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Université Hassan II de Casablanca ‫الثان بالدار البيضاء‬ ‫جامعة الحسن‬

‫ي‬
Faculté des Sciences Aïn Chock ‫كلية العلوم عي الشق‬

Département de Biologie

Licence Sciences de la vie

Projet de fin d’étude (PFE)

LES OPIOÏDES ANALGÉSIQUES

Réalisé par : Encadré par :

RAKBA AYA AZZIOUI OMAR

OUZIDANE MARWA Examinatrice :

RIFKY ZAKARIA AIT BENICHOU SAMAH

Année universitaire 2022-2023


REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous souhaitons exprimer notre gratitude envers Dieu le tout-
puissant et miséricordieux pour nous avoir donné la force et la patience
nécessaires pour mener à bien ce projet.

Nous souhaitons également profiter de cette occasion pour adresser nos


remerciements les plus sincères à notre encadrant, le Pr. AZZIOUI OMAR, pour son
dévouement, sa disponibilité et sa confiance, ainsi que pour ses précieux conseils
tout au long de notre recherche.

Nous aimerions également exprimer notre profonde reconnaissance aux membres


du jury pour leur intérêt pour ce projet et leur acceptation de l'examiner.

Nous tenons également à remercier tous les professeurs du département de


biologie pour leur soutien et leur aide.

Enfin, nous n'oublions pas de remercier nos familles pour leur soutien tout au long
de notre parcours d'études.
SOMMAIRE

Introduction ...................................................................................................................... 1
Chapitre I : Généralités sur la douleur................................................................................ 2
1 Définition et composantes .......................................................................................... 2
2 Les différents types de la douleur ............................................................................... 3
2.1 Durée de la douleur ....................................................................................................... 3
2.2 Intensité de la douleur ................................................................................................... 4
2.3 Localisation de la douleur .............................................................................................. 5
2.4 La source de la douleur .................................................................................................. 6

3 Physiologie de la douleur ........................................................................................... 7


4 Gestion de la douleur ................................................................................................. 8
4.1 La gestion de la douleur aiguë ........................................................................................ 9
4.2 La gestion de la douleur chronique ................................................................................. 9

Chapitre 2 : Les opioïdes analgésiques............................................................................. 10


I. Définition et composantes........................................................................................ 11
1 Classification des opioïdes analgésiques ................................................................... 12
2 Mécanisme d'action des opioïdes analgésiques ........................................................ 13
3 Utilisation clinique des opioïdes analgésiques .......................................................... 14
Chapitre 3 : Addiction aux opioïdes analgésiques ............................................................ 15
Conclusion ...................................................................................................................... 17
Références bibliographiques ........................................................................................... 18
Résumé........................................................................................................................... 21
Introduction
La douleur est un problème de santé majeur dans le monde, représentant près de deux tiers
des consultations médicales, selon l'INSERM.

Depuis l'Antiquité, les humains ont utilisé des plantes telles que le saule et le pavot à opium
pour soulager la douleur.

Aujourd'hui, il existe de nombreux médicaments disponibles pour traiter la douleur, allant des
plus faibles aux plus intenses (1).

Les médicaments antalgiques, tels que les analgésiques opioïdes, sont les plus consommés par
la population, avec environ 12 millions de Français y ayant recours chaque année (2).

Bien que les opioïdes soient efficaces pour soulager les douleurs intenses, ils peuvent
également entraîner une dépendance chez leurs utilisateurs, ce qui en fait un problème de
santé publique dans certains pays comme les États-Unis (2).

Ainsi, la question principale à explorer est de savoir s'il existe un risque d'addiction lié à
l'utilisation d'opioïdes analgésiques, et dans quelles conditions cela peut se produire.

Pour répondre à cette question, ce travail sera divisé en trois parties. La première partie
portera sur la compréhension de la douleur, en examinant ses différentes composantes et
classifications.

La deuxième partie traitera des opioïdes analgésiques, en décrivant leur pharmacologie, leurs
récepteurs et leurs mécanismes d'action.

Enfin, la dernière partie abordera la question du risque d'addiction associé à l'utilisation


d'opioïdes analgésiques, en explorant cette problématique de manière plus approfondie.

