Vous êtes sur la page 1sur 49

ROYAUME DU MAROC

W X W X W X
MINISTERE DE L'EQUIPEMENT ET DU TRANSPORT
W X W X W X
DIRECTION DES EQUIPEMENTS PUBLICS

CAHIERS DES PRESCRIPTIONS COMMUNES


APPLICABLE AUX TRAVAUX DE CHAUFFAGE
ET PRODUCTION D’EAU CHAUDE SANITAIRE
SOMMAIRE
1 - OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION 3

2 - TEXTES APPLICABLES 3
2 - 1 TEXTES GENERAUX 3
2 - 2 T EXTES PARTICULIERS 3

VOLET I : INSTALLATION DE CHAUFFAGE 4

1 DEFINITIONS 4
1- 2 PRESCRITPIONS GENERALES DE CONCEPTION DES INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE
5
1-2-1 QUALITE DES MATERIAUX, PRODUITS ET COMPOSANTS 5
1-2-2 ACCESSIBILITE ET ENTRETIEN 5
1-2-3 COMPATIBILITE DES MATERIAUX 5
1-2-4 ENSEMBLE DE PRODUCTION DE CHALEUR 5
1-2-5 REGULATION 6
1-2-6 LOCAL DE LA CHAUFFERIE 6
1-2-7 RESEAUX ET CANALISATIONS 7
1-2-8 APPAREILS D'EMISSION 7
1-3 DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE CENTRAL 8
1-3-1 BESOINS CALORIFIQUES DE CHAUFFAGE 8
1-3-2 ENSEMBLE DE PRODUCTION DE CHALEUR 1-3-2-1 CHAUDIERE 8
1-3-3 RESEAUX ET CANALISATIONS 8
1-3-4 APPAREILS D'EMISSION 8
1-3-5 PRESCRIPTIONS RELATIVES A L'ENSEMBLE DE L'INSTALLATION 8

CHAPITRE 2 : REALISATION DES INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE 10

2 - 1 CHAUDIÈRES 10
2-1-1 EQUIPEMENTS DE CHAUDIERES 10
2-1-2 RACCORDEMENT DES CHAUDIERES AUX CONDUITS DE FUMEE OU CARNEAUX 10
2-2 BRULEURS 10
2-2-1 MONTAGE 10
2-2-2 SECTIONNEMENT DE L'ALIMENTATION EN COMBUSTIBLE 10
2 - 3 POMPES DE CIRCULATION D'EAU 10
2 - 4 REGULATION 11
2-4-2 VANNE DE REGULATION ET REGULATEUR 11
2-4-3 LIAISONS ELECTRIQUES 11
2 - 5 RESEAUX ET CANALISATIONS 11
2-5-1 DISPOSITIONS GENERALES 11
2-5-2- NATURE ET CARACTERISTIQUES DES TUBES 12
2-5-3- MISE EN OEUVRE DES TUBES 13
2-5-4 ROBINETTERIE 15
2-6 APPAREILS D'EMISSION 21
2-6-1- BRANCHEMENT 21
2-6-2 FIXATION 21
2- 6-3- DISPOSITION 21

i
2-6-4 CAS DES PANNEAUX CHAUFFANTS A TUBES METALLIQUES ENROBES DANS LE BETON (DALLES
CHAUFFANTES) 21
2-6-5 TENUE A LA PRESSION 23
2-7 PRESCRIPTIONS RELATIVES A L'ENSEMBLE DE L'INSTALLATION 23
2-7-1 VIDANGE–EVACUATION 23
2-7-2 PURGE D'AIR 23
2-7-3 CALORIFUGEAGE 24
2-7-4 PEINTURE ANTIROUILLE 25
2-7-5 REPERAGE-SCHEMAS 25

CHAPITRE 3 : MESURES, CONTROLES ET MISE EN SERVICE 26

3-1 MESURAGE 26
3-1-1 REGLES GENERALES DE MISE EN OEUVRE 26
3-1-2 CARACTERISTIQUES DES APPAREILS DE MESURE * THERMOMETRES 26
3-1-3 INSTALLATION DES COMPTEURS DE CHALEUR 26
3-2 ESSAIS ET EPREUVES 27
3-2-1 EPREUVES PREALABLES A LA RECEPTION 27
3-2-2 ESSAIS POUR LA VERIFICATION DES RESULTATS 27
3-3 MISE EN SERVICE DES INSTALLATIONS 28

VOLET II : EAU CHAUDE SANITAIRE 29

C HAPITRE 1 : É VALUATION DES BESOINS EN EAU CHAUDE 29


C HAPITRE 2 : PRODUCTION D ' EAU CHAUDE SANITAIRE PAR APPAREILS A GAZ 30
2-1 APPAREILS DE PRODUCTION INS TANTANEE D'EAU CHAUDE 31
2-2 PRODUCTION D'EAU CHAUDE SANITAIRE PAR ACCUMULATION 34
2-3 EXECUTION DE L'INSTALLATION 34
2 - 4 ESSAIS ET CONTROLES 37

CHAPITRE 3 : CHAUFFES EAU ELECTRIQUES 39

3 - 1 COMPOSITION 39
3 - 2 PRESCRIPTIONS GENERALES 39
3 - 3 EXECUTION DE L'INSTALLATION 3-3-1 EMPLACEMENT 40
3 - 4 ESSAIS ET CONTRÔLES 41
C HAPITRE 4 : E AU CHAUDE SANITAIRE PAR CAPTEURS SOLAIRES 41
4 - 1 DOMAINE D'APPLICATION 41
4 - 2 QUALITE ET MISE EN OEUVRE DES CAPTEURS SOLAIRES 4-2-1 QUALITE DES CAPTEURS
SOLAIRES 41
4 - 3 EXECUTION DE L'INSTALLATION 43
4-4 MISE EN SERVICE, ESSAIS ET ENTRETIEN 45
C HAPITRE 5 : NORMES 45
NORMES MAROCAINES : 45
NORMES FRANÇAISES : 45

ii
1 - Objet et domaine d'application

Le présent Cahier de Prescriptions Communes précise les règles générales de conception


et de réalisation des équipements de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire.
Il comporte deux volets : le premier volet traite les dispositions à prendre pour les
installations de chauffage et le deuxième précise les règles générales de réalisation d'une
installation d'eau chaude sanitaire.
Il s'applique aux marchés de construction passés pour le compte du Ministère de
l'Equipement.

2 - Textes applicables
2 - 1 Textes généraux
x Dahir n°1.70.157 du 26 Joumada I 1390 relatif à la normalisation industrielle, en
vue de la recherche de la qualité et de l'amélioration.de la productivité (BO
n°3024 du 14.10.1970), tel qu'il a été modifié par le Dahir portant loi n° 1.93.221
du 10 septembre 1993 (BO n°4220).
x Décret n°2.93.530 du 3 rabia II 1414 (B.O n°4223 du 6.10.1993) sur la marque ou
le certificat de conformité aux normes marocaines.

2 - 2 Textes particuliers
L'entrepreneur devra exécuter les travaux ou installations conformé-ment aux normes
énumérées en annexe et au cahier de prescriptions techniques relatif aux travaux de
plomberie et au cahier de prescriptions techniques relatif aux travaux d'électricité.

3
VOLET I : INSTALLATION DE CHAUFFAGE

1 DEFINITIONS
x Installation de chauffe central à eau chaude : toute ou partie d'une installation de
chauffage utilisant l'eau comme fluide caloporteur et comprend les éléments
suivants :
x Une installation de production de chaleur assurée soit par combustion à partir
d'un combustible, soit par transfert à partir d'un fluide chauffant ou de l'électricité.
x Une installation de régulation, de distribution et éventuellement de transformation
de chaleur.
x Pour chaque local, une installation d'émission de chaleur
x Installation de chauffage central à eau chaude ou à eau surchauffée à basse
température : installation de chauffage à eau chaude où sont pré-vues des
dispositions matérielles empêchant la température de l'eau de dépasser la valeur
de 110°C en tous points de l'installation.
x • Installation de puissance P : installation de chauffage dont la somme des
puissances utiles des générateurs est égale à p (kW).
x Ravoirage: Forme en matériaux granulaires ou en béton maigre, rapportée sur
une surface au sol pour y noyer des canalisations.

x Carneau : large conduit horizontal ou en faible pente servant de liaison entre la


chaudière et le conduit de fumée vertical.

4
1- 2 PRESCRITPIONS GENERALES DE CONCEPTION DES
INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE
1-2-1 Qualité des matériaux, produits et composants
Les matériaux, produits ou composants entrant dans une installation de chauffage doivent
satisfaire aux spécifications des normes en vigueur.

1-2-2 Accessibilité et entretien


L'emplacement des principaux appareils et leurs raccordements aux divers réseaux sont
tels que l'on puisse assurer un entretien et leurs remplacements.
Les petits appareils électriques et mécaniques ou électromécaniques sont tels que l'on
puisse assurer leurs remplacements par démontage et montage mécanique.
Les appareils situés sur les réseaux de distribution générale sont accessibles à tout
moment.

1-2-3 Compatibilité des matériaux


L'installation doit être réalisée avec une homogénéité maximale des matériaux utilisés.
Il est interdit de mettre en place une canalisation en acier galvanisé à l'aval d'une
canalisation en cuivre.

1-2-4 Ensemble de production de chaleur


1-2-4-1 Chaudières Al Conformité vis à vis des normes
Les chaudières doivent être conformes aux spécifications des normes et règlements en
vigueur.
B/ Réchauffage de retour
Si pour maintenir la température de retour dans la chaudière à la valeur prescrite, il est
installé un circuit de réchauffage, ce dernier doit être conforme à l'un des principes définis
par les schémas ci-après :
schéma n°1 schéma n°2

5
Figure n°1 : Schémas de principe du circuit de réchauffage.
Dans chaque cas, le fonctionnement des brûleurs est asservi au fonctionnement du circuit
de réchauffage.
En cas d'excédent ou d'instabilité de tirage, les chaudières, à l'exception des chaudières à
gaz munies de leurs propres dispositifs coupe tirage anti-refoulage, doivent être équipées
d'un dispositif de régulation de tirage.
1-2-4-2 Brûleurs
Les brûleurs doivent être conformes aux spécifications des normes en vigueur.
Le brûleur d'une chaudière doit être adapté au type et aux dimensions du foyer de la
chaudière et à la perte de charge du circuit des fumées.
1-2-4-3 Alimentation en combustible
L'alimentation générale en combustible liquide ou gazeux d'une installation de puissance
supérieure à 70 kW comporte un dispositif permettant d'interrompre cette alimentation
depuis l'extérieur de la chaufferie.
1-2-4-4 Echangeurs
Les échangeurs de chaleur autres que les échangeurs de chauffage de l'eau chaude
sanitaire doivent répondre aux spécifications suivantes :
x Sauf spécification particulière, les échangeurs sont de type contre courant,
x Le faisceau d'un échangeur est tel qu'il permette un détartrage et un nettoyage
aisé,
x Le type d'un échangeur est tel qu'on puisse accéder à la plaque de tête primaire
sans vidanger le côté secondaire.
Les échangeurs doivent être placés de façon à permettre leurs accès et leur démontage.
1-2-4-5 Pompe de circulation d'eau
Tout circuit à circulation d'eau accéléré comporte au moins deux pompes dès que le débit
à transporter est supérieur à 10 m3/h, chacune d'elles devant pouvoir assurer seule la
totalité du débit du circuit.
Si le circuit comprend plus de deux pompes, l'ensemble des pompes, sauf une, doit
assurer la totalité du débit dans le circuit.

