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Comment doit se comporter le clinicien durant ses interventions cliniques ?

Quelle attitude doit-il adopter


pendant les entretiens ? Cette question est importante, car de nombreuses études ont montré que la
personnalité du thérapeute, la façon dont elle était ressentie par le patient, était un facteur important de
l’efficacité de l’intervention clinique. Or, si de nombreux principes ont été mis en évidence par divers
auteurs, comme Rogers, Freud, ou encore des auteurs ayant travaillé sur l’alliance thérapeutique, dans la
pratique concrète, appliquer ces principes n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes et de
questions.
Voyons tout de suite les attitudes dont on sait qu’elles sont inappropriées.
Citons d’emblée toutes les attitudes contraires aux règles éthiques de respect de la personne et de sa vie
psychique, de la confidentialité des informations transmises…
Donc, être agressif, méprisant, voire insultant avec le sujet, le juger moralement comme une personne
négative, l’humilier, ne pas respecter ses croyances et ses opinions, ne pas travailler dans l’objectif prévu
avec lui, ne pas lui accorder les moyens professionnels auquel il a droit (raccourcir les entretiens, les
espacer sans raison pertinente) sont autant d’attitudes ni professionnelles ni éthiques qui sont à proscrire.
Cela paraît évident et l’on peut se demander pourquoi il faudrait rappeler ces règles. Il y a deux raisons à
cela. D’une part, bien qu’ils soient rares, des professionnels ne respectent pas ces règles avec certains
patients et adoptent une attitude que l’on pourrait qualifier de maltraitante, soit objectivement (nuire
directement en infligeant des souffrances), soit par défaut de soin (nuire en retirant au patient une
occasion de soin dont il devrait bénéficier
Non-directivité

Attitude envers le sujet/le client par laquelle le thérapeute se refuse à orienter le client, à

penser ce que le client doit penser, agir, sentir d’une manière déterminée. Attitude où la

centration est essentielle. Cette attitude est prônée par Carl Rogers dans la relation d’aide. Elle

implique que le thérapeute ait confiance en son patient et dans ses capacités d’autodirection,

de changement et dans ses possibilités personnelles. Il s’agit d’une attitude respectueuse,

empathique, compréhensive, congruente et confiante à l’égard du patient , seule manière de

changer le sujet selon lui.

ƒ Respect

Premier principe du code de déontologie des psychologues4

: le respect de la personne dans sa

dimension, psychique est un droit indéniable. Sa reconnaissance fonde l’action des

psychologues.

Cela concerne le respect des droits fondamentaux des personnes, de leur dignité, de leur

liberté, de leur protection, du secret professionnel et implique le consentement libre et éclairé

des personnes concernées. Non-directivité

Attitude envers le sujet/le client par laquelle le thérapeute se refuse à orienter le client, à
penser ce que le client doit penser, agir, sentir d’une manière déterminée. Attitude où la

centration est essentielle. Cette attitude est prônée par Carl Rogers dans la relation d’aide. Elle

implique que le thérapeute ait confiance en son patient et dans ses capacités d’autodirection,

de changement et dans ses possibilités personnelles. Il s’agit d’une attitude respectueuse,

empathique, compréhensive, congruente et confiante à l’égard du patient , seule manière de

changer le sujet selon lui.

ƒ Respect

Premier principe du code de déontologie des psychologues4

: le respect de la personne dans sa

dimension, psychique est un droit indéniable. Sa reconnaissance fonde l’action des

psychologues.

Cela concerne le respect des droits fondamentaux des personnes, de leur dignité, de leur

liberté, de leur protection, du secret professionnel et implique le consentement libre et éclairé

des personnes concernées.


Au niveau de l’entretien, cette position éthique peut se traduire par le respect de la

personnalité du sujet, de ses appartenances sociales, culturelles, professionnelles, de certains

de ses aménagements défensifs.

ƒ Condition positive inconditionnelle ou acceptation inconditionnelle

Acceptation inconditionnelle de ce qui est dit, de la manière dont cela est exprimé et du fait

que l’autre ne souhaite pas exprimer tel ou tel sentiment.

ƒ Neutralité bienveillante

La neutralité bienveillante est le complément indispensable à l’acceptation inconditionnelle de

l’autre. Le clinicien ne doit pas formuler de jugements, de critiques ou de désapprobations à

l’égard du sujet. Elle n’est pas fondée sur une neutralité passive fondée sur un refus de

s’engager. Elle n’est pas de la froideur ou de la distance mais doit s’associer à la

bienveillance. Elle est un engagement positif reposant sur l’intérêt porté à l’autre, ie sur une

considération positive pour lui permettre de s’exprimer librement en toute confiance.


