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Pensées d’un mois, pensée d’un jour

LA GUÉRISON
INTÉRIEURE

P A U L C A L Z A D A
Pensées d’un mois, pensée d’un jour

LA GUÉRISON
INTÉRIEURE

ISBN : 979-10-93071-12-1

© Paul Calzada 2016

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sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou
mécaniques, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout stockage
ou report de données sans la permission écrite de l’éditeur ;

Sauf indication contraire, toutes les citations bibliques


sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Publié par Editions Esdras, année 2016


Dépôt légal : 3ème trimestre 2016.

Couverture et mise en page faite par


Sublime Digital (sublime-digital.com)

Imprimé par Gunyfal SA (www.gunyfal.com)

www.editions-esdras.com

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vous pouvez retrouver l’auteur de ces pensées en allant sur le lien suivant :
https://lueursdumatin.fr
Table des matières

LA GUÉRISON INTÉRIEURE, QU’EST-CE ? 6


L’ESPRIT QUI AFFRANCHIT 8
NAÎTRE D’EAU ET D’ESPRIT 10
BLESSURES DE L’ÂME 12
MAUX DE L’ÂME ET HÉRÉDITÉ 14
TRAUMATISMES DE L’ENFANCE 16
BLESSURES DUES À LA JALOUSIE 18
SORTIR DE LA TRISTESSE 20
BLESSURES D’UN AMI 22
SOLITUDE ET REPLI SUR SOI 24
LA CONSOLATION DES BLESSÉS 26
GUÉRIS MON ÂME ! 28
GUÉRIS MON ÂME ! (SUITE) 30
GUÉRISON INTÉRIEURE ET SUBCONSCIENT 32
SORTIR DE LA CULPABILITÉ 34
BONS CONSEILS ET GUÉRISON INTÉRIEURE 36
DIEU CHANGE LE MAL EN BIEN 38
LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES 40
MÉDECIN, GUÉRIS-TOI TOI-MÊME ! 42
LE BAUME DE L’ECRITURE 44
PERCEPTION DE DIEU, ET NOS BLESSURES ! 46
PARLER À SON ÂME POUR QU’ELLE GUÉRISSE 48
LA PUISSANCE DE LA LOUANGE, FACE À NOS BLESSURES ! 50
GUÉRISON INTÉRIEURE ET PARDON 52
LA PUISSANCE DU SACRIFICE DE CHRIST 54
VEUX-TU ÊTRE GUÉRI ? 56
LA RELATION D’AIDE 58
L’ACTION BIENFAISANTE DE LA BONTÉ 60
COMMENT VA TON ÂME ? 62
TRISTESSE DE L’ÂME 64
PEUT-ON ÉVITER LES BLESSURES INTÉRIEURES ? 66
LA GUÉRISON
INTÉRIEURE,
QU’EST-CE ?
“Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout
votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors
de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !” (1 Thessaloniciens
5.23).

Avant d’entrer dans l’examen de la guérison intérieure, il est


important que nous sachions de quoi il est question. Pour cela
il faut se rappeler que nous sommes faits d’un corps, d’une âme
et d’un esprit. Parler de guérison intérieure, c’est parler de la
guérison des blessures de l’âme. La guérison physique concerne
la guérison du corps, mais la guérison intérieure concerne la
guérison des blessures de notre être psychique, là où siègent nos
sentiments : amour et haine, tendresse et rejet… C’est là aussi
où siègent nos émotions : la joie, la peine, la tristesse, la paix, la
colère… C’est également le siège de notre intelligence.

Cependant, guérison physique et guérison intérieure ne sont pas


hermétiquement séparées. Une âme malade aura une influence
sur la santé physique ; c’est le cas pour de très nombreuses
maladies psychosomatiques. Inversement une altération de
la santé physique peut produire un mal être intérieur. Dans
de nombreux cas, la guérison des blessures de l’âme produit
également un effet positif sur la santé physique.
6 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
L’âme est située entre l’esprit de l’homme et son corps. Elle est
influencée par l’un ou l’autre. Lorsque nous sommes sans Christ,
notre esprit est mort (Ephésiens 2.1 ; Colossiens 2.13). C’est à dire
que notre esprit ne peut exercer aucune influence sur notre âme.
Dans ce cas, la seule influence que reçoit l’âme, c’est celle du
corps. Cette âme, unie à un esprit sans vie, forment ensemble
l’être intérieur, lequel est susceptible de subir diverses blessures.

Le processus de guérison intérieure, selon une approche


biblique, nécessite, comme point de départ, une action du Saint-
Esprit qui vient redonner vie à notre esprit. Il s’agit là d’une
expérience spirituelle, d’une rencontre avec Dieu. C’est ce que
décrit l’apôtre Paul en ces mots, lorsqu’il parle de la grâce qui
sauve : “Mais Dieu… nous a rendus vivants avec Christ” (Ephésiens
2.4/5).

Cette rencontre produit un bouleversement intérieur


extraordinaire. Notre esprit étant revenu à la vie, il va commencer
à influencer notre âme, et l’aider à retrouver équilibre et
guérison. Dieu peut alors commencer à influencer notre âme
pour lui apporter la guérison dont elle a besoin.

Certes, vous pouvez rechercher un soulagement à tout votre mal-


être intérieur au travers de diverses thérapies psychologiques,
mais la bible nous propose une autre voie par le miracle de la vie
nouvelle offerte en Jésus-Christ.

Ma prière de ce jour : Seigneur, que par le miracle de la nouvelle vie


offerte en Jésus-Christ, mon esprit soit vivifié, et apporte à mon âme
blessée la guérison dont elle a besoin. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 7


L’ESPRIT QUI
AFFRANCHIT

“Même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se


renouvelle de jour en jour” (2 Corinthiens 4.16).

Deux êtres dans une seule et même personne ! La Bible lève


le voile sur notre double nature. D’un côté, il y a notre corps
matériel et périssable, et d’un autre côté, notre âme et notre
esprit, lesquels constituent cet homme intérieur dont parle
l’apôtre Paul.

La guérison intérieure est la guérison des blessures de l’âme au


travers de l’action de l’Esprit : “En effet, la loi de l’esprit de vie en
Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort” (Romains
8.2).

Cette guérison intérieure qui procède du Saint-Esprit n’a rien


à voir avec les pratiques thérapeutiques des psychologues qui
cherchent à guérir les âmes blessées en agissant directement
sur le psychisme des personnes. Les diverses pratiques
psychologiques considèrent le blessé comme un patient auquel il
faut fournir des béquilles, et qu’il faut accompagner. Par contre,
la guérison intérieure, qui découle de l’action du Seigneur, se
produit en rendant le blessé participant de sa propre guérison.
Le blessé se prend en charge, il est acteur de sa guérison avec
Christ agissant en lui.
8 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Il arrive cependant que certains croyants voient dans le
pasteur, une sorte de psychothérapeute, lequel doit les aider
à trouver la guérison intérieure par toutes sortes de conseils,
prières, etc. Ils sont dépendants de cet homme, et n’arrivent
pas à se prendre en charge eux-mêmes. Ceci peut être favorisé
par le fait que certains responsables spirituels se placent eux-
mêmes dans une position de conseiller psychologique, ce
qui leur donne une aura particulière, laquelle leur permet
de se rendre indispensables. Dans ce cas, les croyants sont
infantilisés au lieu d’être conduits vers la maturité. Ils
peuvent expérimenter un apaisement de leurs blessures,
mais pas la guérison complète.

Permettez-moi d’illustrer ces propos, par une image


concrète, en parlant des personnes souffrant d’insuffisance
rénale. Deux thérapies sont possibles : Le rein artificiel qui
nécessite trois séances de dialyse par semaine, (c’est une aide
extérieure qui rend la personne dépendante). Ou alors, la greffe
d’un rein permettant à la personne d’avoir en elle les moyens
de purifier son sang. C’est une action interne qui rend la
personne autonome. De même la guérison des blessures de
l’âme peut être envisagée d’une manière qui rend les blessés
dépendants, (ce sont toutes les thérapies extérieures, y compris
celles de conseillers spirituels infantilisant les croyants) ou alors,
d’une manière intérieure, par la vivification de notre esprit,
ce qui nous rend responsables de notre propre guérison.

Un conseil pour ce jour : Seigneur, tu vivifies mon esprit pour que


je trouve en moi les ressources nécessaires à ma propre guérison
intérieure. Amen !
Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 9
NAÎTRE D’EAU
ET D’ESPRIT

“Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le


Royaume de Dieu” (Jean 3.5).

Voilà ce que Jésus dit à Nicodème, un docteur de la loi : Il faut


naître d’Esprit. Naître d’Esprit est une expérience spirituelle qui
se produit au moment de la conversion, lorsque l’Esprit de Dieu
vient redonner vie à notre esprit. S’il vient redonner vie à notre
esprit, c’est donc que notre esprit est mort. Que signifie “mort” ?

Cela ne signifie pas l’anéantissement, l’annihilation de notre


esprit mais tout simplement que notre esprit est séparé de
Dieu. Cependant, bien que séparé de Dieu, notre esprit peut
être en contact avec le monde occulte. La Bible nous rapporte
le témoignage d’hommes et de femmes qui étaient tourmentés
dans leur esprit par diverses puissances démoniaques. Leur
esprit était mort (séparé de Dieu) mais leur esprit était troublé
par des démons.

Leur esprit, perturbé par les démons, ne pouvait qu’affecter


leur âme, rendant leur être intérieur malade. Un exemple, cité
dans la Bible, est celui du Gadarénien (Marc5.1/17). La guérison
intérieure de cet homme s’est produite lorsqu’il a été délivré des
10 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
démons qui le tourmentaient. Elle se manifeste par l’attitude
calme et sereine, dans laquelle il est, après cette libération : “Il
était assis, vêtu et dans son bon sens” (Marc 5.15). Pour qu’il y ait
guérison intérieure lorsqu’il y a une présence démoniaque, il
est nécessaire que l’esprit de l’homme, soit affranchi de cette
présence et influence occulte.

Ce qui sépare l’esprit de l’homme de la communion avec Dieu,


c’est le péché. Esaïe l’exprime ainsi : “Mais ce sont vos crimes qui
mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés
qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter” (Esaïe
59.2). Voilà pourquoi il est nécessaire, pour que notre esprit
retrouve la vie (la communion avec Dieu), que nos péchés soient
pardonnés. Or, le pardon de nos fautes nous est accordé par la
grâce de Dieu, et par le moyen de la foi que nous mettons dans
l’œuvre expiatoire de Jésus. Là où cette grâce opère, l’esprit de
l’homme reprend vie, et lorsqu’il reprend vie, il influence l’âme
pour lui apporter la guérison de ses blessures. Voilà pourquoi
Jésus insiste auprès de Nicodème pour lui dire : “Il faut que vous
naissiez de nouveau” (Jean 3.7).

Un conseil pour ce jour : Souvenez-vous que la guérison intérieure,


provenant de l’action de l’Esprit, passe par la nécessaire nouvelle
naissance. Une adhésion religieuse ne suffit pas à guérir les blessures de
l’âme. Il faut une réelle conversion.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 11


BLESSURES
DE L’ÂME

“Mon âme est abattue au-dedans de moi” (Psaume 42.7).

Il en est des blessures de l’âme comme des blessures du corps,


dans le sens où ces blessures peuvent avoir diverses origines. Il
est des blessures que nous subissons, et d’autres que nous nous
faisons nous-mêmes.

