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Transmission de données – Systèmes de transmission de l’information

CHAPITRE 3 : SYSTEMES DE TRANSMISSION DE L’INFORMATION

1- Rôle d’un système de transmission de l’information

Le rôle d’un système de transmission de l’information est de fournir à un utilisateur,


l’information générée par une source, même entachée d’une certaine détérioration.

2- Modèles de systèmes de transmission de l’information

On en distingue deux grandes catégories :


- systèmes de transmission analogique : l’information à transmettre est une grandeur
physique continue ;
- systèmes de transmission numérique : l’information est discrète par nature ou
analogique et “ discrétisée ” par échantillonnage et quantification.

2.1- Systèmes de transmission analogique

2.1.1- Transmission en bande de base

infos et
signal et
informations perturbations
perturbations
signal en
Source de bande de base Milieu de Destinataire
message transmission

Capteur Transducteur

source de
perturbations

C’est le modèle le plus simple de système de transmission de l’information : l’information


issue du capteur peut être transmise directement par le milieu de transmission (canal), sans subir
de transformations.
Il correspond généralement au cas où l’information doit être transmise à courte distance et
les erreurs causées par les perturbations sont petites.
La source (analogique) fournit une grandeur physique continue (son, image,).
Le capteur (thermocouple, microphone,) transforme l’information fournie par la source en
un signal analogique (électromagnétique) susceptible de se propager.
Le milieu de transmission représente le lien physique entre l’émetteur et le récepteur ; il
est constitué par l’un des supports suivants : câble bifilaire, câble coaxial, fibre optique, espace
libre. Il convoie le signal analogique issu du capteur jusqu’au destinataire ou utilisateur.
Le transducteur (enregistreur, galvanomètre, haut-parleur,) fait l’opération inverse de celle
du capteur. Il est à noter cependant qu’il ne reconstitue pas nécessairement une grandeur de même

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nature que celle de la source d’information, mais qu’il en donne une image analogique exploitable
par l’utilisateur.
La source de perturbations est un élément inévitable à tout système de transmission de
l’information.
2.1.2- Transmission avec modulation-démodulation

Lorsque le signal issu du capteur ne peut pas être transmis à travers le milieu (difficultés
de propagation ou nécessité de réaliser des transmissions multiples), on introduit dans le modèle
ci-dessus des éléments modulateurs-démodulateurs.

informations signal modulé


signal en
Source de bande de base Modulateur
message

Capteur

Porteuse Milieu de
transmission
source de
infos et perturbations
perturbations

Destinataire
signal modulé et
Démodulateur perturbations

Transducteur signal démodulé


et
perturbations

La modulation est une transformation analogique. Elle fait passer du signal en bande de base à un
signal transposé en fréquence.
La fréquence porteuse f0 est choisie de telle sorte que le signal modulé soit adapté à la propagation
dans la voie de transmission choisie.

2.2- Transmissions numériques

Lorsqu’il est souhaitable d’accroître l’efficacité du système de transmission, c’est-à-dire


pouvoir transmettre une quantité d’information aussi grande que possible en présence de
perturbations, on a recours, en plus, aux éléments de codage-décodage qui permettent, entre autres,
de faire une conversion analogique-numérique de la grandeur analogique et vice versa.

Le codage revêt plusieurs aspects :

- le codage de source : il élimine la redondance naturelle de la source, donnant ainsi un


débit binaire minimal ;

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- le codage de canal ou codage détecteur (voire, correcteur) d’erreurs : il tient compte


des perturbations apportées par le canal pour introduire une certaine redondance
systématique (dont on peut vérifier la loi). Ceci permet au destinataire de s’assurer que
le message reçu est le bon avec une très forte certitude ;

- le codage alphanumérique (ou chiffrage ou cryptage) : Pour la transmission des textes


et des nombres, la source utilise un nombre fini de caractères. Ces caractères sont
traduits en mots binaires par un codage approprié. Les codes alphanumériques sont
caractérisés par :

 leur richesse : nombre de mots disponibles ;


 leur efficacité (concision) : nombre de digits transmis pour une certaine quantité
d’information ;
 leur immunité : aptitude à ne pas laisser un intercepteur non autorisé déchiffrer
l’information transmise.

C
Source de Co-
A Modulateur
message deur
N

Source discrète

Porteuse Milieu de
transmission
source de
Transmission en bande de base perturbations

C Déco-
Destinataire N deur Démodulateur
A

Exemples de codes

1°) Le code Morse (inventé en 1837 par Samuel Morse)

Morse a eu l’idée d’affecter les représentations les plus courtes aux lettres les plus fréquentes (dans la langue anglaise).
Ce code, très utilisé pour les transmissions manuelles (télégraphie), présente l’inconvénient d’être difficilement
décodable automatiquement. Les VOR, DME, NDB, Loc ILS diffusent leur indicatif en Morse.

