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Ceci est le récit d’une jeune femme qui a failli faire l’exception à la règle d’une grande

communauté.
Ce n’est pas nouveau dans notre société, les familles qui rejettent d’autres ethnies, elles
ne les haïssent pas personnellement, mais elles ne voudront pas qu’elles (ethnies) soient
membres des leurs.
Cela existe depuis la nuit des temps. Mais vous savez, l’amour « donne des ailes ».
Rokia pense qu’elle fera l’exception à la dure règle qui a pourtant brisé de grandes
promesses. Elle y croit car, Kissima, son amoureux, lui a assuré qu’il se battra fermement
pour leur amour. Ce récit ne racontera pas uniquement la vie de Rokia et celle de
Kissima, mais bien aussi de leur entourage, ce en quoi certaines familles sont si dures
concernant « le métissage ».

Présentation : Je m’appelle Rokiatou Tall, j’ai 19 ans lorsque je rencontre Kissima. Je suis
étudiante à l’université.

(Chagrinée, couchée dans ma chambre entrain de surfer sur les réseaux sociaux)
Monologue : Je me demande quand est-ce que je vais pouvoir me libérer de cette
relation toxique. Ça se voit que je suis la seule qui m’accroche encore, il s’en fout et il n’a
pas cessé de me le démontrer. Mais, c’est plus fort que moi, je l’aime tellement fort que
j’en suis au point de perdre le peu de dignité qu’il me reste. Mais cette fois-ci, je ne
compte pas l’appeler. Je ferai tout pour résister à l’envie de le revoir. Pourtant il se
débrouille si bien sans moi. Voilà qu’il fait ses snaps sans se préoccuper de moi. Tout est
si clair, hélas ! je ne veux pas ouvrir les yeux pour affronter la dure réalité. Mais ça ira.
Tiens ! je le reconnais celui-là. Pourquoi est-ce qu’il m’envoie une demande d’amitié ?
Bon, je vais accepter hein, toute façon, je le connais de loin donc…
(Entre temps, j’ai posté une petite citation sur l’amour, vous savez quand on a le goumin
(en bon français « le chagrin d’amour », on fait plein de postes visées et tout ça… bref,
Kissima l’a vu et m’a envoyé un commentaire. Il a approuvé ce que j’ai posté)

Kissima : c’est trop vrai


Rokia : n’est-ce pas ?
Kissima : oui. Cava bien ?
Rokia : oui et toi ?
Kissima : Je vais bien
Rokia : super
Kissima : j’aimerai t’inviter à diner ce soir si ça ne te dérange pas ?
(Dans ma tête : on l’a envoyé ou quoi ? genre directement comme ça wallaye)
Rokia : Ouais, pourquoi pas ? (De toute façon, je n’ai rien à perdre.)
Kissima : bien ! passe-moi ton num que je puisse te joindre à l’heure du rdv.
Rokia : 77-40-67-51. Passe le tien aussi
Kissima : 71-27-14-04
Rokia : bien reçu
Kissima : on se dit à ce soir alors.
Rokia : okay. À tout à l’heure.
(Dans ma tête, il n’a jamais été aussi facile d’avoir mon numéro. Tchai, j’étais chagrinée
aussi donc je ne voulais vraiment rien savoir).

(Entre temps, ma pause finit bientôt et je dois retourner à l’université).

(Au retour de l’université, Kissima m’envoie un sms afin de faire plus ample
connaissance, je ne sais pas pourquoi mais j’étais très enthousiaste. On a parlé de tout
et de rien puis on s’est laissé).

J’arrive à la maison, je dois me préparer. J’hésite entre porter une pépé ou faire une
petite mise en plis avec mes cheveux. Bon, je décide de faire la mise en plis.
Je m’en vais au salon, on commence vraiment bien. La coiffeuse met les rouleaux dans
mes cheveux et tout ça. Prête à passer sous le casque et pafffff coupure d’électricité.
Je me suis aussitôt levée pour rentrer car, je devais me maquiller et choisir quoi à
mettre.

