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I-1 Définition
Une onde est la propagation d’une perturbation sans transport de matière. La
perturbation dépend du type d’onde. Rappelons qu’il existe, principalement, trois types
d’ondes :
temps
-A0
L’onde émise par cette source peut se propager dans l’espace. Si on suppose qu’elle se
propage sans déformation ni atténuation, le long d’un axe x. Elle peut être décrite par
la relation :
On remarque que la fonction qui décrit l’onde est la même que celle qui décrit la
source avec un décalage temporel = x/v. En d’autre terme : à une distance x de la
source, le point considéré vibre de la même manière que la source, mais en retard d’un
temps = x/v qui correspond à l’onde pour aller de la source au point M (figure I-2).
a(t)
a(t)
temps temps
x/v
➢ continues, c’est le cas de la parole ou encore de la lumière émise par une lampe
à incandescence. Dans ce cas, l’onde peut se décrire par :
F2
a (t , x) = A( F ). exp j (2Ft − k ( F ) x) + )dF
F1
(I-4)
➢ discrètes, c’est le cas de la lumière générée par une lampe spectrale). Dans ce
cas, l’onde peut se décrire par :
N
a (t , x) = A(i ). exp j (2Fi (t − k i x) + ) (I-5)
i =1
a (t, r ) = A 0 exp j (ωt − k.r + )
a x = A0 x exp j (ωt − (k x .x + k y . y + k z .z ) + )
(I-6)
= a y = A0 y exp j (ωt − (k x .x + k y . y + k z .z ) + )
a z = A0 z exp j (ωt − (k x .x + k y . y + k z .z ) + )
où :
3
2π
k =k= = (I-7)
v
k = k r − jk r (I-8)
L’onde peut se mettre, alors, la forme :
a (t, r ) = A 0 exp j (ωt − (k r − jk i ).r + )
exp (− k .r )exp j (ωt − k .r + )
(I-9)
= A0 i r
( )
L’amplitude A 0 exp − k i .r décroit donc avec la distance (plus r est grand plus
l’amplitude est faible).
La direction de propagation de l’onde, la longueur d’onde ainsi que la vitesse de
propagation sont donné par la partie réelle kr du vecteur d’onde, soit :
2
= v=
kr kr
Ventre neuds
4
I-4 Surface d’onde
La surface d'onde (ou front d'onde) est une surface d'égale phase d'une onde, c'est-à-
dire que tous les points de cette surface ont la même phase. Ils ont mis le même temps
de parcours depuis la source. Pour une onde monochromatique, la surface d’onde est
tout simplement la surface perpendiculaire au vecteur d’onde k .
Dans un milieu homogène et isotrope, dans lequel les ondes se propagent sans
déformation, on distingue trois types d'ondes particulières :
➢ Ondes planes : l’amplitude de l’onde est une constante sur des plans
(figure I-4-a) ;
➢ Ondes sphériques : l’amplitude de l’onde est une constante sur des sphères
(figure I-4-b).
Figure I-4-a : Exemple d’onde plane Figure I-4-b : Exemple d’onde sphérique
où :
✓ f(x - vt) est appelée onde progressive. Elle correspond à une propagation de
l’onde vers les x positifs ;
5
✓ g(x + vt) est appelée onde régressive. Elle correspond à une propagation de
l’onde vers les x négatifs.
1 ² a (t , r )
a (t , r ) − =0 (I-11)
v ² t ²
² a x 2 a x 1 ² a x 1 a x 1 ²a x
+ + + +
r ² r r r ² ² r ² tan r ² sin ² ²
² a y 2 a y 1 ² a y 1 a y 1 ²a y
a = + + + +
r ² r r r ² ² r ² tan r ² sin ² ²
² a z 2 a z 1 ² a z 1 a z 1 ²a z
+ + + +
r ² r r r ² ² r ² tan r ² sin ² ²
6
Une solution particulière, qui nous intéressera dans la suite, est l’Onde Plane
Progressive Monochromatique (onde OPPM) ayant la forme :
a (t, r) = A 0 exp j (ωt − k.r + ) (I-12)
²a (t, r ) ² A 0 exp j (ωt − k.r + )
=
t ² t ² (I-13)
= − ² A 0 exp j (ωt − k.r + ) = − ²a (t, r )
²
+ a(t , r ) = 0 (I-14)
v²
²
+ a(r ) = 0 (I-15)
v²
v =
(k ) (I-16)
7
Dans le cas des ondes OPPM, elle représente la vitesse de propagation de l’onde.
En effet, considérons une onde plane se propageant suivant l’axe z :
= ωt − kz + (I-18)
0 = ωt − kz
Soit :
z
v = = = = v : vitesse de propagation de l’onde
k t T
Vitesse de groupe.
La vitesse de groupe n’est pas significative pour les ondes planes. Elle intervient
lorsqu’on est en présence d’un paquet d’ondes (ou encore lors d’une propagation dans
un milieu dispersif où la vitesse de propagation dépend de la fréquence).
Un paquet d’onde est la superposition d'un nombre fini ou infini d'OPPM de pulsations
proches d'une pulsation moyenne 0 (figure I-5).
a(t)
temps
v = (I-19)
(k ) =0
8
Signalons que la vitesse de groupe n’est pas utilisée, uniquement dans le cas des
paquets d’ondes.
d
vg = = v = v
dk
= v( ).k
d d(kv ) dv
vg = = = v + k
dk dk dk
Cette relation est connue sous le nom de relation de Rayleigh et qui lie la vitesse de
phase v à la vitesse de groupe vg.
9
Chapitre II
Nature de la lumière
II-1 Historique
L’histoire de l’optique est entièrement liée à l’histoire de l’intelligence
humaine. Depuis son apparition sur terre, l’Homme était toujours fasciné par les
aspects multiples de la lumière et par son caractère mystérieux.
