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Chimie

Classe : S1

Année scolaire : 2023 – 2024

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Les verbes d’action à l’examen officiel
I. Les 20 principaux verbes d’action utilisés aux examens officiels et leurs exigences

1. Analyser : Décomposer un tout en ses éléments constitutifs pour mettre en évidence les
variations.
2. Calculer : Opérer sur des nombres (s’il y a une formule il faut l’écrire).
3. Citer : Enoncer sans expliquer.
4. Comparer : Indiquer les ressemblances et/ou les différences entre deux ou plusieurs
entités.
5. Compléter : Ajouter ce qui manque.
6. Conclure : Aboutir à une décision.
7. Déterminer : Aboutir à une décision, à un résultat,… par un raisonnement logique par un
calcul,…
8. Décrire : S’exprimer en utilisant un langage scientifique, pour donner les détails d’une
observation, d’une expérience, d’un schéma, d’un appareil,…
9. Démontrer (Montrer que) : Prouver qu’une chose est évidente par un raisonnement
logique, par une expérience, par un calcul,…
10. Déduire : Tirer, par un raisonnement logique, une nouvelle information à partir de la
donnée ou à partir d’informations existantes.
11. Dégager : Tirer d’un ensemble de données, une relation, un rôle, une loi, … sans faire un
raisonnement.
12. Distinguer : Reconnaître une chose d’une autre selon des traits particuliers.
13. Expliquer : Rendre clair, faire comprendre un phénomène, un résultat, …
14. Identifier : Reconnaître une chose d’après ses caractéristiques ou ses propriétés.
15. Interpréter : Analyser et donner une signification au résultat.
16. Indiquer : Désigner quelque chose sans justification.
17. Justifier : Prouver quelque chose comme vrai et réel.
18. Préciser : Indiquer et justifier.
19. Relever : Extraire une ou plusieurs information(s) d’un document.
20. Vérifier : Confirmer par des arguments, par un raisonnement logique,… que quelque
chose est vrai ou faux.

II. Les verbes qui ne nécessitent pas une justification ou un raisonnement :


Citer ; Compléter ; Dégager ; Indiquer ; Relever.
On peut ajouter encore : Décrire ; Choisir ; Attribuer ; Donner (le nom…) ; Traduire ;
reproduire ; recopier.

III. Les verbes qui nécessitent une justification ou un raisonnement :


Analyser ; Calculer ; Comparer ; Conclure ; Déterminer ; Démontrer (Montrer que) ; Déduire ;
Distinguer ; Expliquer ; Identifier ; Interpréter ; Justifier ; Préciser ; Vérifier.
On peut ajouter encore : Classifier (anciennement : Classer).

IV. Remarques sur quelques verbes d’action


- Pour les deux verbes préciser et identifier : réponse sans justification signifie un zéro.
- Pour les deux verbes reproduire et recopier : s’il s’agit de reproduire ou recopier un tableau,
il ne faut pas changer l’ordre des colonnes ou des lignes si non on perd ½ point.

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Chapitre 1
L’atome : Constitution et caractéristiques

L’atome a été longtemps considéré comme le plus petit constituant indivisible de la matière.
Avec la découverte de particules plus petites que l’atome (protons, électrons, neutrons), cette
théorie est aujourd’hui dépassée.

Première partie
I. La théorie moderne (de 1926 jusqu’à présent) : Particules de l’atome
La matière a une structure lacunaire essentiellement constituée de vide. L’atome a une
structure particulaire. Il est constitué de particules. Les particules fondamentales de
l’atome sont les protons, les neutrons et les électrons.
L’atome est formé de deux parties fondamentales : le noyau et le nuage électronique.

a. Le noyau
Le noyau se trouve au centre de l’atome. Il est formé de protons et de neutrons.

 Le proton
- Le proton est une particule qui porte une charge électrique élémentaire positive (ou
charge relative positive) représentée par +e = + 1,6 × 10-19 C (Coulomb).
- Le nombre de protons est désigné par la lettre Z. Z est appelé numéro atomique ou
nombre de charges qui est égal au nombre de protons.
- La charge totale des protons, qui est égale à celle du noyau, est donnée par :
qnoyau = + Z x e [qnoyau = Z × (+e) = + Z × e].
- La masse d’un proton est à-peu-près égale à : mp = 1,6726 x 10 –27 kg.
La masse d’un proton est aussi égale à : m p = 1 u (ou u. m. a.= unité de masse
atomique).

 Le neutron
- Le neutron est une particule électriquement neutre.
- Le nombre de neutrons est désigné par N.
- La masse d’un neutron est égale à : mn = 1,6749 × 10–27 kg.
mn ≈ m p ≈ 1 u

 Nombre de masse "A" ou nombre de nucléons


- Les protons et les neutrons sont appelés les nucléons.
- Le nombre de nucléons dans le noyau est représenté par la lettre A.
- A = Z + N Avec A et Z sont deux nombres entiers.

 Représentation symbolique d’un atome appelé aussi nuclide ou nucléide


- Le noyau d’un atome de symbole X est représenté par : A
ZX .
A
- Z X s’appelle la représentation symbolique d’un atome ou aussi nuclide ou
nucléide. Exemple : 11 H 168 O .
- Si on a un ion monoatomique de charge n, sa représentation symbolique sera :
A n 27 16 2–
ZX . 1 3 Aℓ
3+
Exemple : 8O

3
b. Le nuage électronique
- Le nuage électronique est formé par des électrons qui sont des particules chargées
négativement et qui tournent à des grandes vitesses autour du noyau.
- L’électron porte une charge électrique élémentaire négative donnée par – e,
avec : – e = – 1,6 × 10-19 C
- La charge de l’électron est par suite opposée à celle du proton.
- Donc l’atome est électriquement neutre. Dans un atome électriquement neutre il y a
autant de protons que d’électrons.
- La charge totale du nuage électronique est donnée par :
qnuage électronique = – Z x e
- Comme un atome est électriquement neutre : qatome = qnoyau + qnuage électronique = 0
- La masse d’un électron est très petite, à-peu-près égale à 9,1083 x 10 – 31 kg.
mp 1
A noter que m e  = , donc m - = et m - ≈ 0,00054 u et m e- ≈ 0 u.
1836 e 1836 e

Donc la masse des e est presque négligeable par rapport à celle des protons et
des neutrons.
 Remarques
- matome = mp + mn + m -
e
Comme m - ≈ 0 Donc : matome = mp + mn = m(p+n) = mnoyau
e
- Un élément est caractérisé par son nombre de protons "Z".
- Un atome est caractérisé par le couple (Z, A) [son nombre de protons "Z" et par son nombre
de masse A].

II. Isotopes
Les isotopes sont des atomes d’un même élément qui ont le même numéro atomique "Z"
mais un nombre de masse "A" différent.
35 37
Exemple : Isotopes de l’élément chlore : 17 Cℓ 17 Cℓ
1 2 3
Isotopes de l’élément hydrogène : 1 H 1H 1H

Comme les isotopes sont des atomes ayant même Z mais A différent, on peut déduire que le
nombre de protons est le même, le nombre d’e – est le même alors que le nombre de neutrons
N est différent.
35
Exemples : Pour 17 Cℓ on a : Z = 17 donc il y a 17 protons et 17 e –.
N = A – Z = 35 – 17 = 18 neutrons.
37
Pour 17 Cℓ on a : Z = 17 donc il y a 17 protons et 17 e –.
N = A – Z = 37 – 17 = 20 neutrons.

Le pourcentage atomique de l’isotope d’un élément déterminé est appelé encore "abondance
relative" (ou pourcentage d’abondance relative) et il est toujours constant pour un élément
déterminé.
35 37
Exemple : 17 Cℓ : 75 % 17 Cℓ : 25 %.
La notion d’un isotope en abrégé peut être X – A
35 37
Exemple : 17 Cℓ : Cℓ – 35 ; 17 Cℓ : Cℓ – 37

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Remarque :
Pour les isotopes on calcule la masse atomique moyenne M.

Exemple : Calculer la masse atomique moyenne du chlore sachant qu’il est formé de deux
35 37
isotopes : 17 Cℓ : 75 % et 17 Cℓ : 25 %.
Solution :
75  35  25  37
MCℓ = et MCℓ = 35,5 u
100
III. Masse atomique
La masse atomique est la masse d’un seul atome. Comme l’atome est formé de protons,
neutrons et électrons, la masse atomique est égale à la masse des protons, des neutrons et des
électrons.
1
matomique = mp + mn + me- = Z × (1u) + N × (1u) + Z × ( u)
1836
Comme la masse des électrons est à-peu-près négligeable devant celles des protons et des
neutrons, on a que :
matomique = Z × (1u) + N × (1u)
matomique = (Z + N) × (1u)
matomique = A (u).
On peut dire alors que : la masse atomique d’un atome est égale à son nombre de masse
"A" exprimé en (u).
35
Exemple : masse atomique de 17 Cℓ = ACℓ(u) = 35 u.
16
masse atomique de 8 O = AO(u) = 16 u.

IV. Mole
- La mole, de symbole : moℓ., est la quantité de matière d’un système contenant autant
12
"d’entités élémentaires" qu’il y a d’atomes dans 12 g de carbone 6 C .
N.B. L’expression "entités élémentaires" peut désigner des atomes, des molécules des ions…
Ainsi, on peut parler d’une mole d’atomes, d’une mole de molécules…
12
Le nombre d’atomes se trouvant dans 12 g de carbone 6 C est à-peu-près égal à 6,023x10 23
atomes.
12 12
Donc 1 moℓ. d’atomes de 6 C contient 6,023 x 10 23 atomes de 6 C .
1 moℓ. de molécules H2O contient 6,023 x 10 23 molécules de H2O.
- Le nombre 6,023x1023 est appelé constante d’Avogadro ou nombre d’Avogadro
symbolisé par N A.
- Donc NA = 6,023×1023 moℓ-1.

V. Masse molaire atomique


- La masse molaire atomique est la masse d’une mole d’atomes, donc c’est la masse
de 6,023x1023 atomes. Donc c’est la masse de NA atomes.
- La masse molaire atomique s’exprime en gramme/mole. Pratiquement, la masse
molaire atomique d’un atome est son nombre de masse "A" exprimé en
gramme/mole (g/moℓ ou g.moℓ-1).

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Exemples :
 La masse molaire atomique de 27 –1
13 Aℓ est : MAℓ = 27 g/moℓ (ou g x moℓ ou g.moℓ ).
-1

C’est-à-dire : une mole de Aℓ a une masse de 27 g.


a une masse de contient
Donc : 1 moℓ. de Aℓ 27 g 6,023 x 10 23 atomes de Aℓ.

 La masse molaire atomique de 126 C est : MC = 12 g/moℓ (ou g.moℓ –1).


C’est-à-dire : une mole de C a une masse de 12 g.

Donc : 1 moℓ. de C a une masse de 12 g contient 6,023 x 10 23 atomes de C.

VI. Masse moléculaire (ou masse formulaire)


La masse moléculaire est la masse d’une seule molécule. Elle est égale à la somme des
masses atomiques de tous les atomes constituants la molécule. Elle s’exprime en u.

VII. Masse molaire moléculaire (ou masse molaire, ou masse formulaire molaire)
La masse molaire moléculaire est la masse d’une mole de molécules, donc c’est la masse
de NA molécules. Elle est égale à la somme des masses molaires atomiques de tous les
atomes constituants. Elle s’exprime en gramme/mole.

VIII. Relation entre la masse molaire "M" et le nombre de moles "n"


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a. Calculer le nombre de moles "n" se trouvant dans 5,4 g de 13 A ℓ.

Solution :
1 moℓ. de Aℓ a une masse de 27 g
n moℓ. de Aℓ a une masse de 5,4 g
1 x 5,4
n= = 0,2 moℓ.
27

Dans le cas général, on peut dire :

1 moℓ. de Aℓ a une masse de M


n moℓ. de Aℓ a une masse de m

n = 1 x m Donc n= m
M M

Avec : M = masse molaire exprimée en g.moℓ – 1.


m = masse utilisée exprimée en g.
n = nombre de moles exprimé en moℓ (ou : quantité de matière).

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23
b. Calculer la masse de 0,5 moℓ. de 11 Na :

Solution :
m
n=
M
m=nxM
m = 0,5 x 23
m = 11,5 g.

c. Calculer le nombre d’atomes se trouvant dans 0,5 moℓ. de Na :

Solution :
1 moℓ. de Na contient N A atomes
0,5 moℓ. de Na contient x
x = NA x 0,5 = N A x 0,5 atomes
1
Donc x = 0,5 x 6,023 x 10 23 = 3,0115 x 10 23 atomes.

Remarque :
N
Comme la masse est proportionnelle au nombre d’atomes on peut trouver que : n =
NA
Avec : n = nombre de moles
N = nombre d’atomes
NA = nombre d’Avogadro

Donc : N = n × NA = 0,5 × 6,023.1023 = 3,0115.1023 atomes

IX. Volume molaire d’un gaz


Hypothèse d’Avogadro
Enoncé de l’hypothèse
Des volumes égaux de gaz différents aux mêmes conditions de température et de pression,
contiennent le même nombre de molécules.
- Le volume molaire d’un gaz est le volume occupé par une mole de n’importe quel gaz dans
les Conditions Normales de Température et de Pression (CNTP).
- A savoir que CNTP signifie : t = 0oC et P = 1 atm.
- Le volume molaire d’un gaz dans CNTP est égal à : Vm = 22,4 L.moℓ-1.

X. Relation entre le volume molaire "Vm" et le nombre de moles "n"


V
n= Avec : Vm = Volume molaire exprimée en L.moℓ – 1
Vm V = Volume utilisé exprimé en L.
n = nombre de moles exprimé en moℓ (ou : quantité de matière).

