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Diriger grâce à l’intelligence émotionnelle

4. Apprendre à se contrôler

4. Apprendre à se contrôler
Apprendre à maîtriser ses émotions

La maîtrise des émotions est l'une des pierres angulaires de l’intelligence émotionnelle. Nous
connaissons tous quelqu'un qui ne contrôle pas ses émotions et qui par exemple, perd son sang-
froid ou parle sans réfléchir. Il peut aussi s'agir d'une personne impatiente, inflexible ou
intransigeante. Des recherches montrent que les personnes qui ont du mal à conserver un emploi
ou à se surpasser professionnellement réagissent impulsivement et ne savent pas attendre. Nous
avons tous vu en une des journaux des histoires d'athlètes, de stars du cinéma, et même de PDG
qui ont dû subir les conséquences de leurs mauvais choix. Et l’inverse est aussi vrai. Les personnes
qui savent se maîtriser ont de meilleurs résultats dans tout type d’activité, y compris la productivité
et le leadership. Nous avons tous un peu de mal à nous maîtriser. Par exemple, la plupart du temps,
je sais parfaitement me maîtriser. Mais si vous posez une glace au brownie devant moi, cela devient
difficile. Cela arrive à tout le monde d'être pris au dépourvu. Vous devez donc développer des
stratégies pour vous contrôler. Des recherches sur l’intelligence émotionnelle montrent qu’il y a
deux moments essentiels à la maîtrise des émotions. Il y a tout d'abord les situations de stress,
notamment lorsque notre amygdale prend le contrôle. Dans ce cas, impossible d'accéder au
cerveau pensant. Nous sommes en mode survie, dominés par des réactions primitives. Quand le
centre exécutif du cerveau n'est plus accessible, il faut tout d'abord prendre conscience du rôle de
l'amygdale et trouver des moyens pour se calmer. Étudiez les réactions de votre corps lorsque votre
amygdale prend le contrôle. Il s'agit de réactions de combat ou de fuite, qui se manifestent par des
palpitations cardiaques, un nœud à l’estomac ou des mains qui tremblent. Dans les cas plus
discrets, les sensations sont plus subtiles et durent plus longtemps. Chaque personne est différente.
L’objectif est de comprendre rapidement que vous perdez le contrôle, puis de pouvoir vous calmer. Il
existe de nombreuses options. Trouvez celle qui marche pour vous. Vous pouvez vous excuser pour
aller aux toilettes, afin de rester seul quelques minutes, ou vous concentrer sur votre respiration.
Inspirer en comptant jusqu’à cinq puis expirer en comptant jusqu’à cinq aide beaucoup. Vous
pouvez aussi écrire un journal. Noter par écrit quelques pensées ou sentiments peut être vraiment
utile (vous aurez juste l'air de prendre des notes). Vous pouvez aussi bouger ou aller marcher. Ou
discuter avec un ami pour laisser la pression retomber. L’essentiel est d’avoir deux ou trois
méthodes pour retrouver votre calme. Une fois le calme revenu, votre cerveau recommencera à
fonctionner correctement. Le plus important est de ne pas agir quand vous n’avez plus le contrôle.
Votre cerveau primitif va vous dire : « Hurle sur ce type. C'est une bonne idée ». Mais vous ne
pouvez pas lui faire confiance. L’objectif est de vous entraîner à attendre. Prenez un peu de temps
et isolez-vous. Tout ira bien. Cela nous amène au second moment clé, à savoir nos interactions
quotidiennes, quand on est calme et que tout se passe bien. Maîtriser ses émotions dans ces
situations, c’est penser au-delà du moment présent, prendre du recul. En faisant plusieurs choses
en même temps, on peut aisément prendre rapidement une décision et rater un élément important.
Voici quelques exemples courants. Entamer une conversation sans regarder autour de soi pour voir
si on peut être entendu. Prendre une décision avant d’avoir tous les éléments ou avis pertinents.
Agir sans évaluer l’impact que cela pourrait avoir, notamment sur des personnes. Se sentir obligé de
partager des informations simplement parce qu'on en reçoit ou qu'on nous le demande. Encore une
fois, l’essentiel est d’attendre pour pouvoir réfléchir avant d'agir. En vous entraînant à attendre,
vous augmentez vos chances de voir les éléments manquants et d'évaluer précisément les
conséquences possibles. Cela vous permet aussi de poser des questions, d’observer ce qui se passe
autour de vous et d’obtenir l'avis d’autrui. Tout est une question de temps. Vous regretterez
rarement d’avoir attendu quelques heures ou jours. À l'inverse, vous regretterez souvent d’avoir agi
hâtivement.

