Vous êtes sur la page 1sur 47

Rapport des

travaux pratique
SEDIMONTOLOGIE

Sous la demande de : Préparé par :

Mr. OUJIDI Mostafa Jellouli Naoual


Jabbouri ikrame
1
REMERCIEMENT

Par le biais de ce travail ; nous tenons à exprimer nos sincères


remerciements et nos sentiments les plus respectueux à :

Notre professeur Mr OUJIDI MOSTAFA pour ses efforts et sa


disponibilité et aussi pour ses conseils qui étaient très utiles tout au
long du module « sédimentologie ».

2
INTRODUCTION

La sédimentologie (ou pétrologie sédimentaire) est une branche de la


géologie qui étudie les processus de formation des roches sédimentaires. Ceci
comprend l'identification des processus sédimentaires, des milieux de dépôt,
l'étude de leur évolution au cours du temps, la reconstitution de l'architecture
des différents environnements au sein d'un bassin de sédimentation et aussi,
l’étude de l'évolution des sédiments au cours du temps (par compaction,
diagenèse,).
Durant les séances des travaux pratiques du module de la
sédimentologie nous avons essayé de détailler tous les processus permettant
d’avoir une classification des roches sédimentaires pour comprendre les
environnements de dépôt et les modes de transport.
En se basant sur des méthodes techniques, le présent rapport illustre un
aperçu sur les résultats des différents essais et des interprétations analytiques.

3
Les roches sédimentaires

Roches sédimentaires, une formation lente et progressive à la surface de la terre, toutes


les roches sont exposées à l’érosion : le vent et les écoulements d’eau les usent et en
détachent de minuscules fragments et des substances chimiques.

Au fil du temps, ces éléments se déposent et s’accumulent à la surface des continents, dans
le lit des cours d’eau, au fond des océans. C’est ainsi que naissent les roches sédimentaires.
Celles-ci proviennent de différents types de sédiments :

 Les galets donnent des conglomérats


 Les gros grains donnent des sables
 Les petits grains donnent des silts
 Les particules fines forment des argiles
 Les substances dissoutes précipitent au fond et peuvent donner, selon leur
nature chimique, des calcaires, des sels gemmes...

I. Classement selon leur mode de formation


 Les roches détritiques terrigènes (ex : silicoclastiques) :
Elles proviennent de l'érosion de roches préexistantes continentales, comme le grès, le
sable, le limon, le lœss, l'argile. Les constituants (sédiments) de ces roches ont d'abord été
transportés par les cours d'eau jusqu'aux mers et océans dont ils tapissent ensuite le fond.
Une roche détritique est composée d'au moins 50 % de débris. Celle-ci est classée en trois
types suivant la taille des grains :

Figure 1 : classification des roches sédimentaires détritiques

4
Figure 2 : Cycle des roches sédimentaires

 Les roches organogènes ou biogènes (ex : carbonées, siliceuses) :


Elles sont liées à l'activité des organismes vivants. Les organismes forment des squelettes
minéralisés qui vont pouvoir être fragmentés pour former des bioclastes (débris de squelette
d'organisme).

Il peut y avoir transport mais il existe aussi des organismes constructeurs qui Construisent
eux-mêmes la roche, comme les récifs coralliens. Exemples : le charbon, le pétrole, le
calcaire, la craie.

 Les roches chimiques (ex : carbonatées, évaporites) :

Elles proviennent de la précipitation d'une solution chimique :

les roches évaporitiques : le sel ou le gypse

Les roches résiduelles dont les latérites (ex : alumino-ferrugineuses, manganésifères,


phosphatées) : Elles sont formées par concentration en un lieu donné de solution quasi «
insoluble ». Elles se forment lors d'une altération chimique très forte d'une roche
préexistante, la majorité des constituants sont solubilisés mais il reste une phase très peu
soluble qui précipite in situ.

II. Selon leur nature


 Les roches siliceuses
 Les roches carbonatées
 Les argiles
 Les salines ou évaporites
 Les roches carbonées
 Les roches phosphatées
 Les roches ferrifères

5
Du fait de leur formation, les roches sédimentaires se présentent généralement impures et
en plusieurs couches .

6
Morphoscopie des grains du quartz des roches
détritiques terrigènes

I. Le principe de la morphoscopie :
La morphoscopie, toujours en usage actuellement, consiste à trier par tamisage les
principales fractions granulométriques d’un sédiment, puis à classer les grains par
observation à la loupe binoculaire (grandissements de 5 fois à 80 fois) pour tenter de
déterminer les milieux de dépôt de ceux-ci. Ce classement tient compte de deux critères :

 La forme des grains ;


 Leur aspect de surface.
ET nous avons aussi l’exoscopie et la morphométrie qui représentent :
L’exoscopie : méthode de détermination de l’histoire sédimentaire des grains de sable par
étude de leur surface au microscope électronique à balayage.

