrestres marchent parmi eux,
avec de longues histoires et des destins à accomplir. La guerre d’Ukar qui s’ensuivit a uni l’humanité contre
une autre race stellaire, hostile aux intérêts humains. Avec
l’aide de la race cousine des ukars, les obuns, l’humanité a
La Première République gagné du terrain dans cette guerre galactique. Finalement,
L’humanité a atteint les étoiles pour la première fois sous Palamedès Alecto, disciple du Prophète, mena l’Église So-
les auspices de la Première République, un gouvernement laire Universelle nouvellement formée contre les ukars sur
mondial unique dirigé par les « zaibatsu » : des barons mer- leur planète natale. L’humanité fut victorieuse, et la place
cantiles avides dont les États corporatifs ont remplacé les de l’Église dans la politique et le pouvoir martial futurs fut
nations de la Terre. Les zaibatsu ont colonisé le système so- cimentée.
laire à la recherche de nouvelles sources de richesse et de
ressources minérales. Aux confins du système solaire, ils ont L’humanité marcha sur de nouveaux mondes et subjugua
trouvé le Portail.
Cet ancien artefact de fabrication extraterrestre a décon-
certé et impressionné l’humanité. Il fallut de nombreuses
années de recherche pour percer les secrets les plus élémen-
taires de sa technologie, mais sa fonction principale était
claire : il ouvrait des portails vers des systèmes stellaires
lointains. Des scientifiques diligents construisirent le pre-
mier moteur de saut, un générateur de champ installé sur un
vaisseau spatial qui pouvait propulser le vaisseau à travers
le portail, le transportant instantanément dans un espace
étranger situé à des années-lumière.
L’exode pouvait commencer.
Au début, les zaibatsu ont soigneusement contrôlé la fa-
brication et la propriété des vaisseaux de saut et ont récol-
té les ressources des nouveaux mondes et systèmes solaires.
Mais une fois que des anarchistes ont divulgué le secret de la
technologie à tous, personne n’a pu retenir l’immense vague
de personnes cherchant à échapper à la tyrannie des entre-
prises et à revendiquer leurs propres mondes. La Première
République s’est effondrée dans une guerre civile pour des
territoires en expansion et des loyautés en déclin.

La Diaspora
Le nouvel univers était composé de nations planétaires
fracturées, certaines démocratiques, d’autres totalitaires.
Nombre des premiers dirigeants de ces mondes ont créé des
dynasties qui ont duré des millénaires : les premières maisons
nobles à régner sur les étoiles. Mais des années d’expériences
politiques et sociales n’ont abouti qu’au chaos et aux conflits
entre les mondes. C’est dans cet univers dangereux qu’arri-
va le Prophète, un homme doté d’une vision de la Création
qu’il prétendait avoir été donnée par Dieu, qu’il appelait le
Pancréateur. Le Prophète rassembla autour de lui des dis-
ciples et des adeptes et accomplit de nombreux miracles.
Une humanité désespérément en quête d’unité et d’espoir se

4
les êtres vivants qui y vivaient, dont la plupart étaient inca-
pables de voyager dans les étoiles et donc considérés comme
inférieurs.
Jusqu’à l’arrivée des vao.
L’humanité a rencontré son adversaire le plus puissant
quand elle a subjugué une race pacifique de jardiniers
connue sous le nom de g’nesh. Lorsque leurs maîtres sont
arrivés de mondes inconnus à bord de vaisseaux supérieurs
équipés d’armes énergétiques dévastatrices, les humains
n’ont eu d’autre choix que de se replier et de ne pas aller plus
loin. Heureusement, les vaos n’étaient pas expansionnistes,
et n’engagèrent aucune vendetta contre l’humanité.
Tant qu’on les laissait tranquilles, ils ne causaient aucun
problème - du moins, c’est ce que croyaient la plupart des
humains. Mais les « cadeaux » énigmatiques et les connais-
sances des vaos au cours des siècles ont été curieusement effi-
caces pour déclencher des conflits entre les humains.
La Deuxième République
Finalement, grâce à l’unité apportée par l’Église et aux in-
térêts économiques annoncés par les dirigeants des maisons
marchandes, la Seconde République est née, un gouverne-
ment démocratique qui a fini par s’étendre à tous les mondes
de l’espace humain. Sous ses auspices, une ère sans précé-
dent de prospérité et de haute technologie a été initiée. Il
semble qu’il n’y ait pas de limites au développement humain,
pas de secrets qui ne puissent être dévoilés par la puissance
de son esprit, avec un peu d’ingéniosité et de courage.
Mais le pouvoir s’est finalement retrouvé entre les mains
de quelques-uns, surtout à partir du moment où le peuple
a baissé sa vigilance. Les maisons nobles de la Diaspora,
toujours riches mais désormais reléguées à des rôles insigni-
fiants, étaient avides du vaste pouvoir qu’elles avaient au-
trefois et se mirent à comploter contre la République. Elles
étaient aidées par un nouveau millénarisme et une fièvre
apocalyptique, car les scientifiques avaient découvert un
nouveau phénomène redoutable : les soleils déclinaient. Les
étoiles s’assombrissaient et personne ne savait pourquoi.
