Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Classe : S1
1
Les verbes d’action à l’examen officiel
I. Les 20 principaux verbes d’action utilisés aux examens officiels et leurs exigences
1. Analyser : Décomposer un tout en ses éléments constitutifs pour mettre en évidence les
variations.
2. Calculer : Opérer sur des nombres (s’il y a une formule il faut l’écrire).
3. Citer : Enoncer sans expliquer.
4. Comparer : Indiquer les ressemblances et/ou les différences entre deux ou plusieurs
entités.
5. Compléter : Ajouter ce qui manque.
6. Conclure : Aboutir à une décision.
7. Déterminer : Aboutir à une décision, à un résultat,… par un raisonnement logique par un
calcul,…
8. Décrire : S’exprimer en utilisant un langage scientifique, pour donner les détails d’une
observation, d’une expérience, d’un schéma, d’un appareil,…
9. Démontrer (Montrer que) : Prouver qu’une chose est évidente par un raisonnement
logique, par une expérience, par un calcul,…
10. Déduire : Tirer, par un raisonnement logique, une nouvelle information à partir de la
donnée ou à partir d’informations existantes.
11. Dégager : Tirer d’un ensemble de données, une relation, un rôle, une loi, … sans faire un
raisonnement.
12. Distinguer : Reconnaître une chose d’une autre selon des traits particuliers.
13. Expliquer : Rendre clair, faire comprendre un phénomène, un résultat, …
14. Identifier : Reconnaître une chose d’après ses caractéristiques ou ses propriétés.
15. Interpréter : Analyser et donner une signification au résultat.
16. Indiquer : Désigner quelque chose sans justification.
17. Justifier : Prouver quelque chose comme vrai et réel.
18. Préciser : Indiquer et justifier.
19. Relever : Extraire une ou plusieurs information(s) d’un document.
20. Vérifier : Confirmer par des arguments, par un raisonnement logique,… que quelque
chose est vrai ou faux.
2
Chapitre 1
L’atome : Constitution et caractéristiques
L’atome a été longtemps considéré comme le plus petit constituant indivisible de la matière.
Avec la découverte de particules plus petites que l’atome (protons, électrons, neutrons), cette
théorie est aujourd’hui dépassée.
Première partie
I. La théorie moderne (de 1926 jusqu’à présent) : Particules de l’atome
La matière a une structure lacunaire essentiellement constituée de vide. L’atome a une
structure particulaire. Il est constitué de particules. Les particules fondamentales de
l’atome sont les protons, les neutrons et les électrons.
L’atome est formé de deux parties fondamentales : le noyau et le nuage électronique.
a. Le noyau
Le noyau se trouve au centre de l’atome. Il est formé de protons et de neutrons.
Le proton
- Le proton est une particule qui porte une charge électrique élémentaire positive (ou
charge relative positive) représentée par +e = + 1,6 × 10-19 C (Coulomb).
- Le nombre de protons est désigné par la lettre Z. Z est appelé numéro atomique ou
nombre de charges qui est égal au nombre de protons.
- La charge totale des protons, qui est égale à celle du noyau, est donnée par :
qnoyau = + Z x e [qnoyau = Z × (+e) = + Z × e].
- La masse d’un proton est à-peu-près égale à : mp = 1,6726 x 10 –27 kg.
La masse d’un proton est aussi égale à : m p = 1 u (ou u. m. a.= unité de masse
atomique).
Le neutron
- Le neutron est une particule électriquement neutre.
- Le nombre de neutrons est désigné par N.
- La masse d’un neutron est égale à : mn = 1,6749 × 10–27 kg.
mn ≈ m p ≈ 1 u
3
b. Le nuage électronique
- Le nuage électronique est formé par des électrons qui sont des particules chargées
négativement et qui tournent à des grandes vitesses autour du noyau.
- L’électron porte une charge électrique élémentaire négative donnée par – e,
avec : – e = – 1,6 × 10-19 C
- La charge de l’électron est par suite opposée à celle du proton.
- Donc l’atome est électriquement neutre. Dans un atome électriquement neutre il y a
autant de protons que d’électrons.
- La charge totale du nuage électronique est donnée par :
qnuage électronique = – Z x e
- Comme un atome est électriquement neutre : qatome = qnoyau + qnuage électronique = 0
- La masse d’un électron est très petite, à-peu-près égale à 9,1083 x 10 – 31 kg.
mp 1
A noter que m e = , donc m - = et m - ≈ 0,00054 u et m e- ≈ 0 u.
1836 e 1836 e
–
Donc la masse des e est presque négligeable par rapport à celle des protons et
des neutrons.
Remarques
- matome = mp + mn + m -
e
Comme m - ≈ 0 Donc : matome = mp + mn = m(p+n) = mnoyau
e
- Un élément est caractérisé par son nombre de protons "Z".
- Un atome est caractérisé par le couple (Z, A) [son nombre de protons "Z" et par son nombre
de masse A].
II. Isotopes
Les isotopes sont des atomes d’un même élément qui ont le même numéro atomique "Z"
mais un nombre de masse "A" différent.
35 37
Exemple : Isotopes de l’élément chlore : 17 Cℓ 17 Cℓ
1 2 3
Isotopes de l’élément hydrogène : 1 H 1H 1H
Comme les isotopes sont des atomes ayant même Z mais A différent, on peut déduire que le
nombre de protons est le même, le nombre d’e – est le même alors que le nombre de neutrons
N est différent.
35
Exemples : Pour 17 Cℓ on a : Z = 17 donc il y a 17 protons et 17 e –.
N = A – Z = 35 – 17 = 18 neutrons.
37
Pour 17 Cℓ on a : Z = 17 donc il y a 17 protons et 17 e –.
N = A – Z = 37 – 17 = 20 neutrons.
Le pourcentage atomique de l’isotope d’un élément déterminé est appelé encore "abondance
relative" (ou pourcentage d’abondance relative) et il est toujours constant pour un élément
déterminé.
35 37
Exemple : 17 Cℓ : 75 % 17 Cℓ : 25 %.
La notion d’un isotope en abrégé peut être X – A
35 37
Exemple : 17 Cℓ : Cℓ – 35 ; 17 Cℓ : Cℓ – 37
4
Remarque :
Pour les isotopes on calcule la masse atomique moyenne M.
Exemple : Calculer la masse atomique moyenne du chlore sachant qu’il est formé de deux
35 37
isotopes : 17 Cℓ : 75 % et 17 Cℓ : 25 %.
Solution :
75 35 25 37
MCℓ = et MCℓ = 35,5 u
100
III. Masse atomique
La masse atomique est la masse d’un seul atome. Comme l’atome est formé de protons,
neutrons et électrons, la masse atomique est égale à la masse des protons, des neutrons et des
électrons.
1
matomique = mp + mn + me- = Z × (1u) + N × (1u) + Z × ( u)
1836
Comme la masse des électrons est à-peu-près négligeable devant celles des protons et des
neutrons, on a que :
matomique = Z × (1u) + N × (1u)
matomique = (Z + N) × (1u)
matomique = A (u).
On peut dire alors que : la masse atomique d’un atome est égale à son nombre de masse
"A" exprimé en (u).
35
Exemple : masse atomique de 17 Cℓ = ACℓ(u) = 35 u.
16
masse atomique de 8 O = AO(u) = 16 u.
IV. Mole
- La mole, de symbole : moℓ., est la quantité de matière d’un système contenant autant
12
"d’entités élémentaires" qu’il y a d’atomes dans 12 g de carbone 6 C .
N.B. L’expression "entités élémentaires" peut désigner des atomes, des molécules des ions…
Ainsi, on peut parler d’une mole d’atomes, d’une mole de molécules…
12
Le nombre d’atomes se trouvant dans 12 g de carbone 6 C est à-peu-près égal à 6,023x10 23
atomes.