D’une manière générale, les maux de l’âme sont la conséquence


du péché, voilà pourquoi une totale compréhension de la grâce
de Dieu a le pouvoir de nous guérir de nos blessures intérieures.
Cependant, il faut préciser que nos diverses sensibilités peuvent
donner plus ou moins d’amplitude à ces blessures, tout comme
certains résisteront plus ou moins à diverses maladies physiques.
Nous ne sommes pas tous égaux devant la douleur, aussi les
mêmes causes peuvent agir plus profondément chez l’un que
chez l’autre.

La nature des uns peut être exclusive, excessive, avec des


sentiments d’orgueil, chez d’autres leur nature sera au contraire
dévalorisée, complexée, introvertie. Il est évident que l’extraverti
ne ressentira pas les chocs émotionnels de la même manière que
l’introverti. Cependant, la réalité de la guérison des blessures
de l’âme se fera, pour tous, de la même manière, c’est-à-dire au
travers de la puissante grâce qui est en Christ.
12 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Il existe aujourd’hui, dans certains milieux chrétiens, une forme
de thérapie psychanalytique, qui consiste à aller chercher dans
le passé, des événements de frustration et de traumatisme. Cette
pratique peut faire remonter des blessures imaginaires, faisant
souvent porter sur d’autres, la responsabilité de notre mal-être.
Ces pratiques “psycho-spirituelles”, en cherchant à faire remonter
à la surface des souvenirs induits, au lieu de libérer les personnes
de leur mal-être, en font les proies de dangereux gourous. La
guérison intérieure d’essence divine englobe la restauration
spirituelle de notre être entier. Cette globalité de notre personne
est indiquée par ce texte de l’Ecriture : “Que le Dieu de paix vous
sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme
et le corps, soit conservé irrépréhensible...!” (1 Thessaloniciens 5.23).

Un conseil pour ce jour : L’œuvre de Christ est totalement suffisante


pour vous guérir, vous restaurer, esprit, âme et corps. Plus vous entrerez
dans la compréhension de la grandeur de la grâce qui est en Jésus,
plus cette grâce, opèrera son œuvre de libération. Pour guérir de vos
blessures, ce n’est pas au plus profond de votre moi que vous devez aller
chercher, mais c’est au plus profond de la révélation de la grâce qui est
en Christ.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 13


MAUX DE L’ÂME
ET HÉRÉDITÉ

“...Vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez
héritée de vos pères” (1 Pierre 1.18).

Nous avons tous reçu de nos ancêtres, un ensemble de


caractéristiques qui sont inscrites dans nos gènes. Ces
caractères particuliers se retrouvent dans notre aspect physique
comme dans notre âme. Ils constituent notre personnalité,
laquelle se reconnaît aussi bien sur le plan physique que sur le
plan psychologique. C’est ce que l’apôtre Pierre exprime dans ce
texte. Ici, il parle de l’héritage psychologique, culturel, éducatif,
émotionnel, que nos pères nous ont laissé.

Le proverbe, véhiculé par la sagesse populaire : “Tel père tel fils”,


traduit cette réalité. Notre âme présente les points forts ou les
points faibles de l’âme de nos parents. Il y a dans le texte grec
la notion “d’atavismes”. Notre âme est marquée par les traits de
caractère de nos parents, grands-parents, arrière grands-parents
... Toute cette hérédité peut avoir une influence, plus ou moins
forte, sur ce que nous sommes psychologiquement ; cependant,
tous les maux de l’âme ne se réduisent pas à cet héritage, comme
nous le verrons.
14 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Comment triompher de ces atavismes qui participent, pour
une part, à nos blessures intérieures ? La réponse se trouve
dans le contexte de ce que Pierre dit : “Vous avez été rachetés de
la vaine manière de vivre héritée de vos pères, par le sang précieux
de Christ...Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité...” (1
Pierre 1.18/22). Cet héritage négatif, qui fait que nos âmes sont
plus ou moins blessées, a été racheté par le sacrifice de Christ.
Nos âmes malades et blessées sont lavées, nettoyées, purifiées
par le précieux sang de Jésus. Il y a donc une réelle possibilité
spirituelle de triompher de nos atavismes, provenant de notre
hérédité, par l’œuvre de la croix.

Nous ne sommes pas condamnés à traîner un héritage


psychologique qui entretient les blessures de l’âme, nous
pouvons en être libérés par notre foi dans la grâce qui est en
Christ. Si notre père ou notre mère étaient amers, coléreux,
dépressifs, traînant derrière eux une multitude de blessures
intérieures, nous ne sommes pas obligés de reproduire les
mêmes schémas de vie. Nous avons la possibilité d’être régénérés
(changer de gènes) : “Vous avez été régénérés... par la parole vivante
et permanente de Dieu” (1 Pierre 1.23).

Ma prière en ce jour : Seigneur, je crois que lorsque tu es mort à la


croix, tu t’es chargé de tous les atavismes qui pourraient perturber mon
âme. Tu me donnes la victoire sur les aspects négatifs de cet héritage.
Tu guéris mon âme de mes craintes, de mes angoisses, de mes frayeurs,
de toute dévalorisation de moi-même. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 15


TRAUMATISMES
DE L’ENFANCE
“Si quelqu’un scandalisait un de ces petits... il vaudrait mieux... qu’on
le jetât au fond de la mer” (Matthieu 18.6).

Voici un message très fort de Jésus ! Le dictionnaire Larousse


donne la définition suivante du verbe scandaliser : “Susciter
l’indignation par un comportement, un caractère, contraires à la
morale.”

Il arrive que certaines personnes aient subi divers traumatismes,


agressions, ou de la maltraitance... pendant leur enfance, et cela
a complètement bouleversé leur âme. Ils gardent de profondes
blessures consécutives à ces drames. Qu’ils aient subi, un abus
de confiance, un abus physique, un abus psychologique, un abus
émotionnel, un abus de pouvoir ou même un abus spirituel, les
enfants peuvent en garder de douloureux souvenirs. Parfois, ces
blessures se produisent dans le cadre familial, un lieu où l’enfant
devrait normalement être en sécurité, ou dans des communautés
fermées aux pratiques déstructurantes.

Il faut aussi mentionner les blessures dues à la négligence des


parents, privant l’enfant d’affection, de chaleur, de soins, de
tendresse... Selon de récentes statistiques, un enfant sur quatre
aurait subi l’une ou l’autre de ces formes d’abus ! Sans entrer
dans le détail de chacune de ces blessures, (il existe de nombreuses
revues spécialisées à ce sujet), considérons à la lumière de la Parole

16 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


de Dieu, quelle est la ressource que Dieu nous offre pour guérir
de ces blessures. Peut-être serez-vous surpris(e), que j’écrive
ressource au singulier. N’y aurait-il qu’une seule et unique
ressource ? Certes, il peut y avoir diverses aides psychologiques,
mais si nous nous plaçons sur le terrain de l’expérience
chrétienne, il ne peut y avoir de guérison intérieure sans une
rencontre surnaturelle et personnelle avec Jésus.

Jésus dit : “Laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume
de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent” (Marc 10.34). Il nous
rappelle que cette rencontre avec lui est le premier pas vers la
guérison intérieure.

Les blessures dans l’âme d’un enfant maltraité, abusé, violenté...


sont génératrices de sentiments de colère, de mépris et de
repli sur soi, de culpabilité, de rejet, d’amertume, de peur...
Ces blessures conduisent à l’apitoiement sur soi-même, à la
dépression, à l’angoisse, à la violence, à la dévalorisation de sa
propre personne ou au mépris des autres.

Un conseil pour ce jour : Si vous traînez de telles blessures, entendez


Jésus qui vous dit : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés,
et je vous donnerai du repos” (Matthieu 11.28). Il est temps pour vous,
de lui dire : Seigneur, toutes ces maltraitances, ces blessures, qui m’ont
brisé(e) émotionnellement, je te prie de m’en guérir et de restaurer mon
âme.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 17


BLESSURES DUES
À LA JALOUSIE

“Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour être emmené en


Egypte” (Actes 7.9).

Il nous est rapporté, dans le livre de Samuel, une histoire de


rivalité entre les deux épouses d’Elkana. Cet homme donnait
à Anne une double portion lorsqu’il montait à Silo pour offrir
des sacrifices. Il voulait ainsi lui manifester, d’une manière
concrète, qu’il l’aimait bien qu’elle soit stérile. Pennina, sa
rivale, était jalouse et cherchait à blesser Anne : “Sa rivale lui
prodiguait les mortifications, pour la porter à s’irriter de ce que
l’Éternel l’avait rendue stérile. Et toutes les années, il en était ainsi.
Chaque fois qu’Anne montait à la maison de l’Éternel, Peninna la
mortifiait de la même manière. Alors elle pleurait, et ne mangeait
point” (1 Samuel 1.6/7). La stérilité d’Anne provoquait en son âme
une terrible frustration, et cette frustration était aggravée par
les mortifications de Pennina.

Nous retrouvons ce scénario de la frustration chez Caïn. Il est


jaloux de voir que le sacrifice d’Abel est agréé, alors que Dieu ne
porte pas un regard favorable sur le sien. La tension provoquée
par cette jalousie atteindra son paroxysme lorsque Caïn se
jettera sur Abel pour le tuer. Dans ce cas, Abel va mourir, mais il
18 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
est de nombreux cas où la jalousie ronge l’âme petit à petit ; il n’y
a pas “mort d’homme”, mais il y a souvent mortification de l’âme.

Nous retrouvons la jalousie à l’œuvre, dans la vie de Jacob et


Esaü.

Il se peut que vous portiez, en votre âme, les blessures dues à la


jalousie. Que ce soit la jalousie que vous cultivez ou celle que vous
subissez, dans les deux cas, il y a besoin de guérison intérieure.
La Bible nous rapporte l’histoire de la haine des frères de Joseph
provoquée par la jalousie (Genèse 37). Cette jalousie destructrice
va conduire Joseph à devenir esclave, ensuite prisonnier. Il aurait
pu développer des sentiments négatifs à l’égard de ses frères ;
il aurait pu ressasser sans fin ses souffrances, et définitivement
se laisser enfermer dans la haine, l’apitoiement sur soi, le
repli... Mais il n’en sera pas ainsi, il triomphera de ses blessures
intérieures en considérant que tout ce chemin de douleur était
un chemin providentiel.

Il se peut que vous soyez blessé(e), car la jalousie a fait des ravages
dans votre âme. Comme Joseph, apprenez à voir, qu’au-delà de
ces terribles souffrances, la grâce de Dieu peut changer le mal en
bien. Joseph voit que la main de Dieu a été à l’œuvre au travers
de la jalousie de ses frères. La guérison des blessures subies est
devenue possible parce que Joseph a su mettre Dieu au centre de
sa vie.

Un conseil pour ce jour : Ne portez pas envie au bonheur ou au succès


des autres, et si vous avez été victime de la jalousie des autres, faites
totalement confiance à Dieu.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 19


SORTIR DE
LA TRISTESSE

“En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont
on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la
mort” (2 Corinthiens 7.10).

La tristesse affecte notre âme. Voici une définition de la tristesse


trouvée dans Wikipédia : “La tristesse est une émotion caractérisée
par des sentiments de désavantages, de perte, d’impuissance, de
chagrin et de rage”. Cependant, toutes les tristesses ne sont pas
identiques, comme le rappelle le verset de ce jour. La Bible nous
parle de deux sortes de tristesse ; elle rappelle qu’il y a une
tristesse salutaire et une tristesse mortifère.

