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ENSA5/BTP/2016-2017

Rapport du Projet de Fin d’Etudes


Présenté par
Fatima Zahra RHENNAGE
En vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur d’Etat

Spécialité : Bâtiment et Travaux Publics

Thème :
Dimensionnement d’un tribunal de première instance à Es-semara

Encadré par : Entreprise : BET BIEN


M. Hicham MEFTAH, Encadrant à l’ENSA
M. Mohammed HAJBY, Encadrant à l’Entreprise
M. Mohammed ETTAYEB, Encadrant à l’Entreprise

Soutenu le : 06 /07/2017 , devant la commission du jury : M. Hicham MEFTAH


M. Mbarek FEDDAOUI
Mme. Malika ELKYAL
Dédicace
Pour tous les sacrifices qu’elle a consentit, pour tous les instants où elle
m’a épaulée, pour la source inépuisable de tendresse dont elle m’a
enveloppée
A ma chère mère HSSAINA Malika
Pour les efforts qu’il n’a cessé de déployer, pour ses précieux conseils qui
m’ont toujours accompagnée
A mon cher père RHENNAGE ABDALI
A mes grands-parents pour leurs encouragements
A mes deux frères : Iyad et Mohammed Amine
A mes chers professeurs de l’ENSA
A ma grande famille
A tous mes amis et camarades de l’ ENSA
Je dédie ce mémoire
RHENNAGE Fatima Zahra

1
Remerciements

Après mes remerciements et gratitude à Dieu tout-puissant.

Je tiens à exprimer mes chaleureux remerciements à tous ceux qui ont participé de près
ou de loin dans le bon déroulement de mon stage de fin d’études.

Je remercie Mr Mohammed HAJBY qui m’a donné l’occasion d’effectuer ce stage au


sein de BIEN.

Je remercie plus particulièrement Mr Mohammed ETTAYEB qui m’a encadrée durant


la période du stage, et qui a été d’une grande utilité avec ses explications et ses conseils qui
sont enrichissants. J’apprécie sa disponibilité et sa patience.

J’exprime par la même occasion notre gratitude pour Mr Hafid et aux techniciennes du
service structures Mme Rajae OUZZINE et Mme Meriem ELHAROUSSI pour le temps
qu’ils m’ont accordé et pour leurs précieux conseils. Je remercie tous les employés de BIEN
qui m’ont accueillie dans leur bureau tout au long de notre stage.

La réussite de mon projet tient aussi à mon encadrant interne ; Mr Hicham MIFTAH,
qui n’a ménagé aucun effort pour me permettre de mener à bien mon travail, ainsi que pour tous
les conseils qu’il m’a prodiguée tout au long de mon PFE. Je le remercie chaleureusement pour
sa disponibilité, ses recommandations et ses conseils précieux.

Enfin je remercie le personnel de l’ENSA pour avoir veillé à notre bien-être au sein de
l’école durant les trois années que j’y ai passée.

2
Résumé

Dans la région sèche et chaude comme Es-semara, le sol régnant est l’argile sèche et
dense. Les problèmes créés par ce sol dans le domaine de la construction sont pour cette raison
principalement dus au gonflement des sols de fondation en période de pluie. Nous avons choisi
pour cette raison en premier lieu de focaliser nos travaux sur le choix de fondation qui
s’adaptera parfaitement à ce type de sol.

Dès l’instant que le choix de fondation est fait à travers une étude comparative entre les
différents types de fondation, une analyse détaillée de deux blocs du projet. Le premier bloc
sera l’objet du plancher ordinaire qui est la dalle en corps creux tandis que le deuxième bloc
fera office de plancher réticulé.

L’aspect esthétique de la dalle réticulée est souvent valorisé par les architectes. D’autre
part, ce type de dalles peut couvrir de grandes portées tout en remédiant au cauchemar de tout
architecte à savoir les retombées de poutres. Sans omettre les durées très minimes de décoffrage
de la dalle réticulée. Nous citerons les avantages ainsi que les inconvénients de ce type de dalle
pour ce cas de projet.

Nous modélisons les deux types de planchers dans le logiciel informatique CYPECAD
qui nous fournira des notes de calcul des éléments de la structur

3
Liste des figures
Figure 1 : Tribunal de première instance d’Es-semara ........................................................... 11
Figure 2 : Carte des sols gonflants au Maroc ......................................................................... 13
Figure 3 : Déformation du type flexion en gonflement ............................................................ 16
Figure 4 : Déformation du type cisaillement en gonflement .................................................... 16
Figure 5 : Barrières de maintien de l’équilibre de l’humidité ................................................. 17
Figure 6 : Dimensions du pieu ................................................................................................. 18
Figure 7 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux forés boue.. 18
Figure 8 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux forés tubés . 19
Figure 9 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux battus moulés
.................................................................................................................................................. 19
Figure 10 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux STARSOL de
SOLETANCHE ......................................................................................................................... 20
Figure 11: Fonctionnement d’un pieu ..................................................................................... 21
Figure 12 : Comportement général d’un pieu isolé soumis à une charge verticale ................ 23
Figure 13 : Action d’un groupe de pieux en profondeur ......................................................... 27
Figure 14 : Pile fictive ............................................................................................................. 27
Figure 15: Calcul du tassement d’un groupe de pieux. ........................................................... 28
Figure 16: Groupe de pieux du bloc 1 ..................................................................................... 29
Figure 17 : Répartition des contraintes sur un sol cohérent ................................................... 30
Figure 18 : Niveaux du bloc 1 .......................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 19: Schéma de répartition de l’effort latéral : Modèle brochette ... Erreur ! Signet non
défini.
Figure 20 : Position du poteau 9 dans le bloc 1 et sa surface d’influence . Erreur ! Signet non
défini.
Figure 21: Répartition de l’effort latérale sur le poteau P9 ............ Erreur ! Signet non défini.
Figure 22 : Diagramme des moments .............................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 23 : Présentation de la poutre étudiée ................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 24 : Position de la poutre étudiée ........................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 25 : Plan d’exécution de la poutre ....................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 26 : Charges sur le radier .................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 27: Bande suivant x .............................................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 28: Bande suivant y .............................................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 29 : charges appliquées sur la poutre-dalle ......................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 30 : Moment de flexion suivant x.......................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 31: Effort tranchant suivant x .............................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 32 : Plan d’exécution du radier .......................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 33 : Une dalle réticulée se définit par h+c (en centimètres) et le type du bloc
(e/e=80*80). Par exemple : Dalle réticulée de (25+5) cm de blocs récupérables. ................. 63
Figure 34: Aspects des panneaux incorporés dans un plancher réticulé ................................ 64
Figure 35: Schéma des caissons allégeant de 62*62 cm avec blocs creux en béton ............... 64
Figure 36 : 5 ≤ L ≤ 10 m et 0.8-1 ≤ L’ ≤ 1.5-2 m ................................................................ 65
Figure 37 : Taille minimale conseillée des poteaux optimisant le coût et la sécurité ............. 66
Figure 38 : Dimensions minimales recommandées pour les panneaux ................................... 66
Figure 39 : Critère de dimensionnement des panneaux de bord ............................................. 67

4
Figure 40 : Portique virtuel ..................................................................................................... 68
Figure 41 : Schéma de base et largeur de poutres constituant le portique virtuel .................. 68
Figure 42: Bandes composantes de la poutre virtuelle afin de répartir les efforts de flexion. 69
Figure 43 : Pourcentage de distribution des moments dans les différentes bandes, adopté par
Florentino Regalado Tesoro suivant l’EH-88 et EH-91 avant l’apparition de l’EHE ............ 69
Figure 44 : Déformation d’une dalle réticulée due au poids propre ....................................... 70
Figure 45 : Distribution estimée approchée à la réalité des moments négatifs dans la section
A-B ............................................................................................................................................ 70
Figure 46: Distribution estimée approchée à la réalité des moments positifs dans la section
C-D ........................................................................................................................................... 70
Figure 47: Distribution pratique des moments suivant l’analyse des portiques virtuels,
résultat des coefficients de répartition dans les différentes bandes suivant l’EHE ................. 70
Figure 48: Transmission de la charge dans une dalle réticulée .............................................. 71
Figure 49: L’effort tranchant exercé sur les nervures d’un portique virtuel ........................... 71
Figure 50: Superficie de charge affectée à l’effort tranchant des nervures dans son union
avec le panneau ........................................................................................................................ 71
Figure 51:L’effort tranchant dans les bandes de bord ............................................................ 72
Figure 52 : Rupture directe par poinçonnement tronco-conique ............................................ 72
Figure 53: Poinçonnement inverse dans les éléments structurels typiques du bâtiment ......... 73
Figure 54 : Périmètres critiques du poinçonnement selon la norme EH-91 ........................... 74
Figure 55 : Segments utiles et inutiles du périmètre critique en présence des vides. .............. 74
Figure 56 : Schéma des efforts dans un portique virtuel ......................................................... 75
Figure 57 : Axes principaux d’inertie en référence aux axes xG, yG ........................................ 77
Figure 58 : Transmission des efforts au C.G de la section critique. ....................................... 78
Figure 59: Fraction des moments transmise par torsion. ........................................................ 78
Figure 60 : Courbes des contraintes tangentielles dans le périmètre critique ........................ 79
Figure 61: Poinçonnement réparti entre le béton et les armatures transversales................... 80
Figure 62 : Typologie des armatures fréquemment employées face au poinçonnement ......... 80
Figure 63 : Classification des poutres selon leurs emplacements ........................................... 81
Figure 64 : Typologie des bandes dans un plancher réticulé .................................................. 81
Figure 65 : Armatures de torsion additionnelles à celle placées pour la flexion dans les
bandes de bord suivant le NTE-EHR (1988) ............................................................................ 82
Figure 66 : Armatures schématiques de poutres et bandes de bord avec torsion entre poteaux
.................................................................................................................................................. 82
Figure 67 : Déformations extrêmes da la dalle réticulée pour le degré de rigidité ................ 82
Figure 68: Poutres intérieures en phase de montage .............................................................. 83
Figure 69: Poutre mixte intérieure et de bord entre poteaux .................................................. 83
Figure 70 : Typologies basiques des poutres (bandes) de support. ......................................... 83
Figure 71 : Poutre ou bande de support démarrant des poteaux. Les armatures sont ancrées
suivant leur longitude d’ancrage Lb correspondante. Il est recommandé de toujours les
ancrer avec des pattes de 20cm, étant donné qu’une quelconque erreur de montage peut avoir
de graves conséquences. .......................................................................................................... 84
Figure 72 : Section du portique virtuel avec bande la zone du panneau ................................. 84
Figure 73 : Moments à considérer dans les diverses sections de la poutre............................. 85
Figure 74 : Schéma du portique virtuel avec les coefficients de l’estimation directe de ses
moments. ................................................................................................................................... 85

5
Figure 75 : Figure de référence pour l’estimation de l’effort tranchant dans les bandes de
bord .......................................................................................................................................... 86
Figure 76 : Plan coffrage du niveau du plancher haut 2ème étage (+9.05m)........................... 88
Figure 77 : Coefficients de répartition des moments ............................................................... 91
Figure 78 : Emplacement de la poutre de bord à calculer ...................................................... 99
Figure 79 : Schéma de la section équivalente creuse ............................................................ 101
Figure 80 : Aciers longitudinaux de torsion et de flexion de la poutre de bord .................... 102
Figure 81: Fenêtre d’édition des groupes.............................................................................. 105
Figure 82: Fenêtre d’introduction d’un poteau ..................................................................... 106
Figure 83: Fenêtre d’introduction d’un voile ........................................................................ 106
Figure 84: Fenêtre d’introduction d’une poutre .......................................................................... 106
Figure 85: Edition des planchers ................................................................................................. 107
Figure 86: Edition des planchers réticulés .................................................................................. 107
Figure 87: Edition des planchers avec poutrelles........................................................................ 108
Figure 88: Configuration de génération de panneaux ................................................................. 108
Figure 89 : Résultat d’une poutre ................................................................................................ 108

6
Table des matières
Introduction …………………………………………………………………………………… .10
Chapitre 1: Présentation du projet........................................................................................... 11
1.1. Introduction ........................................................................................................................... 11
1.2. Présentation du projet ............................................................................................................ 11
1.3. Consistance du projet ............................................................................................................ 11
1.4. Les intervenants..................................................................................................................... 11
1.5. Etude géotechnique ............................................................................................................... 12
1.6. Conclusion ............................................................................................................................. 12
Chapitre 2: Fondations de constructions ................................................................................. 13
2.1. Introduction ........................................................................................................................... 13
2.2. Généralités ............................................................................................................................. 13
2.3. Identification des sols gonflants ............................................................................................ 13
2.4. Causes de gonflement des sols .............................................................................................. 14
2.5. Mécanisme de gonflement..................................................................................................... 15
2.6. Forme des désordres des constructions sur sol expansif ....................................................... 16
2.7. Fondations sur sols gonflants ................................................................................................ 16
2.7.1. Amélioration du sol de fondation .................................................................................. 16
2.7.1.1. Remplacement du sol .................................................................................................... 16
2.7.1.2. Stabilisation du sol ........................................................................................................ 16
2.7.1.3. Maintien de l’équilibre de l’humidité autour de et sous la fondation ............................ 17
2.7.2. Adaptation de la fondation de la structure au sol .......................................................... 17
2.7.2.1. Fondations profondes : pieux et puits ............................................................................ 18
2.7.2.1.1. Typologie des pieux ...................................................................................................... 18
2.7.2.1.2. Fonctionnement d’un pieu ............................................................................................. 20
2.7.2.1.3. Calcul de la capacité portante des fondations profondes ............................................... 21
2.7.2.1.4. Groupe de pieux ............................................................................................................ 25
2.7.2.1.5. Synthèse des fondations profondes ............................................................................... 30
2.7.2.2. Fondation superficielle : Radier généralisée ................................................................. 30
2.7.2.3. Fondation semi-superficielle : Semelles filantes ........................................................... 30
2.7.3. Choix de fondation ........................................................................................................ 30
2.8. Conclusion ............................................................................................................................. 31
Chapitre 3: Etude du bloc 1 ...................................................................................................... 32
3.1. Introduction ........................................................................................................................... 32
3.2. Conception des joints ............................................................................................................ 32
3.3. Conception du plan de coffrage............................................................................................. 32
3.4. Prédimensionnement et évaluation des charges .................................................................... 32

7
3.4.1. Prédimensionnement des éléments ................................................................................ 32
3.4.2. Evaluation des charges .................................................................................................. 33
3.5. Dimensionnement des poteaux .............................................................................................. 34
3.5.1. Evaluation des charges sismiques ................................................................................. 34
3.5.1.1. Principe de la méthode .................................................................................................. 34
3.5.1.2. Conditions d’application ............................................................................................... 35
3.5.1.3. Evaluation de l’effort sismique : ................................................................................... 39
3.5.2. Exemple de dimensionnement ....................................................................................... 40
3.6. Dimensionnement des poutres............................................................................................... 44
3.6.1. Calcul d’une poutre continue......................................................................................... 45
3.6.2. Ferraillage de la poutre .................................................................................................. 49
3.7. Dimensionnement du radier : ................................................................................................ 55
3.8. Conclusion ............................................................................................................................. 62
Chapitre 4: Etude du bloc 2 ...................................................................................................... 63
4.1. Introduction ........................................................................................................................... 63
4.2. Etude du bloc 2 ...................................................................................................................... 63
4.2.1. Définitions et typologies des dalles réticulées............................................................... 63
4.2.1.1. Définitions fondamentales ............................................................................................. 63
4.2.1.2. Typologies des dalles réticulées .................................................................................... 64
4.2.2. Caractéristiques géométriques fondamentales............................................................... 64
4.2.2.1. Portées et distributions des poteaux .............................................................................. 64
4.2.2.2. Géométrie et dimensions des poteaux ........................................................................... 65
4.2.2.3. Entraxes et orientation des nervures .............................................................................. 66
4.2.2.4. Géométrie des nervures ................................................................................................. 66
4.2.2.5. Les panneaux ................................................................................................................. 66
4.2.2.6. La couche de compression............................................................................................. 67
4.2.2.7. Les poutres (bandes) de bords et des réservations ......................................................... 67
4.2.3. Approche théorique de la méthode des portiques virtuels ............................................. 67
4.2.3.1. Géométrie des portiques ................................................................................................ 67
4.2.3.2. Principe de la méthode des portiques virtuels ............................................................... 67
4.2.3.3. Distribution des moments résultants globaux dans les bandes centrales et de supports 69
4.2.3.4. Explication des coefficients de répartition .................................................................... 70
4.2.3.5. Charges considérées dans le calcul des portiques de substitution ................................. 71
4.2.4. L’effort tranchant dans les dalles réticulées .................................................................. 71
4.2.5. Le poinçonnement dans les dalles réticulées ................................................................. 72
4.2.5.1. Définition du poinçonnement ........................................................................................ 72
4.2.5.2. Superficie théorique critique du poinçonnement ........................................................... 73

8
4.2.5.3. Efforts de calcul............................................................................................................. 75
4.2.5.4. Calcul des moments d’inertie combinés de la section critique ...................................... 76
4.2.5.5. Détermination des contraintes tangentielles dans la section critique de poinçonnement
77
4.2.5.6. Détermination et typologies des armatures de poinçonnement ..................................... 80
4.3.6. Les poutres dans les dalles réticulées ............................................................................ 80
4.3.6.1. Les poutres de bord entre les poteaux ........................................................................... 80
4.3.6.2. Les poutres intérieures dans les dalles réticulées .......................................................... 82
4.3.6.3. Bandes de support ......................................................................................................... 83
4.3.6.4. Analyse et calcul simplifiés des bandes de bord ........................................................... 84
4.3.7. Conception de la structure ............................................................................................. 87
4.3.8. Dimensionnement .......................................................................................................... 87
4.3.8.1. Calcul des charges ......................................................................................................... 87
4.3.8.2. Dimensionnement de la dalle réticulée.......................................................................... 88
4.3.8.2.1. Détermination des portiques virtuels ............................................................................. 88
4.3.8.2.2. Répartition des moments globaux ................................................................................. 89
4.3.8.2.3. Ferraillage de la dalle .................................................................................................... 93
4.3.8.2.4. Dimensionnement des panneaux ................................................................................... 94
4.3.8.2.4. L’effort tranchant dans la dalle réticulée ....................................................................... 95
4.3.8.2.5. Superficie théorique critique du poinçonnement ........................................................... 96
4.3.8.2.5. Calcul des moments d’inertie combinés de la section critique ...................................... 97
4.3.8.2.6. Détermination des contraintes tangentielles dans la section critique de poinçonnement
98
4.3.8.3. Dimensionnement des poutres ....................................................................................... 99
4.3.8.3.1. Analyse de la flexion ..................................................................................................... 99
4.3.8.3.2. Analyse de la torsion (B.A.E.L. art. A.5.4) ................................................................. 101
4.3.9. Comparaison technique entre dalle réticulée et dalle pleine ....................................... 102
4.4. Conclusion ........................................................................................................................... 103
Chapitre 5: Etude du projet avec Cypecad ........................................................................... 104
5.1 Introduction ......................................................................................................................... 104
5.2. Présentation du logiciel ....................................................................................................... 104
5.1. Introduction de l’ouvrage .................................................................................................... 105
5.3. Dimensionnement et résultats ............................................................................................. 108
5.4. Conclusion ........................................................................................................................... 108
Conclusion 109
Bibliographie............................................................................................................................... 110

9
Introduction

Le présent projet se propose d’effectuer une étude et une analyse détaillée d’un tribunal
de première instance en termes de conception, dimensionnement et modélisation sur outil
informatique. Parmi les buts aussi de ce projet est de déceler le type de fondation le plus adéquat
face à un sol qui se particularise par son gonflement et son retrait lors d’une perturbation
hydrique.
Ce rapport débute par une brève présentation du projet qui comprend les intervenants et
l’étude géotechnique.
En deuxième volet du mémoire, nous aborderons le choix du système de fondation le plus
convenable à ce projet. Suite aux résultats du rapport géotechnique qui ont révélé le type de sol
sur lequel s’appuiera la structure et qui se singularise par son gonflement en présence de l’eau,
une étude de chaque type de fondation dévoile la meilleure solution pour pallier les contraintes
du sol.
En troisième volet, nous nous intéressons à la conception de la structure que ça soit la
conception des joints ou la conception de la structure tout en se basant sur les plans
architecturaux. Nous effectuons aussi une évaluation des charges qui nous aidera dans le
dimensionnement des éléments.
Le quatrième volet du mémoire expose l’étude de deux blocs du projet dans lequel le
premier sera l’objet d’un plancher ordinaire tandis que pour l’autre le plancher utilisé sera le
plancher réticulé. Pour le bloc 2, on expose la méthode de calcul adopté pour l’étude du plancher
réticulé. Nous élaborons une nouvelle conception adaptée à cette variante, ensuite nous
effectuons le dimensionnement des dalles réticulées et ses composantes par un calcul manuel
rigoureux. Comme synthèse de ce chapitre, nous allons présenter les inconvénients et les
avantages des deux planchers et lequel est le plus adéquat pour ce projet.
En dernier lieu, nous nous intéressons à la modélisation des deux blocs tout en se servant
du logiciel CYPECAD en vue d’obtenir les plans d’exécution de tous les éléments de la
structure.

10
Chapitre 1: Présentation du projet
1.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons commencer par une présentation du projet, sa consistance ainsi
que ses intervenants. Ensuite, nous présenterons ce que le rapport géotechnique a dévoilé afin de
déterminer le système de fondation le plus adéquat.
1.2. Présentation du projet

Figure 1 : Tribunal de première instance d’Es-semara

1.3. Consistance du projet


Le projet est un tribunal de première instance situé à Es-semara d’une superficie 3527.54 m². On
subdivisera dans un chapitre ultérieur le projet en des blocs.
Mon PFE a pour objet l’étude de deux blocs que je déterminerai par la suite dans les chapitres qui
suivent. Ces bâtiments sont des R+2 avec un vide sanitaire. La totalité de la surface de certains
planchers ne s’étale pas sur un même niveau.
Les plans architecturaux des différents niveaux seront en Annexe 1, 2 et 3.
1.4. Les intervenants
 Maître d’ouvrage délégué : Direction provinciale de l’équipement du transport et de la
logistique d’Es-semara
 Maître d’ouvrage : Ministère de la justice et des libertés
 Architecte : A.Lahmouz
 BET : Bien bureau d’ingénierie et d’études nouvelles
 Laboratoire : LCI labo conseil ingénierie

11
1.5. Etude géotechnique
La reconnaissance a consisté en l’exécution de trois puits d’exploration par une tractopelle.
D’après la nature lithologique révélée par les sondages, les sols reconnus sont constitués
essentiellement d’une couche superficielle de remblai sur une épaisseur de 0.80 m surmontant le
schiste altéré jusqu’à une profondeur d’environ 3 m et au fond des sondages on trouve du schiste
sain.
L’intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu, dépend de la nature du sol en place et
des conditions géotechniques locales.
D’après le règlement parasismique RPS 2011, le site du projet est située dans la zone de vitesse N°0
avec une vitesse horizontale maximale du sol Vmax= 0.05 m/s, et dans la zone d’accélération N°0
caractérisée par une accélération horizontale maximale du sol : Amax= 0.04g.
D’autre part, la nature géotechnique du sol en place permet de classer ce sol en type S2, soit un
coefficient d’influence de 1,2.
Dispositions constructives

Sol d’assise Schiste sain

Niveau d’assise moyen -3m/T.N

Contrainte du sol d’assise 2 bars

Données sismiques Zone 0 ; Bâtiment Classe 2 ;


coefficient du site de 1.2 ; a/g = 0.04
Tableau 1 : Synthèse géotechnique

1.6. Conclusion
On constate que notre bâtiment se localise dans une zone non sismique. La seule contrainte qui se
présente est celle du sol argileux sur lequel reposera le système de fondation du projet

12
Chapitre 2: Fondations de constructions
2.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons les types de fondations convenables à ce type de sol mais
avant cela on décrira les propriétés de ce dernier et les essais de laboratoire l’identifiant. Ensuite,
Nous procéderons au dimensionnement de ces fondations pour conclure la plus adaptable à notre
projet.

2.2. Généralités
De nombreux dépôts de sols gonflants existent au Maroc. Ils se répartissent du nord au sud du
pays, comme on le voit sur la carte de la figure 2.

Figure 2 : Carte des sols gonflants au Maroc

Lorsque nous étudions les sols de fondation d’un ouvrage, nous nous préoccupons habituellement
surtout de leur résistance mécanique et de leur compressibilité, qui vont conditionner leur
comportement sous les charges appliquées. Comme le dévoile le rapport géotechnique, le projet va
être reposé sur un sol schisteux sain qui a pour particularité d’avoir un aspect feuilleté, et de se
débiter en feuillet rocheux. Il s’agit d’une roche sédimentaire argileuse de poids volumique γ =2.68
T/m3 qui se remarque par le fait qu’elle gonfle lors de l’humidification et se rétracte en sécheresse.
2.3. Identification des sols gonflants
 Limites d’Atterberg

13
Ce sont des teneurs en eau limites pour lesquelles le comportement du sol passe :
- de l’état liquide à l’état plastique (limite liquidité WL)
- de l’état plastique à l’état semi-solide (limite de plasticité Wp)
- et enfin de l’état semi-solide à l’état solide sans retrait (limite de retrait Wr)

Plus grande est la différence entre WL et WP’ plus grande est l’aptitude de l’argile à acquérir de
l’eau et donc plus est étendu son domaine de comportement plastique. C’est l’étendue de ce
domaine que donne l’indice de plasticité IP (tableau 2).
IP = WL – Wp
Nous avons également l’indice de liquidité qui est donné par :
IL = (W-Wp) /IP
W étant la teneur en eau naturelle
Ces limites sont importantes dans la construction pour quantifier certaines caractéristiques
mécaniques des matériaux de fondation.
Un sol argileux qui présenterait une teneur en eau supérieure à la limite de liquidité, aurait un
comportement mécanique extrêmement médiocre, et serait donc mauvais pour la fondation.
L’indice de plasticité permet non seulement de reconnaître le matériau à variation de volume, mais
également d’estimer son taux de gonflement.
Indice de plasticité Degré de plasticité
0-5 Non plastique
5-15 Moyennement plastique
15-40 plastique
>40 Très plastique
Tableau 2 : Indice de plasticité IP

Un autre indice caractéristique des sols expansifs est la surface spécifique, qui s’apparente au
nombre de plaquettes d’argile contenu dans un volume unitaire de sol.

