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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Station de recherche sur les
Cultures vivrières

Année académique : ……….

MÉMOIRE DE BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR D’AGRICULTURE


TROPICALE

Option : Production végétale

THEME

ETUDE COMPARÉE DE DEUX TYPES D’ENGRAIS (BIOLOGIQUE ET CHIMIQ DE SYNTHÈS


PRODUCTION DES LÉGUMES : CAS DE LA TOMATE (SOLANUM LYCOPERSICUM)

Présenté par :

………………… EHOUMA AHOU ANNE MARIE ………………………………………

Encadreur : Dr Essehi Jean Lopez

Introduction

L’agriculture joue un rôle majeur dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la


sécurité alimentaire. Elle est la source de revenus de 80% de la population rurale dans les pays en voie de
développement, notamment dans les pays Africains (Roger et al. ,2008 ; Neha et Praveen, 2014)

En côte d’ivoire, le secteur agricole occupe 65,80% de la population active (Minader, 201).


Ce secteur assure 30 à50 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et représente la plus grande source de revenus
et de moyens d’existence pour 70 à 80% de la population active (Kouakou, 2017). Cette contribution est
dominée par les cultures de rente (cacao, café, coton, etc.). De nos jours, l’Etat a mis en place une politique
de diversification des cultures en vue de relancer l’économie du fait de la chute des prix de certaines
cultures d’exportation et surtout pour l’atteinte de la sécurité alimentaire. Cela a donc favorisé l’émergence
des cultures vivrières, notamment les cultures maraîchères qui sont de plus en plus pratiquées en milieux
urbain et rural. Parmi ces cultures maraichères, celle de la tomate occupe une place importante en termes
de superficies cultivées et de consommation (Fondio et al. ,2013). Elle constitue, après la pomme de terre,
le deuxième légume frais ou transformé, le plus dans le monde (INRA ,2010 ). Cette plante est surtout
cultivée pour ses fruits très recherché riche en éléments minéraux, lycopène, caroténoïde, vitamines A, C et
E (Daniel et al. 2012, Ignace et al .2015) puis en antioxydants phénoliques (Martine et al.2008). La
consommation de tomate réduit le risque de diverses maladies telles que le cancer et les maladies cardio-
vasculaires (Rashida, 2013 ; yapo, 2019).

En Afrique, le rendement moyen de la tomate est estimé à 10 tonnes/hectare, contre 25


tonne/hectare environ au niveau mondial (Soro et al. 2007). En côte d’ivoire, la production nationale de la
tomate est estimée à 47 283 tonnes en 2020 (Faostat, 2022). Cette production est très faible et est inférieur
à la demande (Fondio et al. ,2013). La culture de tomate en côte d’ivoire fait face à plusieurs difficultés,
notamment celle des insectes ravageurs qui affectent la production (Adje et al. ,2009 ; Fondio et
al. ,2013). Pour améliorer la production et répondre à la demande des marchés sans cesse croisant, les
producteurs font de plus en plus usage des pesticides chimiques de synthèse (Soro et al. ,2019).

Bien que l’usage des pesticides de synthèse soit très efficace pour lutter contre les ravageurs et
améliorer le rendement des cultures, cela n’est pas sans conséquence (Soro et al. ,2019).
CHAPITRE I :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. PRÉSENTATION DU CADRE D’ÉTUDE

Nous avons effectué notre stage au Centre National de Recherche Agronomique (CNRA)
précisément à la station de Recherche sur les cultures vivrières (SRCV) de Bouaké au sein du programme
de Gestion Durable des Sols et Maîtrise de l’Eau (GDSME)

I.1. Historique

Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a été créé en 1998. Il a remplacé trois
structures agronomiques : IDEFOR (Institut des Forêts),

IDESSA (Institut des Savanes) et CIRT (Centre Ivoirien de Recherche Technologique) dans le but
de mieux coordonner la recherche agronomique afin d’obtenir les meilleurs résultats.

I.2. Mission et objectifs

Le CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) a pour mission de mener des activités de
recherches et d’en diffuser les résultats, de conserver Et de valoriser son patrimoine scientifique et
technique, ses biens et son expertise.

1.3. Fonction et organisation

Le CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) assure un service public de recherche avec
une gestion de type privé. Le centre a un dispositif De recherche décentralisé avec 05 Directions
Régionales (Abidjan, Bouaké, Gagnoa, Man, et Korhogo), 18 Stations de recherche et 2 laboratoires
centraux (Biotechnologies, Sols-Eaux-Plantes). Les activités sont conduites au sein de 20 Programmes de
recherche localisée dans les différentes régions et stations.

Le siège du CNRA se trouve à Adiopodoumé au km 17, dans la commune de Yopougon sur la route
de Dabou.

1.4. Les programmes de recherche

Le CNRA compte vingt (20) programmes de recherche regroupés selon 5 thématiques au sein des 5
Directions Régionales. Ce sont :

-Thématique 1 : Cultures pérennes

Cacao (Divo) ; café, cola (Man); palmier à huile (La Mé); cocotier (Port Bouët); hévéa
(Bimbresso); coton (Bouaké); anacarde - mangue - papaye (Korhogo); canne à sucre (Ferkessédougou).

-Thématique2 : Cultures vivrières


Ananas-banane (Bimbresso); cultures maraîchères et protéagineuses (Bouaké); plantes à racines et
tubercules (Bouaké); riz (Man); maïs - mil - sorgho (Ferkessédougou).

-Thématique 3 : Productions animales

Production d’élevage (Bouaké) ; pêche et aquaculture continentale (Bouaké)


Thématique 4 : Systèmes agraires et environnement

Systèmes agraires et développement durable (Gagnoa); forêt et environnement (Abidjan). 4

- Thématique 5 : Technologies et laboratoires centraux

Biotechnologie (Abidjan); transformation et conservation des produits agricoles (Abidjan); gestion


durable

Des sols et maîtrise de l’eau (Bouaké).

1.5. Moyens Humains, Matériels et Financiers

1.5.1. Organisation

Le CNRA comprend dans son organisation :

Un (1) Conseil d’Administration

Une (1) Direction Générale

Une (1) Direction Générale Adjoint

Cinq (5) Directions centrales

Dix-huit (18) Stations de Recherche et de Production

Deux (2) Laboratoire centraux

1.5.2. Moyens matériels

Le CNRA est doté de matériel roulant (véhicules, motos, mobylettes, vélos et tracteurs), de
matériels Informatiques et didactiques. Il compte également des sites d’expérimentations et des laboratoires
de Recherche.

