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Faculté des sciences et génie

Département de mathématiques et statistique

Fonctions de plusieurs variables


Exercices

par Jérôme Soucy


Contenu

1 Introduction 3

2 Dérivées partielles 8

3 Estimation d’erreurs 11

4 Composition de fonctions et dérivées d’ordre supérieur 14

5 Dérivées directionnelles et gradient 16

6 Théorème de Taylor 20

7 Optimisation sans contrainte 22

8 Optimisation avec contrainte 24

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Présentation

Ce document renferme des questions — ainsi que leur solution — relatives aux fonctions réelles de
plusieurs variables réelles. Il est utilisé à l’Université Laval dans le cadre du cours MAT-1900 : Mathématiques
de l’ingénieur 1.
Je remercie Mathieu Bazinet, auxiliaire d’enseignement au département de mathématiques et statistique,
qui a rédigé plusieurs solutions.
Pour signaler une erreur dans ce document, veuillez écrire à jsoucy@mat.ulaval.ca.

Jérôme Soucy
Novembre 2022

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Série 1

Introduction

Objectifs

— Pouvoir identifier le domaine, l’image et les courbes de niveau d’une fonction de deux
variables ;
— être en mesure d’utiliser les fonctions de plusieurs variables dans un contexte de modélisa-
tion ;
— pouvoir représenter graphiquement certaines fonctions de deux variables élémentaires.

Attention

— Les questions 1.1 et 1.5 font intervenir la distance entre des objets dans R3 . Si vous avez
correctement réussi un cours d’algèbre linéaire et géométrie vectorielle cela ne devrait pas
vous poser problème.
— La question 1.7 concerne les fonction d’une variable réelle. Normalement cette matière
devrait vous être familière puisqu’elle est présentée dans un cours de calcul différentiel.
Il est nécessaire de bien réussir cette question avant de s’attaquer à la question 1.8 où on
cherche à faire un travail similaire dans le cas des fonctions à deux variables.

Capsules

La solution de la question 1.3 de même que celle de la question 1.8 i) sont présentées sous forme
de capsules vidéo.

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Question 1.1. Trouvez une fonction f (x, y, z) qui donne la distance entre un point (x, y, z) et l’axe des x.

Question 1.2. Un circuit électrique où toutes les résistances sont en parallèle peut être modélisé plus sim-
plement en remplaçant les résistances par une résistance équivalente. L’inverse de la résistance équivalente
correspond alors à la somme des inverses des résistances qui constituent les composantes du circuit.

R1

R2

R3

Figure 1.1 – Trois résistances en parallèle.

a) Trouvez une fonction qui exprime R, la résistance équivalente d’un circuit formé de deux résistances
R1 et R2 en parallèle.

b) Trouvez une fonction qui exprime R, la résistance équivalente d’un circuit formé de trois résistances
R1 , R2 et R3 en parallèle.

Question 1.3. Considérons un tiroir ayant la forme de prisme droit rectangulaire (avec une face en moins)
dont les dimensions du fond sont x par y et les dimensions du devant z par x. On supposera que l’unité de
longueur considérée est le mètre.
a) Trouvez une fonction exprimant le volume du tiroir.

b) Trouvez une fonction exprimant la surface de bois nécessaire pour le construire.

c) Si le coût des planches de bois nécessaires à la construction du tiroir correspond à c dollars par mètre
carré, trouvez une fonction exprimant le coût des matériaux en fonction de x, y, z et c.

Question 1.4. Un bassin d’une capacité de C litres contient initialement L litres d’eau pure. Au temps
t = 0, on commence à y déverser de l’eau pure à un taux constant de k litres par minute.
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a) Trouvez une fonction T (C, L, k) qui exprime le temps (en minutes) nécessaire à ce que le bassin soit
rempli.

b) Supposons maintenant que l’eau qu’on y déverse est de l’eau de mer, dont la concentration en sel est
de 30 grammes par litre. Trouvez une fonction M (C, L, k) qui donne la masse de sel dans le bassin
lorsque celui-ci est rempli.

Question 1.5. Lequel des points suivants est le plus près du points (1, 2, 3) ?
A. (3, 2, 1) B. (3, 1, 2) C. (1, 1, 1) D. (1, 1, 2)

Question 1.6. Lequel des points suivants n’est pas sur la surface d’équation z = x sin (π(x + y)) ?
√ 
A. (0, 0, 0) B. (1, 1/2, −1) C. (0, 800, 0) D. 1/3, 1/2, 6 3

Question 1.7. Pour chacune des fonctions ci-dessous, déterminez son domaine de définition, esquissez son
graphique et déterminez son image.
a) f1 (x) = x2 − x − 6

b) f2 (x) = e x

2x − 3
c) f3 (x) =
6x + 3

d) f4 (x) = ln |x|

e) f5 (x) = 10 arctan(x)
x
f) f6 (x) =
|x|

Question 1.8. Pour chacune des fonctions ci-dessous, déterminez son domaine de définition, son image et
la nature de ses courbes de niveau.
a) f1 (x, y) = 4 − x2 − y 2

b) f2 (x, y) =
p
x2 − y 2

c) f3 (x, y) = 3 xy

d) f4 (x, y) = sin x2 + y 2


e) f5 (x, y) = ln(xy)
6

f) f6 (x, y) = x2 + y 2 + 2x + 2y − 2
x
g) f7 (x, y) =
x−y

y−1
h) f8 (x, y) =
x2 − 1

i) f9 (x, y) = (x − 1)(y + 1)
p

x
j) f10 (x, y) =
y(1 − xy)

Question 1.9. Vrai ou Faux avec justification : les courbes de niveau de la fonction f (x, y) = 2x + 3y
sont des droites parallèles.

Question 1.10. Trouvez une fonction réelle de deux variables réelles dont les courbes de niveau sont des
cercles centrés en (−1, 3).

Question 1.11. Trouvez une fonction réelle de deux variables réelles dont les courbes de niveau sont des
droites concourantes en (−1, 3).

Question 1.12. Ci-dessous sont représentées quelques courbes de niveau d’une fonction f (x, y). Estimez
les valeurs précisées dans chacune des sous-questions.
a) f (0 ; 0, 5) b) f (0, 5 ; −0, 5) c) f (−1 ; −0, 25) d) f (1 ; 0)

1,0 105
100
95 90
0,5 85
80
85
0,0 80
75
y

75
−0,5 70
70

65
65
−1,0 60
55

−1,0 −0,5 0,0 0,5 1,0


x

Figure 1.2 – Quelques courbes de niveau d’une fonction f (x, y).


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Question 1.13. Esquissez le graphique des fonctions de deux variables ci-dessous.


a) f1 (x, y) = 1 − x2 − y 2

b) f2 (x, y) = x2

c) f3 (x, y) = 1 − x − y

d) f4 (x, y) =
p
x2 + y 2

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Série 2

Dérivées partielles

Objectifs

— Savoir calculer et interpréter géométriquement les dérivées partielles ;


— Savoir calculer le plan tangent à une surface.

Attention

— Les questions 2.1, 2.2, 2.3 et 2.4 concernent de la matière présentée dans un premier cours
de calcul différentiel. Assurez-vous de bien les réussir avant d’aller plus loin.
— Assurez-vous de bien réussir la question 2.6 avant de poursuivre. Le calcul des dérivées
partielles est omniprésent dans la suite du cours.

Capsules

La solution de la question 2.11 est présentée sous forme de capsule vidéo.

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Question 2.1. À l’aide de la définition de la dérivée, calculez les dérivées des fonctions ci-dessous.
a) f1 (x) = x2 + 1

b) f2 (x) = x−1

c) f3 (x) = x

Question 2.2. Utilisez les règles de dérivation appropriées pour calculer les dérivées des fonctions ci-
dessous.
a) g1 (x) = x2 cos(2x)
x
b) g2 (x) =
x2 +1

c) g3 (x) = ln (sin(x))

d) g4 (t) = sec

t+2+1

ex − e−x
e) g5 (x) =
ex + e−x

f) g6 (t) = cos(ωt + ϕ)

Question 2.3. Soit la fonction f (x) = |x|.


a) Montrez que la fonction dérivée de f n’est pas définie en x = 0.

b) Tracez le graphique de la fonction f ′ (x) pour les valeurs de x où elle est définie.


Question 2.4. Trouvez l’équation de la droite tangente à la courbe d’équation y = x au point (4, 2).

Question 2.5. Soit la fonction f (x, y) = xy 2 . En utilisant la définition des dérivées partielles d’une fonction
de deux variables, calculez les quantité ci-dessous.
a) fx (1, 0)

b) fy (2, 1)

c) fx (x, y)

d) fy (x, y)
10

Question 2.6. Utilisez les règles de dérivation appropriées pour calculer les deux dérivées partielles des
fonctions ci-dessous.
a) f1 (x, y) = x sin(xy)
xy
b) f2 (x, y) =
1+x

c) f3 (x, y) = 3 xy

d) f4 (x, y) = arctan(x + y)

e) f5 (x, y) = ln |xy|

Question 2.7. Trouvez la pente de la droite qui est tangente à la surface d’équation z = x2 + 3y 2 au point
(2, 1, 7) qui est située dans le plan d’équation y = 1.