1-2-5 Régulation
Les ensembles de régulation doivent être conformes aux normes en vigueur.
Pour toute installation de puissance supérieure à 70kW, le système de régulation doit
comporter un dispositif automatique à programme permettant d'obtenir des allures de
chauffe correspondant au ralenti de nuit ou au régi-me d'occupation des locaux.
Dans toute installation dont le réglage des émetteurs est assuré par des robinets
thermostatiques, elle doit comprendre une régulation centrale, automatique s'il s'agit d'une
installation collective et au moins manuelle s'il s'agit d'une installation individuelle.
Si la vanne de régulation est conçue pour se placer, en absence de signal de commande,
en position extrême, celle ci est telle que le chauffage continu est assuré.

1-2-6 Local de la chaufferie

6
Les dimensions du local de la chaufferie doivent permettre d'assurer dans des conditions
normales et à l'intérieur du bâtiment le service des générateurs, les démontages,
ramonages et entretien.
Exceptionnellement, si le local ne peut pas être agrandi suffisamment pour permettre tous
les démontages nécessaires à l'entretien, il y aura lieu de prévoir dans les murs des
ouvertures fermées en temps normal par des dis-positifs amovibles.
Les espaces à aménager entre les chaudières et les parois ne doivent en aucun cas être
inférieurs aux minima suivants :
x 0,70m d'espace libre jusqu'à une hauteur de 1,80m à partir du sol entre le mur
extérieur du carneau ou le mur arrière de la chaufferie et la façade arrière des
générateurs.
x 2,50m entre le mur avant de la chaufferie et la partie la plus saillante des
générateurs et de son équipement.
Les plateformes au dessus des massifs des chaudières devront posséder des moyens
d'accès aisément praticables. Elles seront, en tant que de besoin, munies de garde-corps.
Les passages de service y auront une hauteur libre d'au moins 1,80m.
Le local de la chaufferie devra offrir des moyens de retraite facile dans deux directions au
moins. Le nombre et l'emplacement des issues seront tels que tout préposé à la chaufferie
puisse se mettre immédiatement et définitivement hors de l'atteinte d'un jet de vapeur ou
de gaz, quelles qu'en soient l'origine et la direction.
La chaufferie devra être bien éclairée, naturellement ou artificiellement et en particulier
dans la zone où se trouveront les appareils de sécuri é et les niveaux.
Le local devra être bien aéré. Toutes précisions concernant l'efficacité et l'exécution des
mesures d'entretien de cette ventilation devront être don-nées concernant l'arrivée d'air
frais et l'évacuation d'air vicié. Cette question devra être particulièrement étudiée dans le
cas des chaufferies en sous-sol.

1-2-7 Réseaux et canalisations


Dans le cas où les émetteurs sont équipés de robinets thermostatiques, l'installation doit
être telle que la pression différentielle aux robinets reste dans les limites acceptables.
Les effets de la dilatation des canalisations sont absorbés soit par la configuration du
réseau soit par des lyres de dilatation.
Les robinets d'isolement situés par le réseau de distribution sont de type tel que leur perte
de charge ne soit pas supérieure à celle d'une canalisation droite de diamètre nominal
correspondant, de longueur égale à 50 fois le diamètre de cette canalisation.
Les robinets qui assurent un réglage de débit fixe sont des robinets à soupape pour les
fortes pertes de charge. Pour les faibles pertes de charge, on peut utiliser des robinets à
papillon.

1-2-8 Appareils d'émission


Seuls sont utilisés les appareils d'émission dont le contenant du fluide chauffant est réalisé
en fonte, en acier, en cuivre ou en alliage de cuivre.
Les robinets de réglage manuel et de réglage thermostatique doivent être conformes aux
spécifications des normes en vigueur.

7
1-3 DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS DE
CHAUFFAGE CENTRAL
1-3-1 Besoins calorifiques de chauffage
Les besoins totaux de production correspondent à la somme des besoins calorifiques de
chauffage, des puissances éventuelles nécessaires à l'eau chaude sanitaire et les pertes
de distribution.
Les règles de calcul sont celles définies dans les documents réglementaires en vigueur.

1-3-2 Ensemble de production de chaleur 1-3-2-1 Chaudière


Dans le cas d'une installation comportant plusieurs chaudières, le raccordement de ces
dernières sur le circuit général est calculé de telle façon que le débit traversant les
générateurs soit adapté aux puissances des chaudières.
L'ajustement du débit d'eau à chaque puissance se fait par le choix des diamètres de
raccordement, à l'exclusion de tout organe de réglage.
Les débits dans les différentes branches du réseau et les débits des circuits de
réchauffage des retours, sont calculés de façon que les températures de retour de l'eau
dans les chaudières à combustibles liquide ou solide soient telles qu'il ne se produise
aucune condensation acide sur les parois des chaudières côté fumée. Cette prescription
est applicable aux installations de puissance supérieure à 350kW.
1-3-2-2 Brûleurs
La puissance de l'équipement de chauffe de chaque chaudière doit per-mettre à celui-ci
d'assurer sa puissance nominale, compte tenu de son rendement.
1-3-2-3 Vannes de régulation
Les vannes de régulation sont calculées pour avoir une autorité suffisante pour assurer
leur fonction.

1-3-3 Réseaux et canalisations


Les règles de calcul et de dimensionnement des installations de plomberie d'eau chaude
sanitaire s'appliquent pour les réseaux et canalisations des installations de chauffage
centrale.
Pour les serpentins des panneaux chauffants en dalle de béton, leur longueur totale ne
dépasse pas 60m pour le tube de diamètre nominal 15mm, et 80m pour le diamètre
nominal 20mm.

1-3-4 Appareils d'émission


Les températures à prendre en compte pour le dimensionnement des appareils d'émission
sont les suivants :
Appareils d'émission Température d'entrée Chute
Radiateurs et convecteurs 90 °C 20 °C
Panneaux chauffants en dalle béton 50 °C 10 °C
Batterie de chauffage d'air 100 °C 10 °C

1-3-5 Prescriptions relatives à l'ensemble de l'installation


1-3-5-1 Expansion - sécurité

8
Les dispositifs d'expansion et de sécurité sont dimensionnés conformém e n t aux
règlements en vigueur.
1-3-5-2 Remplissage de l'installation
Le dispositif de remplissage de l'installation, y compris l'équipement de traitement d'eau
éventuel, est dimensionné de façon à permettre le remplissage total de l'installation en
moins de 12 heures.
1-3-5-3 Calorifugeage
La résistance thermique du calorifuge des canalisations est au moins égale à celle
procurée par un matériau de conductivité thermique X = 0,04 W/m.°C d'épaisseur suivante
:
Diamètre extérieur du tube (mm) Epaisseur de l'isolant (mm)
< 60 30
70 — 114 40
139 — 250 50
> 250 60
Canalisations dans le caniveau 50
Commentaire
Il s'agit d'épaisseurs minimales, l'épaisseur recommandée peut varier selon les données
économiques telle que le coût de l'énergie thermique et celui de l'isolation thermique.

9
Chapitre 2 : Réalisation des installations de chauffage

2 - 1 CHAUDIÈRES
2-1-1 Equipements de chaudières
Chaque chaudière ou chaque ensemble de chaudières est équipé de l'outillage approprié
en permettant le nettoyage manuel.
Le montage des chaudières à éléments est réalisé de façon à éviter toute entrée d'air
parasite et tout court-circuit d'éléments par les gaz de combustion.
Dans le cas de plusieurs chaudières, chacune d'elles est isolable et vidangeable
séparément.
Les orifices de vidange prévus par le constructeur sont pourvus d'un robinet à ouverture
rapide de même section de passage.
Les socles de chaudières, dont une partie est soumise directement au rayonnement des
flammes, sont ventilés de façon à éviter la surchauffe du sol de la chaufferie. Ils sont
réalisés conformément aux prescriptions du constructeur.

2-1-2 Raccordement des chaudières aux conduits de fumée ou carneaux


Les raccordements entre chaudières et conduits de fumées ou carneaux s'effectuent en
tôles d'acier inoxydable ou en tôles d'acier ordinaire.
Pour les chaudières fonctionnant aux combustibles gazeux, ces raccordements peuvent
être également en tôle d'aluminium. les natures et épaisseurs des tôles sont conformes
aux prescriptions des normes en vigueur.
L'assemblage et la mise en oeuvre sont réalisés conformément aux prescriptions des
documents réglementaires en vigueur.

2-2 BRULEURS
2-2-1 Montage
Le montage du brûleur doit respecter le libre accès à la chaudière pour l'examen et le
ramonage des surfaces d'échange.
Le raccordement des canalisations de combustibles au brûleur et les raccordements
électriques permettent l'entretien de la chaudière et du brûleur sans démontage de ces
raccordements.

2-2-2 Sectionnement de l'alimentation en combustible


Toute chaudière est munie sur la canalisation d'alimentation en combustible d'un dispositif
permettant l'arrêt de cette alimentation.

2 - 3 POMPES DE CIRCULATION D'EAU


Le mode de fixation des pompes doit tenir en compte des problèmes de la vibration et des
bruits.
La fixation de ces pompes ne doit pas entraîner des efforts anormaux sur la canalisation
ou sur les fixations.
10
Les caractéristiques du moteur électrique sont telles qu'il puisse fonctionner normalement
dans une ambiance de 50°C.
Lorsque le diamètre des orifices de la pompe diffère de celui des canalisations auxquelles
ils sont raccordés, le raccordement est réalisé par des cônes formant convergeant ou
divergeant, la longueur de celui ci est au moins égale à 7 fois la différence des diamètres.

2 - 4 REGULATION
2-4-1- Position des détecteurs de mesure de température
x Détecteurs des températures intérieures et thermostats d'ambiance
Les détecteurs de températures intérieures et thermostats d'ambiance sont déposés à des
endroits où la température détectée est représentative de la température à réguler.
Cette prescription n'est pas applicable aux thermostats associés à un émetteur (robinet
thermostatique,...etc.)
x Détecteurs des températures extérieures
Les détecteurs de température extérieure sont placés à des endroits où la température de
l'air est représentative de la température d'air qui influence les parois de la zone régulée.
Ils doivent être placés à des endroits inaccessibles aux personnes non autorisées.
Si le détecteur de température risque d'être influencé par les rayons du soleil à certains
moments de la journée; il doit être protégé par un pare-soleil, sauf si ce détecteur est
conçu pour tenir compte de l'ensoleillement.
Le détecteur ne doit pas être influencé par la température de la paroi sur laquelle il est
placé.
x Détecteurs de la température d'eau
Les sondes de température d'eau sont installées à un endroit où la température d'eau est
considérée comme homogène.

2-4-2 Vanne de régulation et régulateur


Les vannes de régulations sont montées de façon à pouvoir être déposées sans
découpage des canalisations.
Lorsqu'un régulateur comporte un dispositif à programme sans réserve de marche, ce
dispositif est placé de façon à être directement visible.

2-4-3 Liaisons électriques


Le système de transmissions des informations est choisi et dis posé de façon qu'il
n'influence pas la réponse du système de régulation.