1.5.3. Moyens financiers

Le CNRA a un capital social de cinq cents millions de francs CFA détenu à 40 % par l’Etat de Côte
d’Ivoire et 60 % par les opérateurs agricoles et agro-industriels privés. Le CNRA est une société anonyme
à Participation publique minoritaire. Dans son fonctionnement, il signe des partenariats avec d’autres
Structures en vue du financement de la recherche.

1.6. Service d’accueil

1.6.1. Activités
La Station de Recherche sur les Culture Vivrières de Bouaké héberge deux (02) programmes de
recherche. Ce sont le programme Cultures Maraîchères et Protéagineux (CMP) et le programme Plantes à
Racines et Tubercules (PRT).
1.6.2. Situation géographique et caractéristiques physiques

La Station de Recherche sur les Cultures Vivrière (SRCV) est située dans la Direction Régionale de
Bouaké sur l’axe Bouaké-Sakassou. Elle est située à Environ six kilomètres du centre-ville et occupe une
superficie de 99 hectares 35 ares.

1.6.3. Climat

La Station de Recherche sur les Cultures Vivrières (SRCV) de Bouaké appartient au climat
baouléen. Le régime pluviométrique est bimodal avec, d’une part, deux saisons de pluie allant d’avril à
juillet et de septembre à octobre, et d’autre part, deux saisons sèches en août et de novembre à mars. La
pluviométrie moyenne annuelle est d’environ 1130 mm

1.6.4. Végétation

La végétation de la SRCV Bouaké est de type savane guinéenne caractéristique de la végétation du


“V Baoulé“. La végétation dominante est la savane arbustive.

1.6.5. Sols

Selon la commission de pédologie pour la classification des sols (CPCS, 1967), il y a deux types de
sols : des sols possédant un horizon gravillonnaire et des sols profonds sans horizon gravillonnaire. Ces
deux groupes appartiennent à la classe des sols ferralitique, remaniée et issue d’un matériel granitique.

2. LA TOMATE

2.1 . Origine et aire géographique de la tomate

La tomate (Solanum Lycopersicum) fait partie de la grande famille des Solanaceae. Elle est
originaire des Andes. Elle fut domestiquée au Mexique, puis introduite en Europe en 1544. Ensuite elle
s’est propagée en Asie du Sud et de l’Est, en Afrique et en Moyen Orient (Shankara et al., 2005). Elle a
d’abord été cultivée et améliorée par les indiens du Mexique, sous le nom aztèque « tomotl », avant d’être
ramenée en Europe par les conquistadores. Neuf espèces sauvages peuvent être observées en Amérique du
Sud, seulement deux comestibles, la « tomate groseille » (Solanum pimpinellifolium) et la « tomate cerise »
(Solanum lycopersicum var cesariforme) qui est l’ancêtre de nos tomates actuelles (Fig. 01)) (Camille,
2009). En 1905, la tomate est introduite en Algérie par les espagnols dans la région Ouest « Oran » (Rey
&Costes, 1965).
Figure 01: Premières images de tomate publiées. (A) Image publiée par Dodoens
en 1553. Tiré de Daunay et al. (2007), (B) Planche de tomate dessinée par Mattioli en
1590, édition Dioscorides, Almagne.

2.1.1. Taxonomique et systématique de la tomate

La première description de la tomate fut faite par le botaniste Italien Matthioli en 1544 (Toussaint
et Baudoin, 2009). En 1753, le botaniste Suédois Linnaeus l’a nommée Solanum lycopersicum, mais 15
ans plus tard Philipe Miller a remplacé le nom donné par Linnaeus, par lycopersicum esculentum (Munro
et Small, 1998). Toutefois, les technique moderne de la biologie moléculaire ont permis

D’établir des arbres phylogénétiques plus précis, montrant que la tomate devrait être rattaché au
genre Solanum donnant ainsi raison à Linnaeus (Bekre 2013).

Règne :
Plantae

Sous-règne :
Tracheobionta

Division :
Magnoliophyta

Classe :
Magnoliopsida

Sous-classe :
Asteridae

Ordre :
Solanales

Famille :
Solanaceae

Genre :
Lycopersicum

Espèce :
Solanum lycopersicum

2.3. Caractéristique botanique de la tomate

2.3.1. Racine

La tomate a une forte racine pivotante qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm ou plus. La
racine principale produit une haute densité de racines latérales et adventices.

2.3.1. Tige

Le port de croissance varie entre ériger et prostré. La tige pousse jusqu’à une longueur de 2 à 4 m.
La tige est pleine, fortement poilue et glandulaire.

2.2.3. Feuillage
Feuilles disposées en spirale, 15 à 50 cm de long et 10 à 30 cm de large. Les folioles sont ovées à
oblongues, couvertes de poils glandulaires. Les grandes folioles sont parfois pennatifides à la base.
L’inflorescence est une cyme formée de 6 à 12 fleurs. Le pétiole mesure entre 3 et 6 cm.

2.3.3. Fleurs

Bisexuées, régulières et entre 1,5 et 2 cm de diamètre. Elles poussent opposées aux ou entre les
feuilles. Le tube du calice est court et velu, les sépales sont persistants. En général il y a 6 pétales qui
peuvent atteindre une longueur de 1 cm, qui sont jaunes et courbées lorsqu’elles sont mûres. Il y a 6
étamines anthères ont une couleur jaune vif et entourent le style qui a un extrémité stérile allongée.
L’ovaire est supère avec entre 2 et carpelles. En général la plante est autogame, mais la fécondation croisée
peut avoir lieu. Les abeilles et les bourdons sont les principaux pollinisateurs.

2.3.4. Fruit

Baie charnue, de forme globulaire ou aplatie avec un diamètre de 2 à 15 cm. Lorsqu’il n’est pas
encore mûr, le fruit est vert et poilu. La couleur des fruits mûrs varie du jaune au rouge en passant par
l’orange. En général les fruits sont ronds et réguliers ou côtelés.

