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L’assertivité

Une attitude pour s’affirmer avec bienveillance


La communication assertive
Considérée comme fondamentale pour la Communication Non Violente,
elle produit un effet d’entraînement sur le ou les interlocuteurs et
permet d’accroître la qualité de la relation et la compréhension mutuelle,
tout en enclenchant un cercle vertueux.

Pour être réelle, elle doit être employée avec l'objectif de


permettre une relation gagnant-gagnant.

Pour être efficace, l’assertivité doit devenir une attitude. Il est pour cela
nécessaire de développer des techniques pour la mettre en œuvre.

Présentation des attitudes généralement adoptées dans nos relations :

Vincent Guilleminot octobre 2017


ATTITUDE PASSIVE (fuite, évitement) : Elle permet de gagner du
temps, de recueillir des informations plus tard, en laissant les
problèmes se résoudre d'eux-mêmes. Évitant la fougue, elle apporte
une tranquillité personnelle et ne suscite pas de reproches
immédiats. Les problèmes sont différés, mais ne sont pas résolus. Le
reproche encouru est de ne pas assumer ses responsabilités en
n'intervenant pas. Trop de passivité (plus de 5 points) est synonyme
de soumission (c'est l'ulcère à l'estomac qui vous attend !)

Vincent Guilleminot octobre 2017


ATTITUDE AGRESSIVE (tournée vers l'attaque) : Manifestant
l'expression de mon degré émotionnel, elle libère les tensions et
donne un sentiment de puissance. Imposant des solutions, elle règle
les problèmes à court terme. Elle peut provoquer soit un blocage de
l'autre, soit une agressivité en retour, et, en laissant des traces, elle
hypothèque les relations futures.

Vincent Guilleminot octobre 2017


ATTITUDE MANIPULATRICE (expression indirecte, par détour, pour
arriver à un résultat) : Elle permet d'arriver à ses fins sans heurts ni
violence, sans conflit personnel visible. Les risque: Perte de
crédibilité, de confiance quand l'autre s'en aperçoit, introduction du
soupçon.

Vincent Guilleminot octobre 2017


ATTITUDE ASSERTIVE (capacité à affirmer sa position tout en gardant
des relations positives avec les autres) : elle apporte du crédit à celui
qui pose le problème de manière simple et directe. N'ayant pas les
inconvénients des comportements précédents, cette attitude
permet une économie dans la gestion du temps. Cette attitude est
parfois difficile à appliquer car les structures sociales ne
sont pas toujours adaptées
(toute vérité n'est pas bonne à dire…).
C'est cependant une qualité à développer !

Vincent Guilleminot octobre 2017


10 conseils pour développer son assertivité :

1. Croyez au maximum en vous-même – pensez toujours positivement et abreuvez


vous d’un dialogue intérieur positif. Postez-vous devant un miroir, regardez vous droit
dans les yeux et dites vous combien vous êtes merveilleux !

2. Acceptez le fait que vous ne pouvez pas changer les autres personnes. Vous
pouvez seulement changer ce que vous faites, et un changement de votre part donnera
l’occasion aux autres de se comporter différemment envers vous.

3. Apprenez à répondre, pas à réagir. Choisissez comment vous comporter en


acceptant et en assumant les conséquences. Acceptez que vous – et seulement vous –
avez fait ce choix : personne ne vous y a forcé.

4. Arrêtez de vous en prendre à vous-même pour vos décisions et vos


comportements. Au lieu de cela, faites de chaque situation une occasion d’apprendre
quelque chose d’utile pour un changement de comportement futur.

5. Observez votre langage corporel. Assurez-vous qu’il corresponde à ce que vous


dites : les gens ont tendance à croire ce qu’ils voient plutôt que ce qu’ils entendent.

Vincent Guilleminot octobre 2017


6. Suivez ces trois préceptes : S’arrêter / Regarder / Écouter – ensuite, et
seulement ensuite, réfléchissez à la manière dont vous voulez répondre à la situation qui
se présente à vous. Ceci vous assurera de garder le contrôle de vous-mêmes et de la
situation et cela donnera l’occasion aux autres l’occasion d’en faire de même.

7. Ayez comme objectif la résolution de la situation, et non l’autodéfense.


Concentrez-vous sur la situation plutôt que sur vos propres sentiments et reconnaissez
que l’autre personne a un problème non pas avec vous, mais avec la situation elle-même.

8. Pesez et choisissez vos mots. Oubliez les expressions qui envoient le mauvais signal
et donnent l’impression que vous êtes un « gamin », telles que « je suis vraiment désolé
», « désolé de vous embêter, est-ce qu’il serait possible que vous… ? » ou « puis-je juste …
? ». Utilisez le grand « Je » des déclarations, suivi de descriptions factuelles au lieu de
jugements ou d’exagérations. Ceci encouragera votre interlocuteur à faire de même…

Vincent Guilleminot octobre 2017


9. Dites « Non » quand vous le voulez. N’oubliez pas que vous avez exactement
les mêmes droits que ceux qui vous accordez aux autres. Si cela peut vous aider,
rappelez-vous que vous ne dites pas non à la personne, mais que vous dites simplement
non à la demande.

10. Adoptez cette attitude : « Je PEUX le faire ». Sachez en votre for intérieur que les
choses ne vous arrivent pas juste comme cela – mais que c’est vous qui pouvez les faire
arriver.

Vincent Guilleminot octobre 2017


Du point de vue de l’analyse transactionnelle, la position de vie de l’assertif
correspond au « je suis OK, vous êtes OK » (relation idéale selon l’analyse
transactionnelle). L’assertif postule le respect réciproque des opinions : ce n’est
pas parce que moi j’aime telle chose que les autres ont tort de ne pas l’aimer.

Je suis OK, vous êtes OK : Assertivité

Je suis OK, vous n’êtes pas OK : Agression


(ou domination par la force) /
Manipulation (ou domination par la ruse)

Je ne suis pas OK, vous êtes OK : Soumission

Je ne suis pas OK, vous n’êtes pas OK : Abandon

Vincent Guilleminot octobre 2017


Vincent Guilleminot octobre 2017
Bibliographie...
Marshall Rosenberg « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) »
« La Communication Non-Violente au quotidien »

Eric Schuler « L'assertivité »

Elias Hull Porter « Interaction to therapeutic counselling »

Carl Rogers « Client Centered Therapy »


« Le développement de la personne »

Pr. François Mauguière « L'Empathie » (Conférence)

Kathryn Moon « La congruence du thérapeute non directif : un paradoxe éthique […] »

Eric Berne « Que dites vous après avoir dit bonjour ? » - « Des jeux et des hommes »

Richard Bandler et John Grinder « Les secrets de la communication »

Serge Tisseron « L'empathie au cœur du jeu social »

Christel Petitcollin « Petit cahier d'exercices pour sortir du jeu victime, bourreau, sauveur »

Anne Van Stappen « Petit cahier d'exercices de communication non-violente »

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