Accablé par une profonde conviction de péché, le roi David


dit : “Mes iniquités s’élèvent au-dessus de ma tête ; comme un lourd
fardeau, elles sont trop pesantes pour moi... Je suis courbé, abattu
au dernier point ; tout le jour je marche dans la tristesse... Je suis
sans force, entièrement brisé ; le trouble de mon cœur m’arrache
des gémissements... Mon cœur est agité, ma force m’abandonne...”
(Psaumes 38.5/11). Nous retrouvons dans ce passage, la description
de diverses souffrances intérieures qui agitent cet homme. Le
souvenir de ses fautes produit : dépression, trouble, angoisse,
agitation, lassitude. Le remords agite son âme. Deux voies
s’offrent à lui : Il peut, soit enfouir ces souvenirs dérangeants,
soit s’en repentir.
20 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Il a essayé, pendant un temps, de les enfouir, de les occulter,
comme il le dit au Psaume 32.3 : “Tant que je me suis tu, mes os se
consumaient, je gémissais toute la journée”. Mais, il le reconnaît,
un tel comportement ne faisait que l’enfoncer de plus en plus
dans la dépression.

Alors, David s’est ressaisi, il a décidé de se repentir, comme nous


le voyons au Psaume 51 : “Je reconnais mes transgressions...”. Cette
attitude de repentance a apporté la délivrance, et tous ses maux
intérieurs se sont volatilisés. Il a expérimenté la joie du pardon
(Psaume 32.1).

Les évangiles nous parlent d’une forme particulière de tristesse,


celle que Jésus a éprouvée à Gethsémané : “Mon âme est triste
jusqu’à la mort” (Marc 14.34). Il éprouve des angoisses, à cause de
la coupe d’iniquité qu’il doit accepter. Il va devoir prendre sur lui
toute l’iniquité des hommes. Sa passion, pour l’humanité qu’il
veut sauver, produit cette angoisse profonde. C’est l’altruisme
absolu, salvateur et libérateur, opposé à l’apitoiement sur soi,
lequel est destructeur.

Une question pour ce jour : Quelle forme de tristesse éprouvez-vous ?


Si, à cause de votre passé chargé de fautes, votre âme est accablée, vous
pouvez trouver la guérison intérieure, au travers de la repentance.
Venez à Jésus avec tout ce passé difficile à porter, souvenez-vous qu’il a
été triste jusqu’à la mort en prenant sur lui ce passé, abandonnez-le lui.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 21


BLESSURES
D’UN AMI

“Jusqu’à quand affligerez-vous mon âme ?” (Job 19.2).

Alors que Job passe par de terribles épreuves, ses amis viennent
pour lui apporter consolation et réconfort. Seulement, leurs
discours moralistes et culpabilisants ne font qu’aggraver sa
souffrance.

La vie n’est pas tendre, et certains le ressentent avec plus


d’acuité. Les coups qui leur sont portés par diverses situations
dramatiques blessent leur âme : Abandon ou sentiment
d’abandon, échec sentimental, divorce, deuil, perte de travail,
violences, harcèlement, oppression, injustice...affectent leur être
intérieur. Et, lorsque sur de telles blessures un “ami” vient leur
asséner quelques paroles culpabilisantes, ils se sentent encore
plus affectés. Alors qu’ils auraient besoin d’être simplement
écoutés, les voilà renvoyés à leurs tourments, et surtout, à leur
éventuelle responsabilité.

Ces moralisateurs fâcheux se drapent d’un texte biblique pour


accomplir leur triste besogne : “Les blessures d’un ami prouvent sa
fidélité” (Proverbes 27.6), disent-ils. Certains attribuent à Martin
Luther, ces paroles : “Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant
à mes ennemis, je m’en charge”. Il n’est pas certain que le célèbre
22 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
réformateur ait été l’auteur de cette formule. Quoi qu’il en soit,
il est vrai que ces amis, aux discours culpabilisants, ne font
qu’enfoncer le couteau dans la plaie.

Quant à moi, je préfère cet autre texte de l’Ecriture : “L’ami aime


en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère” (Proverbes
17.17). Ce texte me semble plus proche du caractère de Christ,
tel que nous le voyons lorsqu’il est face à la femme surprise en
flagrant délit d’adultère ou face à la Samaritaine... Dans ces
situations dramatiques, Jésus ne va pas se mettre du côté des
religieux bien-pensants, mais du côté des personnes ayant
besoin d’être aimées pour sortir de leurs drames.

Dans les milieux évangéliques, la tendance naturelle est


d’accueillir avec compassion les pécheurs incroyants, mais
une fois devenus croyants, malheur à eux s’ils commettent le
moindre faux pas ! Quelqu’un a dit avec un certain humour :
“L’église est la seule armée au monde qui achève ses blessés !” Peut-être
que certaines blessures du passé, certains atavismes, remontent
à la surface chez ces frères et sœurs ayant chuté, mais au lieu
d’être entourés de prière et d’affection, les voilà mis au banc des
accusés, les voilà pointés du doigt, les voilà “mis au piquet”, ce qui
ne fait qu’accentuer leur blessure.

Un conseil pour ce jour : Apprenez à devenir de ces amis qui aiment en


tout temps, et qui aident ceux qui portent de profondes blessures. Priez
pour les blessés du chemin ; soyez des croyants dont l’amitié est sincère.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 23


SOLITUDE ET
REPLI SUR SOI

“Malheur à celui qui est seul et qui tombe” (Ecclésiaste 4.10).

Salomon, dans cette sentence, souligne le drame de celui qui est


seul dans son problème. Lorsque l’âme est blessée, la tendance
naturelle est de conduire la personne ainsi affectée, à se replier
sur elle-même, à s’isoler. Dans le psaume 107, il est fait mention
de diverses souffrances, et il est dit au sujet de certains, qu’ils
avaient une âme languissante (verset 5), et qu’à cause de cela, ils
marchaient dans le désert et la solitude : “Ils marchaient dans la
solitude” (verset 4).

Le Psaume 102 décrit la situation d’un cœur blessé. Il est


malheureux, il est abattu, il gémit, son cœur est desséché, il a
perdu le sommeil, il pleure, et il est solitaire : “... Je suis comme
l’oiseau solitaire sur un toit” (verset 8). Décrivant la condition
humaine, Job dit : “C’est pour lui seul qu’il ressent de la tristesse en
son âme” (Job 14.22). Celui qui porte des blessures en son âme
recherche la solitude, il se replie sur lui-même, il s’enferme
dans le silence. Cette attitude lui procure-t-elle du répit ?
Certainement pas, elle ne fait qu’enfouir plus profondément la
douleur sans la traiter.

24 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


Lorsqu’un enfant subit des stress à répétition, lorsque ses propres
parents ou son entourage immédiat sont responsables de ce
stress, il aura le réflexe de se replier sur lui-même pour chercher
à se protéger. Considérons l’image d’un escargot, lorsqu’on le
touche, il rentre dans sa coquille. De même le repli sur soi est la
réaction naturelle lorsqu’on se sent agressé. Plus l’agression aura
eu lieu tôt dans l’enfance, plus le repli sur soi sera profondément
enraciné. Si le repli sur soi est une forme de protection, il ne
peut en aucun cas être un remède à la blessure qui l’a provoqué.
Au contraire, le repli sur soi ne fait qu’enfouir la blessure sans la
traiter.

Comment sortir de cette attitude morbide et destructrice ?


Certes, on peut recourir à diverses aides psychologiques, mais
il existe aussi un moyen testé par des milliers de croyants :
chercher le secours de Dieu ! David en rend témoignage dans le
psaume 34 lorsqu’il dit : “J’ai cherché l’Eternel et...il m’a délivré de
toutes mes frayeurs... Quand un malheureux crie, l’Eternel entend, et
il le délivre de toutes ses détresses” (Psaume 34.5/7).

Un encouragement pour ce jour : Dieu est puissant pour vous


redonner cette confiance en soi qui a été perdue. Le repli sur soi ne peut
pas vous guérir de vos blessures, par contre ouvrez vos cœurs à Jésus
(Matthieu 11.28/29).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 25


LA CONSOLATION
DES BLESSÉS

“Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des


miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans
toutes nos afflictions...” (2 Corinthiens 1.3/4).

L’un des buts que poursuit le Saint-Esprit dans la vie de ceux qui
sont blessés, c’est de leur apporter la consolation. Jésus a promis
à ses disciples de leur envoyer ce divin consolateur (Jean 14.15 et
Jean 15.26).

Le mot consolateur signifie : “Celui qui rend entier”. Cela fait


penser à un vase brisé en mille morceaux, et qu’un habile artisan
répare totalement. Ainsi est le Saint-Esprit. Il ne vient pas
seulement nous taper sur l’épaule, en nous disant : “Bon courage,
ça va aller”. Cela signifie qu’il vient en nous, pour réparer nos
blessures. Pour prendre une image, nous dirons que ce n’est
pas simplement un visiteur de prison qui vient nous dire : “Bon
courage, on ne t’oublie pas...” Mais, c’est celui qui entre avec nous
dans la prison, et qui ensuite fait sauter les verrous qui nous
tiennent enfermés dans nos blessures.

Quelles que soient vos blessures, quelles que soient les souffrances
qui les ont provoquées, la Parole de Dieu vous rappelle que le
désir du Seigneur, c’est de vous consoler. Remarquez comment
26 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
l’apôtre insiste sur la profondeur, et l’étendue de cette consolation
donnée par Dieu : “Toute consolation...toutes nos afflictions”. Le
Saint-Esprit vient habiter en vous pour vous parler, pour vous
éclairer, pour vous guider, pour vous enseigner, pour vous
conseiller, pour vous consoler. Sa voix est paisible et rassurante,
il n’accuse pas, il ne se plaint pas, il partage votre peine et vous
dit : “Je suis là, je t’aime, je dépose un baume sur ton cœur blessé ;
nous allons ensemble sortir de cette prison où tu es enfermé(e)”.

La grâce de Dieu ne s’arrête pas à cette œuvre de consolation,


mais elle conduit à faire de ceux qui ont été ainsi consolés, des
consolateurs : “...qui nous console...afin que par la consolation
dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler
ceux qui se trouvent dans l’affliction...” (2 Corinthiens 1.4). Le
Consolateur cherche des collaborateurs ; où va-t-il les trouver ?
Il va les trouver parmi ceux qu’il a puissamment consolés alors
qu’ils étaient profondément blessés. Non seulement le Saint-
Esprit veut guérir vos cœurs blessés, mais il veut vous faire
participer à son ministère de consolation. Il désire changer le
mal en bien, en faisant que vos blessures guéries deviennent un
tremplin pour aider les autres. Par exemple, Dieu a guéri Nicky
Cruz de ses nombreuses blessures, et ensuite, cet homme a aidé
d’autres blessés à trouver le divin Consolateur.

Ma prière en ce jour : Seigneur, tu connais toutes les blessures de


mon âme ; que le divin consolateur vienne réparer mon cœur brisé,
afin qu’ayant été consolé, je puisse participer à la consolation d’autres
blessés. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 27


GUÉRIS
MON ÂME !
“Eternel, aie pitié de moi ! Guéris mon âme” (Psaume 41.5).

Dans l’un de ses cantiques inspirés par le Saint-Esprit, David


adresse à Dieu cette prière : “Guéris mon âme”. Outre le fait que
David est physiquement éprouvé dans sa santé, comme le dit le
contexte, cette prière est suivie par deux réflexions qui peuvent
expliquer les causes des blessures de son âme. La première cause
qu’il mentionne, c’est son propre péché : “Car j’ai péché contre toi”
(Verset 5).

