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PC Devoir surveillé no 5 - CCP 2010 3/2/2018

Exercice 1 – Décomposition de Dunford b) N2 = 0 : N est nilpotente (d’indice 2). c) ∆N = N∆ = 2N... effectivement !


d) Comme de plus A = ∆ + N et ∆ est diagonalisable, (∆, N) est une décomposition
Partie 1 – Décomposition de Dunford : généralités
de Dunford de A.
1. a) On vérifie sans peine A1 = ∆+N, ∆ diagonalisable car diagonale (si !), N nilpotente
7. a) Puisque ∆ est inversible et N∆ = ∆N, en multipliant à gauche et à droite par
car N2 = 0, ∆N = 3I2 N = 3N = N(3I2 ) = N∆.
! ! ∆−1 , ∆−1 N = N∆−1 .
0 3 0 2 b) N21 = ∆−1 N∆−1 N = ∆−1 NN∆−1 = ∆−1 0∆−1 = 0 : N1 est nilpotente (d’indice
b) ∆N = 6= = N∆.
0 0 0 0 2).
2. Si A3 est diagonalisable, (A3 , 0n ) en est une décomposition de Dunford. c) (I3 + N1 )(I3 − N1 ) = I3 − N21 = I3 donc I3 + N1 est inversible, d’inverse I3 − N1 .
3. Si A4 est nilpotente, (0n , A4 ) en est une décomposition de Dunford.
d) 0 6∈ Sp(A) donc A est inversible.
4. A∆ = (∆ + N)∆ = ∆2 + N∆ = ∆2 + ∆N = ∆(∆ + N) = ∆A,
AN = (∆ + N)N = ∆N + N2 = N∆ + N2 = N(∆ + N) = NA. e) A−1 = (N + ∆)−1 = (∆N1 + ∆)−1 = (∆(N1 + I3 ))−1 = (N1 + I3 )−1 ∆−1 =
Partie 2 – Étude d’un exemple (I3 − N1 )∆−1 = ∆−1 − N1 ∆−1 .
2 Par 1c) : ∆−1 est diagonalisable.
5. a) χ∆ (X) = (X − 4) (X − 2) donc Sp(∆) = {4, 2}.
(−N1 ∆−1 )2 = (∆−1 N∆−1 )2 = ∆−1 N∆−1 ∆−1 N∆−1 = (∆−1 )2 N2 (∆−1 )2 = 0 :
0 n’est pas valeur propre donc ∆ est inversible.
    −N1 ∆−1 est nilpotente.
1 0 (−N1 ∆−1 )∆−1 = −∆−1 N∆−1 ∆−1 = ∆−1 (−∆−1 N∆−1 ) = ∆−1 (−N1 ∆−1 :
b) SEP (∆, 2) = Vect  0  ,  −1  donc dim(SEP (∆, 2)) = 2 = ω(2). −N1 ∆−1 et ∆−1 commutent.
   

1 1 (∆−1 , −∆−1 N∆−1 ) est une décomposition de Dunford de A−1 .


Comme ω(4) = 1, dim(SEP (∆, 4)) = 1 = ω(4). 8. a) Comme ∆ et N commutent, par la formule du binôme pour p > 1 :
p  
Donc : ∆ est diagonalisable. X p
0
 
1 0 0
 Ap = Nk ∆p−k = ∆p + pN∆p−1 + 0.
k
k=0
De plus SEP (∆, 4) = Vect  1 . Donc avec P =  0 −1 1  matrice
   
Grâce 2c), on montre par récurrence : ∀p > 1, N∆p−1 = 2p−1 N
1 1 1 1 Donc : ∀p ∈ N, Ap = ∆p + p2p−1 N (vraie y compris pour p = 0).
de
 passage (donc
 inversible) vers une base de vecteurs propres de ∆, P−1 ∆P = b) Soit p ∈ N. Ap = ∆p + p2p−1 N,
2 0 0 P−1 ∆p P = Dp est diagonale, donc ∆p est diagonalisable,
2
 0 2 0 =D p2p−1 N = 0 car N2 = 0,
 

0 0 4 N et ∆ commutent donc par récurrence N et ∆p commutent.


