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Résistance Des Matériaux - Bazergui
Résistance Des Matériaux - Bazergui
. D E ee . Thanÿ£Bui-Quoc
. ; À André Biron
FR Géorges Mcintyre*
: Charles L'aberge
FA
Digitized by the Internet Archive
in 2022 with funding from
Kahle/Austin Foundation
htips://archive.org/details/resistancedesmatO0000baze
L rad Ci NEC
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En Le
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India os
#
André Bazergui
Thang Bui-Quoc
André Biron
Georges Mcintyre
Charles Laberge
Résistance
:materiaux
TROISIÈME ÉDITION
Pour connaître nos distributeurs et nos points de vente, veuillez consulter notre
site Web à l'adresse suivante : www.polumtl.ca/pub
Courrier électronique des Presses internationales Polytechnique : pip@polymtl.ca
On ne peut reproduire ni diffuser aucune partie du présent ouvrage, sous quelque forme
ou par quelque procédé que ce soit, sans avoir obtenu au préalable l'autorisation de
l'éditeur.
Alors que les manuels de langue anglaise traitant de la résistance des matériaux (ou
mécanique des corps déformables) sont nombreux, on n’en trouve que quelques-
uns en français et ceux-ci utilisent en général une approche plus théorique. Forts de
notre longue expérience dans l’enseignement de cette spécialité à l'Ecole Polytech-
nique de Montréal, nous avions décidé, il y a plusieurs années maintenant, de faire
face au grand défi de publier une première édition de ce manuel qui avait la double
caractéristique, d’abord d’être en français, mais aussi de respecter l'approche péda-
gogique nord-américaine. Le succès de ce livre a été indéniable puisqu'il a connu
plusieurs réimpressions et en est maintenant à sa troisième édition.
Cette troisième édition est une version retravaillée et très augmentée des précé-
dentes. Nous avons tenu, toutefois, à garder la même approche didactique qui a
assuré le succès de notre livre jusqu'ici.
Nous avons conçu ce manuel pour qu'il couvre deux niveaux de difficulté tel que
nous l’illustrons à la page 19. L'ensemble des étudiants en génie qui suivent un cours
de base de résistance de matériaux étudieront en grande partie les onze premiers
chapitres. Les chapitres 12 à 17 répondent largement aux besoins de cours plus
avancés destinés aux étudiants de spécialité comme ceux de génie mécanique ou de
génie civil.
Dès le premier chapitre, nous donnons les principales définitions et établissons des
relations de base. Nous abordons de façon simple mais rigoureuse les notions de
contrainte et de déformation, les relations constitutives et les propriétés fondamen-
tales des matériaux. Le lecteur acquiert donc dès le début une bonne connaissance
de ces notions essentielles sans pour autant se lancer dans les détails des développe-
ments mathématiques qu’appelle une étude plus approfondie.
Les chapitres 2 à 6 lui permettent ensuite de suivre sans difficulté les développements
relatifs aux trois types de chargement simple d’une membrure droite. Ce n’est que
lorsqu'il aura assimilé ces notions’ et compris les applications pratiques de ces cas
simples que le lecteur pourra saisir l'utilité des développements présentés aux chapi-
tres 7, 8 et 9 concernant l’état de contrainte, l’état de déformation et leurs relations
mutuelles, et ce, en deux et en trois dimensions. Le chapitre 10 offre le contenu«central»
Avant-propos IX
André Bazergui,
décembre 2002
Table des matières
019 a DéIONMAIONS dans MPa RENE 198 JG] État plan de déformation 53:14...
8.4 Etat de déformation dans un plan 9.6.2 Etat plan de contrainte...
selon des orientations arbitraires 200 OM Enersiede délOMmaOn ee ee.
Sd IMIDéIMIONAUPIODIeme 200 9.7.1 Densité de l'énergie sous l’action
8.4.2 Relations générales selon un système ditinelseule CON TAINtE
axestanol Ta les EU 200 9.7.2 Densité de l'énergie de déformation
8.4.3 Analogie avec les équations concernant élastique pour un état général
lesicontraintess es Ne Re 202 de CONTAINIE. I
8.4.4 Résumé des relations concernant 9.7.3 Décomposition de la densité de l'énergie
les déformations maximales et minimales de déformation élastique
; CAIUNADOINE D ee een 202 DB ACONCIUSION Ne ere
8.5 Etat général de déformation en un point 204
8.5.1 Caractéristiques d’un état général de Chapitre 10
CéfONMANONE ee er 204 Critères de défaillance et fatigue
8.5.2 Compatibilité du champ de déformations. 206
TON INTOAUCHON eee er ne
SOMMES Tes délOMAIODS 209
102 Concentration decontrainie a
SoONMNTaudecdedélonmalion Re 209
10.3 Défaillance d’un matériau ductile
8.6.2 Description sommaire de la méthode de
SOUSIChargemennsAlIQUeE
AROSCHE) me 209
1D/SA1MPTOblémaAIqE ee
8.6.3 Rosette à 45° et rosette à 60°... 209
10.3.2 Mécanisme d'écoulement
8.7 Relations entre déformations et déplacements
lIDSSA CrterestderdéRillanco
selon des coordonnées cylindriques 212
10.4 Rupture d’un matériau fragile sous chargement
SSP ONICIUSIONE RM see ee et ee enr e e t e e e 26
statiques RSS Er antenne
10.4.1 Caractéristiques d’une rupture fragile
Chapitre 9 10.4.2 Critère de Coulomb-Mohr (C-M)
Relations contraintes/déformations/température 10/4 SNCrtre deMohnmodiiés
DAS IR ITOAUCLIONE re 214 10.5 Matériaux soumis à des chargements répétés
JAMES SANTOTACHON EAN NRA A Res 214 (fatique er ER
OAI DE SCrIDION Eee 214 JlOISMASPhénomMencr Re
9.2.2 Courbe contrainte-déformation 25 10/5 2Mécansmederaioues
92 MPropretéstiondamentles 216 10.6 Fatigue sous contraintes contrôlées
9.2.4 Autres aspects du comportement 10.6.1 Diagramme de fatique (courbe S-N)
d'UNAMATÉTIAUR ANR 218 10.6.2 Courbes de fatigue empiriques
9.3 Relations générales entre contraintes et 10.6.3 Influence de la contrainte moyenne
déformations dans le domaine élastique 219 10.6.4 Effet de la concentration de contrainte ….
9,31. “Descipiontdu problèmer.#... 2119 10.6.5 Facteurs influant sur la résistance
9.3.2 Elément soumis uniquement à la fafiques=... Mere Rae
a’une Contrainte normale... 220 10.6.6 Démmage cumulatif RP nee
9.3.3 Elément soumis uniquement 10.6.7 Chargement'combiné Mer 2er
à une contrainte de cisaillement... 221 10.7 Fatigue sous déformations contrôlées
JS SUPDEDOSIHON Er re 221 (oligocuclique) RE
9.3.5 Constantes élastiques indépendantes l07AMComporementeuciquensem
NININMAÉTAUISOMOpDE Sr 202 10.72: Courbe'derfatiqueis= Ne
9.4 Effet d'un changement de température 10.7.3 Effet de la contrainte moyenne
SUIS CIEOIMAIONS Eee 223 10.7.4 Contrainte et déformation locales
9.5 Ensemble des équations d’élasticité 223 10.7.5 Méthode de calcul de la vie
951 "Eauations d'équilibre... 224 10.8 Influence de la température sur la résistance
9.5.2 Equations de compatibilité géométrique .… 224 109 Facteur de sécurité
9.5.3 Relations déformations/contraintes/ 10.9 F:Concéepts See
LÉMDÉTAIUIS ue ae a ent 224 10.9.2 Probabilité de défaillance et fiabilité
9.5.4 Equations selon des coordonnées 10.9.3 Fiabilité d’un système d'éléments
: CUNUTIQUES A CE UN 224 STUCUTAUXR A PRE A EN LE ARE
9.6 Equations d'élasticité concernant les états plans …. 231
Table des matières XIII
Chapitre 12 Chapitre 14
Comportement au-delà du domaine élastique Méthodes énergétiques
L2 MHOAICHON ESRI NME re: 360 14.1 Introduction RE AN ERANSEee ARR EE ER enr Et
122 Modèles pour l'étude du comportement 14.2 Energie de déformation concernant des cas
CES MATÉTAUX nement 361 DATICUIBIS RE OS ARR er
12.3 Application de l’analyse limite au chargement 14.2.1 Premier cas particulier : la tension
UN IARIQ eenending es 361 14.2.2 Deuxième cas particulier : la flexion
DASNPATAIUSCRÉlASIQUE Re 361 14.2.3 Troisième cas particulier : la torsion
12.3.2 Comportement au-delà du domaine 14.3 Théorème de la réciprocité de Maxwell-Betti
CLASSIQUE se entieiteen 363 14.4 Théorème de Castigliano
ISIS PANAIUSCLIINILE En ne een eee 363 14.4.1 Application aux systèmes isostatiques …..
XIV Table des matières
144.2 Application aux systèmes hyperstatiques . 421 15.9.1 Propriétés de la section d’une ligne
PEN Erebdelenortranchane ve. 424 de Soudure ER MR re 476
14.6 Principe du déplacement virtuel ......................... 430 15.9.2 Analyse d’un joint soudé soumis
JAGAMDÉNNIHONS RME nr 430 aline Charge exCeNITee 479
14.6.2 Travail virtuel, pour une particule 431 1510. Conclusion mm 484
14.6.3 Travail virtuel, pour un corps élastique ….. 431
AG AADeTÉNAIlIDET ER 435 Chapitre 16
JFGSNADOICAIONS Er ei 435 Notions avancées concernant la torsion des
1 Pincpedemomevinuellés 437 barreaux prismatiques
L'AVAIMDEtINITONS RME 437 16.1 MHOdUÉON ER A Re ie ie 486
14.7.2 Travail interne et travail externe 438 16.2 Méthode de/saint Venant" 487
14.7.3 Application du principe des forces 16.2.1 Etude des déformations
virtuelles à l'étude de la membrure droite . 439 et de la compatibilité géométrique 487
LS APCONCIUSIONE RE teen ee 447 16:2:2° Etude des contraintes 488
16.2.3 Etude des conditions d'équilibre 489
Chapitre 15 16.2.4 Conditions aux rives latérales 490
Joints structuraux 16.3 ÉONCLON Ie ICONITAIDES RE 490
16.3.1 Compatibilité géométrique... 490
IE Npesdelonsboulonnest mr 448
lGS2REQUIDEIdISEnNICIRRR 491
PM Ode ep Ur UNION 449
16.3.3 Conditions aux rives latérales 491
15.2.1 Rupture par cisaillement du boulon 450
16.3.4 Equilibre avec charge extérieure 491
15.2.2 Rupture par traction du boulon 450
16.3.5 Représentation physique de la fonction @ 492
15.2.3 Rupture par déchirement des membrures
16.4 Quelques solutions particulières …....................... 493
ASSCMDICESS Re ne ere en 450
LG AM EPrOCEQUre TERRE RER An 493
15.2.4 Rupture par portance des membrures
16.4.2 Résolution pour un barreau
ASSEMDIÉES ER NT Ne nn 451
desechonielipidue 494
15.2.5 Joint comportant plusieurs boulons …..… 451
16.4.3 Résolution pour une section triangulaire
15.3 Joint soumis à un cisaillement dû à une charge
(Mandleréquilatéral) PER 495
CRCONITÉ CE RSR ARR ARE Rene 451
16.4.4 Résolution pour une section rectangulaire 496
lSS INEtenduiCisSallementnrecHE’rRee 452
16.5 Méthode de l’analogie avec la membrane élastique
15.3.2 Effet du moment de torsion 453
(méthode dé DANS SERRECEE 497
15.3.3 Contrainte de cisaillement résultante 454
16.5.1 Equilibre dans une membrane élastique
15.4 Joint soumis à une tension axiale directe 456
soumise à une déformation 498
IS AMNEeNAUIDIÉ Sea 456
16.5.2 Analogie entre les problèmes posés par la torsion
ISLPNDRacramMeUtONtS me 457
et ceux posés par la membrane élastique 498
15.5 Bride boulonnée munie d’un joint d'étanchéité … 461
16.6 Barreau de section mince ouverte ........................ 499
15.5.1 Méthode semi-empirique ......................... 461
16.6.1 Section rectangulaire mince 500
lo SSD drammerdiiOin serre 462
16.6.2 Profilés ouverts dont les sections
15.6 Joint soumis à un cisaillement combiné
sont composées de rectangles minces 501
AAUNE CNRSIO Tee Re es en 467
16.6.3 Contraintes de cisaillement agissant
15.6.1 Charge dont la ligne d’action passe
dans les zones de rencontre des rectangles
par le centroïde du groupe de boulons …. 467
des'sections composées Me Rae 503
1ÉG 2ACDATTCRERCENIICC RER ER 468 16.7 Bareauxde sections 503
JE ASSEMORAGES SOUS 472 16.7.1 Flux de cisaillement agissant
TENTE PMIUbeS deONIor en 472
selonün'comour fermée tee 503
JE MUpes de SOU res 473
16.7.2 Section unicellulaire à paroi mince 504
15.7.3 Design et réalisation d’un joint soudé 473 16.7.3 Section multicellulaire à paroi mince 507
15.7.4 Efforts transmis par la soudure 473 16.8 Torsion des profilés composés de sections
15.7.5 Répartition des contraintes ..................... 474 à gauchissement limités. eme Sin
TEONSeCIDOE IAE Re 474 16.8. L'ObSerVatons nee RER SA
15.7.7 Contrainte permise dans la soudure 475 16.8.2 Profilé en I dont une extrémité
15.8 Joint soumis à un cisaillement direct eStiNaNenUenNAder re EE Du
ane ChaGe nriAle Re Re 475 16.8.3 Constante de gauchissement 51S
15.9 Joint soumis à une charge excentrée 476 16.9 Conclusion LR EE 518
Table des matières XV
1.1 INTRODUCTION
En résistance des matériaux, également appelée mécanique des corps déformables,
on fait appel aux notions d'équilibre apprises en mécanique statique, aux notions
de déplacement étudiées en cinématique et aux propriétés des matériaux, utiles
pour évaluer les dimensions de pièces structurales ou d'éléments de machines.
Dans ce volume, les pièces que nous étudions sont, en général, des membrures
minces, mais les principes et les relations que nous tirons de ces applications n’en
demeurent pas moins fondamentaux. On les retrouve dans les méthodes de calcul
utilisées pour la conception et l’analyse de composants mécaniques complexes ou
de grands ouvrages de génie civil.
_ L'étude de la résistance des matériaux a donc pour but d'assurer qu’ ili
dans une pièce donnée, une quantité minimale de matériau, tout en satisfaisant
aux exigences suivantes :
a)_Résistance : la pièce doit pouvoir supporter et transmettre les charges externes
qui lui sont imposées ;
b) Rigidité : la pièce ne doit pas subir de déformation excessive lorsqu'elle est
sollicitée ;
c) Stabilité : la pièce doit conserver son intégrité géométrique afin que soient évi-
tées des conditions d’instabilité (flambement) ;
d) Endurance : la pièce, si elle est soumise à un chargement répété, doit pouvoir
tolérer sans rupture un certain nombre de cycles de sollicitation variable
(fatigue) ;
e) Résilience : enfin, dans le cas où un chargement dynamique est à prévoir (im-
pact), la pièce doit pouvoir absorber une certaine quantité d'énergie sans s’en
trouver trop endommagée.
Un choix judicieux de matériaux et un dimensionnement adéquat assurent géné-
ralement le respect de chacune de ces exigences. Le problème toutefois est de
taille et nous devrons en limiter l'étendue en posant ici certaines hypothèses sim-
plificatrices que nous étudierons à la section 1.2.
Signalons cependant que, malgré la simplicité relative des méthodes de calcul uti-
lisées, le lecteur pourra résoudre une vaste gamme de problèmes pratiques.
Principes et notions de base 3
(SF), =0 (SF),
=0 (EF), =0
(EM), =0, (EM),
=0 (EM), =0
Il
(12)
Principes et notions de base 5
Ces équations s’appliquent aux forces et aux moments tant externes qu'’internes
(la question des moments internes sera étudiée au chapitre 3).
Pour les structures en deux dimensions (2D), les forces sont coplanaires et trois
équations scalaires sont alors suffisantes pour s'assurer de l'équilibre du système.
Par exemple, si les forces sont situées dans le plan x, v, les équations requises pour
l'équilibre sont :
(EF), = 0; 5), =0et (EM) =0
Nous traiterons des forces et des moments externes ainsi que des forces internes à
la section 1.5 ; quant aux forces internes par unité de surface, les contraintes, nous
les analyserons à la section 1.6, puis au chapitre 7.
opposé à la résultante des forces sur l’autre corps (fig. 1.3). En outre, la gravité
exerce une force sur chacun des points du volume d’un corps (fig. 1.4). Quoique
les deux types de forces (de contact et de gravité) soient des forces externes (elles
sont toutes deux causées par des actions extérieures aux corps considérés), elles
sont différentes, car, dans le cas de la résultante au point de contact, on est en
présence d’une force externe de surface alors que, dans le cas des forces dues à la
_gravité, on a affaire à des forces externes de volume.
force
—__—__——
tangentielle
a are
normale
résultante
force résultante
Figure 1.3 Représentation de l’inter- sur la chaussée
action entre les forces externes de surface
qui s'exercent sur la route et la chaussée.
Forces de surface. Les forces de surface qui, comme leur nom l'indique, agis-
sent à la surface de la pièce, peuvent être exprimées soit par une force totale résul-
tante, soit par des forces réparties (par unité de surface ou de longueur). Nous
verrons dès le chapitre 3 comment traiter ces dernières. On détermine les forces
externes de surface à partir des conditions d'équilibre (équat. 1.1 ou 1.2), en utili-
sant la géométrie du corps non déformé ; cela signifie qu’on néglige les variations
d'angle et de longueur qui résultent de l'application des forces. Cette façon de faire
offre l’avantage d'éviter l'introduction de la non-linéarité dans le développement
mathématique. Elle donne des résultats adéquats, sauf lorsque les matériaux sont
tellement mous qu'ils ne peuvent garder leur forme initiale sous l’effet des forces
appliquées (caoutchoucs mous, tissus biologiques, etc.). L'étude de cas particuliers
de grandes déformations dépasse toutefois le cadre du présent volume.
Figure 1.4 Répartition de forces de La figure 1.5 donne quelques exemples de représentations de l'interaction de sys-
volume engendrées par la gravité. tèmes mécaniques par des forces ou des moments externes. Dans l'exemple 1.1,
nous faisons un rappel de la méthode employée en mécanique statique pour cal-
culer les forces externes (nous utilisons la notion de diagramme du corps libre,
DCL).
Forces de volume. Les forces de volume, qui sont réparties en tout point
du volume du corps, sont exprimées en unités de force par unité de volume. De
telles forces sont créées par la gravité, par les effets centrifuges, par des champs
électromagnétiques, etc. Il arrive souvent qu’on néglige les forces de volume pour
simplifier l'analyse d'un problème ; on ne peut cependant le faire que si ces der-
nières ne représentent qu'une petite fraction du chargement total agissant sur la
pièce sollicitée.
Principes et notions de base 7
On peut également classifier les forces externes d’après la durée et le mode d’ap-
plication de la sollicitation ; on distingue alors les sollicitations constantes et les
sollicitations variables.
force
horizontale 1
_-
Le /
AL 7 CEE
pivot contact
rugueux force verticale (| 7
De
ü E —7 {
forces longitudinale #
4 W et transversale, |
Le et moment ]
encastrement
EXEMPLE 1.1
La figure 1.6a représente une membrure AB à laquelle est fixée, au point B, une
masse de 100 kg. Il s’agit de calculer les forces et les moments externes qui agissent
sur cette membrure (on néglige la masse de la membrure).
1. Voir, par exemple, M.-A. MEYERS, Dynamic Behavior of Materials, New York, John Wiley & Sons, Wiley-
Interscience, 1994.
8 Chapitre 1
LL Solution
| La masse de 100 kg exerce une force verticale de 100 kg x 9,8 m/s? soit d'environ
1000 N au point B2. La figure 1.6b illustre le DCL de la membrure AB.
Pour le calcul des forces et des moments en À, on néglige les déformations
encastrement
possibles de AB. On applique donc les conditions d’équilibre en deux dimensions.
Ainsi :
ŒF 1 = 0, condition satisfaite, pas de force horizontale (a)
Dre . du lyecrun
#
1 DTA.
: 0927200) ee || Dece
1.6 CONTRAINTE
- be 24 ( Pr de bec,
F2 1.6.1 Définition
2. En général, nous arrondirons nos calculs en donnant à l'accélération gravitationnelle (g) la valeur de
10 m/s°.
F igure 1.7 Corps SOUMIS à des forces 3. La convention se lit comme suit : la somme des forces en y est égale à zéro et une force est considérée
F;, …, F, externes (on a choisi un sys- comme positive vers le haut.
tème d’axes x, y, z). On étudie le point 4. La convention se lit comme suit : la somme des moments autour du pointA est égale à zéro et un moment
interne l. est considéré comme positif dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre.