 Cycle retrait-gonflement
Lorsque la perte d’eau se produit au-delà de la limite de retrait Wr il y a fissuration du sol et ce
jusqu’à une profondeur pouvant atteindre 2 m et plus, ce qui entraîne deux conséquences :
- Il y a développement de fortes pressions de succion profondément, créant ainsi un fort
potentiel de gonflement sur une épaisseur importante,
- Il y a apport d’eau, direct, massif et brutal par les fissures sur une épaisseur non négligeable
du sol.
Ces deux actions conjuguées entraînent un important gonflement d’ensemble accompagné d’une
perte totale de consistance en surface.
2.4. Causes de gonflement des sols
Un grand nombre de sols notamment les sols plastiques, présentent un retrait important au séchage
et gonflent en présence d’eau. Tous les phénomènes qui provoquent des variations importantes de
la teneur en eau sont susceptibles d’occasionner des mouvements importants dans ces sols et causer
des dommages aux constructions.

 Perturbation hydrique due à la présence du bâtiment


Le bâtiment constitue une couverture qui isole le sol des variations climatiques saisonnières et plus
particulièrement de l’évaporation.

- Dans les régions où les saisons alternativement humides et sèches sont bien définies, les sols
expansifs gonflent et se rétractent par cycles réguliers. Sous l’ouvrage, la teneur en eau aura

14
tendance à croître et la nappe phréatique, si elle est suffisamment proche de la surface, à remonter.
Le même phénomène se produira si la nappe est profonde mais avec une surface imperméabilisée
grande (c’est le cas des zones en urbanisation importante rapide). L’eau aura tendance à migrer de
la périphérie vers le centre après chaque saison pluvieuse.

Alors la teneur en eau deviendra de plus en plus grande au centre du bâtiment tandis que la
périphérie directe restera soumise aux variations climatiques. La construction est de ce fait soumise
à des efforts périodiques élevés entraînant des dégradations progressives à long terme Dans le court
terme, la situation est inverse surtout si la construction est faite pendant la saison sèche ce qui est
souvent le cas. Dès les premières pluies, la périphérie sera soumise au gonflement alors qu’au
centre, les variations d’humidité et les mouvements du sol sont réduits, ceci à cause de la protection
offerte par le bâtiment contre les infiltrations directes et rapides

- Dans les régions arides où les sols sont habituellement secs le problème est quelque peu différent :
des venues d’eau dues à des conduites qui fuient ou à l’irrigation ou bien la diminution de
l’évaporation occasionnée par la présence du bâtiment ou d’un revêtement peuvent faire apparaître
un gonflement. Lorsque la cause de l’humidité est supprimée, le mouvement s’inverse faisant
apparaître sur l’ouvrage les mêmes fissures que dans le cas précédent

- Dans les régions de précipitations abondantes, où les sols sont habituellement humides, une
dessiccation peut provoquer le retrait des sols sensibles. Des périodes de grande sécheresse sont la
cause de tassement des murs extérieurs. La chaleur des chaudières, des fours et des foyers mal isolés
du sol entraîne une dessiccation rapide accompagnée de tassements irréguliers

2.5. Mécanisme de gonflement


Dans le cas général, le processus de gonflement qui se produit lors de l’humidification continue
d’un massif de sol argileux peut être décrit comme la combinaison de trois processus simultanés
- Le premier processus est caractérisé par l’aspiration d’eau dans les pores du sol et l’apparition
dans son squelette de contraintes effectives négatives (de traction). Dans ce processus, le début de
l’apparition de déformations de gonflement et le moment où elles se stabilisent peuvent être
considérés comme simultanés avec respectivement le début et la fin de l’infiltration de l’eau dans
le sol. L’amplitude de la déformation volumique due à la séparation mécanique des particules
provoquée par l’augmentation de l’épaisseur de la couche hydratée est directement liée au volume
de l’eau qui participe à ce processus

- Le deuxième processus découle de la fixation de l’eau sur les particules minérales elles-mêmes,
dont la densité est supérieure à la densité moyenne du sol. Dans ce cas, le développement des
déformations de gonflement du sol au cours du temps est plus lent que le processus d’infiltration.
Le gonflement du sol ne débute pas toujours au début de l’humidification du sol et dure un certain
temps après la fin du processus d’humidification. On observe un certain retard du gonflement des
particules dans les structures des particules minérales par rapport à la vitesse de progression du front
d’humidification. Ce processus complexe provoque l’apparition et l’évolution dans les sols
gonflants de processus rhéologiques tels que la croissance de la déformation de gonflement au cours
du temps sous contrainte et teneur en eau constantes ;

- Le troisième processus est la pénétration d’eau à l’intérieur du réseau cristallin de certains types
d’argiles, qui provoque l’augmentation des distances entre les particules et une augmentation
supplémentaire du gonflement du sol.

15
2.6. Forme des désordres des constructions sur sol expansif
Qu’il s’agisse d’un cas de gonflement ou de tassement la déformation du sol de fondation,
principalement en fonction du niveau de rigidité de l’ouvrage porté peut prendre deux aspects
À savoir :
- Une déformation du type flexion
L’ouvrage déformé présente une face comprimée et une tendue caractérisée par des fissures de
traction subverticales

Figure 3 : Déformation du type flexion en gonflement

- Une déformation du type cisaillement où les fissures sont généralement orientées à 45°

Figure 4 : Déformation du type cisaillement en gonflement

Généralement on retrouve dans le bâtiment ces deux types de fissures. Elles passent par des points
de faiblesses de l’ouvrage : angles d’ouvertures telles que portes et fenêtres. L’ampleur des fissures
observées au niveau des ouvrages est fonction de la nature de leur fondation .Le type de fondation
à adopter dans une construction dépend des caractéristiques de cette dernière et de celles du terrain.
2.7. Fondations sur sols gonflants
Les méthodes les plus utilisées pour réduire ou prévenir le gonflement sont :
- l’amélioration du sol de fondation,
- le maintien de l’équilibre d’humidité autour et sous la fondation,
- l’adaptation de la fondation au gonflement.
L’efficacité de toutes ces méthodes dépend de l’origine de la variation de la teneur en eau, du niveau
de la nappe, de la puissance du sol expansif, de la pluviométrie et de la nature de l’ouvrage que doit
recevoir le terrain.

2.7.1. Amélioration du sol de fondation


2.7.1.1.Remplacement du sol
Si les sols susceptibles de changer de volume sont limités par un substratum peu profond ou se
présentent sous forme de lentilles isolées, il est souvent pratique de les remplacer par du sable ou
un autre type de sol à faible variation de volume. On le fait souvent par remblais latéraux pour éviter
les efforts de poussée développés lors du gonflement sur les murs extérieurs.
2.7.1.2.Stabilisation du sol
 La préhumidification
C’est une vieille technique utilisée pour réduire les soulèvements ultérieurs. Le principe est de
permettre au sol de gonfler avant la construction en l’humidifiant. Si on maintient cette humidité, il
n’y aura pas de changement de volume et donc pas de désordre. Un obstacle majeur à ce procédé

16
est le temps requis pour réaliser la saturation complète du sol. C’est la raison pour laquelle on
recommande souvent d’envisager toute construction sur sol gonflant immédiatement après la saison
des pluies.
 Stabilisation à la chaux et au ciment :
L’addition de la chaux vive à des argiles gonflantes conduit à la réduction de leur plasticité et donc
de leur potentialité de gonflement. Lorsque cette addition est trop forte, elle peut produire un
abaissement important de la teneur en eau naturelle du sol et entraîner son retrait. L’addition du
ciment à des argiles gonflantes moyennement à peu humides conduit non seulement à des effets
équivalents à ceux de la chaux mais aussi à une augmentation substantielle de la résistance
mécanique.

L’inconvénient de cette méthode est qu’on traite le sol uniquement en surface ; le gonflement total
n’en sera que peu diminué et la couche traitée ne constituera pas une barrière absolue à l’eau.
Cette technique est beaucoup plus utilisée dans le domaine routier que dans le bâtiment.

2.7.1.3. Maintien de l’équilibre de l’humidité autour de et sous la fondation


Il s’agit d’éviter, par des mesures appropriées, les variations d’humidité du sol. Ces mesures
consistent essentiellement en des barrières que l’on installe autour du bâtiment.
 Barrières horizontales
Elles peuvent consister en des membranes imperméables, des graviers, en un tablier de béton ou
une couche d’asphalte. Une légère inclinaison de ces dernières favorise le drainage superficiel.
 Barrières verticales :
Elles sont en béton, en polyéthylène ou sous forme de remblai. Elles servent à dévier le cheminement
de l’humidité. La plupart de ces solutions se révèlent dans beaucoup de cas inefficaces parce qu’en
même temps qu’elles s’opposent à l’infiltration de l’eau, elles empêchent l’évaporation rompant
ainsi l’équilibre dans la zone capillaire. (Figure 5)

Figure 5 : Barrières de maintien de l’équilibre de l’humidité

2.7.2. Adaptation de la fondation de la structure au sol


Les solutions précédentes se révèlent quelquefois insuffisantes ou coûteuses pour certains types
d’ouvrage. En combinant ces solutions entre elles et en prenant quelques précautions particulières
on arrive à de nouvelles solutions moins onéreuses.

17
2.7.2.1. Fondations profondes : pieux et puits
Le but visé pour cette composition de sol (figure 6) est de transmettre les charges principalement
par frottement latéral vu que la profondeur du substratum n’est pas indiquée dans le rapport
géotechnique. On verra si cette possibilité de transmission sera suffisante pour reprendre les charges
de la structure ou des contraintes apparaîtront qui feront de ce type de fondation inadéquat.

Figure 6 : Dimensions du pieu

2.7.2.1.1. Typologie des pieux


a) Selon le mode d’exécution
 Pieu foré à la boue
Mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol par des moyens mécaniques tels que tarière,
benne, etc., sous protection d’une boue de forage. Le forage est rempli de béton de grande
ouvrabilité sous la boue, en utilisant une colonne de bétonnage.

Figure 7 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux forés boue

18
 Pieu foré tubé
Mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol par des moyens mécaniques tels que tarière,
benne, etc., sous protection d’un tubage dont la base est toujours située au-dessous du fond de
forage. Le tubage peut être enfoncé jusqu’à la profondeur finale par vibration, ou foncé avec
louvoiement au fur et à mesure de l’avancement du forage. Le forage est rempli partiellement ou
totalement d’un béton de grande ouvrabilité, puis le tubage est extrait sans que le pied du tubage
puisse se trouver à moins de 1 m sous le niveau du béton, sauf au niveau de la cote d’arase.

Figure 8 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux forés tubés

 Pieu battu moulé


Le battage se fait par une sonnette de battage à l’aide d’un mouton qui enfonce le pieu en tombant
d’une hauteur variant entre 0,5m et 1,5m sur le casque qui coiffe le pieu. Le battage peut être réalisé
sur la terre ferme ou sur un ponton flottant pour les applications marines.

Figure 9 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux battus moulés

19
 Pieu STARSOL de SOLETANCHE
Une tête de rotation puissante, mue par un moteur hydraulique compact, entraîne simultanément
une tarière creuse et un tube plongeur. La tarière et le tube sont munis d’outils de coupe du terrain
à leur base. L’ensemble est vissé dans le sol à forte cadence, avec la possibilité d’ancrage dans des
couches dures ou mi-dures. Le système de bétonnage, par deux lumières latérales situées à la base
du tube plongeur, cumule les avantages du bétonnage classique à la colonne et du bétonnage sous
pression. En permanence, le volume et la pression du béton sont contrôlés. Un dispositif dégage
automatiquement les déblais au fur et à mesure de la remontée de la tarière. Des cages d’armatures
complètes peuvent être mises en place après la fin du bétonnage.

Figure 10 : Schématisation des différentes phases de la mise en œuvre des pieux STARSOL de SOLETANCHE

b) Selon la nature de matériau constitutif


On en trouve en Bois, Acier, béton, composite….
Au Maroc on utilise surtout le béton ; des cas rares de composite tels que palplanches LARSON
jumelées et remplies de bétons peuvent être rencontrés.
c) Selon le mode de fonctionnement :
 Pieu de pointe :
Il travaille principalement à la base, le pieu traverse un sol mou pour s’ancrer dans une couche
très résistante.
 Pieu travaillant en friction et en pointe :
Le pieu traverse un sol mou pour s’ancrer dans un sol plus résistant, sans pour autant atteindre le
rocher.
 Pieu flottant
Le pieu travaille principalement à la friction comme les pieux foncés dans les sols cohérents.

2.7.2.1.2. Fonctionnement d’un pieu


On admet que les lignes de glissement qui règnent autour d’un pieu divisent le milieu en quatre
zones (figure 11) :
 la zone I, limitée par la ligne de glissement EF’G’ correspondant au frottement latéral le
long du fût ; dans cette zone, le milieu est en équilibre de quasi-butée
 La zone II, limitée par la ligne de glissement OCFE correspondant à l’effort en pointe ; dans
cette zone, le milieu est également en équilibre de butée
 les zones III et IV, situées au-delà des lignes de glissement. Dans ces zones, le milieu n’est
pas en équilibre plastique, mais pseudo-plastique.

20
Figure 11: Fonctionnement d’un pieu

2.7.2.1.3. Calcul de la capacité portante des fondations profondes


On peut définir la force portante d’un pieu QL comme la charge maximale qu’il peut supporter
sans se rompre. On définit aussi la capacité portante q l, d’un sol qui est la charge maximale par
unité de surface que ce dernier peut supporter. Au-delà de cette charge, le sol se rompt.
La charge limite QL supportée par une fondation profonde est décomposée en deux composantes :
la charge limite de pointe (Qp= qp A) correspondant au poinçonnement du sol sous la base du pieu
et la charge limite (Q f = P ∑𝑛𝑖 ℎ𝑖 q fi ) mobilisable par frottement entre le fût du pieu ct le sol, d’où
la formule suivante de QL :
𝑛

𝑄𝐿 = 𝑄𝑝 + 𝑄𝑓 = 𝑞𝑝 𝐴 + P ∑ ℎ𝑖 q fi
𝑖
qp : contrainte limite de pointe (en kPa)
qf : frottement latéral unitaire de la couche i (en kPa)
A : section droite du pieu (en ml)
P : périmètre du pieu (en m)
n : nombre de conches traversées par le pieu
h : épaisseur de la couche i (en m)
La détermination de la force portante d’un pieu peut se faire grâce à plusieurs méthodes :
 L’utilisation des formules basées sur les résultats du battage des pieux
 L’utilisation des formules statiques de force portante établies à l’aide de la mécanique
théorique des sols
 L’interprétation des diagrammes de pénétration obtenus soit avec le pénétromètre statique,
soit avec le pénétromètre dynamique.
 L’interprétation des essais de mise en charge d’un ou de plusieurs pieux

21
 Formule de battage
De très nombreux types de pieux sont enfoncés dans le sol par battage à l’aide d’un mouton et
d’une sonnette. Souvent, on détermine l’enfoncement moyen du pieu, mesuré soit sous un coup,
soit, de préférence sous une volée de 10 ou 20 coups de mouton. La précision de la mesure de
l’enfoncement est beaucoup plus grande dans les deux derniers cas. Cet enfoncement moyen est
souvent appelé refus.

L’obtention d’un certain refus est généralement une condition nécessaire mais non suffisante pour
arrêter le battage. Il arrive, en effet, que des pieux pour lesquels le refus n’a pas été atteint soient en
mesure de porter des charges importantes, mais inversement, il arrive également que l’application
de la charge résultant des formules de battage au refus mesuré soit risquée.

Lorsque le battage s’effectue dans un milieu cohérent immergé, il est nécessaire de procéder à des
essais de chargement in situ afin de vérifier les charges portantes déduites des formules de battage.

L’utilisation des formules de battage est sujette à des critiques, mais on continue de les utiliser en
raison de leur emploi relativement simple. Les résultats découlant de leur utilisation ont fait l’objet
d’études systématiques et on peut être assuré, pour certaines de ces formules, d’obtenir des résultats
qui concordent de manière satisfaisante avec les résultats des essais de chargement.

Formule des Hollandais :


La formule des Hollandais est généralement utilisée pour des refus supérieurs à 5 mm.
1 𝑀² × 𝐻
𝑄= × ×𝑔
𝐹 𝑒 × (𝑀 + 𝑃)
Q : charge portante admissible du pieu en N
H : hauteur de chute du mouton en m
M : masse du mouton en kg
P : masse du pieu en kg
e : enfoncement permanent ou refus moyen en m
g : accélération de la pesanteur en m/s²
F : coefficient de sécurité, en général pris égal à 6.
La formule des Hollandais donne suivant les cas, une sécurité excessive ou insuffisante et pour
cette raison, ne doit être utilisée qu’avec une extrême prudence.

 Détermination de la charge portante par les formules statiques.


On a vu plus haut que la charge portante QL d’un pieu se décomposait en deux termes : la force
limite de pointe encore appelée le terme de pointe Qp et le frottement latéral Qf qui est la force
résultant du frottement entre le pieu ct les couches de sol traversées.

Alors que le terme de pointe ne dépend généralement pas ou peu du type de pieu, le frottement
latéral est fonction des matériaux constitutifs du sol du pieu et du mode de mise en place de ce
dernier. Ce terme est le plus difficile à évaluer et on s’attelle plus au calcul de la force limite de
pointe Qp’ Cependant, les difficultés liées à la détermination exacte de la force résultant du
frottement latéral ne doivent pas conduire l’ingénieur géotechnicien à la négliger car ce terme a,
nous le verrons plus loin, son importance dans la charge portante totale du pieu.

Expression générale de la force portante QL


Soit un pieu isolé fiché dans un terrain multicouche ct soumis à une charge Q. La charge Q est
équilibrée d’une part par la résistance Qp que rencontre le pieu sur sa pointe et d’autre part par la
résultante Qf des forces de frottement qui s’exercent sur la surface latérale du pieu au contact du
terrain.

22
Figure 12 : Comportement général d’un pieu isolé soumis à une charge verticale

Pression limite et résistance limite sous la pointe


La méthode la plus ancienne pour déterminer la pression limite est fondée sur les formules de
Terzaghi pour le calcul de la capacité portante des fondations superficielles.
Ainsi, pour une semelle circulaire de rayon r, ancrée à une profondeur D. l’expression de la capacité
portante brute est la suivante :
𝑞𝑑 = 0.6 × 𝛾 × 𝑁𝛾 × 𝑟 + 𝛾′ × 𝐷 × 𝑁𝑞 + 1.3 × 𝑐 × 𝑁𝑐

Avec :
D : profondeur de la base de la fondation par rapport au terrain naturel
𝜸 : Poids volumique du sol de fondation
𝜸′ : Poids volumique du sol au-dessus de la fondation
𝝈𝒗 = 𝜸′ 𝑫 = ∑ 𝜸′𝒊 𝒁𝒊 : Contrainte des terres au-dessus de la base de la fondation
c : cohésion du sol sous la base de la fondation (en unité de pression)
Les trois coefficients Nq, Nc et Nγ appelés facteurs de capacité portante ne dépendent que des
angles φ et ψ.
Pour les fondations profondes, cette expression devient :
q p = 0.6 × γ × Nγ × r + σv × Nq + 1.3 × c × Nc
En général on néglige le terme 𝛄 × 𝐍𝛄 × 𝐫.
Si qp est la pression limite sous la pointe et A la section droite du pieu, on a :
q p = σv × Nqmax + 1.3 × c × Ncmax
Cette formule n’est valable que lorsque l’on a atteint l’’ancrage critique Dc c’est-à-dire D ≥ Dc.
Dans le cas contraire (D < Dc), on utilisera la formule pour les fondations superficielles.

23
Lorsque l’ancrage du pieu dans la couche porteuse est supérieur à Dc. La formule donnant la
pression limite de pointe s’écrit :
q p = a × Nqmax + λ × c × Ncmax
Avec :
a : constante ayant les dimensions d’une pression égale à 50 kPa
λ : coefficient de forme
λ = 1.3 Pour tes pieux de section circulaire ou carrée
{ 𝐵
𝜆 = 1 + 0.3 Pour les barrettes et parois avec L : plus grande dimension de la section transversale
𝐿

Dans les sols purement cohérents, la formule précédente de qp est remplacée par :
q p = 7λ × cu
La résistance limite à la pointe Qp est alors donnée par :
Qp = A qp
Lorsque D ≥ Dc la résistance limite devient constante en milieu homogène.
Dans un sol multicouche, l’ancrage critique est plus faible et dépend de la contrainte verticale σ’v
exercée par les couches supérieures. Les résultats expérimentaux ont conduit à retenir les règles
suivantes :
 Dans un sol monocouche (sol homogène), l’ancrage critique est donné par l’expression
Dc = max {6B ; 3 mètres}
 Dans un sol multicouche vrai, Dc = 3B
Un multicouche vrai est un multicouche dans lequel l’épaisseur ct le poids volumique des couches
supérieures à la couche d’ancrage sont tels que la contrainte verticale effective σ’v au niveau de
cette couche est supérieure ou égale li 100 kPa.
Pour le calcul de Ne, Nq et Dc. Caquot et Kérisel ont proposé les formules suivantes :
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝜑 = 0, Nqmax = 1, Ncmax = 7
Nq − 1
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝜑 ≠ 0, Nqmax = 𝑒 7 tan 𝜑 , Ncmax =
tan 𝜑
𝐵 2
{ 𝐷𝑐 = × Nqmax 3
4

Frottement latéral
Le frottement latéral Qf est la résistance au cisaillement (contrainte tangentielle) pouvant être
mobilisée au contact du pieu et du sol pendant leur déplacement relatif .Il est pris en compte
seulement sur la hauteur D-Dc. Il est assez difficile à évaluer et on s’intéressera aux cas de
sollicitations particulières. On le calcule par la formule suivante :
n D−Dc
Q f = P × ∑ hi × q fi = P × ∫ q f × dh
i=1 0

 Pour les sols purement cohérents. Le frottement latéral unitaire est donné par la formule
q f = β × cu
cu : étant la cohésion non drainée du sol.
 Lorsque le frottement latéral le long du pieu est positif on dit que le pieu lasse plus que le
sol ct c’est le cas le plus courant, le frottement latéral est dirigé vers le haut et participe à
la résistance du pieu et on a

24
QL = Qp + Qf
 Par contre, lorsque le frottement latéral est négatif on dit le sol tasse plus que le pieu et
surcharge ce dernier plutôt que de le soutenir, le frottement latéral est dirigé vers le bas et
la force portante s’en trouve réduite :
QL = Qp – Qf
 Calcul de la charge portante QL à partir de l’essai au pressiomètre :
La méthode pressiométrique est fondamentalement empirique et sa propriété la plus remarquable
est qu’elle est applicable à tous les sols et à tous les types de pieux sans limitation. Elle ne met
cependant pas à l’abri des évolutions de certains sites pour des causes naturelles ou artificielles
(roches solubles, phénomènes de fontis, frottement négatif, efforts parasites divers, ..) et tous ces
points doivent être étudiés, le cas échéant.
Contrainte limite de pointe qp et résistance limite de pointe QP :
La résistance à la pointe et le frottement latéral sont calculés à partir des pressions limites mesurées
au pressiomètre. La contrainte limite de pointe se calcule par application d’une formule liant la
pression limite Ple de l’essai pressiométrique à la pression de rupture sous la pointe.
Q p = k p (pl − p0 ) + q 0
Dans laquelle p0 ct q0 sont respectivement les pressions horizontale et verticale totales des terres
au niveau considéré. Ces termes sont souvent négligés, ce qui nous donne :

q p = k p × ple

ple est la pression limite nette équivalente donnée par la formule :
𝐷+3𝑎
1
p∗le = ∫ p∗ (𝑧) 𝑑𝑧
𝑏 + 3𝑎 𝐷−𝑏 l
B/2 pour B > 1m
𝐚: {
0,50 m pour B < 1m
b : min {a, h}, avec h = hauteur de l’élément de fondation contenue dans la couche porteuse
*
pl*(z) : obtenue en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire les différents pl
mesurés
Le coefficient de portance kp, est fonction de la catégorie du sol, de la nature du pieu et de la hauteur
d’encastrement équivalente De. Ses valeurs son données par le fascicule 62.
La hauteur d’encastrement équivalente De est donnée par la formule :
1 𝐷 1
D𝑒 = ∗ ∫ p∗l (𝑧) 𝑑𝑧 = ∗ ∑ 𝑝𝑙𝑖 ℎ𝑖
ple 0 ple
𝑖

Avec :
𝒑∗𝒍 (𝒛) : Pression limite obtenue à la profondeur Z par interpolation linéaire entre les 𝑝𝑙∗ mesurées
immédiatement de part et d’autre de cette profondeur
hi : épaisseur de la conche rencontrée
D : hauteur d’encastrement réelle du pieu
La résistance totale mobilisable par effort de pointe est donnée par Qp = A qp, A étant la section
droite du pieu

2.7.2.1.4. Groupe de pieux


 Comportement d’un groupe de pieux :
Les pieux sont, dans la pratique, presque toujours battus ou forés par groupe. Il convient donc
d’étudier l’influence de ce voisinage sur la force portante de chaque pieu du groupe et le tassement
de l’ensemble. Lorsque les pieux sont rapprochés, il ne suffit pas de vérifier la résistance d’un pieu

25
considéré comme isolé. En effet, il arrive que la charge limite globale Qg du groupe de n pieux soit
inférieure à la somme des charges limites des pieux du groupe Qi, considérés comme isolés. Dès
que l’entraxe de deux pieux est inférieur à un dixième de leur longueur, la capacité portante de
chacun des pieux est diminuée. Cet abaissement de la capacité dépend de la taille de chaque pieu,
de la forme du groupement ainsi que de la nature du terrain. Cette perte de résistance peut s’évaluer
à l’aide de plusieurs méthodes.
Le coefficient d’efficacité f du groupe de pieux est un coefficient correcteur qui s’applique à la
force portante du pieu isolé et permet d’évaluer la force portante de l’un des pieux du groupe.
Il se définit comme suit :
𝑄𝑔 𝑄𝑔
𝑓= =
∑ 𝑄𝑖 𝑛 𝑄𝑖
Une idée intuitive de l’effet de groupe est donnée par des pieux battus dans un sable lâche. Le
battage et la pénétration des pieux resserrent la structure et compactent le sol entre les pieux, ce qui
confère au groupe une force portante améliorée (f > 1), En milieu serré au contraire, du fait de la
dilatance, la pénétration des pieux produit un relâchement de la structure avec augmentation de
l’indice des vides, qui se traduit par une diminution de la capacité portante du groupe (f < 1).
Parmi les différentes méthodes qui ont été avancées pour le calcul de la capacité portante d’un
groupe de pieux, nous indiquerons la méthode basée sur le coefficient d’efficacité. Plusieurs
formules ont été avancées pour le calcul du coefficient d’efficacité f. Nous proposons ici la formule
de « Los Angeles » :
𝐵 1
𝑓 =1− [𝑚(𝑛 − 1) + 𝑛(𝑚 − 1) + √2(𝑚 − 1)(𝑛 − 1)]
𝐿 𝜋𝑚𝑛

Dans laquelle :
m : nombre de rangées
n : nombre de pieux dans chaque rangée
B : diamètre d’un pieu
L : entraxe des pieux d’une même rangée
La charge portante limite d’un pieu du groupe est alors donnée par :
QL’=f QL
Et la charge portante limite du groupe est donnée par :
Qg =N f QL
N étant le nombre de pieux du groupe.
Une autre méthode qui donne des résultats comparables est la méthode de la « règle de FELD»
qui admet que chaque pieu a pour charge portante la charge portante d’un pieu isolé diminuée
d’autant de fois 1/16 de sa valeur qu’il a de pieux voisins.
Par ailleurs, la transmission des contraintes en profondeur sous un groupe est différente de celle
sous un pieu isolé. Il y a en effet, interférence des contraintes induites par chaque pieu et un effet
radier apparaît (figure 14).
 Sécurité vis-à-vis de la rupture du groupe de pieux.
On considère le pieu comme une pile monolithique de largeur Bg, de section correspondant là
l’enveloppe du groupe de pieux (aire A), de périmètre P correspondant au contour-enveloppe et de
fiche D (figure 14).

