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DOCUMENT DE TRAVAIL

VERSION I

(082010)

DICTIONNAIRE TRISTAN&ISEULT suivant la version de Bédier


(1900-1905)

ASTON VERZ ©
AGUYNGUERRAN, le roux, sénéchal du roi d’Irlande, se fait passer pour le tueur de dragon* (lui coupe la tête
comme preuve) pour épouser Iseult* la Bl. (I-3) ◊ V. personnages.

ALÉRION (aigles), brodés (c5).

ALLEMAGNE : V. géographie.

ALOUETTE : Tristan, imitant les oiseaux : V. rossignol.

AMOUR ◊ 1° § du conte : « Seigneurs, vous plaît-il d’entendre un beau conte d’amour et de † mort?
C’est de Tristan et d’Iseut la reine. Écoutez comment à grand’joie, à grand deuil ils s’aimèrent, puis
en moururent un même jour, lui par elle, elle par lui. » (c1) ◊ Amour naturel de M. / amour par philtre
de Tristan : « Ni poison, ni sortilège ; seule, la tendre noblesse de son cœur lui [Marc] inspira d’aimer
» (c5)

ANDRET (baron de Marc) : V. baron ; personnages.

ANIMAUX : aigles (V. alérions) • alérions (aigles) • alouette • autour • autour • brachet (chien) •
butor • cerf • chat-huant • cheval • chevreuil • chien • cochon • coq • cygne • destrier (cheval) •
écureuil • émerillon • épervier • faucon • fauvette • gerfaut • griffon • grue • guivre • haquenée
(cheval) • hermine • hirondelle • Husdent • léopard • lévrier (chien) • lièvre • limier (chien) • lion •
loriot • loup (chiens, loups) • mésange • oie • oiseaux • orfraie • ours • palefroi (cheval) • papegauts
(perroquets) • Petit-Crû • pigeon • plongeon • porcs • rapaces • renard • rossignol • sanglier •
serpent • vipère • zibeline.

ANNEAU. V. aussi bijoux.

ANNEAU D’OR AUX EMERAUDES [1] : alliance que Marc donne à Iseult. Elle la porte tjrs
lors de son séjour en Morois avec Tristan ; Marc le remplacera quand il découvrira Tristan et Iseult
endormis (c9). [1] L’émeraude est une variété de béryl, le jaspe de calcédoine ; le texte précise, le
jaspe est vert. On déroule deux lignes : 1/ mort de Tristan--tombeau béryl—émeraude--alliance de
mariage Marc Iseult 2/ mort de Iseult--tombeau calcédoine—jaspe--lien Tristan Iseult

ANNEAU DE JASPE VERT : donné à Tristan par Iseult comme symbole de leurs liens
indéfectibles lien après leur séparation. . Iseult à Tristan : « si je revois l’anneau de jaspe vert, ni tour, ni fort
château, ni défense royale ne m’empêcheront de faire la volonté de mon ami, que ce soit folie ou sagesse ! »
(c13) [B1]. Quatre fois, on a recours à l’anneau : 1/ C’est en le voyant que Tristan, juste marié, se remémore
son ancien amour (c15). 2/ Dinas* porte message à Iseult, Tristan l’attend, caché, lors de son voyage à
Blanche*-Lande (c16). 3/ Tristan montre lui-même l’anneau à Iseult qui ne l’a pas reconnu (alors que son
chien n’a pas hésité) (c18). 4/ Ferdinand est envoyé vers Iseult par Tristan mourant (c19). ◊ V. note anneau
d’or
[B1] Béroul était plus tempéré. La phrase finissait pas … « pourvu que cela n'entache
pas notre honneur »

ARGENT : V. métaux précieux. V. aussi bijoux.

ARMES

Tristan contre Morgan : « en armes » de chevalier (c1) ◊ Tristan combattant Morholt : mis en armes
sur une courtepointe de soie rouge, haubert, heaume d’acier bruni, chausses de fer, épée (c2) ◊ Tristan contre le
dragon : lance, haubert, épée et écu (c3). ◊ fourni par Governal*, épée et haubert pour délivrer Iseult promise au
bûcher. La bataille est livrée contre les lépreux qui se défendront en vain avec bâtons et béquilles (c8) ◊ Avec le
seigneur Hoel, contre le comte Riol : houseaux étroits (jambières), éperons, haubert, heaume et ventaille, écu.
(c15) ◊ les quatre compères, en pays de Tintagel, éprouver l’amour de Iseult pour Tristan, au lieu de rdv avec
haubert, épée et écu (c16) [2].
[2] Tristan laisse l'écu à Governal qui l'attend plus loin, peut-être parce qu'il aurait été génant
dans le fourré où il se cache avec Kaherdin. On risque de rater l'opération dont le but final,
rappelons-le, est d'éprouver l'amour d'Iseult. Néanmoins, la prudence joue à contrevaleur.
Bleheri* reconnaît l'écu, suppose que le porteur est Tristan… qui n'agit pas en Tristan. La
conclusion est vite faite, et pour Bleheri et pour Iseult, Tristan est traitre. Iseult la Bl. ; «
Malheureuse ! j'ai trop vécu, puisque j'ai vu le jour où Tristan me raille et me honnit ! Jadis,
conjuré par mon nom, quel ennemi n'aurait-il pas affronté ? Il est hardi de son corps : s'il a fui
devant Bleheri, s'il n'a pas daigné s'arrêter au nom de son amie, ah ! c'est que l'autre Iseut le
possède ! Pourquoi est-il revenu ? Il m'avait trahie, il a voulu me honnir par surcroît !
N'avait-il pas assez de mes tourments anciens ? Qu'il s'en retourne donc, honni à son tour,
vers Iseut aux Blanches Mains ! » (c17). L'écu, c'est la probité du combattant, de ce
combattant qui porte haut, aux coups de l'épées ses propres couleurs. Pourquoi alors déjà,
Tristan, alors encore tout à sa gloire de vassal de Marc, combat-il le Morholt sans écu ?

ARC QUI-NE-FAUT [B2], qui atteint toujours son but, façonné par Tristan en forêt du Morois.
◊ [B2]. C'est une véritable machine automatique qui tue en bas ou en haut.

ARTUR (roi de Logres) : avec les sires Gauvain, Ké et Girflet [3/B3], cent chevaliers l’accompagnent à
Blanche*-Lande pour le jugement* de Dieu d’Iseult. (c12 ; I-6). [B4] ◊. Tristan est parfois considéré lui
aussi comme chevalier. ◊ V. aussi Tintagel.
[3] chevaliers de la Table Ronde (wk). [B3]. désignés comme tels
[B4] Arthur à Marc : « "Roi Marc, celui qui te conseille une telle énormité est un monstre. En
tout cas, il agit comme un perfide. Tu te laisses trop facilement tourner la tête : tu ne sais pas
voir le mensonge ! Il pourrait bien te préparer une fort amère cuisine, celui qui te fit convoquer
cette assemblée ! Je lui souhaite de payer cher son
infâme projet. La noble, la grande Yseut veut régler l'affaire sans tarder. Ils peuvent être sûrs,
ceux qui assisteront à son serment, que je ferai pendre à l'avenir les calomniateurs jaloux qui,
après cette procédure, l'accuseront d'inconduite : c'est un crime qui mérite la mort. Tu vas
savoir, Marc, où sont les vrais coupables : la reine va s'avancer devant tous, humbles et
nobles, elle lèvera sa main droite et jurera, sur les reliques, par le Dieu du ciel, que jamais, ni
deux fois ni même une, elle n'a commis avec ton neveu péché d'amour qui la déshonorât, ni
n'a cédé à la sensualité. Seigneur Marc, tout ceci n'a que trop duré : quand elle aura
prononcé son serment, dis à tes barons qu'ils la laissent en paix. »

ATTACHES (d’or). V. métaux précieux-or.

AUTOUR : V. chasse* selon le fou Tristan.

AZUR (c1) ◊ bleu comme le lapis-lazuli, une des couleurs de Petit-Crû*. ◊ V. aussi couleur-mixe.

BACHELIER [4] : 20 bacheliers armés pour le retour d’Iseult (et 100 serfs affranchis) . V. aussi
Chevalier. [4] « Jeune gentilhomme aspirant à devenir chevalier et qui servait sous la bannière
d'un seigneur pour y apprendre le métier des armes » - Source cnrtl

BARBE. [Th0]
[Th0] Episode du grand Orgueilleux qui se constitue un manteau de barbes encore assez
incomplet pour défier Arthur qui le tue.

BARQUE : embarcation à la dérive avec laquelle Tristan (T-1 ; c1) rejoint le rivage (Cornouailles) après la
libération des Norvégiens*, le temps s’étant calmé. ◊ C’est en barques que le Morholt* et Tristan. rejoingnent
les Iles Saint-Samson* où ils vont combattre. Tristan refuse d’amarrer la sienne arguant qu’un seul d’eux
reviendra, une seule barque suffira. ◊ Blessé à † par le Morholt, Tristan demande à tenter en barque la « mer
aventureuse » Il atteindra les côtes d’Irlande. ◊ Les barques de Cornouailles lors du jugement* de Dieu de Iseult
(c12).

BARONS FÉLONS* : Andret, Guenelon, Gondoïne et Denoalen.

DENOALEN. Denoalen chasse le sanglier au lévrier (c13). Il aurait peut être dû écouter le fou
Tristan et se contenter de chasser la grue (Tristan : la chasse au gerfaut pour le sanglier, le lévrier
pour la grue (c18)). V. rêve.

† des barons félons : Guenelon a la tête tranchée par Governal en forêt du Morois (c9). c11 :
meurtre des trois félons restant : l’un par l’épée, un autre par la flèche et le 3° noyé [5]. ◊ Puis … même lieu,
même technique que pour Guenelon, contre Denoalen par Tristan (c13). ◊ Gondoïne tué d’une flèche lui
traversant la cervelle, décochée par Tristan, il tombe de sa cache sur un pieu (c13). ◊ Andret est noyé par
Kaherdin à coups d’avirons (c19).
[5]Il y a ambiguïté sur la † des félons. Morts au c11, ils sont vivant juste un peu plus tard !
V.aussi n. folie.

BELLE DOETTE et DOON : « La mère et la fille […] chantaient une chanson de toile : elles disaient
comment Belle Dœtte, assise au vent sous l’épine blanche, attend et regrette Doon son ami, si lent à
venir» (c15) [6]. [6]La chanson précise le sort de Doon : « Mort est mon sire, occis fut au joûter » (Wk). ◊ V.
personnages

BÉRYL (c3) ◊ tombeau de béryl pour Tristan (c19), V. note anneau d’or. ◊ V. aussi bijoux.
BIJOUX, PIERRES PRÉCIEUSES : anneau • argent • attache d’or* • béryl • calcédoine •
chaînette d’or* • cuivre • émeraude • escarboucle • fermail d’or* • fil d’or* • jaspe • joyaux,
pierreries • lapis-lazuli • métaux précieux • or • récompense • rubis.

BLANC ◊ composé de noms propres ou assimilés : Blanche-Fleur*, Blanche-Lande, Iseult* aux blanches mains
◊ les nuances : blanc comme du lait (c2) ; blanc comme neige (c5) , plus blanc que neige : Petit-Crû (c14), plus
blanc que neige de février : Brangien*, paradant jusqu’à la Blanche*-Lande [7] ; plus blanc que fleur de lis (sic)
(c11) ◊ la face blanche d’Iseult [8] (c9) ◊ l’aube blanche comme cette mer blanche qui amène aux Pays*
fortuné, là, Tristan est sauvé (c2) ; cette mer blanche qui ramène Iseult vers Tristan mourant (c19) ; le château
de marbre blanc du Pays* fortuné ◊ les oies blanches (c18) ◊ L’épine* blanche (c15) ◊ V. grues, cygnes. Pour
les nuances, V. gris. V. aussi couleur-mixe.
[7] Ce glissement entre un chien et des personnages féminins a lieu plusieurs fois dans le texte
composite : ◊ le teint de Petit-Crû et celui de Brangien : V. Blanc ◊ le fait que Petit-Crû
voyage, parée comme une dame (de pourpre, de hermine et de pierreries) en haquenée,
cheval habituellement destinée aux dames (c17) ◊ on peut rapprocher de cela ce que dit
Tristan de la comparaison des amours des deux Iseult : « Certes, ta sœur [à Kaherdin, Iseult
aux blanches mains, donc] m'aime et m'honore ; mais, pour l'amour de moi, l'autre Iseut traite
à plus d'honneur encore que ta sœur ne me traite un chien que je lui ai donné.» (c16)
[8] Marc protège avec de son gant la « face blanche d’Iseult » du soleil qui la frappe
directement alors qu’elle dort (avec Tristan, Marc ne les tue pas ils ont l’air innocent) (c9). Iseult
est réveillé par un rêve* (lions*), le gant tombe. On imagine, le soleil l’éclaire. Plus que ça, déjà
avant les précautions de Marc un « rayon de soleil descendait sur le visage d'Iseut qui brillait
comme un glaçon » (c9). Plus tard, Iseult apparaît, lumineuse comme un soleil (c17) : c’est
l’échec de Marc, contre Tristan. (Tristan qu’elle ne tardera pas à rencontrer à nouveau, c17).
C’est le combat de la pâleur contre la lumière. Tristan a essayé de prendre un parti différent
mais en épousant Iseult aux blanches mains, il fait le pari de Marc (la pâleur, plutôt que le
soleil).

BLANCHE-FLEUR : ◊ Elle meurt, 4 jours après la † de Rivalen, juste après avoir accouché de Tristan (3+1). «
Fils, lui dit-elle, j’ai longtemps désiré de te voir ; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée.
Triste j’accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j’ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu
es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan. » ◊ V. personnages.