Principes et notions de base 9
fe rs PA
, , . (ES)
Si AA, tend vers zéro, ces trois rapports tendent vers des limites qu’on définit
comme étant les composantes de contrainte qui agissent sur la face normale à l’axe
des x, au point I. Le comportement physique relié au premier rapport (4F,/A4,)
est différent de celui relié aux deux autres puisque, dans ce cas, la force interne
agit dans la direction normale à la face considérée. On appelle ce premier rapport
contrainte normale, oc. Dans les deux autres cas, la force agit parallèlement à la
face, et on appelle contrainte de cisaillement, 7, chacune de ces deux autres com- Z
posantes. Ces deux contraintes sont illustrées à la figure 1.10. On définit la con-
trainte normale © par la relation suivante : Figure 1.9 La force AF est décom-
posée.
Ge E ©, = ln es
F DR AA; A)
pe
et la contrainte de cisaillement 7 par :
Nas
To im y ee À
ha: 0 AA (1.5a) | UM \e N
UN
D Z | A4
CORRE TNA (.5b) Vu
N
NOTE : On a besoin de deux indices pour identifier la contrainte de cisaillement :
le premier indice est relatif à la normale à la face, le second donne la direction
de la force interne. En ce qui concerne la contrainte normale, puisque les deux
indices sont nécessairement identiques, on n’en utilise en général qu’un seul.
Les contraintes sont exprimées en unités de force par unité de surface ; dans le
Système international d’unités (SI), l'unité de contrainte est le pascal (Pa), qui
équivaut à 1 N/m° ; cette unité est toutefois si petite qu’on utilise plus souvent le
mégapascal (MPa), qui équivaut à 106 N/m°, soit 1 N/mm°.
10 Chapitre 1
L'équilibre des moments autour d’un axe 1-1 parallèle à l’axe des z et passant par
le centre de l’élément donne :
Con [PO
(ay + y) Avr À ALERT) Axar = 0 (1.6)
Si on divise par le volume de l'élément (AxAvÆ4) et qu’on fasse tendre les dimen-
sions de l’élément vers zéro, les composantes de contrainte sur les faces positives
tendent vers leurs contreparties sur les faces négatives. On obtient ainsi :
Ty = Tyx (197)
Létude du cisaillement selon les plans dont les normales sont v et z donnerait des
résultats équivalents pour les autres composantes de contrainte de cisaillement,
soit :
- (1.8a)
DT. (1.8b)
EXEMPLE 1.2
La figure 1.12a représente deux plaques À et B, de 3 mm d'épaisseur et de
30 mm de largeur, reliées ensemble à l’aide de deux plaques d'assemblage C
et D rivetées, de 4 mm d'épaisseur. L'ensemble transmet une force axiale de
1500 N. On demande d'estimer les contraintes dans la plaque À (ou B), dans
la plaque d'assemblage C (ou D) et dans les deux rivets, dontle diamètre est
de 5 mm.
Solution
Pour résoudre ce problème, il faut d’abord poser les hypothèses simplificatrices
suivantes :
a) Les forces externes de 1500 N sont appliquées suffisamment loin de la zone
considérée pour qu’on puisse supposer que les forces internes se répartissent
uniformément dans une section droite (principe de Saint-Venant) ;
b) Les rivets ne sont pas tendus, et les plaques ne transmettent pas de forces de
frottement à leurs interfaces de contact ;
c) Les forces internes sont réparties uniformément dans chacune des sections consi-
dérées (fig. 1.12b, 1.12c et 1.124) ;
d) On ignore les perturbations locales (concentrations de contraintes) dues aux
changements de géométrie.
12 Chapitre 1
:
Figure 1.12 Exemple 1.2. (c) an (d)
fee
AF, à 2e
FE 1500 = 16,7 N/mm? = 16,7 MPa (a)
m A4 À 3X30
Aucune composante de contrainte autre que ©, n’agit sur cette section, puisque la
force externe ne s'exerce que dans la direction de l’axe des x.
Principes et notions de base 13
(o, js =
RE Ne = 625 MPa (b)
DESTEE0
A
Tax = a = _. = Le ni 38,2 MPa
Z Z 2. 2 (c)
r ia F,
/ \ £
/ 4 dl
4 : \
1.7 DÉFORMATION / B' |
TS 4 Î
1.7.1 Définition
2.
CA /
Sous l’action d’un chargement externe ou d’une variation de température, les / ra D
dimensions d’un corps varient: il en résulte une déformation. Nous pouvons l G 1 À dur
nn. deux types de déformations. Le |premier concerne la variation de Fo
La figure 1.13 représente un corps avant et après déformation (comme pour l'étude
de la contrainte, le système d’axes de référence adopté est x, y, z) ; il s’agit d’étu- X
dier les déformations qui se produisent en un point I. Figure 1.13 Sous l’action des forces
externes et des variations de température,
Identifions, au point 1, trois éléments de longueur infinitésimale, parallèles aux
le corps se déforme : le point 1 se déplace
axes de référence, soit IA = Ax, IB = Av et IC = Æz. Après déformation, ces
en J’, le pointÀ en À, etc.
trois éléments deviennent l'A’, l’B’ et l'C’ (fig. 1.14). On définit la déformation
normale £ comme le quotient de la variation de longueur par la longueur initiale,
B'
lorsque celle-ci tend vers zéro.
B Â
Puisqu’on a identifié trois directions initiales, on obtient trois déformations Ay À
normales, soit : M: ©
CA
Q AzlAx tÊ
w ia : CHA
| (ES 2e ER PENSE IA TA Ne, (1.9a)
de | |
Figure 1.14 Trois éléments parallèles
aux axes de référence avant déforma-
: Ne (1.9b) tion ; leur position relative et leur longueur
v 7P Ay—0 1B après déformation.
14 Chapitre 1
TCIC
E, = lim ————— (1.9)
Az—0 1e
2 in
Pre IC
(1.10b)
Az 0
RE de
TT
7
ATET
Fee Ax—0
É | (1.10c)
Pour de petites variations d’angle, on peut supprimer tg dans les équations 1.10
ù si l’angle est exprimé en radians.
Il est plus facile de visualiser la déformation de cisaillement lorsqu'elle ne se mani-
M feste que sur un seul plan (fig. 1.15).
À
1.7.2 Convention de signes
Nous adoptons la convention de signes suivante pour les déformations :
EXEMPLE 1.3
On compare la forme d’une pièce rectangulaire ABCD (fig. 1.16) avant et après sa
déformation. On demande d’estimer les composantes de déformation, en suppo-
sant que les déformations sont uniformes dans la pièce et qu'aucun mouvement
ne se produit dans la direction de l’axe des z.
Principes et notions de base 15
Solution oi 10 mm Er
D | A
On choisit le système d’axes x, y, z. D’après les équations 1.9a, 1.9b et 1.9c, on
a:
10 510% 0,5
Ex = ———— = — = 0,05
10 10 Fi
14,95 — 15 -0,05
= = —— = -0,0033
s 15 15 (b) 14,95
mm
En (c)
D’après les équations 1.10a, 1.10b et 1.10c, on a:
NULS 2 = % = ta (-2°) = -0,035 (d)
%# = 0, aucun mouvement selon l’axe des z (e)
Yx = 0, aucun mouvement selon l’axe des z (f)
NOTE : %y < 0, parce que les côtés originalement parallèles aux axes de référence
(axe des x et axe des v) sous-tendent un angle plus grand après déformation. Figure 1.16 Exemple 1.3.
ce qui équivaut à des relations contraintes/déformations. Aux sections 1.6 et 1.7, emmener
mms
nous avons défini et étudié la notion de contrainte (causée par les forces externes)
et celle de déformation (provenant du changement de géométrie). Les relations
que nous avons alors établies étaient indépendantes des propriétés du matériau.
Toutefois, il y a nécessairement
une relation entre lacontrainte et ladéformation,
relation qui dépend du type de matériau utilisé.
L'étude détaillée des matériaux, de leur structure moléculaire et de leur com-
portement particulier étant traitée dans d’autres ouvrages*, nous n'établirons ici
que les relations constitutives dont nous avons besoin, à partir des observations
expérimentales macroscopiques des déformations et des relations de celles-ci avec
les contraintes en présence.
Cette approche dite «phénoménologique» est très utile, car elle permet de décrire
de façon relativement simple le comportement des matériaux et de les classifier en
fonction de leur comportement idéalisé. On distingue ainsi les comportements
élastique, plastique et visqueux.
5. Voir, par exemple, J.-P BAÏLON et J.-M. DORLOT, Des matériaux, Montréal, Presses internationales
Polytechnique, 3° éd., 2000.
16 Chapitre 1
Ox (1.12a)
xy (1.12b)
oùE est appelé module d'’élasticité (ou module d’Young) et G, module de rigidité
(ou module d'élasticité en cisaillement).
Il est à souligner que les équations 1.12a et 1.12b, qui sont une simplification des
relations générales de Hooke, ne sont valides que si elles relient une seule compo- D
sante de contrainte à une seule composante de déformation. Dans ces conditions,
référence initiale
on peut écrire £ = OfE et y = 7G, ce qui suppose que les indices des contraintes
et des déformations sont identiques. Nous en étudierons le développement dB
complet au chapitre 9. plateau de chargement
EXEMPLE 1.4
Données
Deux barreaux cylindriques AB et CD (fig. 1.17), de longueur identique et de
m (kg) Ôg (mm)
5 mm de diamètre, sont suspendus du haut d’une tour. A l'extrémité inférieure
10 0,75
du barreau AB, on a installé un plateau destiné à recevoir des pesées. Le barreau
CD sert d’étalon pour déterminer le déplacement &%, qui affecte l'extrémité B, 20 1,45
sous l’action des charges. Le tableau donne les valeurs mesurées de ô& pour 30 2,20
diverses masses (m). Lutilisation de deux barreaux identiques facilite la tâche, car 40 2,90
les effets possibles des variations de température et des mouvements de la tour
sont ainsi annulés. Il s’agit d’estimer : Figure 1.17 Exemple 1.4.
1. la rigidité du barreau ;
2. le module d’élasticité du matériau.
Solution m (kg)
On trace d’abord le graphique de m en fonction de 6 (fig. 1.18). On constate que
la relation est effectivement linéaire, et que la pente approximative est :
m 40
A Le 13,8 kg/mm (a)
13,8
ht
2. La contrainte normale, dans la section droite du barreau, est illustrée à la
A = (2,5) figure 1.19. On peut la considérer comme uniformément répartie (selon les
= 19,6 mm” hypothèses énoncées à l'exemple 1.2) ; par conséquent :
5 mm
La déformation est, elle aussi, uniforme le long du barreau. Donc, d’après l’équa-
tion 1.9b, on a:
EE
ÔB ÔB NN
} LON I OEETO CE) (d)
d'où
EF
F(10x 10°
= Or = ( )_ 510 us
9. Relations contraintes/
déformations/température
2. Chargement
uniaxial
8. Déformations
4. Contraintes
dans les poutres
en flexion
5. La déformation
11. Instabilité et
des poutres
flambement
en flexion
14, Méthodes
6. Torsion énergétiques
= = 0 0 en en Le = on me ss ee = Ù es ee —
. n |
1 16. Notions avancées 4 | : f
: concernant la { | 17. Notions ! 15. Joints
0
j torsion des barreaux - - . l
structuraux
:= ne prismatiques
eu un ee = = un sn es
(
ï
NT
0 Î
Notions de base 1 __ _ 1 Notions avancées
2.1 INTRODUCTION
L'analyse du type de sollicitation appelé chargement uniaxial, bien qu'elle soit
simple, permet un bon nombre d’applications intéressantes tout en facilitant la
compréhension des principes importants de la résistance des matériaux.
Dans ce chapitre, nous étudierons en premier lieu le barreau soumis à une force
agissant selon son axe, en traction ou en compression. Nous aborderons ensuite
les structures simples constituées d’un ensemble de barreaux. Nous mettrons ainsi
en équations et nous illustrerons à l’aide d'exemples les étapes de la résolution
d’un problème général de résistance des matériaux.
Après quoi, nous étendrons la théorie du chargement uniaxial à l'étude des coques
cylindriques minces : cette extension débouche sur une vaste gamme de pro-
blèmes d'intérêt pratique.
Létude du chargement uniaxial, nous le verrons, s’avère particulièrement inté-
ressante puisqu'elle permet en outre de présenter les méthodes de résolution que
nous utiliserons régulièrement dans les chapitres suivants.
La figure 2.2 montre la relation caractéristique qui existe entre la force de traction
appliquée et l’allongement du barreau ; on obtiendrait expérimentalement cette
courbe en mesurant l’allongement 6 pour diverses valeurs de la force de traction linéaire
P. Le comportement du matériau peut être linéaire ou non linéaire. Nous avons
vu (chap. 1, équat. 1.11) l'expression de la rs d'un barreau de matériau &
élastique : ARUR Dev c non linéaire, -
p { à e” 2 is
NS RER
+ P £ 0
ÿ D Le put LE Aa (N/n) Su
Le (21) à
MA a
o nb
5 pente k = rigidité
Il faut signaler que la rigidité varie également selon la pate et la section du
barreau. On peut cependant normaliser le type de relation mis en évidence à la
figure 2.2 ; ainsi, il n’est pas nécessaire d'obtenir des données expérimentales pour allongement ()
chaque combinaison de longueur et de section du barreau. En fait, il suffit de
Figure 2.2 Relation caractéristique exis-
convertir la force P en contrainte normale et l’allongement & en déformation nor-
male (chap. 1) : Li ra tant entre la force de traction appliquée
LD)ge De et l’allongement d’un barreau de lon-
= ® \ 7 k end pa Jar gueur L et de section À. Le comporte-
À \ ac Le ment du matériau peut être élastique-
2e ô J . PS 7 (2.2) linéaire ou non linéaire.
ke
Tout au long de ce chapitre, nous considérons la contrainte normale et la déforma-
tion orientées suivant l’axe du barreau. Etant donné qu'il n’y à pas de risque de
confusion dans la présentation, nous n’utilisons pas les indices associés à œ'et €&. linéaire
On obtient alors une courbe (fig. 2.3) similaire à celle de la figure 2.2 ; cependant,
; & non linéaire _e”
3 à
:
pour un matériau
:
donné,2 la courbe est unique, quelles que soient les dimensions 22) ps
; La
du barreau. 2 = et
© Le
Pour un matériau élastique (qui sous-entend «élastique-linéaire», comme mention- £
F2 pente E =
né à la section 1.8), la pente de la courbe de la figure 2.3 détermine (chap. 1, S module d'élasticité
équat. 1.12a) le module d’élasticité de ce matériau :
e)
À l’aide des équations 2.2 et 2.3, on peut donc calculer l'allongement d’un barreau Figure 2.3 On a repris ici la courbe de
(de section À, de longueur L et de module d’élasticité E), lorsqu'il est soumis à une la figure 2.2 en normalisant les coordon-
charge uniaxiale P : RTE nées. Une seule courbe est représenta-
À AV tive d’un matériau donné, quell
AD) : à A ne de
AW (2.4) soient les dimensions du barreau.
UE SAS
22 Chapitre 2
- y n
On peut également évaluer la rigidité de ce barreau :
A
aÿ
fl £ + tO
6e eee
( *
pl 4EN
(2.5)
Te
REMARQUES RELATIVES À L'ÉQUATION 2.4
a) Bien que, dans l'exposé comme dans les figures 2.2 et 2.3, il ait été question de
matériaux linéaires et non linéaires, nous nous limiterons désormais aux maté-
_ riauxélastiques-linéaires. En effet, la plupart des matériaux possèdent, de toute
facon, une zone élastique-linéaire, pour des déformations mini À
/ b) Pour ces déformations minimes, le comportement élastique des matériaux est
le même, qu'il soit dû à une traction ou à une compression. l'équation 2.4
s'applique donc à ces deux cas.
c) En ce qui concerne la compression, nous ne tiendrons pas compte, pour le
moment, de l'éventualité d’une instabilité due au flambement. Nous étudierons
ce phénomène en détail au chapitre 11.
d) l'équation 2.4 est valable pour un barreau droit, de section constante, soumis à
d3 = 22 mm
une force P à chaque extrémité. Pour toute variation de charge ou de section,
De E; = 100 GPa afinde calculer le changement delal ongueur dubarreau, il faut faire ec
une longueur infinitésimale dL et écrire:
P = 48 kN VF > —
| \ )
Lex
. N + . (2.6)
d) = 16 mm
0,4 m E; = 150 GPa
T = 36kN Les deux exemples suivants illustrent l'application des équations 2.4 et 2.6.
à 5 d, = 18mm
Mi E, = 100 GPa
EXEMPLE 2.1
A À
Le système montré à la fiqure 2.4a est composé de trois barreaux alignés suivant
F = 14KN
l'axe vertical v.
Sous l’action de P = 48 KN, F = 14 KN et T = 36 KN, es la contrainte
normale dans chacun des barreaux ainsi que le déplacement vertical de
l'extrémité A.
Solution
La figure 2.4b illustre les DCL des trois parties avec leurs réactions internes F,;,
F, et F3. Les conditions d'équilibre donnent :
1:: F;, = F=14KN\(compr)
2. F; = T-F;, = 22 kN (tension)
3. F3 = P-F = 26 KN(compr)
2
(0,016
A = AUS
: ee 0210 ES
F 22540"
li 105 V_(tension)
A 0,2%x10% m?
x(0,022)
AL EU CHE SSI mes
F. =) :
D — Ne -68 x 109 (compr.)
DAMES A0"
Les changements de longueur (équat. 2.4) :
5-0!AE E
ss 100, ,
OP ro — DO 10% m (raccourcissement) = -0,165 mm
100 x 10
Le déplacement de l'extrémité A :
a) Réactions internes
À la figure 2.4b, les réactions internes F;, F; et F; ont été dessinées dans le sens
qui assurait l'équilibre.
b) Contraintes
Les contraintes découlent des réactions internes ; ainsi, les parties 1 et 3 sont
en compression (—) alors que la partie 2 est en tension (+).
c) Changements de longueur
Les parties 1 et 3 sont en compression (raccourcissement), la partie 2 est en
tension (allongement).
d) Déplacement du point À
Pour calculer ce déplacement, on fait la somme des changements de longueur
individuels en tenant compte du signe. On note que le montage s’est raccourci
de 0,280 mm et que le point À s’est ainsi déplacé vers le haut.
24 Chapitre 2
EXEMPLE 2.2
Calculer l'allongement du barreau de section variable illustré à la figure 2.5a
lorsqu'il est soumis à une force P de 20 KN. Le module d'élasticité E de ce barreau
est de 150 GPa.
Solution
A(y)=10%xe, où e = 20 — of)
Donc :
Ke TR)
Re:
Ne
(e]
L 3 Ke
le
0 en
0 200 — 100! Z Lu
2
3 2n
: : 3P oo Lo OS ;
(100 x 10) NUE
? _3P , du
= (In 100 In 200) AC ee
(100 x 10$)E EE
Pot
ER de pal
(100 x 10 )E FA
-3 x (20 x 10°) x (-0,693)
(100x 10)x(150 x 10°)
= 0,0028 m
2,8 mm
ë, = aAT ce (2.7)
0, — EDEN 18 (2.8)
Il est à souligner qu'il n'existe aucune contrainte dans un barreau qui peut se défor-
_mer librement sous l'effet d’un changement de la température (à condition que la
température soit uniforme partout dans le corps). Par contre, une restriction dans
la déformation induira une contrainte. Ainsi, un barreau dont la longueur est main- SAT | J
tenue constante alors qu’il est sous l'effet d’une augmentation de la température
AT (fig. 2.6) subit une contrainte normale en compression donnée par : Figure 2.6 Barreau dont la longueur
PL est maintenue constante sous l'effet d’une
A LATE 0 (2.10) augmentation de température AT.
WE, -&æ}AT
26 Chapitre 2 ND
PNR Los KÀ19
P Q « T be IV ns
- NY A ( L
ua \ jupe #7 Î gu7
ou nf ANT
”:
4
/; —Ja = 6, = -QXEAT (2.11)
EXEMPLE 2.3
On soumet un barreau d'aluminium (E = 70 GPa, æ = 23 x 10% °C1), de
100 mm? de section et de 2 m de longueur, à une force axiale de traction de 10 KN.
On demande de calculer l’abaissement de température nécessaire pour que
l'allongement total du barreau soit nul.