26
La résistance à la rupture de la pile est la somme de deux termes : la résistance de pointe sur l’aire
A et le frottement latéral sur le fût de la pile.
La charge limite de pointe Qgp se calcule comme celle d’une fondation superficielle, semi-profonde
ou profonde selon le rapport (D / Bg). S’il existe une couche molle sous-jacente, il faut considérer
la fondation comme fondée sur une bicouche. Ceci est relatif aux méthodes de dimensionnement
des fondations superficielles et sort du cadre de cette étude.
La charge limite en frottement latéral pour un milieu homogène est :

Qgf = P qf D

La justification du groupe se fait en incluant dans les sollicitations le poids des pieux et du massif
de sol formant la pile monolithique fictive.
Si le calcul conduit à une sécurité insuffisante vis-à-vis de la rupture, il faut élargir la pile fictive
en écartant les pieux ou bien les allonger.

Figure 13 : Action d’un groupe de pieux en profondeur

Figure 14 : Pile fictive

27
 Tassement d’un groupe de pieux
Les tassements d’un pieu isolé sous une charge nominale sont généralement faibles (inférieurs à 1
ou 2 cm) et l’on ne s’en préoccupe pas. Par contre, les dimensions d’un groupe de pieux sont telles
qu’il peut transmettre les charges qu’il supporte à des profondeurs assez importantes au-dessous de
la pointe des pieux, ce qui peut entraîner des tassements non négligeables des couches sous-jacentes.

Terzaghi et Peck ont proposé les méthodes suivantes pour prévoir le tassement d’un groupe de pieux
flottants dans l’argile. On considère une semelle fictive située au 2/3 de la longueur des pieux et qui
supporte les charges permanente Q appliquées sur la semelle qui supporte les charges permanentes
Q appliquées sur la semelle de liaison (figure 14). On calcule le tassement de cette semelle en
prenant une répartition des contraintes en profondeur à 1 pour 2.

Figure 15: Calcul du tassement d’un groupe de pieux.

 Application
Dans ce qui suit, pour pouvoir juger si les pieux seront la meilleure solution des fondations, on
procédera comme suit :
 Choisir le type de pieu ainsi que son mode de fonctionnement
 définir ses dimensions des pieux (diamètre B, profondeur D)
 calculer les charges limites
 calculer les charges admissibles
 Vérifications particulières : frottement négatif, risque de cisaillement des pieux, effet de
groupe

Type de pieu :
Pour notre cas de projet, le pieu qu’on choisira est le pieu foré simple. Ce dernier sera enfoncé dans
un sol cohérent comme le dévoile le rapport géotechnique (schiste sain) ainsi on est danse le cas où
le substratum n’existe pas ou se trouve à grande profondeur, c’est pour cela qu’on cherchera au
maximum de la résistance au frottement latéral. Les pieux sont alors dits flottants, car l’effort de
pointe est très faible.
Dimensions :
Les pieux forés, non tubés sur toute leur longueur, ont une dimension transversale minimale de
B=0.60 m. On va enfoncer les pieux jusqu’à une profondeur qui vaut D = 6 m. D’autre part, l’étude
géotechnique a révélé l’existence des eaux de la nappe à une profondeur de 3 m.
Calcul de la charge limite

28
On va s’intéresser au calcul de la charge limite d’un bloc de notre projet qu’on va considérer comme
un groupe de pieu (figure 16).
Calcul de la charge limite QLg
On a dit précédemment que le pieu travaillera principalement en friction ce qui mène à conclure
que :
QLg = Qf
Or on a 𝑸𝒇 = 𝑷 × 𝒄𝒖 × 𝑫
Tel que P est le périmètre du groupe de pieu
Cu est la cohésion apparente 40 KPa
D est la hauteur du pieu
Application numérique :
𝑸𝒇 = 𝟏𝟏𝟓 × 𝟒𝟎 × 𝟔
𝑸𝑳 = 𝑸𝒇 = 𝟐𝟕. 𝟔 𝑴𝑵

Figure 16: Groupe de pieux du bloc 1

29
2.7.2.1.5. Synthèse des fondations profondes
Le calcul conduit à une sécurité insuffisante vis-à-vis de la rupture vu que le poids de la structure
est de 40 MN, il faut élargir la fondation fictive en changeant les dimensions des pieux pour
augmenter la friction ou bien les allonger.
On a choisi de poser un poteau sur une semelle de deux pieux, si on fait accroitre la circonférence
des pieux on aura des pieux plus grands que le poteau alors que chaque pieu va supporter la moitié
de la charge transmise par le poteau. En outre, l’entraxe minimal ne sera plus respecté.
Cette fondation est à écarter non seulement à cause de son efficacité envers sa portance mais son
coût exorbitant qu’elle va générer.
Le choix sera donc entre le radier généralisé et les semelles filantes.
2.7.2.2.Fondation superficielle : Radier généralisée
Un radier se présente comme un plancher renversé avec ou sans poutre, recevant du sol des charges
réparties ascendantes et prenant appuis sur les poteaux et murs qui exercent sur lui des charges
descendantes.
Le choix de radier est justifié pour éviter ou réduire les désordres ultérieurs en cas de tassement
différentiel causé par la nature de sol reposant le projet.
Le schéma suivant montre la répartition des contraintes des sols cohérents sous une fondation.

Figure 17 : Répartition des contraintes sur un sol cohérent

Pour les joints, nous irons jusqu’à 30 m.


2.7.2.3.Fondation semi-superficielle : Semelles filantes
Le laboratoire a recommandé un système de fondation par semelles filantes entrecroisés rigidifiées,
cette solution consiste à fonder le bâtiment sur le schiste sain par le biais de semelles filantes
entrecroisées avec une profondeur d’encastrement de 1.5 m au minimum. Les semelles doivent être
rigidifiées pour pouvoir résister aux moments parasites par le gonflement. Pour les rigidifier, on
peut utiliser une poutre-échelle avec une membrure basse en guise de semelle et une membrure
haute formant le chaînage, toutes reliées par des poteaux.

Pour ce type de fondation, le laboratoire a recommandé de prévoir des joints tous les 8 à 12 m pour
éviter les moments de flexion trop importants.

Cette fondation a plus d’inconvénients que d’autres. On peut citer :

 Encombrement des poteaux


 Difficulté d’exécution
 Variation radicale du plan architecturale

2.7.3. Choix de fondation


La fondation du projet va être un choix entre semelles filantes et le radier généralisé.

30
 Semelle filante avec vide sanitaire :
Pour ce type de fondation, l’étude géotechnique a ordonné à ne pas dépasser des joints de 12 m pour
réduire les moments d’inflexion induits par le gonflement du sol. Ce qui n’est pas pratique vu qu’on
aura d’importantes variations qui concernent l’architecture de la structure ainsi qu’un
encombrement de poteaux. En outre, il y’aurait des difficultés d’exécution.

 Radier généralisé avec vide sanitaire :


C’est la solution qui semble la plus approprié pour notre projet .Les tassements différenciels induits
vont être quasiment éliminé ce qui s’avère très efficace face aux problèmes de sol.

Un avant-métré de ces deux variantes de fondations est établi afin de définir la variante la plus
économique. (Tableau 4)

Le résultat de l’avant métré a montré que la fondation en radier généralisé s’avère la plus
économique.

Prix uni
N° Prix Désignations des ouvrages U Qté Montant
(HT)
En chiffre Total
Variante n°1 : Radier généralisé

BETON ARMEE EN
1 m3 2079,75 1100 2287725
FONDATION
2 Acier en fondation kg 228772,5 12 2745270
Total HT 5 032 995
Variante n°2 : Semelles filantes

BETON ARMEE EN
1 m3 1678,7064 1100 1846577,04
FONDATION
2 Acier en fondation kg 184657,704 12 2215892,45
BETON ARMEE VIDE
3 m3 506,537185 1300 658498,341
SANITAIRE
4 Acier vide sanitaire kg 55719,0904 12 668629,084
Total HT 5 389 596,91
Tableau 3 : Avant métré des fondations

2.8. Conclusion
On conclut à partir de ce chapitre que le meilleur système de fondation est celui du radier généralisé.

31
Chapitre 3: Etude du bloc 1
3.1. Introduction
Dans ce chapitre, on va s’intéresser à la conception des joints du projet ensuite celle des blocs. Par
la suite, une évaluation des charges est nécessaire pour le dimensionnement des éléments de la
structure.
On va s’intéresser ensuite à la conception et au dimensionnement du bloc qui fait l’objet des dalles
corps creux
3.2.Conception des joints
Notre projet fait 75.75 m de longueur et 48 m de largeur, d’où la nécessité selon le RPS 2011 de
découper la structure en des blocs séparés par des joints de dilatation d’épaisseur de 5 cm permettant
au béton de se dilater ou se rétracter. La distance maximale entre joints est de 30 m.

Une fois les plans architectes reçus, nous avons essayé au plus possible de faire passer les joints à
travers les murs. Ainsi, ce découpage nous a donné une structure composée en six blocs (Annexe
1).

3.3.Conception du plan de coffrage


Après le découpage de la structure en des blocs vient l’étape qui consiste à élaborer le plan de
coffrage qui définit la structure du bâtiment, ce plan décrit de façon précise les éléments porteurs
qui constituent le squelette de la structure sans enduit et sans revêtement.
Une fois l’architecte approuve le découpage, on analyse avec soin tous les détails des plans
architecturaux. On remarque d’après les coupes que la structure est dotée d’un vide sanitaire qui
varie de hauteur sur toute la structure. On trouve des zones de la structure où cette hauteur fait 1.8
m, d’autres où le vide fait 3 m, ainsi que 2.1 m dans d’autres zones.
Vu que notre projet possède une architecture qui n’est pas la même sur les étages, nous avons pris
le temps dans la pose des poteaux afin de respecter les contraintes architecturales. Le tribunal
présente des salles d’audience où la pose des poteaux est à éviter au sein de celles-ci, ce qui va nous
conduire à des portées de poutre allant jusqu’à 13 m
Le site où est planté le projet n’est pas reconnu comme une zone sismique d’après le RPS 2011. Les
poteaux et poutres constituant la structure vont faire l’objet aussi d’un système de contreventement.

3.4. Prédimensionnement et évaluation des charges


3.4.1. Prédimensionnement des éléments
 Dalle en corps creux
Pour des raisons économiques, on a opté pour des dalles en corps creux à poutrelles préfabriquées
dans les étages courants.
Le sens des portées est de telle sorte que les poutrelles soient posées dans le sens de la plus petite
portée.
L
Epaisseur des dalles : e = 22.5

Et pour uniformiser l’épaisseur des dalles on a opté pour :


e =20 cm =15+5 : Pour les portées qui ne dépassent pas 4,5 m
e =30 cm=25+5 : Pour les autres portées
 Poutres

32
Les poutres sont des éléments en béton armé de section rectangulaire b* h. Elles transmettront aux
poteaux les efforts dus aux chargements verticaux ramenés par les planchers.
Elles seront prédimensionnées selon les formules empiriques données par le BAEL 91 et vérifiées
selon RPS.
D’après la réglementation en vigueur, les relations de pré dimensionnement des poutres adoptées
dans le projet sont :
 Poutre de façade : h ≥ l/12
 Poutre intérieur : h ≥ l/10
 0.3 ≤ b/h ≤ 0.5
Avec : l : la portée de la poutre calculée entre les nues des poteaux.
Le règlement parasismique exige une valeur minimale des arrêtes des poutres de l’ordre de : bmin=
20 cm. Pour le cas du projet, on va prendre b=25 cm.
Le même règlement exige une arrête minimale de 25cm pour les poteaux. Dans notre projet, on
prend :
bmin= 25 cm.
3.4.2. Evaluation des charges
a) Charges permanentes
 Acrotère
La charge de l’acrotère est résumée dans le tableau suivant :
Elément Surface (m²) G (KN/ml)
Acrotère 0,2 5
Tableau 4 : Charges de l’acrotère
 Terrasse
La charge de la terrasse est comme suit :
Charges en KN/m²
Couches
PCC 15+5 PCC 25+5
Enduit sous plafond 0,35 0,35
Poids propre 2,85 4
Forme de pente 1,1 1,1
Protection 1,25 1,25
Etanchéité 0,42 0,42
Total 5,97 7,12
Tableau 5 : Charges de la terrasse

 Etage courant
Charges en KN/m²
Couches
PCC 15+5 PCC 25+5
Enduit sous plafond 0,35 0,3
Poids propre 2,85 3,50
Forme de revêtement 1,1 1,1
Revêtement + Mortier de pose 0,9 0,9
cloisons de répartition 0,75 0,75

33
Total 5,95 6,55
Tableau 6 : Charges de l’étage courant

 Murs
Murs Epaisseur (cm) Poids volumique (KN/m3) G (KN/ml)
Enduit de ciment 2 20 1,4
Briques creuses 10 13,5 4,725
Lame d’aire 30 0 0
Briques creuses 10 13,5 4,725
Enduit de ciment 2 20 1,4
Total 12,25
Tableau 7 : Charges des murs

b) Charges d’exploitation
Les charges d’exploitation du projet sont résumées dans le tableau suivant :
Nature et destination Q (KN/m²)
Bureaux 2,5
Salle de réunions 2,5
Circulation et escaliers 2,5
Terrasse inaccessible 1
Sanitaires 1,5
Salles d’audience 6
Tableau 8 : Charges d’exploitation

3.5.Dimensionnement des poteaux


Les poteaux sont des éléments structuraux verticaux, ils constituent des points d’appuis pour les
poutres et jouent un rôle très important dans la transmission des efforts vers les fondations.
On constate généralement deux types de comportement pour les poteaux : la compression simple et
la flexion composée.
Pour le projet sujet d’étude, vu que notre système de contreventement est un portique, les poteaux
seront calculés en flexion composé. Pour ce faire, il est indispensable d’évaluer en premier lieu les
charges sismiques appliquées sur la structure pour but de définir les efforts tranchants qui vont à
leurs tours engendrés des moments de flexions des poteaux. Pour dimensionner les poteaux, on
calculera tout d’abord les charges sismiques en se servant de la méthode statique équivalente.

3.5.1. Evaluation des charges sismiques


3.5.1.1.Principe de la méthode
L’approche statique équivalente a comme principe de base de substituer aux efforts dynamiques
développés dans une structure par le mouvement sismique du sol, des sollicitations statiques
calculées à partir d’un système de forces, dans la direction du séisme, et dont les effets sont censés
équivaloir à ceux de l’action sismique.
Notre bloc sujet d’étude présente des différences de niveaux à savoir une partie qui s’élève jusqu’à
12.10 m et où se présente deux niveaux (1.5 m jusqu’à 12.10 m) tandis que l’autre partie fait 12.75

34
m de hauteur et où est composée de 4 niveaux qui sont successivement (1.8 m, 5.35 m ,9.05 m et
12.75 m).

Figure 18 : Niveaux du bloc 1

On va s’attarder au calcul des charges sismiques du deuxième tronçon où se trouve notre poteau P9
qui représentera l’exemple de notre dimensionnement en flexion composée. Le même calcul qu’on
fera par la suite pour le poteau P9 s’appliquera sur les autres poteaux.
3.5.1.2.Conditions d’application
L’approche statique équivalente est requise dans les conditions suivantes :
a. Hauteur :
La hauteur totale du bâtiment ne doit pas excéder 60 m :
H = 12.75 m < 60 m.
b. Période :
La période fondamentale ne dépasse pas 2s :
3 3
Dans le cas des portiques : T = 0.075 H 4 = 0.075 × 12.754 = 𝟎. 𝟓 𝐬 < 2 s
c. Régularité :
Le bâtiment doit être régulier en élévation et en plan.
 Régularité en plan :
- Le bâtiment, projet de notre étude, présente une forme en plan simple. Il a presque la forme d’un
rectangle avec 26.85 m de longueur et 19.10 m de largeur.
- Soit donc une distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique © des deux directions
orthogonales x et y, le long desquelles sont orientés les éléments structuraux.
- Absence de parties saillantes et rentrantes dans notre structure.
- L’élancement (grande coté L/petite côté B) ne dépasse pas la valeur 3,5 :
𝐿 26.85
= = 𝟏. 𝟑𝟓 < 3.5
𝐵 19.10
- A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dépasser 0,20 fois la racine
carrée du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.
 Centre de Masse :
Les coordonnées du centre de masse sont données par les formules suivantes :
∑ 𝑋𝑖 𝑚𝑖
𝑋𝐺 =
∑ 𝑚𝑖
∑ 𝑌𝑖 𝑚𝑖
𝑌𝐺 =
∑ 𝑚𝑖

35
On découpe la surface en des rectangles pour faciliter le calcul des charges, ainsi que les centres de
masse pour chaque aire de rectangle.
Pour déterminer la masse de chaque rectangle, on multiplie la charge surfacique par la surface.
Les charges surfaciques sont données précédemment dans le chapitre d’évaluation des charges.
Après le calcul des surfaces des aires de rectangles, leur centre de masse, leurs masses pour chaque
niveau on obtient le résultat dans le tableau suivant :
Centre de Masse
Niveaux XG (m) YG (m)
Niv +1.8 m 15,26 9,50
Niv +5.35 m 15,41 10,06
Niv +9.05 m 15,41 10,06
Niv +12.75 m 15,42 10,13
Tableau 9 : Centre de masse à chaque niveau

 Centre de Torsion :
Les coordonnées du centre de torsion sont données par :
∑ 𝑋𝑖 × 𝐼𝑥
𝑋𝑡 =
∑ 𝐼𝑥

∑ 𝑌𝑖 × 𝐼𝑦
𝑌𝑡 =
{ ∑ 𝐼𝑦
Avec :
Ix : Moment d’inertie suivant l’axe x relatif à l’élément i (poteau)
Iy : Moment d’inertie suivant y relatif à l’élément i (poteau)
Xi : Distance du centre de gravité de l’élément i de l’axe des X
Yi : Distance du centre de gravité de l’élément i de l’axe des Y
Après avoir calculé tous les moments d’inerties des éléments verticaux par rapport à l’axe du centre
de gravité suivant les deux directions , on retient les coordonnées de centre de torsion pour chaque
niveau qui sont :
Centre de Torsion
Niveaux Xt (m) Yt (m)
Niv +1.8 m 17.13 12.10
Niv +5.35 m 16.56 11.10
Niv +9.05 m 15.82 10.85
Niv +12.75 m 15.64 10.33
Tableau 10 : Centre de Torsion à chaque niveau

 L’écart entre le centre de masse et le centre de torsion :


o Niveau +1.8 m
𝑒𝑥 = 𝑋𝑡 − 𝑋𝐺 = 17.13 − 15.26 = 1.87 𝑚
{ 𝑒 = 𝑌 − 𝑌 = 12.10 − 9.50 = 2.6 𝑚
𝑦 𝑡 𝐺
o Niveau +5.35m
𝑒𝑥 = 𝑋𝑡 − 𝑋𝐺 = 16.56 − 15.41 = 1.15 𝑚
{ 𝑒 = 𝑌 − 𝑌 = 11.10 − 10.06 = 1.07 𝑚
𝑦 𝑡 𝐺
o Niveau +9.05 m

36
𝑒𝑥 = 𝑋𝑡 − 𝑋𝐺 = 15.82 − 15.41 = 0.41 𝑚
{
𝑒𝑦 = 𝑌𝑡 − 𝑌𝐺 = 10.85 − 10.06 = 0.3 𝑚
o Niveau +12.75 m
𝑒𝑥 = 𝑋𝑡 − 𝑋𝐺 = 15.64 − 15.42 = 0.22 𝑚
{ 𝑒 = 𝑌 − 𝑌 = 10.33 − 10.13 = 0.2 𝑚
𝑦 𝑡 𝐺

 Calcul du rayon de torsion (Rx, Ry) :


Le rayon de torsion est donné selon les formules suivantes :
∑ 𝑋𝑖2 × 𝐼𝑥 + ∑ 𝑌𝑖2 × 𝐼𝑦
𝑟𝑥 = √
∑ 𝐼𝑥

∑ 𝑋𝑖2 × 𝐼𝑥 + ∑ 𝑌𝑖2 × 𝐼𝑦
𝑟𝑦 = √
{ ∑ 𝐼𝑦
Avec :
Ix : Moment d’inertie suivant l’axe x relatif à l’élément i (poteau)
Iy : Moment d’inertie suivant y relatif à l’élément i (poteau)
Xi : Distance du centre de gravité de l’élément i de l’axe des X
Yi : Distance du centre de gravité de l’élément i de l’axe des Y
Rayon de torsion
Niveaux rx ry
Niv +1.8 m 22.87 27.56
Niv +5.35 m 21.56 26.45
Niv +9.05 m 19.75 25.26
Niv +12.75 m 18.23 23.89
Tableau 11 : Rayon de torsion à chaque niveau
Pour vérifier la régularité en plan, il faut vérifier la condition qui est :
𝑒𝑥 ≤ 0.2 𝑟𝑥
{ 𝑒 ≤ 0.2 𝑟
𝑦 𝑦
Vérification de la
Niveaux 𝒆𝒙 (m) 𝒆𝒚 (m) 𝟎. 𝟐 𝒓𝒙 𝟎. 𝟐 𝒓𝒚
condition
Niv +1.8 m 1.87 2.6 4.6 5.5 Condition vérifiée
Niv +5.35 m 1.15 1.07 4.3 5.29 Condition vérifiée
Niv +9.05 m 0.41 0.3 3.95 5.05 Condition vérifiée
Niv +12.75 m 0.22 0.2 3.65 4.77 Condition vérifiée
Tableau 12 : Vérification de la condition de la régularité en plan

Finalement : La régularité en plan est vérifiée selon RPS2011.


