Vous êtes sur la page 1sur 13

––––

Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 1


Apprenez à parler en public
Les clés pour réussir sa prise de parole de-
vant un auditoire
Geneviève SMAL

INTRODUCTION
Prendre la parole en public s'avère parfois difficile : on
hésite, on stresse, on n'arrive pas à s'exprimer correcte-
ment devant d'autres personnes. Prendre la parole en
public, c'est s'exposer au jugement des autres, révéler
nos faiblesses et mettre notre crédibilité sur la sellette.

Pourtant, savoir magner l'oral devant un public est une


faculté des plus importantes pour s'affirmer dans son
travail, négocier, entretenir des relations avec nos col-
laborateurs ou, tout simplement, se sentir plus en con-
fiance en étant capable de parler sereinement devant
un groupe de personnes.

Alors comment améliorer notre crédibilité pour mieux


nous affirmer dans la prise de parole ? Se trouvent, dans
cette formation, des idées et des astuces pour surmon-
ter nos difficultés et être enfin capables de prendre la
parole en public.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 2
I. QU’EST-CE QU’UN BON ORATEUR ?
Comment se fait-il que lors d'une conférence, par
exemple, l'on soit captivé par l'orateur prenant la pa-
role ? Qu'est-ce qui nous laisse bouche bée ? Ce locu-
teur dispose de caractéristiques que l'on retrouve chez
les bons orateurs.

D'abord, le bon orateur est clair et organisé : il n'utilise


pas de jargon incompréhensible et il sait où il va. Il ne
confond par son objectif et son message, nous y re-
viendrons. Son message est adapté au public, il ne se
trompe pas de cible.

Il est nécessairement enthousiaste : il nous transmet la


passion pour son sujet. Il est à l'aise, détendu, il ne ba-
fouille pas, sa gestuelle est ouverte, efficace et non
brouillonne. Et surtout, il est concis ! Vous voulez être un
bon orateur ? Pour le bonheur de votre public : soignez
la brièveté de votre exposé !

II. QU’EST-CE QU’UN MAUVAIS


ORATEUR ?
De l'autre côté se trouve le mauvais orateur. Nous en
avons tous fait l'expérience : on s'ennuie, l'exposé n'en
finit plus, l'orateur ne parvient pas à maintenir notre at-
tention. Trop tard, nous avons déjà décroché...

Ainsi, le mauvais orateur possède les caractéristiques


suivantes. D'abord, il peut être stressé, ne pas être sûr de

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 3
lui, parce qu'il ne maîtrise pas son sujet ou qu'il ne sait
pas prendre la parole en public. Il est, de plus, brouillon ;
ses fiches sont en désordre, ce qui lui fait perdre le fil.

Son bureau, comme son discours, est chaotique car il


ne maîtrise pas assez bien son sujet. À l'inverse, il peut
trop bien connaître son sujet et vouloir en faire trop.
Exhaustif, il nous inonde de détails, de faits et de dates.
Nous sommes incapables de tout retenir mais il continue
à vouloir être complet. Enfin, le dernier type de mauvais
orateur est celui qui s'est trompé de public.

III. POURQUOI PARLER EN PUBLIC ?


1. L’objectif
Pourquoi parlons-nous en public ? Est-ce pour commu-
niquer une information ? Même si l'on croit que trans-
mettre de l'information est le plus important, notre ob-
jectif réel est de provoquer une réaction ou une émo-
tion.

Vous apprendrez avec cette formation les techniques


pour améliorer votre communication orale et votre prise
de parole en public. Mais quel est son objectif ? Plus
inavouable, il s'agit d'être vue, d'améliorer la notoriété
de l’auteure. Vous voyez, nous avons tous un objectif
caché, différent de notre message.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 4
2. Le message
Le message est, tout simplement, ce que l'on dit, c'est-
à-dire le contenu de notre discours. Le message de la
formation, par exemple, est que nous pouvons nous
entraîner à la prise de parole en développant une
technique.

3. Le plan d’action
Il est nécessaire d'avoir un plan d'action. C'est-à-dire de
proposer à nos interlocuteurs des actions à réaliser suite
à notre intervention. Il ne faut pas laisser nos auditeurs
dans le flou, après qu'on a exposé notre message. Dans
le cas de cette formation, il s'agit de vous donner des
exercices à réaliser pour aller encore plus loin.

IV. QUELLE IMAGE VOULEZ-VOUS


VÉHICULER ?
Nous véhiculons tous une image de nous, au moment
où nous prenons la parole. Si vous demandez à une
personne quelle image elle souhaite véhiculer d'elle-
même, elle vous dira probablement qu'elle veut pa-
raître sérieuse ou crédible. Mais vous avez le droit de
vouloir donner une image de vous sympathique, en-
thousiasmante ou accessible.

Si vous vous attachez à rester naturel, sachez que notre


naturel n'est pas obligatoirement la facette de nous-
mêmes que nous voulons montrer lorsque nous parlons
en public. Il ne faut pas chercher à être naturel à tout
––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 5
prix mais à façonner une image de nous-mêmes qui
exploite l'une de nos diverses facettes.