Solution
Léquation 2.9 donne :
= (Ù = PE + ALAT
AE
d'où
ne ie
COPA @AE
: -10 x 10°
(23 x 10) x (100 x 10%) x (70 x 10°)
OAI C
Signalons que la contrainte n’est pas nulle et qu’elle agit en tension ; ainsi :
3
ne
À 100
EXEMPLE 2.4
Dans plusieurs systèmes composés de barreaux coplanaires reliés entre eux par
des joints pivotés (on appelle ces structures des fermes), la relation entre le change-
ment de longueur du barreau et le déplacement du joint peut servir à étudier le
comportement de la structure.
rotule ou pivot
On considère un barreau droit AB (de longueur L) ayant son extrémité À fixée à
Figure 2.7 (ex. 2.4) Déplacement de un appui immobile à l’aide d’une rotule ou d’un pivot ; l'axe du barreau fait un
l'extrémité B d’une membrure subissant angle 8 avec l’axe x. Sous l'effet d’une force interne, le barreau subit un change-
un allongement. ment de longueur ÿet l'extrémité B se déplace en B' (fig. 2.7) : le déplacement BB’
Chargement uniaxial 27
Pour une structure à deux membrures avant un joint mobile, le système est /
statiquement déterminé (isostatique) ; par contre,
un joint reliant plus de deux ,
__membrures fait partie d'un système statiquement indéterminé (hyperstatique).
Nous
traiterons de ces systèmes dans l’article suivant.
EXEMPLE 2.5 R Re
La structure simple de la figure 2.8a est constituée de deux barreaux cylin-
driques identiques AB et AC, de 2 m de longueur et dont la section a 10 mm de
diamètre ; À, B et C sont des pivots. On applique en À une charge P. Le module
d’élasticité des barreaux est E = 100 X 10° N/m? = 100 GPa. On demande de P (b)
calculer :
1. la valeur de la charge P qui entraînera une contrainte de 150 MPa dans chacun
des barreaux ;
2. le déplacement vertical v, du pivot A.
10 mm
Solution
1. La figure 2.8b représente le DCL du pivot A. Les barreaux avant des pivots à A
leurs deux extrémités, il s’agit donc de membrures soumises à deux forces, ces
dernières agissant selon l’axe longitudinal des barreaux (fig. 2.8c). L'équilibre
des forces verticales donne :
d'où
PAS 2 M/S 02 0EL00IN (e)
Ôô
_= RL 11780 x 2 ts
AC AE
(78,54 x 10%) x (100 x 10°) ".
Sn
V =
Ô4c — 550 = 3,46 mm
cos 30° at (g)
e
D,
EXEMPLE 2.6
La figure 2.9a illustre un système composé de deux barreaux BD et CD ; les joints
sont de type pivot.
Solution
a) Le diagramme du corps libre au joint D permet de déterminer les forces inter-
nes (fig. 2.9b) :
RE or Fe
sin 40, 4° sin 90° sin 49,6°
sin 40, 4°
F3 = ———?P = 17,021 KN (tension):
BD sin49,6° )
sin 90°
Fcp = ———?P = 26,263 KN (compr.
D sin49,6 (720)
Contraintes dans les barreaux
173021
Op = = "420
10 N/m-
BD 490 x 10% /
-26 263
CE = = 438: 10° N/me
D 600 x 10% /
b) Relation force-allongement
M 17 021 x 0,4
Ôgp Il 1,702 x 104 m (allongement)
400 x 106 x 100 x 10°
__ 26 263 x 0,47/cos 40,4°
= 1,351 X 104 m (raccourcissement)
D 600 x 10% x 200 x 10°
Chargement uniaxial 29
mx,
je Ah" fé
QG) 49,6°
A, = 400 mm?
, = 100 GPa
0,47 m
A, = 600 mm?
E, = 200 GPa
c) Déplacement de D
Les déplacements vertical et horizontal de D sont illustrés à la figure 2.9c ; ils
peuvent être déterminés par les considérations géométriques ou par la
méthode de déplacements.
Par la dernière méthode, on a : ;F = 2e
EXEMPLE 2.7
Un barreau rigide ABC (A est un pivot) est soutenu par deux barreaux métal-
liques 1 et 2 (fig. 2.10a). On applique à une distance x du pivot une charge P de
10 KN. Par ailleurs, on connaît les données suivantes :
On demande de calculer :
1. la distance x à laquelle il faut appliquer la charge P pour que la contrainte dans
l’un ou l’autre des barreaux n'excède pas la valeur permise (G,x perm.) ;
2. la valeur des contraintes dans les barreaux 1 et 2 :
3. le déplacement vertical de l'extrémité C.
Solution
La figure 2.10b représente le DCL du barreau rigide ABC et le déplacement, forte-
ment exagéré, de l'extrémité C. Il s’agit bien ici d’un système hyperstatique, puis-
qu'un seul des deux barreaux 1 et 2 aurait suffi à assurer l'équilibre du barreau
ABC. Suivons les trois étapes de résolution.
Équilibre
Il est inutile ici de recourir à une autre équation d’équilibre (p. ex., (XF), = O),
car nous aurions alors une inconnue de plus, la réaction verticale au pivot À.
Compatibilité géométrique
La géométrie de la déformation, illustrée à la figure 2.10b, montre que les bar-
reaux 1 et 2 s’allongent selon la proportion suivante :
FL (b)
Relations forces/déplacements
Ici, la température est constante. Pour chaque barreau, l'équation 2.9 s’écrit :
_ RAA Le RL
(b) P
à ne
AE; AE;
Figure 2.10 Exemple 2.7. soit
Chargement uniaxial 31
R X2
(400 x 10%) x (150 x 10°)
(c)
= (3,33 x 10%)R
. R; X LS
(500 x 10%) x (100 x 10°)
(d)
= (3x 10%)R,
(Bx10%)R 3
(333x10%)R 2
d’où
R; = 1,667R; (e)
Enfin, reportons l’équation (e) dans l'équation (a) :
Ro = 25381% (g)
Les égalités (f) et (ag) fournissant en fait la solution générale du problème, nous
allons maintenant rechercher les réponses aux questions spécifiques.
1. Calculons les contraintes dans les barreaux :
d’où
LE Soin
E.
EXEMPLE 2.8
Les deux barreaux 1 et 2 (fig. 2.11a) sont, au départ, simplement en contact l’un
avec l’autre (en B) et avec des parois rigides (en À et C). On connaît les données
initiale
situation suivantes :
a) pour le barreau 1, A; = 1000 mm°, E, = 100 GPa et & = 20 x 106 °C! ;
bl.pour le barreau 2, A = 500 mm E = 70 Chart @ = 13 1080
On augmente la température de l’ensemble de la structure de 30 °C. Calculer :
1. le déplacement de la jonction B ;
2. la valeur de la contrainte dans chacun des barreaux.
Solution
Équilibre
La réaction R est censée avoir la même valeur dans les deux barreaux : l'équilibre
est donc satisfait.
Compatibilité géométrique
Relations forces/déplacements
À l’aide de l'équation 2.9, on peut écrire :
RL RL
Or
1 Fe LT 14 ANG2 = Te EDR 2L Nr
à 2E2
d'où
0 V(10A 10“)I
00 x R de E
x (10 0ER
x 10°) +
d:
(20 x 10 }* 1 x 30
(c)
= -10ËR + (6 x 104)
D g: J
x10 0
Fe (500 x 10%) x (70 x 10°) + (13
(-4,286 x 10%
)R + (5,85 x 104)
Puisque 0, et 6, doivent nécessairement être de signes contraires, on a Ô, = -6 ;
par conséquent :
d'où
R =22 420N (compression)
Le fait que Ô, soit positif indique que l'hypothèse d’un déplacement vers la droite
était juste.
EXEMPLE 2.9
La structure montrée à la figure 2.12a se compose de trois barreaux ; les joints sont
pivotés.
Pour une charge P = 20 KN, calculer la contrainte normale dans chaque barreau
ainsi que le déplacement du joint commun À.
Solution
Nous utiliserons la méthode des déplacements.
a) Équilibre au joint A (fig. 2.12b)
Fcosa = F;cosf (a)
< € tre
b) Relation force-allongement K V? ®) pe
9) 9
FE =khô où & = Re — = 11,336*X10$ N/m
x 0,004? x 10 ”
F Il kB, où k = en = 3,628 x 10% N/m
| : (e)
,2/COS
(k = kB)tga
u = -Px PR TE En = -4,94 x I0ŸP Il -4,94 x 10 + m
143 SIN Œ + b(h+k)
(4 +43)
v = -Px = -5,536 x 10ŸP = -5,536 x 10* m
4kk; sin? © ar k (H+k)
Ainsi, on peut trouver les contraintes dans les membrures sous l’action de P :
GO PMR
= += 16 2=
200107 Xx10*[-4,94c0s60 + 5,536sin60]
A À 1,2/cos30
=.33,554:x 10° N/m° (T)
9
CR RE]
4 L 1
= 69,206 x 105 N/m°? (T)
n9
==, = OT 164 [4,94c0560 + 5,536sin60]
HO TOUS )cos30
52,429 x 106 N/m°? (T)
Il est à noter que la solution de cet exercice a été obtenue par la méthode de
déplacements. En effet, la compatibilité du système a été établie en tenant compte
des allongements des barreaux en fonction des déplacements au joint commun ;
puis on a déterminé ces déplacements à l’aide des équations établies par les condi-
tions d'équilibre. Une fois les déplacements connus, on peut déduire les forces
internes ainsi que les contraintes dans les membrures. VÆ
36 Chapitre 2
moyen), La solution est d'autant plus exacte quand le rapport t/r tend vers zéro.
En pratique, on considère que le cylindre est à paroi mince si t/r vaut 1/10 ou
_moins. Comme nous le verrons, le système est isostatique ; les équations d’équi-
libre suffisent donc à déterminer la contrainte dans la paroi du cylindre. À la
figure 2.13a, nous avons choisi un système de coordonnées cylindriques (x, r, 6),
à cause de la géométrie axisymétrique du système.
plan de coupe
(contenant l’axe du cylindre)
1. Évaluation de M.
Puisqu'il s’agit d’une paroi mince, le moment M, est nécessairement faible,
t/r=0, M.->
0.
2. Évaluation de F,
À la figure 2.13d, on ne montre que les forces internes F, agissant dans les deux
demi-culindres identiques de la coque. À la partie supérieure, la symétrie exige que
les deux forces se dirigent vers le centre. À la partie inférieure, par contre, pour
satisfaire à l'équilibre (action-réaction), les forces F, doivent agir dans le sens
opposé. ; 10
TT 5 N
2 Fa [ (pbr dO )sing a
0 P | 24
d’où |
Fo = pbr (L) 2 (2.14)
S'il v avait en outre une variation de température AT, l’allongement serait, selon
l'équation 2.9 : SPC TS
2) KT Fr =
dp= LP + a(27r)AT ?
l
et
= pr” + Gr AT En
tE
£ À
d'où / Eu Ee
De Ôg
0: 1
nr 6 NÉE
. 2.19
Fe
ETAT?
: —#" STiorn D at
= PC GrAT
tE EE
L'exemple suivant permet d'illustrer l’application aux réservoirs à paroi mince des
équations mises en évidence jusqu'ici. Il est à noter que, dans ce qui précède, le
. UE Te 2 : h à ] n . O N . nte n D À +
un effet contraire.
EXEMPLE 2.10
Une piscine circulaire, hors sol, de 8 m de diamètre et de 1,5 m de haut, est faite
d’une feuille d'aluminium de 1 mm d’épaisseur. On la remplit d’eau jusqu’à une
hauteur de 1,4 m (fig. 2.15a). On demande de calculer, en négligeant l'effet de
contact entre la feuille d'aluminium et la base :
1. la valeur de la plus grande contrainte subie par la feuille d'aluminium ;
2. l'augmentation du rayon dans la zone la plus critique.
Solution
La pression la plus forte s'exerce à la base de la piscine (fig. 2.15b). On peut la
calculer, sachant que la masse volumique de l’eau est égale à 1000 kg/m* :
Pmax © 1,4 m X 1000 kg/m° x 10 m/s?
= 14 000 N/m? = 14 kPa
1. D’après l'équation 2.15, la contrainte circonférentielle la plus grande est :
4 4
PT NAS MPa
t 0,001
aluminium, 1 mm
A N70 GPA
urHe 1 mm
1e
N €
LE
E
+ <
c
à,
% © EXEMPLE 2.11
En
ne
D + La structure de la figure 2.16a est formée de deux cylindres concentriques, faits de
HW dl
jeu radial: À matériaux différents. Initialement, il y a entre eux un jeu radial de 0,1 mm. On
0,1 mm Le exerce une pression à l’intérieur du plus petit cylindre (p = 500 kPa) et on aug-
mente la température de l’ensemble (AT = 40 °C).
RUE
des deux cylindres.
Solution
Il s’agit ici d’un problème concernant un système hyperstatique ; en effet, une fois
le jeu radial éliminé, les deux cylindres supportent chacun une partie de la pression
interne.
cylindre 1 cylindre 2
Équilibre (fig. 2.16b)
|, (b) Après le contact entre les deux cylindres (on suppose qu’il a lieu), une pression p’
RA s'exerce à leur interface (cette valeur devra être positive s’il y a eu en fait contact).
NV + 4 mm Les pressions internes résultantes agissant sur les cylindres sont, par conséquent,
0,1 mm pour le cylindre 1 et le cylindre 2 respectivement :
1 mm 1
Pi =\p = p, où p = 500 kPa (a)
P2=p (b)
(à,)
Compatibilité géométrique (fig. 2.16c)
À l’aide de l'équation 2.19, on peut calculer la variation des rayons (&,), et (ô,); :
Figure 2.16 Exemple 2.11.
Chargement uniaxial 41
— LuL + or AT
1E,
[(sx 10°) - p x 0,52
= OT =" (24 x 10%) x 0,5 x 40
Rxt0S7
ue BISRRS + (12 x 106) x 0,5 x 40
G:» 0,004 x (200 x 10°) |
= (0,3125 x 10° }p’ +.2,4 x 10% (e)
(-3,57 x 10° }p' + 2,266 x 10% = 104 + (0,3125 x 10° )p'+ 2,4 x 10%
Donc :
p' = 496 100 Pa = 496,1 kPa
La valeur étant positive, il y a donc effectivement un contact entre les deux cylin-
dres à l'équilibre final.
d'où
7
DANCE
SE SN à (2.20)
to (2.21)
Àà 21 2nrt
àÀ Nous n’aborderons qu’au chapitre 9 la déformation due à la superposition de con-
RÀ
À| traintes (circonférentielle et longitudinale).
|À
À|à EXEMPLE 2.12
|À
: Les deux cylindres de la figure 2.18 sont identiques. Toutefois, l’un repose sur sa
SSSR ù
À base, alors que l’autre est supporté par son extrémité supérieure. On demande
d'étudier les deux conditions d'appui différentes et de calculer la valeur des con-
traintes dans chacun des cas. La force F est de 100 KN pour les deux cylindres.
Solution
1. Aucune force longitudinale n’agit sur la paroi du cylindre reposant sur sa base
(fig. 2.18a). Il s’agit donc ici d’un cylindre «ouvert».
On détermine la pression exercée par la force F comme suit :
» F
Ê surface du piston
= Se = 3123 10 N/me
6 SOON
6, = 0
Ce = pr - __ 3183X10"x0,1
3,183 x 106 = 63,7
x 106 N/m?
{ 0,005
—103 ANIPA
o, = 27 = 31,83 MPa
y
et
O9 = 63,7 MPa
puisque la contrainte circonférentielle est la même pour les deux cylindres.
Figure 2.18 Exemple 2.12.
Chargement uniaxial 43
2.8 CONCLUSION
L'étude du chargement uniaxial nous a permis de présenter les principes de base
de la résistance des matériaux.
Après avoir analysé le barreau soumis à des forces axiales, incluant des forces
engendrées par la dilatation thermique, nous avons étudié des structures simples
constituées de plusieurs barreaux. Nous avons fait la distinction entre les pro-
blèmes concernant des systèmes isostatiques et ceux touchant des systèmes
huperstatiques, et nous avons exploité les trois étapes principales de résolution,
qui s’avéreront souvent utiles pour la majorité des problèmes à venir.
Le cylindre à paroi mince sous pression constitue un bel exemple d'application
du chargement uniaxial. Les développements touchant les coques minces cylin-
driques sont d’une grande utilité pratique : nous y ferons donc appel à plusieurs
reprises dans ce manuel.
Diagrammes des
efforts tranchants et des
moments fléchissants
3.1 INTRODUCTION
Une poutre est une membrure prismatique mince soumise à des charges trans-
versales généralement normales à son axe. La poutre est l'élément structural le
plus répandu, puisqu'elle fait partie intégrante de la plupart des ouvrages de
construction ou des pièces de machines.
La figure 3.1 représente une étagère dont les rayons se comportent comme des
poutres. En réaction à la charge appliquée (la masse des livres et du téléviseur),
des forces et des moments internes se développent dans les rayons pour main-
tenir l'équilibre. On appelle effort tranchant (V) la force interne transversale et
moment fléchissant (M) le moment interne. Le présent chapitre est consacré à
l'étude de ces forces et de ces moments ; nous allons voir de quelle façon ils varient
d'une zone à l’autre le long de la poutre et où se trouvent les zones les plus
sollicitées.
Figure 3.1 On trouve des poutres
en flexion dans les situations les plus Nous poursuivrons l'étude de la poutre aux chapitres 4 et 5, qui traitent de la
courantes. détermination des contraintes et de l'évaluation des déplacements transversaux
(flèches).
charge répartie
|
déplacement transversal (flèche)
charges concentrées
Diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants 45
Comme pour le chargement uniaxial (chap. 2), si les équations d'équilibre sont
suffisantes pour déterminer les réactions aux appuis en fonction des charges appli-
quées, la poutre constitue un système isostatique ou statiquement déterminé
(fig. 3.da). La poutre, par contre, constitue un système hyperstatique ou stati-
quement indéterminé si le nombre de composantes de réactions excède le nombre
d'équations d'équilibre qu'on peut établir (fig. 3.4b). Dans le présent chapitre,
nous nous limiterons à l'étude des systèmes isostatiques : nous n'aborderons l’ana-
luse des systèmes huperstatiques qu’au chapitre 5.
3.3.2 Diagrammes
D’après le comportement de la poutre illustrée à la figure 3.5, nous pouvons
déduire que l'effort tranchant et le moment fléchissant ne sont pas constants, mais
qu'ils varient en fonction de x. Il est donc nécessaire, pour faire une étude rigou-
reuse, d'établir des diagrammes qui donnent les valeurs de V et de M en tous
points et qui permettent de déterminer les zones critiques où V ou M atteignent des
valeurs extrêmes. Pour obtenir ces diagrammes, on utilise les équations d’équi- Figure 3.6 Convention de signes rela-
libre. Dans le cas d’une poutre chargée dans le plan xv, ces équations sont : tive à l'effort tranchant V : a) lorsque
V > 0 ; b) lorsque V < 0.
(CF), =0 (3.1a)
CD) 210 (3.1b)
res
V
(3.10)
AX
EM), = 0
»
NOTE : En général, les conditions d'appui sont telles que les réactions dans
la direction x (axe longitudinal de la poutre) sont nulles. Pour ce faire, il faut,
par exemple, qu’une extrémité de la poutre repose sur un appui simple mobile
(fig. 3.3a), ce qui entraîne la vérification de l'équation 3.1a. Dans ce cas, il reste
ensuite à résoudre les équations 3.1b et 3.1c pour déterminer V et M à une section
quelconque. L'exemple 3.1 illustre la méthode utilisée pour étudier les variations
de V'et de M, et en tracer les diagrammes.
M1
EN #°
EXEMPLE 3.1
)
La poutre illustrée à la figure 3.8a repose sur des appuis simples. À son extrémité
A, elle s'appuie sur un rouleau, alors qu’à son extrémité C, elle repose sur un appui
simple fixe. Elle supporte une charge concentrée au point B. Etudier les réactions (b) M<0
internes V et M, et en tracer les diagrammes.
Figure 3.7 Convention de signes rela-
Solution tive au moment fléchissant M : a) lors-
1. Réactions externes (fig. 3.8b) que M > O0; b) lorsque M < 0.
À l'extrémité À, le rouleau élimine toute possibilité de réaction horizontale. On
peut donc établir les équations suivantes :
(ZM), =0, [>] REZ-Pb=0
d’où
Pb
R, = TEA
CHARME EU RTrR-P—0
48 Chapitre 3
Pan
Cu Pie LC L AESL
4. Diagrammes
Les figures 3.8e et 3.8f présentent les diagrammes de V et de M, tels que les équa-
tions (a), (b), (c) et (d) les décrivent. Dans cet exemple, la présence de la force
concentrée P entraîne une discontinuité dans les diagrammes de V et de M, ce qui
ne permet pas de décrire la courbe dans chaque diagramme de V et de M par une
Lee Pab/L seule expression. La méthode de résolution, quoique fondamentalement simple
M ([mM>0]) . puisqu'elle ne fait appel qu’à deux équations d'équilibre, peut devenir laborieuse
4 lorsqu'il v a plusieurs points de chargement.
(f) —
X
Nous élaborerons donc à la section 3.5 une méthode plus systématique qui permet
Figure 3.8 Exemple 3.1 : détermina- d'obtenir les diagrammes de V et de M. Nous allons étudier auparavant les types
tion des diagrammes de l'effort tranchant de charges qui peuvent agir sur une poutre.