BLANCHE-LANDE [9] : V. géographie.


[9] Lande, « Terre inculte et le plus souvent sans relief […], résultant généralement de la
dégradation de la forêt, où poussent des plantes sauvages, parfois quelques arbres […] » (cnrtl
). Clairement le temps de la forêt est fini.

BLEHERI (chevalier de Marc). Il a pris Governal pour Tristan à cause de son écu. En prévenant Iseult
du déshonneur que lui aurait fait ce soi-disant Tristan, il déclenche l’hostilité d’Iseult envers ce
dernier. (c17). Pour l'écu, V. arme.

BLIAUT [10]. le bliaut de Tristan cousu d’un cheveu d’or d’Iseult (c3). ◊ le bliaut gris d’Iseult au bûcher (c8),
comparé à celui de soie d’Iseult retournant chez Marc (c11). ◊ Iseult quitte son bliaut lors du jugement* de
Dieu (c12). ◊ V. Tissu.
[10] étym. : 1100 blialt « sorte de tunique, vêtement du dessus ajusté, commun aux deux sexes »
cnrtl

BLOND, OR : pour les cheveux d’Iseult. OR : les cheveux d’or d’Iseult, moins terne que les fils d’or (c3). ◊
les draps d’or (c3-17), le palefroi harnaché d’or (c11). ◊ V. bijoux

BRACHET (spécifiquement HUSDENT) : V. chien.

BRANGIEN : Ravie par des pirates, vendue à la mère d’Iseult (c5) , elle sert Iseult la bl. ◊ Chargée par la reine
d’Irlande de faire boire le philtre d’amour à Iseult et Marc lors de leur nuit de noce. Elle ne s’acquittera pas de
sa tâche correctement. Tristan et Iseult boivent le philtre (T-7), plus tard le fou Tristan le lui reproche (c18) ◊
Remplace Iseult lors de sa nuit de noces avec Marc. (I-4). Elle en sait trop, Iseult veut la faire tuer par deux serfs
qui renoncent, elles se réconcilient (c5) ◊ Brangien vient donner à Tristan, censé s’être exilé, le lieu des rdv
possibles avec Iseult : le grand pin. Elle s’assurera de l’absence de Marc et des félons (« la bonne garde ») (c6 ;
T-5) ◊ « Alors s’en vient, sur un palefroi vair, une autre damoiselle, plus blanche que neige en février, plus
vermeille que rose ; ses yeux clairs frémissent comme l’étoile dans la fontaine », Kaherdin croit voir la reine,
c’est Brangien [11] (c6). ◊ V. personnages.
[11] Déjà le roi prit Brangien pour Iseult, lors de sa nuit de noces (I-4).

BRETAGNE : V. géographie.
BRUN : acier bruni du heaume de Tristan (c2). V. aussi noir.◊ brun, couleur du butor* ◊ du BROU
et du vermillon sur le visage pour passer pour lépreux (c17)

BUCHER. Bûcher d’épines* en creux, pour punir de † Tristan et la reine


Iseult (T-6) BURE : V. gonelle. ◊ V. Tissu.
BUTOR : V. plongeons (et butors).

CALCÉDOINE. Tombeau de CALCÉDOINE pour Iseult (c19), V. note anneau


d’or. CARDUEL : V. géographie.
CARHAIX : V. géographie.

CATIN : V. note [B] T-5

CENDAL (tissu de soie, léger) : à usage militaire indirect, le « cendal vermeil » sur lequel Tristan est armé
(c2) , et direct : les « pennons de Cendal » de l’armée de Riol (c15) auquels on peut rattacher les « bannières
brillantes » des chevaliers du roi Artur (c12) ou les gonfanons (c15). ◊ En tant que pièces d’habillement, cachées
dans la nef quand Tristan part en Irlande. Se rattachent-elles à l’usage militaire ? « ils cachaient les riches habits
de drap d’or, de cendal et d’écarlate, qui conviennent aux messagers d’un roi puissant » (c3). ◊ V. Tissu ; soie..

CENT : V. nombre.

CERF. V. Vénerie. ◊ C’est dans une peau de cerf qu’est ramené en Irlande la dépouille de Morholt* ◊ pour
la métaphore de l’empressement des amants, un cerf assoiffé à la rivière (c6).

CHAÎNETTE (d’or). V. métaux précieux-or.

CHAINSE [12] c11-12. ◊ V. Tissu.


[12]« Tunique de toile fine, portée, surtout comme vêtement de dessous, de l'époque
romane au XIIIe siècle », ccnrtl

CHAPE [13] : s’opposent approximativement les chapes luxueuses de la reine (d’écarlate (c11) ou
d’hermine (c18)) et les chapes misérables (des pélerins (c12-17) ; supposées déchiquetées par des épines
(c13) ; en lambeaux (c17). ◊ V. Tissu.
[13] Étymol. : XIe s. cape « manteau de chœur des ecclésiastiques », Srce-cnrtl

CHAPELET (d’or). V. métaux précieux-or.

CHAPELLE : Tristan s’échappe en sautant de la fenêtre d’une chapelle dans laquelle il lui avait
été permis d’entrer pour prier avant de périr, brûler (V. aussi mer et vents ; T-6)

CHASSE selon le fou Tristan : à la chasse aux grues avec des lévriers*, aux cygnes, aux oies bises
ou blanches, aux pigeons avec des limiers ; l’autour pour chasser le loup ou l’ours, le gerfaut pour le
sanglier, le faucon pour les chevreuils et les daims, l’épervier pour les renards, l’émerillon pour le
lièvre (c18). Tristan inverse les règles de la chasse qui disait chasse à courre (chiens) pour le
sanglier* et les cervidés, chasse à vol pour les gibiers à
plume.

CHAT-HUANT : V. offraie, chat huant.

CHEMISE ; Uniquement en référence au vêtement de nuit de noces* (c5). ◊ V. Tissu.

CHEVAL : destrier pour le combat ; palefroi pour la parade ; haquenée pour les dames ◊ C’est d’abord par le fer
et l’harnachement du cheval que Iseult dévoile le mensonge de Aguynguerran* ◊ c’est comme cheval fou [14] se
jetant contre les « tours closes » qui renferment Iseult que se vit Tristan (c6) ◊ Marc’h, cheval en breton[B5].
[B5] Marc a un secret que Frocin dévoile aux barons : Marc a des oreilles de cheval. Le nain
aura la tête tranchée pour cela.
[14] La métaphore dit que Tristan est comme un cheval fou, mais monté par un cavalier. Qui
est-il, ce cavalier?

CHEVALIERS. V. aussi Bacheliers. ◊ Tristan fait chevalier par Marc pour la reconquête de son royaume
perdu de Loonois. (c2) ◊ chevaliers de Marc : Bleheri*. C’est lui qui prenant Governal pour Tristan, décide
Iseult de rejeter Tristan (c17). ◊ les cent chevaliers d’Artur*, témoins du jugement* de Dieu d’Iseult (c12). ◊
chevaliers de
la Table Ronde : V. personnages-artur.

CHEVEUX D’OR, ceux de Iseut la Bl.. Cheveu d’or : décide Marc d’épouser celle à qui il appartient (T-3) ◊ le
même, brodé dans le briaut de Tristan en preuve (fausse) de l’amour de Tristan pour I. (I-3).

CHEVREUIL : V.chasse* selon le fou Tristan.


CHIENS, LOUPS : Pour la partie de la venaison laissée aux chiens : V. vénerie. V. aussi langue.

LOUP ◊ Tristan, à l’allure de fou, pourchassé comme un loup (c18), peut-être une réponse au jeune
Tristan, pris par les Norvégiens, qui se débattait comme un loup piégé (c1) ◊ le piège à loups et à sanglier
creusé par le forestier* félon dans lequel il finira, précipité par Périnis (c12). Contrairement à Tristan, le
forestier ne se débattra pas. ◊ Chasse* du loup à l’autour.

CHIENS : On y trouve chiens de chasse au flair, les limiers et aussi nommément des lévriers (V.
chasse) et des brachets. ◊ Le sanglier levé par les lévriers du baron félon* Denoalen, juste avant que celui-ci ait
la tête tranchée par Tristan (c13). ◊ Pas un coq, pas un chien dans la Bretagne dévastée (c15). ◊ Comme les
chiens qui rapportent, V. rapporter (les têtes et les poings). ◊ Chien, insulte : ◊ « chien de l’ennemi » ,
Marc au nain Frocin après que celui-ci ait dévoilé le lieu de rdv de Tristan et Iseult sous le grand pin* (c6) ◊
Tristan le fou hébergé au château comme « un chien dans un chenil » (c18). ◊ V. aussi chasse.

HUSDENT : chien brachet que Tristan retrouve lors de son errance en forêt du Morois (le chien
avait été lancé pour retrouver Tristan). Il le dresse à ne plus aboyer (c9). V. aussi Langue ◊ Il est
donné à Iseult quand elle retourne auprès de Marc (c10) ◊ c’est lui qui reconnaît Tristan le fou, mieux
qu’Iseult. (c18)

PETIT-CRU, le chien-fée du duc Gilain. « C’était un chien enchanté [15] […] ; Son
poil était coloré de nuances si merveilleusement disposées que l’on ne savait nommer sa couleur ;
son encolure semblait d’abord plus blanche que neige, sa croupe plus verte que feuille de trèfle, l’un
de ses flancs rouge comme l’écarlate, l’autre jaune comme le safran, son ventre bleu comme le
lapis-lazuli, son dos rosé ; mais, quand on le regardait plus longtemps, toutes ces couleurs
dansaient aux yeux et muaient, tour à tour blanches et vertes, jaunes, bleues, pourprées, sombres
ou fraîches. Il portait au cou, suspendu à une chaînette d’or, un grelot* au tintement si gai, si clair, si
doux, qu’à l’ouïr [la] peine se fondit. »
[15] « il venait au duc de l'île d'Avallon » : on peut penser que la fée Morgan est donc à son
origine. Le grelot finira à la mer, jeté par Iseult (c14). V. Morgan, pour l’étym. «né de la mer ».

COFFRET d’ivoire, contenant le fragment de l’épée ennemie (Tristan) encore enfoncée dans
le crâne de Morholt quand il fut ramené en Irlande.

COCHON : V. sanglier.

COQ : V. Pas un coq, pas un chien*.

CORNOUAILLES : V. géographie.

COTTE (c18). ◊ V. Tissu.

COULEURS [16]: azur • blanc • blond • brou • brun, bruni • charbon • écarlate • grenat • gris •
jaune • noir. • or • orange • pourpre • rosé • rouge • roux • sang • sinople • vermeil • vermillon •
vert.
[16] Couleurs héraldiques : ◊ émaux — émaux principaux : azur, gueules (rouge), sable (noir),
sinople (vert) et du pourpre — émaux secondaires : Acier ou fer ou cendré, pourpre, orangé, sanguine
ou mûre (surtout GB, proche du tanné) — les naturels : carnation (rose), tanné (brun). ◊ Métaux : or,
argent. ◊ fourrures : hermine, vair, contre-vair, contre-hermine.

MIXES DE COULEURS :

vert-bleu : association azur-sinople, l’échiquier des pierres de la « maîtresse tour du


château » de Tintagel (c1-6)
noir-rouge : les cornes du dragon en charbon embrasé (c3) (…) qui s’oppose à ce noir
qui cache le sang coulant de Tristan (c7). ◊ L’escarboucle*, est de couleur rouge [17].
[17] Etym. le mot vient du lat. carbunculus, petit charbon (cnrtl)
noir-blanc : les épines* noires et blanches du brasier qui doit brûler Tristan et Iseult (c8) ◊ la voile
blanche qui indique la présence d’Iseult, ou la noire pour son absence du bateau qui doit la
ramener d’Irlande vers Tristan mourant. La blanche est levée par Iseult aux blanches mains, par
vengeance,
préfère dire à Tristan que la noire flotte au vent. (c19) ◊ V. aussi hermine.

blanc-rouge : saigner à blanc par Tristan, voilà, la crainte des félons (c12) que l’on
rapproche … ◊ de ces tuniques blanches comme neige des nuits de noce (c5), si blanc pour que l’on voit le sang
de noces. On retrouve cela dans cette farine et ces draps tâchés de vermeil, le sang de Tristan (c7). V. nuit de
noces ◊ Pour l’opposition, V. noir-rouge.

CROIX : les bras en croix des compagnons de Tristan en Irlande (c3) ◊ Iseult prend le fer rougi, les bras en
croix, lors du jugement* de Dieu (c13) ; ◊ la tonsure en forme de croix du fou Tristan (C18).

CROIX ROUGE : lieu de Rdv entre le roi et le forestier espion qui a découvert Tristan et Iseult dans la
Forêt du Morois (c9) ◊ lieu où doit être déposé la réponse de Marc au bref d’accord de Tristan (c10)

PETIT-CRÛ, V. chien

CYCLE : C’est la 16ième fois qu’est demandé le tribut à la Cornouaille par l’Irlande.
V. trois CYGNE :V. chasse* selon le fou Tristan.

CUIVRE : V. métaux précieux.

DAIM : V. chasse* selon le fou Tristan.

DÉCAPITATION, DÉMEMBREMENT : V. rapporter.

DENOALEN (baron de Marc) : V. baron ; personnages.

