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Quelques applications des lois de Newton

I) Chute verticale libre d'un solide


1) Force de pesanteur terrestre :
a) Poids :
Le poids d'un objet est égal à la force d'attraction gravitationnelle exercée par la Terre.
Cette force de pesanteur est caractérisée par une origine : le centre de gravité G (ou centre d'inertie) du
corps, une direction : la verticale passant par G, un sens : vers le bas et une valeur : P = m.g avec P en
Newton (N), m en kg et g en N.kg-1
b) Champ de pesanteur terrestre :
En un point donné M, au voisinage de la Terre, le poids d'un objet de masse m peut s'écrire : P = m.g où
g est le vecteur champ de pesanteur terrestre au point M considéré.
Ce vecteur champ de pesanteur terrestre se caractérise par une origine M, une direction : la verticale
passant par M, un sens : vers le bas et une valeur : l'intensité g de la pesanteur au point M.
Remarque : La valeur de l'intensité g de la pesanteur dépend de la latitude du point M où l'on opère
g = 9,78 N.kg-1 à l'équateur, g = 9,83 N.kg-1 au pôle Nord, au niveau de la mer et de son altitude
(diminution d'environ 1 % tous les 30 km).
Cependant, au voisinage de la Terre (quelques kilomètres), le champ de pesanteur est uniforme :
(même direction, même sens et même valeur en tout point).
2) Etude d'une chute verticale libre :
a) Chute libre :
Par définition, un solide est en chute libre s'il n'est soumis qu'à son poids.
On peut étudier la chute dans le vide, elle est parfaitement libre..
Dans l'air, un objet en chute, est soumis à la poussée d'Archimède et la force de frottements fluide,
exercées par l'air, mais ces forces sont faibles et négligeables par rapport au poids dans certaines
conditions : faible hauteur (quelques mètres) et faible vitesse.
b) Chute verticale libre, sans vitesse initiale :
Une bille métallique de masse m est lâchée à 6 m du sol, sans vitesse initiale, d'un point pris comme
origine d'un axe vertical (O, j) orienté vers le bas. (g = 9,8 N.kg-1)
a) S'agit-il d'une chute libre ? Justifier.
b) Faire un schéma en représentant axe, origine et force(s).
c) Etablir l'équation différentielle du mouvement vérifiée par la vitesse v.
d) Déterminer les équations horaires du mouvement (a, v et y en fonction du temps).
e) Déterminer l’instant t1 et la vitesse v1 où la bille frappe le sol.
Réponses :
a) La poussée d'Archimède dans l'air est négligeable par rapport au poids de la bille. La vitesse de la bille
et la hauteur de chute sont faibles, la force de frottement fluide exercée par l'air sur la bille est donc

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négligeable par rapport au poids. Le poids est donc la seule force exercée sur la bille. La chute est donc
libre.
b) On étudie la bille (système) dans le référentiel terrestre galiléen, auquel on associe le repère
(O, j) avec j vertical d’érigé vers le bas.
Le poids P = m.g vertical vers le bas tel que P = m.g.
c) Deuxième loi de Newton : Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures
appliquées à un solide est égale au produit de la masse m du solide par l'accélération a de son
centre d'inertie.
P = m.g ; m.g = m. a ⇒ g=a
Dans ce cas, le mouvement est rectiligne vertical, a = ay et v = vy et OM = y. j
dv dv
On projette sur l'axe : a = ay = g ; a = ⇒ = g ( équation différentielle )
dt dt
d) Pour déterminer la solution de l'équation différentielle, on cherche la fonction v qui admet g comme
dérivée :
v = g.t + k1 ( k1 étant une constante)
Pour déterminer la constante k1, on utilise les conditions initiales :
dy
A t = 0 s, v = k1 = v0 = 0 m.s-1 ⇒ v = g . t , soit = g.t
dt
1
La fonction y qui admet g.t comme dérivée est : y = 2 g.t ² + k2 (k2 étant une constante)
1
A t = 0 s, y = k2 = y0 = 0 m ⇒ y = 2 g.t ²
𝟏
Equations horaires du mouvement : 𝐲 = 𝟐 g.𝐭 𝟐 ; 𝐯 = 𝐠. 𝐭 𝐞𝐭 𝐚=g
1 2 yA
e) Soit A le point du sol à la verticale de O, yA = 6 m. yA = 2 g . t1² ; t1² =
g
2 yA 2.6
t1 = = = 1,1 s
g 9,8

Calcul de v1 : v1 = g.t1 , v1 = 9,8 x 1,1 = 10,78 m.s-1


Dans d'autres exercices, v0 et y0 peuvent être non nulles, les constantes k1 et k2 interviennent alors.
II) Mouvement d'un projectile
Etude d’un projectile
Le lancer de poids semble être l'application idéale des lois de la balistique. Le but est surtout de lancer le
"poids" le plus loin possible. Ici, la poussée de l'athlète reste prépondérante et on constate que l'angle de
tir est effectivement proche de 45°.
On étudie le mouvement du "poids" dans le repère orthonormé (O, i ,j ,k ), l'origine O étant le point du
sol situé à la verticale du centre d'inertie du poids à la date t = 0 (schéma ci-dessous).
Données : pour α = 45°, sin2 α = cos2 α = 0,5 et tan α = 1 ; 182 = 324
Tous les calculs sont à réaliser SANS CALCULATRICE !!!