V et du moment fléchissant M. 7
Diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants 49
charge répartie
Frot ÉBe
charge
concentrée Ne ES MEL => — LE
Par ailleurs, il est utile, lorsqu'on utilise les équations d'équilibre, de remplacer la
charge répartie par sa résultante, qui lui est, par définition, statiquement équiva-
lente (c’est-à-dire qu’elle satisfait aux mêmes conditions d'équilibre statique), comme
l’illustre la démonstration suivante.
Il est à souligner qu’à un appui simple correspond une charge concentrée (réaction
externe) même si la charge est en réalité appliquée sur une petite surface de
contact.
Soit une poutre reposant sur des appuis simples (fig. 3.10a). Pour remplacer la
charge répartie par sa résultante (fig. 3.10b), il suffit d'appliquer les mêmes condi-
tions d'équilibre à la charge répartie et à sa résultante. Ainsi :
LP W
PEN r= |0 q dx
x L (3.3)
(EM), = 0, rx = | gx dx
0
d’où
L
: [ gx dx Figure 3.10 Résultante d’une charge
rs (3.4) répartie : a) poutre soumise à une charge
Ï q x i répartie ; b) poutre statiquement équi-
0 valente.
50 Chapitre 3
R = wL
q = wy (= constante)
+ Ds déformée
=)
2. Nous utilisons ce terme de préférence à «centre de gravité» qui prête à confusion (app. A).
Diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants 51
EXEMPLE 3.2
Une charge de 9 KkN est répartie de façon uniformément croissante sur une
poutre reposant sur des appuis simples (fig. 3.13a). Calculer les réactions internes
au point C, établir les équations de l’effort tranchant et du moment fléchissant en
fonction de x et tracer les diagrammes de V et de M.
Av
9 KN (charge totale)
Solution
1. Calcul de R, et de R3
Remplaçons la charge répartie par sa résultante (fig. 3.13b). Puisque le système
est en équilibre, on peut écrire :
AE Ry = 1,4
55 X9 = 6 1N
CE 07 EN
2. Calcul des réactions internes au point C
En utilisant les propriétés des triangles semblables (fig. 3.13a et 3.13c), on obtient
l'intensité de la charge répartie au point C :
Da
Or
ee Wp X DA] 9 KN
À
d’où
9x2
W) es
= kN /
Par ailleurs (fig. 3.134) :
FE w X 0,9
2
d’où
R' = 0,9, 9x2, 0,9 in
DA DA 2
et
x = 0,6 m
"Li, CD
0, +7}, V=R=R, = 165 -3 = -1,35 KN (g) -
S&
BGàE _—_
LL
a
Il OC. M = 0,984 = 38 = 2,21 kN-m Figure 3.13 Exemple 3.2.
52 Chapitre 3
3. Équations en fonction de x
De façon générale, on peut développer des équations pour V et M en fonction de
x, en suivant le même raisonnement que celui qui a permis de calculer les réac-
tions internes au point C (fig. 3.13e). Ainsi, au point D :
2
R' = En = 2,04x2 (kN)
21
(CF), =0, {+7}, 7 =R"-2R, =12,04x7 31 (IN)
(EM), =0, [HD] M=Rx- au = 3x — 0,68x? (KN-m)
4. Diagrammes de V et de M
Les figures 3.13f et 3.13g illustrent les diagrammes de V et de M. Nous étudierons
les caractéristiques de ces diagrammesà la section 3.5.
Ya,
3.5 RELATIONS DIFFÉRENTIELLES D’ÉQUILIBRE
Nous allons maintenant établir les relations générales qui relient l'effort tranchant
et le moment fléchissant au chargement appliqué sur la poutre. Nous les élabore-
rons à partir des conditions d'équilibre qui régissent un élément de longueur de la
poutre.
3.5.1 Démonstration
Considérons la poutre (fig. 3.14a) soumise à un chargement réparti quelconque
q = q({x). Isolons un élément de longueur Ax, situé à une distance x de l’origine
du système d’axes. La figure 3.14b montre le DCL de cet élément ; l'équation
R = qAx donne la résultante de q agissant sur Ax.
Les réactions internes, identifiées sur la face À par V et M, varient selon la
distance x et prennent les valeurs V + AV et M + AM sur la face B de l'élément.
En appliquant les conditions d’équilibre statique, on obtient la pente de la courbe
de l'effort tranchant V en fonction de x :
\ (3.5)
3.5.2 Application
Les relations différentielles d'équilibre (équat. 3.5 et 3.6) permettent de tracer les
diagrammes de V et de M de façon systématique.
1. En intégrant l’équation 3.5 entre deux sections de la poutre définies par les
coordonnées x; et x», pour lesquelles les efforts tranchants sont respective-
ment égaux à V, et à V,, on obtient :
De > |2
ao) x]
qd Ÿ
(3.7)
_Cela signifie qu’on détermine la variation de l'effort tranchant entre deux sec- |
VA Je À \ |
“tion s de la poutre en calculant l’aire sous la charge répartie comprise entre les
deux sections. Toutefois, dans le cas particulier où une charge concentrée agit | 2 0" fs
dans la zone étudiée entre x. et x), Vau mente ou diminue d'une quantité | AT]
à l'endroit où celle-ci est a 3
|
|
|
Figure 3.15 Effet d’une charge con-
centrée sur le diagramme de l’effort
tranchant.
EXEMPLE 3.3 |
La figure 3.18a représente une poutre reposant sur des appuis simples, soumise à
un chargement uniformément réparti de 2 KN/m sur une partie de sa longueur.
Etudier les variations de V et de M et en tracer les diagrammes en indiquant les
zones critiques.
Solution
1. Réactions (fig. 3.18b)
La résultante de la charge répartie permet de simplifier le calcul des réactions.
On a ainsi :
R 2 KN/m x 10 m = 20 KN
LUE
2
Puisque le système est en équilibre, on peut écrire :
2 ZE -2 V, = 0-2(-2) = 4
3 2+ 2 +14 V,=4-14=-10 .
a
* Les signes - et + indiquent respectivement que la zone étudiée est à une distance légère- (b)
ment inférieure ou légèrement supérieure pour la valeur de l’abscisse en question.
1 0 0 0 (extrémité libre)
2 2) 4 2x4 :
3 + Hi 0 — 5 = -4 (min.)
4 5 x (-10
4 — ER) HAE Fr)
2
Dire Ces
(d)
12—-(2xX6)=0
* À partir de l'équation 3.6, on obtient la pente dM/dx = -V. La connaissance de la
pente permet d’avoir une bonne idée de l'allure des courbes, comme l'illustre la
figure 3.18d.
a) Effort tranchant V
Le diagramme de la figure 3.18c correspond au tableau 3.1. On calcule la distance
a au point E, pour lequel V = 0 (M, ou M,,,), à partir de l'équation
3.5 ; on obtient ainsi :
b) Moment fléchissant M
À partir des pentes (dM/dx) et des quelques valeurs clés, on peut maintenant tracer
le diagramme de M (fig. 3.18d) sans nécessairement devoir développer les équa-
tions algébriques.
»
EXEMPLE 3.4, ; P,
La poutre de la figure 349a est soumise à une charge uniformément distribuée de
2 kN/m, à une force concentrée de 10 KN et à un moment concentré de 2,5 KN-m.
O Etablir les diagrammes de V et de M, et y indiquer les valeurs importantes.
Rd Solution
l -
b) Moment fléchissant
_ ss x 1 = 6,1 (max.)
* M (concentré).
58 Chapitre 3
Il faut se rappeler ici que, lorsqu'une poutre est soumise à des charges concen-
trées, le moment fléchissant maximal se produit à la section où l’une des charges
est appliquée (fig. 3.20b). Il suffit donc de déterminer la position des charges qui
engendrera le moment fléchissant maximal. Comme nous le verrons au prochain
chapitre, on se base principalement sur le moment fléchissant pour déterminer les
dimensions d’une poutre ; il est donc essentiel d’en connaître la valeur maximale.
Prenons, par exemple, la charge P.. Pour calculer les réactions, on détermine d’abord
la résultante R des trois charges, ainsi que sa ligne d’action e par rapport
à la charge P,. En appliquant l'équation d'équilibre des moments par rapport à B
(fig. 3.20a), on obtient :
RL 1 0 (3.9)
Figure 3.20 Étude d’une charge mo-
bile sur une poutre reposant sur des On peut également déterminer le moment fléchissant agissant sous P, à l’aide de
appuis simples : a) cas général de
l'équation d'équilibre (fig. 3.20c) ; on a ainsi :
chargement ; b) diagramme type des
moments ; c) V et M à la section corres-
M; = Ryx = Pa
pondant à la position de P:.
Il te = e)x D Fa (3.10)
L
Re
dx IL
+
ce qui donne la position x, pour la charge P, :
ik e)
X = —-—<
EU
d’où
; 2 > (SAT)
Diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants 59
On peut formuler ainsi l'énoncé général de l'équation 3.11 : «Le moment fléchis-
sant sous une charge concentrée est maximal lorsque le centre de la poutre (L/2)
et le point situé à mi-chemin entre le point d’application de la charge considérée
et celui où agit la résultante de toutes les charges appliquées coïncident.» La
figure 3.21 illustre le cas de la charge P..
À l’aide de l'équation 3.11, on peut déterminer avec précision la position de chaque
charge et obtenir ainsi le moment fléchissant maximal qui agit sous chacune d'elles.
On trouve ainsi aisément quel est le plus grand des moments fléchissants par rap-
port à l’ensemble des charges mobiles. L'exemple 3.5 illustre la méthode de calcul. Babe 12 — Re
Solution
R = 80 + 20 + 40 = 140 KN
+ (20 x 5) + (40 x 8) Em
140
G] = Re Sin
DURE RER
PRE
d’où
140
x 5,5
CMP RRE ON
On isole la partie gauche de la poutre, à partir du point B, (fig. 3.22c). On obtient :
R = 7 kN
vA —3-3m
P, = 80 kN } P, = 20 KN P;, = 4CKN
R
!
5,5 m >|
Pi Sim Lun
(e)
3 C3 | D;
: : 2,5 m = 2,5 m
le L/2 e./2
ey= x —5=-2m
PUS
: ?) 2
=0, (R), =140
(EM), 5 x—8 = SON
On isole la partie gauche de la poutre, à partir du point C, (fig. 3.22e). On a :
(EM), = 0, M3 = 80X8
—80 x5= 240 KN:m
Partie de droite :
x =14-9,5=45m
140x 4,5
EM} (Re = 45 KN
NOTE : Cette valeur de l'effort tranchant ne peut exister que si une courte distance
seulement (x = 0) sépare la charge P; de la réaction R;.
62 Chapitre 3
y {À = 140 KN
3 m —»>l« 11m
3.8 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons examiné les réactions internes qui se produisent
lorsqu'une poutre n’est sollicitée que selon un seul plan de flexion. Nous l’avons
constaté, ces réactions internes (l'effort tranchant V et le moment fléchissant M)
varient le long de la poutre ; il est donc utile d’en tracer les diagrammes respectifs.
Nous avons élaboré une méthode qui permet d'obtenir de façon systématique les
diagrammes de V et de M à partir des équations différentielles d'équilibre. Il faut
cependant rappeler qu’on peut toujours calculer les réactions internes des poutres
constituant des systèmes isostatiques si on sectionne celles-ci à l’endroit désiré et
qu'on applique les équations d'équilibre statique. Nous avons d’ailleurs illustré les
diverses méthodes de calcul à l’aide d'exemples. En général, pour l’étude des
réactions internes, on se contente principalement de déterminer les valeurs maxi-
males où minimales respectives de l'effort tranchant et du moment fléchissant.
C’est à partir de ces valeurs que nous entreprendrons l’étude des contraintes au
chapitre 4 et que nous pourrons vérifier la résistance de la poutre au chargement
appliqué.
Contraintes
dans les poutres
en flexion
4.1 INTRODUCTION
Au chapitre 3, nous avons élaboré des méthodes permettant de déterminer les
forces et les moments internes qui surviennent dans une poutre soumise à la
flexion: l'effort tranchant V et le moment fléchissant M, reliés entre eux et agissant
sur la section transversale de la poutre. Dans ce chapitre, nous allons établir des
relations grâce auxquelles nous pourrons calculer, en chaque point, les contraintes
dues à ces forces et moments internes. Car c’est par la connaissance des con-
traintes que nous pourrons effectivement vérifier la résistance d’une poutre ou en
déterminer les dimensions.
ie établir les relations, Lo nous SR sur les hypothèses suivantes :
PO Ana À
l'a) La poutre est droite/at
avait(archargement : a
Le
D Le matériau est élastique et ses propriétés sont les mêmes en tension et en
compression ;
c) Le matériau est homogène tout le long de la poutre;
d) La flexion se produit dans un seul plan qui coïncide avec un axe principal de la
section. En général, celasignifie que le plan de chargement ou le plan normal
au plan de chargement sont des plans de symétrie.
Aux chapitres 12 et 17, nous développerons d’autres relations, valables pour des
problèmes de flexion qui ne satisfont pas à ces hypothèses ; par ailleurs, nous
étudierons au fur et à mesure la nécessité de ces dernières, ainsi que leurs limites.
Nous traiterons d’abord de la poutre soumise à une flexion pure. Dans ce cas
particulier, l'effort tranchant est nul (V, ou simplement V = O) et, par conséquent,
le moment fléchissant (M, ou simplement M) est constant tout le long de la poutre
(chap. 3). Après quoi, nous étudierons la flexion ordinaire (V4 0) et déterminerons
la contrainte due à l’effort tranchant. Dans ce chapitre, la poutre étudiée est homo-
gène (faite d’un seul matériau). Nous verrons plus loin (chap. 17) les poutres hété-
rogènes (constituées de plus d’un matériau).
Contraintes dans les poutres en flexion 65
| L U7. LATE
[= Ousæel Vlz x
4.2 CONTRAINTE DUE À UN MOMENT FLÉCHISSANT cx |
CONSTANT (FLEXION PURE) is
wK |
d
a +
Soit une poutre (satisfaisant aux hypothèses de base énumérées à la section 4.1) k / Cie : <
soumise à un moment fléchissant M constant et positif (fig. 4.1a et b). Considé- RE E— Ÿ
rons deux éléments adjacents (ABED et BCFE) et de même longueur. Leur DCL he
(fig. 4.1c) montre que le moment fléchissant transmis est constant tout le long de la
poutre. Puisque les deux éléments sont identiques à tous points de vue, ils doivent
se déformer de façon identique. Sous l'effet du moment, les fibres supérieures se
rétrécissent tandis que les fibres inférieures s’allongent. Par ailleurs, les sections
AD, BE et CF doivent demeurer planes après déformation ; en effet, la figure 4.1c
montre qu’une déformation de la poutre qui gauchirait les sections AD, BE ou CF
(de façon concave ou convexe) ne peut pas se produire, à cause de l’incompatibi-
lité géométrique qui en résulterait. La figure 4.1d illustre donc la seule déformation
possible des éléments de la poutre, et la figure 4.1e montre la forme que prend la
poutre entière après avoir été soumise au moment M. On peut remarquer les
caractéristiques suivantes :
plan de flexion
plan neutre
\ M (constant) ,
axe neutre
(a)
y U LA AY
Ar CBRI,C —
M M
x Z
Figure 4.1 Géométrie de la déforma-
DRE tion d’une poutre en flexion pure
(b) 7) (axe neutre (M > O).
) Ses 4
66 Chapitre 4
sections incompatibilité
gauchies (c)
CA Fo
À
V\
A
+ RS
Q
D' Ë Ël F
. F
Là xX section
s plane compatibilité
avant déformation {d)
ù ee (.J
Examinons maintenant les déformations longitudinales des diverses fibres de l’élé- al PR les DE
ment ABED dans le plan de flexion (fig. 4.2a). Après l'effet imputable au moment J:
M (fig. 4.2b), une fibre quelconque GH, située à une distance v au-dessus de la ui
fibre neutre (fibre I), devient G'H' : l'équation suivante permet de déterminer sa DE
déformation normale &, : ne Æ
G'H' - GH RONA
7 ZE ———————— $ a
GH V [l £ \
_ GH'-1J _ (p=y)dp - pd
F Las p dg
d'où
(4.1)
(GP),- =0 [7
A
d=0 (4.3)
(EM), = 0, Ï Ty } dA - | Try
Z d4 = 0 (4.3d)
A A
fie ‘ A |
Fri
PIE D où D'après l’équation 4.4, le premier moment de la section transversale À par
É l
y V rapport à l’axe neutre dE_y dA ) doit être nul pour satisfaire àl'équation 4.3a.
E qe PE hs Il faut donc que l’axe dèsx passe par lecentroïde C de la section (fig. 4.3).
b) L'équation 4.3b est satisfaite puisque, dans ce cas, il n'y a aucun effort
[(-£>}# = 0
Ici encore, puisque E/p # 0, il en résulte que :
É yz da = 0 (4.5)
Contraintes dans les poutres en flexion 69
BE; En, M e
Va POI (4.6) à
P P EI 2 É /À ee
? PES D nr l 9 y Ut: 72 ess
où ee +—
Eu:
es
I FF Ï y? dA (4.7) A # 45 L FT. Fr Os AL
À 47 £ : ï
} Î | Al < Fee 4
LE (4.9) &
lo: = Fr (4.10)
lo',| = |Mc'A|
(tension)
1. Nous utilisons ce terme de préférence à «produit d'inertie», qui prête à confusion (voir app. À). Figure 4.4 Répartition des contraintes
2. Nous utilisons ce terme de préférence à «moment d'inertie», qui prête à confusion (voir app. A). en flexion pure (M > O).
70 Chapitre 4
————
———
EXEMPLE/4.1
La figure 4.5 représente une poutre encastrée, de section rectangulaire a X b (où
b = 1,5a). Cette poutre est soumise à un moment de flexion M. La contrainte
normale maximale permise étant ©, on demande de calculer le rapport des
capacités de résistance à la flexion de la poutre ainsi que celui des rayons de
courbure de la fibre neutre selon les deux orientations montrées aux figures 4.5a
et b.
Solution
Le moment étant uniforme le long de la poutre, on calcule le moment nécessaire
pour provoquer une contrainte normale maximale égale à ©.
Donc :
M; (0,5a)
(la To one
d'où
M = 0250
et le rayon de courbure correspondant est :
Ec 0,5Ea
Pia
Oo Co
Les rapports des capacités de résistance à la flexion et des rayons de courbure des
deux orientations sont donc :
M
PL= 15% Pipe
Figure 4.5 Exemple 4.1. M; P2
Contraintes dans les poutres en flexion 71
.
rt
EXEMPLE 4.2
La figure 4.6a représente une poutre en aluminium (E = 70 GPa) soumise à un
chargement ; on peut voir sa section transversale cotée à la figure 4.6b. On
demande de calculer la contrainte normale maximale, en tension et en compres-
sion, ainsi que le rayon de courbure de l’axe neutre déformé, pour la travée cen- nl z \ko ve
trale de la poutre. PA u
- [oookgn x Doom
Solution DD? Pour
La symétrie du chargement permet de calculer les réactions R3 et R< directe- 0e S
ment à partir de l’équilibre des forces verticales : =
(-1000 8%) (40 dati
Rp = Re = 2 KN à
AT EN.
On établit ensuite les diagrammes des efforts tranchants et des moments
= AAPDONe
fléchissants (fig. 4.6c). Dans la travée centrale de la poutre, le moment fléchis-
- =
sant est constant, et l'effort tranchant, nul : il s’agit donc d’une flexion pure, où 0, 335) 10
M = - 1 KN-m. r 130 MPa
d’où
ee
_.
| b;h? _
LT ET 1e ? A
| > À |
7 =
PET =
A nr À
”
&
12
5 3
= TT RS pofs 20) + 500(35 — 20)
= 0,333 x 10° mm*
= 0,333 x 10% m*+
l'équation 4.8 permet de calculer la contrainte normale :
My _ _-1x10°
Oz = -— y = (3X 10° }y
TOMATE AT
J
3. Voir l'appendice A.
12 Chapitre 4
LÉ = 500 mm?
F
ao
Ÿ
2 |axe neutre =
(c) 20 mm = y 35 mm
A, = 50 x 10 Î
(d) = 500 mm° y, = 5mm
120 MPa.
KN:m
X
p = 23,31 m
60 MPa
Figure 4.6 Exemple 42. (e)
4.3.2 Résolution
Soit la poutre de la figure 4.7a, soumise à un chargement quelconque entraînant Ü
une flexion. La poutre, qui est droite, satisfait aux hypothèses de la section 4.1.
Considérons un élément de la poutre, de longueur Ax (fig. 4.7b) ; comme nous
l’avons vu (chap. 3), l'effort tranchant et le moment fléchissant varient tout le
long de la poutre et prennent des valeurs V,, M, et V,, M, de part et d’autre
de l'élément étudié. D’après l'équation 3.8, on a : ARS
M = M - VAx (4.11)
où V représente la valeur moyenne de l'effort tranchant appliqué à l'élément de *
longueur Ax. LL
équation 4.8 fournit la répartition des contraintes normales (o,), et (G,)2
(fig. 4.70) :
Loi je)
A’ (fig. 4.7e) :
dA-AF, =0 CT (413)
(On a tenu compte ici du signe de (6,), et de (o;)», fig. 4.7d.)
