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1. Introduction
« Maîtriser n’est pas simplement dire à quelqu’un ce qu’il doit faire. C’est aussi créer
l’environnement dans lequel votre soumis fera tout ce que vous désirerez sans le lui
demander. C’est créer un environnement dans lequel il n’a qu’un choix : faire ce que vous
désirez qu’il fasse. »
Il ne s’agit pas d’un texte définitif, je ne l’ai pas écrit pour cela. L’une des choses les plus
cruelles que vous puissiez faire c’est d’enseigner quelque chose à quelqu’un, puis en le
questionnant lui faire prendre conscience de son ignorance sur le sujet. Je voudrais vous faire
réfléchir sur certaines choses que vous prenez comme certaines, j’espère qu’à la fin de ce livre
vous aurez une compréhension et une appréciation nouvelle de ce qu’est le contrôle, et sur la
manière de l’utiliser.
En toute honnêteté, je n’attends pas votre agrément. Vos expériences, vos préférences,
peuvent vous conduire à penser que ce livre est un tas d’énormités. Aucune importance. Si
cela vous conduit à réfléchir sur vos propres vues, je serais capable d’aller au paradis des
écrivains.
Ce que je crois vraiment c’est qu’une large partdes activités que nous regroupons dans le
BDSM contiennent implicitement ou explicitement le contrôle d’une personne sur une autre.
On peut les appeler indifféremment : dominants, soumis, supérieurs, inférieurs, maîtres,
esclaves……. L’important n’est pas la façon de les nommer. Ce qui est important c’est
comment ils utilisent le contrôle. Je parlerai dans ce livre du contrôle, expliquerai ce qu’il est,
le démontrerai, montrerai comment le prendre, comment le donner, comment le gérer. Je
voudrai que vous lecteur preniez conscience de ce flot de contrôle autour et à travers vous.
Le contrôle est présent dans la plupart des activités BDSM. Explicitement dans le mode de vie
et les activités liées à la Domination/soumission, typiquement dans les scènes avec masques,
bondage fouet, piercings, ou activités similaires qui font partie de l’excitation d’une personne
se plaçant d’elle-même entre les mains (ou sous le contrôle) d’une autre, et se laissant aller.
Pour la plupart des gens, le contrôle est comme un outil, ou une catalyse. Il sert à générer
l’excitation qu’ils peuvent retirer de leur jeu (comme le sub-space), et ils utilisent le contrôle
comme une façon d’atteindre cela. Le contrôle pour eux est secondaire. Ils ne réalisent même
pas la part que le contrôle prend dans ce qu’ils font.
Pour d’autres le contrôle est primordial. Dominantes comme soumis, tout comme Maîtresses
et esclaves, qui en sont de bons exemples. Leur intérêt principal est dans le contrôle qu’ils ont
ou qu’on a sur eux. Les activités deviennent des outils pour imposer ou démontrer le contrôle.
C’est à ceux-ci que je me suis interessé, et je me réfère à eux, ou à ce type de relation, ou
l’élément de contrôle est primordial. Le contrôle n’est pas une volonté dans ce ca-là, mais un
besoin.
Comme je vais passer beaucoup de temps à parler de contrôle, j’aimerais clarifier le sujet. Le
contrôle est défini comme : « exercer une restriction, ou imposer une direction dans une
action libre, exercer l’autorité ou le pouvoir, dominer, commander. »
Je m’intéresse à ce contexte d’une personne en contrôlant une autre. Jen e parlerai pas de
choses comme le chantage, ou les menaces ayant pour but d’exercer un contrôle, je ne parlerai
pas non plus de l’exercice de la force physique pour contrôler quelqu’un (1).
La section suivante : le transfert de contrôle, concerne ce qui se passe lorsque l’on prend le
contrôle, lorsqu’on l’abandonne, lorsqu’on le perd, lorsqu’on le gère, lorsqu’on le rend,
lorsqu’on le délègue, et ce qui peut mal se passer lorsque le contrôle est transféré.
La dernière section principale est sur la gestion du contrôle. Les gens impliqués dans de
courtes scènes de Domination/soumission ne font pas face aux mêmes questions que ceux
impliqués dans une relation à long terme de Domination/soumission. Nous examinerons le
maintien du sentiment de contrôle en l’absence du Dominant, le service à long terme, et la
gestion de la famille et de la carrière.
Je termine le livre sur une section appelée sujets de discussion. Dans les sections précédentes
j’aurais essayé de répondre aux questions que je pose, et d’explorer les zones dans lesquelles
je m’enlise. Ici je poserai des questions sans réponses. Elle pourra vous apporter des
matériaux que vous pourrez utiliser pour des interrogations futures.
Ce livre est principalement écrit pour les Dominants. Ils ont le contrôle et sont les mieux
placés pour donner de l’effet au changement, ce que l’on attend de toute manière.
1.1 Qu’entendez-vous par domination et soumission ?
Il y a dans le BDSM une grande latitude dans l’utilisation des étiquettes. Les supérieurs et
inférieurs, les dominants et soumis, les maîtres et esclaves, et ce que recouvre ces termes peut
évoluer selon la communauté dans laquelle vous évoluez, voire même la zone géographique
dans laquelle vous vous trouvez.
Pour ous rendre la vie plus facile, je me réfère uniquement aux dominants et soumis. Pour en
rendre le sens plus clair je vais tenter d’en faire une définition. En m’excusant par avance
auprès de ceux dont ma définition ne correspondrait pas à la leur.
Les Supérieurs et inférieurs utilise principalement les sensations. Il est exact de dire que celui
qui tient la cravache, ou qui attache a le contrôle, mais principalement pour créer la situation
ou l’expérience qui autorise l’inférieur à aller ou il veut aller, ou ou il a besoin d’aller dans
son esprit. Il n’y a pas d’exploration du contrôle de la personne, il s’agit de deux personnes
expérimentant quelque chose ensemble physiquement mais suivant des chemins séparés
mentalement et spirituellement. Ainsi les activités de supérieurs et d’inférieurs sont
confinées à des scènes codifiées, qui ont un début clair, et une fin claire.
Dans certains endroits ces supérieurs et inférieurs seraient des dominants et des soumis. Les
dominants et les soumis pratiquent les mêmes choses (4), mais dominants et soumis partagent
un accord sur l’exploration du contrôle qui s’étend souvent au-delà d’une scène, et souvent ce
n’est simplement pas dans le cadre d’une scène. C’est une part intégrante de la relation elle-
même. Les partenaires n’échangent pas leur rôle dans le cadre de leur relation. C’est un
élément à long terme de la relation, et qui plus est structurant. Dominants et soumis explorent
le contrôle. Supérieurs et inférieurs l’utilisent comme un outil pour attendre le niveau
d’excitation qu’ils recherchent. Pour les dominants et les soumis, le contrôle est le but en soi,
pour le ressentir, pour prendre et donner, approfondir.
En ce qui concerne les maîtres et esclaves, ils utilisent le contrôle comme un besoin, là ou
dominants et soumis y voient une volonté. Ceci dit le sens varie énormément selon l’endroit.
J’en resterai aux dominants et soumis, en l’utilisant pour me référer à ceux dontl’intérêt
premier est dans le contrôle que ce soit un besoin ou une volonté.
L’archétype
L’un des problèmes lorsque l’on définit des gens, c’est que personne ne se retrouve. Chacun a
ses propre aspects individuels. Vous ne pouvez dire de quelqu’un qu’il est docteur, et penser
que c’est tout ce qu’il est. Il fait probablement dautres choses, peut être choriste amateur,
joueur d’échecs, ou même amant. Ce n’est pas juste un docteur.
C’est la même chose pour toutes nos catégories. Un dominant peut aimer faire des choses de
supérieurs de temps en temps, ou un soumis se comporter occasionnellement comme un ami,
cela ne les rend pas moins dominant ou soumis.
J’ai défini des archétypes simplement. J’ai pointé sur ce qu’il ,restait d’un dominant lorsqu’on
enlève tout le reste en disant : « c’est un dominant ». Je me concentrai sur les caractéristiques
de chacun en ignorant celles que je considérai comme secondaires.
Conclusion
Le dernier mot n’a pas été dit en ce qui concerne les définitions, mais pour comprendre d’où
je viens dans ce livre, vous devez accepter le fait, que d’après Peter Masters un dominant est
quelqu’un qui cherche simplement à prendre et à utiliser le contrôle qu’il a sur un soumis. Un
soumis tend à abandonner le contrôle, et à être contrôlé par un dominant.
Pensez-y !
Vous pouvez pratiquement dire de manière certaine que votre soumis ne réagira jamais vis-à-
vis de vous sur une base purement raisonnable et rationnelle. Tout ce qu’ils peuvent faire ou
ressentir est affecté par les expériences précédentes avec vous et les autres, des faims
diverses,des besoins variés, le ,conditionnement social, et pas mal d’autres choses dont ils
n’ont pas conscience. Il n’y a pas que votre soumis qui soit ainsi, tout le monde l’est.
Vous prenez consciemment et rationnellement le contrôle de votre soumis, cela ne signifie pas
qu’il n’y aura pas au plus profond une solide résistance à cela, ou une part de leur esprit qui
va rendre la chose compliquée. Nous verrons les trois niveaux : conscient, subconscient,
inconscient, et observerons les caractéristiques de chacun et comment chacun de ceux-ci
peuvent demander ou résister à vos essais de contrôle.
Le conscient
Le premier niveau est la conscience. Il est « sérieux » parce qu’elle est l’endroit ou nous nous
expérimentons nous-mêmes, elle est face à nous en permanence. C’est le niveau des réactions,
de l’analyse, de la pensée rationnelle. Le niveau ou nous pensons, nous ressentons, nous
souvenons. Aussi l’endroit ou nous trouvons nos mémoires (5).
Nous rationnalisons et prenons des décisions au niveau conscient. Nous utilisons souvent des
choses dont nous savons qu’elles vont nous aider à rendre ces décisions plus rationnelles
qu’en réagissant purement ax circonstances. Par exemple :
Une caractéristique à retenir pour vous aider à décider si quelque chose est conscent ou non,
est de savoir si cela requiert un plan d’action. Prenez garde au fait qu’initialement planifier
pour résoudre un problème est conscient, mais que répéter le même plan, encore et encore
peut être juste une habitude.
Le subconscient
Les souvenirs oubliés ou réprimés sont dans le subconscient. Ils ont été bien sûr, conscients,
mais pour d’obscures raisons, trop choquant, trop gênants, trop humiliants, ils ont été
autorisés à être oubliés. Seulement rien ne peut être définitivement oublié. Tout ce qui nous
arrive laisse une marque dans nos esprits, et même si nous ne pouvons consciemment nous en
rappeler, cela nous influence de manière mineure ou majeure selon le cas.
Les habitudes se situent également à ce niveau. Par exemple, fumer, se ronger les ongles, la
manière de parler, les plats favoris. Pour d’autres habitudes nous n’y prenons pas garde (8) le
expressions faciales par exemple, la manière de marcher qui reflète nos sensations, les
attitudes physiques que nous adoptons envers les autres, la façon de penser, les attitudes
mentales que nous adoptons lorsque l’on est confronté à un problème, etc…
Nos habitudes sont des influences sur nos actions. Beaucoup d’habitudes sont bonnes, et nous
encourageons leur développement, d’autres ne le sont pas. Toutes les habitudes dont nous
prenons conscience sont modifiables. Nous pouvons consciemment les dépasser ou les
modifier, les arrêter, les éviter, ou juste changer un détail, comme par exemple marcher d’une
manière différente, ou prendre le café à une heure différente le matin.
Alors que nous participons activement à la création de quelques habitudes, elles deviennent
des activités avec leur propre vie. Elles sont modifiables par nos choix conscients, mais
peuvent devenir si profondément intégrées que les modifier ou les annuler peut être
extrêmement difficile. Si vous avez une fois conduit en Angleterre de l’autre côté de la route,
vous savez combien cela est difficile, et combien l’on doit être attentif à ce que l’on fait par
habitude.
Ce qui signifie que cela peut être le cas lorsque nous nous demandons pourquoi nous
ressentons certaines choses, mais nos souvenirs originaux, sont vagues, ou n’existent plus. Ils
peuvent encore se situer dans le subconscient, ou bien c’est ce que notre subconscient a retenu
de l’expérience. Quelqu’en soit la cause le subconscient exerce sa propre influence sur notre
conscience lorsque nous nous retrouvons dans une situation similaire.
Pour apprendre de ces réactions subconscientes il est nécessaire d’explorer les souvenirs,
d’observer nos réactions et sensations, de collecter autant d’informations que possible, et puis
d’essayer de deviner ce qu’il y a de particulier dans cette boîte noire.
Ce qui provient du subconscient est seulement une influence ou une suggestion sur la manière
dont notre subconscient souhaite nous voir réagir. Ce n’est pas un impératif absolu, et avec un
peu de détermination nous pouvons l’ignorer, le modifier, ou le dépasser. La force de
l’influence subconsciente est dépendante de l’impact de l’expérience d’origine (11).
La majeure partie de ces expériences personnelles qui laissent leur marque dns notre
subconscient ne sont pas traumatisantes. Ce qui donne forme au subconscient provient de
notre environnement, du comportement de la famille, des amis, et de l’entourage. L’influence
sociétale est ce qui dirige nos énergies et nos inclinaisons vers des idées et des activités qui
sont approuvées par notre micro et macro-société (12).
Dresser et conditionner existe aussi dans le subconscient. Lorsque vous dressez, que ce soit
dans n’importe quelle activité (sport, dons mentaux…) vous instillez dans le subconscient des
réflexes réguliers et mécaniques.
Le conditionnement est similaire. C’est un processus ou des stimulus produisent une réaction
qui e serait pas normalement produite en le couplant de façon répétitive avec un stimulus qui
doit produire la réaction désirée. Les chiens de Pavlov par exemple. Les chiens salivaient en
entendant la cloche même lorsqu’il n’y avait pas de nourriture. La clé du dressage et du
conditionnement est la répétition.
Du point de vue du contrôle il y quelques exemples de la manière dont le subconscient peut
être une influence :
L’inconscient
L’inconscient (13) est la part de l’esprit façonné par l’évolution. C’est la collection de
prédispositions et d’instincts qui nous fait agir comme des animaux humains que nous
sommes, et de survivre comme espèce. C’est le côté primaire de notre nature.
Nous avons quelques instincts simples, comme nos réactions à la douleur, nous mettons
instinctivement nos mains en avant de quelque chose de chaud. La peur des étrangers est plus
complexe, mais logique lorsque l’on considère cela du point de vue de l’instinct de survie. La
conduite instinctive en matière de sexe est aussi logique du point de vue de la survie, et
intéressante parce qu’il se développe à partir d’un certain âge, montrant que nous sommes
programmés pour développer des caractéristiques physiques et émotionnelles, et des
comportements dans certains cas, et durant certains moments de notre vie.
Même des personnalités basiques comme les guerriers, les héros, la mère, le père protecteur,
et les enfants (14) sont construites ainsi. Un guerrier est un homme normal jusqu’à ce que
quelque chose arrive qui réveille le guerrier en lui. Une mère est une femme jusqu’à ce que
quelque chose arrive (un enfant qui naît), qui éveille les prédispositions de mère nourricière.
Si ces prédispositions sont associées à un sexe particulier cela ne signifie pas que ça n’existe
pas dans le sexe opposé. Le basique existe en chacun de nous, mais certains sont plus faciles à
éveiller dans un sexe que dans l’autre. Le guerrier par exemple s’éveille plus facilement chez
l’homme (15) que chez la femme. Nous verrons cela plus précisément dans le chapitre sur les
prédispositions. Nous pouvons dire que ces prédispositions ou comportements sont compris
dans notre inconscient et non appris par le fait qu’ils apparaissent partout au-delà des cultures
et de l’histoire.
Nous n’avons aucune expérience de première main de l’inconscient. C’est encore plus
difficile de travailler dessus parce que son influence est touchée ou altérée par le subconscient
avant qu’il atteigne notre conscience. Nous n’avons pas non plus l’avantage des souvenirs.
Dans le subconscient nous pouvions nous rappeler au moins vaguement la forme d’expérience
qui avait contribué à former notre subconscient, nous n’avons pas cela avec l’inconscient.
L’inconscient n’est pas personnel, sa nature n’est pas déterminée par nos propres expériences
personnelles, et l’histoire. Il est déterminé par l’histoire de notre espèce durant son
développement. Il contient l’instinct, et les inclinisons vers certains comportements qui ont
aidé nos ancêtres à survivre. Les variations génétiques assurent que la combinaison des forces
individuelles de chacun des instincts et inclinaisons (16) est différent pour chaque individu.
L’inconscient est la fondation sur laquelle la personnalité toute entière est bâtie.
Voici quelques manières d’impliquer l’inconscient dans le contrôle :
a. comme vous l’avez sûrement constaté, l’activité sexuelle implique un impact majeur
sur la prise de décision. Le sexe a une large part de comportement instinctif pour nous
les humains. Manipuler physiquement le sexe de quelqu’un, l’exciter ou non, par une
présentation sexuelle, en le touchant le sentant, est une bonne manière d’influencer ou
de diriger les actions et les choix.
b. La douleur a aussi une forte influence au niveau inconscient, et vous pouvez
facilement l’utiliser pour contrôler physiquement quelqu’un
c. Il y a des prédispositions inconscientes vers la domination ou la soumission (j’en
parlerai plus tard). En utilisant les trucs que l’inconscient reconnaît, par exemple la
force physique, vous pouvez suggérer une réponse de soumis inconsciente.
L’intercommunication
Cela signifie que chaque niveau un langage différent – des actions, des gestes par exemple –
des autres niveaux. Utiliser un mauvais langage signifie que le message que vous émettez
n’est pas reçu. Parler de manière rationnelle et logique à quelqu’un tétanisé par la peur n’aura
que peu d’effet, et communiquer votre faim sexuelle d’une autre manière que par le contact
physique ne va probablement pas très bien fonctionner.
Les différents niveaux communiquent avec les mots, le ton de la voix, les actions, les
attitudes, les postures, les odeurs, les gestes. Tous les niveaux communiquent d’une certaine
façon à chaque instant, vous devez observer, écouter, ressentir ce qu’ils disent.
Conclusion
Nous avons vu trois origines distinctes du comportement ou de la pensée chez vous et votre
soumis. Niveau conscient cela touche la pensée et le comportement, le subconscient apprend
le comportement et le conditionnement, et l’inconscient instinctif contient le comportement et
les réactions. Chacun de ces niveaux vous est accessible de diverses manières. Chacun des
niveaux communique à sa manière, prendre le contrôle signifie plus que diriger votre soumis
logiquement et rationnellement, cela signifie aussi d’apprendre à leur subconscient et leur
inconscient, et d’affirmer votre contrôle dans les actions et les mots que ces niveaux
comprennent et auxquels ils répondent.
Pensez-y !
1 .3 Prédispositions
Avant même de naître nous avons des inclinaisons, des bases, des prédispositions envers
certaines attitudes, comportements, pensées, dû à la structure de nos cervaux. Ce sont juste
des prédispositions, et certaines d’entre elles ne verront jamais le jour. Si l’une d’entre elle se
manifeste cela dépend de sa force, et s’il n’y a pas de prédispositions antagoniste plus forte,
ou un conditionnement social qui va soutenir, ou supprimer la prédisposition (17).
A titre d’exemple prenons un homme qui a le talent inné du chasseur. S’il naît dans une basse
classe sociale il n’aura peut être jamais l’opportunité ou la chance d’être un chasseur. Si cette
prédisposition est suffisamment forte elle apparaîtra de toute manière, par exemple en matière
de pratiques sportives.
Il y a des prédispositions passives. Elles existent, et elles peuvent être utilisées ou non. Ce
peut être de simples inclinaisons, avoir un esprit analytique par exemple, ou avoir une bonne
coordination main-œil. Elles sont généralement utiles dans un large panel d’activités.