J’arrive à la maison, je natte mes cheveux pour la pépé et j’enfile un pantalon en tissu
blanc avec un haut blanc, (peut être que je voulais me faire passer pour la plus pure, la
sainte… MDR) breffff… hummmm j’attends maintenant que le gars m’appelle, bon je
pense qu’il était 20h ou 21H hein.
Rokia : allo
Kissi : allo, cava ?
Rokia : Oui et toi ?
Kissi : bien. On dit quoi ?
Rokia : (dans ma tete, hayiiii, il a oublié le rdv ou quoi) J’ai fini de m’apprêter hein. C’est
toi que j’attends.
Kissi : ah oui, je viens de descendre, je viens te chercher dans peu.
Rokia : okay, à plus.

Une trentaine de min passée, je sors, il est là..


(En route pour le restau)
Rokia : tu m’as l’air timide hein
Kissi : (essayait de pas paraitre timide, evitait mon regard) non pas du tout
Bref ce n’était pas la grande conférence en route.
On arrive au restau (bel restau kmmm)
(Pas eu bcp de causeries, on a mangé et bu, puis il m’a ramené au glacier mais c’était
fermé, donc on a pris la route de la maison. C’était bien. J’ai aimé.

Plus tard dans la nuit, ma copine m’appelle


Gogo : hey, Rokia, n’oublie pas notre sortie hein.
Rokia : non, je suis prête sous peu
Gogo : okay. Bye.

(On est allées au club, on a fumé un peu de chicha, dansé et tout).


On est samedi dans la matinée, kissima m’appelle pour prendre de mes nouvelles et me
propose une sortie dans l’aprem. Evidemment, j’accepte.
Entre temps, je m’en vais poser des faux ongles avec ma copine et papoter un peu, puis
après je rentre pour m’appreter pour la sortie.
kissima arrive cette fois dans une belle voiture (j’aime bcp les belles voitures). On cause
un peu sur la route, puis on arrive dans un bar à chicha. On a bcp papoter. C’était
vraiment bien. Il m’a ensuite ramené le temps que je m’apprête pour une autre sortie
pour la nuit.
Il est 22H
L’autre là m’appelle pour me dire qu’il passe me voir. (Dans ma tête : pardon viens et
repars aussi vite, je ne veux pas que tu gâtes mon nouveau mouvement)
Il est venu :
Hassan : alors comme ça tu sors avec tes copines ?
Rokia : ouais, on va s’amuser un peu (copines imaginaires, tu ne sais pas que c’est ton
remplaçant comme ça oh)
Hassan : j’aurais aimé sortir aussi mais je n’ai pas trop la tête à ça, j’ai mes potes aussi
qui se rendent au club. (Je pense qu’il y’avait un évènement ce soir-là, tout le monde
était au club).
Entre temps, j’avais mis mon téléphone en mode-avion, dès que je le désactive, je vois
des appels manqués de Kissima. Je le rappelle aussitôt et il vient me chercher.
On se rend d’abord dans un bar à chicha, histoire de se réchauffer pour le club.
(Il y avait ces potes aussi)
Arrivée au cotton club
Kissima : pourquoi tu restes sur ton téléphone, tu ne me causes pas ni rien
Rokia : bah toi non plus hein, tu causes qu’avec tes potes
(Tenez-vous bien qu’on se dît tout cela en sms hein… MDR)
On reprend la route pour le club, on arrive dans la zone où se trouvent les clubs, les
restau tout ça, il se gare et on commence à marcher.
(Une chose que j’ai trouvé bizarre, il marchait au loin devant moi, comme s’il était venu
seul. Je pense qu’il ne voulait pas que les gens remarquent qu’on est ensemble « gamme
des infidèles »). On marche quand tout à coup Hassan m’appelle
Hassan : Pourquoi tu marches avec Kissi (kissi est un peu connu, je ne dirai pas célèbre
mais un peu populaire)
Rokia : moi, où ça ?
Hassan : je viens de te voir derrière Kissi, tu le suis derrière.
Rokia : …
(j’ai raccroché en même temps, on m’a prise la main dans le sac, Hassan a insisté, j’ai dit
que le réseau ne marchait pas. Il m’a écrit des tonnes de messages mais j’étais déjà
lancée. MDR « les dés sont jetés »).
On arrive devant le club, il y avait trop de mondes. On a essayé de passer par la porte vip
mais impossible.
Rokia : franchement, je ne tiens plus sur mes talons, on me marche dessus et je suis
fatiguée.
Kissima : Tu veux que je t’amène où ?
Rokia : ah, je n’en sais rien, mais je veux déjà quitter ici.
Kissima : okay, allons chercher la voiture.
Rokia : non, vas-y seul, je t’attends ici.
(kissima reviens avec la voiture, je monte et il m’amène je ne sais où. De tte façon, je lui
ai donné carte blanche)
On roule, puis on arrive devant le Radisson (humm, est-ce que je sais dans quoi je me
suis mis, de toute façon, le gars me plaisait déjà donc… à nous aller) il va voir si on peut
avoir une chambre mais on n’avait pas de réservations donc négatif. Ensuite, on arrive
dans une cité résidentielle, une belle cité hein, il descend, puis me dit de venir.
On entre dans une très belle maison, il me fait faire le tour, puis on arrive dans la
chambre, on se pose et on se met à l’aise. (Puis les choses se sont faits naturellement)
On a quitté là-bas à 6H du matin, sur le chemin, il n’a pas cessé de me dire que je lui
plaisais et vice versa. (c’est la première fois que je couche au premier rdv, je ne sais pas
ce qui s’est passé pour que je lui donne l’accès si facilement mais je pense qu’il m’a juste
paru bienveillant, j’ai senti en lui une belle personne. Vous ne pouvez pas comprendre
mais c’est comme ça).
Ceci est un peu (j’ai trop dit, je sais) la façon dont on s’est connu avec Kissima. C’était
vraiment une rencontre « insolite », mais qui s’est transformé en quelque chose de
sérieux (on le saura à la fin si c’était du sérieux ou non).