Reprenons à présent les différents traits qui font un bon


orateur et analysons-les. Cela nous donnera une orien-
tation à suivre pour nous créer notre personnage public.
Car prendre la parole, c'est comme jouer la comédie :
nous choisissons notre rôle et nous le construisons !

1. La posture
Si vous disposez d'un pupitre, attention : c'est seulement
un accessoire où poser vos affaires. Ne vous affalez pas
dessus, ne croyez pas qu'être à demi caché vous per-
mette de vous gratter tranquillement le mollet ou d'en-
lever une de vos chaussures.

Le pupitre ne doit pas faire office de cache-misère !


Pour avoir l'air à l'aise, évitez tout mouvement parasite
inconscient et surtout soyez ancré dans le sol sur vos
deux jambes et jamais en équilibre.

2. La gestuelle
On observe une tendance : plus on est passionné, plus
notre gestuelle est haute et symétrique. Quand vous
assistez à un concert passionnant, n’allez-vous pas ap-
plaudir avec les mains bien hautes ? Ainsi, gardez au
maximum les bras hauts et symétriques.

3 Le regard
Évitez, surtout, le regard fuyant. Personne n’apprécie
quand un locuteur ne le regarde pas en face. Quand
on est mal à l’aise, on regarde au sol, au plafond…

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 6
Partout sauf la personne qui est en face de nous. Le
minimum est, bien sûr, de regarder notre interlocuteur
dans les yeux, sans le fixer. Et quand vous vous adressez
à un groupe ? Vous ne pouvez pas regarder chaque
personne. Ainsi, utilisez la technique des carrés : regar-
dez une fois devant, une fois derrière en délimitant un
carré et en fixant le centre de celui-ci.

4. La voix
Le pire, en plaçant sa voix, est de garder un ton mono-
corde. Pour éviter cela, placez l’accent tonique au bon
endroit dans la phrase. Cassez le rythme en mettant des
points, de manière à ménager des pauses. Tentez
d’articuler correctement, posément, sans hacher vos
mots. Pour cela, vous pouvez pratiquer l’exercice pro-
posé dans la vidéo : lire un texte à voix haute en serrant
un crayon dans la bouche.

5. Où se placer ?
Quand vous êtes seul à parler devant un public, tout le
monde peut vous voir. Par contre, quand il y a plusieurs
orateurs sur l’estrade, vous devez faire preuve
d’originalité. En effet, une succession d’orateurs qui
s’exprime au même endroit et dans la même position
aura tendance à faire baisser l’attention de l’auditoire.
Soyez créatif, cherchez le mouvement, déplacez-vous
et créez un contraste avec les autres intervenants.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 7
V. CAPTIVER SON PUBLIC
1. Le diaporama
Soyez très vigilant quant au diaporama. Trop souvent
employé, il est nécessaire de réfléchir à son usage. Ce-
lui-ci doit être un support pour votre exposé, il doit en
révéler la trame. Vous pouvez vous aider du diaporama,
mais sachez qu’il sert principalement à votre public et
non à vous, puisque vous maîtrisez votre sujet.

Évitez d’y insérer trop de texte, ce qui créerait une re-


dondance avec votre exposé oral. Le public attend des
informations visuelles : des images ou des graphiques.

2. Raconter une histoire


Les adultes sont de grands enfants : eux aussi sont
friands d’histoires. Tentez de narrer votre exposé comme
si vous racontiez une histoire. Pour ce faire, employez les
procédés du récit pour structurer votre discours.

Votre histoire doit avoir un déroulement logique : un


début, un développement avec une intensité croissante
et une fin. Ajoutez-y du suspens : tenez votre public en
haleine. Jouez de la métaphore, de la comparaison et
parlez avec des images. Soyez enthousiaste et prenez
une intonation adéquate qui se lira sur votre visage. Si
vous voulez vous entraîner, testez votre histoire sur des
enfants.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 8
3. Le sourire
On l’oublie parfois, mais sourire est fondamental ! C’est
la base de la relation sociale.

Pour captiver votre public et le convaincre d’adhérer à


vos propos : n’oubliez jamais de sourire.

L’exercice proposé dans la vidéo vous incite à sortir faire


vos courses en souriant sans vous arrêter. Ainsi, vous allez
vous habituer à sourire. Et cela vous changera la vie !

4. Provoquer une émotion sur le public


Quand vous racontez votre histoire, que vous souhaitez
transmettre votre message, vous allez vous efforcer de
provoquer des émotions chez votre public. En faisant
cela, il sera marqué par votre propos : il se souviendra
de vous et de ce que vous avez dit.