DESTRIER. V. animal-cheval

DINAS DE LIDAN: ◊ sénéchal de Marc : un fidèle de Tristan, l’un des seuls, avec Marc et Governal qui rend
visite à Tristan, blessé et pourrissant (T-2) ◊ le seul avec Governal qui le suit après son départ du château (T-5)
◊ Il retrouve le nain Frocin*, le ramène au château. Là, Frocin complote de nouveau. (c7) ◊ Il coupera les liens
de Tristan, amené au bûcher avant d’aller plaider sa cause au roi. Tristan, évadé, il plaidera pour Iseult suivant
deux arguments : la brûler ne serait justice car elle ne reconnaît pas son forfait ; la vengeance de Tristan sera
terrible. Dinas est désavoué, il se retire et renonce au service du roi (I-5 ; T-6). Momentanément … jusqu’à ce
qu’Iseult revienne vers Marc (c11) ◊ Dinas héberge Tristan et Kaherdin quand ils se rendent à Tintagel,
éprouver l’amour de Iseult ; c’est lui qui portera message à la reine sur le lieu de rdv de Tristan (c17). ◊V.
personnages.

DRAGON, monstre ambivalent barrant l’entrée de Weisefort : bête fière et hideuse glapissant d’une voix de
démon épouvantable, horrible et merveilleuse, et dévoreuse de jeunes filles laissées. « Il avait la tête d’une
guivre, les yeux rouges et tels que des charbons embrasés, deux cornes au front, les oreilles longues et velues,
des griffes de lion, une queue de serpent, le corps écailleux d’un griffon. » [18] […] « vingt chevaliers
éprouvés ont déjà tenté l’aventure [de l’occire] ; car le roi d’Irlande a proclamé par voix de héraut qu’il
donnerait sa fille Iseut la Bl. à qui tuerait le monstre ; mais le monstre les a tous dévorés. » (c3) ◊ vaincu par
Tristan. (c3) [18] animal fabuleux, mixant d’autres animaux fabuleux, la guivre, le griffon.

DRAPS : réf. multiples pour les draps d’or, d’écarlate, de pourpre, de soie (c19). ◊ V.
Tissu. ECU : V. armes.
ÉCUREUIL : ce vair et ce gris achetés par Ogrin* pour Iseult s’en retournant près de
Marc (c10). ÉMERAUDE (c3). V. aussi bijoux.
ÉMERILLON ◊ une flèche plus rapide qu’un ÉMERILLON (un rapace), qu’une hirondelle (c15) ◊ :
V.chasse* selon le fou Tristan.

EMPREINTE. C’est par l’empreinte d’un fer de cheval qui ne lui semble pas de facture irlandaise que Iseult
conforte son impression que Aguynguerran* n’est pas le véritable tueur du dragon* (c3 ; I-3). ◊ Tristan : «
Qu’est-ce à dire ? Ce nain [Frocin] n’a pas coutume de me servir pour mon bien ; mais il sera déçu : bien fou
qui lui laisserait prendre l’empreinte de ses pas ! »

ENCHANTEMENT : V. magie

ÉPÉE : épée qui tue le Morholt, un morceau se cassant (c2). C’est elle qui permet à Iseult de
confondre Tristan, tueur de son oncle (c2). C’est encore elle qui, placée une nuit entre Tristan et
Iseult, convainc Marc de la chasteté
des aimés. Il l’a remplacera par la sienne. [le texte laisse entendre que l’épée est conservée comme une
preuve. Tristan, l’aurait donc reprise. (T-2, V. note)]. ◊ V. aussi garde d’or*.

ÉPERON(d’or). V. métaux précieux-or.

ÉPERVIER : V.chasse* selon le fou Tristan.

ÉPIEU : pour mettre à † le cerf en Cornouaille (c1) ◊ c’est un coup d’épieu empoisonné porté par Morholt qui
blesse de plaies nauséabondes Tristan (c2)

ÉPINES : « Il semblait à Tristan qu’une ronce vivace, aux épines aiguës, aux fleurs odorantes,
poussait ses racines dans le sang de son cœur et par de forts liens enlaçait au beau corps d’Iseut
son corps et toute sa pensée, et tout son désir. » (c4). Pareillement, au-delà de la †. : V. Ronce. ◊ des
ronces, dés péines et des chardons, là doit périr Brangien* (c5). ◊ Une branche d’épine qui sert de cache au
baron félon* qui veut surprendre Tristan et Iseult alors que Marc est à St Lubin (c13). ◊ les fourrés d’épines qui
entourent le château (c15). ◊ la cache de Tristan voulant revoir Iseult sur la route de Blanche*-Lande (c16).

ÉPINE BLANCHE ou épine : L’aubépine. ÉPINE NOIRE : le prunellier. le brasier d’épines


blanches et noires et de sarments dans lequel doivent périe Tristan et Iseult (c8). ◊ Une chanson que fredonne
Iseult : Bell Doette attend Doon à l’abri d’une branche d’épine blanche.

ESCARBOUCLE : donnée à Rohalt par Blanche-Fleur [19] (c1). ◊ une orne l’heaume de Riol, elle cède
d’un coup d’épée de Tristan qui le combat. (c15) ◊ V. aussi couleur-noir/rouge (étym.). V. aussi bijoux.
[19] L’escarboucle a la même fonction de reconnaissance que le jaspe.
jaspe---origine Iseult---porteur Tristan et ses messagers---symbole du lien Iseult et Tristan
escarboucle---origine Blanche-Fleur ---porteur Rohalt ---symbole du royaume de Loonois.
rem. : L’escarboucle porte la force vitale, plus encore l’éternité (les royaumes sont éternels
jusqu’à ce qu’ils soient déchus). Du même ordre, c’est peu après avoir arraché l’escarboucle
du heaume de Roil que Tristan décide de lui laisser la vie sauve. Juste à temps, dit-on car « les
Nantais étaient venus à la rescousse de leur seigneur » (c15)

ESPAGNE : V. géographie.

ÉTOFFE (c8) ◊ bure, V. gonelle. ◊ V. Tissu.

FAUCON : la chasse au faucon de Marc (c18) V. chasse* selon le fou Tristan.

FAUVETTE : Tristan, imitant les oiseaux : V. rossignol.


FÉLONIE. V. barons. [20] ◊ Aguynguerran* est aussi est traité de félon… par Iseult. [20] La félonie des
barons n'en est pas exactement une dans la mesure où aucun ne trahit son seigneur (en
l'occurence Marc), complots et fomentations visent l'un des leurs, Tristan.

LES COMPLOTS DES BARONS : Fomentent contre Tristan, parce que Marc veut en faire son
héritier alors que Andret en tant que neveu est légitime (on ne sait pas encore que Tristan est lui aussi neveu de
Marc) : V. T-3. ◊ Les quatre félons, sachant l’amour de la reine et de Tristan, incitent Marc, grâce au nain
Frocin, à surveiller leurs relations (T-5) ; Iseult les rêve, lui coupant jarret alors qu’elle veut rejoindre Tristan.
(c6). ◊ une nouvelle félonie contre Tristan toujours avec l’aide Frocin est organisé : Tristan doit partir, il rejoint
Iseult dans sa couche et est pris au piège. Tristan et Iseult seront condamnés au bûcher (T-6). ◊ c12- Demandent
que Iseult soit passée au jugement* de Dieu (I-6), elle passe l’épreuve.

FERMAIL (d’or). V. métaux précieux-or.

FILS (d’or). V. métaux précieux-or.

FOLIE [21]. – c18 : Tristan se fait passer pour fou avec « une gonelle de bure velue, à grand
chaperon », les cheveux rasés avec une croix dessinée, le visage enduit d’une « liqueur faite d’une
herbe magique » le rendant méconnaissable, portant massue de châtaigner au cou, parlant d’une
voix contrefaite, et marchant pieds nus.
[21] signes de folie ? La folie feinte de Tristan prend peut être appui sur un véritable
vacillement du rapport à la réalité
Des cassures symboliques. les félons † au c11, vivants juste après. Cette épée, conservée
puis à nouveau présente (n. TT-2).
Des éléments de retournement et d’incorporation. « En sa chambre, Iseut la Blonde est assise,
et fait un triste lai d'amour. Elle dit comment Guron fut surpris et tué pour l'amour de la dame
qu'il aimait sur toute
chose, et comment par ruse le comte donna le cœur de Guron à manger à sa femme, et la
douleur de celle-ci.[puisqu’elle a pris le cœur de Guron, qu’elle le prenne vraiment, qu’elle le
mange] (c16) Des éléments projectifs. Kariado supposant la reine porteuse de mauvaise
nouvelle à son encontre (il la traite d’orfraie. Iseult le sait, c’est lui, ce chat-huant, qui porte
mauvaise augure : « voici donc la male nouvelle que vous apporte le chat-huant : Tristan, votre
ami, est perdu pour vous, dame Iseut. Il a pris femme en autre terre. […]. Il a pris femme à
grand honneur, Iseut aux Blanches Mains, la fille du duc de Bretagne. » (c16)
Des reprises : « Bientôt Tristan et Kaherdin prirent le bourdon et la chape des pèlerins » (c16) ;
c’est en pèlerin que Tristan a sauvé Iseult du jugement* de Dieu (c12)

FORESTIER. V. personnages. ◊ le forestier félon qui permettra que l’on retrouve Tristan et Iseult. Il sera
d’abord assommé par Perinis* (c9), puis tué (c12) ◊ le forestier Orri, chez qui Tristan se cache quelques
temps, après le retour de Iseult auprès de Marc (c11).

FORET DE MOROIS : V. géographie.

FORTUNÉ : V. pays fortuné.

FROCIN. FROCIN. nain bossu et sorcier. Sollicité par les barons félons pour que Marc confonde Tristan,
amoureux de Iseult (T-5), il fuit devant l’échec que lui prédit les étoiles (c6) mais est rattrapé par Dinas de
Lidan qui le livre à Marc (qui lui pardonne). Une deuxième fois Frocin fomente contre Marc sous la gouverne
des félons (T-6). ◊ V. personnages.

FRISE : V. géographie.

FOURRURE : Vair et gris : V. écureil. V. zibeline. ◊ V. Tissu.


GALLES : V. géographie.

GANT D’HERMINE , utilisé par Marc pour protéger le visage de Iseult du soleil (il avait décidé de
la tuer !). V. aussi Lion.

GARDE (d’or). V. métaux précieux-or.

GAUVAIN (chevalier de la Table Ronde) : V. artur.

GAVOIE : V. géographie.

GÉANTS : Le Morholt (c2) ◊ Urgan le velu (c14).

GÉOGRAPHIE de Tristan

ALLEMAGNE : royaume que Tristan sert un temps (c15).

BRETAGNE (CARHAIX) : Tristan y sert le duc Hoël (dans sa guerre contre le comte Riol) et
épouse Iseult aux blanches mains (c15). Il y revient, rejeté par Iseult (c17) … puis revient encore
(Iseult alors à nouveau charmée) car la guerre fait rage contre le baron Bedalis ( † Tristan) . (c19).

CORNOUAILLES (TINTAGEL) : royaume de Marc. Tristan le découvre par hasard (mais la


Cornouailles et le Loonois sont alliés, et Marc est l'oncle de Tristan), y reste d’abord 3 ans puis y retourne
après la reconquête du Loonois* (c1). ◊ Il se présente à Iseult comme fou pour la reconquérir (il réussit) mais
doit repartir guerroyer en Bretagne (c19).

Périphérie : Les barons médisent (sur Tristan et Iseult), Tristan quitte Tintagel pour la
périphérie du village (c6) jusqu’au pardon du roi (c7). ◊ Tristan s’installe chez le forestier Orri alors qu’Iseult
retourne au château (c11-13).

FORET DU MOROIS : Cache pendant 2 ans de Tristan et Iseult après avoir


échappé à Marc (c8-9). Marc les croyant chastes, leur pardonne. Tristan doit partir, Iseult revient à
Tintagel. (c10)

BLANCHE*-LANDE, frontière des royaumes de Marc (« la marche de [sa] terre », c12) et


d’Artur. ◊ Lieu de passation de Iseult, se retournant vers Marc (c11) ◊ lieu choisi par Iseult pour l’épreuve du
jugement* de Dieu. (c12). ◊ C’est encore en ce lieu que Tristan veut éprouver son amour pour Iseult ; Iseult lui
donne rendez-vous au château de Saint-Lubin (c17).
SAINT-LUBIN : Iseult rejette Tristan car on lui a dit qu’il l’avait déshonorée. Il retourne en
Bretagne (c17).

ESPAGNE : royaume que Tristan sert un temps (c15).

FRISE (Pays-bas) : Royaume que Tristan désire rejoindre à plusieurs reprises, avant
de le servir effectivement (c15).

GALLES : Tristan a un premier projet de se rendre en Galles, maintenant qu’Iseult est


sous la protection de Artur, témoin du jugement* de Dieu (c13). Bientôt, il doit fuir vers la Galles
(c14). Il sert le duc Gilain.

GAVOIE : Royaume que Tristan désire rejoindre à plusieurs reprises, avant de le servir
effectivement (c15).

IRLANDE : Royaume de la princesse Iseult la Bl.. En guerre contre la Cornouailles


jusqu’à la † du Morholt* (c2). Tristan fait deux voyages vers l’Irlande (WEISEFORT*) ; au
deuxième, il ramènera Iseult en Cornouailles pour qu’elle épouse le roi Marc (C2-3-4).
LOGRES : Royaume du roi Artur. Tristan reçoit l’ordre de se rendre à CARDUEL. C’est
un piège, Marc le surprend après qu’il ait vu Iseult. (c7)

LOONOIS : royaume du père de Tristan (y naît à KANOËL), Rivalen qui meurt en le


défendant (guerre contre Morgan). Tristan le reconquiert et le laisse à la garde de Rohalt. (c1)

ILES DE SAINT-SAMSON : lieu du combat pour la franchise des Cornouailles entre le


Morholt (Royaume d’Irlande) et Tristan qui le tuera (c2).

