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Aurélie Nussbaumer,

Psychologue et Hypnothérapeute

La restructuration
cognitive
Vous n'êtes pas vos pensées !
Sommaire

1. Notre réalité n'est pas LA réalité

2. Comprendre l'impact de nos


croyances sur le quotidien

3. Comment repérer nos croyances


limitantes ?

4. Comment s'en libérer ?

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Notre réalité n'est pas
LA réalité

L'approche consiste à expliquer à vos patients que la façon


dont ils se voient, dont ils voient les autres et le monde n'est
pas LA réalité mais LEUR réalité.

Cela explique pourquoi, à situation égale, deux personnes


peuvent réagir de manière totalement différente. La différence
de comportement va s'expliquer par leurs expériences passées,
leur éducation, leurs valeurs, la société dans laquelle ils
évoluent, etc.

Lorsque quelque chose ne nous convient plus, nous avons le


pouvoir de changer les choses.

Le rôle du thérapeute va alors d'être d'amener son patient à


percevoir la réalité à travers de nouveaux filtres telle que la
métaphore de la paire de lunettes afin de lui expliquer
comment son histoire le conditionne à penser et à agir d'une
certaine manière.

Le plus difficile sera d'amener votre patient à prendre


conscience de ses propres pensées, de ses propres croyances,
afin de l'amener à se questionner.

Il vous faudra apporter des nuances, de la flexibilité. N'hésitez


pas à utiliser des métaphores afin de permettre à vos patients
de se détacher du domaine qui leur pose problème.

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Notre réalité n'est pas
LA réalité

Le but est de leur faire prendre le recul nécessaire pour


aboutir à une prise de conscience, à un déclic pour amorcer
un changement.

Ceci leur permettra de passer d'un état d'esprit fixe à un état


d'esprit de développement.

Carol Dweck, une psychologue qui s'est intéressée aux facteurs


de la réussite s'est interrogée sur ce que ceux qui avaient réussi
avaient de plus que les autres.

La réponse est surprenante : C'est uniquement dû à leur


façon de pensée !

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Comprendre l'impact de nos
croyances sur le quotidien

Cette réflexion est tout à fait logique. Une personne qui pense
qu'elle n'arrivera jamais à rien dans sa vie va cultiver des
émotions de tristesse qui vont la conduire à un repli sur soi et
n'osera jamais sortir de sa zone de confort.

À l'inverse, une personne qui pense que chaque nouvelle étape


est une occasion d'apprendre à faire autrement, va se servir de
ses échecs pour avancer et atteindre son but.

Prenez par exemple lorsque nous avons appris à marcher. À


aucun moment nous n'avons abandonné même après être
tombé x fois. Nous sommes parvenu à passer d'un état d'esprit
fixe à un état d'esprit de développement. La possibilité de ne
jamais réussir à marcher n'existait même pas dans notre esprit,
ni dans celui de nos parents.

C'est en grandissant, en nous comparant les uns les autres et


en nous confrontant à des émotions telles que l'envie et la
jalousie que nous nous sommes enfoui dans l'incapacité.

Nous avons un biais cognitif dans notre cerveau qui s'appelle le


biais de la négativité et comme son nom l'indique, il nous
pousse à voir davantage le côté négatives des choses. Autrefois,
d'une grande aide face aux prédateurs, il nous gâche la vie
aujourd'hui.

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Comprendre l'impact de nos
croyances sur le quotidien

L'exercice de gratitude

Notez chaque jour dans un carnet 3 choses positives qui se sont


passées dans votre journée. Réalisez cet exercice de préférence
le soir afin de finir la journée sur une note positive.

Ensuite, nous avons le biais de confirmation qui vient valider


toutes nos croyances.

Si elles sont aidantes : pas de souci. Mais en ce qui concerne les


croyances limitantes, ce biais nous pourri la vie.