12 12
Donc 1 moℓ. d’atomes de 6 C contient 6,023 x 10 23 atomes de 6 C .
1 moℓ. de molécules H2O contient 6,023 x 10 23 molécules de H2O.
- Le nombre 6,023x1023 est appelé constante d’Avogadro ou nombre d’Avogadro
symbolisé par N A.
- Donc NA = 6,023×1023 moℓ-1.
5
Exemples :
La masse molaire atomique de 27 –1
13 Aℓ est : MAℓ = 27 g/moℓ (ou g x moℓ ou g.moℓ ).
-1
VII. Masse molaire moléculaire (ou masse molaire, ou masse formulaire molaire)
La masse molaire moléculaire est la masse d’une mole de molécules, donc c’est la masse
de NA molécules. Elle est égale à la somme des masses molaires atomiques de tous les
atomes constituants. Elle s’exprime en gramme/mole.
Solution :
1 moℓ. de Aℓ a une masse de 27 g
n moℓ. de Aℓ a une masse de 5,4 g
1 x 5,4
n= = 0,2 moℓ.
27
n = 1 x m Donc n= m
M M
6
23
b. Calculer la masse de 0,5 moℓ. de 11 Na :
Solution :
m
n=
M
m=nxM
m = 0,5 x 23
m = 11,5 g.
Solution :
1 moℓ. de Na contient N A atomes
0,5 moℓ. de Na contient x
x = NA x 0,5 = N A x 0,5 atomes
1
Donc x = 0,5 x 6,023 x 10 23 = 3,0115 x 10 23 atomes.
Remarque :
N
Comme la masse est proportionnelle au nombre d’atomes on peut trouver que : n =
NA
Avec : n = nombre de moles
N = nombre d’atomes
NA = nombre d’Avogadro
7
Remarque :
La densité d’un gaz est donnée par la relation suivante :
M
d=
29
Exercice d’application
Calculer la quantité de matière se trouvant dans 31,9 g de méthane CH4 sachant que la densité
de ce gaz est égale à : d CH4 = 0,55
Solution
m
n=
M
M
Mais d CH4 =
29
Donc : M = 29d = 29 × 0,55 = 15,95 g.moℓ-1
31,9 g
Alors : n = = 2 moℓ
15,95g.mo -1
8
Deuxième partie
Configuration électronique
I. Niveau d’énergie
- Le niveau d’énergie est une région de l’espace autour du noyau où se déplacent des
électrons ayant des énergies voisines.
- Les niveaux d’énergie sont au nombre de 7. Ils sont désignés, à partir du noyau, par
les lettres majuscules : K, L, M, N, O, P et Q
- Le numéro du niveau d’énergie est représenté par la lettre n.
- Pour n = 1, on a le 1er niveau d’énergie K, qui est le plus proche du noyau et possède
le minimum d’énergie.
- Pour n = 7, on a le 7ème niveau d’énergie Q, qui est le plus loin du noyau et possède le
maximum d’énergie.
- Lorsque l’électron gagne de l’énergie, il passe à un niveau d’énergie supérieur et on
dit que l’électron passe de son état fondamental à un état excité. (Ce passage s’appelle
un saut ou une transition). Dans son état excité l’électron a ''un minimum de stabilité''.
L’électron à l’état excité, tend alors à perdre de l’énergie sous forme de rayonnement (il
donne dans ce cas de lumière ayant une couleur déterminée) pour revenir à son niveau
d’énergie fondamental. L’électron sera de nouveau dans un état de ''maximum de stabilité''.
- Le nombre maximal d’électrons sur un niveau d’énergie d’ordre n est donné par la règle de
Stöner : 2n2.
- Pour n = 1, le niveau d’énergie correspond à la lettre K et le nombre d’électrons est donné
par 2 (1)2 = 2×1 = 2 électrons. On écrit K 2 : cette écriture signifie que le niveau K contient
au maximum 2 e –.
- On peut écrire donc :
n = 1, K : 2 × 12 = 2 e– k2
n = 2, L : 2 × 22 = 8 e– L8
n = 3, M : 2 × 3 2 = 18 e – M 18
- Si un niveau d’énergie contient le maximum d’électrons on dit qu’il est saturé.
Donc K est saturé lorsqu’il contient 2 e –, L est saturé lorsqu’il contient 8 e –, M est saturé
lorsqu’il contient 18 e – …
- Si un électron se trouve seul dans un niveau d’énergie, il est appelé un électron célibataire.
- La répartition des électrons sur les niveaux d’énergie s’appelle : ''Configuration
électronique'' ou structure électronique.
- Un sous-niveau d’énergie est une région de l’espace où se déplacent des électrons ayant
exactement la même énergie.
- Les sous-niveaux d’énergie sont au nombre de 4. Ils sont désignés par les lettres
minuscules : s, p, d et f.
- Le nombre maximal d’e– sur s est 2. On écrit : s2.
- Le nombre maximal d’e– sur p est 6. On écrit : p6.
- Le nombre maximal d’e– sur d est 10. On écrit : d10.
9
- Le nombre maximal d’e– sur f est 14. On écrit : f14.
- Si l’électron est seul dans le sous-niveau d’énergie, il est dit célibataire.
- S’il y a 2 e– dans le sous-niveau d’énergie, ils sont dits appariés.
- Le nombre des sous-niveaux d’énergie pour un niveau d’énergie est égal au nombre du
niveau n (cette règle est valable jusqu’au niveau N ayant comme n = 4). Donc :
Pour n = 1 → K → 1 seul sous-niveau d’énergie : s
Pour n = 2 → L → 2 sous-niveaux d’énergie : s et p
Pour n = 3 → M → 3 sous-niveaux d’énergie : s, p et d
Pour n = 4 → N → 4 sous-niveaux d’énergie : s, p, d et f
Les éléments chimiques sont classés dans le tableau périodique des éléments par ordre croissant
de leur nombre de protons.
Exemple : Z = 13 : Dans un atome électriquement neutre il y a autant de protons que d’e–. Donc
nombre de protons = nombre d’e– = 13. La configuration électronique est donc :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p1 : Cet élément appartient à la 3ème ligne ou 3ème période.
10
VII. Détermination du groupe ou de la colonne
Pour déterminer la colonne ou le groupe d’un élément, on écrit sa configuration électronique.
11
Exemple : Z = 95 : nombre de protons = nombre d’e– = 95.
La configuration électronique est donc :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f14 5d10 6p6 7s2 5f7
Cet élément appartient donc à la ligne (ou période) 7 et il est le 7ème actinide.
Remarques :
- Les éléments d’une même période (ou ligne) ont le même nombre de niveaux d’énergie.
- Les éléments d’une même colonne ont le même nombre d’e– sur le dernier niveau d’énergie
(ou sur la couche périphérique).
a. Métaux alcalins
- Les éléments de la colonne 1 (ou du groupe I), sauf l’hydrogène qui est un gaz, sont des
métaux appelés métaux alcalins. Leur configuration électronique se termine par : ns1, avec
n>1 (n = 1 : 1s1 est la configuration électronique de l’hydrogène).
Exemple : Sodium : Na ; Potassium : K…
- Les métaux alcalins ont tendance à perdre facilement 1e– pour donner les ions
correspondants. Ils sont ainsi considérés comme des métaux électropositifs monovalents.
Exemple : Na Na+ + 1e–
- Les métaux alcalins s’oxydent facilement en présence du dioxygène de l’air pour donner les
oxydes correspondants. Pour cela il faut les conserver dans des couches de pétrole.