Avec Kissima, on est devenus très complice rapidement car on se voyait tous les jours,
on faisait tout ensemble (déjeuner, autres activités divertissantes ou pas).
Il savait tout de moi, mes parents, mes proches, mais de son côté je n’en savais pas bcp.
Bon, il me parlait de ses parents, de sa famille, mais je ne les ai jamais vus ou rencontrés,
appart quelques-uns de ses amis et ça c’était vraiment accidentellement.

Kissima avait un oncle avec qui il était très proche, il m’a toujours dit que c’était le petit
frère de son papa (pas par le lien du sang de ce que j’ai compris, car il portait un nom de
famille différent). Il partait très souvent chez ce dernier, il roulait ses voitures, il
s’attendait bien avec lui. Bref… on n’en reviendra plus tard.

Chapitre 2
Comme je l’avais mentionné en dessus, je vais à l’université et cette année est ma
dernière si tout se passe bien. Je suis intelligente mais je suis très distraite, je n’ai aucune
discipline concernant les études. Je suis une élève moyenne. Je veux juste réussir, je n’ai
pas forcément besoin de grosses notes pour valider mes cours.
Avec cette relation que j’entretiens depuis peu, je n’arrive plus à me concentrer comme
il faut sur mes cours mais je ne m’en fais pas.