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H
S V
I F
U (Ü)
E L
R (Ä)
A P
W J Arbre de l'alphabet Morse
B
D X
N C
K Y
T Z
G Q
M (Ö)
O CH

Pour les transmissions automatiques, le CCITT a normalisé plusieurs codes où tous les
caractères ont le même nombre de digits.

2°) Le code à 5 bits

C’est le code CCITT n° 2 ou code Baudot utilisé pour le télex.


Il ne permet que 32 combinaisons, ce qui est insuffisant pour représenter 26 lettres, 10
chiffres et n signes. Pour pallier cette insuffisance, on utilise le principe du “ code à échappement
” (escape code) : chaque mot a deux significations, lettre et chiffre ; deux symboles particuliers
(n° 29 et 30) étant utilisés pour indiquer le changement.

Le code télex à 5 bits étant sans redondance (tous les symboles, à l’exception du n° 32,
correspondent à des caractères), une erreur sur l’un quelconque des bits conduit à un autre symbole
du code, donc à un caractère erroné indétectable. Pour se protéger contre ces erreurs, on utilise le
principe de la “ correction automatique d’erreurs par répétition ” (automatic repetition request :
ARQ) : utilisation d’un code dans lequel toute erreur transforme le symbole émis en un mot
étranger au code ; ce qui permet de déceler l’erreur et de demander, par une voie en sens inverse,
la répétition du mot erroné.

Conséquence : Compte tenu du temps de propagation, l’émetteur doit garder les derniers
symboles en mémoire pour pouvoir satisfaire toute demande de répétition.

Le système qui met en œuvre le principe de l’ARQ est appelé TOR et le code utilisé est le
code de Van Duuren.

3°) Le code de Van Duuren

C’est un code à 7 bits normalisé CCITT n° 3.


C’est un code “ 3 parmi 7 ” (3 bits à “ 1 ” sur les 7 bits de chaque mot). On utilise donc
seulement 35 combinaisons parmi les 128 mots possibles : il y a donc redondance et le contrôle de
la conformité du mot reçu est assez aisé.

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code code
CCITT N° 2 CCITT N° 3
N° Lettres Chiffres 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 6 7
signes

1 A –
2 B ?
3 C :
4 D Qui est là?
5 E 3
6 F
7 G
8 H
9 I 8
10 J Sonnerie
11 K (
12 L )
13 M .
14 N ,
15 O 9
16 P 0
17 Q 1
18 R 4
19 S '
20 T 5
21 U 7
22 V =
23 W 2
24 X /
25 Y 6
26 Z +
27 retour chariot
28 Interligne
29 Chiffres 
30 Lettres
31 Espacement
32
33 Marche à vide 
Etat A (pas de perforation)
34 Marche à vide 
Etat Z (perforation)
35 Demande de répétition RQ
Usage national libre

4°) Le code ISO à 7 bits

Le code ISO (International Standard Organization) désigne soit le code CCITT n° 5, soit
le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) qui ne diffèrent que par
quelques détails concernant les caractères spéciaux. C’est le code du télétex et des transmissions
de données.
Avec 128 caractères, on peut représenter les majuscules, les minuscules, les chiffres et de
nombreux signes et caractères spéciaux.

NB : Un huitième bit, appelé bit de parité, est utilisé pour détecter les erreurs simples.

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0 0 0 0 1 1 1 1
0 0 1 1 0 0 1 1
0 1 0 1 0 1 0 1
7 6 5 4 6 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7
0 0 0 0 0 NUL (TC7) DLE SP 0 (@) P ` p
0 0 0 1 1 (TC1) SOH DC1 1 1 A Q a q
0 0 1 0 2 (TC2) STX DC2 " 2 B R b r
0 0 1 1 3 (TC3) ETX DC3 £ 3 C S c s
0 1 0 0 4 (TC4) EOT DC4 $ 4 D T d t
0 1 0 1 5 (TC5) ENQ (TC8) NAK % 5 E U e u
0 1 1 0 6 (TC6) ACK (TC9) SYN & 6 F V f v
0 1 1 1 7 BEL (TC10) ETB ' 7 G W g w
1 0 0 0 8 FE0 (BS) CAN ( 8 H X h x
1 0 0 1 9 FE1 (HT) EM ) 9 I Y i y
1 0 1 0 10 FE2 (LF) SUB * : J Z j z
1 0 1 1 11 FE3 (VT) ESC + ; K ° k é
1 1 0 0 12 FE4 (FF) IS4(FS) , < L ç l ù
1 1 0 1 13 FE5 (CR) IS3 (GS) - = M § m è
1 1 1 0 14 SO IS2 (RS) . > N ^ n ¨
1 1 1 1 15 SI IS1 (US) / ? O _ o DEL

3- Dégradation de l’information transmise

Inévitablement, toute transmission est perturbée par du bruit.

