Ecole Marocaine d’inGénierie

Etablissement d’Enseignement Supérieur Privé autorisé et accrédité par le Ministère de l’Education Nationale,
de l’Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique.

Chapitre 4 : Circuits en courant alternatif

I  Généralités
1. Définition
a) amplitude
b) pulsation
c) phase à l’origine
2. valeur moyenne
3. valeur efficace
4. représentation de Fresnel
5. complexe associé

II  Etude des circuits linéaires

1. fréquence
2. lois fondamentales
3. déphasage

III  Les dipôles passifs linéaires

1. définition
2. loi d’Ohm pour les dipôles élémentaires
a) résistance
b) bobine parfaite
c) capacité parfaite
3. impédances et admittances
4. associations de dipôles linéaires
a) série
b) parallèle
IV  Les dipôles actifs linéaires
1. définition
2. diviseur de tension
3. diviseur de courant
4. modèle de Thévenin
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I  Généralités

 La grande majorité de l’énergie électrique est produite sous forme alternative.

 Les grandeurs périodiques sont la somme de grandeurs sinusoïdales ( Fourier,
décomposition harmonique)

1. Définition

Une grandeur alternative sinusoïdale est une grandeur périodique dont la valeur
instantanée est une fonction sinusoïdale du temps.

 u(t)= û.sin(t+u) où t est la variable temps (en s)

û est l’amplitude de u (en V)
 est la pulsation (en rad.s-1)
u est la phase à l’origine des temps (en rad)
=t+u est la phase de u à l’instant t (en rad)

a) amplitude

 Par définition, le sinus varie entre –1 et 1 ; donc u varie entre -û et û.

L’amplitude d’une grandeur sinusoïdale est sa valeur maximale, appelée aussi, valeur
crête : c’est û.

b) pulsation

  en radian par seconde : rad.s-1 ( car t est en radian)

 on montre que T=2 où T est la période du signal (en s)

or T=1/f
donc =2/T=2f T en s ; f en Hz ;  en rad.s-1

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c) phase à l’origine

 A chaque instant t correspond un angle (car t en rad), on l’appelle phase .

 u est la phase de u(t) quand t=0s.

Choix arbitraire donc  dépend de l’observateur ( contrairement à l’amplitude, pulsation,

fréquence … qui sont intrinsèques au signal ).

00/2  2 2 
0 T/4 T/2 T T t
/2

1 2 3

Avec le choix 1 :  = 0 ; u=û.sint

Avec le choix 2 :  = /2 ; u=û.sin(t +/2)
Avec le choix 3 :  =  ; u=û.sint(t + )

Remarque : sin(t +/2) = cost donc une grandeur sinusoïdale s’exprime aussi bien en cos

2. valeur moyenne

 la valeur moyenne d’une grandeur sinusoïdale est nulle puisqu’elle est alternative.

A1

T
A1

-û

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3. Valeur efficace

On démontre que la valeur efficace U peut s’exprimer en fonction de l’amplitude û :

U= û
U= u² = û 2
2

4. Représentation de Fresnel

u(t)= U2 sin( t +  )

 une grandeur sinusoïdale est caractérisée par son amplitude ( = valeur efficace  2 )
et sa phase  = t + 

 on associe donc à cette tension un vecteur tournant à  et on le représente à l’instant

t=0s.

 on a :

norme du vecteur  valeur efficace

angle entre vecteur et OX  phase à l’origine 

U 

O X

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Exercice

1 Représenter par leur vecteur de Fresnel ces deux tensions :

u1(t)= 22 sin( t + /4 )
u2(t)= 32 sin( t - /6 )

2 Représenter les courants :

i1(t)= 32 sin( t + /2 )

i2(t)= 2 sin( t )

3 D’après leurs vecteurs de Fresnel, donner l’expression de ces deux tensions:

U4
O

U3

5. Complexe associé

 le vecteur de Fresnel est un outil intéressant mais il conduit à des diagrammes vectoriels et
donc à une résolution graphique des problèmes
 on utilise donc un autre outil pour étudier un circuit en régime sinusoïdal

 A une grandeur sinusoïdale u, on associe une grandeur complexe U

module U de Uvaleur efficace U de u(t)
 On a
argument u de Uphase à l’origine u de u(t)

u = U2 sin(t + u )  U ( U ; u ) = Ucosu + j.Usinu

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 Rappels complexes

y.j : axe des imaginaires

Affixe de U
b

b=Usin U
u
X : axe des réels
a

a=Ucos

U= a²b²
U = ( U ; u ) = Ucosu + j.Usinu = a + j.b avec
=arctan b/a

 Exercice d’application

1 Donner l’écriture complexe de ces deux tensions

u1(t)= 22 sin( t + /4 )
u2(t)= 32 sin( t - /6 )

2 De même pour ces courants :

i1(t)= 32 sin( t + /2 )
i2(t)= 2 sin( t )

3 D’après leurs formes complexes, donner l’expression de ces deux tensions:

U3= [ 3 ; -/4 ]
U4= [ 2 ; /4 ]

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II  Etude des circuits linéaires

1. fréquence

Quand un circuit ne comporte que des éléments linéaires et est alimenté par une tension
sinusoïdale u de fréquence f, tous les courants et toutes les tensions de ce circuit ont la même
fréquence.
On peut alors utiliser la représentation de Fresnel puisque tous les vecteurs tournent à la
même vitesse . On peut également utiliser la représentation complexe.
2. Lois fondamentales

Comme en continu, les lois des nœuds, des mailles et d’Ohm s’appliquent aux valeurs
instantanées, aux complexes, et aux vecteurs de Fresnel.