D’autres predispositions sont plus actives. Elles sont visibles dès la naissance, comme un
esprit curieux par exemple. Il y a une conduite associée à celles-ci qui les poussent à se mettre
en avant et à attirer l’attention. Elles se font connaître !
Des assemblages de ces prédispositions peuvent être extrêmement complexes, et former des
personnalités plus ou moins complètes. Carl Jung (18) les appelait les archétypes. Dans
certaines situations elles prennent la main sur la personnalité. Pour une même personne
physiquement vous reconnaîtrez des comportements particuliers lorsqu’elles sont conduites
par un archétype, les attitudes et les bases changeant si un autre archétype intervient, ou
lorsque c’est la personnalité principale qui est active.
Si vous êtes un chasseur, et que vous chassez, vous fonctionnez comme chasseur, simplement.
Mais vous pouvez aussi être une mère, ou un père, un chef d’entreprise, ou n’importe quoi,
pendant la durée de la chasse, vous êtes un chasseur, les autres aspects de vous-même sont
supprimés. Les gens qui vous connaissent dans les autres situations vous reconnaissent
physiquement lorsque vous chassez, mais votre comportement peut leur apparaître comme
totalement nouveau. Etre juste un chasseur ne crée pas à proprement parler une individualité,
mais dans les bonnes circonstances, pendant la chasse par exemple, être seulement un
chasseur est simplement juste.
Imaginez une femme se transformant en mère sous vos yeux – son enfant vient de se blesser.
C’est toujours la même personne, mais il apparaît clairement une nouvelle grille de priorités,
de comportements, d’attitudes, qui se sont mises en branle, et qui font apparaître une nouvelle
personnalité.
Jung a défini un certain nombre d’archétypes, incluant la Mère (19), le héros, et le guerrier.
Le fait qu’ils soient inclus en nous, explique qu’ils puissent apparaître naturellement. Les
archétypes suppléent aux attitudes de base, ou à la structure de la personnalité, nous n’avons
pas à les apprendre. Nous les changeons, ou les adaptons à nos besoins. La Mère archétypique
peut être adaptée au nombre d’enfants, aux besoins de ceux-ci à l’instant, aux ressources dont
dispose la communauté, et ainsi de suite. Les archétypes de base restent identiques, mais nous
pouvons les former doucement pour convenir aux besoins du moment.
Les prédisposition inconscientes vont des simples dons et capacités, jusqu’à des personnalités
complètes. Etre inconscient signifie qu’elles sont communes à tout esprit humain. Comment
pouvons-nous en être sûr ? Comment être sûr que certaines ne sont pas inculquées dès le plus
jeune âge ?
Jung a étudié les mythologies de différentes cultures et époques. Il est parti du principe que
des thèms similaires, des types de personnalité et d’histoires apparaissent dans toutes les
cultures, et particulièrement dans celles n’ayant pas de contact avec d’autres cultures, sont
archétypiques. Elles résonnent dans toutes les cultures et époques, sans lien avec la situation
sociale. Ces mythes ont été propagées à travers les générations par les onteurs, écrits et
réécrits par des générations de scribes, tous les composants de la mythologie ont été renforcés,
et les fantasmes individuels des conteurs ont été expurgés pour laisser le noyau archétypique.
Le contrôle
Qu’est-ce que cela a à voir avec « prendre le contrôle » ? Les archétypes nous donnent accès à
l’inconscient, et si nous recherchons à contrôler quelqu’un nous devons examiner les autres
niveaux que le niveau conscient, c'est-à-dire les niveaux du subconscient et de l’inconscient.
Reconnaître les prédispositions et les archétypes présents dans un soumis vous permette :
En observant les mythes on ne voit pas seulement des types de personnalités particulières (par
exemple le héros), mais aussi des comportements et des attitudes particuliers. Par exemple les
bons rois sont invariablement dominants et assertifs. Les héros qui sont pour la plupart
dominants et assertifs sont soumis à la volonté de leur Roi (20).
Les Femmes sont en général soumises à la volonté de l’homme fort dans leur vie, et ces
hommes en général n’hésitent pas à s’affirmer eux-mêmes. Il semblerait que la domination et
la soumission soient archétypales. Et ce qui est archétypal peut être dirigé ou manipulé.
Les prédispositions, les instincts, les archétypes sont tous amplifiés et présentés sous une
forme extrême. D’autre part peu de mythes mettent en valeur la cuisine, le nettoyage, ou la
visite de parents malades. Ces activités n’éveillent rien en nous, elles n’inspirent pas la
passion.
Manipuler les archétypes
Les archétypes peuvent être contrôlés ou influencés. En comprenant l’archétype que vous
voulez activer et comment vous voulez qu’il réagisse, vous pouvez consciemment déclencher
les actions qui vont le mettre en marche ou le débrancher. Vous abaisser, et vous faire plus
petit va désarmer le guerrier par exemple, ou vous surélever physiquement au-dessus d’un
non-guerrier va déclencher la soumission.
C’est un exercice de communication, et dans le même temps que vous vous exprimez
consciemment, votre subconscient et votre inconscient vont aussi s’exprimer par les des
gestes, des tons de voix, des inflexions dont vous êtes habituellement incapable (21). Tout
communique et pour obtenir le meilleur effet sur celui qui vous écoute, prenez soin de veiller
à vos propres archétypes, et sur leur déclenchement, puis essayez de les aligner sur le message
que vous essayez d’envoyer. Votre instinctif, inconscient, côté primaire Dominant par
exemple lorsqu’il est actif communiquera avec l’instinctif soumis chez votre auditeur, et peut
renforcer les effets dominant que vous essayez d’émettre.
Les archétypes que nous venons d’examiner s’appliquent à chacun individuellement, mais
nous pouvons trouver des archétypes dans la société ou le groupe. Ce sont des archétypes
sociétaux qui sont causés par l’exposition au groupe et conditionné par les mêmes choses. Les
colliers par exemple jouent ce rôle dans les cercles BDSM pour les soumis, comme la
cravache pour ceux qui veulent être reconnus comme Dominants (22) sans tenir compte de ce
qu’ils sont réellement, ou de leur niveau. En tant que membres de la communauté nous
répondons aux uniformes, aux types de voitures, aux décors de bureau, et ainsi de suite.
Les images
Pour contrôler les archétypes subconscients ou inconscients vous devez savoir à quoi ils
répondent, ou ce qui les déclenche. Un déclencheur doit avoir des caractéristiques que
reconnaissons subconsciemment ou inconsciemment. Quelque part dans l’esprit de chacun de
nous, il y a une image de l’enfant archétypique. Lorsqu’un enfant ressemble à l’image de
l’enfant archétypique, l’archétype de la Mère sera déclenché.
Il se passe la même chose avec un guerrier. Un adversaire doit être perçu par l’inconscient
pour déclencher le guerrier. Cette image de l’adversaire est aussi construite en nous. Un
archétype déclenché dans une situation inappropriée (un guerrier avec un enfant) est de la
perte d’énergie, et n’est pas une caractéristique de survie.
L’images ou les images qui déclenchent un archétpe ne sont pas simplement des images
statiques et visuelles, mais sont le plus souvent, des comportements complets incluant les
actions, le postures, les expressions le ton de la voix, et l’apparence. Ce n’est pas suffisant
pour déclencher par exemple l’archétype de la Mère par quelque chose qui ressemble à un
bébé, il a besoin d’agir de bouger comme un bébé, d’avoir la même taille, d’avoir les
expressions du bébé, les sons du bébé. Malgré tout l’intensité de la réponse de l’archétype-
Mère n’est pas seulement dépendant de la présence du bébé, mais est modifié par les
variations de l’image du bébé, par exemple s’il est en détresse.
La plupart des animaux à des niveaux différents de leur évolution répondent à la taille des
autres animaux. Lorsqu’ils sont confrontés à un membre de la même espèce, ou d’une espéce
différente, y compris les humains, ils déterminent la menace qui est posé par la taille de
l’autre. Un animal réagit communément en essayant d’atteindre sa taille maximale pour
intimider un ennemi potentiel. Certaines espèces peuvent gonfler comme certains poisons, ou
s’ébouriffer comme les chats, pour apparaître plus gros. Lever les bras, ou ouvrir les ailes
nous donne une apparence plus grande, et plus menaçante. Aller de l’avant vers l’autre, peut
aussi menacer. Les mouvements en arrière menacent moins ou apaisent.
Une diminution intentionnelle de la taille est souvent utilisée pour indiquer la soumission ou
la reddition à la force d’un autre. Chez l’être humain s’aplatir ou baisser la tête est une telle
indication. Ce genre de comportement peut souvent être symbolique, montrant la soumission
avant même qu’une menace ou un combat se produise.
Le contact visuel est une indication sur la préparation au combat. Abaisser ou détourner les
yeux indique que l’individu refuse le combat, et n’est pas préparé à combattre.
Dans le royaume humain la hauteur est un élément de rituels dans beaucoup de cultures y
compris la nôtre. Les chapeaux, les diverses formes de coiffure ont été utilisés depuis le début
de notre histoire (23) pour augmenter symboliquement de façon perceptible la hauteur d’un
individu. Même les podiums olympiques avec les trois places à des hauteurs différentes relève
du même cérémonial.
Baisser la tête – qui par coïncidence évite également le contact visuel – est souvent le
comportement minimum indiquant le respect pour le rang ou la position de quelqu’un.
S’agenouiller, ou courber l’échine, est utilisé pour indiquer une soumission extrême.
La domination et la soumission ne sont pas juste impliqués dans une confrontation, dans la
menace et l’agression bien sûr. Le leadership, comme le travail en équipe connaissent aussi
des éléments de domination et de soumission.
Une caractéristique très importante d’un dominant est la facilité avec laquelle ils acceptent la
soumission. Pour quelqu’un qui a de façon innée une nature soumise fortement active
l’acceptation de sa soumission est un déclencheur important pour en offrir plus encore.
L’excitation sexuelle – qui comprend les étapes d’intérêt avant des signes d’excitation
physique comme l’érection du pénis, ou la lubrification vaginale – est partiellement
inconsciente. C’est une caractéristique de survie que nous reconnaissons automatiquement et
qui répond de manière appropriée aux membres de notre même espèce.
Le pénis, même en érection est plutôt petit dans le monde qui nous entoure. Tout comme les
vagins. Nous répondons plutôt à la taille du corps, la longueur des cheveux (24), des cuisses,
des seins fermes et ronds (25), la minceur, l’absence de déformations, et le comportement
indiquant qu’ils sont attirés par nous (26).
C’est inclus dans notre logiciel de répondre lorsque nous voyons ces caractéristiques,
l’inclinaison est significativement modifié par l’influence du subconscient. Les expériences
précédentes avec les amis, les collègues, les enseignants, les parents, va façonner nos
préférences sexuelles de manière variée, en nous donnant des caractéristiques qui vont tendre
à éviter certaines d’entre elles lorsque nous sélectionnons un partenaire, et d’autres que nous
rechercherons. La façon dont les prédispositions sexuelles inconscientes sont modifiées par le
subconscient va varier selon les individus, dépendant de leur propre expérience.
Les images qui nous sont offertes par nos micro ou macro sociétés vont aussi fortement nous
conditionner. Ainsi dans nos sociétés occidentales nous répondons aux titillations liées à la
vision des poitrines, alors que nous savons en voir beaucoup plus à la plage, et que dans
d’autres sociétés primitives a plupart des gens passent la plupart du temps leur vie
complètement nus sans éveiller le regard de quiconque.
Je suppose avoir donné l’impression que prendre le contrôle via les archétypes et les
prédispositions implique une manière de faire pour déclenche une réaction chez votre soumis.
Ce pourrait être une manière de faire, mais ce n’est pas nécessairement le cas tout le temps.
La meilleure façon d’obtenir une réaction soumise de votre soumis est de mettre en valeur
votre propre Dominance. Juste comme la Mère archétypique est réglé sur l’enfant
archétypique, le soumis archétypique est réglé sur le dominant archétypique. Mettre en valeur
votre archétype dominant est la clé pour obtenir une meilleure, et une plus forte réaction de
votre soumis, et d’obtenir une meilleure et une plus satisfaisante réponse à vous-même.
Comme vous avez besoin d’apprendre quells déclencheurs fonctionnent sur votre soumis,
vous avez aussi bsoin d’apprendre ce qui vous déclenche. Vous sentez-vous plus dominant
après avoir vu un film avec Jean-Claude Vandamme, ou après avoir vu Sigourney Weaver
buter un alien ? Votre envie de dominant coule-t-elle à flot lorsque vous tenez le cou de votre
soumis et que vous le voyez s’agenouiller (29) devant vous ? Est-ce que tirer sur votre levier
de vitesses en cuir le fait ? Ou bien est-ce qu’en vous grandissant devant votre soumis vous
déclenche ?
Vous pourriez attendre que la grâce vous touche, mais prendre le contrôle signifie aussi
prendre le contrôle de vous-même. Apprenez sur vous, et sur ce qui vous conduit, alors vous
pourrez utiliser vos propres sensations et archétypes pour conduire votre soumis.
Conclusion
Notre compréhension qui augmente de ces crochets nous rend les choses plus faciles pour
reconnaître quand quelqu’un essaye de nous manipuler, ou de nous contrôler, via ces mêmes
archétypes.
Pensez-y !
1.4 Evolution
Nous sommes au bout d’une chaîne d’évolution de million d’années. Chose intéressante à ce
propos, c’est que notre apparence physique et nos capacités ont évolués depuis nos ancêtres
les primates, et ainsi de suite depuis le commencement de l’évolution jusqu’au tout début de
la vie, ainsi nos cerveaux et beaucoup des aspects de notre comportement ont évolué de la
même manière.
Les premières grappes de neurones – précurseurs du cerveau – ont régulé différentes fonctions
simples du corps : la respiration et les battements cardiaques par exemple.
Puis vinrent les instincts, et les prédispositions vers certains comportements qui augmentaient
les chances de survie des individus et de l’espèce. Ceci comprend le comportement coopératif,
les instincts de chasse, les instincts parentaux, les instincts éducatifs.
Il est important de comprendre que tout ceci se développe par couches. Le plus vieux
comportement de survie existe à l’intérieur de nos cerveaux et de nos esprits, recouverts par
les couches suivantes de l’évolution (30). Deux conséquences : les comportements anciens et
les structures sont souvent plus fortes, et sont souvent éloignées de l’influence des derniers
développements conscients. Résultat : alors que beaucoup d’instincts et de comportements
peuvent être partiellement ou complètement niés par des efforts conscients, beaucoup d’entre
eux sont très résistant à un contrôle conscient (le battement du cœur, ls réactions à la douleur,
l’excitation sexuelle).
J’ai donné par clarté des exemples de fonctions physiques pour éclairer la nature de
l’évolution, mais beaucoup plus importantes sont pour ce livre aussi, les attitudes, les
émotions, le comportement intelligent, qui ont aussi évolué de la même manière.
Savoir d’où vient un instinct ou un comportement, est tout à fait important lorsque vous
essayez de le contrôler ou de le diriger.
Chacun est égal, c’est une belle idée, mais n’empêche pas deux personnes ou plus de prendre
des rôles différents. Simplement en allant à deux au cinéma, suggère que quelqu’un a fait la
proposition de ce qu’on allait voir.
Ce comportement coopératif est inscrit en nous, et nous est commun avec les autres animaux,
même très primitifs. Les fourmis ne se battent pas pour porter le même grain, mais gère le fait
d’avoir le nombre de fourmis suffisantes pour faire le travail pendant que d’autres poursuivent
la recherche de nourriture, la manière dont les abeilles communiquent et travaillent ensemble
pour recueillir le plus de pollen possible, et la façon dont de grands animax se regroupent en
troupeaux ((31) plutôt que de lutter seul en tant qu’individus.
Nous vivons en unités familiales, c’est le résultat de notre évolution, mais nous avons des
prédispositions vers certains comportements et des rôles.
Le mâle alpha, ou le chef du troupeau, est commun dans notre monde humain, dans les tribus
primitives comme dans notre société moderne. Une des conséquences de l’existence des
mâles alpha ou des dominants individuels dans un groupe est que pour que le groupe soit
efficace le reste du groupe doit avoir des comportements de soumis. Pas ncessairement au
sens BDSM, mais au sens ou le groupe doit accepter les choix et la direction des membres
dominants. Le groupe doit travailler ensemble, cela implique l’acceptation de la direction
d’une minorité sur la majorité.
Il y a une base d’évolution pour l’existence d’un comportement soumis qui endure ou accepte
sa nature. Nous sommes précablés d’un comportement dominant, ou d’un comportement
soumis, et cela se révèle dans les circonstances appropriées. Elles dépendent de ce que l’on
perçoit (32) comme besoin dans une situation donnée, et de nos réactions aux autres
personnes présentes dans le même temps. Ces comportements sont inscrits en nous d‘autant
plus fortement qu’ils sont extrêmement anciens.
Variation
Les variations génétiques expliquent partiellement pourquoi chaque individu est plus ou
moins dominant ou soumis, et plus ou moins prêt à affirmer sa domination, ou à manifester sa
soumission, mais aussi les nfluences culturelles ou familiales. Nous ne nous ressemblons pas,
même avec des caractéristiques similaires (deux jambes, un cœur, deux bras, deux yeux…) et
nous n’avons pas les mêmes caractéristiques physiques et mentales à la naissance. Ces
variations génétiques nous permettent de nous adapter à une varité de situations, d’activités et
d’occupations, et de rôles…..
Certains vont incliner naturellement vers un rôle dominant, pendant que d’autres inclinent
vers le rôle de soumis. Sur la base d’observations physiques, je soupçonne que la taille dans
l’évolution récente de nos ancêtres conduit à un comportement plus axé sur la domination
chez l’homme que chez la femme. Cela ne signifie pas que les hommes sont les seuls
dominants, mais il y a une plus grande possibilité de domination en étant mâle que femelle.
Cette tendance varie aussi selon la situation particulière dans laquelle se trouve chaque
individu.
La situation
Etre dominant est approprié dans certaines situations, et pas dans d’autres. Les situations dans
lesquelles les individus et les groupes se trouvent affectera la manière dont la domination et la
soumission va se déclencher dans chaque individu. La façon dont cela se déclenche chez
chaque individu et de quelle manière va dépendre des circonstances. Voici des situations dans
lesquelles les individus se déclenchent différemment. Examinez comment vous seriez
dominant, agressif, décisif, ou sans voix, dans chacune d’entre elle.
Le plaisir
Comme Mère Nature nous assure selon notre comportement des plaisirs ou des récompenses –
comme manger ou faire l’amour – en adoptant des rôles de dominants ou de soumis, cela rend
plus facile d’être récompensé au-delà de ce que la domination ou la soumission font pour
nous.
Les fonctions de manger ou baiser, n’ont pas directement le besoin d’être plaisantes. Même si
la nourriture n’avait aucun goût, elle remplirait son rôle. Se nourrir c’est fournir son corps en
protéines nécessaires, le bon goût des aliments na aucun effet sur notre corps. Idem pour le
sexe la plupart du temps nous utilisons le sexe pour quelque chose d’autre que créer d’autres
enthousiastes du BDSM.
En apprenant que manger et baiser nous apporte du plaisir, cela assure le fait que nous le
faisions, et donc que nous survivons. De la même manière la nature pourvoit au fait qu’il y a
des gens qui veulent et acceptent des rôles dominants, et d’autres qui veulent et acceptent des
rôles de soumis, en les rendant plaisant par exu-mêmes. Nous le voyons dans notre société
dans ceux qui aiment disposer du pouvoir pour contrôler, tout le monde n’est pas comme cela.
Parce que manger et baiser nous plait, et parce que nous avons du temps libre et des
ressources nous en avons fait un passe-temps, ou des récréations, nous avons fait la même
chose avec la domination ou la soumission.