Le gouvernement ne parvenait pas à calmer les craintes
de tous les mondes, et le crash inattendu du système infor-
matique d’aide sociale provoqua des émeutes dans toutes les
grandes villes de toutes les planètes. Les rebelles se soule-
vèrent et, à la vitesse de l’éclair, revendiquèrent le gouver-
nement central de Byzantium Secundus. Les nobles se sont
alliés à l’Église pour libérer la capitale. Victorieux, ils refu-
sèrent de rendre le pouvoir aux sénateurs et s’en emparèrent.
L’humanité entra alors dans un nouvel âge, un âge sombre
fait de seigneurs féodaux, de prêtres fanatiques et de guildes
intrigantes.
Les Nouveaux âges sombres
Les nouveaux seigneurs des mondes connus se firent rapide-
ment la guerre. Seules les maisons les plus grandes, les plus
rusées et les plus riches parvinrent à s’imposer, tandis que de
nombreuses autres furent détruites. Dans ce chaos, le com-
mun des mortels se retrouva sans défense. En désespoir de
cause, beaucoup ont signé des contrats générationnels avec
les maisons nobles, jurant fidélité à leurs seigneurs locaux
pour eux-mêmes et leurs enfants à venir. Au début, l’Église
s’est opposée à ces contrats, mais elle a fini par les adopter
elle-même lorsqu’ils se sont avérés être le seul moyen fiable
de lever des armées contre des rivaux - et l’Église était tout
aussi combative et martiale que les nobles.
Les corporations de la Seconde République se sont re-
trouvées avec bien peu de butin. Avec leurs propriétés saisies
ou cédées par la force, elles avaient peu de pouvoir. Mais un
conglomérat de ces corporations s’est regroupé pour former
la Ligue des Marchands. Ils ont réécrit leurs chartes pour
former des guildes plutôt que des corporations. Les guildes
pouvaient plus facilement contrôler les membres et l’avance-
ment dans leurs rangs. En outre, la Ligue conservait ses bre-
vets technologiques secrets, payant souvent ce privilège par
la mort de nombreux agents chargés d’effacer ces données
des ordinateurs de l’univers entier, de peur qu’ils ne tombent
entre les mains des seigneurs nobles.
Sans les moyens de réparer leurs vaisseaux et leurs armes
5
 de haute technologie, les nobles et l’Église ne pouvaient pas
tenir longtemps. Après qu’une campagne vicieuse contre
les guildes ait échoué à découvrir les secrets de la Ligue, les
seigneurs n’ont eu d’autre choix que d’accueillir les guildes
marchandes dans les allées du pouvoir. Même l’Église a été
contrainte de concéder leur pouvoir et a publié une bulle
patriarcale leur permettant à elles seules (ainsi qu’aux nobles
et aux prêtres) d’utiliser certaines hautes technologies inter-
dites. Une fois ces secrets scientifiques cachés au peuple, la
régression des Mondes Connus vers une société féodale était
complète : seules les classes supérieures se déplaçaient parmi
les étoiles ; les paysans vivaient et mouraient sur les planètes
où ils étaient nés.
Mais les Mondes Connus n’étaient pas les seuls mondes
de l’Espace Humain. Pendant la chute de la Seconde Répu-
blique, de nombreuses planètes ont été perdues, leurs coor-
données de saut volées ou leurs Portails scellées. Après des
siècles d’absence, certains de ces mondes réapparurent, pré-
cédés par des hordes barbares qui déferlèrent sur les Mondes
Connus, semant la désolation et pillant les terres nobles.
Seule une puissante coalition de nobles pouvait se dé-
fendre contre les clans barbares dispersés et seul un maître
tacticien pouvait former une telle coalition. Cet homme,
c’est Vladimir, dont la campagne contre les barbares l’a
propulsé au pouvoir. Après sa victoire contre les pillards,
il se déclara le premier empereur des mondes connus. Une
campagne de pacification a convaincu les maisons nobles
d’accepter son règne.
Mais le jour de son couronnement, alors qu’il posa la
couronne sur sa tête, il mourut mystérieusement dans un
incendie. Sa coalition s’effondra et les maisons se dressèrent
les unes contre les autres, chacune accusant les autres de la
mort de Vladimir. Finalement, la paix fut rétablie, scellée
par les réformes de Vladimir : toutes les maisons, les sectes
et les guildes devaient voter de manière égale pour choisir
un noble qui deviendrait régent, pour gouverner jusqu’à ce
qu’un nouvel empereur puisse être choisi.
Il faudra attendre près d’un demi-millénaire pour qu’un
empereur soit à nouveau choisi et seulement après près de 40
ans de guerre violente. Les guerres des empereurs ont duré
deux générations et ont connu un essor technologique sans
précédent depuis la Seconde République. Mais il s’agissait
de technologie de guerre : de puissantes machines à tuer, des
armes chimiques, des bombes à fusion et d’autres moyens
de destruction. Finalement, un homme a été victorieux :
Alexius Hawkwood, le nouvel empereur de Fading Suns.