Au sens le plus large, on appelle bruit tout signal indésirable limitant à un degré ou à un
autre l’intégrité et l’intelligibilité du signal utile.

Les sources de bruit peuvent être classées en deux grandes catégories :

- les sources de bruit localisées à l’extérieur du système et agissant sur celui-ci par
influence ;

- les sources de bruit internes à ce système, créatrices d’un bruit propre indépendant des
conditions extérieures.

S’il est généralement possible, quoique difficile, de lutter contre les sources de bruit
extérieures par des moyens techniques appropriés, il est impossible d’éliminer la contribution des
sources de bruit internes. Celles-ci imposent une ultime limite aux performances du système.

Dans les techniques de communication, on a pris l’habitude d’introduire un critère de


fidélité servant à apprécier la reproduction du signal généré par la source à la destination. Deux
situations sont à distinguer :

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3.1- Transmissions analogiques

Dans les systèmes de transmission analogique, le critère de fidélité le plus usité est le
rapport de puissance signal sur bruit, et plus particulièrement, le rapport signal sur bruit après
démodulation :

Pm
γd =
Pbd

où Pm est la puissance du message restitué et Pbd, celle du bruit démodulé.

NB : La quantité d est généralement exprimée en décibels :

Pm
γd (dB) = 10log
Pbd

Remarque : La notion de qualité de transmission est liée à la nature de l’information


transmise. Pour les systèmes de transmission analogique, les valeurs suivantes sont exigées :

 Téléphonie ( B=3,1KHz ) : d ≥ 50dB

 Musique ( B=15KHz ) : d ≥ 47dB

 Télévision ( B=5MHz ) : d ≥ 52dB

3.2- Transmissions numériques

La qualité d’une transmission numérique dépend de la fidélité avec laquelle les éléments
binaires du message sont restitués au destinataire. Elle se mesure en général en évaluant la
probabilité d’erreur par élément binaire, notée Peb, définie comme la probabilité de prendre une
décision erronée sur un élément binaire.
Cette probabilité d’erreur n’est jamais strictement nulle, mais cela ne signifie pas pour
autant que la transmission est de mauvaise qualité. En effet, il suffit qu’elle prenne une valeur
suffisamment faible pour satisfaire à un certain critère de fidélité, cette valeur dépendant du type
d’information transmise (parole, son, image, données, …) et du niveau de fidélité exigé : une
probabilité d’erreur de 10-6 par exemple peut être jugée satisfaisante pour la transmission de la
parole en téléphonie alors qu’elle doit être beaucoup plus faible lorsqu’il s’agit de transmettre des
données ; d’où la nécessité de la détection voire de la correction des erreurs à l’aide de codes et
d’équipements appropriés.

4- Réglementation

4.1- Nécessité d’une coordination

Bien que chaque pays ait le droit souverain de faire sa propre réglementation en matière de
télécommunications, il a fallu très tôt s’entendre de part et d’autre des frontières nationales sur un
certain nombre de points fondamentaux pour :
- faciliter les relations et la coopération entre les peuples
- garantir la qualité de service
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- permettre l’interconnexion des différents équipements.


C’est le but de la normalisation et les règles à respecter s’appellent des protocoles.

4.2- Organisme de réglementation

L’organisme principal de réglementation dans le domaine des télécommunications est


l’Union Internationale des télécommunications (UIT), créée le 17 mai 1865 à Paris sous le nom
d’Union Télégraphique Internationale. Elle a pris son nom actuel en 1932, a été reconnue en 1947
comme agence spécialisée de l’Organisation des Nations Unies.

L'Union internationale des télécommunications se repose sur le principe de la coopération


entre pouvoirs publics et secteur privé. Ses membres sont aussi bien des décideurs et des
représentants des organismes de réglementation du secteur que des opérateurs de réseaux, des
équipementiers, des concepteurs de matériels et de logiciels, des organisations régionales de
normalisation ou encore des institutions de financement ; les activités, stratégies et orientations de
l'UIT sont donc déterminées et conçues par l'industrie qu'elle a pour mission de servir.

