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CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

I. Introduction

Le comportement des circuits électriques dépend de la nature du signal d’alimentation.


En effet, ces circuits ne réagissent pas de la même manière quand ils sont alimentés par une
tension, qui peut être continue, alternative ou transitoire. Dans ce présent chapitre on va
s’intéresser, en premier lieu à la définition des différents types de dipôle, puis en second lieu,
on va s’intéresser à la définition aux régimes d’alimentation des circuits électriques (continu ;
alternatif et transitoire) et enfin en dernier lieu, on va étudier le comportement de ces dipôles
lorsqu’ils sont soumis aux différents régimes d’alimentation.

II. Dipôle

II.1. Définition

Un dipôle est un élément d’un circuit électrique possédant 2 bornes ; il peut être un
simple élément (fig.1.a) ou l’association d’un ensemble d’éléments (fig.1.b). Ce dernier peut
être passif ou actif.

(a) (b)

Fig.II.1. Constitution d’un dipôle.

II.2. Classification des dipôles

II.2.1. Dipôle Passif

Un dipôle passif est un dipôle qui ne génère pas de l’énergie et toute l’énergie électrique
qu’il consomme est dissipée sous forme de chaleur. On distingue plusieurs dipôles passifs
parmi eux on trouve : les résistances, les inductances, les diodes, les ampoules…etc.

Fig.II.2. Exemple de dipôles passifs.

II.2.2. Dipôle Actif


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Un dipôle est dit actif si seulement si ce dernier fournit de l’énergie ou consomme de


l’énergie électrique pour la convertir en une énergie d’une autre forme autre que thermique
(chaleur). Parmi ces dipôles on peut trouver les piles, les panneaux solaires, les moteurs
électriques...etc.

Fig.II.3. Exemple de dipôles actifs

III. Etude des dipôles passifs

III.1. Dipôles résistifs

III.1.1. Définition

Un dipôle résistif est un dipôle passif, qui en l’alimentant en énergie électrique produit de
la chaleur. En effet, toute l'énergie qu'il absorbe est entièrement consommée par effet Joule.

Un dipôle résistif est représenté par un rectangle.

Fig.II.4. Schéma représentatif d’un dipôle résistif.

III.1.2. Loi caractérisant un dipôle résistif

Lorsqu’un dipôle résistif est traversé par un courant d’intensité i(t), une tension
électrique u(t) apparaît à ses bornes (fig.II.5).

Fig.II.5. Schéma représentatif de la loi d’ohm pour un dipôle résistif.


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

La relation caractérisant le fonctionnement d’un dipôle résistif est appelée loi d’ohm et
elle est donnée par l’expression suivante :

u
( ¿ t ¿ )
¿
R
i
( ¿ t ¿ )
(II.1)

Tel que :

u(t) : Tension aux bornes du dipôle qui est exprimée en Volts (V),

i(t) : Courant parcourant le dipôle qui est exprimée en Ampère (A),

R : Résistance du dipôle qui est exprimée en ohm (Ω).

III.1.3. Association des Dipôles Résistifs

 Association en série

Lorsque plusieurs dipôles résistifs sont disposés en série, ils sont traversés par
un même courant. Ainsi, ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
abordables par une résistance unique, appelée résistance équivalente ( Re q ), qui est

définie comme étant la somme de toutes les résistances disposées en série :

Fig.II.6. Schéma caractérisant la simplification des résistances disposées en série.

Démonstration :

L’application de la loi des mailles à la maille (AB) de ce circuit permet d’écrire


l’équation caractérisant son évolution et qui est donnée comme suit :

+
(

u
(

(



¿

¿
u
t
¿

t
¿
.
)

)
u2
)

un
.
(II.3)
( t )

La loi d’ohm caractérisant l’évolution de chaque dipôle résistif est donnée par
l’équation suivante :

{
u 1 ( t )= R1 i ( t )
u 2 ( t )= R2 i ( t ) (II.4)

un ( t ) = R n i ( t )

En remplaçant l’équation (II.4) dans (II.3), on peut écrire :


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

( R1 + R2 +
+

.
¿

+

¿
(
R1

… …
u
t
¿

i
t

i
t
¿
.

i
t
¿

i
)

)
R2

Rn

)
.

