"Entre Ce que je pense Ce que je veux dire Ce que je crois dire Ce que je dis Ce que vous avez envie d'entendre Ce que vous croyez entendre Ce que vous entendez Ce que vous avez envie de comprendre Ce que vous croyez comprendre Et ce que vous comprenez Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même..." Encyclopédie du savoir relatif et absolu Disait Edmond Wells Bernard Weber Comment définit-on la compétence à la communication orale ? La compétence en communication orale est la capacité à utiliser la parole pour exprimer ou échanger des idées ou des informations en milieu de travail ou dans la vie de tous les jours. Elle consiste en : ü Exprimer clairement un message ; ü Adapter le message et le médium utilisé à l'auditoire et au contexte ; ü Porter attention aux signaux oraux et au langage corporel du ou des interlocuteurs et interpréter ces signaux en tenant compte du contexte. La compétence en communication orale est la base de relation à long terme. Elle permet également d’exprimer le fruit de notre savoir. Comment la développer ? Par la remise en question et l’observation de chacun. Pour obtenir de l’information sur la maîtrise du cycle de la communication orale et sur le niveau académique de l’apprenant, il importe d’observer les structures de langage utilisées. L’encadrant devra aussi valider si la personne a besoin de l’aspect communicatif pour le service à la clientèle ou pour développer des habiletés relationnelles. C’est grâce à ces observations que l’on peut amener les personnes ayant de grandes difficultés à s’exprimer à un niveau fonctionnel pour des conversations complexes et des échanges entre individus. Dans le but de développer au mieux cette compétence, l’apprenant devra surmonter des obstacles, par exemple la gêne de s’exprimer en public. Pour ce faire, il est essentiel de recadrer la communication et de contrer la peur de l’échec en faisant vivre des réussites à l’apprenant à qui l’on donnera la parole devant un groupe témoin. Cela aura pour effet de valoriser la personne et d’ainsi faciliter les phases d’apprentissage de la compétence. PEUR DES AUTRES ET... DE SOI « Ce n’est pas normal, il n’y a que moi pour être aussi bloqué ! » « Je n’y arriverai jamais, ils vont me trouver ridicule ! » De telles pensées négatives sont le lot quotidien des « phobiques de la prise de parole ». Une anxiété clairement corrélée au regard négatif que l’on porte sur soi et ses performances, c’est-à-dire à une basse estime de soi. La crainte de s’exprimer en public repose sur une double peur : peur de soi mais également peur des autres. Être exposé au regard et au jugement des autres, c’est passer un « examen » devant un « jury » forcément « menaçant ». Tous les auditeurs sont considérés comme des contradicteurs, des poseurs de questions pièges, des « ennemis ». Chaque mimique, froncement de sourcils ou bâillement est interprété négativement. Et si Untel regarde sa montre, c’est qu’il s’ennuie ! ETRE PARFAIT OU NE PAS ETRE « Ceux qui n’osent pas s’exprimer vivent dans une totale soumission à l’opinion des autres », « Tout le monde doit m’apprécier, si je déplais à une seule personne, c’est que je suis nul », telle est l’impossible mission que se fixent certaines personnes. Leur niveau d’exigence personnelle est si élevé, les critères à atteindre si hauts, qu’ils craignent en fait davantage leur propre jugement que celui des autres. Les anxieux sociaux pensent qu’il faut toujours avoir des choses intéressantes à dire et ne peuvent se résoudre à prononcer la moindre banalité. A cette croyance s’ajoute l’impression d’être « transparent ». Ils s’imaginent que l’on voit clairement leur hyperémotivité, d’où une tendance à focaliser sur leurs manifestations d’anxiété. Cette auto- observation permanente est invalidante. A chaque nouvel échec, l’infortuné assiste, impuissant, à sa débâcle intérieure. Et, comble de malheur, il se représente la triste vision que l’on a de lui, ce qui maintient son estime de soi à un niveau très bas. Cercle vicieux…
1 Les difficultés de la communication
En effet, il faut commencer par vous organisez :
NOTEZ TOUT. Ayez toujours un carnet sur vous. Chaque fois que vous êtes confronté au trac, notez ce qui vous arrive : décrivez votre émotion, donnez-lui une intensité de 0 à 10, écrivez les pensées automatiques qui la précèdent, l’accompagnent ou la suivent, détaillez votre interprétation de la réalité. Ainsi, l’auto-observation permet-elle une « distanciation », premier pas pour se détacher de son malaise. Faites face au lieu de fuir. Car l’anxieux social fuit : il refuse une promotion parce qu’il faut animer des colloques, dit les choses en aparté plutôt qu’en réunion, s’est habitué à ce que quelqu’un d’autre énonce ses idées et endosse le succès à sa place, etc. Il ignore cette donnée scientifique irréfutable : l’angoisse, aussi pénible soit-elle, finit toujours par diminuer d’elle-même. Si on l’affronte, c’est elle qui recule. Conclusion : il faut s’exercer à engager la conversation avec des inconnus, s’immiscer dans un groupe en train de discuter, inviter de nouvelles connaissances à dîner… Posez votre voix. C’est l’outil de base pour exprimer clairement ce que l’on pense et être bien compris. Pour la rendre plus audible, répétez votre « texte » devant des amis ou enregistrez-vous au magnétophone en parlant de plus en plus fort. Pour ralentir le débit à la fin de chaque phrase et de respirer en rentrant le ventre avant d’en commencer une nouvelle. Plus vous ralentirez votre rythme respiratoire, plus vous sentirez le calme. Et moins votre anxiété sera perceptible de l’extérieur. Pensez aussi à vous filmer au Caméscope pour repérer vos points faibles. Regardez vos interlocuteurs, droit dans les yeux. Bannissez le regard qui balaie vite l’ensemble des auditeurs. Maintenez au contraire un contact visuel avec chacun. Interdiction de fixer la pointe de vos souliers ou vos « notes ». Le trac se manifeste avant le danger et se dissipe pendant l’action. Conclusion : évitez les temps morts et jetez-vous à l’eau ! Plus vous hésitez, plus vous risquez le mutisme. En réunion, asseyez-vous à côté de quelqu’un avec qui vous êtes à l’aise et lancez-vous. Ne laissez pas vagabonder votre esprit, concentrez-vous sur le message que vous souhaitez faire passer. Avouez votre émotion. Si, malgré cet entraînement intensif, il vous arrive encore de perdre vos moyens, n’hésitez pas à confier votre émotion à votre auditoire à l’aide d’une petite phrase préparée à l’avance : « Je crois que j’ai besoin de reprendre mon souffle. », « Manifestement, mon sujet me tient à cœur ! » Ce petit intermède soulagera votre tension, annihilera votre honte et vous permettra d’enchaîner plus efficacement. Les avantages d’un comportement affirmé, hormis les bénéfices professionnels, c’est de se sentir plus en accord avec soi-même, plus confiant, plus serein. Construire son propre programme d’affirmation de soi a un effet antidépresseur, car il permet de retrouver une meilleure image de ce qu’on fait, donc de soi. Quelques méthodes à suivre : 1. Habituez-vous à intervenir publiquement 5. Soyez fin-prêt 2. Relativisez 6. Relaxez-vous avant d’intervenir 3. Répétez 7. Concentrez-vous sur le contenu 4. Apportez des antisèches 8. Faites participer votre audience dès le début
Parler En Public Avec Confiance: De l'Insécurité à l'Orateur Extraordinaire. Techniques Pratiques de Persuasion, Langage Corporel et Communication (Non) Verbale pour Créer des Discours Captivants