II.3.4. Graines

Nombreuses, en forme de rein ou de poire. Elles sont poilues, beiges, 3 à 5 mm de long et 2 à 4 mm


de large. L’embryon est enroulé dans l’albumen.1000 graines pèsent approximativement 2,5 à 3,5 g
(NAIKA et al., 2005).

II-4- Cycle biologique de la tomate :

Chez la tomate, la durée du cycle végétatif complet (de la graine) varie selon : les variétés l’époque
et les conditions de culture. Il s’étend généralement de 3,5 à 6 mois, du semis jusqu’à la dernière récolte
(GALLAIS et BANNEROT, 1992). Le cycle de la tomate comprend cinq phases :
FIGURE 2 : Plante, fleure et grains de
tomate

2.4.1. Phase de germination :

C’est le passage de la graine de la vie ralentie à la vie active qui se traduit par la sortie des racines
radicules et l’émergence de l’hypocotyle en surface. Les réserves sont hydrolysées et fournissent à
l’embryon les métabolites nécessaires à ses synthèses et ses divisions cellulaires. La germination effectue
au bout de 6 à 8 jours après le semis à une température ambiante entre 18 et 24°C (HELLER,1996).

II.4.1. Phase de croissance :

Selon (LAUMONIER 1979) la croissance déroule en deux phases dans deux milieux différents : à
la pépinière et en plein champs ou sous serre.

En pépinière : la croissance durée de la levée jusqu’au stade 6 feuilles, où la plante assure la


formation de racines fonctionnelles qui vont assurer l’alimentation à la plante en eau et éléments nutritifs.
A la partie aérienne, la tige s’allonge et forme des feuilles.

En plein chaud ou serre : A partir du stade six feuilles la plante est transférée de la pépinière pour
être repiquée en plein champ et continuer ainsi sa croissance. La tige augmente et le nombre de feuilles va
Progresser.

2.4.2. Phase de floraison et la pollinisation :

Selon REY et COSTAES (1965). La floraison correspond à l’apparition et le développement des


ébauches florales qui se traduit par la transformation du méristème apical en passant de l’état végétatif à
l’état reproducteur. L’apex s’aplatit, s’élargit et les protubérances formées sont des ébauches des pièces
florales. Celle-ci se transforment par la suite en boutons floraux et s’épanouissent en fleurs. Ces
transformations dépendent de plusieurs facteurs : notamment la photopériode, la température et les
éléments nutritifs. En conditions favorables, 6 à 7 semaines après le semis apparaissent les bouquets
floraux groupés 11 en inflorescences, durant cette phase les températures nocturnes et diurnes doivent être
13°C et 23°C. La pollinisation nécessite l’intervention des agents extérieurs, le vent ou certains insectes
comme le bourdon qui provoque la vibration des anthères, libérant ainsi le pollen pour la pollinisation
(CHAUX et FOURY, 1994).

2.4.3. Phase de fécondation, de nouaison et de fructification :

D’après REY et COSTES (1965), le temps écoulé entre la pollinisation et la fécondation est 2 à 3
jours. Une bonne nouaison se produit à une température nocturne comprise entre 13°C et 15°C. Les nuits
chaudes à l’inferieur 22 °C sont défavorables à la nouaison.

2.4.4. Phase de développement et de maturation des fruits :


La maturation de fruit se caractérise par grossissement du fruit, changement de couleur, du vert ou
rouge. La lumière intense permet la synthèse active des hydrates de carbone transportés rapidement vers les
fruits en croissance, pour cela il faut une température de 18°C la nuit et 27°C le jour nécessaire. (REY et
COSTES, 1965)

FIGURE 3 : Les stades de développement de la tomate (WACQUANT ,1995).

2.5. Exigences pédoclimatiques de la tomate :

2.5.1. Température :

La tomate est une plante des saisons chauds, elle est exigeante en chaleur pour assurer son cycle
végétatif complet. Les températures optimales pour la plupart des variétés sont de 18°C le jour et 15 à 25°
la nuit. Pendant la nuit de fécondation s’arrête à des températures inférieures à 15 C°. En dessous de 10° C
et en dessus de 38° C, les végétaux sont endommagés (Naika et al., 2005). L’équilibre et l’écart entre
température diurne et nocturne, semblent nécessaire pour obtenir une bonne croissance et une bonne
nouaison de la tomate (Fury, 2002). Selon Naika et al., (2005) durant la croissance la température nocturne
a une grande importance, puisque la majeure partie de la croissance quotidienne de la tige (70 à 80 %) se
produit pratiquement à l’obscurité.

2.5.2. Lumière et vent :

La tomate est une plante de lumière. Si on la place dans un endroit ombragé, elle va filer et donner
un rendement insignifiant. Les très fortes insolations provoquent sur les fruits des coups de soleil qui les
déprécient (Andry, 2010). La tomate craint les vents surtout au moment de la reprise. Les vents chauds
peuvent occasionner des brûlures sur les feuilles et des nécroses sur les fruits, en plus des dégâts causés par
les vents forts telle la cassure des tiges (Grissa, 2010).

2.5.3. Eau :

La tomate est une plante assez résistante à la sécheresse, surtout si un ameublissement du sol lui
permet de développer un système radiculaire important. Néanmoins, elle demande une humidité suffisante
du sol et les arrosages sont favorables à son développement. On estime que pendant la quarantaine de jours
qui suivent la transplantation, les jeunes pieds ont besoin de 50 m3/ha/jour.

Pendant la floraison et la maturation, ces besoins en eau sont de l'ordre de 100 à 110 m3/ ha/jour.
La tomate craint l'excès d'humidité et la stagnation de l'eau. Il faut éviter de mouiller les feuilles durant
l'arrosage si on veut éviter les attaques généralisées des maladies cryptogamiques et la chute des fleurs
(Fig. 20) (Andry, 2010).