… . + R n )
(II.5)
( ¿ t ¿ )

La loi d’ohm caractérisant le circuit équivalent est donnée par l’expression suivante :
u
( t
¿
R e
i
)

q
(II.6)
( t )

Par identification entre l’équation (II.5) et (II.6), on peut écrire :

(II.7)
R e q
¿
R 1
+ ¿ R 2
+…¿ .




+ ¿ R n
¿

 Association en parallèle

Lorsque plusieurs dipôles résistifs sont disposés en parallèle, ils sont soumis à
une même tension ainsi, ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
abordables, par une résistance unique appelée résistance équivalente ( Re
¿
q
, qui est

égale à l'inverse de la somme des inverses de toutes les résistances disposées en


parallèle :
1
R e q
¿
1
R 1
+ ¿ 1
R 2
+
… ¿ .




.
.
+ ¿ 1
R n

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 8 ¿ )

Fig.II.7. Schéma caractérisant la simplification des résistances disposées en parallèle.

Démonstration :

L’application de la loi des mailles à circuit permet d’écrire l’équation ci-dessous :

(
)

)
(II.9)
( )

La loi d’ohm caractérisant l’évolution de chaque dipôle résistif est donnée par
l’équation suivante :

{
u1 ( t ) = R 1 i 1 ( t )
u2 ( t ) = R 2 i 2 ( t ) (II.10)

un ( t ) = R n i n ( t )
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

En se basant sur la loi des nœuds, on peut dire que le courant i


(t )
circulant dans le

circuit est égale à la somme des courants circulant dans chaque dipôle :
(

(
)

)
(II.11)
( )

A partir des équations (II.9), (II.10) et (II.11), on peut écrire :


i

(II.12)
( t )
¿
u
(¿ t ¿ )

( )
1 1
…… …… …+
1 Rn
R 1 +
R2 + .

La loi d’ohm caractérisant le circuit équivalent est donnée comme suit :


u
( t )

(II.13)
¿
Re q
i
( t )

i
( t )
¿
u ( t )
Re q

Par identification entre l’équation (II.12) et (II.13), on peut écrire :


1
R e q
¿
1
R 1

+¿ 1
R 2
+
…¿ .



.
.
1
+¿
R n

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 14¿ )

Exemple :

Soit le schéma électrique donné par la figure.II.8.

1. Déterminer la résistance équivalente de ce circuit ?

2. Déterminer l’intensité du courant I dans le circuit, si une tension U=24 V est appliquée.

3. Déterminer l’intensité des courants aux bornes des différentes résistances ?

Fig.II.8. Circuit électrique avec trois résistances en parallèle.

Tel que : R1=100 Ω, R2=150 Ω, R3=100 Ω, R4=500 Ω

III.2. Dipôles capacitifs

III.2.1. Définition

Le condensateur est un dipôle électrique, constitué de deux armatures conductrices


(appelées « électrodes ») en influence totale et séparées par un isolant polarisable (ou «
diélectrique »).
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Un dipôle capacitif est représenté par la figure ci-dessous.

Fig.II.9. Schéma représentatif d’un dipôle capacitif.

III.2.2.b. Loi caractérisant un dipôle capacitif

Lorsqu’on applique une différence de potentielle (une tension) à un condensateur, on


constate que des charges de signe opposé s’accumulent sur les armatures diélectriques le
constituant. Ce phénomène est appelé effet capacitif.

Fig.II.10. Schéma représentatif de l’effet capacitif dans un dipôle capacitif.

La quantité de charge accumulée au niveau de ce dipôle est proportionnelle à la tension


qui lui est appliquée et ce à travers un coefficient de proportionnalité portant le nom de
capacité C.

Q
C
u
¿

(¿ t ¿ )
(II.15)

Tel que :

C : Capacité du condensateur (F).

u
(¿ t ¿)
: Tension aux bornes du condensateur (V).