Question 2.8. Une équation aux dérivées partielles (appelée EDP) est une équation où apparaît au moins
une dérivée partielle d’une fonction inconnue. Parmi les EDP ci-dessous, laquelle (ou lesquelles) possède(nt)
la fonction f (x, y) = x2 + y 2 comme solution ?
a) fx + fy = f b) 2f = yfx + xfy c) f = fx 2 + fy 2 d) 4f = fx 2 + fy 2 e) 4f = fx fy

Question 2.9. Trouvez l’équation du plan tangent aux surfaces suivantes au point indiqué.
a) Surface d’équation z = y 2 au point (1, 2, 4)

b) Surface d’équation z = y exp x2 au point (0, 1, 1)




c) Surface d’équation z = xy 2 au point (1, 1, 1)

Question 2.10. Trouvez tous les points (x, y, z) pour lesquels le plan tangent à la surface
z = exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10


en (x, y, z) est parallèle au plan Oxy.

Question 2.11. Considérons la fonction dont les courbes de niveau sont représentées à la figure 1.2.
a) Estimez la valeur de fx (−1 ; 0, 5).

b) Estimez la valeur de fy (0 ; −0, 5).

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Série 3

Estimation d’erreurs

Objectifs

— Être en mesure d’utiliser les fonctions de plusieurs variables dans un contexte de modélisa-
tion ;
— Être en mesure d’utiliser la notion de différentielle totale pour effectuer des calculs d’erreurs.

Capsules

La solution de la question 3.3 est présentée sous forme de capsule vidéo.

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Question 3.1. Un triangle rectangle a des côtés adjacents à l’angle droit qui mesurent 3 m et 4 m. Ces
mesures ont été prises avec une incertitude de ±2 cm.
a) Estimez, à l’aide de la différentielle totale, l’erreur relative sur la mesure des deux côtés adjacents à
l’angle droit.

b) Estimez, à l’aide de la différentielle totale, l’erreur absolue et l’erreur relative sur la mesure de
l’hypoténuse.

Question 3.2. On mesure une quantité x avec une erreur relative de 1% et une quantité y avec une erreur
relative de 2%. Les quantités mesurées sont x = 5 et y = 4. À l’aide de la différentielle totale, estimez
l’erreur relative sur le calcul de chacune des quantités ci-dessous.
a) x + y;

b) x − y;

c) xy;

d) x/y.

Question 3.3. Deux résistances — une de 10 Ω et une de 20 Ω — sont placées en parallèle. Si l’erreur absolue
sur leur mesure est de 1 Ω, calculez l’erreur absolue et l’erreur relative de la résistance équivalente R, qui
peut être calculée à l’aide de la formule présentée à la question précédente. L’estimation de R devra se faire
au moyen de la différentielle totale.

Question 3.4. On veut estimer h, la hauteur d’un édifice en mètres. On a mesuré avec un théodolite qu’à
un point P situé à 200 m de sa base B, l’angle ∠BP S mesure 12° ± 1°. Ici, S désigne un point au sommet
de la façade visible de l’édifice lors de la mesure de l’angle.
a) Estimez la hauteur de l’édifice.

b) Estimez l’erreur absolue sur la hauteur de l’édifice.

c) Refaites le calcul demandé en b) si on ajoute comme élément d’information que le point P est à
200 m ± 5 m de la base.

Question 3.5. On mélange 250 mL de lait dont la composante en gras est de 3,25 % avec 500 mL de lait
dont la composante en gras est de 2,00 %. L’erreur absolue sur les quantités de lait mesurées sont de 15 mL
alors que l’erreur absolue sur les pourcentages de gras est de 0,1 %.
a) Calculez le pourcentage de gras dans le mélange.

b) Estimez l’erreur absolue sur la quantité de lait dans le mélange.


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c) Estimez l’erreur absolue sur le pourcentage de matière grasse dans le mélange.

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Série 4

Composition de fonctions et dérivées


d’ordre supérieur

Objectifs

— Pouvoir calculer les dérivées d’ordre supérieur et appliquer le théorème de Schwarz ;


— Maîtriser la notion de dérivation pour la composition de fonctions de plusieurs variables.

Question 4.1. Pour chacune des fonctions ci-dessous, calculez fxx , fyy , fxy et fyx .
a) f1 (x, y) = x2 y + xy 2

b) f2 (x, y) = sin(x + y)
x
c) f3 (x, y) =
y

d) f4 (x, y) = y exp(x2 )

Question 4.2. Considérons la fonction dont les courbes de niveau sont représentées à la figure 1.2. Qualifiez
chacun des énoncés suivant de vrai ou faux, puis justifiez votre réponse.
a) fyy (−1, 0) ≈ 0

b) fyx (0, 0) > 0

c) fxy (0, 0) < 0

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Question 4.3. Soit f (x, y) = x6 y 7 + 8x2 + 6xy + 13.


a) Trouvez le plus petit nombre naturel n tel que
∂ nf
= 0.
∂xn
b) Trouvez le plus petit nombre naturel m tel que
∂ mf
= 0.
∂y m

Question 4.4. Trouvez une fonction f (x, y) qui satisfait fx = sin x, fy = sin(2y) et f (0, 0) = 0.

Question 4.5. Trouvez une fonction satisfaisant simultanément les conditions ci-dessous :
fx (x, y) = 2xy, fyy (x, y) = 2022,
f (0, 1) = 4, fy (0, 1) = 5.

Question 4.6. Imaginons une ville circulaire dont le centre est l’origine dans le plan Oxy. Chaque année,
l’étalement urbain fait en sorte que le rayon augmente de 50 m. En l’an 2000, le rayon de la ville était de
10 km et il y avait 500 habitants/km2 .
a) Trouvez une fonction exprimant le rayon de la ville pour les années t ≥ 2000.

b) Si la densité de population reste la même, trouvez la taille de la population de la ville pour les années
t ≥ 2000.

c) En 2030, on recense 150 000 personnes dans la ville. Est-ce que la population est plus dense qu’en
2000 ?

d) Soit t ≥ 2000. Trouvez une fonction N (t) qui précise le nombre de nouveaux habitants que la ville doit
accueillir durant l’année t pour maintenir la densité de population constante à 500 habitants/km2 .

Question 4.7. On pose G(t) = f (x(t), y(t)) où


fx (4, 1) = 10, fy (4, 1) = 8, x′ (1) = 3, y ′ (1) = 2, x(1) = 4 et y(1) = 1.
Trouvez G′ (1).

Question 4.8. Posons G(t) = f (x(t), y(t)). Trouvez une expression pour G′′ (t) en fonction des dérivées
partielles (d’ordre 1 et 2) de f ainsi que des dérivées x′ (t) et y ′ (t).

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Série 5

Dérivées directionnelles et gradient

Objectifs

— Être en mesure de calculer et d’interpréter géométriquement une dérivée directionnelle


d’une fonction ;
— Être en mesure de calculer et d’interpréter géométriquement le gradient d’une fonction.

Attention

Les questions 5.1 et 5.2 concernent de la matière présentée dans un cours d’algèbre linéaire de
niveau collégial.

Capsules

La solution de la question 5.10 est disponible sous forme de capsule vidéo.

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Question 5.1. Pour chacune des paires de vecteurs ci-dessous, déterminez s’ils ont colinéaires. Si c’est le
cas, précisez s’ils pointent dans la même direction.
a) (1, 2) et (−4, −8)

b) (1, 2, 3) et (4, 5, 6)

c) (7, 8) et (49, 56)

Question 5.2. Pour chacune des paires de vecteurs ci-dessous, déterminez s’ils sont perpendiculaires. Dans
le cas contraire, déterminez l’angle qui les sépare.
a) (1, 2) et (−1, −2)

b) (1, 2, 3) et (−1, −1, 1)

c) (1/2, 1/3) et (2, −3)

d) (1, 2, 3) et (−1, −1, 2)


√ √ √
e) ( 2/2, 2/2) et (30, 30 3)

Question 5.3. Pour chacune des situations ci-dessous, calculez la dérivée directionnelle de f en P0 dans la
direction précisée.
a) On a que P0 = (1, 2), la fonction est f (x, y) = ln(1 + xy) et la direction celle du vecteur (2, 3).

b) On a que P0 = π2 , 0 , la fonction est f (x, y) = sin x + xy + y 2 et la direction est celle qui


 

maximise la dérivée directionnelle.

c) On a que P0 = (−1, 3), la fonction est x


y2 et la direction est celle qui minimise la dérivée directionnelle.

Question 5.4. Vous vous déplacez sur le plan d’équation z = 1 − x du point (1, 0, 0) au point (0, 0, 1)
dans la partie de l’espace où x, y et z sont positifs. Lorsqu’on regarde la projection de votre trajet dans le
plan Oxy, cela donne une parabole d’équation y = −x(x − 1).
a) Trouvez un vecteur unitaire (u1 (x), u2 (x)) pointant dans la direction où vous vous dirigez (dans le
plan Oxy) lorsque vous êtes au-dessus du point (x, y).

b) Lorsque vous êtes au-dessus du point (x, −x(x − 1)), calculez le taux de variation instantané de z
selon la trajectoire que vous êtes alors en train de suivre.

c) En quelle point (x, y, z) vous trouvez-vous lorsque le taux de variation instantané de z est le plus
élevé ? Quelle est alors sa valeur ?
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Question 5.5. Soit la fonction f (x, y) = (ey − y) cos x.


a) Calculez la dérivée directionnelle de f au point π2 , 0, 0 dans la direction du vecteur (1, 2).


b) Quelle est la direction qui maximise la dérivée directionnelle de f au point π


?

