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ISEP Cycle International 2022–2023

2ème année - Physique

Vibrations et ondes
Devoir

Octobre 2022

Durée : 2 h

Correction
Exercice 1 : (5 points)
Mesure d’un champ de pesanteur à l’aide d’un ressort vertical
Dans une scène coupée du film « Seul sur Mars », le personnage principal conçoit un système
de mesure du temps. Pour cela, il utilise un système masse-ressort. Or, ce système est aussi utile
pour mesurer des caractéristiques physiques d’un astre inconnu. On se propose ici de mesurer
la pesanteur à la surface de la planète Mars, dont on néglige tout effet de sa rotation sur elle-
même sur la pesanteur ressentie.
On imagine donc un ressort, sans masse et de raideur k, auquel on suspend une masse m ;
lorsqu’on la lâche depuis la longueur à vide du ressort, sans vitesse initiale, elle oscille sur une
distance totale d = 17,8 cm

1) Après avoir convenablement énumérer les forces en présence, exprimer la longueur à


l’équilibre du ressort ze
2) Après avoir fait un changement de variable utile, donner l’équation du mouvement de
la masse, et résoudre l’équation différentielle pour obtenir l’expression de z(t)
3) Sachant que sa période d’oscillation est de 0,972 s, calculer l’accélération de la
pesanteur à la surface de Mars
4) Quelle aurait été la longueur de la tige d’un pendule plan pour obtenir le même résultat ?

1) On prend comme axe Oz l’axe vertical descendant, l’origine étant prise à la


longueur à vide L 0 . Bilan des forces s’exerçant sur la masse :
♦ poids : P = mge z
♦ force de rappel : T = −kze z
mg kz
Équilibre : −kz e + mg = 0  z e = g= e
k m
••
2) Mouvement : m z = −kz + mg = −k ( z − z e ) donc en posant : Z = z − z e on obtient :
•• k •• k
Z+ Z = 0 de la forme : Z+ 02 Z = 0 avec 0 =
m m
Solution : Z ( t ) = A cos ( 0 t ) + Bsin ( 0 t )  z ( t ) = A cos ( 0 t ) + Bsin ( 0 t ) + z e avec A et
z ( 0 ) = 0 A + z e = 0 A = −z e

B qui dépendent des conditions initiales :  •  
z ( 0 ) = 0 B0 = 0 B = 0
D’où : z ( t ) = z e (1 − cos ( 0 t ) ) qui varie entre 0 et 2z e = d
k d 2π2 d
3) Finalement : g = m × ze = ω20 × 2 = ≈ 3,72 m. s −2
T2
g g T2 g
4) Dans le cas d’un pendule plan, nous avons : ω0 = √ ⇒ L = = = 8,9 cm
L ω20 4π2

Exercice 2 : (10 points)


Étude d’un balancier d’horloge
Les horloges anciennes sont dotées d’un système de balancier, qui
permet de rythmer les secondes, dans des tic-tac caractéristiques. On se
propose d’étudier ce système. Pour ce faire, on peut considérer que le
balancier est assimilable à un pendule plan. On a alors tige de longueur
g L
L = 0,25 m, de masse négligeable, et une masse ponctuelle M = 40 g.
On se place dans tout l’exercice dans l’approximation des petits angles, 
et on prendra le cas échéant : g = 10 m.s −2 M
5) Rappeler brièvement les forces s’exerçant sur la masse lors de son mouvement et établir
l’équation de son mouvement portant sur θ(t). Vérifier que la période d’oscillation est bien de
1 s.
6) À l’instant initial, le balancier est vertical et on lui communique une vitesse initiale de
v0 = 0,5 m. s −1; quelle est l’amplitude du mouvement du balancier ?

En réalité, le balancier subit une force de frottement fluide de la part de l’air : ⃗f = −βv
⃗⃗

7) Quelle est la valeur maximale βmax de β permettant d’observer des pseudo-oscillations ?


Quelle est alors la forme générale de la solution ?