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Remarque :
La densité d’un gaz est donnée par la relation suivante :
M
d=
29

Exercice d’application
Calculer la quantité de matière se trouvant dans 31,9 g de méthane CH4 sachant que la densité
de ce gaz est égale à : d CH4 = 0,55

Solution
m
n=
M
M
Mais d CH4 =
29
Donc : M = 29d = 29 × 0,55 = 15,95 g.moℓ-1

31,9 g
Alors : n = = 2 moℓ
15,95g.mo -1

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Deuxième partie
Configuration électronique

I. Niveau d’énergie

- Le niveau d’énergie est une région de l’espace autour du noyau où se déplacent des
électrons ayant des énergies voisines.
- Les niveaux d’énergie sont au nombre de 7. Ils sont désignés, à partir du noyau, par
les lettres majuscules : K, L, M, N, O, P et Q
- Le numéro du niveau d’énergie est représenté par la lettre n.
- Pour n = 1, on a le 1er niveau d’énergie K, qui est le plus proche du noyau et possède
le minimum d’énergie.
- Pour n = 7, on a le 7ème niveau d’énergie Q, qui est le plus loin du noyau et possède le
maximum d’énergie.
- Lorsque l’électron gagne de l’énergie, il passe à un niveau d’énergie supérieur et on
dit que l’électron passe de son état fondamental à un état excité. (Ce passage s’appelle
un saut ou une transition). Dans son état excité l’électron a ''un minimum de stabilité''.
L’électron à l’état excité, tend alors à perdre de l’énergie sous forme de rayonnement (il
donne dans ce cas de lumière ayant une couleur déterminée) pour revenir à son niveau
d’énergie fondamental. L’électron sera de nouveau dans un état de ''maximum de stabilité''.

II. Répartition des électrons sur les niveaux d’énergie

- Le nombre maximal d’électrons sur un niveau d’énergie d’ordre n est donné par la règle de
Stöner : 2n2.
- Pour n = 1, le niveau d’énergie correspond à la lettre K et le nombre d’électrons est donné
par 2 (1)2 = 2×1 = 2 électrons. On écrit K 2 : cette écriture signifie que le niveau K contient
au maximum 2 e –.
- On peut écrire donc :
n = 1, K : 2 × 12 = 2 e– k2
n = 2, L : 2 × 22 = 8 e– L8
n = 3, M : 2 × 3 2 = 18 e – M 18
- Si un niveau d’énergie contient le maximum d’électrons on dit qu’il est saturé.
Donc K est saturé lorsqu’il contient 2 e –, L est saturé lorsqu’il contient 8 e –, M est saturé
lorsqu’il contient 18 e – …
- Si un électron se trouve seul dans un niveau d’énergie, il est appelé un électron célibataire.
- La répartition des électrons sur les niveaux d’énergie s’appelle : ''Configuration
électronique'' ou structure électronique.

III. Sous-niveaux d’énergie

- Un sous-niveau d’énergie est une région de l’espace où se déplacent des électrons ayant
exactement la même énergie.
- Les sous-niveaux d’énergie sont au nombre de 4. Ils sont désignés par les lettres
minuscules : s, p, d et f.
- Le nombre maximal d’e– sur s est 2. On écrit : s2.
- Le nombre maximal d’e– sur p est 6. On écrit : p6.
- Le nombre maximal d’e– sur d est 10. On écrit : d10.
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- Le nombre maximal d’e– sur f est 14. On écrit : f14.
- Si l’électron est seul dans le sous-niveau d’énergie, il est dit célibataire.
- S’il y a 2 e– dans le sous-niveau d’énergie, ils sont dits appariés.
- Le nombre des sous-niveaux d’énergie pour un niveau d’énergie est égal au nombre du
niveau n (cette règle est valable jusqu’au niveau N ayant comme n = 4). Donc :
Pour n = 1 → K → 1 seul sous-niveau d’énergie : s
Pour n = 2 → L → 2 sous-niveaux d’énergie : s et p
Pour n = 3 → M → 3 sous-niveaux d’énergie : s, p et d
Pour n = 4 → N → 4 sous-niveaux d’énergie : s, p, d et f

Remarque : Es < Ep < Ed < Ef

IV. Règle de remplissage des sous-niveaux d’énergie (Règle de Klechkowski)


Exemple :
K 1 s 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10
5p6 6s2 4f14 5d10 6p6 7s2 5f14 6d10 7p6
L 2 s p
K 1 1s
M 3 s p d
L 2 2s 2p
N 4 s p d f
M 3 3s 3p 3d
O 5 s p d f
N 4 4s 4p 4d 4f
P 6 s p d f
O 5 5s 5p 5d 5f
Q 7 s p d f
P 6 6s 6p 6d 6f
Q 7 7s 7p 7d 7f

V. Classification périodique des éléments

Les éléments chimiques sont classés dans le tableau périodique des éléments par ordre croissant
de leur nombre de protons.

VI. Détermination de la ligne ou période


Pour déterminer la ligne ou la période d’un élément, on écrit sa configuration électronique. Le
numéro du dernier "s" ou le numéro du dernier niveau d’énergie donne la ligne ou la
période.

Exemple : Z = 13 : Dans un atome électriquement neutre il y a autant de protons que d’e–. Donc
nombre de protons = nombre d’e– = 13. La configuration électronique est donc :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p1 : Cet élément appartient à la 3ème ligne ou 3ème période.

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VII. Détermination du groupe ou de la colonne
Pour déterminer la colonne ou le groupe d’un élément, on écrit sa configuration électronique.

a. 1er cas : Elément dont la configuration électronique se termine par "s"


Si la configuration électronique se termine par "s", le nombre d’e– sur le dernier "s"
donne le numéro de la colonne (ou le groupe).
Exemple : Z = 12. Nombre de protons = nombre d’e– = 12. La configuration électronique est
donc : 1s2 2s2 2p6 3s2. Cet élément appartient donc à la colonne 2 (et à la ligne 3).

b. 2ème cas : Elément dont la configuration électronique se termine par "p"


Si la configuration électronique se termine par "p", le nombre total d’e – sur le dernier
"s" et le dernier "p" + 10 donne la colonne. (Le nombre d’e– sur le dernier "s" et le
dernier "p" = groupe).
Exemple : Z = 7 : nombre de protons = nombre d’e– = 7.
La configuration électronique est donc : 1s2 2s2 2p3.
(Nombre total d’e– sur le dernier "s" et le dernier "p") + 10 = (2 +3) + 10 = 15 e–.
Cet élément appartient donc à la colonne 15 (et à la ligne 2).

c. 3ème cas : Elément dont la configuration électronique se termine par "d"


Si la configuration électronique se termine par "d", le nombre total d’e – sur le dernier
"s" et le dernier "d" donne le numéro de la colonne.
Exemple : Z = 23 : nombre de protons = nombre d’e– = 23.
La configuration électronique est donc : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d3.
Nombre total d’e– sur le dernier "s" et le dernier "d" = 2 + 3 = 5.
Cet élément appartient donc à la colonne 5.
Remarque :
- Les éléments dont la configuration électronique se termine par "d" sont appelés : "éléments
de transition".
- Les éléments dont la configuration électronique se termine par "s" ou "p" sont appelés :
"éléments réguliers".

d. 4ème cas : Elément dont la configuration électronique se termine par "4f"


Si la configuration électronique se termine "4f", l’élément correspondant appartient à
une famille appelée "les lanthanides". Le nombre d’e– sur "4f" donne la place de
l’élément dans la famille. Ces 14 éléments sont placés en bas du tableau périodique pour
diminuer la largeur de ce tableau.
Exemple : Z = 59 : nombre de protons = nombre d’e– = 59.
La configuration électronique est donc :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f3.
Cet élément appartient donc à la ligne (ou période) 6 et il est le 3ème lanthanide.

e. 5ème cas : Elément dont la configuration électronique se termine par "5f"


Si la configuration électronique se termine par "5f", l’élément correspondant appartient
à une famille appelée "les actinides" qui est encore formée de 14 éléments. Le nombre d’e–
sur "5f" donne la place de l’élément dans la famille. Ces 14 éléments encore sont placés en
bas du tableau périodique pour diminuer la largeur de ce tableau.

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Exemple : Z = 95 : nombre de protons = nombre d’e– = 95.
La configuration électronique est donc :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f14 5d10 6p6 7s2 5f7
Cet élément appartient donc à la ligne (ou période) 7 et il est le 7ème actinide.

Remarques :
- Les éléments d’une même période (ou ligne) ont le même nombre de niveaux d’énergie.
- Les éléments d’une même colonne ont le même nombre d’e– sur le dernier niveau d’énergie
(ou sur la couche périphérique).

VIII. Métaux et non-métaux


- Les éléments du tableau périodiques sont divisés généralement en deux parties : les métaux
et les non-métaux.
- Les métaux se trouvent à gauche du tableau et ils ont tendance à perdre des e– pour donner
des ions positifs appelés cations.
- La plus grande partie du tableau périodique des éléments est formé de métaux (de la colonne
1 jusqu’à la colonne 13).
- Les non-métaux se trouvent à droite du tableau et ils ont tendance à gagner des e– pour donner
des ions négatifs appelés anions, sauf les éléments de la colonne 18 qui sont les gaz rares qui
ne perdent pas et ne gagnent pas des e–.

IX. Noms et propriétés de quelques groupes du tableau périodique

a. Métaux alcalins
- Les éléments de la colonne 1 (ou du groupe I), sauf l’hydrogène qui est un gaz, sont des
métaux appelés métaux alcalins. Leur configuration électronique se termine par : ns1, avec
n>1 (n = 1 : 1s1 est la configuration électronique de l’hydrogène).
Exemple : Sodium : Na ; Potassium : K…
- Les métaux alcalins ont tendance à perdre facilement 1e– pour donner les ions
correspondants. Ils sont ainsi considérés comme des métaux électropositifs monovalents.
Exemple : Na Na+ + 1e–
- Les métaux alcalins s’oxydent facilement en présence du dioxygène de l’air pour donner les
oxydes correspondants. Pour cela il faut les conserver dans des couches de pétrole.
1
Exemple : 2Na + O2 Na2O
2
- Les métaux alcalins réagissent énergétiquement avec l’eau pour donner les bases
correspondantes avec un dégagement de dihydrogène.
1
Exemple : Na + H2O NaOH + H2
2
1
Equation sous forme ionique : Na(s) + H2O(ℓ) Na+(aq) + OH–(aq) + H2(g)
2

b. Métaux alcalino-terreux
- Les éléments de la colonne 2 (ou groupe II) sont des métaux appelés métaux alcalino-terreux.
Leur configuration électronique se termine par ns2, avec n>1 (n = 1 : 1s2 est la configuration
électronique du premier gaz noble : l’hélium).
Exemple : Calcium : Ca ; Magnésium : Mg…

12
- Les métaux alcalino-terreux sont électropositifs divalents car ils ont la tendance à perdre
facilement 2e– pour donner les ions correspondants.
Exemple : Ca Ca2+ + 2e–
- Les métaux alcalino-terreux possèdent presque les mêmes propriétés que les éléments du
groupe I.
Exemple : Mg + 2H2O Mg(OH)2 + H2
Equation sous forme ionique : Mg(s) + 2H2O(ℓ) Mg2+(aq) + 2OH–(aq) + H2(g)

c. Halogènes
- Les éléments de la colonne 17 sont appelés les halogènes. Leur configuration électronique
se termine par np5 avec n>1.
Exemple : Chlore : Cℓ ; Fluor : F ; Brome : Br…

- Les halogènes sont électronégatifs monovalents car ils ont tendance à gagner facilement 1e–
pour donner les ions correspondants.
Exemple : Cℓ + 1e– Cℓ–

- Les molécules des halogènes sont diatomiques qui réagissent facilement avec le dihydrogène
pour donner les halogénures d’hydrogène correspondants (ou les acides correspondants).
Exemple : H2 + Cℓ2 2HCℓ (Acide chlorhydrique)
H2 + F 2 2HF (Acide fluorhydrique)
H2 + Br2 2HBr (Acide bromhydrique)

d. Gaz rares ou gaz nobles ou gaz inertes


- Les éléments de la colonne 18 sont appelés les gaz rares ou les gaz nobles ou les gaz inertes.
Leur configuration électronique se termine par np6 avec n >1 à l’exception de celle du 1er
gaz noble qui s’écrit : 1s2.
Exemples : Hélium : He ; Néon : Ne ; Argon : Ar…

- Les gaz rares sont saturés car ils possèdent tous 8e– sur le dernier niveau d’énergie (couche
périphérique) sauf l’hélium qui est saturé par 2e– sur le dernier niveau d’énergie.
- Les gaz rares n’ont pas tendance ni à gagner ni à perdre des e–. Donc leur valence est 0.

X. Structure de Lewis
La structure de Lewis d’un élément est le symbole chimique de l’élément entouré par un nombre
de points égal au nombre d’électrons du dernier niveau d’énergie (Ou e– de valence). Ces
électrons sont placés de façon qu’ils soient célibataires jusqu’au nombre de 4, puis on
commence à les doubler 2 à 2 (ou à les apparier), à l’exception de l’hélium qui est représenté
par 2 e– appariés (ou par un doublet d’e–).

Exemple : Donner la structure de Lewis de 6C.