GERFAUT ◊ les gerfauts d’Espagne comme cadeau (c19). ◊ Morholt comparé à un gerfaut : V. Langue.
◊ V. chasse* selon le fou Tristan.

GILAIN (duc ―) , maître du chien Petit-Crû. ◊ V. personnages

GIRFLET (chevalier de la Table Ronde) : V. artur.

GLACON. Effet paradoxal du soleil frappant le visage d’Iseult endormie.

GODOINE (baron de Marc) : : V. baron ; personnages.

GONELLE (« Grande robe à manches portée au Moyen Âge notamment par les moines bénédictins. », cnrtl) :
la gonelle des serfs chargés de tuer Brangien* (c5) ◊ la gonelle de Governal (c8) ◊ la gonelle de bure velue
[22] du pêcheur (c18). ◊ V. Tissu.
[22] La gonelle de bure velue … velue comme Urgan. D’ailleurs, Tristan le fou se voit traité
de fils de Urgan (c18).

GORVENAL : écuyer enseignant à Tristan dès 7 ans les arts (harpe et le chant), les armes et la vénerie. Il reste
fidèle à Tristan (T-1 ; T-3; T-5 ) ◊ c’est lui qui poussera à la mer la barque avec Tristan mourant dedans (c2) ◊
S’étant enfui avec lui (de peur des représailles qui le condamnerait à la place de Tristan , évadé), Il fournira à
Tristan arme* et haubert pour combattre et venir en aide à Iseult, promise au bûcher (T-6) ◊ accompagne
Tristan et Iseult lors de leur vie en forêt de Morois, tue Guenelon* venant chasser là, il lui coupera la tête. (c9).
Cela servira d’avertissement à qui voudra s’aventurer en Forêt de Morois à T-7 ◊ Est avec Tristan à Tintagel
pour remettre le bref d’accord (T-11) ◊ suit Tristan en exil (c13) ◊ Et est toujours là quand Tristan et Kaherdin
s’en reviennent à Tintagel éprouver l’amour d’Iseult (c16). ◊ V. personnages.

GRAELENT. lai de Graelent : « […] un chevalier obtient l’amour d’une fée et encourt la colère de la
reine dont il repousse les avances ; d’autre part, malgré sa promesse, il dévoile sa liaison avec la fée
et sont indiscrétion le conduit dans de grands périls auxquels il n’échappe que grâce à l’intervention
de cette même fée enfin apaisée » (L. FOULET Marie de France et les Lais bretons. 1905)

GRELOT, porté par le chien Petit-Crû* dont le tintement efface les chagrins et les tristesses.
Tristan le fait envoyer à Iseult qui finit par s’en débarrasser en le jetant à la mer.

GRIFFON : V. dragon*

GRIS : 1/ la couleur : les oies bises (c18). ◊ V. aussi grues, oies et cygnes. 2/ la fourrure : V. écureuil.
GRUE : V. chasse* selon le fou Tristan..

GUE AVENTUREUX : lieu où Iseult rejoindra à nouveau Marc. (T-11)

GUENELON(baron de Marc) : V. baron ; personnages.

GUÉRISON : Tristan fait remarquer à Iseult que par deux fois elle l’a guéri. Réellement, c’est
plutôt la mère d’Iseult qui l’a soigné la seconde fois.
GUIMPE. La guimpe donnée aux mendiants par Iseult la Bl. revenant vers Marc (XII) ◊ La « guimpe des
épousés » portée par Iseult aux blanches mains mais qu’elle ne mérite pas, son mariage avec Tristan n’ayant
pas été consommé (c15). ◊ la guimpe « déliée » de Iseult la Bl. quand elle apprend la † de Tristan (c19). ◊
Guimpe, gorge des oiseaux : V. oiseau.

GUIVRE : V. serpent.

HAQUENÉE. V. cheval

HERMINE : On trouve trois références à l’hermine : les gants* d’hermine du roi Marc ; la chape
de la reine Iseult (et celle acheté par Ogrin* (c10)) ; le manteau du chien Petit-Crû*. V. aussi note
Blanc.

HIRONDELLES : déposent le cheveu* d’or, celui de celle que Marc devra épouser (T-3), il les louera quand il
verra Iseult (c5). ◊ La vitesse d’une flèche, V. émérillon.

HOËL (duc) : ce sera le dernier des seigneurs (de Bretagne) que TTT servira. ◊ V.
personnages. HUSDENT : V. chien.
IRLANDE : V. géographie.

ISEUT LA BLONDE [23] . ◊ guérisseuse, elle connaît les baumes, les breuvages, les recettes magiques,
les herbes à cueillir, les philtres (c2). ◊ V. Personnages.
[23] Tant Iseult aux blanches mains excelle dans l’art de coudre, tant Iseult La Bl. réussit à
faire perdre son éclat à l’or.

I-1/ T-2 à Iseult haïssant Tristan parce qu’il a tué son oncle, le Morholt

I-2/ guérisseuse de Tristan (qu’elle ne reconnaît pas en tant que tel) des blessures
infligées par le Morholt (qu’elle ne parvient pas à soigner). (T-2)

I-3/ Ne croit pas à la victoire de Aguynguerran (plus, paraît horrifié de la victoire de A.) contre
le dragon, recherche avec Perinis et Brangien les traces du combat, trouve le dragon étêté, le cheval
de Tristan † et Tristan lui-même qu’elle confie à sa mère. Elle le soigne mais il doit « prouver son tort
[à Aguynguerran*] par bataille » d’ici deux jours. Promesse est faite de le guérir dans ce délai. Mais à
cause d’un sourire qu’Iseult interprète mal et qui l’oblige à quelque zèle qui lui fait découvrir l’épée
cassée, Iseult finit par confondre Tristan comme tueur du Morholt : « Tu es Tristan de Loonnois, le
meurtrier du Morholt, mon cher oncle. Meurs donc à ton tour ! » [la présence de l’épée est assez
mystérieuse, V. T-2, V. note]. Tristan se défend en invoquant, la loyauté de ses combats et un soi-
disant amour pour Iseult mais rajoute que tout cela n’est rien car Iseult a le droit légitime de tuer
Tristan (l’ayant par deux fois soigner). Iseult l’embrasse, « en signe de paix ». Plus tard à la cour,
Aguynguerran présente sa victoire. Tristan se présente, protégé par un serment du roi et défie
l’usurpateur qui refuse le combat. Il déclare « … afin que par les terres d’Irlande et de Cornouailles
se répande non plus la haine, mais l’amour, sachez que le roi Marc, mon cher seigneur, épousera
[Iseult]. Voyez ici cent chevaliers de haut parage prêts à jurer sur les reliques des saints que le roi
Marc vous mande paix et amour, que son désir est d’honorer Iseut comme sa chère femme
épousée, et que tous les hommes de Cornouailles la serviront comme leur dame et leur reine. ».
Iseult est trahie. « Iseut la Blonde frémissait de honte et d’angoisse [ …] Ainsi, pour l’amour du roi
Marc, par la ruse et par la force, Tristan accomplit la quête de la Reine aux cheveux d’or.» (c3) >>>
T-4

I-4/ A l’arrivée à Tintagel, Marc accueille Iseult et Tristan comme il se doit. 18 jours plus tard, il
épouse Iseult que le soir même, Brangien remplace pour la nuit de noces. [le récit insiste, l’amour de
Marc est pur contrairement à celui de Tristan, provoqué par les substances]. Très vite, Brangien
représente un danger et Iseult demande à deux serfs avec paiement et promesse d’affranchissement
de tuer la servante. Ils la laissent en vie et devant le repentir de Iseult retournent la chercher. « Quand
elle [paraît] devant Iseut, Brangien s’agenouill[e], lui demandant de lui pardonner ses torts ; mais la
reine [tombe] à genoux devant elle, et toutes
deux, embrassées, se pâm[ent] longuement. »

I-5/ T-6 … Amenée au bûcher, « le sang jaillissant des poignets », sa cause est défendue à perte par
Dinas. Yvain* (V. ce mot, pour le discours de Y. à Marc) propose au roi pire dessein, la livrer aux cent
lépreux*, avides de désir . Tristan la délivre des mains rongées des lépreux. Ils se réfugient en forêt
de Morois.

I-6/ Les félons* conseillent à Marc de passer Iseult au jugement* de Dieu. Marc les chasse
mais Iseult accepte l’épreuve. Elle demande comme témoins, « garants», le roi Artur* (V. ce mot,
pour le discours de A. à Marc) et ses cent chevaliers. Elle jure sur les reliques des saints : « […] je
jure que jamais un homme né de femme ne m’a tenue entre ses bras, hormis le roi Marc, mon
seigneur, et le pauvre pèlerin [Tristan déguisé, prévenu par Pernisis*] qui, tout à l’heure, s’est laissé
choir à vos yeux [après avoir porté Iseult pour la traversée de la mer des barques vers la terre ferme]
», puis […] s’approch[e] du brasier, […] plong[e] ses bras nus dans la braise, saisit la barre de fer,
march[e] neuf pas en la portant, puis, l’ayant rejetée, éten[d] ses bras en croix, les paumes ouvertes.
[… ] sa chair [est] plus saine que prune de prunier. » >>> T-8

JAUNE ◊ un flanc jaune comme le safran, une des couleurs du chien* Petit-Crû. ◊. V. aussi soleil
(opposition blanc-soleil).

JONGLEUR. Le jongleur gallois chantant des lais (c1) ◊ attaqué par des pirates : un des rôles pris par
Tristan pour qu’on ne le reconnaisse pas (c2) ◊ Le jongleur du pays* fortuné (c6) ◊ C’est un jongleur qui
amène Petit Crû* en Cornouailles (c14) ◊ le jongleur est aussi une notion abstraite, négative… celui qui agite
pensées et idées à ne plus rien comprendre (c18). ◊ V. Personnages.

JOYAUX, PIERRERIES ◊ les « nobles joyaux » (c5-8-12-19) ◊ ces joyaux et ces « chaussures enrichies de
pierreries » donnés aux mendiants (c12). ◊ de l’or* et des pierreries pour la niche de Petit-Crû* (c14) (c3). ◊
V. aussi bijoux.

JUGEMENT DE DIEU, « Jurer sur les ossements des saints » et « saisir un fer rougi au feu » (c12). V.
I-6.

KANOËL, château du roi Rivalen qui abritait Blanche-Fleur*, protégée de Rohalt*, pdt la guerre contre
Morgan*. ◊ V. géographie.

KE (chevalier de la Table Ronde) : V. artur.

LANGUE. Langue coupée [24] : trophée prouvant la † du dragon* (c3) ◊ preuve demandée par Iseult de
l’exécution de Brangien* ; les serfs l’ayant sauvée, ils présentent une langue de chien à la reine (c5 ; I-4). [24]
Avoir la langue coupée, c’est être muet. (c2) : « [les barons] se taisaient toujours, et le Morholt
ressemblait au gerfaut que l'on enferme dans une cage avec de petits oiseaux : quand il y entre,
tous deviennent muets. ». Tristan dresse son chien Husdent à « chasser à la muette », sans un
aboiement (c9).

LAPIS-LAZULI. Bleu comme du lapis-lazuli : V. couleur-azur.

LEOPARDS, brodés (c5).


LÈPRE : description des lépreux : « […] déformés, la chair rongée et toute blanchâtre, […] sur leurs béquilles
au claquement des crécelles, […] leurs paupières enflées, leurs yeux sanglants.[…] une voix aiguë ; Le mal
attis[ant] [leurs] désirs. […] [Les] haillons […] collés [aux] plaies, qui suintent. », plus loin, « du sang noir » et
des « pieds [malades], difformes ». (c8) ◊ abandonnée aux lépreux, le sort réservée à Iseult (I-5) ◊ Tristan
grimé de vermillon et de brou se fait passer pour lépreux pour rencontrer Iseult … qui le repousse (c17)

LÉVRIER : V. chien, loup ; chasse* selon le fou Tristan.

LIÈVRE : V. chasse* selon le fou Tristan.

LIMIER : V. chien, loup. ; chasse* selon le fou Tristan.

LION : les griffes de lion du dragon*. ◊ V. aussi Griffon (animal à corps de lion).V. rêve des
lions. LOGRES : V. géographie.
LOONOIS : V. géographie.

LORIOT : Tristan, imitant les oiseaux : V. rossignol.

LOUP : V. chien, loup ; chasse* selon le fou Tristan.


LUNE. C’est grâce à la clarté de la lune que Tristan puis Iseult aperçoivent Marc les épiant pour les surprendre
(T-5). ◊ Cette même clarté qui se reflétant dans l’anneau de Iseult entraîne ses pensées vers son possible retour
à Tintagel (c10)

MAGICIEN : soupçon véhiculé par les barons félons* de Marc, concernant Tristan, vainqueur du Morholt,
navigateur à la dérive arrivant à bon port et soigné de plaies mortelles. (c3-6). Cette nature enchanteresse est
évoqué à plusieurs reprises : notamment quand il chante comme un rossignol auprès d'Iseult (c16), quand
Perinis est chassé car Iseult le soupçonne d'avoir été enchanté par Tristan (c17). ◊ Frocin*, le nain magicien (ou
sorcier) appelé à la rescousse par les félons* pour confondre Tristan et Iseult (c6)

MANTEAU : les manteaux somptueux, parés de zibeline et d’orfroi des chevaliers de Tristan en Irlande lors de
la conquête d’Iseult (c3) ◊ le manteau de Yvrain, le lépreux (c8) ◊ le manteau aux attaches d’or du roi (c8) ◊ le
manteau de pourpre de la reine (c12), d’hermine (c17) ; (c18) aussi ◊ le « manteau fourré de gris sur son corps
presque nu », que Iseult revêt pour rejoindre Tristan la sifflant (c13). ◊ V. aussi chape ◊ V. Tissu.