1
Le premier millénaire n’apporta aucune avancée sensible et il a fallu attendre le XIe
siècle où les Arabes approfondirent l’optique. Les progrès vinrent d'Égypte grâce aux
travaux du grand savant Ibn Al-Haytham (965-1039). Il est né à Bassora en Irak et
c’est en Egypte, sous le règne du calife fatimide Al Hakim qu’il a démarré sa carrière.
Surnommé le second Ptolémée, Ibn Al-Haytham était à la fois mathématicien,
physicien, philosophe et médecin et était, à ces titres, l’auteur d’une centaine
d’ouvrages et de plusieurs découvertes. Il a étudié l'œil et la réfraction et a établi une
véritable théorie corpusculaire de la lumière. Pour lui, la lumière est émise par l'objet
lumineux indépendamment de l'observateur et sa propagation dépend du milieu qu'elle
traverse.
Son explication du phénomène de la réflexion et de la réfraction ont été à la base de
ses travaux. Six siècles avant Kepler et Descartes, Ibn Al-Haytham est arrivé à la
conclusion que la réfraction de la lumière est due à des rayons lumineux qui se
propagent à des vitesses différentes dans des matériaux différents. Il affirme que la
lumière est une "émission primaire" et envisage "une émission secondaire" provenant
de ce qu’il a appelé une "source accidentelle". La lumière émanant d’une telle source
est émise "en forme de sphère". C’est la première fois que le principe des ondes
secondaires est avancé, principe qui sera énoncé d’une manière plus explicite, six
siècles plus tard, par le hollandais Christian Huygens.
Ibn Al-Haytham a introduit aussi le concept de "rayon de lumière" tout en lui donnant
une représentation bien physique. Il a découvert le phénomène de la chambre noire,
comme il s’est intéressé aux miroirs convexes et concaves ainsi qu’aux surfaces polies
tout en étudiant avec rigueur la réflexion sur ces surfaces, les aberrations sphériques ou
encore le phénomène de l’arc-en-ciel. On lui doit également notre façon de résoudre
graphiquement les problèmes d’optique en traçant des lignes droites pour illustrer la
trajectoire de la lumière. L’ensemble de l’œuvre de Ibn Al-Haytham a révélé la
naissance et la puissance du physicien moderne. Son œuvre, portant à son apogée la
physique arabe, est une référence incontournable pour la physique de l’Occident. Ibn
Al-Haytham a introduit également la méthode empirique qui est à la base de tout
travail de recherche scientifique où la seule vérité tangible est la preuve expérimentale.
Dans son ouvrage Kitab Al-Manazir, traduit au XIIe siècle en latin sous le titre de
"Optical Thesurus AlHazeni Arabi", il écrit notamment que "Le phénomène de la
vision n’ayant pas été éclairci".
2
ondelette ; l'enveloppe des ondelettes forme l'onde lumineuse. Une telle théorie est
inspirée par les rides qui se forment à la surface de l'eau.
Huygens n'avait pas une idée très claire des phénomènes d'interférence et plus
généralement des relations de phase. Cela rendit sa théorie parfois obscure.
Young (1733-1829) réalisa une série d'expériences dont celle qui porte son nom
(fentes de Young) et qui met en évidence le phénomène d’interférence qui ne peut
avoir lieu que si la lumière se propage sous forme ondulatoire.
Fresnel (1788-1827) est l'auteur d'une théorie complète de la lumière polarisée. Il a été
l’un des premiers physiciens à se spécialiser réellement en ne s'intéressant qu'à un seul
domaine et sa théorie du vecteur lumineux est impressionnante.
L’optique ondulatoire s’est affirmée avec Fraunhofer (1787-1826) qui a réalisé des
expériences de diffraction rendues possibles par les progrès techniques réalisés dans la
fabrication des lampes.
3
II-2 Nature électromagnétique de la lumière
En 1865, Maxwell publie son troisième article autour des phénomènes électriques et
magnétiques et perce le secret de la lumière. D’une part, il a unifié les phénomènes
électriques, magnétiques et optiques en inventant le concept de champ
électromagnétique pour lequel il donne les 20 lois (Ces 20 lois ont été réduites, par
Heaviside, à 4 appelées de nos jours, les équations de Maxwell). D’autre part,
Maxwell prédit l’existence d’ondes électromagnétiques et calcule leur vitesse dans le
vide.
Pour Maxwell, la lumière est une onde électromagnétique, composée d’un champ
électrique E et d’un champ magnétique B, qui peut se propager dans le vide.
En 1888, Hertz (neuf ans après la mort de Maxwell) confirme l’existence de telles
ondes en découvrant les ondes radio. Il devient alors très clair que la lumière visible en
est un cas particulier des ondes électromagnétiques tous comme les ultraviolets, les
infrarouge ou encore les rayons X (figure II-1), la seule différence est la fréquence.
1- Equation de Maxwell-Gauss :
(M , t )
( )
div E ( M , t ) = (II-1)
2- Equation de Maxwell-Faraday :
( )
B( M , t )
rot E ( M , t ) = − (II-2)
t
Cette relation de couplage entre E et B montre comment un champ électrique E est
créé par un champ magnétique.
3- Equation de Maxwell-flux :
4
( )
div B(M , t ) = 0 (II-3)
1 ² B
B − =0 (II-6)
v ² t ²
1
Où v = est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.
Ces équations indiquent que la lumière est une oscillation couplée du champ électrique
et du champ magnétique variables dans le temps, d’où le nom d’onde
électromagnétique (figure II-2). Ce type d’onde ne concerne pas la lumière
uniquement mais aussi les rayons , les rayons X, les ultraviolets, les infrarouges, les
micro-ondes et les ondes radio.
1
Dans le cas du vide, ces ondes se propagent à la vitesse C = = 299792458 m / s .