Solution :
Z = 6. Dans un atome électriquement neutre il y a autant de protons que d’e–. Donc nombre de
protons = nombre d’e– = 6. La configuration électronique de 6C est donc : 1s2 2s2 2p2.
Le nombre d’e– sur le dernier niveau est égal à 2 + 2 = 4e–. La structure de Lewis de 6C est
donc : C

13
XI. Niveau de valence
Le niveau de valence correspond au dernier niveau d’énergie d’un élément.

XII. Electrons de valence


Tous les e– qui se trouvent sur le dernier niveau d’énergie (ou sur le niveau de valence) sont
appelés les e– de valence.

Exemple :
La configuration électronique de l’oxygène 8O est : 1s2 2s2 2p4
e– de valence = 6e– car le nombre d’e– sur le dernier niveau d’énergie = 2+4 = 6e–

XIII. Valence d’un élément


- La valence d’un élément est le nombre d’e– célibataires se trouvant sur le dernier niveau
d’énergie (ou se trouvant sur le niveau de valence).
- La valence d’un élément est le nombre d’e– pouvant être perdus, gagnés ou partagés par
l’élément.
- Exemples : Na Na+ + 1e– : La valence de Na est 1 car il a perdu 1e–.

Cℓ + 1e Cℓ– : La valence de Cℓ est 1 car il a gagné 1e–.
H Cℓ : La valence de H est 1 car il a mis en commun 1e– avec Cℓ.

14
Groupe I Groupe VIII
Groupe IV Groupe VI
Groupe II Groupe III Groupe V Groupe VII

15
Fiche 01
№1:
Le fer Fe est classé le 26ème dans le tableau périodique des éléments. Un atome de fer possède
un nombre de particules non chargées qui dépasse de 4 celui des particules positivement
chargées.
Déterminer le nuclide de cet atome.

№2:
a. 3 moles de cuivre ont une masse de 192 g. Calculer la masse molaire atomique du cuivre.
b. Calculer la masse de 5 moles de NaOH. On donne :
MNa = 23 g.moℓ– 1 MO = 16 g.moℓ– 1 MS = 32 g.moℓ– 1 MH = 1 g.moℓ– 1

№3:
a. Calculer la masse molaire de NaCℓ. On donne :
MNa = 23 g.moℓ– 1 MCℓ = 35,5 g.moℓ– 1
b. Calculer la quantité de matière se trouvant dans 175,5 g de NaCℓ.

№4:
30 16
Où trouve-t-on plus d’atomes : Dans 15 g de phosphore 15 P ou 15 g d’oxygène 8O ?

№5:
Déterminer laquelle des deux quantités suivantes a la masse la plus grande : 0,2 moℓ de
carbone 126 C et 0,2 moℓ de phosphore 30
15 P .

№6:
Calculer la masse moléculaire de H2O. On donne : AH = 1 u AO = 16 u

№7:
a. Calculer la masse molaire moléculaire de CO2.
On donne : MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
b. Calculer la quantité de matière se trouvant dans 8,8 g de CO2.
c. Calculer la masse de 0,5 moℓ de CO2.

№8:
Soit une masse d’acide sulfurique H2SO4 qui est égale à 4,9 g.
a. Calculer le nombre de moles de H2SO4 se trouvant dans cette masse.
b. Calculer le nombre de molécules de H2SO4 se trouvant dans cette masse.
c. Calculer le nombre de moles atomes d’hydrogène se trouvant dans cette masse.
d. Calculer le nombre d’atomes d’oxygène se trouvant dans cette masse.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№9:
a. Ecrire la configuration électronique de l’élément ayant Z = 60 et de l’élément ayant Z = 80.
b. Préciser la ligne et la colonne de chaque élément.

№ 10 :
Donner la structure de Lewis d’un élément X ayant Z = 20.

16
№ 11 :
Ecrire la configuration électronique en justifiant la réponse :
a. du 2ème métal alcalin.
b. du 4ème halogène.
c. du 1er gaz noble.
d. du 3ème alcalino-terreux.

17
Chapitre 2
La molécule

I. Définition de la molécule

La molécule est une entité chimique électriquement neutre composée d’un nombre limité
d’atomes.
Exemples : H2O ; H2SO4.

II. Monoatomique et polyatomique


Une molécule est dite monoatomique lorsqu’elle est formée d’un seul atome.
Exemple : He
Une molécule est dite polyatomique lorsqu’elle est formée de plusieurs atomes.
- Une molécule polyatomique formée de 2 atomes s’appelle diatomique.
Exemples : O2 ; HCℓ.
- Une molécule polyatomique formée de 3 atomes s’appelle triatomique.
Exemples : O3 ; H2O.

III. Atomicité
Le nombre total d’atomes dans une molécule s’appelle atomicité de la molécule.
Exemples : L’atomicité de H2O = 2 + 1 = 3
L’atomicité de Aℓ2(SO4)3 = 2 + 3(1+4) = 2 + 15 = 17.

IV. Corps pur simple et corps pur composé


Corps pur simple :
C’est un corps pur dont la molécule est formée d’un seul genre d’éléments.
Exemples : H2 ; O2 ; O3.

Corps pur composé :


C’est un corps pur dont la molécule est formée de plusieurs genres d’éléments.
Exemples : HCℓ ; H2O ; HNO3.

V. Stabilité des gaz rare. Règle de l’octet


Tous les éléments du tableau périodique sont généralement instables sauf les éléments de la
colonne 18.
La stabilité des éléments de la colonne 18 est due à la présence de 8e– sur leur niveau de valence
(couche de valence ou couche périphérique). On dit que ces éléments ont la règle de l’octet
réalisée. A l’exception de l’hélium dont la stabilité est due à la présence de 2 e– sur son niveau
de valence. On dit que l’hélium a la règle de duet réalisée.

Donc la règle de l’octet est la présence de 8 e– sur le niveau de valence d’un atome, alors
que la règle de duet est la présence de 2 e– sur le niveau d’énergie K.

Tout atome évolue en gagnant, en perdant ou en mettant en commun des électrons pour
saturer son niveau de valence avec 8 électrons et acquérir ainsi la stabilité du gaz rare le
plus proche dans le tableau périodique, c’est la règle de l’octet, ou évolue pour saturer
son niveau de valence par 2 électrons pour acquérir la stabilité de l’hélium, c’est la règle
de duet (comme l’hydrogène).

18
VI. Liaisons chimiques
On distingue deux sortes de liaisons chimiques :
- Liaison covalente ;
- Liaison ionique.

1. Liaison covalente
La liaison covalente est la mise en commun des e– entre deux atomes de façon que chaque
atome réalise la stabilité (règle de l’octet ou de duet).

a. Liaison covalente simple


La liaison covalente simple est la mise en commun de 2e– entre deux atomes de façon que
chaque atome réalise la stabilité.
Exemples :
Le dihydrogène : H2
1
1H : 1s
H2 est une molécule diatomique, formée de deux atomes d’hydrogène.
La représentation de Lewis de chaque atome d’hydrogène est : H
La représentation de Lewis (ou la structure de Lewis) de la molécule de dihydrogène sera :
H H (ou : H H).

Le chlorure d’hydrogène ou l’acide chlorhydrique : HCℓ


17Cℓ : 1s 2s 2p 3s 3p
2 2 6 2 5

La représentation de Lewis d’un atome hydrogène est : H


La représentation de Lewis d’un atome de Cℓ est : Cℓ
La représentation de Lewis de la molécule HCℓ sera : H – Cℓ

L’eau : H2O :
2 2 4
8O : 1s 2s 2p
La représentation de Lewis de O est : O
O
La représentation de Lewis de la molécule de H2O sera : H H
105,5o

b. Liaison covalente double


La liaison covalente double est la mise en commun de 4e– entre deux atomes de façon que
chaque atome réalise la stabilité.
Exemples :
Le dioxygène O2 :
La représentation de Lewis de chaque O est : O
La représentation de Lewis de cette molécule sera : O O

Le dioxyde de carbone CO2 :


2 2 2
6C : 1s 2s 2p
La représentation de Lewis de C est : C
La représentation de Lewis de la molécule de dioxyde de carbone CO2 sera : O = C = O
H H
La représentation de Lewis de l’éthène ou l’éthylène (C2H4) est : C C
H H

19
c. Liaison covalente triple :
La liaison covalente triple est la mise en commun de 6e– entre deux atomes de façon que chaque
atome réalise la stabilité.
Exemples :
Le diazote N2 :
2 2 3
7N : 1s 2s 2p
La représentation de Lewis de chaque atome d’azote est : N
La représentation de Lewis de N2 sera : N N
La représentation de Lewis de l’éthyne ou l’acéthylène C2H2 est : H C C H

2. Liaison ionique
- La liaison ionique est un transfert d’électrons du niveau de valence d’un atome au niveau
de valence d’un autre atome.
- De ce transfert d’électrons résulte la formation des ions. Chaque ion formé prendra la
structure électronique stable du gaz rare le plus proche.
- Ce transfert est suivi d’une attraction électrostatique entre les ions formés de charges
opposées.

Exemple :
Formation de chlorure de sodium : NaCℓ
La configuration électronique de 11Na est : 1s2 2s2 2p6 3s1 ;
et celle de 17Cℓ est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5.
La représentation de Lewis de chaque atome est : Na et Cℓ
L’atome de sodium possède 1 électron célibataire sur son niveau de valence. Pour réaliser son
octet et acquérir la configuration électronique stable du gaz rare le plus proche dans le tableau
périodique des éléments ( 10 Ne ), l’atome de sodium perd son électron de valence et donne l’ion
sodium Na+ d’après la demi-équation : Na Na+ + 1e-. (La configuration électronique de
Na+ sera : 1s2 2s2 2p6).
L’atome chlore possède 1 électron célibataire sur son niveau de valence. Il a donc besoin d’un
seul électron pour réaliser son octet et acquérir la configuration électronique stable du gaz rare
le plus proche dans le tableau périodique des éléments (18Ar). Ainsi, l’atome chlore va gagner
l’électron perdu par l’atome de sodium, pour donner l’ion chlorure, d’après la demi-équation :
Cℓ + 1e- Cℓ-. (La configuration électronique de Cℓ - sera : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6).
Par suite de leurs charges opposées, ces ions subissent une attraction électrostatique et cette
attraction entre ces ions forme une liaison ionique.
 La représentation de Lewis du chlorure de sodium est : Na+ ; [ Cℓ× ] –
 La formule statistique du chlorure de sodium est NaCℓ.
 (La formule ionique du chlorure de sodium est : Na+ ; Cℓ-.)

Remarques :
 Les liaisons entre les métaux et les non-métaux sont des liaisons ioniques.
 La liaison ionique se fait entre les éléments fortement électropositifs (qui tendent à perdre
facilement des électrons) et les éléments fortement électronégatifs (qui tendent à gagner des
électrons).
 La liaison ionique se fait généralement entre les éléments du groupe I, II ou III d’une part
et V, VI ou VII d’une autre part.
 Les substances formées des métaux et des non-métaux sont des composés ioniques.
 Les liaisons qui se forment entre les non-métaux sont des liaisons covalentes.
 Les substances formées de non-métaux sont des composés covalents moléculaires.
20
VII. Polarité

1) Polarité de la liaison
La liaison covalente a été définie comme un doublet d’électrons partagé entre deux atomes.
Lorsque ces deux atomes sont identiques, comme dans la molécule H2, les noyaux des deux
atomes attirent le doublet de liaison avec la même force. Ceci entraîne une symétrique du nuage
électronique par rapport aux deux noyaux.

Lorsque les deux atomes liés ne sont pas identiques, comme dans la molécule H – Cℓ, le doublet
de liaison est plus fortement attiré par l’un des 2 noyaux ; ceci entraîne une dissymétrie du
nuage électronique par rapport aux noyaux des deux atomes liés.

Le doublet de liaison se déplace alors vers l’élément le plus fort qui aura ainsi un excès de
charge négative ; l’autre élément présente un déficit de charge négative ou un excès de charge
positive.

Ces charges dites partielles, sont notées δ+ (excès de charge positive) et δ – (excès de charge
négative).

Dans ce cas, on dit que la liaison covalente est polaire.

Dans la liaison H – Cℓ le chlore attire le doublet de liaison plus fortement que l’hydrogène : la
liaison H – Cℓ est polaire.
+ -
Hδ Cℓ δ

Remarques
 La polarité d’une liaison est représentée par un vecteur allant de δ+ vers δ – :
+ -
Hδ Cℓ δ

 Une liaison qui n’est pas polaire est dite apolaire.

2) Polarité d’une molécule


La polarité d’une molécule est liée à la polarité des liaisons qui la constituent.
 Une molécule diatomique est polaire lorsque la liaison qui lie les deux atomes est polaire.
La molécule de HCℓ est donc polaire.
 Une molécule diatomique est apolaire lorsque la liaison qui lie les deux atomes est apolaire.
La molécule de H2 est donc apolaire.
 Une molécule polyatomique, comme H2O, est polaire lorsque la résultante des vecteurs
représentant la polarité des liaisons est non nulle.
δ- δ-
O
δ+ δ+
H H
 Une molécule polyatomique, comme CO2 est apolaire lorsque la résultante des vecteurs
représentant la polarité des liaisons est nulle.
δ- δ+ δ+ δ-
O C O

 La polarité d’une molécule dépend de sa forme géométrique.


21
VIII. Théorie de la répulsion des paires électroniques de la couche de valence (VSEPR)
(La théorie de Gillespie) (En anglais : Valence Shell Electron Pair Repulsion)

1. Principe de la théorie VSEPR


D’après la théorie de la répulsion des paires électroniques de la couche de valence, les doublets
électroniques liants et non liants de l’atome central déterminent la forme géométrique de la
molécule. Ces doublets se localisent autour de l’atome central de façon qu’il y ait entre eux le
minimum de répulsion, c’est-à-dire le maximum de distance et par conséquent, le maximum de
stabilité de la molécule.
Toutes les liaisons covalentes multiples (doubles ou triples) sont considérées comme étant des
liaisons covalentes simples.

