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Session formation humaine 2023

Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie


et qu'ils l'aient en abondance. (Jn. 10,10)

Identité
☺ Présentation avec mensonges

Optimiste Évasif Amical Honnête Réaliste Manipulateur

Conformiste Calme Impressionnable Humble Affirmatif Modeste


Franc Mature Logique Réservé Objectif Stable
Alerte Observateur Curieux Déterminé Émotionnel Indépendant
Frivole Passif Expressif Impatient Patient Idéaliste
Méthodique Exigeant Plaisant Jaloux Fier Impulsif
Minutieux Rigide Responsable Généreux Fiable Ouvert
Sentimental Timide Irritable Radical Joyeux Sociable
Bon cœur Compréhensif Aventureux Maladroit Vulnérable Sympathique
Imaginatif Tenace Ambitieux Sensible Gentil Autoritaire
Solitaire Courageux Sûr de soi Renfermé Artistique Obéissant
Souriant Désordonné Chaleureux Attentionné Accueillant Discipliné
Insouciant Dynamique Réfléchi Serviable Nerveux Débrouillard
Consciencieu
Confiant Déterminé Sincère
x

Identité
Ce que je suis, je le découvre mais aussi je le forme. En partant de mon moi real, aujourd’hui,
sans crainte à me tromper, sans me mentir.
Dire « je suis ainsi », c’est fermer la porte à la possibilité de changer, de grandir.
Rompre les stéréotypes : comment doit être un homme, selon ma culture…

Selon la théorie d'Erikson, la maturité est l'intégration pleine, et pour arriver à celle-ci, dans
les étapes du développement, les propres conflits doivent être dépassés. L'étape adulte initiale se
caractérise pour l'intimité avec les autres, une des principales formes pour arriver au sens d'identité
et se donner de la valeur. On tend à parvenir ici à un équilibre entre la nécessité d'intimité et la
poussée pour l'indépendance qui permette l’engagement et la correspondance de l'amour, mais que
permette conserver une identité indépendante.
Le jeune prend les responsabilités personnelles de ses actes et il se révèle dans les aspects
suivants:
- Il assume la vie comme une tache
- Il est conscient de sa solidarité avec les autres
- Il est convaincu que sa vie est pour les autres
- Il est ouvert aux nouvelles responsabilités.

Les valeurs commencent à s’hiérarchiser, il y a idées et initiatives propres, il est plus objectif
avec la réalité, plus réfléchi et analytique, il découvre ce qui est l'amour, il finit l'émancipation de sa
famille et il s'ouvre aux relations sociales, expérimente une manière d'être personnelle, bien que
continue avec la formation de sa personnalité, il s’intéresse sur apprendre ce qui lui sera utile, ne
perd pas les idéaux et espoirs devant le monde.
Viktor Frankl sur la « personne mûre : celui-là qui, dans un moment déterminé de sa vie,
continue à développer un sens sain d'identité, un sens chaud d'appartenance et fraternité avec ses
semblables et un sens solide de mission comme signifié dernier de son existence. »
Différentes approches psychologiques sont d'accord en signalant trois aspects fondamentaux
du mûrissement personnel : l'auto estime, la capacité de donner et recevoir affection
et l'adaptation au stress. Nous comprenons pour auto estime « la somme de la confiance et le
respect pour soi-même. Réfléchie le jugement implicite qui fait chacun de ses habilités pour
affronter les défis de sa vie, pour comprendre et dépasser ses problèmes, et par rapport de son droit
à être heureux, respecter et défendre ses intérêts et nécessités »
Il est important pour développer une auto estime saine la capacité de se voir à soi-même d'une
manière réaliste, aussi dans une image actuelle comme en celui-là qui peut arriver à être. C'est une
nécessité pour l'homme avoir une perception claire et correcte, réaliste et d'une façon permanente
positive, du vrai MOI. Celle-ci facilite une acceptation sereine de soi-même et des limites. Ils sont
éléments indispensables pour former la propre identité, spécialement pour celui qui veulent apporter
à l'homme un message de foi en Dieu et dans l'homme même.
Cencini présente niveaux distincts dans lesquels on peut s'identifier, en marquant quelques
caractéristiques propres, aussi en contenus :
Niveau corporel : l'auto identité se réfère au propre corps, caractérisée pour une expression
somatique déterminée, habiletés physiques concrètes et qualités esthétiques. On pourrait ici signaler
à des gens très penchés de son aspect physique, en tentant de faire disparaître les signes de la
vieillesse, en vivant mal la maladie en se rebellant devant tout celui-là qui lui fasse perdre "la
beauté".
Niveau psychique : l'identification se réfère avec les talents et dons personnels. Ce qui la
personne a et désire conquérir avec son propre effort et capacité. Le danger de l'identification seul
dans ce niveau est que la personne devient dépendante de ce qui est capable et il n'est pas, du rôle
qui accomplit, du succès réussi, de l'incapacité pour accepter la frustration et le propre péché, de
l'opinion qui les autres ont sur lui. Il est très centré en soi même qu'il élimine la possibilité de
s'offrir à autres.
Niveau ontologique : offre un sens plus radical et profonde, en définissant à l'identité comme
celui-là qui est ou ce à ce qui s'est appelé à être. Alors c’est, fondamental la relation entre le moi
réel, nécessité et potentialité et le moi idéal, valeurs objectives et but.
Le procès d'identification passe pour ces niveaux et se développe au fur et à mesure que la
personne mûre. Les connaître aidera à découvrir comment nous vivons, nous nous rapportons car
"ma propre manière de m'identifier détermine ma manière de vivre ou les contenus qui me
définissent se transforment dans les modèles selon lesquels construis mon propre être."
Nos comportements et attitudes montrent aussi notre manière d’être négativement ou
positivement…
Comportements qui reflètent désamour et irrespect pour nous

Caractéristiques des personnes avec estime de soi positive :


 Elle croit fermement en certaines valeurs et principes, est disposée à les défendre et aussi se
sent sûre comme pour modifier ces valeurs et principes
 Est capable d'opérer comme croie plus juste, en confiant en son propre jugement.
 N'utilise pas trop de temps en se préoccupant pour ce qu’aie succédé dans le passé, ni pour
ce qui puisse succéder dans l'avenir.
 Elle a confiance dans sa capacité pour résoudre ses propres problèmes.
 Se considère et se sent réellement égale, comme personne, à quelconque autre personne.
 Pense inévitablement que c'est une personne intéressante et précieuse pour autres.
 Ne se laisse pas manipuler pour les autres.
 Reconnaît et accepte en soi même une variété de sentiments et inclinaisons.
 Est capable de jouir différentes activités.
 Est sensible aux nécessités des autres, elle respecte les règles de vie en commun acceptée en
général, elle reconnaît sincèrement qui n'a pas droit à prospérer ou s'amuser au coût des
autres.

Travail personnel : Qui suis-je ?


Regarde ton corps : comment tu te vois ? Qu’est-ce que signifie pour toi être un homme ?
Regarde ton comportement : tes émotions te poussent ou tu es capable de les gérer ? Tes
réactions partent des évènements ou des sympathies avec les autres ?
Regarde ta manière de penser : tu te prends le temps pour réfléchir sur le vécue quotidien ? En
face à la difficulté, cherches-tu des raisons ou cherches-tu des solutions ?
Regarde ta manière de prier : c’est une obligation ? Quelle image de Dieu tu alimentes ?
Comment sont tes paroles ?

Partage en groupe : quel aspect de moi, j’ai découvert aujourd’hui ?