1
Exemple : 2Na + O2 Na2O
2
- Les métaux alcalins réagissent énergétiquement avec l’eau pour donner les bases
correspondantes avec un dégagement de dihydrogène.
1
Exemple : Na + H2O NaOH + H2
2
1
Equation sous forme ionique : Na(s) + H2O(ℓ) Na+(aq) + OH–(aq) + H2(g)
2
b. Métaux alcalino-terreux
- Les éléments de la colonne 2 (ou groupe II) sont des métaux appelés métaux alcalino-terreux.
Leur configuration électronique se termine par ns2, avec n>1 (n = 1 : 1s2 est la configuration
électronique du premier gaz noble : l’hélium).
Exemple : Calcium : Ca ; Magnésium : Mg…
12
- Les métaux alcalino-terreux sont électropositifs divalents car ils ont la tendance à perdre
facilement 2e– pour donner les ions correspondants.
Exemple : Ca Ca2+ + 2e–
- Les métaux alcalino-terreux possèdent presque les mêmes propriétés que les éléments du
groupe I.
Exemple : Mg + 2H2O Mg(OH)2 + H2
Equation sous forme ionique : Mg(s) + 2H2O(ℓ) Mg2+(aq) + 2OH–(aq) + H2(g)
c. Halogènes
- Les éléments de la colonne 17 sont appelés les halogènes. Leur configuration électronique
se termine par np5 avec n>1.
Exemple : Chlore : Cℓ ; Fluor : F ; Brome : Br…
- Les halogènes sont électronégatifs monovalents car ils ont tendance à gagner facilement 1e–
pour donner les ions correspondants.
Exemple : Cℓ + 1e– Cℓ–
- Les molécules des halogènes sont diatomiques qui réagissent facilement avec le dihydrogène
pour donner les halogénures d’hydrogène correspondants (ou les acides correspondants).
Exemple : H2 + Cℓ2 2HCℓ (Acide chlorhydrique)
H2 + F 2 2HF (Acide fluorhydrique)
H2 + Br2 2HBr (Acide bromhydrique)
- Les gaz rares sont saturés car ils possèdent tous 8e– sur le dernier niveau d’énergie (couche
périphérique) sauf l’hélium qui est saturé par 2e– sur le dernier niveau d’énergie.
- Les gaz rares n’ont pas tendance ni à gagner ni à perdre des e–. Donc leur valence est 0.
X. Structure de Lewis
La structure de Lewis d’un élément est le symbole chimique de l’élément entouré par un nombre
de points égal au nombre d’électrons du dernier niveau d’énergie (Ou e– de valence). Ces
électrons sont placés de façon qu’ils soient célibataires jusqu’au nombre de 4, puis on
commence à les doubler 2 à 2 (ou à les apparier), à l’exception de l’hélium qui est représenté
par 2 e– appariés (ou par un doublet d’e–).
13
XI. Niveau de valence
Le niveau de valence correspond au dernier niveau d’énergie d’un élément.
Exemple :
La configuration électronique de l’oxygène 8O est : 1s2 2s2 2p4
e– de valence = 6e– car le nombre d’e– sur le dernier niveau d’énergie = 2+4 = 6e–
14
Groupe I Groupe VIII
Groupe IV Groupe VI
Groupe II Groupe III Groupe V Groupe VII
15
Fiche 01
№1:
Le fer Fe est classé le 26ème dans le tableau périodique des éléments. Un atome de fer possède
un nombre de particules non chargées qui dépasse de 4 celui des particules positivement
chargées.
Déterminer le nuclide de cet atome.
№2:
a. 3 moles de cuivre ont une masse de 192 g. Calculer la masse molaire atomique du cuivre.
b. Calculer la masse de 5 moles de NaOH. On donne :
MNa = 23 g.moℓ– 1 MO = 16 g.moℓ– 1 MS = 32 g.moℓ– 1 MH = 1 g.moℓ– 1
№3:
a. Calculer la masse molaire de NaCℓ. On donne :
MNa = 23 g.moℓ– 1 MCℓ = 35,5 g.moℓ– 1
b. Calculer la quantité de matière se trouvant dans 175,5 g de NaCℓ.
№4:
30 16
Où trouve-t-on plus d’atomes : Dans 15 g de phosphore 15 P ou 15 g d’oxygène 8O ?
№5:
Déterminer laquelle des deux quantités suivantes a la masse la plus grande : 0,2 moℓ de
carbone 126 C et 0,2 moℓ de phosphore 30
15 P .
№6:
Calculer la masse moléculaire de H2O. On donne : AH = 1 u AO = 16 u
№7:
a. Calculer la masse molaire moléculaire de CO2.
On donne : MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
b. Calculer la quantité de matière se trouvant dans 8,8 g de CO2.
c. Calculer la masse de 0,5 moℓ de CO2.
№8:
Soit une masse d’acide sulfurique H2SO4 qui est égale à 4,9 g.
a. Calculer le nombre de moles de H2SO4 se trouvant dans cette masse.
b. Calculer le nombre de molécules de H2SO4 se trouvant dans cette masse.
c. Calculer le nombre de moles atomes d’hydrogène se trouvant dans cette masse.
d. Calculer le nombre d’atomes d’oxygène se trouvant dans cette masse.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
№9:
a. Ecrire la configuration électronique de l’élément ayant Z = 60 et de l’élément ayant Z = 80.
b. Préciser la ligne et la colonne de chaque élément.
№ 10 :
Donner la structure de Lewis d’un élément X ayant Z = 20.
16
№ 11 :
Ecrire la configuration électronique en justifiant la réponse :
a. du 2ème métal alcalin.
b. du 4ème halogène.
c. du 1er gaz noble.
d. du 3ème alcalino-terreux.
17
Chapitre 2
La molécule
I. Définition de la molécule
La molécule est une entité chimique électriquement neutre composée d’un nombre limité
d’atomes.
Exemples : H2O ; H2SO4.
III. Atomicité
Le nombre total d’atomes dans une molécule s’appelle atomicité de la molécule.
Exemples : L’atomicité de H2O = 2 + 1 = 3
L’atomicité de Aℓ2(SO4)3 = 2 + 3(1+4) = 2 + 15 = 17.
Donc la règle de l’octet est la présence de 8 e– sur le niveau de valence d’un atome, alors
que la règle de duet est la présence de 2 e– sur le niveau d’énergie K.
Tout atome évolue en gagnant, en perdant ou en mettant en commun des électrons pour
saturer son niveau de valence avec 8 électrons et acquérir ainsi la stabilité du gaz rare le
plus proche dans le tableau périodique, c’est la règle de l’octet, ou évolue pour saturer
son niveau de valence par 2 électrons pour acquérir la stabilité de l’hélium, c’est la règle
de duet (comme l’hydrogène).
18
VI. Liaisons chimiques
On distingue deux sortes de liaisons chimiques :
- Liaison covalente ;
- Liaison ionique.
1. Liaison covalente
La liaison covalente est la mise en commun des e– entre deux atomes de façon que chaque
atome réalise la stabilité (règle de l’octet ou de duet).
L’eau : H2O :
2 2 4
8O : 1s 2s 2p
La représentation de Lewis de O est : O
O
La représentation de Lewis de la molécule de H2O sera : H H
105,5o
19
c. Liaison covalente triple :
La liaison covalente triple est la mise en commun de 6e– entre deux atomes de façon que chaque
atome réalise la stabilité.
Exemples :
Le diazote N2 :
2 2 3
7N : 1s 2s 2p
La représentation de Lewis de chaque atome d’azote est : N
La représentation de Lewis de N2 sera : N N
La représentation de Lewis de l’éthyne ou l’acéthylène C2H2 est : H C C H
2. Liaison ionique
- La liaison ionique est un transfert d’électrons du niveau de valence d’un atome au niveau
de valence d’un autre atome.