4.2.1- Structure de l’UIT

L’UIT comprend les organes suivants :


- la conférence des plénipotentiaires (CP),
C’est l’organe suprême de l’Union. Elle est, composée de délégations des États membres
de l'Union et qui se réunit tous les quatre ans pour définir les grandes orientations stratégiques de
l'organisation et déterminer sa structure et ses activités.
- le conseil
Dans l'intervalle qui sépare les conférences de plénipotentiaires, le Conseil a pour rôle d'examiner
les grandes questions de politique des télécommunications afin que les orientations politiques, les
activités et la stratégie de l'Union soient parfaitement adaptées à l'environnement dynamique et en
perpétuelle mutation qui est aujourd'hui celui des télécommunications. Il établit également le Plan
stratégique de l'UIT. Le conseil inclue plusieurs groupes de travail établis à la Conférence des
plénipotentiaires en 2002
Ces groupes qui font des rapports séparés sur chaque domaine de travail sont :
 le groupe de travail du conseil sur le Règlement financier ;
 le Nouveau groupe de contrôle du Conseil (NCOG) ;
 le Groupe de travail du Conseil sur le Sommet mondial sur la société de l'information
(SMSI) ;
 le Groupe de travail du Conseil sur le règlement des télécommunications (RTI)
 le Groupe Ad Hoc sur le recouvrement des coûts appliqués au traitement des fiches de
notification des réseaux à satellites

- le Secrétariat général
Le Secrétariat général a pour mission de fournir aux membres de l'Union des services efficaces et
de haute qualité. Il gère les aspects administratifs et financiers des activités de l'Union : services
de conférence, planification et organisation des grandes réunions, services informatiques, sécurité,
planification stratégique et fonctions institutionnelles (communications, avis juridiques, finances,
personnel, achats, audit interne, etc.).

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Transmission de données – Systèmes de transmission de l’information

4.2.3.1-Secteurs d’activité de l’IUT

Les secteurs d’activité de l'Union sont au nombre de trois :


 le Secteur des radiocommunications (UIT-R),
 le Secteur de la normalisation des télécommunications(UIT-T)
 le Secteur du développement des télécommunications (UIT-D)

Ces trois secteurs collaborent aujourd'hui pour la mise en place des réseaux et des services de
demain. Leurs activités s'étendent à toutes les branches des télécommunications.

Les secteurs ci-dessus organisent les activités suivantes :

a) Secteur des radiocommunications (UIT-R)


Conférences mondiales des radiocommunications (CMR)

Les conférences mondiales des radiocommunications sont des conférences internationales


habilitées à conclure des traités organisés par le Secteur des radiocommunications de l'UIT. Les
participants à ces conférences révisent et mettent à jour le Règlement des radiocommunications
qui régit l'utilisation qui est faite du spectre par un nombre croissant de services dans le monde.

Assemblées des radiocommunications (AR)

Les assemblées des radiocommunications (AR) sont chargées d'approuver le programme de travail
des commissions d'études de l'UIT-R, de mettre en place les structures nécessaires à l'exercice de
cette tâche, d'attribuer les travaux (y compris les travaux préparatoires des conférences et les études
sur les radiocommunications), de déterminer les degrés de priorité et d'urgence des études et d'en
fixer les délais de réalisation.

Réunion de préparation à la conférence (RPC)

La réunion de préparation à la conférence (RPC) élabore un rapport de synthèse concernant les


questions réglementaires, techniques, opérationnelles et de procédures visant à faciliter le travail
de ces conférences de radiocommunications mondiales et régionales.

Commissions d'études de l'UIT-R

Les commissions d'études des radiocommunications étudient les questions telles que l'utilisation
du spectre des fréquences radioélectriques dans les radiocommunications de Terre et les
radiocommunications spatiales et celle des satellites géostationnaires et d'autres orbites; les
caractéristiques et la qualité de fonctionnement des systèmes radioélectriques; le fonctionnement
des stations de radiocommunication; et les aspects radiocommunications des questions relatives à
la détresse et à la sécurité.