0 0
C
D’où l’on tire l’indice de réfraction du milieu de propagation : n = = r r .
v
5
1 ² E
E − =0 (II-7)
C ² t ²
1 ² B
B − =0 (II-8)
C ² t ²
Avec :
1
C=
0 0
( )
E(r, t) = E 0 exp j t − k.r u (II-9)
est solution de l’équation d’onde (II-7). Ce champ est donc bien une Onde caractérisée
par :
➢ Une amplitude E0 ;
➢ Une polarisation suivant l’axe u ;
➢ une pulsation ω : l’onde est donc Monochromatique ;
➢ une propagation suivant les r croissants puisque la phase est de la forme
t − k.r et non pas sous la forme t + k .r : l’onde est donc Progressive ;
➢ une amplitude constante et une phase constante (à un instant donné) sur des
surfaces planes : l’onde est donc Plane.
Pour ce type d’onde, on montre aisément que les quatre équations de Maxwell peuvent
être réécrites sous la forme :
( )
rot E = − j k E = − j B B en fonction de k et E
1
( )
rot B = − j k B = 2 j E
C
E en fonction de k et B
=
EB
W.m -2
(II-10)
Dans le cas des ondes OPPM, le champ B est donné en fonction du champ E par la
relation :
kE
B=
(II-11)
Le vecteur de Poynting prend donc la forme (en notation réelle) :
E .E E02
= k= cos 2 (t − k .r )W (II-12)
v
Par définition, le flux du vecteur à travers une surface dS (de vecteur normal n )
pendant un temps dt est égale au flux d’énergie de l’onde :
E02
d = .n.dS .dt = cos 2 (t − k.r ) dS .dt.W .n (II-13)
v
7
Les détecteurs de lumières (œil, caméra, …) sont sensibles à l’intensité lumineuse.
Celle-ci est définit comme étant l’énergie lumineuse reçue par unité de surface et par
unité de temps. C’est donc une puissance par unité de surface :
I=
E 02
μv
( )
cos² t - k.r W .n W.m -2 (II-14)
I m = I =
E 02
μv
( ) E2
cos² t - k.r W .n = 0 W .n
2 μv
E 02
Im = (II-15)
2 μv
n
k
W
Surface du
détecteur
8
I i1 R
i'1
ki
kr
n1
O n2
i2 kt
T
L’angle de réflexion i'1, l’angle de transmission i2, l’amplitude de l’onde réfléchie E0r
et l’amplitude de l’onde transmise E0t peuvent être déterminés par les relations de
continuité (appelées, également, relations de passage), données par :
➢ i = r = t = (II-16)
➢ 1 En1 = 2 En 2 (II-18)
B ⊥1 B ⊥2
➢ = (II-21)
1 2
La relation (II-16) montre que la pulsation (et donc la fréquence) d’une onde ne
change pas lorsqu’elle passe d’un milieu à un autre.
La relation (II-17) montre que la composante du vecteur d’onde sur l’interface, est la
même pour les trois ondes, ce qui donne :
n1 . n . n .
Or, k i = = , k r = = 1 et k t = = 2
v1 C v1 C v2 C
Ce qui conduit à :
9
i1 = i1' et n1.sin(i1) = n2.sin(i2)
Les relations (II-18) et (II-19) (respectivement (II-20) et (II-21)) montrent sous quelle
forme le champ électrique (respectivement le champ magnétique) se conserve au
passage d’une interface.
Pour déterminer les amplitudes des champs électriques réfléchie E0r et transmis E0t, en
fonction de l’amplitude du champ incident E0i il est de coutume de déterminer les
coefficients de réflexion r et de transmission t donnés par :
E or E ot
r= et t=
E oi E oi
Prenons le cas simple de deux milieux ayant les mêmes permittivités (1 = 2) et les
mêmes perméabilités (1 = 2). Les coefficients r et t peuvent être déterminés,
aisément, à partir des relations (II-18), (II-19), (II-20) et (II-21). Le résultat dépend du
type d’incidence (incidence normale ou incidence oblique) et du type de polarisation
(polarisation dans le plan d’incidence ou dans le plan perpendiculaire à l’incidence).
En effet, trois différents cas peuvent se poser :
1er cas : l’onde incidente arrive sur l’interface sous incidence normale (i = 0).
Les champs électrique E et magnétique B sont nécessairement parallèle à l’interface
(figure II-5).
I R
Ei
Bi
k1 − k1
n1
O n2
k2
T
Au point O, le champ dans le milieu 1 est la somme du champ incident E0i et le champ
réfléchi E0r :
E1 = E0i + E0r
Tandis que le champ électrique dans le milieu 2 est simplement égal au champ
transmis E0t :
10
E2 = E0t
Or,
E1 = E2, ce qui conduit à :
Le même raisonnement peut être mené sur les champs magnétiques, on obtient alors :
k1 k1
B1 = B0i + Bàr = E 0i − E0 r
et
k2
B2 = B0t = E0t
Or,
B1 = B2, ce qui conduit à :
Ou encore :
En remplaçant E0r par r.E0i et E0t par t.E0t, les relations (II-23) et (II-24) deviennent :
1+r=t
k1(1 - r) = k2.t
11
2n1 cos(i1 )
t= (II-28)
n1 cos(i1 ) + n2 cos(i2 )
Ei i1 i1
n1
n2
i2
n1 cos(i2 ) − n2 cos(i1 )
r=
n1 cos(i2 ) + n2 cos(ii ) (II-29)
et
2n1 cos(i1 )
t=
n1 cos(i2 ) + n2 cos(ii ) (II-30)
Ei i1 i1
n1
n2
i2
12
A partir des coefficients r et t, il est possible de déterminer les coefficients
énergétiques de réflexion et de transmission R et T. En effet, nous avons montré,
précédemment, que l’intensité lumineuse à travers une surface est :
E 02
Im = W .n
2 μv
E 0i2 2
E 0r E 0t2
Ii = cos i1 Ir = cos i1 It = cos i2
2 μ1v1 2 μ1v1 2 μ2 v2
E 0t2
It = cos i2
2 μ1v 2
I r E02r
R = = 2 = r2
Ii E 0i (II-31)
et
I t v1 cos i2 E02t v1 cos i2 2
T= = = t
I i v 2 cos i1 E02i v 2 cos i1 (II-32)
Sachant que v1/v2 = n2/n1, T peut alors prendre une nouvelle forme :
n2 cos i2 2
T= t
n1 cos i1 (II-33)
Il est très simple de montrer que R + T =1. Cette propriété traduit le fait que la
somme de l’intensité lumineuse réfléchie (R.Ii) et de l’intensité lumineuse transmise
(T.Ii) est égale à l’intensité lumineuse incidente Ii. Il s’agit d’une propriété essentielle
de la physique : la conservation de l’énergie.