II. Préparation des échantillons :


Dans cette séance de TP on a exploité seulement les fractions qui ont un diamètre de 0.3
à 0.8mm et pour obtenir cette fraction on a procédé comme suit :
lavage :
 Lavage d’une partie friable de grès ou une quantité de sable par l’eau dans une
coupelle. Si l’échantillon contient du calcaire on procède à l’utilisation de l’HCL avant
lavage par eau , Et on fait attaque à l’eau oxygénée pour se débarrasser de la
matière organique .

Tamisage :
 Après avoir tamisé l’échantillon, on prend la fraction 0.3 – 2 mm. Mais dans notre
cas on a pris que la fraction 0.3 - 0.8 mm.

7
 On met le sable dans une lame à concavité, et on l'observe à la loupe binoculaire
Pour déterminer la forme, et l’aspect de surface des grains de quartz dont les
différentes méthodes.

Les méthodes d’analyse :


I.1. La méthode de cailleux :
A. Cailleux aboutit à trois catégories principales de grains : les « Non-Usés » (dits « NU »), les
« Emoussés-Luisants » (dits « EL ») et les « Ronds-Mats » (dits « RM »).
-Grains Non Usés (N.U.) : Les échantillons contenant un grand nombre de ces grains
indiquent qu'ils ont été transportés en peu de temps sur une courte distance, il caractérise le
sable des Oued (vallées).

-Grains Emoussés Luisants (E.L.) : leur forme indique qu’ils ont été transportés longtemps
par l’eau, ce type étant abondant dans le sable de la plage (la mer).

- Ronds Mats (R.M.) : Cela indique qu'ils se sont érodés dans l’air, c'est-à-dire qu'ils sont
transportés par le vent, ce type se trouve dans le sable du désert .

8
Interprétation des résultats :
 Si %EL > 30% l’usure par la mer est certaine ;
 Si 20% < %EL > 30% l’usure par la mer est fort probable ;
 Si %EL < 20% on ne peut pas trancher entre l’usure par la mer ou le fleuve
Quand on a un échantillon, dont le pourcentage des EL < 20%; on ne peut pas trancher entre
un sable fluviale ou marin. Alors on vérifie est ce que les grains ont sensiblement la même
taille (bien classé-sable marin) ou non (mal classé sable fluviale) voir la photo ci-dessous.

9
Effet de remaniement

Lors d'un remaniement, le façonnement s'effectue plus facilement et plus rapidement sur les
gros grains que sur les petits grains .

I.2. La méthode de Krumbein et Stoss :


Elle étudie surtout la forme des grains, elle introduit deux notion principales. L'Arrondi
(Roundness) et la Sphéricité (Sphericity) :
L’arrondi : il exprime le degré d’émoussé des angles des grains.
Σri /¿
arrondi=
max ri

Figure 3 : arrondi du grain.

La sphéricité : elle exprime le degré de sphéricité des grains

10
longueur
sph é ricit é =
largeur

Figure 4 : sphéricité du grain


Vu la difficulté du calcul de ces deux paramètres, Krumbein et Sloss ont établi une charte qui
permet l’estimation visuelle de l’arrondi et de la sphéricité des grains ; à chaque grain est
attribué un rang s’étalant de 1 à 10.

Figure 5 : charte d’arrondi et sphéricité.

On doit calculer l’indice d’usure qui permet d’avoir une idée sur la durée du transport.

%> 5
Iu=
%≤5

I.3. Classification de folk :


Comme d'autres avant lui, Folk a proposé une classification des grès basée sur les
abondances relatives de quartz (Q), de feldspaths (F) et de fragments de roche (R). Ce sont
les principaux pôles du diagramme de classification.
Pour définir le nom du clan, il faut normaliser la somme des abondances de quartz,
feldspaths et fragments de roche à 100%. Cela signifie que les autres constituants qui ne
11
rentrent pas dans ces catégories ne sont pas pris en compte. Après cela, les pourcentages
relatifs de quartz, de feldspaths et de fragments de roche sont utilisés pour tracer le point
approprié sur un triangle QFR et obtenir la désignation du clan

Figure 6 : le diagramme de référence de classification des roches sédimentaires


détritiques

12
Annexe de morphoscopie

Etude de morphoscopie sur des grains de quartz


Travail pratique :
Lors de cette séance, on a effectué une analyse morphoscopique des grains de quartz, afin
de déterminer leur histoire sédimentaire. Pour atteindre ce but, on a exploité deux
méthodes : A.cailleux et celle de krumbein et sloss.