Considérons aujourd’hui ce premier aspect : “J’ai péché contre


toi”. Il ne cherche pas à rejeter sa responsabilité comme le
firent Adam et Eve dans le jardin d’Eden. Sans entrer dans une
introspection maladive, sans devenir la proie de l’accusateur
qui cherche à nous tourmenter par la culpabilité permanente
(Apocalypse 12.20 ; Zacharie 3.1), il est important de se regarder
dans le miroir de la Parole de Dieu (Jacques 1.23/25), de s’examiner
soi-même (1 Corinthiens 11.28), et de confesser nos péchés à Dieu.

Il s’agit de se tenir devant Dieu, en toute sincérité, afin de


déterminer les causes de nos souffrances morales. Si le péché y
a sa part, nous serons conduits à nous humilier devant Dieu, et
auprès des personnes que nous avons offensées. Dans le Psaume
32, David exprime la joie de la guérison intérieure apportée par
la confession de ses fautes. Accepter de confronter la vérité sur

28 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


nous-mêmes n’est pas chose facile, il nous est toujours plus facile
de voir ce qui ne va pas chez les autres.

Si nous voulons la guérison intérieure, nous devons être prêts à


affronter la vérité sur nous-mêmes. Car seule la vérité a le pouvoir
de nous rendre libres : “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira” (Jean 8.32). La guérison intérieure passe par cette
évaluation divine sur les points de notre vie où il veut agir. Aussi
longtemps que nous ne permettons pas à Dieu de sonder nos
cœurs, nous bloquons le processus de guérison intérieure. Voilà
pourquoi le psalmiste dit à deux reprises : “Sonde-moi, Eternel !
Eprouve-moi, fais passer au creuset mes reins et mon cœur” ; “Sonde-
moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes
pensées” (Psaumes 26.2 ; 139.23).

Le refus de ce face à face avec nous-mêmes, sous le regard divin,


est destructeur. Si nous n’acceptons pas de dire : “Seigneur, je
reconnais mon péché, délivre-moi de mon amertume, de ma haine,
de ma violence...”, alors la guérison intérieure ne se produira pas.

Un conseil pour ce jour : Confessez vos péchés à Dieu. Vous découvrirez


la paix et la joie qui en découlent. Votre âme sera guérie.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 29


GUÉRIS MON ÂME !
(SUITE)

“Mes ennemis disent méchamment : Quand mourra-t-il ? Si


quelqu’un vient me voir, il prend un langage faux, il recueille des
sujets de médire...et il parle au-dehors” (Psaume 41.6/7).

Comme nous l’avons déjà partagé précédemment, le psalmiste,


ayant prié pour demander la guérison de son âme blessée, a
pris conscience, quant à ses blessures, de la part que ses propres
fautes ont joué.

Mais il prend également conscience que certaines de ses


blessures sont les conséquences des propos, et du comportement
de ceux qui l’entourent, comme l’indique le verset du jour.

Il mentionne ici, toute une panoplie des armes utilisées,


sciemment ou involontairement, par ceux qui peuvent blesser
nos âmes. Relevons : la malveillance, les propos déformés,
le double langage, la médisance, parler dans le dos... La liste
pourrait être rallongée. Voilà autant de façons de blesser
profondément quelqu’un.

Les paroles qui blessent peuvent causer des dégâts sur une vie
entière. Elles peuvent causer des blessures plus tenaces qu’un
coup de poing. Elles sont souvent à l’origine de la faible estime

30 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


de soi-même. Elles atteignent profondément les enfants, et ont
des répercussions jusque dans l’âge adulte. Nous ne prenons pas
toujours conscience que les mots que nous prononçons ont de
profonds effets sur ceux qui nous entourent. C’est avec raison
que l’auteur du livre des Proverbes a écrit : “La mort et la vie sont
au pouvoir de la langue” (Proverbes 18.21). Le psalmiste, pour sa
part, déclare : “Mon âme est parmi des lions...au milieu d’hommes
qui ont pour dents la lance et les flèches, et dont la langue est un
glaive tranchant” (Psaumes 57.5).

Conscient de l’effet dévastateur que de tels propos ont eu sur son


âme, le psalmiste prie, en demandant à Dieu de guérir son âme
des répercussions que de tels propos ont engendré dans sa vie.
D’autre part, et ceci est fondamental, il proclame quelle est sa
position devant Dieu : “Tu m’as placé pour toujours en ta présence”
(verset 13). Il ne laisse pas les propos destructeurs lui dire ce qu’il
est, mais il proclame ce qu’il est aux yeux de Dieu.

Peut-être que certains propos malveillants à votre égard, vous


sont revenus aux oreilles ; peut-être a-t-on dit que vous étiez
laid(e), méchant(e), paresseux (se), bête... Ne laissez pas ces propos
blessants détruire votre estime de vous-mêmes. Considérez
plutôt comment Dieu vous voit alors que vos fautes ont été
pardonnées. Dites avec le psalmiste : “Je te loue de ce que je suis
une créature si merveilleuse” (Psaumes 139.14).

Un conseil pour ce jour : Retenir les paroles blessantes, et ne se voir


qu’au travers de ces paroles, cela altère l’estime de vous-mêmes. Ce que
d’autres ont dit sur vous ne compte pas. Ce qui compte, c’est ce que
Dieu dit sur vous. Vous êtes son enfant (1 Jean 3.1/2).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 31


GUÉRISON
INTÉRIEURE ET
SUBCONSCIENT
“Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde...” (Psaume 22.11).

La définition de l’encyclopédie Larousse du “subconscient” est :


“Etat psychique dont le sujet n’a pas conscience, mais qui influe sur son
comportement”. Cette notion du subconscient est relativement
récente dans le domaine de la psychologie. Certaines causes de
souffrances psychiques seraient enfouies dans ce subconscient.
Les éléments enfouis dans le subconscient peuvent remonter
non seulement à la petite enfance, mais également à la période
de gestation ; pourquoi pas ? Le psalmiste indique avec raison,
que même à l’époque de cette gestation, il était sous la protection
divine.

Que certaines blessures soient enfouies dans ce subconscient,


pourquoi pas ? Cependant une recherche, effectuée par des
pseudos thérapeutes, présente d’énormes dangers. Ils peuvent
produire de faux souvenirs, des souvenirs induits, lesquels
aggraveront la santé psychique de la personne qui se place
entre leurs mains. L’introspection, utilisée par ces gourous
manipulateurs, conduit à la dépréciation de soi-même, à la
diabolisation des liens familiaux et sociaux, à l’aliénation.

Comment est-il possible de trouver la guérison de ces blessures


enfouies dans le subconscient ? Faut-il absolument les identifier ?
32 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
La réponse est dans cette belle prière de David : “Qui connaît
ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j’ignore” (Psaume 19.13).
Croyez que le Seigneur est capable de guérir les blessures les plus
enfouies, même si vous en ignorez la cause.

Nous n’avons pas à prendre la place du Saint-Esprit. Nous prions


pour ceux qui souffrent, et nous faisons confiance au Saint-Esprit
pour qu’il fasse lui-même remonter à la surface, si nécessaire,
ce qui est essentiel à la guérison. La prière doit être exempte de
toute manipulation ou influence. Une introspection excessive,
invitant le malade à aller fouiller dans sa petite enfance, voire
même jusque dans la période de gestation, n’a rien à voir avec le
miracle de la guérison intérieure que procure l’action libératrice
du Saint-Esprit. Cette action libère les personnes, en les rendant
plus humaines, plus sociables, plus épanouies.

Lorsque nous lisons le récit de la rencontre de Jésus avec la


femme Samaritaine, le Seigneur ramène à la surface tout un pan
caché de la vie de cette femme : “Tu as eu raison de dire je n’ai point
de mari car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est
pas ton mari” (Jean 4.17/18). Jésus ramène à la surface, juste ce qui
est nécessaire, pour conduire cette femme vers une libération
concernant la culpabilité que faisait peser son passé sur son âme.

Le Saint-Esprit est un gentleman, pas un gourou. Il ne porte pas


atteinte à notre liberté.

Ma prière pour ce jour : Seigneur, je te fais totalement confiance pour


que tu guérisses mon âme de toutes ses blessures, y compris celles dont
j’en ignore la cause. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 33


SORTIR DE LA
CULPABILITÉ

“Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les
pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité” (1 Jean 1.9).

Comme cela a déjà été dit, la reconnaissance de nos péchés, la


confession de nos fautes, apporte un profond apaisement à nos
âmes. David parle, en particulier, de cette expérience libératrice
dans les psaumes 32 et 51. Nous retrouvons, tout au long des
récits bibliques, la puissance de guérison intérieure qu’apporte
la confession. Nous n’allons pas revenir sur cette grande vérité
biblique, cela est suffisamment clair, mais nous allons considérer
certaines dérives de la confession qui, au lieu de libérer l’âme,
ajoutent fardeau sur fardeau et peine sur peine.

L’une de ces dérives est la confession constamment renouvelée


de péchés déjà confessés. Lorsque nous confessons un péché
qui a été mis en lumière par le Saint-Esprit, il est important
ensuite de croire dans le pardon que Dieu nous accorde. Comme
l’apôtre Jean l’écrit : “Dieu est fidèle”. Demander pardon est un
pas important, mais ce pas doit être suivi d’un autre pas : celui
de la foi dans le pardon accordé par Dieu.

34 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


Il arrive que certaines personnes ne guérissent jamais de leurs
blessures intérieures parce qu’elles sont constamment en train
de se sentir coupables des fautes du passé, et qu’elles ne cessent
de les confesser jour après jour. C’est un peu comme si, jour après
jour, nous grattions la croûte qui se forme lors de la cicatrisation
d’une égratignure. Le fait de gratter cette croûte, jour après jour,
empêche la guérison. De même, demander pardon mille fois pour
la même faute, c’est empêcher que la guérison intérieure, liée à
cette faute, s’opère. Pour expérimenter la guérison intérieure,
nous devons croire pleinement dans le pardon divin.

Le problème n’est pas du côté de Dieu, mais il est chez nous.


Il arrive que nous ne nous pardonnions pas nous-mêmes. Or,
le prophète Michée nous rappelle quelle est la nature de Dieu :
“Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies
les péchés... il mettra sous ses pieds nos iniquités...” (Michée 7.18/19).
Lorsque nous prenons conscience d’un péché, et que nous le
confessons au Seigneur, il nous pardonne. Il n’y a pas lieu de
laisser la culpabilité nous empêcher d’entrer dans ce pardon
total de la part de Dieu.

Un conseil pour ce jour : La culpabilité est l’arme utilisée par


l’adversaire pour vous maintenir sous le joug de l’angoisse, et de
la dépression. Refusez d’entrer dans ce processus de culpabilité, et
apprenez à vous réjouir de la grâce divine (Ps. 32.1/7).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 35


BONS CONSEILS
ET GUÉRISON
INTÉRIEURE
“Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de
la corruption” (2 Pierre 219).

Voilà des conseillers agréables à entendre. Ils promettent des


choses qu’eux-mêmes ne vivent pas. Leurs bons conseils sont
peut-être judicieux, mais comme ils ne les vivent pas eux-
mêmes, ils sont peu crédibles.

Certains pensent qu’il suffit de donner de bons conseils à ceux


qui sont blessés pour qu’ils soient guéris de leurs blessures.
Or, de nos jours, les conseillers ne manquent pas. Il n’y a
certainement jamais eu autant de livres de psychologie, autant
de “bons conseillers” que ceux dont nous disposons de nos jours,
et cependant il n’y a pas de moins en moins de mal-être, bien au
contraire.