13
Un guide d'onde est un système physique qui sert à guider les ondes
électromagnétiques pour les maintenir confinées dans un milieu particulier, à la
manière d'une fibre optique.
Le modèle le plus simple de guide d'ondes est celui "à saut d'indice". Il est constitué
par une gaine d’indice de réfraction n2 et d’un cœur d’indice de réfraction n1 > n2
(figure II-8). Sa section peut être rectangulaire, circulaire ou encore elliptique.
Prenons le cas simple d’une onde OPPM polarisée suivant y et se propageant suivant
l’axe z :
m
E = E 0 sin x exp j (t − kz)y mN (II-34)
a
2 m
2
k2 = − (II-35)
a
2
c
c
v = =
k
2
1− m c
(II-36)
d
2
mc
vg = = c. 1 − m c m =
dk a (II-37)
14
Signalons que la vitesse de groupe est inférieure à C. La propagation est donc plus
lente dans un guide que dans le vide.
15
Chapitre III
Interférences des ondes
Pourquoi une bulle de savon donne naissance à un spectre de couleur qui ressemble à
un arc en ciel. Pourquoi la lumière plus la lumière donne de l’obscurité. Pourquoi
lorsqu’on un laser rencontre la surface d’un CD, il y a émission de plusieurs spots dans
des directions privilégiées.
Franges Franges
sombres claires
1
III-2 Interférences de deux ondes
III-2-1 Principe des interférences
Considérons le cas de deux ondes de même fréquence et de même état de polarisation.
Ces deux ondes proviennent de deux sources S1 et S2 et parviennent en un point M de
l’écran (figure III-2).
x x
x
M 0
D
écran
Les détecteurs de lumière (œil, caméra, …) sont sensibles à l’intensité lumineuse qui
est proportionnelle à l’amplitude du champ au point M, soit :
2
*
I(M) = E²(M, t) = E ( M , t ).E ( M , t )
= A12 + A 22 + A1 A 2 exp( j 2 ( M ) − 1 ( M )) + A1 A 2 exp(- j 2 ( M ) − 1 ( M ))
= A12 + A 22 + 2A1 A 2 cos( 2 ( M ) − 1 ( M ) )
= A12 + A 22 + 2A1 A 2 cos( ( M ) )
(III-5)
Ou encore :
I1 et I2 étant, respectivement, les intensités des ondes sur les sources S1 et S2.
De la relation (III-6), résulte que l’intensité mesurée n’est plus la somme des intensités
de chaque onde mais varie en fonction du cos((M)).
Par ailleurs,
(M) = S2 M k − S1 M k = (d 2 − d1 )k (III-7)
Si, en plus, les sources ont la même intensité I0, alors la relation (III-6) devient :
L’intensité en M ne dépend alors que de la différence de trajets parcourus par les deux
ondes pour aller de S1 ou S2 à M. Cette différence de trajets est appelée : différence de
marche et est notée δ=d2 – d1 (dans un milieu quelconque δ = n(d2 – d1) où n est
l’indice de réfraction).
Nous voyons ainsi que la différence de phase entre les deux ondes arrivant au point M
s’exprime par :
2 ( M )
(M) = k ( M ) = (III-9)
Ce qui conduit à :
Dans le cas de la figure III-2, δ(P) =d2-d1= S2H. Or, d’après le triangle S1S2H on a :
3
S2 H
sinθ =
a
et d’après le triangle S1HM on a :
x
tgθ =
D
S2 H x
Puisque est faible, alors sin ≈ tg, d’où l’on tire : =
a D
Soit :
ax
S2 H =
D
La relation (III-10) peut donc se mettre sous la forme :
ax
I(M) = 4 I 0 cos² (III-11)
D
k ax
I(M) = 4 I 0 cos² = 4 I 0 cos² = 4 I 0 cos² = 4 I 0 cos² (P )
2 2 D
k ax
I(M) = 4 I 0 cos² = 4 I 0 cos² = 4 I 0 cos² (P ) = 4 I 0 cos² =0
2 2 D
soit :
✓ = 2(m+1/2) (m Z) ;
✓ = (m+1/2)
✓ P = m+1/2 ;
D 1
✓ x= m + .
a 2
Les positions x où l’intensité est nulle sont appelées franges sombres.
4
l’intensité peut être maximale et égale à 4I0 si :
k ax
cos² = cos² = cos² (P ) = cos² =1
2 2 D
soit :
✓ = 2m (m Z) ;
✓ = m
✓P=m;
D
✓ x=m .
a
La distance qui sépare deux franges brillantes successives ou encore deux franges
sombres successives est appelée interfrange, noté i. Elle est égale à :
D
i= (III-13)
a
I(x)
i
i x
i i
I(M) = I1 + I 2 + 2 I1 I 2 cos( (M ))
5
Imin et Imax sont données respectivement par :
I min = I 1 + I 2 − 2 I 1 I 2
I max = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2
On peut alors caractériser le contraste entre ces deux zones d’éclairement extrême par
le facteur de visibilité :
I max − I max II
V= =2 1 1 (III-14)
I max + I max I1 + I 2
La figure III-4 donne une comparaison entre des interférences ayant différents facteur
de visibilité.