Personnalité
Activité
☺ Ecrire une phrase pour te définir. Sans nom. Les autres doivent deviner : qui est ?
Caractère – personnalité

La personnalité, c’est l’ensemble des attributs, qualités et caractéristiques qui distinguent le


comportement, les pensées et les sentiments des individus. (Tellegen et Waller 1987)

Étymologie
Racine du mot : du latin, du mot persona = des masques que les acteurs portaient, et chaque
masque reflète un certain type d’émotion.
Le principe était que l’acteur portait ce masque pendant toute la pièce, pour différentes
raisons, et ça permettait au spectateur de se faire une idée de la personnalité de l’acteur tout au long
de la pièce.

POUVOIR PREDIRE LES REACTIONS D’AUTRUI c’est un besoin indispensable pour


connaître notre environnement, pour pouvoir se retrouver dans la communauté !!

«La personnalité est l’ensemble structuré des dispositions innées et des dispositions acquises
sous l’influence de l’éducation, des interrelations complexes de l’individu dans son milieu, de ses
expériences présentes et passées, de ses anticipations et de ses projets » (N. Sillamy, Dictionnaire de
Psychologie, 1980)

Ainsi la personnalité est :


 une unité intégrative
 une structure stable, possédant une certaine constance
 une structure autonome et dynamique qui fait de chaque individu un sujet unique

Les « fonctions » de la personnalité sont:


 sentir, percevoir, penser, agir

Et nous pouvons spécifier la notion de trait de personnalité


 façon permanente de ressentir, percevoir et penser propre à chaque individu et fonction du
contexte d’environnement

Tempérament

Pour l’exprimer plus simplement, le tempérament correspond aux différences individuelles,


biologiquement déterminées, dans les façons d’agir, de réagir et dans les dispositions émotionnelles.

Les dispositions tempéramentales sont génétiquement déterminées


– manifestes dès les premiers mois de la vie
– stables dans le temps
– les expressions en sont néanmoins modulées par l’expérience et le contexte
Les traits de personnalité (unités fonctionnelles) résultent de l’interaction entre dispositions
tempéramentales et les contraintes cognitives et sociales.
4 tempéraments : impulsivité, sociabilité, peur et colère.

Caractère
Le caractère correspond aux dimensions observables de la personnalité
Allport (1937) déclare que « le caractère, c’est la personnalité évaluée»
Nous pouvons marquer deux traits :
- alter ego du tempérament, partie acquise de la personnalité et non hérédité
- modes principaux de notre disposition, déterminé surtout par l’apprentissage social.

Cerner le caractère de quelqu'un passe par la découverte des principaux traits qui le
composent. Les caractérologues ont donc travaillé à établir ces traits de caractères ou facteurs. Leur
connaissance est très importante car elle permet, même au débutant, d'avoir les premières clés pour
comprendre une personnalité.
Les 3 facteurs fondamentaux structurant le caractère :
émotivité, activité, retentissement

Émotivité
C'est la charge nerveuse du sujet. Elle est plus ou moins forte selon que le sujet est plus ou moins
émotif. C'est la capacité de réaction émotionnelle à un événement (rire, crainte, rougissement, ...).
Tout le monde a des émotions. L’émotivité est la capacité à être ébranlé, à gérer ses émotions.
L’émotif éprouvera des émotions plus intenses que la moyenne.
On distingue les Émotifs (E) et les non-Émotifs (nE).

Activité
L’activité correspond à la réaction face à un obstacle, à la facilité à agir.
Est considéré comme « actif » tout individu dont le besoin régulier est « l'action ». Normalement les
difficultés décuplent son besoin d'agir; il se sent une raison supplémentaire pour poursuivre son but.
Sera « inactif » celui qui agit avec peine et parce qu'il ne peut pas faire autrement, en essayant
d’éviter les obstacles.
On distingue les Actifs (A) et les non-Actifs (nA).

Retentissement
C’est la manière de recevoir les impressions, soit par une réaction immédiate et brève (Primarité),
soit par une réaction à retardement et prolongée, durable (Secondarité).
Le retentissement, c'est la durée des impressions ressenties. Certains sujets ne les ressentent que
brièvement (colère rapide, joie immédiate, une impression chassant la précédente = primaire)
D'autres les ressentent de façon durable et réagissent avec un certain retard (le sujet rumine, il
boude = secondaire)
Un sujet primaire a des impressions rapides, brèves et en surface.
Un sujet secondaire a des réactions retardées et des impressions durables et profondes.

On distingue les Primaires (P) et les Secondaires (S).

Le croisement entre ces trois facteurs donne les 8 types de base :


Les qualificatifs donnés ne s’appliquent pas intégralement à tous les cas. Ils donnent des tendances,
des dispositions particulières. Ils sont bien sûr modulés par d’autres facteurs. En tout cas, voici les 8
types de base.

EnAP (ou nerveux)


EnAS (ou sentimental)
EAP (ou colérique)
EAS (ou passionné)
nEAS (ou flegmatique)
nEnAP (ou amorphe)
nEnAS (ou apathique)

Attention !!! Il faut prendre soin d’oublier les associations que la pensée courante peut leur attribuer
et n’y voir absolument rien de plus que les formules qu’ils ont pour fonction de dénommer.

Nous désirions réfléchir davantage sur la nature des hommes et leurs rapports de manière à
développer une personnalité de plus en plus précise et de mieux en mieux adaptée aux exigences de
notre action.

Travail personnel : Test – conclusions


Partage en groupe : me mettre en discussion. Les autres pensent que je suis ainsi ? Quel aspect je
peux travailler à partir de maintenant ?
Émotions
Activité
A partir de mon nom, écrire comment je me sens maintenait

º Définition
Pourquoi avons-nous des émotions ?
Essentiellement, toutes nos réactions émotives sont là pour nous aider à nous adapter à chaque
situation de notre vie. Elles servent à nous permettre de tirer le plus de satisfaction possible de
chaque moment et d'éviter les obstacles et les dangers qui se trouvent sur notre chemin. C'est un peu
comme un système de guidage très sophistiqué qui nous amène à notre principale destination: la
satisfaction de nos besoins.
Le mot « émotion » vient du latin «emovere, emotum » (enlever, secouer) et de «movere» (se
mouvoir).
L’émotion constitue ainsi un état affectif associé à des sensations de plaisir ou de déplaisir,
c’est-à-dire liée à la tonalité agréable ou désagréable d’un événement.

Ces états internes peuvent être


 positifs plaisir, joie
 négatifs dégoût, anxiété, agression
les comportements associés sont
 comportements d’approche
 comportements d’évitement
L’émotion est « un ensemble de variations épisodiques dans plusieurs composantes de
l’organisme en réponse à des événements évalués comme importants pour l’organisme »
(Scherer, 2001).
Selon cette définition, est constituée de cinq composantes :
¤ l’évaluation cognitive,
¤ les changements psychophysiologiques,
¤ l’expression motrice,
¤ les tendances à l’action
¤ le sentiment subjectif.

º Différences
Une autre distinction souvent proposée concerne la différence émotion/affect. L’une des
façons de les distinguer concerne l’intensité de l’état : s’il s’agit d’une intensité faible, on considère
qu’il s’agit d’un affect alors que si l’intensité est forte, il s’agit d’une émotion. Le terme « affect »
renvoie aussi fréquemment aux travaux de Freud sur le refoulement et sur l’inconscient, dans
lesquels les affects correspondent à la traduction subjective de l’énergie pulsionnelle.
Le sentiment se distingue de l’émotion dans le sens qu’il désigne plus particulièrement la
composante subjective, ressentie, de l’émotion et ne concerne pas les composantes
comportementales et physiologiques. Étant donné les nombreux débats sur l’existence de cette
composante subjective chez les animaux, on emploie surtout ce terme pour désigner des états
émotionnels humains. Pour certains auteurs, un sentiment est « la perception d’un état du corps
ainsi que celle d’un certain mode de pensée et de pensées ayant certains thèmes ». Se souligne ici
l’inscription corporelle et cognitive des sentiments, ce qui les différencie des émotions de base.

