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Département Lettres
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Niveau : Licence 1
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PLAN DU COURS
INTRODUCTION
I. La chanson de Roland
II. L’épopée, le poème épique
III. Le roman de Renart
I. L’Humanisme
II. La Renaissance
III. La Pléiade
IV. Les guerres de Religion
Conclusion
Objectif du cours
Ce cours sur la littérature du Moyen-Âge et du XVI e siècle vise à introduire la genèse de la vaste et
riche littérature française. Il est une introduction à la littérature française proprement dite. À la fin de
ce cours les apprenants doivent être capable de :
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Introduction : la littérature du Moyen-âge
Le moyen-âge est une longue période de l’histoire française, qui dure presque dix (10)
siècles, du Ve au XVe siècle. Ce n’est qu’au début du XIe siècle que la littérature de
langue française commence à exister réellement à côté de la littérature latine. Du XIe au
XVe siècle, deux événements ont marqué la littérature du Moyen-âge : les Croisades et la
guerre de Cent Ans.
1. La chanson de Roland
C’est un long poème de la fin XI e siècle qui raconte les batailles de l’empereur Charlemagne
contre les Infidèles. Sous la direction de l’empereur, une expédition militaire franchit les
Pyrénées pour aller assiéger en Espagne Saragosse, occupée par les Infidèles. Mais, à la suite
d’un soulèvement en Aquitaine, Charlemagne est contraint de lever le siège et de rentrer
d’urgence en France. Ainsi, après avoir subi un échec face aux Musulmans, son armée pille
les villes chrétiennes des Pyrénées. L’arrière-garde qui transportait le butin, est attaquée par
des montagnards basques, par des chrétiens donc, qui massacrent les Francs, pillent leurs
trésors de guerre. Dans la bataille, le Comte Roland trouve la mort.
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II. La littérature courtoise
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III. Le Roman de Renart
2. Le personnage de Renart
Le Renart est un personnage de geste : c’est un baron de noble, le lion ; il possède un
château, dans lequel il se réfugie si l’on l’attaque et qui peut soutenir de longs sièges ; il
marié, attaché à sa femme et à ses enfants, et aussi aux membres de sa lignée ; il croit en
Dieu. En un mot, il possède toutes les caractéristiques d’un chevalier, mais ne respecte
aucunement pas le code d’honneur de la chevalerie : au lieu d’honorer son suzerain, il
bafoue sa justice ; au lieu du service d’amour, il viole la femme du roi, celle de son ennemi le
loup aussi ; au lieu de mettre sa force au service de son suzerain, il s’en sert pour tromper et
voler ; au lieu de respecter la religion, il trahit le serment qu’il fait. La société dans laquelle se
déroule le roman est donc calquée sur la société féodale contemporaine. À travers la
peinture des animaux, ce sont des hommes dont on se moque, en parodiant les usages
chevaleresques et courtois.
I. Le Théâtre
Le théâtre religieux, ou le théâtre comique a connu au XV e siècle un immense succès que l’on
peut aisément comprendre grâce à la qualité des textes et du spectacle. L’émotion ou le rire
sont toujours présents dans ce théâtre. La mécanique du rire, l’art de la composition
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dramatique, de la présentation d’un personnage à travers ses propos et ses attitudes, sont
déjà bien maitrisés dans ces deux formes de théâtre qui sont très populaire.
1. Le théâtre religieux
Les premières pièces du théâtre du Moyen-âge sont liées aux cérémonies du culte (de Dieu
ou des saints) : pour la fête de Noël, les moines et les prêtres représentaient les épisodes
racontés par les Évangiles, la naissance du Christ dans l’étable ; de même lors de la fête de
Pâques, le procès du Christ, sa montée au calvaire, sa mort, étaient représentés. Peu à peu,
le théâtre sort de l’église. Les acteurs sont aussi des Clercs (le Clerc est un homme cultivé ; il
est passé par l’université et appartient à l’Église, c’est-à-dire qu’il dépend de la justice
ecclésiastique ; il ne paye pas d’impôt ; il occupe des postes qui rapportent des bénéfices à
l’Église (dirige les abbayes) ; il porte la longue robe et la tonsure ; il peut se marier. Leur
pauvreté les met au service d’un Seigneur…) Il est dit plus tard en français et non en latin.
2. Le théâtre Comique
Dès le XIIIe siècle un théâtre profane commence à exister indépendamment du théâtre
religieux. Au XVe siècle, il est représenté dans différents types de pièces : pièces sérieuses et
pièces comiques ou le personnage habillé en fou se permet de critiquer la société, l’Église, le
pouvoir, et de dire tout ce qu’il a envie de dire ; il y a aussi des pièces de farce. Cette
dernière met en scène des gens de tous les jours : des marchands rusés, des bourgeois naïfs,
un mari trompé, des femmes légères… La farce jette un regard critique sur les mœurs du
temps, mais cherche toujours à provoquer le rire. Elle met l’accent sur l’exagération dans
des faits simples.