➢ des franges irisées du violet (vers le centre) au rouge (vers l’extérieur), qui
entourent la frange centrale. Rappelons que l’interfrange i dépend de la longueur
6
d’onde et donc de la couleur. Les premières franges claires des différentes couleurs
vont être décalées d’où l’irisation des couleurs.
Plus loin, les franges claires se chevauchent et donnent naissance à une lumière
blanche, appelé "blanc supérieur".
N
E ( M , t ) = A0 exp jt − k S i M U
i =1
(III-15)
N
= A0 exp jt exp − jk S i M U
i =1
a
S1
a
S2
S3
S4
S5
7
La distance SiM peut être donnée en fonction de la distance S1M par :
exp− jk (i − 1)qU
N
E ( M , t ) = A0 exp jtexp − jk S1 M (III-16)
i =1
Ou encore :
E ( M , t ) = A0 exp jtexp − jk S1 M 1 + exp− jkq + exp− 2 jkq + ... + exp− ( N − 1) jkqU
(III-17)
1 − exp− jN
E ( M , t ) = A0 exp jt − jk S1 M U
1 − exp− j
(III-18)
exp − jN sin N
E ( M , t ) = A0 exp jt − jk S1 M
2 2
U (III-21)
exp − j sin
2 2
D’où l’on tire l’intensité au point M :
sin ² N
*
I ( M ) = E ( M , t ).E ( M , t ) = A02 2
sin ²
2
8
Nka sin
sin ²
I ( M ) = A02 2 (III-22)
ka sin
sin ²
2
ax
sin ² N
I ( M ) = A02 D (III-23)
ax
sin ²
D
mD
x = xm = : positions des maximas
a
L’interfrange est donc :
D
i=
a
ax
N = (m + 1 / 2)
D
Ce qui donne :
D 1
xm = + m : positions des maximas secondaires
aN 2
➢ des minima nuls. Ces minima sont obtenus pour un numérateur nul et un
dénominateur non nul de la relation (III-23), soit :
mD mD
x = xm = et x : positions des minimas
Na a
2D 2i
La largeur des lobes principaux vaut alors : La = = .
Na N
9
L’interfrange est la même que le cas de deux fentes, mais c’est la largeur de la frange
brillantes qui est inversement proportionnelle au nombre de fentes N. La figure III-8
donne une comparaison entre les figures d’interférences obtenues par 2 fentes et par 50
fentes.
I(x) i
x
2i/N
N= 2 N= 50
Si est grand, alors l’intensité, donnée par la relation III-22, est maximale
pour un dénominateur nul, soit :
ka sin
= m
2
Ou encore : a sin = m
Le terme exp{jk(i-1)q'}est dû au déphasage (retard) entre les rayons qui arrivent sur le
réseau ; où q' = a.sin Le champ électrique au point M est donc :
10
En suivant la même démarche que précédemment, l’intensité prend la forme :
Nka(sin − sin 0 )
sin ²
I ( M ) = A0
2 2
ka(sin − sin 0 )
sin ²
2
Le réseau permet donc de disperser la lumière tout comme un prisme. Le réseau peut
alors constituer un spectroscope.
11
Figure III-10 : Interférence par une lumière blanche
On obtient :
ad (sin ) = md
Soit :
a cos d = md
Ce qui donne :
dθ m
Pd = = (III-25)
d a cos
➢ Plus m est grand plus Pd est grand et donc le spectre obtenu est large ce
qui permet de voir les détails ;
12
III-4-4 Pouvoir de résolution d’un réseau
Le pouvoir de résolution R d'un réseau est l'aptitude à séparer deux longueurs d'onde
et +d. Il est défini par :
R= = mN '
d
R = mN ' (III-26)
Avec
1 + 2
= et = 2 + 1
2
Historiquement, le premier dispositif interférentiel est celui de Young (voir figure III-
2). Il est constitué de deux fentes S1 et S2 illuminées par une onde plane. Les ondes qui
quittent les deux sources S1 et S2 vont avoir exactement les mêmes caractéristiques et
seront alors cohérentes et synchrones.
Il existe de nombreux autres dispositifs interférentiels. Parmi les plus connus :
13
➢ le biprismes de Fresnel ;
➢ le miroir de Lloyd ;
➢ les bilentilles de Billet ;
➢ les miroirs de Fresnel.
Ces dispositifs sont équivalents au dispositif de Young. L’intensité sur l’écran est
donc :
ax
I(M) = 4 I 0 cos² (III-27)
D
Où a = S1S2 est la distance qui sépare les deux sources, et D la distance qui sépare les
sources de l’écran.
Dans ce qui suit, nous déterminons ces deux distances (a et D) pour les trois premiers
dispositifs cités ci-dessus.
Dans le cas du biprisme de Fresnel, le système est constitué par deux prismes
accolés par la base. Les prismes sont identiques, d’angle A très petit et d’indice de
réfraction n.
La source principale S est placée perpendiculairement au plan de section principale du
dispositif, sur l'axe du système (figure III-11). Elle éclaire chaque prisme de manière
identique. Tous les rayons arrivant sur l’un des deux prismes sont déviés d'un angle
Di= (n-1)A vers la base du prisme. Tout se passe comme si l'on avait deux sources S1
et S2 obtenues par une rotation d'un angle Di vers les sommets des prismes. Les
interférences s'observent dans la partie commune aux deux faisceaux. La situation est
donc identique à celle des fentes d’Young, mais, dans ce cas, on dispose de sources
fictives S1 et S2.
Pour déterminer la distance a = S1S2, prenons le triangle SOS1, qui donne :
SS1
tg(D i ) =
d
14
Quant à la distance D qui sépare les sources de l’écran, elle vaut D = d + L, où L est la
distance qui sépare le bi-prismes de l’écran.
Dans le cas du miroir de Lloyd, le système est constitué d’un miroir plan et
d’une source ponctuelle S située à une hauteur a' au dessus du plan du miroir (figure
III-12).
.
écran
S Zone
d’interférence
a' s
S
'
Figure 12 : Dispositif du miroir de Lloyd
Une partie du faisceau émis par S se réfléchie sur le miroir et se dirige vers l’écran.