1
Chapitre I : Généralités sur la douleur

1 Définition et composantes

La douleur est une sensation désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle
ou décrite dans ces termes, selon l'Association internationale pour l'étude de la douleur.

La douleur est un phénomène complexe qui peut être influencé par de nombreux facteurs,
notamment la cause de la douleur, l'émotion, le comportement et la réaction mentale. Ces
composantes sont interdépendantes et doivent être prises en compte pour comprendre et
soulager la douleur (3).

C'est une expérience subjective qui peut varier d'une personne à l'autre en termes d'intensité,
de localisation et de durée.

Les quatre composantes de la douleur sont les suivantes :

❖ La sensation physique : caractérisée par la localisation, l'intensité et l'évolution de la


douleur, elle peut être décrite comme « ça pique », « ça brûle », « ça fait un peu ou
très mal », « ça augmente ou diminue ».

❖ L'émotion : correspond à ce que nous ressentons moralement face à la douleur,


comme « c'est désagréable », « c'est pénible », « c'est inquiétant », « c'est
insupportable ».

❖ Le comportement : correspond à notre manière de réagir à la douleur, de l'exprimer


par le corps ou par la parole, comme la position, la grimace, les pleurs, les cris ou les
plaintes.

❖ La réaction mentale : correspond à notre façon de gérer la douleur, de l'interpréter,


de lui donner un sens, de chercher à l'oublier ou à vivre avec (3).

Il est important de noter que ces quatre composantes de la douleur sont indissociables.
Pour comprendre et soulager la douleur, il faut donc prendre en compte sa cause

2
physique, mais aussi et surtout ce que la personne ressent physiquement et
moralement.

2 Les différents types de la douleur

La douleur peut être classée de différents types en fonction de divers critères tels que la durée,
l'intensité et la localisation. Voici une classification générale de la douleur

2.1 Durée de la douleur

• Douleur aiguë : est une douleur de courte durée qui est généralement causée par
une lésion tissulaire ou une inflammation. Elle est souvent décrite comme une
douleur vive, lancinante ou brûlante, et peut être accompagnée de symptômes tels
que fièvre, inflammation, rougeur et gonflement. La douleur aiguë est une réponse
normale du corps à une blessure ou une maladie spécifique, et elle est généralement
traitée avec des analgésiques et des traitements spécifiques pour la cause sous-
jacente (1).
• Douleur chronique : est une douleur qui persiste au-delà de la période normale de
guérison et qui peut durer plusieurs mois ou années. Elle peut être causée par une
maladie chronique ou une blessure qui ne guérit pas. La douleur chronique est
souvent décrite comme une douleur sourde, lancinante ou persistante, et peut être
accompagnée de symptômes tels que fatigue, dépression et anxiété. Elle peut avoir
des effets durables sur la qualité de vie, y compris la limitation des activités
quotidiennes, et peut nécessiter une approche multidisciplinaire pour être traitée, y
compris des analgésiques, des thérapies physiques et psychologiques, et des
interventions chirurgicales (5).

3
Tableau 1. Différences entre douleur aiguë et douleur chronique. (4)

Douleur aiguë Douleur chronique

Nature Symptôme, signal d’alarme Douleur permanente tel un


qui attire l’attention sur ce signal d’alarme qui continue
qui fait mal (une fracture, à résonner même en
une maladie) et qui disparaît l’absence d’avarie
avec l’élimination de la
cause

Durée De courte durée (moins de 3 De longue durée (plus de 3


mois) mois)

Traitements Prise en charge médicale Prise en charge


classique curative pluridisciplinaire

Mécanismes Cause unique Multifactorielle

2.2 Intensité de la douleur

❖ Douleur légère : est une douleur de faible intensité qui est souvent sous-estimée
et négligée. Elle peut être gênante, mais généralement tolérable, et n'interfère pas
significativement avec les activités quotidiennes. Cependant, la douleur légère peut
avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie des patients, notamment
en affectant leur humeur, leur sommeil et leur capacité à travailler (5).

