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LA LITTÉRATURE COURTOISE

La littérature courtoise est né dans les cours du Sud de la France à partir de la fin du XI siècle.
Le terme “courtoise” est originaire du provençal “cort” (corte). Il s’agit d’un nouveau genre
littéraire qui s’adresse aux dames et aux chevaliers de la cour; en effet, à cette époque-là, les
cours jouaient d’une grande stabilité politique, alors les poètes (appelés “troubadours”, mot qui
en langue d’oc signifi “trouver”, donc inventer, créer des poèmes) composaient et chantaient
avec un accompagnement musical des poèmes, où les sentiments étaient les sujets dominants.
Ce courant littèraire repose donc sur la doctrine de la fin’amor (en langue provençale le mot
“amor” est féminin), c’est à dire poèmes concernant des relations amoureuses influencées par la
structure de système féodal: le poète représentait un vassal, quì était soumis à la dame, qui
constituait son seigneur, dans le but de recevoir ses faveurs. L’amour décrit dans ces poèmes
est adultère et l’identité de la femme aimée était cachée utilisant un sehnhal, autrement dit un
nom codé.

Vers le début du XII siècle la poésie courtoise s’est répandue dans le Sud de la France, où on
parlait la langue d’oc. La forme poétique la plus importante est la canso (chanson courtoise). Elle
est composée de 40 à 60 vers et est divisée en plusieurs coblas (strophes). Les coblas sont
suivies par une tornada (envoi), une brève strophe finale où le poète s’adresse directement à la
femme aimée, qui reste cachée derrière un un nom fictif.

On a identifié environ quatre cents troubadours; parmi les plus célèbres on peut citer Guillaume
IX d’Aquitaine et Bernard de Ventadour.
Au milieu du XII siècle le lyrisme courtois s’est développé aussi au Nord de la France, où on
parlait la langue d’oïl. Le mariage, en 1137, d’Aliénor d’Aquitaine, petite fille du troubadour
Guillaume IX, avec le roi de France Louis VII a favorisé la diffusion de la poétique courtoise; en
effet, elle accueillait à sa cour de nombreux artistes en contribuant à la diffusion de la culture
méridionale.

En langue d’oïl le terme troubadour se traduit trouvère. Au Nord l’esthétique courtoise a inspiré
une nouvelle forme de narration écrite en langue vulgaire et en vers, le “roman”. Il était conçu
pour être lu devant un public de femmes et hommes nobles.

Les romans subissent des influences diverses, en effet les premiers romans racontaient les
aventures des héros du monde classique: le roman d’Eneas, le roman de Troie et le roman
d’Alexandre (conquête de l’Asie). Les légendes celtiques ont fasciné Chrétien de Troyes, un
écrivain français médiéval; elles insistaient sur l’aspect merveilleux et narraient des aventures
fabuleuses et fantastiques peuplées de personnages imaginaires: enchanteurs, fées, nains et
géants. Les personnages principaux étaient le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde,
Tristan et Yseut, Merlin l’enchanteur. Le patrimoine folklorique s’est répandu en France aussi.
Parmi les nombreux romans de matière de Bretagne, il
faut signaler les romans de Chrétien de Troyes et les textes sur la légende de Tristan et Yseut.

L’amour chevaleresque

Dans les romans courtois, l’amant est un chevalier, jeune, beau et valeureux. Ses qualités sont la
délicatesse, la noblesse de cœur et l’amour. Pour conquérir le cœur de la femme aimée, il part en
quête d’aventures où il fera preuve de sa bravoure.
La morale courtoise contrastait les enseignements de l’Église, car cette amour se réalisait en
dehors de le mariage. Toutefois, cette vision courtoise s’est christianisé et l’objet de la quête est
devenu Dieu, comme dans le Perceval ou le conte du Graal de Chrétien de Troyes.

TRISTAN ET ISEUT

La légende de Tristan et Iseut est l’une des plus célèbres du patrimoine celtique, en effet il en
existe plusieurs versions. Il reste des versions anciennes qui datent du dernier tiers du XII siècle:
il s’agit des romans de Béroul et de Thomas d’Angleterre (même si ces deux ouvrages nous
sont parvenus de manière incomplète). Au début du XX siècle, le médiéviste Joseph Bédier a
fondu en un seul texte les différentes versions originales.