 Les matériaux utilisés:


Trois échantillons de grains de sable : A, B et C et une loupe binoculaire.

Figure 7 : La loupe binoculaire. Figure 8: l’échantillon A ,B ,C .

 Etude morphoscopique des grains de sable:


Concernant les échantillons A et B on a exploité la méthode de A.cailleux à l’aide d’une
loupe. On a dénombré 100 grains de quartz pour chaque échantillon, puis on a classifié les
NU, RM et EL. Pour l’échantillon C on a utilisé la méthode de Krumbein et Sloss.

13
Figure 9 : Les grains des quartz sous la loupe binoculaire.

 Les résultats
Apres l’application de méthode de cailloux sur deux échantillon A et B (100 grains de quartz)
on obtient les résultats suivant :

 Pour l’échantillon A :

Figure 10 : l’échantillon A .

NU 15
échantillon A

EL 20
%

RM
65%

14
Interprétation:

-Les RM sont les dominants


-Bien classé
-20 %< El<30%
 Marin probable car on a présence des fossile marin

 Pour l’échantillon B :

Tableau 1: résultat de l’échantillon A

Figure 11 : l’échantillon B  

NU
50%
échantillon B

EL
30%

RM
20%

Tableau 2: résultat de l'échantillon B

15
Interprétation:

-Les NU sont les dominants

-Bien classé

-El>30%

 Sable marin ayant subi un long ou moyenne transport.

 Pour échantillon C :

Figure 12 : l’échantillon C .

%< 5 75%

25%
%≥ 5

Tableau 3 : résultat de l'échantillon C

Interprétation:

%> 5 25
- Iu= = =0,33<1
% ≤ 5 75

16
- mal classé
- Les %< 5 sont les dominants

Morphométrie des galets

I. PRINCIPE
La morphométrie : Consiste à mesurée des paramètres métriques des galets à l’aide du
pied-à-coulisse c'est-à-dire la longueur(L), la largeur (l), l’épaisseur (e) et le plus petit rayon
des angles émoussés.

Figure 13 : Schéma d’un galet avec les indices de mesures.

L : la plus grande longueur.


l : la plus grande largeur possible perpendiculaire à L.
e : l’épaisseur orthogonale par rapport à L et l.
r : le plus petit rayon.
C : le point le plus saillant du galet.

17
AC : distance comprise entre le point le plus saillant du galet (C) et son extrémité la plus
éloignée (A), à la verticale du point A’.

II. But
L’étude morpho métrique permet d’émettre des hypothèses sur les conditions de dépôt des
galets, sur le ou les agents de transport et sur les milieux de sédimentation où se sont
formés ces éléments

III. Les indices à calculer

IV. Appareillage :
Pied à coulisse pour mesurer les différentes dimensions du galet.

18
Figure 14 : Schémas d’un Pied à coulisse.

Annexe de morphométrie Etude de morphométrie


sur 52 échantillon de galets
Travail pratique :
Pour notre T.P on a pris 52 galets, et on a mesurés la longueur L, la largeur l, l’épaisseur e et
le plus petit rayon des angles émoussés :

Figure 15 :Galets étudiés

19
(L) : la plus grande longueur (l) : la plus grande largeur possible

(e) : l’épaisseur orthogonale parrapport L et l.

Figure 16 : Etapes de mesure des différentes dimensions.

Les résultats de TP
 Pour l’échantillon A :