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Les genres poétiques ne portent pas le même nom au Moyen-âge et au XX e siècle. Le poème
lyrique chante les expériences personnelles, les amours, la peur de la mort, l’angoisse du
temps qui passe, les joies et les peines de l’auteur.
La poésie lyrique est au départ populaire, car elle est faite de chansons de toiles (l’on chante
en tissant), racontant les plaintes d’une dame qui souffre dans son amour, ou de chansons à
danser, exprime les plaintes d’une femme mariée… Cette poésie est devenue savante plus
tard, avec le lyrisme courtois et l’expression de la fine amor : les troubadours, qui créent
cette poésie au XIe siècle sont relayés par les trouvères au XIIe siècle. La chanson d’amour
devient un genre noble par excellence : le service de la dame est en effet une quête de
dépassement moral.
2. Le rondeau
Ce poème court, construit sur vers, ne fait intervenir que deux rimes seulement. Il est formé
d’un quintil, strophe de cinq vers sur le schéma aabba, d’un tercet suivi, en refrain, de la
moitié du premier vers du quintil, sur le schéma aab, et d’un second quintil, parallèle au
premier, suivi du même refrain que le tercet : aabba+ moitié du vers 1, aaba+ moitié du vers
1.
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Chapitre III : la Littérature française du XVIe siècle
Introduction
L’histoire littéraire et artistique associe au XVI e siècle le mot « Renaissance ». Après les
temps moyenâgeux, renaît à la lumière de l’intelligence et des arts. Le XVI e siècle est marqué
par les beautés architecturales que par les horreurs barbares des guerres de Religion. Des
changements profonds s’opèrent dans la politique et la société. C’est dans une société en
pleine mutation qu’une nouvelle littérature voit le jour, c’est la littérature moderne qui
s’annonce.
I. L’Humanisme
1. Particularité
L’humanisme est défini aujourd’hui comme une « doctrine qui a pour objet le
développement des qualités de l’homme » (Petit Larousse). En ce sens, toute philosophie
dont la réflexion est centrée sur l’homme, sa situation dans l’univers, sa destinée, peut être
appelée humaniste. Mais cette notion définit plus particulièrement le mouvement qui unit,
au XVIe siècle, les « humanistes » des pays européens. En méditant sur la sagesse antique, ce
qui suppose de redécouvrir l’ensemble de la littérature gréco-latine, les auteurs replacent
l’Homme au centre du monde. Pour assurer le retour à l’antiquité, les auteurs commentent
aussi, traduisent ou adaptent les textes anciens, dans le domaine littéraire, juridique,
scientifique. Se référant au passé, la condition humaine devient la préoccupation première
des auteurs du XVIe siècle.
2. Études de textes
Rabelais, Pantagruel
_L’enfance.
_Pantagruel reçoit la lettre de son père, Gargantua.
_Dans la bouche de Pantagruel
_Gargantua disciple de Ponocrates
_Gargantua démolit le château
II. La Renaissance
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1. Particularité
La Renaissance au XVIe siècle fait le retour à la culture, à l’art de l’antiquité greco-romaine.
C’est l’esprit moderne, par opposition au Moyen-Âge qui est la longue période ténébreuse
située entre la fin de l’empire romaine et l’invention de l’imprimerie. Les textes latins et
grecs sont lus et traduits avec admiration.
La Renaissance redécouvre l’Antiquité ; elle va réfléchir sur l’architecture, la littérature et
tous les autres domaines de la connaissance. En littérature surtout, les écrivains
s’intéressent à la civilisation latine, aux styles et tournures des textes latins.
Ce qui change alors profondément entre Moyen-Âge et Renaissance, c’est la finalité des
recherches, des inventions, c’est surtout la place de l’homme dans le monde qui n’est plus la
même. Au Moyen-Âge, l’architecture glorifie Dieu en bâtissant des cathédrales ; les artistes
de la Renaissance construisent et décorent les châteaux. Ils savent incarner l’idéal et la
puissance de leur prince, de leur nation dans leurs arts. Pendant le Moyen-Âge, les
institutions universitaires et politiques étaient sous la direction de l’Église ; cependant, les
écrivains de la Renaissance font naître la notion de l’État. Les hommes de la Renaissance
sont aussi croyants, mais la laïcité trouve peu à peu sa place ; ainsi, la politique refuse peu à
peu la tutelle de l’Église et de l’autorité religieuse. Dans ce monde nouveau, l’humanisme
comme la Renaissance, place sa foi en l’Homme. La capacité de l’homme à maîtriser un
mode de vie où il puisse être heureux n’est plus négligée. Le changement de la Renaissance
est né à la suite d’une perception de la culture antique dans un monde en pleine expansion
provoquée par l’arrivée massive des érudits et des textes grecs de Rome à la suite de la
prise, par les turques, de Constantinople (actuelle Istanbul), la capitale de la civilisation
chrétienne, en 1453.