Conscients qu’il ne suffit pas de répondre uniquement avec des


potions, et des traitements médicaux aux diverses maladies qu’ils
doivent traiter, les médecins, pour soutenir le “moral” de leurs
patients, leur prodiguent diverses paroles d’encouragement.
Mais cela suffit-il à guérir les âmes blessées ?

Paul Tournier, † (Médecin Suisse, profondément croyant), a


souligné les limites de tous ces propos encourageants ; il a écrit :
36 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
“Tous les médecins savent l’influence du “moral” sur le cours de la
guérison. Aussi s’efforcent-ils de soutenir le moral. Ainsi ils affectent
une certaine jovialité qui est bienfaisante, mais qui ne va pas très
loin parce que le malade peut vite sentir qu’on le traite comme un
gosse, et non en personne responsable, ce qui ne l’incite guère aux
confidences profondes. Ou bien, ils affichent un optimisme qui n’est
pas toujours sincère, dans l’idée que le “moral” ne dépend que d’une
confiance aveugle dans la guérison. Les malades sont moins souvent
dupes de cette manœuvre que les médecins ne le pensent”.

Dans l’extrait cité ci-dessus, Paul Tournier souligne que la


guérison de l’âme blessée ne peut pas se faire uniquement au
moyen de quelques conseils superficiels. Au-delà de quelques
paroles encourageantes, il faut du respect, de l’écoute, du
discernement, de la fermeté imprégnée de douceur, de la foi
dans la puissance de la prière, en un mot, il faut une part de
foi authentique. Si, depuis longtemps, la médecine a souligné
les liens étroits qui existent entre maladie physique et facteurs
psychologiques, les bons conseils superficiels, les promesses sans
fondement ne suffisent pas pour soulager les détresses de l’âme.
Il faut une parole créatrice, telle que celles que Jésus prononçait.

C’est cette proximité de Jésus avec les gens blessés, et son


humanité perceptible dans ses paroles vraies dites avec autorité,
qui permettaient aux cœurs brisés d’être guéris.

Ma prière en ce jour : Au-delà de tous les bons conseils qui me sont


donnés par les uns ou les autres, Seigneur, c’est en toi que je me confie,
c’est de ton conseil que j’ai besoin : “Tu me conduiras par ton conseil”
(Psaume 73.24).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 37


DIEU CHANGE
LE MAL EN BIEN

“Tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac, et


tu m’as ceint de joie” (Psaume 30.12).

David est passé par un moment difficile. Il considère que la


colère de Dieu s’est abattue sur lui : “Sa colère dure un instant”
(verset 6). Il advient, parfois, que nous rendions Dieu responsable
de nos maux, de nos drames personnels, de nos souffrances
morales, de nos blessures. La réalité, c’est que nous-mêmes,
ou notre entourage, faisons des choix de vie qui ont certaines
conséquences. Si nous lançons des pierres en l’air, et que l’une
d’elles nous tombe sur la tête, et nous blesse, nous ne devons
pas rendre Dieu responsable de cette blessure. Nos choix, ou
ceux de nos proches, ont des conséquences sur nos vies. De
nombreuses blessures trouvent leur origine dans des choix de
vie inappropriés.

Certes, Dieu peut, et veut nous guérir des blessures générées


par ces choix de vie, mais il est important de reconnaître que
s’il change le mal en bien, c’est uniquement à cause de sa grâce.
David le proclame avec la suite du verset : “ ... Sa grâce dure toute
38 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
la vie” (verset 6). Attention, ne vous méprenez pas sur le sens de
cette parole. Ne pensez pas qu’il faut que vous vous fassiez du
mal pour expérimenter la grâce de Dieu.

Comprenons ceci : Dieu n’a pas permis que l’enfant soit maltraité
pour qu’il expérimente ensuite la guérison de ses blessures. De
même, Dieu n’a pas voulu telle ou telle violence, ou maltraitance,
pour ensuite la changer en bien. Dieu n’a pas voulu l’échec que
vous avez connu, et qui a blessé votre cœur ou celui de vos
proches, pour en tirer du bien. Dieu peut changer le mal en bien,
mais admettons nos mauvais choix, nos mauvaises décisions, et
sa grâce nous fera expérimenter la guérison.

Un divorce, un procès, une violence verbale ou physique


provoquent des blessures profondes, et Dieu veut guérir ces
blessures. Cependant, il serait incorrect de dire : “Dieu a voulu
cela”. Nous avons un Dieu qui, à partir de tout ce qui s’est passé
dans nos vies, peut encore, dans sa grâce, tirer du bien de ces
drames, mais ne le rendons pas responsable de ces situations.
La guérison ne sera que plus profonde. Certainement que nous-
mêmes, et ceux qui nous entourent, avons fait de mauvais choix
un jour ou l’autre. N’excusons pas ces mauvais choix. En les
reconnaissant, croyons que Dieu veut utiliser le mal qui en est
résulté, pour en faire du bien.

Un conseil pour ce jour : Pour parvenir à la guérison de nos blessures,


il faut admettre que Dieu n’est pas responsable de ces blessures, mais
que sa grâce est suffisamment grande pour changer nos douleurs en
cris de joie.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 39


LA VÉRITÉ VOUS
RENDRA LIBRES

“Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres” (Jean 8.32).

De nombreuses souffrances de l’âme puisent leur capacité à


demeurer enracinées en nous, aussi longtemps que nous les
taisons, ou même pire, que nous les nions. Nous nous mentons
à nous-mêmes, nous mentons à notre entourage, nous croyons
que le silence et le mensonge vont nous apporter la guérison,
mais il n’en est rien.

J’ai connu une personne qui était battue par son mari, qui vivait
dans la peur et l’angoisse, mais cachait cette réalité à tout son
entourage. Ni ses amies, ni ses parents, ni ses collègues de travail
ne connaissaient la réalité de son drame. Elle cachait ses bleus
avec des vêtements amples, et si l’un était visible, elle disait
qu’elle s’était cognée ou qu’elle était tombée. Ce mensonge était
recevable parce qu’en public son mari était charmant. Elle vivait
avec un manipulateur pervers qui la rendait malheureuse. Elle
a pensé au suicide à plusieurs reprises ; l’une de ces tentatives a
échoué. Elle mentait, elle se mentait, et son âme était désespérée.
Un jour, elle a enfin décidé de fuir, et de dire la vérité. La guérison
intérieure a été amorcée ce jour-là. Pourquoi ?
40 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Parce que, seule la vérité a le pouvoir de rendre libre.

Il nous arrive de vivre dans toutes sortes de silences ou de


mensonges qui ne font qu’aggraver les blessures intérieures.
L’enfant, qui a été victime d’une violence quelconque, auquel
on a volé son innocence, va croire le mensonge qui lui est
souvent distillé insidieusement par ceux qui l’ont blessé : “Tu es
responsable”. Il croit en sa culpabilité, et ce mensonge (car c’en
est un), continue à empoisonner sa vie. De même, l’enfant qui
aura eu un père autoritaire et sévère va croire dans le mensonge
qui consiste à dire que Dieu est autoritaire et dur. Quel que soit
le silence ou le mensonge, dans lequel nous nous enfermons,
il ne peut nous apporter la guérison intérieure. C’est ce qu’a
expérimenté le roi David. Aussi longtemps qu’il vivait dans la
négation et le mensonge, il était malheureux. Il a découvert que
seule la vérité pouvait le rendre libre, et il l’exprime ainsi : “Tu
veux que la vérité soit au fond du cœur” (Psaume 51.8).

Souvenez-vous de cette femme atteinte d’une perte de sang ; il


nous est dit : “Elle vint se jeter aux pieds du Seigneur, et lui dit toute
la vérité”. Et Jésus lui dit : “Va en paix, et sois guérie de ton mal”
(Marc 5.33/34).

Un conseil pour ce jour : Ne permettez pas au silence et au mensonge


de vous enfoncer toujours plus dans l’abîme de vos blessures
intérieures. Croyez en l’amour de Dieu, en sa parole qui est la vérité,
en sa miséricorde, en sa grâce, en sa justice. Soyez vrai(e) devant lui, il
guérira votre âme blessée.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 41


MÉDECIN,
GUÉRIS-TOI
TOI-MÊME !

“Médecin, guéris-toi toi-même...” (Luc 4.23).

Peut-être êtes-vous capable de faire rire votre entourage, et


cependant vous êtes profondément dépressif. Vous connaissez le
moyen d’apporter de la gaieté autour de vous, mais vous n’arrivez
pas à être heureux. Il se peut que vous soyez un écorché vif, ayant
subi de multiples blessures dans votre âme. Peut-être avez-vous
eu une enfance perturbée, avez-vous subi des violences. Peut-être
avez-vous connu l’abandon, le rejet, le mépris... Nous pourrions
établir une longue liste des chocs et blessures qu’il est possible
de vivre, mais tout ce vécu dramatique ne fait pas de vous une
personne qualifiée pour aider les autres. Avant de pouvoir aider
les autres, il est essentiel que vous viviez vous-mêmes la guérison
intérieure.

Cet adage biblique nous interpelle, et nous ramène à devoir


guérir nos blessures avant de vouloir s’occuper d’apporter une
solution aux problèmes des autres. C’est comme ces conseillers
conjugaux qui vivent toutes sortes de conflits dans leur propre
couple, et veulent aider les couples en souffrance. Non seulement
ils sont peu crédibles, mais on peut mettre en doute la valeur de
leurs conseils.
42 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Jésus a posé cette question : “Un aveugle peut-il conduire un
aveugle ? Ne tomberont ils pas tous deux dans une fosse ?” (Luc
6.39). Une personne écorchée vive ne fait pas d’elle une personne
experte en guérison intérieure.

Avant de songer à aider les autres, il est essentiel d’expérimenter


soi-même la guérison intérieure. Ne cherchez pas à sublimer vos
blessures non guéries, en prétendant qu’elles sont utiles pour
aider ceux qui sont blessés. Une telle attitude vous empêche de
vivre la guérison de vos propres blessures. Sublimer les blessures,
ce n’est pas en être guéri. Or, ce que Dieu désire, c’est vous guérir
de vos blessures intérieures. Certes, c’est très noble de penser à
aider les autres, cela dénote une attitude charitable, et c’est une
excellente chose, mais il ne faut pas que ce comportement bloque
tout processus de guérison intérieure dans votre propre vie.

A l’apôtre Pierre qui va le renier, Jésus dit : “Quand tu seras


converti, affermis tes frères” (Luc 22.32). En d’autres mots, c’est
comme si Jésus disait à Pierre : “Avant de pouvoir aider les autres,
il faut que toi-même tu vives le miracle d’un changement. Quand toi,
Pierre, tu auras vécu la guérison de ton reniement, alors tu pourras
aider les autres.”

Un conseil pour ce jour : Êtes-vous blessé(e) ? Ne cherchez pas


à sublimer vos blessures en devenant un(e) expert(e) en blessures
intérieures. Dieu veut guérir de leurs blessures intérieures tous ceux que
vous côtoyez. Il pourra vous utiliser pour cela, mais il désire que vous
soyez au préalable guéri(e), vous-même, de vos propres blessures.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 43


LE BAUME DE
L’ECRITURE

“La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme” (Psaumes 19.8).