Groupe consultatif des radiocommunications (GRC)

Le Groupe consultatif des radiocommunications (GRC) examine les priorités et les stratégies
adoptées par le Secteur UIT-R ; examine les progrès accomplis par les commissions d'études dans
leurs travaux ; fournit des lignes directrices relatives aux travaux des commissions d’études ; et

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Transmission de données – Systèmes de transmission de l’information

recommande des mesures visant à encourager la coopération et la coordination avec d'autres


organisations et avec les autres secteurs de l'UIT.

b) Secteur de la normalisation des télécommunications (UIT-T)


Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (AMNT)
L'Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications approuve le programme de
travail de l'UIT-T, détermine les priorités et l'urgence des travaux de normalisation et fixe les
échéances correspondantes. L'Assemblée approuve, modifie ou refuse les projets de
recommandation de l'UIT-T (normes de facto) et examine les rapports des commissions d'études
et du Groupe consultatif de la normalisation des télécommunications. Elle décide en outre de la
structure des commissions d'études et de l'attribution des questions devant être étudiées par
chacune d'elles. Afin de faciliter la participation des pays en développement aux travaux des
commissions d'études de l'UIT-T, l'Assemblée s'efforce d'identifier et de regrouper les questions
qui intéressent ces pays. L'Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications se tient
tous les quatre ans.

Commissions d'études de l'UIT-T

Les travaux des 13 commissions d'études de l'UIT-T portent sur des sujets très divers en relation
avec le fonctionnement harmonieux et efficace d'un nombre croissant d'équipements et de services
de télécommunication. Citons, parmi les sujets étudiés, les suivants : systèmes de numérotage,
services et systèmes multimédias, exploitation des réseaux et des services, principes de tarification
et de comptabilité, systèmes de gestion des réseaux de télécommunication, signalisation, systèmes
de transmission et de transport, réseaux de données et nouveaux services à valeur ajoutée tels que
les numéros universels de libre appel international.

Groupe consultatif de la normalisation des télécommunications (GCNT)

Le Groupe consultatif de la normalisation des télécommunications (GCNT) étudie à intervalles


réguliers les priorités, les programmes et les stratégies du secteur, en fournissant des lignes
directrices pour les travaux des commissions d'études et en encourageant la coopération inter
organisations avec d'autres organismes de normalisation compétents, y compris les forums et
consortiums professionnels. Composé de représentants des États membres de l'UIT et des
Membres du Secteur de l'UIT-T qui participent à ses travaux au même titre que les premiers, le
GCNT se réunit selon les besoins, mais au moins une fois par an.

c) Secteur du développement des télécommunications (UIT-D)

Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT)

Les Conférences mondiales de développement des télécommunications (CMDT), convoquées tous


les quatre ans, ont pour but d'examiner les progrès réalisés en matière de télécommunications dans
les pays en développement et d'établir les priorités de développement des TIC, les stratégies et les
plans d'action futurs. Elles donnent la priorité à l'expansion et à la modernisation des réseaux, à la
mobilisation des ressources et aux réformes réglementaires requises pour dynamiser les
télécommunications et faciliter l'accès aux télécommunications dans les pays les plus pauvres

Commissions d'études de l'UIT-D

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Transmission de données – Systèmes de transmission de l’information

L'UIT-D compte deux commissions : l'une s'occupe des stratégies et politiques et l'autre du
développement et de la gestion. Des représentants des pays développés et des pays en
développement ainsi que des secteurs public et privé se réunissent dans ces commissions afin de
trouver des solutions novatrices aux problèmes identifiés par la Conférence mondiale de
développement des télécommunications.

Groupe consultatif pour le développement des télécommunications (GCDT)

Le Groupe consultatif pour le développement des télécommunications (GCDT) avise le Directeur


du BDT sur la formulation des stratégies applicables au Secteur du développement ainsi que sur
la préparation et la mise en œuvre du budget et du plan opérationnel du BDT. Le GCDT étudie
aussi les priorités, les programmes, les opérations, les questions financières et les stratégies
applicables aux activités du Secteur. Il examine également les progrès accomplis dans l'exécution
du programme de travail du Secteur, fournit des lignes directrices relatives aux travaux des
commissions d'études et recommande des mesures visant à encourager la coopération et la
coordination avec des institutions de développement et de financement.

ITU Telecom

C'est à l’ITU Telecom qu'ont été présentées bon nombre des nouvelles technologies qui nous
semblent aujourd'hui aller de soi : le RNIS, les systèmes de radiodiffusion par satellite, les
systèmes de commutation numérique et optique, l'ATM, la téléphonie cellulaire et dernièrement,
la téléphonie IP, l'Internet et les systèmes mobiles de troisième génération. Beaucoup d'entre elles
sont une véritable aubaine pour les pays en développement qui peuvent en tirer profit pour
remédier aux problèmes chroniques qui, depuis longtemps, freinent la croissance des réseaux.

ITU Telecom rassemble dans le domaine des télécommunications les représentants les plus
influents des secteurs public et privé pour favoriser l'échange d'idées et de connaissances générales
et techniques, dans l'intérêt de la communauté mondiale, en particulier des pays en développement.

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