2 - 5 RESEAUX ET CANALISATIONS
2-5-1 Dispositions générales
Les tuyauteries de l'installation de distribution peuvent être :
x apparentes accessibles;
x dissimulées accessibles ;
x apparentes non accessibles ;

11
x dissimulées non accessibles ;
x enrobées ou encastrées ;
x enterrées.
2-5-1-1 Tuyauteries apparentes accessibles
Dans la traversée d'une paroi, plancher, mur ou cloison, une tuyauterie apparente est
rectiligne et ne comporte aucun piquage ni assemblage mécanique.
2-5-1-2 Tuyauteries dissimulées accessibles
Aucune canalisation n'est installée dans un vide sanitaire accessible risquant d'être inondé
par remontée de nappe phréatique ou crues importantes.
2-5-1-3 Tuyauteries apparentes non accessibles
Dans un parcours inaccessible, les canalisations ne comportent aucun raccord fileté,
assemblage mécanique, compensateur ou appareils d'isolement ou de réglage, sauf si
des dispositions particulières en permettent l'accès et k démontage.
2-5-1-4 Tuyauteries dissimulées non accessibles
Aucune tuyauterie n'est installée dans les vides sanitaires inaccessibles ou dans les
radiers, non protégés des remontées d'eaux du terrain environnant.
Les tuyauteries en ravoirage ne comportent aucun piquage.
2-5-1-5 Tuyauteries enrobées ou encastrées
Aucune canalisation ne doit être enrobée ou engravée dans des éléments de gros oeuvre
pris en compte dans la stabilité d'ensemble du bâtiment tels que poutres, poteaux, murs
porteurs : seules sont autorisées les canalisations encastrées dans ces éléments.
L'enrobage direct ou l'encastrement dans le béton n'est admis que sous respect des
conditions spécifiées du présent document.
L'enrobage et l'encastrement des tubes en cuivre ou en acier n'est pas autorisé dans des
bétons légers émulsionnés avec des agents mouillants ammoniacaux. Si ces conditions
ne peuvent pas être respectées, les tuyauteries enrobées sont mise en oeuvre
conformément aux prescriptions du paragraphe II-5-3-2 du présent CPC.
Les piquages et les assemblages mécaniques sur les tuyauteries enrobées ou encastrées
sont interdits.
2-5-1-6- Tuyauteries enterrées
Les canalisations enterrées ou en terre-plein sont mises en oeuvre dans un caniveau
maçonné conforme aux dispositions du paragraphe II-5-5 du présent CPC.
Les tuyauteries enterrées ne comportent pas de joint mécanique.

2-5-2- Nature et caractéristiques des tubes


Les tubes utilisables pour les tuyauteries de distribution doivent être parfaitement
cylindriques d'épaisseur uniforme, ils doivent satisfaire aux normes en vigueur.
x tube en acier : les tubes de raccordement d'évacuation (purge, vidange) et de
branchement d'alimentation en eau doivent être galvanisés ; la galvanisation est
conforme aux normes en vigueur.
x tube en cuivre conformes aux normes en vigueur.

12
x pour les canalisations d'évacuation, on peut utiliser soit les tubes ci-dessus, soit
des tubes en PVC conformes aux normes en vigueur.

2-5-3- Mise en oeuvre des tubes


2-5-3-1- Assemblages
Les assemblages pouvant être utilisés dans l'installation de chauffage entre les appareils,
tubes, robinetteries, raccords, tés et autres pièces, dans les limites indiquées aux articles
correspondants sont les suivants :
x les assemblages soudés ;
x les assemblages par vissage ;
x les assemblages par bride ;
x les assemblages par raccords mécaniques.
* Assemblages soudés
Les assemblages soudés sont réalisés par soudage, soudo-brasage ou brasage. Elles
doivent être conformes aux normes suivantes : NF A 81 361, NF A 81 362.
Pour les matériaux d'apport, ils doivent être conformes aux normes sui-, vantes : NF A 81
309, NF A 81 340, NF A 81 345;NF A 81 347 et NF A 81 343.
La disposition relative des pièces (tubes et raccords) peut être l'une des suivantes :
x Assemblage bord à bord : les diamètres intérieurs des deux pièces doivent être
égaux, avec une tolérance de 3 mm.
x Assemblage par emboîtement.
x Assemblage angulaire.
La température de fusion du métal d'apport doit être comprise entre 500°C et 875°C ; elle
doit être indiquée sur les baguettes de soudo-brasage ou sur leur emballage.
Toutes précautions sont prises, notamment pour les petits diamètres, tant dans la
préparation des bords que dans le soudage, le soudo-brasage, pour assurer l'alignement
des tubes et une bonne pénétration de la soudure sans toutefois diminuer la section de
passage intérieure.
Le matériel et les fournitures utilisés ainsi que le mode d'exécution du soudo-brasage
doivent s'opposer à la formation d'oxydes.
Le soudage autogène et le brasage capillaire sont interdits pour l'assemblage des tubes
galvanisés.
* Assemblages par vissage
Le filetage est réalisé conformément aux normes en vigueur.
Les raccords sont des raccords en acier ou en fonte malléable galvanisés conformes aux
normes en vigueur.
Les compléments d'étanchéité sont normalement réalisés à partir de pâtes à joint avec ou
sans filasse ou de ruban spéciaux.
* Assemblages par bride
On utilise des brides rondes, plates, fixes, ou tournantes, à portée de joint ou à
emboîtement simple ou double, conformes aux normes en vigueur.

13
Les brides (soudées) et les collets (soudés) doivent être assemblés par soudo-brasage, la
soudure autogène est proscrite.
• Assemblage par raccords mécaniques
L'assemblage des extrémités non filetées des tubes peut être effectué au moyen de
raccords bagues, si ces raccords sont en fonte ou en acier, ils doivent être galvanisés
intérieurement et extérieurement.
* Cas des tubes en PVC :
Les tubes en PVC sont mis en oeuvre conformément aux normes en vigueur.
Les opérations de façonnage, formage des éléments en PVC, même celles faisant
intervenir un procédé de chauffage par immersion d'un liquide chaud, sont interdits à
l'exception de formage d'emboîtures en atelier.
Les opérations d'usinage, sauf la confection à la lime, à la meule, ou à l'aide d'un outil
spécial de chanfreins nécessaires sur les extrémités mâles des tubes après coupe sont
interdites.
Le soudage par chalumeau à air chaud avec baguette d'apport, sauf le soudage des
pièces en usine, est interdit.
2-5-3-2 Protection externe des tubes
Les tuyauteries en ravoirage et les tuyauteries enrobées ou encastrées sont placées dans
une gaine assurant leur protection mécanique et leur isolation thermique et permettant leur
libre dilatation.
Cette gaine dépasse le niveau d'enrobage d'au moins 0,05 m à chaque extrémité dans les
locaux humides et 0,01 m dans les autres locaux.
2-5-3-3 Supports et fixations
Toutes les canalisations ont des supports capables de supporter le poids des
canalisations en charge.
Les canalisations ne prennent en aucun cas appui sur un appareil ou une autre
canalisation.
Les fixations ( percement, scellement) doivent être compatibles avec la nature des parois,
elles sont interdites pour les éléments en béton précontraint.
Les supports permettent la libre dilatation des canalisations sans émission de bruit et le
démontage des canalisations.
* Espacement des supports
Les supports sont choisis et espacés en fonction des efforts auxquels ils sont soumis, de
telle façon que les tuyauteries en service ou lors des épreuves, n'accusent pas de
déformations anormales.
* Ecartements des canalisations
Les canalisations non calorifugées traversant des locaux chauffés sont disposées avec un
écartement tel qu'il permette la peinture de la canalisation et la pose des revêtements
éventuels de paroi.
Les autres canalisations sont disposées de telle façon que l'espace entre deux
canalisations, calorifuge compris s'il y en a, ou entre une canalisation et une paroi, soit
suffisant pour les opérations de calorifugeage ou de revêtement.

14
En sous-sols, locaux techniques ou locaux humides, vide sanitaire ou galerie technique,
un espace de 15 cm est réservé entre le calorifuge et le sol ou radier.
2-5-3-4 Dilatations et points fixes
Des dispositifs de guidage sont disposés sur les canalisations afin de contrôler les
déplacements de celles-ci.
La libre dilatation des canalisations doit se faire sans entraîner des désordres aux
supports accessoires et aux traversées de parois.
Les points fixes sont réalisés de façon à résister aux efforts sans permettre le glissement
des tuyauteries.
Dans le cas de tube en acier de diamètre supérieur à 50 mm, l'ancrage du support est
réalisé dans un élément de la structure du bâtiment ou dans le cas d'une canalisation en
caniveau dans un massif de fondation spéciale.
2-5-3-5 Traversées de parois
Les traversées des parois par les tubes doivent se faire sous fourreaux, sauf s'il est prévu
un point fixe dans ces traversées.
Les fourreaux sont adaptés au diamètre des tubes en tenant compte s'il ya lieu des
phénomènes de transmission de bruit par les fourreaux non correctement réalisés et des
problèmes de maintien du degré coupe-feu de la paroi traversée dans certains cas.
Pour la traversée de plancher en pièce humide, les fourreaux doivent être en matière non
corrodable par l'eau et les produits de nettoyage domestique
Les fourreaux de traversée de plancher sont arasés au nu inférieur du plancher et
dépassent d'au moins 0,03 m le niveau fini supérieur du plancher dans le cas des pièces
humides et 0,01 m dans les autres cas.

2-5-4 Robinetterie
Les robinets doivent être conformes aux normes en vigueur. 2-5-5 Réalisation des
caniveaux
Les canalisations sont placées dans des caniveaux maçonnés, sauf dans certains cas
particuliers de zones inondables ou de terrains situés sous le niveau supérieur de la
nappe phréatique : dans ces cas, les canalisations doivent être placées dans une gaine
métallique étanche.
Un drain peut être réalisé à l'extérieur du caniveau.
* section transversale des caniveaux en partie courante
Les caniveaux sont constitués d'un radier et de deux parois verticales solidaires, en béton,
l'ensemble étant recouvert de dalles préfabriquées en béton armé.
Le radier et les parois verticales sont soit coulés en place, soit constitués d'éléments
préfabriqués. Les dalles de couverture sont coulées à part.
Les dimensions intérieures résultent des distances minimales suivantes à respecter à
l'exécution :

15
Figure 2 : repérage des dimensions intérieures minimales/exemple
pour 4 canalisations supportées par en dessous (cas général)

Figure 3 : repérage des dimensions intérieures minimales/exemple


pour 2 canalisations suspendues
Côte minimale
d'exécution (mm)
16
Espace libre sous la dalle de couverture A 20
Espace libre au dessus du radier (écoulement de l'eau) 8 80
Espace libre entre revêtement extérieur de calorifuge et C 20
support transversal
Espace libre entre revêtement extérieur de calorifuge et D 80
paroi verticale
Espace libre entre revêtement extérieur de calorifuge de D' 120
deux canalisations voisines
Lorsque trois distances D' se font suite (présence de quatre canalisations), celle du milieu
pourra être remplacée par une distance D.
Dans le cas particulier des réseaux implantés dans un sol ne présentant pas de risque
d'infiltration d'eau, les patins supportant les canalisations peu-vent reposer directement sur
des plaques d'appuis scellées dans le radier sans interrompre le fil d'eau. Les distances
minimales peuvent être réduites aux valeurs suivantes :

Figure 4 : repérage des dimensions intérieures minimales/ exemple pour 4


canalisations cas particulier des zones présentant des risques de faibles
infiltrations.
Côtes Diamètre nominal des
minimales canalisations (mm)
d'exécution < 400mm > 400mm
Espace libre sous la dalle de A 20 20
couverture
Espace libre entre revêtement C' 30 40
extérieur
de calorifuge et radier
Espace entre revêtement extérieur D=D' 30 40
de calorifuge ou contre paroi
vertical
* Résistance mécanique des caniveaux

17
Le caniveau dans son ensemble et ses éléments constitutifs ainsi que les ouvrages divers
(chambres de vannes, de branchement, chambres de puisard, etc.) doivent être calculés
et réalisés pour résister mécaniquement aux contraintes auxquelles ils sont soumis,
notamment celles résultant de la nature des terrains environnants, de leur utilisation et de
la profondeur.
* Eaux d'infiltration
Pour évacuer les eaux d'infiltration pouvant pénétrer dans le caniveau et les ouvrages
divers, le fond du caniveau doit avoir une pente longitudinale continue d'au moins 2 mm/m
vers des points bas.
Les ouvrages divers (tels que points fixes) ne doivent pas interrompre la continuité de
l'écoulement des eaux sur le radier du caniveau, à moins que ce dernier ne comporte,
juste à l'amont, un dispositif d'évacuation tel que ceux décrits ci-après.
L'eau collectée aux points bas du caniveau ainsi que l'eau des drains extérieurs éventuels
sont recueillies dans des puisards placés latéralement et évacués par gravité ou par
relevage..
* Evacuation par gravité
Le caniveau est relié à un puisard placé latéralement, dont le fond est enterré de 0,50 m
par rapport au radier du caniveau.
Le fond du puisard est muni d'un siphon à large passage permettant l'évacuation par
gravité, par l'intermédiaire d'une canalisation ayant une pente minimale de 2 cm/m, soit à
un égout, soit à un puits perdu

Figure 5 : schéma d'un dispositif d'évacuation par gravité/cas général


Un dispositif adapté doit être prévu sur le raccordement à l'égout pour éviter la remontée
accidentelle d'eau dans le caniveau à la suite d'une mise en charge de l'égout. Il doit
pouvoir être nettoyé et contrôlé.
Pour permettre de respecter la pente minimale de 2 cm/m, le niveau du siphon peut, par
dérogation, être remonté jusqu'à 0,30 m sous le niveau du radier du caniveau, tout en
conservant au puisard sa hauteur de 0,50 m.