Sous son règne - désormais appelé la Pax Alexius - la paix
fut restaurée. Les Portails sont de nouveau ouverts et les pèle-
rins peuvent voyager en toute sécurité vers d’autres mondes.
Les marchands peuvent à nouveau sillonner les voies stel-
laires et vendre des produits exotiques à des gens qui n’en
avaient jamais vu depuis la naissance de leurs grands-pères.
L’empereur s’est marié et a eu un héritier : l’infante Au-
rore. L’impératrice est une barbare des mondes perdus et sa
dot a étendu les possessions d’Alexius à des territoires contes-
tés. Alexius a lancé une grande quête : explorer les étoiles,
redécouvrir les mondes perdus de la Seconde République et
résoudre le mystère des soleils déclinants.
L’aventure vous attend.
6
PERSONNAGES
Les personnages de Fading Suns peuvent venir d’ho-
rizons très divers, mais trois factions en particulier sont
suffisamment importantes et puissantes pour permettre à
leurs membres de s’aventurer librement dans les Mondes
Connus : les Maisons Nobles, l’Église et la Ligue des Mar-
chands.
Les Maisons Nobles
Parmi les nombreuses maisons nobles des Mondes Connus,
cinq sont parvenues à se hisser au premier rang et gou-
vernent effectivement la majeure partie de l’espace - sous la
direction de leur nouvel empereur, bien sûr. Les guerres des
empereurs ont fait des ravages dans nombre de ces maisons
: les perdants luttent désormais pour regagner les terres ou
le pouvoir perdus, tandis que les vainqueurs se battent pour
que leurs rivaux restent à terre.
La vie d’un noble n’est pas l’idylle tranquille à laquelle
on pourrait s’attendre. Il y a des fiefs à gérer, des rivaux à
écraser et des guerres à mener. S’il y a beaucoup de pouvoir
à gagner, il y a toujours le risque d’être humilié ou de perdre
ses biens et ses positions. Il n’est donc pas étonnant qu’ils
sachent faire la fête : leurs galas sont somptueux et impres-
sionnants, mais aussi pleins d’intrigues, de sous-entendus, de
coups bas et même de duels à l’épée. Pour échapper à ces
pressions, les fils et filles de la noblesse partent souvent vers
les étoiles avec un petit entourage d’amis et de serviteurs,
afin de mieux connaître les mondes qu’ils souhaitent diriger
un jour.
Les cinq grandes maisons (appelées Maisons Royales) sont
les suivantes :
La Maison al-Malik : les exotiques et insondables
al-Malik sont souvent accusés d’être de simples marchands,
car leurs liens avec la Ligue sont bien connus. Mais ils ont
prouvé leur noblesse à maintes reprises, par l’acquisition de
terres et une compréhension unique de la nature humaine
et de la politique. Il est très difficile d’abuser d’un al-Malik,
mais il est tout aussi difficile pour eux de résister à l’attrait
d’une bonne aventure ou d’un défi. Les vassaux de cette
famille sont bien traités et rendent ce respect par de bons
services.
Maison Decados : sournois, rusés et extrêmement
prospères, les Decados se sont hissés au pouvoir grâce à la
traîtrise et à une étonnante compréhension de leurs rivaux
- aidés en grande partie, sans doute, par leur vaste réseau
de renseignements invisible. Alors que les autres familles les
accusent d’un certain nombre de crimes, les Decados sont
là pour rester et doivent donc être traités selon leurs propres
termes. Les vassaux des Decados méprisent leurs seigneurs
mais sont maintenus dans le rang par la peur ou la promesse
de pouvoir pour ceux qui font de bons quislings.
Maison Hawkwood : fiers mais honorables, les
Hawkwood ont vu l’un des leurs monter sur le trône de
l’empereur. Bien qu’Alexius Hawkwood ait depuis pris ses
distances avec sa famille pour paraître plus impartial, les
Hawkwood prennent ces revers politiques avec stoïcisme -
la même persévérance féroce avec laquelle ils ont repoussé
les raids barbares sur leurs mondes. Un Hawkwood n’aban-
donne pas. La maison Hawkwood est plus appréciée de ses
vassaux que toute autre maison, car elle les traite avec équité
et justice.
Les Hazat : ayant le sang chaud et étant fougueux, les
Hazat, très martiaux, savent comment déployer une armée
mais ne sont pas étrangers aux intrigues. Lorsqu’ils par-
viennent à calmer les querelles intestines entre les familles,
ils peuvent présenter un front formidable contre les rivaux
des autres maisons. Après les Guerres, ils se retrouvent avec
moins de terres qu’au début, et poursuivent maintenant une
campagne contre un monde barbare, cherchant de nou-
velles terres en dehors de l’empire. Les vassaux Hazat sont
loyaux, car ils savent que les sacrifices pour leurs seigneurs
sont souvent récompensés.