βmax
On considéra que β = pour la fin de l’exercice
10

Pour que le balancier ait un mouvement régulier, une horloge est équipée de poids permettant
de compenser les pertes dues aux frottements. Les poids, en chutant d’une manière contrôlée,
permettent de générer une force qui entretient le mouvement. On modélise cela par une force
excitatrice F0 cos ( t ) toujours présente. Dans cette étude, on prend de nouvelles conditions

initiales :  ( 0 ) = 0 et  ( 0 ) = 0

8) On peut se rendre compte que pour une certaine pulsation excitatrice, l’amplitude du
mouvement du balancier en régime permanent est maximale. Quelle est cette pulsation max ?
9) Justifier qu’on a max  0 et en déduire l’expression de  ( t ) pour tout t  0 (régime
transitoire compris)

5) Bilan des forces, en coordonnées polaires :


● poids : P = Mg cos (  ) e r − Mg sin (  ) e ● tension de la corde : T = −Ter
•• •• g
PFD : Ma = P + T ; projection sur e  : ML  = −Mg sin (  )  + sin (  ) = 0 et pour les
L
•• g •• g
petites oscillations : +  = 0 de la forme : + 02 = 0 avec ω0 = √L = 6,32 rad. s−1 . On
L

peut vérifier la période : T = ω ≈ 1 s.
0
6) On a comme solution de l’équation du mouvement :  ( t ) = A cos ( 0 t ) + Bsin ( 0 t )
 ( 0 ) = 0 A = 0 A = 0
  
avec A et B qui dépendent des CI :  • v0   v0   v0
 ( 0 ) = B0 = L B = L
 L  0
v0
D’où :  ( t ) = sin ( 0 t ) = max sin ( 0 t ) avec θmax = v0 = v0 ≈ 0,125 rad ≈ 7,2 °
L0 Lω0 √Lg

7) On a une force de frottement de la forme : ⃗f = −βLθ⃗⃗⃗⃗
eθ car le mouvement est
•• α • g ••
circulaire ; le PFD projeté sur e  devient donc : θ + M θ + L sin(θ) = 0, de la forme : θ +
• β g
Γθ + ω20 θ = 0 avec Γ = M et 0 = . On sait que la solution présente des pseudo-
L
β2 g g
oscillations si Γ 2 < 4ω20 ⇔ M2 < 4 L ⇔ β < βmax = 2M√L = 0,2 kg. s−1

2
( A cos (  t ) + Bsin (  t ) ) avec 
− t
Si β < βmax alors on a :  ( t ) = e 2
1 1 1 = 0 −
2

4
8) On a en régime permanent :  ( t ) = A el cos ( t ) + A abs sin ( t ) avec :

A el =
F0 ( 02 − 2 )

et A abs = F0 ; on peut aussi écrire :
M ( 2 − 2 )2 +  22 M ( 2 − 2 )2 +  2 2
0 0

F0 1
 ( t ) = A 'cos ( t +  ) avec : A ' = A el2 + A abs
2
 A' =
M
( − 2 ) +  2 2
2 2
0

On sait alors que l’oscillation forcée peut présenter une résonance en amplitude si
df 2
f ( ) = (  −  )
2 2
= 0   = 0 −
2 2
2
+   présente un minimum. Or :
2 2
0
d 2
Γ2 2
Or β = 0,02 ⇒ ω20 − = 6,125 > 0 d’où : max =  − 2
0
2 2
β F0
9) On a Γ = M = 0,5 s −1 ≪ ω0 d’où : max  0 ; on a alors : A el = 0 et A abs =
M0

( A cos (  t ) + Bsin (  t ) ) + M


− t F0
D’où :  ( t ) = e 2
1 1 sin ( 0 t ) avec A et B qui dépendent des
0
conditions initiales. On a :
•  − 2 t 
 ( t ) = − e ( A cos ( 1t ) + Bsin ( 1t ) ) + e 2 ( −A1 sin ( 1t ) + B1 cos ( 1t ) ) + 0 cos ( 0 t )
− t F
2 M
 ( 0 ) = 0 A = 0 A = 0
  
d’où :  •   F0  F0
 ( 0 ) = 0 − 2 A + B1 + M = 0 B = −  M
 1

F0  sin ( 0 t ) − 2 t sin ( 1t ) 