Beaucoup de couples adoptent des comportements dominants ou soumis dans leur vie privée
comme forme d’amusement, même si beaucoup de fois ce n’est pas clairement récréatif, et
survient la plupart du temps hors du royaume BDSM (33).
Changement d’état
Nos prédispositions vers certains comportements à certains moments n’est pas limité dans le
fait d’avoir faim, ou d’être excité, mais s’étend à notre état d’esprit pour que nous puissions
mieux gérer la situation dans laquelle nous nous trouvons. Lorsque nous avons faim, cela
aiguise nos sens du goût et de l’odorat, et nous prépare à la recherche de nourriture. Après
avoir mangé, nous nous détendons pour la digestion. La fonction sexuelle va augmenter nos
battements cardiaques, et bien souvent l’agressivité. Des blessures physiques, ou la douleur,
provoque des réactions chimiques dans notre corps pour composer avec elles.
De la même façon des changements physiques et mentaux s’associent avec la domination ou
la soumission. Le sub-space, et même la fameux dom-space (34) mentionné
occasionnellement en sont des exemples. Cette adaptation mentale qui se produit chez un
soumis pour les demandes physiques et mentales d’un dominant, les rend plus aptes à
coopérer, et apprécier ce qui ,leur arrive. Les soumis deviennent bien souvent plus
« acceptant », et souple et parfois mentalement mois complexe en réponse au contrôle en
progression du dominant. Cela laisse entendre que lorsque nous parlons de soumission nous
avons affaire avec les aspects les moins développés ou les plus primaires des couches internes
du cerveau.
Ce qu’il y a d’intéressant à ce sujet, c’est que le sub-space est une adaptation, une façon
d’avoir un comportement nécessaire (35) pour ressentir le plaisir, de la même manière la
domination est une adaptation. Et tout comme le sexe, et manger sont utilisés par nous dans
d’autres buts que dans l’intention primaire, les récompenses préexistantes de la domination et
de la soumission peuvent être, et sont, utilisés pour le plaisir au-delà de ce qui est strictement
nécessaire à la coopération.
Conclusion
L’évolution vient du passé, et vous pouvez contester son utilité dans les aspects les plus
pratiques du contrôle, mais en prenant en compte l’effet possible de l’évolution, et notre
capacité à contrôler et à être contrôlé, cela nous donne une autre facette de la manière de voir
le contrôle. Et tout comme la compréhension de structures complexes demande à ce que l’on
les voit sous tous les angles, la compréhension du contrôle demande à l’examiner sous tous
les angles possibles.
L’idée principale de ce chapitre, ce sont les couches successives laissées dans le cerveau par
l’évolution. Chaque couche supérieure étant bâtie sur les fondations de la couche inférieure
précédente. Les plus basses couches sont les plus primitives, les couches supérieures sont les
plus récentes et sophistiquées. Reconnaître quels comportements proviennent des couches
supérieures ou des couches inférieures nous permet de mieux travailler sur les sortes de
déclencheurs et d’activités que nous pouvons utiliser pour les contrôler.
La seconde idée, tient dans le fait que la nature pourvoit à nous donner du plaisir à la
réalisation d’activités pour que nous ayons envie de les réussir.
Pensez-y !
Le plus important pour moi est de comprendre ce qu’il arrive quand on prend le contrôle de
quelqu’un, les niveaux d’évolution, comment cela fonctionne, e qui peut échouer, comment
renforcer le contrôle, comment le rendre.
Nous allons commencer l’exploration du contrôle en examinant ce qui se produit lorsque l’on
prend le contrôle de quelqu’un, et lorsqu’ils vous abandonnent le contrôle. Je regarderais le
cas idéal, celui qui fonctionne, et le cas non-idéal, quand rien ne va. Nous examinerons aussi,
les facteurs pouvant aider, et ceux gênant le transfert de contrôle, et ce que vous pouvez faire
pour que les choses évoluent en votre faveur.
Conclusion
Il y a certainement une capacité naturelle à être dominant, mais tout comme les hommes
d’affaires, et les sportifs sont meilleurs lorsqu’ils abordent les sujets ayant trait à leurs
capacités, les dominants aussi combinent leurs capacités naturelles avec la compréhension des
aspects sous-jacents des principes de contrôle et de soumission qui peut atteindre des hauteurs
insoupçonnées par de simples capacités naturelles.
Pensez-y !
1. Autorité
2. Pouvoir
3. Contrôle
2.1 Le processus
Allons au plus pressé : il n’y a pas de connection directe entre vous et une autre personne. Pas
de manière d’entrer directement dans le cerveau d’un autre, et titiller ses neurones pour lui
faire bouger bras et jamabes comme vous le voulez, qu’il pense ce que vous voulez, et qu’en
plus vous ayez le contrôle sur lui. Alors comment prendre le contrôle ? Comment quelqu’un
peut-il l’abandonner ?
Vous êtes assis seul dans votre bureau, en train de travailler, un collègue respecté entre, et dit
d’une voix décidée : « Levez-vous, et venez avec moi ! », vous réagissez en vous levant, et en
suivant votre collègue.
Pour les adeptes du contrôle, la seconde possibilité est la plus intéressante, mais avant nous
examinons ce que je veux que nous regardions en premier, de façon à pouvoir l’utiliser par
contraste.
Dans la première possibilité vous avez le contrôle et vous le conservez. Vous écoutez ce que
dit votre collègue, et prenez vous-même votre décision. Que vous fassiez ce qu’il ait dit ne
l’emporte pas sur le fait que vous avez choisi de le suivre. Si vous aviez décidé que vous aviez
mieux à faire vous ne l’auriez pas suivi.
Dans la seconde possibilité votre collègue prend le contrôle, et vous le lui donnez sans penser,
sans décider quoique ce soit. Quelqu’un prenant notre contrôle, cela arrive fréquemment. Ce
scénario au bureau en est un exemple. Ou dans un restaurant lorsque vous attendez une table,
et que le serveur rrive et vous dit : « suivez-moi ! », ou quand un ami que vous avez rencontré
au café, vous dit : « allons-y ». La plupart du temps nous laissons cette sorte de contrôle
s’exercer sur nous, parce que nous faisons confiance au serveur pour nou trouver une table, à
notre ami au café.
Si le même serveur vous disait : « déshabillez-vous ! », vous ne le feriez pas. Pourquoi suivez-
vous automatiquement le serveur vers une table lorsqu’il vous le dit, alors que vous ne vous
déshabilleriez pas dans la même situation ? Cela dépend du contexte. Le contrôle que nous
abandonnons dépend de plusieurs facteurs, y compris le ou, le quand, le qui essaye de prendre
le contrôle.
Nous ne faisons pas que d’abandonner le contrôle aux gens, nous donnons aussi le contrôle
aux choses. Les feux de circulation par exemple. Lorsque vous voyez un feu rouge, il ne vous
vient pas à l’idée de savoir s’il s’agit d’une bonne ou mauvaise chose, vous vous arrêtez. Ce
n’est pas si simple qu’il le semble. Le feu prend le contrôle. Et vous réagissez de manière à
vous arrêter en toute sécurité au feu.
Tout transfert de contrôle d’une personne vers une autre, emande une action spécifique, le
contrôle ne se transfère pas de son propre accord. Restez assis dans une pièce, avec quelqu’un
d’autre, vous n’aurez pas subitement le contrôle.
Un transfert de contrôle implique au moins les niveaux indiqués ci-dessous. Il peut y en avoir
plus, mais ce sont les niveaux de base, les autres pouvant renforcer le processus s’ils sont
ajoutés. Les niveaux se produisent toujours dans l’ordre montré, mais ne se suivent pas
toujour immédiatement l’un l’autre. En d’autres mots, il peut s’écouler un certain temps entre
chaque niveau, ou le temps entre chaque niveau peut effectivement être instantané.
1. l’offre de contrôle
Comme dans l’exemple du serveur, il faut être prêt à abandonner le contrôle à quelqu’un
capable de le prendre. Vous suivriez moins volontiers le serveur dans un restaurant qui n’est
pas le sien. Mais dans son restaurant, en prenant place dans la file d’attente, vous vous
préparez aux changements mentaux de vous-même. Vous vous préparez à abandonner le
contrôle, et vous vous attendez à être guidé vers une table. Dans votre ppropre esprit vous
offrez le contrôle au serveur.
Dans un contexte BDSM, les mêmes choses se produisent lors de réunions, ou des soumis
optimistes recherchent de l’attention, et sont prédisposés à suivre un dominant. Cela ne
signifie pas qu’ils ne vont pas d’eux même se chercher à boire, ou bien discuter avec d’autres,
ils ne sont pas inertes, et ils n’ont pas encore abandonné le contrôle, ils sont juste prêts à
abandonner le contrôle. La confiance dans les dominants, des expériences précédentes, le
conditionnement par l’environnement sont des éléments qui mettent en place le contexte qui
détermine quel contrôle est offert, et à qui.
Certains contrôles sont offerts en permanence pratiquement tout le temps. La lupart des gens
répondent automatiquement à un agent de police faisant son métier. Rappelez-vous des feux
de signalisation. Dans ces deux cas, les prédispositions pour abandonner le contrôle sont
permanentes.
Prenez en compte que ce premier niveau est peut-être plus une condition prééxistante qu’un
niveau dans certains cas. Plutôt quelque chose survenant qui pousse le soumis à offrir le
contrôle, mais cela peut aussi être quelque chose dans leur nature qui les pousse à accepter le
contrôle dans quelques ou la totalité des circonstances.
2. Prendre le contrôle
Cela demande une action de la part de la personne prenant le contrôle. Plus c’est clair, moins
c’est ambigü, meilleur c’est. Des actions peuvent être des instructions comme : « suis-moi ! »,
ou plus physique comme un dominant prenant un soumis par le bras ou les cheveux, ou en
prenant le contrôle de l’espace personnel du soumis en le tenant pas le cou, o les cheveux, ou
en s’approchant tout près.
Le dominant n’a pas à savoir que le contrôle est offert par le soumis. Il peut entamer une
action vers le somis, en espérant qu’il répondra, ou le dominant peut prendre garde à l’attitude
du soumis, la façon de parler, ou des expériences précédentes ou il est possible de prendre le
contrôle.
Cela demande une action concrète, particulièrement pour le soumis, parce que cette action va
déclencher l’étape suivante, l’abandon du contrôle par le soumis. Si l’action de prendre le
contrôle n’est pas claire, le soumis peut ne pas répondre, ou répondre de manière ambigüe.
3. Abandonner le contrôle
C’est à ce niveau qu’un changement significatif d’état mental se produit chez le soumis. Ce
changement c’est celui ou le soumis passe le contrôle qu’il a sur lui, au dominant. Le soumis,
voit, expérimente, ou prend garde à ce que le dominant prend le contrôle qui lui est offert. Le
soumis se rend, et le perd. Pas la peine que ce soit conscient. La plupart des transferts
surviennent sans y prendre garde, et peuvent arriver inconsciemment, subconsciemment, ou
consciemment. Dans l’idéal tous ces niveaux sont concernés (40).
Le soumis abandonne le contrôle. Une conséquence de cet état d’esprit, c’est que le sumis ne
peut plus exercer ce contrôle à nouveau, jusqu’à ce qu’il leur soit rendu. C’est comme si nous
avions poussé un bouton dans l’esprit du soumis.
Cette marche final dans la séquence de base, donne un changement mental complémentaire
similaire à celui du soumis survient au dominant. Le dominant accepte d’avoir le contrôle
abandonné par le soumis. Cela n’arrive pas forcément consciemment, mais survient
typiquement comme le résultat du feedback qu’ils obitennent du soumis, en voyant ceux-ci
agir comme on le leur dit, voir leur expression, ou leurs attitudes se modifiant, ou d’autres
signes. Là aussi c’est un bouton, le dominant à le contrôle ou ne l’a pas, il n’y a pas d’autres
alternatives.
Le pouvoir
L’exemple du bureau est basique. Si vous suivez votre collègue, le succès est limité et
variable. Modifions la situation, il s’agit d’un soumis assis dans la pièce et vous êtes celui qui
va lui demander de se lever et de vous suivre. Il y a d’autres manières de prendre le contrôle
qu’en disant à quelqu’un ce qu’il doit faire. Vos chances de succès augmenteront en explorant
toutes les possibilités de prise de contrôle.
Par exemple, au lieu d’entrer simplement dans la pièce et de dire « debout ! », vouspourriez
vous approcher le plus près possible du soumis, prendre le contrôle de son espace personnel,
prendre sa nuque dans votre main, et le tirer gentiment, en prenant le contr^le d’une part de
son corps, et puis verbalement lui demander de se lever, prenant ainsi le contrôle du choix de
ce qu’il fait. Voici 3 actions de contrôle qui se renforcent l’une l’autre.
Lorsque le transfert de base a eu lieu, le dominant peut, et probablement veut des niveaux
supplémentaires pour renforcer le transfert. Littéralement c’est plonger vous et votre soumis,
dans un novel état d’esprit. Parlez-en avec votre soumis, verbalement, qu’il reconnaisse le
contrôle que vous avez désormais, donnez lui des instructions pour affirmer plus
profondément le contrôle, cela va renforcer et étendre le contrôle sur lui, et ses réactions vont
le renforcer pour vous.
Les quatre niveaux sont la progression idéale. La vie n’est pas toujours idéale et parfois un
transfert se passe mal. Il n’y a pas de voie directe pour venir titiller les neurones de votre
soumis. Vous ne pouvez pas les mettre directement dans l’éta d’esprit ou ils abandonnent le
contrôle. Cela emble peut-être fataliste mais le mieux à faire est de créer les bonnes situations
et l’état d’esprit, donnez les bons signaux, et observez la réponse attendue.
Ce qui peut aller mal de manière large, sont des échecs de communication. En voici quelques
exemples :
a. le dominant pense que le contrôle est offert, tente de le prendre, et rien n’arrive ou
pire, le soumis rejette l’essai
b. regardez un soumis optimiste dans une soirée. Il s’asseoit attendant un dominant, en
exprimant son intérêt pour eux. Un dominant s’approche et lui demande de faire
quelque chose. Le soumis peut penser que le dominant est en train de prendre le
contrôle, et il le lui abandonne, le dominant au lieu de cela, veut juste une meilleure
vue de ce qui peut se produire, et le soumis a blo qué ce point de vue. Eventuellement
le dominant s’en va sans réaliser que le soumis a abandonné le contrôle, et le soumis
est abandonné sans contrôle.
c. Regardez un dominant dans une soirée. Il voit un soumis intéressant, va vers lui, teste
sa capacité à répondre, en demandant au soumis de se lever. Le soumis se lève, et le
dominant pense alors avoir pris le contrôle du soumis. Le soumis de son côté pense
juste que le dominant voulait obtenir quelque chose, et que comme soumis il a été poli.
Il existe des variations infinies là-dessus. Dans le premier cas, le dominant lit « juse » le
soumis et cela ne va pas. Dans les deux derniers, quelqu’un pense qu’ils ont fait une partie du
transfert de contrôle, et est entré dans le nouvel état d’esprit, comme s’ils l’avaient fait, mais
ils sont seuls dans cet état, et doivent retrouver leurs esprits en reprenant le contrôle, ou en
l’abandonnant.
Conclusion
Le processus impliqué dans le transfert de contrôle d’une personne (soumis) à une autre
(dominant) est définissable. Une fois défini il devient quelque chose qui peut être étudié,
analysé, comparé au modèle que nous avons. Cela semble clinique et froid, mais une
compréhension solide des principes est ce qui va nous permettre de faire mieux.
Pensez-y !
Examinons le cas ou vos actions initiales de prise de contrôle sur votre soumis étaient trop
directes pour qu’il se lève. A moins que vous soyez atteint d’une perversion particulière et
que vous soyez satisfait juste par le fait que les gens se lèvent, vous serez interessé par plus
que cela. Dans la plupart des cas, vous obtiendrez de votre soumis beaucoup plus de contrôle
que cela comme partie de la même transaction. Un soumis vous donnera un contrôle beaucoup
plus large en réponse à votre prise de contrôle initiale. Malgré tout, l’action de prise de
contrôle sera la plupart du temps symbolique dans leur cas, représentant peut-être une action
comportant de larges aspects de contrôle émotionnels, sexuels et physiques sur le soumis lui-
même et en même temps.
L’idée de cette période après le transfert initial servant à installer le transfert de contrôle (41)
est très importante. Elle est utilisée par le soumis pour apprendre, et s’ajuster à comment ils
seront contrôlés pour vos besoins particuliers, et par le dominant pour apprendre comment le
soumis réagit au fait d’être contrôlé. Ce peut être une période de stress ou d’incertitude.
Ensemble vous utiliserez cette période de familiarisation pour adapter l’équilibre du contrôle.
Faire le point régulièrement avec votre soumis pendant cette période, peut être une bonne
manière de vous approcher de plus près de la manière dont il réagit, et ce qu’il ressent.
Etendre le contrôle
Prendre le contrôle en tenant votre soumis par le cou, en le forçant à ramper au sol, ne signifie
pas que vous avez acquis le contrôle sur sa vie entière. Prendre le contrôle de manière si
primaire peut vous donner le contrôle sur lui physiquement et sexuellement mais il sera
beaucoup plus difficile qu’ils répondent à vos ordres concernant leurs revenus, leur travail,
leur famille, ou leur temps libre.
Une fois le contrôle initial acquis, comment allez-vous étendre ce contrôle dans les autres
zones de sa vie, et de son existence ? Lorsque vous avez trouvé les limites initiales de ce
transfert, et que vous en désirez plus, alors vous aurez à prendre plus de contrôle. En d’autres
termes, vous allez initier un autre processus de transfert de contrôle.
Vous êtes dans une partie BDSM, et vous souhaitez faire quelque chose de particulièrement
pervers à un soumis attirant que vous avez rencontré. Vous pourriez dire : « Viens avec moi
jusqu’à la chaise (42) », ou vous vous permettriez des choses innomables sur lui. Lorsque cela
serait terminé vous pourriez vouloir boire un verre avec ce soumis. Mais le contexte est
différent, le contrôle initial que vous avez pris sur lui vous permet peut-être de le torturer,
mais ne comprend peut-être pas le fait pour lui de vous servir à boire.
Votre soumis vous donnera plus facilement le contrôle lorsque le nouveau contrôle est
similaire au contrôle que vous déteniez précédemment. Si vous l’avez fait ramper au sol, il
répondra de manière favorable aux ordres de s’asseoir, s’agenouiller, et autres actes
physiques. Si vous l’avez juste fait ramper, et que vous lui demandez de vous écrire un essai
sur Marcel Proust, vous pourriez vous trouver bien moins chanceux.
Chaque étape dans cette série est construite sur l’étape précédente. Consolider chaque niveau
est important. En d’autres terme ne vous précipitez pas sur la liste pour tout obtenir en
quelques minutes, au lieu de vous arrêter apès chaque étape, en vous assurant que vous et
votre soumis êtes calés, avant d’évoluer vers l’étape suivante. Ces séries ne couvrent pas
toutes les zones de contrôle, bien sûr, mais c’est un exemple pratique pour voir comment vous
pouvez aller d’une zone à l’autre.
Conclusion
J’ai examiné à la fois la consolidation, et l’expansion du contrôle, parce qu’ils sont également
partie du processus de création ou d’exploration des limites du contrôle que vous avez sur
votre soumis. Quelquefois il peut être difficile de dire si quelque chose est en fait de la
consolidation plutôt que de l’expansion en prenant un nouveau contrôle.
Pensez-y !
1. Un dominant peut explorer les limites de leur contrôle sur un soumis, en donnant des
ordres, ou des indications, et en observant les signes de résistance externe, ou de rejet
par le soumis. C’est plutôt simple, mais le soumis dans un rôle réactif. Un soumis a un
plus fort intérêt à être contrôlé, comment peuvent-ils être activement impliqués dans le
processus de consolidation ? Comment peuvent-ils apporter leur contribution originale
à ce processus ?