Gérer ses déclencheurs

Un déclencheur est un « point sensible ». Vous le découvrez en général une fois qu’il a été activé et

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provoque soudainement une forte réaction émotionnelle, l'essentiel étant que votre émotion est
disproportionnée par rapport à la situation. Il est normal d'être très en colère si on vous a volé votre
voiture. Une réaction similaire pendant une réunion du personnel indique probablement un
déclencheur. Les réactions suivantes peuvent être dues à un déclencheur. Vous êtes indigné, en
colère, sur la défensive, effrayé ou nerveux ; vous jugez ou réprimandez quelqu'un d'autre ou vous
vous en prenez à vous-même et vous critiquez. Bien que votre vie ne soit pas en danger, votre
réaction est une réaction de combat ou de fuite. En d’autres termes, votre amygdale a pris le
contrôle. La réaction de combat vous pousse à affronter la menace et à être agressif pour vous
protéger. Cela peut se traduire par une attaque physique, verbale ou non verbale, ou des méthodes
plus subtiles comme le sarcasme ou l'humiliation. Une réaction de fuite vous pousse à vous éloigner
du danger et à renoncer à toute interaction ou relation. Une attitude défensive est une autre
réaction de fuite. Vous prévenez l’attaque en trouvant des excuses, en marquant votre désaccord ou
en rejetant la responsabilité sur l’autre personne. L’intelligence émotionnelle implique de connaître
ses déclencheurs pour ne pas se laisser dominer. Si vos déclencheurs vous prennent au dépourvu,
vous pouvez faire de mauvais choix sur le moment. Ces deux dernières années, quelles situations
personnelles ou professionnelles ont déclenché chez vous des réactions intenses ? Trois à quatre
thèmes majeurs devraient ressortir. Une fois vos déclencheurs identifiés, trouvez un plan pour les
gérer. C’est un aspect important de la maîtrise des émotions. En cas de perte de contrôle, le
cerveau pensant est inaccessible et il faut le récupérer dès que possible. Utilisez les stratégies que
vous avez découvertes dans la vidéo « Apprendre à maîtriser ses émotions » pour vous calmer.
N'oubliez pas que les déclencheurs sont des illusions. Sous l'action d'un déclencheur, notre ressenti
est si fort que nous sommes sûrs d'en connaître la cause. Évidemment, c'est forcément la personne
en face de nous. Pourtant, c'est faux. Notre réaction émotionnelle est disproportionnée à cause de
notre histoire personnelle. Les déclencheurs sont les cicatrices d'anciennes blessures. Ils amplifient
l'incident actuel, en ravivant les sentiments douloureux provoqués par l'incident initial. Tout le
monde a déjà eu une réaction disproportionnée par rapport à une situation donnée. On s'en prend à
la personne en face de nous et inconsciemment, on s'en prend aussi à tous ceux qui ont appuyé sur
ce point sensible auparavant. Se remettre de ces crises est difficile. Nous connaissons tous
quelqu’un qui a nui à sa carrière ou à des relations importantes, faute de savoir gérer ses
déclencheurs. Prévoyez un plan à appliquer dès que quelque chose appuie sur l'un de vos points
sensibles. Cela vous permettra de mieux maîtriser vos émotions. En tant que dirigeant, vous devez
être conscient que les déclencheurs sont au cœur de la plupart des conflits, notamment sur le lieu
de travail. Tout être humain a des déclencheurs. Cela fait tout simplement partie de l’expérience
humaine. Vous devrez donc gérer les déclencheurs des membres de votre équipe. Il est très
probable que la moitié de vos collègues aient vécu des traumatismes majeurs à un moment de leur
vie. Vous connaissez forcément des personnes qui ont été victimes d’un crime, qui ont un proche
souffrant d'addiction ou luttant contre une maladie mentale, ou qui ont été maltraitées pendant leur
enfance. Si ces personnes ne connaissent pas leurs déclencheurs et ne savent pas les gérer, cela
peut être source de problèmes au travail. Par ailleurs, notre environnement professionnel a
tendance à stimuler nos déclencheurs. Les psychologues le savent depuis longtemps. De fait, la
hiérarchie de toute entreprise reflète la hiérarchie de l’unité familiale. Les supérieurs et les
dirigeants représentent les parents, tandis que les collègues jouent le rôle des frères et sœurs ou
des cousins. Nos subordonnés directs, eux, représentent les enfants de la famille. Selon une théorie
du management appelée analyse transactionnelle, les interactions réveillent nos instincts de parent,
d’adulte ou d’enfant. Cette théorie mérite d’être étudiée. Elle offre en effet des stratégies
spécifiques qui vous permettront d’aider vos collègues à agir en adulte au travail. Vous souhaitez en
savoir plus sur les déclencheurs et leur influence sur nos interactions ? Regardez ma formation
Mener des conversations difficiles. Essayez d'aider vos subordonnés directs à booster leur QE en
identifiant leurs déclencheurs et en adoptant des stratégies pour mieux maîtriser leurs émotions.
Vous pouvez intégrer cela à vos sessions de coaching individuelles ou en groupe.

