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TS12 - Mouvement dans un champ uniforme

1. ÉNONCE DE LA SECONDE LOI DE NEWTON


Dans un référentiel galiléen, la résultante des forces appliquées au système étudié est égale à la
dérivée par rapport au temps du vecteur quantité de mouvement du centre d’inertie G du
système :
dv
 Fext = m. dt = m.a
2. MOUVEMENT D’UN PROJECTILE DANS UN CHAMP DE PESANTEUR UNIFORME
2.1 Champ de pesanteur uniforme
Le champ de pesanteur n’est pas uniforme en tout point de l’espace (sa direction et sa valeur varient). On le
considère pourtant comme tel sur des volumes de quelques km3. Sa direction et sa valeur sont alors données
comme constantes.
2.2 Mouvement d’un projectile dans un champ de pesanteur uniforme avec vitesse initiale non verticale (les
frottements seront négligés)
Sans vitesse initiale ou avec une vitesse initiale colinéaire au champ de pesanteur, le solide est en mouvement
rectiligne.
Si la vitesse initiale n’est pas verticale, sa trajectoire est une parabole.
2.2.1 Application de la seconde loi de Newton
Référentiel : terrestre supposé galiléen ;
Système étudié : une bille ;
Bdf extérieures :
le poids : 𝑃⃗ = 𝑚. 𝑔
(les autres sont négligées : chute libre).

Représentation sans souci d’échelle :

Seconde loi de Newton :


 Fext = P = m.a G  g = a

Dans un référentiel galiléen, un solide en


chute libre a un vecteur accélération de son centre d’inertie égal au vecteur champ de pesanteur. Son mouvement
est donc indépendant de sa masse.
2.2.2 Équations horaires du mouvement
Conditions initiales : objet lancé à la date t = 0 avec une vitesse initiale v0 faisant un angle α avec le plan
horizontal. Dans le repère (O, i , j , k ) lié au référentiel galiléen, H coïncide avec la position du centre d’inertie
G de l’objet à l’instant t = 0. Le vecteur v0 est compris dans le plan xOy.

Dans ces conditions, les composantes du vecteur accélération sont :


ax = 0
a(t)
a y = −g
dv
Comme a = , par intégration, on obtient les composantes du vecteur vitesse :
dt
vx = v0x vx(0) = v0y = v0.cosα En effet, d’après ce schéma :
v(t) Or à t = 0 v(0) v v
v y = −g.t + v0y vy(0) = v0y = v0.sinα cos  = 0 x et sin  = 0 y
v0 v0

vx = v0.cosα
donc v(t)
vy = −g.t + v0 .sin 

dOG
Comme v = , en intégrant à nouveau, on trouve les composantes du vecteur position :
dt

x = v0.cosα.t + x0 x(0) = x0 = 0
(Le système est en H)
OG(t) 1 Or à t = 0 OG(0)
y = − g.t 2 + v0 .sin .t + y0 y(0) = y0 = h
2

x = v0.cosα.t (1)
donc OG(t) 1
y = − g.t 2 + v0 .sin .t + h (2)
2

Les équations (1) et (2) sont les équations horaires du mouvement. Elles permettent de connaître à tout instant, la
position du centre d’inertie G du mobile dans le référentiel choisi.

NB1. z = 0 : le mouvement de G s’effectue dans le plan xOz.


vS

NB2. Le mouvement de la projection de G sur l’axe


horizontal est uniforme : x est proportionnel à t ( x =
v0.cosα.t + x0) et la composante vx de v est constante vx = v0
v0.cosα).
Au sommet de la parabole, le vecteur vitesse est horizontal.
Sa composante verticale vsy est donc nulle et vs = vx.
C
vx vx

2.2.3 Équation de la trajectoire


Pour la trouver, il faut éliminer le paramètre temps à partir des équations horaires obtenues.
x
x = v0.cosα.t  t =
v0 .cos
1
y = − g.t 2 + v0 .sin .t
2
2
1  x   x  g sin  g
y = − g.   + v0 .sin .  =− 2 .x 2 + .x = − 2 .x 2 + tan .x
2  v0 .cos   0
v .cos  2.v 0 .cos 2
 cos  2.v 0 .cos 2

La trajectoire du centre d’inertie d’un solide en chute libre, lancé avec une vitesse initiale v0 faisant un angle α
avec l’horizontale est une portion de parabole situé dans le plan vertical contenant v0 .
3. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE DANS UN CHAMP ELECTROSTATIQUE UNIFORME

3.1 Champ électrique uniforme


Soumis à une tension UAB, il existe entre les armatures
d’un condensateur plan, un champ électrique E
uniforme (même valeur, même direction et même sens en
tout point intérieur au condensateur).