 Régularité en élévation
o Variation de la masse inter-étage
Niveaux Masse (T)
Niv +1.8 m 497.81
Niv +5.35 m 443.71
Niv +9.05 m 395.62
Niv +12.75 m 366.26
Tableau 13 : Masse dans chaque niveau
Pour qu’il y ait une distribution régulière des masses, il faut que :

37
𝑀(𝑖+1)
≤ 1.30
𝑀𝑖
 Rapport de masse entre niveau +12.75 m et 9.05 m :
𝑀(𝑖+1) 366.26
= = 0.92 ≤ 1.30
𝑀𝑖 395.62
 Rapport de masse entre niveau + 9.05 et 5.35 m :
𝑀(𝑖+1) 395.62
= = 0.89 ≤ 1.30
𝑀𝑖 443.71
 Rapport de masse entre niveau + 9.05 et 1.8 m :
𝑀(𝑖+1) 443.71
= = 0.88 ≤ 1.30
𝑀𝑖 497.81
Le rapport de masse est vérifié entre tous les niveaux du bâtiment.
o Variation de la rigidité
Pour qu’il y ait une distribution régulière des rigidités, il faut que :
𝑘(𝑗 + 1)𝑥
≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑥
𝑘(𝑗 + 1)𝑦
≤ 0.7
{ 𝑘(𝑗)𝑦
∑ 𝐼𝑥𝑖 ∑ 𝐼𝑦𝑖
𝑘(𝑗)𝑥 = ℎ𝑗
Et 𝑘(𝑗)𝑦 = ℎ𝑗
hj : Hauteur de l’étage
Niveaux Ix (dm4) Iy (dm4) hj(m) kx (dm3) ky (dm3)
Niv +1.8 m 683.45 665.96 1.8 37.99 36.99
Niv +5.35 m 436.66 413.32 3.55 12.3 11.64
Niv +9.05 m 195.75 143.84 3.7 5.29 3.88
Niv +12.75 m 80.12 75.29 3.7 2.16 2.03
Tableau 14 : Vérification de la rigidité

 Rapport de rigidité entre niveau +12.75 m et 9.05 m :


𝑘(𝑗 + 1)𝑥 2.16
= = 0.4 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑥 5.29
𝑘(𝑗 + 1)𝑦 2.03
= = 0.52 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑦 3.88
 Rapport de rigidité entre niveau + 9.05 et 5.35 m :
𝑘(𝑗 + 1)𝑥 5.29
= = 0.43 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑥 12.3
𝑘(𝑗 + 1)𝑦 3.88
= = 0.33 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑦 11.64

 Rapport de rigidité entre niveau + 9.05 et 1.8 m :


𝑘(𝑗 + 1)𝑥 12.3
= = 0.32 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑥 37.99
𝑘(𝑗 + 1)𝑦 11.64
= = 0.314 ≤ 0.7
𝑘(𝑗)𝑦 36.99

On constate que le rapport de rigidité est vérifié entre tous les niveaux.

38
o La régularité en élévation selon RPS2011 est vérifiée si en plus : La hauteur totale du bâtiment
ne dépasse pas 4 fois la plus petite dimension de la base :
 La hauteur totale du bâtiment : H = 12.75 m
 La petite dimension de la base : B = 19.10 m
On a : 12.75 ≤ 4 * 19.10 = 76.4 => Condition vérifiée
Finalement : la régularité en élévation est vérifiée selon le RPS2011.
 Conclusion :
Le bâtiment est régulier d’après le RPS2011.
3.5.1.3.Evaluation de l’effort sismique :
La force sismique latérale équivalente agissant à la base du bâtiment selon RPS 2011 :
ϑSDIW
𝐹=
𝐾
Avec :
𝝑 : Coefficient de vitesse
S : le coefficient du site.
D : le facteur d’amplification dynamique
I : le coefficient de priorité
K : le facteur de comportement
W : la charge prise en poids de la structure (W = G + 0,2 * Q)
Le tableau suivant illustre les différents paramètres propres au bâtiment :
Paramètres
T (s) 0.5
V (m/s) 0.05
S 1.2
D 1.9
I 1.2
K 2
W(KN) 30543.76
ND ND1
F (KN) 2089.2
Tableau 15 : Paramètres propres au bâtiment

 Répartition verticale de la force sismique :


La force sismique latérale totale F doit être répartie sur la hauteur de la structure de la manière
suivante :
Une partie Ft de la force F est affectée au sommet du bâtiment ; le reste (F-Ft) doit être réparti sur
tous les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :
𝐹𝑡 = 0 𝑠𝑖 𝑇 < 0.7𝑠
𝐹𝑡 = 0.07𝑇 ∗ 𝐹 𝑠𝑖 𝑇 > 0.7 𝑠
{
𝐹𝑛 = (𝐹 − 𝐹𝑡 )(𝑊 − 𝑊𝑛 ) / ∑ 𝑊𝑖 ∗ 𝐻𝑖

Avec :
Fn : est la force horizontale de calcul, appliquée au niveau n.
Wn : est la charge totale au niveau n.
hn : est la hauteur du niveau considéré à partir du sol.

39
T : période fondamentale de la structure.
Dans notre cas, on a :
T= 0,5 s < 0,7 s donc : Ft = 0.

La répartition de l’effort latérale est donnée dans le tableau suivant :


Niveaux hi (m) Wi (KN) Fi(KN)
Haut 4 ème 12,75 6995,95 2089,19
Haut 3 ème 9,05 7536,11 905,25
Haut 2 ème 5,35 7960,65 444,91
Haut 1 ème 1,8 8051,05 141,16
Tableau 16 : Répartition de l’effort latéral

Figure 19: Schéma de répartition de l’effort latéral : Modèle brochette

3.5.2. Exemple de dimensionnement


Dans ce paragraphe on va traiter, à titre d’exemple, le dimensionnement détaillé du poteau 9.
Ce schéma représente la position du poteau P9 dans le plan de coffrage :

Figure 20 : Position du poteau 9 dans le bloc 1 et sa surface d’influence

a. Descente de charge et caractéristique géométrique :

40
Le calcul de l’effort normal sur le poteau se fait avec une descente de charge, en multipliant la
surface d’action du poteau dans chaque étage par les charges permanentes et d’exploitations
correspondantes, en tenant compte aussi du poids propre, des poutres, des murs et de l’acrotère pour
le 2 ème étage. Le tableau suivant résume les résultats trouvés :
Etages G (Kn) Q (Kn) Charge Nu (Kn) Nu cumulé (Kn)
2 ème étage 277.48 32 374.6 374.6
1 er étage 281.48 82.53 500 874.6
RDC 281.48 81.23 500 1374.6
Sous-sol 437.95 90 726.24 2100.84
Tableau 17 : Descente de charge du poteau P9

Avec :
𝑁𝑢 = 1.35 ∗ 𝐺 + 1.5 ∗ 𝑄
b. Pré dimensionnement de la section du poteau
La section B du poteau doit vérifier la condition suivante :
𝐍𝐮 (𝐌𝐏𝐚)
𝐁 (𝐦²) = 𝐚 ∗ 𝐛 >
𝟏𝟎
Les résultats trouvés pour les dimensions a et b sont donnés ci-dessous :
Etages H (Poteau) a(m) b (m) Pp poteau (Kn) Pp poteau cumulé (Kn)
2 ème étage 3.7 0.25 0.25 5.78 5.78
1 er étage 3.7 0.30 0.30 11.33 17.11
RDC 5.05 0.40 0.40 25.56 42.67
Sous-sol 1.8 0.5 0.5 11.25 51.78
Tableau 18 : Poids propre du poteau P9

c. Charge au pied du poteau P9


On a : Nu = (1.35∗G+1.5∗Q) ∗coefficient de majoration + 1.35∗PP
Notre poteau n’est pas voisin du poteau de rive donc le coefficient de majoration est égal à 1.
Donc : Nu = 2100.84*1+1.35*51.78=2170.75 Kn
Nu=2170.75 Kn

d. Effort tranchant dû à la force sismique


Vu que notre système de contreventement est un portique, nous serons amenés à calculer l’effort
tranchant due à la force sismique appliqué sur le poteau P9 afin de définir le moment et par la suite
le dimensionner.
L’effort tranchant au niveau k vaut :
𝑉𝑘 = 𝐹𝑡 + ∑𝑖=𝑘𝑖=1 𝐹𝑖

Au niveau k l’effort tranchant repris par l’élément j vaut :


𝑗
𝑉𝑘 : 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙′ é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑗 𝑑𝑢 𝑘 𝑖è𝑚𝑒 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢
𝑗 𝐼𝑗
𝑉𝑘 = 𝑚 × 𝑉𝑘 { 𝑉𝑘 : 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑎𝑢 𝑘 𝑖è𝑚𝑒 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢
∑𝑖=1 𝐼𝑖
𝐼𝑗 : 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒𝑑𝑒 𝑙′ é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑗
e. Application
On considère l’action sismique suivant l’axe X où la somme des inerties des éléments verticaux est
plus petite ce qui va donner un effort tranchant qui est grand.

41
En appliquant les formules au-dessus on obtient l’effort tranchant du poteau P9 aux différents
niveaux :

Ij Effort tranchant
Niveaux a (cm) b (cm) Vk (Kn) ∑ Ii (dm4)
(dm4) (Kn)
2 ème étage 25 25 13,26 3580,52 80.12 592,37
1 er étage 30 30 16,75 1491,32 195.75 127,61
RDC 40 40 31,33 586,07 436.66 42,05
Sous-sol 50 50 45,23 141,16 683.45 9,34
Tableau 19 : Calcul l’effort latéral sur le poteau P9

Figure 21: Répartition de l’effort latérale sur le poteau P9

f. Moment fléchissant :
Le moment fléchissant engendré par l’effort tranchant est :

Figure 22 : Diagramme des moments

g. Ferraillage du poteau :
Le poteau P9 est soumis à une flexion composé à savoir un effort tranchant en tête qui a généré un
moment fléchissant et un effort central qui vaut 2.17 Mn.

42
 Données générales :
a (m) 0.5
b (m) 0.5
h (m) 0.5
d (m) 0.45
d’ (m) 0.055
N (Mn) 2.17
M (Mn.m) 0.805
Fe (MPa) 500
Fc28 (MPa) 25
σbc (MPa) 14.17
 Armatures longitudinales :
- On vérifie si la section est partiellement comprimée ou totalement comprimée via la formule suivante :
(0.337ℎ − 0.81𝑑′ )𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 > 𝑜𝑢 < 𝑁𝑢(𝑑 − 𝑑′ ) − 𝑀

Application numérique :

On a : (0.337ℎ − 0.81𝑑′ )𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 = 0.432 𝑀𝑛. 𝑚


𝑁𝑢(𝑑 − 𝑑′ ) − 𝑀 = 0.05 𝑀𝑛. 𝑚
Donc on a : (0.337ℎ − 0.81𝑑′ )𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 > 𝑁𝑢(𝑑 − 𝑑′ ) − 𝑀
La section est partiellement comprimée.
- Moment réduit μ :
Le moment réduit se définit par la relation suivante :
𝑀
μ= 2
𝑏𝑑 𝜎𝑏𝑐
On a :
0.713
μ= = 𝟎. 𝟕𝟕 𝑴𝒏. 𝒎
0.45 ∗ 0.4052 ∗ 14.17
On en déduit donc que :
μ > μ r=0.27
Ce qui mène à déduire que les aciers tendus sont nécessaires.
- Moment résistant Mr :
Le moment résistant du béton, est le moment ultime qui peut équilibrer la section sans lui adjoindre
des armatures tendues.
Mr = μ r*b*d²* σbc
Application numérique :
Mr = 0.5 Mn.m

𝛼𝑟 = 1.25(1 − √(1 − 2𝜇𝑟) )=0.402


𝑧𝑟 = 𝑑(1 − 0.4𝛼𝑟 ) = 0.340 𝑚
- Armatures comprimées :
La section des armatures comprimées est :
𝑀 − 𝑀𝑟
𝐴𝑐 = = 𝟏𝟗. 𝟎𝟐𝟕 𝒄𝒎²
(𝑑 − 𝑑′)𝜎𝑠𝑐
- Armatures tendues :
La section des armatures tendues est :
𝑀 − 𝑀𝑟 𝑀𝑟 𝛾𝑠
𝐴𝑡 = ( + − 𝑁𝑢 ) = −𝟏. 𝟕𝟓 𝒄𝒎²
(𝑑 − 𝑑 )𝜎𝑠𝑐 𝑧𝑟
′ 𝑓𝑒
Le pourcentage minimum des armatures tendues pour un poteau en flexion composée :

43
𝐹𝑇28
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 0.23 𝑏 𝑑
𝑓𝑒 0

𝑨𝒎𝒊𝒏 = 𝟐. 𝟏𝟖 𝒄𝒎²
 Armatures transversales :
- Choix du diamètre :
Φ𝑙/3≤ Φt ≤ 12 mm
Avec :
Φl : Diamètre d’acier longitudinal.
Donc : Φl = 16mm
Alors : 5,33 mm ≤ Φt ≤ 12 mm
On prend : 𝚽𝐭=𝟔 𝐦𝐦.
- Espacement :
 En zone courante
St≤ Min {12 * Φl ; 0,5*b ; 30cm}.
St≤ Min {19,2cm ; 40 cm ; 30cm}.
On prend alors : Stc= 19 cm.
 En zone critique :
St ≤ Min {8 * Φl ; 0, 25*b ; 15cm}.
Donc : St≤ min {12,8 cm ; 20 cm ; 15 cm}
On prend alors : Stcr= 12 cm.
Et on a : Lc = max (b ; he/6 ; 45cm)
Lc = 80 cm
Avec : Lc la longueur critique du poteau.
- Longueur de recouvrement : Lr > 0.6 * Ls
Lr >42 𝑐𝑚.
On prend alors : Lr= 45 cm
 Tableau des armatures
Nous allons définir le tableau des armatures au pied du poteau P9
Dimensions Ferraillage
Poteau Forme de ferraillage
a b longitudinal

P9 50 50 4HA20+4HA 16

Tableau 20 : Armatures au pied du poteau P9

3.6.Dimensionnement des poutres


Les poutres sont des éléments horizontaux en béton armé sollicitées par des moments de flexion
et des efforts tranchants, le calcul se fera en flexion simple avec les sollicitations les plus
défavorables. Leurs rôle est de transmettre les charges et les surcharges du plancher aux
poteaux. Avant d’entamer les calculs on doit spécifier que :
 nous considérons les fissurations comme peu nuisibles.
 La section d’acier est calculée à l’ELU.
 Cette section sera vérifiée à l’ELS.

44
3.6.1. Calcul d’une poutre continue
On traitera dans ce paragraphe le ferraillage détaillé de la poutre continue d’axe I situé au
plancher haut du rez-de-chaussée.

Figure 23 : Présentation de la poutre étudiée

Le schéma suivant montre la position de la poutre dans les plans de coffrage

Figure 24 : Position de la poutre étudiée

a. Evaluation des charges et pré dimensionnement


 Pré dimensionnement
- La hauteur h est telle que : h > L/12 tel que L : Portée de la travée
- La largeur b est telle que : 0.3h < b < 0.5h
On prend pour toutes les travées : b=25 cm
On obtient les résultats de prédimensionnement des poutres dans le tableau :
Travées Section (cm²) Poids propre (Kn/ml)
1 25*55 3.45
2 25*50 3.12
3 25*30 1.875
4 25*50 3.125
Tableau 21 : Sections de la poutre continue

 Evaluation des charges


- Charges permanentes (Plancher en corps creux) : Pcc (15+5) ∶ G = 6.35 Kn/m²
- Charges d’exploitation (destination bureaux) : Q = 2.500 Kn/m²
Les résultats des charges sont présentés dans le tableau suivant :
Travées G (Kn/ml) Q (Kn/ml)
1 29.05 5.25
2 28.1 5.25
3 14.125 5.25
4 28.725 5.25
Tableau 22 : Charges sur la poutre

b. Choix de la méthode
Domaines de validité des méthodes de calcul :

45
Tableau 23 : Domaine de validité des méthodes de calcul

Qt* : charge d’exploitation totale applicable sur l’élément.

Condition [1] On a Q=2.5 Kn/m² et G=6.35 Kn/m²


Alors Q < 2G
Condition [2] On a Q=2.5 Kn/m² < 5Kn/m²
La condition Charge d’exploitation est vérifiée
Condition [3] Il n’existe pas de charges localisées
Condition [4] L’inertie est constante le long de chaque travée
Condition [5] Le rapport des portées successives non vérifié
𝑙1 6.55 𝑙 4.25
En effet 𝑙
= 4.25 = 1.54 et 𝑙1 = 2.81 = 1.51
2 2

Condition [6] Fissuration peu préjudiciable


Toutes les conditions sont satisfaites sauf la condition [5].
On applique alors la méthode de Caquot

c. Principe de la méthode :
La méthode Caquot repose sur la méthode des trois moments qu’elle simplifie et corrige pour tenir
compte de la variation du moment d’inertie des sections transversales le long de la ligne moyenne
de la poutre.
 Calcul des moments
Moments de flexion sur appuis
Une charge uniformément répartie 𝑞𝑤 sur la travée de gauche et 𝑞𝑒 sur la travée de droite donne un
moment sur appui égal à :
3′
𝑞𝑤 𝑙𝑤 + 𝑞𝑒 𝑙𝑒3′
𝑀𝐴 = −
8.5(𝑙 ′ 𝑤 + 𝑙 ′ 𝑒 )
Avec :
l’w : longueur de la travée fictive à gauche
l’ étant : l’=l pour une travée de rive
l’=0.8l pour une travée intermédiaire

Effort tranchant

46
Soit la travée numéro i pour laquelle on a calculé les moments de flexion (en valeur algébrique) sur les
deux appuis : Mw sur l’appui gauche et Me sur l’appui droit : les efforts tranchants d’appuis (Vw sur
l’appui gauche et Ve sur l’appui droit) sont calculés par la méthode générale applicable aux poutres
continues en faisant état des moments de continuité :
𝑀𝑤 −𝑀𝑒 𝑞 × 𝐿
𝑉𝑤 = −
𝐿 2
𝑉𝑒 = 𝑉𝑤 + 𝑞 × 𝐿
Moments de flexion maximaux en travées
Le moment est maximal au point d’effort tranchant nul dont on nomme x0 l’abscisse à partir de
l’appui gauche (w). Si la travée ne comporte pas de force concentrée, mais uniquement une charge
répartie constante q, il est évident que :
−𝑉𝑤
𝑥0 =
𝑞
Le moment maximal en travée vaut :
𝑞 𝑥02
𝑀𝑡 = 𝑀𝑤 − 𝑉𝑤 𝑥0 −
2
Les cas de charges
Pour chaque combinaison d’actions, on recherchera le cas le plus défavorable vis-à-vis de l’état
limite étudié et la sollicitation étudiée. Les courbes de M(x) ainsi superposées sur un même
graphique permettre de réaliser l’épure d’arrêt des barres.

Cas 1 :

Cas 2 :

Cas 3 :

47
Cas 4 :

 Application
Moments sur appuis :
Les moments sur les appuis de rives sont nuls :
M0=0 kn.m et M4=0 kn.m

Cas de Appui 1 Appui 2


charge qw qe l’w l’e Moment qw qe l’w l’e Moment
(Kn /ml) (Kn /ml) (m) (m) (kn.m) (Kn/ml) (Kn/ml) (m) (m) (kn.m)
1 47,07 45,79 7,38 3,37 -177,66 45,79 26,94 3,37 2,25 -48,57
2 39,20 45,79 7,38 3,37 -151,41 45,79 26,94 3,37 2,25 -42,27
3 47,07 37,91 7,38 3,37 -174,09 37,91 26,94 3,37 2,25 -46,70
4 39,20 45,79 7,38 3,37 -151,41 45,79 19,07 3,37 2,25 -42,27
Max -177,66 Max -48,57

Cas de Appui 3
charge qw qe l’w l’e Moment
(Kn /ml) (Kn /ml) (m) (m) (kn.m)
1 26,94 46,63 2,25 5,00 -101,59
2 26,94 38,76 2,25 5,00 -100,13
3 26,94 38,76 2,25 5,00 -85,61
4 19,07 46,63 2,25 5,00 -100,13
Max -101,59
Tableau 24 : Moment sur appuis intermédiaires

48
Evaluation de l’effort tranchant :
L’évaluation de l’effort tranchant sera résumée dans le tableau suivant (tableau 26) :

Cas de Travée 1 Travée 2


charge Mw Me L q Vw Ve Mw Me L q Vw Ve
(kn.m) (kn.m) (m) (Kn/ml) (kn) (kn) (kn.m) (kn.m) (m) (kn/ml) (kn) (kn)
1 0,00 -177,66 6,55 47,07 -127,04 181,29 -177,66 -48,57 4,21 45,79 -127,05 65,72
2 0,00 -151,41 6,55 39,20 -105,26 151,49 -151,41 -42,27 4,21 45,79 -122,31 70,46
3 0,00 -174,09 6,55 47,07 -127,58 180,74 -174,09 -46,70 4,21 37,91 -110,07 49,55
4 0,00 -151,41 6,55 39,20 -105,26 151,49 -151,41 -42,27 4,21 45,79 -122,31 70,46
Max -127,58 181,29 Max -122,31 70,46

Cas de
Travée 3 Travée 4
charge Mw Me L q Vw Ve Mw Me L q Vw Ve
(kn.m) (kn.m) (m) (Kn/ml) (kn) (kn) (kn.m) (kn.m) (m) (kn/ml) (kn) (kn)
1 -48,57 -101,59 2,81 26,94 -18,99 56,72 -101,59 0,00 5,00 46,63 -136,90 96,27
2 -42,27 -100,13 2,81 26,94 -17,26 58,45 -100,13 0,00 5,00 38,76 -116,92 76,87
3 -46,70 -85,61 2,81 26,94 -24,01 51,70 -85,61 0,00 5,00 38,76 -114,02 79,77
4 -42,27 -100,13 2,81 19,07 -6,20 47,38 -100,13 0,00 5,00 46,63 -136,61 96,56
Max -24,01 58,45 Max -136,90 96,56
Tableau 25 : Efforts tranchants en travées

Moment de flexion en travée :


Les moments de flexion en travée sont résumés dans le tableau suivant :

Cas de Travée 1 Travée 2


charge Mw q x0 Mt Mw q x0 Mt
(kn.m) (kn/ml) (m) (kn.m) (kn.m) (kn/ml) (m) (kn.m)
1 0,00 47,07 2,70 171,42 -177,66 45,79 2,77 -1,40
2 0,00 39,20 2,69 141,32 -151,41 45,79 2,67 11,95
3 0,00 47,07 2,71 172,90 -174,09 37,91 2,90 -14,32
4 0,00 39,20 2,69 141,32 -151,41 45,79 2,67 11,95
Max 172,90 Max 11,95

Cas de Travée 3 Travée 4


Mw q x0 Mt Mw q x0 Mt
charge
(kn.m) (kn/ml) (m) (kn.m) (kn.m) (kn/ml) (m) (kn.m)
1 -48,57 26,94 0,70 -41,88 -101,59 46,63 2,94 99,36
2 -42,27 26,94 0,64 -36,74 -100,13 38,76 3,02 76,23
3 -46,70 26,94 0,89 -36,00 -85,61 38,76 2,94 82,10
4 -42,27 19,07 0,33 -41,26 -100,13 46,63 2,93 99,96
Max -41,88 Max 99,96
Tableau 26 : Moment de flexion en travée

3.6.2. Ferraillage de la poutre


A titre indicatif, on détaillera le calcul pour la travée 1, et pour les autres travées un calcul
identique est conduit, tous les résultats seront résumés dans le tableau 26.

49
La fissuration étant peu préjudiciable, la détermination des armatures tendues est obtenue par un
seul calcul effectué à l’ELU, qui tient compte de la limite 𝜎bc imposée en service.
La vérification des contraintes à L’ELS n’est pas donc nécessaire.
 Armatures longitudinales en travée
On a : 𝑀𝑡𝑢1 = 0.172 𝑀𝑛. 𝑚 et 𝑀𝑡𝑠1 = 0.127 𝑀𝑛. 𝑚

𝑑 = 0.9 ∗ ℎ = 0.9 ∗ 0.55 = 0.495 𝑚


𝑏 = 25 𝑐𝑚
𝐹𝑒 500
𝜎𝑠 = = = 434.78 𝑀𝑝𝑎
𝛾𝑠 1.15
0.85 ∗ 𝑓𝑐28 0.85 ∗ 25
𝑓𝑏𝑢 = = = 14.17 𝑀𝑝𝑎
𝛾𝑏 1.5
𝑡𝑢1 𝑀 0.17
Le moment réduit est donc : 𝜇 = 𝑏𝑑²𝑓 = 0.25×0.4952×14.17 = 0.231
𝑏𝑢

Le moment réduit ultime est calculé par la relation suivante :


𝑓𝑐28
𝜇𝑙𝑢 = 10−4 (3220 × 𝜃 × 𝛾 + 51 × − 3100)
𝜃
𝑀𝑡𝑢1 0.172
Avec : γ= 𝑀𝑡𝑠1
= 0.127 = 1.35

Donc : 𝜇𝑙𝑢 = 0.252


Ce qui mène à déduire que : 𝜇𝑙𝑢 = 0.252 > 𝜇 = 0.231
D’où l’inutilité des aciers comprimés
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.332
Le bras de levier est donné par la relation :
𝑍𝑏 = 𝑑 × (1 − 0.4 × 𝛼) = 0.40 𝑚
La section d’acier nécessaire est donc :
𝑀𝑡𝑢1 0.172
𝐴𝑠𝑡1 = = = 𝟗. 𝟗𝟒 𝒄𝒎²
𝑍𝑏 × 𝜎𝑠 0.40 ∗ 443.78
On adopte :
3HA16+3HA14 =10.65 cm²
 Vérification de la condition de non-fragilité :
𝑓𝑡28
𝐴𝑠𝑡1 > 𝐴𝑚𝑖𝑛 = 0.23 × ×𝑏×𝑑
𝑓𝑒
2.1
𝐴𝑚𝑖𝑛 = 0.23 × × 0.25 × 0.55 = 1.32 𝑐𝑚²
500
La condition de non-fragilité est vérifiée.