2.6. Maladies

2.6.1. Les maladies cryptogamiques

2.6.1.2. Pourriture grise de la tomate

Cette maladie est considérée parmi les maladies les plus redoutables en culture sous serre, elle est
causée par Botrytis Cinerea, ce champignon peut attaquer toutes les parties de la plante principalement les
feuille, la tige et le fruit. La maladie se manifeste sous forme de taches beiges en anneaux centriques par
fois en forme de flamme en plus des chancres de couleurs gris beige légèrement déprimés avec un duvet
grisâtre constitué des fructifications conidiennes du champignon. Sur fruit, On observe une pourriture
molle avec affaiblissement des tissus qui débute généralement au niveau des sépales ou pétales desséchés.
On peut aussi observer des anneaux blanchâtres appelés taches fantômes (EL AKEL et al., 2001). Une
humidité relative de 90% et une température 17 à 23°C sont les facteurs qui favorisent cette maladie.
Botrytis est un champignon de faiblesse, alors lors de l’effeuillage, ébourgeonnement ou du tuteurage. Il
y’a une propagation importante de l’infection (EL AKEL et al., 2001).

2.6..1.1. Alternatise

Cette maladie est induite par Alternaria solani provoquant ainsi sur feuille des taches arrondies,
bien délimitées, foncée présentant des anneaux centriques. Mais aussi elle se manifeste par nécrose
débutant sauvent au niveau de la cicatrice pédonculaire (EL AKEL et al., 2001). Une alternance entre
pluie et soleil, favorise la fructification du champignon (MESSIAEN et al., 1991). Elle exige des
hygrométries élevées et des températures comprises entre 18 C° et 25 C° (BLANCARD, 1988).
2.6.1.1. Oïdium

12 Le champignon Leveilula taurica est responsable des taches jaunes sur le dessus des feuilles, des
spores blanches et poudreuses se développent sur ces taches, tant sur le dessus que le dessous des feuilles.
En cas d’infection grave, on constate une sénescence des feuilles et des baisses de rendement. L’agent
pathogène n’infecte ni les fruits, ni les tiges Le développement de la maladie est favorisé par une humidité
relative comprise entre 50 et 70% et une température entre 20 et 25°C. La présence d’eau libre n’est pas
nécessaire (EL AKEL et al, 2001).

 Mildiou

Le mildiou, causé par Phytophthora infestants, est l'une des maladies les plus dévastatrices trouvées
dans la culture de tomate à travers le monde (CESPEDES, 2013). Le pathogène Phytophtora infestans
forme sur feuille de larges taches, d’abord jaunâtres puis brunes. Si les conditions sont favorables, le
pourtour reste clair à la face supérieure et couvert d’un duvet blanchâtre à la face inférieure (BOVEY et
al., 1972). Et sur fruit on observe des taches brunes marbrées, irrégulièrement bosselées en surface
(BLANCARD, 1988). Le cycle de vie de l’agent pathogène, peut être complété en 3-4 jours.

L’accumulation rapide de l’inoculum se produit généralement dans les champs ou sous abris
pendant la saison favorable, (température moyenne entre 20 et 22°C et une humidité relativement élevée)
(JUNIOR, 2006). Par contre une atmosphère sèche et des températures proches de 30°C détruisent le
pathogène (BLANCARD, 1988).

 Rhizoctone

Est une maladie causée par Rhizoctonia solani qu’est un champignon tellurique responsable de
fonte de semi, il peut entrainer des lésions brun rougeâtre sur toutes les parties de la graine germée. Il
produit aussi des chancres situés au collet. Par la suite, il gagne la tige et la ceinture progressivement
(BLANCARD, 2009). Il est particulièrement présent dans les sols maraichères ayant porté à plusieurs
reprises des cultures légumineuse. Il semble pouvoir se développer aussi bien dans les sols humides et
lourds que dans les sols plus légers et plus secs à des températures comprises entre 15 et 26°C
(BLANCARD, 1988).

 Sclérotiniose

Causée par Sclérotinia sclérotium. Ce champignon provoque au niveau des pépinières, des lésions
chancreuses humides sur la tige et le collet aboutissant inexorablement à la mort des plantules. Sur plantes
plus âgées il se comporte comme colonisateur de blessure produisant des sclérotes à

l’intérieure de la tige. Ces altérations évoluent progressivement et finissent par ceinturer la tige
(BLANCARD, 2009).
 Fusariose

Selon SUDHAMOY (2009),la fusariose causée par le champignon tellurique Fusarium oxysporum
f. sp. lycopersici est parmi les maladies les plus dévastatrices de tomate. Au début,les symptômes ne sont
visibles que sur une seule moitié de la surface des feuilles, des branches ou des plantes (RUOCCO, 2001).
Ces symptômes sont un jaunissement des feuilles et un flétrissement qui se propage à partir de la base de la
tige (MOHAMED H AA., 2003).La maladie provoque de grandes pertes, en particulier sur les variétés
sensibles de tomates, lorsque la température du sol et de l'air sont assez élevée. Cela favorise l’apparition
de la maladie (SUDHAMOY, 2009).

2.7. Les ravageurs

2.7.1. La mineuse

Les larves de Tuta absoluta creusent des mines dans les feuilles au point d’avoir les deux
épidermes, de la face supérieure et inférieure, transparents. Sur fruits, des galeries peuvent être observées
sur les sépales et au niveau de la tige. On observe également des perforations et desséchements sur la partie
haute de la plante (TROTTIN- CAUDAL, 2011). Le seuil de température de développement de Tuta
absoluta est de 7 à 9°C selon les stades du ravageur. Toutefois, à 4°C, ces larves se maintiennent en
conditions de laboratoire. Des températures Chapitre 1 Synthèse Bibliographique 16 constantes de 35° C
entrainent un arrêt de son développement. Par contre il serait maintenu dès qu’il y a alternance des
températures (ex.25°C à 35) (TROTTIN- CAUDAL, 2011).

2.7.2. Les aleurodes

Les aleurodes injectent une salive durant le processus de nutrition. Cette salive contient des
enzymes et des toxines qui perturbent les processus physiologiques des plantes. Ces perturbations peuvent
être à l’origine d’une maturité précoce et d’une coloration irrégulière des fruits de tomate (TROTTIN-
CAUDAL, 2011). Les aleurodes se développent à des températures variant de 10 à32°C ce qui leur confère
des possibilités de se maintenir et se multiplier presque toute l’année en culture de tomate sous serre (EL
AKEL, 2001).