❖ Douleur modérée : est une douleur qui est plus intense que la douleur légère, mais
qui est encore tolérable et n'interfère pas significativement avec les activités
quotidiennes. La douleur modérée peut être causée par une variété de conditions

4
médicales, y compris des blessures, des maladies chroniques et des procédures
médicales. Le traitement de la douleur modérée peut inclure des analgésiques
légers à modérés, ainsi que des thérapies non médicamenteuses telles que la
physiothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale (7).
❖ Douleur sévère : est une douleur qui est intense et qui peut être difficile à tolérer.
Elle est souvent associée à des maladies graves telles que le cancer, et peut être
causée par des lésions tissulaires importantes, des inflammations ou des
compressions nerveuses. La douleur sévère peut avoir des conséquences
importantes sur la qualité de vie des patients, y compris la limitation des activités
quotidiennes et la détérioration de la santé mentale. Le traitement de la douleur
sévère peut inclure des analgésiques puissants tels que les opioïdes, ainsi que des
thérapies non médicamenteuses telles que la physiothérapie et la thérapie
cognitivo-comportementale (8).

2.3 Localisation de la douleur

• Douleur localisée : une douleur qui est limitée à une région spécifique du corps,
telle que le dos, le cou ou les membres. Elle peut être causée par une variété de
conditions médicales, y compris des blessures, des maladies chroniques et des
troubles musculosquelettiques. La douleur localisée peut être aiguë ou chronique,
et peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie des patients, y
compris la limitation des activités quotidiennes et la détérioration de la santé
mentale. Le traitement de la douleur localisée peut inclure des analgésiques, des
thérapies physiques et des interventions chirurgicales, en fonction de la cause sous-
jacente de la douleur (9).
• Douleur irradiante : est une douleur qui se propage d'une région spécifique du
corps à d'autres parties du corps. Elle est souvent associée à des lésions nerveuses
ou à des troubles neurologiques, tels que la neuropathie périphérique ou la
sclérose en plaques. La douleur irradiante peut être décrite comme une douleur
brûlante, lancinante ou électrique, et peut avoir des conséquences importantes sur
la qualité de vie des patients, y compris la limitation des activités quotidiennes et
la détérioration de la santé mentale. Le traitement de la douleur irradiante peut

5
inclure des analgésiques, des thérapies physiques et des interventions
chirurgicales, en fonction de la cause sous-jacente de la douleur (10).
• Douleur référée : est une douleur qui est ressentie dans une région du corps
différente de celle où se trouve la source de la douleur. Elle est souvent associée à
des troubles musculo-squelettiques, tels que les douleurs lombaires ou les
douleurs cervicales. La douleur référée peut être décrite comme une douleur
sourde, profonde ou lancinante, et peut avoir des conséquences importantes sur
la qualité de vie des patients, y compris la limitation des activités quotidiennes et
la détérioration de la santé mentale. Le traitement de la douleur référée peut
inclure des analgésiques, des thérapies physiques et des interventions
chirurgicales, en fonction de la cause sous-jacente de la douleur (11).

2.4 La source de la douleur

➢ Douleur nociceptive : La douleur nociceptive est causée par la stimulation des


nocicepteurs, qui sont des récepteurs sensoriels responsables de la détection des
stimuli potentiellement nocifs. Elle peut être classée en deux sous-types : la douleur
somatique, qui provient des muscles, des os, des articulations et de la peau, et la
douleur viscérale, qui provient des organes internes (11).
➢ Douleur neuropathique : La douleur neuropathique est causée par des lésions ou un
dysfonctionnement du système nerveux, soit au niveau des nerfs périphériques, soit
au niveau du système nerveux central. Elle est souvent décrite comme une douleur
brûlante, lancinante ou électrique et peut-être difficile à traiter (11).
➢ Douleur mixte : La douleur mixte est une combinaison de douleur nociceptive et
neuropathique, souvent observée dans des conditions telles que la fibromyalgie ou
certaines formes de douleur chronique (11).

6
3 Physiologie de la douleur

La physiologie de la douleur est un processus complexe impliquant plusieurs systèmes du


corps humain, notamment le système nerveux, le système immunitaire et le système
endocrinien. Voici un aperçu des étapes de la physiologie de la douleur :

Transduction : La transduction est la première étape du processus de la douleur. Elle se


produit lorsque des récepteurs sensoriels, appelés nocicepteurs, détectent des stimuli
potentiellement nocifs, tels que la chaleur, le froid, la pression ou les substances chimiques
libérées par des cellules endommagées. Les nocicepteurs convertissent ces stimuli en signaux
électriques (12).