- De ce transfert d’électrons résulte la formation des ions. Chaque ion formé prendra la
structure électronique stable du gaz rare le plus proche.
- Ce transfert est suivi d’une attraction électrostatique entre les ions formés de charges
opposées.
Exemple :
Formation de chlorure de sodium : NaCℓ
La configuration électronique de 11Na est : 1s2 2s2 2p6 3s1 ;
et celle de 17Cℓ est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5.
La représentation de Lewis de chaque atome est : Na et Cℓ
L’atome de sodium possède 1 électron célibataire sur son niveau de valence. Pour réaliser son
octet et acquérir la configuration électronique stable du gaz rare le plus proche dans le tableau
périodique des éléments ( 10 Ne ), l’atome de sodium perd son électron de valence et donne l’ion
sodium Na+ d’après la demi-équation : Na Na+ + 1e-. (La configuration électronique de
Na+ sera : 1s2 2s2 2p6).
L’atome chlore possède 1 électron célibataire sur son niveau de valence. Il a donc besoin d’un
seul électron pour réaliser son octet et acquérir la configuration électronique stable du gaz rare
le plus proche dans le tableau périodique des éléments (18Ar). Ainsi, l’atome chlore va gagner
l’électron perdu par l’atome de sodium, pour donner l’ion chlorure, d’après la demi-équation :
Cℓ + 1e- Cℓ-. (La configuration électronique de Cℓ - sera : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6).
Par suite de leurs charges opposées, ces ions subissent une attraction électrostatique et cette
attraction entre ces ions forme une liaison ionique.
La représentation de Lewis du chlorure de sodium est : Na+ ; [ Cℓ× ] –
La formule statistique du chlorure de sodium est NaCℓ.
(La formule ionique du chlorure de sodium est : Na+ ; Cℓ-.)
Remarques :
Les liaisons entre les métaux et les non-métaux sont des liaisons ioniques.
La liaison ionique se fait entre les éléments fortement électropositifs (qui tendent à perdre
facilement des électrons) et les éléments fortement électronégatifs (qui tendent à gagner des
électrons).
La liaison ionique se fait généralement entre les éléments du groupe I, II ou III d’une part
et V, VI ou VII d’une autre part.
Les substances formées des métaux et des non-métaux sont des composés ioniques.
Les liaisons qui se forment entre les non-métaux sont des liaisons covalentes.
Les substances formées de non-métaux sont des composés covalents moléculaires.
20
VII. Polarité
1) Polarité de la liaison
La liaison covalente a été définie comme un doublet d’électrons partagé entre deux atomes.
Lorsque ces deux atomes sont identiques, comme dans la molécule H2, les noyaux des deux
atomes attirent le doublet de liaison avec la même force. Ceci entraîne une symétrique du nuage
électronique par rapport aux deux noyaux.
Lorsque les deux atomes liés ne sont pas identiques, comme dans la molécule H – Cℓ, le doublet
de liaison est plus fortement attiré par l’un des 2 noyaux ; ceci entraîne une dissymétrie du
nuage électronique par rapport aux noyaux des deux atomes liés.
Le doublet de liaison se déplace alors vers l’élément le plus fort qui aura ainsi un excès de
charge négative ; l’autre élément présente un déficit de charge négative ou un excès de charge
positive.
Ces charges dites partielles, sont notées δ+ (excès de charge positive) et δ – (excès de charge
négative).
Dans la liaison H – Cℓ le chlore attire le doublet de liaison plus fortement que l’hydrogène : la
liaison H – Cℓ est polaire.
+ -
Hδ Cℓ δ
Remarques
La polarité d’une liaison est représentée par un vecteur allant de δ+ vers δ – :
+ -
Hδ Cℓ δ
2. Application
La méthode VSEPR s’applique à des molécules de types AXnEm
A : représente l’atome central de la molécule qui est considéré comme étant le centre d’une
sphère.
Xn : représente le nombre n d’atomes X liés à A (nombre de doublets liants autour de l’atome
central A).
Em : représente le nombre m de paires d’électrons libres autour de A (nombre de doublets non
liants autour de A) Ces doublets sont considérés comme étant des ellipses se
trouvant sur la surface d’une sphère dont l’atome central est le centre A. Leur disposition
dépend de leur nombre, car ils doivent être placés de façon qu’il y ait entre eux le
maximum de distance.
22
Acide cyanhydrique : HCN
1
1H : 1s H
Exemples
La molécule de trifluorure de bore : BF3 F
5B : 1s2 2s2 2p1 B
Type : AX3
Géométrie : Plane trigonale et l’angle FB̂F = 120o
De même pour les molécules : BFCℓ2 et BH3
X
c. Molécules de type AX4
La structure de Lewis de la molécule AX4 est : X A X
X
X
Autour de l’atome central A, se trouvent quatre paires liantes
(quatre doublets liants) qui sont situées aux sommets d’un A
tétraèdre régulier de centre A (selon la théorie de VSEPR). X X
Les angles de liaisons au centre sont environ 109,5o.
X
23
Exemples : H
La molécule du méthane : CH4
1
1H : 1s H
C
6C : 1s2 2s2 2p2 C H H
H
Type : AX4
Géométrie (ou forme) : tétraédrique et l’angle HĈH est
d’environ 109,5o
24
f. Molécules de type AX2E
La structure de Lewis de la molécule AX2E est : X A X
Autour de l’atome central A, se trouvent trois paires : deux liantes et E
une non liante.
D’après la théorie VSEPR, les deux atomes X sont placés aux deux
sommets d’un triangle équilatéral dont le centre est occupé par l’atome
A
central A. la géométrie de la molécule AX2E est donc angulaire ou
coudée. L’angle entre les liaisons A – X est voisin de 120o. 120o
X X
Exemple
La molécule de chlorure d’étain : SnCℓ2
2 2 6 2 6 2 10 6 2 10 2
50Sn : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p Sn
120o
17Cℓ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 Cℓ Cℓ Cℓ
Type : AX2E
Géométrie (ou forme) : angulaire ou coudée et l’angle au centre est voisin de 120o.
Remarque
25
Fiche 02
№1:
Le carbonate de fer III a comme formule Fe2(CO3)3
a. Préciser l’atomicité de ce composé.
b. Calculer sa masse molaire.
c. Calculer la masse de 0,01 moℓ de Fe2(CO3)3.
d. Calculer le nombre d’atomes d’oxygène se trouvant dans cette masse de Fe2(CO3)3.
Données : MFe = 56 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 NA = 6.1023
№ 2:
a. Ecrire la configuration électronique et donner la structure de Lewis de chacun des
éléments suivants : C ; S ; N ; F ; B ; Cℓ ; O
b. Donner la structure de Lewis et indiquer le type et la géométrie d’après la théorie de
VSEPR de chacun des composés suivants : CS2 ; NF3 ; BCℓ3 ; OF2
Données : 5B ; 6C ; 7N ; 8O ; 9F ; 16S ; 17Cℓ
№3:
Soit à trouver la formule moléculaire d’un composé formé uniquement de C et de H et tel que
le pourcentage massique du carbone dans ce composé est 80%.
Données : Mcomposé = 30 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1
№4:
Soit un composé formé uniquement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, de formule
générale CxHyO.
La masse molaire de ce composé est égale à 46 g.moℓ-1. Le % en masse d’oxygène est de
34,78% et celui en masse de carbone est de 52,17%.
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
№5:
Soit un composé de formule moléculaire CnH2n+2O. Le % massique d’oxygène est de 34,78%.
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.