18
Figure 6 : schéma d'un dispositif d'évacuation par gravité/dérogatian

Si, malgré cette dérogation, la pente ne peut pas être respectée, l'évacuation doit
alors se faire par relevage.
La chambre de puisard est visitable et munie d'échelons.
* évacuation par relevage
Le puisard est placé dans une chambre. Son fond situé au moins 0,50 m plus bas que le
radier du caniveau constitue un bas de décantation et de puisage pour une pompe de
relevage .

Figure 7 : schéma d'un dispositif d'évacuation par relevage

Le fonctionnement de cette dernière est commandé par un contrôleur de niveau. Les


dimensions du puisard sont adaptées au rythme de fonctionnement optimal de la pompe.
L'aspiration de la pompe est munie d'une crépine, le refoulement comporte un clapet de
non-retour et une canalisation raccordée à un égout ou à un puits perdu comme dans le
cas précédent.
L'installation électrique doit être conforme aux normes en vigueur. La chambre de puisard
est visitable et munie d'échelons.
* accès aux accessoires de canalisations

19
Les accessoires de canalisations manoeuvrables ou nécessitant une maintenance sont
placés dans des chambres maçonnées en liaison avec le caniveau. Ces chambres sont
accessibles et doivent permettre le démontage et la maintenance des appareils. Les
dispositifs d'accès aux chambres doivent éviter les entrées d'eau.
Une telle chambre peut constituer un point bas. Dans ce cas, elle est aménagée comme
indiqué auparavant.
* dilatations
En vue de limiter les efforts dans les canalisations dus aux dilatations thermiques, le
réseau doit comporter une succession d'organes de dilatation, de points fixes et de
guidage.
Les organes de dilatation sont :
x soit constitués par les changements de direction du réseau : coude, baïonnette ou
« Z», «lyre» («compensation naturelle des dilatations»),
x soit réalisés par des organes spécifiques tels que compensateurs axiaux ou
articulés.
Les dimensions intérieures du caniveau et les dispositifs de support et de guidage des
canalisations doivent permettre le débattement des canalisations.
* canalisations électriques
Les canalisations électriques, les circuits de commande, signalisation ou allume ne
concernant pas le réseau de transport proprement dit ne doivent pas être placés à
l'intérieur des caniveaux.
* pénétration dans les bâtiments
Le caniveau traverse le mur du bâtiment. L'étanchéité entre mur et caniveau doit être
assurée. Aussi, on veille à obturer l'espace libre entre le calorifugeage des conduits et le
caniveau. Dans le cas de point bas, on doit assurer l'évacuation des eaux par un dispositif
de recueil et d'évacuation.

Figure 8 : principe de pénétration dans un bâtiment

20
Lorsque la pénétration du caniveau dans le bâtiment ne peut être envisagée, il est
admis d'interrompre ce dernier à condition d'éviter les infiltrations dans le caniveau et dans
le bâtiment.

2-6 APPAREILS D'EMISSION


2-6-1- Branchement
Les raccordements des appareils d'émission au réseau de distribution permettent la libre
dilatation du réseau sans provoquer ni effort anormal sur la robinetterie de l'appareil ni
déplacement de l'appareil.

2-6-2 Fixation
Les radiateurs et convecteurs sont posés soit sur pied, soit sur console. Les fixations ne
permettent pas le déplacement ou l'oscillation du corps de chauffe sous l'effet d'un choc.
Les canalisations de raccordement n'interviennent pas dans le maintien des appareils.

2- 6-3- Disposition
Les radiateurs et convecteurs sont placés à une distance du mur et une hauteur au-
dessus du sol permettant la circulation de l'air sur les éléments. D'autre part, les organes
de commande sont accessibles facilement.

2-6-4 Cas des panneaux chauffants à tubes métalliques enrobés dans le


béton (dalles chauffantes)
2-6-4-1 Données de base
Les planchers chauffants à eau réalisés en tubes métalliques ne pourront être mis en
oeuvre qu'avec des dalles pleines, des dalles formant tables de compression, des dalles
rapportées ou des dalles sur terre-plein. Un par-fait enrobage des tubes par le béton est
impératif pour obtenir un bon rende-ment thermique et empêcher la corrosion. A ce titre,
les dalles flottantes rapportées sont plus contraignantes à utiliser car elles nécessitent de
prendre des mesures particulières pour assurer cet enrobage.
2-6-4–2 Dispositions particulières
En fonction de la nature des tubes utilisés, la température du fluide chauffant est limitée
aux valeurs suivantes :
x la température, en fonctionnement normal, doit être inférieure à 60°C (pointes
accidentelles à 70°C). Un dispositif autonome devra obligatoirement arrêter la
circulation du fluide (coupure des pompes, fermeture des vannes) si cette valeur
est atteinte sur le départ ou le retour des canalisations.
x dans les conditions de base, la température au contact des sols finis ne doit en
aucun point dépasser 28°C (au niveau de serpentins eux-mêmes mais aussi au
niveau des canalisations de distribution).
2-6-4-3 Mise en oeuvre des installations * Dispositions concernant le gros oeuvre
Le chauffage par le sol impose au gros oeuvre des contraintes plus sévères que les autres
systèmes de chauffage. Tl y a lieu d'en tenir compte lors de la conception des ouvrages
(distances entre joints de dilatation, dimensions des dalles chauffantes rapportées ou sur
terre-plein, renforcement des chaînages des liaisons planchers-façades, armatures
supplémentaires s'opposant à la fissuration des planchers, dalles des balcons extérieurs
avec joints distants de 6 m au plus).
21
Les joints de dilatation doivent respecter les prescriptions suivantes : - à tout joint de
dilatation du plancher support doit correspondre un joint dans la dalle rapportée
chauffante.
x le joint entre les panneaux doit être poursuivi dans l'épaisseur de la forme de
pose du revêtement de sol.
Les matériaux d'enrobage, pour obtenir une bonne diffusion de la chaleur, doivent
posséder les propriétés suivantes :
x avoir une bonne conductivité.
x assurer un bon enrobage des tubes (granulométrie).
Pour éviter la corrosion, ils doivent être inertes vis-à-vis des tubes.
Pour répondre à ces conditions, les éléments constitutifs du béton d'en-robage doivent
être conformes aux spécifications des normes en vigueur.
 on ne doit pas faire entrer dans la composition du béton des éléments susceptibles
d'altérer les serpentins :
• les chlorures, iodures, dérivés ammoniacaux, si les serpentins sont en acier. • les dérivés
ammoniacaux, si les serpentins sont en cuivre.
L'épaisseur minimale d'enrobage des tubes est de 2 cm.
Le coulage du béton doit avoir lieu en une seule fois.
Les trous de scellement doivent être réservés à la construction. Tout refouillement à
la pointerolle ou au pistolet est interdit.
* Dispositions concernant les installations thermiques
x chaque serpentin ne doit être exécuté qu'en une seule nature de matériau.
x aucune canalisation enrobée ne doit franchir les joints de dilatation du bâti-ment.
x les serpentins doivent être placés à plus de 0,15 m du bord extérieur des
panneaux ou du nu intérieur des murs extérieurs. Pour les tubes en matière
plastique, la distance vis-à-vis des murs extérieurs est augmentée.
Le tracé des canalisations doit permettre :
x le remplissage total de l'installation;
x l'évacuation des gaz;
x l'évacuation, sans pénétrer dans les panneaux, de la vapeur qui pourrait se
former en amont du fait d'incidents de fonctionnement;
Les canalisations, dans leur partie enrobée, ne doivent comporter aucune dérivation.
Le raccordement des panneaux sur les colonnes montantes doit être conçu en tenant
compte de la dilatation de ces dernières.
Les tubes doivent être disposés de façon à ce que leur horizontalité et leur bon enrobage
soient assurés (liaison avec les armatures ou calage). Ils doivent être fixés pour ne pas
être déplacés lors de l'opération d'enrobage.
Le circuit des panneaux doit comporter un dispositif de régulation de la température du
fluide réglé de façon à ne pas dépasser les valeurs suivantes : 60°C pour l'acier, le cuivre
ou les tubes en plastique classe 0 et 50°C pour les tubes en plastique classe 2.

22
De plus, un dispositif de sécurité indépendant (vannes thermostatiques) doit couper la
circulation du fluide dans les panneaux dès que la température de ce fluide dépasse les
valeurs des pointes accidentelles (70°C ou 65°C).
* Contraintes sur les autres installations
L'installation de canalisations électriques dans les planchers chauffants est autorisée sous
réserve du respect des prescriptions fixées par les normes en vigueur :
x la pose en saignée pratiquée après construction est interdite.
x les conduits isolants flexibles, cintrables et déformables (ICD) sont admis. - toutes
les dispositions doivent être prises (distance suffisante, écran calorifuge) pour
éviter que les canalisations électriques ne soient portées à une température
nuisible.
x il y a lieu de connaître la température à l'intérieur du plancher. La nature des
conducteurs doit être adaptée à cette température (conducteurs spéciaux pour t >
50°C).
Si la température à l'intérieur du plancher dépasse 30°C, le courant admissible dans les
canalisations électriques est réduit, par application d'un coefficient, en fonction de la
température et de la nature de l'isolant.

2-6-5 Tenue à la pression


Les appareils d'émission doivent avoir subi une pression d'épreuve au moins égale à 1,5
fois la pression maximale qu'ils peuvent être amenés à supporter avec un minimum de 5
bars.

2-7 PRESCRIPTIONS RELATIVES A L'ENSEMBLE DE


L'INSTALLATION
2-7-1 Vidange–Evacuation
Chaque partie d'une installation isolable séparément et en particulier chaque appareil
muni d'organes de sectionnement comporte à chacun des points bas un robinet de
vidange.
Chaque colonne montante munie d'organes de sectionnement comporte un robinet de
vidange sur la canalisation aller et la canalisation retour.
Chaque point bas des canalisations en caniveau est muni d'un robinet de vidange.
Les eaux de vidange et les évacuations de soupape, sont dirigées vers le ou les points
d'évacuation (caniveau, puisard, siphon de sol...) par des canalisations spéciales.
L'écoulement se fait sur un entonnoir ou directement sur les caniveaux. L'écoulement
reste visible.
L'échappement des soupapes de sûreté et vannes trois voies à décharge est raccordé aux
points d'évacuation par des canalisations indépendantes, avec écoulement visible.

2-7-2 Purge d'air


L'installation comporte en chacun de ses points hauts, un dispositif permettant l'évacuation
de l'air lors du remplissage.