Résumé de l'histoire

Après avoir vaincu le géant Morholt dans la guerre des Cornouailles contre l’Irlande, Tristan, le
neveu du roi Marc, se rend en Irland pour demander la main d’Iseut la Blonde pour son oncle. Sur
le bateau pour retourner en Cornouailles, Tristan et Iseult boivent par erreur un philtre d’amour
destiné aux époux. La puissante boisson agit rapidement, et ils tombent amoureux. Le mariage a
lieu, mais Tristan et Iseult continuent à s'aimer. La puissante boisson agit rapidement, et ils
tombent amoureux. Le mariage a lieu, mais Tristan et Iseult continuent à s'aimer. Les deux
amants s’enfuient dans la forêt, où ils vivent dans la misère et la chasteté. Marc les découvre
peu de temps après et touchés par la clémence du roi, Tristan et Iseult décident donc de se
séparer. Il part dans un autre pays puis épouse Iseult aux Blanches Mains, la princesse
d´Armorique, sans oublier son grand amour,Iseult et son vœu de chasteté. Un jour, Tristan est
empoisonné et fait chercher Iseult qui seule peut le soigner. Tristan demande au messager de
mettre une voile blanche si Iseult la blonde se trouve sur le navire au retour. Jalouse, Iseult aux
Blanches Mains ment et lui dit que la voile est noire, ce qui veut dire qu'Iseult n'est pas venue.
Quand Iseult la blonde arrive, il est trop tard. Tristan est mort. Iseult, ne pouvant vivre sans lui,
meurt à ses côtés.

LA MORT DES AMANTS

Ce texte, intitulé “la mort des amants”, est tiré de Tristan et Iseut de Joseph Bédier, qui au début
du XX siècle, a fondu en un seul texte les différentes versions originales de le roman.
Ce texte décrit l’amour tragique entre Tristan et Iseut, deux amants qui ne peuvent être séparés
l'un de l'autre à cause d’un philtre d’amour, bu par erreur. Leur amour est incontrôlable est
fusionnel, et est la conséquence logique d’un destin fait de souffrance. Tristan avait été blessé
gravement lors d’une expédition militaire; seule Iseut la Blonde peut le sauver, donc il fait
chercher elle et demande au messager de mettre une voile blanche si elle se trouve sur le navire
au retour. Le messager met en effet une voile blanche, mais l’épouse de Tristan, Iseut aux
Blanches Mains, malheureuse de jalousie, lui annonce que la voile est noire. Amoureux d’Iseut et
incapable de vivre sans elle, il se laisse mourir. Peu après, Iseut la Blonde, arrivée près du corps
de Tristan, meurt à son tour de chagrin. Iseut aux Blanches Mains, quant à elle est dévorée par
les regrets.
Très amer, le roi Marc prend la mer, ramène les corps des amants et les fait inhumer en
Cornouailles, l’un près de l’autre. Une ronce pousse et relie leurs tombes, symbole de leur amor
éternel; les gens du pays coupent la ronce, mais elle renaît, donc le roi défendit de couper la
ronce désormais. Bien que cet amour soit tellement puissant que la séparation des amants
provoque leur mort, cette dernière est aussi la réunion des amants: dans la mort, rien ni personne
ne pourra les séparer.
ANALYSE
La prèmiere partie, du vers 1 à 18, raconte la mort de Tristan; la deuxième, du vers 19 à 54, la
mort d’Iseut et de la mise en terre du couple d’amoreux, et enfin la troisième, du vers 55 à 63
raconte de la ronce qui unie leur tombes.
Toutes les caractéristiques du roman sont présentes dans ce texte: l’amant est un chevalier et
ses qualités sont la délicatesse, la noblesse de cœur et l’amour. Pour conquérir le cœur de la
femme aimée, il part en quête d’aventures où il fera preuve de sa bravoure (dans ce cas, il s’agit
de la guerre des Cornouailles contre l’Irlande).
Il devrait être au service de son roi, mais dans ce poème, il n’a pas de respect pour lui, car le
trahit avec sa femme
On remarque la présence du discour direct, en effet les personnages prennent la parole.
Le champ lexical de l'affection et de l'amour accentuer la passion entre les amants qui se traduit
par des gestes exprimant le désir de fusion. Le registre lyrique domine le passage. Les
hyperboles et superlatifs met en evidence l'intensité de la souffrance.

Cet extrait influencera Shakespeare dans Roméo et Juliette, puisqu'il s'agit dans les deux cas
d'un amour interdit par les parents, et d'amants prêts à tout pour s'aimer. Dans les deux cas,
l'amour se transforme en martyre et se dénoue en issue tragique.

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