MARC. roi des Cornouailles, frère de Blanche-Fleur* ◊ en guerre contre le roi d’Irlande. V. Morholt. ◊
protecteur,seigneur et oncle de Tristan ◊ époux de Iseult, on insiste l’amour de Marc est sincère. ◊ Par deux
fois (T-5 ; T-6), avec l’aide des félons et de Frocin, Marc suspecte Tristan d’amours envers Iseult. ◊ V. cheval.
◊ V. Personnages.

LE CORTÈGE DE MARC : « C’est d’abord la troupe du roi Marc. Viennent en belle


ordonnance les fourriers et les maréchaux, les queux et les échansons, viennent les chapelains,
viennent les valets de chiens menant lévriers et brachets, puis les fauconniers portant les oiseaux
sur le poing gauche, puis les veneurs, puis les chevaliers et les barons ; ils vont leur petit train, bien
arrangés deux par deux, et il fait beau les voir, richement montés sur chevaux harnachés de velours
semé d’orfèvrerie. Puis le roi Marc pass[e]. […] Alors s’avance le cortège de la reine. Les lavandières
et les chambrières viennent en tête, ensuite les femmes et les filles des barons et des comtes. Elles
passent une à une ; un jeune chevalier escorte chacune d’elles. Enfin approche un palefroi monté
par (…) [Camille, [la] servante [de la reine]. (…) Alors s’en vient, sur un palefroi vair, une autre
damoiselle, plus blanche que neige en février, plus vermeille que rose ; ses yeux clairs frémissent
comme l’étoile dans la fontaine. (…) c’est Brangien la Fidèle. (…) et Iseut la Blonde appar[ait]. Le
duc Andret […] chevauch[e] à sa droite » (c17)

MARCHAND : c’est comme fils de marchand que Tristan se présente à Marc pour la première fois (c1). ◊ Puis
comme jongleur monté à bord d’un navire marchand lorsqu’il est soigné, incognito, par Iseult (c2) ◊ rôles pris
par les cent chevaliers, en cottes de bure et chapes de camelin, qui accompagnent Tristan qd il part pour
l’Irlande ravir Iseut pour Marc. La nef transporte froment, vin, miel et « toutes bonnes denrées » (c3) ◊ Un
navire marchand ramène Tristan vers Tintagel (c18 ; T-11) ◊ C’est comme marchand que Kaherdin doit se
présenter à Tintagel quérir l’attention de Iseult car Tristan se meurt (c19)

MER ET VENTS [25] : la mer déchaînée lors de l’enlèvement de Tristan par les Norvégiens, qui se calme dès
que Tristan est libéré en barque (c1) ◊ la « brise de mer » qui porte les cris lors du combat de Tristan contre le
Morholt. Puis la mer douce qui porte la barque de Tristan, pendant 7 jours et 7 nuits, le son de la harpe filant au
« ras des flots », vers l’Irlande où de mourant, il guérira. (c2) ◊ le vent qui tombe et oblige de stopper la nef qui
ramène Iseult en Cornouaille ; c’est pendant cet arrêt qu’est bu le philtre* d’amour (c4) ◊ au faîte d’un roc et
tournée vers la bise, une chapelle se dressait sur la mer. C’est en sautant par la fenêtre de la chapelle*, porté par
le vent que Tristan échappe au bûcher (c8) ◊ « Le vent [est] léger et bon », et amène la nef de Tristan et
Kaherdin près de Tintagel (c16). ◊ « un vent propice gonfle la voile », pour le dernier voyage de Tristan vers
Tintagel (c18) ◊ « le vent frais du matin (…) gonflait les toiles », pour la venue de Iseult en terre bretonne mais
ca ne dure pas, « Un vent d’orage grandit tout à coup, frappe droit contre la voile et fait tourner la nef sur elle-
même […] Le vent fait rage, les vagues profondes s’émeuvent, l’air s’épaissit en ténèbres, la mer noircit, la pluie
s’abat en rafales (…) (c19) ◊ la mer dev[ient] douce et toute plate, le vent cess[e] de gonfler la voile, c’est trop
tard, le temps manque, Tristan se meurt puis le vent se lève à nouveau, poussant la nef vers le rivage (c19). [25]
Morgan*, étym. « né de la mer ».

MÉSANGE : Tristan, imitant les oiseaux : V. rossignol.

MÉTAUX PRÉCIEUX : gradiant de préciosité, cuivre, argent, or : V. le tribut* des Cornouailles à l’Irlande :
300 livres de cuivre, puis d’argent, puis d’or (c2) ◊ De l’or, de l’argent (…) pour Tristan partant en exil, il
refuse (c11). ◊. V. aussi bijoux. ◊ V. aussi récompenses.

OR ◊ les fils d’or que portent Iseult partant au bûcher (c8), ces fils qui ternissent plus vite que ses cheveux
(c3) ; attaches en or fin du manteau du roi (c9) ; garde d’or de l’épée du roi (c9-10) ; fermail de pierres (c3) ou
d’or fin (c12-19) : Kaherdin lui en offre un autre pour qu’elle puisse apercevoir l’anneau de jaspe (c19) ;
chaînette en or de Petit-Crû (c14) ; éperons d’or de Tristan partant guerroyer (c15) ; les pierreries et
le chapelet d’or de la servante d’Iseult, Camille (c17) ◊ Tout l’or ( …) : « pour tout l’or de Pavie, je ne
renoncerais pas à mon désir de combattre le géant [Urgan le velu] » (c14) ; « ‘Frère, dit Tristan, on
dit bien : le cœur d’un homme vaut tout l’or d’un pays’» (c17) ◊ V. aussi bijoux ; joyaux ; pour la
couleur : blond, or.

MORGAN (duc ―), en guerre contre Rivalen qu’il tue (c1). ◊ Fée Morgan : V. note Petit-Crû. ◊
V. Personnages.

MORHOLT. chevalier géant, oncle d’Iseult la Bl. ◊ beau-frère et émissaire du roi d’Irlande pour le tribut* que
doit payer le roi Marc (selon d’ « anciens traités ») « trois cents jeunes garçons et trois cents jeunes filles, de
l’âge de quinze ans ». Morholt propose aux barons de Marc combats en place du tribut. Chacun refuse excepté
Tristan … victorieux. (T-2) ◊ Le Morholt comparé à un gerfaut : V. langue-note. V. aussi Personnages.

NEVEU ◊ de Marc : Andret et Tristan. Tristan est promis au royaume des Cornouailles. C’est par jalousie que
Andret (et ses complices) complote contre lui (c3). ◊ Iseult la Bl., nièce du Morholt.

NICOLE (André de), baron. Le seul qui demande au roi de garder près de lui Tristan après le retour de Iseult
«Sire, disait-il, retiens Tristan près de toi ; tu seras, grâce à lui, un roi plus redouté. » (c11). ◊ V.
Personnages.

NOCES : V. nuit de noces

NOIR : l’acier bruni* du heaume de Tristan qui noircit sous les flammes du dragon (c3) ; les cendres et le
charbon de la Bretagne dévastée (c15) ◊ le noir qui enveloppe : l’ombre noire des grands arbres (c9) ; les
ténèbres autour de la nef des Norvégiens (c1) ; la mer noircit et l’air est ténèbres (c19) ◊ le noir des
mauvaises nouvelles (la reine et Tristan doivent être brûlés (c8) et le noir (palefroi) des félons(c13). ◊ V.
aussi couleur mixe.

NOMBRES

CENT : ◊ 100 chevaliers avec Tristan pour la conquête de Iseult (c3) ◊ 100 lépreux (c8 ; I-5) ◊
100 marcs, prix de la capture de Tristan (c9) ◊ 100 chevaliers accompagnant le roi Artur* pour témoigner
du jugement* de Dieu de Iseult (c12).

DIX : 10 jours, le délai que s’octroie Iseult avant le jugement* de Dieu (c12) ◊ 10 chevaliers surveillent
la chambre de Marc et Iseult (c13) ◊ 10 marcs, pour le jongleur* qui apporte Petit-Crû* à la reine (c14).

SEPT : V. nombre. âge auquel Tristan est confié à Governal* par Rohalt* (chapI) ◊ 7 jours etr 7
nuits, Tristan mourant, dans sa barque au fil de l’eau (c2 ; T-2) ◊ encore, les sept arts que connaît Frocin, le
magicien, … ou les sept planètes qu’il « sait observer », … ou les sept jours et sept nuits que Marc et ses
veneurs sont sensés passer en forêt, et en définitive, piège tendu à Tristan et Iseult (c6) ◊ les sept frères du
baron Bedalis tués par Tristan (c19).

TROIS. ◊ Tristan passe 3 années au royaume de Marc avant d’être retrouvé par Rohalt. (c1 ;
T-1) ◊ le cycle des tributs* payés par la Cornouailles à l’Irlande : du tribut de Marc à payer au roi
d’Irlande. année 1, 300 livres de cuivre ; année 2, 300 livres d’argent ; année 3, 300 livres d’or ; année
4, 300 jeunes hommes et 300 jeunes filles pour servage [ cycle de 3 ans de tributs de métal]. ◊ C’est
à 3 jours en barque de Tintavel que se situent les iles Saint-Samson* (c2). ◊ Le Morholt articule son
discours proposant franchise des Cornouailles en cas de victoire d’un combat contre lui en 3 parties
(c2) ◊ 3 fois la brise de mer ramène des cris pdt le combat de Tristan contre le Morholt. (c2) ◊
Blanche-Fleur* attend 3 jours le retour de Rivalen. ◊ 3 jours sous l’effet du philtre d’amour avant de
succomber (T-4) ◊ 3 jours entre la décision pour Iseult de retourner près de Marc et la passation (c10)
◊ 3 jours à attendre, le 4° Tristan se décide à l’exil maintenant que Iseult est sous la protection de
Artur* (c13 ; T-8) ◊ 3 jours de traversée de la Bretagne dévastée pour rencontrer le premier homme
(c15). ◊ le camp de Riol à 3 miles du château de Hoel, avec qui il est en guerre (c15). ◊ 3 jours de
réflexion demandés par Kaherdin après avoir appris la nature factice du mariage de sa sœur Iseult
aux blanches mains et Tristan (c16). ◊ 3 jours, avant que la cour rejoigne la Blanche*-Lande (c16). ◊ 3
fois, Breheri conjure des fuyards (Governal et l’écuyer de Kaherdin, pris pour T.) au nom d’Iseult la
Bl.. Ils ne s’arrêtent pas. (c17) ◊ 3 espions gardent Tristan le fou (c18) A la 3° nuit, Iseult Fait le rêve
du sanglier*, elle ne reverra pas Tristan (c19) ◊ « [Tristan] dit trois fois : ‘Iseut, amie !’ À la quatrième, il
rendit l’âme. » (c19) ◊ 3 fois, on essaya de détruire la ronce qui ppartait du tombeau de Tristan et
s’enfonçait dans celui de Iseult (c19). ◊ V. aussi père.

NORVÉGIENS. marins qui enlèvent Tristan puis après 8 jours et nuits de tempête le relâchent en barque par
superstition : … « connaissant que le courroux de la mer venait de cet enfant ravi à la male heure ». (T-1). ◊
V. Personnages.
NUIT DE NOCES : Marc et Iseult la Bl. Brangien remplace Iseult lors de la nuit de noces (I-4). Plus tard elle
en parlera de façon détournée ; les serfs chargés de la tuer mais l’ayant épargnée : « Oui, reine, elle a parlé. Elle
a dit que vous étiez irritée à cause d’un seul tort : vous aviez déchiré sur la mer une chemise blanche comme
neige que vous apportiez d’Irlande, elle vous a prêté la sienne au soir de vos noces. C’était là, disait-elle, son
seul crime. Elle vous a rendu grâces pour tant de bienfaits reçus de vous dès l’enfance, elle a prié Dieu de
protéger votre honneur et votre vie. Elle vous mande salut et amour. » ◊ Tristan et Iseult aux blanches mains. Il
ne se passe rien. Tristan est accaparé par le souvenir de l’amour d’Iseult la bl.(c14).

OGRIN (frère), ermite ◊ Prévient Tristan et Iseult du prix que Marc paiera pour la capture de Tristan. Il lui
demande de se repentir. Tristan refuse d'abord accepte le retour des choses normales : Iseult à Tintagel. Ogrin est
l’intermédiaire entre Tristan, Iseult et Marc : il écrit le bref et lit la réponse. Aussi il achète pour la reine riches
habits pour son retour (T-7). ◊ V. Personnages.

OIE : Chasse* selon le fou Tristan.

OISEAUX ◊ aigles (v. alérion) • alérion • alouettes • autour • butors • chat-huant • coq • cygne • émerillon •
épervier • faucon • fauvettes • gerfaut • grue • guimpe • hirondelle • loriot • mésange • oie • orfraie • papegauts
• pigeon • plongeons • rapaces • rossignol. ◊ Morholt comparé à un gerfaut : V. Langue.

OR : V. métaux précieux. V. aussi bijoux ; couleur-blond.

ORANGE : Aguynguerran le Roux, le texte parle de ses cheveux rouges* (c3). ◊ V. aussi zibeline.