2 , 0, 0

c) Pouvez vous trouver une direction unitaire ⃗u telle que la dérivée directionnelle de f au point π2 , 0, 0


dans la direction de ⃗u soit nulle ? Si oui, trouvez une telle direction. Dans le cas contraire, justifiez
pourquoi une telle direction n’existe pas.

d) Pouvez vous trouver une direction unitaire ⃗v telle que la dérivée directionnelle de f au point π2 , 0, 0


dans la direction de ⃗v soit de 1 ? Si oui, trouvez une telle direction. Dans le cas contraire, justifiez
pourquoi une telle direction n’existe pas.

e) Pouvez vous trouver une direction unitaire w ⃗ telle que la dérivée directionnelle de f au point π2 , 0, 0


dans la direction de w
⃗ soit de 10 ? Si oui, trouvez une telle direction. Dans le cas contraire, justifiez
pourquoi une telle direction n’existe pas.

f) Trouvez tous les nombres réels t pour lesquels il existe une direction où la dérivée directionnelle de f
soit égale à t.

Question 5.6. Soit la fonction f (x, y) = 1 − x2 − y 2 .


a) Trouvez tous les points (x, y) tels que la dérivée directionnelle de f en (x, y) dans la direction du
vecteur qui pointe vers l’origine à partir de (x, y) soit égale à 1.

b) Montrez que les points identifiés à la sous-question précédente forment une courbe de niveau de f et
précisez de quelle courbe de niveau il s’agit.

Question 5.7. Une fonction f (x, y) est telle que sa dérivée directionnelle au point (3, 8) dans la direction
du vecteur (1, 1) vaut 5 et sa dérivée directionnelle au point (3, 8) dans la direction du vecteur (−1, 1) vaut
1.
a) Trouvez la valeur de fy (3, 8).

b) Trouvez la dérivée directionnelle de f au point (3, 8) dans la direction du vecteur (1, 2).

Question 5.8. Une colline est modélisée à l’aide de la surface d’équation


 2
x + y2

z = exp − .
100

On construit une route reliant les points 1, 1, e−0,02 et (0, 0, 1) et qui se situe au-dessus de la droite y = x


dans le plan Oxy. Pour respecter les normes de la région, la pente de la route ne doit pas dépasser 10%.
Est-ce le cas pour cette route ?
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Question 5.9. Soit f (x, y) = x2 + y 3 et soit g(x, y) = 3x + 5y 2 . Représentez dans le plan le lieu des points
(x, y) tels que ∇f (x, y) et ∇g(x, y) sont parallèles.

Question 5.10. Soit ⃗u1 , un vecteur unitaire de la forme (a, b) avec a et b positifs et soit ⃗u2 , un vecteur
unitaire de la forme (c, d) avec c > 0 et d <√0. En un point P0 du√ plan, on constate que le gradient d’une
fonction f est (2, 0). De plus, D⃗u1 f (P0 ) = 3 et D⃗u2 f (P0 ) = 2.
a) Trouvez la valeur maximale de la dérivée directionnelle de f en P0 .

b) Trouvez la valeur minimale de la dérivée directionnelle de f en P0 .

c) Trouvez l’angle entre les vecteurs u1 et u2 .

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Série 6

Théorème de Taylor

Objectifs

— Pouvoir calculer les polynômes de Taylor d’ordre inférieur ou égal à 2 d’une fonction de
deux variables ;
— Connaître les définitions d’une fonction paire et d’une fonction impaire.

Question 6.1. Calculez le polynôme de Taylor d’ordre 1 et 2 des fonctions ci-dessous au point indiqué.
a) f (x, y) = sin(xy) au point π2 , 0 .


b) f (x, y) = x3 + y 3 + xy au point (0, 1).

c) f (x, y) = x + y + ln(x2 y 2 ) au point (1, 1).

d) f (x, y) = arctan(xy) au point (1, 1).

Question 6.2. Soit la fonction f (x, y) = x2 + y 2 − 2xy + 3.


a) Trouvez le polynôme de Taylor de degré 1 de f en (0, 0).

b) Trouvez tous les points (x0 , y0 ) tels que le polynôme de Taylor de degré 1 de f en (x0 , y0 ) coïncide
avec le polynôme de Taylor de degré 0 de f en (x0 , y0 ).

c) Trouvez le polynôme de Taylor de degré 2 de f en un point (x0 , y0 ) quelconque.

20
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Question 6.3. Considérons deux fonctions f et g dont les dérivées partielles d’ordre 1 et 2 sont continues
partout dans leur domaine respectif. Répondez par vrai ou faux aux questions ci-dessous. Justifiez votre
réponse.
a) Si le polynôme de Taylor d’ordre 1 de f en (x0 , y0 ) est le même que le polynôme de Taylor d’ordre 1
de g en (x0 , y0 ), alors les fonctions f et g sont identiques partout où elles sont définies.

b) Si le polynôme de Taylor d’ordre 1 de f en (x0 , y0 ) est le même que le polynôme de Taylor d’ordre 1
de g en (x0 , y0 ), alors f (x0 , y0 ) = g(x0 , y0 ).

c) Si le polynôme de Taylor d’ordre 1 de f en (x0 , y0 ) est le même que le polynôme de Taylor d’ordre 1
de g en (x0 , y0 ), alors fx (x0 , y0 ) = gx (x0 , y0 ).

d) Si le polynôme de Taylor d’ordre 1 de f en (x0 , y0 ) est le même que le polynôme de Taylor d’ordre 2
de f en (x0 , y0 ), alors f (x, y) = ax + by + c, où a, b et c sont des constantes.

e) Si le polynôme de Taylor d’ordre 2 de f en (x0 , y0 ) est le même que le polynôme de Taylor d’ordre 2
de g en (x0 , y0 ), alors fxy (x0 , y0 ) = gyx (x0 , y0 ).

Question 6.4. Considérons une fonction non constante f dont les dérivées partielles d’ordre 1 et 2 sont
continues au voisinage d’un point (x0 , y0 ). On désignera par pn (x, y) le polynôme de Taylor d’ordre n de f
(x0 , y0 ). Répondez par vrai ou faux aux questions ci-dessous. Justifiez votre réponse.
a) Il est possible que p0 (x, y) = p1 (x, y) pour tout (x, y) ∈ R2 .

b) Il est possible que p2 (x, y) = p1 (x, y) pour tout (x, y) ∈ R2 .

c) Si fx (x0 , y0 ) ̸= 0, alors les courbes de niveau de p1 (x, y) sont des droites.

d) Si fx (x0 , y0 ) ̸= 0, alors les courbes de niveau de p2 (x, y) sont des droites.

e) Si fxx (x0 , y0 ) ̸= 0, alors les courbes de niveau de p1 (x, y) sont des droites.

f) Si fxy (x0 , y0 ) ̸= 0, alors les courbes de niveau de p1 (x, y) ne sont pas des droites.

g) Si p1 ̸= p2 , alors les courbes de niveau de p2 (x, y) ne sont pas des droites.

h) Si p1 ̸= p2 , alors les courbes de niveau de p2 (x, y) sont toujours des cercles.

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Série 7

Optimisation sans contrainte

Objectifs

— Savoir calculer les points critiques d’une fonction de plusieurs variables ;


— Être en mesure de déterminer la nature des points critiques d’une fonction de plusieurs
variables ;

Question 7.1. Est-ce que tous les points critiques d’une fonction sont des extrema locaux ?

Question 7.2. En utilisant la notion de disque ouvert, complétez chacune des définitions suivantes :
a) Soit P0 un élément du domaine d’une fonction réelle f de deux variables réelles. On dira que P0 est
un minimum local de f si . . .

b) Soit P0 un élément du domaine d’une fonction réelle f de deux variables réelles. On dira que P0 est
un maximum local de f si . . .

c) Soit P0 un élément du domaine d’une fonction réelle f de deux variables réelles. On dira que P0 est
un point de selle de f si . . .

Question 7.3. Quelle est la différence entre un maximum local et un maximum absolu ?

Question 7.4. Trouvez tous les points critiques de la fonction f (x, y) = x2 − 2xy + y 2 . Pour chacun des
points critiques trouvés, indiquez s’il s’agit d’un minimum local, d’un maximum local ou d’un point de selle.

22
23

Question 7.5. Soit la fonction f (x, y) = xy. Sans utiliser le critère du hessien, montrez que f possède un
point de selle en (0, 0).

Question 7.6. Trouvez la ou les valeurs du paramètre a pour que la fonction f (x, y) = x2 + axy + y 2
admette
a) un minimum local ;

b) un maximum local ;

c) un point de selle.

Question 7.7. Vrai ou Faux avec justification : tous les extremums locaux de la fonction f (x, y) = sin(x+y)
sont aussi des extremums globaux.

2
−y 2
Question 7.8. La surface d’une vallée prend localement la forme de la surface d’équation z = −e−x .
a) Quelle est la profondeur de la vallée ?

b) Si vous vous déplacez sur cette surface, quelle est la valeur de la pente la plus abrupte qu’il vous est
possible de rencontrer ?

Question 7.9. Montrez que pour tout choix de a dans R, la fonction f (x, y) = (x − ay)2 atteint un
minimum local en tous les points de la forme (at, t) où t ∈ R.