Elle semble provenir d’une source secondaire S', image de S par le miroir. Ce faisceau
ainsi que le faisceau issu directement de la source S s’interfèrent sur l’écran. On
tombe, de nouveau, sur un schéma qui ressemble au dispositif de Young. L’intensité
est donc décrite par la relation (III-27) avec :
a = 2a' et D est la distance source-écran.
15
Dans le cas des bi-lentilles de Billet, le système est constitué par deux demi-
lentilles obtenues par sillage d’une lentille convergente de distance focale f.
Les deux demi-lentilles sont écartées d’une petite distance e et légèrement inclinées
d’un angle . L’espace entre les deux demi-lentilles est rendu opaque de manière à
éviter une interférence avec les rayons provenant directement de la source mère.
Le dispositif est éclairé par une source quasi ponctuelle située sur l’axe de la lentille
(figure III-13). Chaque demi-lentille donne de S une image réelle : S1 et S2.
Ces sources secondaires sont donc synchrones et cohérentes pouvant donner naissance
à des interférences, à la manière des fentes de Young. L’intensité sur l’écran est donc
décrite par la relation (III-27) où :
➢ D = D'-P-P', avec :
✓ D' : la distance qui sépare la source principale S de l’écran ;
✓ P : la distance qui sépare S des deux demi-lentilles ;
✓ P' est obtenue par application de la relation de conjugaison des
lentilles minces :
1 1 1 Pf
+ = soit P' =
P P' f P-f
P + P'
➢ a = S1 S 2 = e , en effet :
P
Le théorème de Thalès appliqué au triangle SS1S2 donne :
e a P + P'
= , ce qui donne a = e .
P P + P' P
P P'
16
parties : faisceau transmis et faisceau réfléchi sur un système donné. Ces deux
faisceaux se recombinent de nouveau pour donner naissance à des interférences, soit
sur ce système, soit à l’infini, d’où le nom d’interférences localisées.
Les dispositifs interférentiels les plus usuels, basés sur la technique de division
d’amplitude, sont :
➢ La lame mince ;
➢ Le dispositif de Newton ;
➢ L’interféromètre de Michelson ;
➢ L’interféromètre de Fabry-Pérot.
17
On constate que I1 et I3 ont des valeurs semblables alors que I5 est beaucoup plus
faible. Ce dernier rayon n’intervient donc pas dans le phénomène d’interférence.
De même, I4 est beaucoup plus faible que I2, le phénomène d’interférence ne peut
donc être assuré en transmission. Pour visualiser les interférences, il faut mettre
l’écran du côté "face d’entrée de la lame".
Remarquons que les rayons qui interfèrent (rayons 1 et 3) sont parallèles, la figure
d’interférence est donc localisée à l’infini. Pour l’observer sur un écran, il suffit
d’utiliser une lentille convergente.
Où est le déphasage entre les rayons 1 et 3. On montre aisément qu’il est égale
à:
= 2knecos(r) + (III-29)
18
Figure III-15 : Figure d’interférences obtenues par lame mince
Le premier terme (k2e) est dû à la différence de marche entre les deux rayons, alors
que le deuxième terme () est dû à la réflexion du rayon sur la surface plane qui est un
milieu plus réfringent (n1< n2).
Or :
r² + (R-e)² = R²
soit :
r²
e= car R >> e donc Re >> e².
2R
où :
2 r²
= + = + m 2
R
Soit : r = mR
Les franges sombres, sur lesquelles I est minimale, se trouvent à des distances
rs = mR : il s’agit de cercles concentriques de rayons rs.
De même pour les franges claires (valeurs maximales de l’intensité, elles se trouvent à
des distances rc telles que :
rc = (m − 1 / 2)R
Il s’agit aussi de cercles concentriques de même centre que les anneaux sombres.
Les interférences obtenues sont donc constitués par une alternance d’anneaux sombres
(de rayons rs) et d’anneaux claires (de rayons rc) semblables à celles de la figure 15.
Ces anneaux sont appelés anneaux de Newtons.
R0 R2 R
e
r
R1 M
M
20
(figure III-18-a). Le miroir M1 ainsi que la lame sont fixes, alors que le miroir M2 peut
se déplacer parallèlement à lui-même et peut tourner d’un angle autour de l’axe .
Au niveau de la lame séparatrice, un rayon incident (rayon R0) émis par une source
étendue S donne naissance à deux rayons R1 et R2. Le rayon R1, obtenu par
transmission à travers la lame, se dirige vers le miroir M1. Le rayon R2, obtenu par
réflexion sur la lame, se dirige vers le miroir M2. Les deux rayons se réfléchissent sur
les miroirs et reviennent vers la lame. Le rayon R1 se réfléchi de nouveau sur la face
réfléchissante de la lame et se dirige vers l’écran d’observation, alors que le rayon R2
va vers l’écran par transmission de la lame.
Dans la pratique, puisque le rayon R1 traverse la lame séparatrice 3 fois, alors que le
rayon R2 ne la traverse qu’une seule fois, on ajoute une autre lame de même épaisseur
et sans revêtement réfléchissant, appelée "lame compensatrice". Cette lame est
parcouru deux fois par le rayon R2 (figure III-18-b) ce qui égalise les traversées des
rayons R1 et R2 dans les lames.
On met également une lentille convergente pour faire focaliser la lumière sur l’écran.