Kissima travaille avec son père dans le commerce d’automobiles. Il n’est pas totalement
indépendant et ça ne me dérange pas. Je ne lui exige rien, tant qu’il est fidèle et aimant,
je suis satisfaite.
On avait une relation très douce, bon il y avait des grosses disputes mais que des affaires
gérables. On s’embrouillait tjrs pour des histoires de (tu m’as rappelé tard, tu es sortie
sans rien me dire…).
Un jour, je tombe malade, je ne sais pas exactement ce qui m’arrive mais plus tard, je
découvre que je suis enceinte. Evidemment, je lui raconte mais je vois qu’il n’est pas
emballé (je ne m’attendais pas à ce qu’il saute de joie, on n’est pas encore assez
matures).
Mais à partir de ce moment, il devient distant. Je lui annonce que je veux avorter, il me
dit qu’il ne connait personne pour ce genre de chose. Je me débrouille et j’ai un tuyau, je
reviens vers lui pour qu’il me donne de l’argent (histoire de voir s’il est investi) négatif.
On est le 14 février, (oui, oui, une date marquante de l’amour, c’est tombé sur la saint
valentin) je me prépare pour l’hôpital où je compte faire l’intervention (bon c’était pas ni
de la chirurgie encore moins ni un gros travail). Je fais croire à la maison que je vais à
l’univ. J’arrive, le médecin me reçoit. On parle des raisons pour lesquelles je veux avorter,
sur le papa du bébé, de tout et de rien, histoire de me mettre à l’aise. Ce n’était rien de
compliqué, il m’a juste placé un comprimé au fond dans le vagin. Dès qu’il a fini, je paie
et en faisant le reçu, il me demande le nom de mes parents que je cite aussitôt. Il se
trouve que ma maman et lui portent les mêmes noms de famille. Il me demande s’il
s’agit de telle famille et je réponds positif et hasardement, c’est le cousin direct de ma
maman. Il me dit aussitôt de ne rien craindre, qu’il saura rester professionnelle et que
rien de tout ceci ne sera découvert.
Je suis rentrée à la maison. Ce jour-là, maman recevait des amies de longues dates. Donc
il y avait un peu de monde à la maison. Je vais dans ma chambre et m’y enferme. Je sens
des douleurs au bas ventre. Je commence à saigner sérieusement et la douleur devient
insupportable. J’essaie de joindre le médecin mais impossible.
Couchée dans la douleur, je reçois l’appel de Kissima, je lui dis que je retourne à
l’hôpital, il insiste pour me raccompagner. Quand le médecin me reçoit, il me donne des
antibiotiques. Je rentre, j’en prend et je me couche. Au réveil, je me sentais mieux. En
plus de ça, le lendemain, j’avais un examen mais comment réviser dans une telle
douleur. Bref, j’étais un peu peinée de faire cet avortement mais c’était nécessaire. Je
pensais que tout était fini, mais les douleurs n’ont pas cessé toute la semaine. J’ai été
obligé d’aller chez le médecin qui a procédé à une petite intervention (consistant à
retirer tout le sang et la petite poche de l’intérieur). C’était atroce mais ça n’a duré que
quelques secondes et j’étais bien.

Après cette phase de notre relation, on s’est encore rapproché. Je lui en voulais un peu
mais d’un côté j’arrivais à comprendre sa réaction.

Après tout ça, on était bien partie encore. Avec Kissima, les choses sont si naturelles. On
était devenu complices à nouveau et on faisait tout ensemble. Je continuais à aller à
l’université. Un peu la routine.

On est arrivé en juin, ce sont les grandes vacances. Je pars pour l’Amérique pour un petit
séjour. Kissima est un peu triste mais il se remet vite de ses émotions. Quand j’arrive, on
se parle tous les jours, il me dit qu’il a hâte de me revoir. Je fais 1 mois et je rentre pour
la fête de Tabaski. On passe la fête ensemble. Le soir de la fete il est venu me voir, habillé
en boubou blanc, dans une belle Mercedes blanche, on a un peu papoté dans la voiture
et la nuit il est revenu pour chercher, on est allés se balader et passé du temps
ensemble.
Le lendemain de la fete, on a programmé une sortie. La nuit venue, je mets une robe en
bazin, de couleur noire, j’attends impatiemment Kissima (il n’est jamais pressé quand on
doit sortir et n’est jamais à l’heure et moi ça m’irrite et joue sur mon humeur toute la
soirée) bref il arrive enfin avec un de ses amis (je déteste quand ses amis sont présents à
nos sorties en amoureux), on devait juste le déposer quelque part et continuer notre
sortie. On va dans un premier restaurant, c’est fermé. On se rend finalement dans le
restau d’un hôtel. Franchement, j’étais déjà de mauvaise humeur quand il est venu me
chercher donc au tour du repas, la tension était à son apogée (chacun sur son repas, son
téléphone). Bref la soirée était ennuyante.