23
Le réseau est réalisé de façon que la circulation de l'eau ne soit pas entravée par une
accumulation de gaz accidentelle. Il comporte aux endroits où cette accumulation est
possible en fonctionnement normal, des dispositifs d'évacuation de gaz.
Les dispositifs destinés à fonctionner lors du remplissage peuvent être des robinets de
mise à l'air à manoeuvre manuelle.
Les dispositifs destinés à évacuer le gaz des circuits pendant le fonctionnement normal de
l'installation sont soit à évacuation permanente, soit à accumulation d'air avec robinet à
manoeuvre manuelle.
Les purgeurs de radiateur ou convecteur ne sont pas visés par cette stipulation.
Les robinets de purge manuelle sont placés à un niveau accessible.

2-7-3 Calorifugeage
* Mise en oeuvre
Pour le calorifugeage des tuyauteries de diamètre extérieur inférieur ou égal à 0 80 mm, le
calorifuge est adapté par préfabrication à la forme de la canalisation calorifugée
(calorifuge préfabriqué ou préformé).
Pour les canalisations de diamètre extérieur supérieur à 41 80 mm, le calorifuge peut être
:
x soit un calorifugeage préformé;
x soit un produit isolant dont la conception et la présentation garantissent l'obtention
régulière de l'épaisseur minimale de calorifuge exigée.
Chaque tuyauterie est calorifugée individuellement. Toutefois, plu-sieurs canalisations
peuvent être calorifugées ensemble si les régimes de température des fluides transportés
sont semblables.
Dans le cas d'utilisation de demi-coquilles, celles-ci sont posées à joints alternatifs
emaintenues par cerclage en fil, bande ou feuillards non oxydables posés à l'intervalle
maximum de 0,50 m avec un minimum de deux par longueur de demi-coquille. Les
ligatures ne doivent pas sectionner ou écraser l'isolant.
S'il y a lieu, les calorifuges fibreux sont maintenus par point ou couture pour éviter leur
tassement.
* Conservation de l'accessibilité
Le calorifuge est disposé de façon à permettre la manoeuvre et le démontage usuel des
appareils.
Si, pour la conservation de cette accessibilité, il est prévu de déposer le calorifuge ; celui-
ci est tel que la repose du calorifuge puisse se faire sans apport de matériau de
calorifugeage ou de finition.
Les plaques indicatrices et timbres restent apparents.
* Finition
Sauf dans les gaines fermées où il peut être admis un entoilage sans enduit ou un simple
grillage, le calorifuge est recouvert par un revêtement de finition assurant une protection
continue du calorifuge.
Dans les vides sanitaires, le calorifuge ne doit pas pouvoir être détérioré par les rongeurs
notamment aux extrémités.

24
Le calorifuge ne doit pas pouvoir se dégrader aux extrémités des parties calorifugées.
Les calorifuges en fibres sont arrêtés par des manchettes en zinc ou en aluminium.
* Protection
Aux emplacements où une tuyauterie est régulièrement enjambée pour accès aux
matériels, le calorifuge reçoit une protection mécanique supportant le poids d'un homme.

2-7-4 Peinture antirouille


Toutes les parties de l'installation en métaux ferreux non galvanisés, et non préteintes en
usine, et notamment les canalisations, sauf celles directe-ment encastrées ou enrobées
dans le béton, sont revêtues d'une peinture antirouille, qu'elles doivent ou non être
calorifugées ou placées sous fourreau, ou d'une protection externe.

2-7-5 Repérage-Schémas
Les dispositions qui suivent ne sont applicables qu'aux installations de puissance
supérieure à 70 kW.
L'installation comporte les plaques nécessaires au repérage des principaux organes et
appareils, dont les indications doivent rester lisibles dans le temps.
Les numéros ou repères mentionnés sur ces plaques sont rappelés sur un schéma
général de l'installation affiché en chaufferie ou sous-station réalisé de façon à demeurer
facilement lisible dans le temps.
Les différentes branches du réseau sont repérées aux vannes d'isolement soit en clair,
soit par les repères faisant référence à un tableau placé en chaufferie ou sous-station.
En chaufferie et sous-station et dans les bâtiments sur les réseaux principaux des
bâtiments, les canalisations sont repérées par des bandes aux teintes conventionnelles et
des flèches indiquant le sens de circulation de l'eau.
Une plaque indicatrice "vanne police" portant le sens de la manoeuvre de fermeture
est placée à proximité du dispositif d'arrêt général de l'alimentation en combustible.

25
Chapitre 3 : Mesures, contrôles et mise en service

3-1 MESURAGE
3-1-1 Règles générales de mise en oeuvre
Les appareils de mesure doivent être mis en oeuvre de manière à en permettre une
lecture facile.
Les thermomètres et manomètres doivent pouvoir être échangés sans vidange d'aucune
partie de l'installation.

3-1-2 Caractéristiques des appareils de mesure * Thermomètres


Les thermomètres ont une résolution de lecture minimum de 1°C dans la gamme des
températures mesurées (5°C pour les températures de fumées).
Les thermomètres à tube de verre et les thermomètres électriques sont conformes aux
normes en vigueur.
* Manomètres
Les manomètres sont tels qu'ils permettent d'apprécier 10% de la mesure utile faite, avec
un minimum de 1 bar et doivent être conformes à la norme NF E 15 032.
* Déprimomètres
Les indications et enregistreurs de dépression de conduit de fumée per-mettent
d'apprécier la dépression à 10 Pa près.

3-1-3 Installation des compteurs de chaleur


Le mesureur est installé sur une canalisation dont le diamètre est égal au diamètre
nominal de ce mesureur, entre deux longueurs rectilignes L en amont et 1 en aval
données par les constructeurs.
Le mesureur n'est pas installé en dessous de brides, robinets ou de tout autre élément
susceptible de fuir.
Le mesureur est monté en respectant le sens d'écoulement indiqué par la flèche, entre
deux robinets d'isolement. Un robinet de vidange qui, en outre, sert à la décompression du
circuit lorsque la température dépasse 100°C, est monté sur la longueur 1 en aval du
mesureur.
Un point d'ancrage est prévu pour tout mesureur, de diamètre nominal supérieur ou égal à
65 mm. Sauf indication différente du constructeur, le mesureur est placé sur une
tuyauterie horizontale, tête vers le haut.
Les détecteurs de mesure de température (sondes) sont implantés à l'extérieur des
longueurs L et 1, en des endroits où la température du fluide est considérée comme
homogène.
Les détecteurs sont placés dans les seuls doigts de gant fournis par le constructeur. Les
doigts de gant sont dirigés vers le haut.
Les capillaires reliant les détecteurs et le mesureur ne doivent pas être blessés, par
exemple, par des courbes de rayon trop faibles.

26
3-2 ESSAIS ET EPREUVES
Les essais de contrôle ont pour objet de vérifier la conformité des fournitures aux
éxigences du présent CPC.
Les différents éléments de l'installation (corps de chauffe, réseau de canalisation,
appareils d'émission) doivent répondre aux prescriptions des normes en vigueur.

3-2-1 Epreuves préalables à la réception


Les épreuves préalables à la réception comprennent les essais suivants:
x Essai d'étanchéité ou d'isolement : cet essai consiste à vérifier l'absence de fuite,
à froid puis à chaud sur le réseau et les appareils. Pour les installations
électriques, on vérifie la continuité de l'alimentation et les mesures d'isolement.
x Essai de mise en température : l'installation est soumise à deux cycles de montée
en température jusqu'à la température maximale de fonctionnement normal de
l'installation. On vérifie, en particulier, que les appareils ne subissent pas de
détérioration et que les dilatations se font sans bruit et sans donner lieu à des
déformations anormales.
x Essai de combustion pour les installations comprenant un sous ensemble de
production de chaleur par combustion.
x Essai des dispositifs de sécurité et d'alarme : pour que cet essai n'entraîne pas de
détériorations de l'installation, les dispositifs de sécurité et d'alarme subiront des
simulations de conditions entraînant leur déclenchement. On vérifiera la réponse
des dispositifs à ces simulations.

3-2-2 Essais pour la vérification des résultats


Pour les marchés qui les prévoient, les installations doivent faire l'objet, avant la réception,
des essais afin de vérifier la conformité des résultats de l'installation aux clauses du
marché.
La durée de l'essai comprend la durée des constations proprement dites augmentée de 24
heures précédant ces mesures.
Pendant la durée de l'essai, les commandes des émetteurs sont tous en position ouverte.
Les locaux sont clos, portes et fenêtres fermées.
Pendant les 24 heures précédant les constations, la température intérieure ne doit pas
avoir varié de plus de 2 °C par rapport à la moyenne de la température intérieure pendant
la durée de l'essai.
Le constat des conditions de fonctionnement réelles se fait par enregistrement des valeurs
suivantes :
x la température extérieure,
x la température des locaux,
x le régime et la durée de fonctionnement des générateurs.
x et la température de départ à chaque circuit régulé après régulation.
Les températures sont mesurées à 0,5°C prés par des appareils enregistreurs et sont
placés autant que possible au centre des locaux à 1,5 m environ du sol.

27
3-3 MISE EN SERVICE DES INSTALLATIONS
Avant la mise en service des installations, l'entrepreneur doit avoir réaliser les opérations
suivantes :
x nettoyage et rinçage de l'installation ;
x mise en eau et purge d'air ;
x si un traitement d'eau est prévu, traitement initial de l'eau de remplissage;
x réglage de l'installation et équilibrage initial.
Le nettoyage et le rinçage consistent en deux remplissages complets et successifs de
l'installation suivis chacun d'une vidange complète et du nettoyage d e s p o t s d e
décantation et filtres.
L'installation remise par l'entrepreneur doit être en ordre de marche.
* Cas des planchers chauffants
La première mise en température des dalles chauffantes doit être faite par l'entrepreneur
de chauffage en prenant les précautions suivantes destinées à éviter toute dégradation
des installations :
* Au début de la mise en température
x résistance à la traction du béton > 15 bars. - température extérieure > 5°C depuis
au moins 8 jours.
* Opération de montée en température
x le premier jour elle sera égale à la température moyenne extérieure de la veille à
laquelle on ajoute 20°C au maximum ;
x ensuite, on augmente progressivement la température de l'eau pour atteindre
45°C au bout de 10 jours ( maximum 5°C par jour).
x Si une baisse de température intervenait, l'eau serait maintenue à la température
atteinte au début de cette baisse.
* le préchauffage de l'eau de remplissage est interdit.

28
VOLET II : EAU CHAUDE SANITAIRE

Chapitre 1 : Évaluation des besoins en eau chaude


Pour usage domestique, la consommation d'eau en général, et chaude en particulier,
dépend de son usage, le tableau 1 donne les besoins en eau (EF+ EC) :
Tableau n°1 :
Evaluation des besoins en eau à usage domestique (EF+EC)
Type Observation Consommation
Evier S a n s m a c h i n e à 30 1 / personne / jour
laver
Evier + Lave linge Evier seul 201 /personne / jour
E v i e r + l a v e Evier seul 25 1/ personne/ jour
vaisselle
Lave vaisselle Suivant les marques 25 à 30 1/ vaisselle
Lave linge Suivant les marques 100 à 120 I/ lavage
Lave main 6 I / personne / jour
Bidet 10 I / personne /jour
Baignoire - Capacité moyenne 1601 / personne /jour
120/160 cm de 1401 1701 / personne / jour.
- 170 cm Capacité moyenne 2301 / personne / jour.
de 1501
- 170 x 80 cm 280 1 / personne / jour
Capacité moyenne
- 180 x 85 cm
de 2101
Capacité moyenne
de 250 I
WC à réservoir Réservoir classique 101 / chasse.
Réservoir à 6 I / chasse
économie d'eau
Douche classique Douchette à main 50 I / personne / douche.