GR L l e r IA IE
15 6,70 3,10 2,00 0,70 2450,00 208,96
3 5,70 5,10 1,40 3,10 3857,14 1087,72
26 4,80 4,10 1,50 2,70 2966,67 1125,00
9 7,80 4,50 1,55 2,20 3967,74 564,10
4 6,90 3,90 2,10 1,70 2571,43 492,75
17 6,35 3,10 1,90 1,75 2486,84 551,18
2 5,30 3,35 3,60 1,50 1201,39 566,04
5 4,80 2,95 1,09 1,80 3555,05 750,00
111 4,70 3,80 1,50 2,40 2833,33 1021,28
6 4,20 3,00 1,60 1,40 2250,00 666,67
4 5,20 3,40 1,60 1,50 2687,50 576,92
8 4,50 4,05 2,00 2,40 2137,50 1066,67
20
29 4,95 3,80 2,30 1,90 1902,17 767,68
7 4,20 2,65 0,80 0,80 4281,25 380,95
YJ 5,60 3,50 1,25 1,70 3640,00 607,14
27 6,70 4,30 2,60 2,70 2115,38 805,97
1 6,50 3,60 1,35 1,60 3740,74 492,31
28 5,75 4,10 1,70 3,15 2897,06 1095,65
23 6,00 3,70 2,10 2,60 2309,52 866,67
20 6,00 3,60 2,00 1,60 2400,00 533,33
12 4,00 3,55 1,95 2,20 1935,90 1100,00
14 4,60 4,10 1,40 2,60 3107,14 1130,43
10 4,70 3,95 1,50 2,10 2883,33 893,62
AA 5,40 2,65 0,95 2,70 4236,84 1000,00
21A 5,30 3,75 2,30 2,50 1967,39 943,40
22 5,10 3,10 1,40 2,00 2928,57 784,31
30 4,70 3,25 1,30 2,40 3057,69 1021,28
pi 4,45 2,65 1,55 1,50 2290,32 674,16
32y 3,55 2,20 0,81 1,70 3549,38 957,75
5** 5,20 2,72 1,70 1,10 2329,41 423,08
X 3,80 2,73 0,70 1,90 4664,29 1000,00
31 3,28 2,80 1,08 2,10 2814,81 1280,49
I 4,90 3,20 0,60 1,95 6750,00 795,92
13 5,30 3,90 1,60 3,40 2875,00 1283,02
Y 6,70 3,80 1,35 2,80 3888,89 835,82
25 5,20 4,60 2,60 3,70 1884,62 1423,08
11 5,40 3,90 2,50 2,30 1860,00 851,85
12 5,90 4,60 1,90 2,80 2763,16 949,15
my 4,70 3,60 1,80 2,10 2305,56 893,62
24 5,30 3,70 1,50 1,60 3000,00 603,77
21 5,05 3,25 2,25 2,50 1844,44 990,10
19 5,30 4,05 1,80 2,40 2597,22 905,66
A 5,00 3,00 1,40 2,50 2857,14 1000,00
16 4,35 4,00 1,35 2,90 3092,59 1333,33
H 4,70 3,70 1,70 3,30 2470,59 1404,26
33 4,70 3,55 2,40 2,90 1718,75 1234,04
9 5,50 3,50 2,05 2,70 2195,12 981,82
18 5,75 3,95 2,10 3,33 2309,52 1158,26
p 4,10 3,60 1,35 2,70 2851,85 1317,07
8 4,30 3,50 1,63 3,85 2392,64 1790,70

Tableau 4 : Résultats obtenus des mesures morpho métrique pour l’échantillon A.

21
Interprétations :
Après avoir fait les calculs nécessaires, on va déduire le milieu pour lequel ces
roches appartiennent. Et ceci va se réaliser à la contribution du schéma suivant
en appliquant les valeurs réalisées d’IE ainsi celles de IA :

22
En guise de conclusion, les roches font preuve d’un milieu marin .

 Pour l’échantillon B :

GR L l e r IA IE
23 3,64 2,73 2,00 1,00 1592,50 549,45
36 5,00 3,20 2,16 2,00 1898,15 800,00
14 7,15 3,40 2,70 1,20 1953,70 335,66
49 4,00 2,06 1,30 0,90 2330,77 450,00
8 4,30 3,90 2,60 1,50 1576,92 697,67
22 4,70 3,00 3,00 1,30 1283,33 553,19
76 3,00 2,27 1,70 0,95 1550,00 633,33
60 3,15 2,80 1,50 0,80 1983,33 507,94
32 4,60 2,33 2,45 0,67 1414,29 291,30
9 5,40 3,60 1,94 0,70 2319,59 259,26
16 4,65 3,36 2,10 1,10 1907,14 473,12
56 3,30 2,74 2,10 1,00 1438,10 606,06
44 4,50 3,46 1,90 1,10 2094,74 488,89
59 3,40 2,60 1,20 0,70 2500,00 411,76
74 3,60 2,45 1,20 1,00 2520,83 555,56