Données : MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1
№6:
Un composé formé de carbone, d’hydrogène et d’oxygène a une masse molaire de 58 g.moℓ-1.
%C %O 4
Les relations entre les pourcentages massiques sont : = 6 et = .
%H %C 9
Déterminer la formule moléculaire de ce composé.
26
Chapitre 03
Les ions
I. Introduction
Les composés ioniques sont très abondants dans la vie courante. On trouve des ions dans :
- Le citron, le vinaigre qui contiennent des ions comme : H+… ;
- L’eau de mer qui contient des ions comme : Na+ et Cℓ-… ;
- L’eau minérale ou l’eau de source qui contiennent des ions comme : K+ ; Na+ ; SO 24 - ;
Ca2+... ;
- Le sang qui contient des ions comme : Fe2+ ; K+… ;
- Les roches qui contiennent des ions comme : Ca2+ ; CO 32 - …
II. Mise en évidence de l’existence des ions dans une solution Conductimètre
1. Cations
Les cations sont des ions chargés positivement par perte d’un ou de plusieurs électrons. Ils sont
ainsi appelés car ils migrent vers la cathode chargée négativement d’un électrolyseur.
Exemples : Na+ ; Mg2+ ; Aℓ3+…
2. Anions
Les anions sont des ions chargés négativement par gain d’un ou de plusieurs électrons. Ils sont
ainsi appelés car ils migrent vers l’anode chargée positivement d’un électrolyseur.
Exemples : Cℓ- ; S2- ; O2-…
27
b. Couleurs des ions
La plupart des ions sont incolores. Comme exemple : Na+ ; Cℓ- ; SO 24 - ; Aℓ3+…
Cependant il existe des ions colorés comme :
- Le cuivre II : Cu2+ de couleur bleue ;
- Le fer II : Fe2+ de couleur verte ;
- Le fer III : Fe3+ qui a la couleur de la rouille ;
- Le permanganate : MnO-4 de couleur violacée ;
- Le dichromate : Cr2 O 72 - de couleur jaune orangé.
Remarque :
Il existe des éléments qui peuvent donner plus qu’une sorte d’ions.
Exemple : Fe2+ ; Fe3+
Cu+ ; Cu2+
2. Ions polyatomiques
Un ion est dit polyatomique lorsqu’il est formé de plusieurs atomes liés entre eux par des
liaisons covalentes. L’ion polyatomique est encore formé par la perte ou le gain d’un ou de
plusieurs électrons.
Exemple : NH +4 ; SO 24 - ; PO34-
28
3. Tableau de quelques ions avec leur nom et leur charge
Ions monovalents
monoatomiques polyatomiques
H+ Ion hydrogène NH+4 Ion ammonium
–
OH
Na + Ion sodium Ion hydroxyde
(HO –)
Ion hydrogénocarbonate
K+ Ion potassium HCO - 3 (bicarbonate)
Ag + Ion argent NO 3- Ion nitrate
Cu + Ion cuivre (I) - Ion nitrite
NO 2
Cℓ – Ion Chlorure CℓO – Ion hypochlorite
F– Ion fluorure - Ion permanganate
MnO 4
Br – Ion bromure HSO -4 Ion hydrogénosulfate
Ions bivalents
monoatomiques polyatomiques
Ca 2+ Ion calcium 2- Ion sulfate
SO 4
Ba 2+ Ion baryum 2- Ion sulfite
SO 3
Mg 2+ Ion magnésium 2- Ion carbonate
CO 3
Zn 2+ Ion zinc Cr2O 72 Ion dichromate
Cu 2+ Ion cuivre (II) HPO24- Ion hydrogénophosphate
Fe 2+ Ion fer (II)
Pb 2+ Ion plomb
S 2– Ion sulfure
O 2– Ion oxyde
Ions trivalents
monoatomiques polyatomiques
Aℓ 3+ Ion aluminium 3- Ion phosphate
PO 4
Fe 3+ Ion fer (III)
Au 3+ Ion or
29
Fiche 03
№1:
Donner le nom de chacun des composés suivants :
a. Cu2O
b. Ba(OH)2
c. FeO
d. Aℓ2(SO4)3
№2:
Donner la formule de chacun des composés suivants :
a. Sulfate de fer III
b. Oxyde de fer III
c. Permanganate de magnésium
d. Dichromate de potassium
e. Hydrogénocarbonate de calcium
f. Nitrite de calcium
g. Sulfure de sodium
h. Phosphate d’ammonium
№3:
a. Calculer le nombre de moles cations d’aluminium se trouvant dans 3,42 g de sulfate
d’aluminium.
b. Calculer le nombre d’anions sulfate se trouvant dans cette masse.
30
Chapitre 04
Réactions chimiques
I. Transformation physique
Une transformation est dite physique si la nature des corps ne change pas. On peut avoir
un changement de forme, de l’état physique, de la couleur du volume…
Exemple : La fusion, la vaporisation, la solidification, la dilatation, la contraction, la
dissolution du sucre…
1. Changement de couleur
Dans un bécher contenant une solution de sulfate de cuivre II (CuSO4) de couleur bleue, on
immerge partiellement une lame de zinc. Après un certain temps, on constate que la couleur
bleue s’atténue, puis elle disparaît totalement. Ce changement de couleur indique qu’une
réaction a eu lieu entre le sulfate de cuivre II et le zinc :
CuSO4 (aq) + Zn (s) ZnSO4 (aq) + Cu (s)
Cu2+(aq) + SO 24 - (aq) + Zn (s) Zn2+(aq) + SO 24 - (aq) + Cu (S)
L’équation-bilan de la réaction est donc :
Cu2+(aq) + Zn (s) Zn2+(aq) + Cu (s)
A noter que les ions SO 24 - sont appelés des ions spectateurs qui ne participent pas à la
réaction chimique.
3. Dégagement de chaleur :
Dans un bécher contenant un certain volume d’une solution d’hydroxyde de sodium (NaOH) à
une température t1, on verse un certain volume d’acide chlorhydrique (HCℓ) se trouvant à la
même température t1. On remarque que la température du mélange s’élève jusqu’à une
température t2, telle que t2 > t1. Cette élévation de température indique qu’il y a eu un
31
dégagement de chaleur, ce qui indique qu’une réaction chimique a eu lieu entre l’acide
chlorhydrique (HCℓ) et l’hydroxyde de sodium (NaOH) :
HCℓ (aq) + NaOH (aq) NaCℓ (aq) + H2O (ℓ)
H+(aq) + Cℓ–(aq) + Na+(aq) + OH–(aq) Na+(aq) + Cℓ–(aq) + H2O (ℓ)
L’équation-bilan est donc :
H+(aq) + OH–(aq) H2O (ℓ) (Acide + Base Sel + Eau)
2. Les déboucheurs
Les déboucheurs couramment utilisés pour déboucher les tuyauteries sont constitués d’un
mélange de poudre d’aluminium et d’hydroxyde de sodium (Aℓ + NaOH). En présence d’eau,
ce mélange dégage un gaz, le dihydrogène (H2), qui par la pression qu’il exerce débouche le
conduit (2Aℓ + 2NaOH + 2H2O 2NaAℓO2 + 3H2).
3. Les détartrants
Les ustensiles de cuisine et les appareils électroménagers sont recouverts avec le temps avec
un dépôt de calcaire. Pour les nettoyer on utilise des produits chimiques appelés des détartrants
contenant de l’acide phosphorique (H3PO4) ou de l’acide sulfamique (H3NSO3). L’acide attaque
le calcaire et le fait disparaitre avec dégagement d’un gaz qui est le dioxyde de carbone (CO2).