Pourtant la différence entre sentiments et émotions est de degré et pas qualitative.


- Ils manquent de correspondants corporels forts, propres des émotions.
- Ils sont plus suaves et durables.
- Ils sont moins rapportés avec la conduite motrice, et plus avec la pensée et l'imagination.
- Ils ne surgissent pas du rien, mais sa source, en général, est ignorée par l'individu.

º Caractéristiques des émotions


– la vitesse de déclenchement (rapide pour les émotions, lente pour l’humeur),
– la fréquence d’apparition (faible pour les émotions et élevée pour l’humeur),
– l’intensité subjective (forte pour les émotions, faible pour l’humeur),
– l’aptitude à identifier les éléments déclencheurs (facile pour les émotions et difficile pour
l’humeur),
– la durée (quelques secondes ou minutes pour les émotions et plusieurs heures ou jours pour
l’humeur),
– l’effet sur l’attention (respectivement fort et faible),
– la présence d’une composante physiologique et comportementale (respectivement présente et
absente),
– la propriété (les émotions permettent l’action alors que l’humeur modifie les processus cognitifs
comme la créativité et la flexibilité),
– l’intentionnalité (les émotions sont au sujet de quelque chose : « j’ai peur du lion », « je suis fâché
contre X » alors que cette spécificité d’être à propos de quelque chose est absente de l’humeur).

Émotions primaires (basiques ou discrètes) : petit ensemble d’émotions (peur, joie,


tristesse, dégoût, colère) censées être innées et ainsi avoir des bases biologiques permettant de les
différencier les unes des autres. Elles seraient universelles c’est-à-dire qu’elles se manifesteraient de
façon identique quelle que soit la culture des individus.

❁ LA PEUR
Elle sert à prendre conscience d'un danger pour prendre les mesures nécessaires. Sa fonction consis-
te à stimuler la pensée. On peut fuir, se défendre, faire face, mais aussi se rassurer et se donner la
permission de penser. Elle s'inscrit par rapport à un événement qui arrive, elle correspond au FU-
TUR.

❁ LA COLÈRE :
Elle sert à dire NON à une situation ou à une personne pour faire changer ce qui est insatisfaisant.
Elle sert à passer l'obstacle. Sa fonction consiste à mobiliser l'énergie quand un élan est coupé. Ne
pas confondre l'émotion Colère avec le comportement qui consiste à tout casser. L'énergie dans ce
dernier cas est mal dirigée, mal gérée. Quand le problème est résolu, la colère passe. C'est une émo-
tion qui correspond au PRÉSENT.
❁ LA TRISTESSE :
Elle est là quand il y a un manque ou un « jamais plus ». Elle donne les moyens de guérir d'un
événement douloureux qui s'est produit. Elle libère de la douleur et sert à accepter l'inévitable. Avec
la tristesse, je peux reconnaître ce que j’ai à lâcher. Je peux clore une situation et mettre quelque
chose à la place. Je peux prendre des distances, pour me tourner vers ce que le présent et le futur ont
à m'offrir. Cette émotion correspond au passé.

❁ LA JOIE :
C'est le résultat d'un besoin satisfait. Elle indique : "pas besoin de changement", "tout est bien",
"c'est OK que ce qui s'est passé se passe maintenant et continue de se passer à l'avenir. Elle permet
de se rapprocher de l'autre. Elle s'exprime par le fait qu'on se sent détendu, à l'aise. Elle a un côté
intemporel, elle peut être permanente

❁ LE DEGOUT :
Le mot dégoût, dans son acception la plus simple, s'applique à toute sensation qui offense le sens du
goût. Il est curieux de voir combien ce sentiment est provoqué avec facilité par tout ce qui sort de
nos habitudes, dans l'aspect, l'odeur, la nature de notre nourriture. Elle nous sépare de ce que peut
être un danger.

Émotions secondaires : les émotions secondaires ou complexes (l’admiration, la jalousie,


l’envie, la fierté ou l’indignation, etc.) sont considérées par certains chercheurs comme issues des
mélanges d’émotions primaires et seraient plus dépendantes de la culture.

º Comment gérer les émotions ?


Heureusement, il n'est pas nécessaire de nous promener avec un manuel de traduction pour
connaître le sens particulier de chacun, il suffit d'y être soigneusement attentif et de le ressentir
complètement. Si je suis réceptif et curieux devant les sentiments et les émotions qui apparaissent
dans mon monde intérieur, il est assez facile d'en comprendre les messages.
Mais par contre, si je m'objecte et si je considère ces réactions comme peu appropriées, cela
ne les empêchera pas d'exister, mais leur signification ne pourra devenir claire. En fait, mes
sentiments commenceront alors à prendre des formes différentes qui refléteront non seulement le
déséquilibre initial, mais également les déséquilibres supplémentaires qui apparaîtront à partir du
moment où je repousserai mon sentiment.
Ça semble bénin : je ne fais que repousser un sentiment. Mais en fait, c'est la première marche
de la descente aux enfers. Comme nous allons le voir, c'est le premier pas vers une profonde
aliénation et une multitude de problèmes en tous genres.

Et c'est le début des complications ! Les frustrations s'accumulent et les sentiments deviennent
plus intenses, tellement que j'en viens facilement à les considérer comme disproportionnés. Mon
émotion reflète alors non seulement ma réaction à l'événement particulier à l'occasion duquel elle se
manifeste, mais également ma frustration accumulée dans plusieurs autres situations analogues. Ma
réaction est trop forte pour la situation présente, mais elle est exactement de la bonne intensité pour
s'adresser à l'ensemble des situations auxquelles j'ai refusé de réagir. Et c'est justement ce que je fais
maintenant : je réagis à toutes ces situations à la fois. C'est la deuxième marche, plus glissante que
la première, celle où j'accumule les frustrations.

La meilleure façon de surmonter les sentiments et les pensées négatives ou indésirables est de
cultiver des pensées positives. » William Walker Atkinson
Il est important que nous reconnaissions nos pensées et nos émotions et que nous soyons
conscients de leur effet non seulement sur notre santé mais aussi sur nos relations et notre
environnement. Les émotions positives vous rendent heureux et joyeux.
Selon Fredrickson, « Les émotions négatives sont nécessaires pour s’épanouir, et les
émotions sont par nature subtiles et éphémères. Le secret n’est pas de nier leur caractère éphémère
mais de trouver un moyen d’accroître leur quantité. » Au lieu d’essayer d’éliminer la négativité,
elle recommande que l’on trouve un équilibre entre les pensées négatives et les pensées positives. »

Gérer ses émotions, c’est donc les accueillir, y chercher le sens et le transformer en énergie
positive. Premier pas : les reconnaitre

Notre maturité émotionnelle et donc notre réel pouvoir résident dans la capacité, la volonté et le
comportement d'être totalement responsable et redevable de notre attitude autant que de ce que nous
disons et faisons. Devenir émotionnellement mature, c'est devenir conscient des choix que nous
faisons et de l'impact de ces choix. Il s'agit de comprendre comment nous nous limitons inutilement
et comment nous pouvons, par choix, affronter et mettre fin à ces limites. Il s'agit de reconnaître,
d'accepter et de reprendre possession de ce que nous refusons ou rejetons à propos de nous-
même et de notre comportement.