Maison Li Halan : cette famille pieuse et disciplinée était
autrefois la plus mal élevée de tous les nobles. Leurs exploits
immoraux sont légendaires, tout comme l’histoire de leur
conversion à l’Église en une nuit. Ils poursuivent maintenant
les écritures avec autant de fanatisme qu’ils recherchaient
autrefois le plaisir. Si les autres nobles peuvent se moquer de
la piété de ses seigneurs, ils craignent plus souvent les Li Ha-
lan, car cette famille s’est montrée implacable sur le champ
de bataille comme à la cour. Leurs vassaux sont farouche-
ment loyaux, car ils connaissent leur place dans le plan du
Pancréateur.
L’Église
Bien que l’Église Solaire Universelle présente
un front uni pour les fidèles des Mondes
connus, ses cathédrales sont en proie au sec-
tarisme. Bien que le patriarche ait autorité
sur tous les aspects de l’Église, il est souvent
difficile de gérer les actions des prêtres de
tout l’univers. De nombreuses sectes et
ordres ont vu le jour, suffisamment puis-
sants pour obtenir un statut officiel auprès
d’une orthodoxie réticente. Encore plus
d’hérésies sont apparues, forçant le pa-
triarche à passer son temps à chasser les
hérétiques plutôt qu’à unifier les sectes
actuelles.
La vie d’un prêtre est souvent éprou-
vante : si ce ne sont pas les catastrophes
locales ou les famines qu’ils doivent essayer
de soulager, ce sont les menaces occultes
qui pèsent sur la foi, qu’il s’agisse de pos-
sessions démoniaques, de hordes de
zombies ou de psychiques malveil-
lants. Les rites magiques de l’Église
sont assez efficaces, qu’ils soient ou
non considérés comme une simple
forme de pouvoir psychique par
les plus sceptiques.
Les cinq grandes sectes/
ordres ordonnés par l’Église sont
les suivants :
La Fraternité des armes : cet
ordre de moines chevaliers est
l’unité de combat la plus élitiste
des Mondes Connus, surpas-
sant même la Garde du Phénix de l’Empereur en matière
de prouesses martiales. Lancé à l’origine pour protéger les
pèlerins et poursuivre les hérétiques, l’ordre est aujourd’hui
affrété par des maisons nobles, des sectes de l’Église et même
des guildes pour mener des opérations militaires d’élite sur
de nombreux mondes, notamment le mortel Front de Stig-
mata contre les envahisseurs aliens symbiotes. Malgré les
rumeurs d’hérésie et d’usure dans leurs rangs, tout le monde
souhaite avoir un moine de la Fraternité à ses côtés en cas
de problème.
L’Ordre Eskatonique : ces sages hermétiques sont
souvent considérés comme des sorciers par le commun des
mortels, mais les nobles et les guildes les voient comme des
fous, ce qui est souvent le cas. Si de nombreux membres de
l’Ordre possèdent une sagesse et un profond savoir, il y en
a tout autant qui sont obsédés par la fin de l’univers et qui
se tiennent au coin des rues pour en parler à tout le monde.
Autrefois considérés comme une hérésie par l’orthodoxie, les
Eskatoniques ont été admis au sein de l’ordre lorsque leurs
rites théurgiques se sont avérés efficaces contre les symbiotes.
Le Sanctuaire Éternel : des guérisseurs et mystiques
compatissants. Tout le monde aime les prêtres et prêtresses
du Sanctuaire Éternel, disciples de Saint Amalthée.
Lorsqu’un Amalthéen vient en ville, il y a toujours
quelqu’un pour lui offrir l’hospitalité. En fait, ils sont
tellement appréciés par les gens du peuple que lors-
qu’ils ont été accusés de sorcellerie par un Avestite,
celui-ci a été saisi par la population et brûlé
sur le bûcher.
Le Temple Avesti : inquisiteurs re-
doutés, les Avestites se sont emparés il y
a longtemps de la plupart des sièges du
Synode Inquisitorial et se sont depuis
fait un devoir de parcourir les mondes
connus à la recherche de signes d’hé-
résie, de démonisme et de toute autre
menace pour les fidèles. Leur anal-
phabétisme, leur peur d’apprendre
et leur adhésion dogmatique à cer-
taines écritures extrêmes font qu’ils
sont craints et haïs dans tous les
Mondes Connus. Ils n’en sont
cependant pas moins obéis. Seuls
les initiés les plus fanatiques et les
plus ascétiques sont admis dans
cette secte.
L’Orthodoxe Teyrienne :
secte la plus grande, l’Ortho-
doxie est la secte que la plupart
des gens associent à l’Église. On trouve ses
prêtres sur tous les mondes, des évêques osten-
tatoires des capitales aux curés plus humbles
des fiefs les plus pauvres. Si l’Orthodoxie a ac-
quis une réputation pour ses manœuvres po-
litiques astucieuses, la plupart des prêtres ne
savent pas grand-chose de ces choses, étant
bien trop occupés à protéger les âmes
des simples fidèles. Si beaucoup rejettent
l’Orthodoxie pour son rôle martial dans
les guerres de l’Empereur, lorsque la tra-
7
 gédie frappe, c’est vers elle qu’ils reviennent pour se consoler.