ƒ Empathie ou compréhension empathique

Il s’agit de comprendre de manière exacte le monde intérieur du sujet dans une sorte

d’appréhension intuitive. Il s’agit selon Rogers « non pas de se mettre à la place de l’autre

mais d’essayer de savoir comment on se sent si l’on est l’autre, afin de ressentir non

seulement les choses superficiellement mais aussi accéder à des significations plus profondes.

L’empathie serait d’ailleurs déterminer par 2 composantes :

- La réceptivité aux sentiments vécus par l’autre ;

- La capacité verbale de communiquer cette compréhension.

Si ce climat est crée, alors pourra se mettre en œuvre la capacité que tout individu a de se

comprendre lui-même et de résoudre ses propres problèmes.

L’empathie du clinicien apparaît comme un principe clé de la psychothérapie et de son

efficacité.

ƒ Authenticité ou congruence

L’authenticité est la condition indispensable


pour que le climat souhaité s’instaure, c’est que

le thérapeute ou l’Ir s’intéresse réellement à ce qu’exprime l’autre. Seule l’authenticité de

l’intérêt permet d’être disponible pour lui, par rapport à ce qu’il dit. Elle est la condition

absolue d’une écoute compréhensive. Cette authenticité peut aller jusqu’à devoir exprimer ses

propres sentiments dans la situation d’interaction.

ƒ Disponibilité

L’Ir doit se rendre disponible, trouver un lieu approprié, être dégagé momentanément d’autres

tâches auprès des patients ou de l’équipe, Etre prêt à écouter l’Ié.


Directif
Proche du questionnaire. Protocole de questions fermés, mais les réponses restent libres dans leur
contenu ainsi que dans leur forme. Ce n'est jamais un questionnaire rigide et fermé au sens strict. Le
psychologue sait où il veut arriver. Il pose des questions au patient qui le mèneront jusqu'au but
initialement connu ! Par exemple : un psychologue connaît les symptômes d'une anorexique ; s'il se
retrouve avec une patiente « anorexique », il va alors directement lui poser des questions sur sa vision de
la nourriture, sur ses relations avec ses parents, etc.
Semi directif
L'interviewer détermine avant l'entretien un certain nombre de thèmes ou de questions à explorer (un
guide d'entretien).
Puis, au cours de l'entretien, il veille à ce que l'ensemble des points soient abordés par l'interviewé et à
son gré c'est-à-dire dans un ordre qui peut être différent de celui prévu par l'interviewer.

Si l'interviewer s'aperçoit (notamment vers la fin du temps prévu pour l'entretien) que des points ne sont
pas abordés spontanément par l'interviewé, il peut alors intervenir directement par une question ouverte
pour obtenir l'expression désirée.

Au cours de ce type d'entretien et durant l'exploration de chaque thème ou question, l'attitude de


l'Interviewer reste la plus « non-directive » possible (c'est-à-dire interventions de type écoute empathique,
reformulation, ou éventuellement question ouverte pour faciliter l'expression sans pour autant suggérer
des pistes de réponse ou manifester un quelconque jugement).
Non directifs
Encore appelé plus justement « entretien centré sur la personne » en référence à celui qui a défini la
théorie, la méthode et les techniques de ce type d'entretien, à savoir le psychologue américain Carl
Rogers.

L'interviewer laisse la personne libre de choisir les thèmes à aborder et adopte une attitude d'empathie
(essayer de comprendre l'« autre » « comme si » on était à sa place... sans oublier toutefois qu'on ne l'est
jamais vraiment...). Ce qui ne signifie pas approuver (ce n'est pas de la sympathie) mais désir et volonté de
comprendre (pas seulement rationnellement mais aussi affectivement ou émotionnellement) la personne
qui est en face de nous.

Dès lors toutes les attitudes et les interventions de l'interviewer reflètent la volonté authentique
d'écouter, de saisir et de comprendre dans leur vérité immédiate et directe les paroles et les silences de
l'interviewé : reprise ou répétition d'un mot ou d'une expression pour relancer et approfondir l'expression,
proposition de reformulation de ce qui a été dit (ou non-dit), bref résumé, etc. Le but est toujours d'aider
la personne à exprimer, au maximum et en la respectant totalement, tout ce qu'elle peut dire et ressentir
à propos de ce qui fait l'objet de l'entretien.

Dans cette perspective « non-directive » il y a un profond respect par rapport à ce qu'exprime la personne,
sans aucune manifestation de jugement, d'autorité, d'influence ou d'interprétation.

L'entretien « non-directif » est utilisé par les psychologues cliniciens mais aussi par de nombreux autres
professionnels dans des contextes différents : orientation, recrutement, études de motivation, études sur
les représentations, campagnes publicitaires, etc.

Une solide formation et une expérience personnelle et technique sont requises avant d'être qualifié pour
mener des entretiens dits « non-directifs ».

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