23
64 4,10 2,10 2,00 0,90 1550,00 439,02
55 2,70 2,20 1,10 0,70 2227,27 518,52
50 3,40 2,50 2,00 1,00 1475,00 588,24
62 3,45 1,80 1,60 0,80 1640,63 463,77
53 3,70 1,90 1,80 0,60 1555,56 324,32
68 3,17 2,30 1,30 0,80 2103,85 504,73
71 2,70 1,90 1,70 0,60 1352,94 444,44
51 3,60 2,50 1,50 1,00 2033,33 555,56
69 2,45 1,85 2,20 0,85 977,27 693,88
73 3,30 1,90 1,00 0,60 2600,00 363,64
65 2,90 2,60 0,60 0,75 4583,33 517,24
77 2,70 1,70 1,10 0,70 2000,00 518,52
70 3,70 2,40 1,10 0,90 2772,73 486,49
10** 3,40 2,70 0,40 0,70 7625,00 411,76
67 3,20 2,50 0,70 0,70 4071,43 437,50
1 5,49 4,14 3,30 0,80 1459,09 291,44
15 3,90 3,19 2,30 1,20 1541,30 615,38
19 3,10 2,60 1,46 1,07 1952,05 690,32
11 5,34 2,74 2,00 0,70 2020,00 262,17
I 6,30 4,70 2,10 1,00 2619,05 317,46
10 4,90 3,30 2,10 1,40 1952,38 571,43
38 3,80 2,45 2,37 0,96 1318,57 505,26

Tableau 5 : Résultats obtenus des mesures morpho métrique pour l’échantillon B

Après le calcul de ces indice deux indices va nous permettre de définir la nature du milieu
de dépôt des sédiments en utilisant la courbe de l’indice d’aplatissement en fonction de
l’indice d’émoussé.

24
Interprétations :
les galets de l’échantillon B sont anguleux ce qui prouve qu’ils ont subi un court
transport. En basant sur le diagramme on peut les associés à un milieu fluviatile.

25
L’analyse granulométrique

Est la recherche du pourcentage des grains ayant une grosseur inférieure ou égale au
diamètre d du tamis.
C’est pour cela que l’analyse granulométrique étudie la taille de ces particules et a pour but
de déterminer le pourcentage de ces différentes tailles des particules constituants
l’échantillon de sol, afin de pouvoir établir la courbe granulométrique qui nous donne pour
chaque diamètre d le pourcentage des particules de dimension inférieur ou égale à d.

I. Classification :
1) La classification des sols en géotechnique :

Tableau 6 : classification des sols en géologie et géotechnique.

26
2) La classification des roches détritiques en sédimentologie qui se base sur
la taille des éléments Figurés :

Tableau 7 : Classification des roches détritiques meubles.

II. L’intérêt de l’analyse granulométrique :


o La classification et la nomenclature des roches meubles ;
27
o La détermination des agents de transports ;
o La précision de l’environnement de dépôt ;
o Récupération des microfossiles à partir des sédiments ;
o Déterminer et exploiter les classes granulométriques qui ont un intérêt économique
(phosphates) ;

III. Analyse granulométrique par tamisage :


1) Principe d’essai :
L’essai consiste en fait à classer les différents grains constituant l’échantillon par une sérié
de tamis emboités les uns dans les autres. Les ouvertures de ces tamis sont décroissantes
du haut vers le bas. Le matériau est place en partie supérieure et le classement est obtenu
alors par vibration manuelle de la colonne de tamis ou par tamisage.

2) Appareillage d’essai :

Fond de tamis Balance Tamiseuse

3) Mode opératoire
 On Prélève une quantité du sable à étudier qui est représentatif, puis on lave sous
l’eau, et on procède au tamisage après séchage de l’échantillon sous l’eau.
 Préparer les tamis dans l’ordre décroissant de l’ouverture des mailles en fonction de
Dmax de l’échantillon

28
 On verse la quantité à étudier généralement 100,00g après séchage à l’étuve et on
ferme avec le couvercle.
 Passer la série des tamis dans la tamiseuse et on fixe la vitesse des secousses (20 à 30
par seconde) et la durée de tamisage (15 à 20min)
 Après on agit manuellement chaque tamis, pour récupérer sa fraction supérieure
appelée refus partiel pour le pesage.
 Chaque tamis est renversé sur une feuille de papier blanc ;
 Placer sur la balance le récipient destiné aux pesées ;
 Tarer la balance ;
 Verser tous les grains de la feuille dans le récipient, sans le toucher ;
 Noter le poids après stabilisation et le reporter sur la feuille des résultats en regard la
maille
 Recommencer avec le tamis suivant sans vider le plateau de la balance. On obtient
ainsi directement les poids cumulés.
 Le résidu du réceptacle doit aussi être pesé en principe, à la fin des pesées, on doit
être très proche des 100g (poids du départ)

4) Tracés des courbes :


L’histogramme de la population de particules est tracé sur un graphique qui a en abscisses
les diamètres des grains (en mm) et en ordonnées les poids des sédiments ou refus (en g). À
partir du tracé de l’histogramme, on déduit la classe modale qui correspond à un intervalle
de diamètres, qui a l’effectif le plus grand. On peut aussi tracer la courbe de fréquence à
partir de laquelle on déduit le mode correspondant au diamètre de maille (en mm) qui a le
plus grand pourcentage de refus.