2.7.3. Les thrips

Sur feuilles, ces insectes présentent des taches argentées puis blanches avec des ponctuations noir
brillant, correspondant aux déjections des thrips. Sufruits, il s’agit d’une petite ponctuation brune entourée
d’un halo blanchâtre que l’on peut observer sur fruit vert (TROTIN-CAUDAL, 2011). Le développement
des thrips parait être favorisé par des climats où l’air a un taux élevé d’humidité relative et où les
précipitations sont assez faibles. Au moment où les adultes sortent du sol, de fortes pluies freinent
beaucoup les pullulations.

2.7.3. Les noctuelles


Des perforations sont occasionnées par les chenilles qui se nourrissent des feuilles dès leur éclosion.
Elles causent des galeries dans le fruit et leur pré maturation voir un pourrissement en cas d’attaque
précoce sur jeune fruit vert. De même des fruits broutés en surface sont quelque fois rencontrés. Au niveau
de la tige, on observe des perforations (TROTTIN-CAUDAL, 2011). Les noctuelles sont exigeant vis-à-
vis de la température de sorte qu’à25°C les œufs éclosent après 4 jours environ et qu’à 22°C le
développement de la larve dure approximativement 18 jours contre 50 environ à 17°C (MALAIS ET
RAVENSBERG, 2006).

2.7.4. Les acariens

Les acariens piquent les folioles à la face inferieure mais aussi éventuellement à la face supérieure.
Ces piqûres provoquent un dessèchement des cellules, donnant un aspect moucheté à la face supérieure. En
cas de forte attaque, un dessèchement de feuilles ou de la plante entière peut être observé avec la présence
de toiles très fines caractéristiques qui recouvrent les organes atteints (TROTTIN-CAUDAL, 2011).Les
acariens se développent et se multiplient très rapidement par temps chaud et sec (température supérieure à
22°C et humidité relative inférieure à 50%). Le développement de l’œuf à l’adulte dure environ 15 jours à
20°C, 9 jours à 25°C et moins de 7 jours dès que la température dépasse 30 °C (TROTTIN-CAUDAL,
2011). Chapitre 1 Synthèse Bibliographique 17

2.7.5. Les pucerons

Leurs piqures provoquent la crispation ou l’enroulement des feuilles. Ils sont localisés sous les
feuilles. Les pucerons secrètent un miellat sur lequel se développe la fumagine (MOREAU et
LETEINTURIER, 1997). Dans les conditions de l’abri, les pucerons se multiplier très rapidement : à
20°C le temps moyen de doublement de la population est de 2,4 à 5,1 jours. La durée de développement et
très influencée par la température ; à 20°C elle est d’environ 8.9 jours (TROTTIN- CAUDAL, 2011).
Fugues 3 : Quelques insectes nuisibles de la tomate et leurs dégâts (Inrae, 2021) A : vie
isolée d’un aleurode adulte

B : Colonie d’aleurode couvrant les folioles de tomate

C : Adulte et larve de pucerons ailé

D : Feuilles de tomate atteinte de virus des feuilles jaunes en cuillères

E : Thrips adulte sur une feuille adulte

F : Foliole de tomate chlorotique et bronzé

G : Larve de Tuta absoluta sur une feuille de tomate

H : Tuta absoluta causant des taches blanchatres sur les feuilles de tomates

I : Fruit perforé par Helicoverpa armigera

2.8. Lutte contre les insectes ravageur et les maladies de la tomate

2.8.1. Lutte agronomique

Il s’agit de planter entre les lignes des pieds de tomates en culture intercalaire ou long
des allées, des buissons ou d’autres types de végétation pour favoriser la présence des
prédateur naturels des ravageurs de tomate. Néanmoins ces insectes auxiliaires peuvent être
ravageur à pour la tomate (Naika et., ; Calvo et al., 2009)

II-8-2-Lutte chimique

Il s’agit de pulvériser sur les plantes de tomate, une solution d’extrait de plante. En
effet, de nombreuses plantes sont connues et utilisées pour leurs activité toxique, répulsive et
anti-appétant vis- à-vis d’une large gamme de bioagresseurs. C’est le cas du neem
(azadirachta indica), dont l’extrait est efficace contre les ravageurs de la tomate (Naika et
al.,2005). Cependant, la lenteur de leurs effets,

leur faible rémanence et le spectre d’action très réduit, comparé à celui des produits de
synthèse, sont souvent considérés comme un inconvénient par les producteurs (Yarou et al.,
2017). Dans des cas d’urgence, l’on peut également lutter contre les ravageurs et les maladies
en employant des pesticides de synthèse tels que la deltaméthrine qui est très efficace contre
les maladies et les ravageurs (Naika et al.,2005 ; Adje et al., 2009). Toutefois, la maitrise des
doses des produits et les périodes d’application sont important pour une récolte saine, sans
résidus toxique (Belmin et Martin, 2019)

2.8.3. Lutte physique ou mécanique

L’usage des filets anti-insecte comme barrière physique peux réduire les ravageurs, en
particulier ceux qui sont responsables des dégâts directs sur la production des fruits de tomate
tels que les chenilles, les mouche ou criquets. Cependant, ces filets ne protègent pas
totalement les cultures contre les petits ravageurs de types piqueurs-suceur tels que les
pucerons, les mouches blanches et les thrips (Martin et al., 2018)

2.9.2. Importance de la tomate

2.9.1. Importance économique

La tomate est une plante très importante pour l’économie de bon nombre de pays, son
fruit intervient dans beaucoup de mets quotidiens, (Dossou et al.,2006). Ayant un cycle
relativement cout, la culture de la tomate offre de bonne perspective économique (Naika et
al., 2005). La production mondiale de la tomate a augmenté de 25 millions de tomate (figure
3) durant la dernière décennie (Faostat, 2019). Parmi les payes productrices de la tomate, la
chine est de loin, l’un des plus grands producteurs (figure 4) avec 63 millions de tomates de
fraiches produit en 2019 (Faostat, 2019 ; zhang et al, 2020). En Afrique, la production de la
tomate est passée de 20 millions de tomates en 2016 à 21 millions de tomate en 2019 ou
figurent comme grands pays producteur l’Egypte, le Nigeria, le Maroc, et la Tunisie (Dude et
al., 2018 ; Faostat 2019). En Côte d’Ivoire, nous notons une augmentation de la production
de tomate passant de 35 millions tomates en 2018, puis une diminution de la production
(figure 9) passant de 39 millions tonne en 2018 à 37 mille tonnes 2019 (Faostat, 2019).