Transmission : Les signaux électriques générés par les nocicepteurs sont transmis le long
des fibres nerveuses vers la moelle épinière. Les fibres nerveuses impliquées dans la
transmission de la douleur sont généralement classées en deux types : les fibres A-delta, qui
transmettent des signaux de douleur rapide et bien localisée, et les fibres C, qui transmettent
des signaux de douleur plus lente et diffuse (12).

Modulation : La modulation de la douleur se produit principalement dans la moelle


épinière, où les signaux de douleur sont modifiés par des neurotransmetteurs et des
neuromodulateurs. Ces substances chimiques peuvent augmenter ou diminuer la
transmission des signaux de douleur, en fonction de divers facteurs, tels que l'état émotionnel,
le stress ou la présence d'autres stimuli (12).

Perception : Les signaux de douleur modulés sont transmis du système nerveux


périphérique au système nerveux central, où ils sont traités et interprétés par le cerveau. La
perception de la douleur est influencée par des facteurs cognitifs, émotionnels et contextuels,
ce qui explique pourquoi la douleur peut être ressentie différemment d'une personne à l'autre
et dans différentes situations (12).

7
Réponse : Enfin, le cerveau génère une réponse à la douleur, qui peut inclure des réactions
physiologiques, telles que la libération d'hormones de stress, des réactions
comportementales, comme le retrait d'un membre douloureux, et des réactions
émotionnelles, comme la peur ou l'anxiété (12).

Figure 1: les étapes de la physiologie de la douleur (6)

4 Gestion de la douleur

On peut considérer l'analgésie comme un processus qui permet de réduire ou d'empêcher la


sensation de douleur. Cette réduction est souvent obtenue grâce à l'utilisation de
médicaments, tels que les opioïdes, qui inhibent l'activation des voies neuronales
responsables de la transmission de la douleur de la périphérie vers le système nerveux central.
Toutefois, il est important de souligner que l'initiation d'une thérapie aux opioïdes n'est pas
facile ni aléatoire, car il est nécessaire de suivre un protocole thérapeutique précis en raison
de la variété d'antalgiques disponibles et de la complexité de leur utilisation (13).

8
4.1 La gestion de la douleur aiguë

Si la douleur aiguë n'est pas bien contrôlée ou soulagée, cela peut entraîner des conséquences
graves à court et à long terme, telles qu'un dysfonctionnement respiratoire, rénal et
cardiaque, une immunodépression, un délire postopératoire, des troubles fonctionnels et
même le développement d'une douleur chronique. La gestion efficace de la douleur permet
de minimiser les complications et favorise une mobilisation plus précoce, un meilleur sommeil
et une réduction de la durée des séjours à l'hôpital (13).

L'approche de l'OMS pour la gestion de la douleur, initialement développée pour mieux


contrôler la douleur cancéreuse, peut également être utilisée pour la douleur aiguë et la
douleur de convalescence. Les patients qui se plaignent de douleurs sont pris en charge dès le
stade le plus bas, avec des analgésiques non-opioïdes tels que l'aspirine, l'acétaminophène et
les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), avec ou sans l'utilisation de médicaments
adjuvants. Si la douleur s'intensifie, les patients passent à la deuxième étape en utilisant des
narcotiques légers tels que la codéine, l'hydrocodone, l'oxycodone, la dihydrocodéine et le
tramadol, avec ou sans adjuvants. Enfin, en cas de douleur intense, l'utilisation d'opioïdes
traditionnels tels que la morphine, l'hydromorphone, le fentanyl, la méthadone, le
lévorphanol et l'oxycodone, avec ou sans adjuvant, peut être nécessaire (13).

4.2 La gestion de la douleur chronique

Les syndromes de douleurs chroniques sont classés en fonction de leur localisation, tels que
la cervicobrachialgie, la lombalgie, la fibromyalgie et la céphalée. Cependant, la connaissance
des mécanismes biologiques de la douleur ne suffit pas à comprendre les patients atteints de
ces syndromes. Il n'existe actuellement aucun médicament spécifique pour traiter
efficacement un syndrome douloureux chronique, et l'utilisation des médicaments dépend de
l'engagement total du patient et de la procédure envisagée. Lorsque les traitements ne
parviennent pas à soulager la douleur chronique, les professionnels de santé peuvent orienter
les patients vers des structures spécialisées dans l'étude et le traitement de la douleur
chronique. Ces structures ont pour mission d'appréhender la douleur chronique en prenant
en compte les facteurs psychologiques, sociaux et biologiques de la pathologie (13).