La Ligue des Marchands
Les vestiges des méga-corporations de la Seconde Répu-
blique se retrouvent dans les nombreuses guildes de la
Ligue des Marchands. C’est la Ligue qui contrôle la haute
technologie : invention, fabrication et distribution. Ce sont
les guildes qui pilotent les vaisseaux nobles ou réparent les
machines pensantes de l’Église. Si l’une de ces factions les
mettait en colère, un blocus de la Ligue mettrait rapidement
fin à la discussion.
Les guildes acceptent volontiers leur rôle de citoyens de
seconde classe lors des soirées royales, car elles savent qu’il y
a peu de profit à faire en discutant de la meilleure ou de la
pire tenue. Au lieu de cela, elles font payer très cher le privi-
lège d’engager un spécialiste de la guilde - et leurs exécutants
veillent à ce que seule la guilde se spécialise dans certaines
compétences et technologies ; les vendeurs au marché noir et
les faussaires de technologie sont jetés derrière les sas.
Bien que les guildes soient nombreuses, seules cinq d’entre
elles ont atteint la proéminence intergalactique et voyagent
régulièrement sur le réseau de Portails au service de nobles,
de prêtres ou d’autres guildes :
Les Auriges : pilotes spatiaux et marine marchande,
cette guilde intrépide est celle à laquelle la plupart des gens
pensent lorsqu’ils imaginent la Ligue des Marchands, car ce
sont les marchands Auriges, avec leurs médecines de voyage
exotiques et itinérantes, qui sont le plus souvent vus par les
roturiers. Les couloirs des étoiles leur appartiennent - lit-
téralement. Sans leur technologie secrète de code de saut,
les voyages par les Portails seraient impossibles. De plus, les
meilleurs pilotes sont issus de cette guilde.
Les Ingénieurs : la haute technologie est rare dans les
Âges Sombres et la plupart des gens la craignent car, comme
l’enseigne l’Église, elle est le symbole de l’orgueil démesuré
des hommes qui a entraîné la chute de la République. Peu de
gens osent encore fouiller dans ses secrets et ceux qui le font
sont considérés comme fous - comme les Ingénieurs. Ces
étranges techniciens modifient souvent leur corps avec de la
cyber-technologie, devenant plus machine qu’humain. Alors
qu’ils effraient les roturiers et dégoûtent les prêtres, tout le
monde sait à quel point leurs connaissances sont précieuses
pour maintenir le pouvoir et la communication intergalac-
tiques.
Les Recruteurs : soldats professionnels, ces mercenaires
sont essentiels à la plupart des opérations militaires dans les
Mondes Connus. Même les Frères de Bataille comptent sur
le soutien de leur artillerie orbitale et la plupart des maisons
nobles les ont engagés pour attaquer leurs rivaux ou répri-
mer des rébellions. Mais les soldats ne sont pas les seuls à
être engagés par cette guilde ; elle est spécialisée dans toutes
sortes d’aides qualifiés : cuisiniers, techniciens, dresseurs
d’animaux, majordomes, etc. En fait, il est très dangereux
d’engager de la main d’œuvre qualifiée sans passer par cette
guilde - leurs agents d’exécution s’assurent qu’ils obtiennent
les contrats les plus importants et les plus juteux.
Les Baillis : il faut bien que quelqu’un s’occupe de la
paperasse et ce travail est confié aux Baillis. Ils le font très
bien. Si bien qu’ils sont les banquiers de facto des Mondes
8
Connus et probablement l’une des factions les plus riches
de l’univers - bien que peu de gens réalisent à quel point
ils sont devenus riches grâce à leurs prêts aux maisons
nobles. Presque tout le monde a une dette envers les Baillis
et lorsque l’un d’entre eux vient demander des faveurs, peu
osent lui refuser.
Les Fouinards : si vous ne pouvez pas trouver ce que
vous cherchez légalement, il y a de fortes chances que les
Fouinards puissent l’obtenir - moyennant un certain prix.
Les Fouinards sont spécialisés dans toutes sortes d’activités
normalement considérées comme antisociales (mais sou-
vent amusantes) : jeux d’argent, produits du marché noir, et
même vol. Bien sûr, ils nient tout cela, se cachant derrière
l’apparence d’une guilde de récupération et de valorisation.
Comme ils possèdent des moyens de chantage sur à peu près
tous les officiels importants - même les évêques - peu d’ac-
tions sont entreprises contre eux.
Les aliens
Il existe un certain nombre de races intelligentes dans les
Mondes Connus : le simien gannok, l’ongulé shantor,
l’aviaire etyri, l’amphibien oro’ym, l’insectoïde ascorbites et
le reptilien hironem. Mais trois autres races ont atteint la
plus grande liberté de mouvement et d’autodétermination :
Ur-obun : cette race pacifique et philosophique, comme
ses cousins ur-ukar, revendique une profonde implication des
Anunnaki dans leur histoire. Les Anunnaki (l’ancienne race
qui a construit les Portails) ont apparemment orchestré le
destin des deux races, les séparant sur des mondes différents
avant de disparaître de l’histoire. Les obun occupent des
positions respectables en tant que conseillers dans la société
des Mondes Connus. Cependant, bien qu’ils soient traités
poliment, leurs conseils sont souvent considérés comme naïfs
par la culture humaine militante. Néanmoins, un obun est
devenu l’un des disciples du Prophète et est honoré par une
secte obun de l’Église.