 Vérification vis-à-vis le pourcentage minimal imposé par RPS2011 :


1.4
Il faut que : At1 > ARPSmin = 𝑓𝑒
×𝐵
1.4 1.4
ARPSmin = 𝑓𝑒
× 𝐵 = 500 × 0.25 × 0.55 = 3.85 𝑐𝑚²

50
La condition du pourcentage minimal d’acier est vérifiée.
Les résultats pour le reste des travées sont regroupés dans le tableau suivant :
Travée 2 3 4
𝐌𝐭𝐮 11,95 -41,88 99,96
𝛍 0,017 0,163 0,138
𝛍𝐥𝐮 0.242 0.27 0.279
Aciers comprimées
α 0,021 0,223 0,186
Zb 0,45 0,25 0,42
Ast 0,62 3,93 5,47
Choix des armatures 3 HA 8 3 HA 14 3 HA 14+ 3 HA 12
Tableau 27 : Ferraillage de la poutre

 Armatures longitudinales sur appui


Appui 0 :
Les efforts tranchants maximaux se centralisent aux appuis des travées. L’appui 0 est un appui de
rive, la section d’armature à ancrer au-delà du nu de cet appui est :
𝑉𝑚𝑎𝑥 = 127,58 Kn
1.15 𝑉𝑚𝑎𝑥
𝐴𝑠𝑡 ≥
𝑓𝑒
𝐴𝑠𝑡 ≥ 2.95 𝑐𝑚²
On adopte :
3 HA 12=3.39 cm²
Appui 1 :
On a : 𝑀𝐴𝑢1 = −0.178 𝑀𝑛. 𝑚 et 𝑀𝐴𝑠1 = −0.124 𝑀𝑛. 𝑚
𝑑 = 0.9 ∗ ℎ = 0.9 ∗ 0.50 = 0.45 𝑚
𝑏 = 25 𝑐𝑚
𝐹𝑒 500
𝜎𝑠 = = = 434.78 𝑀𝑝𝑎
𝛾𝑠 1.15
0.85 ∗ 𝑓𝑐28 0.85 ∗ 25
𝑓𝑏𝑢 = = = 14.17 𝑀𝑝𝑎
𝛾𝑏 1.5
𝑀
𝑡𝑢1 0.178
Le moment réduit est donc : 𝜇 = 𝑏𝑑²𝑓 = 0.25×0.452×14.17 = 0.248
𝑏𝑢

Le moment réduit ultime est calculé par la relation suivante :


𝑓𝑐28
𝜇𝑙𝑢 = 10−4 (3220 × 𝜃 × 𝛾 + 51 × − 3100)
𝜃
𝑀𝑡𝑢1 0.178
Avec : 𝛾= 𝑀𝑡𝑠1
= 0.124 = 1.435

Donc : 𝜇𝑙𝑢 = 0.279


Ce qui mène à déduire que : 𝜇𝑙𝑢 = 0.279 > 𝜇 = 0.248
D’où l’inutilité des aciers comprimés.
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
α = 1.25 (1 − √1 − 2 × μ) = 0.363
Le bras de levier est donné par la relation :

51
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.38 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mtu1 0.178
AsA1 = = = 𝟏𝟎. 𝟔𝟒 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.38 ∗ 443.78
On adopte :
3HA16+3HA14+2HA10=12.22 cm²

Appui 2 :
On a : MAu1 = −0.048 Mn. m

d = 0.9 ∗ h = 0.9 ∗ 0.30 = 0.27 m


b = 25 cm
Fe 500
σs = = = 434.78 Mpa
γs 1.15
0.85 ∗ fc28 0.85 ∗ 25
fbu = = = 14.17 Mpa
γb 1.5
M
Au1 0.048
Le moment réduit est donc : μ = bd²f = 0.25×0.272 ×14.17 = 0.186
bu

Le moment réduit ultime est :


μlu = 0.27
Ce qui mène à déduire que : μlu = 0.27 > μ = 0.248
 D’où l’inutilité d’aciers comprimés
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
α = 1.25 (1 − √1 − 2 × μ) =0,259
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.24 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mtu1 0.048
Ast1 = = = 𝟒. 𝟓𝟔 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.38 ∗ 443.78
On prend la section maximale qui est retenue à partir le calcul via le moment sur appui qui est :
𝐴𝑠𝑡 = 4.56 𝑐𝑚²
On adopte :
3HA14=4.62 cm²
Appui 3
On a : MAu1 = −0.101 Mn. m

d = 0.9 ∗ h = 0.9 ∗ 0.50 = 0.45 m


b = 25 cm
Fe 500
σs = = = 434.78 Mpa
γs 1.15
0.85 ∗ fc28 0.85 ∗ 25
fbu = = = 14.17 Mpa
γb 1.5

52
MAu1 0.101
Le moment réduit est donc : μ= = = 0.141
bd²fbu 0.25×0.272 ×14.17

Le moment réduit ultime est :


μlu = 0.27
Ce qui mène à déduire que : μlu = 0.27 > μ = 0.248
D’où l’inutilité des aciers comprimés
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
α = 1.25 (1 − √1 − 2 × μ) =0,19
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.42 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mtu1 0.048
Ast1 = = = 𝟓. 𝟔 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.38 ∗ 443.78
On prend la section maximale qui est retenue à partir le calcul via l’effort tranchant sur appui qui
est :
𝐴𝑠𝑡 = 7.16 𝑐𝑚²
On adopte :
3 HA 16+2 HA 10 = 8.39 cm²
Appui 4 :
L’appui 4 est un appui de rive, la section d’armature à ancrer au-delà du nu de cet appui est :
𝑉𝑚𝑎𝑥 = 𝟗𝟔. 𝟓𝟔 𝑲𝒏
1.15 𝑉𝑚𝑎𝑥
𝐴𝑠𝑡 ≥
𝑓𝑒
𝐴𝑠𝑡 ≥ 2.21 𝑐𝑚²
On adopte :
3 HA 12=3.39 cm²

 Armatures de peau
Elles s’opposent aux fissures de retrait ; il s’agit d’armatures longitudinales intermédiaires sur
chaque face, mises en place dès que la hauteur de l’élément dépasse 0.5m
Les armatures de peau sont réparties et disposées parallèlement à la fibre moyenne des poutres de
grande hauteur ; leur section d’au moins 3 cm² par mètre de longueur de paroi mesurée
perpendiculairement à leur direction (Article A.8.3) :
𝐴𝑠 ≥ 3 𝑐𝑚2 ⁄𝑚 . 𝐻
Tel que H : hauteur de la section
Asmin =1,5 cm²
 Armatures transversales
Afin de reprendre l’effort tranchant et limiter les fissures, des armatures transversales sont disposées
en cours successifs, plans et normaux à l’axe longitudinal de la poutre. Dans chaque cours, elles

53
forment une ceinture continue sur le contour de la poutre et embrassent toutes les armatures
longitudinales.
On détaille le calcul pour la travée 1, et pour les autres travées un calcul identique est conduit.
 Vérification vis-à-vis l’effort tranchant :
Il faut que :
𝑉𝑚𝑎𝑥
𝜏𝑢 = ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚
𝑏×𝑑
b : largeur de la poutre
d : hauteur utile
Vu : effort tranchant à l’ELU, en général provenant de la combinaison 1,35G +1,50Q
On a : Vmax=181.29 Kn
0.181
Donc : 𝜏𝑢 = 0.25×0.9×0.55 = 1.5 𝑀𝑃𝑎

5 𝑀𝑃𝑎
Avec : 𝜏𝑙𝑖𝑚 = 𝑚𝑖𝑛 {0.2 × 𝑓𝑐28 = 0.2 × 25 = 3.33 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑏 1.5
𝜏𝑙𝑖𝑚 = 3.33 𝑀𝑃𝑎
Donc la condition est vérifiée.
On peut alors utilisée des armatures transversales droites telles que : α=𝜋/2.
 Calcul des espacements :
Choix du tracé et du diamètre :

= 15.71 𝑚𝑚
35
∅𝑡 < 𝑏 On prend ∶ ∅ = 𝟔 𝒎𝒎
= 10 𝑚𝑚
10
{∅𝑙 𝑚𝑖𝑛 = 14 𝑚𝑚

Aciers transversaux

Et : At = 3 * A∅6 = 3 * 0,283 = 0, 85 cm²


Application de la méthode de Caquot :
Calcul de l’espacement St à l’appui :
0.9 × At × fe 0.9 × 0 .85 × 500
St ≤ = = 15.3 𝑐𝑚
γs × b × (τu − 0,3 × ftj) 1.15 × 25 × (1.5 − 0.3 × 2.1)

 On prend : St = 15 cm

- Position du premier cours à une distance St/2 de l’appui :

54
Donc on place le premier cours à 7.5 cm du nu de l’appui.
- On continue les espacements jusqu’au mi- portée de la poutre en adoptant la suite des nombres
suivante :
9-10-11-13-16-20-25, chaque espacement est répété autant de fois qu’il y a de mètres dans la demi-
portée de la poutre.
Le nombre entier de mètres dans la demi-travée égal à quatre.
Espacement selon RPS2011 :
Pour les zones critiques, situées aux extrémités non libres de la poutre, le règlement RPS 2000
exige
- La première armature doit être placée à 5 cm au plus de la face du poteau.
- L’espacement ne doit pas excéder le minimum des grandeurs suivantes :

s = min (8∅l ; 24∅t ; 0.25 h ; 20 cm)


s = 13 cm
La zone critique est calculée comme suit :
Lc = 2 * h = 1,1 m
 Plan d’exécution de la poutre :

Figure 25 : Plan d’exécution de la poutre

3.7.Dimensionnement du radier :
Les méthodes de calcul des radiers sont définis une fois les hypothèses de répartition des
contraintes sous les radiers sont connus. On adoptera la méthode simpliste où l’ensemble des
réactions sont réparties selon un diagramme trapézoïdale ou uniforme selon la résultante des
efforts et moments.

Figure 26 : Charges sur le radier

Le calcul se fait par bande, les réactions du sol sont données par la formule :
𝑁 𝑒0
𝜎𝑚𝑎𝑥 = (1 + 6 )
𝐵×𝐿 𝐿

55
𝑁 𝑒0
𝜎𝑚𝑖𝑛 = (1 − 6 )
𝐵×𝐿 𝐿
𝑀 𝐿
𝑒0 = <
𝑁 6
La pression sous radier est prise égale :
3𝜎𝑚𝑎𝑥 + 𝜎𝑚𝑖𝑛
𝑞𝑚𝑜𝑦 =
4
 Vérification de la stabilité de l’ouvrage
Condition de non poinçonnement :
Le radier doit être suffisamment épais pour résister aux contraintes de cisaillement dus au
poinçonnement des poteaux sur la surface de la plaque :
On doit vérifier la condition suivante :
𝒇
Nu ≤ 0.045 * Uc * ht* 𝜸𝒄𝟐𝟖
𝒃
Tel que :
Nu : Effort Normal à l’ELU
Uc : Périmètre du contour homothétique du poteau situé à mi- épaisseur du radier
(Uc=2(a+b+2ht))
a, b : Dimensions du poteau ; ht : hauteur total du radier
fc28 : Contrainte limite du béton à la compression au 28ième jour
ht : Hauteur totale du radier
Condition de rigidité :
Le radier est considéré infiniment rigide donc on doit satisfaire les conditions suivantes :
𝜋
𝐿𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝐿𝑒
2
𝐿𝑚𝑎𝑥 : Portée maximale (écartement des charges)
4 4𝐸𝐼
𝐿𝑒 : Longueur plastique 𝐿𝑒 = √ 𝑏 𝐾
𝑠
E : Module d’élasticité u béton E=20000 MPa
I : Inertie de la section
b : Largeur de la section
Ks : Coefficient de réaction de sol
Vérification de la surface du radier
𝑁𝑠
𝑆𝑟𝑎𝑑𝑖𝑒𝑟 ≥
𝜎𝑠𝑜𝑙
Ns : Somme des efforts normaux à l’ELS transmis aux fondations
σsol : Contrainte admissible du sol
Sradier : Surface du radier
 Application :
On s’acharnera dans ce paragraphe à dimensionner le radier sur lequel repose la superstructure
du bloc 1. Pour ce faire, le radier sera divisé en plusieurs panneaux selon la position des poteaux
et des voiles, chaque panneau sera considéré soit comme une dalle appuyée sur quatre cotés soit
𝑙
comme une poutre-dalle, tout dépend de l’élancement 𝛼 = 𝑙𝑥 . On nommera toujours lx la plus
𝑦
petite des portées de la dalle lx ≤ ly.

56
lx
α= < 0.4 le panneau est une poutre − dalle se calculant comme une poutre
ly
Si { l
α = lx ≥ 0.4 le panneau sera calculée comme une dalle appuyée sur quatre cotés
y

On prend deux demi-portée de part et d’autre de la file de poteaux la plus chargée pour former
des bandes d’étude suivant les deux directions x et y. On vérifiera par la suite si on va considérer
ces dites-bandes des poutres-dalles ou des dalles appuyées sur quatre cotés.

Figure 27: Bande suivant x

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7

Figure 28: Bande suivant y

On a
lx 5.4
𝐒𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐗 ∶ α = l = 26.85 = 0.2011 < 0.4 la bande sera calculée comme une poutre
y
{ l 6
𝐒𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐘 ∶ α = lx = 30 = 0.2 < 0.4 la bande sera calculée comme une poutre
y

 Dimensionnement de la bande suivant x :


Les charges appliquées sue la bande provenant de la descente de charge sont dans la figure de
dessus :

Figure 29 : charges appliquées sur la poutre-dalle

Vérification de la condition de rigidité :


Pour que cette condition soit remplie, l’inégalité suivante doit être vérifiée :
𝜋
𝐿𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝐿𝑒
2
Pour ce faire, on prend l’épaisseur du radier égale à hc=65 cm.

57
On a : Lmax= 6.15 m
Calculons le :
4 4𝐸 𝐼
𝐿𝑒 = √
𝑏 𝐾𝑠
On a : E=20000 MPa
𝑏×ℎ3
Et : 𝐼 = 12
La longueur élastique devient :
4 4 𝐸 ℎ3
𝐿𝑒 = √
12 × 𝐾𝑠
Pour un sol argileux humide Ks=5000 T/m3
Application numérique :

𝜋 𝜋 4 4 𝐸 ℎ3 𝜋 4 4 × 20000 × 0.653
𝐿𝑒 = × √ = ×√ = 6.87 𝑚
2 2 12 × 𝐾𝑠 2 12 × 5000
On en déduit que :
𝜋
𝐿𝑚𝑎𝑥 = 6.15 𝑚 ≤ 𝐿 = 6.87𝑚
2 𝑒
 La condition de rigidité est vérifiée
Vérification de la condition de non poinçonnement :
Pour que cette condition soit remplie, l’inégalité suivante doit être vérifiée :
𝒇𝒄𝟐𝟖
Nu ≤ 0.045 * Uc * ht* 𝜸𝒃
𝒇𝒄𝟐𝟖
On posera : ψ= 0.045 * Uc * ht* 𝜸𝒃
Pour ce faire, on résumera les résultats pour chaque poteau dan un tableau :
Périmètre Effort normal ELU Vérification de la
Poteau Ψ (Mn)
homothétique (mm) Nu (Mn) condition
P6 5700 2.77 0.34 Condition vérifiée
P7 4200 2.05 1.08 Condition vérifiée
P8 4200 2.05 1.45 Condition vérifiée
P9 4600 2.24 2.17 Condition vérifiée
P10 4500 2.19 1.8 Condition vérifiée
P11 4200 2.05 1.72 Condition vérifiée
P12 4200 2.05 0.65 Condition vérifiée
Tableau 28 : Vérification de non poinçonnement

Calcul des réactions de sol et des sollicitations :

58
L’excentricité vaut :
𝑀 12.86
𝑒0 = = = 1.4 𝑚
𝑁 9.21
Les réactions de sols valent :
𝑁 𝑒0 9.21 1.4
𝜎𝑚𝑎𝑥 = (1 + 6 ) = (1 + 6 ) = 0.083 𝑀𝑃𝑎
𝐵×𝐿 𝐿 5.4 × 26.85 26.85

𝑁 𝑒0 9.21 1.4
𝜎𝑚𝑖𝑛 = (1 − 6 ) = (1 − 6 ) = 0.043 𝑀𝑃𝑎
𝐵×𝐿 𝐿 5.4 × 26.85 26.85

Via cette modélisation des charges, on calcule les sollicitations appliquées sur la poutre-dalle
en se servant du calcul RDM.
Le calcul RDM nous donne le schéma statique des moments et des efforts tranchants suivant :

Figure 30 : Moment de flexion suivant x

59
Figure 31: Effort tranchant suivant x

Ferraillage de la bande suivant x :


A titre indicatif, on détaillera le calcul pour la travée qui porte le plus grand moment de flexion
et c’est celle de la travée 3, et pour les autres travées un calcul identique est conduit, tous les résultats
seront résumés dans le tableau 30.
 Armatures longitudinales suivant x en travée :
On a : 𝑀𝑡𝑢3 = −1.85 𝑀𝑛. 𝑚

𝑑 = 0.9 ∗ ℎ = 0.9 ∗ 0.65 = 0.585 𝑚


𝑏 = 5𝑚
𝐹𝑒 500
𝜎𝑠 = = = 434.78 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1.15
0.85 ∗ 𝑓𝑐28 0.85 ∗ 25
𝑓𝑏𝑢 = = = 14.17 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑏 1.5
𝑀
𝑡𝑢1 1.85
Le moment réduit est donc : 𝜇 = 𝑏𝑑²𝑓 = 5×0.5852×14.17 = 0.076
𝑏𝑢

Le moment réduit ultime est :


μlu = 0.306
Ce qui mène à déduire que : μlu = 0.306 > μ = 0.076
D’où l’inutilité des aciers comprimés.
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
α = 1.25 (1 − √1 − 2 × μ) = 0.099
Le bras de levier est donné par la relation :
𝑍𝑏 = 𝑑 × (1 − 0.4 × 𝛼) = 0.56 𝑚
La section d’acier nécessaire est donc :
𝑀𝑡𝑢3 1.5
𝐴𝑠𝑡1 = = = 𝟔𝟖. 𝟔𝟑 𝒄𝒎²
𝑍𝑏 × 𝜎𝑠 0.56 ∗ 443.78
On adopte :
10HA20 +10HA16 =69.2 cm²

Les résultats pour le reste des travées sont regroupés dans le tableau suivant :

60
Travée 1 2 4 5 6
𝐌𝐭𝐮 (Mn.m) -0.55 -0.63 -1.79 -0.36 -0.23
𝛍 0.023 0.026 0.074 0.015 0.011
𝛍𝐥𝐮 0.3 0.29 0.27 0.26 0.31
α 0.029 0.033 0.096 0.01 0.013
Zb 0.58 0.58 056 0.57 0.58
Ast (cm²) 12.23 13.6 65.2 10.47 9.54
10HA20
Choix des armatures 10 HA 12 10 HA 12 10 HA 12 10 HA 12
+10HA16
Tableau 29 : Armatures dans les travées dans la bande suivant x
 Armatures longitudinales suivant x en appui :
On s’intéressera au calcul au pied du poteau P9, le reste de calcul de ferraillage aux appuis sera
résumé dans le tableau 31.
𝑀𝑢𝑃9 = 1.23 𝑀𝑛. 𝑚
𝑑 = 0.9 ∗ ℎ = 0.9 ∗ 0.65 = 0.585 𝑚
𝑏 =5𝑚
𝐹𝑒 500
𝜎𝑠 = = = 434.78 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1.15
0.85 ∗ 𝑓𝑐28 0.85 ∗ 25
𝑓𝑏𝑢 = = = 14.17 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑏 1.5
𝑡𝑢1𝑀 1.23
Le moment réduit est donc : 𝜇 = 𝑏𝑑²𝑓 = 5×0.5852×14.17 = 0.051
𝑏𝑢
Le moment réduit ultime est :
𝜇𝑙𝑢 = 0.30
Ce qui mène à déduire que : 𝜇𝑙𝑢 = 0.30 > 𝜇 = 0.051
D’où l’inutilité d’aciers comprimés.
On a le coefficient de la fibre neutre vaut :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.065
Le bras de levier est donné par la relation :
𝑍𝑏 = 𝑑 × (1 − 0.4 × 𝛼) = 0.56 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mtu3 1.23
Ast1 = = = 𝟐𝟎. 𝟑𝟐 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.56 ∗ 443.78
On adopte :
10HA12+9HA10 =21.32 cm²
Les résultats pour le reste des poteaux sont regroupés dans le tableau suivant :
Poteaux P12 P11 P10 P8 P7 P6
𝐌𝐚𝐮 0.2 0.63 0.73 0.96 0.68 0.26
𝛍 0.008 0.023 0.03 0.04 0.028 0.011
𝛍𝐥𝐮 0.26 0.25 0.265 0.27 0.32 0.24
α 0.010 0.029 0.038 0.051 0.036 0.013
Zb 0.58 0.57 0.54 0.57 0.58 0.579
Ast 7.00 14.85 16.52 18.2 7.12 10.28
Choix des 10HA12+9 10HA12+9 10 HA 14
10 HA 14 10 HA 14 10 HA 14
armatures HA10 HA10

61
Tableau 30 : Armatures aux appuis dans la bande suivant x

 Dimensionnement de la bande suivant y


On procède de la même manière et on résume le résultat de calcul des armatures dans les travées
et au pied des poteaux dans les tableaux suivants :
Travée 1 2 3 4 5 6
𝐌𝐭𝐮 (Mn.m) -0.15 -0.23 -0.32 -0.12 -0.30 -0.25
𝛍 0.009 0.013 0.015 0.008 0.023 0.024
𝛍𝐥𝐮 0.23 0.27 0.272 0.262 0.30 0.25
α 0.029 0.032 0.06 0.002 0.013 0.003
Zb 0.58 0.58 0.56 0.57 0.58
Ast 11.2 9.65 8.23
Choix des armatures 10HA12 10HA12 10HA12 10HA12 10HA12 10HA12
Tableau 31 : Armatures dans les travées dans la bande suivant y
Poteaux P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
𝐌𝐚𝐮 0.2 0.15 0.23 0.21 0.18 0.256 0.145
𝛍 0.008 0.023 0.03 0.04 0.028 0.011 0.009
𝛍𝐥𝐮 0.21 0.26 0.25 0.227 0.312 0.23 0.28
α 0.010 0.029 0.038 0.051 0.036 0.013 0.003
Zb 0.558 0.567 0.554 0.650 0.568 0.257 0.650
Ast 7.00 5.12 12.3 11.95 10.23 13.28 23.3
Choix des 10 HA 12 10 HA 12 10 HA 10 HA 12 10 HA 10 HA
10 HA 12
armatures 12 12 12
Tableau 32 : Armatures aux appuis dans la bande suivant y

Figure 32 : Plan détail du radier

3.8.Conclusion
Cette dalle représente pour ce projet la dalle la plus adéquate vu que ce bâtiment présente des dénivelées.

62
Chapitre 4: Etude du bloc 2
4.1. Introduction
Ce chapitre sera l’objet de dimensionnement des éléments structuraux de superstructure du
bloc 2 qui fait l’objet des dalles réticulées.
4.2. Etude du bloc 2
4.2.1. Définitions et typologies des dalles réticulées
4.2.1.1. Définitions fondamentales
Selon l’ingénieur D. Florentino Regalado, « La dalle réticulée appartient à la famille des dalles
en béton armé, non homogènes, allégées et armées suivant deux directions orthogonales
configurant une plaque nervurée ».
Ce type de dalles ne présente pas habituellement des poutres chargées, par conséquent, elles
appartiennent à la famille des dalles planes.
La structure admet que ses flexions puissent être reprises et analysées suivant deux directions
d’armature, et forme avec les supports un ensemble structurel spatial capable de bien supporter
les actions verticales réparties et ponctuelles mais d’une façon moindre les actions horizontales.
Les paramètres basiques qui définissent les caractéristiques de la dalle réticulée sont :
 L’arête totale de la plaque (H)
 La hauteur du caisson allégeant ou blocs allégeant (h)
 La séparation entre les axes des nervures (e/e)
 L’épaisseur basique des nervures (b), quoique les blocs récupérables disposent
d’une âme d’épaisseur variable suivant un tronc pyramidal.
 L’épaisseur de la couche de compression (c).

Figure 33 : Une dalle réticulée se définit par h+c (en centimètres) et le type du bloc (e/e=80*80). Par exemple :
Dalle réticulée de (25+5) cm de blocs récupérables.

La zone massive à travers laquelle s’appuie finalement les charges que supportent les poteaux, est
appelée panneau. Le panneau est habituellement incorporé dans l’épaisseur de la plaque, toutefois,
si les portées sont grandes et les charges sont élevées, le panneau présente une retombée.
Les panneaux en béton armé apparaissent dans les plancher réticulés par mesure de précaution
contre le risque de poinçonnement.

63
Figure 34: Aspects des panneaux incorporés dans un plancher réticulé

4.2.1.2. Typologies des dalles réticulées


La différence essentielle qui existe entre les divers types de dalles réticulées réside exclusivement
dans le type de blocs employés. On distingue 2 types :
 Dalle réticulée avec blocs allégés ou perdus.
 Dalle réticulée avec caissons récupérables.
Le plus courant au Maroc est la dalle réticulée avec blocs perdus, et c’est elle qu’on utilisera dans
ce bloc.
 Dalle réticulée avec caissons en blocs perdus
Blocs creux en béton :
Les dalles réticulées avec blocs creux en béton sont les plus étendues industriellement. Elle présente
des nervures avec un entraxe de 62 cm et une épaisseur de 10cm. Les dimensions du caisson
allégeant formé avec ces blocs sont de l’ordre de 62*62 cm. Le caisson peut être constitué de 3, 4
ou 6 blocs. Les arêtes des blocs varient habituellement entre 23 et 35cm avec une couche de
compression de 3 à 5 cm.
Notons que plus le nombre de blocs est grand plus la manutention et la mise en œuvre des caissons
sont aisées.