Vivre de manière intègre

L'intégrité est un autre élément clé de l’intelligence émotionnelle. Il s’agit de connaître vos valeurs
et de les respecter. Vous devez joindre le geste à la parole. Vivre de manière intègre est une forme
de maîtrise de soi. Si vous reniez vos valeurs en cas de difficultés, c’est que vous n’y êtes pas
vraiment attaché. Nous savons déjà que l’intelligence émotionnelle est un indicateur clé de tout
type de mesure de réussite. Nous savons aussi que l’intégrité est un indicateur clé de leadership
efficace. Dans leurs recherches actuelles sur le leadership, Kouzes et Posner, auteurs de Le défi du
leadership, continuent de prouver que l’intégrité est l’une des cinq pratiques clés des dirigeants

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performants. Comment développer votre intégrité ? Il faut tout d'abord connaître vos valeurs
essentielles. Soyez clair sur ce que vous défendez. Réfléchissez à vos valeurs essentielles. Vous
pouvez en avoir plusieurs, mais quelles sont les plus importantes ? Celles-ci doivent influencer vos
paroles et vos actes au quotidien. Elles doivent aussi être étroitement liées à votre passion. Ensuite,
partagez vos valeurs avec d’autres personnes. Les personnes qui connaissent vos valeurs ont un
moyen clair pour mesurer votre intégrité. Elles n'ont pas à être d’accord avec vos valeurs ni à les
aimer pour vous considérer comme une personne intègre. Il leur suffit de voir que vos valeurs
conditionnent vos actes. L’intégrité vous permet de gagner la confiance et le respect d’autrui. Il
s’agit de la base sur laquelle on bâtit tout le reste. Si elle est instable, tout s’écroulera. La confiance
nécessite une vigilance de tous les instants. On la gagne tout d’abord en joignant l’acte à la parole.
On la maintient en continuant à agir de manière cohérente. Les personnes ou entreprises qui ont
perdu notre confiance ont trahi leurs valeurs. Elles ne sont plus intègres. Troisièmement, vous vous
engagez à respecter vos valeurs au quotidien. C’est important. Vous devez appliquer vos valeurs
aussi bien au travail qu’à la maison. Elles doivent faire partie intégrante de votre vie, peu importe
ce que vous faites et avec qui vous êtes. Si vous affirmez accorder de la valeur à une chose, vous
devez adapter votre comportement en conséquence pour être intègre. Cela vaut pour vos paroles et
vos actes et pour l'influence que vous exercez sur les autres à un moment donné. Si vous accordez
de l’importance à l’équité ou à l’égalité, vous devez faire preuve d'équité et d'égalité dans votre
façon de traiter les autres. Vous devez donc créer un environnement juste et équitable, par exemple
en mettant en place des règles sur votre lieu de travail ou à la maison. Vous pouvez aussi consacrer
du temps ou faire des dons à des organisations qui encouragent l’équité et l’égalité. Vos convictions
politiques vous permettent aussi de mettre en avant vos valeurs en soutenant d’autres individus qui
portent les mêmes valeurs. L’éthique est un autre aspect de l’intégrité. Elle diffère d'une culture ou
société à l'autre, car chacune a ses propres lois et normes qui déterminent ce qui est considéré
comme éthique dans un contexte donné. Un comportement éthique implique de respecter les
standards convenus d'une communauté donnée. Il peut s'agir d'une question de culture, car il existe
des différences dans le monde sur la définition du traitement éthique des femmes, des enfants et de
l’environnement. Certains secteurs possèdent un code de déontologie, comme le serment
d’Hippocrate en médecine. Peut-être êtes-vous guidé par un ensemble de croyances que vous
partagez avec votre famille ou communauté spirituelle. L'éthique dépend largement du contexte,
alors que l'intégrité est personnelle et dépend de la cohérence entre vos valeurs et vos actes. Enfin,
être intègre signifie être responsable de ses actes. Personne n’est parfait et nous faisons tous des
erreurs. Parfois, nous trahissons nos valeurs par erreur ; d'autres fois, nous nous égarons. Mais nous
pouvons retrouver notre intégrité en assumant nos actes. Cela implique d'accepter les
conséquences de nos actions sans accuser les autres ni chercher d’excuses. Cela implique aussi de
s’excuser auprès de ceux que nous avons blessés et de corriger la situation du mieux possible. Nous
pouvons là encore penser à des personnes dans des entreprises qui ont réussi à se relever en
reconnaissant leurs erreurs et en acceptant totalement les conséquences. Tentez de partager et
d'appliquer vos valeurs au quotidien.