2. Application
La méthode VSEPR s’applique à des molécules de types AXnEm
A : représente l’atome central de la molécule qui est considéré comme étant le centre d’une
sphère.
Xn : représente le nombre n d’atomes X liés à A (nombre de doublets liants autour de l’atome
central A).
Em : représente le nombre m de paires d’électrons libres autour de A (nombre de doublets non
liants autour de A) Ces doublets sont considérés comme étant des ellipses se
trouvant sur la surface d’une sphère dont l’atome central est le centre A. Leur disposition
dépend de leur nombre, car ils doivent être placés de façon qu’il y ait entre eux le
maximum de distance.

On se limite à l’étude des molécules du type AXnEm avec n + m ≤ 4

Exemple : Atome central "A"


La molécule de CO2
2 2 2
6C : 1s 2s 2p C
O=C=O
2 2 4
8O : 1s 2s 2p O

La molécule de CO2 est donc de type AX2 Deux doublets liants :


donc n = 2 : X2
3. Type et géométrie de quelques molécules

a. Molécules de type AX2


La structure de Lewis de la molécule AX2 est : X – A – X
Autour de l’atome central A se trouvent deux paires liantes
(ou deux doublets liants) diamétralement opposées dans la A
X X
sphère de centre A. La molécule AX2 est donc linéaire et
l’angle au centre (l’angle de liaison) est égal à 180o.
Exemples :
Le chlorure de béryllium : BeCℓ2
2 2
4Be : 1s 2s Be
Cℓ Be Cℓ
17Cℓ
2 2
: 1s 2s 2p 3s 3p 6 2 5 Cℓ Type : AX2
Géométrie : Linéaire avec un angle au centre de 180o

22
Acide cyanhydrique : HCN
1
1H : 1s H

6C : 1s2 2s2 2p2 C H C N

7N : 1s2 2s2 2p3 N Type : AX2


Géométrie (ou forme) : Linéaire avec un angle au centre de 180o

Dioxyde de carbone : CO2

O=C=O Type : AX2


Géométrie (ou forme) : Linéaire avec un angle au centre de 180o
X
b. Molécules de type AX3
La structure de Lewis de la molécule AX3 est : X A X

Autour de l’atome central A, se trouvent trois X


paires liantes (trois doublets liants) qui sont
situées aux sommets d’un triangle équilatéral
de centre de gravité A. la géométrie de la A
molécule AX3 est donc plane trigonale avec
des angles au centre de 120o. X 120o X

Exemples
La molécule de trifluorure de bore : BF3 F
5B : 1s2 2s2 2p1 B

9F : 1s2 2s2 2p5 F B


F 120o F

Type : AX3
Géométrie : Plane trigonale et l’angle FB̂F = 120o
De même pour les molécules : BFCℓ2 et BH3
X
c. Molécules de type AX4
La structure de Lewis de la molécule AX4 est : X A X
X
X
Autour de l’atome central A, se trouvent quatre paires liantes
(quatre doublets liants) qui sont situées aux sommets d’un A
tétraèdre régulier de centre A (selon la théorie de VSEPR). X X
Les angles de liaisons au centre sont environ 109,5o.
X

23
Exemples : H
La molécule du méthane : CH4
1
1H : 1s H
C
6C : 1s2 2s2 2p2 C H H

H
Type : AX4
Géométrie (ou forme) : tétraédrique et l’angle HĈH est
d’environ 109,5o

De même pour les molécules CHCℓ3 ; CCℓ4 ; CHFCℓ2

d. Molécules de type AX3E


La structure de Lewis de la molécule AX3E est : X A X
E
X

Autour de l’atome central A, se trouvent 4 paires : 3 liantes et 1 non A


liante situées aux sommets d’un tétraèdre. X X
Les 3 atomes X occupent seulement 3 sommets du tétraèdre. La
molécule a une géométrie pyramidale. L’atome A est au sommet de la X
pyramide et les 3 atomes X aux sommets de sa base triangulaire.
L’angle au centre est voisin de 107o.
Exemple N
La molécule d’ammoniac : NH3 H H
o
107
H
Type : AX3E
Géométrie (ou forme) : Pyramide à base triangulaire et l’angle au centre est voisin de 107o

e. Molécules de type AX2E2


La structure de Lewis de la molécule AX2E2 est : X A X
E

Autour de l’atome central A, se trouvent 4 paires : 2 liantes et 2 non


liantes situées aux sommets d’un tétraèdre. A
Les 2 atomes X occupent 2 sommets du tétraèdre. Les 3 atomes X X
constituent une géométrie plane angulaire (ou coudée) et l’angle au
centre est voisin de 105o. E
Exemple O
La molécule d’eau : H2O
H H
104,5o
Type : AX2E2
Géométrie (ou forme) : angulaire ou coudée et l’angle au centre est voisin de 105o

24
f. Molécules de type AX2E
La structure de Lewis de la molécule AX2E est : X A X
Autour de l’atome central A, se trouvent trois paires : deux liantes et E
une non liante.
D’après la théorie VSEPR, les deux atomes X sont placés aux deux
sommets d’un triangle équilatéral dont le centre est occupé par l’atome
A
central A. la géométrie de la molécule AX2E est donc angulaire ou
coudée. L’angle entre les liaisons A – X est voisin de 120o. 120o
X X
Exemple
La molécule de chlorure d’étain : SnCℓ2
2 2 6 2 6 2 10 6 2 10 2
50Sn : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p Sn
120o
17Cℓ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 Cℓ Cℓ Cℓ

Type : AX2E
Géométrie (ou forme) : angulaire ou coudée et l’angle au centre est voisin de 120o.

IX. Recherche de la formule moléculaire d’un composé


Soit à trouver la formule moléculaire du composé : CxHyOzNt

Données : MH = 1 g.moℓ-1 Mc = 12 g.moℓ-1 MN = 14 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

Une mole de molécules CxHyOzNt est formée de x moles de C, y moles de H, z moles de O et


t moles de N. On peut donc écrire :
xC + yH + zO + tN CxHyOzNt

En remplaçant le nombre de moles de chaque atome par sa masse on obtient


xC + yH + zO + tN CxHyOzNt
12x y 16z 14t M

En écrivant au-dessous de chaque élément son % massique dans la formule on obtient :


xC + yH + zO + tN CxHyOzNt
12x y 16z 14t M
%C %H %O %N 100

D’après la loi des proportions définies on peut écrire :

12x y 16Z 14t M


= = = =
%C %H %O %N 100

Remarque

Loi des proportions définies ou loi de Proust


Lorsque deux ou plusieurs corps simples s'unissent pour former un composé défini, leur
combinaison s'effectue toujours selon un même rapport pondéral (pondéral signifie ce qui est
en relation par le poids ou la masse).

25
Fiche 02

№1:
Le carbonate de fer III a comme formule Fe2(CO3)3
a. Préciser l’atomicité de ce composé.
b. Calculer sa masse molaire.
c. Calculer la masse de 0,01 moℓ de Fe2(CO3)3.
d. Calculer le nombre d’atomes d’oxygène se trouvant dans cette masse de Fe2(CO3)3.
Données : MFe = 56 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 NA = 6.1023

№ 2:
a. Ecrire la configuration électronique et donner la structure de Lewis de chacun des
éléments suivants : C ; S ; N ; F ; B ; Cℓ ; O
b. Donner la structure de Lewis et indiquer le type et la géométrie d’après la théorie de
VSEPR de chacun des composés suivants : CS2 ; NF3 ; BCℓ3 ; OF2
Données : 5B ; 6C ; 7N ; 8O ; 9F ; 16S ; 17Cℓ

№3:
Soit à trouver la formule moléculaire d’un composé formé uniquement de C et de H et tel que
le pourcentage massique du carbone dans ce composé est 80%.
Données : Mcomposé = 30 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1

№4:
Soit un composé formé uniquement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, de formule
générale CxHyO.
La masse molaire de ce composé est égale à 46 g.moℓ-1. Le % en masse d’oxygène est de
34,78% et celui en masse de carbone est de 52,17%.
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№5:
Soit un composé de formule moléculaire CnH2n+2O. Le % massique d’oxygène est de 34,78%.
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.
Données : MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1

№6:
Un composé formé de carbone, d’hydrogène et d’oxygène a une masse molaire de 58 g.moℓ-1.
%C %O 4
Les relations entre les pourcentages massiques sont : = 6 et = .
%H %C 9
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.

Données : MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

26
Chapitre 03
Les ions

I. Introduction
Les composés ioniques sont très abondants dans la vie courante. On trouve des ions dans :
- Le citron, le vinaigre qui contiennent des ions comme : H+… ;
- L’eau de mer qui contient des ions comme : Na+ et Cℓ-… ;
- L’eau minérale ou l’eau de source qui contiennent des ions comme : K+ ; Na+ ; SO 24 - ;
Ca2+... ;
- Le sang qui contient des ions comme : Fe2+ ; K+… ;
- Les roches qui contiennent des ions comme : Ca2+ ; CO 32 - …

II. Mise en évidence de l’existence des ions dans une solution Conductimètre

- On verse dans trois béchers A, B et C un même


volume d’eau distillée.
- On ajoute dans le bécher B une cuillère de chlorure de
sodium : NaCℓ, puis on agite pour faire dissoudre
totalement ce sel.
- On ajoute dans le bécher C une cuillère de sucre et on
agite pour faire dissoudre totalement ce sucre. Le détecteur
- On introduit dans les trois béchers le détecteur d’un
conductimètre électrique (appareil dont le rôle est de
mesurer la conductivité électrique d’une solution).
Résultats
On constate que les conductimètres utilisés dans les béchers A et C ne donnent aucune
indication de passage du courant électrique alors que celui utilisé dans le bécher B indique le
passage d’un courant électrique.
Interprétation
- La conductivité électrique d’une solution est due à la migration des ions.
- Les béchers A et C ne contiennent pas des ions (ou des porteurs de charge)
- Le bécher B contient des ions, porteurs de charge, qui sont les ions Na+ et Cℓ-.

III. Caractéristiques des ions


a. Cations et anions
Les ions sont divisés d’après la nature de leur charge en 2 catégories : Cations et anions.

1. Cations
Les cations sont des ions chargés positivement par perte d’un ou de plusieurs électrons. Ils sont
ainsi appelés car ils migrent vers la cathode chargée négativement d’un électrolyseur.
Exemples : Na+ ; Mg2+ ; Aℓ3+…

2. Anions
Les anions sont des ions chargés négativement par gain d’un ou de plusieurs électrons. Ils sont
ainsi appelés car ils migrent vers l’anode chargée positivement d’un électrolyseur.
Exemples : Cℓ- ; S2- ; O2-…

27
b. Couleurs des ions
La plupart des ions sont incolores. Comme exemple : Na+ ; Cℓ- ; SO 24 - ; Aℓ3+…
Cependant il existe des ions colorés comme :
- Le cuivre II : Cu2+ de couleur bleue ;
- Le fer II : Fe2+ de couleur verte ;
- Le fer III : Fe3+ qui a la couleur de la rouille ;
- Le permanganate : MnO-4 de couleur violacée ;
- Le dichromate : Cr2 O 72 - de couleur jaune orangé.

c. Ions monoatomiques et ions polyatomiques


1. Ions monoatomiques
Un ion est dit monoatomique lorsqu’il est formé d’un seul atome. Il se forme par perte ou par
gain d’un ou de plusieurs électrons de façon que l’atome considéré réalise sa stabilité et acquiert
la configuration électronique stable du gaz rare le plus proche dans le tableau périodique des
éléments.
- Si un atome perd un ou plusieurs électrons il se transforme en cation.
Exemple : Na Na+ + 1e –
- Si un atome gagne un ou plusieurs électrons il se transforme en anion.
Exemple : Cℓ + 1e – Cℓ-

Remarque :
Il existe des éléments qui peuvent donner plus qu’une sorte d’ions.
Exemple : Fe2+ ; Fe3+
Cu+ ; Cu2+

2. Ions polyatomiques
Un ion est dit polyatomique lorsqu’il est formé de plusieurs atomes liés entre eux par des
liaisons covalentes. L’ion polyatomique est encore formé par la perte ou le gain d’un ou de
plusieurs électrons.
Exemple : NH +4 ; SO 24 - ; PO34-

28
3. Tableau de quelques ions avec leur nom et leur charge

Ions monovalents
monoatomiques polyatomiques
H+ Ion hydrogène NH+4 Ion ammonium

OH
Na + Ion sodium Ion hydroxyde
(HO –)
Ion hydrogénocarbonate
K+ Ion potassium HCO - 3 (bicarbonate)
Ag + Ion argent NO 3- Ion nitrate
Cu + Ion cuivre (I) - Ion nitrite
NO 2
Cℓ – Ion Chlorure CℓO – Ion hypochlorite
F– Ion fluorure - Ion permanganate
MnO 4
Br – Ion bromure HSO -4 Ion hydrogénosulfate

HSO 3- Ion hydrogénosulfite


HS – Ion hydrogénosulfure
H 2 PO-4 Ion dihydrogénophosphate

Ions bivalents
monoatomiques polyatomiques
Ca 2+ Ion calcium 2- Ion sulfate
SO 4
Ba 2+ Ion baryum 2- Ion sulfite
SO 3
Mg 2+ Ion magnésium 2- Ion carbonate
CO 3
Zn 2+ Ion zinc Cr2O 72  Ion dichromate
Cu 2+ Ion cuivre (II) HPO24- Ion hydrogénophosphate
Fe 2+ Ion fer (II)
Pb 2+ Ion plomb
S 2– Ion sulfure
O 2– Ion oxyde

Ions trivalents
monoatomiques polyatomiques
Aℓ 3+ Ion aluminium 3- Ion phosphate
PO 4
Fe 3+ Ion fer (III)
Au 3+ Ion or

29
Fiche 03

№1:
Donner le nom de chacun des composés suivants :
a. Cu2O
b. Ba(OH)2
c. FeO
d. Aℓ2(SO4)3

№2:
Donner la formule de chacun des composés suivants :
a. Sulfate de fer III
b. Oxyde de fer III
c. Permanganate de magnésium
d. Dichromate de potassium
e. Hydrogénocarbonate de calcium
f. Nitrite de calcium
g. Sulfure de sodium
h. Phosphate d’ammonium

№3:
a. Calculer le nombre de moles cations d’aluminium se trouvant dans 3,42 g de sulfate
d’aluminium.
b. Calculer le nombre d’anions sulfate se trouvant dans cette masse.