−1 (∆p , p2p−1 N) est bien une décomposition de Dunford de Ap .
c) Puisque toutes les matrices intervenant sont inversibles : P−1 ∆P = D−1 , donc    
−1 −1 −1
en vertu de (MN) = N M , P ∆ P = D  −1 −1 −1 1 0 0 2 0 0
p p −1 −1 1
c) De ∆ = PD P avec P =  0 −1 1  et P =  −1 −1 1 
   
2 0 0 2
1 1 1 1 −1 1 1
∆−1 est semblable à la matrice D1 = D−1 =  0 2 0 , donc diagonali-

4  
0 0 1 2 0 0
sable : ∆−1 = PD1 P−1 . ∆p = 2p−1  1 − 2p 2p + 1 2p − 1 
 

1 − 2p 2p − 1 2p + 1
 
1  
2
6. a) χA (X) = (X−4) (X − 2) donc Sp(A) = {4, 2}. Mais SEP (A, 2) = Vect  1 
  p+2 −p p
Puis Ap = 2p−1  1 + p − 2p 1 − p + 2p p + 2p − 1 
 
0
et dim SEP (A, 2) = 1 6= 2 = omega(2), donc A n’est pas diagonalisable. 1 − 2p 2p − 1 2p + 1

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 
a 0 0 a0 = 1, a1 ∈ R, a2 ∈ R,
9. a) Les matrices diagonales U telles que U2 = D sont les matrices  0 b 0  avec
  Bilan : 1
∀n > 3, an = an−2 (♥)
0 0 c (n − 1)(n − 2)
√ √ 2 11. • À l’aide de (♥), pour n impair :
(a, b) ∈ {− 2, 2} , c ∈ {−2, 2}. 1 1 1 1
 √  an = × × ··· × a1 = a1 .
2 0 0 (n − 1)(n − 2) (n − 3)(n − 4) 2×1 (n − 1)!
√ √
b) Posons S = P  0

2 0  P−1 . Alors Sp(S) = { 2, 2} et S2 = PDP−1 = ∆.
 Et pour n pair :
1 1 1 1
0 0 2 an = × × ··· × a2 = a2 .
 √  (n − 1)(n − 2) (n − 3)(n − 4) 3×2 (n − 1)!
2 0 0 √ √ 1 1
a1 et ∀n ∈ N∗ , a2n =
( (
√ 2a + b = 2 a = (2 − 2)/2 Ainsi : ∀n ∈ N, a2n+1 = a2 .
c)  0

2 0  = aD + bI3 ⇔

⇔ √ (2n)! (2n − 1)!
4a + b = 2 b=2 2−2 Donc : ∀x ∈ ] −R ; R [,
0 0 2 +∞ +∞
Alors S = P(aD + bI3 )P−1 = aPDP−1 + bPP−1 = a∆ + bI3 .
X 1 X 1
y(x) = a1 x2n+1 + a2 x2n
SN1 = (a∆ + bI3 )∆−1 N = aN + b∆−1 et N1 S = ∆−1 N(a∆ + bI3 ) = aN + b∆−1 . n=0
(2n)! n=1
(2n − 1)!
1 • Identifions clairement les suites b et c :
d) M2 = I3 + N1 + N21 = I3 + N1 (N1 est 2−nilpotente). 1
4 ∀n ∈ N, b2n = 0 et b2n+1 = ,
(2n)!
e) A = ∆(I3 + ∆−1 N) = S2 M2 , or S et M commutent car S et N1 commutent, donc 
0 si n = 0
S2 M2 = (SM)2 . R = SM convient : R2 = A.
∀n ∈ N, c2n+1 = 0 et c2n = 1 ,
1 1 1 si n > 1
(2n − 1)!