La maturité émotionnelle réside dans la capacité d'un individu à être attentif à toute la gamme
possible des émotions, puisque ces émotions permettent la communication en fournissant les bases
de la différenciation et le discernement de notre impact.

L'incapacité d'un individu à faire cela est une mesure précise de son degré d'immaturité
émotionnelle, quelles que soient les apparences sociales. Ainsi cette immaturité se manifestera par
différentes formes et niveaux de défense, par des faux-semblants, du sabotage comportemental, des
choix restreints et de la tristesse.

La maturité émotionnelle est un choix conscient.

Bien que comprendre la dynamique émotionnelle soit d'une grande aide, cela ne fait pas de nous des
personnes émotionnellement matures. Nous ne sommes pas émotionnellement matures parce que
nous atteignons un certain âge, parce que nous avons fini l'école, parce que nous avons un travail,
parce que nous sommes mariés, parce que nous avons des enfants, parce que nous gagnons
beaucoup d'argent ou parce que nous avons atteint une certaine position sociale ou politique. Les
gènes et les hormones conditionnent les enfants et les adolescents. Cependant, après l'adolescence,
nous devons choisir consciemment la maturité. La maturité émotionnelle est un choix conscient, le
choix conscient d'être responsable de notre impact sur les autres et le monde. Si nous ne faisons pas
ce choix, nous restons au niveau d'immaturité émotionnelle d'un adolescent, et cela malgré tous les
"succès" matériels que nous pouvons rencontrer.
Être tourné vers soi et sa propre importance est une caractéristique typique des enfants et
adolescents. Ils attendent d'être pris en charge de manière inconditionnelle, demandent un
traitement de faveur et se plaignent que la vie ne corresponde pas à leurs demandes. Cela ne les
rend pas, pour autant, "mauvais". Cela fait partie du processus de maturité. Cependant ces
comportements ne sont pas caractéristiques d'une maturité émotionnelle. Quand ces caractéristiques
se manifestent de manière récurrente chez un "grand", ils sont des indications que cette personne
n'est pas mature, qu'elle n'est pas un adulte responsable, mais plutôt quelqu'un qui réagit toujours
selon les schémas comportementaux propres à un enfant égocentrique ou un adolescent pétri de sa
propre importance.

Il y a beaucoup de personnes qui donnent l'impression d'être "grandes", qui paraissent avoir du
succès selon les standards actuels, mais qui sont émotionnellement toujours des enfants ou des
adolescents. Ils n'ont jamais "grandi" émotionnellement parlant, peut-être parce qu'ils ont vu
comment leurs parents ont intégré les notions "adulte" et "responsabilité" et les ont perçues comme
des fardeaux. Si les seuls modèles d'adultes qu'ils ont pu voir étaient des modèles réactifs, il est
probable qu'ils adoptent le même comportement ou son équivalent. Sans tenir compte de la raison,
ces personnes sont prises dans un comportement réactif et non réfléchi et considèrent, de manière
erronée, maturité et responsabilité comme des fardeaux à éviter.

Grandir véritablement, devenir émotionnellement mature, c'est être dans le PRÉSENT, lâcher le
passé, répondre et non pas réagir à ce qui est. Au lieu d'être attentif à ce qui est, nous réagissions à
ce qui a été et sommes donc moins capables de gérer de manière appropriée ce qui est.

Une part fondamentale du chemin de l'adolescence vers la maturité adulte est d'arrêter de blâmer les
autres pour nos peines. Blâmer, c'est garder des griefs non résolus du passé. Nous avons besoin
d'apprendre à nous pardonner autant qu'à pardonner aux autres, avant de prendre en charge notre vie
dans le présent. Une fois l'adolescence passée, nous pouvons choisir d'être mature
émotionnellement avec tout le pouvoir et la liberté que la maturité donne.

º Quelques éléments à tenir en compte


¤ La conscience de soi
C’est la capacité de prendre conscience de nos états intérieurs, préférences, ressources et
intuitions. En fait, celui qui est sourd à ce qu’il ressent est à la merci de ses sentiments. En
reconnaissant nos ressentis et leurs effets, on apprend à reconnaître nos forces et limites, ce qui
nourrit la confiance en soi.
¤ La maîtrise de soi
C’est la capacité de gouverner nos émotions et pulsions et de les adapter aux différentes
situations; ce qui inclut parfois la capacité de retarder la satisfaction d’une pulsion afin de miser sur
un accomplissement beaucoup plus grand. C’est aussi la capacité de se montrer fiable et honnête;
s’acquitter de son travail de façon responsable ; faire preuve de souplesse devant les changements et
être à l’aise avec les approches, les idées et les informations nouvelles ou différentes.
¤ La motivation
Regroupe les compétences émotionnelles permettant d’atteindre nos buts, notamment l’effort,
l’engagement face à soi-même, face à son travail, face aux objectifs d’un groupe, d’une entreprise.
C’est aussi la capacité à faire preuve d’initiative, c’est-à-dire être prêt à saisir les opportunités ; ou
encore l’aptitude à l’optimisme, comme le fait de poursuivre ses objectifs avec ténacité, malgré les
obstacles et les revers.
¤ L’empathie
Il s’agit des compétences en lien avec la compréhension d’autrui, c’est-à-dire la capacité de
capter les sentiments et les points de vue des autres et éprouver un intérêt réel pour leurs
préoccupations. La passion du service, c’est-à-dire, anticiper, reconnaître et satisfaire les besoins
des autres. La relation d’aide, c’est-à-dire, identifier les besoins et les limites d’autrui et stimuler
leurs capacités. Le sens politique, c’est-à-dire la capacité à déchiffrer les enjeux des groupes et ses
relations de pouvoir. Les personnes empathiques sont plus réceptives aux signaux subtils liés aux
besoins et désirs d’autrui.
¤ La maîtrise des relations humaines
Réunit les compétences visant à persuader ; envoyer des messages clairs et convaincants ;
inspirer et guider des groupes, des personnes ; initier ou gérer des changements ; négocier et
résoudre des conflits ; cultiver des relations ; travailler avec les autres à des objectifs communs et
mobiliser une équipe. Les personnes qui savent se rendre populaires aiment diriger efficacement
leurs relations.
L’intelligence émotionnelle est un art d’être. Comme tous les arts, celui-là est très précieux,
non seulement pour la qualité de la vie personnelle, mais aussi pour le développement d’une société
responsable et fondamentalement plus humaine.

º Conclusion
Voici, pour terminer, un petit exercice. Tout au cours de votre journée, prenez conscience de
vos réactions émotionnelles dans diverses situations que vous traversez. Déterminez quelles
activités, quelles personnes et quels endroits provoquent en vous les émotions les plus positives.
Voilà ce que vous devriez introduire davantage dans vos semaines pour éprouver plus souvent des
émotions positives.

Activité
Jeu !
Relations
Activité
☺ Compléter le schéma des planètes, en posant les personnes qui tu aimes plus proches du
centre et ceux avec lesquelles tu te sentes peu proche, plus loin. Écrit un motif

Quelques notions sur les relations


Pour la psychologie sociale, l’être humain est un être relationnel car les relations définissent
un aspect essentiel de son être social.