 Exercices d’application

i1 i3

u1 i2 u3
u GBF
u2 u4

1° Déterminer l’expression de i1(t) sachant que i2=0,052sin628t et

i3=0,032sin(628t+/3)

2° Déterminer u(t) sachant que u1=3sin(628t+0,5) et u2=4sin(628t-1,2)

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3. déphasage
a)

Lorsqu’on observe à l’oscilloscope deux tensions sur un même circuit, on constate qu’elles
sont décalées : on dit qu’il existe une différence de phase ou déphasage.

u2

u1 2 tensions de même fréquence

u1 = U12.sin(t+1)
u2 = U22.sin(t+2)

on peut les représenter par leurs vecteurs de Fresnel

U2
+


U1
2
1
O X
 = 2 - 1 déphasage de u2 par rapport à u1.  = ( U1 ; U2 )

b) avance ou retard
on a un courant et une tension de pulsation 
u(t)= U2 sin( t + u )
i(t)= I2 sin( t + i )
donc , le déphasage de u par rapport à i est l’angle ( I , U ) :  = u - i

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si u > i alors >0 et u est en avance sur i

U

i
 I
u
i u
O X

si u < i alors <0 et u est en retard sur i

u
 U
i
u i
O X

 cas particuliers :

u2/u1 = 2-1 = 0 rad u1 et u2 sont en phase

u2/u1 = 2-1 =  rad u1 et u2 sont en opposition de phase
u2/u1 = 2-1 = /2 rad u1 est en quadrature retard par rapport à u2.
u2/u1 = 2-1 = -/2 rad u1 est en quadrature avance par rapport à u2.

Si : φ1 > φ2 alors u2 en retard sur u1

u2 U2
U1

u1 φ1
φ2
x

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Si : φ2 = φ1 alors u2 et u1 sont en phase

U2
U1

u1
φ1
φ2

u2

Si : φ2 > φ1 alors u2 en avance sur u1

U2
u2

u1 U1

φ2φ1

Si : φ2 = φ1 alors u2 et u1 sont en opposition de phase

U2
u2

φ2
x
φ1
u1 10

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III/. Les dipôles passifs linéaires

1. Définition

 Un dipôle est linéaire si sa caractéristique courant / tension est une droite.

 Un dipôle est passif si sa caractéristique courant / tension passe par l’origine.

2. Loi d’Ohm pour les dipôles élémentaires

a) Résistance

iR R
uR =RiR

uR

on a : UR = ZR  IR où ZR est l’impédance de R

on a ZR = R = [ R ; 0 ] la résistance n’introduit aucun déphasage entre u et i.

donc UR = R  IR et uR = iR

En Fresnel : IR UR

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 b) bobine parfaite

L
iL u = L di
uL dt

on a : UL = ZL  IL

oùZL = jL = [ jL ; /2 ]

la bobine introduit un déphasage /2 radentre u et i.

donc uL = L  IL et uL - iL = /2

UL
En Fresnel : /2

IL

c) capacité parfaite

C
iC i = C du
dt
uC

on a : UC = ZC  IC

oùZC = 1 / jC = [ 1/C ; -/2 ]

la capacité introduit un déphasage -/2 radentre u et i.

donc uC = 1 / jC  IC et uC - iC = -/2

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 IC
-/2
/2 UC
En Fresnel :

3. Impédances et admittances

L’impédance d’un complexe se définit par :

U
Z= U
I =[ ; u - i ] = [ |Z| ;  ]
I

Son admittance complexe est :

I
Y=
U = [ I ; i -  u ] = [ |Y| ; -  ]
U

Tableau récapitulatif

Impédanc Admittance
e
Y
Z
Résistance
R G
R

Bobine
jL = [ L ; /2 ] 1/jL = [ 1/L ; -
L /2 ]

Condensateu
r 1/jC = [ 1/C ; - jC = [ C ; /2 ]
/2 ]
C

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14
 4. associations de dipôles linéaires

a ) en série

u
i
D1 D2 D3
u1 u2 u3

Zéq =  Zi Démo : U = U1 + U2 + U3
= ( Z1 + Z2 + Z3 ).I
= Zéq.I
En série, les impédances s’ajoutent.

Exercice d’application

Zéq = ZR + ZL = R + jL R = 20

Zéq = ZR + ZC = R + 1/jC L = 0.1H
C=220F

b) en parallèle
i1D
1

u
i2 D2

D3
i3

Yéq =  Yi Démo : I = I1 + I2 + I3
= ( Y1 + Y2 + Y3 ).U
= Yéq.U
En parallèle, les admittances s’ajoutent

R = 20
L = 0.1H
C=220F

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III  Les dipôles actifs linéaires

1. définition
la caractéristique U=f(I) (en valeur efficace) d’un dipôle actif linéaire ne passe pas par
l’origine des axes.

2. diviseur de tension
I Z1
Z2
U= E
E Z2 U Z1 + Z2

3. diviseur de courant
I0
I2
Y2
Z1 Z2 I2 = × I0
Y1 + Y2

4. modèle de Thévenin

a) MET :
Tout circuit linéaire est modélisable par l’association série :
- d’une source de tension idéale Eth = UAB0
- d’une impédance Zth : impédance équivalente du circuit rendu passif

Zth U = Eth – Zth.I

U

Eth

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