Ur-ukar : en raison de leurs relations initiales hostiles
avec l’humanité, les ukari sont maintenant une race bri-
sée. Leur monde natal appartient à la Ligue, qui l’exploite
pour ses ressources minérales et vend le butin à des maisons
nobles. Ils ont été expulsés de leurs terres
ancestrales et souterraines et rassem-
blés dans des grottes étroites dans
la pauvreté. Peu d’humains se
soucient de ce qui leur arrive.
Un mouvement de résistance
a répondu par des tactiques
terroristes et propageant sa
guerre de haine sur d’autres
mondes. Néanmoins, la
Ligue les apprécie
pour leurs compétences
louches dans les bas-
fonds.
Vorox : énormes
bêtes carnivores à quatre
bras, les vorox sont des
nouveaux venus dans la
civilisation. Qu’ils soient
parvenus à l’intelligence sur leur monde de jungle toxique
est un miracle. Le fait qu’ils soient allés aussi loin qu’ils l’ont
fait depuis est un hommage à leur adaptabilité et à leurs
puissants attributs - des qualités précieuses dans les Mondes
Connus. Ils sont le plus souvent entraînés comme troupes
de choc d’élite par des maisons nobles, mais beaucoup ont
rejoint la Ligue pour voir les étoiles de plus prêt.
Ennemis
L’univers de Fading Suns recèle de nombreux dangers,
dont les humains eux-mêmes ne sont pas les moindres. Les
intrigues et les conspirations des maisons nobles, de l’Église
et de la Ligue suffisent à occuper la plupart des gens pen-
dant toute une vie. Les années d’après-guerre ont vu une
augmentation de ces activités secrètes, car peu de gens osent
perturber ouvertement la paix. L’Empereur a fort à faire
pour tenter de consolider son règne contre les mécontents de
l’intérieur et les empires étrangers et barbares de l’extérieur.
Parmi les menaces non-humaines les plus dangereuses, on
trouve :
Les vao : cet empire extraterrestre technologiquement
supérieur s’est jusqu’à présent montré peu menaçant - tant
que les humains restent de leur côté de la frontière. Les rares
fois où des ambassadeurs vao ont parlementé avec des hu-
mains, des problèmes en ont résulté, mais sous des formes
difficiles à faire remonter jusqu’aux vao. Par exemple, les vao
ont « donné » à l’humanité les coordonnées de saut pour
atteindre un monde précédemment perdu appelé Pandemo-
nium. Ce monde a révélé à son tour les coordonnées d’un
autre monde perdu appelé Iver. Une guerre froide pour le
butin de ces nouveaux mondes a commencé ; le présent des
vaos a provoqué de nombreux troubles.
Si les vaos devaient s’étendre dans les Mondes Connus,
personne ne sait si on pourrait les arrêter, car leur technolo-
gie est impressionnante. Les humains ont volé leurs propres
connaissances sur les boucliers énergétiques et les blasters
lors des premières rencontres avec les vaos. La théorie veut
que ces derniers en sachent beaucoup plus sur ces domaines
que ce qui a été révélé.
Les symbiotes : formant une plus grande menace pour
l’hégémonie des Mondes Connus, les symbiotes, des enti-
tés parasites qui tentent de pénétrer dans l’Espace Humain
et de posséder ses habitants, les transformant en esclaves
de l’esprit ruche - ou en tout cas, c’est ce que dit la propa-
gande. En réalité, personne ne sait vraiment ce que veulent
les symbiotes ni même ce qu’ils sont. Tout le monde sait
qu’ils sont dangereux et hostiles aux objectifs humains. La
rumeur d’une infestation de symbiotes suffit à faire venir une
escouade d’inquisiteurs de l’Église armés de lance-flammes,
prêts à brûler d’abord et à poser des questions ensuite.
Les démons : l’Église prétend que les démons existent
et qu’ils peuvent posséder les gens pour accomplir leurs
actes infâmes dans ce monde. Ce qui est triste, c’est que cela
semble être vrai. Même les scientifiques les plus rationnels
doivent admettre l’existence de quelque chose, souvent invi-
sible mais apparemment hostile. Ces entités, démons, extra-
terrestres ou autres, ne peuvent jusqu’à présent être combat-
tues que par la théurgie de l’Église et les miracles de la foi.
RÈGLES DU JEU
Fading Suns utilise le Victory Point System. Vous lancez
un seul dé à 20 faces pour déterminer le résultat des actions
de votre personnage. Un jet réussi vous donne des points
de victoire (PV), que vous pouvez dépenser pour améliorer
l’impact de votre action. Vous pouvez dépenser des PV pour
surmonter les défenses de votre adversaire, augmenter les
dégâts de base de votre arme ou renforcer vos propres dé-
fenses contre les attaques.