4. Les combustibles
- La combustion du gaz butane (C4H10), se trouvant dans les bonbonnes à gaz domestiques,
donne le dioxyde de carbone (CO2), de la vapeur d’eau (H2O) et une grande quantité
d’énergie qui sera utilisée pour cuisiner, pour chauffer de l’eau…
- La combustion de l’essence ou du fuel, qui sont des carburants, dans les moteurs des
véhicules permettent de produire un mouvement.
5. La levure chimique
La levure chimique est formée d’un mélange de produits chimiques dont le bicarbonate de
sodium (ou hydrogénocarbonate de sodium : NaHCO3). En ajoutant de la levure chimique
aux pâtisseries et sous l’action de la chaleur, la levure produit du dioxyde de carbone (CO2)
qui fait lever la pâte.
32
V. Représentation d’une réaction chimique – Equation-bilan
- Une réaction chimique est représentée par une équation dite "équation-bilan" de la
réaction.
- Cette équation est formée de deux membres séparés par une flèche qui signifie "pour
donner". Dans le premier membre à gauche de la flèche, on écrit les formules moléculaires
ou les symboles des réactifs séparés par le signe (+) qui signifie "réagit avec".
Dans le deuxième membre à droite de la flèche, on écrit les formules moléculaires ou les
symboles des produits séparés par le signe (+).
- Dans une équation-bilan, on précise l’état physique de chaque corps. Pour les solides on
écrit (s) comme indice à droite de la formule, pour les liquides on écrit (ℓ), pour les gaz on
écrit (g) et pour les ions on écrit (aq) qui signifie aqueux (dissous dans l’eau qui est le
solvant).
- Un mélange réactionnel est dit hétérogène si tous les réactifs et tous les produits
forment deux ou plusieurs phases.
Exemple : C (s) + O2 (g) CO2 (g)
2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (ℓ)
1. Signification qualitative
La signification qualitative indique la nature des réactifs et des produits en présence. C’est-à-
dire, la signification qualitative donne les éléments qui forment les substances ainsi que l’état
physique de chaque substance.
2. Signification quantitative
a. Echelle microscopique
A l’échelle microscopique, l’équation chimique représente le nombre d’atomes, le nombre de
molécules et le nombre d’ions participants dans une réaction chimique déterminée.
Exemple : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)
2 molécules de dihydrogène, formées de 4 atomes d’hydrogène, réagissent avec une molécule
de dioxygène, formée de 2 atomes d’oxygène pour donner 2 molécules d’eau formées de 4
atomes d’hydrogène et 2 atomes d’oxygène.
33
b. Echelle macroscopique
A l’échelle macroscopique, l’équation chimique représente le nombre de moles d’atomes, le
nombre de moles de molécules et le nombre de moles d’ions participants dans une réaction
chimique déterminée.
Exemple : 2H2 (g) + O2 (g) 2H2O (g)
2 moles de dihydrogène, formées de 4 moles d’atomes d’hydrogène, réagissent avec une mole
de dioxygène, formée de 2 moles d’atomes d’oxygène pour donner 2 moles d’eau formées de
4 moles d’atomes d’hydrogène et 2 moles d’atomes d’oxygène.
n CH 4 1
Rs = = (c’est le rapport stœchiométrique des réactifs calculé d’après l’équation-bilan)
nO2 2
4 1
Rd = = (c’est le rapport calculé d’après les données de l’exercice)
12 3
1 1
Comme ≠ , Rs ≠ Rd, le mélange donné n’est pas donc stœchiométrique.
2 3
Remarque :
Lorsque le mélange n’est pas stœchiométrique, un des réactifs sera en excès et l’autre en défaut.
34
X. Réactif limitant et réactif en excès
Lorsque le mélange de deux réactifs n’est pas stœchiométrique, l’un des réactifs est en excès
alors que l’autre en défaut. Le réactif en défaut s’appelle le réactif limitant car il limite le
déroulement de la réaction : sa consommation totale entraîne l’arrêt de la réaction.
Le mélange obtenu à la fin de la réaction contient les produits et le reste du réactif en
excès.
Pratiquement : On calcule le rapport inverse de chaque réactif. Si les rapports sont égaux
le mélange est stœchiométrique, si non, le rapport le plus grand correspond au réactif en
excès alors que le rapport le plus petit correspond au réactif limitant.
2. Généralisation
Soit l’équation équilibrée suivante : aA + bB cC + dD
Les quantités réagissantes des réactifs et les quantités formées des produits sont toujours reliées
par la relation de proportionnalité suivante :
aA + bB cC + dD
a moℓ b moℓ c moℓ d moℓ
nA nB nC nD
réagissant réagissant formé formé
Rappel
m
n= : formule utilisée pour calculer la quantité de matière pour les solides, liquides et
M
gaz.
V
n= : formule utilisée pour calculer la quantité de matière pour les gaz seulement.
Vm
Avec : Vm = volume molaire d’un gaz = 22,4 L.moℓ-1 dans les conditions
normales de température et de pression (à C.N.T.P.)
C.N.T.P. signifie : t = 0oC et P = 1 atm
M
La densité d’un gaz est donnée par la relation suivante : d =
29
35
XI. Caractéristiques d’une réaction chimique
c. Réaction athermique
Une réaction est dite athermique si elle se fait sans dégagement ou absorption de chaleur (pas
d’échange de chaleur avec le milieu extérieur et la température reste la même).
Exemple : Réaction entre le nitrate d’argent (AgNO3) et l’iodure de potassium (KI) :
AgNO3 + KI AgI + KNO3
b. Réaction rapide
Une réaction est dite rapide (ou instantanée) si elle ne peut pas être suivie avec le temps (une
fois que les réactifs sont en contact on obtient directement les produits).
Exemple : la combustion de H2, la décoloration d’un tissu coloré avec de l’eau de Javel.
36
XII. Rendement d’une réaction chimique
Au cours d’une réaction chimique, les quantités des produits obtenus expérimentalement sont
toujours inférieures à celles calculées selon les proportions stœchiométriques. Cette différence
est due à plusieurs facteurs :
- Des réactions chimiques appelées des réactions secondaires qui se font en même temps avec
une réaction déterminée, conduisant ainsi à la formation des produits secondaires autres que
ceux représentés dans l’équation de la réaction.
- La perte d’une partie des réactifs et des produits durant la réalisation de la réaction.
- Les impuretés mélangées aux réactifs. Si le réactif n’est pas pur, la quantité du produit obtenu
réellement est toujours inférieure à la quantité théorique calculée par la stœchiométrie.
Par définition le rendement (R) d’une réaction chimique est le rapport de la quantité réel
Quantitéobtenue des produits
des produits obtenus à la quantité théorique : R = , donc :
Quantitéthéoriquedes produits
n
R = réel obtenu . Si on veut calculer le rendement en % on multiplie R par 100.
n théorique
37
Fiche 04
№1:
On réalise la combustion complète de 4 moℓ de CH4 en présence de 12 moℓ de O2.
a. Montrer que le mélange n’est pas stœchiométrique.
b. Préciser le réactif limitant et celui qui est en excès.
c. Calculer la quantité de l’excès en moℓ et en gramme.
d. Déduire la composition en moℓ du mélange total une fois que la réaction est terminée.
e. Calculer le volume et la masse de CO2 formé à C.N.T.P.
f. Calculer la masse de méthane qu’il faut ajouter pour qu’il n’y ait pas d’excès d’aucun
réactif.
№2:
On fait réagir 13,5 g d’aluminium avec 1,12 L de dioxygène. Il se forme de l’oxyde
d’aluminium.
a. Montrer que le mélange n’est pas stœchiométrique.
b. Préciser le réactif limitant et calculer la masse qu’il faut ajouter de ce réactif pour qu’il n’y
ait pas d’excès d’aucun réactif.
c. Calculer la composition centésimale molaire du mélange final obtenu (% en moℓ de chacun
des composés se trouvant à la fin).
