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SÉMINAIRE DE
FORMATION
SUR
L’ÉLOQUENCE
EN MILIEU
PROFESSIONNE
L : CAS DU CSB
MAGNY
Proposé par
DJOUGUELA Guilène
SOMMAIRE
I- PROBLÈME À RÉSOUDRE :........................................................................................2
1- Éloquence :......................................................................................................................2
2- Rhétorique :.....................................................................................................................2
4- Élocution :.......................................................................................................................3
5- Trac :...............................................................................................................................4
1- Oser se lancer :................................................................................................................4
CONCLUSION.......................................................................................................................13
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I- PROBLÈME À RÉSOUDRE :
Malaise constaté dans la prise de parole publique chez les enseignants du CSB Magny :
problème de confiance en soi, d’élocution, de posture.
1- Éloquence :
L’éloquence n’est que l’émotion éprouvée et communiquée ; elle n’est donc pas
uniquement attachée à la parole. Elle peut être dans la gestuelle, dans le regard, dans
l’attitude générale et même dans les silences d’où l’expression « un silence éloquent ».
2- Rhétorique :
Ensemble de procédés oratoires utilisés pour convaincre un public. C’est l’art qui donne
les règles du bien-dire.
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3- Différence entre éloquence et rhétorique :
L’éloquence commence dès la petite enfance : exemple d’un enfant qui fait un caprice
pour obtenir ce qu’il veut.
Par contre, l’Art Oratoire ne commence que là où commence la vie publique. Qu’il
s’agisse de prise de parole en public dans le monde professionnel, le milieu associatif ou le
combat politique, en face à face, au sein d’un groupe ou devant un auditoire, chaque fois on
le fait au titre d’un rôle écrit par la société des hommes. On doit alors construire un
personnage qui soit la juste traduction physique, vocale et intellectuelle de ce
rôle. Tantôt assimilée à de la propagande, tantôt à de la séduction, la rhétorique est souvent
ramenée à la manipulation des esprits par le discours et les idées. Exemple : Hommes
politiques, des prédicateurs religieux et des avocats.
Une personne éloquente est forcément un bon rhétoricien. Par contre un rhétoricien
n’est pas toujours éloquent s’il n’arrive pas à transmettre des émotions par ses textes. C’est
pour cela qu’on a souvent des paroliers et des chanteurs.
4- Élocution :
Elle peut être claire, facile ou rapide, laborieuse, hésitante ou saccadée. On dit qu’une
personne a une bonne élocution quand elle parle de manière très perceptible. Et à contrario,
une personne qui a une mauvaise élocution, parle de manière confuse, en articulant mal.
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La mauvaise élocution peut être liée à une difficulté ponctuelle sur laquelle il est
possible de travailler personnellement (fatigue, trac) ou à un problème physiologique qui
devra plutôt faire appel à un professionnel du langage (cas du bégaiement).
5- Trac :
Peur ou angoisse irraisonnée que l'on ressent avant de paraître en public. Le trac
est donc une émotion que l’on ressent.
Le trac peut être vécue par tout le monde: du plus humble au plus reconnu dans
l’échelle de la société ou de l’entreprise. Toute personne qui a eu à s’adresser au moins une
fois à un public (qui peut n’être composé que d’une seule personne) ; a déjà expérimenté un
épisode de trac. Les yeux du public sont perçus par l’orateur comme des menaces, des juges.
Ils peuvent « ridiculiser » l’orateur, notamment avec une « question qui tue ». Le trac n’a
donc rien d’extraordinaire. Certains réussissent juste à mieux le dompter que d’autres.
1- Oser se lancer :
C’est en pratiquant que l’on apprend. Il faut éviter de percevoir la prise de parole
publique comme un calvaire à passer. C’est des êtres humains comme vous qui seront
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devant. Ils mangent, boivent, rigolent, pleurent, vont aux toilettes comme vous ! Les
premières secondes sont capitales. Elles déterminent la première impression que le public
aura de vous. Il est donc nécessaire de prendre le temps de soigner ses premiers instants
devant le public.