Le roi David a souvent été l’objet de persécutions ; il a connu


le mépris de ses frères, le rejet de Saül, et tant d’autres
blessures. D’autre part, il s’est lui-même fourvoyé dans des
voies destructrices, en se laissant aller à commettre des actes
criminels, ce qui a généré bien des blessures. Cependant, il
témoigne, qu’au sein de tous ces drames, il a expérimenté le
pouvoir de guérison qui se trouve dans la Parole de Dieu.

L’auteur du Psaume 119 chante les bienfaits de la Parole de


Dieu. A quinze reprises, dans ce psaume, il est fait mention
de la place qu’elle occupe dans le cœur du psalmiste. Relevons
ce verset : “Tes préceptes sont pour toujours mon héritage, car ils
sont la joie de mon cœur” (Psaumes 119.111). Son cœur puise sa
joie dans l’Ecriture. Alors que nos âmes sont blessées, abattues,
languissantes, frustrées... il nous est possible de trouver la
guérison de nos âmes dans l’Ecriture.

Laissez-la pénétrer profondément en vous, elle viendra faire son


œuvre de guérison intérieure.

Permettez-moi de vous raconter le témoignage d’un couple


que j’ai connu. Leur couple allait très mal, ils vivaient avec des
44 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
blessures intérieures qui nuisaient à leur équilibre conjugal. Sans
qu’ils le sachent, l’un et l’autre avaient rencontré des croyants
qui leur avaient donné une Bible. Ils lisaient la Bible chacun de
son côté en cachette de l’autre. Cette lecture individuelle de
l’Ecriture produisait dans chacune de leur vie des changements ;
le baume de la Parole guérissait leur cœur. Ces changements
rendaient leur relation plus sereine. Un jour, le mari dit à son
épouse : “Je dois te dire un secret : Je lis la Bible”. Alors l’épouse lui
répondit : “Moi aussi de mon côté, je fais la même chose”. Alors ils
comprirent que la Parole de Dieu, ayant guéri certaines de leurs
blessures, avait été le moyen de guérir aussi leur couple malade.

Il est important de souligner que la Parole n’a ce pouvoir de


guérison que lorsqu’elle est reçue avec foi. C’est pour cela que
Jacques a écrit : “Mettez en pratique la Parole, et ne vous bornez
pas à l’écouter en vous trompant vous-mêmes...” (Jacques 1.22/25).
Connaître les textes ne suffit pas. Nous pouvons écouter les
meilleurs enseignants qui soient mais cela ne nous aidera pas
à recevoir la guérison intérieure. Pour que l’Ecriture opère, elle
doit vivre en nous.

Un conseil pour ce jour : Ressentez-vous une difficulté à mettre en


pratique les conseils de la Parole de Dieu ? Ne vous découragez pas.
Continuez à la laisser passer sur votre âme, telle une eau pure, elle
nettoie et guérit les blessures, même les plus profondes. Elle restaure
l’âme, telle est la promesse divine !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 45


PERCEPTION DE DIEU,
ET NOS BLESSURES !

“Mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Eternel me recueillera”


(Psaumes 27.10).

Notre connaissance de Dieu est souvent influencée par les


souffrances que nous avons subies. Nous voyons Dieu au travers
du prisme de nos expériences douloureuses. C’est pourquoi
nous avons besoin, pour guérir de nos blessures intérieures,
de redécouvrir qui est Dieu, quelles sont ses intentions à notre
égard, et ne plus le voir au travers des drames de nos vies.

Nous avons besoin de découvrir la bienveillance de Dieu, alors


que nous avons connu l’abandon de la part de nos parents, le
rejet de notre mère ou de notre père. Le psalmiste nous enseigne
qu’il a appris à connaître le cœur de Dieu, et à trouver la guérison
de la blessure causée par l’abandon.

Avez-vous été délaissé(e) par votre mère (votre père), alors


découvrez ce que Dieu dit : “Quand bien même une femme
oublierait son enfant, moi je ne t’oublierai point” (Esaïe 49.15).
Alors que vous avez vécu le rejet, entendez les paroles de Job, cet
homme qui connut tant de souffrances et de drames : “Dieu est
puissant, mais il ne rejette personne” (Job 36.5).

Avez-vous subi des maltraitances, des paroles blessantes ont-


elles transpercé votre cœur, portez-vous le poids de multiples
46 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
injustices ? Alors vous pouvez découvrir celui qui : “...injurié, ne
rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais
s’en remettait à celui qui juge justement” (1 Pierre 2.23). Jésus faisait
pleinement confiance à Dieu son Père. Il ne voyait pas Dieu au
travers des hommes religieux ; il savait que Dieu n’avait rien à
voir avec l’hypocrisie des religieux.

Vos blessures sont d’autant plus profondes que ceux qui vous
ont blessé, parents ou religieux, passaient pour de formidables
croyants aux yeux de tous. Leur comportement double, et
hypocrite vous a amené à vous éloigner de Dieu. Redécouvrez
Dieu au travers de son amour manifesté en Jésus.

A quatre reprises, dans sa deuxième épître à Timothée, l’apôtre


Paul parle de l’abandon dont il a été l’objet : “ceux qui sont en
Asie m’ont abandonné” (2 Timothée 1.15). Voir aussi (2 Timothée
4.9/10 et 16). Mais où a-t-il puisé son réconfort, sa force ? Dans
sa connaissance de celui qui est fidèle, et qui l’a assisté : “Le
Seigneur m’a assisté et m’a fortifié” (2 Timothée 4.17). Aucune
trahison, aucun comportement décevant de la part de ses frères
n’ont altéré sa confiance en Dieu, car sa connaissance de Dieu
reposait sur une relation personnelle et intime avec le Seigneur :
“Je regarde toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de
la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur...” (Philippiens 3.8).

Un conseil pour ce jour : Avez-vous été blessé par des personnes qui se
disant croyantes, et très proches de vous, ont défiguré Dieu à vos yeux ?
Redécouvrez Dieu d’une manière personnelle, dites-lui que vous voulez
apprendre à connaître son amour, manifesté en Jésus.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 47


PARLER À SON ÂME
POUR QU’ELLE
GUÉRISSE

“Bénis l’Éternel mon âme, car c’est lui qui pardonne toutes tes
iniquités, c’est lui qui guérit toutes tes maladies” (Psaume 103.2/3).

Voilà le message que David adresse à son âme découragée !

Il n’y a rien de magique dans le fait de prendre des textes de


l’Ecriture, remplis de promesses divines, et de les rappeler à
notre âme lorsque nous sommes accablés. Il ne faut pas tomber
dans une sorte de superstition religieuse, que l’on retrouve chez
certains, qui consiste à répéter certaines paroles de la bible,
comme une routine. Le fait de reprendre certains textes est une
façon toute simple et pratique, de parler à notre âme. Au lieu
de laisser mon âme me parler de ses blessures, je lui demande
d’écouter les promesses de Dieu.

Dans l’évangile de Jean, Jésus nous dit : “Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez,
et cela vous sera accordé” (Jean 15.7). Retenons l’importance que
Jésus attribue à la nécessité que ses paroles demeurent en nous.
Comment pourront-elles y demeurer ? Tout simplement en les
lisant dans l’évangile, et en nous les remémorant.

48 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure


Alors que notre âme est abattue, il est capital de lui rappeler la
fidélité de Dieu, sa puissance, son amour, sa justice... L’apôtre
Paul exhorte les croyants à faire vivre la Parole de Dieu parmi
eux, non seulement en la lisant ou en l’écoutant, mais aussi au
travers de chants inspirés par l’amour et la bonté de Dieu : “Que
la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-
vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des
psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à
Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce” (Colossiens 3.16).

Le psaume 103, cité en partie au début de cette pensée, nous


montre comment David parle à son âme de ce que Dieu fait,
et ce que Dieu est. En proclamant cela, il restaure son âme.
Il expérimente que Dieu est son secours : “Voici, Dieu est mon
secours, le Seigneur est le soutien de mon âme” (Psaumes 54.6).

Lorsque nos âmes sont blessées, la guérison intérieure ne peut


pas venir simplement de nos émotions, de nos sentiments, de
nos raisonnements... Tout cela est à l’intérieur de nous-mêmes.
Or, si l’intérieur est malade et souffrant, il lui faut une aide
extérieure qui vient l’aider à guérir. Prenons l’exemple d’une
source, si elle est polluée, elle ne peut se nettoyer par elle-même.
Il faut la dépolluer en lui apportant du chlore. De même si notre
âme est malade, nous avons besoin de bonnes paroles de foi et
d’amour de Dieu qui vont nettoyer notre âme.

Un conseil pour ce jour : Parlez à votre âme de la grandeur du


Dieu créateur, de son amour, de sa fidélité. Rappelez à votre âme les
merveilleuses promesses du Seigneur, telle celle qui dit : “Je suis avec
vous tous les jours” (Matthieu 28.20).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 49


LA PUISSANCE DE LA
LOUANGE, FACE À
NOS BLESSURES !
“Je bénirai l’Eternel en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma
bouche” (Psaumes 34.1).

David, pourchassé par des méchants qui lui voulaient du mal,


a décidé de louer Dieu, et il a expérimenté la puissance de la
louange.

Il y a quelques années, l’aumônier de l’armée américaine Merlin


Carothers a écrit un livre intitulé : “De la prison à la louange”. Ce
livre a encouragé de nombreux chrétiens, de diverses confessions,
alors qu’ils étaient malades, dépressifs, blessés. L’auteur a
écrit par la suite un deuxième livre tout aussi percutant : “La
puissance de la louange”. Dans ces livres, cet aumônier rappelle
tout le bouleversement qui peut se produire dans nos vies,
lorsque nous conservons un esprit de louange, quelles que soient
les circonstances que nous traversons. C’est exactement ce que
dit le psalmiste : “Je bénirai l’Eternel en tout temps.” C’est-à-dire en
toutes circonstances.

Il est évident que ce n’est pas la panacée pour guérir toutes nos
blessures intérieures, et pour résoudre tous nos problèmes. C’est
l’une des ressources, parmi tant d’autres, que Dieu met à notre
disposition. Il ne se laisse jamais enfermer dans une méthode
routinière. Afin de nous apporter la guérison intérieure, Dieu
50 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
dispose, en fonction de nos parcours si différents les uns des
autres, de moyens infiniment variés. La louange est l’un de ces
moyens.

Alors que nos blessures intérieures nous obligent à regarder


vers nous, à fixer notre attention sur nos drames, la louange
nous conduit à regarder vers Dieu. La louange nous permet de
détacher nos yeux de nos problèmes pour regarder à Dieu. La
louange nous conduit à le remercier pour ce qu’il est, pour ses
bontés, pour sa fidélité, pour son amour. En nous souvenant
de ses promesses, et en le louant pour les grâces du passé, nous
lui exprimons notre reconnaissance. J’aime les paroles de ce
cantique qui dit : “Quand le vol de la tempête, vient assombrir ton
ciel bleu, au lieu de baisser la tête, compte les bienfaits de Dieu...”

L’apôtre Paul nous exhorte à cultiver cette habitude : “Entretenez-


vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels,
chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur”
(Ephésiens 5.19). La grâce de Dieu, immense et infinie, est le socle
sur lequel repose l’inspiration de nos louanges. Nous n’avons
pas à louer Dieu pour nos blessures intérieures, pour les dégâts
causés par elles dans nos vies, mais nous avons à le louer parce
qu’il est plus grand que toutes ces blessures qui nous écrasent.