M2 M2
R2 lame
lame compensatrice
d2 séparatrice
Source
étendu d1
R0 R1
M1 M1
Lentille
Observation
écran
Figure III-18-a Figure III-18-b
Figure III-18 : Interféromètre de Michelson
21
Dans le cas de la configuration en lame d’air, le déphasage entre les
deux rayons R1 et R2 en incidence normale (i=0) vaut :
Puisqu’on utilise des sources étendues, il existe aussi des rayons sous incidence
oblique même si la source est placée au foyer objet d’une lentille convergente. Dans ce
cas, le déphasage entre deux rayons est (voir figure III-19) :
Les rayons ayant un même angle i, arrivent parallèlement sur la lentille et convergent
donc en un point M de l’écran. L’intensité en ce point sera donc :
I(M) = 4I 0 cos ² k cos i +
2
L’intensité est minimale pour cos ² k cos i + = 0 , soit k cos i = m ou encore :
2
cos i = m . Les franges sombres sont donc des anneaux concentriques.
2
De même pour les franges brillantes. Elles sont obtenues pour cos ² k cos i + = 1 ,
2
soit cos i = (m − 1 / 2) . Les franges claires sont, également, des anneaux concentriques.
2
La figure d’interférences est donc constituée par une alternance d’anneaux sombres et
d’anneau claires comme observée sur la figure III-15.
22
M2
S i
M1
M écran
23
Chapitre IV
Phénomène de diffraction
Introduction
En 1665, J. Grimaldi perça un petit trou dans un volet laissant passer un faisceau de
lumière blanche. Sur un écran, placé plus loin, Grimaldi observa la présence de franges
colorées qui bordent le côté extérieur de l’ombre. Il remarqua, aussi, que plus le trou est
petit, plus la tâche lumineuse captée sur l’écran est grande. Ce phénomène ne peut être
expliqué par l’optique géométrique est appelé par Grimaldi : phénomène de diffraction.
A titre d’exemple, si on éclaire une petite fente rectangulaire, elle donne une image qui
ne ressemble pas à l’objet. Au lieu d’avoir, sur l’écran, une image rectangulaire, on
obtient l’image de la figure IV-1-b.
Figure IV-1-a : l’objet est une fente rectangulaire Figure IV-1-b : image obtenue
1
Nouveau front d’onde
Ondelettes
Source secondaire
Front d’onde S0
Bien que Huygens fut le premier à donner une vision plus réaliste de la propagation de
la lumière, ses idées restèrent inexploitées pendant plus d’un siècle. En effet, il vivait la
même époque que Newton qui supposait que la lumière est une pluie de particules :
vision mécaniste du monde.
2
exp j (t − kr)
A
avec k=
r
Où r = PM.
2
Dans la suite, on s’intéressera qu’au champ spatial (M) puisque la dépendance
temporel (exp(jt)) est la même pour tous les points de l’espace.
Ecran
percé
ds
Onde plane
exp − jkr
( M ) = K ( P) ds
S r
S étant l’ouverture à travers laquelle passe la lumière (ici c’est le trou circulaire). (P)
est l’amplitude lumineuse sur l’élément de surface dS entourant le point P se trouvant
sur l’ouverture diffractante.
3
Puisque le trou est illuminé par une onde plane arrivant sous incidence normale,
l’amplitude est la même sur tout le trou, soit (P) = 0. Dans l’approximation de Fresnel
K = cste.
Par ailleurs, puisque l’ouverture est un trou circulaire, il est préférable de travailler en
cordonnées polaires, soit :
dS = dd
( M ) = K0
2 a
exp − jk ² + z ² dd
=0 =0
² + z²
= K0 2
1
− jk
exp − jk ² + z ²
a
0
(M ) =
Kj 2
k
0 exp − jk a ² + z ² − 0 exp − jkz (IV-1)
Si l’on s’intéresse qu’à la variation du champ sur l’axe optique, la relation (IV-1) prend
la forme :
(M ) = 0 exp − jk a² + z ² − 0 exp− jkz
Le premier terme de cette relation correspond à une onde issue du bord du trou
parcourant un chemin optique égal à a ² + z ² , alors que le deuxième terme correspond
à l’onde incidente qui arrive directement au point M, mais avec un retard de π (du fait
de la présence du signe −).
Suivant la position du point M(z), ces deux ondes peuvent arriver en phase et conduisent
à un maximum d’intensité, comme elles peuvent arriver en déphasage et conduisent à
une intensité nulle en ce point.
Plus précisément, le calcul de l’intensité lumineuse en M, vaut :
(
I (M ) = (M ). * (M ) = 2I 0 1 − cos k a² + z ² − kz )
4
Le graphe de l’intensité en fonction de z (Figure IV-4) montre clairement l’existence de
minima nuls résultant de l’interférence destructive entre l’onde incidente et l’onde
diffractée par les bords. Les minimas vérifient la condition
a² + z ² − z = m
z² 2z² 2z
a²
zm =
2 m
Le graphe de la Figure IV-4 montre aussi l’existence de maximas situés en z tel que :
z ² + a ² − z = (n + 1 / 2)
a²
zn =
2(n + 1 / 2)
a²
z0 =
➢ zone de Fresnel, appelée aussi zone du champ proche, s’étend de z = 0 à z0. Dans
cette zone, l’intensité lumineuse fluctue très rapidement ;
5
I(z)
Zone de Zone de
Fresnel Fraunhof
er
Z
Z1 Z0
exp − jkr
( M ) = K ( P) ds (IV-2)
S r
Dans l’approximation de Fresnel (K=cste). Si l’ouverture est éclairée par une onde plane
sous incidence normale (IV-2) devient :
exp − jkr
( M ) = 0 K ds (IV-3)
S r
Puisque le trou présente une révolution cylindrique, il est judicieux d’utiliser les
cordonnées cylindriques (Figure IV-5). On a alors :
6
L’invariance par rotation d’axe Oz entraîne une indépendance de l’onde avec θ′. Par
conséquent, on peut choisir θ′ =0. On obtient :
( M ) = 0 K
2 a
exp − jk ² + z ² + '² − 2 ' cos dd
=0 =0
² + z ² + '² − 2 ' cos
➢ Pour les grands diamètres, la tâche est assez proche de ce que prévoient les lois
de l’optique géométrique, à ceci près que des anneaux sombres apparaissent ;
exp − jkr
( M ) = 0 K ds avec r = PM
S r
7
Figure IV-7 Eléments de calcul en champ lointain
Comme l’observation se fait à grande distance z, r varie peu quand P parcourt le domaine
d’intégration, de sorte que l’on peut approcher 1/r par 1/OM. En revanche, pour le terme
de phase k.r il faut être plus précis, car lorsque P parcourt la surface diffractante, il suffit
que la distance r varie de λ/2 pour que le terme exp{−ikr} change de signe. On a alors :
x' x
Sachant que OM.OP = y'. y = x' x + y ' y , alors :
z 0
x' y'
r = OM - x− y
OM OM
x' y'
sin x = et sin y =
OM OM
8
On obtient :
x' y'
r = OM - x− y = OM - xsin x - ysin y
OM OM
0 K
( M ) = exp (− jkOM ) exp jk (x sin x + y sin y )dxdy (IV-4)
OM S
0 K xx' yy '
exp (− jkOM ) exp jk (x sin x + y sin y )dxdy exp jk
A
(M ) = + dxdy
OM S z S z z
Avec A = 0 K exp (− jkOM )
xx' yy'
c/2 d /2
A
(M ) =
z −c / 2
exp jk dx
z
−d / 2
exp jk
dy
z
(IV-5)
c/2 d /2
A z xx' z yy '
(M ) = exp jk exp jk
z jkx z −c / 2 jky z − d / 2
9
Or,
x' c x' d
I ( M ) = ( M ). * ( M ) cdSinc ² .Sinc ²
z z
La figure IV-1 visualise l’intensité lumineuse diffractée par une fente rectangulaire. On
remarque bien que la théorie ondulatoire de la lumière décrit parfaitement le phénomène
de diffraction observé.