Pour communiquer, nous utilisons bien plus que des mots : dans nos interactions avec
les autres, notre corps possède aussi son propre langage. Notre gestuelle, notre façon de nous
asseoir, de parler et d'établir un contact visuel sont autant de moyens de communication non
verbaux qui influencent les messages que nous transmettons verbalement. Où se placer sur
scène, comment se tenir, que faire de ses mains, où regarder, comment poser sa voix et
appuyer sur les phrases clé, tous ces éléments de la communication non-verbale se
travaillent seul ou accompagné.
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notes, de redresser le buste, d’afficher ou même de feindre une confiance en soi.
Après tout, on part du principe que vous maitrisez votre sujet. Donc pas de raison
d’être peu sûr(e) de soi. Il faut être à l’aise dans sa peau : sa peut passer par des
beaux vêtements, une belle manucure, un beau make-up, un bon parfum, etc. à
vous de voir.
À 38% à l’expression orale : on parle ici d’élocution, de timbre de voix,
d’intonation, de débit de voix. La voix permet de capter l’attention et démontre votre
conviction et votre enthousiasme à communiquer.
Timbre de voix : C’est le son de votre voix. Sa mélodie. Quand on dit
généralement qu’un tel a une belle voix, on parle de son timbre.
Intonation : Accent. Capacité à respecter la ponctuation à l’oral.
Débit de voix : Vitesse. Parler rapidement traduit le malaise. Parler trop lentement
fait passer l’assistance pour débile. Il faut à chaque fois trouver le juste milieu.
À 7% au choix des mots (communication verbale) : Adaptés à vos interlocuteurs,
ils facilitent la mémorisation du message.
Choisir des mots simples et précis : On a dit au début que l’éloquence ce n’est
pas la grandiloquence. Ça n’impressionne que les enfants.
Structurer ses idées
Illustrer par des anecdotes et des exemples concrets
Limiter ses propres digressions (définir digression) même si vous n’aurez pas
forcément le contrôle sur les digressions de votre public.
L'information autre que verbale complète le message verbal ; elle aide à comprendre
ce qui est dit et souvent, c’est elle qui est la plus fiable. Pour ces raisons, il est capital
d’intégrer les éléments de communication non-verbale à son discours. Car pour que la
communication soit réussie, il faut qu'il y ait concordance entre le message verbal, le non
verbal.
Le but de cet exercice c’est de travailler sa diction. Apprendre à articuler même dans
des conditions difficiles. On relèvera également la difficulté qu’éprouve le public à capter le
message quand la diction n’est pas bonne.
Deux volontaires devront venir devant pour cet exercice. Le premier mettra deux
stylos ou un marqueur en travers de ses lèvres. Ils devront être bien calés à la commissure des
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lèvres. Il devra répéter le plus distinctement possible quelques phrases avec ces stylos en
bouche. Et son partenaire de jeu devra dire ce qu’il aura entendu. La liste des phrases se
trouve à la fin.
Jeu de mimes:
Le but de ce jeu sera d’emmener les participants à utiliser des mimiques, des gestes,
des regards, tout…sauf des mots pour transmettre une idée. On pourra ainsi relever la
difficulté qu’il y’a à se faire comprendre sans mot et surtout la dissonance qu’il peut y avoir
entre l’attitude qu’on affiche et ce que le public ressent.
C’est la partie la plus facile pour des intellectuels que vous êtes. Il s’agit
principalement de préparer son discours en amont. Ce n’est pas une étape facultative. Tout ce
que vous comptez dire lors de votre prise de parole publique doit être minutieusement
préparé, documenté et consigné quelque part. Il faut toujours présumer de la haute
intelligence de son auditoire.
Le registre de langue :
Il faut pouvoir cerner son auditoire. Sera-t-il sensible au langage familier, courant ou
soutenu ? Il peut être pertinent dans un discours de passer d’un registre de langue à l’autre si
cela vient soutenir son propos. Ainsi, le niveau de langue choisi doit être adapté au discours,
au public et au propos qu’il soutient. Vous n’utiliserez probablement pas le même registre
devant vos apprenants en situation classe et devant les parents ou votre administration.
Exemple : communication MTN.