Données : MAℓ = 27 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1 NA = 6.1023

30
Chapitre 04
Réactions chimiques

I. Transformation physique
Une transformation est dite physique si la nature des corps ne change pas. On peut avoir
un changement de forme, de l’état physique, de la couleur du volume…
Exemple : La fusion, la vaporisation, la solidification, la dilatation, la contraction, la
dissolution du sucre…

II. Transformation chimique


Une transformation est dite chimique si durant cette transformation la nature des corps
change.
Durant une transformation chimique il y a disparition partielle ou totale des corps appelés
réactifs et apparition des corps appelés produits.
Exemple : Combustion du charbon ; combustion du papier ; oxydation du fer…

III. Signes de réaction chimique

1. Changement de couleur
Dans un bécher contenant une solution de sulfate de cuivre II (CuSO4) de couleur bleue, on
immerge partiellement une lame de zinc. Après un certain temps, on constate que la couleur
bleue s’atténue, puis elle disparaît totalement. Ce changement de couleur indique qu’une
réaction a eu lieu entre le sulfate de cuivre II et le zinc :
CuSO4 (aq) + Zn (s) ZnSO4 (aq) + Cu (s)
Cu2+(aq) + SO 24 - (aq) + Zn (s) Zn2+(aq) + SO 24 - (aq) + Cu (S)
L’équation-bilan de la réaction est donc :
Cu2+(aq) + Zn (s) Zn2+(aq) + Cu (s)

A noter que les ions SO 24 - sont appelés des ions spectateurs qui ne participent pas à la
réaction chimique.

2. Formation d’un précipité


On verse une solution incolore d’acide chlorhydrique (HCℓ) dans un tube à essai contenant une
solution incolore de nitrate d’argent (AgNO3). On remarque la formation instantanée d’un
précipité blanc qui sédimente au fond du tube à essai. La formation de ce précipité indique
qu’une réaction chimique a eu lieu entre l’acide chlorhydrique et le nitrate d’argent et le
précipité obtenu est le chlorure d’argent (AgCℓ) :
AgNO3 (aq) + HCℓ (aq) AgCℓ (s) + HNO3 (aq)
Ag+(aq) + NO 3- (aq) + H+(aq) + Cℓ –(aq) AgCℓ (s) + H+(aq) + NO 3- (aq)
L’équation-bilan est donc :
Ag+(aq) + Cℓ –(aq) AgCℓ (s)

3. Dégagement de chaleur :
Dans un bécher contenant un certain volume d’une solution d’hydroxyde de sodium (NaOH) à
une température t1, on verse un certain volume d’acide chlorhydrique (HCℓ) se trouvant à la
même température t1. On remarque que la température du mélange s’élève jusqu’à une
température t2, telle que t2 > t1. Cette élévation de température indique qu’il y a eu un

31
dégagement de chaleur, ce qui indique qu’une réaction chimique a eu lieu entre l’acide
chlorhydrique (HCℓ) et l’hydroxyde de sodium (NaOH) :
HCℓ (aq) + NaOH (aq) NaCℓ (aq) + H2O (ℓ)
H+(aq) + Cℓ–(aq) + Na+(aq) + OH–(aq) Na+(aq) + Cℓ–(aq) + H2O (ℓ)
L’équation-bilan est donc :
H+(aq) + OH–(aq) H2O (ℓ) (Acide + Base Sel + Eau)

4. Dégagement d’un gaz


On ajoute quelques morceaux de fer (Fe) dans un tube à essai contenant un certain volume
d’acide chlorhydrique (HCℓ). On constate le dégagement d’un gaz qui brûle au contact du feu
avec une petite détonation et la solution devient verdâtre (présence de Fe2+). Le gaz dégagé est
donc le dihydrogène (H2). Le dégagement d’un gaz indique qu’une réaction chimique a eu lieu
entre l’acide chlorhydrique et le fer :
2HCℓ (aq) + Fe (s) FeCℓ2 (aq) + H2 (g)
2H+(aq) + 2Cℓ–(aq) + Fe (s) Fe2+(aq) + 2Cℓ–(aq) + H2 (g)
L’équation-bilan est donc :
2H+(aq) + Fe (s) Fe2+(aq) + H2 (g) (Acide + Métal Sel + Dihydrogène)

IV. Exemples de quelques réactions chimiques dans la vie quotidienne


1. Formation du vinaigre
Le raisin est un fruit riche en glucose (C6H12O6). En présence des enzymes, le glucose se
transforme en alcool éthylique ou éthanol (C2H5OH). L’éthanol s’oxyde en présence de
dioxygène de l’air pour donner le vinaigre qui contient une grande quantité d’acide acétique
(acide éthanoïque : CH3COOH).

2. Les déboucheurs
Les déboucheurs couramment utilisés pour déboucher les tuyauteries sont constitués d’un
mélange de poudre d’aluminium et d’hydroxyde de sodium (Aℓ + NaOH). En présence d’eau,
ce mélange dégage un gaz, le dihydrogène (H2), qui par la pression qu’il exerce débouche le
conduit (2Aℓ + 2NaOH + 2H2O 2NaAℓO2 + 3H2).

3. Les détartrants
Les ustensiles de cuisine et les appareils électroménagers sont recouverts avec le temps avec
un dépôt de calcaire. Pour les nettoyer on utilise des produits chimiques appelés des détartrants
contenant de l’acide phosphorique (H3PO4) ou de l’acide sulfamique (H3NSO3). L’acide attaque
le calcaire et le fait disparaitre avec dégagement d’un gaz qui est le dioxyde de carbone (CO2).

4. Les combustibles
- La combustion du gaz butane (C4H10), se trouvant dans les bonbonnes à gaz domestiques,
donne le dioxyde de carbone (CO2), de la vapeur d’eau (H2O) et une grande quantité
d’énergie qui sera utilisée pour cuisiner, pour chauffer de l’eau…
- La combustion de l’essence ou du fuel, qui sont des carburants, dans les moteurs des
véhicules permettent de produire un mouvement.

5. La levure chimique
La levure chimique est formée d’un mélange de produits chimiques dont le bicarbonate de
sodium (ou hydrogénocarbonate de sodium : NaHCO3). En ajoutant de la levure chimique
aux pâtisseries et sous l’action de la chaleur, la levure produit du dioxyde de carbone (CO2)
qui fait lever la pâte.
32
V. Représentation d’une réaction chimique – Equation-bilan
- Une réaction chimique est représentée par une équation dite "équation-bilan" de la
réaction.
- Cette équation est formée de deux membres séparés par une flèche qui signifie "pour
donner". Dans le premier membre à gauche de la flèche, on écrit les formules moléculaires
ou les symboles des réactifs séparés par le signe (+) qui signifie "réagit avec".
Dans le deuxième membre à droite de la flèche, on écrit les formules moléculaires ou les
symboles des produits séparés par le signe (+).
- Dans une équation-bilan, on précise l’état physique de chaque corps. Pour les solides on
écrit (s) comme indice à droite de la formule, pour les liquides on écrit (ℓ), pour les gaz on
écrit (g) et pour les ions on écrit (aq) qui signifie aqueux (dissous dans l’eau qui est le
solvant).

VI. Loi de conservation de la masse ou loi de Lavoisier


Durant une réaction chimique, le nombre d’atomes de chaque élément se conserve dans
les réactifs et dans les produits. C’est-à-dire que le nombre d’atomes de chaque élément se
trouvant dans les réactifs est le même que le nombre d’atomes du même élément se trouvant
dans les produits.
Comme le nombre d’atomes de chaque élément se conserve, la masse correspondante se
conserve aussi. Donc la masse des réactifs réagissants est égale à la masse des produits
formés. D’où la loi de Lavoisier : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

VII. Mélange réactionnel homogène et mélange réactionnel hétérogène


- Un mélange réactionnel est dit homogène si tous les réactifs et tous les produits
forment une seule phase.
Exemple : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)

- Un mélange réactionnel est dit hétérogène si tous les réactifs et tous les produits
forment deux ou plusieurs phases.
Exemple : C (s) + O2 (g) CO2 (g)
2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (ℓ)

VIII. Signification d’une équation chimique

1. Signification qualitative
La signification qualitative indique la nature des réactifs et des produits en présence. C’est-à-
dire, la signification qualitative donne les éléments qui forment les substances ainsi que l’état
physique de chaque substance.

2. Signification quantitative

a. Echelle microscopique
A l’échelle microscopique, l’équation chimique représente le nombre d’atomes, le nombre de
molécules et le nombre d’ions participants dans une réaction chimique déterminée.
Exemple : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)
2 molécules de dihydrogène, formées de 4 atomes d’hydrogène, réagissent avec une molécule
de dioxygène, formée de 2 atomes d’oxygène pour donner 2 molécules d’eau formées de 4
atomes d’hydrogène et 2 atomes d’oxygène.

33
b. Echelle macroscopique
A l’échelle macroscopique, l’équation chimique représente le nombre de moles d’atomes, le
nombre de moles de molécules et le nombre de moles d’ions participants dans une réaction
chimique déterminée.
Exemple : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)
2 moles de dihydrogène, formées de 4 moles d’atomes d’hydrogène, réagissent avec une mole
de dioxygène, formée de 2 moles d’atomes d’oxygène pour donner 2 moles d’eau formées de
4 moles d’atomes d’hydrogène et 2 moles d’atomes d’oxygène.

IX. Coefficients stœchiométriques


Soit l’équation de formation de l’eau : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)
On constate que : pour H : on a 4 atomes de H dans les réactifs et 4 dans les produits ;
pour O : on a 2 atomes de O dans les réactifs et 2 dans les produits.
Donc le nombre d’atomes de chaque élément est conservé dans les réactifs et dans les produits.
Par suite, on dit que cette équation est équilibrée.
Les nombres 2 (2H2), 1 (1O2) et 2 (2H2O), écrits devant chaque réactif et chaque produit, sont
appelés des coefficients stœchiométriques.
La forme générale de l’équation d’une réaction hypothétique (qui est basée sur une hypothèse)
s’écrit : aA + bB cC + dD
- A et B représentent les réactifs ;
- C et D représentent les produits ;
- a, b, c et d représentent les coefficients stœchiométriques.

Soit l’équation de la combustion complète du méthane :


CH4 (g) + 2O2 (g) CO2 (g) + 2H2O (g)
1 moℓ 2 moℓ
n CH 4 1
Le rapport = s’appelle le rapport stœchiométrique (Rs) des réactifs. On dit que le
nO2 2
mélange des réactifs est stœchiométrique si le rapport stœchiométrique est respecté. Dans ce
cas, les réactifs réagissent totalement et se transforment tous en produits. On dit qu’il n’y a pas
excès d’aucun réactif.
Exemple :
On réalise la combustion complète de 4 moℓ de CH4 en présence de 12 moℓ de O2.
Préciser si ce mélange est stœchiométrique.
Solution :
L’équation-bilan de la réaction est :
CH4 (g) + 2O2 (g) CO2 (g) + 2H2O (g)
1 moℓ 2 moℓ (nombre de moℓ d’après l’équation-bilan)
4moℓ 12 moℓ (nombre de moℓ donné par l’exercice)

n CH 4 1
Rs = = (c’est le rapport stœchiométrique des réactifs calculé d’après l’équation-bilan)
nO2 2
4 1
Rd = = (c’est le rapport calculé d’après les données de l’exercice)
12 3
1 1
Comme ≠ , Rs ≠ Rd, le mélange donné n’est pas donc stœchiométrique.
2 3
Remarque :
Lorsque le mélange n’est pas stœchiométrique, un des réactifs sera en excès et l’autre en défaut.
34
X. Réactif limitant et réactif en excès
Lorsque le mélange de deux réactifs n’est pas stœchiométrique, l’un des réactifs est en excès
alors que l’autre en défaut. Le réactif en défaut s’appelle le réactif limitant car il limite le
déroulement de la réaction : sa consommation totale entraîne l’arrêt de la réaction.
Le mélange obtenu à la fin de la réaction contient les produits et le reste du réactif en
excès.

1. Comment trouver le réactif limitant et le réactif en excès ?


Pour trouver le réactif limitant et le réactif en excès, on calcule le rapport stœchiométrique des
réactifs. Si le rapport est respecté on dit qu’il n’y a pas excès d’aucun réactif.
Si le rapport n’est pas respecté, le mélange n’est pas stœchiométrique. On calcule dans ce cas
le rapport inverse de chaque réactif, le rapport le plus grand correspond au réactif en excès et
le rapport le plus petit correspond au réactif limitant, qui réagit totalement et qui est en défaut.