Lien vers le solutionnaire


Série 8

Optimisation avec contrainte

Objectifs

— Pouvoir identifier les extremums d’une fonction de deux variables satisfaisant une
contrainte ;
— Pouvoir formuler la solution à des problèmes d’optimisation en utilisant le théorème de
Lagrange.

Question 8.1. Trouvez la valeur minimale et la valeur maximale que prend la fonction f (x, y) = x + 2y + 3
lorsque (x, y) appartient aux régions ci-dessous. Dans tous les cas, indiquez les couples (x, y) qui réalisent
les minimums et maximums.
a) Le disque fermé de rayon 1 centré à l’origine.

b) Le carré [0, 1] × [0, 1].

c) La droite d’équation y = x.

Question 8.2. On veut construire un enclos rectangulaire pour chèvres adjacent à un bâtiment en utilisant
100 m de clôture. Bien sûr, il n’est pas nécessaire de mettre de clôture le long du bâtiment. L’enclos doit être
divisé en deux parties égales, l’une réservée aux mâles, l’autre au femelles (voir la figure 8.1). Quelles seront
les dimensions de l’enclos ?

24
25

bâtiment

Figure 8.1 – Clôture adjacente à un bâtiment.

Question 8.3. Une boîte (en forme de prisme droit rectangulaire sans couvercle) doit avoir un volume de
1 m3 . Le fond de la boîte est fait d’un matériel coûtant 2 $/m2 alors que les côtés sont fait d’un matériel
coûtant 1 $/m2 . Calculez les dimensions de la boîte qui permettent d’en minimiser le coût de fabrication.
Trouvez ensuite le coût de fabrication d’une telle boîte.

Question 8.4. Considérons une droite ∆ d’équation y = 2x + 1. Soit P un point du plan de coordonnées
(x0 , y0 ). Utilisez la méthode de Lagrange pour trouver une formule donnant la distance entre le point
(x0 , y0 ) et la droite ∆.

Question 8.5. Soit (x, y) les coordonnées d’un point sur le cercle de rayon 1. Quelle est la valeur maximale
que la somme des coordonnées (x + y) peut prendre ?

Question 8.6. Soit C1 la courbe d’équation y = x2 considérée au-dessus de l’intervalle [0, 1]. Soit C2 la
droite d’équation y = mx + b considérée au-dessus du même intervalle. Trouvez les constantes m et b telle
que la quantité
Aire entre C1 et C2
soit minimale. Suggestion : minimisez le carré de la différence de l’aire sous la courbe entre ces deux
fonctions.

Question 8.7. Trouvez le point du plan d’équation x + 2y + z = 4 qui est le plus près de l’origine.
26

Réponses et solutions

Série 1 : Introduction
Question 1.1
On doit trouver une fonction f (x, y, z) qui donne la distance entre un point (x, y, z) et l’axe des x. Un
dessin approprié nous fait remarquer que la distance cherchée correspond à la longueur de l’hypoténuse
du triangle rectangle de sommets (x, y, z), (x, y, 0) et (x, 0, 0). La distance cherchée correspond donc à la
longueur du segment reliant les points (x, y, z) et (x, 0, 0). Ainsi,
p
f (x, y, z) = y 2 + z 2 .

Question 1.2
a) On trouve que
R1 R2
R(R1 , R2 ) = .
R1 + R2
b) On trouve que
R1 R2 R3
R(R1 , R2 , R3 ) = .
R1 R2 + R1 R3 + R2 R3

Question 1.3
Capsule

Question 1.4
a) Au temps t = 0, on doit ajouter C − L litres dans le bassin pour qu’il soit rempli. Si l’on rajoute k
litres d’eau par minutes et que l’on doit ajouter C − L litres dans le bassin, on doit trouver T tel que
kT = C − L. Ainsi, cela prendra

C −L
T (C, L, k) = minutes.
k
b) On peut ajouter C − L litres d’eau de mer. Puisqu’il y a 30 grammes par litre de sel et qu’on peut
rajouter C − L litres, il y aura un total de M (C, L, k) = 30(C − L) grammes de sel dans le bassin.

Question 1.5
Le point le plus proche du point (1, 2, 3) est le point (1, 1, 2). La réponse est donc D.
27

Question 1.6
On observe que √
3 1 5π
̸= sin .
6 3 6
La réponse est donc D.

Question 1.7
a) Son domaine est R et son image est [ 254 , ∞[. Pour tracer le graphique, utilisez https://www.desmos.com/.

b) La fonction x étant définie sur [0,√ ∞[, sa présence dans l’expression de la fonction implique que
Df ⊆ [0, ∞[. L’image de la fonction x est précisément [0, ∞[. Comme la fonction exponentielle est
définie sur cet intervalle (en fait elle est définie sur R), on conclut que Df2 = [0, ∞[. Le calcul des
dérivées première et seconde nous permet d’obtenir que

e x
f2′ (x) = √ ,
2 x

x

e (−1 + x)
f2′′ (x) = .
4x3/2
La dérivée première étant positive pour x > 0, on en déduit que la fonction est strictement croissante.
On constate aussi que la dérivée seconde s’annule en x = 1, passant d’une quantité négative à une
quantité positive. On obtient ainsi le graphique suivant.

10
y

0 5
x

En observant ce graphique et le fait que f2 (0) = 1, on déduit que If2 = [1, ∞[.
c) Une fonction rationnelle est définie en tout points x, sauf au point x0 qui résulte en une division par
zéro. Il est donc nécessaire de vérifier que 6x + 3 ̸= 0, ce qui implique que x ̸= − 12 . On peut vérifier
que la droite d’équation x = − 12 est une asymptote verticale :

2x − 3 −4 2x − 3 −4
lim + = + = −∞, lim − = − = +∞.
x→− 21 6x + 3 0 x→− 21 6x + 3 0
28

Le domaine de la fonction est donc Df3 = R\{− 21 }. On peut maintenant vérifier qu’il existe une
asymptote horizontale.

2x − 3 x(2 − 3/x) 2 − 3/x 2 1 2x − 3


lim = lim = lim = = = lim .
x→−∞ 6x + 3 x→−∞ x(6 + 3/x) x→−∞ 6 + 3/x 6 3 x→∞ 6x + 3

Il existe donc une asymptote horizontale y = 31 . La fonction f3 va donc commencer à l’asymptote


y = 13 vers +∞ en x = − 12 , puis de −∞ en x = − 21 vers l’asymptote y = 13 .

-5 0 5

-5

L’image de la fonction f3 est donc If3 = R\{ 31 }.


d) Le domaine est R \ {0}, l’image est R. Pour le graphique, utilisez https://www.desmos.com/.
e) Le domaine est R, l’image est ]−5π, 5π[. Pour le graphique, utilisez https://www.desmos.com/.
f) Le domaine est R \ {0}, l’image est {−1, 1}. Pour le graphique, utilisez https://www.desmos.com/.

Question 1.8
a) Le domaine est R2 , l’image ]−∞, 4] et les courbes de niveau sont des cercles centrés à l’origine.
b) Le domaine est {(x, y)R2 : x2 ≥ y 2 }, l’image [0, ∞[ et les courbes de niveau sont des hyperboles
centrées à l’origine.
c) La fonction racine cubique est définie sur R. Comme xy est un nombre réel lorsque x et y le sont, il
suit que f3 est définie sur R2 .

Soit c un nombre réel tel que c = 3 xy. Cela entraîne que c3 = xy. Pour x, y ̸= 0, nous aurons c ̸= 0
et y(x) = c x . Ces courbes sont de même nature que la courbe d’équation y = x1 , qui est une
3 −1

hyperbole. Ainsi, toutes les courbes de niveau c ̸= 0 sont des hyperboles. Si c = 0, alors x = 0 ou
y = 0. Ainsi, la courbe de niveau 0 est une croix de droites formée par l’axe des x et l’axe des y.
Pour c ∈ R, posons x = 1 et y = c3 . On constate alors que f (x, y) = c, ce qui signifie que If3 = R.
d) Le domaine est R2 , l’image est [−1, 1] est les courbes de niveau sont des cercles centrés à l’origine.
e) Le domaine est {(x, y) ∈ R2 : xy ≥ 0}, l’image est R et les courbes de niveau sont des hyperboles
équilatères centrées à l’origine (ce sont des courbes de la forme y = c/x).
f) Le domaine est R2 , l’image est [4, ∞[ et les courbes de niveau sont des cercles centrés en (−1, −1).
29

g) Le domaine est R2 privé de la droite d’équation y = x, l’image est R et les courbes de niveau sont
des droites passant par l’origine.
h) Le domaine est {(x, y) ∈ R2 : x ̸= ±1}, l’image est R et les courbes de niveau sont des paraboles
(ainsi que la droite d’équation y = 1 qui correspond à la courbe de niveau 0).

i) Capsule
j) Le domaine est {(x, y) ∈ R2 : y ̸= 0} ∩ {(x, y) ∈ R2 : xy ̸= 1}, ce qui correspond au plan privé de
la droite y = 0 ainsi que de l’hyperbole d’équation y = 1/x. L’image est R et les courbes de niveau
sont des paraboles (ainsi que la droite d’équation y = 0 qui correspond à la courbe de niveau 0).

Question 1.9
Vrai. On pose les courbes de niveaux c = 2x + 3y. On peut les réécrire sous la forme
1 2
y = − (2x − c) = − x + D,
3 3
où D = 3c . Il s’agit d’une famille de droites parallèles (dont la pente commune des droites est −2/3.