Toute évaluation des besoins en eau chaude doit prendre en compte deux paramètres :
x La quantité d'eau chaude nécessaire : cette quantité est variable selon l'utilisation
(voir tableau 2)
x Et sa température : on peut noter qu'il faut fournir de l'eau à 60°C dans la cuisine,
alors qu'une température de 45°C est suffisante en salle de bain.
Tableau n° 2 :
Besoins en eau chaude domestique à 60°C.
U s a g e J o u r n a l i e r p a r Consommation d'eau (1).
personne

29
Toilette du matin 6
Entretien et petit lavage 4,6
Cuisine de midi 1
Vaisselle 7
Cuisine du soir 1
Toilette du soir 6
Grand bain 75
Petit bain 36
Douche 30
Les quantités consommées dépendent également du type d'usage (Usage individuel ou
collectif), le tableau suivant donne, à titre indicatif, les quantités consommées en eau
chaude pour usage collectif.
Tableau 3 :
Besoins en eau chaude pour usage collectif.
Type Consommation Observation
Hôtel 1 étoile 70 1 / chambre / jour Douche collectif
2/3 étoiles 1 0 0 — 1 4 0 I / Baignoire
chambre/jour
4/5 étoiles Baignoire + douche.
160 1 / Chambre / jour
Hôpitaux et cliniques 601 / lit /jour Hors restauration et
buanderie
Ecoles 51 /éléve /jour Elève en demi pension
Bureau 51/personne/jour
Restaurant 81 / repas Repas ordinaire
12 à 20 1/ repas Repas de luxe
21 / repas Petit déjeuner

Chapitre 2 : Production d'eau chaude sanitaire par appareils à


gaz
La production d'eau chaude sanitaire (ECS) par les appareils à gaz comporte deux
catégories selon qu'elle se trouve confondue ou non avec la production d'eau chaude pour
le chauffage :
x Production instantanée
x Production par accumulation.

30
2-1 APPAREILS DE PRODUCTION INS TANTANEE D'EAU
CHAUDE

Ces appareils doivent répondre aux différents critères stipulés dans les nomes marocaines
: NM 14.2.016 «Appareils de production instantanée d'eau chaude pour usages sanitaires
utilisant les combustibles gazeux» et NM 14.2.017 «Appareils de production instantanée
d'eau chaude pour usages sanitaires utilisant les combustibles gazeux à variation
automatique de puissance».
2-1-1 Définition et composition
Les appareils de production instantanée, chauffe-eau ou chauffe-bain fonctionnent
exclusivement au gaz, leur composition est la suivante :
x Un foyer constitué par une rampe de brûleurs,
x Un corps de chauffe, formé d'un serpentin en tube de cuivre, complété par un
radiateur et placé sur le trajet des gaz de combustion.
x Un appareillage d'automatisme et de sécurité qui comprend :
x une valve automatique qui ne permet l'admission du gaz que s'il y a demande
d'eau et règle le débit en gaz en fonction du débit d'eau (voir figure 2).
x Une veilleuse assurant l'allumage du gaz admis par une valve automatique.
x Un contrôle de sécurité de la veilleuse qui arrête l'arrivée du gaz si la veilleuse
s'est éteint accidentellement.

Figure 1 : Principe d'un appareil de production instantanée


d'eau chaude fonctionnant au gaz.

31
Figure 2 : Schéma de principe de la vanne automatique

2.1-2 Classification des appareils


Ces appareils peuvent être classés suivant trois critères :
x selon le mode d'évacuation des produits de combustion,
x selon la pression d'eau de service,
x selon la puissance utile nominale.
A/ Mode d'évacuation des produits de combustion
Les appareils sont classés suivant la conception de l'évacuation des produits de la
combustion et de l'admission en air comburant en plusieurs types :
x type A : Appareils non raccordés à un conduit ou à un dispositif d'évacuation des
produits de la combustion ;
x type B : Appareils conçus pour être raccordés à un conduit d'évacuation des
produits de la combustion.
x type C Appareils à circuit de combustion étanche
type Cl Appareils à circuit de combustion étanche mis en communication
avec l'atmosphère extérieure de l'immeuble directement par l'intermédiaire d'un dispositif à
ventouse,
type C2 Appareils à circuit de combustion étanche mis en communication
avec l'atmosphère extérieure de l'immeuble indirectement par l'intermédiaire d'un conduit
commun à l'amenée de l'air comburant et à l'évacuation des produits de la combustion.
B. Pression d'eau de service
Les appareils sont classés suivant la valeur de la pression d'eau dans l'appareil en :
B.I avpareils à écoulement libre
Le robinet de puisage étant placé en amont de l'appareil, celui-ci est conçu en vue de
débiter l'eau à écoulement libre.
B.2 appareils à basse pression
Le robinet de puisage est placé en aval de l'appareil, la pression de service ne pouvant
excéder 2,5 bar.

32
B.3 appareils à pression normale
Le robinet de puisage est placé en aval de l'appareil qui est destiné à être raccordé à la
conduite de distribution d'eau sous une pression maximale de 10 bar.
B.4 appareils à haute pression
Le robinet de puisage est placé en aval de l'appareil qui est destiné à être raccordé à la
conduite de distribution d'eau sous une pression maximale de 13 bar.
C. Puissance utile nominale
Selon leur puissance utile nominale, les appareils sont classés en :
x chauffe-eau : appareil dont la puissance utile nominale est comprise entre 8 et 9
kW;
x chauffe-bains : appareil dont la puissance utile nominale se situe dans l'une des
plages suivantes :
™ de 17 à 18 kW;
™ de 21 à 23 kW;
™ de 26 à 28 kW.
2-1-3 Couplage avec une installation de chauffage
En cas d'une installation d'eau chaude couplée avec une installation de chauffage, on peut
stocker l'eau chaude produite dans un ballon (voit figure 3) ; cette solution est surtout
adaptée aux logements équipés de plusieurs salles de bain avec d'importants besoins en
eau chaude.

Figure 3 : Production d'eau chaude avec stockage


L'eau chaude sanitaire circule entre la chaudière et le ballon de stockage à une
température entre 55 et 60°C. la distance entre la chaudière et le ballon peut atteindre 8m
si l'installation est bien protégée contre les déperditions calorifiques.
Au cas où les salles d'eau sont éloignées de la chaudière et afin d'économiser le temps de
réchauffe et les pertes en ligne, il est recommandé de prévoir un chauffe-eau par zone de
puisage.

33
2-2 PRODUCTION D'EAU CHAUDE SANITAIRE PAR ACCUMULATION
Cette solution convient particulièrement pour les logements de grandes surfaces et en cas
de besoins d'eau chaude à grand débit. Deux types d'installation peuvent être utilisés :
x Utilisation d'un ballon de réchauffe alimenté par un chauffe-eau mural se trouvant
à proximité, le ballon à une contenance variant de 50 à 1501.
x Utilisation d'un chauffe-eau gaz à accumulation, cette solution assure une
fourniture permanente d'eau chaude pour d'importants débits d'eau (voir figure 4).
Dans ce cas, les chauffe-eau doivent être obligatoirement raccordés à un conduit
d'évacuation.

Figure 4 : schéma de principe d'un appareil à accumulation à gaz.

2-3 EXECUTION DE L'INSTALLATION


2-3-1 Les Raccords
2-3-1-1 Raccords intérieurs et visserie
Pour tous les raccords placés sur canalisation (eau et gaz) à l'intérieur des appareils, il est
recommandé d'utiliser, autant que possible, les filetages au pas du gaz.
Pour toute la visserie des appareils, il est recommandé d'employer les filetages métriques
ISO.
2-3-1-2 Raccords de gaz

34
Le point de raccordement doit être facilement accessible et doit per-mettre le libre
débattement des outils de serrage.
Pour tous les appareils, le raccord d'entrée doit comporter un filetage conforme aux
recommandations ISO 228-1 (filetages au pas du gaz pour raccordements sans joint
d'étanchéité dans le filet) ou ISO 7-1 (filetages au pas du gaz pour tubes gaz et leurs
raccords filetés à joint d'étanchéité dans le filet). Dans le premier cas, l'extrémité de la
tubulure d'entrée de l'appareil doit être suffisamment plane pour permettre l'interposition
d'une rondelle d'étanchéité.
Le raccord pourra également se faire, soit par bicône et écrou de serrage, soit par un joint
conique, soit un joint plat.
Le raccord d'entrée est constitué par un tube lisse en cuivre, celui-ci doit présenter une
partie droite d'au moins 5cm de long et être conforme à la norme ISO 274.
2-3-1-3 Raccords d'eau :
Lorsque le raccordement aux canalisations d'eau se fait par raccord fileté, celui-ci doit être
conforme aux prescriptions de la norme ISO 228/1 et l'extrémité doit être suffisamment
plane pour permettre l'interposition d'une rondelle d'étanchéité.
Tableau n° 4 :
Dimensions du filetage des raccords.
Désignation du
raccord
(voir ISO/R 228/1)
Chauffe eau Raccord d'arrivée 1/2
8 à 9 kW Raccord de sortie 3/8
supplémentaire
Chauffe bain Raccord d'arrivée 1/2
17 à 18 kW
21 à 23 kW Raccord de sortie 1/2
26 à 28 kW
Si l'appareil comporte deux robinets de puisage, le robinet de commande d'eau chaude
(repéré en rouge) doit être placé à gauche et celui d'eau froide (repéré en bleu) doit être
placé à droite en regardant l'appareil de face.
Les appareils à basse pression de 21 à 23 kW et de 26 à 28 kW peu-vent être livrés avec
un raccord 3/4.
Si les raccords sont constitués par un tube lisse en cuivre, celui-ci doit présenter une
partie droite d'au moins 5 cm de long, dont les dimensions sont conformes au tableau
suivant :
Tableau n°5 :
Dimensions des tubes en cuivre pour raccord eau
Dimensions des tubes en cuivre
Diamètre extérieur Epaisseur
(mm) (mm)
Chauffe eau Raccord 15 0,7