AR = —Ds
e ; 1 y dA Ba (4.14)
de.
o DAAAN
LD LAA NS ,09UE
| : \ y’ entre le centroïde de la sous-section A’ et l’axe neutre (fig. 4.7e), et calculer
F directement le premier moment Q. Ainsi pa à
< 40 S'y Je LE hot à
DIX Ca {* “ 7
rs PR7
oi | REA’ 2 —% | J Ÿ )
Le rapport AF/Ax;
quireprésente laforce de cisaillement moyenne par unitéde
Jongueur, au plan de coupe, est appelé flux de cisaillement q,.. Les indices indi-
quent qu'il s’agit
d’un flux de cisaillement agissant sur une face normale à y, dans
à la directionx :
( AF,,
FOLs Tu Pa
0 =
Sri | 4.16 )
N < JET | He Ax jh
S-\ à L
: y
N | On peut également
| 2
calculer la contrainte
.
de cisaillement
. .
moyenne
& 5
qui agit au :
:
L W RO
0 OP AN et gx (#7)
nTA où b est la largeur de la poutre au plan de coupe considéré.
— \ S y
D ONE V ZFuzO
VR
Lañsz 2 F,70
De n ÿ b pe \
? |à À 4 \ Y> ;
N /| IN
\) Q p*
RE
N7 \
Le d
LT .
1. Section rectangulaire
Considérons une poutre de section rectangulaire soumise à un effort tranchant V
(fig. 4.8a). On trouve le second moment de la section par rapport à l’axe neutre z
grâce à l'équation suivante :
axe neutre Ê
3
pe _ (4.18)
Considérons le plan de coupe perpendiculaire à v situé à une distance v’ à partir
de l’axe neutre (fig. 4.8b). l'équation 4.15 donne :
+
| N|
Q Il ES |
© |5 |
us
RITES
PLIS Re
=2 [2-0
Le 2 (4.19)
2 | 4
vo 6{h? Ne
Ayx — 371EF FE É > (>) | (4.20)
P 27 Act
Poe men | 00) (4.21)
On remarque que q,. et ñ,. ont une répartition parabolique selon l'axe des v et
qu'ils prennent leur valeur maximale lorsque y” = 0 (axe neutre, fig. 4.8c). Ainsi :
GV(h? | 37 : «x.
(ax leemere, (4.22) Figure 4.8 Flux de cisaillement dans
une poutre à section rectangulaire.
=. un LT Trunve
U mar AA 7 Ai ont :
76 Chapitre 4
— VEN
et
(ane sr 4.23)
Ke 1e em (cs ls 3 b Ü Sp
On peut démontrer de l'équation 4.20 que, quelle que soit la section de poutre
considérée, pour une valeur donnée de V, le flux de cisaillement atteint toujours
_sa valeur maximale lorsque y” = 0 et que r,, prend sa valeur maximale lorsque
: dx /best maximal.
L'exemple 4.3 étudie en détail les contraintes et l'effet du flux de cisaillement dans
une poutre rectangulaire.
EXEMPLE 4.3
Une poutre en porte-à-faux (fig. 4.9a) est soumise à une force verticale P de
200 N. On demande d'étudier cette poutre en ce qui concerne la contrainte nor-
male et le cisaillement.
Solution
(a) 20 mm
où:
glissement
3
relatif
= — = 2,6 x 10*mm{ = 2,6X 108 m*
25 mm
er 00I2Sm
127 l
ME SPX IS) = A ee = 150 Nm
d'où
|
_ 3 = 3x———
= —
200 = 6xXI0 N
rectangulaire en porte-à-faux (ex. 4.3). 0 SIN ja
Contraintes dans les poutres en flexion 77
d'où
ue L CO = 0,3 x 106 N/m°? = 0,3 MPa
Tyx
b 0,02
À partir de l'équation 4.10, on peut alors calculer la valeur extrême de la con-
trainte normale à la section B, illustrée à la figure 4.9c :
| __ M
Palma ©7
où
3
= 2. = 2,08 x 105mm = 2,08x107 m
€ = 0,025 m
M = Px1,5 = 300 Nm
d’où
lee = 36 MPa
yx Se F4 (4.24)
où
© Il NS Il
S- à
NES
Kg
— ‘es
D) I
5
2 LS) LS
Il À
——
»:à
à
[eS]
Le]
Il 1 Il |S [ee] |
>
PES
ice—— (4.26) Figure 4.10 Flux de cisaillement dans
LT LL
De là, on obtient :
x 4 V ,
Try = Tix — T = 7 — (2 En (y ÿ) (4.27)
| V
|24:)= E (4.28)
(a) DEA ESS
x :
de ui
2 sl re
[ y° dA®= 2] (r cos0) 2) r dr dO == 7
T 4
Ve = 4
] (4.29)
9 K° :
:b) < >ê Q = y 2 = til (r cos 0 6) r dr d0 pe
: r =" }sin œ (4.30)
/ 0 fl
V l
|ba.
11 — Fo max afré -r#)/a 3,
ee | (4.31)
4
el =ol = 3 25 (4.32) ÿ
On peut voir la contrainte 7,, agissant sur un élément du cylindre aux figures 4.12c
et d. Enfin, cette contrainte prend la valeur maximale à l’axe neutre (a = 90°) et
est dirigée dans le sens de V: mn,
cola | (4.35)
NOTE : Pour un cylindre à paroi mince, on peut aussi déterminer la valeur Q
associée à la surface À’ (surface au-dessus du plan de coupe défini par l’angle à)
comme suit :
C’est pourquoi les profilés en I (de type S ou W, app. C) ainsi que les profilés
tubulaires satisfont bien à cette exigence d’une meilleure répartition du matériau.
Comme le montre la figure 4.13, le module de la section d’un profilé en I est, à aire
(ou masse) égale, beaucoup plus élevé que celui d’une poutre de section rectangu-
laire. Les profilés tubulaires offrent une bonne résistance à la flexion dans toutes
les directions ; cette caractéristique peut s'avérer utile dans certains cas. Signalons
par ailleurs que les dimensions des profilés sont normalisées ; nous reproduisons,
à titre d'exemple (app. C), quelques tableaux types concernant les profilés
standardisés de l'Association canadienne de normalisation (ACNOR). Figure 4.13 Comparaison des proprié-
tés de la section de poutres pleines et de
Puisqu’on utilise couramment les profilés normalisés, il importe de les étudier profilés normalisés ayant approximati-
en détail. C’est pourquoi, après avoir examiné l’effet du cisaillement (art. 4.4.2), vement la même aire. On voit que le pro-
nous l’illustrerons par quelques exemples de calcul. filé n° 4 offre la plus grande résistance en
flexion autour de l’axe 1-1, alors que le
profilé tubulaire n° 6 donne une bonne
résistance en flexion dans les deux plans.
semelle
@ | 7,95 mm
Fe
Ho
10 1m
60,2
mm 260
n 152
mm
127 mm 141,3 mm
ms 152 x 102 x 7.95% 12 TRAD TER ITIOSE 1418 KI7,05#
mm TS VAS
S200 x 27* 102 mm
W250 x 28*
) 5) 6)
de
la
section
Second
moment
de
la
section
* Profilés normalisés
82 Chapitre 4
4
ue Jl (4.37a)
et l'équation 4.17 :
V 2
Tyx = en (dans l'âme) (4.37b)
Si, par contre, on effectuait une coupe verticale (normale à z au niveau z’) dans
une des semelles (fig. 4.14c), on constaterait que le déséquilibre des forces suivant
x, dû à l'inégalité de (o,) et (o;)2, exige la présence d’un flux de cisaillement q,..
On calcule ce flux de cisaillement en suivant exactement le même cheminement
qu’à l’article 4.3.2 et on obtient une équation identique à l'équation 4.16, soit :
v
Le I (4.38)
où Q'=150fia dide)
Î — second moment de la section complète
Ix =_ VO
ET
Us = —<—
(4.39)
où t, est l'épaisseur de la semelle.
Contraintes dans les poutres en flexion 83
Ainsi, en effectuant des coupes successives selon l'épaisseur des semelles (plan
perpendiculaire à z) ou de l’âme (perpendiculaire à v), on peut obtenir la réparti-
tion du flux de cisaillement ou celle de la contrainte de cisaillement dans l’âme et
dans les semelles (fig. 4.144). Il faut noter qu’on obtient le sens du flux de cisaille-
ment, ou celui de la contrainte de cisaillement, à partir des conditions d'équilibre _—
= 4 To PAPER EN +
selon l’axe des x, et se rappeler que (fig. 4.14c), pour un effort tranchant positif, le
moment fléchissant est algébriquement plus grand à la face 1 qu'à la f. bp Le, ’ g- L A{
ailleurs, comme le montre par exemple l’élémentÀ (fig. 4.14d), une contrainte de
cisaillement 7,. agissant sur la face z (face négative) exige, pour assurer l'équilibre
de l'élément, qu'une contrainte 7,, (égale à 7, mais avant un sens de rotation
opposé) agisse sur la face x de l'élément. La même condition s'applique, nous
l’avons déjà vu (fig. 4.7g), à l'élément soumis à la contrainte de cisaillement 7,
AVEC Ty = Te
Les contraintes
7, et 7, générées par l'effort tranchant sont appelées contraintes
_de cisaillement longitudinalen flexion.
Les exemples 4.4 et 4.5 illustrent de façon détaillée l'étude des contraintes dans
les profilés.
EXEMPLE 4.4
Une poutre W150 X 37 est soumise à une charge répartie uniformément sur toute
sa longueur (fig. 4.15a). On demande d'étudier la répartition des contraintes dans
les zones critiques de cette poutre.
11,6 mm
11,6 mm Fe 154 mm “
W150 x 37 (b)
À = 4730 mm?
SONT
+91 MPa 60 KN
: -73 MPa
(e) zone B (f) zone C ;
zone d'analyse complexe
où les contraintes sont
= nécessairement moindres
Trz Trx
14,8 MPa /
Solution
1. Zone B
D’après l'équation 4.8, on a :
EM 25x10
É I 222 510%
(-1126 x 10°)y
Donc, quand y = 81 mm,ona:
©, = -91X10$ N/m? = -91 MPa
et quand y = -81l mm,ona:
o, = 91 MPa
La répartition apparaît à la fiqure 4.15e.
My -20 x 10°
rene C0)
Donc, quand y = 81 mm,ona:
CG =N73 MPa
b) Contraintes de cisaillement
Dans la semelle (fig. 4.15g), on calcule la valeur de 7,, au plan de coupe défini par
z’ à l’aide de l’équation 4.39 :
TL ne
LR |
Où:
Par conséquent :
60 x 103 x 872
Ton = ————— (77 = 7) = 0,203 (77 - 7)
M2 710 Lo
Donc, quand z’ = 77 mm,ona:
De)
ZX
49
"ANT
où :
Q = An + 4
= (154 x 11,6 x 75,2) + 8,1(69,4 — y’) er
= (134x 102) + 4,05(69,42 -(5Ÿ) (mme)
V = 60x10 N
1-22 40/00)
1 lea
Contraintes dans les poutres en flexion 87
Par conséquent :
te lIEMPa x,
et quand y’ = 69,4 mm, on a:
EXEMPLE 4.5
Un profilé tubulaire en flexion (fig. 4.16a) est soumis à un effort tranchant V
de 100 KkN. On demande d’étudier la répartition des contraintes de cisaillement.
Solution
On calcule d’abord le second moment de la section (par rapport à 2) :
Tix = Ty = 2e
It
où:
OTAY
= 100 x (10 x 95) + 2(90 — y] 20 + > 10
2
= (9,5 x 104) +10 (90? : y?) (mm?)
V = 100 x 10° N
I = 27,8 x 109 mm‘
5 = 2 SD
Par conséquent :
Ty = (L8x104)Q (MPa)
88 Chapitre 4
O=A7.6%x 10 mp
my 017 MPa
et quand y = 90 mm, ona:
x10X
(L9x
9 = 22X1=0 95
*)z (mm)
V = 100 x 10? N
I = 27,8 x 109 mm
{, = 2 X 10 mm
|
mr Î |
10 Së £
=)
en
pl
ei l 17,1 MPa
ARRET AL lei
Ib LE CRIE Eu
nur
90
10
F_
He
mm
ON AE IE NES &
Gi 1 Ë I 8
tant or eo Inn!
lb F Ji) [Nr
a
Lo mm er"
os
RE co ee ee
ee OO ||Tyz F. |Tax |
LR.
KT (b FN TO
à | 13,7 MPa
ic pins NS . zone d'analyse
& st
Ÿ \ P} + où) 1) l
complexe
NAS" (voir fig. 4.15)
k (d)
Contraintes dans les poutres en flexion 89
Par conséquent :
Te = - (18 x 104)Q
Donc, quand z = 0, on a:
OPAONCUN TS RU
et quand z = 40 mm, on a:
O =
Il 7,6 x 104 mm°
T. = -13,7 MPa
La figure 4.16d illustre et résume les résultats obtenus. La contrainte de cisaille-
ment 7, atteint sa valeur maximale à l’axe neutre ; quant à la contrainte 7,,, la
symétrie par rapport au plan vertical exige qu’elle soit nulle quand z = 0.
EXEMPLE 4.6
Un tuyau BC de longueur L servant à décharger un produit liquide est fixé à une
structure rigide (fig. 4.17). D'une part, l'acier du tuyau à une masse spécifique p,
de 7800 kg/m* et, d'autre part, la masse spécifique du liquide transporté p- est
de 2500 kg/m.
Calculer le rapport R (en fonction de L) entre la contrainte maximale en cisaille-
ment longitudinal et la contrainte normale maximale dans le tuyau en tenant compte
de la masse des matériaux.
Solution
support
rigide
écoulement = —— =
du liquide — =
Mr M wL
(Gx ax xt nt 2rri
= VON EVENE
(Eos Fa ft rt
La valeur absolue de (7,,),\ est la contrainte maximale de cisaillement.
c) De là, on obtient :
wL 2rr?t Dr
R = Try max
= — X
_
=
(o: Je Trt wL? 1
On voit que plus la longueur L est élevée, plus la contrainte de cisaillement longi-
tudinal (valeur absolue) devient faible par rapport à la contrainte normale.
Contraintes dans les poutres en flexion 91
L = 1,20 m
ao ee
“MX 2%X7r x 0,092 x 0,003
747,5 X 1,2
#) D 0
YImax x x 0,09 x 0,003
Les distributions de ©, et de la contrainte de cisaillement sur la section en B du
tuyau apparaissent aux figures 4.18a et b.
9, = 7,05 MPa
(maximum en tension)
cisaillement
nul
Grâce aux méthodes de calcul présentées à la section 4.4, il est facile d'évaluer
la résistance d’un élément d’addition. Il faut cependant faire une distinction entre
les divers types d’assemblages quand on applique ces méthodes de calcul.
En effet, certains sont continus (colle), d’autres sont exécutés de façon linéaire
(cordons de soudure) et d’autres sont ponctuels (boulons, rivets, clous). Dans tous
les cas, les éléments d’addition doivent résister au flux de cisaillement induit au
plan d'assemblage. Nous étudierons ces trois catégories séparément.
92 Chapitre 4
soudure clous
. Pour les assemblages effectués de façon linéaire (par exemple avec un cordon
de soudure, fig. 4.19a), il suffit de calculer le flux de cisaillement à l’aide des
équations 4.16 ou 4.38 et de s'assurer qu'il ne dépasse pas la limite permise R,,
c'est-à-dire q < R, où q = q,, ou bien q,, selon le plan d'assemblage. On voit
que la résistance de l'élément d’addition (R,) est exprimée en unités de force
par unité de longueur (N/m).
. Pour les assemblages ponctuels, on calcule la force de cisaillement transmise
par chaque point d'attache en multipliant le flux de cisaillement (calculé à
l’aide des équations 4.16 ou 4.38) par l’espacement s qui sépare les points
d'attache (fig. 4.19b et c) :
EXEMPLE 4.7
Un profilé d’acier (fig. 4.20b) est formé de trois plaques assemblées par soudage.
On demande de calculer l'effort tranchant et le moment fléchissant maximaux
que ce profilé peut supporter, compte tenu des limites suivantes :
— contrainte normale maximale dans l'acier = 120 MPa :
— flux de cisaillement maximal transmis par chaque cordon de soudure =
7000 N/m.
Solution
En ce qui concerne les propriétés de la section, on considère que les plaques
sont solidaires et on néglige l’aire des cordons de soudure.
TARA es ne
+ (30x10)(39,62 - 5) OL UC -
+ 10 x 50(39,62 — 35) + 50 x 10 (65 — 39,62)
0,803 x 106 mm‘
0,803 x 106 m*
eieal = ei
I ax
1 (120 x10$)(0,803 x 10)
Id Mhor + Ms € Onax X— =
ia de Fe 39,62 x 10
= 2432 Nm
re sePER fl|
Î
Q = 50 x 10(65 — 39,62) = 12 690 mm *. UN
12,60 X10%m.
e \ \S
La limite du flux de cisaillement est : \ CRIE
d'où
(2 x 7000)(0,803 x 10%)
e £ _6
10,386 x 10
< 1082 N
39,62
mm
Réponse
4.6 CONCLUSION
Létude de la poutre en flexion est d’un intérêt pratique certain. Dans ce chapitre,
nous avons élaboré les équations et développé les méthodes de calcul qui per-
mettent de déterminer la répartition des contraintes dans les poutres droites
élastiques et homogènes soumises à des flexions agissant dans un seul plan
— celui-ci coïncidant avec un axe principal de la section de la poutre. Bien que
les applications pratiques semblent restreintes à cause de toutes ces conditions,
les formules proposées dans ce chapitre sont en fait d’une grande utilité : d’abord,
parce qu’une grande partie des poutres employées en pratique satisfont aux
conditions imposées et, surtout, parce que ces formules sont à la base des études
plus poussées concernant la flexion des poutres (chap. 17, par exemple). Nous
utiliserons abondamment les formules mises en évidence dans ce chapitre tout
au long du manuel.
La déformation
des poutres en flexion
5.1 INTRODUCTION
Lorsqu'une poutre au comportement élastique est soumise à un chargement qui
provoque une flexion, son axe longitudinal (ou sa fibre neutre) se déplace par
rapport à sa position d’origine. Ce déplacement (appelé flèche), qui se produit
selon la direction transversale à l’axe longitudinal, varie en intensité tout le long
de la poutre. La rigidité de flexion d’une poutre est caractérisée par l'intensité de
sa flèche sous l’effet d’un chargement donné. Il arrive souvent que la rigidité soit
plus importante que la résistance dans les calculs concernant une poutre : par
exemple, dans le cas d’un plongeoir (fig. 5.1), la rigidité doit être parfaitement
ajustée pour que le plongeur obtienne la meilleure performance possible ; par
ailleurs, les ressorts à lame{s), utilisés dans les suspensions des véhicules, doivent
posséder certaines caractéristiques qui contribuent à assurer une bonne tenue de
route. Cependant, même dans le cas où c’est la résistance qui prime, il est impor-
tant de s'assurer quela poutre possède une flèche qui soit en deçà des limites
permettant d’assurer le bon fonctionnement de la structure ou de la machine dont
la poutre fait partie.
(b)
La matière couverte dans ce chapitre vient compléter l’étude de la poutre com-
mencée au chapitre 3 (équilibre des forces et des moments) et poursuivie au
Figure 5.1 La planche en b), dotée chapitre 4 (détermination des contraintes). Nous pourrons donc étudier égale-
d'une faible rigidité, permet au plongeur ment les poutres constituant un système hyperstatique, puisque nous disposerons
d’avoir une meilleure performance que de toutes les équations permettant d'appliquer les trois étapes de résolution
la planche en a), qui est trop rigide. présentées au chapitre 1 et utilisées au chapitre 2, soit les conditions d'équilibre,
La déformation des poutres en flexion 97
LEP PRE
CA
P ds dx dd? DE
1. La relation exacte entre le rayon de courbure et les dérivées de la flèche est en géométrie analytique : æx
is d?v/dx?
p [ : Gaia |” Figure 5.3 Courbure et rayon de
courbure.
98 Chapitre 5
Or, au chapitre 4, nous avons établi une relation entre la courbure et le moment
fléchissant (équat. 4.6). Nous pouvons donc écrire :
EC \
Pare (6)
Plusieurs des méthodes de calcul de la flèche des poutres reposent sur l’équa-
tion 5.6. C'est une équation différentielle du second degré, dont la double intégra-
_tion permet d'obtenir la flèche v désirée. Cependant, comme nous le verrons, la
résolution de l'équation 5.6 se complique parce que, en général, M/EI n’est pas
exprimé par une fonction continue sur toute la longueur de la poutre. Les diverses
méthodes de résolution ont donc pour but de simplifier les calculs d’une façon ou
d'une autre.
dv _M 1
ET UD
d'où
dv M
pe IC
FR ÏEI EE)
et
M
V — [|É
— dx |
x + Cx+C
1X 2 (5.8)
Les constantes d'intégration C; et C; sont déterminées par les conditions aux rives
(également appelées conditions aux frontières). Si on ne peut pas exprimer la fonc-
tre en parties diverses le long desquelles il devient possible d'exprimer M/EI par
une fonction. L'exemple 5.1 illustre cette méthode de résolution.