Question 1.10
L’équation d’un cercle de rayon r centré en (−1, 3) est donnée par (x + 1)2 + (y − 3)2 = r2 . Il suffit donc
de choisir la fonction f (x, y) = (x + 1)2 + (y − 3)2 . Notons que tout multiple scalaire (non-nul) de cette
fonction satisfait aussi l’exigence.

Question 1.11
Outre la droite verticale d’équation x = −1, les droites passant par le point (−1, 3) sont toutes de la forme
y = ax + a + 3. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer qu’une telle droite a une équation de la forme
y = ax + b et d’imposer la condition 3 = a(−1) + b. On trouve alors que b = a + 3. Ainsi, on cherche une
fonction f (x, y) qui est prend les mêmes valeurs sur les droites d’équation y = ax + a + 3 (a ∈ R). Cette
dernière équation est équivalente à y − 3 = a(x + 1). Ainsi, pour des valeurs de x différentes de −1, nous
avons que
y−3
= a.
x+1
C’est donc dire qu’en posant f (x, y) = x+1
y−3
, la courbe de niveau a de f est précisément une droite d’équation
y − 3 = a(x + 1), soit une droite passant par le point (−1, 3). Notons que toute fonction de la forme
y−3
f (x, y) = c
x+1
avec c ̸= 0 fait aussi l’affaire.

Question 1.12
a) 85
b) 70
c) ≈ 77
30

d) ≈ 73

Série 2 : Dérivées partielles


Question 2.1
a) Nous avons que

f1 (x + h) − f1 (x)
f1′ (x) = lim
h→0 h
(x + h)2 + 1 − x2 − 1
= lim
h→0 h
2xh + h2
= lim
h→0 h
= lim 2x + h
h→0
=2x.

b) Nous avons que

f2 (x + h) − f2 (x)
f2′ (x) = lim
h→0 h
1 1
x+h − x
= lim
h→0 h
−h
= lim
h→0 hx(x + h)
1
= lim −
h→0 x(x + h)
1
=− 2
x
= − x−2 .

c) Nous avons que

f3 (x + h) − f3 (x)
f3′ (x) = lim
h→0 h
√ √ √ √
x+h− x x+h+ x
= lim ×√ √
h→0 h x+h+ x
h
= lim √ √ 
h→0 h x+h+ x
1
= √ .
2 x

Question 2.2
31

a)
′
g1′ (x) = x2 cos(2x)

= (x2 )′ cos(2x) + x2 (cos(2x))

= 2x cos(2x) + x2 (cos(2x))
= 2x cos(2x) + x2 (− sin(2x)) (2x)′
= 2x cos(2x) − 2x2 sin(2x)

e)
′
ex − e−x

g5′ (x) =
ex + e−x
′ ′
(ex − e−x ) (ex + e−x ) − (ex − e−x ) (ex + e−x )
= 2
(ex + e−x )
(e − (−1)e ) (e + e−x ) − (ex − e−x ) (ex + (−1)e−x )
x −x x
= 2
(ex + e−x )
−x −x
x
(e + e x
) (e + e ) − (ex − e−x ) (ex − e−x )
= 2
(ex + e−x )
−2x
− e2x − 2 + e−2x
 
e2x + 2 + e
= 2
(ex + e−x )
e2x − e2x + e−2x − e−2x + 2 − (−2)
= 2
(ex + e−x )
4
= 2
(ex + e−x )

Question 2.3
a) À partir de la définition, on calcule la dérivée de f en x = 0 :
f (0 + h) − f (h) |0 + h| − |0| |h|
lim = lim = lim
h→0 h h→0 h h→0 h

On peut vérifier que cette limite n’est pas définie, puisque la limite à gauche et la limite à droite ne
sont pas équivalentes :
|h| h |h| −h
lim = lim+ = 1 et lim = lim = −1.
h→0+ h h→0 h h→0− h h→0− h

La fonction f (x) = |x| n’est donc pas dérivable en x = 0.

Question 2.4
Il s’agit de la droite d’équation y − 2 = 41 (x − 4), qui peut aussi s’écrire comme y = 41 x + 1.

Question 2.5
32

b)

f (2, 1 + h) − f (2, 1)
fy (2, 1) = lim
h→0 h
2(1 + h)2 − 2
= lim
h→0 h
2(1 + 2h + h2 ) − 2
= lim
h→0 h
2
4h + 2h
= lim
h→0 h
= lim (4 + 2h)
h→0
=4

c)

f (x + h, y) − f (x, y)
fx (x, y) = lim
h→0 h
(x + h)y 2 − xy 2
= lim
h→0 h
xy 2 + hy 2 − xy 2
= lim
h→0 h
hy 2
= lim
h→0 h
= y2

Question 2.6
a)

∂f1 ∂ x sin(xy)
=
∂x ∂x
∂x ∂ sin(xy)
= sin(xy) +x
∂x ∂x
∂(xy)
= sin(xy) + x cos(xy)
∂x
= sin(xy) + xy cos(xy)


∂f1 ∂ x sin(xy)
=
∂y ∂y
∂(xy)
= x cos(xy)
∂y
2
= x cos(xy)
33

c)

∂f3 ∂( 3 xy)
=
∂x ∂x
1 ∂(xy)
= (xy)−2/3
3 ∂x
y
=
3(xy)2/3


∂f3 ∂( 3 xy)
=
∂y ∂y
1 ∂(xy)
= (xy)−2/3
3 ∂y
x
=
3(xy)2/3

Question 2.7
On cherche la tangente de la surface dans le plan y = 1.

∂(x2 + 3(1)2 )

∂z
= = 2x.
∂x y=1 ∂x

∂z
Au point (2, 1, 7), la tangente de la surface est donc = 2(2) = 4.
∂x x=2
y=1

Question 2.8
On calcule les dérivées partielles
fx = 2x et fy = 2y
a) x2 + y 2 ̸= 2x + 2y
b) 2(x2 + y 2 ) ̸= 2xy + 2xy
c) x2 + y 2 ̸= 4x2 + 4y 2
d) 4(x2 + y 2 ) = 4x2 + 4y 2
e) 4(x2 + y 2 ) ̸= 4xy
La fonction f (x, y) est donc une solution de l’EDP d).

Question 2.9
On sait qu’il est possible d’écrire le plan tangent à f (x, y) au point (x0 , y0 , z0 ) sous la forme suivante :

z = z0 + fx (x0 , y0 )(x − x0 ) + fy (x0 , y0 )(y − y0 ).

b) On calcule la dérivée partielle de z en x :

∂(y exp x2 )
fx (x, y) = = 2xy exp x2 , fx (0, 1) = 0
∂x
34

ainsi qu’en y :
∂(y exp x2 )
fy (x, y) = = exp x2 , fy (0, 1) = 1
∂y
Le plan tangent au point (0, 1, 1) est
z = 1 + fx (0, 1)(x − 0) + fy (0, 1)(y − 1) = 1 + (y − 1) = y.

c) On calcule la dérivée partielle de z en x :


∂(xy 2 )
fx (x, y) = = y2 , fx (1, 1) = 1
∂x
ainsi qu’en y :
∂(xy 2 )
fy (x, y) = = 2xy, fy (1, 1) = 2.
∂y
Le plan tangent au point (1, 1, 1) est
z = 1 + fx (1, 1)(x − 1) + fy (1, 1)(y − 1) = 1 + (x − 1) + 2(y − 1) = x + 2y − 2.

Question 2.10
On commence par calculer le plan tangent à z :

∂z  ∂ −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10
= exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10
∂x  ∂x
= (−2x + 6) exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10

∂z  ∂ −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10
= exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10
∂y ∂y
2 2

= (−2y + 2) exp −x + 6x − y + 2y − 10
On cherche le plan parallèle au plant Oxy. On veut donc un plan constant z = k. Au point (x0 , y0 , z0 ), on
∂z ∂z
voudrait donc avoir un plan z = z0 , donc = 0 et = 0.
∂x ∂y
∂z
= 0 =⇒ (−2x + 6) exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10 = 0 =⇒ x = 3

∂x

∂z
= 0 =⇒ (−2y + 2) exp −x2 + 6x − y 2 + 2y − 10 = 0 =⇒ y = 1

∂y
On vérifie que f (3, 1) = 1. Il y a donc un seul point, à savoir (3, 1, 1).