№3:
On brûle 6 g d’éthane C2H6 avec 60 g de dioxygène.
a. Déterminer le réactif limitant.
b. Calculer le nombre de moles, la masse et le volume du réactif en excès.
c. Calculer la composition molaire du mélange final obtenu.
d. Calculer la composition centésimale molaire du mélange obtenu.
№4:
On décompose par chauffage 24,8 g de carbonate de calcium. On obtient 13,1 g d’oxyde de
calcium et un dégagement de dioxyde de carbone.
Calculer le rendement de la réaction en pourcentage.
38
№5:
On verse de l’acide chlorhydrique sur 10 g de carbonate de calcium impur. Il se forme de
chlorure de calcium, du dioxyde de carbone et de l’eau.
a. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b. Calculer la masse de carbonate de calcium pur sachant que le volume de dioxyde de carbone
dégagé dans les C.N.T.P. est égal à 1,8 L.
c. Calculer le pourcentage d’impuretés de carbonate de calcium
№6:
On fait réagir 5,6 g de fer avec 4,8 L de dichlore mesuré dans les C.N.T.P. Il se forme du
chlorure de fer III.
a. Ecrire l’équation-bilan de la réaction.
b. Calculer la masse de chlorure de fer III formé sachant que le rendement de la réaction est
80%.
39
Chapitre 05 : L’eau
40
V. Concentration massique "Cm"
La concentration massique (Cm) d’une solution est le rapport de la masse de soluté dissous
dans un litre de solution :
m soluté Avec : m = masse du soluté exprimé en g ;
Cm =
Vsolution V = volume de la solution exprimé généralement en L ;
Cm = concentration massique exprimée généralement en g.L-1
2ème méthode
n soluté m
C= ; Mais : n = ; Donc :
Vsolution M
m
C= M
V
m m
C= ; Mais Cm = ; Donc :
V×M V
Cm
C= Alors : Cm = C × M
M
41
b. Solution concentrée
Une solution est dite concentrée si la quantité de soluté dissous est relativement grande
devant la quantité de solvant.
Remarques
- Une solution (S1) de concentration (C1) est dite plus diluée qu’une solution (S2) de
concentration (C2) si C1 < C2
- Une solution (S2) de concentration (C2) est dite plus concentrée qu’une solution (S1) de
concentration (C1) si C2 > C1
- Pour passer d’une solution à une autre plus concentrée on peut ajouter une certaine
quantité de soluté ou on peut diminuer un certain volume du solvant par chauffage
jusqu’à l’ébullition.
- Pour passer d’une solution à une autre plus diluée on peut ajouter un certain volume du
solvant.
Remarque
La concentration de la solution initiale peut être représentée par Ci alors que la concentration
de la solution finale par Cf. On obtient dans ce cas :
ni = nf Donc :
C i Vi = C f Vf
V C
Et : f = f = i
Vi Cf
- Si f = 2 par exemple, on dit que la solution a été diluée 2 fois.
- Si f = 10 par exemple, on dit que la solution a été diluée 10 fois.
42
Matériel nécessaire à la préparation des solutions
Entonnoirs à solide
Entonnoirs à liquide
Fioles jaugées avec bouchons : Entonnoirs à solide et entonnoirs à liquide :
Pour préparer un volume bien Pour introduire un solide ou un liquide dans une fiole
déterminé de solution (25 mL, jaugée.
50 mL, 100 mL, 200 mL,
250 mL, 500 mL, 1 L…).
Balance électronique
Pissette d’eau distillée :
Pour mesurer une certaine masse
Pour dissoudre les solides,
avec précision.
diluer les liquides, rincer
les capsules et les
entonnoirs,…
Béchers :
Pour placer le liquide à pipeter pour un
prélèvement.
43
Pipettes jaugées à un trait ou à deux traits :
Pour prélever un volume précis de solution
(1 mL, 2 mL, 5 mL, 10 mL, 20 mL, 25 mL,
50 mL,…).
Agitateurs en verre :
Pour agiter des solutions contenues
dans des béchers ou des tubes à
essais.
Eprouvette graduée :
Pour mesurer approximativement
un volume de liquide.
44
Préparation d’une solution par dilution
Préparer 50 mL d’une solution de permanganate de potassium KMnO4 de concentration
0,02 moℓ.L-1 à partir d’une solution mère à 0,1 moℓ.L-1.
Calcul du volume à prélever de la solution mère :
C i Vi = Cf Vf
C V 0,02 50
Vi = f f = = 10 mL
Ci 0,1
45
Préparation de 100 mL d’une solution par dissolution d’un composé solide
Préparation de 100 mL d’une solution de sulfate de cuivre II de concentration 0,1 moℓ.L-1 à
partir de sulfate de cuivre II solide 5 fois hydraté : CuSO4,5H2O.
5. Puis on referme la fiole avec son 6. La solution peut alors être stockée
bouchon et on la retourne plusieurs fois dans un flacon et elle sera utilisée
pour homogénéiser le mélange. ultérieurement.
46
Fiche 05
№1:
On fait dissoudre 34,2 g de saccharose C12H22O11 dans 200 mL d’eau distillée.
a. Calculer la concentration massique de cette solution.
b. Calculer la concentration molaire de cette solution.
c. Calculer le pourcentage massique de cette solution.
Données : MH = 1 g.moℓ-1 MC = 12 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 ρeau = 1 g/mL
№2:
On fait dissoudre 11,7 g de chlorure de sodium dans 500 mL d’eau distillée.
a. Calculer la concentration molaire de cette solution.
b. Déduire la concentration massique de cette solution.
Données : MNa = 23 g.moℓ-1 MCℓ = 35,5 g.moℓ-1
№3:
On dispose de 50 mL d’une solution d’hydroxyde de sodium de concentration molaire égale à
0,1 moℓ.L-1.
a. Calculer le volume d’eau distillée qu’il faut ajouter à la solution initiale pour que la
concentration devienne égale à 0,01 moℓ.L-1.
b. Calculer le facteur de dilution.
№4:
a. Calculer le volume d’une solution d’acide sulfurique à 0,2 moℓ.L-1 nécessaire pour préparer
100 mL d’une solution d’acide sulfurique à 0,1 moℓ.L-1.
b. Décrire le mode opératoire en précisant le matériel et la verrerie nécessaire pour réaliser
cette dilution.
№5:
On désire préparer 100 mL d’une solution de permanganate de potassium KMnO4 de
concentration molaire 0,1 moℓ.L-1. Pour préparer cette solution, on fait dissoudre une masse m
de KMnO4.
a. Calculer la masse m de KMnO4.
b. Décrire le mode opératoire pour préparer cette solution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
c. Calculer le volume d’eau distillée à ajouter à la solution mère déjà préparée pour la rendre
10 fois plus diluée.
d. Décrire le mode opératoire pour réaliser cette dilution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
Données : MK = 39 g.moℓ-1 MMn = 55 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
№6:
On dissout 34,2 g de sulfate d’aluminium dans 500 mL d’eau distillée. Calculer les
concentrations molaires des différents ions se trouvant dans la solution.
Données : MAℓ = 27 g.moℓ-1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1
№7:
a. Calculer la masse de sulfate de cuivre II 5 fois hydraté : CuSO4, 5H2O nécessaire pour
préparer 100 mL d’une solution de concentration 0,1 moℓ.L-1.
b. Décrire le mode opératoire pour préparer cette solution en précisant le matériel et la verrerie
nécessaire.