29
La courbe de fréquence peut présenter un, deux ou plusieurs ou modes ; elle est dite
unimodale, bimodale ou plurimodale :

 Une courbe de fréquence unimodale indique que le sédiment a subi un seul mode de
transport
 Une courbe de fréquence bimodale ou plurimodale montre que le sédiment a été
transporté par deux ou plusieurs agents de transport, elle indique également un
Mauvais triage des matériaux, dont les causes sont multiples (mélange de divers
apports détritiques, courants de turbidité, …)
 Les résultats obtenus sont présentés sous forme de graphiques combinés :en
abscisses, le diamètre des grains est exprimé en unités micrométriques (µm) et en
unités Phi (Φ), où Φ = -Log2 [diamètre de la maille du tamis (en mm)].

5) Indices granulométriques :
A ce niveau on distingue plusieurs indices qui nous permettent de classer l’échantillon
étudier ou d’étudier l’asymétrie de sa courbe de fréquence simple.

 Indice de classement

 Indice de classement de Trasck :


Toujours à partir des courbes cumulatives, un indice de classement So (sorting-index de
Trasck) peut être calculé :

So=
√ Q1
Q3

Cet indice So permet d'apprécier le degré de classement d'un sédiment :

Avec :

 Q1 : diamètre en mm correspondant à 25%


 Q3 : diamètre en mm correspondant à 75%

Lorsque :

 S0<2.5 : échantillon bien classé


 2,5<S0<4,5 : échantillon moyennement classé
 S0>4,5 : échantillon mal classé

30
 Coefficient de classement STDV de Friedman
STDV= (P84-P16/ 4) + (P95-P5/ 6,6)

Avec :

 P5 : Diamètre en phi correspondant à 5%


 P16 : Diamètre en phi correspondant à 25%
 P84 : Diamètre en phi correspondant à 84%
 P95 : Diamètre en phi correspondant à 95%

Lorsque :

 Si STDV<0,35 très bien classé


 Si 0,35<STDV<0,5 bien classé
 Si 0,5<STDV<0,71 Assez bien classé
 Si 0,71<STDV<0,1 Passablement classé
 Si 1<STDV<2 mal classé
 Si 2<STDV<4 très mal classé
 Si STDV>0,5 extrêmement mal classé

 Coefficient de classement Qdphi de Krumbein :


Il est égal :

|Q 25−Q 75|
Qdphi=
2

 Q25 et Q75 sont exprimées en Phi

 Plus le Qdphi est grand plus le classement du sédiment est mauvais et la pente est
faible

31
 Indice de hétérométrie des Cailleux : (He)
C’est la longueur d’abscisse en phi correspondant à une différence d’ordonnées de 25%
choisie dans la partie la plus redressée de la courbe de fréquence cumulées. Plus He est petit
plus le sédiment est bien classé.

 Indice d’Asymétrie de Trasck :

Pour les échantillons dont l'histogramme des fréquences relatives est uni modal, un autre
indice peut être calculé. Il s'agit de l'indice (ou coefficient) d'asymétrie Sk ("Skewness" de
Trask) Coefficient d’asymétrie de Skwens (SK), il exprime la symétrie de la courbe cumulative
par rapport à la médiane.
Q1∗Q3
S= Q 2²

Q1, Q2 et Q3 en mm.

Il exprime l’asymétrie de la courbe des fréquences simples par rapport à la médiane (Md=

Q2). Trois cas se présentent :

32
 S=1 le mode coïncide avec la médiane (Q2) la courbe de fréquence simple est
symétrique
 S>1 le classement est maximale du côté des fins, alors que la fraction grossière est
très étalée. L’asymétrie est dite négative la courbe de fréquence cumulée est de type
parabolique.
 S<1 le classement est maximum du côté des grossiers, la fraction fine est très étalée.
L’asymétrie est dite positive, la courbe de fréquences cumulée est de type
hyperbolique.