U AB
Sa valeur est donnée par l'expression : E =
d

avec E en V.m-1, UAB en V et d, distance qui sépare les


deux armatures en m.

NB. : La tension électrique correspond à une différence d’état électrique appelée différence de potentiel. Entre
deux points A et B d’un circuit, on a UAB = VA - VB avec VA et VB potentiels électriques exprimés en Volt.

3.2 Force électrique


L’expression de la force coulombienne ou électrostatique exercée sur une charge électrique q par
un champ électrostatique uniforme E en un point de l’espace est : F = q.E
Sa direction est celle de E ; son sens dépend du signe de q ( F et E ont le même sens si q > 0
et inversement) et sa valeur est : F = q .E (avec F en N, q en C et E en V.m-1)

3.3 Étude du mouvement d’une particule dans un champ électrique uniforme


Un positon, particule de masse m et de charge q = +e
pénètre dans le champ électrostatique E en O à la date
t = 0 avec une vitesse initiale v0 faisant un angle α avec
le plan horizontal et comprise dans le plan xOy. Son
mouvement s’inscrit donc dans ce plan.
Dans le repère (O, i , j ) lié au référentiel galiléen, O
coïncide avec la position du centre d’inertie G de la
particule à l’instant t = 0. L’axe vertical est orienté dans
le même sens que le champ électrostatique E .

Référentiel : terrestre supposé galiléen ;


Système étudié : particule de charge +e ;
Bdf extérieures : La force électrostatique F = e.E
(Le poids et la force de frottement sont négligeables
devant la force électrostatique.)
Représentation sans souci d’échelle :

3.3.1 Application de la seconde loi de Newton


q e
F ext = F = m.a  q.E = m.a  a G =
m
.E = .E
m
Les vecteurs F , a et E sont donc colinéaires et de même sens (voir schéma).
3.3.1 Équations horaires du mouvement
Dans ces conditions, les composantes du vecteur accélération sont :

ax = 0
a(t) e NB : Le vecteur a et le vecteur unitaire j ont le même sens (voir schéma).
a y = .E
m

dv
Comme a = , par intégration, on obtient les composantes du vecteur vitesse :
dt
vx = v0x vx(0) = v0x = v0.cosα En effet, d’après ce
Or à schéma :
v(t) e v(0) v
v y = .E.t + v0y t=0 Vy(0) = v0y = v0.sinα v
cos  = 0 x et sin  = 0 y
m v0 v0

vx = v0.cosα
donc v(t) e
v y = .E.t + v0 .sin 
m

dOG
Comme v = , en intégrant à nouveau, on trouve les composantes du vecteur position :
dt
x = v0.cosα.t + x0 x(0) = x0 = 0
(La particule est en O)
OG(t) y = e.E .t 2 + v .sin .t + y Or à t = 0 OG(0)
0 0 y(0) = y 0 = 0
2.m

x = v0.cosα.t (1)
donc OG e.E 2
y= .t + v0 .sin .t (2)
2.m
Les équations (1) et (2) sont les équations horaires du mouvement.

3.3.3 Équation de la trajectoire


x
D’après (1) : x = v0.cosα.t  t =
v0 .cos
e.E 2
D’après (2) : y = .t + v0 .sin .t donc :
2.m
2
e.E  x   x  e.E sin  e.E
y= .  + v0 .sin .  = .x 2 + .x = .x 2 + tan .x
2.m  v0 .cos   0
v .cos  2.m.v 2
0 .cos 2
 cos  2.m.v 2
0 .cos 2

La trajectoire du centre d’inertie d’une particule chargée dans un champ est une portion de parabole situé dans le
plan vertical contenant v0 et dont la concavité dépend du signe de la charge q.
4. TRAVAIL D’UNE FORCE