J EXEMPLE 5.1
La poutre ABCD, reposant sur des appuis simples en À et en D, est soumise en B
à une force concentrée de 16 kN (fig. 5.4a). La section transversale de la poutre
est de 60 mm x 80 mm, et le module d’élasticité du matériau est de 200 GPa :
on demande de calculer la flèche de la poutre au point C.
Solution
À l'exemple 3.1, nous avons étudié en détail une poutre similaire. Nous nous limi-
terons donc ici essentiellement aux étapes importantes de la résolution, en ce qui
concerne le calcul des efforts tranchants et celui des moments fléchissants.
là partir des conditions d'équilibre, le calcul des réactions externes donne :
R;=12KN et Rp=4KN
© ; La déformation des poutres en flexion 99
a+ kb
D LS
k )f M es
B C
7
- 80 mm me
= Tag € Vs
À x
| 60 mm
(a) “e 1m 1m Pan (b) PR (y 4 en CA 3
1 AAA > |
| E = 200 GPa = =
1
1
16 KN (l
|
l
|
1
[ EL
l » |max — 29,1 jus
l
Li
courbe élastique
|ve| = 28,6 mm
Figure 5.4 Exemples 5.1, 5.3 et 5.4.
V=4KkN (c)
M=-4(x-4) (KN-m) (d)
3. À partir des équations 5.7 et 5.8, on peut déterminer l’expression de la pente
et celle de la flèche. Puisque, ici, EI est constant tout le long de la poutre, il
est plus simple d'écrire :
5 = et|DAC (5.10)
Pour la zone AB, où 0<x<1(m),ona:
12%
HE ni GE deGo (f)
Elo" =
100 Chapitre 5
PR E
M |
es Vs |
Eee te + Cx +C ù £ (h)
C = 0 (i)
On trouve ainsi les constantes d’intégration avec les équations (i) à (l) :
21(22 3
El |.) = . lies (10 x 2) — 40 = -14,67 kN-m°
Puisque, ici :
É 3
0,06(0,08
I = AIR = 2,56 x 106 m4
12
et
Dans cette définition, on utilise les crochets, ( 1 au lieu des parenthèses pour \
bien distinguer la fonction de singularités d’une fonction ordinaire. Les proprié-
tés de la fonction de singularités sont les suivantes : ES
: \ | f\e#? Q
Sin 0, Jh(x) =, lorsque =, a /
fa(x) = 0, lorsque x # a ; | (12)
||
et |
. , (x pes a)” |
JuowabregT
Chapitre 5
(ES
= x) — 2-0
(eanop)
(9!/
= 9= Lo
=D x)07 io
(uorsmdui)
—
X)
no
(uoyau9e)
=4
x)
:®
(9
(edure1)
La déformation des poutres en flexion 103
EXEMPLE 5.2
On demande d’exprimer les chargements illustrés à la figure 5.5 à l’aide des
fonctions de singularités.
Solution
1. Figure 5.5a
Ici, on est en présence d’une fonction échelon commençant à x = 1 m et devant
être interrompue à x = 3 m. On peut donc écrire :
Unités :
EE (x -3) +10(x-3)
104 Chapitre 5
4. Figure 5.5d
Pour exprimer un moment concentré ou une force concentrée, les fonctions de
singularités d'ordre négatif n'existent qu’au point d'application. D’après la conven-
tion de signes, un moment externe positif agit dans le sens des aiguilles d’une
montre :
NOTE : Les unités exprimant q(x) sont toujours des unités de force divisées
par des unités de longueur (par exemple kN/m). Il est donc important de retrou-
ver systématiquement ces unités à chaque terme de l'expression des fonc-
tions de singularités, comme on l’a fait au-dessous des expressions concernant
les cas 5.5b et 5.5d. Il est intéressant de remarquer qu’on peut trouver l’exposant
de la fonction de singularités en satisfaisant à cette simple règle d'unités.
(a) Nbre as
1 3 x (m) (b) = x (m)
q{x)4 g{x)
100 KkN
10 KN°:m 20 KN-m
| | p'
1 PSS) 4 Gus)
Figure 5.5 Exemple 52. 30 KN/m
V [ad (5.16)
M Il
[ra (5.17)
Les deux constantes d'intégration dans lesexpressions de V{x) et M{x) sont
_nulles, car pour une section située àgauche de la charge la plus à gauche, V et M
prennent des valeurs nulles.
La déformation des poutres en flexion 105
EXEMPLE 5.3
On demande d’abord d’exprimer, à l’aide de fonctions de singularités, l'effort tran-
chant V et le moment fléchissant M de la poutre de l’exemple 5.1 (fig. 5.4 et
fig. 5.6) ; ensuite de déduire que ces fonctions sont équivalentes aux équations (a)
à (d) de cet exemple.
Solution
1. Chargement
Sur la poutre isolée (fig. 5.6a), il y a 3 charges concentrées R, = 12 kKN (à x = 0m),
P=16kKN(àx = 1m)etR, = 4kN (à x = 4 m) ; l'expression q(x), en kilonewtons
par mètre, s'écrit alors comme suit :
4(4) = 1200 16% 1); + 4{x = 4). (a)
La discontinuité a lieu lorsque x = 1 m ainsi qu'aux extrémités de la poutre
Lee mi)
On voit que ces expressions sont les mêmes que celles de l'exemple 5.1. Figure 5.6 Exemple 5.3
106 Chapitre 5
M [ra
Ho = [w ARC (5.18)
et
Dans l'exemple 5.4, nous reprenons l’étude de la poutre de l'exemple 5.1, mais en
utilisant cette fois les fonctions de singularités.
EXEMPLE 5.4
On demande de trouver l'expression générale de la pente o et celle de la flèche
v pour la poutre de la figure 5.4 (la section transversale et le module d’élasticité de
la poutre étant constants tout le long de celle-ci). Après quoi, il faut calculer la
valeur de la flèche au point C ainsi que celle de la distance x pour laquelle la flèche
est maximale (en valeur absolue) et la valeur de cette flèche maximale.
Solution
On à déterminé déjà les expressions de q, V et M dans l'exemple 5.3.
On récrit l'expression de M(x) :
l 1
M(x) = 12(x) —16{x — 1) + 4{x-4) (a)
L'intégration de l’équation (a) fournit l'expression de la pente, expression qui,
intégrée à son tour, donne celle de la flèche. Ici, il faut tenir compte des cons-
tantes d'intégration, puisqu'on ignore a priori les valeurs de gx) et de v{x)
lorsque x < 0 :
La déformation des poutres en flexion 107
PO) [ua
3
124506
= (x) An
2 a
4e) re (b)
ds
2 16 4 RE à
= nr (x) = Pad = 1) ie 24) “ EX + C E _(o)
/
C = 14 XNm-
Enfin, à partir des équations (b) et (c), on trouve les expressions demandées :
y
Ep) es 24) 14e En, (d)
\ D! À.
3 Ma) 3 CPR
El(x) = 2(x) — — lu — 1) + à (x = 4) — 14x (e)
Sachant que :
E = 200 GPa
et que:
3
Î = 0,06 x 0,08” = 2,56 x 10% m*
12
on obtient:
-14,67 x 10°
v(2) = (
= -0,0286 m = -28,6 mm
Le signe négatif indique que la flèche est dirigée vers le bas (fig. 5.4c).
On détermine la valeur de la distance x, pour laquelle la flèche est maxi-
male (en valeur absolue) en tenant compte du fait que, à ce point, la pente o
est nulle. Alors, en supposant que 1 < x; < 4 m, on a (équat. {d]), avec
(x - 4) = (Î}2
[l
1
l
5.5.1 Théorèmes
|
fl À partir des équations 5.5 et 5.6, on peut récrire :
courbe
élastique 1 _dp _M
ct am (5.20)
M
dp PAB A La 1 dp = Fe: dx (5.21)
Figure 5.7 Méthode des moments En intégrant l'équation 5.21, on peut déterminer la variation de pente, gas, entre
d’aires. deux points À et B sur la courbe élastique de la poutre (fig. 5.7) ; on a ainsi :
La déformation des poutres en flexion 109
?B *B M
P4AB - fk d p = |ATse (5.22)
7 >
Or, l'élément de droite de l'équation 5.22 représente l’aire sous la courbe M/EI
comprise entre x, et xg (fig. 5.7b). Donc :
O1
ne
— | aire sous EI
M B
(5225)
À
Par ailleurs, à la fiqure 5.7c, on voit en outre que la distance dA, sur la droite
verticale passant par le point B et délimitée par do, est donnée par l’équation :
En intégrant l’équation 5.24, on obtient la distance verticale 454 = BA’ entre M > 0
le point B et la tangente au point A : À EI
courbe élastique B
X
A54 = Ï2.FGs-x) ET
à (5.25)
On définit 44 comme la flèche tangentielle au point B par rapport au point A. Par
convention, le premier indice représente le point situé sur la courbe élastique, et le
second, le point duquel part la tangente. L'intégrale de l'équation 5.25 donne le
premier moment de l'aire sous la courbe M/EI comprise entre x; et xp, ce premier
moment étant évalué par rapport à un axe vertical passant par le point B. En
appelant x, la distance qui sépare le point B du centroïde de cette aire, on peut
récrire ainsi l'équation 5.25 :
B
AB4 airesous 2 XB (5.26) Aga < 0
courbe élastique
On peut également exprimer l'équation 5.26 par un théorème, le second de la À[
|
méthode des moments d’aires. 1] |
À
Les exemples 5.5 à 5.7 permettent d'illustrer l’application de la méthode des mo-
ments d’aires au calcul des flèches et des pentes. D'abord, nous verrons les charges
concentrées et, ensuite, nous examinerons les charges réparties.
EXEMPLE 5.5
La poutre de la figure 5.9a est encastrée à son extrémité gauche. On demande
de calculer la pente et la flèche au point C (extrémité de droite) par la méthode des
moments d’aires (E = 200 GPa).
Solution
A courbe élastique B Les conditions d'équilibre permettent d'affirmer que seul un moment M, de
… A GA = VC 1 KN-m agit à l'extrémité A. La fiqure 5.9b illustre la courbe élastique prévisible :
A X l’encastrement exige que la courbe soit parfaitement horizontale en À ; nous ver-
M, = 1KN:m Pac — Pc
rons plus loin que la réalisation de cette condition simplifie considérablement
la résolution par la méthode des moments d’aires. Les figures 5.9c et 5.9d
montrent les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants, et la
figure 5.9e, le diagramme de M/EI. Puisque, dans ce cas, la rigidité de flexion El
est constante, les diagrammes de M et de M/EI sont semblables.
EXEMPLE 5.6
La poutre de la figure 5.10a a une rigidité de flexion EI constante. On demande de
formuler l'expression de la flèche de cette poutre en fonction de l’abscisse ainsi que
l'expression de la flèche maximale.
La déformation des poutres en flexion 111
Solution
La figure 5.10a donne les réactions aux appuis, calculées à partir des équations
d'équilibre, et la figure 5.10b, le diagramme des moments fléchissants. Puisque
ET est constant, il n’est pas nécessaire de tracer le diagramme de M/EI (ex. 5.5) ;
il suffit de diviser toutes les expressions obtenues par El.
La courbe élastique approximative apparaît à la figure 5.10c. Contrairement à la
poutre de l'exemple précédent, celle-ci n’a aucune tangente horizontale qui puisse
servir de repère ; il faut donc procéder de façon différente pour déterminer la
flèche en un point quelconque de la poutre.
1. Expression de la flèche
Soit D, un point de la poutre situé à une distance x de l’origine du système de
coordonnées. On peut calculer la flèche v, en utilisant comme repère la tangente à Pab/L
la courbe élastique au point À (fig. 5.10c). On a ainsi :
pl = GH - HD = +Acs A a
où Aca et Apa sont les flèches tangentielles, déterminées en appliquant le
théorème II de la méthode des moments d’aires.
Le changement de pente au point B dans le diagramme des moments fléchissants
exige qu’on tienne compte de deux zones de calcul, soit une première zone où
x < a et une seconde où x > a. Pour simplifier le calcul des aires, il vaut mieux
redessiner le diagramme des moments fléchissants par parties en considérant
chaque charge séparément (fig. 5.10d et e). Alors :
= HS LE 4 DANAREPEN
de= [ru (+) +» (à) le on (b)
b) Calcul de Apa
Lorsque x < a (fig. 5.104), on a :
il x X Pbx°
Ap4 = —|—Pb|—|x| — || = XI
nm
Rs) |
er nl Lea) a) À
CEE pl D Eue À CA
ES 0) @)
et, à partir des équations (a), (b) et (d), lorsque x > a, on a:
O1:
HerALL
pe ne
ET (h)
et on obtient q1, à l’aide du théorème I.
En supposant que x, < a et en remplaçant D par J (fig. 5.10d), on a :
: J
Day = [surface du triangle sous MJEIT,
he lRie ()
FPE
Fr)
6EIL 2 EL
d'où
Léquation (j) n'est valide que lorsque x; < a ; si ce n’est pas le cas, il faut
déterminer 4, à partir de la figure 5.10e. On peut démontrer cependant que
lorsque a > L/2, on a x; < a.
Pour déterminer la flèche maximale, on combine les équations (j) et (e), en
posant x = x}:
D Dee
bl = M. = 2 en H2is ro
GEIL Ÿ 3 | 3
me) (k)
3
La déformation des poutres en flexion 113
EXEMPLE 5.7
La poutre de la figure 5.11a est de section variable. La figure 5.11b donne
les dimensions respectives des sections transversales. On demande de calculer la
flèche maximale de cette poutre lorsqu'elle est soumise à une force concentrée
de 24kN en C.
Solution
Le montage est parfaitement symétrique, ce qui simplifie la solution. D’abord,
les réactions aux appuis sont toutes deux égales à 12 KkN. Ensuite, on peut
déduire que la flèche maximale se produit au centre (fig. 5.11c) et que :
cl = Auc
Pour calculer A4c, le diagramme de M/EI est nécessaire, puisque la poutre
est de section variable. On divise donc, en tout point, le diagramme de M
(fig. 5.11d) par EI en sachant que, dans les zones AB et DE :
CE D
1h (a)
t m 2m 2m 1 Le
R, = 12KN 1 100 mm 100 mm R; = 12 kN
| |
| (b)
sections l 1E = 200 GPa
| | | !
|
dmues
! 120 mm
file
1
masi |,Les 4
240mm
zones AB et DE ; zone BD |
À lvc| : AE J lE
. LE D eye x
l courbe élastique 1
| Ï 1 [l
C ! 36kKN:m
M
| |
| |
|
|
|
= 20 1000
et
EI = 4 x 10$ Nm?
La figure 5.11e montre le diagramme de M/EI.
Alors, à partir du théorème Il, on peut écrire :
EXEMPLE 5.8
at = r 1e
Âge n+l bh CET 2) La poutre de la figure 5.13a ayant une rigidité de flexion El constante, on
demande de calculer la flèche à l'extrémité D.
Figure 5.12 Aires et centroides de sur- Solution
faces formées par des courbes simples
de degré quelconque. Selon les conditions d'équilibre, on a les réactions : R; = 2,5 KN et Rc = 17,5 KN.
La déformation des poutres en flexion 115
Pr Tr D'C l
vol — DID FFDIDE Ac! TC ste lApc| = 3 cl + lApc| (a)
Pour les calculs reposant sur la méthode des moments d’aires, il est plus pratique
de redessiner le diagramme des moments fléchissants par partie par rapport au
point de la tangente de référence (point C), comme on l’a fait à la figure 5.13d.
1. Calcul de Ac
[D
À P: = 2,5kN À Rc= 17,5 kN
e— ]m Im—k—1m
! l
1
1
|
|
l
1
> (b)
courbe élastique
< ‘
I | D
2,25 m
2. Calcul de Asc
Ho
À = PS 10 | cle 07
ss El ) |
__-1,25X10 [le signe négatif est, là encore, conforme à la\ (c)
: EI représentation de la flèche à la figure 5.7
3. Calcul de la flèche en D
À l’aide de l'équation (a), on obtient :
d?v ,
EI
dx?
M(x) (5.28)
La déformation des poutres en flexion 117
(5.30)
2
BEA E = M,(x)
D’après les équations 5.29 et 5.30, on constate que la flèche due à la charge
totale correspond à la somme des flèches dues à chacune des charges indivi-
duelles : on a ainsi :
2 2 ÿ 7.
RE LE NE
dx? dx? GhE dx
>
d'où
V= TP EF. Tv n (5.31)
Il est à noter que tous les termes de l'équation 5.31 doivent être appliqués à une
section spécifique, même dans le cas où la rigidité de flexion El varie lelong de la
poutre.
Avec le même type de raisonnement, on peut démontrer que la méthode de super-
position permet aussi de déterminer la pente @ = gx) ; on a ainsi :
P =D + +... FO, (5.32)
5.6.2 Applications
Les exemples 5.9 et 5.10 illustrent l’utilisation d’un tableau comme le tableau 5.2
ainsi que l'application de la méthode de superposition combinée aux autres mé-
thodes étudiées jusqu'à maintenant.
neajqus
Z'G sanog
2p aypi5u auuojUn
: Sajued
12 Sou9ay
118
suor202y Ta Say2214
Chapitre 5
” XDLU a
le
14
«|
xDUI
0 = -3x07]
x + x) = LP
LEA
=
0
+
XI
PTS
IS
#5
= oh = 148
d = - mn PE]— TRE
+ EX
119
4
+
EX
TX
=
10)
[rè-
| d|
= (al
|a
XDUI d
XOU
neajqez
Z'c sagnogq
ap aypiôu auuoyun
: squad
je sayoay (eyns)
=#= er EN NE D TER
| TI49
4 =
NTI
7139
il
la XDLU
£n6G
[El Fa
= %
CRE
[4] d
2 — zete
°
= =
XDUI TACN6E ONIQIE
—
Sr À = — ,T)(D
— (Xe+ X)7p
= €@
nm
_ IS qoy] (D
2(D
, — x(,X
+ x)T— D
qjm
Te. gb]
4
g)m= D= E
re DT EG TeGE) ET DEEE
4 2 AVG 1 -
— a 70+ LP
La déformation des poutres en flexion
|=
Im
Sd
|'o]
11vG
119
120 Chapitre 5
EXEMPLE 5.9
À l’aide de la méthode de superposition, on demande d’exprimer, en fonction
de P, L, E et I (EI = constante), la flèche v, qui se produit au milieu de la poutre
de la figure 5.14a.
Solution
lvl = _ E (x = a) — x + (2 = #}x|
pb - 2-2) EL PA ee ml
NOTES D Te lo 2 UNE
22PE
Figure 5.14 Exemple 5.9. SEL 7
1296E1I
Dans le cas de lafigure 5,14, on a : a = 2L/3, b = L/3 et x = L/2 (il faut signaler
que la fonction de singdlarités s’annule puisque x < a), d’où
2
pp 2 men 1 Re RE PA A EE T2
PAT
6LEI3 > 3] [21 1296E1
Comme la symétrie du montage permettait de le prévoir, on a |v;l2 = 2|vl1.
La flèche totale au centre s'exprime donc ainsi :
PL2340) e SP
Pal = oh + = EI | 1296 432EI
EXEMPLE 5.10
La poutre ABC de la figure 5.15a repose sur des appuis simples en À et en B.
On applique, entre B et C, une charge répartie de 800 N/m. On demande de
calculer la flèche à l’extrémité C, à l’aide de la méthode de superposition. La
rigidité de flexion (EI = 100 X 103 N-m2) est constante.
Solution
Ml = les] BC
2] = Ace|
où 3 — pente de la courbe élastique au point B
cg = flèche tangentielle, c’est-à-dire la distance verticale entre le point C et la
tangente en B
On peut calculer v, et v, à partir des figures 5.15c et 5.15d, qui reprennent des cas
traités au tableau 5.2 (cas 4b et 3b).
25 Vs
À PB mm ve (
| b)
2 |
+
| LB M
|
A O =} #5|l y; (c)
800 N/m |
2. Figure 5.15d
On a:
wL* à
n| =, où L = 2 met w = 800 N/m (tabl. 5.2, cas 3b)
“ 8EI
d'où
4
PA RE et
8 x 100 x 10°
et, puisque |vc| = lvl ++ [va 5
(EM), = 0 > M, = PL
R, p (CF), =0—Ri=P
B
À VE
\
KMa + (b) Dans le cas de la poutre de la figure 5.16b, par contre, l’appui supplémentaire
en B rend le système statiquement indéterminé, ou hyperstatique ; en effet, on n’a
À
Rs que deux équations d'équilibre, alors qu’il y a trois inconnues (M,, R\ et R3).