Jetons
Comme vous allez régulièrement gagner et dépenser un bon
nombre de PV, nous préférons utiliser des jetons pour les
représenter. Lorsque vous gagnez des PV, vous prenez des
jetons d’une réserve centrale et lorsque vous les dépensez,
vous les remettez dans cette réserve.
Les PV que vous gagnez au cours d’un tour doivent être
dépensés avant le début de votre prochain tour ; les points
restants retournent dans la réserve - ou vous pouvez les
mettre dans votre banque pour les conserver pour plus tard.
Votre banque a une capacité limitée, basée sur l’expérience
de votre personnage, mais elle constitue une bonne réserve
de PV pour les jours difficiles.
Traits
Vos actions utilisent des compétences, qui sont évaluées de 0
à 10. Lorsque vous brandissez une épée, vous utilisez votre
compétence de Mêlée. Lorsque vous haranguez un pécheur
pour lui faire cracher le morceau sur ses partenaires crimi-
nels, vous utilisez votre compétence Impressionner.
Vos actions sont renforcées par des caractéristiques, telles
que la Force, l’Esprit et la Foi. Celles-ci sont comprises entre
1 et 10 et sont ajoutées à l’évaluation de votre compétence
pour déterminer le nombre que vous devez obtenir au maxi-
mum sur le d20. Si vous obtenez un résultat supérieur à cette
valeur, votre action échoue. Si vous l’atteignez ou si vous
obtenez un résultat inférieur, vous réussissez et gagnez un
nombre de PV égal au résultat du jet de dé. Si votre objec-
tif était de 12 et que vous obtenez un 10, vous réussissez et
gagnez 10 PV.
Votre personnage a également des Avantages, des capa-
cités spéciales qui lui donnent un avantage lorsqu’il fait le
genre de choses que sa Vocation - sa profession - exige. Cela
va du rang de noblesse (qui donne du prestige
et une défense contre les at-
taques d’influence), jusqu’à
être armé jusqu’aux dents
(vous savez manier deux
armes) en passant par la
richesse (vous
avez de
l’argent !).
9
 PERSONNAGES
Le concept de votre personnage est décrit dans les règles par
trois facteurs : la classe, la faction et la vocation.
Classe
Nobles, prêtres, marchands, yeomen. Ce sont les quatre pi-
liers de la société. (En fait, ce sont les trois premiers : les
yeomen sont des indépendants ; un rôle romantique, mais
ils n’ont pas tendance à détenir beaucoup de pouvoir institu-
tionnel). Les nobles gouvernent, les prêtres sauvent les âmes
et les marchands font de l’argent sur le dos de tout le monde
(et maintiennent la haute technologie qui est condamnée par
l’Église).
Faction
Vous n’êtes pas seulement un noble - vous êtes un descen-
dant d’une maison particulière. Ou d’une secte, si vous êtes
un prêtre et d’une guilde pour un marchand. Ce sont les
factions décrites plus haut. Ce sont les principaux acteurs
du pouvoir dans les Mondes Connus. Il existe également de
nombreuses factions mineures (décrites dans le Livre des
factions), mais elles sont largement définies par leurs rela-
tions avec les factions majeures.
L’appel
Tout le monde doit faire quelque chose, même si c’est juste
pour s’allonger sur des divans de velours et discuter d’art et
de mode. La Vocation de votre personnage définit ce qu’il
fait pour sa faction et ouvre une liste d’avantages qu’il peut
apprendre pour être meilleur dans sa Vocation.
Votre Vocation est liée à votre classe ; les nobles ne font
pas le même genre de choses que les prêtres ou les mar-
chands. Votre noble peut être un duelliste, un sybarite ou
même un ronin, tandis que votre prêtre peut être un guéris-
seur, un moine ou un templier et votre marchand un chas-
seur de primes, un récupérateur ou un négociant. Il existe
également des vocations « ouvertes » que tout le monde peut
suivre, comme Cyborg, Psychique ou Explorateur.
10
Vous pouvez changer de Vocation au fur et à mesure que
vous gagnez de l’expérience ; vous n’êtes pas obligé de faire
une seule chose pour toujours. Vous pouvez commencer
votre carrière en tant que prêtre mendiant du Sanctuaire
Éternel, puis passer à la Vocation de Théurgiste et enfin de-
venir Inquisiteur.
LA TROUPE
C’est un univers difficile. Peu de gens peuvent le gérer seuls.
Les plus malins s’associent à d’autres - ils forment une
troupe. Il s’agit le plus souvent d’un entourage noble, dirigé
par un noble et composé d’amis, d’assistants et d’employés.
Il peut aussi s’agir d’une troupe de missionnaires religieux,
dirigée par un prêtre, ou d’une caravane de marchands,
dirigée par un Guildéen. Il peut aussi s’agir d’une bande
de frères, égaux parmi les étoiles, dont la direction change
d’une mission à l’autre.
Les troupes ne sont pas seulement des sociétés d’entraide ;
pour les habitants du Monde Connu, il y a aussi une dimen-
sion religieuse pour un groupe de compatriotes qui voyagent
: c’est le modèle du prophète Zébulon et de ses disciples qui
répandent la lumière du Pancréateur en paroles et en actes.