Données : MCu = 64 g.moℓ -1 MS = 32 g.moℓ-1 MO = 16 g.moℓ-1 MH = 1 g.moℓ-1
47
Chapitre 06
Acides et bases
I. Introduction
La phénolphtaléine, le bleu de bromothymol, l’hélianthine… sont des indicateurs colorés de
nature acido-basique. Ce sont des solutions aqueuses utilisées au laboratoire pour identifier le
caractéristique, acide, basique des solutions.
II. Acidité et pH
Le pH est une grandeur caractérisant l’acidité d’une solution conformément à une échelle allant
de 0 à 14, appelée échelle de pH.
A noter que pH signifie "potentiel hydrogène" et que la valeur de pH est reliée avec la
concentration des ions H+ ou des ions H3O+ en solution (ion hydronium ou oxonium).
a. Solution acide
Si le pH d’une solution varie entre 0 et 7 (0 ≤ pH < 7) la solution est de nature acide.
Plus le pH d’une solution acide diminue, plus l’acidité augmente. Le milieu le plus acide a donc
un pH = 0.
Exemples de solution acide : Jus de citron, vinaigre…
b. Solution basique
Si le pH d’une solution varie entre 7 et 14 (7 < pH ≤ 14) la solution est de nature basique.
Plus le pH d’une solution basique augmente, plus la basicité augmente. Le milieu le plus
basique a donc un pH = 14.
Exemples de solution basique : Eau de Javel, savon…
c. Solution neutre
Si le pH d’une solution est égal à 7, la solution est de nature neutre.
Exemples de solution neutre : Eau pure, éthanol dans l’eau pure…
d. Mesure de pH
Le pH d’une solution peut être mesuré par deux méthodes :
1. Papier pH
Le papier pH est un papier imprégné d’un mélange d’indicateurs colorés puis séché. Ce mélange
est appelé indicateur universel de pH. On dépose sur le papier pH une goutte d’une solution.
Le papier pH prend une couleur qui, comparée à une échelle de couleurs, permet de déterminer
le pH de cette solution à une unité près.
2. pH-mètre
Le pH-mètre est un appareil utilisé pour mesurer le pH d’une solution avec précision à un
centième près.
48
III. Définitions d’un acide et d’une base
a. Acide et base d’après Arrhénius
Un acide est toute substance qui libère des ions H+ en solution aqueuse.
Eau
Exemples : HCℓ H+ + Cℓ-
Eau
H2SO4 2H+ + SO 24-
Une base est toute substance qui libère des ions OH- en solution aqueuse.
Eau
Exemples : NaOH Na+ + OH-
Ca(OH)2 Eau Ca2+ + 2OH-
Remarque :
La définition d’Arrhénius des acides et des bases est limitée à un seul solvant, l’eau.
b. Acide fort
Un acide est dit fort si sa dissociation dans l’eau est totale.
Exemples : HCℓ, H2SO4…
Eau
HCℓ H+ + Cℓ-
Ou :
HCℓ + H2O H3O+ + Cℓ-
Eau
H2SO4 2H+ + SO 24 -
c. Acide faible
Un acide est dit faible si sa dissociation dans l’eau est partielle.
Exemples : Acide acétique ou acide éthanoïque : CH3COOH
Acide citrique : HOOC – CH2 – COH – CH2 – COOH
COOH
CH3COOH CH3COO- + H+
50
Exemples :
1. Action de l’acide chlorhydrique sur le fer
2HCℓ(aq) + Fe(S) FeCℓ2 (aq) + H2 (g)
Cette réaction peut s’écrire sous la forme ionique suivante :
2H+ + 2Cℓ- + Fe Fe2+ + 2Cℓ- + H2
L’équation-bilan sera donc :
Fe(S) + 2H+(aq) Fe2+(aq) + H2 (g)
1. Base forte
Une base est dite forte si sa dissociation (ou ionisation) dans l’eau est totale.
Eau
Exemples : NaOH, KOH : NaOH Na+ + OH-
2. Base faible
Une base est dite faible si sa dissociation dans l’eau est partielle.
Exemple : NH3 : NH3 + H2O NH 4 + OH-
Remarques :
- La réaction entre un acide et une base revient à la réaction entre l’ion H + provenant de
l’acide et l’ion OH- provenant de la base.
51
- Si le sel provient d’un acide fort et d’une base forte, il est dit un sel neutre, le milieu sera
neutre, d’où le non de réaction de neutralisation. Le pH d’un tel sel est : pH = 7.
- Si le sel provient d’un acide fort et d’une base faible, il est dit un sel acide et son pH sera
inférieur à 7 (pH < 7).
Exemple :
HCℓ + NH4OH NH4Cℓ + H2O + Chaleur
NH4Cℓ est un sel acide.
- Si le sel provient d’un acide faible et d’une base forte, il est dit un sel basique et son pH
sera supérieur à 7 (pH > 7).
Exemple :
CH3COOH + NaOH CH3COONa + H2O
CH3COONa est un sel basique.
H 2 O + H+ H3 O+
La réaction globale est la somme de ces deux équations. L’équation-bilan obtenue s’appelle
autoprotolyse de l’eau :
H 2 O + H2 O H3O+ + OH-
Cette équation peut-être schématisée comme suit :
H2 O H+ + OH-
A 25oC on constate que le produit de la concentration des ions H+ par la concentration des ions
OH- est toujours constant et égale à 10-14. Donc :
[H+].[OH-] = 10-7 × 10-7
[H+].[OH-] = 10-14
Ce produit est appelé le produit ionique de l’eau et il est désigné par Ke.
Remarques :
Une solution aqueuse est, au sens acido-basique :
- neutre si : [H+] = [OH-].
- acide si : [H+] > [OH-].
- basique si : [H+] < [OH-].
n
Cb = [OH-] = OH Donc : n - = CbVb
Vb OH
Donc à l’équivalence on a :
n =n -
H OH
CaVa = CbVb
b. Mode opératoire
Dosage d’une solution d’acide chlorhydrique avec une solution d’hydroxyde de sodium
53
H+ + OH- H2 O
1 moℓ 1 moℓ
n n -
H OH
A l’équivalence on a :
n =n -
H OH
CaVa = CbVbE Avec : VbE = le volume de la base versée pour atteindre l’équivalence.
b. Ions compatibles
Les ions compatibles sont les ions qui peuvent rester dissous ensemble dans une même solution
sans qu’ils ne forment ni un précipité ni un gaz.
Exemples :
Na+ et Cℓ- H+ et NO3- Cu2+ et SO 24 -
c. Quelques précipités
Chlorure d’argent : AgCℓ (blanc) Sulfate de baryum : BaSO4 (blanc)
Sulfure de plomb : PbS (noir) Carbonate de calcium : CaCO3 (blanc)
Sulfate de plomb : PbSO4 (blanc) Hydroxyde de cuivre II : Cu(OH)2 (Bleu)
Hydroxyde de fer II : Fe(OH)2 (verdâtre) Hydroxyde de fer III : Fe(OH)3 (rouille)
d. Conditions pour qu’il y ait une réaction entre un acide, une base ou un sel avec un
autre sel
Un acide, une base ou un sel réagit avec un autre sel s’il y a des ions incompatibles. C’est-à-
dire des ions qui forment un précipité ou un gaz.
Exemples : HCℓ + NaNO3 NaCℓ + HNO3
-
(H , Cℓ ) + (Na , NO3 )
+ - +
(Na+, Cℓ-) + (H+, NO3- )
Comme ces ions sont dissous dans l’eau sans qu’il y a formation de précipité ou de gaz, on a
donc un mélange d’ions compatibles alors on dit qu’il n’y a pas eu une réaction chimique.