Q : charge électrique accumulée (C)

L’intensité électrique i
(¿ t ¿)
traversant un condensateur est définie comme étant le débit de

charges électriques, qui est donnée par l’expression ci-dessous :


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

 En remplaçant l’équation (II.15) dans (II.16), on peut déterminer la relation entre la
tension et l’intensité du courant dans un condensateur et qui est donnée par la relation
suivante :
i
( ¿ t ¿ )
¿
C
d u ( t )
d t

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 1 8¿ )

Cette formule peut s’écrire aussi comme suit ;

Tel que :

u
(¿ t ¿)
: Tension aux bornes du dipôle qui est exprimée en Volts (V),

i
(¿ t ¿)
: Courant parcourant le dipôle qui est exprimée en Ampère (A),

C  : Capacité du dipôle qui est exprimée en Faraday (F).

II.2.2.c. Association des dipôles Capacitifs

 Association en série

Lorsque plusieurs dipôles capacitifs sont disposés en série, ils sont traversés
par un même courant. Ainsi, ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
abordables par une capacité unique, appelée capacité équivalente ( C eq ), qui est définie

comme étant la somme inverse de toutes les capacités disposées en série :


1
C e q
¿
1
C 1

+ ¿ 1
C 2
+
… ¿ .




.
.
1
+ ¿
C n

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 18 ¿ )

Fig.II.11. Schéma caractérisant la simplification des capacités disposées en série.

 Association en parallèle

Lorsque plusieurs dipôles capacitifs sont disposés en parallèle, ils sont soumis
à une même tension. Ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

abordables, par une capacité unique appelée capacité équivalente ( C eq ), qui est définie

comme étant la somme de toutes les capacités disposées en parallèle :

Fig.II.12. Schéma caractérisant la simplification des capacités disposées en parallèle.

II.2.3. Dipôles inductifs

II.2.3.a. Définition

Une bobine (aussi appelée self ou self-inductance) est constituée en général d’un fil
conducteur enroulé en hélice, formant un solénoïde. Un dipôle inductif est représenté comme
suit :

Fig.II.13. Schéma représentatif d’un dipôle inductif.

II.2.3.b. Loi caractérisant un dipôle inductif

Lorsqu’une bobine est parcourue par un courant i


(¿ t ¿)
, elle crée un champ d’induction

magnétique ∅ , qui est proportionnel au courant qui lui a donné naissance à travers un

coefficient de proportionnalité portant le nom d’inductance L.

(¿

(t
¿
L
i
)

t ¿ )
(II.20)

La valeur de cette inductance dépend du nombre de spires ( N )


, de la section du cylindre

formé par les spires de fil conducteur (S )


, de la longueur du cylindre formé par les spires de fil
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

conducteur ( l ) et de la perméabilité magnétique du matériau localisé dans le cylindre formé

par les spires ( μ )  :


L
¿
μ N 2
S
l

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 2 1¿ )

Ce champ d’induction magnétique, crée aux bornes de cette bobine, va s’opposer au


courant lui ayant donné naissance, engendrant ainsi une force électromagnétique dont la
valeur est donnée par : (loi de Lenz)
( )

En remplaçant l’équation (II.20) dans (II.22), on peut déterminer la relation entre la


tension et l’intensité du courant dans une bobine et qui est donnée par la relation suivante :
( )

Tel que :

u
(¿ t ¿)
 : Tension aux bornes du dipôle qui est exprimée en Volts (V),

i
(¿ t ¿)
: Courant parcourant le dipôle qui est exprimée en Ampère (A),

L  : Inductance du dipôle qui est exprimée en Henry(H).

II.2.3.c. Association des Dipôles Inductifs

 Association en série

Lorsque plusieurs dipôles inductifs sont disposés en série, ils sont traversés par
un même courant. Ainsi, ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
abordables par une inductance unique, appelée inductance équivalente ( Le q ), qui est

définie comme étant la somme de toutes les inductances disposées en série :


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Fig.II.14. Schéma caractérisant la simplification des inductances disposées en série.