Un conseil pour ce jour : Alors que vos blessures vous pèsent et


vous empêchent d’avancer, expérimentez en ce jour la puissance de
la louange. Bénissez Dieu pour sa fidélité, son amour, sa présence
invisible mais réelle.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 51


GUÉRISON
INTÉRIEURE
ET PARDON
“Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les
autres, afin que vous soyez guéris” (Jacques 5.16).

Reconnaître nos erreurs, les confesser à ceux que nous avons


blessés, et recevoir leur pardon, ouvre la porte à une merveilleuse
libération intérieure.

Nelson Mandela, après avoir passé près de 30 ans en prison, pour


avoir lutté contre l’apartheid, a renoncé à toute vengeance. A
l’occasion de son discours lors de la remise du prix Nobel de la
paix en 1993, il a dit : “Le pardon libère l’âme, il fait disparaître la
peur. C’est pourquoi le pardon est une arme si puissante”.

Bien avant Nelson Mandela, Jésus lui-même nous a invités à le


suivre sur cette voie royale du pardon : “Mais moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien
à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et
qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans
les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux
qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains
aussi n’agissent-ils pas de même ?” (Matthieu 5.44/46). Mais, le gros
problème avec le pardon, c’est qu’il n’est pas facile de le mettre en
œuvre. Demander pardon et pardonner, ce n’est pas aussi simple
52 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
qu’il y paraît. Notre orgueil, notre fierté sont autant d’obstacles
à surmonter ; et pourtant, quelle puissance de libération et de
guérison intérieure se vivent dans cette démarche.

Je ne vais pas entrer dans les divers aspects de la puissance qu’il


y a dans le pardon, mais simplement rappeler que le pardon
appartient à toute cette panoplie de moyens que Dieu met à
notre disposition pour trouver la voie de la guérison intérieure.
La médecine reconnaît le lien existant entre certaines maladies,
et les divers sentiments destructeurs comme la culpabilité, la
honte. Le refus de demander pardon, ou de pardonner, blesse la
volonté, et génère l’incapacité d’aimer. Beaucoup de personnes,
blessées dans leur enfance, en sont les victimes. De même
certains couples vivent dans l’aigreur, et l’agressivité permanente
parce qu’ils refusent de vivre le pardon mutuel.

Le pardon est le fruit d’un acte volontaire. Voilà pourquoi


l’Ecriture emploie l’impératif : “Supportez-vous les uns les
autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous
réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-
vous aussi” (Colossiens 3.13). Le pardon libère le blessé de ses
blessures intérieures, mais il libère aussi le fautif de sa honte et
de sa culpabilité. Cela fonctionne dans les deux sens.

Ma prière en ce jour : Reconnaissez vos erreurs, confessez-les à ceux


qui en ont été victimes. Si vous avez été victimes, et que l’on vous
demande pardon, n’accusez pas. Dans les deux cas, pardonnez-vous
réciproquement, et vos âmes bénéficieront d’un profond apaisement.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 53


LA PUISSANCE DU
SACRIFICE DE CHRIST

Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il


s’est chargé..., et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris”
(Esaïe 53.4/5).

Nous pouvons avoir subi des injustices, des violences, des


maltraitances qui nous ont profondément marqués. Notre âme
blessée peut nous rendre craintifs ou susceptibles, introvertis ou
volubiles. Nous pouvons être contrariés et plaintifs, ou alors nos
blessures nous font voir les autres d’une manière très négative.
Nous n’acceptons pas d’être ignorés, nous sommes soupçonneux,
nous nous plaignons constamment de notre sort... En un mot,
notre âme est malade.

Le texte de ce jour nous rappelle, que sur la croix, Jésus s’est


chargé de toutes les blessures de nos âmes. J’ai lu le témoignage
d’une personne particulièrement blessée par la vie. Elle est venue
au monde alors que sa mère ne voulait plus d’enfant. Elle fut
placée dès l’âge de six ans en pension, loin de sa famille. A l’âge
de dix ans, elle apprit le décès de son père. Il ne s’était jamais
intéressé à elle. Elle fit de nombreuses fugues. Sa mère ne voulait
pas la voir. A l’adolescence, elle fit deux tentatives de suicide. A
dix-sept ans, elle tomba enceinte, mais le futur père disparut
dans la nature. Elle fut recueillie, lors de l’accouchement, dans
54 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
une maison tenue par une association chrétienne. C’était une
écorchée vive qui ne voulait pas entendre parler de Dieu. Si Dieu
existe, pensait-elle, pourquoi a-t-il permis tous ces rejets, ces
violences, ces abandons... Un jour, elle écoutait une émission
à la radio où l’orateur parlait de l’injustice faite à Jésus, de son
rejet par les religieux, de son abandon de la part de ses amis, de
sa condamnation à mort, de son agonie à la croix. Ce message
bouleversait son âme malade. A ce moment-là l’orateur a dit :
“C’est pour toi, qui as connu le rejet, la violence, l’oubli, l’abandon
que Jésus a souffert ces choses, afin que tu trouves en ce jour la
guérison de tes blessures.” Alors elle pria pour que Jésus la guérisse
de toutes ses blessures, et une grande paix vint l’envahir.

Peut-être vous identifiez-vous en partie à cette personne. Sachez


qu’à la croix Jésus a pris vos souffrances, vos blessures, vos
déceptions, etc. A la croix, Jésus s’en est chargé.

Lorsque nous croyons cela, la croix opère en nous, notre âme


est dépouillée de ses blessures, et nous sommes envahis par la
paix du Seigneur. Ses sentiments de pardon et d’amour nous
remplissent. Jésus s’est humilié jusqu’à la mort de la croix pour
que nous soyons libérés de nos sentiments de haine, de révolte
destructrice etc., et que les sentiments de Christ soient en nous
(Philippiens 2.5/8).

Un conseil pour ce jour : Merci Seigneur, car à la croix tu as pris toutes


mes blessures. Je demande que ce dont tu t’es chargé, ne reste plus en
moi. Guéris mon âme. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 55


VEUX-TU
ÊTRE GUÉRI ?

“Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis


longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ?” (Jean 5.6).

Cette question, alors qu’elle est adressée à un homme malade,


peut paraître incongrue, cependant, c’est celle que Jésus lui a
posée : “Veux-tu être guéri ?”

Il m’est arrivé de rencontrer des personnes qui ont été


profondément blessées, qui traînent derrière elles un passé
chargé de rejets, d’abandons, de violences..., et qui ont tendance
à tellement s’identifier à ces blessures, qu’elles n’auraient plus
l’impression d’exister si ces souffrances disparaissaient.

Elles ont revêtu une identité de victimes, et sans cette identité,


elles ne sauraient vivre. Quand les blessures de l’âme forgent
l’identité de quelqu’un, il arrive que la guérison intérieure ne
puisse avoir lieu.

Tout responsable spirituel quel qu’il soit, se trouve, un jour ou


l’autre, confronté à de telles douloureuses situations. Chargé
d’aider ceux qui souffrent, il voudrait les aider, les conduire sur
le chemin de la guérison, mais il rencontre un manque total de
coopération. Il a le sentiment que ces personnes vivent dans le
déni de leurs blessures, et semblent se complaire dans leur état.
56 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Toutes les ressources que nous avons énumérées : que ce soit
la prière, la louange, la confiance dans les promesses de Dieu,
l’assistance du Saint-Esprit, le pardon... ne peuvent opérer, si,
au départ, il n’y a pas cette volonté, déterminée et absolue, de
vouloir tirer un trait sur ce lourd passé.

Je me souviens de cette personne ayant connu l’abandon de


ses parents, placée de foyer en famille d’accueil, remplie de
sentiments contradictoires, ayant connu un échec sentimental
et bien d’autres déboires, qui fut accompagnée par diverses
personnes qualifiées dans la relation d’aide, mais qui ne s’en
sortait jamais, jusqu’au jour où elle-même a décidé de sortir de
son ghetto psychique. Elle m’a alors dit : “Je voulais être guérie
de mes blessures intérieures, mais j’aimais bien qu’on me plaigne. Je
voulais, sans vouloir vraiment !”

Remarquez qu’à la question posée par Jésus : “Veux-tu être guéri ?”


cet homme répond par une plainte : “Je n’ai personne...”. Jésus ne
fait pas cas de cette plainte, il sollicite la volonté de cet homme :
“Lève-toi...”.

Un conseil pour ce jour : Peut-être que le temps est venu, pour vous
qui souffrez dans votre âme, de vous poser cette simple question :
“Mon âme, veux-tu être guérie ?” Considérez cette question avec
transparence et vérité. Vous êtes seul(e), face à cette simple méditation.
Soyez honnête. Voulez-vous sortir de la position de victime, dans
laquelle vous avez vécu jusqu’à ce jour ? Si oui, levez-vous, vous aussi !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 57


LA RELATION
D’AIDE

“Que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé


sans reproche à l’avènement de notre Seigneur Jésus–Christ” (1
Thessaloniciens 5.23).

L’âme, siège de nos sentiments et de nos émotions, est située


entre notre esprit et notre corps. Elle tire ses inspirations et
ses réactions, de l’un ou de l’autre, selon qu’elle est influencée
par l’un ou l’autre. Influencée par l’esprit, elle fait de nous un
être spirituel ; influencée par le corps, elle fait de nous un être
charnel.

L’esprit et l’âme forment “notre être intérieur”. L’esprit et l’âme


sont étroitement liés, seul le Saint-Esprit agissant au travers de la
parole de Dieu, peut discerner ce qui vient de l’un ou de l’autre :
“Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une
épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme
et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du
cœur” (Hébreux 4.12).

Lorsqu’une âme est blessée, malade, bouleversée suite à divers


traumatismes, il est possible de lui prodiguer des soins au travers
d’un suivi psychologique. C’est là tout le travail important des
psychologues ; ils travaillent sur l’âme des malades, avec plus ou
moins de succès.
58 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
Lorsque le psychologue est un croyant spirituel, il intègrera dans
sa relation d’aide, non seulement le soin de l’âme, mais aussi
l’éveil de l’esprit. Car, lorsque le Seigneur rend la vie à nos esprits,
il peut alors atteindre nos âmes blessées. Lorsque la relation
d’aide englobe le soin de l’âme et de l’esprit, non seulement elle
soulage les effets des blessures, mais elle soigne aussi les causes
des blessures. Soigner les effets apporte un certain soulagement,
soigner la cause apporte la guérison. Si par exemple j’ai de
fréquents maux de tête, je peux les soigner par de fortes doses
de paracétamol. Mais je ne touche pas à l’origine de ces maux
de tête qui peuvent avoir mille origines : l’hypertension, une
méningite, une tumeur, un problème hormonal... Par contre,
soigner la cause apportera un soulagement définitif.

La difficulté à exercer un véritable ministère de relation d’aide


est parfois due au fait que les personnes blessées préfèrent
le “paracétamol” à une véritable approche spirituelle de leur
situation.

Votre âme est-elle blessée ? Êtes-vous accompagnés par des soins


psychologiques nécessaires et utiles ? Cela est bien. Mais ne
voudriez-vous pas intégrer à ces soins une démarche spirituelle,
en demandant à Dieu de vivifier votre esprit ?

Ma prière en ce jour : Seigneur, tu connais la profondeur des blessures


de mon âme, je te demande de vivifier mon esprit en me remplissant de
ton Esprit. Amen ! (Romains 8.11).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 59


L’ACTION
BIENFAISANTE
DE LA BONTÉ
“L’homme bon fait du bien à son âme, mais l’homme cruel trouble sa
propre chair” (Proverbes 11.17).