Annexe Analyse granulométrique

125
Echantillon A

100

75

50

25

0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
Series2 Series4 Series6

33
Calibre Poids Poids en% Cumulée
-1 0 0 0
-0,68 0,05 0,025 0,025
-0,32 0,1 0,05 0,075
0 0,1 0,05 0,125
0,32 0,1 0,05 0,175
0,68 0,15 0,075 0,25
1 0,2 0,1 0,35
1,32 2,1 1,05 1,4
1,68 4,2 2,1 3,5
2 134 67 70,5
2,32 40,9 20,45 90,95
2,64 7,6 3,8 94,75
3 5 2,5 97,25
3,32 2,7 1,35 98,6
3,64 1,4 0,7 99,3
4 1 0,5 99,8
4,32 0,3 0,15 99,95
  0,1 0,05 100
200

Echantillon B
125

100

75

50

25

0
-6 -4 -2 0 2 4 6

Calibre Poids Poids en% Cumulée


34
-4,32 0 0 0
-3,64 10 5,02 5,02
-3 4,3 2,16 7,17
-2,32 7,94 3,98 11,15
-1,66 7,75 3,89 15,04
-1 6,64 3,33 18,37
-0,32 8,94 4,48 22,85
0,32 8,56 4,29 27,15
1 29,74 14,92 42,06
1,68 41,36 20,74 62,81
2,32 52,88 26,52 89,33
3 14,2 7,12 96,45
3,64 3,26 1,63 98,08
4,32 1,52 0,76 98,85
> 2,3 1,15 100,00
  199,39    

Calibre Poids Poids en% Cumulée


-5 0 0,00 0
-4,32 13,6 13,63 13,63
-3,64 3,98 3,99 17,62
-3 6,22 6,23 23,85
-2,32 5,22 5,23 29,08
-1,66 5,08 5,09 34,18
-1 6,7 6,71 40,89
-0,32 8,16 8,18 49,07
0,32 6,9 6,92 55,98
1 13,36 13,39 69,37
1,68 8,9 8,92 78,29
2,32 8,6 8,62 86,91
35
3 5,6 5,61 92,52
3,64 3,9 3,91 96,43
4,32 1,9 1,90 98,34
> 1,66 1,66 100,00
  99,78    
Exemple d’échantillon du TP

Poids
Calibre Calibre Poids Poids
cumulé
en mm en phi en g en % %
10 -3.32 30.37 18.329 18.329
5 -2.32 22.38 13.507 31.837
4 -2.00 7.11 4.291 36.128
3.15 -1.66 8.03 4.846 40.974
2 -1.00 9.03 5.450 46.424
1 0.00 8.49 5.124 51.548
0.63 0.67 7.30 4.406 55.954
0.45 1.15 8.57 5.172 61.126
0.25 2.00 17.58 10.610 71.736
0.16 2.64 20.23 12.210 83.946
0.125 3.00 9.12 5.504 89.450
0.1 3.32 5.82 3.513 92.963
0.063 3.99 5.93 3.579 96.542
< > 5.73 3.458 100.000
Poids de départ 165.69

36
Mode P5 P16 Q25 Q50 Q75 P84 P95 S0 STDV Qdphi He S
En phi 2.644 -4.309 -3.494 -2.828 -0.302 2.172 2.647 3.701 5.773 2.749 2.500 1.77 1.004
En
mm 0.160 7.531 1.302 0.226

 Interprétation du résultat  :
 La courbe unimodale
 S0 > 4.5
 2 < STDV > 4
 Qdphi = 2.500
 He = 1.77
 S>1
 Le sable issu de la même zone nourricière
 Echantillon est mal classé avec un début de classement du côté du fins.

37
Les structures et les figures sédimentaires :

Les structures sédimentaires se forment au moment de la sédimentation ou un peu avant la


consolidation des sédiments.
En observant les figures sédimentaires, on déduit ; la nature de la roche, l’agent de
transport, le sens du courant et par la suite son énergie.
Parmi les figures sédimentaires on cite :

1. Litages horizontaux de basse énergie :


Les lits horizontaux de basse énergie sont des structures sédimentaires qui se forment dans
des milieux de faible énergie, tels que les lacs et les estuaires. Ils se composent
généralement de sédiments très fins et peuvent être formés de différentes manières,
comme par la déposition de sédiments en suspension dans l'eau ou par l'accumulation de
sédiments déposés par le ruissellement de l'eau.

38
Figure 17 : image de Litage horizontal de basse énergie indiqué par la présence d’argile

2. Litages horizontaux de forte énergie :


Les lits horizontaux de forte énergie sont des structures sédimentaires qui se forment dans
des milieux de forte énergie, tels que les rivières et les océans. Ils se composent
généralement de sédiments relativement grossiers et peuvent être formés de différentes
manières, comme par l'abrasion des sédiments par le courant ou par la déposition de
sédiments par le ruissellement de l'eau.