 Association en parallèle

Lorsque plusieurs dipôles capacitifs sont disposés en parallèle, ils sont soumis
à une même tension. Ils peuvent être remplacés, pour rendre les calculs plus
abordables, par une capacité unique appelée capacité équivalente ( C eq ), qui est définie

comme étant la somme de toutes les capacités disposées en parallèle :


1
L e q
¿
1
L 1
1
+ ¿ L 2
+ ¿ .





.
.
1
+ ¿
L n

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 24 ¿)

Fig.II.15. Schéma caractérisant la simplification des inductances disposées en parallèle.

Exemple 1 :
Soit le circuit électrique donné par la figure ci-dessous.
1. Déterminer l’intensité du courant I dans le circuit, si une tension U=24 V est appliquée.
2. Déterminer l’intensité des courants aux bornes des différentes résistances ?

Fig.II.16. Circuit électrique associant deux bobines en série et trois résistances en parallèle.

Tel que : R1=100 Ω , R2=150 Ω, R3=100 Ω, R4=500 Ω


III. Régime d’alimentation

Comme cité précédemment en introduction, les circuits électriques peuvent être


soumis à trois régimes d’alimentation à savoir : régime continu, régime alternatif et régime
transitoire.

III.1. Régime continu


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

III.1.1. Définition

On parle de régime continu si toutes les grandeurs électriques (intensité du courant,


tension, puissance) sont des grandeurs constantes en fonction du temps (fig.14). Ce régime est
établi par des sources dites sources continu. Parmi ces sources on peut citer les piles, les
batteries et les accumulateurs.

III.1.2. Comportement des dipôles en régime continu

III.1.2.a. Comportement d’un dipôle capacitif en régime continu

En régime continu la tension est constante (


u
t
¿
c
o
n
s
t
a
n
t
)

, ainsi le courant traversant la


e

capacité est nul :


i
( t )
¿
C
d u ( t )
d t
¿
0

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 2 5¿ )

A partir de cette équation on peut dire que le condensateur se comporte comme un


interrupteur ouvert.

Fig.II.17. Schéma représentatif du Comportement d’un dipôle capacitif en régime continu.

II.1.2.b. Comportement d’un dipôle inductif en régime continu

En régime continu le courant dans la bobine est constant (


i
t
¿
c
o
n
s
t
a
n
)

, ainsi la tension
t

aux bornes de l’inductance est égale à la résistance interne de la bobine (r) multiplié par le
courant la traversant :
u
( t )
¿
L
d i ( t )
d t
+ ¿ r
i
( t )
¿
0
+ ¿ r
i
( t )
¿
r
i
(
¿ t ¿ )

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 26 ¿ )

A partir de cette équation on peut dire que la bobine se comporte comme un conducteur
ohmique de faible résistance (interrupteur fermé).
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Fig.II.17. Schéma représentatif du Comportement d’un dipôle inductif en régime continu.

III.2. Régime alternatif

III.2.1. Définition

On parle de régime alternatif si toutes les grandeurs électriques (intensité du courant,


tension, puissance) agissant sur un circuit électrique sont des grandeurs variables en fonction
du temps (fig.II.18). Ce régime est établi pas des sources dites sources alternatif et parmi ces
sources on peut citer les alternateurs qui fournissent une tension de 220 volts variable en
fonction du temps (fig.II.19).

Fig.II.18. Oscillogramme d’un signal périodique.

Fig.II.19. Représentation temporelle d’une tension alternative.

III.2.2. Représentation des grandeurs sinusoïdales

Toute grandeur électrique s’écrivant sous la forme de l’équation (II.27) est appelée
grandeur sinusoïdale (fig.II.20). Elle est définie comme étant une grandeur alternative et
variable.

{
x ( t ) = X m c o s ⁡(ω t + ρ )
π (II.27)
x ( t )= X m s i n ⁡( ω t + ρ + )
2

Tel que :
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

X m : Valeur maximum,

ρ : Phase à l’origine des temps en radians (rad),

ω
¿
2
π
f
: Pulsation propre en radians par seconde (rad/s).