Ce verset nous indique une voie de guérison pour nos âmes


blessées : La manifestation de la bonté. La bonté, apporte
soulagement et guérison à l’âme meurtrie. Mais comment
manifester cette bonté ? Certes, nous pouvons nous efforcer
d’être bons, mais nous risquons de nous épuiser vite dans nos
efforts.

L’Ecriture nous indique que la source de la bonté se trouve dans


le fruit de l’Esprit : “Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie...la
bonté, la bienveillance...” (Galates 5.22).

Là où se manifeste le fruit du Saint-Esprit, là se trouvera


l’expression de la bonté, laquelle fera du bien à l’âme blessée.
C’est avec raison qu’il est écrit : “Ce qui fait le charme d’un homme
(ou d’une femme), c’est sa bonté” (Proverbes 19.22). La bonté calme
les craintes, les frayeurs, les angoisses, elle apaise les tensions, et
ainsi contribue à guérir les blessures de l’âme.

Parfois, nos frustrations, nos impatiences, nos lassitudes altèrent


notre capacité à manifester un peu de bonté à l’égard des autres,
et finalement cela aggrave notre souffrance intérieure. Nous
avons besoin de nous ressourcer à la fontaine de la bonté qui est
60 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
en Dieu : “L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant,
lent à la colère, riche en bonté et en fidélité” (Exode 34.6). L’un des
motifs de louange, le plus fréquent dans les psaumes, est la
bonté de Dieu.

Alors que les maladies, les guerres, l’injustice font des ravages
parmi les hommes, certains en arrivent à douter de la bonté de
Dieu, en disant : “Si Dieu est bon, pourquoi permet-il ces choses ?”
Ils oublient que ce n’est pas Dieu qui fabrique les armes, ou
pollue la terre. C’est le manque de bonté des hommes qui
génère ces drames. Croire en sa bonté, c’est ouvrir nos âmes à la
consolation que lui seul peut donner.

Tout comme la foi en la bonté de Dieu renouvelle notre capacité


à être bons, l’exercice de la bonté envers les autres renforce leur
bonté. La bonté appelle la bonté. Dieu se sert de la bonté des
autres pour que notre bonté grandisse : “Voici, qu’il est bon et qu’il
est agréable que des frères habitent unis ensemble” (Psaume 133.2).
Chaque manifestation de bonté de la part des autres est un
cadeau que Dieu nous fait, pour apaiser nos âmes blessées. Leur
prière, leur amour, leur écoute, leur encouragement, leur aide...
nous bénissent. Toutes les expressions de leur bonté deviennent
alors un baume sur nos blessures.

Une décision en ce jour : En ce jour, je décide de croire en la bonté de


Dieu ; je la reçois pour la partager autour de moi, et ainsi faire du bien
à mon âme, et à celle de ceux qui m’entourent.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 61


COMMENT VA
TON ÂME ?

“Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en


bonne santé, comme prospère l’état de ton âme” (3 Jean 1.2).

En général, quand on souhaite la prospérité à quelqu’un, c’est en


rapport avec la fortune ou la santé. C’est ce que signale le début
de ce verset, lequel continue avec une affirmation concernant la
prospérité de l’âme. En effet, Jean laisse entendre que l’âme de
Gaïus était en bonne santé. Gaïus était une personne épanouie,
bien dans sa peau, en un mot, équilibrée. Jean lui souhaite
de prospérer, de la même manière, dans sa santé physique et
matérielle. C’est comme si Jean lui disait : “Je souhaite que tes
affaires et ta santé prospèrent aussi bien que ton âme prospère. Que
tu sois en toutes choses aussi bien que tu l’es dans ta tête, dans ta foi,
dans tes émotions, dans ta vie intérieure”.

La vie intérieure de Gaïus était épanouie. Son âme était dans un


processus d’épanouissement. En effet, Jean emploie le présent :
“Ton âme prospère”. Ce qui signifie qu’il y a chez cet homme
des progrès spirituels et psychiques, qui ont été observés par
Jean. Gaïus avait mal à son âme au moment où il est devenu un
disciple de Christ. Mais, la grâce de Dieu, opérant dans la vie de
cet homme, avait commencé un travail de guérison intérieure,
62 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
pour l’amener à ce bien être intérieur. Gaïus avait dû connaître
des périodes difficiles, mais au moment où Jean lui écrit, l’âme
de Gaïus était sur la voie de la sérénité.

Ce texte nous communique un message d’espoir.

Il se peut, suite aux moments difficiles, et aux périodes sombres


que vous avez traversées, que votre âme soit malade. Alors que
votre âme a subi des blessures profondes, Dieu souhaite que
votre âme soit restaurée. Il souhaite qu’après la disette et la
détresse, votre âme connaisse un temps de prospérité.

Tout n’est pas scellé pour toujours. Alors qu’il était au fond d’un
abîme de désespoir, le psalmiste crie à Dieu : “Du fond de l’abîme
je t’invoque, ô Eternel !” (Psaume 130.1). Après cet appel au secours,
il ajoute : “Mon âme compte sur le Seigneur” (Psaumes 130.6). Alors
que son âme était triste et blessée, il a été relevé, et dit à son
âme : “Mon âme, retourne à ton repos, car l’Eternel t’a fait du bien”
(Psaumes 116.7).

Un encouragement pour ce jour : Oui Dieu veut faire du bien à votre


âme ! Il désire que votre âme prospère, qu’elle sorte de la misère dans
laquelle elle a été plongée suite aux drames qui ont secoué votre vie.
Tout comme l’âme de Gaïus a prospéré, croyez que le temps est venu
pour vous de voir votre âme prospérer.

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 63


TRISTESSE DE L’ÂME
“Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici, et
veillez avec moi” (Matthieu 26.38).

Ce texte de l’Ecriture nous rassure quant à la possibilité pour


chacun d’entre nous de connaître des moments de profonde
tristesse. Jésus a connu une tristesse tellement forte, qu’elle lui
faisait considérer la mort, à ce moment-là, comme une issue.
La tentation d’une mort sans la croix a effleuré un instant son
esprit.

Peut-être avez-vous connu, ou connaissez-vous, de tels


moments de profonde tristesse, vous laissant croire que la
mort serait une issue ! Ne culpabilisez pas d’avoir ressenti cela.
Tout comme Christ a connu ce temps, il est normal que vous
aussi vous puissiez passer par de tels moments. Prenez courage
en regardant à lui. Considérez que cette tristesse n’est pas un
manque de foi, ou même un péché.

Malheureusement, pour de nombreux croyants, la tristesse et la


dépression ne correspondent pas à l’image qu’ils se font d’une
marche dans la foi. Ils pensent qu’un chrétien doit être toujours
joyeux, qu’il doit rester positif et fort face aux épreuves, qu’il doit
toujours accomplir avec joie tout ce qui est à faire, qu’il doit être
toujours rayonnant et rester en paix en toutes circonstances.
D’ailleurs le slogan : “Un chrétien triste, est un triste chrétien” est
souvent relayé, à tort, par des prédicateurs maladroits. Dans mes
jeunes années, j’ai été de leur nombre, et je regrette d’avoir blessé
64 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
ceux qui passaient par la souffrance. Ah ! Si j’avais su méditer sur
l’exemple que nous a laissé Christ ! Il a connu la tristesse !

On considère, avec raison, qu’un chrétien peut avoir une crise


cardiaque suite au surmenage, au stress, à la fatigue... mais, qu’il
soit triste et dépressif, cela est considéré comme anormal ! Eh
bien non ! Vous pouvez connaître, suite au surmenage, au stress,
à la fatigue, au rejet... une profonde tristesse.

Admettre que la tristesse puisse vous atteindre, c’est déjà un pas


vers la possibilité d’en sortir. Être dans le déni ne pourra jamais
vous aider à sortir de la tristesse. Le déni vous enfonce encore
plus dans l’angoisse, surtout s’il est accompagné de la culpabilité
générée par ceux qui vous disent qu’il n’est pas normal d’être
triste.

Remarquez que, non seulement Jésus ne nie pas sa tristesse,


mais il la partage avec trois de ses disciples les plus proches
(Matthieu 26.28). Ne niez pas votre tristesse, faites-la connaître
à des personnes de confiance, prêtes à vous écouter, et à vous
accompagner dans la prière.

D’autre part, parce qu’il ne nie pas sa tristesse, Jésus peut en


trouver la cause. Il est triste à cause de toute l’iniquité du monde
entier qu’il doit prendre sur lui. Lorsque vous pouvez identifier
la cause de votre tristesse, alors vous pouvez commencer à la
traiter efficacement.

Ma prière en ce jour : Merci Seigneur pour ton exemple, aide-moi à


traiter ma tristesse comme toi tu as traité la tienne. Amen !

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 65


PEUT-ON ÉVITER
LES BLESSURES
INTÉRIEURES ?

“Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos
besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions
de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera
vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ” (Philippiens 4.6/7).

Nous avons évoqué plusieurs propositions bibliques pour la


guérison de nos blessures intérieures. Pour terminer, il est
essentiel que nous nous posions la question suivante : “Peut-on
éviter d’être blessés ?”

Il est évident qu’il n’y a pas de méthode absolue, mais voici


quelques pistes qui pourront nous aider :

Dans le texte de ce jour, l’apôtre Paul nous propose de mettre


Dieu au courant de tout ce qui pourrait nous affecter. “Faites
connaître vos émotions, vos sentiments, vos peines, vos déceptions,
vos lassitudes, vos découragements, vos chagrins... à Dieu.” La
confidence, dans la confiance qu’il est souverain, et que rien
n’échappe à son contrôle, nous permet de mettre de la distance
entre nous et nos soucis. “Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis,
car lui-même prend soin de vous” (1 Pierre 5.7). Lorsque vous êtes
devant une haute montagne, elle vous écrase de toute sa hauteur,
66 • Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure
mais si vous prenez l’avion, et qu’il vous élève au-dessus de la
montagne, celle-ci va vous paraître insignifiante. Lorsque vous
faites confiance à Dieu, il vous élève au-dessus de vos problèmes,
et ceux-ci n’ont plus le même effet sur vous.

Ayez la culture du pardon. Certaines critiques, certaines


paroles blessantes, certains jugements de valeur ont été émis
contre vous, prenez de la distance par rapport à de tels propos,
pardonnez ceux qui les ont prononcés. Considérez que c’est par
ignorance, méconnaissance, que ces choses ont été dites. Dieu
est-il affecté par les quolibets, les insultes, les blasphèmes, qui
chaque jour montent vers lui ? Certainement pas, la bible nous
dit : “Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux”
(Psaume 2.4). Prenez de la hauteur, ne restez pas au niveau de
vos calomniateurs, et vous apprendrez à sourire de leurs propos.

Ne vous laissez pas enfermer dans la fausse culpabilité ; par


contre, si vous vous savez coupable, demandez pardon, et
croyez au pardon qui en découle. La bible dit : “Celui qui cache
ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les
délaisse obtient miséricorde” (Proverbes 28.13). Pour ce qui est de
la fausse culpabilité, mettez de la distance entre vous et les
donneurs de leçons, ces moralisateurs qui ne savent rien faire
d’autre que de culpabiliser, comme le firent les ‘amis’ de Job !

Des conseils pour ce jour : Prenez de la distance ; relativisez les choses


en occupant la place qui vous est offerte en Christ : “Il nous a fait
asseoir ensemble dans les lieux célestes...” (Ephésiens 2.6).

Pensées d’un mois, pensée d’un jour - La guérison intérieure • 67


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