9
Chapitre 2 : Les opioïdes analgésiques

Les médicaments analgésiques sont employés pour gérer et traiter la douleur, et englobent
diverses catégories telles que l'acétaminophène, les anti-inflammatoires non stéroïdiens
(AINS), les antidépresseurs, les antiépileptiques, les anesthésiques locaux et les opioïdes.

On distingue deux grandes catégories d'analgésiques :

Les opioïdes, qui agissent principalement sur le système nerveux central (SNC).

Et les non-opioïdes, tels que les AINS, qui ciblent surtout le système nerveux périphérique.

Dans cette vaste classe thérapeutique des analgésiques, notre intérêt s'est porté
spécifiquement sur les opioïdes (13).

➢ Historique sur les opioïdes

Les opioïdes ont une longue histoire qui remonte à des milliers d'années. Leur utilisation
médicinale et récréative a évolué au fil du temps, et leur impact sur la société a été
considérable.

L'origine des opioïdes remonte à l'Antiquité, où le pavot à opium (Papaver somniferum) était
cultivé pour ses propriétés analgésiques et sédatives (Brownstein, 1993). Les premières
références à l'usage de l'opium se trouvent dans des textes sumériens datant d'environ 3400
av. J.-C.

Au fil des siècles, l'usage de l'opium s'est répandu dans différentes cultures, notamment en
Égypte, en Grèce et en Chine.

Au 19e siècle, la morphine, un alcaloïde de l'opium, a été isolée et est devenue un médicament
couramment utilisé pour soulager la douleur (Wright, 2001). Cependant, la dépendance à la
morphine est rapidement devenue un problème majeur. Pour tenter de résoudre ce
problème, l'héroïne a été synthétisée à partir de la morphine en 1874, dans l'espoir qu'elle

10
serait moins addictive. Malheureusement, l'héroïne s'est avérée encore plus addictive que la
morphine.

Au 20e siècle, les opioïdes synthétiques et semi-synthétiques ont été développés, tels que
l'oxycodone, l'hydrocodone et le fentanyl.

Ces médicaments ont été largement prescrits pour traiter la douleur chronique et aiguë, ce
qui a conduit à une augmentation des cas de dépendance et d'overdose.

Aujourd'hui, la crise des opioïdes est un problème de santé publique majeur dans de
nombreux pays, et les efforts sont déployés pour réguler la prescription d'opioïdes et
promouvoir des alternatives non addictives pour le traitement de la douleur (14)(15).

I. Définition et composantes

Les opioïdes analgésiques sont une classe de médicaments utilisés pour soulager la douleur.
Ils agissent en se liant aux récepteurs opioïdes du système nerveux central et périphérique, ce
qui diminue la perception de la douleur et provoque une sensation de bien-être.

Les opioïdes analgésiques peuvent être dérivés de l'opium, comme la morphine et la codéine,
ou synthétisés chimiquement, comme l'oxycodone, le fentanyl et la méthadone.

Les opioïdes analgésiques ont trois composantes principales : l'effet analgésique, l'effet
euphorique et l'effet indésirable de la dépendance.

 L'effet analgésique est la raison principale pour laquelle les opioïdes sont prescrits, car
ils sont très efficaces pour soulager la douleur aiguë et chronique.
 L'effet euphorique est un effet secondaire courant des opioïdes, qui peut provoquer
une sensation de bien-être et de détente. Cet effet peut être recherché par les
personnes qui abusent des opioïdes à des fins récréatives.
 L'effet indésirable de la dépendance est un risque important associé à l'utilisation
prolongée des opioïdes, car ils peuvent provoquer une dépendance physique et
psychologique (16)(17).

11
1 Classification des opioïdes analgésiques

Les opioïdes sont une classe de médicaments qui agissent sur les récepteurs opioïdes du
système nerveux central (SNC) et périphérique pour soulager la douleur et provoquer une
sensation de bien-être. Ils sont dérivés de l'opium, une substance extraite du pavot à opium,
ou synthétisés chimiquement pour imiter les effets des opioïdes naturels (18)(16).