Il faut savoir quand s’exprimer avec des faits ; quand c’est plutôt des opinions qui
conviendraient et quand il faut faire part de ses sentiments. Ceci est très important surtout
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pour vous enseignants qui êtes appelés à défendre votre travail auprès de vos pairs, de votre
administration et auprès des parents d’élèves.
On estime que 80% des échanges entre les personnes sont constitués d’opinions.
L’absence de distinction entre les faits, les opinions et les sentiments peuvent
engendrer des malentendus. Si vous chercher à établir un diagnostic, analyser une situation, il
faut convoquer des faits et non des opinions. Cela contribuera à crédibiliser vos propos. Et
pour marquer qu’il s’agisse bien là de faits, il faut utiliser un vocabulaire neutre et la
troisième personne.
Par contre, si vous voulez donnez votre avis sur une situation, un fait, là c’est une
opinion. Et de préférence dans le discours, vous ne devez la donner que lorsqu’on vous la
demande et toujours après avoir présenté les faits. Et dans ce cas vous utiliserez un
vocabulaire plus expressif (exemple, nous pensons que, nous pouvons dire que,
personnellement je pense que) et la 1ère personne.
Quand vous présentez un fait, vous devez être sûr de vous et intransigeant. Par
contre, soyez plus modeste quand vous présentez une opinion et simplement vous quand
vous exprimez un sentiment.
Exemple :
- Fait : les performances des élèves du CM2 en mathématique ont baissé ce mois
passant d’une moyenne générale de 15 à 13.5.
- Opinion : Nous estimons que c’est dû à la difficulté des notions apprises ce mois.
- Sentiment : Cette situation nous inquiète beaucoup compte tenu du CEP à venir
On projettera une série de phrase et l’assistance devra à chaque fois dire rapidement
s’il s’agit d’un fait, d’une opinion ou d’un sentiment.
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- J’ai l’impression qu’il fait plus froid qu’hier. - O
- J’adore Picasso, c’est le plus grand peintre de sa génération. - S
- Picasso est un peintre, reconnu par les amateurs et experts d’art du monde entier. - F
- Tu es maigra à faire peur. - O
- Tu as des poux, j’en vois un. - F
- J’ai de la peine de te voir pleurer. - S
- Je viens d’apprendre la mort de M. X. - F
Le but de ce jeu c’est de mettre en exergue la nécessité de transmettre fidèlement des faits
quelles que soient les interférences que l’on rencontre. On relèvera la difficuité qu’il y’a à
ne pas y mêler les opinions ou nos propres mots qui peuvent travestir les faits.
Exemple : M. Guillaume est décédé ce matin. On peut dire M. Guillaume est mort ce matin
ou ce matin, M. Guillaume a rendu l’âme. Par contre on peut pas dire, M. Guillaume a été
tué ce matin ou le corps de M. Guillaume est à la morgue.
- Les lapins grondent, les géants grognent, les chiens aboient dans le noir, et les loups
courent dans le bois.
- Le renard brun et rapide saute par-dessus le chien paresseux et dit bonjour au chat.
- L’entrée est gardée par un dragon cracheur de feu, myope et qui a le vertige.
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- Il a tellement plu hier nuit que la toiture du préau s’est lamentablement effondrée sur
un infortuné margouillat.
- J’ai mangé du roquefort, un gratin et un long sandwich mais je n’ai pas oublié de
saluer les différents vendeurs chez qui je les ai achetés.
Il faut toujours rédiger son discours en amont comme nous l’avons souligné
précédemment. Cela fait partir de la préparation à la prise de parole. Voici un caneta simple
qui pourra vous aider à bien structurer vos propos.
Nous avons vu au début de cet exposé que le trac est intimement lié au regard du
public, qui bien qu’innocent, paraitra toujours jugeur. Mal situé, non exprimé et non
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accepté, le trac peut empêcher réellement de s’exprimer, de réussir l’échange avec son public.
Il peut bloquer, isoler, faire développer des formes de « paranoïa ». Le trac reste un frein tant
qu’il n’est pas perçu comme un signal qui commande une modification de comportement ou
d’attitude vis-à-vis de soi-même, de son public et de son intervention. Ce signal peut être
alors le début d’un processus de mobilisation.