ORFRAIE, CHAT-HUANT, oiseaux de mauvaise augure, voilà ce qu’inspire l’un pour l’autre, Iseult
La Bl. et le comte Kariado. Kariado conclut, la mauvaise nouvelle est que Tristan est perdu pour
Iseult, il en a épousé une autre (T-10). V. aussi note Blanc.

ORFROI: ORFROI : broderie d’or, d’argent et de soie (c3-15). ◊ V. Tissu ; soie.

ORRI : V. Personnages-forestier

OURS : V. chasse* selon le fou Tristan.

PALEFROI. V. animal-cheval

PAPEGAUTS (perroquets), brodés (c5).

PAYS FORTUNÉ : Tristan : « […] la muraille d’air est déjà brisée, et ce n’est pas ici le verger merveilleux.
Mais, un jour, amie, nous irons ensemble au Pays Fortuné dont nul ne retourne. Là s’élève un château de marbre
blanc ; à chacune de ses mille fenêtres brille un cierge allumé ; à chacune, un jongleur joue et chante une
mélodie sans fin ; le soleil n’y brille pas, et pourtant nul ne regrette sa lumière : c’est l’heureux pays des
vivants. » (c6) ◊ Iseult n’a pas oublié la promesse de Tristan (c18).

PELERIN : V. note folie.

PELISSES (c3) ◊ V. Tissu

PENDUS À DES FOURCHES : le sort réservé au cerf dans cet art de la vénerie* de Tristan qui lui ouvre les
portes du royaume de Marc ◊ le sort réservé aux marins des nefs de Cornouaille par les marins irlandais qui les
arraisonnent depuis la † du Morholt (c3) ◊ le sort que propose qu’on lui réserve, Frocin, s’il n’arrive à prouver
à Marc les sentiments de Tristan pour Iseult (c6) ◊ là finira la tête coupée de Guénelon*, par Governal*

PÈRE : pour Tristan Marc et Rohalt sont ses deux pères (cela fait trois avec son père
légitime Rivalen). PERMIS : Perinis ? (c7)
PERINIS. Le blond valet d’Iseult la bl. ◊ aide Iseult, avec Brangien* à retrouver le véritable tueur du dragon*
(I-3). ◊ Va chercher les cent chevaliers de Tristan pour qu’ils le rejoignent à la cour du roi, richement parés. (I-
3) ◊ Il assommera le forestier délateur (c11), puis le tuera (c12). ◊ Il sera chargé de prévenir Tristan chez Orris*
si on maltraite Iseult (c11). ◊ Il prévient Tristan que Iseult doit subir le jugement* de Dieu (c12). ◊ Il cache dans
la forêt le corps de Gondoïne* le félon*, tué par Tristan (c13). ◊ C’est Périnis qui est chargé de porter message
de Iseult à Tristan, lui refusant l’accès au château de Saint-Lubin mais il est convaincu que Tristan n’a pas trahi.
La reine le chasse. ◊ V. Personnages.

PERSONNAGES (liens)
ARTUR (roi ― ), et les sires Gauvain, Ké et Girflet (chevaliers de la Table Ronde
(wk)) . GILAIN (duc ―) , un temps seigneur de Tristan.
MARC : roi de Cornouailles ◊ frère de Blanche-Fleur ◊ sénéchal : Dinas de Lidan ◊ barons: Andret,
Guenelon, Gondoïne et <Denoalen ; Nicole (c11). ◊ chevalier : Bleheri

Marc -------ISEULT LA BLONDE (V. personnages- note Blanche-Fleur)


suivantes : Brangien, Camille ; valet : Perinis. ◊ Elle part un temps avec
Tristan puis revient au château, V. aussi Ogrin.

RIVALEN : roi du Loonois ◊ époux de Blanche-Fleur, V. Marc. ◊ † par Morgan. ◊ Governal, écuyer
◊ Rohalt dit le Foi-Tenant, maréchal

Rivalen -------------- BLANCHE-FLEUR [26]


|
TRISTAN [27]
Elevé et éduqué par les loyaux Rohalt* et Gorvenal* (dès 7 ans). ◊ héritier du Loonois qu’il laisse au profit de
Rohalt. ◊ V. forestiers ¤ seigneurs qu’il sert : Marc ◊ Gavoie (roi d’―) ◊ Gilain (duc ―), il tue pour lui le
géant Urgan* et s’approprie le chien Petit-Crû* ; ◊ Hoël* (duc), en guerre contre le comte Riol d’abord, puis
contre le baron Bedalis ; il épouse la fille de Hoel, Iseult aux mains blanches. ¤ ennemis : Norvégiens ◊
Morgan ◊ Le Morholt ◊ les barons félons de Marc, aidés par Frocin
[26]Ce mariage scelle l’alliance de la Cornouailles (Blanche-Fleur, sœur de Marc*) et du
Loonois. Plus tard le mariage de Marc et d’Iseult , unira les royaumes de Cornouailles et
d’Irlande. Notons que cette dernière repose sur une mystification. C’est d’abord de l’union du
Loonois et de l’Irlande qui est en jeu car c’est bien de son amour pour Iseult que Tristan se
joue.
[27] Tristan meurt comme son père à la guerre, quant à elle, meurt juste après lui, tout comme
Blanche Fleur* (mère de Tristan) mourait juste après Rivalen.

ROI D’IRLANDE ◊ Aguynguerran, sénéchal. ◊ Le Morholt, chevalier géant ( sa † affranchit la


Cornouailles de l’Irlande).
Roi d’Irlande -------------- Reine
|
Iseult la Bl. (à V. perso-Marc)

DUC HOËL ◊ seigneur de Bretagne ◊ père de Kaherdin et Iseult Aux Blanches


Mains PIERRERIES. V. joyaux. V. aussi bijoux.
PHILTRE D’AMOUR : un mélange d’herbes, de fleurs, de racines et de vin, concocté par la reine d’Irlande
pour Iseult et Marc. L’effet est redoutable : « c’était la passion, c’était l’âpre joie et l’angoisse sans fin, et la
mort. », Brangien : « c’est votre mort que vous avez bue ! ». V. ronce aussi. (c4) ◊ L’effet du philtre semble
s’atténuer [B6]. c9, au début : «Ils s’aiment, ils ne souffrent pas », pareillement, « Par la puissance de leur
amour, ni l’un ni l’autre ne sentit sa misère. » Puis à la fin du chap. : « Que de tortures amour leur aura
causées ! ».
[B6] Pour Béroul, il a une action durant trois ans. C'est la raison du retour d'Yseut près
de Marc. PIGEON : Chasse* selon le fou Tristan..
PIN : le grand pin, lieu de rdv entre Tristan, exilé et Iseult, V. T-5 ◊ Partant en exil, Tristan revient là pour
saluer Iseult d’un chant de rossignol* (c13).

PLONGEON : plongeons et BUTORS, chassés à l’arc par le fou Tristan (c18). V. aussi noir ; brun.

POISON : de l’épieu du Morholt qui blesse sérieusement Tristan (c2) ◊ Pour les félons, ce poison
que verse chaque jour Tristan « au cœur du roi Marc ». (c3). ◊ les flammes venimeuses du
dragon* et le « venin de la langue » qui agit par application (c3). ◊ ce «poison » qu’instillent les
félons en suggérant à Marc de surveiller Tristan et Iseult, ce venin qui exalte du corps de Tristan,
exilé (c6)
POMMIER [28]. Le pommier vert auquel Marc attache son cheval, pour surprendre Tristan et Iseult en Forêt de
Morois (c9) ◊ la cervelle de Gondoïne, de la chair de pomme (c13)
[28] Le celtique « aval », pomme , Avalon, l'ile aux pommes... L'île surtout de la fée Morgan*.
(Srce Wk) PORC. Ces cerfs égorgés comme des porcs (c1). ◊ V. aussi Sanglier.
POUPRE : V. rouge.

QUARANTE : nombre de jours pdt lesquels Tristan, soigné par Iseult, reste en Irlande. ◊ Nombre de jours de
réflexion que s’accorde Marc, pressé par ses seigneurs de trouver épouse. 40 jours, temps dont dispose
Kaherdin pour le voyage vers Tintagel pour ramener Iseult, Tristan se mourant (c19).

RAPACES : aigles (v. alérion) • alérion • autour • chat-huant • émerillon • épervier • faucon • gerfaut
• orfraie.

RAPPORTER ◊ Aguynguerran coupe la tête du dragon qu’il n’a pas tué et la rapporte à la cour du roi
d’Irlande pour être payé de mariage (avec Iseult), (c3) ◊ La langue de Brangien rapportée comme preuve de son
élimination par les serfs chargés de la tuer ; ils ramèneront à Iseult la langue d’un chien (c5). ◊ La tête de
Guenelon, rapportée par Governal à Tristan et Iseult en leur cache forestière (c9) ◊ Les tresses de Denoalen que
Tristan a coupées et mis dans ses chausses, pour Iseult (c13).◊ le poing droit de Urgan rapporté par Tristan au
duc Gilain (c14)

RÉCOMPENSES : ◊ 60 besants d’or pour tuer Brangien* (c5) ◊ Tout l’or et l’argent qu’il peut porter pour le
forestier félon qui a trouvé la cache de Tristan et Iseult (c9) ◊ 100 marcs d’or pour capturer Tristan en Morois
(c9) ◊ 30 marcs d’or pour le serf qui repère Tristan visitant Iseult alors que Marc est à St-Lubin. (c13) ◊ 10
marcs d’or pour le jongleur qui a amené Petit-Crû* à la reine (c14).

RENARD : V. chasse* selon le fou Tristan.

RÊVE ; trois rêves :

c6 : Peut être plus un phénomène hypnagogique que strictement un rêve, « Elle [Iseult]
veut fuir vers Tristan. Il lui semble qu’elle se lève et qu’elle court jusqu’à la porte ; mais, sur le seuil
obscur, les félons ont tendu de grandes faulx : les lames affilées et méchantes saisissent au
passage ses genoux délicats. Il lui semble qu’elle tombe et que, de ses genoux tranchés,
s’élancent deux rouges fontaines. »

c9 : « […] Iseut eut une vision dans son sommeil : elle était sous une riche tente, au milieu
d’un grand bois. Deux lions* s’élançaient sur elle et se battaient pour l’avoir… Elle jeta un cri et
s’éveilla : les gants parés d’hermine blanche tombèrent sur son sein [29]. Au cri, Tristan se dressa en
pieds, voulut ramasser son épée et reconnut, à sa garde d’or, celle du roi. Et la reine vit à son doigt
l’anneau de Marc. Elle s’écria :« Sire, malheur à nous ! Le roi nous a surpris ! ‘– Oui, dit Tristan, il a
emporté mon épée ; il était seul, il a pris peur, il est allé chercher du renfort ; il reviendra, nous fera
brûler devant tout le peuple. Fuyons !…’ »

c19 : « Iseut songea qu’elle tenait en son giron la tête d’un grand sanglier qui honnissait sa
robe de sang, et connut par là qu’elle ne reverrait plus son ami [Tristant] vivant. » [30]
[29] voilà la marque du désir toujours vibrant de Iseult pour Marc.
[30] Le « giron », ces cuisses d’Iseult, assise, comme une réponse au premier rêve de Iseult
(genoux tranchés). Et cette « tête d'un grand sanglier» et ce sang : On y voit tête décapitée,
comme celle du félon Denaolen*, étêté par Tristan alors qu’il chassait le sanglier(c13).
Rappelons qu’en Cornouailles, on égorge les cerfs comme des porcs (c1) ; Voilà Tristan en vrai
cornique ! Pour Iseult, dans son rêve, le sanglier c’est Tristan, décapité comme un porc,
comme un félon* (la décapitation comme pratique de ou contre le félon : la tête tranchée de
Guénelon, par Governal (c9), la tête tranchée du dragon ―… déjà mort, tué par Tristan ― par
l’ursupateur Aguynguerran (traité de félon* par Iseult) ). Plus encore dans la version de Béroul,
Yseult prétend que si elle trompait Marc avec Tristan, il faudrait lui couper le cou. Iseult la Bl.
agit par jalousie. Elle a cru Tristan « possédé » par l’amour de l’Iseult aux blanches mains (c17).
◊ Le rêve d’Iseult est la fin de l’amour de Tristan pour elle. Le dragon est mort, le cœur tranché
en deux (Tristan lui a brisé le cœur). La récompense pour la mort de l’animal est le mariage
avec Iseult la Bl. (c3). C’est la source première de la félonie de Tristan, avoir laissé croire à
Iseult qu’il l’aimait alors qu’il la livrait à Marc. Le philtre a effacé cette première trahison.

RIOL (comte), de Nantes, en guerre contre le duc Hoel (Carhaix) pour l’amour de sa fille Iseult aux
blanches mains. V. Personnages.

RIVALEN. V. Personnages.

ROHALT dit le Foi-Tenant, maréchal ◊ chargé de la garde de Blanche-Fleur* pdt la guerre contre Morgan*.
A Blanche-fleur en deuil de Rivalen : « Reine, disait-il, on ne peut rien gagner à mettre deuil sur deuil ; tous
ceux qui naissent ne doiventc1ls pas mourir ? Que Dieu reçoive les † s et préserve les vivants !… ». Pour le
protéger du victorieux Morgan, présent à Kanoel, Il prétend que Tristan* est son propre fils. Il l’élève comme
tel (… «
chérissait Tristan comme son fils, et secrètement le révérait comme son seigneur ») jusqu’à l’âge de 7
ans puis le
confie à Governal*. ◊ Rohalt le Foi-Tenant aborda en Cornouailles, retrouve Tristan « Roi Marc, celui-
ci est Tristan de Loonnois, votre neveu, fils de votre sœur Blanche-fleur et du roi Rivalen. Le duc
Morgan tient sa terre à grand tort ; il est temps qu’elle fasse retour au droit héritier. » Tristan
reconquiert ses terres mais les attribue à Rohalt, en reconnaissance (T-1).