Figure 35: Schéma des caissons allégeant de 62*62 cm avec blocs creux en béton

4.2.2. Caractéristiques géométriques fondamentales


4.2.2.1. Portées et distributions des poteaux
Les portées entre supports sont limitées à 9m jusqu’à 10m. Pour les poteaux de bord, on peut
envisager une dalle console qui peut aller jusqu’à 1,5m sur tout le périmètre du plancher.
La distribution correcte des poteaux est celle qui forme la maille la plus carrée possible. Autrement
dit, les portées (L) doivent être identiques à 1 mètre près. La distance (L’) séparant les supports
(poteaux) des bords doit être de l’ordre de 1m, 1.5m pour des portées de 6 m.

64
Figure 36 : Distribution théorique idéale des poteaux dans un plancher réticulé
5 ≤ L ≤ 10 m et 0.8-1 ≤ L’ ≤ 1.5-2 m

4.2.2.2. Géométrie et dimensions des poteaux


La section minimale des poteaux est de 25*25cm² et l’élancement mécanique doit être inférieur ou
égal à 35 (λ≤35) ce qui est égal approximativement à un élancement géométrique λg de l’ordre de
10.
𝑙𝑓 𝑏ℎ
𝜆= = 𝑙𝑓 √ 3 = 3.5 λg
𝑖 𝑏ℎ /12
𝑙𝑓 : Longueur de flambement.
Afin d’obtenir une section faible d’armature, on propose de procéder à un premier dimensionnement
suivant les étapes ci-dessous :
 Déterminer la surface d’influence de chaque poteau (S) en m².
 Calculer la charge surfacique totale sans majoration de l’étage (q).
 Calculer l’effort normal ultime en multipliant la surface de charge et le nombre d’étages (n)
situés en dessus du poteau.
 Appliquer la formule ci-joint pour obtenir la section en cm² et le côté du poteau en cm.
𝑵
Section du poteau : 𝑺 = 𝟏𝟎𝒖

S’il existe un moment prédominant dans une direction, la section du poteau peut être distribuée de
telle façon qu’un côté soit plus grand dans la direction de ce moment.

Afin d’éviter le poinçonnement de la dalle réticulée, la section minimal des poteaux ne doit pas être
inférieure à 30*30cm.

Les poteaux centraux doivent avoir une section minimale de 30*30cm, tandis que la section des
poteaux de rives et des poteaux de portée d’ordre 5-6m ne doit pas être inférieure à 40*40 cm.

65
Figure 37 : Taille minimale conseillée des poteaux optimisant le coût et la sécurité

4.2.2.3. Entraxes et orientation des nervures


La distance maximale entre les nervures est égale à 1m. 1 mètre est la valeur maximale fixé par
la norme EHE pour les dalles allégées face à 1,5 mètre de l’Eurocode. L’entraxe commercial le
plus répandu est limité à 62 cm dans les deux directions, et c’est le plus recommandé.
4.2.2.4. Géométrie des nervures
Les limitations traditionnelles exigent que les nervures des dalles réticulées aient une largeur
minimale (b) de 7cm et supérieure au quart de la hauteur du caisson (h).
𝑏 ≥ 7 𝑐𝑚
La largeur minimale des nervures des dalles réticulées sont de :
Caisson en blocs récupérables : 𝑏 ≥ 12 𝑐𝑚
4.2.2.5. Les panneaux
La zone massive entourant les poteaux dans les dalles réticulées est dite panneau, son rôle est
de transmettre les charges supportées par les nervures aux poteaux et aussi de résister à l’effet
de poinçonnement produit autour d’eux.

La distance entre le centre du poteau et le bord du panneau ne doit pas être inférieure à 0.15
L, ou L est la portée parallèle. La valeur de 1/6 de la portée (0.17 L) est aussi utilisée.
Par sécurité, la règle de compensation consiste à prendre la même dimension de part et d’autre
de l’axe du poteau. Si le porte-à-faux ne dépasse pas 1m, il est conseillé d’étendre le panneau
jusqu’au bord, sinon on prend 0,5 V où V est la distance entre le poteau et le bord. (Figure 40)

Figure 38 : Dimensions minimales recommandées pour les panneaux

66
Figure 39 : Critère de dimensionnement des panneaux de bord

4.2.2.6. La couche de compression


Jusqu’à l’apparition de l’EHE, toutes les versions des normes espagnoles fixaient l’épaisseur © de
la couche de compression, pour le cas des blocs perdus à 3 cm au minimum.
Selon la norme actuelle EHE, article 56.2 : « la séparation entre les axes des nervures ne doit pas
dépasser 100 cm et l’épaisseur de la couche de compression ne doit pas être inférieure à 5cm, en
ajoutant des armatures de répartition de maille ».
4.2.2.7. Les poutres (bandes) de bords et des réservations
Il s’agit des poutres situé au niveau des bords de la plaque réticulée et des réservations. Ces poutres
sont également appelées « bandes » ou « couronnes ».
Les fonctions des bandes de bords sont les suivants :
 Enlacer et lier la plaque aux poteaux.
 Renforcer les panneaux
 Supporter de manière directe le périmètre de la façade.
 Contribuer à la résistance aux poinçonnements de la plaque au niveau des poteaux de
bords qui sont les plus défavorables.
 Redistribuer les efforts normaux.
 En zone sismique, maintenir la rigidité de la structure.
 Permettre l’ouverture des réservations dans les dalles réticulées, même dans une
construction achevées et distribuer les efforts concentrés aux bords de ces dalles.

La répercussion des bandes de bords sur la consommation d’acier d’une dalle réticulée oscille entre
20 et 40%, ce qui justifie son importance dans la structure.
Il est recommandé que la largeur des bandes de bords soit égale à la hauteur de la dalle.
4.2.3. Approche théorique de la méthode des portiques virtuels
4.2.3.1. Géométrie des portiques
Afin de mieux comprendre la philosophie de la méthode, adoptons la norme actuelle et envisageons
des poteaux alignés suivant un maillage orthogonal ou avec une déviation inférieure à 10% de la
portée normale à la ligne des axes définissant l’alignement de la dalle.
La méthode des portiques virtuels est une méthode de calcul des planchers réticulés qui se base sur
une discrétisation de la structure en portiques virtuels. Cette méthode n’est certainement pas la
méthode la plus exacte mais elle reste l’approche la plus simple permettant à l’ingénieur d’aborder
n’importe quelle structure en planchers réticulés.
4.2.3.2. Principe de la méthode des portiques virtuels

67
La méthode des portiques virtuels consiste à discrétiser le plancher en bandes, suivant les deux
directions orthogonales, chaque portique est constitué d’une file de poteaux et une ou deux demi-
bandes centrales, la bande-plaque formée par l’union de ces bandes joue le rôle d’une poutre dans
la structure du portique virtuel.
En analysant le portique on obtient les efforts dans les différents éléments : les moments positifs et
négatifs, les efforts tranchant dans les bandes, et les moments et les efforts normaux dans les
poteaux.

La méthode simplifiée des portiques virtuels exige la vérification d’une panoplie de conditions pour
pouvoir l’appliquer. Toutefois, en pratique, on est souvent confronté à des cas de figures où ces
conditions ne sont pas vérifiées, dans ce cas, on essaye de suivre certaines démarches de
modélisation qui permettent de ramener le cas pour qu’il réponde aux conditions de la méthode.

Figure 40 : Portique virtuel

Figure 41 : Schéma de base et largeur de poutres constituant le portique virtuel

Dans la largeur totale du portique, la méthode distingue la répartition des efforts résultants
de l’analyse des nervures formant cette partie, une série de semi-bandes schématiques dites
bandes centrales et bandes de support.

68
Figure 42: Bandes composantes de la poutre virtuelle afin de répartir les efforts de flexion

4.2.3.3. Distribution des moments résultants globaux dans les bandes centrales et de supports
La norme espagnole EHE a dressé des tableaux synthétisants la distribution des moments dans la
plaque.
Distribution des moments dans la bande
Moments négatifs En supports intérieurs En support extérieurs
Bande de support 75% 100%
Bande centrale 25% 20%
Moments positifs En creux intérieur En creux extérieur
Bande de support 60% 60%
Bande centrale 40% 40%
Tableau 33 : Distribution des moments dans la bande

La figure qui suit schématise la distribution des moments adoptée par l’ingénieur Florentino
Regalado Tesoro qui coïncide pratiquement avec le tableau de l’EHE, sauf pour les poteaux
périphériques.

Figure 43 : Pourcentage de distribution des moments dans les différentes bandes, adopté par Florentino
Regalado Tesoro suivant l’EH-88 et EH-91 avant l’apparition de l’EHE

69
Les appuis de rive supportent la totalité de la flexion dans la bande de support, contrairement au
pourcentage usuel considéré par l’EH-88/91 (80%). Le code ACI propose que le pourcentage
attribué à la bande de support doive être supérieur à 95%, 100% pour l’EHE.
4.2.3.4. Explication des coefficients de répartition
Les distributions réelles des moments dans la plaque suit une loi de type sinusoïdal, difficiles à
calculer et en extraire les valeurs numériques pour les calculs des armatures aux nervures. Les
figures suivantes décrivent ceci.

Figure 44 : Déformation d’une dalle réticulée due au poids propre

Figure 45 : Distribution estimée approchée à la réalité des moments négatifs dans la section A-B

Figure 46: Distribution estimée approchée à la réalité des moments positifs dans la section C-D

Figure 47: Distribution pratique des moments suivant l’analyse des portiques virtuels, résultat des coefficients
de répartition dans les différentes bandes suivant l’EHE

70
4.2.3.5. Charges considérées dans le calcul des portiques de substitution
Considérons une dalle réticulée soumise à une charge concentrée P1 au point O1. Une partie de cette
charge passe directement à la nervure S1, et une partie passe aux nervures S2 à travers les nervures
t1. Si P2 est la charge transmise par t1 à O2, de la même manière P2 sera transmise directement à la
nervure S2 et à la nervure S3 à travers la nervure t2. Finalement, la totalité de la charge doit être
reprise par les nervures de la direction X. Le même mode de transmission de charge est produit
suivant la direction Y.

Figure 48: Transmission de la charge dans une dalle réticulée

4.2.4. L’effort tranchant dans les dalles réticulées

Figure 49: L’effort tranchant exercé sur les nervures d’un portique virtuel

Selon la figure 50, l’effort tranchant des nervures peut être obtenu à partir du portique virtuel, en
considérant la plaque comme une poutre et la valeur de son effort tranchant dans la ligne des
panneaux. Ce critère conduit à un effort tranchant par nervure égal à :
𝑄𝑎
𝑄𝑛 =
𝑛
n : nombre des nervures dans le portique virtuel.

Figure 50: Superficie de charge affectée à l’effort tranchant des nervures dans son union avec le panneau

71
2𝑃1 𝐿(𝐵𝐼 + 𝐵𝐷 ) 4 𝐾𝑃1 𝐵𝐿
𝑄𝑎 = 𝐾 =
9 9 𝑛
L’effort tranchant au niveau des nervures liées directement au panneau est :
𝑄𝑛 4
𝑄𝑎 = 𝑛 = 𝐾𝑃1 𝐵𝐿
9
2
B : Largeur du portique virtuel.
L : Portée de la travée.
P1 : Charge de dimensionnement total par m².
n : nombre de nervures du portique virtuel.
K : facteur pris en compte dans les moments extrême de la travée.

Figure 51:L’effort tranchant dans les bandes de bord

4.2.5. Le poinçonnement dans les dalles réticulées


4.2.5.1. Définition du poinçonnement
On dit qu’une plaque poinçonne lorsqu’elle subit une rupture autour du poteau constituant son
appui, de forme tronco-pyramidale ou tronco-conique, selon que le poteau est rectangulaire ou
circulaire.

Figure 52 : Rupture directe par poinçonnement tronco-conique

72
La superficie de rupture démarre sensiblement au périmètre où la dalle s’appuie, et s’élève avec
une inclinaison comprise entre 30° et 45°, cette superficie est appelée « Superficie critique de
poinçonnement ».
Le même phénomène aura lieu, mais à l’inverse, pour les actions localisées d’une charge
concentrée sur une superficie réduite, comme dans le cas des poteaux appuyés sur dalle, dans
les semelles et les dalles de cimentation.

Figure 53: Poinçonnement inverse dans les éléments structurels typiques du bâtiment

L’étude du poinçonnement se concentre sur les points suivants :


 Détermination de la superficie de poinçonnement la plus défavorable autour des poteaux
ou périmètre critique.
 Détermination des efforts défavorables selon les formulations officielles pouvant
produire le poinçonnement dans la dalle.
 Calcul des contraintes tangentielles dans la superficie critique du poinçonnement.
 Analyse et comparaison des contraintes tangentielles résultantes avec les contraintes
admissibles, et calcul des armatures transversales de poinçonnement, si le béton à lui
seul ne suffit pas pour résister à ces efforts avec sécurité.

4.2.5.2. Superficie théorique critique du poinçonnement


La superficie critique du poinçonnement dans les dalles est déduite de la superficie de la section
parallèle au périmètre de l’appui située à une distance critique que nous définissons par :
𝐾𝑙 = 0.5 (𝐸𝐻 − 91, 𝐴𝐶𝐼, 𝐵𝐴𝐸𝐿)
𝑑𝑐𝑟𝑖𝑡 = 𝐾𝑙 × 𝑑 { 𝐾𝑙 = 1.5 (𝐸𝐶 − 2)
𝐾𝑙 = 2 (𝐸𝐻𝐸 − 99)
d : Epaisseur utile de la dalle.

73
Figure 54 : Périmètres critiques du poinçonnement selon la norme EH-91

Le périmètre critique est réduit lorsqu’il existe des vides dans la dalle à une distance inférieure à
cinq fois l’épaisseur

𝐾𝑙 = 5 (𝐸𝐻 − 91)
𝑑
𝑑𝑐𝑟𝑖𝑡 = { 𝐾𝑙 = 6 (𝐸𝐶 − 2)
𝐾2
𝐾𝑙 = 10 (𝐴𝐶𝐼 − 318)

d : distance séparant le poteau du vide le plus proche.


Considérons le périmètre critique comme un ensemble de segments dont les extrémités sont définit
par leurs coordonnées, à partir d’un système de référence cartésien d’origine le centre du poteau.
La longitude du périmètre critique utile est déduite de la somme de tous les segments :

2 2
𝑃𝑐 = ∑ √|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |

Et la superficie critique de poinçonnement sera : 𝐴𝑐 = 𝑃𝑐 × 𝑑

Figure 55 : Segments utiles et inutiles du périmètre critique en présence des vides.

Le centre de gravité (xG ; yG) de la superficie critique, peut être déterminée facilement en relation
avec les axes de références situés au centre du poteau :

74
𝑥𝑓 + 𝑥𝑖 2 2
∑( )√|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
2
𝑥𝐺 =
𝑃𝑐

𝑦𝑓 + 𝑦𝑖 2 2
∑( ) √|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
2
𝑦𝐺 =
𝑃𝑐

4.2.5.3. Efforts de calcul


En se limitant aux dalles réticulées, plaques massives et poutres planes de grande largeur, les efforts
de flexion radiaux qui se produisent autour des appuis peuvent être concentrés uniquement en deux
plans orthogonaux simplifiant ainsi leur analyse.

Sachant que la transmission des moments de la plaque au poteau ne se produit pas directement
comme ceux d’une poutre d’un portique conventionnel ; une partie de la transmission s’effectue par
flexion et le reste, correspondant à la torsion, est transmis par excentricité des contraintes
tangentielles dans le périmètre du poinçonnement. La somme des deux résultats donnant lieu au
résultat final ne doit pas être supérieure à la résistance fixée pour le béton à poinçonnement.

Nous définirons l’effort tranchant Vd affectant tout le périmètre critique, et les moments de flexion
appliqués dans deux directions orthogonales sur la plaque, pour formuler par la suite la fraction de
ces moments transmise par torsion.

Dans chaque nœud de la structure, il doit y avoir un équilibre des efforts et des moments. En
effectuant une coupe entre deux étages d’un portique quelconque, nous obtiendrons les courbes des
efforts comme il est indiqué dans la figure suivante :
𝑝
Nœud extrême : 𝑀𝑑 = 𝑀𝑒 = 𝑀𝑠 + 𝑀𝑖𝑃
𝑝
Nœud central : 𝑀𝑑 = 𝑀𝑙 − 𝑀𝐷 = 𝑀𝑠 + 𝑀𝑖𝑃

Figure 56 : Schéma des efforts dans un portique virtuel

75
Une fraction α de ces moments sera transmise par torsion produisant des contraintes
tangentielles. Analogiquement, la charge transmise par la plaque au poteau et qui est
susceptible de produire un poinçonnement est :
Nœud extrême : 𝑉𝑑 = 𝑉𝐷 = 𝑁𝑖 − 𝑁𝑠
Nœud central : 𝑉𝑑 = 𝑉𝐷 + 𝑉𝑙 = 𝑁𝑖 − 𝑁𝑠
4.2.5.4. Calcul des moments d’inertie combinés de la section critique
Les professeurs F.Moràn Cabré, J.Montoya et surtout J.Calavera dans son livre Projet et
calcul de structures de béton (intermac.1999), ont réalisé une approximation générale à la
formulation du poinçonnement selon ACI-318.
Le centre de gravité C.G, et le périmètre critique déjà déterminés à travers les formules
suivantes :

𝑥𝑓 + 𝑥𝑖 2 2
∑( ) √|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
2
𝑥𝐺 =
𝑃𝑐

𝑦𝑓 + 𝑦𝑖 2 2
∑( )√|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
2
𝑦𝐺 =
𝑃𝑐

2 2
𝑃𝑐 = ∑ 𝐿𝑖 = ∑ √|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |

Les moments d’inertie combinés des éléments plans qui configure la superficie critique
situés sur les lignes x1 et x2 sont calculés de la manière suivante :
 Inertie par rapport à l’axe xG :
2
𝑦𝑓 + 𝑦𝑖
𝐼𝑋𝐺(𝑥1 ;𝑥2) = 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑦𝐺 ]
2
 Inertie par rapport à l’axe yG :
2
1 1 𝑥𝑓 + 𝑥𝑖
𝐼𝑌𝐺(𝑥1 ;𝑥2) = 𝐿𝑖 𝑑 3 + 𝑑𝐿𝑖 3 + 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑥𝐺 ]
12 12 2

Analogiquement, les inerties des éléments situés sur les lignes y1 et y2 sont :
 Inertie par rapport à l’axe xG :
2
1 1 𝑦𝑓 + 𝑦𝑖
𝐼𝑋𝐺(𝑦1 ;𝑦2) = 𝐿𝑖 𝑑 3 + 𝑑𝐿𝑖 3 + 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑦𝐺 ]
12 12 2

 Inertie par rapport à l’axe yG :


2
𝑥𝑓 + 𝑥𝑖
𝐼𝑌𝐺(𝑦1 ;𝑦2) = 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑥𝐺 ]
2
En sommant les expressions précédentes nous obtenons les inerties combinés :
𝐼𝑋𝐺 = 𝐼𝑋𝐺(𝑥1 ;𝑥2) + 𝐼𝑋𝐺(𝑦1 ;𝑦2)

𝐼𝑌𝐺 = 𝐼𝑌𝐺 (𝑥1 ;𝑥2) + 𝐼𝑌𝐺(𝑦1 ;𝑦2)


Le produit d’inertie des segments plans du périmètre critique par rapport aux axes (XG, YG) est :

𝐽𝐺𝑋𝑌 = ∑ 𝑥 ′ 𝑦 ′ 𝐿𝑖 𝑑

76
Figure 57 : Axes principaux d’inertie en référence aux axes xG, yG

L’angle θ fixé par les axes principaux d’inertie est obtenu par l’expression suivante :
1 2 𝐽𝐺𝑋𝑌
𝜃 = tan−1 ( )
2 𝐼𝑌𝐺 − 𝐼𝑋𝐺

En principe, si 𝐽𝐺𝑋𝑌 = 0 , on prend θ=0, les systèmes de références coïncident, et c’est ce qui se
produit au niveau des poteaux centraux.
Effectuons un changement de système de référence aux axes principaux. Nous obtenons :
𝑢 = 𝑥′ cos 𝜃 + 𝑦′ sin 𝜃
𝑣 = −𝑥 ′ sin 𝜃 + 𝑦′ cos 𝜃

𝑥 = 𝑥 − 𝑥𝑔
Tel que : { ′
𝑦 = 𝑦 − 𝑦𝑔
Et les moments d’inertie combinés seront :
𝑗𝑢 = 𝐽𝑋𝐺 cos² 𝜃 + 𝐽𝑌𝐺 sin² 𝜃 − 𝐽𝐺𝑋𝑌 sin² 𝜃

𝑗𝑣 = 𝐽𝑋𝐺 sin² 𝜃 + 𝐽𝑌𝐺 cos² 𝜃 − 𝐽𝐺𝑋𝑌 sin² 𝜃

4.2.5.5. Détermination des contraintes tangentielles dans la section critique de


poinçonnement
Dans la partie suivante, nous essayerons de déterminer les contraintes tangentielles. Il s’agit de
fixer la fraction α des moments de flexion qui sera transmise par torsion de la plaque au poteau,
et la transmission des efforts au centre de gravité de la section critique.

Nous cherchons à savoir si la fraction α doit être multipliée par les moments transmis de la dalle
au poteau :
Mx exercé dans le plan OX
My exercé dans le plan OY
ou multipliée par ces moments déjà transmis au centre de gravité de la section critique de
poinçonnement (MxG, MyG). La différence entre ces deux approches est notable lorsque les
poteaux sont de bord de coin, et il paraît plus correct de procéder par la deuxième méthode.

77
Figure 58 : Transmission des efforts au C.G de la section critique.

Afin de distinguer la partie du moment totale de la plaque transmise au poteau par torsion de celle
directement transmise par flexion, nous envisageons les formules suivantes :
Par torsion : α.M (excentricité de l’effort tranchant)
Par flexion : (1-α).M
α est exprimée par :
1 1
𝛼𝑥 = 1 − 2 𝑎 Et 𝛼𝑦 = 1 −
2 𝑏
1+ √ 1+ √
3 𝑏 3 𝑎

Figure 59: Fraction des moments transmise par torsion.

Les contraintes tangentielles en un point générique P (u,v) du périmètre critique, sont déduites de la
formule de Di Stasio et Van Buren.
𝑉𝑑 𝑀𝑢 . 𝑢 𝑀𝑣 . 𝑣
𝜏(𝑢, 𝑣) = + +
𝐴𝑐 𝐼𝑣 𝐼𝑢

78
Figure 60 : Courbes des contraintes tangentielles dans le périmètre critique

Connaissant les courbes de contraintes tangentielles dans la section critique, on procède à leurs
analyses :
1. Si les contraintes tangentielles sont inférieures à la contrainte de poinçonnement admise pour
le béton, fcp=2fcv selon la norme EH-91, la section se trouve dans de bonnes conditions face au
poinçonnement, et il n’est point nécessaire de calculer les armatures transversales de
poinçonnement.
2. Si la contrainte maximale résultante ne dépasse pas 30% de la contrainte fcp et la contrainte
médiane reste aussi inférieure à cette dernière, nous pouvons admettre que la section est
suffisamment sécurisée face au poinçonnement, et il n’est point nécessaire de calculer les
armatures transversales.
3. Quand la τmax résultante est supérieure à 3fcv, les bielles obliques de compression dans le béton
peuvent subir des rotations. La section dimensionnée est manifestement insuffisante, ainsi il
faut procéder de la manière suivante :
 Augmenter la résistance du béton.
 Augmenter la section du poteau.
 Augmenter l’épaisseur de la plaque. Cette solution est la meilleure quoiqu’elle reste
la plus couteuse.
 Placer des profils métalliques croisés sur le poteau, incorporé dans l’épaisseur de la
plaque et malgré les difficultés que présente son bétonnage. Cette solution demeure
très limitée.
 Mettre en œuvre des colliers métalliques qui élargissent artificiellement le poteau.
4. Quand les contraintes maximales dépassent la contrainte admissible (2.fcv) sans pour autant
atteindre le seuil critique de 3.fcv, le problème peut être résolu avec la mise en place
d’armatures transversales face au poinçonnement ; une solution raisonnable et peu couteuse.

79
Figure 61: Poinçonnement réparti entre le béton et les armatures transversales.

4.2.5.6. Détermination et typologies des armatures de poinçonnement


Parmi les topologies d’armatures les plus fréquemment utilisées pour résister aux efforts tranchant,
nous citons :
 Les barres inclinées à 45°
 Les étriers verticaux (bandes croisées)
 Les barres verticales en forme de Z

Figure 62 : Typologie des armatures fréquemment employées face au poinçonnement

4.3.6. Les poutres dans les dalles réticulées


4.3.6.1. Les poutres de bord entre les poteaux

80
Si la poutre est située dans la bande de support sa responsabilité de résistance est élevée, cette bande
absorbe 75% du moment total de la flexion négative présent dans le portique virtuel et 60% de la flexion
positive. Ces poutres auront le symbole Zs.
Si la poutre se trouve dans la zone centrale sa responsabilité de résistance est mineure, vu qu’elle ne
reprend que 25% de la flexion négative et 40% de la flexion positive. Ces poutres auront le symbole de
Zc.

Figure 63 : Classification des poutres selon leurs emplacements

La figure qui suit montre les différents types de poutres dans les dalles réticulées, c’est
traditionnellement le terme « chaînage »qui est utilisé.