Lhyperstaticité, dans ce cas, est du premier degré (nombre d’inconnues — nombre
d'équations d'équilibre = 1). LS
À | P Am. œ
La poutre de la figure 5.16c constitue un système huperstatique du second degré,
/L 4 = ne 1°\
puisqu'il y a quatre réactions inconnues (M,, R1, Mc et Rc) et qu’on ne dispose
MA Al | c| #l, toujours que de deux équations d’équilibre.
lR IR
Par conséquent, le caractère particulier d’une poutre constituant un système
hyperstatique est la présence d’appuis (ou de réactions) surabondants, qu’on pour-
Figure 5.16 a) Poutre constituant un rait fort bien physiquement ôter sans risquer de rendre le système inutilisable. Ainsi,
système isostatique ; b) et c) poutres cons- les trois poutres de la figure 5.16 sont encastrées à gauche, ce qui est potentielle-
tituant des systèmes hyperstatiques. ment suffisant pour supporter la charge P.
La déformation des poutres en flexion 123
Pour déterminer les réactions surabondantes, dans le cas d’une poutre consti- 0
tuant un système hyperstatique, on fait appelà la notion de compatibilité géomé- LA P ;
trique (chap. 2). À l’aide des exemples 5.11 à 5.13, nous allons montrer comment i
aborder la résolution de problèmes posés par de telles poutres. Nous verrons en re - me ut
premier lieu que la méthode des fonctions de singularités est particulièrement bien LUE Îpe pk tr
adaptéeà ce genre deproblèmes, àcondition que la poutre ait rigidité une de 07, desc D
flexion El constante. Nous démontrerons ensuite que, dans les cas généraux, nous 70 eus
pouvons toujours utiliser la méthode de superposition. 15 perle
EXEMPLE 5.11
Une poutre ABC (fig. 5.17a), encastrée en C, repose sur un appui simple en À.
Avant qu’on applique la charge P au point B, la poutre était simplement en
contact avec l’appui, au point A. On demande de calculer les réactions et de
tracer les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants (sachant
que la poutre à une rigidité de flexion El constante), à l’aide de la méthode des
fonctions de singularités.
Solution
La figure 5.17b montre le DCL de la poutre ainsi que sa courbe élastique. On
applique tout d’abord les conditions d'équilibre statique dont on dispose ; on a :
R, 2 2
EIg( ) (x) = (x = a) HA HICs (d)
(c)
et
R P
El(x) = Ex) = <t - a) D CCS (e)
DeRE> 15 MP
2 AC l (g)
g
0-MP-EB+CL (h)
Les équations (a), (b), (g) et (h) constituant un système de quatre équations à
quatre inconnues (R4, Re, Mc et C;), le problème est résolu. Les réponses sont les
suivantes :
PRX
R one (i)
Re A:
= > (2E3 -3Lb RL
- bi) ().
Pab
MP @ Op
A ) k
(k)
Ale 5) d
4L
On peut maintenant tracer les diagrammes des efforts tranchants et des moments
fléchissants de la façon habituelle (fig. 5.17c et 5.174).
EXEMPLE 5.12
On demande ici de résoudre le problème posé à l'exemple 5.11 en utilisant la
méthode de superposition.
Solution
La méthode de résolution apparaît à la figure 5.18. En premier lieu, on supprime
la réaction R; et on calcule la flèche v, due à la charge P (tabl. 5.2, cas 2a). Ainsi :
2
EI|| = _ (3L —b) (vers le bas) (a)
Après quoi, on calcule la flèche v, due à la réaction R, agissant seule (tabl. 5.2,
Figure 5.18 Exemple 5.12. cas 2b). On obtient alors :
La déformation des poutres en flexion 125
Ry4l
El|v| = —4 (vers le haut) (b)
La condition aux rives exige que |v.| = ||, puisque l’appui en À est rigide ;
alors, à partir des équations (a) et (b), on trouve :
PE
R, Mr (3L -b) (c)
On arrive au même résultat qu’à l'exemple 5.11. On peut ensuite utiliser les équa-
tions d'équilibre pour déterminer, le cas échéant, le moment et la réaction au point
d'encastrement C. Enfin, on peut tracer les diagrammes de V et de M.
NOTE : On peut utiliser la méthode de superposition conjointement avec une
autre méthode de calcul des flèches. Ainsi, on aurait pu trouver les résultats (a)
et (b) à l’aide de la méthode des moments d’aires.
EXEMPLE 5.13
Un rail de 8 m de long, formé d’un profilé S150 x 26 (app. C), est encastré à ses
deux extrémités (fig. 5.19a). On prévoit appliquer sur ce rail une charge mobile P
de 10 KkN et on décide de le renforcer en le soutenant à mi-longueur à l’aide d’un
barreau d’acier de 10 mm de diamètre. On demande d'étudier le comportement
du rail en flexion, lorsque la charge se déplace d’un encastrement à l’autre. L'acier
utilisé a un modèle d’élasticité E = 200 GPa.
barreau (d = 10 mm)
E = 200 GPa
S150 x 26
D
P = 10kN
Solution
La symétrie du système permet de se limiter à l'étude du comportement du rail
lorsque la charge se déplace de A à C. Les figures 5.19b et 5.19c illustrent, respec-
tivement, la conformation de la courbe élastique du rail, lorsque la charge P est
située à une distance d du point À, et lorsqu'elle agit au-dessous du support, au
point C (d = L/2 = 4 m). Dans les deux cas, un certain déplacement vertical se
produit à la section en C, parce que le support en ce point n’est pas rigide.
a) D'une part, on peut calculer le déplacement au point C en considérant l’allon-
gement du barreau FC à l’aide de la relation suivante (chap. 2, équat. 2.4) :
5e = RCLC | Re X 2
(AE) 7 x 0,005? x 200 x 10°
|=1,273xX107Rc
; (a)
(m)
d’où
+ {x - 4Ÿ + C (c)
et
HE) A)
ct (x — 4) ch Cx <F C (é)
C=C =0 (e)
D Re 0) + Re (c)
5 6 3
Alors, à partir des équations (d), (e), (h), (i) et (a), on obtient :
3. Conditions d’équilibre
On étudie en premier lieu le système de trois équations (f), (q) et (j) à trois incon-
nues M,, R, et Re. Après quoi, on peut éventuellement calculer R, et M, à l’aide
des équations (k) et (1).
Les réponses sont les suivantes (lorsque P = 10 000 N) :
d M, R,
Quelques erreurs, dues à l’arrondissement des calculs, n’enlèvent pas leur intérêt
aux résultats. Par ailleurs, on peut faire les constatations suivantes.
(1,58) + <2(158) +0
La déformation des poutres en flexion 129
points
d’inflexion
ÀRe=313kN , Point
d'inflexion
L courbe élastique
ÿ 0,398 mm (d) Figure 5.20 Exemple 5.13
P = 10 KN (d = 1,58 m).
V
= ———EN)
1,58
x … Ya)
——— (1,58
3
F 2.18x 106
-1,80 x 10% m (vers le bas)
M 4
Lo: |, = Fo
où M, = 7050 Nm
S, = 144 X 10% mm° (pour le profilé S150X 26)
Donc :
7050
lo, |, Énse d N/m? = 49 MPa
Ë X
Cette dernière valeur est très raisonnable considérant le type d'acier couramment
utilisé pour les constructions métalliques.
7
548 . FLÈCHE SOUS LEFFET DE L'EFFORT TRANCHANT
Nous avons couvert les différentes méthodes couramment utilisées pour évaluer la
flèche d’une poutre sous l'effet du moment fléchissant ; cette flèche représente
adéquatement le déplacement latéral des poutres longues et minces. Cependant,
pour les poutres courtes, comme dans le cas des dents d’engrenages ou des spires
de ressorts hélicoïdaux robustes, l'effet de l'effort tranchant sur la flèche n’est pas
négligeable.
Dans cette section, nous examinons la flèche due à la déformation de cisaillement
induite par la contrainte de cisaillement qui résulte de l’effort tranchant. Nous éva-
luons ensuite l'importance de cette composante par rapport à la flèche totale pour
quelques cas simples mettant en jeu une poutre en porte-à-faux.
_ VO
(5.33)
Ib
où Q, est le premier moment de la surface de la section située au-dessus de
l'axe neutre. La déformation de cisaillement de l'élément reliée à 7,, est (chap. 1,
équat. 1.12b) :
= Try
Yxy G
avoir subi les déformations. D'ailleurs, l'équation 5.34 basée sur la contrainte de
cisaillement à l’axe neutre donne une valeur approximative de la flèche (borne
supérieure).
article suivant traite de quelques cas particuliers concernant la poutre en porte-
à-faux ayant une section rectangulaire.
RSS 5 26
d 2 Gbh et
Par ailleurs, sous l'effet du moment fléchissant M{x) = -P(L — x), la flèche est
donnée par l'équation suivante (tabl. 5.2, cas 2b et chap. 4, équat. 4.18) :
Vp == e 2P
- (x+) + 3Lx ?) ) (5.37)
2
DRE =OR x 2P 3 2
TX + Sn) (5.38)
Vu que la flèche totale est la plus élevée à l’extrémité libre, on peut évaluer l’impor-
tance de la composante causée par l'effort tranchant en fonction de la longueur
(ou du rapport L/h) si on utilise les équations 5.36 et 5.38 avec x = L (fig. 5.23).
2:| : LRe
È k=L
PNR 1+ 4e (L/h) (5.39)
(Co) 5,0 10,0
On voit que quand L/h est grand, l'effet de l’effort tranchant sur la flèche totale est
très faible ; cependant, ce n’est pas le cas pour une poutre courte. A titre d’exem-
ple, avec une valeur typique E/G = 2,6, pour L/h = 10, la contribution de l’effort Figure 5.23 Effet de l'effort tranchant
tranchant à la flèche totale n’est que 0,1 % ; par contre, pour L/h = 1,0, cette sur la flèche totale d’une poutre en porte-
contribution devient 49 % environ. à-faux soumise à une charge concentrée.
132 Chapitre 5
V(x) = -W (L — x) (5.40)
>. =
(à x = O, v, = 0) conduit à :
-3wx(2L — x)
LE
Vs = ————— (5.41)
V
4Gbh
À l'extrémité libre :
M); = =2 Ebh
2 (5.44)
ce qui donne la flèche totale à l'extrémité libre :
Et tie
È | L+ (LH) (5.46)
Figure 5.25 Contribution de l'effort
tranchant à la flèche totale d’une poutre Pour L/h = 1, la contribution de la flèche due à l'effort tranchant à la flèche totale
en porte-à-faux soumise à une charge est de l'ordre de 56 % comme on le voit à la figure 5.25 (pour une valeur typique
uniformément répartie. EG="2,6|
La déformation des poutres en flexion 133
5.9 CONCLUSION
Bien qu'il soit basé sur une équation apparemment simple (équat. 5.6), le calcul de
la flèche d’une poutre prend rapidement de l'ampleur, comme en témoignent les
nombreux exemples étudiés. Nous avons élaboré des méthodes de résolution qui
se répartissent en deux classes : la première, qui fait appel aux fonctions de singu-
larités, est très utile lorsque la poutre a une rigidité de flexion constante ; la
seconde, basée sur le diagramme des moments fléchissants et utilisant la
méthode des moments d’aires, est surtout avantageuse lorsque la rigidité de
flexion varie le long de la poutre. Nous avons également insisté sur l’avantage
important du principe de superposition, qui s'applique toujours lorsqu'on a
affaire à des systèmes linéaires. Dans le cas des poutres, la superposition permet
souvent de trouver rapidement une solution.
Nous avons également traité des poutres constituant des systèmes hyperstatiques
en faisant appel aux méthodes élaborées pour le calcul des flèches.
Enfin, nous avons donné un aperçu de l’effet de l'effort tranchant sur la flèche des
poutres courtes.
Les modalités de calcul des flèches ne se limitent pas à celles que nous avons
présentées dans ce chapitre. Au chapitre 14, nous étudierons, en effet, une
méthode de calcul basée sur l’énergie de déformation ; elle couvrira aussi l'effet
de l’effort tranchant. Au cours des années, on en a élaboré plusieurs autres qui
concernent le calcul des flèches et la résolution de problèmes posés par des
poutres constituant des systèmes hyperstatiques. Le lecteur intéressé trouvera
dans des ouvrages spécialisés une étude détaillée de ces autres méthodes.
Torsion
6.1 INTRODUCTION
Le chargement uniaxial, la flexion et la torsion sont les trois modes de char-
gement fondamentaux pouvant agir sur une membrure prismatique droite.
Puisque nous avons étudié les deux premiers modes aux chapitres précédents,
nous allons à présent nous concentrer sur la question de la torsion.
On retrouve ce dernier mode de chargement, seul ou combiné avec les autres,
dans un grand nombre d'éléments de structures et de machines. Les arbres de
transmission de l'énergie mécanique utilisés dans le système de propulsion d’une
automobile (fig. 6.1) ainsi que les systèmes de suspension employant des barres
de torsion sont certainement des exemples familiers.
Dans ce chapitre, nous allons étudier, de façon générale, le comportement de
membrures droites soumises à une torsion. Nous avons divisé le sujet en trois
vilebrequin
(torsion et flexion)
Figure 6.1 Représentation schéma-
tique du système de propulsion d’une tige de piston
automobile. (compression)
LA P D 470"
OX pie. Core :
- om : v, Y Torsion 135
PRE. À - - Àke \
7: À
A
se |
nai
sections principales, chacune traitant d’une catégorie géométrique de section par-
ticulière (fig. 6.2). À la section 6.2, nous étudierons la membrure droite de section
circulaire et nous rechercherons une solution exacte.
La section 6.3 traitera du tube à paroi mince, de forme quelconque ; ici, nous
adopterons une approche approximative. Enfin, à la section 6.4, nous étudierons
les sections ouvertes minces, catégorie à laquelle appartiennent la majorité des
profilés métalliques constituant des éléments de structure. Nous ne présenterons
cependant qu’une seule méthode de calcul, dont nous analyserons les limites.
Dans chacune de ces sections, il nous faudra déterminer les contraintes dans la
membrure, ainsi que sa rigidité associant le moment de torsion à la déformation
angulaire.
(b)
|
|
ST
ANR
ES
RE
En
Figure 6.4 Déformations apparentes
d'un barreau en caoutchouc de section
circulaire.
Nous allons maintenant utiliser des arguments basés sur la symétrie afin de mettre
en évidence deux caractéristiques fondamentales de la déformation après l’appli-
cation d’un moment de torsion, à savoir :
(a)
f| EAP
3
* À € %
DAV De fn
MR ©"
ar' - sr À gone
LE
À À AL
; à 2
;
LS
| VA À
ee/ Ce
:
JV ñ. #27 ”
nt TL dE A D
T0 = CYr0 4 (6.2)
où G est le module d’élasticité en cisaillement (ou module de rigidité) du matériau.
le LA 4 ;.pe
EC ER);E 0
(C4), = (EM) = 0 Figure 6.10 a) Contraintes de cisaille-
CM), T6 (rA8Ar )Ax — ty, (AxAr )rA8 = 0 ment agissant sur un petit élément :
b) répartition de la contrainte de cisaille-
ment sur la section.
CNT 2e"
AM, = r(t644) UT :
d’où Figure 6.11 L'existence de la contrainte
de cisaillement longitudinale 7. est con-
re Ï dM, = JLr (10 dA)-Je (6.4) firmée par le mode de rupture d’un bar-
reau de bois.
©
140 Chapitre 6
Re pe (65)
OÙ TE r? dA est le second moment polaire de la section par rapport à l'axe
A
de la membrure. Pour une section évidée de rayon intérieur r; et de rayon extérieur
r. (fig. 6.12), on peut facilement effectuer l'intégration, ce qui donne :
= Ï r? dA = Le (2xr dr)
4
() — De
ke | ei] (6.6)
A) 22
| 2 32
pu” ; xx O
reAt” où di; et d, sont respectivement les diamètres intérieur et extérieur. Dans le cas par-
: : ; : : PR rtr SSL
ticulier d’un cylindre à paroi mince, de rayon moyen r = et d'épaisseur
de paroi t = r, — r; l'équation 6.6 peut se simplifier ainsi (on néglige les termes
en 2) :
#73 ANT 2
J = av; PACE n)(re +) +7?)
TT l : {
= 3 ‘Ur) rs) re) (6.6a)
= Qnrt
aSE
LG GJ
Finalement, en remplaçant, dans l’équation 6.3, dg/dx par sa valeur (équat. 6.7),
on obtient l'expression de la contrainte de cisaillement en fonction du moment de
torsion, ce qui donne :
(6.9)
È AP
Comme nous l’expliquerons plus loin, la solution est exacte, puisqu'elle satisfait
aux exigences fondamentales de la théorie de l’élasticité : les déformations sont
compatibles, les contraintes sont en équilibre, et la loi de Hooke est respectée. Il
faut cependant souligner que, aux extrémités de la membrure, cette solution n est
valable que sisile moment de torsion est appliqué selon le mode illustré à la figure
6.10b. En pratique, notamment lorsque le moment de torsion agit par l'intermé- |
|
rence extérieure. Il est par conséquent évident que le matériau situé près du centre
d'un arbre plein serait beaucoup plus efficace s’il servait à augmenter le rayon Figure 6.14 l'arbre creux est plus effi-
extérieur ; on obtiendrait ainsi un arbre creux et la résistance de l'arbre en serait cace que l'arbre plein : l’aire des sec-
considérablement augmentée. Pour illustrer ce fait, examinons les deux arbres de tions étant la même, l'arbre creux peut
la figure 6.14. l'aire de leur section est la même cependant,
; pour une même _ résister à un moment de torsion beau-
contrainte maximale permise, l'arbrecreux peut résister à un mo coup plus élevé, avec la même contrainte
eaucoup plus élevé. maximale.
142 Chapitre 6
EXEMPLE 6.1
Calculer la contrainte de cisaillement maximale agissant à la section d’application
de la charge, ainsi que l’angle de rotation, sur le système illustré à la figure 6.15a
Figure 6.15 Exemple 6.1 : a) Arbre (la section de l’arbre est donnée à la figure 6.15b).
creux encastré à ses deux extrémités
et soumis à un moment de torsion au Solution
point © ; b) section ; c) étude de l’équili-
bre de l’arbre ; d) valeur du moment Étude de l’équilibre
interne de torsion le long de l'arbre ; On considère, au point O, une tranche mince de l’arbre (fig. 6.15c). L'équilibre des
e) contrainte de cisaillement agissant sur moments autour de l’axe des x donne :
les éléments de la paroi ; f) déplacement
d’une génératrice.
T +7 = To = 1kN:m (a)
Torsion 143
JEIE
A®410 = Pr (c)
TL
A®B0 = re (d)
En remplaçant, dans l'équation (b), Agao et Ago par leurs valeurs [équat. (c)
et (d)], on obtient :
RE (e)
d’où
T, = To = 250 Nm
et
T = To = 750 Nm
Contrainte maximale
La contrainte la plus élevée s'exerce dans la partie AO de l'arbre, où le moment
de torsion est T, = 750 N:m.
En utilisant l'équation 6.10, on obtient :
— dans la partie AO :
T|
152
5750
x0,025
ele ï 0,362 x 10
= 51,8 x 109 = 51,8 MPa
aed
NU
LS J 0,362x10%
= 17,3 x 106 Pa = 17,3 MPa
0 = AP40 = APB0
Où :
IIS 750 x1
GJ (80 x 10°) x (0,362 x 10%)
d’où
P = To (6.11)
{
Spas 7 SPP À
La puissance est exprimée en newtons-mètres par seconde (N-m/s) ou en Joules
par seconde (J/s) ; l'unité de puissance courante est le Watt (W), qui équivaut à
1 J/s. En pratique, la puissance est souvent quantifiée en horse power (hp) ; 1 hp
équivaut à 745,7 W.
Il faut souligner que, outre le critère de design basé sur la contrainte permise (pour
déterminer le diamètre de l’arbre requis en régime permanent et en régime tran-
sitoire), le critère basé sur la vitesse critique qui correspond à des vibrations
excessives de l’arbre doit également être pris en considération ; l’étude de ce
dernier critère dépasse cependant le cadre de cet ouvrage.
624"!
Application : ressort hélicoïdal cylindrique
L€ ressort hélicoïdal cylindrique est un élément de machine constitué d’un fil
enroulé en hélice (fig. 6.16a). Il est géométriquement caractérisé par le diamètre
du fil d (section circulaire), le rayon moyen R et le nombre de spires n.
Étant donné que l'angle de l’hélice est faible, on peut poser qu’une spire est située
dans un plan pratiquement normal à l’axe du ressort (00) ; ainsi, les spires atte-
nantes sont très proches l’une de l’autre.
Quand on applique une force axiale P au ressort, les spires subissent les effets d’un
effort tranchant et d’un moment de torsion ; les effets de ces sollicitations sont
examinés dans cette section.