f ) R = SM = S(I3 + N1 ) = S + SN1 = S + T en posant T = SN1 .
2 2 √ √ 2 12. • Soit x ∈ R∗ .
S est diagonalisable car P−1 SP = diag( 2, 2, 4). (2n)!x2n+3 |x|
2 X 1
N1 est nilpotente (3b). 2n
= −−−−−→ 0 donc la série x2n+1
1 (2n + 2)!x (2n + 1)(2n + 2) n→+∞ (2n)!
 n>0
S, SN1 est une décomposition de Dunford de R. converge absolument d’après le critère de D’Alembert.
2
S et T commutent car S et N1 commutent. 2
(2n − 1)!x2n+2 |x| X 1
2n+1
= −−−−−→ 0 donc la série x2n converge
(2n + 1)!x 2n(2n + 1) n→+∞ (2n − 1)!
Exercice 2 – Résolution d’une équation différentielle à l’aide de séries entières n>1
absolument d’après le critère de D’Alembert.
10. (H) s’écrit : Ainsi le rayon de convergence de ces séries est +∞.
+∞ +∞
+∞ +∞ +∞ X 1 X 1
• ∀x ∈ R, x2n+1 = x x2n = xch(x),
X X X
∀x ∈ ] −R ; R [ , x2 n(n − 1)an xn−2 − 2x nan xn−1 + (2 − x2 ) an xn = 0, (2n)! (2n)!
n=0 n=0
n=0 n=0 n=0
+∞ +∞
puis ∀x ∈ ] −R ; R [ , X 1 X 1
1 +∞ et x2n = x x2n+1 = xsh(x).
X X (2n − 1)! (2n + 1)!
n(n − 1) − 2n + 2 an xn + n(n − 1) − 2nan + 2an − an−2 xn = 0,
  n=1 n=0
Remarque : comme ces séries sont dans le cours, on pouvait directement les
n=0 n=2
Comme deux séries entières coïncidant sur ] −R ; R [ avec R > 0 ont nécessairement invoquer pour justifier le rayon de convergence infini de ces séries.
les mêmes coefficients, j’en tire : 13. Même si l’énoncé propose l’ordre inverse, on peut affirmer que y : x 7→ a1 xch(x) +
2a0 = 0, 0a1 = 0, et pour tout n > 2, (n − 1)(n − 2)an = an−2 . a2 xsh(x) avec (a1 , a2 ) ∈ R2 , avec un rayon de convergence valant +∞ (somme
Cette relation donne 0a2 = a0 , donc pas d’information sur a2 . Mais : ∀n > 3, an = de deux séries entières de rayon +∞). Ensuite, on peut remarquer que « y vérifie
1 (H) » est équivalent au système trouvé dans la première question (même si on a
an−2 . exploité dans un premier temps l’implication).
(n − 1)(n − 2)