Relation
Le concept de base, à la fois le plus simple et le plus difficile pour exprimer la nature de la
relation, c'est celui du lien. Il est un trait de la sociabilité de l'être humain.
La notion même de lien caractérise à la fois une manière d'être humain et les modalités
d'expression qui l'accompagnent, dans le sens où chacun est plongé dans un contexte, inséré dans un
champ social qui, d'une façon ou d'une autre, l'établit dans un réseau d'échanges.
À côté de l'idée de relation, le terme d'affiliation indique la nature fondamentalement sociale
de l'être humain comme être-avec-les autres ; celle-ci se traduit sous deux formes différentes : les
conduites par lesquelles on établit des liens avec eux, d'une part, et les situations sociales à travers
lesquelles s'exprime une recherche de contact avec autrui.
Dans ce sens, l'affiliation est une forme de la sociabilité de l'être humain qui s'exprime par
un besoin fondamental de pouvoir compter sur les autres, en s'appuyant sur eux.
La notion d'attraction définit, à l'intérieur d'une relation, la dimension affective à l'égard des
autres qui se caractérise par l'expression d'attitudes positives (la sympathie) et peut se traduire par le
désir de se rapprocher d'eux.

Il y a 4 besoins relationnels humains fondamentaux.

 Tout le monde veut être entendu: écoutez avant de vouloir être entendu.
 Tout le monde veut être comprit: cherchez à comprendre avant de vouloir être comprit.
 Tout le monde veut que sa vie est de l’importance: considérez les autres.
 Le besoin d’être émancipé: nous voulons tous la liberté d’expression.

La relation définit une dimension de l'homme comme être social, à travers l'existence de liens
qui l'insèrent dans un tissu social, l'interaction désigne le cadre et les processus à l'intérieur
desquels s'expriment les relations.

Les relations qui se construisent, se développent et se défont au cours de l'expérience


humaine sont fortement marquées par la période de l'enfance. Celle-ci constitue le fondement de
toutes les relations ultérieures.
L'entrée dans la relation sociale fait intervenir deux aspects essentiels: l'attachement et la
socialisation.
Les éléments qui déterminent, dans la vie sociale, les relations des individus sont trois
principaux facteurs: la proximité; la similitude – complémentarité et, enfin, l'attrait physique.
Existent aussi formes et niveaux de la relation
Les formes
 La relation interpersonnelle ou la relation à l'autre: cette conception, étudie les interactions
comme des situations d'individu à individu.

 La relation organisationnelle on la relation aux normes: la deuxième façon d'appréhender les


relations consiste à les envisager à partir des rôles que chacun joue, selon son appartenance à
une société ou un groupe social donne.

 La relation sociale ou la relation à la différence: l'individu n'est pas seulement inséré dans
des organisations, sa relation avec autrui est déterminée par son appartenance à une
catégorie sociale définie. Cet ensemble de facteurs détermine toute relation en créant des
distances socio-culturelles entre les individus (langage, style de vie, habillement).

Des niveaux de relation lies notamment à l'état de développement ou d'approfondissement d'une


relation.
 Le premier niveau est défini par un contact zéro dans lequel deux individus sont mis en
présence l'un de l'autre, mais sans se connaitre; il se caractérise par une prise de conscience
de la présence d'autrui dans laquelle l'un des pôles prend en compte l'existence de l'autre qui,
à son tour, pourra réagir à l'attention qui lui est portée. Ce stade est en quelque sorte le
préambule de la relation.

 Le deuxième niveau est défini par la relation superficielle entre deux personnes. Celle-ci
s'établit, par exemple, autour de centres d'intérêts communs. Elle peut se constituer aussi à
travers les rôles joues par chacun. La plupart de nos relations quotidiennes s'édifient
habituellement sur ce mode et ne dépassent pas ce contact superficiel.

 Le troisième niveau est défini par la réciprocité qui comporte deux aspects: une
connaissance mutuelle plus grande et le désir de poursuivre des buts communs ; ce niveau
peut comporter des variantes, allant de la réciprocité partielle à un partage plus profond qui
transforme des intérêts communs en relations d'attachement et d'amour. À ce niveau, se
constitue une sphère d'intimité qui intègre étroitement l'autre à ce que l'on fait et à ce que
l'on pense, et dans laquelle ce que l'autre sait et pense devient à son tour facteur de la
relation.

L'auto estime engendrera sûreté et confiance à la personne ce qui se révélera dans la relation
spécialement avec l'autre. Nous vivons dans un monde visé pour la rapidité et la fluctuation qui
exige réadaptations permanentes. Cela peut engendrer déséquilibres dans la propre personne, en
assumant conduites destructives devant à soi-même et les autres. On doit apprendre à se rapporter
avec l’ambiance pour obtenir le bien-être de tous. Il apparaît ici les comportements pro sociaux : ils
sont actions qui tendent à bénéficier à autres gens, groupes ou buts sociales sans que la prévision
d'une récompense extérieure existe. Dans le pro socialité nous pourrions inclure actions différentes
qui peuvent se grouper en:

- Aide physique
- Service physique
- Partager
- Aide verbale
- Consolation verbale
- Confirmation et valorisation positive de l'autre
- Écoute profonde
- Empathie
- Solidarité
- Présence positive et unité

Les actions pro sociales engendrent relations sociales plus positives et ils promeuvent une
réciprocité dans les interactions, en optimisant la vie.
Dans les relations et spécialement dans la vie en commun se révèlent les différences personnelles.
Pour pouvoir interagir il est nécessaire que l'autre soit différent, cela facilite le changement, le
mouvement, la communication, la transformation, en définitive la croissance.
Nous comprenons pour conflit la contradiction de valeurs, opinions, perspectives, objectifs qui
résultent incompatibles, exprimés en deux parties interdépendantes et provoquent l'interférence
d'obtention d'objectifs.
Les conflits font partie de la vie, et plus de la vie des institutions, et pour soi mêmes ils ne
sont ni bons ni mauvais, dépendent de la capacité qu'il se tienne pour les résoudre. Comme les
conflits sont inévitables, nous savons qui se lèvent quand existent relations interpersonnelles, qu'il y
a indicateurs de conflits dans les gens et dans les groupes qui existent stratégies pour aborder les
conflits et que chaque conflit peut être minimisé, canalisé et/ou résolu.
Les conflits peuvent se donner en niveaux distincts:
Il faut aborder les problèmes d'une manière intégrale. La proposition c’est accepter, assumer les
conflits comme possibilité de croissance et changement personnel, de l'autre et des relations. La
motivation fondamentale sera l'amour, cette capacité de se consacrer, se donner, qu'il fait de la
personne un être capable de dépasser et chercher avec des attitudes simples mais effectives la
propre réalisation et celle de lesquelles l'entourent.

Amitié

L’amitié est une expérience discrète Elle s'avoue rarement d'une manière directe. Elle préfère les
expressions indirectes : gestes symboliques, signes de connivence, rituels...
A la différence du sentiment amoureux qui appelle la déclaration, elle s'accompagne de pudeur sur
elle-même, quand bien même elle serait par ailleurs le lieu de confidences intimes.
Est signifiée ici une appartenance, à entendre comme une forme d'unité, de victoire sur la dualité, de
lien reposant sur la confiance, la fiabilité : tu peux compter sur moi, comme je peux compter sur toi.
Plus même, tu vis en moi comme je vis en toi.

Amitié (philia) est une obligation forte existant entre les personnes qui partagent un intérêt commun
ou une activité. Lewis indique explicitement que sa définition de l'amitié est plus étroite que la seule
compagnie ; L'amitié dans son sens existe seulement s'il y a quelque chose pour que l'amitié soit au
sujet de
L’amitié nous révèle de l’autre non seulement ce qu’il est vis-à-vis de nous-mêmes, mais aussi ce
qu’il est pour les autres. Elle nous apprend à voir l’autre de manière non-possessive, et en définitive
à le voir tel que Dieu le voit. Elle nous fait entrer dans une proximité d’attitude avec Dieu. En
amitié, « m’aimes-tu » signifie « vois-tu la même vérité que moi ? », « accordes-tu de l’importance
à la même vérité que moi ? »
Si l’amitié avec un membre du sexe opposé peut facilement –et rapidement– se muer en amour
érotique, les deux sont bien distincts : le second exige l’exclusivité tandis que le premier se nourrit
de la communion avec des tiers.
L’amitié est également libre du besoin d’être nécessaire qui pervertit l’affection.