La classification des opioïdes peut être basée sur leur origine, leur structure chimique ou leur
affinité.

➢ Selon leur origine:

Opioïdes naturels : extraits directement du pavot à opium, comme la morphine et la codéine.

Opioïdes semi-synthétiques : modifiés chimiquement à partir des opioïdes naturels, comme


l'héroïne, l'oxycodone et l'hydromorphone.

Opioïdes synthétiques : créés entièrement en laboratoire, comme le fentanyl, la méthadone


et le tramadol.

➢ Selon leur action sur les récepteurs opioïdes :

Agonistes : se lient aux récepteurs opioïdes et activent leurs effets, comme la morphine,
l'oxycodone et le fentanyl.

Antagonistes : bloquent les récepteurs opioïdes et inhibent les effets des opioïdes, comme la
naloxone et la naltrexone.

Agonistes-antagonistes mixtes : ont des effets variables en fonction du récepteur et de la


situation, comme la buprénorphine et la nalbuphine.

Cette classification fournit un aperçu général des opioïdes et de leurs différentes


catégories. Il est important de noter que chaque opioïde peut avoir des propriétés
spécifiques et des effets secondaires qui varient en fonction de l'individu et de la situation
clinique (18)(16).

12
2 Mécanisme d'action des opioïdes analgésiques

Le mécanisme d'action des opioïdes analgésiques implique leur liaison aux récepteurs
opioïdes du système nerveux central et périphérique. Les récepteurs opioïdes sont des
protéines situées sur les membranes des neurones, qui sont activées par les opioïdes pour
produire leurs effets analgésiques et autres effets pharmacologiques (19).

Les opioïdes analgésiques peuvent se lier à


différents types de récepteurs opioïdes, tels que
les récepteurs mu, delta et kappa. Les récepteurs
mu sont les plus importants pour l'effet
analgésique des opioïdes, tandis que les
récepteurs delta et kappa ont des effets
analgésiques plus faibles (16).

Lorsqu'un opioïde se lie à un récepteur opioïde,


cela déclenche une cascade de réactions
biochimiques qui inhibent la libération de
neurotransmetteurs impliqués dans la
transmission de la douleur, tels que la substance
P et le glutamate. Cela diminue la perception de
la douleur et provoque une sensation de bien-être
(19).

Figure 2: Voie de signalisation intracellulaire des récepteurs opioids (22)

En plus de leur effet analgésique, les opioïdes peuvent également provoquer des effets
secondaires tels que la sédation, la constipation, la nausée et la dépression respiratoire. Ces
effets secondaires sont dus à l'activation des récepteurs opioïdes dans d'autres parties du
cerveau et du corps (16).

13
3 Utilisation clinique des opioïdes analgésiques

Les opioïdes analgésiques sont couramment utilisés en clinique pour soulager la douleur aiguë
et chronique. Ils sont particulièrement utiles pour le traitement de la douleur sévère, comme
celle associée au cancer, aux blessures graves ou à la chirurgie (15).

Les opioïdes analgésiques sont généralement prescrits sous forme de comprimés, de capsules,
de patchs transdermiques ou d'injections. La dose et la durée du traitement dépendent de la
gravité de la douleur et de la réponse individuelle du patient. Les opioïdes peuvent être utilisés
seuls ou en combinaison avec d'autres analgésiques, tels que les anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS) ou les anticonvulsivants (16).

Cependant, l'utilisation des opioïdes analgésiques peut être associée à des risques importants,
tels que la dépendance, l'abus, la surdose et la mort. Par conséquent, leur utilisation doit être
soigneusement évaluée et surveillée par les professionnels de la santé. Les patients doivent
être informés des risques et des avantages des opioïdes, et leur traitement doit être
régulièrement réévalué pour s'assurer qu'il est toujours approprié (15).

