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La communication interpersonnelle est basée sur l'échange d'un émetteur et d'un récepteur autour d'un
message. Entre humains, c'est la base de la vie en société. C'est là en général que la compréhension est la
meilleure, mais le nombre de récepteurs est limité à une seule personne. La rétroaction est quasi
systématique. Il y a notamment le téléphone, la conversation orale... Mais la communication n'est pas
qu'orale. Elle est aussi non verbale.
Les attitudes
On appelle attitude «l’état mental et neurophysiologique déterminé par l’expérience et qui exerce une
influence dynamique sur l’individu en le préparant à agir d’une manière particulière à un certain nombre
d’objets ou d’évènements ».
CARL ROGERS
Carl Rogers, professeur de psychologie (1902-1987) met à jour la “typologie des attitudes
interpersonnelles” via ses recherches sur la diversité des méthodes thérapeutiques.
Il va notamment démontrer que la technique importe moins que la personnalité du thérapeute et la relation
qu’il est capable d’établir avec son patient.
Ce tournant marque le début de la “psychologie humaniste”, qui place le “client” et non plus le “patient”
au centre de processus thérapeutique.
Création du “counselling”.
Cette attitude crée une relation qui place le questionneur dans une position privilégiée qui renforce la
dépendance du questionné.
- C’est celui qui pose les questions qui les choisit et en impose le rythme d’administration
- Plus l’on pose de questions plus celles-ci porteront sur des faits et moins sur des sentiements
- La dynamique du questionnement peut conduire à une démobilisation cognitive de la personne
interviewée.
L’attitude d’évaluation
Le répliques de la catégorie évaluative sont des énoncés qui portent sur le jugé un jugement moral ou
critique, faisant référence à des normes ou à des valeurs. A cette catégorie, on peut rattacher les
comportement suivants:
- Blamer (c’est ta faute)
- Moraliser (ce n’est pas bien de..)
- Juger (tu n’as pas agi comme il faut)
- ETC.
Risque = sensation d’inégalité ou d’inferiorité de l’interviewé
Se soumet au détriment de la pertinence de l’information
Ne se soumet pas: fuite ou conflit
Cette attitude induit une difféerence de statut entre les acteurs de la situation de communication.
Que l’évaluation soit positive ou négative, le juge va se positionner au dessus du jugé puisqu’il est
capable de l’évaluer.
L’attitude de soutien
Les répliques de soutien visent à apporter une consolation, un encouragement, une compensation. Les
énoncés de cette catégorie peuvent proposer une réflexion en commun, faire allusion à une communauté
d’épreuves entre l’aidant et l’aidé. L’aidant peut d’emblée accepter le point de vue de l’aidé, simplement
pour ne pas lui faire de la peine ou pour le réconforter. Il peut compatir , essayer de rassurer l’autre, le
consoler. Il peut chercher à dédramatiser en minimisant l’importance de la situation, en essayant d’éviter
chez l’aidé des réactions extrêmes.
Cette attitude peut déclencher, chez l’aidé, des comportements comme la passivité (attitude passive, arrêt
de l’exploration de son problème et de la recherche active de solution personnelle), la dépendance
(recherche excessive de réconfort, de soutien, d’approbation) ou la contre dépendance (refus hostile de la
pitié, de la compassion, de l’attitude paternaliste).
L’attitude d’interprétation
Les répliques ici sont des énoncés ou l’aidant essaie de poser un diagnostic, d’analyser les propos de
l’aidé, en attribuant à ses paroles le sens qui lui parait essentiel, Lorsqu’il interprète, l’aidant peut, sans le
vouloir, opérer une distorsion par rapport à ce que l’aidé voulait dire. Il peut donc déformer la pensée de
son interlocuteur.
Il ne faut pas chercher à tout prix à interpréter ce que l’autre nous dit, car plus on interprète, moins l’autre
peut s’exprimer personnellement: soit l’interprétation est fausse et l’autre se sentira incompris, et pourra
devenir agressif soit l’interprétation est juste : l’autre peut créer un blocage important, car il ne veut pas
voir la vérité en face
L’attitude de compréhension
Les répliques compréhensives reflètent un effort pour aider l’interlocuteur sincèrement et sans préjugé.
Les énoncés de cette catégorie cherchent à vérifier si l’on a bien compris son partenaire, La reformulation
fait partie de cette catégorie. Elle consiste à exprimer de manière courte, dans ses propres mots plus
explicites ce que l’on croit avoir compris des propos de l’autre.
Vise à une compréhension plus vraie de la personne
3 qualités à mettre en oeuvre:
- Être congruent
- Porter une attention positive inconditionnelle à autrui
- Être empathique
La congruence:
- C’est l’accord entre l’impression (le ressenti, la réaction) et l’expression de l’écoutant.
- C’est une forme d’authenticité et de transparence : on n’a rien à cacher et l’on se montre « tel
qu’on est » (réactions négatives par exemple).