ROSSIGNOL.Tristan imitant les oiseaux : presque une redite de ces oiseaux dans le verger qui sifflaient lors
des rdv sous le grand pin* (c6) : le loriot, la mésange, le rossignol … (c9). ◊ C’est avec le chant du rossignol
que Tristan, partant en exil, dit au revoir à Iseult (c13). ◊ et avec ceux des fauvettes et des alouettes, qu’il attire
Iseult en son nouveau lieu de rdv lors du voyage de la cour vers la Blanche*-Lande (c16).

RONCE. ◊ Tristan sous l’emprise du philtre : « Il semblait à Tristan qu’une ronce vivace, aux épines
aiguës, aux fleurs odorantes, poussait ses racines dans le sang de son cœur et par de forts liens
enlaçait au beau corps d’Iseut son corps et toute sa pensée, et tout son désir. » ◊ après ces
parterres de plantes médicinales, ces ronces mêlées de chardons et d’épines, là même ou doit être tué Bragien*
◊ ces ronces qui déchirent les vêtements de Tristan et
Iseult pdt leur errance en forêt de Morois (c9) ◊ ces ronces qui les abritent : « Dans le fourré clos de ronces
qui leur servait de gîte » ◊ la ronce qui part du tombeau de Tristan et s’enfonce dans celui de Iseult (c19).

ROSE : ◊ rosé, une des couleurs du chien* Petit-Crû. ◊ V. aussi Rouge.

ROUGE : le rouge (orange, plutôt) du chevalier Aguynguerran* (c3) ◊ les yeux rouges du dragon (c3) ◊ Tristan
à Iseult, le démasquant : « Ne rougis pas, jeune fille, d’avoir guéri ces blessures » (I-3) ◊ le rouge du fer chauffé
lors du jugement* de Dieu (c12). ◊ une robe de rouge samit, qui fait prendre la servante pour la reine aux yeux
de Kaherdin (c16) ◊ les draps rouges que Kaherdin apporte à la reine (c19) ◊ V. Croix-Rouge. ◊ V. aussi
couleur mixe.

les rouges vifs : les ÉCARLATES emportées par Tristan en Irlande (c3 ; I-3) ; les draps d’écarlate
(références multiples) ◊ un flanc rouge écarlate, une des couleurs du chien* Petit-Crû ◊ les rubis des
costumes des chevaliers de Cornouailles en Irlande (c3)

les vermeils : 1/ VERMEIL : le cendal vermeil sur laquelle Tristan est armé pour combattre le
Morholt* (c2) ; les draps vermeils souillés de sang (c7) ; le teint d’un rose presque vermeil de Brangien* (c16) ◊
VERMILLON : du brou et du vermillon sur le visage pour passer pour lépreux (c17)

les rouges foncés : 1/ ;le grenat de l’escarboucle* (c1). 2/POURPRE : la voile pourpre de la barque
du Morholt* filant vers les Iles de Saint-Samson* (c2) ◊ draps de pourpre (références multiples). ◊ [B7]. [B7]:
Le vitrail (la verrière, pour Bédier) pourpre de la chapelle de laquelle s'échappe Tristan.

ROUX : V. orange

RUBIS (c3). V. écarlate. V. aussi bijoux.

SAINT-SAMSON Pour les îles : V. géographie.◊ [B8]


[B8] : Eglise de Saint-Samson qui accueille Yseut pour son retour au château
avec Marc. SAINT-LUBIN : V. géographie.
SAINTS : reliques des saints pour le jugement* de Dieu, gardés par Mgr Gauvain, Girflet, Ké le
sénéchal (c12).

SAMIT : Tissu sur trame de fil se soie souvent lamé d’or et d’argent. ◊ un samit blanc brodé par Iseult aux
blanches mains (c15) ◊ La robe de Petit-Crû*, douce comme un samit (c14) ◊ le samit rouge de la servante
Camille d’Iseult, qui parade (c17). ◊ V. Tissu ; soie.

SANGLIER. Piège à sanglier et à loup ; le sanglier flairé par les lévriers : V. chien, loup.
Pour le rapprochement porc, sanglier et Tristan : V. rêve. V. chasse* selon le fou Tristan.

SAUT DE TRISTAN : la pierre sur laquelle se réceptionne Tristan quand il s’échappe alors qu’on le
conduit au bûcher ((T-6).

SEPT : V. nombre.

SERF : trois cent filles et trois trois garçons des Cornouaille, destinés au servage comme tribut au roi
d’Irlande. V. Morholt. (c2) ◊ Effet du philtre, Iseult se sent la serve de Tristan (c4) ◊ deux serfs qu’on promet
d’affranchir pour le meurtre de Brangien* ◊ cent serfs affranchis pour le retour d’Iseult (c11).

SERPENT : une tête de guivre (serpent fabuleux, mangeur d’hommes) eu une queue de serpent,
voici les
extrémités du dragon*.

SOIE : cendal • samit • orfroi.◊ les draps, courtines, bliauts de soie se réfèrent à la reine Iseult (dont les
cheveux sont plus fins que la soie (c3)). c10-11-19 sauf … ◊ ce drap de soie où sont déposés les reliques des
saints (c12).

SOLEIL. V. couleur-blanc-note.

SOURIRE. C’est par un sourire de Tristan que Iseult finit par le voir comme le tueur du Morholt* (I-3)

TINTAGEL. royaume de Marc*. Au monastère sont célébrées les épousailles de Rivalen* et Blanche-Fleur*. ◊
lieu de naissance d’Artur (wk). ◊ V. géographie.

TISSUS, VETEMENTS : bliaut • bure • cendal • chainse • chape • chemise • cotte • drap •
étoffe • fourrure • gonelle • manteau • orfroi • pelisses • samit • soie • tunique.

TOUR du château de Tintagel : en échiquier de sinople* et d’azur, protégé des engins de guerre (c1)

TRIBUT : Tribut payé par la Cornouailles à l'Irlande : 300 livres de cuivre, d'argent et d'or, puis
300 jeunes filles (à prostituer) et jeunes garçons ( à asservir) (c2 ; T-2).

TRISTAN. V. Personnages.
T-1/ enlevé par des Norvégiens* superstitieux devant la mer déchaînée qui l'abandonnent en
barque vers un rivage inconnu. Entend et aperçoit une chasse, s’indigne que l'on égorge le cerf*
comme un cochon, impose une vénerie plus noble qui l’introduit au château de Tintagel* près du roi
Marc* (qui ignore qu’il est son neveu). Une tendresse presque immédiate nait entre les deux
hommes, Tristan se dit harpeur, veneur, et vassal de Marc. Il reste 3 ans près du roi. Rohalt* le Foi-
Tenant, accostant en Cornouailles, retrouve Tristan et dévoile ses liens avec Marc, une escarboucle*
donnée par Blanche-Fleur* est la preuve de ses dires. Tristan, adoubé par Marc, part à la
reconquête, tue Morgan et récupère ses terres qu'il laisse à la charge de Rohalt et continue de servir
Marc. (c1)

T-2/ Combat contre Morholt pour que cesse le tribut* humain que doit Marc au roi d’Irlande.
Tristan Victorieux : «Seigneurs d’Irlande, le Morholt a bien combattu. Voyez : mon épée est ébréchée,
un fragment de la lame est resté enfoncé dans son crâne. Emportez ce morceau d’acier, seigneurs :
c’est le tribut de la Cornouailles ! » [31]. Néanmoins Tristan est blessé, les chairs pourrissant, et mis à
l’écart pour attendre la † . Il veut tenter la mer… et tangue au fil de l’eau pdt 7 jours et 7 nuits jusqu’à
ce que des marins grâce à la musique de sa harpe le repèrent et le ramènent au port de Weisefort,
patrie du Morholt*, et d’ Iseult* la Bl., qui le soigne. Il s’échappe au bout de quarante jours, pour
revenir au royaume de Marc.

[31] Iseult a un geste identique en Irlande, elle dépose le morceau d’épée fiché dans le crâne
du Morholt dans un coffret d’ivoire, (c2). - Il y a ambiguïté dans le texte. «[…] mon épée est ébréchée,
un fragment de la lame est resté enfoncé dans [le] crâne [du Morholt]. Emportez ce morceau d’acier
[…] ». De son côté Iseult range un morceau d’épée dans le coffret d’ivoire. Ce morceau d’épée dont
parle Tristan serait l’épée elle même.

T-3/ Les barons félons* complotent contre Tristan car Marc pourrait ne pas vouloir de
descendance pour laisser ses terres à Tristan. Ils dressent les seigneurs contre ce « magicien » et
empressent le roi Marc de trouver épouse qui donne 40 jours avant sa réponse (Tristan menace de
quitter le royaume s'il ne veut épouse)… Il épousera la femme à qui appartient ce cheveu d’or
déposé par deux hirondelles. Les barons sont dépités mais Tristan voyant là l’occasion de prouver
sa loyauté au royaume part à la recherche de la « belle aux cheveux d’or », Iseult la Bl.. Il arme une
nef. Governal et cent chevaliers habillés en marchands* l’accompagnent. Ils voguent jusqu’en
Irlande. Tristan combat un dragon qui terrorisait Weisefort*, le tue en lui séparant le cœur en deux
par la gueule. Tristan lui coupe langue qui suintant l’empoissonne. Aguynguerran* tente de lui
usurper sa victoire en étêtant le dragon et en amenant la tête au roi. Il demande « le beau salaire
promis » >>> I-3

T-4/ Tristan ramène Iseult au royaume de Marc. Lors d’une halte près d’une ile de la nef,
Iseult (encore à ce moment-là, triste et haineuse) et Tristan boivent le philtre*, brassée par la mère
de Iseult par l’inadvertance d’une jeune servante. Naissent des sentiments, empreints de culpabilité
(Tristan) et de douleur (Iseult) qu’ils combattent… un peu. Puis Brangien les instruit de la nature
indéfectible de cet amour par philtre. « Et, quand le soir tomb[e], sur la nef qui bondi[t] plus rapide
vers la terre du roi Marc, liés à jamais, ils s’abandonn[ent] à l’amour ». >>> I-4

T-5/ [B10] Conseillé par les barons félons* Marc demande à Tristan de partir du royaume
car on parle l’amour de Tristan et Iseult. Il ne peut se résoudre à le quitter et se réfugie à Tintagel
même. Sur les conseils de
Brangien*, Tristan et Iseult finissent par se retrouver, à l’ombre d ‘un grand pin. Iseult est à nouveau
joyeuse. Pour les félons c’est la preuve qu’Iseult et Tristan se sont à nouveau retrouvés. Grâce à
Frocin*, Marc [32] se poste dans le grand pin, prêt à écouter la rencontre entre Tristan et Iseult mais
l’un et l’autre le voit ainsi caché (v. lune). Alors Tristan se plaint du rejet que fait preuve Marc à son
égard et demande à Iseult d’intervenir en sa faveur [B11]. (c6). C’est suffisant ; « Le roi Marc a fait
sa paix avec Tristan » [33] (c7) [B10] : Ici commence la version de Béroul.
[B11] : « C'est très grave, puisque vous croyez que j'aime Tristan, que je suis une catin et
que je vous trompe. J'en suis si malheureuse que cela m'est égal, si vous exigez que je me
rompe les os. » [32] Marc arme son arc, près à décocher une flèche vers les coupables.
[33] L'enjeu est de taille : c'est recouvrer le droit de dormir dans la chambre royale.

T-6/ Fomenté par Frocin sous la gouverne des barons félons [B12] , un nouveau complot
consistant à prendre au fait Tristan (Tristan sur ordre de Marc doit pressement quitter le royaume
porter lettre à Artur) dans le lit d’Iseult De la farine est déposée au sol pour marquer les empreintes
des pas des amants. Mais Tristan déjoue le plan en sautant d’un lit à l’autre (Tristan et le roi dormant
dans la même chambre), néanmoins une blessure s’ouvre et répand assez de sang pour l’accuser.
Marc, suivi des barons et du nain, le condamne à † , ainsi que la reine. Tristan demande « pitié pour
la reine » et justice par bataille. (c7). « Riches bourgeois et petites gens, tous pleurent. ». Sourd aux
demandes, Marc ne concède aucune modération, sans jugement, ils brûleront sur le bûcher. Mais
Tristan, parvient à s’échapper par la fenêtre d’une chapelle* (c8) … I-5
[B12] : Explicitement … « [les barons] viennent de voir la belle Yseut avec Tristan, et leur
conduite était intolérable ; plusieurs fois ils les ont surpris qui gisaient tout nus dans le lit de
Marc ».