2. Il est facile de penser à tout cela en terme de conscience, ou de soin, de contrôle. Mais
comment la consolidation prend place lorsque l’on aborde les transferts de contrôle au
niveau inconscient ou subconscient ?
3. Pensez à vos propres évolutions, lorsque vous avez approché un soumis pour la
première fois. Quel contrôle avez-vous pris d’abord, et quel contrôle le soumis vous a-
t-il abandonné ? Lorsque vous avez fait un mouvement de niveau, quel contrôle vous
attendiez-vous à avoir ?
4. Pouvez-vous lister les manières de hiérarchiser le contrôle que vous avez pour
acquérir plus de contrôle sur votre soumis ?
Le premier, c’est que vous ne savez pas qu’il a repris le contrôle (43). Cela peut être difficile,
embarrassant, lorsque vous essayez d’affirmer votre contrôle, et que vous apprenez que vous
ne l’avez plus. C’est une sale manière (44) de vous rendre compte que vous avez perdu le
contrôle.
Le second, est qu’il y a une bonne chance que ce soit une faute de votre part qui ait causé
cela. Pour un soumis ne pas avoir le contrôle et vous le donner, est ce qu’il recherche. S’il
reprend le contrôle, il se met de lui-même dans un état ou il ne souhaite pas être. Il peut
reprendre le contrôle parce qu’il n’est pas utilisé de la manière dont il a besoin qu’il le soit.
Lorsque c’est une faute de votre part, vous perdez votre crédibilité, et le soumis perd
confiance. Il peut continuer à penser que vous êtes sympathique et tout ça, mais il a perdu
confiance dans votre capacité à détenir le contrôle de manière appropriée.
Cette reprise de contrôle peut arriver de manière courte. Cette reprise de contrôle est une
action de la part du soumis qui ne vous implique pas. Il le fait de son propre chef, sans vous.
Lorsqu’il reprend le contrôle, il regagne la capacité à exercer le contrôle que vous lui avez
pris. Il appuie sur le bouton pour revenir à l’état initial d’avant le transfert de contrôle. Ce
peut être simple, difficile, ou pratiquement impossible dépendant de la motivation du soumis,
de son dressage, de son talent. Sa motivation provient de la force avec laquelle il perçoit que
le contrôle doit être exercé de manière approprié.
Pour un soumis sensible au contrôle celui-ci doit être utilisé par le dominant. Ils ont besoin de
le ressentir. C’est bon pour eux que le dominant l’exerce, mais si le dominant ne fait rien avec
le soumis, il se sentira insatisfait. Pour quelqu’un qui a le besoin d’être contrôlé cela peut
créer un potentiel de rebellion dans leur esprit simplement parce que son besoin n’est pas
rempli. Ce besoin croissant et insatisfait, peut se manifester comme un mauvais
comportement, ou agir dans un soumis normalement bien intentionné (45, 46) qui ne sait pas
pourquoi il réagit de cette manière.
Comme nous parlons d’un besoin, il n’y a pas de question qui par définition ne puisse être
satisfaite. Si le besoin est autorisé à croître, et que le dominant ne répond pas, ne sait pas
comment répondre, ou répond d’une manière qui ne satisfait pas le besoin, alors le potentiel
grandit, et éventuellement le soumis agit de lui-même. Ce qu’ils peuvent faire c’est de
reprendre le contrôle, afin de pouvoir redonner le contrôle à quelqu’un qui l’utilisera selon les
besoins du soumis.
Une autre situation dans laquelle un soumis reprend le contrôle est quand le contrôle doit être
exercé, et que le dominant ne le fait pas, ou bien n’est pas là pour le faire. Par exemple le
dominant a pris le contrôle des ressources du soumis, et une facture arrive qui doit être payé.
Si le dominant ne peut rien faire, ou est parti sans laisser d’instructions, le soumis se retrouve
sous la pression de reprendre le contrôle et de payer la facture. La même réaction peut
survenir si un des amis du soumis, ou un membre de sa famille tombe malade, et qu’il doit
aller les voir. Le thème commun c’est que le soumis perçoit un besoin pour le soumis lui-
même d’agir, mais n’a pas le contrôle pour le faire.
Finalement, une situation peut se développer pendant une période, qui peut conduire un
soumis à reprendre le contrôle, c’est lorsque ce contrôle est mal utilisé par le dominant. Par
exemple le dominant utilise son contrôle pour que son soumis blesse d’autres personnes, ou se
comporte illégalement, d’une façon qui va contre la morale du soumis, alors le sentiment de
rébellion, et la reprise de contrôle se fait jour. Un tel cas peut ne pas être suffisant pour les
déclencher, mais la répétition de tels abus peuvent initier la pression, qui va se construire
jusqu’à ce que le soumis craque.
Le problème n’est pas seulement que le contrôle est utilisé de manière abusive. Une mauvaise
utilisation régulière va aussi conditionner le soumis à associer la soumission avec des
sentiments négatifs. Pour un soumis cela va signifier a) qu’ils seront moins motivés pour
abandonner le contrôle, b) qu’ils préféreront supprimer tout besoin qu’ils pressentent pouvoir
avoir de possibles conséquences négatives à long terme.
Comment prévenir ?
Il y a deux choses principales que vous pouvez utiliser pour vous aider à éviter la perte de
contrôle : l’expérience et la structure.
L’expérience, vous donnera les sensations pour les choses qui peuvent créer un stress de
contrôle chez les soumis, et les entraîner à reprendre le contrôle. On apprend cela par
l’observation et le debriefing, après qu’un incident soit survenu, et en aidant et en
encourageant le soumis à communiquer lorsqu’il se sent nerveux ou stressé, même s’il ne sait
pas pourquoi.
L’expérience peut vous aider à éviter les situations ou ce stress peut se produire. Cela peut
vous aider à créer une structure qui s’impose au soumis. Une structure est un jeu de règles et
de priorités que vous imposez à un soumis sur qui vous exercez votre contrôle, même en votre
absence. Vous pouvez créer une structure en disant quelque chose d’aussi simple que : « si
des décisions ou des choix doivent être faits que je ferais normalement, et que je ne suis pas là
pour les faire, j’attends de toi que tu fasses de ton mieux pour essayer de choisir comme je
l’aurais fait. Dans tous ces cas, j’attends de toi, que tu me fasses savoir la situation, et tes
choix aussi vite que possible afin que je puisse faire d’éventuelles corrections. »
En disant cela, vous faites deux choses : a) vous imposez otre contrôle en votre absence en
fixant une ligne de conduite, b) vous affirmez votre autorité au retour et corigez le soumis
ensuite. Vous pourriez considérer cela comme un contrôle fin sur le soumis. Cette structure
simple signifie que le soumis n’a jamais besoin d’agir de lui-même. Votre contrôle est
toujours là.
Des structures plus sophistiquées ou complexes peuvent être nécessaires pour certains soumis,
dans certaines situations, mais cette idée de base peut imposer votre contrôle sur une base
continue.
Etre mis dans une situation ou il a besoin de reprendre le contrôle peut causer du tort au
soumis. Il a généralement beaucoup d’enthousiasme à l’image qu’il a de lui, et malgré tout, il
se sent forcé d faire le sul choix possible, reprendre le contrôle, il en souffre, parce qu’il prend
le contrôle qu’il a offert à son dominant, parce qu’il à peut-être désobéi, et parce qu’il agit
contre la propre image qu’il a de lui comme « bon soumis ».
Plus que cela, le soumis peut vivre cela comme étant le début de la fin, parce qu’il sait
qu’après avoir repris le contrôle, les prochaines fois seront par expérience encore plus faciles
à faire. Etre sous la pression de rester obéissant, lorsque le soumis n’a jamai repris le contrôle
dans sa vie de soumis est très différent de la pression ressentie que lorsqu’il sait comment
reprendre le contrôle. Savoir pour lui que c’est possible, est la situation qu’il souhaite
probablement ne jamais connaître.
Conclusion
Perdre le contrôle n’est pas bon. Cela blesse le soumis, et le dominant. Les deux en sortent
peut-être plus forts, et plus sages, mais une meilleure préparation, des ordres et une structure
plus adaptés pourraient éviter cela. Une meilleure compréhension des conséquences, et la
responsabilité du contrôle, peut aider à ce que cela arrive moins souvent.
Pensez-y !
1. parlez à des soumis, demandez leur s’ils ont ressenti le besoin ou le désir d’agir contre
les ordres de leur dominant, ou de se construire leur propre avis ou manière d’agir,
parce que leur dominant ne le font pas. Quelles étaient les situations ? Comment le
dominant aurait-il pu prévenir au soumis d’expérimenter ce conflit ? Des ordres
différents auraient-ils aidé ? Et si oui, quels ordres ?
2. Commet un dominant peut-il faire pour regagner la confiance d’un soumis, lorsque le
soumis a dû reprendre le contrôle ?
3. Y a-t-il une manière selon laquelle un dominant peut dire qu’il a perdu le contrôle sans
trouver de manière de donner un ordre ? Combien y a-t-il de manières de faire cela ?
4. Lorsqu’un soumis reprend le contrôle dans une situation donnée que reprend-il ? La
totalité ? Une partie ? S’il ne reprend pas tout le contrôle, est-ce que le contrôle que
possède encore le dominant peut être utilisé comme un levier pour aider à regagner le
contrôle perdu ?
5. Qu’avez-vous appris en perdant le contrôle alors que vous ne le saviez pas lorsque
vous avez pris pour la première fois le contrôle d’un soumis ?
2.4 Récompense et encouragement
La société dicte le contexte ans lequel prendre le contrôle ou donner le contrôle est une bonne
chose, comme un serveur qui prend le contrôle lorsque son patron se repose, ou un policier
gérant la situation aux alentours d’un accident. Nous apprenons à la faire, à abandonner le
contrôle si notre rôle est passif, ou le prendre et l’affirmer si notre rôle est actif.
Nous apprenons quand c’est une bonne chose d’abandonner le contrôle pour éviter les
frictions, et pour le reste du temps à le conserver jalousement. Pour un individu sensible au
contrôle, soit-il dominant ou soumis, il est nécessaire de dépasser cet apprentissage.
L’expérience individuelle joue un rôle dans ceci. Quelqu’un qui a un comportement pour être
contrôlé ne va généralement pas tomber directement dans une relation dominant/soumis
satisfaisante. Ce sera le cas lorsqu’ils sont capables de gérer leurs besoins, ou de trouver un
moyen pour exprimer leurs besoins d’eux-mêmes. Pour ceux-ci il est facile d’entrer dans un
relation proche, mais pas assez proche de ce dont ils ont besoin. En fait la société commande
que la plupart de relations ne soit pas assez proche. Que peut-il arriver à ces soumis ? Que les
choses aillent mal, et qu’ils ressentent un renforcement déplaisant à se sentir obligé de garder
le contrôle plutôt que de l’abandonner à quelqu’un. Ils ont leur besoin, et ils essayent de les
satisfaire sous une forme que la société trouve acceptable. En général cela ne réussit pas.
Pour celui qui a besoin d’avoir le contrôle, de le prendre, de l’affirmer, la situation n’est pas
meilleure. Prendre le contrôle de quelqu’un d’autre, l’utiliser, n’est guère admis par la société,
et les gens avec ce comportement sont souvent forcés, comme le sont les soumis, à s’interdire
cela, et de trouver quelque chose de plus acceptable.
Le transfert est une récompense en soi. Chaque fois que cela se produit, cela renforce les
tendances naturelles du dominant ou du soumis, et permettra de dépasser l’acquis en
exprimant leurs besoins. Satisfaire ses besoins est une expérience profondément positive, que
ce soit en étant contrôlé, ou en contrôlant.
Cette récompense est-elle suffisante ? Les besoins doivent être atteints, ou la faim satisfaite
n’est-ce pas ? Cela pourrait-il être mieux ?
Lorsque vous explorez votre soumis, délimitant les limites du contrôle qu’il vous a abandonné
vous surmonterez facilement la résistance et la peur. Essayer de les forcer à abandonner le
contrôle, ou à s’exposer eux-mêmes n’est pas la réponse. Comportez-vous de manière à ce
qu’ils sentent qu’en se comportant ainsi ils peuvent en toute sécurité abandonner le contrôle
sans risquer d’être blessé, ou bien ils peuvent exposer d’exu-mêmes en toute sécurité auprès
de vous le potentiel qu’ils peuvent créer, au lieu d’être poussé dans leur résistance. C’est
l’encouragement par l’acceptation.
Reconnaître les progrès de votre soumis, remarquer les efforts qu’il fait pour vous parler de
ses sentiments intérieurs, ou pour surmonter ses peurs, et vous donner le contrôle de son
intimité, est aussi important. Accepter et utiliser ce qu’il donne est une partie de cela, mais
reconnaître le travail qu’ils ont fourni, et lui faire part de votre plaisir est souvent une
puissante motivation pour eux. Touchez ses cheveux, dîtes-lui qu’il a bien fait, ou remerciez-
le pour les efforts qu’il fait pour vous, ce peut être suffisant.
Conclusion
Si la société tend à supprimer ou décourager les formes de prise de contrôle, alors en créant
une forme de micro-société, même si c’est juste votre maison, ou les gens acceptent, ou
encouragent activement ce contrôle, les explorations du contrôle, va procurer des opportunités
de partager avec d’autres des objectifs similaires, pour que les comportements naturels
puissent faire surface. Trouver des personnes qui partagent cet intérêt peut être une étape
majeure pour progresser.
Au niveau individuel, vous pouvez reconnaître et encourager les efforts fournis par votre
soumis pour vous abandonner plus de contrôle. Parlez-lui, trouvez les peurs et les
conditionnements qu’il a subi dans le passé, et donnez lui les moyens de les dépasser.
Pensez-y !
1. quelle sorte de société idéale autoriserait un dominant à exprimer tous les aspects de sa
personnalité pour avoir le contrôle ?
2. quelle sorte de société idéale autoriserait un soumis à pouvoir s’exprimer totalement
lui-même ? Quels aspects de notre société vont dans ce sens ? Qu’y a-t-il dans votre
vie maintenant qui va dans ce sens ?
3. Comment pouvez-vous créer une micro-société dans laquelle les besoins d’un ou de
plusieurs dominants, et d’un ou plusieurs soumis pourraient être exprimés et
satisfaits ?
4. La loi dit qu’un individu est responsable de ses actes. Cela peut-il limiter le transfert
de contrôle ? Quelles sont vos responsabilités lorsque vous avez le contrôle ? Jusqu’à
quel niveau devez-vous prendre soin de la personne que vous contrôlez pour qu’elle
n’ait pas d’ennui avec la loi en suivant vos instructions ? Que faîtes-vous s’il a des
ennuis ? La reconnaît-elle que la responsabilité peut-être transférée de votre soumis
vers vous ? Si oui, en quelles circonstances ?
2.5 Rendre le contrôle
Prendre le contrôle est un processus qui a une série d’étapes clairement définies, il en est de
même pour le rendre. C’est symétriquement le même processus qui implique des actions de la
part du dominant comme du soumis. Beaucoup de gens prêtent attention au processus initial
de prise de contrôle e se concentrent sur la manière d’obtenir ce droit sans donner la même
attention à ce qui arrive lorsqu’ils rendent ce droit. Ceci peut mener le soumis à la confusion
et à la désorientation.
Les deux sont très simples et devrait normalement se situer près de la fin d’un long rituel ou
les attentes du soumis et du dominant sont définies avant la libération. Réaliser ces deux
actions sans construction préalable laisserait probablement les deux participants avec un goût
d’inachevé. L’attente augmente le symbolisme, et l’impact de l’acte, en augmentant la force
avec laquelle le bouton est remis à sa place initiale.
Une fois le contrôle rendu par le dominant, c’st au tour du soumis de le reprendre. La marche
finale du transfert initial, lorque le dominant a pris le contrôle était d’affirmer le contrôle.
Lorsque le soumis reprend le contrôle ils ont aussi besoin de faire la même chose, d’affirmer
le contrôle. Ce qu’ils feront dépendra du contrôle pris en premier. Voici quelques exemples :
Ce que toutes ces choses ont en commun est que le soumis affirme et décide pour lui-même. Il
y a une composante symbolique dans tout ça. Durant une longue relation le dominant peut
avoir pris et affirmé son contrôle sur beaucoup d’aspects du soumis. Une ou deux actions
simples ne peut pas démontrer que le soumis a repris le contrôle sur chaque aspect en
particulier, mais cela peut être symbolique et représenter chaque aspect.
Prendre des décisions est un don acquis. Si un soumis a été sous le contrôle d’un dominant
pendant une longue période, il peut avoir besoin de temps pour réapprendre les dons, et ou les
connaissances requises pour prendre des décisions de manière compétente à nouveau. Ce n’est
pas directement un problème d’être ou de ne pas être contrôlé, mais c’est une conséquence
d’avoir été sous contrôle. C’est une responsabilité que le dominant prend lorsqu’il prend
possession du contrôle, d’aider le soumis à regagner ces dons. Nous verrons cela plus
précisément dans la section consacrée à la gestion.
La consolidation
Cette phase existe aussi lorsque l’on rend le contrôle. Cela va au-delà de ce que le soumis fait
quand il reprend le contrôle de ce qu’il a donné (47). Cela implique l’exploration, et
l’affirmation du contrôle sur toutes les zones dont le dominant a pris le contrôle. Considérez
que le soumis n’aura pas repris le contrôle tant qu’il n’aura pas affirmé son contrôle dans
chaque zone ou le dominant a affirmé le sien.
Une différence entre prendre le contrôle et rendre le contrôle est que le dominant après avoir
pris le contrôle initialement cherche à consolider et à renforcer le transfert. Le dominant ne
reste pas après avoir rendu le contrôle de manière générale. Cela signifie que lorsque le
contrôle est rendu, il peut n’y avoir personne pour aider le soumis à consolider la reprise de
contrôle.
Dans une telle situation un soumis inexpérimenté peut se trouver en difficulté, accrues par des
émotions puissantes. Les réactions à l’expérience du soumis peuvent survenir des heures o des
jours après que l’expérience elle-même se soit terminée, et il est plus sage de s’assurer que le
soumis peut obtenir une aide du dominant, ou de quelqu’un d’autre.
Le dominant n’a pas lâché prise immédiatement après avoir rendu le contrôle au soumis. La
phase de consolidation que le soumis doit traverser peut nécessiter une aide active du
dominant particulièrement si l’on prend en compte la quantité de contrôle rendu au soumis
(48). Donner une solution à cette confusion peut impliquer la clarification de ce qui a été dit,
ou cela peut nécessiter un rendu de contrôle formalisé.
L’autre problème c’est que le soumis peut refuser de reprendre le contrôle. Ce peut être un
refus sérieux, ou bien une incapacité à reprendre le contrôle accompagné d’une confusion. Si
cela arrive il faut discuter avec le soumis et travailler sur ce qui le bloque à la reprise de
contrôle. Toutes les possibilités variées de pourquoi, et quoi faire dans ce cas sont
malheureusement au-delà du sujet de ce livre.
Conclusion
Comme fin d’une relation dominant/soumis rendre le contrôle mérite autant d’attention que
n’importe laquelle des activités dans laquelle le dominant ou le soumis sont impliqués. Les
responsabilités du dominant et du soumis sont engagés dans une bonne fin, c’est un bon
moment pour avoir une grande conversation. C’est la dernière opportunité, elle va donner à
l’expérience sa couleur finale.
Pensez-y !
C’est un composant séparé du processus de transfert, et il est important parce que comme
nous l’avons vu rapidement, une fois que le contrôle a été pris du soumis, la concentration
peut être indépendamment transférée entre les dominants. En d’autres termes, le contrôle a
juste besoin d’être pris à un soumis une fois, puis il peut être passé d’un dominant à un autre.
Généralement parlant, changer qui a le contrôle, ou la concentration d’un soumis, est plus
facile que prendre le contrôle la première fois.