L’acceptation positive inconditionnelle
C’est la capacité à accepter tout ce que dit l’écouté (les idées, jugements, émotions, etc.) sans jamais
juger, critiquer ou s’énerver.
L’empathie
- C’est la capacité de comprendre l’écouté, c’est-à-dire la capacité à se mettre à sa place, « comme
si » on était l’autre (tout en sachant que l’on est différent !).
- C’est aussi la volonté ou l’intention de se rapprocher le plus possible de lui.
Unité 02 – La communication non verbale
La communication non verbale (ou langage du corps) exprime principalement nos sensations intérieures
(l'expression du visage, les gestes, l'intonation, l’attitude, les symboles, les expressions faciales, les
mouvements corporels, le silence, les postures, le ton de la voix, le regard, les mimiques, le rythme de
l’élocution et les vêtements ou l'apparence) qui complètent le message auditif. La communication non
verbale exprime les émotions, les sentiments et les valeurs. Cette communication renforce et crédibilise le
message verbal lorsqu’elle est adaptée, mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée.
Les territoires
On distingue trois niveaux de territoires:
- Le terrirtoire Tribal (la France, l’entreprise, le service, etc)
- Le territoire Familial (la maison, le jardin)
- Le territoire Personnel (le bureau, la chambre, le lit, le véhicule, etc)
Le regard
Bien plus que regarder notre public, il s’agit d’établir avec lui un contact visuel.
Il indique l’intérêt que nous portons à nos auditeurs, capte et maintien leur attention. Ce contact permet
également de contrôler les réactions du public face à nos propos.
- Maintien du regard : Maitrise de la communication et degré de compréhension
- Fuite du regard: volonté de ne pas livrer des informations, fin du discours
La proxémique
- La distance individuelle
Nos gestes, nos postures, nos comportements, nos mouvements délimitent la place de notre corps
dans l’espace.
Nous véhiculons notre propre espace vital et nous le délimitons aux yeux des autres.
- Dans notre culture on peut définir plusieurszones distinctes: intime, personnelle, sociale, publique
- sentiment de sécurité
- épanouissement personnel
≈La zone intime : C'est la distance de l'avant-bras. Le contact physique y est possible. Mais l'intrusion
dans cet espace (hors nos proches) déclenche un sentiment d'insécurité et de gêne (transports en
commun).
≈La zone personnelle : C'est la distance d'un bras tendu entre 2 personnes qui se parlent. Lorsque 2
personnes se rencontrent dans la rue, elles s'arrêtent à cette distance pour discuter.
≈ La zone sociale : de 1,20m à 2,40m C’est l’équivalent de 2 fois la zone personnelle. Elle permet une
communication verbale sans possibilité d’un éventuel contact physique (guichets des administrations).
≈ La zone publique rapprochée: jusqu'à environ8m Elle permet une transmission d’information publique
destinée à être entendue par un ensemble limité de personnes.
≈La zone publique lointaine : + de 8m C'est la distance pour un discours dans une réunion publique, ou
d’un spectacle de théâtre. Le récepteur est un spectateur, en partie passif.
- le contenu du message
- les individus
- le niveau de relations
- les cultures
- L’entretien directif
Permet de répondre à des interrogations précises
Succession de questions fermées
Techniques de l’entretien
- Écoute passive: pas de questions ou peu
- Écoute active: questions pour mieux comprendre, sans exprimer son opinion
- Écoute partisane: expression de l’opinion
- Écoute polie: pas d’intérêts pour ce qui est dit.
Se taire:
- Ne pas interrompre
- Ne pas finir les phrases à sa place
- Éviter les associations inopportunes
Encourager:
Montrer des signaux d’attention comme le maintien du regard, le hochement de la tête, etc
Et montrer une reconnaissance explicite, hum hum d’accord etc
- La fonction expressive ou émotive (associée à l’émetteur) est focalisée sur les émotions : elle
traduit l’attitude de l’émetteur par rapport à ce dont il parle. Elle s’intéresse à l’intonation, au
timbre de la voix, au choix du vocabulaire.
- La fonction conative (associée au récepteur) se concentre sur l’effet produit sur le récepteur :
emploi de l’impératif, vocabulaire de l’injonction, éléments qui cherchent à lui faire dire ou faire
quelque chose (procédés de propagande, appels aux dons, etc.)
Le questionnement factuel
Repose sur des questions ouvertes neutres commençant par En quoi? Qu’est-ce que? Ce questionnement
fait exprimer l’interlocuteur sur le registre des faits
Le silence
Il est signe d’écoute active, il permet à votre interlocuteur de réfléchir.
Vous ne devez pas vous sentir gêné par le silence. Si vous reprenez rapidement la parole, c’est que vous
êtes mal à l’aise.
A bannir de l’entretien • La question à réponse induite : Vous êtes d’accord pour penser que….? 31 • La
reformulation déductive Vous terminez le propos tenu par l’évalué : Exemple : « on n’est pas soutenu
par le secrétariat… » Vous déduisez : « ..et c’est ce qui est à l’origine de vos difficultés… »