2.9.2 Importance nutritionnelle de la tomate

La tomate tient une place importante dans l’alimentation humaine. Elle se consommes
soit crue, en salade, en mélange avec d’autres ingrédient, en jus, soit cuite dans
d’innombrables préparations culinaires (Céline, 2011). La tomate contient des minéraux tels
que : le calcium, le magnésium, le fer, le phosphore, le potassium, et le sodium (tableau 1).
Ces minéraux jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de l’organisme. En plus de
ces minéraux, s’ajoutent les vitamines qui jouent également un rôle dans le bon
fonctionnement de l’organisme (Céline, 2011). La tomate est riche en lycopène, un pigment
liposoluble qui protège les cellules des oxydants liés au cancer humain (Son, 2018).
CHAPITRE II :
GENERALITES SUR LES ENGRAIS
1. Généralité sur les engrais

1.1. Définition

Pour assurer leur croissance, leur bon fleurissement ou leur fructification, il est généralement
nécessaire d'apporter de l'engrais aux plantes que l'on cultive. Les engrais sont des substances, (le plus
souvent des mélanges d'éléments minéraux), destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments
nutritifs, de façon à améliorer leur croissance et augmenter le rendement et la qualité des cultures.
Généralement, les engrais sont incorporés au sol, mais ils peuvent aussi être apportés par l'eau d'irrigation.
Cette dernière technique est employée aussi bien pour les cultures en sol (traditionnelles), que hors sol
(vermiculite par exemple). Dans certains cas, une partie de la fertilisation peut être réalisée par voie
foliaire, en pulvérisation. En effet, les feuilles sont capables d'absorber des engrais, s'ils sont solubles et si
la surface de la feuille reste humide assez longtemps. Cette absorption reste toutefois limitée en quantité.
Notons que l’utilisation des engrais est un phénomène ancien : ils furent utilisés dès l'Antiquité, où l'on
ajoutait au sol, de façon empirique, les phosphates des os (calcinés ou non), l'azote des déjections animales
et humaines, le potassium des cendres (www.Wikipédia.org, 2012).

1- Les composants des engrais

Sur l'étiquette du sachet, de la boîte ou de la bouteille d'engrais, figurent généralement les 3 lettres
NPK, suivi de 3 nombres (comme 12.5.5). Ces derniers correspondent à la proportion des 3 composants
essentiels dans cet engrais. Un engrais est effectivement composé de 3 éléments principaux : l’azote
(symbole chimique : N), l'acide phosphorique (P) et le potassium (K). On parle des engrais de type NPK si
les trois sont associés ensemble. Si non, on parle également de N, NP, NK, PK. L’azote est l'élément de
base, naturellement présent dans le sol sous plusieurs formes, dont l'acide nitrique, seul assimilable par les
plantes. Son action essentielle concerne la partie aérienne des végétaux : tiges et feuillage. C’est l’élément
de base d’un engrais, dont on peut facilement mesurer l’efficacité. C'est lui, notamment, qui fait reverdir
votre gazon ! Au potager, vous le réserverez aux légumes feuilles (salades, choux,).

L’acide phosphorique a une action concentrée sur les racines, dont il assure le bon développement.
Il favorise également la résistance aux maladies, et la fécondation (donc floraison, reproduction et
fructification). Cet élément profite particulièrement aux légumes fruits (tomate, aubergine, poivrons...), aux
arbres fruitiers. A noter que pour être efficace, comme il agit au niveau des racines, il doit être incorporé
dans la terre.

La potasse favorise le développement des fleurs, des fruits (fraise, mais aussi tomate !) et des
bulbes. C'est la proportion de chacun de ses éléments dans un engrais qui déterminera ses propriétés, et son
adéquation plus ou moins bonne avec les besoins de la plante (www.Wikipédia.org, 2012). Il y a aussi des
éléments secondaires : le calcium (Ca) et le magnésium (Mg), fournis notamment par la chaux calcique, et
puis le soufre (S) (en quantité plus conséquente). Ces éléments secondaires se trouvent habituellement en
quantité suffisante dans le sol, et ils sont ajoutés uniquement en cas de carence. Tout comme les éléments
secondaires, les oligo-éléments, contenus en quantité bien plus faible, sont eux aussi ajoutés aux engrais
pour pallier d’éventuelles carences. On retrouve le plus souvent les éléments suivants : le fer (Fe), le
manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le cuivre (Cu), le bore (B), le zinc (Zn), le chlore (Cl), le sodium
(Na), le cobalt (Co), le vanadium (Va) et le silicium (Si).

Les plantes ont besoin de quantités relativement importantes des éléments de base. L'azote, le
phosphore et le potassium sont donc les éléments qu'il faut ajouter le plus souvent au sol, et ils constituent
la base de la plupart des engrais vendus de nos jours. Par ailleurs, un engrais "plantes vertes", aura une
valeur élevée de " N", ce qui signale une forte teneur en azote. A l'inverse, un sac de granulés "spécial
fruitiers" aura un "P" élevé. L'azote est le plus important d'entre eux, et le plus controversé à cause du
phénomène de lessivage, lié à la forte solubilité dans l'eau des nitrates (www.Wikipédia.org, 2012).

2. Les différents types d’engrais

Nous avons répertorié trois types d’engrais : les engrais minéraux, organiques, et organo-minéraux.

3.2. Les engrais minéraux

Les engrais minéraux sont des substances d'origine minérale, produits soit par l'industrie chimique,
soit par l'exploitation de gisement natures (phosphate, potasse). L'industrie chimique intervient surtout dans
la production des engrais azotés, qui passe par la synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote de l'air,
moyennant un apport important d'énergie fournie par le gaz naturel (qui fournit également l'hydrogène). De
l'ammoniac dérive l'urée et le nitrate. Les engrais minéraux interviennent également dans la fabrication des
engrais complexes, qui sont constitués par des sels résultant de la réaction d'une base avec un acide. Les
engrais composés peuvent être de simples mélanges, parfois réalisés par les distributeurs (coopératives ou
négociants). On appelle ces mélanges du Bulk Blending (www.Wikipédia.org, 2012).