Deux pensées
Soumis y Dominant X
"je suis sous le contrôle de X" "j’ai le contrôle de Y"
Examinez le contraste avec un autre soumis appelé a, et un autre dominant appelé B :
La différence entre ces deux exemples est la direction. Dans le premier, dominant et soumis
ont pleinement conscience de qui il contrôle et par qui il est contrôlé. Dans le second exemple
cette conscience n’est pas présente.
D’où cela vient-il ? Dans un transfert initial, le dominant et le soumis sont directement
impliqués. Cependant lorsque le contrôle passe d’un dominant à l’autre l y a une possibilité
pour que cette concentration, cette attention soit perdue, ou l’un des dominants confus.
Regardons cela de plus près.
Lorsqu’un autre dominant a besoin d’avoir le contrôle d’un soumis, l’alternative pour avoir un
transfert d’attention entre les dominants est que le soumis reprenne le contrôle complètement,
puis l’abandonne à nouveau au second dominant comme partie d’un second transfert de
contrôle. Pour un soumis c’est clairement moins idéal parce que son besoin est d’être
contrôlé. Dans une grande communauté de dominants et soumis, ou l’offre et la demande
assure la continuité de la dominantion, la situation ou un soumis reprend le contrôle puis la
redonne à un autre dominant n’a pas besoin de se produire. Pour les dominants impliqués dans
ce contrôle, c’est aussi beaucoup plus de travail.
Le transfert d’attention es plus léger, et plus facile qu’un transfert initial de contrôle qui peut
échouer. La pire chose qui puisse arriver est que le soumis réagisse contre le transfert et
essaye de reprendre le contrôle. Voici deux exemples de ce que peut faire un soumis qui réagit
de cette manière :
a. le contrôle est initialement offert à une personne en particulier qui essaye de le donner
à quelqu’un d’autre
b. le dominant qui essaye de prendre le contrôle est une personne à qui le soumis ne fait
pas confiance
Le transfert d’attention n’arrive pas toujours instantanément. Cela peut prendre quelque temps
pour que le transfert soit acquis, et reconnu dans l’esprit du soumis et des dominants. Pendant
ce temps le soumis peut continuer à répondre au dominant qui a abandonné le contrôle, aussi
bien qu’à celui qui l’a pris. Ce processus de reconnaissance ira plus vite si le dominant
prenant le contrôle affirme activement ce contrôle sur le soumis dès que possible, et aussi
souvent que nécessaire jusqu’à ce qu’il soit fermement établi.
Plus le soumis est habitué à transférer son attention, plus cela ira vite.
L’acte de transfert
Ce transfert entre deux dominants a les mêmes caractéristiques que le transfert initial d’un
soumis à un dominant, notons entre autre :
Avec ces mêmes étapes, beaucoup des mêmes changements mentaux (51) surviennent chez
les deux dominants.
Différences
a. dans le premier cas deux personnes sont impliquées. Dans le second elles sont trois
avec une augmentation correspondante d’échecs de communication.
b. Tout comme l’acte de transfert clôt le transfert du premier dominant, le dominant
recevant le contrôle doit aussi agir pour déclencher le transfert d’attention chez le
soumis du premier dominant vers lui-même. Le premier dominant doit clairement
abandonner le contrôle de manière non ambigüe à la fois au second dominant, et au
soumis, puis le second dominant doit clairement (52) prendre et affirmer son contrôle
sur le soumis.
Conclusion
Passer un soumis d’un dominant à un autre ouvre des possibilités variées. Mais des
différences sont à prendre en compte :
1. listez des choses qui peuvent entraîner un soumis à réagir contre un transfert
d’attention
2. quels sont les autres actes pouvant être utilisés pour transférer l’attention d’un
soumis d’un dominant vers un autre dominant ?
3. la pire chose qui peut arriver lorsqu’un dominant essaye de transférer
l’attention d’un soumis est que le soumis tente de reprendre le contrôle.
Comment pourrait-il réagir ?
Beaucoup de pratiquants utilisent les « mots de sécurité ». ce sont des signaux, ou des actions
approuvées par les partenaires avant le début d’une scène. Lorsque le soumis les utilise, c’est
un signal pour l’autre, normalement qu’il y a un problème, et qu’il vaudrait mieux ralentir ou
arrêter. Rouge par exemple (j’ai un problème sérieux), jaune (j’ai quelques difficultés,
ralentissez), vert (aucun problème, accélérez). S’il est impossible de parler on utilise un
signal.
C’est souvent une excellente idée. Lorsque deux personnes se rencontrent pour la première
fois de tels signaux peuvent donner confiance aux deux partenaires, et établir un système de
communication en retour, qui aide à avancer en toute sécurité. Ce signaux ont de fortes
implications sur le contrôle lui-même. Principalement non pas lorsqu’ils sont utilisés mais
lorsqu’on se met d’accord sur eux.
Un accord entre un soumis et un dominant est une forme de contrat. Supposez que le mot
rouge soit défini comme devant cesser toute activité, cela signifie que le contrôle est retiré au
dominant et donné au soumis. Cela donne au soumis un bouton qu’il peut pousser qui
garantit que le dominant fera ce que veut le soumis. Dans un contrôle, ce n’est pas une
manière positive d’avancer.
Un dominant devra être certain à 100% qu’aller lus loin est OK. S’il ne procède pas ainsi il y
a de sérieux risques pour le dominant et la relation. Le soumis peut justement et fortement
proclamer qu’n ne peut avoir confiance dans le dominant et qu’il a été abusé (53). Le
dominant perd la confiance du soumis, et la compagnie du soumis.
Je n’argumente pas contre les mots de sécurité parce qu’ils établissent un nouveau canal de
communication entre le soumis et le dominant. Mais dans un processus de transfert de
contrôle on utilisera ces mots comme étant un avertissement seulement, et sans accord sur la
manière dont le dominant doit réagir lorsqu’il les entend.
Appelons les donc : mots-conseils. Voici un exemple sur la manière de les utiliser :
Vous vous apprêtez à une scène avec votre soumis. Vous lui dîtes : « dans cette scène, nous
n’utiliserons pas de mots de sécurité. Nous allons utiliser les mots conseils, parce que
j’attends de toi un simple retour sur ce que tu ressens. Si tu dis « rouge » je saisque tu as des
difficultés, je prendrai cela en compte pour décider de ce que je dois faire. Si tu dis « vert »,
je sais que tu te sens vraiment bien avec ce qui arrive. Si tu dis « orange » je prendrais cela
comme un signal me montrant que tu te sens moins bien. »
Dans cet exemple vous voyez clairement que quelque soit la manière dont le soumis utilise les
mots conseils vous restez maître du contrôle et décidez de ce qui va arriver. Le soumis les
utilise simplement pour vous donner une information sans avoir aucune attente vi a vis de
ceux-ci.
Utiliser ces mots conseil est une étape vers une zone de confiance. Votre soumis devra
abandonner un contrôle important, celui de pouvoir réguler la scène eux-mêmes, vous faisant
confiance dans le fait que vous tiendrez compte de lui, et qu’il ne sera pas abusé.
Les mots conseil ne sont pas pour tout le monde. Si vous rencontrez quelqu’un à une fête,
utilisez les mots de sécurité, cela vous donnera du confort, et de la sécurité, et les limites de
contrôle que le soumis accepte de donner.
Ni les mots de sécurité, ni les mots conseil ne sont infaillibles. Un mot de sécurité peut
indiquer un problème, mais l’absence de mots de sécurité ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de
problème. Un soumis inconscient ne pourra pas dire « rouge ». Un soumis heureux en état
d’euphorie n’est pas nécessairement capable de juger s’ils peut être blessé.
Ils peuvent être oubliés aussi. Dans une fête par exemple, avec une musique forte, le dominant
peut ne pas entendre le mot, ou regarder ailleurs quand le soumis fait le signal d’urgence.
Les mots de sécurité, et le mots conseils sont juste des informations complémentaires.
D’autres formes de « feedback », comme regarder la réaction de votre soumis, en le touchant,
en regardant ses yeux, vous donneront d’autant plus d’informations avec lesquelles vous
pourrez mieux contrôler la scène.
Le pré-verbal
Le conrôle n’est pas toujours pris de la manière que j’ai décrite dans les chapitres précédents.
Le contrôle peut être offert par accord. C’est une forme de contrat entre deux personnes qui
s’accorde pour que X fasse cela, alors que Y fait cela. Les mots de sécurité en sont un
exemple. C’est aussi plus courant qu’on peut le penser.
Les mots conseils son tune technique pour autoriser le soumis à communiquer mais sans que
le dominant n’ait à abandoner le contrôle.
Les mots de sécurité comme les mots conseils ont de fortes implications sur le contrôle. Pas
nécessairement sur la prise ou l’abandon du contrôle, mais pour garder le contrôle de la
situation.
Pensez-y !
1. quels accords avez-vous passé, avec éventuellement des concessions, avec votre
soumis qui lui donne le contrôle, ou l’autorise à retenir le contrôle ?
2. Des mots de sécurité ont-ils mal fontionné pour vous ?
3. Y a-t-il des situations ou disposer de mots de sécurité, ou de mots conseils seraient
négatifs ?
4. certains disent qu’avec la confiance, et la connaissance réciproque, un dominant et un
soumis n’ont pas à avoir de mots de sécurité ou de mots conseils, cela doit-il être
ainsi ? Quelquefois ? ou toujours ?
Prendre le contrôle requiert un acte du dominant. Il doit dire ou faire quelqe chose pour
prendre le contrôle. Les dominants font beaucoup de choses, mais tous ne prennent pas le
contrôle en agissant de la manière que j’ai décrite dans ce livre. Nous examinerons donc ce
qui est, et ce qui n’est pas un acte de prise de contrôle, et comment cela se rapporte à
l’intimité personnelle.
Vous rencontrez quelqu’un dans la rue, et vous lui serrez la main. Avez-vous mis en scène
l’acte ? Vous étiez peut-être l’agresseur, qui vient à la rencontre, prend la main, et la serre
vigoureusement. Vous avez pris le contrôle physique de la main, pour un bref instant, mais
était-ce un acte de prise de contrôle dans un sens dominant/soumis ?
Vous avez un nouveau partenaire soumis en votre possession, et vous voulez faire quelque
chose pour affirmer votre contrôle sur lui. Lui serrer la main vigoureusement serait-il un acte
susceptible de remplir ce rôle ?Et pourquoi pas ? Que devriez-vous prendre en considération ?
Quels actes vont déclencher un transfert de contrôle en lui, et quels actes vont empêcher de
déclencher ce transfert ?
Tous les actes n’ont pas le même impact. Voici une table d’actes qui déclenchent et ne
déclenchent pas une réponse de soumis. La liste n’est pas longue, mais vous verrez peut-être
quelque chose de commun dans les deux colonnes.
Actes déclenchant une réponse de Actes ne déclenchant pas une
soumis réponse de soumis
S’approcher au plus près d’un Serrer la main
soumis et domner par la taille
Tirer les cheveux d’un soumis en Le caresser
arrière
Apprendre au soumis à s’agenouiller Autoriser le soumis à passer une
porte avant vous
Enrouler vos doigts doucement Demander au soumis de
autour d cou du soumis répondre au téléphone
Forcer le soumis à s’étendre au sol
La chose commune est l’intimité. Beaucoup d’actes qui correspondent à la prise de contrôle
sont aujourd’hui si courants qu’ils n’ont plus d’impact. Ils sont considérés comme des actes
normaux d’être civilisés, c’est le cas des actes de la seconde colonne, ils ne sont pas ou plus
intimes.
Beaucoup de comportements qui ont été personnels ou privés ont perdu le caractère d’être
réellement personnel. Se tenir nu, ou sans haut devant des étrangers n’a plus la même
résonnance que dans les années 50. Dans certains contextes cela devient même fortement
recommandé, comme sur les plages de nudistes, ou les parades de mardi-gras. Les relations
sexuelles sont également moins intimes que dans les années passées. Les femmes par exemple
considèrent aujourd’hui les relations sexuelles comme une conséquence désirable d’un
rendez-vous.
En principe général, affirmer le contrôle sur un soumis requiert une manière privée, intime et
personnelle d’affirmer le contrôle. Cela doit être perçu comme tel par le soumis lui-même.
a. les parties intimes du corps. Pas seulement celles considérées généralement comme
intimes, mais celles que le soumis ressent comme intimes et personnelles. Leurs seins,
et parties génitales peuvent ne pas être vécues comme personnelles pour eux, comme
leur cou ou leur visage.
b. Le comportement en privé. Regarder le soumis pendant qu’il s’habille peut être très
intime, ou assis sur les toilettes, la relation sexuelle elle-même peut ne pas être intime,
mais le choix de « ou » et avec qui ils pratiquent l’acte est généralement très intime.
c. Les fantasmes et pensées intimes.
d. Les choses personnelles qu’on leur fait. Serrer la main n’est pas personnalisé, mais
tenir leur cou, tirer leur tête en arrière, les déshabiller, peut-être très intime et
envahissant pour eux.
Conclusion
Comme toujours lorsque vous travaillez avec un soumis, vous devez essayer de déclncher,
manipuler, et contrôler leurs sensations et réactions. Cela comprend votre compréhension, et
votre empathie pour ce qu’ils ressentent. Les livres, les phrases, peuvent fonctionner de temps
en temps, votre compréhension de leur propre perception de leur intimité, et de ce qui leur est
personnel (56) vous donnera une zone de travail fertile pour explorer le contrôle que vous aez
sur eux.
Pensez-y !
1. j’ai évoqué au tout début quelqu’un entrant dans votre bureau, et vous demandant de
vous lever, et de le suivre comme exemple de prise de contrôle. Y a-t-il un élément
d’intimité ici ?
2. L’intimité, et la présence invasive sont-elles les seuls critères qui détermine l’impact
ou l’efficacité d’un acte de prise de contrôle du point de vue du soumis ?
3. La communication
Dans sa forme la plus simple, la communication concerne le fait d’envoyer une idée de la tête
d’une personne vers la tête d’une autre personne, par des mots, écrits ou parlés, ou bien par
gestes ou actions. On pourrait penser qu’il suffit d’être clair et succinct, mais ce serait nier la
complexité et la sophistication de la manière de communiquer entre humains. Au-delà de la
parole il y a des actions, des gestes, des tonalités de voix, des postures, des odeurs (57), des
expressions faciales. Tout cela est la plupart du temps sous contrôle conscient. Cela signifie
aussi qu’avec ce que vous pensez ou disez, votre inconscient, et votre subconscient émettent
des messages, en modulant votre voix par exemple, avec un sens caché, ou bien en adaptant
votre posture et vos mouvements pour transmettre ce qu’ils essayent d’exprimer.
Une autre caractéristique intéressante, est que même avec le même partenaire, vous ne parlez
pas toujours avec la même personne. Si votre partenaire est soumis, vous lui parlerez
différemment en fonction de son état d’esprit. Lorsqu’ils sont dans un subspace profond, vous
lui parlerez de manière différente que lorsque vous faites ensemble vos courses au
supermarché.
Nous allons explorer ces aspects de la communication, particulièrement bien sûr dans la
domination et la soumission.
Dans un monde ou toutes les choses sont égales, nous prenons tous des responsabilités égales
pour faire fonctionner la communication, pour être que l’on comprenne ce que l’on dit. En
réalité, cette égalité est rarement le cas.
Prenez un adulte parlant à un enfant, l’enfant n’est tout simplement pas capable de
comprendre les concepts et les idées aussi sophistiquées que celles d‘un adulte. L’enfant ne
peut se mettre à la place de l’adulte. Cela place la responsabilité d’un message clair sur les
épaules des parents.
Ce que l’on entend est généralement interprété sur la base de notre expérience. Si vous dîtes
« arbre » en pensant à un chêne majestueux, la personne qui vous entend pense peut-être à un
sapin de noël. Ce sont des arbres, mais les images et les sensations associées à chacun sont
très différentes. L’auditeur a le choix sur la manière d’interpréter le message, il n’existe
aucune règle disant qu’il doit interpréter ce que vous dîtes de la manière dont vous le pensez.
Le choix signifie le contrôle, nous devons donc absolument prendre en considération ce
paramètre dans la communication.
En lui disant simplement : « je t’autorise à te laisser pousser les cheveux », vous lui avez
donné n ordre, mais en même temps vous lui avez donné de la liberté. Ils ne seront pas
capable, suite à cet ordre, de se sentir contrôlé, simplement parce qu’ils ont le choix
d’interpréter ce que vous dîtes.
a. Vous ne pouvez pas directement contrôler ce qu’il y a dans la tête du soumis lorsque
vous dîtes quelque chose, mais vous pouvez apprendre de ses expériences passées,
prendre note de ses réactions lorsque vous dîtes quelque chose selon les circonstances
pour pouvoir prédire leurs réactions. Par exemple, il est inhabituellement sensible à la
critique, mal dans sa peau par rapport à certains aspects de lui-même, honteux, ou mal
à l’aise pour prendre en compte de nouvelles idées.
b. Votre soumis va interpréter ce que vous dîtes ou faites en fonction du contexte que
vous lui avez inculqué. Par exemple, votre attitude, votre visage, vont se combiner
avec le ton de la voix, les mots viennent compléter cette image. C’est la raison pour
laquelle la communication écrite seulement peut être mal interprétée. Pour être certain
que votre soumis a bien compris ce que vous souhaitiez ajoutez autant de nouvelles
attitudes (58) que vous le pouvez pour aider à émettre le bon message (le message
juste).
c. Votre soumis sera prédisposé à interpréter ce que vous dîtes ou faites, de différentes
manières selon ses attentes. Ces attentes sont souvent en liaison avec l’endroit ou ils
sont (59), et ce qui se passe autour d’eux au même instant. Tenir une cravache que
vous utilisez habituellement pour sa discipline, pendant que vous lui parlez des tâches
ménagères donnera une perception totalement différente que si vous teniez une tasse
de café.
d. Faites-leur expliquer en retour ce qu’ils pensent avoir compris de ce que vous avez dit.
Cela affirme le contrôle en leur faisant faire quelque chose, et en exigeant qu’ils
comprennent ce que vous voulez. Cela vous donne aussi un retour direct de
l’interprétation de ce que vous avez dit.
Conclusion
La communiction demande un effort réel des eux côtés. Nous avons vu briévement les
stratégies que vous pouvez utiliser pour vous glisser dans la peau du conducteur. Le but c’est
le contrôle, et la communication est une zone qui doit attirer particulièrement votre attention.
Pensez-y !
1. Supposez que vous punissiez votre soumis de trois coups de cravache. Comment sait-il
pourquoi ? Comment sait-il ce que cette action est censée vouloir dire ? Est-ce de la
punition ? Est-ce de la motivation ? Comment pouvez-vous garantir qu’il n’y a pas
confusion ?
2. Comment êtes-vous certain d’avoir compris ce que votre soumis vous a dit ? Leur
demandez-vous de vous expliquer une seconde fois d’une manière différente ? Leur
dîtes-vous, j’ai compris, et doivent-ils vous corriger ? Quelles ramifications peut avoir
ce processus sur le contrôle que vous avez sur eux ?
Un dominant doit prendre garde à cela, c’est important. Ils peuvent avoir donné aux soumis
des instructions pour interroger le dominant sur ce qu’ils n’ont pas compris, ou dire au
dominant lorsque quelque chose les distrait, mais le soumis, profondément plongé dans
l’expérience de ce que dit le dominant, va hésiter à dire quoique ce soit. C’est un type de
subspace, mais il peut être non-verbal, comme cela arrive dans certaines formes de subspace,
ils ne veulent pas parler, ils évitent cela.
Les soumis voient aussi ce qu’ils disent comme étant négatif, critique, ou une tentative de
prendre le contrôle. Pour surmonter cela le dominant doit clarifier la situation, et expliquer
que c que dit le soumis est uniquement une information, que le dominant prend en
considération, pour sa prise de décision.