Nous ne pouvons pas être amis avec quelqu’un qui n’éprouve pas une amitié réciproque. Aussi
amical puissions-nous être avec une autre personne, si elle n’a pas d’amitié en retour, nous ne
sommes pas des amis. L’amitié est comme une rue à double-sens. De même, les amis n’éprouvent
pas seulement de la bonne volonté envers une autre personne comme des voyageurs se
souhaiteraient du bien l’un à l’autre. La véritable amitié semble inclure une sorte d’activité
commune

Conditions d'apparition de l'affect amical


Toutes les études traitant de l'établissement d'un lien amical signalent deux facteurs : un contexte,
cause de rencontres et de proximité (la vicinité), l'attraction interpersonnelle (l'affinité).

Ce facteur de vicinité s'associe au facteur de répétitivité qui en dépend pour produire un état
de familiarité croissant.
C'est en effet la répétition des rencontres qui va créer la familiarité, laquelle s'accompagne d'une
régression du sentiment de peur à l'étranger et corollairement d'une augmentation du sentiment de
sécurité.
L'attraction interpersonnelle et les affinités: « qui se ressemble s’assemble!»
Elle traduit la mise en jeu de la pulsion affiliative. Elle est variable selon les personnes et
selon les circonstances, mais d'une façon générale les gens considèrent comme important le fait
d'avoir des amis et de partager avec eux des expériences émotionnelles.
On peut dire qu'ils sont intrinsèquement motivés à établir des relations.
Cette pulsion affiliative semble remplir quatre fonctions (Hill, 1987) :
- la réduction de l'incertitude quant à la personnalité d'autrui et donc le renforcement du sentiment
de sécurité
- la stimulation positive par l'intérêt mutuel et le contact avec autrui
- la possibilité de partage des affects et de réassurance empathique
- la confirmation par l'attention obtenue d'autrui et les appréciations valorisantes réciproques.

Les signes de l’amitié


La joie : expression la plus transparente de l’amour, de la jouissance pour l’existence de l’autre,
pour ses qualités, donnes, succès (pas parce que me fait du bien ou m’est utile)
La compassion : communion avec celui qui souffre
La confiance
Signes contraires : la jalousie, l’indifférence, le manque d’intérêt.

L’amitié vraie c’est un chemin et une pédagogie d’auto franchissement, parce que l’ami ne veule
jamais contaminer l’autre avec ses défauts, et parce que désire être un don pour lui, chaque jour
moins indigne de ce qu’il mérite.
Travail personnel
Comment je me rapporte avec : Mes parents, mes fr
ères/sœurs, les femmes, mes confrères, mes responsables, mes amis.

Travail en groupe
Identifier les difficultés qu’on a en communauté et les causes possibles. On en discute
Gestion de conflits et Communication

Activité
☺ Former un cercle serré, et une personne dans le centre. Il doit sortir du cercle en 2 minutes.
Le groupe empêche de toute manière, mais si la personne dit « s’il vous plait, laissez-moi
sortir », on s’ouvre immédiatement

GESTION DES CONFLITS

Définition de conflit
Vient de choc, lutte, combat
Rencontre d’éléments, de sentiments contraires. C’est un désaccord, une idée s’opposant à
une autre. Il peut y avoir un désaccord sans qu’il y ait de conflit
Un conflit est une opposition entre deux choses ou entre deux personnes (ou plus). Un
conflit entre des personnes est chargé d'émotions telles que la colère, la frustration, la peur, la
tristesse, la rancune, le dégoût. Parfois, il peut être fait d'agressivité et de violence.
On entend par conflit, au sens profond ou authentique du terme, l’affrontement de deux ou
plusieurs volontés individuelles ou collectives qui manifestent les unes à l’égard des autres une
intention hostile et une volonté d’agression, à cause d’un droit à retrouver ou à maintenir. Ces
volontés essaient de briser la résistance de l’autre, éventuellement par le recours à la violence.
Le conflit est souvent vécu dans la souffrance et, contrairement à la bonne entente, il
empêche la relation de progresser et d'être productive et les partenaires de s'épanouir. C'est
pourquoi il est souvent nécessaire de le réguler et de le résoudre. Mais pour cela, il est plus
important de permettre aux partenaires de comprendre ce qui se passe entre eux et de conduire leur
relation (au lieu de se laisser conduire par elle) que de les amener (par la contrainte ou la
persuasion) vers une « bonne entente » qui ne tiendrait pas compte delà réalité de leurs divergences.

Les composantes d’un problème peuvent être ramenées à quatre: une situation initiale
insatisfaisante (besoin psychologique, problème technique, défi professionnel), une situation finale
désirable (besoin satisfait, solution technique, réponse professionnelle appropriée), une démarche
de résolution (connue: il s’agit de l’appliquer; inconnue: il faut chercher, apprendre, trouver), des
contraintes diverses (de temps, de ressources, de lois, etc.) Nous pouvons rester au point de départ
et vivre avec nos insatisfactions. Si nous décidons par contre de relever le défi, selon que nous
l’avons choisi ou qu’il nous est imposé, nous vivrons différemment le processus de résolution sur le
plan affectif. Mais sur le plan cognitif nous passerons par les mêmes étapes.

Les causes du conflit


 La perception de la réalité
Nous possédons un système de pensée générateur de structures mentales auto-organisées ; la façon
dont nous décodons, les symboles, est différente pour chacun. C’est cette différence qui engendre
des conflits.
 L’aspiration première de tout individu est la sécurité.
Le changement inspire le danger parce qu’il représente la perte de repères connus, perte d’une
condition établie et sûre. Les réactions aux changements sont sources de conflit.
 Le combat et la guerre comme valeurs...?
Dans notre société, l’esprit combatif valorise l’individu.

Les aspects destructifs du conflit


Bris des communications
Dépense d’énergie émotive
Dépense de temps
Inflation du conflit
Perceptions négatives envers l’autre
Violation des droits

Les aspects constructifs du conflit


Améliorer la cohésion d’un groupe
Responsabilise l’individu
Stimule l’innovation
Encourage la recherche d’une meilleure solution
Permet la créativité
Renforce l’image de soi dans la résolution du conflit
Stimule l’énergie
Fait avancer la société dans ses valeurs

Gérer un conflit – étape par étape :