Le biais de confirmation est cette tendance naturelle qu'à notre


cerveau à vouloir nous donner raison. Il nous montrera ainsi
toutes les preuves venant conforter nos croyances.

Par exemple : si vous pensez que les gens sont mauvais, vous
serez plus sensible aux personnes qui font du mal aux autres,
aux informations, etc.

En voici la preuve : regardez l'exemple suivant et comptez le


nombre de pommes.

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Exemple

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Comprendre l'impact de nos
croyances sur le quotidien

À présent, dites-moi combien il y avait de cerise ?

Aucune idée n'est-pas ?

C'est normal. Votre cerveau s'est uniquement concentré sur


les pommes, il n'a donc pas pu voir les cerises. Imaginez ce que
cela donnerait à l'échelle d'une vie..

Vous pouvez proposer cet exercice à votre patient lors d'une


séance. L'expérience et l'échange permettent de vraiment
comprendre !

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Comment repérer nos
croyances limitantes ?

Pour aider vos patients à repérer ses croyances limitantes, il


vous faudra relever ses pensées. Certains mots peuvent vous
y aider comme les phrases commençant par : "il faut" ou "je
dois".

Vous pouvez même aller plus loin en insistant sur sa croyance,


en exagérant sa pensée. Le but est de l'aider à sortir du biais
du tout ou rien et à amener plus de souplesse dans sa
perception des choses.

Vous pouvez également lui demander tout simplement quelles


sont ses pensées à propos de sa problématique afin de
reprendre ses croyances une par une et travailler dessus.

Il peut arriver que vos patients n'aient pas conscience de leur


propres pensées. Essayer un exercice d'introspection comme
écrire dans un carnet afin de coucher sur papier leurs pensées
et voir ce qui en ressort.

Gardez toujours à l'esprit que nous ne pouvons pas changer


ce dont nous n'avons pas conscience.

Il est important d'aller creuser dans les pensées de vos patients


avant de pouvoir les aider à se débarrasser de leurs croyances
limitantes.

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Comment s'en libérer ?

Lorsque que les croyances limitantes sont mises en lumière,


vous pouvez utiliser l'outil suivant afin d'aider votre patient à
passer de cet état d'esprit fixe à l'état d'esprit de
développement.

Cela lui permettra de trouver lui-même ses propres


ressources pour aller mieux. Commencez à remplir ce tableau
avec lui en séance, puis laissez-le poursuivre de son côté.

Déclencheur Pensée Vraisemblance Alternative

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Comment s'en libérer ?

Dans la première colonne, dites-lui de noter l'élément


déclencheur de sa croyance limitante. Dans la seconde colonne,
quelle est la ou les pensées qui en résultent. Dans la troisième
colonne, le patient doit s'interroger sur sa pensée, est-ce
vraiment vrai ? C'est à dire, est-ce que toutes les personnes sur
Terre valideraient sa pensée ? Enfin, dans la dernière colonne,
quelles pensées alternatives peuvent alors exister ?

Le but de cet exercice n'est pas de prôner la pensée positive


ou de choisir une pensée alternative à laquelle votre patient lui-
même n'adhère pas. Cela n'a aucun sens.

Cet exercice est là pour aider votre patient à prendre du recul


sur sa croyance limitante et à l'aider progressivement à
enlever ce "filtre" qui lui gâche la vie.

C'est tout à fait normal s'il n'y arrive pas du premier coup. C'est
un entrainement régulier qui lui permettra d'y parvenir.

Seul le fait de se questionner sur ses pensées est suffisant car


nous ne sommes pas nos pensées.

Le courage ne signifie pas ne pas avoir peur, au contraire, c'est


agir malgré la peur. C'est ça avoir un état d'esprit de
développement.

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À bientôt
Des questions ? N'hésitez pas à les poser en commentaire sous les
vidéos de formation ou bien dans le forum ! Aurélie Nussbaumer se fera
un plaisir de vous répondre.

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