On est déjà en septembre, c’est la rentrée.


Je passe à l’étape finale (3ème année). Un week-end, on sort pour le club. On était assis
tranquilles au bar, on causait bien et tout. Puis, un moment Kissima se lève pour aller
quelque part. Je n’en sais rien. Après quelques minutes, il est revenu et on est rentré.

Dans la semaine, tout se passait bien lorsqu’un de mes potes me dit qu’en fait, lorsqu’on
est sortis cette nuit et qu’il s’est levé, il était allé voir une fille (une amie à mon pote). Je
l’ai confronté mais il a nié en bloc. Je n’ai pas d’histoire parce que je ne l’ai jamais attrapé
puis, il n’a pas ce genre de réputation.
Un autre soir alors qu’on causait, ce même pote m’envoie des photos de Kissima en
compagnie d’une fille dans la voiture, là encore, je le confronte, il me dit que c’est la
sœur à un de ses potes. Mais là, je ne suis pas convaincue car, quand il prenait cette
photo avec la fille, on était en conflit, donc je me dis qu’il était sur le point de tourner la
page. Je n’ai pas insisté. Un vendredi matin, j’arrive à l’univ, je vois le visage de celle que
j’avais vu sur la photo avec Kissima dans la voiture, je fais genre, je ne l’ai pas reconnu.
Mais, elle, elle fait tout pour que je la remarque. J’ai tout de suite compris qu’elle voulait
me faire passer un message. Je finis les cours, je sors avec mes camarades de classe pour
déjeuner. Dans la voiture, Moi, Assitan et Massan parlent de la situation. Elles me
soutiennent et me disent de ne pas me laisser faire. Dans la causerie, je leur dis que la
fille en question est amie à Mariam, la cousine de notre amie de classe qui était rentrée
à la maison (Karija). Assitan l’appelle et lui dit de mettre sa cousine en garde car son
amie ne se comportait bien. Elle nous (Karija) qu’elle n’est pas au courant de l’affaire et
qu’elle fera son possible pour que sa cousine se tienne tranquille.