Pratiquement : On calcule le rapport inverse de chaque réactif. Si les rapports sont égaux
le mélange est stœchiométrique, si non, le rapport le plus grand correspond au réactif en
excès alors que le rapport le plus petit correspond au réactif limitant.

2. Généralisation
Soit l’équation équilibrée suivante : aA + bB cC + dD
Les quantités réagissantes des réactifs et les quantités formées des produits sont toujours reliées
par la relation de proportionnalité suivante :
aA + bB cC + dD
a moℓ b moℓ c moℓ d moℓ
nA nB nC nD
réagissant réagissant formé formé

D’après la loi des proportions définies, on peut écrire :


nA nB nC nD
= = =
a b c d

Rappel
m
 n= : formule utilisée pour calculer la quantité de matière pour les solides, liquides et
M
gaz.
V
 n= : formule utilisée pour calculer la quantité de matière pour les gaz seulement.
Vm
Avec : Vm = volume molaire d’un gaz = 22,4 L.moℓ-1 dans les conditions
normales de température et de pression (à C.N.T.P.)
 C.N.T.P. signifie : t = 0oC et P = 1 atm
M
 La densité d’un gaz est donnée par la relation suivante : d =
29

35
XI. Caractéristiques d’une réaction chimique

1. Réaction exothermique, endothermique et athermique


a. Réaction exothermique
Une réaction est dite exothermique si elle se fait avec un dégagement de chaleur vers le milieu
extérieur (il y a élévation de température).
Exemple : Réaction entre l’acide chlorhydrique (HCℓ) et l’hydroxyde de sodium (NaOH) :
HCℓ + NaOH NaCℓ + H2O
b. Réaction endothermique
Une réaction est dite endothermique si elle se fait avec une absorption de chaleur du milieu
extérieur (il y a abaissement de température).
Exemple : La décomposition du méthane : CH4 C + 2H2

c. Réaction athermique
Une réaction est dite athermique si elle se fait sans dégagement ou absorption de chaleur (pas
d’échange de chaleur avec le milieu extérieur et la température reste la même).
Exemple : Réaction entre le nitrate d’argent (AgNO3) et l’iodure de potassium (KI) :
AgNO3 + KI AgI + KNO3

2. Réaction lente et réaction rapide


a. Réaction lente
Une réaction est dite lente si elle peut être suivie avec le temps (on met les réactifs en contact
et la formation des produits prend un certain temps).
Exemple : L’oxydation du fer ; la fermentation alcoolique.

b. Réaction rapide
Une réaction est dite rapide (ou instantanée) si elle ne peut pas être suivie avec le temps (une
fois que les réactifs sont en contact on obtient directement les produits).
Exemple : la combustion de H2, la décoloration d’un tissu coloré avec de l’eau de Javel.

3. Réaction complète (totale) et réaction incomplète (partielle ou limité)


a. Réaction complète (totale)
Une réaction est dite totale si elle se fait dans un seul sens et conduit à la disparition totale d’un
ou de tous les réactifs.
Exemple : CH4 (g) + 2O2 (g) CO2 (g) + 2H2O (g)

b. Réaction incomplète (partielle ou limité)


Une réaction est dite incomplète (partielle ou limité) si elle se fait dans les deux sens et conduit à
la consommation partielle des réactifs, c.-à-d. aucun des réactifs ne disparait totalement.
Exemple : Acide carboxylique + Alcool Ester + Eau
CH3COOH + C2H5OH CH3COOC2H5 + H2O

36
XII. Rendement d’une réaction chimique
Au cours d’une réaction chimique, les quantités des produits obtenus expérimentalement sont
toujours inférieures à celles calculées selon les proportions stœchiométriques. Cette différence
est due à plusieurs facteurs :
- Des réactions chimiques appelées des réactions secondaires qui se font en même temps avec
une réaction déterminée, conduisant ainsi à la formation des produits secondaires autres que
ceux représentés dans l’équation de la réaction.
- La perte d’une partie des réactifs et des produits durant la réalisation de la réaction.
- Les impuretés mélangées aux réactifs. Si le réactif n’est pas pur, la quantité du produit obtenu
réellement est toujours inférieure à la quantité théorique calculée par la stœchiométrie.

Par définition le rendement (R) d’une réaction chimique est le rapport de la quantité réel
Quantitéobtenue des produits
des produits obtenus à la quantité théorique : R = , donc :
Quantitéthéoriquedes produits
n
R = réel obtenu . Si on veut calculer le rendement en % on multiplie R par 100.
n théorique

XIII. Conditions expérimentales d’une réaction chimique


1. Effet de la pression
Quelques réactions chimiques nécessitent une pression élevée pour qu’elles se produisent.
P = 1000 atm
Exemple : n CH2=CH2 ( CH2 CH2 ) n
t = 200oC
Ethène Polyéthène (P.E.)
2. Effet de la température
Quelques réactions chimiques nécessitent une élévation de la température pour qu’elles se
produisent. De plus une élévation de température peut augmenter la vitesse de quelques
réactions chimiques. Elévation de
Exemple : Fe + S température FeS
3. Effet d’un catalyseur
Tout corps capable d’accélérer une réaction chimique sans faire partie ni des produits ni des
réactifs, s’appelle un catalyseur.
Quelques réactions chimiques nécessitent la présence d’un catalyseur pour qu’elles se
produisent. D’autres réactions chimiques deviennent plus rapides en présence de catalyseur.
Exemple : La décomposition de l’eau oxygénée (H2O2) en eau (H2O) et dioxygène (O2) devient
plus rapide en présence du platine qui joue le rôle d’un catalyseur.
4. Effet de rayonnement (lumière)
Certaines réactions chimiques sont accélérées sous l’effet de la lumière. On les appelle réactions
photochimiques. Exemple : la photosynthèse.
5. Effet de la quantité de matière
Une réaction est généralement d’autant plus rapide que la quantité de substance en moℓ de
réactifs est plus élevée.
Exemple :
La réaction entre une solution d’acide chlorhydrique (HCℓ) sur des grenailles de zinc (Zn)
donne un dégagement de dihydrogène (H2). Ce dégagement sera plus rapide si la solution
d’acide chlorhydrique est plus concentrée.

37
Fiche 04

№1:
On réalise la combustion complète de 4 moℓ de CH4 en présence de 12 moℓ de O2.
a. Montrer que le mélange n’est pas stœchiométrique.
b. Préciser le réactif limitant et celui qui est en excès.
c. Calculer la quantité de l’excès en moℓ et en gramme.
d. Déduire la composition en moℓ du mélange total une fois que la réaction est terminée.
e. Calculer le volume et la masse de CO2 formé à C.N.T.P.
f. Calculer la masse de méthane qu’il faut ajouter pour qu’il n’y ait pas d’excès d’aucun
réactif.

Données : MC = 12 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№2:
On fait réagir 13,5 g d’aluminium avec 1,12 L de dioxygène. Il se forme de l’oxyde
d’aluminium.
a. Montrer que le mélange n’est pas stœchiométrique.
b. Préciser le réactif limitant et calculer la masse qu’il faut ajouter de ce réactif pour qu’il n’y
ait pas d’excès d’aucun réactif.
c. Calculer la composition centésimale molaire du mélange final obtenu (% en moℓ de chacun
des composés se trouvant à la fin).

Données : MAℓ = 27 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 Vm = 24 L.moℓ-1

№3:
On brûle 6 g d’éthane C2H6 avec 60 g de dioxygène.
a. Déterminer le réactif limitant.
b. Calculer le nombre de moles, la masse et le volume du réactif en excès.
c. Calculer la composition molaire du mélange final obtenu.
d. Calculer la composition centésimale molaire du mélange obtenu.

Données : MC = 12 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 Vm = 25 L.moℓ-1

№4:
On décompose par chauffage 24,8 g de carbonate de calcium. On obtient 13,1 g d’oxyde de
calcium et un dégagement de dioxyde de carbone.
Calculer le rendement de la réaction en pourcentage.

Données : MC = 12 g.moℓ-1 MCa = 40 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

38
№5:
On verse de l’acide chlorhydrique sur 10 g de carbonate de calcium impur. Il se forme de
chlorure de calcium, du dioxyde de carbone et de l’eau.
a. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b. Calculer la masse de carbonate de calcium pur sachant que le volume de dioxyde de carbone
dégagé dans les C.N.T.P. est égal à 1,8 L.
c. Calculer le pourcentage d’impuretés de carbonate de calcium

Données : MC = 12 g.moℓ-1 MCa = 40 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№6:

On fait réagir 5,6 g de fer avec 4,8 L de dichlore mesuré dans les C.N.T.P. Il se forme du
chlorure de fer III.
a. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b. Calculer la masse de chlorure de fer III formé sachant que le rendement de la réaction est
80%.

Données : MFe = 56 g.moℓ-1 MCℓ = 35,5 g.moℓ-1

39
Chapitre 05 : L’eau

I. Soluté – Solvant – Solution


a. Soluté : C’est la substance qui se dissout dans le solvant.
b. Solvant : C’est la substance qui fait dissoudre le soluté
c. Solution : C’est un mélange homogène formé d’un seul solvant et d’un ou de plusieurs
solutés.
d. Exemple de solution
On fait dissoudre dans un bécher 5 g de chlorure de sodium NaCℓ dans 100 mL d’eau distillée.
Le mélange obtenu est formé d’une seule phase, donc c’est un mélange homogène, par suite
l’eau salée est une solution.
Le NaCℓ est le soluté alors que l’eau est le solvant.

II. Solution saturée


On fait dissoudre dans un bécher contenant un certain volume d’eau distillée, une certaine
masse de chlorure de sodium. On obtient un mélange homogène. On continue à ajouter du
chlorure de sodium jusqu’à avoir une quantité non dissoute de ce sel. On filtre le mélange. Le
substrat qui reste sur le papier filtre représente la quantité de sel non dissous alors que le filtrat
obtenu forme une solution. Cette solution qui contient le maximum de sel dissous dans un
volume donné de solvant et à une température donnée, s’appelle une solution saturée.
D’où la définition d’une solution saturée :
Une solution est dite saturée lorsqu’elle contient le maximum de soluté, donc lorsqu’elle
ne peut plus dissoudre une quantité supplémentaire de soluté supérieure à la quantité déjà
dissoute dans un volume donné de solvant et à une température constante.

III. Solubilité d’un soluté


La solubilité d’un soluté dans un solvant est la quantité maximale de ce soluté que l’on
peut dissoudre dans un litre de solvant à une température donnée.

En général, la solubilité est exprimée en moℓ.L-1 ou en g.L-1.

La solubilité (S) peut être calculée par la formule suivante :


n
S = maximalde soluté Avec : n = nombre de moℓ maximal de soluté exprimé en moℓ ;
Vsolution V = volume de la solution exprimé généralement en L ;
S = solubilité exprimée généralement en moℓ.L-1.

N.B. 1L = 1000 mL = 1000 cm3.

IV. Concentration molaire "C"


La concentration molaire (C) d’une solution est égale au rapport du nombre de moles de
soluté dissous dans un litre de solution :

n soluté Avec : n = nombre de moℓ de soluté exprimé en moℓ ;


C=
Vsolution V = volume de la solution exprimé généralement en L ;
C = concentration molaire exprimée généralement en moℓ.L-1.

40
V. Concentration massique "Cm"
La concentration massique (Cm) d’une solution est le rapport de la masse de soluté dissous
dans un litre de solution :
m soluté Avec : m = masse du soluté exprimé en g ;
Cm =
Vsolution V = volume de la solution exprimé généralement en L ;
Cm = concentration massique exprimée généralement en g.L-1

VI. Relation entre la concentration massique et la concentration molaire


1ère méthode
m soluté n soluté
Cm = C=
Vsolution Vsolution
Donc :
m soluté
Cm V
= solution
C n soluté
Vsolution
Cm
= m ; Mais : n = m ;
C n M
m
Donc : M = ; Alors :
n
Cm
= M et Cm = C × M
C

2ème méthode
n soluté m
C= ; Mais : n = ; Donc :
Vsolution M
m
C= M
V
m m
C= ; Mais Cm = ; Donc :
V×M V
Cm
C= Alors : Cm = C × M
M

VII. Pourcentage massique d’une solution


Le pourcentage massique d’une solution est le rapport de la masse du soluté dissous dans
100 g de solution.
msoluté
Donc : %massique d’une solution = × 100
msolution

VIII. Solution diluée et solution concentrée


a. Solution diluée
Une solution est dite diluée si la quantité de soluté dissous est relativement faible devant
la quantité de solvant.

41
b. Solution concentrée
Une solution est dite concentrée si la quantité de soluté dissous est relativement grande
devant la quantité de solvant.
Remarques
- Une solution (S1) de concentration (C1) est dite plus diluée qu’une solution (S2) de
concentration (C2) si C1 < C2
- Une solution (S2) de concentration (C2) est dite plus concentrée qu’une solution (S1) de
concentration (C1) si C2 > C1
- Pour passer d’une solution à une autre plus concentrée on peut ajouter une certaine
quantité de soluté ou on peut diminuer un certain volume du solvant par chauffage
jusqu’à l’ébullition.
- Pour passer d’une solution à une autre plus diluée on peut ajouter un certain volume du
solvant.

IX. Relation de dilution


On dispose d’une solution S1 de concentration C1 et de volume V1. La concentration molaire
n
de S1 est donnée par : C1 = 1 . Donc on a que n1 = C1V1.
V1
On dilue cette solution en ajoutant un certain volume d’eau distillée. On obtient une solution
S2 dont le volume devient V2 (V2 = V1 + Veau ajoutée). La concentration molaire de S2 sera égale
n
à : C2 = 2 . Donc n2 = C2V2.
V2
Durant cette dilution, la masse du soluté ne varie pas. Par conséquent, le nombre de moles de
soluté ne change pas par dilution. On peut alors écrire :
n1 = n2 En remplaçant n1 et n2 par leur valeur on obtient :
C1 V1 = C 2 V2
- La solution S1 s’appelle la "solution initiale" ou la "solution mère".
- La solution S2 s’appelle la "solution finale" ou la "solution fille".