Le subspace a des caractérisiques de simplicité. Je ne veux pas dire qu’un soumis en subspace
est moins intelligent que lorsqu’il est en mode « adulte », juste qu’ils n’ont plus les capacités
d’avoir la complexité d’être un être humain moderne. Leur esprit tend à fonctionner d’une
manière élémentaire. La résolution de problèmes, et la capacité à s’exprimer peuvent
facilement disparaître. Agissez avec eux, parlez(leur comme à des enfants (60). Ils n’en sont
pas, bien sûr, beauoup de choses qu’ils font en font des dultes, mais ce que vous dîtes, et
faites, doit être simple, direct, ou quelque chose que l’on ne peut pas mal interpréter.
Simplement dit, les concepts et idées qu’ils manient avec dextérité lorsqu’ils ne sont pas dans
le subspace.
Lorsqu4il n’est pas dans le subspace, un soumis reconnait les situations à double sens, il sait
que c’est un jeu, savent qu’ils vont probablement échouer, et l’acceptent d’avance. Un soumis
dans le subspace ne peut pas aller aussi loin. Le risque ici bien sûr est que le soumis va
ressentir un grave sentiment d’échec parce qu’ils ne pourront rien réussir de ce qui leur sera
demandé.
A l’état adulte, ils sont capables d’interpréter n’importe quelles commandes que vous leur
donnez, dans le subspace, l’esprit soumis est littéralement incapable ‘interpréter les
commandes, plus profond sera le subspace, plus simple devront être les directives. Ils peuvent
faire ce que vous dîtes, pas ce que vous pensez, soyez très prudent sur ce que vous dîtes
exactement, par mots et phrases, pour qu’ils en saisissent le sens. Mettez de côté les grandes
phrases, les références éthiques, philosophiques, ou morales complexes.
Lorsqu4il est dans le subspace, le soumis adulte occupe le même corps et le même esprit.
Lorsque vous parlez au subspace du soumis, utilisez des idées, un langage ou le soumis peut,
et veut répondre.
En créant une situation ingérable pour les ressources mentales, et les capacités du soumis dans
le subspace, vous pouvez entraîner le réveil de l’esprit adulte du soumis. Cela met le soumis
de côté, peut provoquer un réveil brutal du subspace, ce qui n’est pas recommandable.
Conclusion
Vous ne pouvez pas communiquer à un soumis de la même manière tout le temps. Prenez n
considération ce qu’ils ont dans la tête, et leur réaction face à vous comme dominant. Il n’est
pas suffisant de dire ce que l’on pense. Vous devez dire ce qu’ils doivent interpréter,
quelquesoit son état d’esprit, comme étant ce que vous dites. Etre dominant n’est pas simple.
Mon approche personnelle est que je dois penser à deux personnes : l’adulte soumis, et le
soumis réagissant à moi comme dominant. Ne pas reconnaître les besoins d’un soumis dans le
subspace est l’une des plus grandes erreurs que vous puissiez commettre.
Pensez-y !
1. Regardez vos experiences passes avec les soumis. Quelles expressions, comme “bonne
fille”, “bon garcon” avez-vous utilisé lorsqu’ils étaient dans le subspace, alors que
vous saviez qu’il réagissait négativement à la même expression lorsqu’il n’y est pas.
2. quels problèmes de communication avez-vous rencontré avec un soumis qui était en
subspace ? Y a-t-il eu des moments ou votre soumis a mal compris quelque chose qu’il
avait pourtant bien compris lorsqu’il n’était pas dans le subspace ?
3. quelles compétences perd votre soumis dans le subspace ? La capacité à se
concentrer ? La capacité à verbaliser ? La coordination physique ?
3 .3 de personne à personne
La majeure partie de la communication entre deux personnes, dominants et soumis inclus, est
non-verbale, et non-consciente. Mots et gestes semblent être des formes conscientes de
communication, et généralement elles le sont. Mais alors que nous effectuons des efforts pour
nous exprimer consciemment, notre subconscient et notre inconscient,font la même chose. Le
langage du corps n’est rien d’autre que comment nous communiquons pendant que nous
pensons que nous ne le faisons pas.
Voici une liste de la façon dont laquelle notre subconscient, et notre inconscient, peuvent
participer à nos conversations :
Toutes ces choses sont perceptibles par la personne à qui l’on parle. Elles ne vont pas se
concentrer sur elles consciemment, c’est adressé à leur subconscient, et à leur inconscient, qui
va interpréter et réagir à ce qu’ils reçoivent de nous.
Quand un dominant s’adresse à son soumis, il y a bien plus de façons pour l’inconscient et le
subconscient d’adresser des messages, dont nous ne sommes pas conscients. En voici
quelques-unes :
Dominer, c’est d’abord se dominer soi-même. Cela se voit à la manière dont notre
subconscient, et notre inconscient travaillent. Comme ils ne sont généralement pas
accessibles, s’observer soi-même et prendre note de la manière dont on réagit lorsqu’on
interagit avec les autres est une bonne façon de collecter des informations sur ces parts
habituellement cachées de nous-même. Lorsque vous connaissez mieux votre subconscient et
votre inconscient, vous prenez le contrôle de ce que vous communiquez.
Finalement, votre objectif n’est pas seulement de contrôler ce que vous dîtes consciemment à
votre soumis, mais aussi de prendre le contrôle de ce que votre subconscient et votre
inconscient disent à votre soumis. En les connaissant vous pouvez modifier ou compenser les
effets, et donc sur votre communication.
Supposez que lorsque vous êtes fatigué, irrité, vous vous teniez, subconsciemment, plus
proche et plus au-dessus de votre soumis. Le sachant, vous pouvez consciemment décider de
vous tenir un peu plus loin, si ce que vous voulez dire n’est pas aussi intense que cela
apparaîtrait sinon.
De niveau à niveau
Je ne veux pas vous suggérer de régner en permanence sur ce que disent votre subconscient, et
votre inconscient, mais plutôt d’être capable d’en prendre le contrôle et des les utiliser à votre
avantage.
Nous avons tous grandi dans la même société, avec les mêmes comportements, nos
subconscients ont appris et se sont développés suivant les mêmes logiques. Ils tendent tous
vers la même manière d’exprimer les émotions et les sentiments (61). Ils ont aussi appris, à
reconnaître ces mêmes signaux provenant des autres. Dans le même temps, l’inconscient de
chacun de nous, a évolué pour avoir certaines réponses, et reconnaître le omportement des
autres (par exemple la réaction à la peur, la douleur, la colère….).
A cause de ça, l’inconscient, et le subconscient de votre soumis sont tournés vers une
extension vers vous, en vertu de l’humanité, et pour avoir grandi dans la même société (62).
En prenant le contrôle de ce que disent votre inconscient et votre subconscient, en le limitant,
ou en l’amplifiant, vous pouvez ainsi prendre plus de contrôle des réactions de l’inconscient et
du subconscient du soumis envers vous.
Conclusion
Effectuer des changements dans la personne avec qui vous communiquez, c’est de la
communication. Etendre os capacités de communication pour inclure non seulement les mots
et les gestes non conscients mais aussi les techniques pour atteindre le subconscient et
l’inconscient de votre soumis, signifie que vous multipliez les zones que vous pouvez
atteindre, et prendre en main, et n’est ce pas ce que nous voulons ?
Pensez-y !
1. prêtez attention à vos differences de comportement envers votre soumis lorsque vous
avez eu une journée de travail stressante, comparé à une journée reposante (un week-
end par exemple)
2. si vous lui donnez une instruction ou une tâche, et qu’il le fait différemment de la
mnière dont vous le souhaitiez, êtes-vous sûr de lui avoir dit de la bonne manière, de
manière juste, réfléchissez sur vos sensations, et la manière dont vou lui avez donné
les instructions en même temps
3. lorsque vous voulez donner plus d’intensité ou d’agressivité dans ce que vous dîtes à
votre soumis, pour le conduire vraiment ou la directive le mène (63), n’élevez pas
simplement votre voix, rentrez en vous-même, regardez et sentez ce que votre
subconscient et votre inconscient ressentent, pensez à votre intensité lorsque vous
parlez, et laissez faire
4. quelles autres manières y a-t-il de restreindre ou de relâcher votre subconscient ou
votre inconscient envers votre soumis ? Certains films le font-ils pour vous ? Des
types de nourriture ? Ou y arrivez-vous par ordre en créant des situations dans
lesquelles votre subconscient ou votre inconscient réagiront de la manière dont vous le
souhaitez ?
3.4 Trois
Avez-vous remarqué comment les choses fonctionnent par trois ? Nous disons : « on compte
jusqu’à trois et on y va… », pourquoi pas deux, ou quatre ? Lorsqu’on essaye d’avoir un
rendez-vous avec une fille, ou un garçon, ils acceptent au bout de trois, « je dois laver mes
cheveux », « mes grandsparents arrivent », excuses type avat d’abandonner. Il y a trois
couleurs dans un feu de signalisation. Voilà des exemples de trois, partout.
Ce trois n’importe quoi est assez souvent le signe du début d’un chemin.
Lorsque nous entendons ce qui arrive à l’anglais et à l’irlandais on se rend compte qu’en fait
nous attendons ce qui va arriver à l’écossais lorsqu’il va entrer en jeu. La même plaisanterie
sans l’anglais et l’irlandais n’est plus aussi drôle.
Quand nous rationalisons une série d’évènements nous observons une ou deux occurrences et
disons, OK la première fois c’est un accident, la seconde une coïncidence. La troisième nous
voyons un chemin. Statistiquement parlant c’est juste.
Lorsque vous cherchez à dresser un soumis, alors « trois » est votre ami. Par exemple :
Il y a d’autres facteurs que les trois ordres, actions ou évènements qui influent. Ils doivent être
une relation au temps que le soumis peut voir (consciemment, inconsciemment,
subconsciemment), si cela se produit la semaine dernière, un autre le mardi, et le troisième
hier, le soumis peut ne pas voir la connection. Les trois choses doivent survenir dans un temps
proche pour être reconnues être liées ensemble.
D’un autre côté les 3 peuvent avoir une signification temporelle avec d’autres évènements
significatifs, ces évènements peuvent être de tout ordre : ordres, visites, sorties, repas,
n’importe quoi, cela a à faire avec le contexte.
Le contexte dans lequel le « n’importe quoi » peut survenir doit être le même pour qu’un
soumis puisse « reconnaître » la trame. En d’autres termes ce qui arrive autour d soumis ne
doit pas le mettre dans la confusion entre la relation elle-même et les « n’importe quoi » qui
se produisent. La même chose faite dans des endroits physiques différents peut rendre les
choses peu claires. Cel peut affecter l’effet primaire de la séquence – parce que la sensation
physique de l’endroit est souvent moins importante que la sensation de l’inconscient – mais
cela peut facilement mettre dans la confusion la conscience du soumis.
Conclusion
La chose la plus importante à retenir de ce chapitre –oubliez le numéro 3 pour l’instant – est
que ce que vous voulez réaliser avec votre soumis peut toucher différentes parties de son
esprit cela dépendant de la manière dont vous vous y prenez. C’est pour moi une satisfaction
intense d’aller profondément en quelqu’un, observer ses niveaux différents d’esprit, travailler
à le faire réagir comme je veux qu’il réagisse.
Pensez-y !
1. réfléchissez aux choses que vous faites en « trois » avec votre soumis.
2. pensez aux autres choses que vous faites avec votre soumis. Certaines d’entre elles
induisent-elles une réponse primale ou animale ? Le faîtes-vous consciemment ?
4. Gestion
Les exercices de prise de contrôle à court terme – pour une journée ou moins – concernent
simplement la manière de prendre et donner le contrôle. Pas besoin de plus. Le contrôle est
pris, utilisé, puis rendu.
Dans des relations de contrôle à long terme, bien des points deviennent importants. Le
contrôle est certainement toujours là, mais la gestion à long terme du soumis doit aussi être
prise en considération.
Nous examinerons les processus impliqués dans la prise de contrôle sur de longues périodes
qui permettent une relation basée sur le contrôle 7 jours sur 7. Et ce qui apparaît uniquement
dans ces périodes de longue durée, comme la gestion de la faim/du besoin, et la notion de
propriété.
Je ferais référence aux relations durant ce chapitre. Je pourrais faire référence à une relation
romantique mais ce n’est pas le cas. Une relation basée sur le contrôle à tout à voir avec le
contrôle et la domination et soumission, mais n’a rien à voir avec l’amour. Nous gérons les
besoins, les faims de contrôle. L’amour peut être désirable, mais avant que les désirs entrent
dans l’équation les besoins et les faims doivent être satisfaites d’abord. Il est tout à fait
possible qu’une Dominante et un soumis n’aient que respect mutuel l’un pour l’autre, et
trouvent une relation satisfaisante sans amitié, ni amour.
Le terme relations, s’applique donc à une relation de Dominante à soumis, entre deux
individus.
Les types de contrôle et d’attitude que vous avez lorsque vous rencontrez et avez une
« scène » avec un soumis lors d’une partie occasionnelle, comparée au contrôle et à l’attitude
que vous aurez dans une telle relation à long terme sont très différents. Pour commencer, lors
d’une partie :
Pendant que vous deviendrez capable de prendre et garder le contrôle lors d’un jeu, votre
soumis voudra et aura besoin de ressentir votre contrôle sur la relation elle-même à long
terme. En d’autres termes, votre talent, et votre capacité à diriger votre soumis, et lui
enseigner la manière de vous servir à votre convenance est une chose, votre capacité à prendre
le contrôle de la relation en est une autre. Indiquer une direction pour vous deux, garder la
relation sur la bonne voie, c’est ce qui donnera à votre soumis la sensation d’avoir une base
plus profonde et plus solide.
L’acte de prise de contrôle lui-même est très bref. Dans une relation à long terme vous vous
attendez sans doute à utiliser le contrôle dont vous disposez la plupart du temps, plutôt que de
le prendre.
Conclusion
Le contrôle expérimenté lors de jeux de courte durée est intense, mais a une fin et un début
clairement identifié. Dans une relation à long terme le contrôle est plus subtil, et n’a ni début
ni fin.
Pensez-y !
1. dans une relation à long terme les jeux bases sur le contrôle ont lieu de temps
en temps. Ces jeux dans ce cadrene servent-ils pas simplement à affirmer le
contrôle déjà détenu ?
2. le confort que procure au soumis un contrôle à long terme est-il renforcé par de
courtes et intenses scènes d’affirmation du contrôle ?
4.2 Gestion et planification
Avoir le contrôle de votre soumis lorsque vous êtes physiquement présente est acquis. Diriger
leur manière de servir, ce qu’ils portent, ou l’une quelconque de ses activités peut-être
impliqué par des ordres appropriés. Dans l’environnement « immédiat » vous et votre soumis
obtenez une réponse et une récompense immédaite, il se sent directement contrôlé, et vous
sentez directement que vous contrôlez.
Pour étendre cette sensation de contrôle au long terme requis signifie que vous savez ce que
vous voulez, planifier la manière de l’obtenir, et que vous gérez vous-même la relation, votre
soumis, et vous pour atteindre le but.
La planification
Ce qui va distinguer la relation que vous avez avec votre soumis de n’importe quelle autre
relation c’est le contrôle, la sensation de contrôle. Votre stratégie pour explorer, prendre, et
affirmer le contrôle sera en tête de liste des choses que vous devez prendre en considération
avant de commencer à planifier.
Vous pouvez le faire avant même d’avoir rencontré cette exquise créature qui va devenir votre
soumis. Prenez en compte ce que vous voulez d’une telle relation :
Les soumis ont leur propre besoins, et volontés bien sûr. Cela peut aller de besoins
« vanilles » comme l’affection, le sexe, l’attention, à des besoins de soumis, comme le besoin
de contrôle, la souffrance, etc… Si vous avez un soumis qui a besoin de ressentir un contrôle
étendu et que vous souhaitez seulement offrir un contrôle léger ou occasionnel, ou une forme
de contrôle qui ne le satisfait pas, alors il y aura des frictions et de l’insatisfaction des deux
côtés. Ce que j’ai listé dans ces choses à avoir peuvent vous guider, mais il y a quelques
autres choses que votre soumis pourrait vouloir ou avoir besoin de vous offrir :
la gestion
C’est un processus. C’est ce que vous faites pour atteindre votre but. C’est aussi ce que vous
allez utiliser pour prendre et conserver le contrôle sur le long terme. Travaillez sur ce qu’est
votre but, et sur « qui » vous voulez emmener avec vous.
Un dialogue
Il peut permettre de donner le ton de votre relation qui sera basée sur plus qu’une scène
occasionnelle. Vous pourrez communiquer tous les deux vos demandes et besoins.
Important : c’est lors de cette discussion que vous prendrez le contrôle du futur de cette
relation.
Ouverture et générosité sont indispensables durant ce dialogue. Plus vous en révèlerez moins
grande sera la surprise plus tard, et plus vous pourrez vous faire confiance réciproquement.
Vous travaillez à un but commun, c’est un effort commun pour y parvenir. La confusion, de
fausses idées qui entraîneraient des interrogations pourrait être une cause d’insatisfation plus
tard.
Au fur et à mesure du développement de la relation, vous allez apprendre des choses sur vous-
même et vos attentes qui peuvent entraîner que vous et votre soumis croissiez séparément
plutôt qu’ensemble. Là-dessus aussi vous devez être ouverte.
Voici un certain nombre de choses que vous devez savoir à propos d’un soumis potentiel :
- quels sont leurs buts à long terme ? la manière dont sa servitude s’accorde à vous et à
vos buts, va déterminer la durée de la relation. Veut-il s’améliorer, acquérir de
nouveaux talents, en développer de nouveaux ? Veut-il mieux se comprendre ?
Recherche-t-il des résultats maintenant ou dans le futur comme le résultat du travail
avec vous ? Voit-il cela comme un apprentissage sur la manière de devenir dominant
eux-mêmes ?
- quelles sont leurs limites ? Est-il jaloux ? A-t-il des problèmes physiques ou médicaux
comme des allergies, le diabète, des blessures ? Ont-ils des relations familiales comme
un parent malade, ou doivent-ils prendre soin d’un membre de leur famille ? Son
éducation convient-elle à la vôtre ? A-t-il des problèmes psychologiques ? A-t-il eu
une expérience négative de la soumission ?
- quelles sont les récompenses efficaces pour eux ? Répond-il bien aux compliments ? à
l’attention qu’on lui porte ? Aux titillations verbales ? Lui donner du temps libre est-il
une récompense ? Le plaisir sexuel est-il une récompense pour lui ?
Qu’est-ce qui peut être utile lorsque vous les punissez ? La souffrance ? Quelle sorte de
souffrance ? Simplement pour lui montrer qu’il vous a déçu ? L’isolement ? Le pain et l’eau ?
Le confinement ? Lui rendre le contrôle ?
Vous devez aussi connaître le côté obscur des punitions. Peut-il en devenir amer ? Comment
doit-il être traîté après une punition pour le remettre sur les rails ?
Demandez-lui la meilleure manière de faire pour le dresser. A quoi peuvent-ils être dressés ?
Quelle sorte de choses ? Le traiter comme un chien nuira-t-il à son estime de soi ? Finira-t-il
par montrer du ressentiment ? La punition et la recompense marche-t-ell ? Qu’en est-il de la
repetition ? Peuvent-ils maintenir leur concentration, leur attention ? Qu’est ce qui le motive à
mieux apprendre ? Des sourires de votre part ?
De quel talent dispose-t-il pour qu’il soit pratique pour vous ? Cuisine ? Tenir les comptes ?
Réparer la voiture ? Entretenir la maison ? Vous donner des conseils d’investissement ? Sait-il
chanter ? danser ? jouer d’un instrument ?
Renseignez-vous sur son expérience précédente de soumis. Quels services rendait-il, leurs
dominantes étient-elles si différentes l’une de l’autre ? Cela vous donnera une idée de sa
rapidité à apprendre, et de sa flexibilité. Pendant que vous y êtes demandez-lui ce qui n’a pas
fonctionné avec la/les dominante(s) précédente(s).