Finalement :  ( t ) =  −e 
M  0 1 

Exercice 3 : (5 points)
Etude d’une vibration du méthane
Le méthane est un gaz très courant dans l’univers (c’est le plus simple des hydrocarbures) de
formule CH4. Sa forme tétraédrique fait que les propriétés de ce gaz sont très symétriques. Nous
souhaitons dans cet exercice modéliser la vibration d’une des liaisons C-H. Pour ce faire, on
peut simplifier le système en assimilant le groupe -CH3 à une seule entité de masse m1 , tandis
que le dernier atome d’hydrogène aura une masse m2 . On aura m1 = 15 m2 . On pose la masse
m m
réduite μ = m 1+m2 . On assimile la liaison entre les deux blocs à un ressort parfait sans masse,
1 2
de raideur k et de longueur à vide L0. On note x1 (t) et x2 (t) les déplacements respectifs des
masses 1 et 2 par rapport à leur position d’équilibre de départ.
On admet que la molécule n’est pas animée d’un mouvement de translation d’ensemble et que
le poids des atomes est négligeable devant la tension du ressort, et tous les frottements sont
considérés comme négligeables.
On donne : m1 = 1,66.10−27 kg

Masse 2

Masse 1

10) Déterminer le système de deux équations différentielles couplées, rendant compte du


mouvement de la masse 1 et de la masse 2.
11) Démontrer qu’à l’aide d’une combinaison linéaire entre ces deux équations couplées,
ainsi que d’un changement de variable Ψ qu’on identifiera, il est possible d’obtenir l’équation
suivante :
k
Ψ̈ = − Ψ
μ

12) Justifier qu’il s’agit d’un mode de vibration


13) Bonus 1pt : En analyse chimique, on attribue à cette liaison une vibration harmonique
d’une valeur de 2800 cm−1, dans les infrarouges. A l’aide d’une analyse des unités et de vos
connaissances, déterminer la constante de raideur de la liaison C-H

10) Bilan des forces s’exerçant sur la masse 1 :


- force de rappel : ⃗⃗⃗⃗
T1 = k(x1 − x2 )e⃗⃗⃗⃗x
PFD projeté sur Ox : m1 x1̈ = k(x1 − x2 )
Bilan des forces s’exerçant sur la masse 2 :
- force de rappel : ⃗⃗⃗⃗
T2 = −k(x1 − x2 )e⃗⃗⃗⃗x
PFD projeté sur Ox : m2 x2̈ = −k(x1 − x2 )
m x ̈ = k(x1 − x2 ) (1)
On a donc : { 1 1
m2 x2̈ = −k(x1 − x2 ) (2)
m m
11) Si on regarde l’expression qui doit être obtenue, on aura : μΨ̈ = −kΨ ⇒ m 1+m2 Ψ̈ =
1 2
̈
−kΨ ⇒ m1 m2 Ψ = −k(m1 + m2 )Ψ
Donc pour faire apparaitre le terme de deuxième ordre, on fait :
m1 (2) − m2 (1) : m1 m2 x2̈ − m1 m2 x1̈ = −m1 k(x2 − x1 ) − m2 k(x2 − x1 )
→ m1 m2 (x2̈ − x1̈ ) = −(m1 + m2 )k(x2 − x1 )
On pose : Ψ = x2 − x1 et on trouve :
k
m1 m2 Ψ̈ = −(m1 + m2 )kΨ ⇒ Ψ̈ = − Ψ ⇒ Ψ̈ = −ω20 Ψ
μ
12) Le système présente un comportement d’oscillateur harmonique, cela veut dire que
l’ensemble du système possède une pulsation de mouvement identique. C’est la définition d’un
mode de vibration.
13) La vibration harmonique s’exprime en cm−1. Si on fait une analyse dimensionnelle,
c’est à rapprocher de l’unité de l’inverse d’une longueur d’onde (c’est d’ailleurs exactement
1
cela). Par le calcul, on a : λ = 2800 ≈ 3,57.10−4 cm = 3,57.10−6 m. C’est le domaine des
λ 3,57.10−6
infrarouges, c’est cohérent. Avec les relations dans les ondes : T = c = ≈
3.108
2π k 2π 4π2 4π2 c2
1, 19.10−14 s. On a donc : ω0 = ⇒ √μ = ⇒k= μ= μ ≈ 434 N. m−1
T T T2 λ2

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