35
d'arrivée
8 à 9 kW R a c c o r d d e 12 0,6
sortie
supplémentair
e
Chauffe bain Raccord 15 0,7
d'arrivée
17 à 18 kW
21 à 23kW R a c c o r d d e 15 0,7
sortie.
26 à 28 kW
Les appareils à basse pression de 21 à 23 kW et de 26 à 28 kW peuvent être livrés avec
un tube de cuivre de 22 mm de diamètre et 0,9 mm d'épaisseur.
2-3-2- Dispositif d'amenée d'air et d'évacuation des produits de combustion
La section de passage d'air vers la chambre de combustion, ainsi que la section de
passage des produits de la combustion ne doivent pas être réglables.
Tout appareil doit être construit de façon que l'arrivée d'air comburant soit assurée dans
des conditions normales d'utilisation et d'entretien.
2-3-2-1 Appareils non raccordés à un conduit d'évacuation des produits combustibles
Seuls les chauffes-eau instantanés peuvent être de ce type, ils doivent être munis d'un
déflecteur destiné à écarter les produits de la combustion des parois contre lesquelles ils
sont installés. Cependant ces appareils doivent pouvoir être munis également d'un coupe-
tirage anti-refouleur destiné à être raccordé à un conduit d'évacuation . Dans ce cas
l'appareil devient du type B.
Les deux pièces, déflecteur et coupe-tirage anti-refouleur doivent être fournies au
laboratoire pour les essais, mais l'appareil livré à l'utilisateur peut ne comporter que l'une
de ces deux pièces.
Les orifices prévus pour l'évacuation des produits de la combustion doivent être conçus et
disposés de façon à ne pouvoir être obstrués.
2-3-2-2 Appareils raccordés à un conduit d'évacuation (type B)
Ces appareils doivent être munis d'un dispositif antirefoulement, solidaire de l'appareil et
placé à l'intérieur ou à l'extérieur de l'enveloppe.
La buse d'évacuation doit être femelle et permettre le raccordement à un tuyau
d'évacuation dont le diamètre est conforme aux normes en vigueur.
Ce diamètre doit être supérieur ou égal aux valeurs indiquées dans le tableau suivant :
Tableau n°6 :
diamètres du tuyau de raccordement
Type d'appareil Puissance (kW) Diamètre minimal extérieur
(mm)
Chauffe eau 8 à 9 kW 83
Chauffe bain 17 à 18 kW 110
21 à 23kW 125
36
26 à 28 kW 125
Le tuyau d'évacuation doit pouvoir s'enfoncer sur une longueur minimale de 15 mm dans
la buse d'évacuation. Lorsqu'il est enfoncé au maximum, l'évacuation des produits de la
combustion ne doit pas être perturbée.
2-3-2-3 Appareils raccordés à un dispositif spécial (type Cl)
L'assemblage des différentes pièces doit être tel qu'aucun travail, autre que l'adaptation de
la longueur des tuyaux d'amenée d'air et de rejet des pro-duits de la combustion à
l'épaisseur du mur, ne soit nécessaire.
Le raccordement entre ces tuyaux et l'appareil doit pouvoir se faire, s'il y a lieu, avec des
outils usuels.
Pour l'installation des appareils de puissance inférieure ou égale à 28 kW, les pièces de
raccordement au dispositif spécial d'amenée d'air et d'évacuation des produits de la
combustion doivent pouvoir être installés au moyen d'un orifice pratiqué dans le mur ayant
les dimensions suivantes :
x largeur : 350 mm
x hauteur : 350 mm.
Les parois extérieures du dispositif spécial ne doivent pas présenter d'orifices permettant
l'introduction dans les conduits d'une bille de 16 mm de diamètre. En regardant de
l'extérieur, on ne doit pas voir de flammes à travers le dispositif spécial.
Toutes pièces nécessaires à l'installation, de même que les instructions de montage,
doivent être fournies par le constructeur.
2-3-2-4 - Appareils raccordés à un conduit commun (type C2)
La largeur des orifices d'amenée d'air comburant et d'évacuation des produits de la
combustion mesurée suivant une horizontale doit être au maximum égale à 300 mm pour
les appareils de puissance inférieure ou égale à 28 kW.
Ces appareils doivent être conçus de telle sorte qu'il soit possible d'obtenir les longueurs
de dépassement prévues par le constructeur des buses d'amenée d'air comburant et de
rejet des produits de la combustion dans le conduit commun, quelles que soient les
caractéristiques d'épaisseur totale (boisseau et enduit) du conduit commun.

2 - 4 ESSAIS ET CONTROLES
Les appareils de production instantanée d'eau chaude pour usage sanitaire doivent être
soumis aux différents essais objet de la norme NM 14.2.016 et NM 14.2.017, ces essais
concernent :
x étanchéité du système,
x obtention du débit nominal,
x Résistance des brûleurs à la surchauffe,
x Allumage, interallumage et stabilité des flammes,
x Dispositif d'allumage,
x Régulateur de pression de gaz,
x Combustion,
x Aptitude à l'utilisation de gaz différents des gaz de référence,

37
x Rendement,
x Essais de fonctionnement prolongé,
x Temps de montée en température.
Le procès verbal des essais, établi pour chaque appareil, doit donner :
x la date d'établissement du dit procès verbal,
x une description sommaire de l'appareil, ainsi qu'un jugement sur les
caractéristiques de constructions vis-à-vis des conditions imposées.
x Un exposé des caractéristiques obtenues au cours des essais, comparées aux
valeurs limites.
x Un résumé des essais indiquant en particulier les conditions qui ne sont pas
satisfaisantes.

38
Chapitre 3 : Chauffes eau électriques

3 - 1 COMPOSITION
La production d'eau chaude sanitaire est réalisé principalement par la chaleur dégagée
par les résistances électriques par effet joule.
Le chauffe-eau est construit de façon qu'en usage normal, son fonctionnement soit sûr et
les personnes ou l'entourage ne puissent pas être mis en danger.
Le chauffe eau n'apporte pas de troubles au réseau de distribution puis-qu'il se comporte
comme un élément résistible de point de vue électrique (voir figure 5).
On distingue deux type de chauffes-eau électriques :
x Les chauffes-eau à accumulation (non instantanée), la puissance de chauffage
est de 12 w/l, ces appareils doivent être conformes à la norme Marocaine NM 06-
7-002 : «Appareils électrodomestiques et analogues : aptitude à la fonction des
chauffes-eau fixes non instantanées».
x Les chauffes-eau à chauffage rapide : ils sont constitués des mêmes éléments
que les chauffes-eau à accumulation, mais l'élément chauffant a une puissance
nettement plus supérieure.

Figure 5 : chauffe-eau électrique vertical.

3 - 2 PRESCRIPTIONS GENERALES
x Tension nominale et puissance absorbée:
Les chauffes-eau sont alimentés conformément au tableau suivant
Tableau n° 7 :
Tensions nominales des appareils.
39
Appareil Tension Nominale Plage Nominale
(V) (V)
Monophasé 127 115-127
220 220-240
Triphasé 220-380 220-240/380-415
Les chauffes-eau fixes non instantanés doivent appartenir à l'une des classe I, II ou III.
Ils doivent être construits et enfermés de façon qu'ils assurent une protection suffisante
contre les contacts directs des parties actives.
La puissance absorbée par les éléments chauffants sous la tension nominale et à la
température normale de fonctionnement ne doit pas différer de la puissance nominale de
plus de +5% ou -10% ou 10W suivant la valeur la plus élevée pour les éléments
chauffants de puissance nominale dépassant 100W.
- Echauffements
Le chauffe-eau et son entourage ne doivent pas atteindre des températures excessives.
Les échauffements sont déterminés au moyen de couples thermoélectriques à fil fin
choisis et disposés de façon à réduire au minimum leur influence sur la température de la
partie à essayer.
- Fonctionnement en surcharge
Les appareils doivent être conçus et construits de façon qu'ils supportent les surcharges
susceptibles de se produire en usage normal.
- Fonctionnement anormal
Les chauffes-eau doivent être prévus de façon que les risques d'incendie et de
détérioration mécanique en fonctionnement anormal soient évités autant que possible.

3 - 3 EXECUTION DE L'INSTALLATION 3-3-1 Emplacement


En principe, le chauffe eau et le réseau de distribution d'eau chaude sanitaire doivent être
installés dans le volume habitable.
Si par nécessité, un chauffe eau ne peut être installé à l'intérieur du volume habitable, il
doit être contenu dans un volume créé à cet effet aux caractéristiques identiques à ceux
des parois extérieurs de la maison.
3-3-2 Côtes de fixation et de raccordement aux installations d'eau
Dans le but de permettre, sans modification de l'installation existante, le remplacement
d'un chauffe-eau vertical déjà installé par un chauffe-eau de même type, quel que soit le
constructeur, certaines côtes de ces chauffe-eau sont normalisées selon le tableau ci-
après. La normalisation implique qu'on emploie des boulons de 10 mm de diamètre pour
la fixation des pattes. (se référer à la norme Marocaine NM 06.7.001).
Tableau n° 8 :
Côtes de fixation et de raccordement aux installations d'eau (en mm)
Capacit A D e+e f g h+h
é tol 0.4 tol 0.4 tol t i tol ± 0,5 tol ± 1
(I)
50 - 120 160 - G 1/2 -
75 250 175 230 15 G 3/4 440
100 250 175 230 15 G 3/4 440
150 250 175 230 15 G 3/4 440
3-3-3 Fixation sur le m ur
40
Les scellements dans le béton et le béton armé sont exécutés au mortier de ciment. Les
têtes de vis ou écrous sont isolées de la céramique par des rondelles en plomb ou en
caoutchouc. Ils ne sont fait en plâtre que dans des cloisons en carreaux de plâtre ou dans
des murs déjà recouverts d'enduits de plâtre.
3-3-4 Réseaux et canalisations
Il est interdit de mettre en place une canalisation en acier galvanisé à l'aval d'une
canalisation en cuivre.

Figure n°6 : Dimensions normales des chauffe-eau verticaux.

3 - 4 ESSAIS ET CONTRÔLES
Sauf spécifications contraires, les essais sont effectués sur un seul échantillon en état de
livraison ; il doit satisfaire tous les essais le concernant. Ces essais sont effectués suivant
la norme marocaine NM 06.7.002.
En outre, les appareils livrés doivent répondre aux différentes critères de sécurité objet de
la norme marocaine NM 06.7.003.

Chapitre 4 : Eau chaude sanitaire par capteurs solaires


4 - 1 DOMAINE D'APPLICATION
La présente partie a pour objet d'indiquer la qualité des matériaux et matériels entrant
dans les installations des capteurs solaires vitrés plans à circulation de liquide
indépendants et sur support.

4 - 2 QUALITE ET MISE EN OEUVRE DES CAPTEURS SOLAIRES 4-2-1


Qualité des capteurs solaires
Les capteurs solaires doivent être conformes aux normes internationales (NF P50-511) et
doivent être accompagnés d'une fiche technique. Ils doivent être montés sur des supports
:
x tels que le montage ne provoque pas de déformation des capteurs;

41
x de manière à ce que le côté percé d'orifices d'évacuation des condensants soit
disposé en partie inférieure du capteur.
Dans le cas où les métaux utilisés pour la fabrication des supports et des coffrets sont de
natures différentes, le contact direct de ces métaux doit être évité.
Dans le cas des capteurs à absorbeurs en aluminium, les liaisons entre l'absorbeur et les
tuyauteries doivent être réalisées par l'intermédiaire de raccords non métalliques.
Les raccords hydrauliques doivent permettre la libre dilatation des absorbeurs et des
collecteurs.
Le liquide caloporteur doit être compatible vis-à-vis de la corrosion avec les capteurs et les
divers éléments du circuit hydraulique.
La compatibilité du liquide avec les absorbeurs est réputée satisfaite pour les fluides
préconisés dans la notice technique des capteurs.
Les absorbeurs en aluminium doivent être utilisés avec un liquide calo-porteur contenant
des inhibiteurs de corrosion conformes aux indications du fabricant des capteurs.
4-2-2 Circuit hydraulique
4-2-2-1 Raccordement des capteurs
Le tracé et le dimensionnement des canalisations du circuit hydraulique doivent être tels
qu'ils permettent l'équilibrage de chaque batterie de capteurs.
Chaque batterie de capteurs doit être équipée de vannes de sectionne-ment et, sauf pour
les installations fonctionnant en thermosiphon, de vannes d'équilibrage.
Commentaire
Une batterie de capteurs est un ensemble de capteurs raccordés de façon identique sur le
schéma hydraulique.
Les vannes d'équilibrage ne sont prévues que pour parfaire l'équilibrage hydraulique des
batteries obtenu par le choix du diamètre des canalisations.
On doit pouvoir manoeuvrer les vannes de sectionnement sans modifier le réglage fixe
des débits.
4-2-2-2 Protection contre les surpressions
En cas de passage direct d'eau sanitaire dans les capteurs, le circuit hydraulique doit être
protégé du réseau par un groupe de sécurité taré à une pression inférieure à la pression
maximale d'utilisation portée sur la plaque d'identification du capteur.
En cas d'installation en circuit bouclé, une protection contre les variations de pression
dans le circuit hydraulique doit être installée.
Aucune vanne ne doit être installée sur les éléments de tuyauteries reliant ces dispositifs
au circuit.
4-2-2-3 Purges d'air
Chaque batterie de capteur et chaque point haut du circuit hydraulique doivent être
équipés d'un dispositif de purge adapté à la taille de l'installation.
Ces dispositifs peuvent être des bouteilles de purges équipées de purgeurs manuels ou
automatiques.
Dans le cas où les purgeurs ne sont pas munis de système d'isolement, il y a lieu de
prévoir un tel dispositif.