Apprenez de quoi il a besoin. C’est différent de ce qu’il veut. Il peut avoir besoin de souffrir,
ou d’une main ferme le gardant strictement sous contrôle. Il peut avoir besoin d’une
connection émotionnelle avec sa Dominante, besoin de jouir régulièrement, d’avoir du temps
libre, des activités physiques régulières et ainsi de site. Lorsque vous savez ce que sont ses
besoins, et pourquoi il s’intéresse à vous comme quelqu’un qui peut les satisfaire, alors vous
devez aussi travailler à ce qui peut vous satisfaire tout en le satisfaisant, dans ce cadre la
relation est « unique ».
Quelles sont les conséquences de besoins non satisfaits ? Perd-il sa concentration, devient-il
paresseux, inattentif ? Devient-il irritable, plus sensible aux émotions ? A-t-il des troubles du
sommeil ? Apprenez les symptoms de l’insatisfaction pour les reconnoitre.
Ses besoins peuvent-ils être utilisés ou manipulés pour le motiver dans son entraînement, ou
pour affirmer le contrôle sur lui ?
Dans ce processus de dialogue, il y aura négociation. Un contrat à long terme ? Y a-t-il des
limites que vous acceptez d’un commun accord ?
L’évaluation
Vous devez déterminer si ce soumis entre dans vos plans. Il fait de même d’ailleurs. Il peut
attendre d’être contrôlé aussi complètement que possible. Sans tenir compte du contrôle que
vous pouvez avoir il aura des besoins qui doivent être satisfaits, et une idée de la direction
qu’il veut prendre.
Votre décision vis-à-vis de ce soumis va dépendre de ce que vous pensez de la manière qu’il
aura de satisfaire vos besoins et attentes, et de la qualité dont vous pensez qu’il arrivera à les
satisfaire.
Je parie que vous aurez de la chance, ou suffisamment patiente pour trouver un soumis qui
réponde parfaitement à votre but. Sinon, vous devrez revoir, modifier, oublier votre plan
initial et en faire un nouveau. Comme vous passerez beaucoup de temps à travailler sur ce
plan, ne pensez pas que vous en ferez un nouveau chaque fois qu’un nouveau soumis se
présentera. Mais vous devez évaluer quelles caractéristiques offriront une meilleure
récompense en suivant un chemin différent.
Acceptation et induction
Cette phase est une « induction », qui vous permet de partir du bon pied. Un soumis a besoin
de ça. Plus tard vous pourrez prendre et affirmer votre contrôle en laissant de côté les
explications de base, et les comportements. Voici quelques exemples de ce vous devrez
aborder avec lui :
Assurez-vous qu’il comprend le but du dressage. C’est plus efficace lorsque votre soumis sait
sur quoi il travaille, et sur quoi se concentrer plutôt que de réaliser des exercices sans savoir
pourquoi.
Le démarrage
Une fois la nouvelle direction établie, et que chacun s’est accoutumé aux nouvelles directions,
vous devez anticiper sur votre plan. Vous dresserez votre soumis à l’utiliser, et le connaître
mieux dans le cadre de sa relation stable.
Les choses ne vont pas toujours aller de soi, il y aura des crises inattendues ou malheureuses,
des limites inconnues au départ chez vous ou votre soumis à adapter ou à prendre en compte
et ainsi de suite.
Principalement si vous avez particulièrement bien établi votre plan, et eu un bon dialogue en
profondeur il y aura peu de surprises, et celles qui se produiront seront plutôt faciles à traiter.
Revoir et refaire
Pendant les périodes difficiles, et à intervalles régliers, faites un retour en arrière, et examinez
les progrès que vous votre soumis, et la relation avez fait. Des discussions ouvertes dans ces
moments avec votre soumis sont importantes. Vous vous assurez ainsi que leurs besoins sont
remplis, et qu’ils sont heureux de leurs progrès. Même si les choses avancent doucement, un
ordre par-ci, une tâche par là, ils peuvent être capables de saisir que les choses marchent de
mieux en mieux.
Si les choses ne semblent pas aller de soi, alors vous devrez en faire un peu plus en identifiant
ce qui ne fonctionne pas. Définir une direction différente, ou même trouver un nouveau but,
et tout replanifier ne sont pas hors de question. Il y a différents cycles dans une relation à long
terme, c’est l’un d’eux : revoir régulièrement l’évolution, et affiner la façon de progresser.
Il n’est pas complètement inutile non plus de temps en temps d’évaluer la manière dont vous
vous sentez dans la relation avec votre soumis, ou l’ardeur qu’il met à réussir pour vous les
tâches que vous lui confiez. A long terme vous aurez besoin de temps (mensuellement peut-
être) pour réfléchir sur les progrès qu’il fait, et envisager les changements nécessaires. Vous
prendrez en considération : son attitude, la qualité de son travail, sa performance générale, les
conflits avec les autres, et comment vos buts sont atteints et comment ceux de votre soumis
sont atteints.
Il est positif de parler avec eux, même si vous ne percevez aucun problème, parce que ce n’est
peut-être pas le cas. Assurez vous qu’il dit tout ce qu’il a en tête plutôt qu’en les limitant avec
des règles, ou la sensation de ne devoir dire que ce qui semble acceptable.
Comme un observateur extérieur vous devez être capable de voir les caractéristiques et les
comportements de votre soumis qu’il n’est pas capable de percevoir lui-même, ou qu’il
perçoit comme moins significatifs qu’ils ne sont en réalité. Sur le long terme prenez en
compte ce que vous avez découvert sur votre soumis pendant la phase de dialogue, et
comparez avec son comportement actuel. Même s’il y a de sérieuses différences cela ne
signifie pas qu’il a menti, ou essayé de vous manipuler. Leur perception d’eux-mêmes est
certainement différente de la manière dont vous le percevez. De plus, votre impact, la
structure que vous imposez, les tâches que votre soumis remplit lui apporte de nouvelles
caractéristiques.
Conseiller
Il y aura des problèmes. Si votre soumis ne répond pas à vos attentes, ou s’il n’est pas
heureux, vous en tant que dominante ayant le contrôle, êtes sur des charbons ardents, et c’est à
vous de résoudre le problème. C’est peut-être un problème venant du soumis, peut-être de
vous, ou venant de vous deux, ou une divergence qui ne pourra jamais être résolu.
Il faut parler. Réfléchir. Parler à votre soumis. Ecoutez ce qu’il a à dire. Il sait que la réponse
à un problème entre lui et vous ne signifie pas qu’il a le contrôle, ou que vous perdez la face.
Souvenez-vous qu’il est une ressource que vous pouvez utiliser même pour résoudre des
problèmes entre vous.
Soyez capable de reconnaître que vous avez peut-être changé, et que cela peut vous avoir
conduite avoir de mauvaises attentes de votre part, et conduit aux problèmes que vous
rencontrez.
Savoir terminer
Pour des tas de raisons vous pouvez décider de « relâcher » votre soumis. Peut-être vous
développez-vous dans des directions différentes, peut-être que le temps défini entre vous est
écoulé, ou peut-être une divergence. Pensez à ceci :
Conclusion
Il est important pour une dominante d’affirmer son contrôle à travers la gestion de la relation
avec son soumis. Des activités isolées n’est pas tout ce que vous pouvez faire. Prendre le
contrôle de la relation, et diriger les vies est une façon pour votre soumis de ressentir qu’ils
sont entre vos mains, qu’ils sentent votre contrôle les enserrer.
J’ai indiqué quand vous pouvez prendre et affirmer le contrôle sur la relation, mais il y a des
opportunités tout le temps, du début jusqu’à la fin !
Pensez-y !
- prendre le contrôle = prendre les responsabilités. Lors d’une relation avec un soumis
quel niveau de contrôle avez-vous besoin de prendre ? Combien voulez-vous prendre
de responsabilités ?
- de quelle fréquence et de quelle forme doit il être ?
- êtes-vous flexible au regard de la fréquence et de la forme ?
- à quoi ressemble votre liste de priorités dans une relation avec un soumis ? A quel
niveau arrive le contrôle sur la liste ?
- pouvez-vous lister les occasions dans lesquelles vous avez la possibilité d’affirmer
votre contrôle sur votre soumis en dehors de celles mentionnées dans ce chapitre ?
- que se passe-t-il dans la nature d’une relation lorsqu’elle évolue de scènes
occasionnelles à la vie en commun ?
4.3 Rituel
Les rituels touchent aux symboles. Certains le sont complètement – par exemple baisser la
tête pour un soumis lorsque sa Dominante est présente, ou s’agenouiller à ses pieds – ou ils
peuvent ajouter de la saveur à des tâches pratiques – comme la manière de s’adresser à sa
Dominante pour lui servir un verre.
Alors que les tâches ont par définition un certain niveau d’utilité, les rituels, ou les
composants rituels d’une tâche, n’ont pas de caractère pratique en eux-mêmes, du moins pas
dans un sens physique. S’agenouiller peut-être psychologiquement positif pour le soumis, et
la Dominante, mais ne comporte aucun bénéfice physique. Au contraire, il peut arriver que le
soumis salisse les chaussures de la Dominante en les léchant ou les embrassant.
Le travail ménager n’est pas par nature « rituel » mais peut avoir des composants rituels : par
exemple s’agenouiller au pied du lit de la Dominante avant de changer les draps. D’autres
tâches peuvent être difficiles à ritualiser.
Une des caractéristiques d’un rituel et qu’il est accompli plus d’une fois, et qu’il a ne manière
précise d’être réalisé.
Le rituel est une part vitale de la relation entre une Dominante et son soumis. Le rituel va en
effet permettre à la nature du soumis de s’exprimer. Le seul fait de savoir qu’il est soumis
n’est en général pas suffisant pour satisfaire les désirs et le besoins d’un soumis. Le ressentir,
et l’exprimer vis-à-vis d’eux-mêmes et à leur Dominante, sera très satisfaisant. Un rituel peut
directement satisfaire le besoin pour un soumis d’exprimer sa nature de soumis.
Un soumis peut créer ses propres rituels comme partie de la manière dont il exprime ses
sentiments envers la Dominante. Les formes de ces rituels varient selon chaque soumis. Ils
seront tous réalisés de la même manière chaque fois, et peuvent être des choses comme des
attitudes ou des postures adoptées en relation avec la Dominante, montrant la dévotion ou le
respect, envers des objets appartenant à la Dominante, ou bien dans la manière d’accomplir
certaines tâches régulières données par la Dominante.
Les rituels mis en place par la Dominante diffèrent des rituels crées par le soumis.
Physiquement ils peuvent ressembler à ce qu’un soumis aurait pu créé pour lui, mais parce
qu’ils proviennent de la Dominante ils ont un pouvoir particulier :
Il n’y a pas toujours de feedback direct de la Dominante, et parfois pas du tout. S’agenouiller
devant le lit, avant de changer les draps est purement une expérience interne du soumis. La
récompense vient la nature du rituel lui-même exprimant la dévotion du soumis, et de rien
d’autre.
Le contexte
Répéter la même séquence d’actions n’en fait pas un rituel, le contexte dans lequel ces actions
se déroulent doit être pris en considération. Baisser la tête lorsque l’on sert un individu peut-
être un rituel pendant que pour d’autres ce sera simplement un signe de respect mesuré.
Certains actes peuvent être des rituels à certaines heures, ou à certains endroits, mais pas à
d’autres moments ou à d’autres endroits. Exemple des rituels religieux incluent le lavage des
mains, cela ne signifie pas que chaque fois que l’on se lave les mains il s’agit d’un rituel
religieux.
Conclusion
Vous ne pourrez pas faire des choses de Dominante à votre soumis tout le temps, et ils ne
pourront pas faire des choses de soumis tout le temps. Les rituels vont vous permettre, à vous
et votre soumis d’exprimer, et de renforcer la relation entre vous par le moyen d’actes
symboliques, ou par des manières symboliques de réaliser des tâches ordinaires. Le feedback
est un moyen important de réagir aux besoins du soumis.
En dernier ressort les rituels dictés par la Dominante sont des symboles du contrôle.
Pensez-y
3. Quels rituels ont les Dominantes en général ? Quels rituels avez-vous comme
Dominante ?
4. Quels rituels a votre soumis ? Lesquels proviennent de vous ? Lesquels ont été créés
par lui ? Dans quel contexte sont-ils des rituels et dans quel contexte sont-ils juste des
actes ?
5. Du point de vue du contrôle, quelle sorte de rituel le soumis peut-il être autorisé à
créer par lui-même ? Le contrôle là-dessus vous semble-t-il approprié, devez-vous
l’affirmer ? Le fait pour un soumis de créer ses propres rituels est-il une manière
d’exprimer le contrôle que l’on a sur lui ?
6. Un soumis doit-il ressentir un rituel comme « confortable » ? Ou bien doit-il avoir en
tout état de cause un petit peu d’inconfort ?
4.4 La structure
[Manière pour une Dominante de procurer le contrôle sur un soumis en son absence]
Lorsque vous êtes présente il est facile pour votre soumis de ressentir qu’il est sous vôtre
contrôle. Lorsque vous ne le dirigez pas à un moment particulier, il peut s’en référer à vous
pour toute décision, et peut vous demander ce que vous souhaitez. Le contrôle est
« enclenché » lorsque vous êtes là.
Que se passe-t-il si vous quittez la pièce ? Ou si vous allez travailler ? Ressent-il encore votre
contrôle ?
Beaucoup de Dominantes donnent à ler soumis des règles ou des orders sur ce qu’il convient
de faire lorsqu’elles ne sont pas là : par exemple ne pas parler à d’autres Dominantes, ne pas
se masturber sans permission. Nous examinerons dans ce chapitre, le contrôle par la
Dominante en son absence.
Le but d’un soumis n’est pas de reprendre le contrôle, mais comme nous l’avons vu dans la
partie consacré à la reprise du contrôle, il y a des situations dans lesquelles le soumis doit
avoir le contrôle. Il en est ainsi lorsque le soumis n’a pas d’indication de la Dominante sur ce
qu’il doit faire dans une situation qui se produit en l’absence de la Dominante.
Le soumis doit alors décider, et être capable de décider tout d’abord qu’il prend le contrôle.
Ceci est mauvais en général comme nous l’avons vu dans les sections précédentes, mais c’est
aussi « évitable » en général.
Pour un soumis être capable de ressentir le contrôle de la Dominante lorsqu’elle n’est pas là,
et savoir quelles options choisir, comment se comporter, et quelles tâches réaliser, requiert des
règles de base bien intégrées, et un grand soin des valeurs et des préférences de la Dominante.
Tout cela se combine pour créer une « structure » qui « enclôt » le soumis. Dans l’idéal cela
lui procure le contrôle permanent de la Dominante.
d. les ordres
e. les règles
f. la compréhension de la morale, et des valeurs éthiques de la Dominante
g. le choix des préférences de la Dominante dans le plus grand nombre de domaines
Les ordres
C’est une instruction ou une commande qui s’éxécute en permanence. En résumé ils ne sont
jamais rapportés. Ils existent jusqu’à ce que la Dominante décide de les retirer. Ces ordres
vont dire à un soumis ce qu’i doit faire à un moment particulier, ou quand un évènement
particulier survient.
Il peut ressembler à ça :
« Tous les matins, sauf le dimanche, tu te lèveras à 6h, te lavera et t’habillera, mangera un
petit-déjeuner léger, et fera toutes les tâches prévues, y compris lancer la machine à laver, et
préparer et servir mon petit déjeuner à 7h30 précise. Puis tu attendras que je te donne les
instructions pour le reste de la journée. »
Cet ordre a pour caractéristique de dire au soumis ce qu’il doit faire, dans l’exemple jusqu’à
ce que la Dominante se réveille.
« Pendant que tu fais le ménage, note ce qui doit être approvisionné un ou deux jours avant
que l’on manque de quelque chose. »
Les règles
Comme les ordres les règles existent jusqu’à ce qu’elles soient retirées par la Dominante.
Mais plutôt que de dire au soumis de faire telle chose particulière, les règles servent à
modifier que le soumis est en train de faire, ou va faire.
Par exemple :
« Lorsque je t’envoie faire une course, je ne veux pas que tu t’arrêtes pour un
rafraîchissement jusqu’à ce que je t’y autorise si la course dure plus de deux heures. Dans les
autres cas, tu t’arrêteras pour 15 minutes au plus, et tu ne consommeras pas d’alcool, et pas
plus qu’une collation légère. »
Cette règle n’envoie pas le soumis faire quelque chose, mais impose des limites sur ce qu’il
peut faire pendant qu’il fait les courses. Ce qui est issu d’un ordre a une fin et un début
clairement défini, une règle s’applique en permanence, elle ne commence pas, et ne finit pas.
Il y aura des moments ou vous ne serez pas là, et ou les ordres, et les règles ne couvriront pas
une situation. Ordres et règles permettent de donner au soumis des décisions pré-faites.
Lorsqu’elles ne répondent pas à la situation votre soumis devra prendre ses décisions. Elles
doivent être cohérentes avec celles que vous auriez prises si vous aviez été là. Il y a deux
parties pour rendre cela possible :
7. enseigner à votre soumis vos valeurs morales et éthiques, et lui apprendre comment
vous prenez vos décisions
8. donner un ordre
En enseignant à votre soumis vos valeurs éthiques et morales, et en expliquant votre démarche
pour prendre une décision, vous donnez à votre soumis les informations nécessaires pour
prendre le même type de décision que celle que vous auriez prise. Ce n’est pas simple parce
qu’il y a beaucoup à apprendre sur votre manière d’agir dans nombre de situations. Ce
processus d’apprentissage est long, et ne consiste pas seulement à lui expliquer des choses.
Cela consiste plus probablement pour lui à observer, et à apprendre de ce que vous faites.
« Je t’ai donné des règles et des ordres pour te guider lorsque je ne suis pas là. Il y aura
probablement des situations exceptionnelles ou ces règles et ces ordres ne suffiront pas. Dans
ce genre de cas, j’attends de ta part que tu fasses de ton mieux pour décider de la manière
dont je l’aurais fait, et pour agir comme je te l’aurai demandé si j’avais été là.
C’est maintenant ton devoir d’apprendre ce que tu as besoin de savoir pour faire cela.
J’attends que tu apprennes en m’observant, et en me questionnant sur mes choix, pour que tu
puisses prendre les décisions comme je pourrai le faire.
Chaque fois que tu auras besoin de prendre une décision en mon absence, j’attends que tu
m’en parles aussi tôt que possible, pour que j’en sois informé, et que je puisse y apporter des
corrections si nécessaire. »
De cette manière, lorsque vous n’êtes pas là, votre soumis prendra ses décisions basées sur
vos valeurs et non les siennes. Il sentira votre contrôle. Il sait aussi que ces décisions sont
portées à votre connaissance, il n’est pas libre de choisir sans conséquences. Cela ne signifie
pas que votre soumis doit être puni s’il fait de son mieux mais qu’il prend une mauvaise
décision. Cela signifiera juste qu’il doit apprendre encore plus de vous, ou que vous devez lui
apprendre plus.
Les préférences
Il y a quelques fois des moyens plus simples de votre point de vue, pour que le soumis se
comporte bien et puisse choisir. Votre soumis apprendra beaucoup de vos préférences par
observation. Les préférences ne s’établissent pas sur vrai ou faux, mais plutôt sur bon ou
meilleur.
Pour aider votre soumis à apprendre vos préférences vous pouvez faire deux choses :
• expliquer vos préférences
• être cohérente pour que votre soumis puisse percevoir les raisons de votre
comportement et de vos choix
Conclusion
Créer une structure compréhensible pour votre soumis, consistant dans les quatre éléments
mentionnés ci-dessus va les autoriser à agir de manière autonome en restant sous votre
contrôle. Une bonne structure préviendra le risque de rencontrer une situation ou ils ont à
nouveau totalement le contrôle.