14
Chapitre 3 : Addiction aux opioïdes analgésiques

Les opioïdes ont un double mécanisme d'action : ils réduisent le nombre de signaux de douleur
transmis par le corps vers le cerveau et modifient la façon dont le cerveau réagit à la douleur.
Lorsqu'ils sont utilisés correctement, les opioïdes sont considérés comme sûrs. Cependant,
lorsqu'ils sont utilisés de manière abusive (trouble de l'utilisation des opioïdes), ils peuvent
entraîner une dépendance.

L'addiction à une substance est caractérisée par une perte progressive de contrôle sur son
utilisation, ce qui a un impact croissant sur la vie quotidienne de l'individu et entraîne des
conséquences sociales, psychologiques et biologiques de plus en plus graves. Il s'agit donc
d'un processus comportemental intrinsèque, bien que soutenu par des mécanismes
neurobiologiques (19).

Les causes de l'addiction aux opioïdes sont complexes. Les opioïdes médicamenteux altèrent
le fonctionnement du cerveau en créant des endorphines artificielles. Ces endorphines
produisent une sensation de bien-être en plus de soulager la douleur. Une consommation
excessive d'opioïdes peut amener le cerveau à dépendre de ces endorphines artificielles, au
point de cesser de produire ses propres endorphines. À mesure que la consommation
d'opioïdes augmente, la tolérance au médicament se développe, ce qui nécessite des doses
de plus en plus élevées pour obtenir le même soulagement de la douleur (20).

L'addiction aux analgésiques opioïdes constitue un problème croissant dans de nombreux


pays, touchant chaque année plus de 2 millions d'Américains et environ 15 millions de
personnes dans le monde. La prévalence de l'abus et de l'addiction aux opioïdes est en
augmentation rapide. En 2016, plus de 20 000 décès aux États-Unis ont été causés par une
surdose d'opioïdes sur ordonnance. Les surdoses médicamenteuses sont désormais la
principale cause de décès chez les adultes américains de moins de 50 ans, et les opioïdes
représentent plus de la moitié de toutes les surdoses médicamenteuses (21).

15
Il est important de noter qu'il existe des solutions pour surmonter le problème de l'addiction.
Des traitements spécialisés et des activités visant à combler le vide peuvent être suivis.

Heureusement, la recherche préclinique (National Library of Medicine (US) publié le 7 juin


2021) a récemment développé un nanomédicament analgésique sans risque de dépendance.
L'équipe de Patrick Couvreur à l'Institut Galien Paris-Sud (Université Paris-Sud/CNRS) a mis au
point ce nouveau médicament qui cible spécifiquement l'inflammation douloureuse, sans
provoquer de dépendance comme les médicaments actuels. Les nanoparticules de Leu-
enképhaline-squalène ont été observées pour épargner les tissus cérébraux contrairement à
la morphine, en agissant uniquement sur les récepteurs périphériques. De plus, l'imagerie a
démontré que ces nanoparticules étaient capables de délivrer le neuropeptide directement
dans la zone d'inflammation douloureuse, évitant ainsi les effets centraux responsables de la
dépendance.

Des études biochimiques et histologiques menées sur des animaux traités ont démontré
l'absence de toxicité et d'effets secondaires de ce nouveau médicament analgésique.
Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir passer aux
essais cliniques (21).

16
Conclusion
Finalement, il est essentiel de reconnaître que le traitement de la douleur, quel que soit son
type, nécessite l'utilisation de médicaments spécifiques. Parmi ces médicaments, les
analgésiques opioïdes offrent des avantages indéniables, mais ils sont également associés à
des effets indésirables.

Il est clair désormais que l'utilisation prolongée des analgésiques opioïdes comporte un risque
d'addiction. Cependant, il est important de noter qu'il existe des médicaments spécialement
conçus pour traiter cette dépendance, ce qui ouvre des perspectives positives pour les
patients.

Plutôt que d'interdire complètement l'utilisation des opioïdes, il est primordial de les prescrire
et de les consommer avec une plus grande conscience et prudence. Cela implique d'améliorer
l'encadrement et le suivi du patient dans sa prise en charge thérapeutique, en adoptant une
approche multidisciplinaire et pluriprofessionnelle.

En adoptant une approche équilibrée et en fournissant des soins attentifs, il est possible de
réduire le risque d'addiction et d'atténuer les effets indésirables associés aux analgésiques
opioïdes. La recherche continue également à explorer de nouvelles alternatives, telles que les
nanomédicaments analgésiques, qui offrent des perspectives prometteuses pour un
traitement de la douleur plus sûr et plus efficace.