Facteur de dilution "f"


On appelle facteur de dilution "f", le rapport entre le volume final et le volume initial, donc :
V C
f= 2 = 1
V1 C2

Remarque
La concentration de la solution initiale peut être représentée par Ci alors que la concentration
de la solution finale par Cf. On obtient dans ce cas :
ni = nf Donc :
C i Vi = C f Vf
V C
Et : f = f = i
Vi Cf
- Si f = 2 par exemple, on dit que la solution a été diluée 2 fois.
- Si f = 10 par exemple, on dit que la solution a été diluée 10 fois.

42
Matériel nécessaire à la préparation des solutions

Capsule Verre de montre


Spatules : Capsule et verre de montre :
Pour prendre un solide dans Pour contenir les solides à mesurer leur
un flacon. masse.

Entonnoirs à solide
Entonnoirs à liquide
Fioles jaugées avec bouchons : Entonnoirs à solide et entonnoirs à liquide :
Pour préparer un volume bien Pour introduire un solide ou un liquide dans une fiole
déterminé de solution (25 mL, jaugée.
50 mL, 100 mL, 200 mL,
250 mL, 500 mL, 1 L…).

Balance électronique
Pissette d’eau distillée :
Pour mesurer une certaine masse
Pour dissoudre les solides,
avec précision.
diluer les liquides, rincer
les capsules et les
entonnoirs,…

Béchers :
Pour placer le liquide à pipeter pour un
prélèvement.

43
Pipettes jaugées à un trait ou à deux traits :
Pour prélever un volume précis de solution
(1 mL, 2 mL, 5 mL, 10 mL, 20 mL, 25 mL,
50 mL,…).

Pipettes simples : Pipettes graduées :


Pour finir de compléter une Pour prélever des volumes précis qui
fiole jaugée jusqu’au trait ne peuvent l’être avec des pipettes
de jauge. jaugées (5,8 mL par exemple).

Propipette Pipeteurs Erlenmeyers :


Propipette et pipeteurs : Pour placer les solutions à doser ou à
Pour pipeter un liquide en toute sécurité. pipeter pour un prélèvement.

Agitateurs en verre :
Pour agiter des solutions contenues
dans des béchers ou des tubes à
essais.
Eprouvette graduée :
Pour mesurer approximativement
un volume de liquide.

44
Préparation d’une solution par dilution
Préparer 50 mL d’une solution de permanganate de potassium KMnO4 de concentration
0,02 moℓ.L-1 à partir d’une solution mère à 0,1 moℓ.L-1.
Calcul du volume à prélever de la solution mère :
C i Vi = Cf Vf
C V 0,02 50
Vi = f f = = 10 mL
Ci 0,1

1. On prélève 10 mL de la solution-mère à 2. On verse ces 10 mL dans une


l’aide d’une pipette munie d’un pipeteur fiole jaugée de 50 mL.
(ou d’une propipette).

3. On remplit la fiole avec de l’eau 4. Puis on retire le bouchon et on


distillée à l’aide d’une pissette jusqu’au ajuste le niveau en ajoutant de
2/3 de son volume. On ferme la fiole avec l’eau distillée à l’aide d’une
son bouchon et on l’agite pour pissette puis à l’aide d’une
homogénéiser le mélange. pipette simple jusqu’au trait
de jauge.

5. On referme la fiole avec son bouchon et 6. La solution peut alors être


on la retourne plusieurs fois pour stockée dans un flacon pour la
homogénéiser le mélange. protéger de la lumière et elle
sera utilisée ultérieurement.

45
Préparation de 100 mL d’une solution par dissolution d’un composé solide
Préparation de 100 mL d’une solution de sulfate de cuivre II de concentration 0,1 moℓ.L-1 à
partir de sulfate de cuivre II solide 5 fois hydraté : CuSO4,5H2O.

1. A l’aide d’une spatule, on prélève une 2. On introduit cette masse dans un


masse de 2,5 g de CuSO4, 5H2O que l’on entonnoir à solide placé sur une
mesure dans un verre de montre (ou une fiole jaugée de 100 mL. On rince le
capsule) placé sur une balance verre de montre et l’entonnoir avec
électronique. de l’eau distillée à l’aide d’une
pissette pour faire descendre le
CuSO4, 5H2O restant.

3. On remplit la fiole avec de l’eau distillée 4. Une fois la dissolution terminée, on


à l’aide d’une pissette jusqu’au 2/3 de retire le bouchon et on ajuste le
son volume. On ferme la fiole avec son niveau en ajoutant de l’eau distillée
bouchon et on agite pour faire dissoudre à l’aide d’une pissette puis à l’aide
le CuSO4, 5H2O. d’une pipette simple jusqu’au trait
de jauge.

5. Puis on referme la fiole avec son 6. La solution peut alors être stockée
bouchon et on la retourne plusieurs fois dans un flacon et elle sera utilisée
pour homogénéiser le mélange. ultérieurement.

46
Fiche 05
№1:
On fait dissoudre 34,2 g de saccharose C12H22O11 dans 200 mL d’eau distillée.
a. Calculer la concentration massique de cette solution.
b. Calculer la concentration molaire de cette solution.
c. Calculer le pourcentage massique de cette solution.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 ρeau = 1 g/mL

№2:
On fait dissoudre 11,7 g de chlorure de sodium dans 500 mL d’eau distillée.
a. Calculer la concentration molaire de cette solution.
b. Déduire la concentration massique de cette solution.
Données : MNa = 23 g.moℓ-1 MCℓ = 35,5 g.moℓ-1

№3:
On dispose de 50 mL d’une solution d’hydroxyde de sodium de concentration molaire égale à
0,1 moℓ.L-1.
a. Calculer le volume d’eau distillée qu’il faut ajouter à la solution initiale pour que la
concentration devienne égale à 0,01 moℓ.L-1.
b. Calculer le facteur de dilution.

№4:
a. Calculer le volume d’une solution d’acide sulfurique à 0,2 moℓ.L-1 nécessaire pour préparer
100 mL d’une solution d’acide sulfurique à 0,1 moℓ.L-1.
b. Décrire le mode opératoire en précisant le matériel et la verrerie nécessaire pour réaliser
cette dilution.

№5:
On désire préparer 100 mL d’une solution de permanganate de potassium KMnO4 de
concentration molaire 0,1 moℓ.L-1. Pour préparer cette solution, on fait dissoudre une masse m
de KMnO4.
a. Calculer la masse m de KMnO4.
b. Décrire le mode opératoire pour préparer cette solution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
c. Calculer le volume d’eau distillée à ajouter à la solution mère déjà préparée pour la rendre
10 fois plus diluée.
d. Décrire le mode opératoire pour réaliser cette dilution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
Données : MK = 39 g.moℓ-1 MMn = 55 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№6:
On dissout 34,2 g de sulfate d’aluminium dans 500 mL d’eau distillée. Calculer les
concentrations molaires des différents ions se trouvant dans la solution.
Données : MAℓ = 27 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1

№7:
a. Calculer la masse de sulfate de cuivre II 5 fois hydraté : CuSO4, 5H2O nécessaire pour
préparer 100 mL d’une solution de concentration 0,1 moℓ.L-1.
b. Décrire le mode opératoire pour préparer cette solution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
Données : MCu = 64 g.moℓ -1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1
47
Chapitre 06
Acides et bases

I. Introduction
La phénolphtaléine, le bleu de bromothymol, l’hélianthine… sont des indicateurs colorés de
nature acido-basique. Ce sont des solutions aqueuses utilisées au laboratoire pour identifier le
caractéristique, acide, basique des solutions.

II. Acidité et pH
Le pH est une grandeur caractérisant l’acidité d’une solution conformément à une échelle allant
de 0 à 14, appelée échelle de pH.
A noter que pH signifie "potentiel hydrogène" et que la valeur de pH est reliée avec la
concentration des ions H+ ou des ions H3O+ en solution (ion hydronium ou oxonium).

a. Solution acide
Si le pH d’une solution varie entre 0 et 7 (0 ≤ pH < 7) la solution est de nature acide.
Plus le pH d’une solution acide diminue, plus l’acidité augmente. Le milieu le plus acide a donc
un pH = 0.
Exemples de solution acide : Jus de citron, vinaigre…

b. Solution basique
Si le pH d’une solution varie entre 7 et 14 (7 < pH ≤ 14) la solution est de nature basique.
Plus le pH d’une solution basique augmente, plus la basicité augmente. Le milieu le plus
basique a donc un pH = 14.
Exemples de solution basique : Eau de Javel, savon…

c. Solution neutre
Si le pH d’une solution est égal à 7, la solution est de nature neutre.
Exemples de solution neutre : Eau pure, éthanol dans l’eau pure…

Solution acide Solution neutre Solution basique


Solution de plus en plus acide Solution de plus en plus basique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 pH

d. Mesure de pH
Le pH d’une solution peut être mesuré par deux méthodes :

1. Papier pH
Le papier pH est un papier imprégné d’un mélange d’indicateurs colorés puis séché. Ce mélange
est appelé indicateur universel de pH. On dépose sur le papier pH une goutte d’une solution.
Le papier pH prend une couleur qui, comparée à une échelle de couleurs, permet de déterminer
le pH de cette solution à une unité près.

2. pH-mètre
Le pH-mètre est un appareil utilisé pour mesurer le pH d’une solution avec précision à un
centième près.

48
III. Définitions d’un acide et d’une base
a. Acide et base d’après Arrhénius
 Un acide est toute substance qui libère des ions H+ en solution aqueuse.
Eau
Exemples : HCℓ H+ + Cℓ-
Eau
H2SO4 2H+ + SO 24-

 Une base est toute substance qui libère des ions OH- en solution aqueuse.
Eau
Exemples : NaOH Na+ + OH-
Ca(OH)2 Eau Ca2+ + 2OH-
Remarque :
La définition d’Arrhénius des acides et des bases est limitée à un seul solvant, l’eau.

b. Acide et base d’après Brönsted


 Un acide est toute substance qui libère un proton H+.
 Une base est toute substance capable de capter un proton H+.
Exemple : NH3 (g) + HCℓ (g) NH 4 , Cℓ- (s)
Durant cette réaction :
- HCℓ donne un proton (H+) d’après la demi-équation : HCℓ H+ + Cℓ-.
Donc HCℓ est un acide de Brönsted.
- NH3 capte le proton cédé par HCℓ d’après la demi-équation : NH3 + H+ NH 4
Donc NH3 est une base de Brönsted.
Remarques :
- Brönsted a généralisé les notions d’acide et de base à d’autres solvants.
- L’acide de Brönsted ne donne un proton H+ qu’en présence de la base capable de le capter.
- NH3 est la base correspondant à l’acide NH 4 . Elle est dite conjuguée de NH 4 , d’où le
couple acide-base NH 4 /NH3.

IV. Indicateur coloré


Un indicateur coloré est un composé qui change de couleur selon la nature du milieu où il se
trouve.
Couleur en Couleur en milieu Couleur en milieu
Indicateur coloré
milieu acide basique neutre
Tournesol Rouge Bleue Verte
Bleu de
Jaune Bleue Verte
bromothymol
Rose (ou rouge qui vire
Phénolphtaléine Incolore Incolore
au rose)

V. Acidité d’une solution et concentration des ions H+


L’acidité d’une solution dépend de sa concentration en ion H+.
- Plus la concentration en ion H+ d’une solution augmente ([H+] augmente), plus l’acidité
augmente, donc plus le pH diminue.
- Plus la concentration en ion H+ d’une solution diminue, plus l’acidité diminue, donc le pH
augmente.
49
Exemples :
- Une solution d’acide chlorhydrique HCℓ à 0,1 moℓ.L-1 a un pH = 1.
- Une solution d’acide chlorhydrique HCℓ à 0,01 moℓ.L-1 a un pH = 2.
- Une solution d’acide chlorhydrique HCℓ à 0,001 moℓ.L-1 a un pH = 3.
Donc la solution d’acide chlorhydrique à 0,1 moℓ.L-1 est plus acide que celle à 0,01 moℓ.L-1
qui est plus acide que celle à 0,001 moℓ.L-1 (le pH le plus petit correspond à la solution la plus
acide).
On peut déduire que l’acidité d’une solution acide diminue avec la dilution, c’est-à-dire la
concentration en ion H+ diminue par conséquent le pH de la solution augmente.

VI. Classification des acides


Les acides sont classés en acides forts et acides faibles.

a. Ionisation (ou dissociation)


Les acides dissous dans l’eau se dissocient en ions. Ce phénomène s’appelle l’ionisation ou la
dissociation d’un acide. Durant cette réaction l’acide (HA) réagit avec l’eau pour donner l’ion
hydronium H3O+ (ou ion oxonium) avec l’ion A- selon l’équation :
HA + H2O H 3 O+ + A -
Cette équation peut être schématisée comme suit :
HA H + + A-

b. Acide fort
Un acide est dit fort si sa dissociation dans l’eau est totale.
Exemples : HCℓ, H2SO4…
Eau
HCℓ H+ + Cℓ-
Ou :
HCℓ + H2O H3O+ + Cℓ-
Eau
H2SO4 2H+ + SO 24 -

c. Acide faible
Un acide est dit faible si sa dissociation dans l’eau est partielle.
Exemples : Acide acétique ou acide éthanoïque : CH3COOH
Acide citrique : HOOC – CH2 – COH – CH2 – COOH
COOH
CH3COOH CH3COO- + H+

VII. Propriétés des acides


a. Action des acides sur les métaux
Les acides comme HCℓ et H2SO4, réagissent avec les métaux plus réducteurs que le
dihydrogène : H2, comme le fer, l’aluminium… pour donner les sels correspondant avec un
dégagement de H2 (on dit que les acides attaquent la plupart des métaux).
Les métaux moins réducteurs que le H2, comme le cuivre et l’argent ne sont pas attaqués par
les acides.
A noter que l’acier (Alliage formé de fer + chrome + nickel) n’est pas attaqué par les acides.