Exemple :

Soit la tension alternative suivante :


U

(II.28)
( t )
¿
220
√2
c
o
s
⁡ π
(¿ 314 ¿ t ¿ + ¿ ¿ )
4

Cette tension possède les caractéristiques suivantes :

 Une valeur maximum égale à : U m a x


¿
2 20
√ 2

V
o
l
t
s

 Une pulsation égale à :

 Une fréquence égale à : f=50Hz,


T

Une période égale à : ,


¿


1
f
¿
1
50
¿
0.0 2

Une phase à l’origine égale à : .


ρ


¿
π
4

r
a
d

III.2.3. Valeur moyenne et valeur efficace

III.2.3.a. Valeur moyenne

La valeur moyenne d’une grandeur périodique X(t) de période T est définie comme
étant la somme des valeurs prise par cette grandeur le long de la période T diviser par cette
même période
Xmo y
¿
1
T
T
∫ X (t )
0

d
t
¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 29 ¿ )

En se basant sur l’équation (II.29), on peut constater que la valeur moyenne d’un
signal sinusoïdal est nulle ( Xmo y 0).
¿

Exemple :

Calculer la valeur moyenne du signal périodique donné par la figure ci-dessous ?

Fig.II.20. Signal Périodique.

III.2.3.b. Valeur efficace


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

La valeur efficace d’un signal périodique est la racine carrée de la moyenne du carré
de ce signal, sur un intervalle de temps donné et elle est donnée par l’équation ci-dessous :

Xef f
¿ (II.30)
√ 1 T0

T
∫ 2
X (t) d t ¿ ¿

Les voltmètres et les ampèremètres nous donnent des valeurs efficaces. En


électrotechnique on donne toujours la valeur efficace des tensions et des courants. Ainsi
quand on parle du réseau électrique domestique à 220 V, il s'agit et bien de la valeur
efficace de la tension.

III.2.4. Représentation de Fresnel

La représentation de Fresnel est une représentation graphique des grandeurs


sinusoïdales et elle consiste à représenter une grandeur sinusoïdale par un vecteur V tournant à

la vitesse angulaire ω autour de l’origine. Cette grandeur sera égale à chaque seconde à la

projection du vecteur qui la représente sur l'axe de référence.

Cette grandeur sinusoïdale sera représentée par un vecteur :

 De longueur proportionnelle à la valeur maximum de cette grandeur,

 Tournant à la vitesse angulaire ω correspondant à la pulsation propre de cette


grandeur,

 Faisant à l'instant t=0 un angle φ avec l'axe choisi comme origine


des phases (axe de référence).
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Fig.II.21. Représentation de Fresnel d’une grandeur sinusoïdale.

Cette représentation est un outil graphique qui permet de réaliser des opérations
mathématiques sur plusieurs fonctions sinusoïdales de même pulsation.

III.2.4.1. Représentation de Fresnel de deux signaux

Considérons un dipôle d’impédance Z parcouru par un courant i(t) lorsqu’on lui


applique une tension alternative u(t).

(II.31)
u
( t )
¿
√ 2
U
s
i
n
(¿ ω ¿ t ⁡
¿ + ¿ ϑ U ¿)

(II.32)
i
( t )
¿
√ 2
I
s
i
n
(¿ ω¿ t ¿ +¿ ϑ I ¿)

Ces deux grandeurs peuvent être réécrites sous la forme vectorielle suivante :
( )

( )

i
(
t )
¿

( I
ϑ I )
¿ ( I I . 34 )

La représentation de Fresnel de ces deux grandeurs électriques est donnée par la figure ci-
dessous.

Fig.II.22. Représentation de Fresnel de deux grandeurs électriques.

Tel que : ρ
¿
ϑ U
−¿ ϑ
est le déphasage entre le courant et la tension et il dépend de la nature du
I

dipôle.

III.2.4.2. Représentation de Fresnel de plusieurs signaux

Considérons deux dipôles d’impédance Z1 et Z2 parcouru par un courant i(t) lorsqu’ils


sont alimentés par une tension alternative u(t).
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Les tensions aux bornes de chaque impédance sont données comme suit :
{ u
u
1

2
(
(
t
t
)
)
=
=


2
2
U
U
1

2
s
s
i
i
n
n


(
(
ω
ω
t
t
+
+
ϑ
ϑ
1

2
)
)

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 3 5 ¿ )

La représentation de Fresnel de ces deux tensions et leur résultante ( +


(
u
(
¿
u
t
¿

t
)

1
)
u2
) est
( t )

donnée par la figure ci-dessous.