Question 2.11
Capsule

Série 3 : Estimation d’erreurs


Question 3.1 Posons les côtés a = 3 m et b = 4 m.
35

a)
|∆a| 2 cm
≤ = 0, 66%
|a| 300 cm
|∆b| 2 cm
≤ = 0, 5%
|b| 400 cm

b) On connaît l’hypothénuse h = a2 + b2 . On calcule les dérivées partielles :

∂h a
=√
∂a a2 + b2
∂h b
=√
∂b a + b2
2

Avec la différentielle totale |∆h| ≤ · |∆a| + · |∆b|


∂h ∂h
∂a ∂b

3 · |0, 02| + √ 4

|∆h| ≤ √ · |0, 02| = 0,02 m
2
3 +4 2 2 2
3 +4

∆h 0,02 m

h 5 m = 0, 4.%

Question 3.2 On calcule les erreurs absolues sur x et y : ∆x = 5 · 1% = 5


100 et ∆y = 4 · 2% = 8
100
a) Avec f = x + y, fx = 1, fy = 1, on calcule l’erreur relative :

∆f 1 5 1 8
= · + ·
f 9 100 9 100 = 0, 0144 = 1, 44%

d) Avec f = xy , fx = y1 , fy = − yx2 , on calcule l’erreur relative :


 
|∆f | 1 1 5 5 8
≤ · + − ·
4 100 42 100 = 0, 03 = 3%.

|f | 5/4

Question 3.3
Capsule

Question 3.4
a) On pose h = 200 tan(θ). Donc h = 200 tan(12°) = 42,51 m.
b) On peut calculer la différentielle totale |∆h| ≤ dh
dθ · |∆θ| avec dθ = 200 sec (θ). L’erreur absolue
dh 2

sur h est donc
|∆h| ≤ |200 sec2 (12°)||1| = 209,036 m
.
36

c) On pose h = B tan(θ). On obtient

dh dh
= tan(θ) = B sec2 (θ).
dB dθ
L’erreur sur la hauteur est donc

|∆h| ≤ |tan(12°)| · |5| + 200 sec2 (12°) · |1| = 210,098 m


Question 3.5
a)
250 mL · 3,25 % + 500 mL · 2,00 %
P = = 2,4166 %
250 mL + 500 mL
b) 30 mL
c) Calculons les dérivées partielles de
AB + CD
P =
A+C
avec A = 250 mL, B = 3,25 %, C = 500 mL et D = 2,00 %.
∂P B AB + CD
= −
∂A A+C (A + C)2

∂P A
=
∂B A+C
∂P D AB + CD
= −
∂C A+C (A + C)2
∂P C
=
∂D A+C

∂P ∂P ∂P ∂P
|∆P | ≤
∆A +
∆B +
∆C +
∆D
∂A ∂B ∂C ∂D

1 2
= |0, 0011| · |15| + · |0, 1| + |−0, 000555| · |15| + · |0, 1| = 0, 124825.

3 3

Série 4 : Composition de fonctions et dérivées d’ordre supérieur


Question 4.1
a)
f1x = 2xy + y 2 f1xx = 2y
2
f1 y = x + 2xy f1 yy = 2x
f1xy = f1yx = 2x + 2y
37

b)
f2x = f2y = cos(x + y) f2xx = f2yy = f2xy = f2yx = − sin(x + y).
c)
x 2x
f3x = y −1 , f3y = − , f3xx = 0, f3xy = f3yx = −y −2 , f3yy = 3 .
y2 y
d)
f4x = 2xy exp(x2 ) f4xx = 2y exp(x2 ) + 4x2 y exp(x2 )
f4y = exp(x2 ) f4yy = 0
f4xy = f4yx = 2x exp(x2 )

Question 4.2
a) Si on se déplace sur la droite verticale x = −1, on constate qu’on croise les courbes de niveau à
intervalle régulier. Grosso modo, si on se déplace dans la direction positive de l’axe des y sur la droite
x = −1, un déplacement de 0, 25 nous fait augmenter la valeur de la fonction de 5. Cette valeur étant
constante, nous déduisons que fyy (−1, y) est à peu près 0 pour les valeurs de y entre −1 et 1, donc
en particulier au point (−1, 0). L’énoncé est donc vrai.
b) Comme nous l’avons constaté en a), lorsque x = −1, fy est constante. On peut estimer sa valeur
à environ 20, car un déplacement de 0, 5 dans la direction positive de l’axe dans y engendre une
augmentation de 10 pour la fonction. Lorsqu’on se déplace vers la droite, les courbes sont plus espacées
pour une valeur de x fixée. Par exemple, pour x = 1, on trouve une valeur de fy (1, 0) d’environ 7, 5.
En effet, les courbes sont également espacées et entre des valeurs de y allant de −1 à 1 (donc un
pas de 2) la fonction augmente d’à peu près 15. On estime donc que lorsque x augmente de −1 à 1,
fy (x, 0) passe d’à peu près 20 à à peu près 7, 5. Cela signifie en particulier que fyx (0, 0) est négatif.
L’énoncé est donc faux.
c) Comme le théorème de Schwarz implique que fyx (0, 0) = fxy (0, 0) et qu’on a expliqué en b) pourquoi
fyx (0, 0) < 0, on en déduit que fxy (0, 0) < 0. L’énoncé est donc vrai.

Question 4.3
p
a) La fonction est un polynôme de degré 6 en x. Puisque dx
dx = px
p−1
, on peut déterminer la p-ième
dérivée de x :
p
dp xp
= p!x0 = p!.
dxp
∂ pf
Ainsi, avec p + 1 dérivée, on obtient ∂xp = 0. La réponse est donc n = 7.
b) En suivant la même logique qu’au numéro a), on obtient m = 8.

Question 4.4
f (x, y) = 1 + sin2 y − cos x

Question 4.5
f (x, y) = x2 y + 1011y 2 − 2017y + 1010

Question 4.6
38

a)
R(t) = 10 + 0, 05(t − 2000)
b) Avec A = πR(t) , on obtient
2

T (t) = 500πR(t)2 = 500π(10 + 0, 05(t − 2000))2 .

c) On peut calculer la taille de la population si la densité restait la même qu’en 2000 :

T (2030) = 500π(10 + 0, 05(2030 − 2000))2 ≈ 207737, 814.

Puisque 150 000 < 207 737, alors la population est moins dense qu’en 2000.
d) Puisqu’on cherche le nombre de nouveaux habitants qui doivent être accueillis à chaque année, on
peut calculer la dérivée de la taille de la population. On obtient donc :
dT
= 500π(0, 005t − 9).
dt

Question 4.7
46

Question 4.8
∂f dx ∂f dy
G′ (t) = +
∂x dt ∂y dt
 2  2
∂ 2 f (x(t), y(t)) dx ∂ 2 f (x(t), y(t)) dy ∂ 2 f (x(t), y(t)) dx dy
G′′ (t) = 2
+ 2
+2
∂x dt ∂y dt ∂x∂y dt dt
2 2
∂f (x(t), y(t)) d x ∂f (x(t), y(t)) d y
+ +
∂x dt2 ∂y dt2

Série 5 : Dérivées directionnelles et gradient


Question 5.1
a) Puisque (−4, −8) = −4(1, 2), les vecteurs sont colinéaires. Puisque −4 est négatif, les deux vecteurs
ne pointent pas dans la même direction.
b) Puisqu’il n’existe pas d’entiers k tels que (1, 2, 3) = k(4, 5, 6), les vecteurs ne sont pas colinéaires.
c) Puisque (49, 56) = 7(7, 8), les vecteurs sont colinéaires.

Question 5.2
a) On calcule le produit scalaire (1, 2) • (−1, −2) = −1 − 4 = −5. Puisque le produit scalaire n’est pas
nul, les vecteurs ne sont pas perpendiculaires. Pour des vecteurs x, y, on connaîtl’égalité suivante :
x • y = ||x|| · ||y|| cos(θ). L’angle entre les vecteurs est donc θ = arccos √−5

5 5
= 180°.
39

b) On calcule le produit scalaire (1, 2, 3) • (−1, −1, 1) = 0. Les vecteurs sont donc perpendiculaires.
c) Le produit scalaire étant de 0, les vecteurs sont donc perpendiculaires.
d) Le produit scalaire est de 3. Les vecteurs ne sont donc pas perpendiculaires. On doit aussi avoir que
p p
3 = 12 + 22 + 32 (−1)2 + (−12 ) + 22 cos θ,

où θ est l’angle entre les vecteurs. On en déduit que


 
3
θ = arccos √ √ ≈ 1,24 rad ≈ 70,89°.
14 6
√ √ 
e) Le produit scalaire est de 15 2+ 6 . Les vecteurs ne sont donc pas perpendiculaires. On doit
aussi avoir que √ √ 
15 2+ 6 = 1 · 60 cos θ,

où θ est l’angle entre les vecteurs. On en déduit que


√ √ 
2 6
θ = arccos = 15° ≈ 0,26 rad.
4

Question 5.3
a) On pose le vecteur unitaire u = √1
13
(2, 3). On calcule le gradient de f :
 
y x
∇f = , .
1 + xy 1 + xy

Donc ∇f (1, 2) = 2 1
. La dérivée directionnelle est donc ∇f (1, 2) • u = 2 √2 1 √3 √7 .

3, 3 3 13 + 3 13 = 3 13
b) On calcule le gradient

∇f = cos(x + xy + y 2 ) (1 + y) , cos(x + xy + y 2 ) (x + 2y) .




Au point P0 , on obtient ∇f π2 , 0 = (0, 0). La dérivée maximale au point π2 , 0 est donc 0.