La première étape en gestion de conflit est d’analyser le type de conflit. Comme indiqué
plus haut, c’est une information importante pour vous aider à maîtriser le conflit. Pour analyser et
gérer le conflit, vous pouvez utiliser la liste de contrôle suivante :
1. Etablissez les faits : Quel(s) est (sont) le(s) vrai(s) problème(s) ? Que se passe-t-il
réellement ? Quelles sont les personnes réellement impliquées ? A-t-on besoin d’information ou
d’analyse supplémentaire pour clarifier les problèmes ? Est-ce que les parties ont la capacité de
comprendre des documents techniques importants ?
Ces questions vous aideront à éviter de parler des symptômes et au contraire à vous
concentrer sur le cœur du conflit.
2. Identifiez les besoins des deux parties : Que veulent réellement les personnes
impliquées ? S’il vous est possible de définir un but commun pour les personnes impliquées, cela
facilitera le travail de recherche de solutions sur lesquelles les deux parties s’accorderont. Même si
cela n’est pas possible, il reste important que les buts des deux parties soient définis pour une
compréhension réciproque.
3. Evaluez la situation : Le conflit est-il d’une taille gérable ou doit-il être découpé en
plusieurs petits problèmes ? Si vous vous impliquez, avez-vous une chance raisonnable de mettre
fin au conflit ? Vous devez éviter de vous engager dans une gestion de conflit si vous percevez à
l’avance que vous n’obtiendrez pas de succès.
4. Décidez d’un processus : Quel processus vous et l’autre partie choisirez pour résoudre
le conflit ? Les problèmes doivent-ils être discutés dans un ordre précis ? Quel est le programme ? Il
y a-t-il une date butoir ? Quelles sont les règles de négociation ? Qui convoque et préside les
réunions ? Est-ce qu’un accord final sera signé ?
Vous devrez décider du type de processus de négociation – formel (avec un médiateur) ou
informel, par réunion publique, par évitement, par discussion (à l’aide d’un facilitateur), etc.
5. Recherchez des solutions : Est-ce que les parties veulent négocier sur les problèmes ?
Est-ce que le médiateur doit inventer des propositions spécifiques de compromis ? Est-ce que les
parties doivent développer leurs propres propositions ou travailler ensemble sur un accord commun
et négocier ensuite section par section ?
Cette étape doit se faire avec les deux parties en présence.
6. Accordez-vous et mettez en œuvre des actions : Comment s’assurer que les parties
respectent l’accord ? Est-ce que les parties et le négociateur doivent encore se rencontrer
automatiquement après une certaine durée de mise en œuvre ? Est-ce que l’accord doit être mis à
jour plus tard si les conditions changent ?
Quand vous parvenez à un accord, il est important que les deux parties aient la même
vision des résultats.

COMMUNICATION

La communication a pris une importance considérable dans notre vie de tous les jours.
Nous ne savons pas exprimer nos sentiments. Nous exigeons et ne demandons pas. Nous
n'arrivons pas à nous connecter aux autres parce que nous sommes déconnectés de nous-mêmes.
Nous sommes frustrés, insatisfaits et en conflit permanent avec nous-mêmes et les autres. Nous
devenons alors violents
Communiquer c'est quelque chose qui « s'établit », qui peut se déformer ou progresser. Cela
suppose recherche, remise en question, ajustement. Même difficile, même imparfaite, la
communication reste la source des joies des plus incomparables de la vie. À chacun de nous d'en
faire l'expérience, jour après jour, avec confiance, avec patience.

Dans le monde de la communication interpersonnelle existe une communication fonctionnelle


pour satisfaire nos nécessités physiques et matérielles. Ces contacts se limitent presque toujours à
une fonction d'utilité.

Mais l'être humain reste insatisfait si ses relations se limitent à ces aspects pratiques. La
recherche du bonheur et de la propre réalisation l'amène à désirer d'autres formes de contacts. C'est
ainsi qu'il établit des relations affectives qui font référence aux sentiments d'amour, d'amitié et de
tendresse.

Il y a, une communication verbale et une communication non verbale. Nous transmettons nos
pensées par les mots, mais aussi par les gestes, c'est à dire, par l'expression de tout notre corps.
La communication non verbale est le miroir de nos émotions les plus secrètes. La
communication non verbale: silences, gestes, postures, expressions faciales, ton de la voix, rythme
de l’élocution, vêtements… complètent le message auditif. Elle exprime les émotions, les
sentiments, les valeurs. Cette communication renforce et crédibilise le message verbal lorsqu’elle
est adaptée mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée. Pour bien contrôler sa
communication interpersonnelle, il est donc essentiel de comprendre notre communication non
verbale.

Le silence
Les silences font intégralement partie de la communication car ils expriment quelque chose
et qui est indispensable à l'écoute de l'autre.
Certains silences sont lourds de sens. Il existe de multiples silences :
 Celui de la personne furieuse, offensée ou irritée qui se contient, qui n’est pas en paix avec
elle-même et avec les autres et cherche à s’isoler,
 Celui de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il veut
dire et recevoir son message. Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et
réponse afin que la parole ne laisse pas place à l’impulsivité ou à des automatismes de
l’inconscient,
 Celui de la personne qui s’ennuie exprime le retrait et l’isolement des autres,
 Celui de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu, ce silence d’indifférence se produit
lorsqu’il n’y a pas la volonté de communiquer avec l’autre,
 Celui de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif
renvoie au scepticisme ou à l’interrogation,
 Celui de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis d’une tierce personne,
 Celui de la personne qui exprime la supériorité, l’arrogance,
 Celui entre amoureux. Ce silence réciproque se réalise parce qu’il n’y a pas besoin de paroles
pour se comprendre. Il se produit lorsqu’il y a une connaissance et une communion profonde
entre les deux personnes qui sont en train de communiquer.
 Celui de la personne qui exprime la douleur ou le chagrin,
 Celui de défit, d'obstination qui est calculé.

Chaque silence doit être interprété et analysé en fonction du contexte. Il faut faire très
attention de ne pas produire d'inférences dans cette interprétation car cela revient à donner un sens à
ce qui semble vide. Un silence peut être approprié ou inapproprié (comme des paroles).

Les gestes et attitudes


Ils ont certainement été les premiers moyens de communication entre les humains et
constituent un véritable paralangage qui accompagne et complète le message verbal.
La gestuelle se manifeste par des postures qui peuvent concerner : la tête, le buste, le bassin,
les jambes et les bras. Par les gestes, nous nous exprimons et nous pouvons avoir un comportement
de défense ou d’agression.
 Le hochement de la tête d'avant en arrière qui signifie l’approbation,
 La main tendue en signe de paix,
 Le poing levé en signe de révolte,

Si, nous sommes mis en cause, interpellés, nous avons alors des gestes barrières. Parmi les plus
courants:
 les bras croisés,
 les formes de réajustement : la mèche des cheveux, le pli d'un pantalon, d'une jupe, la
poussière imaginaire, le raclement de la gorge...

On communique également à travers des signes conventionnels :


 le doigt pointé vers la porte signifie « sortez ! »
 le signe de la main pour dire « au revoir »
 le hochement de la tête pour dire « oui »
 le battement de mains (applaudissement) pour montrer notre satisfaction devant une
manifestation.

L'espace
L'espace dans lequel se déroule une communication nous affecte également. La gestuelle est
réalisée dans un espace. Cet espace est codifié. On connaît l'expression «garder ses distances».
Chacun d'entre nous marque ses distances en parlant à l'autre. On distingue quatre zones de
communication :
º zone intime (15 à 45 cm), ton de la confidence,
º zone personnelle (entre 45 et 1,20 m), relations professionnelles, et même amicales,
º zone sociale (1,20 à 3,50 m), marque la fonction de chacun,
º zone publique (> 3,50 m), face à un public.

Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la
personne qui en est victime se sent mal à l'aise, déstabilisée, agressée. Nous possédons tous un
territoire personnel que nous protégeons des atteintes extérieures. Cet espace et les objets qui s'y
trouvent peuvent devenir le prolongement de notre corps physique. (Voiture, chaise, bureau etc.)
L'aménagement d'une pièce, la disposition des tables affecte notre communication.

Communication verbale

Les conditions pour pouvoir vivre en bonne harmonie avec les autres sont liées à la
confiance mutuelle. Pour que le développement d'une communication produise des résultats
satisfaisants, il faut quelques éléments indispensables. Si ces éléments manquent, le processus
d'inter-échange est voué à l'échec.
Comprendre le sens des qualités de base est relativement facile; les appliquer peut être plus
difficile car c'est là qu'entrent en jeux nos émotions.