Notons également qu’on distingue les engrais simples (ne contenant qu'un seul
élément nutritif) et les engrais composés (qui peuvent en contenir deux ou trois).

L'appellation des engrais minéraux est normalisée, par référence à leurs trois principaux
composants : NPK. Les engrais simples peuvent être azotés, phosphatés ou potassiques. Les engrais
binaires sont notés NP ou PK ou NK, les ternaires NPK. Les engrais chimiques produits industriellement
contiennent une quantité minimale garantie d'éléments nutritifs, et elle est indiquée sur le sac. Par exemple,
la formule 5-10-5 indique la proportion d'azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K) présente dans
l'engrais, soit 5 % de N, 10 % de P 2O5 et 5 % de K20. L'apport azoté est exprimé en azote N et est apporté
soit sous forme de nitrate NO3, d'ammoniaque NH4 ou d'urée. Le phosphore est exprimé sous la forme
P2O5 mais apporté sous forme de phosphates de calcium ou d'ammonium.

Le potassium est exprimé sous la forme K2O mais apporté par du chlorure, du nitrate et du sulfate
de potassium (ww.Wikipédia.org, 2012).

3.2. Les engrais organiques

Les engrais organiques sont généralement d'origine animale ou végétale. Ils peuvent aussi être
synthétisés. Les engrais organiques d’origine animale sont des déchets industriels, comme les déchets
d'abattoirs (sang desséché, corne torréfiée, déchets de poissons, boues d'épuration des eaux). Ils sont
intéressants par leur apport d'azote à décomposition relativement lente, et par leur action favorisant la
multiplication rapide de la microflore du sol, mais n'enrichissent guère le sol en humus stable. Les engrais
organiques d’origine végétale, peuvent être des déchets végétaux (résidus verts), compostés ou pas. Mais
ils peuvent être aussi des plantes cultivées spécialement comme engrais vert ou préparées dans ce but
(purin d'ortie, algues). Ce sont aussi des sous-produits de l'élevage, tels que les fumiers (composition de la
plupart des fumiers : litière végétale et déjections qui ne sont pas des matières animales mais des végétaux
plus ou moins digérés), lisier, fientes. (www.Wikipédia.org, 2012).

Il y a aussi l'engrais vert, reprenant la pratique ancestrale qui consiste à enfouir les mauvaises
herbes. Elle s'appuie sur une culture intercalaire, qui est enfouie sur place. Quand il s'agit de légumineuses
telles que la luzerne ou le trèfle, on obtient en plus un enrichissement du sol en azote assimilable car leur
système racinaire associe des bactéries, du genre Rhizobium, capables de fixer l'azote atmosphérique. Pour
rendre cette technique plus efficace, on ensemence préalablement les graines avec la bactérie associée. Il
s’agit là du principe du compost (www.Wikipédia.org, 2012).

3.1. Les engrais organo-minéraux

Les engrais organo-minéraux résultent du mélange d'engrais minéraux et d'engrais organiques. Les
matières organiques azotées représentent généralement

25 à 50 % des produits finis. Les autres constituants du fertilisant, sels simples et minéraux,
apportant N. P. K. sous des formes appropriées, sont dilués dans les matières organiques
(www.Wikipédia.org, 2012).

4. Efficacité des différents engrais

L’efficacité des différents engrais dépend en fait de leur concentration en azote : on l’évalue par le
rapport C/N : si ce rapport est faible, l’azote sera rapidement transformé par les nitrates et disponible pour
les cultures. En effet, en ajoutant plus ou moins d’engrais on peut en arriver toujours à obtenir la quantité
d’engrais suffisante : le but est donc de trouver celui qui est le plus concentré en élément azote. Si le
rapport C/N est élevé : alors la minéralisation est lente et le risque de pollution est moindre
(www.Wikipédia.org, 2012).

5. Utilisation des fertilisants dans l'amélioration de la production des cultures

L'exportation des quantités importantes d'éléments fertilisants est l'une des causes de
l'appauvrissement des sols et de la baisse des rendements des cultures.

Si l'on veut obtenir des rendements élevés pour les cultures, il apparaît nécessaire d'apporter au sol
des éléments fertilisants. Mais il est bien de savoir quand, sous quelle forme et quelle quantité il faut
apporter les éléments fertilisants (Soltner, 2003).

La fumure minérale a été longtemps considérée comme la première solution à cette préoccupation.
Son usage est, certes, bénéfique car il augmente la production des cultures, mais son effet polluant et son
coût élevé entravent encore son utilisation par les petits agriculteurs (Bockman et al., 1990). La méthode
alternative largement acceptée par les agriculteurs est l'utilisation des amendements organiques. Ce sont
des substances qui, incorporées dans le sol, améliorent à la fois ses propriétés physiques, chimiques et
biologiques (Soltner, 2003).

De nombreuses études menées sur diverses plantes montrent l'effet bénéfique de l'apport d'engrais
minéral sur la croissance et la production de ces cultures, avec certaines contraintes et limites. Olaniyi
(2008) a montré que le rendement en graines de Citrullus lanatus a augmenté avec des doses croissantes de
N jusqu'à

60 Kg /ha au-delà de laquelle les baisses de rendements sont constatées. Avec P, ce chercheur a
obtenu le rendement optimal de la plante à la dose de 17,6 Kg/ha.

Par contre, Ayodele et al., (2006) ont obtenu le rendement optimal de Citrullu lanatus avec 20
Kg/ha de P. Kra (2002) a révélé que de faibles doses de N stimulent la croissance de Vigna subterranea.
Des résultats similaires sont obtenus par Koukou (2001) sur le Niébé. Cependant, ces études indiquent que
de fortes doses de cette fumure ont inhibé la croissance des plantes examinées. Par ailleurs, l'application de
50 Kg/ha de fumure azotée a entraîné une augmentation du poids sec total des graines de voandzou (Yapi,
2003). Sur la pomme de terre au Rwanda, la fumure organique a permis d'obtenir 28,3 t/ha de tubercules
contre 19,8 t/ha pour le témoin (Nyenbenda, 2005). Par contre, cette fumure n'a pas eu d'influence
significative sur le rendement du manioc, au Nigeria. En effet, ces chercheurs ont mentionné que
l'inefficacité du NPK à augmenter les rendements s'explique, en grande saison pluvieuse, par une
abondance de pluie qui a influencé négativement la rétention des nutriments dans le sol ; et en petite saison
pluvieuse, par une pluviométrie insuffisante et incapable à rendre disponible les nutriments.