Le trac est positif s’il conduit l’orateur à bien préparer son intervention, le cadre de
celle-ci, à se mettre en condition (physique et psychique) et à relativiser les enjeux de sa prise
de parole. Ce n’est pas une question de vie ou de mort. Au pire si je me loupe, qu’est ce qui
pourra m’arriver ?
Se détendre : Trouver une astuce qui vous détendra. Ça peut être d’imaginer votre
public dans une posture embarrassante, ou de penser à vos enfants, votre conjoint, etc.
Pratiquer seul : vous pouvez vous enregistrer ou alors le faire devant des proches qui
vous donneront leur avis sur ce que vous devrez améliorer
Imiter le bon exemple : Identifiez dans votre entourage une personne qui fait preuve
d’une grande assurance dans ses prises de parole publique et essayez de faire comme
elle.
Le but de ce jeu c’est d’accepter le regard de l’autre, d’accepter d’être regardé, jugé et
distrait. Il permettra également d’éprouver la concentration des participants.
Lors de votre prise de parole publique, vous ferez toujours face à divers types de réactions.
Il pourra s’agir :
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Il faut accueillir avec chaleur et modestie les remarques positives : « Je vous
remercie sincèrement pour ces éloges. C’est le résultat d’un travail collaboratif avec tous
mes collègues qui ont su m’accompagner chacun à son niveau. »
D’agressivité
Il est important de noter que l’expression de la colère en soi n’est pas un problème si
elle n’est pas physique et dirigée personnellement vers soi. En règle générale, il faut laisser
les gens s’exprimer et ensuite prendre la parole pour recadrer poliment.
- Éviter d’invalider les émotions de la personne. On peut utiliser des formules comme :
« Compte tenu de la gravité du sujet, nous comprenons que les esprits soient un petit
peu échauffés… »
- Rappeler les règles de base de politesse : « …néanmoins, nous sommes ici entre
adultes et nous pensons qu’il est possible de s’exprimer tout en se respectant les uns
et les autres… »
- Terminer par relancer le débat en reformulant sur un ton plus apaisé ce qui vient
d’être évoqué : « M. X pense que nous ne mettons pas assez d’accent sur la
prévention des maladies contagieuses au sein de l’établissement. C’est un point de
vue compréhensible de sa position de parent d’élève soucieux de la santé de son
enfant. Toutefois, il est à noter que… »
De digressions
Il s’agit des éléments à première vue hors-sujet. Ici, il n’y a pas grand-chose à faire. Il
faut les accepter et dépendamment de la situation, on pourra :
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- Demander clairement le lien avec le sujet du jour. Peut-être la personne qui aura fait
cette digression, vous fera voir un point qui vous avait échappé.
- Recentrer le sujet en promettant néanmoins de revenir sur la digression dans un autre
cadre.
Dans des cas extrêmes, vous pouvez avoir à faire à un ou plusieurs saboteurs.
Leur objectif est clairement afficher : tout gâter. Ils ne sont pas simplement agressifs, ils
sont aussi incontrôlables, abusifs, étouffants, ils cherchent à polluer le groupe, à semer le
chaos. Dans ce genre de cas, il n’y a pas 36 solutions, il faut interrompre les échanges et en
appeler au bon sens du public :
« Il nous semble que le dialogue ne va pas avancer de cette façon tant que M. X persistera
dans cette attitude. Nous vous demandons de vous calmez ou alors, nous en resterons là. »
Là normalement le public protestera et ramènera le saboteur à l’ordre.
CONCLUSION
Jeu d’improvisation :
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un connecteur logique imposé par le maitre du jeu. Le second joueur continuera l’histoire où
le 1er joueur s’est arrêté en commençant à son tour par un autre connecteur logique imposé. Et
ainsi de suite. L’histoire ainsi formée devra avoir un sens précis. Tout ceci en l’espace d’une
minute. Si une personne poursuit l’histoire et qu’elle ne fait plus sens, elle est éliminée et le
jeu reprend jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.
Les connecteurs logiques imposés sont les suivants : Je dois vous avouer / Mais / Tout
à coup / D’un autre côté / J’avais prévu le coup / C’est comme ça que / Immédiatement
après / Et enfin.
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2- Liste de phrases à répéter pour l’exercice d’élocution (en anglais)
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