Montrer vos émotions facilite le contact et permet de


faire vibrer le public. Vous n’êtes pas de marbre et êtes
un locuteur doué d’émotions, comme le public.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 9
VI. COMMENT DIRE VOTRE TEXTE
1. La lecture
Votre texte est prêt. Vous l’avez bien préparé. Il n’y a
donc aucun intérêt à le lire devant votre auditoire. Nous
avons tous rencontré un orateur qui lit son texte en sui-
vant avec le doigt. Ne faites pas revivre ce cliché !

Ainsi, prohibez totalement la lecture de votre texte. Au


contraire, préparez votre discours, intégrez-le en l’ayant
en tête et en bouche. Il n’est pas judicieux de donner
l’impression de découvrir son texte ligne par ligne. En le
lisant au préalable une fois, deux fois, dix fois, vous trans-
formez votre texte en discours.

2. La mémorisation
Les comédiens ont cette faculté à réciter un texte qu’ils
ont mémorisé, de manière vivante. Votre texte, trans-
formé en discours oral doit sortir de vous naturellement.
Veillez à faire vivre votre texte et non à le réciter. Ce-
pendant, si vous n’avez pas une bonne mémoire et un
« parler » naturel, ne vous forcez pas.

3. L’improvisation
L’avantage majeur de l’improvisation est de pouvoir
faire un exposé au pied levé, sans l’avoir préparé.
Néanmoins, le risque existant est de révéler ce que vous
ne vouliez pas dire à votre public. Les mots continuant à
sortir de votre bouche sans que vous le souhaitiez. Faites
preuve de vigilance en employant cette technique.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 10
VII. COMMENT RÉDIGER VOTRE
DISCOURS
Pour rédiger votre discours, vous pouvez suivre cette
méthode qui se base sur l’analyse d’un bon exposé.

D’abord, il faut écrire pour dire. C’est-à-dire écrire


comme vous parlez, dans l’optique de l’oral et en
adaptant votre propos à votre auditoire.

Quand vous avez terminé cette étape, arrêtez de tra-


vailler et sortez. Rêvez un moment. Reprenez vos fiches,
laissez venir les idées qui feront fleurir votre discours.

Ensuite, pensez aux images que vous pourrez amener.


Tentez de ponctuer votre discours d’images qui agissent
comme des illustrations et des moments de respiration.

Puis, élaguez. Une des qualités importantes d’un dis-


cours et d’être concis. Ainsi, revenez sur votre texte et
coupez ce qui n’est pas nécessaire pour l’alléger au
maximum.

Enfin, votre discours doit posséder une structure. Il est


primordial de faire un plan. Un plan des plus simples et
des plus efficaces est le menu : entrée, plat et dessert.
Soignez votre entrée, car c’est le premier contact avec
votre public. Enfin, dans le « plat », n’insérez que 3 idées
au maximum. Au-delà de trois, vous risquez de perdre
l’auditoire et il devient difficile de retenir le propos.

––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 11
VIII. SORTIR DU LOT
1. Votre entrée
Le titre de ce chapitre, « sortir du lot » est univoque. Il est
important de faire le maximum pour se démarquer des
autres orateurs. Chacun développe son « truc en plus »,
qui laissera une trace sur le public.

Il vous a été conseillé de soigner votre entrée sur le plan


du discours. Vous devez aussi prévoir une entrée en
scène inédite : entrez par l’arrière, ou d’un pas décidé
par exemple.

Quand vous entrez, adressez-vous tout de suite au pu-


blic. Tentez de commencer votre discours par une ques-
tion, de manière à ouvrir l’interaction dès le début et à
saisir d’une main ferme votre auditoire. Si vous y arrivez,
le public vous suivra instantanément.

2. La sortie
Vous êtes au bout de votre exposé, vous allez pouvoir
relâcher la pression. Néanmoins, gardez assez d’énergie
pour soigner votre sortie. Vous avez déjà entendu le
sinistre « bon, bah… j’ai fini… » Évitez-le à tout prix.

Vous pouvez tout vous permettre puisque vous êtes à


l’étape de conclusion de votre exposé. Il n’y a plus de
raison d’être tendu, alors osez ! Faites de l’effet, remuez
votre auditoire.

S’il y a une phase de question suivant votre discours,


n’hésitez pas à reprendre la parole pour clore la séance
en répétant votre message et votre plan d’action.
––––
Apprenez à parler en public– Geneviève SMAL 12
CONCLUSION
Pour conclure cette formation, évoquons 5 points fon-
damentaux à garder à l’esprit :

 Écrivez toujours sur papier votre objectif.

 Formulez clairement votre message par écrit avant


de préparer votre intervention.

 Soignez votre entrée. Faites-la originale. Votre sortie,


quant à elle, doit être nette.

 Pas plus de 3 idées dans votre discours.

 Entraînez-vous toujours à voix haute.

Ce livret ne peut être vendu séparément du coffret


Conception graphique : Frenetykdesign
Conception ––––
vidéo : Amonet3
Apprenez à parler enRéalisation
public– Geneviève
contenuSMAL
: Luc Bertrand 13
Réalisé en France(c), Copyright Weelearn 2014

Vous aimerez peut-être aussi