La fumure organique améliore la fertilité du sol en agissant sur les propriétés physico-chimiques et
biologiques du sol (N'Dayegamiye, A. et Coté, D., 1996).

L'application des fumures organiques a contribué à l’augmentation des rendements de nombreuses


plantes. En outre, cette fumure se révèle souvent plus efficace que la fertilisation minérale (Bockman et
al., 1990 ; Soltner, 2003).

Au Burkina Faso, les études menées par Zougmoré et al., 2003) ont montré que

L’application du fumier permet d'obtenir des rendements de 900 à 1600 Kg/ha de

Sorgho soit 20 à 39 fois le rendement obtenu sans aucun amendement. Un essai

Comparatif de fertilisation sur une culture de canne à sucre, mené à la Réunion, a montré que les
boues d'épuration et l'engrais minéral ont permis d'obtenir des rendements et une richesse en sucre de la
canne égaux (Chabalier et al., 2006).

Une autre étude menée par (N'Dayegamiye, A. et Coté, D., 1996) ont montré que l'apport annuel
de fumier seul à une faible dose permet à long terme d'atteindre les mêmes niveaux de production en maïs
que la fertilisation minérale complète. En Côte d'Ivoire, la fumure de bovin a donné un rendement de 61
t/ha de tubercules racinaires de manioc contre 40 t/ha pour le témoin, 15 mois après plantation (Bakayoko
et al., 2007). Selon Awono et al., 2002 l’augmentation du rendement est fonction de l’augmentation de la
dose de fumure organique. En utilisant 35,75 t/ha de fumure organique, ces chercheurs ont obtenu le
double de la production du témoin. Des études similaires menées au Burundi sur des sols acides, lessivés
de texture argileuse ont permis de constater que les rendements du haricot et du maïs étaient multipliés 3 à
4 fois lorsque les doses de fumiers passaient de 3 à 9 t/ha (Rishirumuhirwa, T. Rose E. 1999). Au
Rwanda, le fumier de vache a donné 23,3 t/ha de pomme de terre contre 19,8 t/ha pour le témoin
(Nyenbenda, 2005). Ouédraogo et al. (2002) ont obtenu, au Burkina Faso, sur des alfisols, des
rendements de mil élevés avec le compost par rapport au témoin.

Par contre, un essai comparant l'effet du lisier de bovin et celui de l'engrais minéral sur la canne à
sucre, conduit par Chabalier et al., 2006, a montré que les rendements des parcelles fertilisées avec le
lisier sont inférieurs de 5 à 20 % à ceux des parcelles fertilisées avec l'engrais minéral. Toutefois, ils ont
constaté que la richesse en sucre des cannes des parcelles lisier est équivalente à celle des parcelles engrais.

La fumure organique associée à l'engrais minéral constitue une fertilisation pouvant assurer
l'équilibre entre les apports et les besoins des plantes (Awono et al., 2002). En Côte d'Ivoire, la
combinaison de la poudrette de parc (bouse sèche de bovin) à une faible dose d'engrais a eu un effet
bénéfique sur la croissance des plants de palmier à huile en pépinière (Djeké, 2002). Les céréales
également se prêtent bien à la fumure organo-minérale. En effet, au Burundi, le mélange du fumier à
l'engrais NPK a donné 4 t/ha de grains de maïs contre 2 t/ha pour le fumier seul (Rishirumuhirwa et al.,
1999).

Les engrais et les amendements organiques et même leur association permettent d'accroître les
productions végétales. Cependant la pertinence de la détermination d'un apport doit être basée sur un
diagnostic du climat et du sol. Il est en particulier important d'identifier les besoins des cultures en
éléments nutritifs (Awono et al., 2002). Cette information est nécessaire pour des recommandations
judicieuses de fertilisation.
CHAPITRE III :
MATERIEL ET METHODES
Matériel et méthodes

1.1. Matériel

1.1.1. Matériel végétal

Le matériel végétal utilise dans cette expérimentation provient de la collection du programme


cultures maraichères et protéagineuses ( CMP) du centre national de recherche agronomique ( CNRA). Le
légume étudié a été la tomate de la variété de tomate TM 44 ( Figure 5) . le cycle cultural de cette variété
est de quatre-vingt -dix ( 90) jours avec un rendement potentiel de 30 t/ha.

I-1-2- Matériel technique

Le matériel utilisé pour la conduite de cette études et leur utilité sont consignes dans le tableau ci-
dessous :

Matériel Usage

Une balance électronique Pesée des fruits

Un humidimètre ( hydrosense II) Détermination du volume d’eau dans le sol

Une daba Labour et sarclage de la parcelle

Piquets et mètre ruban Piquetage

Gabarits Mesure des écartements entre les poquets et


entre les lignes

Fils colorés Le marquage des plants est effectué au


hasard ou par comptage, puis les observations sont
envoyées pour être menées

Pulvérisateurs Traitement insecticides

Règle graduée Prise des mesures quantitatives ( longueur ,


largeur des feuilles et la hauteur des plans)

Brouettes Transport de la récolte

Stylo et cahier de note Prise de notes des observations

Appareil photo Prise des images

1.2. Méthode

1.2.1. Dispositif expérimental

L’essai serai réalisé sur deux années consécutives (2022-2023) selon un dispositif en split-plot à 3
répétitions ou blocs. Dans ce dispositif, deux facteurs seront étudiés. le facteur principal est la variété de
tomate au nombre de 2(V1 ET V2) .le facteur secondaire, la fertilisation ,sera constitué de deux
biofertilisants (vermiwash et Green Humico 21) à différente doses et un fertilisant chimique (NPK + urée
+potasse) et le témoin absolu (sans apport d’engrais). La parcelle élémentaire a une superficie de 5m² (5m
x 1m) et le nombre de plants est de 10.
B1 B2

T T T T T T T T T
0 1 2 1 5 6 3 4 1 8
m

T T T T T T
5 4 3 0 1 2 T T
5 T7 3

T
T T T T T T 0 T T
6 7 8 7 4 8 2 6
1

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