Il est donc crucial de poursuivre les efforts de recherche, de sensibilisation et de prise en


charge pour trouver un équilibre optimal entre le soulagement de la douleur et la gestion des
risques liés aux analgésiques opioïdes.

17
Références bibliographiques

1_ Institut national de la sante et de la recherche médicale – Neurosciences, sciences


cognitives, neurologie, psychiatrie – Dossiers d’information – Douleur – In : Inserm –
Disponible sur :http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-
sciencescognitivesneurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/douleur

2-Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). (2019).


Étude de la consommation des médicaments opioïdes en France en 2017. Récupéré sur
https://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Etude-de-la-
consommation-des-medicaments-opioides-en-France-en-2017-Point-d-information

3-Institue national du cancer- patients et proches, qualité de vie, douleur ,la douleur c'est
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Résumé
La douleur est un gros problème de santé dans le monde et beaucoup de gens vont chez le
médecin à cause de ça. Depuis longtemps, les humains ont utilisé des plantes pour soulager la
douleur. Maintenant, il y a beaucoup de médicaments différents pour aider à traiter la douleur,
mais certains peuvent rendre les gens dépendants, comme les médicaments opioïdes.

La douleur est une sensation désagréable qui peut être ressentie lorsque les tissus du corps
sont blessés ou menacés de l'être. La douleur est complexe et peut être influencée par
différents facteurs tels que la cause, l'émotion, le comportement et la réaction mentale. Il y a
différents types de douleur, y compris la douleur nociceptive (causée par la stimulation des
récepteurs de la douleur), la douleur neuropathique (causée par une lésion ou un
dysfonctionnement du système nerveux) et la douleur mixte (une combinaison de douleur
nociceptive et neuropathique). Pour soulager la douleur, on peut utiliser des médicaments
analgésiques, mais leur utilisation doit être suivie d'un protocole thérapeutique précis en raison
de la complexité de leur utilisation.

Les opioïdes sont des médicaments qui aident à soulager la douleur en se liant aux récepteurs
opioïdes dans le système nerveux. Ils peuvent être dérivés de l'opium ou synthétisés
chimiquement. Les opioïdes ont trois composantes principals : l'effet analgésique, l'effet
euphorique et l'effet indésirable de la dépendance. Les opioïdes sont principalement utilisés
pour traiter des douleurs sévères comme celles associées au cancer ou à la chirurgie. Ils
peuvent être prescrits sous forme de comprimés, de capsules, de patchs transdermiques ou
d'injections. Cependant, leur utilisation doit être suivie d'un protocole thérapeutique précis en
raison de la complexité de leur utilisation et de leur potentiel d'abus.

Les opioïdes sont des médicaments qui aident à soulager la douleur en réduisant les signaux de
douleur transmis par le corps vers le cerveau et en modifiant la façon dont le cerveau réagit à
la douleur. Lorsqu'ils sont utilisés correctement, ils sont considérés comme sûrs. Cependant,
lorsqu'ils sont utilisés de manière abusive, ils peuvent provoquer une dépendance, qui peut
avoir des conséquences graves sur la vie quotidienne et la santé de la personne. L'addiction aux
opioïdes est un problème croissant dans de nombreux pays et peut entraîner des décès par
surdose. Heureusement, des traitements spécialisés et des activités peuvent aider à surmonter
le problème de l'addiction. Des chercheurs ont également développé un nouveau médicament
analgésique sans risque de dépendance, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires
avant de pouvoir le tester chez les humains.

Il est important de reconnaître que le traitement de la douleur nécessite l'utilisation de


médicaments spécifiques, y compris les analgésiques opioïdes qui peuvent être utiles mais qui
comportent également des risques d'addiction. Heureusement, il existe des médicaments pour
traiter cette dépendance et des approches multidisciplinaires pour améliorer l'encadrement et
le suivi du patient. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre le soulagement de la douleur
et la gestion des risques liés aux analgésiques opioïdes. La recherche continue également à

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explorer de nouvelles alternatives, telles que les nanomédicaments analgésiques, qui offrent
des perspectives prometteuses pour un traitement de la douleur plus sûr et plus efficace.

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