x'
10
Le champ suivant l’axe des x' à y=0, est décrit par la relation (IV-4) dans laquelle on
prend y = 0, soit :
0 K
(M ( x' )) = exp (− jkOM ) exp jkxsin x dx
OM ouverture
Or l’ouverture est constituée par deux fentes, le champ devient donc (en prenant
sin x = x' / z ) :
A xx' xx'
(M ) = Fente1 exp jk dx + Fente2 exp jk dx
z z z
Soit :
A xx'
− a / 2−c / 2 a / 2−c / 2
xx'
(M ) = exp jk dx + exp jk dx (IV-6)
z − a / 2−c / 2 z a / 2−c / 2 z
Sachant que :
B +c / 2
xx' z x ' B x' c x ' c
B −c / 2
exp jk dx =
z jkx'
exp jk
z
exp jk
2 z
− exp jk −
2 z
x' c x ' c
exp jk − exp jk −
x' B 2 z 2 z
= exp jk
z jkx
z
x' B x' c
= 2c exp jk Sinc k
z 2 z
x' B x' c
= 2c exp jk Sinc
z z
11
x' c x' a
I ( M ) = ( M ). * ( M ) Sinc ² cos ²
z z
On retrouve dans cette expression le terme d’interférence représenté par le cos² qui
résulte de la superposition des ondes issues des deux fentes, et le terme de diffraction
par une fente de largeur c représenté par le sinc².
x' a z
cos ² n = 0 soit x' n = (m + 1 / 2)
z a
x' c z
Sinc ² m = 0 soit x' m =
z c
interférence
diffraction
12
IV-5-2 Réseau et diffraction
Considérons maintenant un réseau de N fentes éclairé par une onde plane. Chaque fente,
ayant une largeur c, est espacée de sa voisine d’une distance a.
Le champ en un point M(x', y'=0, z) peut s’écrire sous la forme :
A N
(M ) =
A
exp jk ( x sin x )dx = exp jk (x sin x )dx (IV-7)
z ouverture z i =1 Fentei
Avec :
exp jk (x sin x )dx = exp jk (x sin x )dx
Ai 2
Fentei iAi1
(IV-8)
=
z
exp jk ( Ai1sin x ) − exp jk ( Ai2 sin x )
jk sin x
c c
Ai1 = Ai0 − et Ai 2 = Ai0 +
2 2
( N − 1)
Avec : Ai0 = − a + (i − 1)a (IV-9)
2
13
exp jk ( x sin x )dx
A
z ouverture
(M ) =
cA N c
= exp jk ( Ai0 sin x )Sinc k sin x
z i =1 2
c N
Sinc k sin x exp jk ( Ai0 sin x )
cA
=
z 2 i =1
cA c N − ( N − 1)a
(M ) = Sinc k sin x exp jk + (i − 1)a sin x
z 2 i =1 2 (IV-10)
c ( N − 1)a N
sin x exp jk ((i − 1)a. sin x )
cA
= Sinc k sin x exp − jk
z 2 2z i =1
N
Tout comme dans le chapitre III, pour calculer exp jk ((i − 1)a. sin ), on pose :
i =1
x
N N
1− r N
exp jk((i − 1)a sin ) = r
i =1
x
i =1
i −1
= 1 + r + r ² + ... + r N −1 =
1− r
: somme d’une suite de
raison r.
N
La somme exp jk ((i − 1)a sin ) est donc égale à :
i =1
x
N
1 − r N 1 − exp jk (Na sin x )
exp jk ((i − 1)a sin x ) = = (IV-11)
i =1 1− r 1 − exp jkasin x
En exploitant l’égalité :
X X X X X
1 − exp jX = exp j exp − j − exp j = −2 j exp j sin
2 2 2 2 2
La relation (IV-11) donne alors :
14
Na sin x Na sin x
exp jk sin k
cA c ( N − 1)a sin x 2 2
(M ) = Sinc k sin x exp − jk
z 2 2z a sin x a. sin x
exp jk sin k
2 2
Na sin x
sin ² k
c. sin x 2
I ( M ) = ( M ). ( M ) Sinc ² k
*
2 sin ² k a sin x
2
Tout comme le cas des fentes de Young, l’intensité lumineuse diffractée par un réseau
contient deux termes :
Diffraction Interférence
15