42
Lorsque le liquide caloporteur est de l'eau ou une solution aqueuse, la pression dans le
circuit doit être supérieure à 1 bar.
4-2-2-4 D i s p o s i t i f s de remplissage, de vidange et de prélèvement d u l i q u i d e
caloporteur
Il y a lieu de prévoir un dispositif de remplissage et un dispositif de vidange du circuit
hydraulique.
Pour réaliser une vidange en un point bas du circuit, les collecteurs doivent être disposés
de façon à présenter une pente minimale de 0,01 m par mètre. Chaque batterie doit être
équipée d'un dispositif d'admission d'air.
Si le liquide caloporteur n'est pas de l'eau naturelle, sa marque commerciale doit être
indiquée de manière lisible et indélébile sur l'installation.
4-2-2-5 Instruments de mesure et de contrôle
le circuit hydraulique est équipé des instruments permettant d'effectuer les mesures
prévues à la mise en service, aux essais et à l'entretien de l'installation (mesure du débit,
mesure des températures à l'entrée et à la sortie des capteurs, mesure de la pression,...).
4-2-2-6 Isolation thermique des tuyauteries
L'isolation thermique des tuyauteries situées à l'extérieur des bâtiments doit être assurée
par un isolant peu sensible à l'humidité et protégée des intempéries et des agents
agressifs (pluie, rayonnement solaire, animaux,...).

4 - 3 EXECUTION DE L'INSTALLATION
4-3-1 Implantation des capteurs sur supports en toiture
L'implantation des capteurs, sur leurs supports, à proximité d'une émergence est faite à au
moins 1 m de l'émergence. Cette prescription vise à éviter les effets de masques sur les
capteurs ainsi que les désordres de fonctionnement des organes de ventilation ou des
cheminées.
4-3-2 Hauteur minimale des supports
Afin de pouvoir effectuer les opérations d'entretien de la toiture et les éventuelles
réfections, il est nécessaire de prévoir une hauteur minimale h entre le bas des capteurs et
la toiture.
Cette hauteur est fonction de la longueur L d'encombrement horizontal des capteurs
installés :
x si L 51,20 m h = 0,40 m.
x si L > 1,20 m h = 0,80 m.
x Si les capteurs peuvent être démontés, cette hauteur peut être ramenée à 0,30 m.
Un passage de largeur au moins égale à 1 m doit être réservé entre les rangées de
capteurs.
4-3-3 Protection des éléments de toiture
Dans le cas d'utilisation d'un liquide caloporteur incompatible avec les matériaux
d'étanchéité ou avec les éléments de couverture, il est nécessaire de prévoir, sous les
capteurs, un bac de rétention muni d'un raccordement aux évacuations d'eaux pluviales.
4-3-4 Installation sur une toiture-terrasse revêtue d'une étanchéité

43
La solidarisation des supports de capteurs doit s'effectuer par ancrage, ou toute
combinaison qui assure la stabilité des capteurs vis-à-vis des efforts auxquels ils sont
soumis.
Le support est fixé sur la structure porteuse (charpente, mur porteur,...).
4-3-5 Installation sur une couverture par éléments discontinus
Les supports des capteurs doivent être fixés soit directement sur les chevrons ou pannes
de la charpente, soit sur des chevrêtes mis en place à cet effet.

Figure 8 : fixation des supports de capteur indépendant sur charpente de type


chevrons

Figure 9 : fixation des supports de capteur indépendant sur charpente de type


pannes
Dans le cas de fixation de capteurs sur une charpente existante, il y a lieu de s'assurer
que la résistance des éléments de charpente est suffisante pour supporter les efforts
exercés par la surcharge.
Afin de se plier aux dispositions constructives de la toiture (charpente et éléments de
couverture), le support doit offrir à la mise en oeuvre une possibilité de réglage :
x à l'endroit de la pénétration dans la couverture ;
x à l'endroit de la fixation sur la charpente.

44
Les pieds du support doivent posséder, sur environ 0,30 m à partir de la couverture vers
l'extérieur, une section adaptée à la fixation d'une collerette étanche.

4-4 MISE EN SERVICE, ESSAIS ET ENTRETIEN


4-4-1 Essai d'étanchéité tenue à la pression
l'ensemble de l'installation est éprouvé avec de l'eau à une pression égale à 1,5 fois la
pression de service. Lors de la première montée en température, la montée en pression
ainsi que le fonctionnement des dispositifs de protection et de sécurité doivent être
surveillés.
Pour autant qu'ils sont à la charge de l'installateur, on vérifie le bon fonctionnement des
organes constitutifs de l'installation.
4-4-2 Remplissage du circuit hydraulique
Avant remplissage, sauf dispositions contraires portées dans la fiche technique des
capteurs, le circuit hydraulique doit être rincé à plusieurs reprises. Le remplissage doit être
effectué à froid sous la protection d'un groupe de sécurité.
Dans la pratique, une pression à froid de 1 bar au niveau des capteurs est généralement
suffisante lors du remplissage.
4-4-3 Protection des éléments de couverture
En cas d'installation en toiture, il y a lieu d'éviter le contact d'un liquide incompatible avec
les éléments de la toiture.

Chapitre 5 : Normes
NORMES MAROCAINES :
NM 14.2.016
Appareils de production instantanée d'eau chaude pour usages sanitaires utilisant les
combustibles gazeux (norme obligatoire).
NM 14.2.017
Appareils de production instantanée d'eau chaude pour usages sanitaires utilisant les
combustibles gazeux à variation automatique de puissance (norme obligatoire).
NM 06.7.001
Chauffes-eau muraux fixes non instantanés : côte de fixation et de raccordement aux
installations d'eau (norme obligatoire).
NM 06.7.002
Appareils électro-domestiques et analogues-aptitude à la fonction des chauffe-eau fixés
non instantanée (norme obligatoire).
NM 06.7.003
Appareils électro-domestiques chauffants – chauffes-eau fixés non instantanés- règles de
sécurité.

NORMES FRANÇAISES :
NF D30-001

45
Chaudières de chauffage central à eau chaude - rendement conventionnel d'exploitation -
mesure des caractéristiques des chaudières.
NF D30-002
Chauffage-gaz-combustibles liquides, combustibles solides - chaudières de chauffage
central à eau chaude - rendement conventionnel d'exploitation - détermination des
paramètres de performance.
NF D30-003
Chauffage-gaz-combustibles liquides, combustibles gazeux - chaudières de chauffage
central à eau chaude- rendement à double service - détermination des paramètres du
système de production d'eau chaude nécessaires à l'application de la réglementation
thermique.
NF D35-331
Chaudières à brûleurs atmosphériques utilisant les combustibles gazeux pour chauffage
central par l'eau chaude.
NF D35-334
Equipement de transformation au gaz des chaudières de chauffage central construites
pour l'utilisation des combustibles solides ou liquides - brûleurs atmosphériques
NF D35-336
Dispositif de puisage d'eau chaude sanitaire des chaudières à deux services utilisant les
combustibles gazeux.
NF D35-337
Chauffage-gaz-combustibles liquides, combustibles solides - chaudières de puissance
utile inférieure ou égale à 70 kw utilisant les combustibles gazeux pour le chauffage
central à l'eau chaude destinée à être raccordés à une installation d'évacuation mécanique
des produits de la combustion.
NF D35-338
Chaudières de puissance inférieure ou égale à 70 kw fonctionnant aux combustibles
gazeux - chaudières à condensation équipées d'un ventilateur et ne comportant ni coupe-
tirage, ni orifices de dilution des produits de la combustion.
NF D35-339
Chaudières combinées et groupement de chaudières de puissance utile totale inférieure
ou égale à 70 kw, à brûleurs atmosphériques, utilisant les combustibles gazeux.
NF D35-343
Chaudières pour chauffage central par l'eau chaude brûleurs atmosphériques utilisant les
combustibles gazeux circuit de combustion étanche équipé d'un ventilateur incorporé au
circuit «air de combustion » ou «produit de combustion».
NF D35-361
Equipement de chauffage à brûleurs avec ventilateur utilisant les combustibles gazeux,
vérifiés sur chambre de combustion d'essai et destinés à être installés sur des générateurs
de chaleur de puissance utile inférieure ou égale à 70 kw.
NF D35-362
Chaudières avec ventilateur utilisant les combustibles gazeux, pour chauffage central par
l'eau chaude, de puissance utile inférieure ou égale à 70 kw.
46
NF D35-412
Chaudières à brûleurs atmosphériques pour chauffage centrale par l'eau chaude
fonctionnant à l'air propané 25 MJ/m3 et à l'air butane 24,3 MJ/m3 (sur pci).
NF D35-413
Chauffage-gaz-combustibles liquides, combustibles solides - chaudières à brûleurs
atmosphériques de puissance utile inférieure ou égale à 70 kw fonctionnant à l'air propané
25 MJ/m3 et à l'air butane 24,3 MJ/m3 (sur pci) pour chauffage central à l'eau chaude
destinée à être raccordées à une installation d'évacuation mécanique des produits de la
combustion.
NF E31-353
Matériel de combustion et de chauffage-chaudières automatiques fonctionnant au fuel-oil
domestique équipées de brûleurs à pulvérisation et de puissance nominale inférieure ou
égale à 300 kw.
NF E31-361
Chaudières autonomes à chauffe manuelle fonctionnant aux c ombustibles solides
destinés au chauffage central.
NF E31-365
Chaudières à chargement manuel fonctionnant au bois.
NF P52-001
Soupapes de sûreté pour installations de chauffage- spécifications techniques générales.
NF P52-003
Robinetterie d'équipement du corps de chauffe des installations de chauffage.
NF P52-011
Matériel de combustion de chauffage-détermination de la puissance thermique des corps
de chauffe alimentés en eau chaude ou en vapeur-méthode de la chambre.
NF P52-012
Corps de chauffe alimentes en eau chaude ou en vapeur basse pression-caractéristiques.
NF P52-101
Circulateurs de chauffage central-circulateurs de puissance inférieure à 200w destinés au
chauffage central-spécifications techniques.
NF P52-203
Tavaux de bâtiment-dispositifs de sécurité des installations de chauffage central
concernant le bâtiment-cahier des charges.
NF P52-301
Tavaux de bâtiment-prescriptions pour l'exécution des panneaux chauffants à tubes
métalliques enrobés dans le béton-cahier des charges.
NF P52-305-1
Tavaux de bâtiment-canalisation d'eau chaude ou froide sous pression et canalisation
d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l'intérieur des bâtiment règles de
mise en oeuvre-partie 1 cahier des clauses techniques.
NF P52-305-2
47
Tavaux de bâtiment-marches prives-canalisation d'eau chaude ou froide sous pression et
canalisation d'évacuation des eaux pluviales à l'intérieur des bâtiments-règles générales
de mise en oeuvre - partie 2 cahier des clauses spéciales.
NF P52-306-1
Isolation des circuits, appareils et accessoires - température de service supérieure à la
température ambiante partie 2 : cahier des clauses techniques.
NF P52-306-2
Isolation des circuits, appareils et accessoires - température de service supérieure à la
température ambiante partie 1 : cahier des clauses spéciales.
NF P50-601-1
Réalisation des installations de capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le
chauffage et la production d'eau chaude sanitaire - cahier de prescriptions techniques.
NF P52-304-1
Installations de transport de chaleur ou de froid et d'eau chaude sanitaire entre
productions de chaleur ou de froid et bâtiment partie 1 : cahier des clauses techniques.

48

Vous aimerez peut-être aussi