De telles structures ne se font pas en un jour. Lorsque vous apprenez de quoi ils ont besoin, et
les situations qui nécessitent une telle structure pour votre soumis, cela vous permettra de
construire cette structure qui permettra à votre soumis de se sentir en confiance, et
confortable, et dont vous bénéficierez en même temps.
Au fil du temps, des choses s’ajouteront, d’autres seront ôtées, alors que vous croîtrez, vous et
votre soumis, et que les choses autour de vous évolueront.
Pensez-y !
• Définir une structure dans laquelle votre soumis peut faire des choix en votre absence,
signifie qu’il peut faire un mauvais choix. Comment vous assurer qu’il fera de son
mieux avec confiance sans avoir peur des conséquences négatives sileur choix s’avère
être mauvais ?
• Quels ordres donnez-vous à un soumis en général ?
• Quels règles de comportement lui donnez-vous ?
• Des interprétations différentes peuvent signifier que votre soumis fait des choses
différentes que ce que vous souhaitiez lorsque vous n’êtes pas là. En n’étant pas
beaucoup présente pour voir votre structure en opération, comment vous assurer que
votre soumis fait ce que vous voulez ?
• Il y a une distinction floue entre les préférences basées sur des valeurs morales ou
éthiques, et des préférences basées sur l’humeur du moment. Celles basées sur les
valeurs ne changent pas dans le long terme, pendant que celles liées à l’humeur du
moment peuvent changer d’un moment à l’autre. Quelles sont vos préférences qui sont
importantes pour votre soumis ? Quelles sont celles dûes à une démarche éthique ou
morale, et celles qui sont simplement affaire de goût ? Quels facteurs vous poussent à
changer de préférences ? Y a-t-il des préférences pour votre soumis qui changent du
matin au soir ? Ou sur une base hebdomadaire ? Ou en fonction de votre journée de
travail ?
4.5 L’appartenance
Cette idée est importante dans le monde de la Domination et de la soumission. Pour bien des
Dominantes la propriété de leur soumis est une grande part de la relation. Etre capable de
dire : « ce soumis est à moi », et de ressentir cette propriété est une partie de la récompense ou
de la satisfaction qu’elles ressentent. Les symboles de propriété, comme les colliers, sont
utilisés pour renforcer cela. Pour beaucoup de soumis, cette sensation d’appartenir est une
partie critique de ce qu’ils recherchent, et supplient d’obtenir.
Dans les cultures très primitives, être capable de posséder quelque chose est tout simplement
impossible. Elles n’ont pas le concept de propriété. Elles ne possèdent pas leurs vêtements,
leur nourriture, leur objets de chasse, ou leurs outils. La propriété est une idée, un concept qui
permet à notre société moderne de fonctionner.
Vous possédez une voiture ? Quelle est la connection physique entre vous, et la voiture qui
montre votre propriété ?Un morceau de papier ? Non cela ne peut représenter réellement une
vraie propriété. Que se passe-t-il si quelqu’un vient et dit : « c’est la mienne » ? Vous
cherchez des témoins, des gens qui vous auront vu la conduire ? Vous irez peut-être en justice
pour démontrer pourquoi cette voiture est la vôtre.
Votre voiture vous appartient à cause d’un consensus, il n’existe aucune évidence physique
vous permettant de dire il s’agit de ma voiture. Tant que tout le monde est d’accord avec vous,
vous êtes le propriétaire de la voiture.
Cette idée pour un individu de pouvoir être propriétaire est très forte dans notre société. Elle
est si profondément enfouie, que nous traitons les choses comme « notre oiture » de manière
différente qu’une autre voiture. Nous acceptons aussi que nous pouvons faire des choses avec
cette voiture qui n’est pas différente des autres voitures, que nous ne sommes pas autorisés à
aire à d’autres voitures.
Nous pouvons être propriétaires de maisons, d’arbres, d’enfants, de chats, de chiens, d’idées
(avec brevets), de morceaux de terre, d’ustensiles de cuisine, de symboles, de logos (par les
marques déposées), et ainsi de suite. Si quelqu’un vient nous les prendre, la seule manière
pour nous de les récupérer, est de se référer à d’autres gens (une cour de justice par exemple)
nous accordant le droit d’en être propriétaire. La propriété n’est qu’une convention.
La clé en est le consensus. Nous sommes autorisés à posséder des choses, et d’autres nous ne
le pouvons pas. Il y a des règles qui nous disent ce que nous pouvons faire avec ces choses.
Nous pouvons être propriétaire d’un terrain, mais ne pas pouvoir construire dessus. Ce que
nous pouvons faire nos animaux est limité.
La propriété d’une autre personne n’est pas reconnue par notre société. Mais en évoluant dans
des formes profondes de Domination et de soumission, on peut arriver à ce que la Dominante
peut et doit faire tout ce qu’elle veut avec le soumis. Idéalement, on peut espèrer qu’elle prend
bien soin du soumis et fait de son mieux pour être sûre que le soumis est en bonne santé,
entier, et utile, mais dès que vous touchez ce point, la Dominante a de facto la propriété du
soumis, de la même manière que le propriétaire de la voiture fait ce qu’il veut avec sa voiture
la propriétaire d’un soumis fait ce qu’elle veut avec lui.
Juste comme la propriété d’une voiture, d’une maison, la propriété d’un soumis pourrait être
reconnue par une autre société (et cela fut le cas). Cela se produit dans la société BDSM.
Dominantes et soumis reconnaissent cette relation spéciale entre les couples de Dominantes et
de soumis. Les règles de propriété existent qui indiquent comment une Dominante doit se
comporter. Les soumis par propriété ont trouvé une niche dans la société dans une
communauté ou ils peuvent s’exprimer en tant que ce qu’ils sont : en étant une propriété.
Lorsque vous possédez la voiture, vous la possédez et vous pouvez l’utiliser comme vous
voulez à votre avantage. Si vous possédez une usine vous possédez ce qu’elle produit.
Lorsque vous possédez une personne vous possédez ce qu’elle produit, y compris ses pensées.
Cela ne signifie pas nécessairement que vous contrôlez directement tout ce que fait la
personne, ou que vous pouvez contrôler directement ses pensées.
Lorsque vous avez une voiture, ou une usine, vous avez le droit de la modifier comme vous le
choisissez. Si vous êtes propriétaire d’une personne, vous avez le même droit n’est-ce pas ?
Conclusion
La plupart des gens voient les concepts de contrôle et de propriété comme étant plus ou moins
la même chose, ou du moins représentant la même chose. Pour un Dominante, clamer sa
propriété est la même chose que de dire qu’elle accepte de pouvoir faire ce qu’elle veut du
soumis.
Pour un soumis, cela se traduit par le fait qu’il est sujet de ce que sa Dominante décide pour
lui.
Pensez-y !
Un des buts de certains types de relations Dominante/soumis, est la prise complète de contrôle
de la Dominante sur le soumis. La première image qui vient à l’esprit est ce passe-temps de
Dominante qui passe son temps dès que possible à prendre la dernière parcelle de contrôle à
leur soumis.
Pour un soumis sensible au contrôle, plus le contrôle est donné, plus il sent complètement sa
satisfaction. Avec un tel soumis la Dominante est idéalement celle qui fait de son mieux pour
détenir tous les contrôles sur son soumis.
La Dominante moyenne a assez à supporter avec sa propre vie, sans avoir à s’occuper elle-
même avec tous les instants de la vie du soumis. Cependant faire le boulot d’avoir le contrôle
du soumis, ne fait pas que la Dominante ait besoin d’être en contrôle de tout ce que je viens
de mentionner.
Avoir le contrôle de tout cela, n’aurait rapidement rien de plaisant pour la Dominante. Une
fois que la Dominante a pris le contrôle que doit-elle faire ? Doit-elle rendre le contrôle parce
que le fardeau est trop lourd pour elle ?
Elle pourrait faire ça, mais laisser le soumis dans le même état qu’avant, excepté la certitude
de pouvoir reprendre le contrôle chaque fois que nécessaire. Mais principalement, cela
signifie que le soumis n’est plus contrôlé, et que son besoin n’est pas satisfait.
La réponse à cette question : « comment garder un soumis sous un contrôle complet sans
avoir à se préoccuper de petits détails de sa vie » est la délégation, manageant quelques
aspects de la vie du soumis et de son comportement en le lui rendant. Après tout le soumis est
sous contrôle, et sert la Dominante, et il est donc possible de lui donner n’importe quelle tâche
que la Dominante souhaiterait lui confier, incluant des tâches d’assistant personnel de la
Dominante, ou gérer quelques affaires de la Dominante, et c’est probablement mieux que de
gérer la propre vie du soumis, au moins dans le court terme.
Une bonne réponse au problème de la Dominante pour garder un maximum de contrôle, tout
en maintenant sa propre indépendance et liberté, est de déléguer quelques-une de ses tâches de
gestion du soumis, au soumis lui-même.
Cela n’implique pas de lui rendre le contrôle, parce que celui-ci est en final du ressort de la
Dominante. Le soumis agit simplement comme l’agent de la Dominante, et continue de
répondre devant elle. La Dominante peut à tous moments exercer le contrôle effectif, et
dépasser les choix du soumis, ou redéfinir le cadre dans lequel le soumis est habilité à agir.
La différence entre rendre le contrôle au soumis, et lui déléguer le contrôle est importante,
particulièrement pour le soumis. Il doit prendre garde au fait qu’il n’a pas le contrôle, et qu’il
est seulement autorisé à agir en fonction de ce qui convient à sa Dominante. La différence est
celle-ci : « Je ne déciderai plus de la manière de t’habiller. Dans le futur tu décides par toi-
même » et « dans le futur tu es autorisé à choisir ce que tu portes, mais tu t’hhabilleras
modestement, en t’assurant que tu présentes toujours bien, et que ton apparence soit positive
pour moi. »
Déléguer le contrôle au soumis, ,ne libère pas complètement la Dominante, parce qu’elle
détient le contrôle utlime, et donc la responsabilité. Le soumis agira en fonction des
paramètres que la Dominante lui aura inculqués, et il lui appartient de garder un œil sur ce que
fait le soumis pour s’assurer qu’il travaille bien. Cela signifie qu’occasionnellement elle devra
« régler » plus finement son comportement, ses choix, et ainsi de suite.
La Dominante ne peut pas échapper à son propre travail de s’assurer que le soumis se sent
contrôlé. De manière très concrète c’est exercer ses muscles de Dominante en assurant
directement le contrôle sur le soumis. Pour le soumis il n’est pas suffisant que la Dominante
prenne une fois le contrôle, mette en place une série d’ordres, puis laisse le soumis faire, sans
aller plus loin. Le soumis a une Dominante précisément parce qu’il a besoin de sentir le
contrôle. Faire des choix eux-mêmes, même si les paramètres sont déterminés par la
Dominante, ne lui donnera pas le sentiment fort d’être contrôlé dont il a besoin.
De temps en temps – cela varie selon les soumis, et selon ce qui arrive dans le reste de leur vie
– le soumis aura besoin de ressentir ce contrôle. C’est un renforcement pour lui. Réaffirmer
simplement le contrôle, l’exercer directement, peut être suffisant.
Un des risques de la délégation, est que le soumis le perçoive comme lui redonnant le
contrôle. Si la Dominante dit : « à partir de maintenant tu t’habilles comme tu le ferais
normalement, jusqu’à ce que je te dise autre chose » le soumis peut prendre cela comme
signifiant : « tu es sous contrôle de ce que tu portes maintenant, jusqu’à ce que je décide de
reprendre le contrôle. »
Une meilleure manière de laisser le soumis choisir ses vêtement sans lui redonner le contrôle
est de lui donner des instructions qui diffèrent légèrement de ce qu’il choisirait normalement,
ou de lui dire : « dans le futur lorsque tu t’habilleras, je veux que tu choisisses des vêtements
que je trouverai approprié à l’occasion », cet exemple va demander au soumis une constante
réflexion sur les préférences de la Dominante en choisissant ses vêtements, et aura pour effet
d’éviter tout libre choix des vêtements par le soumis, en ne requérant l’attention de la
Dominante que lorsque le soumis aura une hésitation sur les préférences de sa Dominante.
Conclusion
La délégation est un outil pratique dans la gestion à long terme d’un soumis. C’est un
mécanisme que vous pouvez utiliser pour avoir un contrôle complet sur la vie de votre
soumis, ou son comportement, sans avoir à le « micro-manager ». Ce n’est pas la même chose
qu’un contrôle direct, mais cela maintient votre contrôle tout en autorisant des choix et des
décisions appropriées sans vous.
Pensez-y !
• J’ai utilisé l’exemple de l’habillement, comme quelque chose que vos pouvez
facilement déléguer à votre soumis, quelles autres choses pouvez-vous de manière
relativement sûre déléguer à votre soumis ?
• Qu’est ce qui n’est pas approprié pour la délégation ?
• Comment pouvez-vous surveiller que cette délégation fonctionne correctement ?
Comment savez-vous que les bons choix sont faits ?
• Comment pouvez-vous dire que la délégation est efficace pour vous procurer de la
liberté, tout en procurant à votre soumis le sentiment qu’il est contrôlé ?
5. Sujets de débat
Le contrôle est un sujet très large. Il y a beaucoup d’aspects que je n’ai pas abordé. J’en
présente certains dans ce chapitre.
5.1 La fermeture
C’est le processus qui marque la fin d’une activité, qui signale aux participants, que l’activité
est complète.
* après un désaccord
• que pouvez-vous faire pour vous assurer que votre soumis le ressent ?
• si un essai de fermeture a échoué que faire pour résoudre ce problème ? Quelle
stratégie utiliser ?
• comment savez-vous que vous expérimentez ce processus ?
• comment savez vous que votre soumis l’expérimente ?
5.2 La magie
La magie est courante. Tout le monde sait qu’en cliquant on va faire apparaître son texte en
gras. Si cela ne se produit pas, nous sommes perdus parce que nous connaissons la formule
magique, plutôt que de savoir ce que nous faisons.
Arthur C. Clarke disait : « toute technologie suffisamment avancée n’est pas distinguable de
la magie. » Nous sommes quotidiennement entouré de technologie qui dépasse notre
compréhension. Nous connaissons les boutons du four à micro-ondes mais si la nourriture ne
cuit pas nous devons faire appel au service après-vente, pour que notre appareil magique
fonctionne à nouveau.
Une part de la satisfaction que nous ressentons provient de la compréhension que nous avons
de ce que nous faisons, mais si le résultat désiré est atteint sans la compréhension, pour la
plupart des gens c’est simplement « bien ».
Quelle magie utilisez-vous avec votre soumis ? Quels gestes ? Phrases, actions, utilisez-vous
parce qu’elle marche sans vraiment comprendre pourquoi ?
5.3 La satiété
Elle concerne la satisfaction de la faim, ou d’un besoin. D’un point de vue psychologique
c’est restaurer l’équilibre. La faim peut ne pas être une faim de nourriture, cela peut concerner
le sexe, la souffrance, le contrôle, l’attention, le contact physique, ou une myriade d’autres
choses.
Prendre le contrôle de quand et comment un soumis satisfait ses besoins est la meilleure
manière de manipuler un soumis, et de l’aider à ressentir votre contrôle sur lui. Vous pouvez
limiter ses possibilités d’expérimenter l satisfaction sexuelle, ou lui imposer des règles sur sa
façon de manger, ou bien sur le nombre de fois ou vous êtes disposé à satisfaire leur besoin de
souffrance.
En dernier ressort la faim et les besoins du soumis doivent être satisfaits, à un niveau ou le
soumis peut continuer à fonctionner. Les laisser trop affamés peut les distraire beaucoup trop
de l’attention qu’ils doivent porter à leur tâche.
Quel rôle l’humour peut il tenir dans une relation basée sur le contrôle ?
* Pouvez-vous utiliser l’humour pour relâcher la tension lorsqu’il y a du stress entre vous et
votre soumis ?
5.5 le rythme
Comment le rythme entre-t-il dans votre vie ? Certaines musiques nous apportent du plaisir.
Sentir un rythme de batterie au même rythme que votre cœur nous rend puissant.
* utilisez-vous la musique lorsque vous travaillez avec votre soumis ? Quelle sorte de
musique vous aide à vous sentir plus Dominante ?
* y a-t-il une musique qui aide votre soumis se sentir plus soumis ?
* Fouettez-vous votre soumis ? Qu’est –ce qui marche le mieux comme instrument ? La
frappe est-elle régulière, légère, loured, irrégulière ? Utilisez différents rythmes à des
moments différents, ou selon le soumis ? Pourquoi un style est-il meilleur qu’un autre ?
Prendre le contrôle est la première étape. Ensuite vient l‘assertion du contrôle. La Dominante
comme le soumis, ont besoin de sentir, et d’expérimenter le contrôle qui existe.
Quelle est l’expérience d’être contrôlé ? Le contrôle c’est diriger ou restreindre l’action du
soumis. C’est ce qu’il a besoin de ressentir, et ce que vous avez besoin de faire.
Nous pourrions peut-être diviser les ordres, ou leurs effets en deux catégories :
• les ordres au bénéfice du soumis, qui renforce son rang dans la relation et lui donne la
sensation d’être soumis.
• Les ordres au bénéfice de la Dominante, les ordres qui dirige le service du soumis
envers la Dominante.
Apprendre à votre soumis à marcher derrière vous, et d’un côté n’est pas inhabituel. On
pourrait voir là la version mobile de l’agenouillement parce que cela place clairement le
soumis en position soumise, mais qu’est-ce que cela eut signifier d’autre ? Cela place le
soumis hors de la vue de la Dominante, et « je ne veux pas te voir » n’est probablement pas le
message que la Dominante veut envoyer à son soumis. De la même manière ordonner à son
soumis de ne pas parler, ou de limiter sa parole, peut envoyer le message que vous ne voulez
pas entendre ce qu’il a à dire. Dans ces deux cas, au lieu de ressentir la sensation de contrôle
par leur Dominante le soumis ressent un rejet.
Dans les deux cas l’ordre est probablement donné au bénéfice du soumis plutôt que
directement au service de la Dominante.
Un exercice de court terme en prenant le contrôle est presque un exercice clinique. Suivre les
étapes, analyser les réactions, appliquer la réponse correcte, et voila ! Il y a plusieurs formules
de base qui fonctionnent, et qui donnent des réponses positives de la part des soumis.
* Une bonne Dominante, comme les bons chefs, a-t-elle à la fois une compréhension, et un
don pour la cuisine, tout comme tout un répertoire de récettes ? Une telle Dominante serait-
elle capable de gérer des soumis « standard » tout comme des non-standard ?
* Et qui s’en soucie ? Si vous êtes un couple Dominante/soumis qui êtes heureux, et tous vos
besoins remplis avez-vous besoin de plus que d’un guide de cuisine ?
Etre ouvert avec votre soumis est une bonne chose. Lorsqu’il connaît vos objectifs, il peut
vous aider à les atteindre.
* y a-t-il des moments ou votre soumis n’a pas besoin de savoir ce qui se passe ? A quels
moments ?
* y a-t-il des moments ou ils ne doivent pas savoir ? Dans quelles circonstances ?
* Lorsque vous ne les tenez pas dans l’ignorance, est-il possible pour eux d’en savoir trop ?
* Un soumis doit-il ramener l’information ? Quelle en est la conséquence ? Quelles sont les
conséquences de ne pas avoir d’informations en retour ?
5.11 quelle place pour l’amour ?
Il est couramment admis que l’amour est un élément clé de la reddition d’un soumis.
* l’amour est-il nécessaire pour qu’une relation satisfaisante basée sur le contrôle puisse
fonctionner ?
Dans le BDSM on parle de limites « douces » et « dures ». Les dures sont celles qui
s’appliquent à ,des activités définies par la Dominante ou le soumis et qui ne doivent pas être
dépassées. Les douces, indiquent un point au-delà duquel on doit agir avec prudence.