Tous les habitants du Monde Connu ont été élevés dans les
histoires de ce groupe archétypal et ont tous, à un moment
donné, désiré le rejoindre. Le plus proche qu’ils puissent ob-
tenir est de former et de rejoindre leur propre troupe, afin
d’imiter la volonté du Pancréateur que personne ne marche
seul dans l’obscurité.
C’est le groupe de votre personnage-joueur.
Vous ne partagerez pas seulement des aventures, vous par-
tagerez aussi une ressource précieuse : la caisse de la troupe.
Vos exploits de jeu de rôle vous font gagner des Points d’Es-
time (PE), qui vont dans une caisse commune. Tout membre
de la troupe peut puiser dans ce coffre et dépenser des PE
pour obtenir un certain nombre d’avantages, qu’il s’agisse de
rendre un jet favorable (lancez deux fois, prenez le meilleur
résultat) ou d’améliorer vos pouvoirs psychiques ou théur-
giques (pour ceux qui en ont).
C’EST PARTI : CE QUE VOUS
FAITES DANS FADING SUNS
Fading Suns présente un vaste univers de possibilités. Les
troupes de joueurs peuvent être et faire presque tout, des
espions intrigants aux mousquetaires honorables en passant
par les flibustiers rusés. Il est toutefois préférable, pour les
débutants, de commencer simplement :
Construisez un entourage noble qui servira l’Empereur
en tant que chevaliers et cohortes de quêteurs, en explorant
et en partant à l’aventure aux confins des mondes connus, en
rencontrant l’inconnu et en rapportant des récits de gloire.
Les livres de base présentent le monde de Hargard, la
toute nouvelle planète de l’Empereur. C’était un monde Vul-
drok, mais le mariage d’Alexius avec une famille de thane lui
a permis de revendiquer la planète - malgré les Vuldrok qui
ne sont pas d’accord avec cette décision audacieuse.
La nation stellaire Vuldrok était connue dans les Mondes
Connus comme des pillards et des barbares, venant de leurs
mondes lointains pour piller les planètes de l’empire, et reve-
nant avec richesse et gloire. Leur civilisation a été cou-
pée des Mondes Connus pendant des siècles, mais
quelques voies à travers les Portails leur ont permis
de harceler l’empire pendant les guerres de l’Empe-
reur, lorsque les maisons étaient les plus divisées et
incapables de répondre.
Maintenant qu’Alexius a épousé Freya El-
dridsdottir, les Vuldrok se divisent en fac-
tions : ceux qui soutiennent leur nouvel
Empereur et Impératrice et ceux qui ont l’intention de résis-
ter avec des haches et des blasters. Les chevaliers quêteurs et
les cohortes de l’Empereur sont plus que jamais nécessaires
pour maintenir une paix fragile et se défendre contre ceux
qui voudraient déclencher une guerre interstellaire.
Pour ceux qui préfèrent ne pas se salir sur la frontière, il
y a encore beaucoup d’intrigues et d’escapades à faire chez
eux. Alors que l’Empereur cimente son pouvoir sur les autres
maisons et factions, les conspirations se multiplient. Les an-
ciennes puissances n’ont pas l’intention de se laisser faire.
La Pax Alexius - la paix d’Alexius - n’est qu’un joli vernis
sur une fosse à serpents où les politiques se déchaînent. Les
nobles ne sont pas les seuls à conspirer - les prêtres sont tout
à fait capables de manœuvrer pour maintenir l’autorité et
les prérogatives de l’Église, et la Ligue des marchands attend
toujours le moment de se rebeller et d’instaurer la Troisième
République, libérée de la domination mesquine des tyrans et
des prêtres policiers de la pensée.
Et au milieu de tout cela - la frontière s’agite, les intri-
gues internes - se trouvent d’étranges mystères qui ont hanté
l’humanité (et ses voisins extraterrestres intelligents) depuis
qu’ils ont commencé à voyager dans les étoiles. Qui étaient
les constructeurs des Portails, les Anunnaki ? Quel est
l’effet Sathra qui effraie tant l’Église ? Que prépare
l’énigmatique Hégémonie Vao ? Qui peut vaincre les
symbiotes changeurs de forme avant qu’ils n’infectent
les Mondes Connus ? Ces mystères et bien d’autres
attendent des réponses... des réponses que
seules les troupes de joueurs peuvent tenter
de résoudre.
11
 Si vous voulez en savoir plus...
https://www.ulisses-us.com/
https://www.facebook.com/UlissesInt/
https://www.kickstarter.com/projects/ulissesspiele/fading-suns-pax-alexius/

Crédits
Texte : Bill Bridges
Fading Suns et tous les personnages, concepts, lieux et créa-
Illustrations : Benjamin Giletti, Katharina Niko, Nathaniel
tures uniques sont des marques déposées et/ou des droits
Park, Sebastian Watzlawek
d’auteur de Ulisses Spiele. Tous droits réservés.
Mise en page et conception : Steffen Brand, Thomas Mi-
chalski, Maik Schmidt

12