Figure 64 : Typologie des bandes dans un plancher réticulé

Les armatures des poutres selon les NTE doivent suivre :


 Armatures de flexion comme si la poutre est une nervure de la bande de support du portique
virtuel de façade
 Prévoir des armatures qui tiennent en compte l’effet des charges dues aux poids des
contours.
 Quelque soient les armatures précédentes, on ajoute des armatures latérales pour reprendre
l’effet de la torsion suivant les critères décrits dans la figure qui suit :

81
Figure 65 : Armatures de torsion additionnelles à celle placées pour la flexion dans les bandes de bord suivant le
NTE-EHR (1988)

La figure qui suit représente le détail constructif de poutres normalisées entre les poteaux :

Figure 66 : Armatures schématiques de poutres et bandes de bord avec torsion entre poteaux

Si les poutres de bord entre les poteaux sont bien dimensionnées et bien exécutées la dalle aura
moins de déformation et elle pourra transmettre plus d’efforts de flexion par torsion aux poteaux,
augmentant les moments extrêmes et diminuant la flèche.

Figure 67 : Déformations extrêmes da la dalle réticulée pour le degré de rigidité

4.3.6.2. Les poutres intérieures dans les dalles réticulées


Dans les dalles réticulées dans les bâtiments à usage d’habitation, il est fréquemment nécessaire de
traiter des situations singulières, comme l’introduction d’un escalier, un poteau descendant qui
supporte une dalle de couverture en retrait, une portée excessive, des charges linéaires dues à des
fermetures spéciales, des murs servant à supporter des dalles intermédiaires, etc. Ces éléments
génèrent dans les nervures qui les supportent, des efforts nécessitant une densité d’armatures qui ne
peut être physiquement réalisée dans les sections géométriques sur lesquelles ils s’appuient
(nervures).

82
Pour remédier à ces problèmes, on procède à la mise en place de poutres incorporées dans l’épaisseur
du plancher, en retirant les pièces allégeant affectée par la largeur de ces poutres.
Les bandes de transition entre différentes orientation de nervures et les bandes intérieures représentées
dans le schéma représenté auparavant, constitue un exemple clair

Figure 68: Poutres intérieures en phase de montage

On rencontre souvent dans les dalles réticulées des poutres mixtes comme indiqué dans la figure
qui suit :

Figure 69: Poutre mixte intérieure et de bord entre poteaux

4.3.6.3. Bandes de support


Les bandes de support sont celles qui couvrent orthogonalement le périmètre virtuel qui lie les
poteaux du bâtiment.
La figure suivante reflète les deux typologies les plus fréquentes des bandes-supports présentes dans
les dalles réticulées.

Figure 70 : Typologies basiques des poutres (bandes) de support.

83
Ces bandes nécessitent une grande longitude d’ancrage de leurs barres dans des zones sûres, étant
donnés qu’elles présentent une grande responsabilité et ne peuvent redistribuer les efforts en cas de
failles localisées.

Figure 71 : Poutre ou bande de support démarrant des poteaux. Les armatures sont ancrées suivant leur
longitude d’ancrage Lb correspondante. Il est recommandé de toujours les ancrer avec des pattes de 20cm, étant
donné qu’une quelconque erreur de montage peut avoir de graves conséquences.

4.3.6.4. Analyse et calcul simplifiés des bandes de bord


 Analyse de la flexion des bandes de bord
Comme il a été mentionné préalablement, on distingue deux types de bandes :
Zs : Poutres situées dans les bandes de support.
Zc : Poutres situées dans les bandes centrales.

Figure 72 : Section du portique virtuel avec bande la zone du panneau

On considère α comme étant le rapport de rigidité entre la poutre et le portique virtuel :


𝑅𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒
𝛼=
𝑅𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑖𝑟𝑡𝑢𝑒𝑙
La poutre reprend 85% des moments de la bande de support si :
𝐴/2
𝛼 ≥1
𝐿
Tel que :
L : Longitude de la bande (portée de la travée virtuelle analysée)
A/2 : largeur du portique virtuel dans la travée de portée « L » considérée.
Le cas contraire, la poutre reprend la fraction résultante de l’interpolation linéaire entre 0 et 0,85,
c’est-à-dire :

84
𝐴/2
0.85 𝛼
𝐿
Largeur du portique (A) α 0,85 α.A/2L
3 0,40 0,17
3,5 0,34 0,15
4 0,30 0,13
4,5 0,26 0,11
5 0,24 0,10
5,5 0,22 0,09
6 0,20 0,09
6,5 0,18 0,08
7 0,17 0,07
7,5 0,16 0,07
Tableau 34 : Rigidités relatives et pourcentages de la flexion devant être assignés aux bandes
La figure suivante montre les moments à considérer dans les différentes sections de la poutre :

Figure 73 : Moments à considérer dans les diverses sections de la poutre

Figure 74 : Schéma du portique virtuel avec les coefficients de l’estimation directe de ses moments.

Calcul direct des moments de flexion qui sollicitent les bandes faisant parti du portique virtuel.
𝑀𝐼 = 𝛿(−) 𝐾 1 𝑀0
𝑃1 𝐴 𝐿² 𝑃2 𝐿²
𝑀0 = + { 𝑀𝑣 = 𝛿(+) 𝐾2 𝑀0
16 8
𝑀𝐷 = 𝛿(−) 𝐾3 𝑀0
Le coefficient δ est déduit des tableaux suivants :
Bandes de bord type Zs (de support)
Nombre de
Largeur du Nombre de % du M total % du M total
nervures
portique (A) nervures réelles NEGATIF (-) POSITIF (+)
théoriques
3 2,87 2 67% 67%
3,5 3,1 3 53% 45%
4 3,5 3 51% 43%
4,5 3,81 3 49% 40%

85
5 4,13 4 40% 34%
5,5 4,44 4 39% 33%
6 4,75 4 38% 32%
6,5 5,06 5 33% 28%
7 5,38 5 32% 27%
>7 - - 30% 25%
Tableau 35 : Pourcentage (δ) de la flexion assigné aux bandes de bord type Zs, à partir des moments obtenus
dans les sections des portiques virtuels

Bandes de bord type Zc (centrales)


Largeur du Nombre de Nombre de % du M total % du M total
portique (A) nervures théoriques nervures réelles NEGATIF (-) POSITIF (+)
3 1,5 2 21% 45%
3,5 1,75 3 17% 30%
4 2 3 16% 29%
4,5 2,25 3 16% 29%
5 2,5 4 13% 23%
5,5 2,75 4 12% 22%
6 3 4 12% 22%
6,5 3,25 5 11% 19%
7 3,5 5 10% 18%
>7 >3,50 - 10% 17%
Tableau 36 : Pourcentage (δ) de la flexion assigné aux bandes de bord type Zc, à partir des moments obtenus
dans les sections des portiques virtuels

 Analyse de l’effort tranchant dans les bandes de bord

Figure 75 : Figure de référence pour l’estimation de l’effort tranchant dans les bandes de bord

Dans la section de référence s-s’, l’effort tranchant de dimensionnement à considérer peut être
évalué par :
𝐾𝛿
𝑄𝑑 = (𝑃1 𝐴 𝐿 + 2 𝑃2 𝐿)
6
K=1 en travée intermédiaire.
K=1,10 en travée de rive.
P1 : charge de calcul répartie sur la dalle.

86
P2 : charge linéaire exercée sur la bande.
Δ : Facteur d’assignation de l’effort tranchant à la bande de bord.
Largeur total de la
δ (en %)
travée de rive A
3 67
3,5 53
4 51
4,5 49
5 40
5,5 39
6 38
6,5 33
7 32
>7 30
Tableau 37 : Facteur d’assignation δ des efforts globaux résultant du portique virtuel de façade à la bande de
bord (selon Regalado).

 Evaluation simplifiée de la torsion dans les bandes de bord


Considérons M le moment extrême du portique virtuel, selon ACI-318, la fraction de ce moment
qui se transmet par torsion au poteau est exprimée par la formule suivante :
𝑀𝑡0 = (1 − 𝜆) 𝑀 [1]
1
𝜆=
2 𝑐 + 𝑑/2
1 + 3√ 1
𝑐2 + 𝑑
c1 et c2 sont les dimensions du poteau.
D est l’épaisseur de la dalle.
Pour les ouvrages ordinaires, admettons une valeur de λ avoisinant 0,62 et un moment extrême de
l’ordre de Pl²/18 qui s’avère être acceptable et raisonnable :
𝑃 𝐿2 𝐴
𝑀=
18
𝜆 = 0,62
Tel que :
A : la portée de la travée extrême du portique orthogonal au bord.
L : portée de la bande considérée.
P : charge uniforme par m² considérée dans le calcul.
En remplaçant les valeurs considérées dans la formule [1], on obtient le moment maximum se
produisant dans les extrémités de la plaque près du poteau,
1 1 𝑃 𝐿2 𝐴
𝑀𝑡𝑒 = 𝑀𝑡0 = (1 − 0.62) = 0.0106 × 𝑃 × 𝐿2 × 𝐴
2 2 18
4.3.7. Conception de la structure
Suivant les règles de conception déjà cité dans le paragraphe traitant les caractéristiques
géométriques des dalles réticulées et après une étude approfondie des plans architecturaux, on
adopte la conception qu’on verra dans le paragraphe qui suit.
4.3.8. Dimensionnement
4.3.8.1. Calcul des charges

87
La charge d’exploitation : Q= 2.5 Kn/m²
La charge permanente : G= 3.5 Kn/m²
L’épaisseur de la couche de compression : c=5 cm
Le poids propre de la couche de compression est :
Ppc= 0.05×25= 1.25 Kn/m²
Le poids propre de la dalle :
Dalle d’épaisseur 30 cm : Pp30= 3.48 Kn/m²
Dalle d’épaisseur 20 cm : Pp20= 2 Kn/m²
Dalle d’épaisseur 30+5 cm : Pp30+5= 4.73 Kn/m²
Dalle d’épaisseur 20+5 cm : Pp20+5=3.25 Kn/m²

4.3.8.2. Dimensionnement de la dalle réticulée


4.3.8.2.1. Détermination des portiques virtuels
Nous nous situons au niveau du plancher haut 2ème étage (+9.05m), Nous procédons au
dimensionnement de la partie du plancher réticulée indiquée sur le schéma suivant :

Figure 76 : Plan coffrage du niveau du plancher haut 2ème étage (+9.05m)

Le portique intérieur A2 suivant X :


L’épaisseur de la dalle au niveau de ce portique n’est pas uniforme. On est amené à pondérer les deux
charges résultantes des deux épaisseurs de dalles pour obtenir une charge équivalente sur la totalité du
portique.
𝑙35 × 𝑝𝑝35 + 𝑙25 × 𝑝𝑝25
𝑝𝑝𝐴2 =
𝑙25 + 𝑙35
2.19 × 4.73 + 3.2 × 3.25
𝑝𝑝𝐴2 = = 3.85 𝑘𝑛/𝑚²
2.19 + 3.2
𝐺𝐴2 = 𝑝𝑝𝐴2 + 𝐺 = 3.5 + 3.85 = 7.35 𝐾𝑛/𝑚²
𝑄𝐴2 = 2.5 𝐾𝑛/𝑚²

88
Le portique intérieur C suivant Y
1ère travée
Dalle d’épaisseur 30+5 cm : Pp35 = 4.73 Kn/m²
𝐺𝐶1 = 𝑃𝑝35 + 𝐺 = 4.73 + 3.5 = 8.23 𝐾𝑛/𝑚²
𝑄𝐶1 = 2.5 𝐾𝑛/𝑚²
2ème travée
Dalle d’épaisseur 20+5 cm : Pp25 = 3.25 Kn/m²
𝐺𝐶2 = 𝑃𝑝35 + 𝐺 = 3.25 + 3.5 = 6.75 𝐾𝑛/𝑚²
𝑄𝐶2 = 2.5 𝐾𝑛/𝑚²

4.3.8.2.2. Répartition des moments globaux


a. Cas des portiques suivant X
Les moments calculés pour un portique sont à répartir suivant les bandes de support et les bandes
centrales pour tenir compte de la transmission des charges vers les poteaux par les parties de dalles
les moins déformables. La répartition des armatures découle de la répartition des moments. Elle est
uniforme sur chaque bande.
On applique la méthode de Caquot

 Cas de charges

Cas de charges Travée 1 Travée 2 Travée 3 Travée 4


Cas 1 1,35G+1,5*Q 1,35G+1,5*Q 1,35G+1,5*Q 1,35G+1,5*Q
Cas 2 1,35G 1,35G+1,5*Q 1,35 G 1,35G+1,5*Q
Cas 3 1,35G+1,5*Q 1,35G 1,35G+1,5*Q 1,35 G
Tableau 38 : Les cas de charges nécessaires pour le calcul du moment maximum suivant x

 Moment sur appuis de rive


Appui 0
𝑃 𝑙² 13.67 × 8.7²
𝑀𝑎𝑝0 = −0.2 𝑀01 ; 𝑀01 = = = 129.33 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚²
8 8
𝑀01 : Moment statique de la travée 1
𝑀𝑎𝑝0 = −0.2 𝑀01 = −0.2 × 129.33 = −25.86 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚𝑙
Appui 4
𝑃 𝑙² 13.67 × 6.22²
𝑀𝑎𝑝4 = −0.2 𝑀04 ; 𝑀04 = = = 66.10 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚²
8 8
𝑀04 : Moment statique de la travée 4
𝑀𝑎𝑝4 = −0.2 𝑀04 = −0.2 × 66.10 = −13.22 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚𝑙

 Moment sur appuis intermédiaires


Une charge uniformément répartie 𝑞𝑤 sur la travée de gauche et 𝑞𝑒 sur la travée de droite donne un
moment sur appui égal à :

89
3′
𝑞𝑤 𝑙𝑤 + 𝑞𝑒 𝑙𝑒3′
𝑀𝐴 = −
8.5(𝑙′ 𝑤 + 𝑙′ 𝑒 )
Avec :
l’w : longueur de la travée fictive à gauche
l’ étant : l’=l pour une travée de rive
l’ étant : l’=0.8*l pour une travée intermédiaire

Cas de Appui 1 Appui 2


charge qw qe l’w l’e Moment qw qe l’w l’e Moment
(Kn /m²) (Kn /m²) (m) (m) (kn.m/ml) (Kn/m²) (Kn/m²) (m) (m) (kn.m/ml)
1 13,67 13,67 8,70 5,98 -95,56 13,67 13,67 5,98 3,22 -43,17
2 9,92 13,67 8,70 5,98 -75,77 13,67 9,92 5,98 3,22 -32,92
3 13,67 9,92 8,70 5,98 -89,15 9,92 13,67 5,98 3,22 -41,57
Max -95.56 Max -43.17

Cas de Appui 3
charge qw qe l’w l’e Moment
(Kn /m²) (Kn /m²) (m) (m) (kn.m/ml)
1 13,67 13,67 3,22 6,22 -46,69
2 9,92 13,67 3,22 6,22 -45,14
3 13,67 9,92 3,22 6,22 -35,44
Max -46.69
Tableau 39 : Calcul des moments sur appuis dans les trois cas de charges suivant x
 Moment en travées
L’effort tranchant à gauche et à droite de travée :
𝑀𝑤 −𝑀𝑒 𝑞 × 𝐿
𝑉𝑤 = −
𝐿 2
𝑉𝑒 = 𝑉𝑤 + 𝑞 × 𝐿
−𝑉𝑤
𝑥0 =
𝑞
Le moment maximal en travée vaut :
𝑞 𝑥02
𝑀𝑡 = 𝑀𝑤 − 𝑉𝑤 𝑥0 −
2
Cas de Travée 1
charge Mw q Vw Ve x0 Mt
(kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 0,00 13,67 -48,49 70,46 3,55 85,99
2 0,00 9,92 -34,45 51,87 3,47 59,82
3 0,00 13,67 -49,23 69,72 3,60 88,62
Max 88,62
Travée 2
Cas de
charge Mw q Vw Ve x0 Mt
(kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 -95,56 13,67 -58,08 44,05 4,25 27,80
2 -75,77 13,67 -56,80 45,33 4,15 42,22
3 -89,15 9,92 -43,43 30,69 4,38 5,89
Max 42,22
Travée 3

90
Cas de Mw q Vw Ve x0 Mt
charge (kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 -43,17 13,67 -26,60 28,36 1,95 -17,28
2 -32,92 9,92 -16,91 22,98 1,70 -18,52
3 -41,57 13,67 -29,01 25,96 2,12 -10,80
Max -18,52
Travée 4
Cas de
charge Mw q Vw Ve x0 Mt
(kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 -46,69 13,67 -50,03 35,01 3,66 44,84
2 -45,14 13,67 -49,78 35,26 3,64 45,48
3 -35,44 9,92 -36,56 25,16 3,68 31,90
Max 45,48
Tableau 40 : Calcul des moments en travées dans les trois cas de charges suivant x

La répartition des moments globaux s’effectue suivant les coefficients de répartition suivants :

Figure 77 : Coefficients de répartition des moments

On étudiera le ferraillage de la travée 4 du portique A2 suivant x :


Le moment total est :
𝑀𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝑀𝑡4 × 𝐿𝐴2 = 5.4 × 45.48 = 245.6 𝐾𝑛. 𝑚
LA2 : Largeur du portique intérieur A1
Mtotal est réparti en :
0,20 en bande centrale A2.1 : 49.12 kn.m sur 1.10 m, soit 44.65 kn.m/m
0,60 en bande de support A2 : 147.36 kn.m sur 2.7 m, soit 54.57 kn.m/m
0,20 en bande centrale A2.2 : 49.12 kn.m sur 1,6 m, soit 30.7 kn.m/m

b. Cas des portiques suivant Y

 Cas de charges

91
Cas de charge Travée 1 Travée 2
Cas 1 1,35G+1,5*Q 1,35G+1,5*Q
Cas 2 1,35G 1,35G+1,5*Q
Cas 3 1,35G+1,5*Q 1,35G
Tableau 41 : Les cas de charges nécessaires pour le calcul du moment maximum suivant y

 Moment sur appuis de rive


Appui 0
𝑃 𝑙² 14.86 × 4²
𝑀𝑎𝑝0 = −0.2 𝑀01 ; 𝑀01 = = = 29.72 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚²
8 8
𝑀01 : Moment statique de la travée 1
𝑀𝑎𝑝0 = −0.2 𝑀01 = −0.2 × 29.72 = −5.94 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚𝑙
Appui 2
𝑃 𝑙2 12.86 × 6.42
𝑀𝑎𝑝2 = −0.2 𝑀02 ; 𝑀02 = = = 65.84 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚²
8 8
𝑀02 : Moment statique de la travée 2
𝑀𝑎𝑝2 = −0.2 𝑀02 = −0.2 × 65.84 = −13.17 𝐾𝑛. 𝑚/𝑚𝑙

 Moment sur appui intermédiaire


Appui 2
Cas de
charge qw qe l’w l’e Moment
(Kn /m²) (Kn /m²) (m) (m) (kn.m/ml)
1 14,86 12,86 4 6,4 -48,90
2 11,11 10,61 4 6,4 -39,514
3 14,86 9,11 4 6,4 -37,78
Max -48,90
Tableau 42 : Calcul des moments sur appui dans les trois cas de charges suivant y

 Moment en travées

Cas de Travée 1
charge Mw q Vw Ve x0 Mt
(kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 0,00 14,86 -17,50 41,95 1,18 10,30
2 0,00 11,11 -12,34 32,10 1,11 6,86
3 0,00 14,86 -20,28 39,17 1,36 13,83
Max 13,83
Travée 2
Cas de
charge Mw q Vw Ve x0 Mt
(kn.m/ml) (kn/m²) (kn/ml) (kn/ml) (m) (kn.m/ml)
1 -48,90 12,86 -48,80 33,52 3,79 43,67
2 -39,51 10,61 -40,13 27,79 3,78 36,37
3 -37,78 9,11 -35,06 23,26 3,85 29,68
Max 43,67
Tableau 43 : Calcul des moments en travées dans les trois cas de charges suivant y

On étudiera le ferraillage de la travée 2 du portique C suivant y :


Le moment total est :

92
𝑀𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝑀𝑡2 × 𝐿𝐶 = 5 × 43.67 = 218.35 𝐾𝑛. 𝑚
LC : Largeur du portique intérieur A1
Mtotal est réparti en :
0,20 en bande centrale C1.1 : 43.67 kn.m sur 1.5 m
0,60 en bande de support C1 : 131.01 kn.m sur 2.5 m
0,20 en bande centrale C2.2 : 43.67 kn.m sur 1,0 m

4.3.8.2.3. Ferraillage de la dalle


Les aciers sont calculés à l’ELU à partir des moments en travées déjà calculés.
La fissuration est peu préjudiciable, on se contente alors de dimensionner la dalle à l’ELU
Bande de support A2 – 4ème travée

b=62 cm ; d=32 cm ; b0=12 cm ; h=35 cm


a) Suivant X
Le moment ultime Mu
Le moment global est : Mg=0.15 kn.m
Largeur de la bande = 2,7 m
Largeur de la nervure = 0,62 m
Nombre des nervures sur 2,7 m : 5 nervures
𝑀𝑔
Le moment par nervure 𝑀𝑢 = 5
= 0.03 𝑘𝑛. 𝑚

Le moment réduit est :


𝑀𝑢
𝜇= = 0.033
𝑏𝑑²𝑓𝑏𝑢
Le coefficient de la fibre neutre est :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.042
L’ordonnée de la fibre neutre est :
𝑦 = 𝑑 × 𝛼 = 0.01 𝑚
On a y < 1.25×h donc la section sera calculé rectangulairement.
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.33 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mu 0.03
Ast1 = = = 𝟐. 𝟎𝟏 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.33 ∗ 443.78

93
Cette section d’acier correspond à un ferraillage de 1 HA 16.

b) Suivant Y
Bande de support C – 2ème travée
Le moment ultime Mu
Le moment global est : Mg=0.131 kn.m
Largeur de la bande = 2.5 m
Largeur de la nervure = 0,62 m
Nombre des nervures sur 2,5 m : 4 nervures
𝑀
Le moment par nervure 𝑀𝑢 = 4𝑔 = 0.033 𝑘𝑛. 𝑚
Le moment réduit est :
𝑀𝑢
𝜇= = 0.033
𝑏𝑑²𝑓𝑏𝑢
Le coefficient de la fibre neutre est :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.042

L’ordonnée de la fibre neutre est :


𝑦 = 𝑑 × 𝛼 = 0.01 𝑚
On a y < 1.25×h donc la section sera calculé rectangulairement.
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.33 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mu 0.03
Ast1 = = = 𝟐. 𝟎𝟏 𝐜𝐦²
Zb × σs 0.33 ∗ 443.78
Cette section d’acier correspond à un ferraillage de 1 HA 16.
4.3.8.2.4. Dimensionnement des panneaux
 Ferraillage face à la flexion
a) Suivant X
Moment linéaire dans la bande de support au niveau de l’appui 2.
𝑀𝑎𝑝𝑝2 = −43.17 × 5.4 × 0.76 = 177.17 𝑘𝑛. 𝑚

La largeur de la bande est 2,7 m


𝑀𝑎2𝑥 = 65.62 𝑘𝑛. 𝑚/𝑚𝑙
Le moment réduit est :
𝑀𝑥
𝜇= = 0.028
𝑏𝑑²𝑓𝑏𝑢
Le coefficient de la fibre neutre est :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.094

94
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.31 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mx 0.03
Ast1 = = = 𝟔. 𝟖𝟕𝐜𝐦𝟐 /𝐦
Zb × σs 0.33 ∗ 443.78
Largeur de l’abaque est de 1,61 m
Section d’acier totale As=11.06 cm²
Ce qui correspond à 5Ø10+2Ø12. .
b) Suivant Y
Moment linéaire dans la bande de support au niveau de l’appui 2.
𝑀𝑎𝑝𝑝2 = −48.90 × 5 × 0.76 = 185.82 𝑘𝑛. 𝑚
La largeur de la bande est 2,5 m
𝑀𝑥 = 74.32 𝑘𝑛. 𝑚/𝑚𝑙
Le moment réduit est :
𝑀𝑥
𝜇= = 0.082
𝑏𝑑²𝑓𝑏𝑢
Le coefficient de la fibre neutre est :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.107

Le bras de levier est donné par la relation :


Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.31 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mx 0.074
Ast1 = = = 𝟕. 𝟖𝟕𝐜𝐦𝟐 /𝐦
Zb × σs 0.31 ∗ 443.78
Largeur de l’abaque est de 1,61 m
Section d’acier totale As=11.06 cm²
Ce qui correspond à 5Ø10+2Ø12 .
4.3.8.2.4. L’effort tranchant dans la dalle réticulée

2 𝑃1 𝐿 (𝐵𝐼 + 𝐵𝐷 ) 2
𝑄𝑎 = 𝐾 = 𝐾𝑃1 𝐵𝐿
9 9
B : Largeur du portique virtuel.
L : Portée de la travée.

95
P1 : Charge de dimensionnement total par m².
n : nombre de nervures du portique virtuel.
K : facteur pris en compte dans les moments extrême de la travée.