Figure 18 : Litages horizontaux de forte énergie indiqués par l’orientation de grès

3. Litages grimpants :
Le litage grimpant est une structure sédimentaire qui se forme lorsque les sédiments sont
déposés par le courant dans une direction ascendante.

Figure 19 : Litages grimpants dus au fort courant chargé des sédiments

39
4. Litages en arrêt de poisson :
Litages en arrêt de poisson se caractérisent par une alternance de couches de sédiments qui
sont disposées de manière à ressembler à un "arrêt de poisson" lorsqu'on les regarde de
côté. Les lits en arrêt de poisson sont généralement présents dans les sédiments qui ont été
déposés dans une zone de balancement des marées.

Figure 20 : litages en arrêt de poisson

Les rides symétriques :


Les deux pentes de part et d'autre de chaque sommet de ride sont les mêmes, ces
rides se formeraient par l'action de l'eau. L'eau aurait un mouvement d'ondulation
symétrique (la houle).

40
Figure21 : des rides symétriques

Les rides asymétriques :


Les rides asymétriques indiquent l'agitation du milieu dans lequel elles se sont formées. Les
rides de courant directionnel sont des rides qui se forment lorsque le courant est dirigé dans
une seule direction, et elles ont une face amont en pente douce et une face avale en pente
raide. Selon la vitesse du courant, les rides peuvent avoir des crêtes rectilignes ou sinueuses.

Figure 22 : image des rides asymétriques

Les slumps :
Les slumps sont des déformations synsédimentaires, les couches hydroplastiques se
déplacent sous l’effet de la gravité. Ces structures sont souvent associées aux milieux dont le
taux de sédimentation est rapide. Cette formation est généralement due :

 La pente du terrain : plus le terrain est incliné, plus il est susceptible de déformer.
 L'humidité du sol : un sol saturé d'eau est plus instable qu'un sol sec et peut être plus
susceptible de glisser.
 Les variations de pression : les changements de pression peuvent provoquer des
mouvements de sédiments, par exemple lorsque de l'eau s'écoule d'une couche
supérieure à une couche inférieure.
On peut différencier entre pli et slump en remarquant la couche inférieure et supérieure ;
s’elles sont plissés on parle de pli du au force tectonique sinon on parle du slump.

41
Figure 23 : slump

Les structures en boules et on oreillers :


Ces structures apparaissent dans les contacts sable-boue. La couche sableuse est
relativement mince et sous vibration elle peut s’enfoncer dans la couche boueuse en
prenant une forme ellipsoïdale.
La présence de cette structure indique une activité sismique lors de la sédimentation.

Figure 24 : image des structures en boules

Bioturbation :
Les animant et les êtres vivants laissant des traces sur les sédiments =bioturbation

42
Figure 25 : structure bioturbation des roches sédimentaires

Polygone de dessiccation :
 S’observent dans des sédiments fins soumis à la dessiccation dans les
environnements côtiers et lacustres.
 Organisées en réseaux polygonaux de maille millimétrique à pluri métrique.
 Fissures entre les polygones ouverts et peuvent être ultérieurement remplies par des
sédiments.

Figure 26 : polygones de dessication dans la roche du "GHASSOUL"

Conglomérat brèche :
Sont des roches cohérentes constituées de galets arrondis à sub-anguleux d'un
diamètre supérieur à 2 mm et d'un liant.

• Les éléments sont hétérométriques.


• Matrice argileuse.
• Pas de classement.
• Transport par courant de gravité.
43
Figure 27 : conglomérat brèche

Dépôt d’argile et du sable :


Un dépôt d'argile et de sable est une formation géologique composée de sédiments finis et
moyens. L'argile se dépose dans le bas régime or que le sable se dépose en haut régime. La
présence de sable et d’argile dans la même roche indique qu’on est dans une zone de
balancement des marées

Figure28 : l’argile avec des microstructure de sable

44
Figure 29 : le sable avec des microstructure d’argile

45
Conclusion

L’expérience qu’on a vécue au cours des séances des travaux pratiques du module
de la sédimentologie était enrichissante.

D’une part, nous avons arrivé à comprendre les processus sédimentaires et les
environnements de formation des roches tout en gardant l’esprit de résonnement «
le présent donne une idée sur le passée »

D’une autre part, et comme intersection entre le Génie civil et la sédimentologie,


nous avons concrétisé qu’il est impossible de bâtir sans d’étudier l’entourage
environnemental ; l’exemple le plus significatif nous est fourni par les ports et leur
relation avec les vagues et les dérivés littorales.

46

Vous aimerez peut-être aussi