Après quelques distance parcourue, on arrive au restau, avant d’entrer, je m’éclipse pour
appeler Kissima et lui dit que la fille en question étudie dans mon université, il fait le
désintéressé mais je comprends qu’il était au courant.
Les jours qui suivent furent désagréables, je sais qu’elle ne sort pas avec Kissima mais
elle veut rivaliser. Avec ses copines, elles se font vite remarquer, mais je ne leur donne
pas l’heure. Un moment, on nous apprend que deux nouveau programmes s’ajoute aux
formations. C’est des cours qui peuvent -être suivis par n’importe quel niveau. Avec 2 de
mes copines (Assitan et Massan), on choisit le même cours (je ne me souviens plus du
contenu) mais par surprise, la « rivale » et ses copines avaient choisi la même classe. Le
premier jour, on était dans la même rangée mais je comme je suis pacifique, je les ai
ignorées et la deuxième semaine jusqu’à la fin du cours, j’ai changé de rangée avec mes
copines car je ne voulais pas rentrer dans leurs bassesses.
Un samedi, on finit les cours, avec Massan on décide de passer la journée ensemble,
donc on va chez moi. En surfant sur les réseaux sociaux, je vois que j’avais accepté une
invitation sans vraiment savoir de qui il s’agissait. Je rentre dans le snap et je vois que
c’est l’une des copines de la « rivale ». Alors là, je vais agir. Je les ai dit de me ficher la
paix mais elles ne voulaient pas. Donc avec ma copine, on a réfléchi et élaboré un plan
« vreuuumant » rocambolesque. J’appelle un de mes « super » tons « tonton » (mon
cher, j’ai vu que les sénégalais appelaient les tontons « ton’s », j’aime bieeeen). Je lui
explique la situation et je lui dis que je veux porter plainte et comme « chien ne fait pas
chat » MDRRRR, il me dit que ces genres d’affaire ne se règlent pas à la police (j’ai bcp
aimé sa réaction, en vrai j’avais la même idée mais je n’osais le lui exposer). Il me dit qu’il
a des loubards et qu’il les enverrait à l’univ, ma seule tâche c’est de montrer les filles à
ces hommes de main. (J’avais hâte qu’on soit à lundi).
Après le « brainstorming » avec ma copine et ton’s concernant les petites pestes, je
ramène ma copine chez elle. En route, on décide d’appeler une autre fille qui se trouve à
l’univ. On ne fait pas la même classe mais on l’aime bien. Elle était au courant de l’affaire
et au phone, on lui disait le plan qu’on avait mis en marche contre elles. Elle nous
soutenait fort. Je dépose ma copine et puis je reçois l’appel de Kissima qui a commencé
à me gronder parce que j’avais répondu à la provocation de la « rivale ». (Oui, elle l’a
informé, j’étais choquée). Je ne comprenais pas sa réaction. Tout ceci se passait quand
tout à coup, un car public me cogne par derrière (il ne manquait plus que ça). Je décide
de raccrocher pour gérer cette affaire d’abord. Heureusement que les policiers étaient là
quand tout se passait car le chauffeur du car ne voulait pas assumer les faits. Mais les
policiers lui ont retiré ses documents après qu’on s’est bien embrouillés et s’échanger
des menaces. Il jurait sur la tête de ces ancêtres qu’il n’allait pas réparer ma voiture.
(Parles seulement). D’habitude, quand je fais un accident, je leur pardonne toujours et
leur évite tout frais d’endommagement mais celui-là avait trop la bouche et c’était le
mauvais jour pour me faire des menaces donc j’attendu que la police fasse le constat,
puis on s’est tous rendu au commissariat le plus proche. Il était bientôt 22H. Je préviens
mes parents. Mon papa envoie son protocole et ma maman envoie son oncle. C’était la
première fois que je me retrouve dans un centre de police pour ces genres d’affaire. Je
suis là j’attends mon tour. Un commissariat, à vrai dire, c’est comme un marché, les gens
rentrent et sortent comme bon leur semble. Devant moi, des personnes venaient
déposer des plaintes, d’autres venaient répondre à des convocations (des histoires
dramatiques). À un moment, j’étais plus préoccupée à les écouter qu’à me concentrer
sur ma propre affaire. Soudain, un de mes oncles arriva puis on se dirigea vers le bureau
où je devais faire ma déposition. Je rentre, je réponds à des tas de questions vraiment,
c’était ennuyeux, je voulais juste menacer un peu le chauffeur et lui faire croire qu’il
allait me dédommager mais jamais je ne penserai à leur laisser ma voiture (son
assurance et lui) pour quelconque réparation. Et puis, si j’exigeais que ce soit le
chauffeur qui me dédommage, je devais rentrer sans ma voiture. Donc avec le protocole
de mon père, on a décidé qu’on allait s’occuper nous-même de la réparation et tout ce
que ça engage. On quitte le commissariat, je rentre seule à la maison, dans la voiture,
j’étais très pensive, la réaction de Kissima m’a bcp contrarié, tout ce qui s’est passé dans
cette journée.
J’arrive à la maison vers 23h, je retrouve mon papa, il y avait un de ces potes. Mon papa
me dit que j’ai été « très dure » (j’ai la réputation d’être austère, un peu méchante) et
que je pouvais laisser le « pauvre » chauffeur rentrer chez lui et nous éviter à tous cette
perte de temps (MDRR). Je dis ok. Son ami me donne le numéro du chef de la police et il
me qu’en cas de contentieux dans la circulation ou autre, je pouvais l’appeler à son nom.
(Moi qui suis toujours en conflit avec la police de la circulation). Je l’enregistre bien dans
le téléphone. Puis je suis allée me coucher.
Je manque un peu d’inspiration. Je reprends la narration demain inshallah.

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