50
Exemples :
1. Action de l’acide chlorhydrique sur le fer
2HCℓ(aq) + Fe(S) FeCℓ2 (aq) + H2 (g)
Cette réaction peut s’écrire sous la forme ionique suivante :
2H+ + 2Cℓ- + Fe Fe2+ + 2Cℓ- + H2
L’équation-bilan sera donc :
Fe(S) + 2H+(aq) Fe2+(aq) + H2 (g)

2. Action de l’acide sulfurique sur l’aluminium


3H2SO4 (aq) + 2Aℓ(s) Aℓ2(SO4)3 (aq) + 3H2 (g)
Cette réaction peut s’écrire sous la forme ionique suivante :
6H+ + 3 SO 24 - + 2Aℓ 2Aℓ3+ + 3 SO 24 - + 3H2
L’équation-bilan sera donc :
6H+(aq) + 2Aℓ(s) 2Aℓ3+(aq) + 3H2 (g)

b. Action des acides sur les bases

1. Base forte
Une base est dite forte si sa dissociation (ou ionisation) dans l’eau est totale.
Eau
Exemples : NaOH, KOH : NaOH Na+ + OH-

2. Base faible
Une base est dite faible si sa dissociation dans l’eau est partielle.
Exemple : NH3 : NH3 + H2O NH 4 + OH-

3. Réaction entre un acide fort et une base forte (réaction de neutralisation)


Les acides forts réagissent avec les bases fortes pour donner un sel, de l’eau et un dégagement
de la chaleur. Cette réaction est donc exothermique.
Exemples :
1. Action de l’acide chlorhydrique sur l’hydroxyde de sodium
HCℓ(aq) + NaOH(aq) NaCℓ(aq) + H2O(ℓ) + Chaleur
Cette réaction peut s’écrire sous la forme ionique suivante :
H+ + Cℓ- + Na+ + OH- Na+ + Cℓ- + H2O + Chaleur
L’équation-bilan sera donc :
H+(aq) + OH-(aq) H2O(ℓ) + Chaleur

2. Action de l’acide sulfurique sur l’hydroxyde de potassium


H2SO4 (aq) + 2KOH(aq) K2SO4 (aq) + 2H2O(ℓ) + Chaleur
Cette réaction peut s’écrire sous la forme ionique suivante :
2H+ + SO 24 - + 2K+ + 2OH- 2K+ + SO 24 - +2H2O + Chaleur
2H+ + 2OH- 2H2O + Chaleur
L’équation-bilan sera donc :
H+(aq) + OH-(aq) H2O (ℓ) + Chaleur

Remarques :
- La réaction entre un acide et une base revient à la réaction entre l’ion H + provenant de
l’acide et l’ion OH- provenant de la base.

51
- Si le sel provient d’un acide fort et d’une base forte, il est dit un sel neutre, le milieu sera
neutre, d’où le non de réaction de neutralisation. Le pH d’un tel sel est : pH = 7.
- Si le sel provient d’un acide fort et d’une base faible, il est dit un sel acide et son pH sera
inférieur à 7 (pH < 7).
Exemple :
HCℓ + NH4OH NH4Cℓ + H2O + Chaleur
NH4Cℓ est un sel acide.

- Si le sel provient d’un acide faible et d’une base forte, il est dit un sel basique et son pH
sera supérieur à 7 (pH > 7).
Exemple :
CH3COOH + NaOH CH3COONa + H2O
CH3COONa est un sel basique.

VIII. Autoprotolyse de l’eau


L’eau peut s’ioniser partiellement en donnant les ions H+ et OH- d’après l’équation suivante :
H2 O H+ + OH-
L’ion H formé se fixe sur une autre molécule d’eau d’après l’équation suivante :
+

H 2 O + H+ H3 O+
La réaction globale est la somme de ces deux équations. L’équation-bilan obtenue s’appelle
autoprotolyse de l’eau :
H 2 O + H2 O H3O+ + OH-
Cette équation peut-être schématisée comme suit :
H2 O H+ + OH-

Cette réaction produit autant d’ions H+ que d’ions OH-.


On peut donc écrire que dans l’eau pure on : [H+] = [OH-]
Des mesures de conductivité électrique montrent que dans l’eau pure et à 25oC :
[H+] = [OH-] = 10-7 moℓ.L-1 ou :
[H3O+] = [OH-] = 10-7 moℓ.L-1

A 25oC on constate que le produit de la concentration des ions H+ par la concentration des ions
OH- est toujours constant et égale à 10-14. Donc :
[H+].[OH-] = 10-7 × 10-7
[H+].[OH-] = 10-14
Ce produit est appelé le produit ionique de l’eau et il est désigné par Ke.

Remarques :
Une solution aqueuse est, au sens acido-basique :
- neutre si : [H+] = [OH-].
- acide si : [H+] > [OH-].
- basique si : [H+] < [OH-].

Le pH d’une solution et la concentration en ion H+ sont reliés par la formule :


[H+] = 10-pH
Exemples :
- La concentration en ions H+ d’une solution d’acide chlorhydrique de pH = 1 est :
[H+] = 10-pH = 10-1 moℓ.L-1.
- Le pH d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration 0,01 moℓ.L-1, donc de
concentration 10-2 moℓ.L-1 est égal à : pH = 2.
52
IX. Analyse volumétrique : Dosage acido-basique (Titrage acido-basique)
Doser une solution acide ou une solution basique revient à déterminer sa concentration (ou son
titre). Pour déterminer la concentration inconnue d’un acide, on le fait réagir avec une base de
concentration connue et vice-versa.

a. Condition de neutralisation et notion d’équivalence


Lorsqu’on fait réagir un acide fort avec une base forte, pour que le milieu obtenu soit neutre, il
faut que le nombre de moles des ions H+ soit égal au nombre de moles des ions OH-. Dans ce
cas on dit qu’on a atteint l’équivalence. Donc à l’équivalence on a : n  = n -
H OH
Si on représente :
- le volume de l’acide par Va ;
- la concentration de l’acide en ions H+ par Ca ;
- le volume de la base par Vb ;
- la concentration de la base en ions OH- par Cb ;
on aura :
n 
Ca = [H+] = H Donc : n  = CaVa
Va H

n 
Cb = [OH-] = OH Donc : n - = CbVb
Vb OH

Donc à l’équivalence on a :
n =n -
H OH
CaVa = CbVb

b. Mode opératoire
Dosage d’une solution d’acide chlorhydrique avec une solution d’hydroxyde de sodium

On prélève à l’aide d’une pipette graduée (ou Burette


jaugée) muni d’un pipeteur un volume Va de graduée
Support
l’acide chlorhydrique de concentration universel
inconnue Ca. On verse ce volume dans un
bécher. On verse, dans le bécher, quelques
gouttes d’un indicateur coloré, comme le bleu Na+ ; OH-
de bromothymol (BBT). La solution devient
colorée en jaune. On introduit dans le bécher
un barreau aimanté et on place ce bécher sur un
agitateur magnétique.
Au moyen d’une burette graduée, on verse
lentement une solution d’hydroxyde de sodium
de concentration Cb connue. On continue à
ajouter de la solution d’hydroxyde de sodium Bécher
jusqu’au virage de l’indicateur (la solution
Barreau H+ ; Cℓ-
devient verdâtre). On dit qu’à ce moment, on a
atteint l’équivalence, c’est-à-dire, la quantité aimanté
Agitateur
d’acide se trouvant dans le bécher a réagi magnétique
totalement avec la quantité de base versée et
dans les proportions stœchiométriques de la
réaction :

53
H+ + OH- H2 O
1 moℓ 1 moℓ
n  n -
H OH
A l’équivalence on a :
n =n -
H OH
CaVa = CbVbE Avec : VbE = le volume de la base versée pour atteindre l’équivalence.

X. Ions incompatibles et ions compatibles


a. Ions incompatibles
Les ions incompatibles sont les ions qui ne peuvent pas rester dissous ensemble dans une même
solution. Ces ions forment un précipité ou un gaz.
Exemples :
 Ag+ + Cℓ- AgCℓ(s)
AgCℓ est un précipité, alors Ag+ et Cℓ- sont des ions incompatibles.

 Ba2+ + SO 24 - BaSO4 (S)


BaSO4 est un précipité, donc les ions Ba2+ et SO 24 - sont des ions incompatibles.

 CO 32 - + 2H+ CO2 (g) + H2O


Comme il y a formation d’un gaz : CO2, les ions CO 32 - et H+ sont des ions incompatibles.

b. Ions compatibles
Les ions compatibles sont les ions qui peuvent rester dissous ensemble dans une même solution
sans qu’ils ne forment ni un précipité ni un gaz.
Exemples :
Na+ et Cℓ- H+ et NO3- Cu2+ et SO 24 -

c. Quelques précipités
Chlorure d’argent : AgCℓ (blanc) Sulfate de baryum : BaSO4 (blanc)
Sulfure de plomb : PbS (noir) Carbonate de calcium : CaCO3 (blanc)
Sulfate de plomb : PbSO4 (blanc) Hydroxyde de cuivre II : Cu(OH)2 (Bleu)
Hydroxyde de fer II : Fe(OH)2 (verdâtre) Hydroxyde de fer III : Fe(OH)3 (rouille)

d. Conditions pour qu’il y ait une réaction entre un acide, une base ou un sel avec un
autre sel
Un acide, une base ou un sel réagit avec un autre sel s’il y a des ions incompatibles. C’est-à-
dire des ions qui forment un précipité ou un gaz.
Exemples : HCℓ + NaNO3 NaCℓ + HNO3
-
(H , Cℓ ) + (Na , NO3 )
+ - +
(Na+, Cℓ-) + (H+, NO3- )
Comme ces ions sont dissous dans l’eau sans qu’il y a formation de précipité ou de gaz, on a
donc un mélange d’ions compatibles alors on dit qu’il n’y a pas eu une réaction chimique.

H2SO4 + Ba(NO3)2 BaSO4 (s) + 2HNO3


2 - -
(2H+, SO 4 ) + (Ba2+, 2 NO3 ) BaSO4 (s) + (2H+, 2 NO3- )
Comme il y a formation d’un précipité : BaSO4, ces ions sont incompatibles et on parle d’une
réaction chimique.
54
Fiche 06
№1:
On dispose de 200 mL d’une solution d’acide sulfurique de concentration 10-2 moℓ.L-1.
Calculer la concentration de chacun des ions présents dans la solution.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1
№2:
a. Calculer le pH d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration 10-3 moℓ.L-1.
b. Déduire la concentration des ions H+ d’une solution d’un acide de pH = 4.
№3:
Calculer le pH d’une solution basique NaOH de concentration 0,01 moℓ.L-1.
№4:
La concentration de H3O+ dans le sang est 1,4×10-8 moℓ.L-1.
Montrer si le sang est un milieu acide, basique ou neutre.
№5:
On dose 20 mL d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration inconnue par une
solution d’hydroxyde de sodium de concentration 2 moℓ.L-1. Le volume de NaOH versé à
l’équivalence est égal à 50 mL.
a. Calculer la concentration de la solution acide.
b. Déduire la concentration massique de l’acide chlorhydrique.
c. Calculer la masse de HCℓ se trouvant dans les 20 mL.
Donnée : MHCℓ = 36,5 g.moℓ-1
№6:
On dispose de 40 mL d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration molaire égale à
0,2 moℓ.L-1. Calculer le volume nécessaire d’une solution d’hydroxyde de sodium de
concentration 0,5 moℓ.L-1 pour que le milieu obtenu soit neutre.
№7:
Pour doser une solution S d’hydroxyde de potassium, on verse à l’aide d’une pipette munie de
pipeteur 10 mL de cette solution dans un erlenmeyer. Puis on y ajoute 2 à 3 gouttes de bleu de
bromothymol (BBT). On verse progressivement dans l’erlenmeyer une solution d’acide
chlorhydrique de concentration molaire 10-2 moℓ.L-1 à l’aide d’une burette graduée. Le virage
de la couleur de l’indicateur coloré a lieu pour un volume versé de la solution d’acide
chlorhydrique égal à 15 cm3.
a. Indiquer la couleur de BBT dans la solution initiale S, puis sa couleur au moment du virage.
b. Ecrire l’équation-bilan de la réaction et donner l’équation sous forme ionique.
c. Expliquer l’équivalence et déduire la concentration molaire de la solution S.
d. Donner la valeur du pH à l’équivalence.
e. Calculer la masse de l’eau formée.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
№8:
On dose 10 mL d’une solution d’acide sulfurique de concentration inconnue par une solution
d’hydroxyde de sodium de concentration 2 moℓ.L-1. Le volume de NaOH versé à l’équivalence
est égal à 20 mL.
a. Ecrire l’équation-bilan de la réaction et donner l’équation sous forme ionique.
b. Calculer la concentration molaire de l’acide sulfurique.
c. Calculer la masse de l’acide sulfurique dissous dans 10 mL de la solution acide.
Donnée : M H2SO4 = 98 g.moℓ-1
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