Atteindre ses objectifs

Visez-vous l'excellence dans tout ce que vous faites ? Avez-vous des buts à atteindre ? Faites-vous
preuve d’initiative pour trouver des solutions ? Ces caractéristiques sont typiques des personnes
émotionnellement intelligentes et sont liées à votre maîtrise de vous-même. Penchons-nous sur
trois aptitudes fondamentales. Tout d’abord, il y a votre désir d’accomplissement. Il s’agit de
l’aptitude à fixer et atteindre des objectifs, à avancer malgré les difficultés, et à viser l’excellence.
La plupart d'entre nous sait fixer des objectifs. La difficulté, c'est de les atteindre. Je recommande
fortement la technique des objectifs SMART, où chaque objectif possède les cinq caractéristiques
suivantes. S pour spécifique : vous connaissez clairement les détails (qui, quoi, où, et comment). M
pour mesurable : il existe une manière claire d'évaluer la progression. A pour axé sur l’action : vous
avez la capacité d'agir, et personne d'autre. R pour réaliste : l'objectif peut être atteint dans les
délais et avec les ressources prévus. Enfin, il est réalisé en temps opportun : il respecte un délai
clairement défini, éventuellement avec des échéances intermédiaires jusqu’au terme final. Certains
préfèrent diviser l'objectif global en plusieurs étapes, en appliquant à chacune la technique SMART.
Votre ténacité malgré les difficultés dépend largement de la manière dont vous gérez votre
motivation et vos efforts et dont vous surmontez les obstacles. Vous devez être un fonceur, tout en
ayant de l’endurance. L’excès de dynamisme est exténuant et vous pousse à négliger les autres,
tandis que le manque de dynamisme est un frein. Il y a aussi le désir d’excellence. Il est différent du
perfectionnisme qui vient d’une peur de ne pas être assez bon. L’excellence correspond à la volonté

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de respecter un standard établi ou d'en établir un nouveau. Pour moi, l’excellence est positive du
moment qu'elle découle d'un environnement sain, et non de menaces ou de peurs. Vient ensuite
votre esprit d'initiative. Il s'agit de votre envie d’identifier les problèmes, de trouver des solutions et
de saisir les opportunités. L’initiative repose sur cette partie de nous-mêmes qui, face à un obstacle,
peut prendre du recul, analyser la situation et résoudre le problème. C’est aussi cette partie qui
peut proposer de nouvelles idées et prendre des risques pour aller dans une nouvelle direction.
L’innovation désigne votre créativité et votre capacité à utiliser votre imagination. Il s’agit de faire
évoluer des idées ou des produits qui fonctionnent bien pour en exploiter pleinement les
possibilités. Les recherches montrent que pour stimuler notre créativité et notre esprit d’innovation,
il faut jouer. Très sérieusement, le jeu est une libération aussi bien sur le plan cérébral que
comportemental. Enfin, il y a la volonté d'apprendre qui témoigne de votre engagement à vous
améliorer en permanence. Il n'y a pas qu'à l'école qu'on apprend. On peut le faire toute la vie de
diverses manières. En ce moment, en regardant cette formation, vous apprenez. Quand vous
mettrez en pratique certaines des stratégies que nous abordons, vous vous lancerez dans ce que
l’on appelle l’apprentissage par l'expérience. Vous pouvez apprendre en assistant à des ateliers, en
lisant ou en échangeant avec d’autres. La clé de cet aspect de l’intelligence émotionnelle est
d'intégrer l’idée que l'on apprend tout au long de la vie. L'apprentissage ne s’arrête jamais et prend
diverses formes. Pour apprendre quelque chose, vous devez en avoir la volonté. Vous devriez définir
un plan annuel de développement professionnel, détaillant les compétences que vous voulez
acquérir et les modalités de ces formations (où, quand, comment). Idéalement, votre plan sera lié à
votre évaluation annuelle et fera l’objet de discussions entre votre supérieur et vous au cours de
l’année. Je vous invite aussi à faire un plan de développement personnel listant ce que vous voulez
apprendre et comment, et ce que vous voulez améliorer dans votre vie personnelle. Les possibilités
sont infinies. Vous pouvez vouloir vous lancer dans la photo, ou devenir un meilleur parent.
L'utilisation conjointe de ces stratégies vous permettra de libérer votre potentiel dans tous les
domaines de votre vie.