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Données : si α = 45°, sin2 α = cos2 α = 0,5 et tan α = 1 ; 182 = 324 , g = 10 N.kg-1 , 1,8 ≈ 1,3
1) Calculer, à t = 0 s, les cordonnées du vecteur position OA et du vecteur vitesse v0 dans le repère
(O, i ,j ,k ) sous forme littérale.
2) Etablir sous forme littérale les équations horaires du mouvement du centre d'inertie M du "poids"
dans le repère (O, i ,j ,k ). Montrer que le mouvement est plan.
3) En déduire l'équation littérale de la trajectoire et préciser sa nature.
4) En déduire que, pour α = 45°, le carré de la vitesse initiale peut se mettre sous la forme littérale
g.D 2
v02 = (D + h), D étant la distance mesurée au sol pour ce lancer.
5) Calculer l'énergie cinétique initiale du "poids" de masse 4,0 kg ainsi lancé dans une compétition
féminine, la performance étant réalisée pour un lancer D égal à 18 m et α = 45°.
6) Pour un autre lancer d'un athlète jeune, on mesure la vitesse initiale à 10 m.s-1 et α = 45°.
Déterminer la distance D réalisée.
Solution :
1) Conditions initiales.
x0 = 0 v0x = v0.cos α
OA y0 = OA = h = 2 m v0 v0y = v0.sin α
z0 = 0 v0z = 0
2) Equations horaires du mouvement.
Le système "poids" est étudié dans le référentiel terrestre galiléen auquel on associe le repère orthonormé
(O, i ,j ,k ).
Il est en chute libre, il s’est soumis qu’à son poids P = m.g
Deuxième loi de Newton : Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un
solide est égale au produit de la masse m du solide par l'accélération a de son centre d'inertie :
F1 + F2 + F3 + … = m aG ⇒ m.g = m. a L'accélération est donc : a = g

Pr.Hicham Hadjyne
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Les coordonnées du vecteur accélération sont donc :


ax =
dv x
=0 vx = k1
dt
a ay =
dv y
=-g primitives ⇒ v vy = - g.t + k2
dt
az =
dv z
=0 vz = k3
dt
k1, k2 et k3 sont des constantes que l’on détermine en utilisant les conditions initiales
k1 = v0.cos α ; k2 = v0.sin α et k3 = 0

vx =
dx
= v0.cos α x = v0.cos α.t + k4
dt
1
y = - 2 g t² + v0.sin α .t + k5
dy
v vy = dt
= - g.t + v0.sin α primitives ⇒ OM
dz
vz = dt = 0 z = k6

k4, k5 et k6 sont des constantes que l’on détermine en utilisant les conditions initiales
k4 = x0 = 0 ; k5 = y0 = h = 2 m ; k6 = z0 = 0
z = 0 à tout l’instant, la trajectoire est donc plane. Le mouvement a lieu dans un plan vertical
Les équations horaires du mouvement sont :
1
x = v0.cos α .t ; y = - 2 g.t² + v0.sin α.t + h et z=0
3) Etude de la trajectoire.
x
x = v0.cos α .t ⇒ t=v .
0 .cos α

y = - 2 g.t² + v0.sin α.t + h = - 2v 2 cos 2 α .x2+ tan α.x + h


1 g
0
La trajectoire du "poids" est donc un arc de parabole.
4) pour α = 45°, cos2 α = 0,5 et tan α = 1.
.x2 + x + h
g
L'équation devient donc : y = - v 20
.D2 + D + h
g
Si xP = D, yP = 0. On a donc : 0 = - v 20
g.D 2
.D2 = D + h ⇒ v02 = (D + h)
g
v2
0
g.D 2
5) énergie cinétique initiale du "poids" : Ec0 = 2 m.v02 = 2 m. (D + h)
1 1

1 10 x 18 2
Ec0 = 2 x 4,0 x (18 + 2) = 324 J
6) v0 = 10 m.s-1 , yP = 0 = - .D2 + D + h = - 100 .D2 + D + h
g 10
v 20
0 = - 0,1 D2 + D + 2 , c'est de la forme 0 = a x² + b x + c
Le discriminant est Δ = b² - 4ac = 1² + 4 x 0,1 x 2 = 1,8 ; Δ = 1,8 ≈ 1,3
−b− ∆ −1−1,3 23
Les racines sont : x1 = = −0,1 x 2 = = 11,5 m
2a 2
−b+ ∆ −1+1,3 −3
x2 = = −0,1 x 2 = = - 1,5 m
2a 2

Pr.Hicham Hadjyne

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