 

c) On calcule le gradient ∇f 
1 −2x
∇f =
, .
y2 y3
Au point P0 , on obtient donc ∇f (−1, 3) = 19 , 27
2
. La valeur minimale de la dérivée est obtenue

∇f
lorsque u = − |∇f | , donc u = 13 9 , 27 .
27 1 2


Question 5.4
a) Le vecteur unitaire que l’on recherche va se trouver sur la droite tangente à la courbe. On commence
donc par calculer la dérivée de la courbe :

y ′ = −2x + 1.
40

Au point (x0 , y0 ), la pente de la courbe tangente est donc −2x0 + 1. On peut donc écrire la courbe
tangente sous la forme y = (−2x0 + 1)x + b. Puisqu’on se déplace en sens inverse sur la courbe, on
se dirige dans la direction − (x, (−2x0 + 1) x). Avec x = 1, on obtient le vecteur unitaire
! !
1 −2x0 + 1 −1 2x0 − 1
− p ,p = p ,p .
1 + (−2x0 + 1)2 1 + (−2x0 + 1)2 1 + (−2x0 + 1)2 1 + (−2x0 + 1)2

b) On calcule la dérivée directionnelle dans la direction qu’on a trouvé en a). On trouve le gradient
∇z = (−1, 0) puis on calcule le produit scalaire avec le vecteur unitaire :
!
−1 2x0 − 1 1
(−1, 0) • p ,p =p .
1 + (−2x0 + 1)2 1 + (−2x0 + 1)2 1 + (−2x0 + 1)2

c) La dérivée est maximale lorsqu’on se déplace dans la direction du gradient.  Pour que 2x0 − 1soit
égal à 0, on doit avoir x0 = 21 . On se trouve donc au point 12 , − 21 12 − 1 , 1 − 21 = 12 , 41 , 12 . La
dérivée prend une valeur de 1.

Question 5.5
a) On calcule le gradient :

∇f = (−(ey − y) sin(x), (ey − 1) cos(x)) .

Donc ∇f π2 , 0 = (−1, 0). Trouvons un vecteur unitaire pointant dans la direction du vecteur (1, 2).


Il
 nous suffit
 de multiplier le vecteur (1, 2) par l’inverse de sa norme. Nous obtenons ainsi le vecteur
√1 , √2
5 5
. La dérivée directionnelle dans la direction (1, 2) est donc
  √
1 2 1 5
(−1, 0) • √ ,√ = −√ = − .
5 5 5 5

b) La direction est maximisée lorsque u = ∇f , donc (−1, 0).


c) Puisque ∇f • ⃗u = ||∇f || · ||u|| cos(θ) et que ||∇f || = ||u|| = 1, alors cos(θ) doit être nul. Les deux
vecteurs doivent donc être perpendiculaires. On choisit donc (0, 1).
d) Lorsqu’on utilise le vecteur trouvé en b), on obtient une dérivée avec une valeur de 1.
e) On sait que ∇f • ⃗u = ||∇f || · ||u|| cos(θ). Puisque ||∇f || = ||u|| = 1, ∇f • ⃗u = cos(θ). Puisque
cos(θ) ne peut prendre que des valeurs entre −1 et 1, il est impossible d’obtenir 10.
f) Par le même argument que e), t ∈ [−1, 1].

Question 5.6
a) Si vous êtes au point (x, y) dans le plan, le vecteur (−x, −y) pointe alors vers l’origine. Ce vecteur
n’est généralement pas unitaire. En le normalisant, nous obtenons le vecteur
!
x y
⃗u := − p , −p .
x2 + y 2 x2 + y 2
41

On peut supposer que x2 + y 2 ̸= 0, car à l’origine la dérivée directionnelle est nulle (le gradient,
p

qui correspond à (−2x, −2y), est nul à cet endroit). En utilisant la formule D⃗u f (x, y) = ∇f (x, y) · ⃗u,
nous sommes amenés à trouver tous les couples (x, y) vérifiant

2x2 2y 2
p +p = 1.
x2 + y 2 x2 + y 2

En multipliant les deux membres par x2 + y 2 , en les élevant au carré puis en simplifiant, nous
p

obtenons finalement l’équation x2 + y 2 = 41 , soit le cercle de rayon 1/2 centré à l’origine. Il s’agit-là
du lieu des points que nous cherchions.
b) La courbe de niveau c de f est le lieu des points (x, y) vérifiant c = f (x, y), ce qui se traduit par
c = 1 − x2 − y 2 . Cette dernière équation est équivalente à x2 + y 2 = 1 − c. Le lieu des points obtenu
précédemment satisfait x2 + y 2 = 14 . En choisissant c = 3/4, on constate que le lieu obtenu en a)
n’est rien d’autre que la courbe de niveau 3/4 de f .

Question 5.7

a) fy (3, 8) = 3 2

b) D(1,2) f (3, 8) = 8 10
5

Question 5.8
Oui, on trouve que la pente maximale est de √1
50e
≈ 0, 086 = 8, 6%.

Question 5.9
Il s’agit du lieu des points sur la droite d’équation y = 9 .
20x

Question 5.10
Capsule

Série 6 : Théorème de Taylor


Question 6.1 On sait que le polynôme de Taylor d’ordre 1 de la fonction f au point (x0 , y0 ) s’écrit sous la
forme suivante :
p1 (x, y) = f (x0 , y0 ) + fx (x0 , y0 )(x − x0 ) + fy (y − y0 ).
On écrit le polynôme d’ordre 2 sous la forme suivante :

p2 (x, y) = f (x0 , y0 ) + fx (x0 , y0 )(x − x0 ) + fy (y − y0 )


1
fxx (x0 , y0 )(x − x0 )2 + 2fxy (x0 , y0 )(x − x0 )(y − y0 ) + fyy (x0 , y0 )(y − y0 )2

+
2!
a) On calcule les dérivées nécessaires pour calculer les polynômes de Taylor.

fx = y cos(xy) fy = x cos(xy)
42

fxx = −y 2 sin(xy) fxy = cos(xy) − xy sin(xy) fyy = −x2 sin(xy)


. On peut donc écrire le polynôme de degré 1 au point ( π2 , 0)
π  π π π π  π
p1 (x, y) = sin · 0 + 0 cos( · 0)(x − ) + cos ·0 y = y
2 2 2 2 2 2
et le polynôme de degré 2 :

1 π   π 2
p2 (x, y) = p1 (x, y) + − 02 sin ·0 x−
2! 2 2
 π  π  π   π  π 2 π  
+ 2 cos · 0 − · 0 sin ·0 x− y− sin · 0 y2
2 2 2 2 2 2
π  π
= y+ x− y
2 2
c) On calcule les dérivées nécessaires pour calculer les polynômes de Taylor.
2 2
fx = 1 + fy = 1 +
x y
−2 −2
fxx = fxy = 0 fyy =
x2 y2
On peut donc écrire le polynôme de degré 1 au point (1, 1)

p1 (x, y) = f (1, 1) + fx (1, 1)(x − 1) + fy (1, 1)(y − 1)


= 2 + 3(x − 1) + 3(y − 1) = −4 + 3x + 3y

et le polynôme de degré 2 :
1
fxx (1, 1)(x − 1)2 + 2fxy (1, 1)(x − 1)(y − 1) + fyy (1, 1)(y − 1)2

p2 (x, y) = −4 + 3x + 3y +
2!
1
−2(x − 1)2 + 0 − 2(y − 1)2

= −4 + 3x + 3y +
2!
= −4 + 3x + 3y − (x − 1)2 − (y − 1)2

Question 6.2
a) On calcule les dérivées :
fx = 2x − 2y fy = 2y − 2x
On obtient le polynôme de Taylor de degré 1 :

p1 (x, y) = 3 + 0 + 0 = 3

b) Le polynôme de degré 0 est f (x0 , y0 ). Pour que p0 (x, y) soit égal à p1 (x, y), il est nécessaire que
fx (x0 , y0 ) = fy (x0 , y0 ) = 0. On peut vérifier les points qui satisfont la condition :

fx (x0 , y0 ) = 2x0 − 2y0 = 0 =⇒ x0 = y0 .

Puisque fx (x0 , y0 ) = −fy (x0 , y0 ), le polynôme de Taylor de degré 1 coïncide avec le polynôme de
Taylor de degré 0 aux points (x0 , y0 ).
43

Question 6.3
a) faux. Supposons f (x, y) = 1 + xy et g(x, y) = exy . Au point (0, 0), on trouve que le polynôme de
Taylor de degré 1 des deux fonctions est p1 (x, y) = 1. Les fonctions f et g ne sont toutefois pas
identiques.
b) vrai. Puisqu’il n’y a qu’un terme constant de chaque côté de l’équation, ils doivent être équivalents.
c) vrai. Puisqu’il n’y a qu’un terme multiplié par x de chaque côté de l’équation, ils doivent être
équivalents.
d) faux. Si p1 (x0 , y0 ) = p2 (x0 , y0 ), alors fxx = fxy = fyy = 0. Une fonction telle que x2 y 2 satisfera
cette condition au point (0, 0), donc f (x, y) ne prendra pas nécessairement la forme d’un polynôme
de degré 1.
e) vrai.

Question 6.4
a) faux. Si p0 (x, y) = p1 (x, y), alors fx = fy = 0 pour tout (x, y) ∈ R2 . La fonction f doit donc être
constante.
b) vrai. On pourrait par exemple prendre la fonction non constante f (x) = xy.
c) vrai. Si fx (x0 , y0 ) ̸= 0, alors p1 (x, y) est un plan et ses courbes de niveaux sont des droites.
d) faux. Les courbes de niveau sont des droites uniquement si toutes les dérivées d’ordres 2 sont nulles.
e) faux. Puisque p1 (x, y) ne dépend pas de fxx et qu’on ne peut pas déterminer d’information sur fx à
partir de fxx , l’implication est fausse.
f) faux. Puisque p1 (x, y) ne dépend pas de fxy et qu’on ne peut pas déterminer d’information sur fx
ou fy à partir de fxy , l’implication est fausse.
g) vrai. Puisqu’on a au moins un terme xy, x2 ou y 2 , p2 (x, y) n’est pas un plan et donc ses courbes de
niveau ne sont pas des droites.
h) faux. Par exemple, si fyy = 0, alors les courbes de niveau ne sont pas des cercles.