Fig.II.23. Représentation de Fresnel de plusieurs grandeurs électriques.

Exemple :

Soit les deux signaux sinusoïdaux suivant :


x 1
(t )
¿
3
c
o
s
( ¿ 100 ¿⁡ π ¿ t ¿ )

x1
( t )
¿
4
c
o
s
⁡ π
( ¿ 100 ¿ π ¿ t ¿ + ¿ ¿)
2

1. Donner la représentation de Fresnel de ces deux signaux ?

2. En se basant sur leurs représentations de Fresnel calculer la somme de ces deux signaux ?

III.2.5. Comportement des dipôles en régime sinusoïdal

III.2.5.1. Notion d’impédance complexe

Comme stipulé dans le paragraphe « V.2» du premier chapitre, le comportement d’un


dipôle en régime sinusoïdal peut être caractérisé par un nombre complexe que l’on appelle «
impédance complexe », qui est donnée par la formule ci-dessous :
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

Tel que : U et I sont les grandeurs complexes associées au


¿

courant i(t) et à la tension u(t) parcourant le dipôle.

III.2.5.2. Comportement d’un dipôle résistif en régime alternatif

La loi caractérisant un dipôle résistif est donnée par l’équation ci-dessous :

La reformulation de cette loi dans le domaine complexe peut s’écrire comme suit :

Tel que :
Z R
¿
R

III.2.5.3. Comportement d’un dipôle inductif en régime alternatif

La loi caractérisant un dipôle inductif est donnée par l’équation ci-dessous :


( )

La reformulation de cette loi dans le domaine complexe peut s’écrire comme suit :

Tel que :

III.2.5.4. Comportement d’un dipôle capacitif en régime alternatif

La loi caractérisant un dipôle capacitif est donnée par l’équation ci-dessous :



(

(
d
u
t
¿
1

t
¿
)

)
i

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 41 ¿ )

La reformulation de cette loi dans le domaine complexe peut s’écrire comme suit :

Tel que :
Zc
¿
1
i C ω

III.2.6. Puissances en régime sinusoïdal

III.2.6.1. Définition
CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

La puissance est définie comme étant la quantité d’énergie consommée ou fournit


pendant une seconde. Son unité est le Watt (1W = 1J/s).

III.2.6.2. Puissance instantanée

La valeur instantanée de la puissance est définie comme étant le produit des valeurs
instantanées de la tension et du courant, elle est donnée par l’équation ci-dessous :

Considérons que la tension u


(t )
et le courant i
(t )
parcourant un dipôle d’impédance Z ont

pour forme :
( )

Ainsi la puissance instantanée aux bornes de ce dipôle est donnée comme suit :
P
( t )
¿
√ 2
I
s
i
n
( ω t )
√ 2
Us i n ⁡( ω t + ρ )
¿

En se basant sur la relation trigonométrique suivante :


s
i
n
(
a )
s i n⁡( b )
¿
c o s ( a − b )
− c o s ( a + b )
2

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 47 ¿ )

La puissance instantanée peut être réécrite comme suit :


P
( t )
¿
2 U I
2
( c o s ( ω t + ρ−ω t )− c o s ( ω t + ρ +ω t ) )
¿

( )

( )

( )

A partir de cette dernière équation ; on peut constater que la puissance instantanée est
constituée de deux termes, un terme constant « U
I
c
o
s
(
ρ )
 » et un terme variable

«  U
I
c
o
s
( ¿ 2 ¿ ω ¿ t ¿− ¿ ρ ¿)
» 

III.2.6.3. Puissance Active

La puissance active est définie comme étant la valeur moyenne de la puissance


instantanée, qui est notée P et elle s'exprime en Watts (W). Cette puissance dépend des
valeurs efficaces de la tension u(t) et du courant i(t) et du déphasage φ entre les deux

grandeurs. Son expression est donnée par l’équation ci-dessous :