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x 1
(x − t)2n+1 (2n+2) x2n+2
Z Z
On peut aussi vérifier que les deux fonctions x 7→ xch(x) et x 7→ xsh(x) sont
Rn (x) = f (t)dt = (1 − u)2n+1 f (2n+2) (ux)du
solutions de (H), donc y l’est par superposition. 0 (2n + 1)! (2n + 1)! 0
(2n+2)
b) Comme f est croissante sur [ 0 ; π/2 [ et 0 6 x < r < π/2,
Exercice 3 – Développement en série entière de la fonction tangente ∀u ∈ [ 0 ; 1 ] , f (2n+2) (ux) 6 f (2n+2) (ur)
Par
Z croissance de l’intégrale : Z
14. 15. Voir 1ère année. 1 1
Partie 2 – Développement en série entière de la fonction tangente (1 − u)2n+1 f (2n+2) (ux)du 6 (1 − u)2n+1 f (2n+2) (ur)du
n   0 0
X n (k) x2n+2
16. ∗
∀n ∈ N , ∀x ∈ I, f (n+1) (n)
(x) = (1 + f (x)f (x)) = f (x)f (n−k) (x). En multipliant par >0:
k (2n + 1)!
k=0
2n+2 Z 1
17. • ∀x ∈ [ 0 ; π/2 [ , f (0) (x) = f (x) = tan(x) > 0. r 1
π Rn (x) 6 x2n+2 × 2n+2 × (1 − u)2n+1 f (2n+2) (ur)du.
• Soit n ∈ [[0 ; n]]. Supposons : ∀x ∈ [0, [, ∀k ∈ [[0 ; n]] , f (k) (x) > 0. Alors tous r (2n + 1)! 0
2  x 2n+2
π Donc : Rn (x) 6 Rn (r).
les termes de la formule précédente sont positif, donc ∀x ∈ [0, [, f (n+1) (x) > 0. r
2 n
π
Par récurrence forte, ∀x ∈ [0, [, ∀n ∈ N, f (n) (x) > 0
X
18. Enfin, f (r) − Rn (r) = a2k+1 x2k+1 > 0, donc f (r) > Rn (r). D’où :
2
n   k=0
1 1 X n (k)  x 2n+2  x 2n+2
19. a) ∀n ∈ N∗ , an+1 = f (n) (0) = f (0)f (n−k) (0) = Rn (x) 6 Rn (r) 6 f (r).
(n + 1)! (n + 1)! k r r
k=0
n   n n  x 2n+2 x
1 X n 1 X 1 X c) Rn (x) est positif par 20., et lim = 0 car 0 6 < 1. Donc par
k!ak (n − k)!an−k = n!ak an−k = ak an−k n→+∞ r r
(n + 1)! k (n + 1)! n+1
k=0 k=0 k=0 encadrement : lim Rn (x) = 0.
n→+∞
(n)
b) On montre par une récurrence forte que : ∀n ∈ N, ∀x ∈ I, f (−x) = 22. • À ce stade, nous avons démontré (la relation étant évidente en 0) :
(−1)n+1 f (n) (x). +∞
On en déduit, pour n ∈ N, f (n) est une fonction paire si n est impair, et impaire
X
∀x ∈ [ 0 ; π/2 [ , tan(x) = a2k+1 x2k+1 .
si n est pair. n=O
c) Pour toute fonction impaire g définie en 0, g(0) = g(−0) = −g(0) donc g(0) = 0. Et comme : ∀k ∈ N, a2k = 0,
+∞
Comme chaque f (2n) est impaire, a2n = 0 pour tout n de N.
X
∀x ∈ [ 0 ; π/2 [ , tan(x) = ak xk .
20. • Par la formule de Taylor pour f C∞ à l’ordre n sur [ 0 ; x [ (où 0 6 x 6 π/2), n=O
∀x ∈ [ 0 ; π/2 [, Par le lemme d’Abel, cela prouve que f est développable en série entière avec un
n Z x n π π
X (x − t)n (n+1) X rayon de convergence au moins égal à . Comme f n’est pas définie en ± , le
f (x) = ak xk + f (t)dt > ak xk car l’intégrale est positive 2 2
0 n! rayon de convergence vauti 1.
k=0 k=0
(x − t)n (n+1) π π h
puisque 0 6 x et t 7→ f (t) > 0 sur [ 0 ; x ]. • Nous obtenons : ∀x ∈ ;− ,
n! 2 2
a2n = 0
X
• La suite (an xn )n∈N est positive, donc la série an xn est croissante. Étant +∞ 
n−1
X
n>0 tan(x) = an xn avec ∀n ∈ N, 1 X
a2n+1 = a2k+1 a2n−2k−1
majorée par f (x), elle converge.

n=0  2n + 1
k=0
21. a) La première égalité est la formule de Taylor avec reste intégrale à l’ordre 2n + 1, 1 1 1 2
en observant que les a2k sont tous nuls. • a1 = tan0 (0) = 1, a3 = (a1 a1 ) = , a5 = (a1 a3 + a3 a1 ) = .
3  3 5 15
La seconde s’obtient en effectuant le changement de variable affine, donc C1 , u : 1 1 4 1 17
1 a7 = (a1 a5 + a23 + a5 a1 ) = + = .
t 7→ t. Ainsi : 7 7 15 9 315
x

3/3

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