Faire preuve de flexibilité et de souplesse

Comment vivez-vous le changement ? Est-ce une cause de stress ou savez-vous l’accepter


facilement ? L’intelligence émotionnelle implique d’être flexible et souple. Vous devez donc pouvoir
gérer efficacement le changement. Tout change tout le temps, au travail comme à la maison. En
fait, le changement est l’unique constante sur laquelle on peut compter. Ironique, n’est-ce pas ?
Vous serez parfois le moteur du changement. D'autres fois, il vous sera imposé. Dans tous les cas,
vous devez développer votre flexibilité. Voici comment. Tout d'abord, étudiez votre réaction face au
changement. Cela fait partie de la connaissance de soi. Il est utile de connaître votre mode de
réaction habituel. D’après le docteur Chris Musselwhite, il y a trois types de réactions courantes. Ces
trois types forment un continuum. Essayez d'identifier votre réaction habituelle. D’un côté, il y a les
conservateurs qui sont plus prudents, et préfèrent conserver la structure actuelle. Il leur faut
beaucoup d’informations et de temps pour accepter le changement. Ces personnes posent souvent
des questions et empêchent les gens de prendre des décisions impulsives, ce qui est positif. Elles
préfèrent que le changement se fasse petit à petit. De l’autre côté, les créatifs aiment le risque et
n’hésitent pas à remettre la structure actuelle en question. Au sein d'un groupe, ils sont innovants
et novateurs et sont souvent les moteurs du changement. Pour eux, le changement doit être rapide
et radical. Au milieu, nous avons les pragmatiques qui font office de médiateurs entre les deux
autres groupes. Ils sont disposés à étudier la structure actuelle. Pragmatiques et raisonnables, ils
sont parfois trop réservés. Ils préfèrent que le changement ait une fonction claire. Étudions
maintenant la mise en œuvre du changement qui est en fait une modification structurelle. Comme
une réorganisation ou un déménagement dans un nouveau bureau. C’est factuel et sans émotion. À
l'inverse, la transition est le processus psychologique où interviennent les pensées et les sentiments
humains accompagnant tout changement. Notre ressenti peut varier et allier simultanément
l'excitation, la confusion, le bonheur, et l’anxiété. La flexibilité et la souplesse consistent à prendre
en charge l’aspect psychologique du changement, car cela facilite son acceptation. Si vous initiez le
changement ou accompagnez la transition, vous devez aussi tenir compte de la réaction des autres.
On a beaucoup progressé dans l'étude de la réaction humaine face au changement et de
l'épanouissement qui peut en découler. Cela a beaucoup à voir avec la durabilité et la résilience. J’ai
approfondi ces deux sujets dans la formation Les fondamentaux du leadership. Je vous invite donc à
regarder ces vidéos dont voici les principaux enseignements. La durabilité consiste à prendre soin
de soi pour pouvoir faire face et répondre aux défis sur le long terme. Prendre soin de soi est la
principale stratégie de durabilité. Vous devez veiller à votre forme physique et émotionnelle pour

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éviter le burn-out et être au maximum de vos capacités. Les quatre éléments clés de la durabilité
sont : l’exercice, la nutrition, le sommeil et le jeu. La résilience est la capacité à surmonter
rapidement l’adversité. Les personnes résilientes ne perdent pas leurs moyens en situation de stress
et se remettent rapidement de tout incident négatif. La résilience repose sur deux aspects. Elle
implique tout d'abord de se protéger soi-même en essayant d’identifier et de limiter les sources
d’adversité. Toutes les compétences associées à l’intelligence émotionnelle peuvent vous aider en
ce sens. Ensuite, elle implique de veiller à son bien-être pour pouvoir rebondir après des situations
difficiles. Pour cela, vous devez passer du temps avec les gens qui vous soutiennent dans votre
réseau, exprimer vos sentiments, faire preuve de gratitude au quotidien et avoir de l’humour.
Pour voir la fiche complète et les documents attachés, rendez-vous sur
https://26academy.360learning.com/course/play/5e2840bb8b0228598193973e

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