Calcul de QaI :
B=5.4 m ; K=1.10 ; P1=13.67 kn/m² ; l=4.025 m
QaI =72.63 kn
Calcul de QaD :
B=5.4 m ; K=1.00 ; P1=13.67 kn/m² ; l=7.47 m
QaI =122.54 kn
Nous déduisons les valeurs de l’effort tranchant au niveau du poteau par interpolation

VI = -80.65 kn
VD = 145.36 kn
Vd = -80.65+145.36 = 64.71 kn
4.3.8.2.5. Superficie théorique critique du poinçonnement
𝐾𝑙 = 0.5 (𝐸𝐻 − 91, 𝐴𝐶𝐼, 𝐵𝐴𝐸𝐿)
𝑑𝑐𝑟𝑖𝑡 = 𝐾𝑙 × 𝑑 { 𝐾𝑙 = 1.5 (𝐸𝐶 − 2)
𝐾𝑙 = 2 (𝐸𝐻𝐸 − 99)

dcrit = 35 ×0.5=17.5 cm

La longitude du périmètre critique utile est déduite de la somme de tous les segments :

2 2
𝑃𝑐 = ∑ √|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |

On a :

96
xi xf yi yf
-0,95 -0,04 0,37 0,99

Le périmètre critique utile est : Pc = 1,10 m


La superficie critique de poinçonnement sera : Ac = 1.10 × 0.175 = 0.2 m²
Le centre de gravité (xG ; yG) de la superficie critique est :
𝑥 + 𝑥𝑖 2 2
∑( 𝑓 √
2 ) |𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
𝑥𝐺 = = 𝟓 𝒄𝒎
𝑃𝑐

𝑦𝑓 + 𝑦𝑖 2 2
∑( )√|𝑥𝑓 − 𝑥𝑖 | + |𝑦𝑓 −𝑦𝑖 |
2
𝑦𝐺 = = 𝟕 𝒄𝒎
𝑃𝑐
4.3.8.2.5. Calcul des moments d’inertie combinés de la section critique
Les moments d’inertie combinés des éléments plans qui configure la superficie critique situés
sur les lignes x1 et x2 sont calculés de la manière suivante :
 Inertie par rapport à l’axe xG :
2
𝑦𝑓 + 𝑦𝑖
𝐼𝑋𝐺(𝑥1 ;𝑥2) = 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑦𝐺 ] = 0.120 𝑚4
2
 Inertie par rapport à l’axe yG :
2
1 3
1 3 𝑥𝑓 + 𝑥𝑖
𝐼𝑌𝐺(𝑥1 ;𝑥2) = 𝐿 𝑑 + 𝑑𝐿𝑖 + 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑥𝐺 ] = 0.101 𝑚4
12 𝑖 12 2
Analogiquement, les inerties des éléments situés sur les lignes y1 et y2 sont :
 Inertie par rapport à l’axe xG :
2
1 1 𝑦𝑓 + 𝑦𝑖
𝐼𝑋𝐺(𝑦1 ;𝑦2) = 𝐿𝑖 𝑑 3 + 𝑑𝐿𝑖 3 + 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑦𝐺 ] = 0.155 𝑚
4
12 12 2
 Inertie par rapport à l’axe yG :
2
𝑥𝑓 + 𝑥𝑖 4
𝐼𝑌𝐺(𝑦1 ;𝑦2) = 𝐿𝑖 𝑑 [( ) − 𝑥𝐺 ] = 0.065 𝑚
2
En sommant les expressions précédentes nous obtenons les inerties combinés :
𝐽𝑋𝐺 = 𝐼𝑋𝐺 (𝑥1 ;𝑥2) + 𝐼𝑋𝐺 (𝑦1 ;𝑦2) = 0.275 𝑚4

𝐽𝑌𝐺 = 𝐼𝑌𝐺 (𝑥1 ;𝑥2) + 𝐼𝑌𝐺 (𝑦1 ;𝑦2) = 0.166 𝑚4

Le produit d’inertie des segments plans du périmètre critique par rapport aux axes (XG, YG) est :

𝐽𝐺𝑋𝑌 = ∑ 𝑥 ′ 𝑦 ′ 𝐿𝑖 𝑑 = −0.088 𝑚4

L’angle θ fixé par les axes principaux d’inertie est obtenu par l’expression suivante :
1 2 𝐽𝐺𝑋𝑌
𝜃 = tan−1 ( ) = 29.11°
2 𝐼𝑌𝐺 − 𝐼𝑋𝐺

En principe, si 𝐽𝐺𝑋𝑌 = 0 , on prend θ=0, les systèmes de références coïncident, et c’est ce qui se
produit au niveau des poteaux centraux.
Effectuons un changement de système de référence aux axes principaux. Nous obtenons :

97
𝑢 = 𝑥′ cos 𝜃 + 𝑦′ sin 𝜃
𝑣 = −𝑥 ′ sin 𝜃 + 𝑦′ cos 𝜃
𝑥 ′ = 𝑥 − 𝑥𝑔
Tel que : { ′
𝑦 = 𝑦 − 𝑦𝑔
Et les moments d’inertie combinés seront :
𝑗𝑢 = 𝐽𝑋𝐺 cos² 𝜃 + 𝐽𝑌𝐺 sin² 𝜃 − 𝐽𝐺𝑋𝑌 sin² 𝜃

𝑗𝑣 = 𝐽𝑋𝐺 sin² 𝜃 + 𝐽𝑌𝐺 cos² 𝜃 − 𝐽𝐺𝑋𝑌 sin² 𝜃


Points x y u v
A -0,95 0,37 0,473 -0,874
B -0,95 -0,62 1,130 -0,217
C 0,65 -0,62 -0,067 0,980
D 0,65 0,99 -1,136 -0,088
E 0,04 0,99 -0,679 -0,545
Tableau 44 : Calcul des coordonnées (u, v) des points A, B, C, D et E par rapport axes principaux d’inertie de la
section critique

𝑗𝑢 = 0.266 𝑚4

𝑗𝑣 = 0.253 𝑚4
4.3.8.2.6. Détermination des contraintes tangentielles dans la section critique de
poinçonnement
Ma2xest le moment appliqué suivant X au niveau de l’appui 2 de la bande de support A2
Ma2x=177,17 kn.m
Ma2yest le moment appliqué suivant Y au niveau de l’appui 2 de la bande de support C
Ma2y = 185.82 kn.m
𝑀𝑥𝐺 = 𝑀𝑎2𝑥 − 𝑉𝑑 𝑋𝐺 = 173.76 𝑘𝑛. 𝑚
𝑀𝑦𝐺 = 𝑀𝑎2𝑦 − 𝑉𝑑 𝑌𝐺 = 180.47 𝑘𝑛. 𝑚
Afin de distinguer la partie du moment totale de la plaque transmise au poteau par torsion de celle
directement transmise par flexion, nous envisageons les formules suivantes :
Par torsion : α.M (excentricité de l’effort tranchant)
Par flexion : (1-α).M
α est exprimée par :
1 1
𝛼𝑥 = 1 − 2 𝑎
= 0.4 Et 𝛼𝑦 = 1 − = 0.4
2 𝑏
1+ √ 1+ √
3 𝑏 3 𝑎

Suivant X :
La partie du moment transmis par torsion est : 0.4 Mx
La partie du moment transmis par flexion : 0.6 Mx
Suivant Y :
La partie du moment transmis par torsion est : 0.4 My
La partie du moment transmis par flexion : 0.6 My
𝑀𝑢 = 𝛼𝑥 𝑀𝑋𝐺 cos 𝜃 + 𝛼𝑦 𝑀𝑦𝐺 sin 𝜃

98
𝑀𝑣 = −𝛼𝑥 𝑀𝑋𝐺 sin 𝜃 + 𝛼𝑦 𝑀𝑦𝐺 cos θ
𝑀𝑢 = −24.92 𝑘𝑛. 𝑚
𝑀𝑣 = 18.37 𝑘𝑛. 𝑚
Les contraintes tangentielles en un point générique P (u, v) du périmètre critique, sont déduites de
la formule de Di Stasio et Van Buren.
𝑉𝑑 𝑀𝑢 . 𝑢 𝑀𝑣 . 𝑣
𝜏(𝑢, 𝑣) = + +
𝐴𝑐 𝐼𝑣 𝐼𝑢
Ac= 0.2 m²
On calcule les contraintes tangentielles τ aux quatre coins du panneau A, B, C, D et E.
Points u v τ (kn/m²)
A 0,473 -0,874 -158,06
B 1,130 -0,217 -104,86
C -0,067 0,980 -346,61
D -1,136 -0,088 -104,43
E -0,679 -0,545 31,42
Tableau 45 : Calcul des contraintes tangentielles aux points A, B, C, D et E

La contrainte tangentielle maximale est :


|𝜏𝑚𝑎𝑥 | = 346.61 𝑘𝑃𝑎 = 0.34 𝑀𝑃𝑎

𝑓𝑐𝑣 = 0.16√𝑓𝑐28 = 0.28 𝑀𝑃𝑎


2 𝑓𝑐𝑣 = 1.60 𝑀𝑃𝑎
3𝑓𝑐𝑣 = 2.40 𝑀𝑃𝑎
Les contraintes tangentielles sont inférieures à la contrainte de poinçonnement admise pour le
béton 𝟐 𝒇𝒄𝒗 , selon la norme EH-91, la section se trouve dans de bonnes conditions face au
poinçonnement, et il n’est point nécessaire de calculer les armatures transversales de
poinçonnement.

4.3.8.3. Dimensionnement des poutres


Nous choisissons la poutre de bords de type Zs de section 25×25 cm² indiquée dans la figure
suivante :

Figure 78 : Emplacement de la poutre de bord à calculer

4.3.8.3.1. Analyse de la flexion

99
a. Calcul des moments de flexion
On considère la poutre de type Zs
La largeur du portique extérieur d’axe n°5 est :
A/2 = 3,42 m
D’après le tableau et en interpolant entre les deux valeurs α3 et α3.5 on obtient
α = 0.35
La longueur de la poutre est
L = 6.22 m
𝐴⁄2
𝛼 = 0.19 < 1
𝐿
La poutre reprend donc la fraction du moment suivante :
𝐴/2
0.85 𝛼 = 16.35 %
𝐿
Les figures (74 et 75) montrent les moments à considérer dans les différentes sections de la poutre :
Calcul direct des moments de flexion qui sollicitent les bandes faisant parti du portique virtuel.
𝑀𝐼 = 𝛿(−) 𝐾 1 𝑀0
𝑃1 𝐴 𝐿² 𝑃2 𝐿²
𝑀0 = + { 𝑀𝑣 = 𝛿(+) 𝐾2 𝑀0
16 8
𝑀𝐷 = 𝛿(−) 𝐾3 𝑀0
Dans notre cas
K1=0.60 ; K2=0.60 ; K3=0.40
Par interpolation on obtient les coefficients δ :
𝛿(+) = 65 % Et 𝛿(−) = 48.5 %
Le moment M0
𝑃1 𝐴 𝐿² 𝑃2 𝐿²
𝑀0 = +
16 8

Calcul de P1 et P2
P1 : charge de calcul répartie sur la dalle.
P2 : charge linéaire exercée sur la bande.
Dalle d’épaisseur 20+5 cm : Pp25 = 3.25 Kn/m²
𝐺𝐶2 = 𝑃𝑝35 + 𝐺 = 3.25 + 3.5 = 6.75 𝐾𝑛/𝑚²
𝑄𝐶2 = 2.5 𝐾𝑛/𝑚²
P1 = 12.86 kn/m²
Le poids propre de la poutre :
P2 = 0.25×0.25×25=1.56 kn/m
𝑃1 𝐴 𝐿² 𝑃2 𝐿²
𝑀0 = + = 113.89 𝑘𝑛. 𝑚
16 8

100
𝑀𝐼 = 𝛿(−) 𝐾 1 𝑀0 = 0.485 × 113.89 × 0.6 = 33.14 𝑘𝑛. 𝑚
{ 𝑀𝑣 = 𝛿(+) 𝐾2 𝑀0 = 0.65 × 113.86 × 0.6 = 44.41 𝑘𝑛. 𝑚
𝑀𝐷 = 𝛿(−) 𝐾3 𝑀0 = 0.485 × 113.89 × 0.4 = 22.09 𝑘𝑛. 𝑚
b. Ferraillage de la poutre face à la flexion
La hauteur de la poutre est : 25 cm
La largeur de la poutre est : 25 cm
Le moment réduit est :
𝑀𝑣
𝜇= = 0.251
𝑏𝑑²𝑓𝑏𝑢
Le coefficient de la fibre neutre est :
𝛼 = 1.25 (1 − √1 − 2 × 𝜇) = 0.368
Le bras de levier est donné par la relation :
Zb = d × (1 − 0.4 × α) = 0.19 m
La section d’acier nécessaire est donc :
Mv
Ast1 = = 𝟓. 𝟏𝟎 𝐜𝐦𝟐
Z b × σs

Cette section d’acier correspond à un ferraillage de 1 HA 16+ 1 HA 20


4.3.8.3.2. Analyse de la torsion (B.A.E.L. art. A.5.4)
La bande est soumise à un couple de torsion dû aux charges permanentes, et un autre dû aux charges
variables.
Le moment maximum se produisant dans les extrémités de la plaque près du poteau est :
𝑀𝑡𝑢 = 0.0106 × 𝑃1 × 𝐿 × 𝐴²
𝑀𝑡𝑢 = 0.0106 × 12.86 × 6.22 × 3.422 = 9.91 𝑘𝑛. 𝑚
La section creuse équivalente

Figure 79 : Schéma de la section équivalente creuse

Le cercle inscriptible a un diamètre Ø = 25cm, l’épaisseur de la section creuse équivalente est :

101
é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑏0 = 𝑚𝑖𝑛 { ∅ = 0.041 𝑚
6
L’aire du contour tracé à mi-épaisseur des parois de calcul est :
Ω = (𝑎 − 𝑏0 )(𝑏 − 𝑏0 ) = 0.043 𝑚²
La contrainte est
𝑀𝑡𝑢
𝜏𝑢 = = 281.06 𝑘𝑃𝑎
2 Ω 𝑏0
Le périmètre du contour tracé à mi-épaisseur des parois de calcul et d’aire Ω :
𝑢 = 2(𝑎 + 𝑏) − 4𝑏0 = 0.836 𝑚
Armatures longitudinales :
𝐴𝑙 𝑀𝑡𝑢 𝛾𝑠 𝜏𝑢 × 𝑏0 0.4𝑏0
≥ max ( × ; ; )
𝑢 2 Ω 𝑓𝑒 2𝑓𝑒 𝑓𝑒
𝑀𝑡𝑢 𝛾𝑠 𝜏𝑢 × 𝑏0 0.4𝑏0
× = 2.65 𝑐𝑚 ; = 0.11 𝑐𝑚 ; = 0.328 𝑐𝑚
2 Ω 𝑓𝑒 2𝑓𝑒 𝑓𝑒
𝐴𝑙 ≥ 𝑢 × 2.65 = 2.45 𝑐𝑚²
𝐴𝑙 = 2.45 𝑐𝑚2 → 𝟒 𝑯𝑨 𝟏𝟎
Les aciers longitudinaux de torsion sont disposés le plus près possible des parois et uniformément
répartis sur la périphérie, compte tenu des exigences d’enrobage.

Figure 80 : Aciers longitudinaux de torsion et de flexion de la poutre de bord

Armatures de torsion (4HA10)


Armatures de flexion (1HA16+1HA20)
Armatures de montage (2HA8)
Aciers transversaux droits (α0 = 90°)
𝐴𝑡 𝑀𝑡𝑢 𝛾𝑠 𝜏𝑢 × 𝑏0 0.4𝑏0
≥ max ( × ; ; )
𝑆𝑡 2 Ω 𝑓𝑒 2𝑓𝑒 𝑓𝑒
𝑀𝑡𝑢 𝛾𝑠 𝜏𝑢 × 𝑏0 0.4𝑏0
× = 2.65 𝑐𝑚 ; = 0.11 𝑐𝑚 ; = 0.328 𝑐𝑚
2 Ω 𝑓𝑒 2𝑓𝑒 𝑓𝑒
On choisit un cadre et un étrier HA6
𝐴𝑙 = 0.849 𝑐𝑚²
St est donc :
St = 0.32 cm
4.3.9. Comparaison technique entre dalle réticulée et dalle pleine

102
 Dalle réticulée :
Ce plancher est connu d’être très léger et moins couteux mais l’inconvénient pour ce projet est qu’il
est posé sur un sol gonflant qui nécessite une pression de la structure plus grande que celle du sol.
La structure présente des dénivelés qui rendent l’exécution de ce plancher très difficile.
 Dalle pleine :
Ce type de plancher est le mieux adapté pour ce projet vu le poids de la structure qu’elle va générer.
4.4. Conclusion
Le concept des dalles réticulées demeure, certes, peu connu au Maroc, mais la cadence des projets
adoptant cette variante s’avère prometteuse, et les entreprises de construction l’ayant déjà traitée ne
se lassent de témoigner ses innombrables atouts. Mais pour ce type de projet ce plancher n’est pas
adéquat à cause du type de sol et des dénivelées

103
Chapitre 5: Etude du projet avec Cypecad
5.1 Introduction
Ce chapitre fera office de modélisation des blocs du projet ainsi que le dimensionnement des
structures en béton armé. On verra l’introduction dans le logiciel les différents planchers adoptés
dans le projet qua ça soit plancher réticulé utilisé dans le bloc 2 ou le plancher dalle dans le bloc 1.

5.2. Présentation du logiciel


CYPE est une entreprise de plus de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’architecture, de
l’ingénierie et de la construction. Cette entreprise est spécialisée dans la conception de logiciels de
calcul adapté aux besoins des professionnels. On distingue les softwares suivants :
 CYPECAD
 Métal 3D
 Générateur de portiques
 Murs de soutènement en béton armé
 Ecrans de soutènement
 Pont-cadres PICF
 Infrastructures urbaines
 Gestion

CYPECAD est un logiciel conçu pour réaliser le dimensionnement des structures en béton armé
et métalliques. Il permet l’analyse spatiale, le dimensionnement de tous les éléments structuraux,
l’édition des armatures et des sections et l’obtention des plans de construction de la structure.
 Méthode de calcul adoptée par le programme
L’analyse des sollicitations est réalisée via un calcul spatial en 3D, par des méthodes matricielles
de raideur, comprenant tous les éléments définissant la structure : poteaux, voiles en B.A., murs,
poutres et planchers.
Le calcul sismique est fait par une analyse modale spectrale complète qui résout chaque mode
comme une hypothèse et réalise l’expansion modale et la combinaison modale pour l’obtention des
efforts.
 Implémentations normatives
Les logiciels de CYPE intègrent des normes nationales et internationales qui s’appliquent lors
de la réalisation du calcul, du dimensionnement et de la vérification des structures en béton, en acier
laminé, en acier reconstitué soudé, en acier formé à froid, mixtes, en aluminium et en bois, soumises
à des actions gravitationnelles, de vent, de séisme et de neige.
Implémentation norme espagnole
La norme N.T.E. pour les charges de vent.
La norme NCSE-94 séisme.
La Norme de Construction Sismorésistante NCSE-02.
Les normes EA-95 pour l’acier dans les poutres et les poteaux métalliques.
Les normes EH-91, EH-98, EH-08 pour la vérification et le dimensionnement des éléments.
Implémentations norme portugaise
La norme R.S.A. pour les charges de vent.
La norme R.E.B.A.P pour la vérification et le dimensionnement des éléments.

104
Implémentation BAEL-91(R99)
Norme béton armé aux états limites.
5.1. Introduction de l’ouvrage
On importe le calque du plan de coffrage des blocs dessiné sur Autocad tout en ajustant à
l’échelle du logiciel afin de faciliter la pose des différents éléments béton armé constituant l’ouvrage
(poutre, poteau, plancher ..).
 Introduction des groupes et des étages
Le groupe est un ensemble d’un ou plusieurs étages consécutifs et égaux entre eux et pour
lesquels on veut obtenir un ferraillage identique. Chaque groupe admet jusqu’à 5 étages.
L’introduction des étages et des groupes se fait via l’option Groupes/Etages, présente dans le menu
Introduction de l’onglet Entrée des poteaux.
Lors de la création de nouveaux étages, il est demandé de préciser si les étages sont Libres ou
Regroupés entre eux, ensuite indiquer le nombre d’étages à insérer et, pour chacun d’entre eux,
indiquer la hauteur, la charge d’exploitation et la surcharge permanente.

 Introduction des poteaux


Pour introduire un poteau on clique sur l’option Poteaux. Voiles et amorces du menu
Introduction de l’onglet Entrée de poteaux.
Lors de l’introduction d’un nouveau poteau, on indique le groupe initial, le groupe final, les
coefficients de flambement et d’encastrement, l’angle, la liaison extérieure, le dénivelé et
l’épaisseur des appuis.
 Introduction des voiles
Lors de l’introduction d’un voile, vous devrez définir sa géométrie, qui sera obligatoirement formée
de rectangles.
Vous devrez également indiquer un nom, le groupe initial et le groupe final puis, dans une seconde
fenêtre, la liaison extérieure, l’angle et l’épaisseur des appuis.
 Introduction des poutres
L’introduction des poutres se fait via l’option Entrer poutre du menu Poutres/Murs de l’onglet
Entrée des poutres.
Lors de l’introduction d’une nouvelle poutre, la fenêtre Poutre actuelle s’ouvrira et vous devrez
choisir le type et les caractéristiques suivant le type (dimensions, profils, connecteurs, etc.).

Figure 81: Fenêtre d’édition des groupes

105
Figure 82: Fenêtre d’introduction d’un poteau

Figure 83: Fenêtre d’introduction d’un voile

Figure 84: Fenêtre d’introduction d’une poutre

Les types de poutre pouvant être sélectionnés dans CYPECAD sont ceux indiqués ci-après.
 Poutres plates

106
Les poutres plates ont une épaisseur égale à la différence de cote entre le point le plus haut et le
point le plus bas des planchers qui les délimitent.
 Poutres en retombée
Les poutres en retombée peuvent être rectangulaires, en T et avec tête collaborante. Dans ce cas, on
prend en compte les ailes dans le calcul de la raideur mais seulement l’âme pour celui de l’armature.
Elles sont généralement utilisées pour simuler les poutres en retombée en contact avec des
planchers-dalles.
 Chaînages non structurels
Cette option s’utilise pour définir le contour extérieur d’un plancher lorsque l’influence de la poutre
de bord est négligeable ou non prise en compte. Sa seule fonction est de délimiter le bord du
plancher.
 Longrines
Les longrines peuvent être rectangulaires, en L ou en T ou être des poutres plates de fondation
(celles-ci sont utilisées pour fermer des planchers ou des radiers).
 Introduction de plancher dalle
Pour ouvrir le menu flottant des planchers, on clique sur Planchers > Gestion des planchers dans
l’onglet Entrée de poutres. Ensuite dans l’option Nouveau plancher, on choisit le type de plancher
« planchers dalle » ou « plancher avec poutrelle » ou « radier » ou « plancher réticulé ».

Figure 85: Edition des planchers

Figure 86: Edition des planchers réticulés

107
Figure 87: Edition des planchers avec poutrelles

La configuration des paramètres de génération des panneaux se fait via l’option : Planchers >
Panneaux > Configuration de génération de panneaux.

Figure 88: Configuration de génération de panneaux

5.3. Dimensionnement et résultats


On verra dans ce paragraphe les résultats de dimensionnement d’un élément structural qui est la
poutre.

Figure 89 : Résultat d’une poutre

5.4. Conclusion
La modélisation sur ce logiciel permet de fournir les notes de calcul des éléments de la structure.
C’est un logiciel facile à appréhender où on peut modéliser différents types de structure.

108
Conclusion

Mon travail de fin d’étude, qui achève la formation en cycle ingénieur de l’ENSA, consiste
en l’étude complète d’un bâtiment dont le problème est de trouver le type de fondation le mieux
adapté à un sol gonflant ainsi l’étude complète du bâtiment. Mon objectif dans ce travail était
non seulement de trouver le meilleur système de fondation mais d’utiliser un nouveau type de
plancher dans l’un des blocs qui est le plancher réticulé qui s’avère l’avenir prometteur dans
tous les projets ainsi de se familiariser avec son calcul rigoureux et sa modélisation sur
CYPECAD.

Au terme de mon stage nous avons effectué une étude comparative entre les trois types
de fondation et l’étude en utilisant deux types de planchers permettant ainsi de tirer des
conclusions et recommandations, les plus importantes seront citées ci-après :
- Le radier généralisé se présente comme la fondation la plus adéquate à ce projet que ça
soit en matière de coût ou d’efficacité envers les contraintes générées par les sols
gonflants.

- Certes, Les dalles réticulées permettent de franchir de grandes portées sans avoir recours à
des poutres et ceci évite d’avoir des retombées qui nuisent à l’aspect architectural du
bâtiment mais pour ce type de projet dont le sol est mauvais, cette dalle permet d’alléger
la structure ce qui conduira à une pression exercé par cette dernière inférieure à celle du
gonflement de sol

- Les calculs analytiques par la méthode des portiques virtuels ne présentent pas de difficultés
particulières si on se fixe une conception adaptée

- Le logiciel de calcul CYPECAD présente plusieurs avantages dont son interface


conviviale et ses fonctionnalités pour l’édition et le calcul des tous les éléments du
bâtiment y compris les longrines et les escaliers, aussi il permet d’avoir le calcul détaillé
du métré du projet.

109
Bibliographie

- Règles BAEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des


constructions.

- Conception et calcul des structures – Henry Thonier.

- Les manuels d’utilisation du logiciel CYPECAD : Cours réticulaire, Questions sur CYPECAD,
Exemple Pratique.

- Cours pratique de mécanique des sols par Jean Costet et Guy Sanglerat

110
Annexe 1 :

Plan architectural du rez-de-chaussée

111
Annexe 2

Plan architectural du 2 ème étage et Conception des joints

112
Annexe 3 :

Plan architectural du 1 er étage et Conception des joints

113
Annexe 2 :

Plan de coffrage du plancher haut du vide sanitaire

Plan de coffrage du bloc 2 du 1er étage

114
Annexe 4 :

Plan de coffrage RDC du bloc 1

115

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