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

P
¿
1
T
T
∫ 0
P ( t ) d t
¿
1
T
T
∫ 0
u ( t ) i ( t ) d t

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 49 ¿ )

P
¿
1
T
T
∫0 ( U I c o s ( ρ )−U I c o s (2 ω t − ρ ) ) d t

P
¿
1
T
T 1 T 1 T
∫0 U I ( c o s ( ρ )− c o s ( 2 ω t − ρ ) ) d t =
T
∫0 U I c o s ( ρ ) d t −
T
∫0 U I c o s (2 ω t − ρ ) d t

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 50 ¿ )

Etant donné que le terme U


I
c
o
s
( ¿ 2 ¿ ω ¿ t ¿− ¿ ρ ¿)
est une fonction variable et alternative, sa valeur

moyenne est nulle. Alors la puissance active est donnée comme suit :

III.2.6.4. Puissance Réactive

La puissance réactive apparaît lorsque l'installation contient des récepteurs inductifs et


des récepteurs capacitifs. La puissance réactive Q est donnée par la relation :
Q
¿
U
I
s
i
n
φ

( ¿ V ¿ o ¿ l ¿ t ¿ A ¿ m ¿ p ¿ é ¿ r ¿ e ¿ ¿ R ¿ é ¿ a ¿ c ¿ t ¿ i ¿ f ¿( ¿ V ¿ A ¿ R ¿ ) ¿ )

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 52 ¿ )

III.2.6.5. Puissance Apparente

La puissance apparente est définie comme étant le produit entre la valeur efficace du
courant et de la tension :
S
¿
U
I

( V o l t A m p é r e ( V A ) )

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 53 ¿ )

Cette puissance est aussi définie comme étant la racine carrée de la somme carrée des
puissances active et réactive :

Ou encore :

Ces trois puissances peuvent être représentées par le diagramme de Fresnel ci-dessous :

Fig.II.24. Diagramme de Fresnel des Puissances Active, Réactive et Apparente.


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

La puissance apparente n’a pas de sens physique mais elle donne une idée sur la
puissance réelle consommée par un circuit.

III.2.6.6. Facteur de Puissance

Le facteur de puissance est défini comme étant le rapport entre la puissance active et la
puissance apparente :

Dans le cas d’un régime sinusoïdale, le facteur de puissance est égal à :
F
¿
P
S
¿
U I c o s φ
U I
¿
c
o
s
φ

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 57 ¿ )

II.2.6.7. Théorème de Boucherot

Le théorème de Boucherot énonce la conservation des puissances actives et réactives. Il


stipule que dans tout circuit électrique :

 La puissance active totale consommée est égale à la somme arithmétique des


puissances actives consommées par chaque récepteur :

Pt o t a l e
¿
N

∑ Pi ( I I . 58 )
i=1

Avec : N : Nombre de récepteur ou de dipôle.

 La puissance réactive totale consommée est la somme algébrique des puissances


réactives consommées par chaque récepteur.
Qt o t a l e
¿
N

∑ i = 1
Qi

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 59¿ )

Avec : N : Nombre de récepteur ou de dipôle.

 Par contre les puissances apparentes ne se conservent pas, en effet, la puissance totale
est déterminée en se basant sur la relation triangulaire entre les trois puissances.
S t o t a l e
¿
√ P t o t a l e
2
+ Q t o t a l e
2

( ¿ I ¿ I ¿ . ¿ 6 0 ¿ )

Cette méthode, s'applique à tout type de groupements, série ou parallèle


CHAPITRE II RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ELECTRICITE

III. Conclusion

Ce deuxième chapitre a été consacré, en premier lieu à la définition des différents types
de dipôle, puis en second lieu, on s’est intéressé à la définition des différents régimes
d’alimentation des circuits électriques (continu ; alternatif et transitoire) et enfin en dernier
lieu, on a étudié le comportement de ces dipôles lorsqu’ils sont soumis aux différents régimes
d’alimentation.

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