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Lisez l'article.

Lesquels de ces « kifs de confinement » considérez-vous comme des


plaisirs coupables ?

Au contraire que la plupart de mes amis et relatives, j’ai de bons souvenirs du confinement.
Certes, je l’ai passé dans une grande maison à la campagne avec ma famille et nous nous entendons
bien ; je suis donc une privilégiée et j’en suis consciente. Pendant ces trois mois nous avons crée une
nouvelle réalité chez nous, y compris des petits plaisirs, comme faire des gâteaux le dimanche,
« binger » des séries en restant en pyjama toute la journée et aller se promener avec notre chien sans
un but fixe, juste pour le plaisir de sentir la brise sur notre visage et entendre le craquement des
feuilles sous nos pieds. Le plaisir le plus coupable était de se laisser aller, de ne plus penser au futur
lointain, de plonger dans le désespoir de l’inconnu. Charles Dickens l’a décrit parfaitement : « c'était le
meilleur et le pire des temps ».

Complétez le verbe faire pour reconstituer des actions à l'aide du texte et de la boîte à
outils. Il y a parfois plusieurs solutions.

Faire du : rangement, beurre, ski, bateau, bien, mal, piano, gringue (parler à une femme dans
le but de la séduire), bruit.

Faire un : tour, séjour, erreur, tabac (obtenir un franc succès), demi-tour, marché (conclure un
accord), laïus (discours, souvent long, creux ou emphatique), cadeau.

Faire de la : voile, peine (à qn.), musique, natation.

Faire le : lit, possible, ménage, plein (remplir au maximum, entièrement), malin (vouloir faire
de l'esprit ; faire l'intéressant ; (en attribut) fin, intelligent ; das kluge Ding machen), mort.

Faire la : fête, dépression, queue, sourde oreille, bête (faire l’idiot), nuit (travailler
principalement pendant les heures de nuit), cuisine, lessive, vaisselle.
Faire des : achats, cadeaux, présentations, économies, randonnées.

Faire : attention, gaffe (faire attention, prendre garde), avec (s'adapter à une situation ;
s'accommoder de), 1,60 m, chaud, 40, beau, 60 kilos, confiance, exprès, connaissance, semblant, date
(marquer un changement important, un tournant), pitié (provoquer de la pitié chez autrui), tête (résister
à l’ adversaire ; s’ opposer avec fermeté à la volonté de quelqu’un), effet, ombrage à qn., route (se
déplacer, avancer, aller devant), peau neuve (changer sa façon d'être ; changer d'apparence ; changer
de manière d'être ; se rénover entièrement ; devenir quelqu'un de nouveau), chanter (faire confesser).

Faire les : devoirs, valises, courses, poches (fouiller les poches de quelqu’un pour découvrir ce
qu'elles contiennent), cent pas (aller et venir, marcher de long en large, en attendant quelque chose ou
quelqu’un sur quoi on n’a pas prise ; décrit littéralement l’attitude d’une personne qui essaye de
soulager une attente pesante, en marchant pour s’occuper, tout simplement), soldes, boutiques
(shopping).

Faire une : promenade, grasse matinée, fixette sur qqch. (faire une fixation sur quelque chose,
avoir une idée fixe, une obsession), lecture, bise.

Faire son :

Faire ses : études, besoins, comptes.

Faire à : manger, sa guise (en faire à sa guise : n'en faire qu'à sa tête, faire ce que bon lui
semble, faire comme bon lui semble), la hâte (en se dépêchant ; sans perdre de temps), la place des
autres.

Faire l’ : innocent (faire semblant de ne pas savoir quelque chose)

Se faire : plus jeune, la belle (s'évader ; se tirer ; s'échapper ; partir discrètement), avoir (se dit
de quelqu'un qui s'est fait rouler dans la farine, piéger ; get ripped off), jour (s’ouvrir un passage (à
travers les ennemis)).

Répondez à la question de fin d’article dans un texte de 100 mots : que nous restera-t-il
de cette étrange « slow life » une fois sorti/e/s du tunnel ?
Pendant le confinement tout le monde avait l’espoir de devenir une société meilleure après la
pandémie. On croyait que la leçon était comprise : notre mode de vie est trop agité, il faut prendre un
pas en arrière et repenser les choses. Mais en 2023, on est retournés aux mœurs pre-covid : pas
d’équilibre entre vie professionnelle et privée, l’aggravation du changement climatique et une
polarisation politique qui empêche le progrès social. La prétendue « slow life » n’existe que dans la
mémoire collective de ces mois de confinement, où l’ennui était si grand qu’il nous a fait croire que
nous pourrions changer une société qui, en réalité, est corrompue jusqu’à l’os.

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