La précision consiste à dire sans détours ce qu'il faut dire; pour cela il faut d'abord savoir
l'intention précise qui pousse à se communiquer. De plus, il faut un langage simple, concis, sans
trop d'ornements. Par fois nos messages sont imprécis ou confus parce que nous avons peur de faire
connaître, sans détours, nos désirs ou nos intentions.

L'authenticité réside dans la concordance entre ce que l'on décide de communiquer et ce que
l'on pense et ressent à l'intérieur. Elle est distincte de l’ouverture, qui consiste à dire tout ce que l’on
pense ou ressent ; et de la véracité, qui consiste à dire la vérité ou à croire que l'on dit la vérité.
Ainsi tous les deux interlocuteurs s'expriment avec plénitude et franchise, sans subterfuges. Il peut
exister entre eux des opinions distinctes, mais elles s'expriment ouvertement, sans intentions
secondaires.

Le respect c'est l'estime que l'on a envers quelqu'un, basé sur la valeur qu'on lui reconnaît,
en considérant qu'il s'agit d'un être humain comme soi-même, avec ses qualités et ses défauts. On y
arrive lorsqu'on se rend compte que cet être humain a la capacité de choisir, de trouver des solutions
à ses problèmes et de mener sa vie comme il l'entend. Il ne s'agit donc pas de donner des conseils,
de rassurer ou de juger l'autre.
La compréhension emphatique consiste à percevoir la réalité comme l'interlocuteur la
perçoit. Cela suppose que l'on arrive à se centrer sur son interlocuteur, sur sa perception subjective
de la réalité et sur son monde émotif. Cette qualité ne peut s'appliquer que lorsqu'on accepte de
laisser de côté, pour un moment, ses propres idées, ses propres perceptions.
C'est seulement ainsi que nous serons capables d'écouter objectivement le point de vue de l'autre et
d'accepter ses sentiments.

Communication non- violente


La communication non-violente est une philosophie, une attitude et un ensemble d’outils
et de concepts. Son objectif principal est de nous faire réaliser que nous sommes tous guidés
par le besoin de "préserver et améliorer la qualité et la continuité de notre existence".
(Marshall Rosenberg).

Le processus consiste en quatre étapes


Observer
Lorsque nous faisons une observation, nous décrivons les faits objectivement. A l'opposé d'une
observation, il y a une évaluation. Dans la première étape s’agit de faire la distinction entre
observation et évaluation, en faisant attention au vocabulaire que nous utilisons.
Identifier et exprimer ses sentiments
Nos sentiments nous indiquent à quel point nous nous sentons bien ou mal.
La deuxième étape nous aide à prendre conscience des sentiments qui nous animent et à développer
notre vocabulaire affectif pour l'exprimer clairement.
Identifier et exprimer ses besoins
Nous avons tous des besoins. Nos sentiments et nos besoins sont intimement liés.
Réussir à faire le lien entre les deux, nous permet d’assumer la responsabilité de nos actions et de
prendre contrôle de notre vie. La troisième étape nous aide à prendre conscience de nos besoins et
de les exprimer lorsque nous communiquons
Demander
La quatrième étape nous aide à développer un langage d'action positive où nous formulons
clairement ce que nous voulons. Nous apprenons aussi à faire la distinction entre demande et
exigence.

Communiquer de façon affirmative c'est exprimer nos goûts, nos désirs, nos opinions, nos
émotions et nos intentions avec précision et spontanéité ; c'est se révéler à l'autre et, -par
conséquent, courir le risque que l'interlocuteur ne soit pas d'accord avec cela, et accepter qu'il en ait
parfaitement le droit. À partir de là, communiquer c'est aussi être capable d'écouter son point de vue
et de s'ouvrir à ses idées, sans montrer d'agressivité. La communication non violente nous apprend
comment exprimer consciemment nos craintes ou désirs légitimes à l’autre sans y associer le
sentiment de menace ou de reproche. Communiquer n’est pas se «soumettre ou être soumis!» mais
obtenir un résultat mesurable par l’échange équilibré.

Savoir dire «non»


Les personnes qui ont des difficultés à demander quelque chose, ont la même difficulté
quand il s'agit de dire "non". Pour elles, recevoir une réponse négative est tellement terrible qu'elles
projettent leur propre sensation sur ceux qui leur demandent leur aide. Elles ne voudraient pas leur
faire ressentir le désagrément d'une négative, qui leur est insupportable!
Recevoir une réponse négative est une frustration. Mais aucun être humain n'est libre de
frustration.
Être devant la nécessité de dire « Non » suppose beaucoup d'inconvénients.
Si tu réponds « Oui » à des demandes que tu aimerais refuser, et si tu agis ainsi souvent, tu te
sentiras très vite agressé. Tu arriveras à te reprocher toi-même ton manque de courage pour dire
« Non », ou tu accuseras les autres de t'exploiter. Au fond la cause de ce malaise au moment de
refuser quelque chose, vient des idées que nous avons.

La peur de blesser quelqu'un est souvent la raison que nous alléguons pour ne pas dire
« Non ». Si tu penses ainsi, c'est que tu es convaincu du fait que les événements extérieurs
provoquent nos émotions. Or, nous disons que la cause de nos émotions réside dans nos pensées,
dans les idées que nous avons face aux événements.

Le désir de faire plaisir à l'autre personne c'est une autre raison que les gens qui ont des
difficultés pour dire « non » évoquent. Face à ce problème, il est nécessaire que tu comprennes que
chacun à l'obligation de se rendre heureux soi-même, et non d'attendre que le bonheur vienne
d'autres personnes.

Un autre motif c'est la crainte de perdre l'image d’une personne généreuse et aimable qui
essaie d'être utile à tous. Pour beaucoup de personnes, ceci est une façon de se faire croire à soi-
même qu'on vaut mieux que les personnes qui s'occupent moins des autres. Pourtant nous savons
bien que rien ne peut changer la valeur d'un être humain.

La peur d'être pénalisé de quelque façon que ce soit, nous oblige parfois à accepter des
choses dont le refus nous arrangerait.

Derniers petits conseils


• Ne vous sentez pas coupable de ne pouvoir dire non. Vous bloquerez le processus de changement.
• Avancez doucement. Commencez par un non accessible. Par exemple : refusez un dîner si l'heure
ne vous convient pas.
• Commencez aujourd'hui.
• Développez un nouvel état d'esprit et soyez plus positif envers vous-même.
• Faites-vous confiance. Vous avez déjà dit non une fois. Vous en avez donc la capacité
Conclusion

Récit: "Tu viens en marchant avec un ami. Vous parlez, vous riez, vous partagez. Ton ami porte
dans sa main une corde et une torche. Quand vous arrivez à la place, tu te rends compte que vous
êtes sur le bord d'un puits. Tu regardes dedans, et tu vois que tout est obscurité. Ton ami te propose
de descendre au puits, il t'aidera avec la corde qui porte et il te donnera la torche. Tu acceptes et tu
descends au puits. Tu regardes autour, les murs, les détails. Tu cherches de ne pas perdre aucune
opportunité pour regarder. Tu arrives au fond et piétine avec attention. La lumière que tu portes
n'est pas très fort mais te permet de voir. Il y a beaucoup de choses.... Qu’est-ce que tu trouves ?
Qu'est-ce qu'il attire ton attention ? qu'est-ce que tu sens ? Choisit un élément et prends-le. Tire de
la corde et avertit ton ami que tu es disposé déjà à monter. Lentement tu montes et arrives une autre
foi près de ton ami."

Dessine dans une feuille l'élément que tu portas du fond du puits.


Cahier de route : écrire chaque jour, au soir, ce que je ressens, ce que je pense, ce qu’est resté en
moi

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