Série 7 : Optimisation sans contrainte


Question 7.1
Non, un point de selle est un point critique qui n’est pas un extremum. Le terme extremum (dont le pluriel
est extrema ou extremums) est réservé pour les minimums et maximums.

Question 7.2
a) . . . si on peut trouver un disque ouvert D centré en P0 tel que pour tout point P dans D on a que
f (P ) ≤ f (P0 ).
a) . . . si on peut trouver un disque ouvert D centré en P0 tel que pour tout point P dans D on a que
f (P ) ≥ f (P0 ).
c) . . . si les deux conditions suivantes sont vérifiées :
(a) P0 est un point critique de f ;
44

(b) pour tous les disques ouverts D centrés en P0 , on peut trouver un point P1 ∈ D tel que
f (P1 ) < f (P0 ) et un point P2 ∈ D tel que f (P2 ) > f (P0 ).

Question 7.3
Pour qu’un point P0 soit un maximum absolu, on exige que f (P ) ≤ f (P0 ) pour tous les points P du
domaine de f alors que pour un maximum local on exige que ce soit vrai seulement pour des points
P appartenant à un disque ouvert centré en P0 . Pour cette raison, un maximum absolu est toujours un
maximum local, alors qu’un maximum local n’est pas forcément un maximum absolu.

Question 7.4
On trouve que fx = 2x − 2y et fy = 2y − 2x. Ainsi, les points critiques sont ceux pour lesquels x = y. On
peut observer que f (x, y) peut aussi s’écrire comme f (x, y) = (x − y)2 . Ainsi, lorsque x = y, f (x, y) = 0.
Dès que x ̸= y, x − y ̸= 0 de telle sorte que f (x, y) = (un nombre différent de 0)2 > 0. Les points pour
lesquels x = y sont donc tous des minimums locaux.

Question 7.5
Lorsqu’on se rapproche de l’origine en se déplaçant sur la droite y = x, l’allure de la surface au-dessus de
cette droite est celle de la parabole x2 . Cela suggère qu’il y a un minimum en (0, 0). Cependant, si on se
rapproche de l’origine en se déplaçant sur la droite y = −x, l’allure de la surface au-dessus de cette droite
est celle de la parabole −x2 . Cela suggère qu’il y a un maximum en (0, 0). Plus formellement, on constate
que pour tout ∆x ̸= 0, f (0 + ∆x, 0 + ∆x) = (∆x)2 > 0, alors que f (0 + ∆x, 0 − ∆x) = −(∆x)2 < 0.
Cela justifie la présence d’un point de selle en (0, 0).

Question 7.6 Calculons la matrice hessien de f :


   
fx fy = 2x + ay ax + 2y ,
   
fxx fxy 2 a
= .
fyx fyy a 2
Le hessien de f est le déterminant de cette matrice, donc 4 − a2 .
a) On cherche 4 − a2 > 0 et fxx > 0. On admet un minimum local pour tout a ∈] − 2, 2[.
b) Puisque fxx = 2 > 0 pour tout point (x, y), f n’admettra jamais de maximum local.
c) On admet un point de selle pour tout a ∈ R\[−2, 2], puisque 4 − a2 < 0.

Question 7.7
Vrai. Puisque tous les points critiques satisfont cos(x + y) = 0, alors la valeur à chacun de ces points
critique est de −1 ou 1. Chaque maximum local est donc un maximum global et pareillement pour les
minimums.

Question 7.8
45

a) On calcule le gradient : h i
2 2 2
∇f = 2xe−x −y −y 2
2ye−x
2 2
Le seul point critique est le point (x, y) = (0, 0). Puisque f (0+h, 0+k)−f (0, 0) = −e−h −k +1 ≥ 0,
alors on a trouvé un minimum local. Puisque les dérivées sont croissantes en x et en y, alors on a
trouvé un minimum global. La profondeur de la vallée est donc de −1.
b) On sait que la dérivée maximale en un point (x, y) prend la valeur ||∇f (x, y)||, on maximise la norme
de ∇f . Pour ce faire, on calcule les point critique de la fonction avec les dérivées :
 2 2 2 2

2xe−x −y (2x2 +2y 2 −1) 2ye−x −y (2x2 +2y 2 −1)
√ 2 2 √ 2 2
x +y x +y

Tous les points sur le cercle x2 + y 2 = 12 sont donc des points critiques. Il est possible de vérifier que
ces points
 q grâce au  hessien ou en calculant ∇f (x + h, y + k) − ∇f (x, y). La dérivée maximale est
√ −1
∇f x, 2 − x = 2e 2 .
1 2

Question 7.9
On calcule le gradient :  
∇f = 2(x − ay) −2a(x − ay) .
Tous les points critiques satisfont x = ay. Les points (at, t) sont donc des points critiques. Vérifions que ce
sont des minimums :

f (at + h, t + k) − f (at, t) = (at + h − at − k)2 − (at − at)2 = (h − k)2 ≥ 0.

Les points de la forme (at, t) où t ∈ R sont des minimums locaux.

Série 8 : Optimisation avec contrainte


Question 8.1 En calculant le gradient, on réalise qu’il ne peut pas prendre de valeurs nulles :
 
∇f = 1 2 .

Les extremums se trouveront donc sur la frontière du domaine.


a) On pose g(x, y) = x2 + y 2 − 1 = 0. Le gradient de g est
 
∇g = 2x 2y .

En posant ∇f = λ∇g, on obtient les points (x, y) = 1 1


. En les remplaçant dans g, on obtient

2λ , λ
46
√  
λ=± 2
5
et donc les points (x, y) = ± √15 , ± √25 .


 
1 2
f√ ,√ = 5+3
5 5
 
1 2 −3
f √ , −√ = √ +3
5 5 5
 
1 2 3
f −√ , √ = √ +3
5 5 5

 
1 2
f −√ , −√ =− 5+3
5 5
√ √
La valeur maximale est donc 5 + 3 et la valeur minimale est − 5 + 3.

Question 8.2
Posons x pour la partie longue de l’enclos et y pour la partie courte de l’enclos. On sait que l’on doit
utiliser 100 m de clôture. Le périmètre de la clôture est donc 2x + 2y = 100. On réécrit notre contrainte
g(x, y) = 2x + 2y − 100 = 0. Nous voulons maximiser l’aire de l’enclos, donc f (x, y) = xy. Nous avons
que

et
   
∇f = y x ∇g = 2 2 .

Avec (x, y) = (2λ, 2λ), on trouve que les dimensions maximales sont atteintes en (x, y) = (25, 25) avec
une aire maximale de 625 m2 .

Question 8.3
On pose x la largeur de la boîte, y la longueur de la boîte et z la hauteur de la boîte. On connaît le volume
de la boîte xyz = 1 m3 , donc on pose la contrainte g(x, y, z) = xyz − 1 = 0. L’aire du fond de la boîte est
xy m2 et l’aire des côtés est 2xz m2 + 2yz m2 . Le coût de la boîte est donc f (x, y, z) = 2xy + 2xz + 2yz.
On calcule donc les gradients :

et
   
∇f = 2y + 2z 2x + 2z 2x + 2y ∇g = yz xz xy .

On obtient les équations




 2y + 2z = λyz

2x + 2z = λxz
.


 2x + 2y = λxy
xyz − 1 = 0

Pour que la dernière équation soit satisfaite, il est nécessaire que x ̸= 0, y ̸= 0 et z ̸= 0. On réécrit les
équations :
2xy + 2xz = λxyz (1)



2xy + 2yz = λxyz (2)

.
2xz + 2yz = λxyz (3)


xyz − 1 = 0 (4)

47

En prenant la différence entre (1) et (2), on obtient xz = yz, ce qui permet de conclure que x = y. En
prenant la différence entre (1) et (3), xy = yz, ce qui permet de conclure que x = z. Ainsi, x = y = z et
xyz = x3 = 1. Les dimensions de la boîte sont donc de 1 m × 1 m × 1 m et le coût de la boîte est 6 $.

Question 8.4
On cherche à minimiser la distance entre le point (x0 , y0 ) et la droite ∆. On minimise la fonction

f (x, y) = (x − x0 )2 + (y − y0 )2

pour des points se trouvant sur g(x, y) = y − 2x − 1 = 0. On calcule les gradients :

et
   
∇f = 2x − 2x0 2y − 2y0 ∇g = −2 1 .
(
2x − 2x0 = −2λ
.
2y − 2y0 = λ

On obtient donc (x, y) = −λ + x0 , λ2 + y0 et λ = 2+4x50 −2y0 . On peut réécrire




2
λ2 (1 + 2x0 − y0 )
min f (x, y) = (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = λ2 + = .
4 5

Question 8.5
On cherche à maximiser f (x, y) = x + y pour des points sur g(x, y) = x2 + y 2 − 1 = 0. On calcule les
gradients :
∇f = 1 1 et ∇g = 2x 2y .
   

√  √ √ 
On trouve (x, y) = 2λ
1 1
et λ = ± 22 . Les points critiques sont (x, y) = ± 22 , ± 22 . Le maximum

, 2λ
√ √  √
est donc au point 22 , 22 et on obtient 2.

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