T-7/ Tristan et Iseult séjournent un long temps en Forêt de Morois (V. Governal). Un forestier
finit par les découvrir, avertit le roi de leur présence. Après s’être donnés rendez-vous à la Croix*-
Rouge, Marc et l’espion se rendent à leur hutte mais le roi, convaincu de la chasteté de Tristan et
Iseult (une épée les sépare dans leur couche), les épargne. Il remplace l’épée de Tristan par la
sienne, l’anneau d’Iseult par celui qu’elle lui avait offert et laisse en protection du soleil ses gants
d’hermine. Tristan et Iseult pensant que le roi reviendrait les tuer s’enfuient aux confins de la Forêt
de Morois. (V. aussi lion). Tristan songe au geste de roi, lui donne bienveillance d’abord pq il pense
que Marc le croit sous la protection de Dieu ( échappé du bûcher, saut de la chapelle, attaque contre
les lépreux), puis au nom du passé ( l’abandon au profit de Marc de ses terres et la victoire contre le
Morhollt), pq le tort n’a jamais été reconnu, tant il (Tristan) réclamait « jugement, droit et bataille »
[Tristan se trompe, c’est pq qu’ils les considérait chastes que le roi les épargne]. Il se « lamente » de
ce sort qu’il fait à Iseult, qui, elle, imagine ce qu’aurait pu être à la cour la vie de Tristan. Tristan et
Iseult veulent faire accord avec Marc : Iseult retournera près de lui tandis que Tristan partira (V.
philtre). Ogrin écrira un bref que portera Tristan accompagné de Governal. Marc donne accord après
conseil des barons ( qui refuse de combattre Tristan). La passation se fait au gué aventureux. Tristan
doit s’exiler (c10 ; c11)

T-8/ Tristan se décide à l’exil mais une dernière fois, retourne au grand pin*, chanter son au
revoir à Iseult, imitant le rossignol. Iseult vient à sa rencontre, déjouant les gardes (endormis).
Plusieurs nuits durant, les amants se retrouvent. Un serf les aperçoit et prévient les trois félons qui
fomentent embuscade contre Tristan. Denoalen aura tête tranchée par Tristan (qui l’amènera à
Iseult), Gondoïne, cervelle transpercée par une flèche [B13]. Le félon Andret étant toujours vivant,
Iseult demande à Tristan de fuir. (c13). Tristan s’exile en Galles, près du duc Gilain qui pour contrer
sa tristesse lui laisse entendre le grelot magique de son chien Petit-Crû* dont le tintement efface tout
chagrin. Tristan combat le géant Urgan le velu pour acquérir en récompense le chien qu’il envoie
avec intermédiaire (Brangien) à Iseult Elle comprend vite, le sacrifice de Tristan (« Tristan, je veux
souffrir aussi longtemps que tu souffriras. ») et jette le grelot*à la mer (c14).
[B13] fin du fragment de Béroul.
T-9/ Tristan mène une vie d’errance au service de maints seigneurs. Depuis deux années,
sans nouvelles de Iseult, il entre avec Governal, en Bretagne qu’ils trouvent dévastée. Ils la
traversent deux jours durant avant de rencontrer (le 3°, donc) un ermite en haillons qui lui conte la
guerre qui détruit la Bretagne, entre le duc Hoel et son vassal Riol sous prétexte que le premier ne
veut donner main de sa fille, Iseult aux blanches mains, au second. Tristan s’engage aux côtés de
Hoel et de son fils Kaherdin. Lors d’un assaut de l’ennemi, pied à terre, au corps à corps Tristan
vainc Riol qui implore merci et vie sauve. Cela vaut victoire. Le seigneur Hoel : « ‘Ami, je ne saurais
trop vous aimer, car vous m’avez conservé cette terre. Je veux donc m’acquitter envers vous. Ma
fille, Iseut aux Blanches Mains, est née de ducs, de rois et de reines. Prenez-la, je vous la donne. –
Sire, je la prends, dit Tristan’. » [Th1]. Ils s’unissent mais le mariage n’est pas consommé, le souvenir
de Iseult refait surface. (c15) [Th2].
[Th1] Thomas donne une version toute différente (dite « version courtoise ») : « Tristan est fort
troublé, et sa passion le plonge dans le désarroi, le déchirement et l'épreuve. Il ne voit d'autre
justification que le souci d'expérimenter contre l'amour le remède du plaisir, et la volonté
d'oublier Yseut en satisfaisant ses
désirs, car il croit qu'elle est indifférente parce que son mari suffit à la combler : il veut épouser
une femme dont Yseut ne saurait dire qu'il cherche avec elle un plaisir déraisonnable et funeste
à son prestige ; car il a de la tendresse pour Yseut aux Blanches Mains à cause de sa beauté,
mais aussi de son nom. Si belle qu'elle fût, il ne l'eût pas aimée sans ce nom d'Yseut, et le nom
n'eût pas été un agrément efficace sans la beauté : ces deux attributs de la jeune fille le
poussent à demander sa main, afin de savoir ce que ressent la reine, et d'éprouver un plaisir
conjugal si contraire à son amour. […] C'est l'âme triste et le coeur déchiré que Tristan consent
à se venger. […] Agir à contrecoeur en vue d'un bien qui échappe est vouloir à l'encontre du
désir même ; et Tristan n'agit pas autrement, qui oppose le vouloir à son profond désir : parce
qu'il souffre à cause d'Yseut, c'est par Yseut qu'il veut se délivrer ; il lui multiplie les baisers et
les caresses, il fait aussi la cour à ses parents, si bien que tous sont favorables au mariage :
Tristan demande sa main, et ils la lui accordent ».
[Th2]. Le mariage n'est pas consommé à cause de promesse faite (c15) ou d'une
malformation à droite «qui fait souffrir [Tristan] depuis longtemps » (Th).

T-10/ Kaherdin apprend la nature de ce mariage [33.1]. Il veut défier Tristan mais accepte
que celui-ci lui conte « la misère de [sa] vie ». Kaherdin demande un délai de réflexion. Il décide
d’accompagner Tristan en pays de Cornouailles : « vous reverrez la reine, et vous éprouverez si
toujours elle vous regrette et vous porte foi. Si elle vous a oublié, peut-être alors aurez-vous plus
chère Iseut ma sœur, la simple, la belle. » (c16). Ils prennent la mer et accostent dans une crique
près de Lidan. Dinas les héberge et, prévient que toute la cour part pour le château de la Blanche*-
Lande. « Alors Tristan confi[e] au sénéchal son anneau de jaspe vert et le message qu’il [doit] redire à
la reine. ». « Tristan sera caché sur la route, dans un fourré d’épines. […] Devant ce fourré, sur la
route, Tristan déposa une branche de coudrier où s’enlaçait un brin de chèvrefeuille. » Iseult s’arrête
au lieu dit et donne nouveau rdv à T, au château de Saint-Lubin. Mais les nouvelles que lui apportent
Bleheri (Tristan aurait fui alors qu’il le « conjur[ait) par le nom d’Iseut la Blonde ! »), Iseult les
comprend mal (Ce n’était que l’écuyer de Kaherdin, pris pour Tristan) : « ah ! c’est que l’autre Iseut le
possède ! ». Elle charge Perinis de trouver Tristan pour qu’il lui dise son refus mais Tristan convainc
le fidèle de sa version. Perinis, porteur de la vérité de Tristan est chassé par la reine. Tristan essaye à
nouveau de s’approcher d’elle grimé en lépreux. Elle le reconnaît mais le fait chasser. « Le même
jour, Tristan [prend] congé de Dinas, à tel déconfort qu’il sembl[e] avoir perdu le sens, et sa nef
appareill[e] pour la Bretagne. Hélas ! bientôt la reine se repen[t]. ( …) ‘Tristan, ami ! Vous me haïssez
désormais’ (…). De ce jour, pour se punir de son erreur et de sa folie, Iseut la Blonde rev[êt] un cilice
et le port[e] contre sa chair »
[33.1] C'est le rire d'Iseult qui est à l'origine de cette nouvelle. Kaherdin lui en demande la
narure. Yseut (version de Thomas) : « Ce qui me fait rire, c'est d'évoquer une gageure, et je ne
puis me contenir quand j'y pense. L'eau qui vient de gicler sur mes cuisses est montée plus
haut que jamais ne s'égara main d'homme, et Tristan ne m'a jamais caressée là. Mon frère,
vous savez à présent la raison... »

T-11/ Après un temps passé à Carhaix, Tristan repart vers Tintagel. Là-bas, ne craignant pas
la † , il passe pour fou* et réussit à s’approcher de Marc (qui ne le reconnaît pas) pour lui proposer
d’échanger sa sœur Brunehaut contre Iseult, l’ennuyeuse épouse. Comme arguments, il n’hésite pas
à se dévoiler (« Je suis Tristan, celui qui a tant aimé la reine, et qui l’aimera jusqu’à la mort»), à
évoquer ses exploits jusqu’à lasser Marc qui part à la chasse. Iseult se retire, s’étonne de ce fou
usant « enchantement* et sortilège ». Brangien lui suggère qu’il est peut-être Tristan lui-même. Mais
la reine est intangible. On a recours au chien Husdent pour reconnaître Tristan, une fois cela fait il
montre l’anneau de jaste vert. « Elle tomb[e] pâmée sur la poitrine de son ami. Quand elle rev[ient] à
elle, Tristan la [tient] embrassée et bais[e] ses yeux et sa face. II entre avec elle sous la courtine.
Entre ses bras il tient la reine. » Il doit fuir à nouveau et revient en « Petite-Bretagne, à Carhaix ». Là il
guerroie contre le baron Bedalis, et est blessé par une lance empoisonnée après avoir tué les sept
frères [Th3]. Tristan se meurt, il demande à Kaherdin de porter message à Iseult la Bl. : « Dame,
Tristan est blessé d’une épée empoisonnée et va mourir. Il vous mande que, seule, vous pouvez lui
porter réconfort. Il vous rappelle les grandes peines et les douleurs que vous avez subies ensemble.
Gardez cet anneau, il vous le donne. » Iseult vient à Tristan. Iseult aux blanches mains le prévient du
retour du navire, il porte, ment-elle, par vengeance de cet amour de Tristan et Iseult, voile noire,
disant que Iseult la Bl. n’est pas à bord. Tristan meurt. Iseult accoste, apprend la † de Tristan. « Elle
monte vers le palais. […] Auprès de Tristan, Iseut aux Blanches Mains, affolée par le mal qu’elle [a]
causé, pouss[e] de grands cris sur le cadavre. L’autre Iseut entr[e] et lui dit : ‘Dame, relevez-vous, et
laissez-moi approcher. J’ai plus de droits à le pleurer que vous, croyez-m’en. Je l’ai plus aimé.’ (…)
[E]lle découvr[e] un peu le corps, s’éten[d] près de lui, tout le long de son ami, lui bais[e] la bouche et
la face, et le serr[e] étroitement : corps contre corps, bouche contre bouche, elle rend ainsi son âme ;
elle m[eurt] auprès de lui pour la douleur de son ami. « Marc ensevelit [les corps] en deux tombeaux.
Mais, pendant la nuit, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et feuillue, […] s’enfonça dans la
tombe d’Iseut. (…) le roi défendit de couper la ronce désormais. »
[Th3] Thomas introduit l'histoire de Tristan le nain qui demande de l'aide à Tristan pour
combattre un chevalier et ses frères. Tristan sera touché par un épieu empoisonné.
TROIS. V. Nombre

TUNIQUE (c11-12). V. aussi bliaut, chainse, gonelle. ◊ V. Tissu.

URGAN LE VELU. , géant gallois que tue Tristan pour avoir le chien enchanté Petit-Crû*. ◊ Tristan, perçu
comme fou, est raillé comme fils de Urgan le Velu, V. note gonelle ; (c18). ◊ V. Personnages.

VAIR : V. animal-écureuil.

VÉNERIE : art enseigné par Governal à Tristan qui lui permet de s’introduire innocemment au
château de Tintagel

En Cornouaille, égorgement du cerf et découpage en quatre quartiers.

En Loonois, plus noblement, dépouillement et dépeçage de la tête, « des menus droits, le mufle, la
langue, les daintiers [deintier : les testicules du cerf] et la veine du coeur » ; le coeur, le massacre
[la tête, en partie seulement semble-t-ill] et les entrailles, laissés à la curée ; les cimiers [arrière-
train], les grands filets, les épaules, les cuissots, les nombles [longe] enfourchés jusqu’au château
pour être présentés au roi (c1 ; T-1).

VENIN : V. poison.

VERT : sinople (C1-6) ◊ émeraude, jaspe : V. pierres précieuses ◊ les branches du pommier vert aux quelles
Marc attache son cheval, à la rencontre de Tristan et Iseult en Forêt de Morois (c9). ◊ les branches reverdies de
la couche de Tristan et Iseult (c9). ◊ Herbe verte couverte d’un drap de soie contenant les reliques des saints*
(c12). ◊ Plus vert que feuille de trèfle, une des couleurs du chien* Petit-Crû ◊ V. aussi couleur-mixe. V. aussi
note bijou.

VIPÈRE : V. Yvain.

WEISEFORT : port d’Irlande, patrie du Morholt, d’Iseult la Bl. et du dragon.

YVAIN. le lépreux à qui est laissée Iseult plutôt que de la voir brûler au brasier (I-5) [B14]. Yvain au
Roi : – Sire, je te dirai donc brièvement ma pensée. Vois, j'ai là cent compagnons. Donne-nous Iseut, et qu'elle
nous soit commune ! Le mal attise nos désirs. Donne-la à tes lépreux [B15], jamais dame n'aura fait pire fin.
Vois, nos haillons sont collés à nos plaies, qui suintent. Elle qui, près de toi, se plaisait aux riches étoffes
fourrées de vair, aux joyaux, aux salles parées de marbre, elle qui jouissait des bons vins, de l'honneur, de la
joie, quand elle verra la cour de tes lépreux, quand il lui faudra entrer sous nos taudis bas et coucher avec nous,
alors Iseut la Belle, la Blonde, reconnaîtra son péché et regrettera ce beau feu d'épines ! » ◊ V. Personnages.
[B14]. Yvain la traite de vipère
[B15] «…nous avons une telle fringale de jouir qu'il n'en est pas une sous le ciel qui puisse
supporter plus d'un jour de faire l'amour avec nous… ».

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