Le travail 𝑊𝐴𝐵 (𝐹 ) (en joule J) d’une force constante 𝐹 (en newton N), appliquée à un système se
déplaçant d’un point A vers un point B (AB en m) se note et se calcule : 𝑊𝐴𝐵 (𝐹 ) = 𝐹 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠 ∝

Travail du poids (force conservative) d’un système passant de l’altitude zA à l’altitude zB :


WAB (P) = P.AB = m.g.(z A − z B )

Travail de la force électrique (force conservative) subit par une particule de charge q dans un champ électrique
uniforme E passant de A à B :
WAB ( Fe ) = Fe . AB = q.E. AB = qU
. AB

Travail d’une force de frottement constante (force non conservative) subit par un système se déplaçant de A à
B:
WAB ( f ) = f . AB = f . AB.cos = − f . AB

5. TRANSFERT D’ENERGIE
4.1 Énergie cinétique
Un solide de masse m, en translation dans un référentiel donné et animé par une vitesse v à l’instant t, possède
une énergie cinétique Ec telle que :
1
Ec = mv 2 (Ec en J, m en kg, v en m.s-1)
2
Théorème de l’énergie cinétique : la variation d’énergie cinétique ∆𝐸𝑐 (en joule J) d’un système qui se
déplace d’un point A à un point B est égale à la somme des travaux des forces qu’il subit :
∆𝐸𝑐 = 𝐸𝑐 (𝐵) − 𝐸𝑐 (𝐴) = ∑ 𝑊𝐴𝐵 (𝐹 )

4.2 Énergies potentielles


3.2.1 Énergie potentielle de pesanteur EPP
L’énergie potentielle de pesanteur emmagasinée par un solide de masse m à l’altitude z est :
EPP = mgz (EPP en J, m en kg, g en ms-2 et z en m)
Cette expression est valable si :
• le champ de pesanteur est uniforme.
• l’axe (O,z) des altitudes est vertical ascendant.
• Le solide était initialement à l’altitude z = 0.
3.2.2 Énergie potentielle élastique EPél
Un système à l’extrémité libre d’un ressort de constante de raideur k,
d’allongement x possède une énergie potentielle élastique telle que :
1 x O
EPél = kx 2 (EPél en J, k en Nm-1 et x en m)
2
NB. : L’allongement du ressort x correspond à la position de son extrémité libre par rapport à sa position
d’équilibre (x = 0).
3.2.3 Energie potentielle électrique
Une particule chargée placée dans un champ électrique possède une énergie potentielle électrique, notée Epe.
Cette énergie dépend de la charge q de la particule et du potentiel électrique V du point où se trouve la particule :
EPe = q.V (Epe en J, q en coulombs (C) et V en volts (V).
4.3 Énergie mécanique
L’énergie mécanique Em d’un système est égale à la somme des énergies cinétique et potentielles.
Em = EP + EC
La variation d’énergie mécanique entre un état initial et un état final est : Em = Em(état final) - Em(état initial)
En l’absence de frottements, il y a conservation de l’énergie mécanique. La variation de son énergie
mécanique est donc nulle :
Em = Em(finale) – Em(initiale) = 0 J

En présence de forces non conservatives comme les frottements, la variation d’énergie mécanique entre
deux positions A et B est égale à la somme des travaux des forces non conservatives :
Em = Em(finale) – Em(initiale) = ∑ 𝑊𝐴𝐵 (𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑛𝑐 )

NB. La force de frottement étant résistive, son travail est négatif : Em < 0.

4.4 Conséquences

Un objet est lâché sans vitesse initiale.

S’il n’est soumis qu’à son seul poids, le graphe


présentant l’évolution des énergies mécanique,
cinétique et potentielle de pesanteur est le suivant. On
constante qu’à mesure que le corps perd de la hauteur,
son énergie potentielle (courbe rouge) diminue. Sa
vitesse augmente : il gagne de l’énergie cinétique (en
bleue). La somme des deux correspondant à l’énergie
mécanique est constante (courbe verte).

En présence de frottements, les variations d’énergies


potentielle et cinétique sont les mêmes mais l’énergie
mécanique ne se conserve plus : elle n’est pas
constante. Sa variation entre l’instant initial et l’instant
final correspond à la somme des travaux des forces non
conservatives (la plupart du temps, comme ici, au
travail de la force de frottement).

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