2. Études de textes
Bonaventure des Périers, Nouvelles Récréations et joyeux devis¸1558.
_De l’avocat qui parlait latin à sa chambrière
_Du conseiller et de son palefrenier
III. La Pléiade
1. Particularité
Le manifeste de la Pléiade condamne toutes les formes poétiques et dramatiques du Moyen-
Âge et demande l’imitation des modèles latins, grecs. En poésie, les règles de composition
du sonnet (au départ, le sonnet est un genre poétique, celui du poème amoureux ; il devient
très vite une forme poétique qui se prête à toute sorte de sujet. Les règles de composition
de sonnet (jeu de rime) sont établies par Du Bellay et Ronsard, qui font immédiatement une
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des formes les plus remarquables de la poésie française) qui sont respectées jusqu’à nos
jours, sont définitivement établies par les poètes de la Pléiade ; de plus longues pièces,
comme les odes, les élégies, les hymnes, découvrent des accents narratifs ou épiques que les
poètes du XIXe siècle nous rendront familiers ; la poésie commence à tout dire de l’homme,
de ses passions et de ses craintes, de ses joies et de ses souffrances, dans une grande liberté
de ton et de langage qui frappe le lecteur d’aujourd’hui. Ainsi, en 1549, un manifeste,
Défense et Illustration de la langue française, qui vient d’un groupe de lettrés réunis autour
de Ronsard et portant la signature de Du Bellay, annonce la rupture dans la littérature. Il
annonce par là le début de la littérature moderne. Les poètes de la Pléiade veulent montrer
les capacités du français à devenir une langue poétique ; ils en inventent ainsi.
Le théâtre est aussi en voie de transformation : la tragédie passe du latin au français, se
divise en cinq actes et tend peu à peu vers la règle des trois unités qui triomphe dans le
théâtre classique du XVIIe siècle.
Les écrivains de la Pléiade, et Ronsard en particulier, ont une haute idée de leur rôle auprès
des grands de la Cour, auprès du roi. Non seulement le poète dispense sa gloire et assure
l’immoralité grâce à son œuvre, mais il peut aussi devenir un conseiller, un guide du roi.
2. Études de textes
Joachim du Bellay, L’Olive.
_Ce que je sens, la langue ne refuse pas.
_Ô prison douce, où captif je demeure.
_Déjà la nuit en son parc amassait.
_France mère des arts, des armes et des lois.
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sont désorganisés, les troupeaux sont décimés, les moulins détruits. Le peuple des villes
n’est pas plus heureux ; elles sont parfois assiégées pendant longtemps comme Paris, le
peuple en est témoin de violents affrontements entre armées protestantes et armées
catholiques de 1589 à 1594. L’activité artisanale souffre autant que la production agricole.
Ainsi Lyon, seconde capitale du royaume avant 1550 perd sa prépondérance économique.
La littérature est d’abord un écho de conflits du moment, et une littérature protestante
apparaît. L’Église réformée a en premier lieu besoin de préciser sa doctrine et des gens
comme Jean Calvin vont donc écrire des traités ; par ailleurs, des scientifiques réformés,
Ambroise Paré par exemple, qui ne sont pas passés par l’université catholique, écrivent pour
diffuser leur savoir ; il leur est en effet interdit, à cause de leur religion d’obtenir des
diplômes universitaires et d’enseigner à l’université, toujours catholique. Enfin, les auteurs
protestants s’emparent de la scène dans le théâtre. Ils délivrent à la communauté réformée
un message d’espérance, de consolation, dépouillé des apports païens de la mythologie ou
de l’histoire antique.
La littérature est désormais engagée. Les auteurs protestants (Agrippa d’Aubigné) et
catholiques (Montluc) se servent de l’écriture comme un moyen de lutte. Ils composent des
œuvres qui non seulement racontent leurs guerres, mais prennent parti et jugent ou
condamnent. Les auteurs des deux camps ont tous reçu la même formation intellectuelle,
celle des milieux humanistes du début du siècle. Mais les réformateurs vont marquer leurs
divergences autour de trois (03) points principaux :
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Le rejet du principe d’autorité
L’Église réformée prône le sacerdoce universel : bien qu’il y ait un pasteur, chaque individu à
un rôle à jouer dans la communauté religieuse. Chaque fidèle écoute librement sa
conscience, au lieu de s’en remettre à la direction d’un prêtre. Ne reconnaissant l’autorité du
pape, l’Église réformée est dirigée par des assemblées périodique. La pensée réformée
contient les germes d’une pensée « démocratique ».
3. Études de Textes
Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques
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_Je peindre la France, une mère affligée
_L’Homme n’est plus un homme.
Bibliographie
Georges Décote (dir.), Itinéraires Littéraires, Moyen-Âge et XVI e siècle,
Lagarde et Michard, Moyen-Âge et XVIe siècle,
P.-G. Castex, et (alii) Histoire de la Littérature française.
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