Contrainte dans le fil. Considérons une section du fil (fig. 6.16b). Cette section,
perpendiculaire à l’axe du fil, est pratiquement située dans le plan vertical passant
par l’axe du ressort. Le diagramme du corps libre indique qu’à la section considé-
rée, il y a un effort tranchant F = P et un moment de torsion T = PR.
D'une part, l'effort tranchant génère une contrainte de cisaillement qu’on peut
supposer uniforme sur toute la section ; cette contrainte, souvent identifiée comme
le résultat d’un cisaillement direct, est donnée par :
F 4P
TC
rec
EE =
(6.12)
D'autre part, la contrainte de cisaillement générée par le moment de torsion est
maximale à la paroi de la section ; on la calcule à l’aide de l'équation 6.10 :
CDR OZ:
(6.13)
' 4 rd°
Ainsi, la contrainte résultante la plus importante se produit au point le plus rappro-
ché de l’axe du ressort (point B) ; ce qui donne :
16PR d
Tmax — Ta + T = Li (6.14)
xd? 4R
Le second terme dans les parenthèses de l'équation 6.14 correspond à la contribu-
tion de l'effort tranchant à la contrainte de cisaillement dans le fil. On constate que
pour un ressort mince (d << R), la contrainte maximale est causée principalement
par le moment de torsion. Par contre, pour les ressorts robustes (par exemple,
ressorts utilisés dans les systèmes de suspension pour supporter de fortes charges),
on ne peut pas négliger l’effet du cisaillement direct.
Il est à souligner qu’on a obtenu l'équation 6.14 en se basant sur la formule de
torsion développée pour un barreau rectiligne de section circulaire. Cette équation
donne des résultats satisfaisants dans le cas des ressorts minces ; par contre,
elle donne des résultats approximatifs pour des ressorts robustes, car les hypo-
thèses sur les déformations considérées dans le développement de la formule de
torsion ne sont pas rigoureusement respectées (la longueur des fibres internes
est substantiellement différente de celle des fibres externes). Par exemple, pour
d/R = 0,4, la contribution de l'effort tranchant à la contrainte de cisaillement résul-
tante donnée par l'équation 6.14 est de 10 %, tandis que cette contribution est en
réalité de l’ordre de 31 % d’après la théorie de l’élasticité?.
D'une part, on obtient le déplacement vertical de I par rapport à J (dé) causé par
l'effort tranchant F en se basant sur le concept de l’article 5.8. Ainsi, on peut déter-
miner le déplacement vertical de O par rapport à O’ (fig. 6.16a), soit une longueur
totale, L, de 2mkRn, comme suit :
» [ = __Px2rRn _ 8PRn
1 Lo sr nee (6:15)
D'autre part, sous l’effet du moment de torsion T, la section en I subit une rotation
do autour de l’axe du fil ; on calcule cette rotation à l’aide de l’équation 6.8 :
Tds 32PR?d0
AD EM = ——— (6.16)
4 GA rGd*
Cette rotation contribue au déplacement vertical du point O ; ce déplacement peut
être représenté par dô, comme à la figure 6.16c. On voit que dô, = Rdo et, par
conséquent, le déplacement vertical du point © par rapport à O’ correspond à :
fr 0
RE
2 32 PR dOMEGYPR?
nGdt Gd* CPI
. Le
/
he
64PR°n 1e
(6.18)
à cn ns “| (6.19)
8 R
Le second terme dans les parenthèses des équations 6.18 et 6.19 spécifie la contri-
bution de l’effort tranchant dans la détermination des caractéristiques du ressort ;
cette contribution, même si elle est approximative pour les ressorts robustes,
demeure importante.
En ce qui concerne les tubes à paroi mince, cependant, on peut envisager une
solution simple et d’une grande importance sur le plan pratique. Géométrique-
ment, le tube est composé d'éléments minces formant un contour fermé.
La figure 6.2b illustre deux de ces sections.
Même si la solution proposée ici n’est pas rigoureusement exacte du point de vue
analytique, parce qu’elle ne satisfait qu'aux conditions d'équilibre, elle offre l’avan-
tage, en pratique, d’être d’une application très simple ; des vérifications expéri-
mentales ont d’ailleurs démontré qu’elle donnait de bons résultats.
6.3.1 Observations concernant la répartition des contraintes Figure 6.17 Répartition de la contrainte
La figure 6.17 montre la répartition de la contrainte de cisaillement agissant dans de cisaillement dans des sections sou-
des sections soumises à un moment de torsion. mises à un moment de torsion.
148 Chapitre 6
TE 0 LÆ= DT ro
o, = 0
O} ee Os T Ts T Tax = 0
Il est important de signaler ici que le flux de cisaillement q est une force de cisail-
lement par unité de longueur de paroi. Par ailleurs, puisqu'un élément donné de la
Figure 6.19 Définition du flux de paroi est en équilibre et que &. = f,, on sait également que x = x = 4, ce qui
cisaillement. signifie que le flux de cisaillement agit non seulement le long du contour de la
NRC ETS © Gen
Torsion 149
ï 1 mi)
J VS
|
fu,
o 1
ge A
section de la membrure, mais aussi dans le sens longitudinal de cette dernière.
Finalement, il est bon de rappeler que, en un point quelconque de la section, la
contrainte et le flux de cisaillement sont constants dans la direction longitudinale. ci sy ADM 2 ÈS 0 as
pc
c A (9 19 de». Ass æ
(
ous“he Thor” cexTT
= ©
d’où i—
ds
| qAx = qg>Ax + | tee
Le
Re
g = constant
ou encore : + |
T0? LA
Puisque q, = q> et qu’il en est également ainsi pour n'importe quel autre élé-
ment de la membrure, on en vient à conclure que le flux de cisaillement est cons-
tant autour de la section, même si l’épaisseur de la paroi varie. Cette conclusion
explique l’origine de l’expression «flux de cisaillement» ; celle-ci provient d’une
analogie avec l’écoulement d’un fluide dans un canal de largeur ee ; ainsi ; 7
q = constant 2 cl ad 9 DIN
CM),
d’où
T'= d h(s)q ds aŸ h(s) ds (6.21)
Dans cette expression, q est une constante, tandis que h(s)ds représente une
surface égale à deux fois l’aire du triangle hachuré, de base ds et de hauteur h(s) (b)
(fig. 6.21a). L'intégrale, sur le contour de la section, de la quantité h(s)ds est TY
donc égale à deux fois l’aire comprise à l’intérieur du périmètre moyen de la Figure 6.21 Le moment de torsion est
section (fig. 6.21b). Si on représente cette aire par le symbole 4, l'équation 6.21 égal au produit du flux de cisaillement
devient : V par le double de l’aire comprise à l’inté-
T = 2qA (6.22) rieur du périmètre moyen de la section.
150 Chapitre 6
Paule | (6.24)
he l pr lt Si
Cette solution, basée uniquement sur le concept d'équilibre, est applicable quel
que soit le comportement du matériau (linéaire ou non linéaire). Par ailleurs, même
si cette solution n'est pas rigoureusement exacte, des études expérimentales ont
démontré qu'elle constituait une excellente approximation lorsque l'épaisseur de
la paroi est faible.
l
HR 3 TA (6.25)
Ce travail est emmagasiné par le système sous forme d’ énergie de déformation qui
sera restituée à l'enlèvement de la charge.
#ib= 5 TydV
du
_
où dV représente le volume de l'élément.
L'énergie de déformation totale absorbée par le système s’écrit donc : > (db)
( F
l 1 >
U=—
| ty d" = — Ï Ta
2 |ie 2G Jy UE, Figure 6.23 L'énergie de déformation
car y = 7/G pour un matériau au comportement linéaire. emmagasinée par un élément élastique
soumis à une contrainte de cisaillement
Puisque le travail fourni au système est égal à l’énergie de déformation totale est égale à dU = (1/2)rydV.
emmagasinée par ce dernier, en combinant les équations 6.25 et 6.26 on peut
écrire :
il
— TAG -—| tr’ dV
2 CS
d'où
Ag TG }, 0714 (6.27)
Dans le cas d’un tube à paroi mince, la contrainte est donnée par l’équation 6.24
etona:
4142 Jr
Dans cette expression, tous les termes sont constants sauf l’épaisseur de la paroi
t(s) qui peut varier selon la direction circonférentielle du tube. Par ailleurs,
dV = Lt(s)ds, où L représente la longueur totale du tube. Donc, en remplaçant dV
par sa valeur dans l'expression précédente, on obtient“ :
Pare
4r6 J 5) (6.28)
7
4. Cette intégrale est faite sur le contour du tube. Dans le cas d’une épaisseur constante, l'intégrale donne-
rait : périmètre/épaisseur.
152 Chapitre 6
Afin d'obtenir finalement une équation semblable à l'équation 6.8, on peut égale-
ment écrire : l
TL
Ap = —
, ET
Où :
A Tim2 |
| Ÿ en | (6.29)
Comme dans l'équation 6.8, J est une constante qui dépend uniquement de la
géométrie du tube, appelée «constante de torsion». Pour l'obtenir, on doit procéder
à l'intégration sur le contour du tube, en tenant compte de l'épaisseur t(s) de la
paroi. Dans le cas où le tube est fabriqué de différents matériaux, on peut calculer
A9 à l’aide de l'équation 6.28 en laissant G à l’intérieur de l'intégrale.
7
EXEMPLE 6.2
Reprenons l'exemple 6.1 (fig. 6.15), en utilisant cette fois la méthode de calcul
développée ci-dessus pour les tubes à paroi mince.
Solution
La partie AO de l'arbre est toujours la plus sollicitée, avec un moment de torsion
T; = 750 Nm.
Contrainte maximale
En appliquant directement l'équation 6.24, on obtient :
ner
Trs
: 2 At
où À représente l'aire comprise à l’intérieur du périmètre moyen de la section,
et t, l'épaisseur de la paroi. On a :
1272
4
(0,045?) = 1,59 x 10% m?
? 210 005 m
50
Ts = =
TORRES
12 47,2 x 106 = 47,2 MPa
2x (1,59 x 10%) x 0,005
0 = AP410 = APBo
En reprenant l'équation 6.29, on a :
Torsion 153
où:
=
442 |
4X(1L59
:
x10* ÿ = 6 m 4
AT 0,36
x 106
’ 0,005
Donc:
750 x1
RE CS For rer re
(80 x 10 (0,36 x 10me))
0,026 rad (1,5°)
En comparant ces résultats avec ceux de l’exemple 6.1, on constate que la
rotation au point O est la même dans les deux cas tandis que, pour la contrainte,
il y a une différence de 9 %. Pour expliquer cette différence, on doit se rappeler
que, dans l'exemple 6.1, on avait calculé la contrainte au niveau de la paroi exté-
rieure du tube alors que, dans l’exemple 6.2, on en obtient une valeur
moyenne à travers l'épaisseur de la paroi.
EXEMPLE 6.3
La figure 6.24 représente la section d’une membrure composée d’une tôle
d'aluminium pliée en forme de U, sur laquelle on a riveté une plaque en magné-
sium.
1. Compte tenu des contraintes maximales permises dans les deux matériaux et
dans les rivets, on demande de calculer le moment de torsion maximal que
peut supporter cette membrure.
2. À partir de ce résultat, et pour une membrure de 2 m de long, on demande de
déterminer l’angle de rotation d’une extrémité par rapport à l’autre.
Solution
Rivet de Al (d = 10 mm)
Z?2Z
5 . Le
50 mm
60 mm
T
:
(£max )ay = 125 X 10 >
IV —
2 x (2,45 x 107) x 0,003
d'où
ETS
IA 1,84 KN-m
et, pour le magnésium :
d’où
De 2 45 Non
b) Capacité des rivets
À cause du flux de cisaillement qui agit également dans la direction longitudinale
de la membrure, chaque rivet doit supporter, en cisaillement, une charge totale
égale au produit du flux de cisaillement par l’espace qui sépare deux rivets
(fig. 6.24c), soit
Avec
2
z(10 x 10%)
Capacité = ———— * (150 x 106) = 11,8 kN
on obtient :
Fe capacité 11,8 kN = Dom
espace 0,05
posdioine ent
2x (2,45 x 10%)
d’où
Taux < 116 KN-m
c) Par conséquent, selon les résultats des étapes a) et b), on peut conclure que :
Tax = 116 KN-m
2. Angle de rotation entre les deux extrémités
On reprend ici l'équation 6.28 mais en ramenant le module de rigidité G sous
l'intégrale puisque la section est composée de deux matériaux différents :
AP nr442 à
Gt(s)
$ ds (60+ 2 x 47)
x10° 60 x 107
Gt(s) (28 x 10°)x (3x 10%) L (16 x 10°) x (5x 10%)
2,58 x10° m°?/N
d'où
ns (116 x 10°) x2Xx CE 10°)
4x (2,45 x 10)
0,25 rad (14°)
à la majorité des profilés métalliques utilisés dans les structures. importance pra-
tique considérable de cette catégorie de sections nous incite à anticiper sur les
résultats de l'analyse détaillée que nous effectuerons au chapitre 16. Toutefois,
nous ne présenterons ici que les principales équations servant à effectuer les
calculs qui permettent de résoudre les problèmes posés par de telles sections.
PL
Dee (6.30)
et
NE
To De (6.31)
où :
|
= = bi (6.32)
Figure 6.25 Section rectangulaire La contrainte de cisaillement illustrée à la figure 6.25b est constante dans la
mince en torsion.
direction de l’axe des v, mais elle varie linéairement selon l’axe des z. Sa valeur
absolue est maximale lorsque z = t/2, ce qui donne :
Try max
Pris JA
(6.33)
Cette solution approximative, qui possède l’avantage d’être très simple, n’est
toutefois valable que lorsque b/t >> 1. Par exemple, si le rapport b/t = 10, on
peut montrer que la contrainte et la déformation angulaire sont sous-évaluées
(avec une erreur de l’ordre de 7 %). En outre, cette erreur augmente rapidement
lorsque le rapport b/t diminue.
This Ie ET 7 (6.34)
Par ailleurs, ces éléments subissent tous la même déformation angulaire qui est
effectivement la déformation angulaire Ao du profilé en entier : ainsi, la condition
de compatibilité géométrique prend la forme :
_+ 1,
mT; ES |
t b; t bo
| PA a
peut être décomposée en un ensemble
d'éléments rectangulaires minces agissant
(a) b. | r tb) L b Je individuellement.
TON 1 DUT
GJ, GJ; GJ; GÎr
Ty proie My T
Jr Jr Jr Jr
d’où
. s
1 n
Ji Ji Te TO
3
Ju D (6.38)
i=]
Here 4 (6.39)
EXEMPLE 6.4
Si une membrure doit supporter un moment de torsion relativement élevé,
laquelle des deux sections illustrées à la figure 6.27 devrait-on utiliser, sachant
qu'elles ont la même aire?
Solution
1. Pour le tube
À partir des équations 6.24 et 6.29, sachant que :
442 4 x 15 0002
Je = 10 ne
ds 150 100
— DER EE
t 5 5
145 mm 10 mm
= 9X10% m°*
onà :
T:
Ts = — = 2e near = (6,6 x 109 )r
2 At 2 x 0,015
x 0,005
5 ne 105 mm Sa
(b)
et
Figure 6.27 Exemple 6.4. Comparai- ue TL 7
son entre a) la capacité d’un tube à = (1x 10)
paroi mince soumis à une torsion et dt 7 Gx(ox10)
b) celle d’une section ouverte (les deux
sections ont la même aire). 2. Pour la section ouverte
ON'A
TE OO
D ds 00Z
Didi 1 57,1 x 10° )
et
Es RE L TL
A@ = (17,5 x ils
CHAOLCE (57,1 x 10)
Torsion 159
Si on compare les résultats obtenus dans les deux cas, on constate que, sous l'effet
d’une torsion, le tube est nettement supérieur au profilé en I. En effet, pour le
même moment T, la contrainte de cisaillement f,.. agissant dans le tube est 26 fois
inférieure à celle qui agit dans le profilé, et l’angle de torsion Ag y est 157 fois
inférieur à celui qui affecte le profilé. En pratique, il faut éviter d’utiliser ce dernier
tupe de section lorsqu'une membrure doit transmettre un moment de torsion rela-
tivement élevé et qu’on ne peut tolérer une déformation angulaire importante.
6.5 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons étudié les principes de base concernant la torsion, en
commençant par le cas le plus simple, celui du barreau de section circulaire avec
plusieurs cas d’application pratique, y compris la transmission de puissance et les
ressorts.
Nous avons ensuite étudié la torsion dans les tubes et les profilés à paroi mince.
Nous avons élaboré des formules de calcul qui, bien qu’elles soient approxi-
matives, s'avèrent tout à fait adéquates lorsqu'il s’agit d'étudier de nombreux cas
de torsion rencontrés en pratique.
Nous avons ici évité de faire appel aux développements théoriques complexes
auxquels une étude exhaustive de la torsion conduit rapidement, comme nous le
montrerons au chapitre 16.
Superposition
de contraintes
7.1 INTRODUCTION
Dans les chapitres précédents, nous avons considéré séparément les trois prin-
cipaux modes de sollicitations : tension, flexion et torsion. Dans chaque cas, nous
avons pu établir facilement la composante de contrainte associée à la sollicitation
et la déterminer dans la direction la plus importante (longitudinale ou transver-
sale) ; toutefois, nous n’avons pas démontré comment déterminer cette direction
caractéristique, appelée «direction principale».
Il est donc essentiel, à présent, d'étudier de façon plus systématique l’état de
contrainte en un point : une pièce, en effet, peut subir une combinaison de
sollicitations. Lorsqu'on doit évaluer une combinaison de tension et de flexion
pures (pour une poutre de section À et de second moment de section 1,
par exemple, comme à la figure 7.1), on peut se contenter d’effectuer une
simple addition algébrique des contraintes, puisque celles-ci sont de même nature
(normales) et qu’elles agissent dans la même direction (selon l’axe longitudinal).
Par contre, s’il s’agit d’une combinaison de torsion et de flexion (comme c’est
le cas pour le cylindre encastré de second moment de section 1 et du second
moment polaire J = 21, de la figure 7.2), une contrainte normale 6, et une con-
trainte de cisaillement 7,, agissent sur un même élément au point B, par exemple.
Puisque l'étude de la résistance des matériaux a pour but fondamental, entre autres,
de déterminer les contraintes les plus importantes en tout point, il est nécessaire de
développer une méthode d’analyse qui permette notamment de définir et d’éva-
luer la contrainte ©. et sa direction, ou la contrainte 7... et sa direction.
Il est également possible de rencontrer une combinaison de contraintes normales
et de contraintes de cisaillement associées à une sollicitation unique, par exemple
dans le cas de la flexion d’un profilé mince.
ÉE 1
0, = Fah/2I O, = O + Oo,
On dit qu’un état de contrainte en un point est plan lorsque toutes les contraintes
agissant sur une face normale à un axe (par exemple l’axe des z) sont nulles, ainsi
que toutes les contraintes agissant sur les autres faces dans la direction z.
Autrement dit, à la figure 7.3, l’état est plan si :
OP RTE TT xZz NT yz |)
; 06.
DU Ax (7.1)
IX
On peut exprimer les autres contraintes de la même façon, à l’aide de ces dérivées
partielles (il s’agit, du point de vue mathématique, d’un développement partiel en
série de Taylor) ; la figure 7.6 montre l’élément de la figure 7.4, avec l'expression
de ces contraintes. |
Figure 7.4 a) et b) État plan de con-
On peut ensuite appliquer les trois équations d'équilibre, (ZM), = 0, (ZF), = 0,
trainte (épaisseur = Az).
(2F), = 0, pour l'élément considéré, en se rappelant que 4 en est l'épaisseur.
OT Ax Ax
fr de xy ax )ar4e|S + (ry4y4c)S
CE.
= (- + e av Java [#2— (rrAxae) 2 = 0 (72)
1
!
nl a
ee 00
0, A
+—Ax= 0!
d’où
= + a — — ()
CR dy 2 2°)
À la limite, lorsque Ax—0 et Ay—0, les deux derniers termes disparaissent et
on obtient (comme on l’a déjà démontré) :
= D (7.4)
Léquation 7.4 amène évidemment la similitude de signes : à la figure 7.6, toutes
les contraintes sont exprimées dans le sens positif, ce qui signifie qu'il ne peut y
avoir que deux représentations possibles du cisaillement 7,, (fig. 7.7).
À la figure 7.7, on voit que, pour un élément plan, les contraintes agissant sur des
Figure 7.6 Élément avec contraintes
faces adjacentes à une même arête sont toutes deux orientées vers celle-ci, ou exprimées sous forme de gradient.
toutes deux orientées en sens inverse.
2.(2F), = 0
ÔT..
Lo:+ e ax Java + frs+ _. Ay ua
.
— 6,AyAz - T,,AxAz + F,AxAyAz = 0
nur: F
Ho \ Euse
OUEN
: -'_Fa D 4H)
d’où bc
OT OU,
se . dy— F,. = 0 (7.6)
3. (ZF), = 0
De la même façon qu’au point 2, on obtient :
oT 06
. 2+EF, =0 7
dx dy # (7.7)
b) En étudiant l'équilibre de l’état de contrainte en trois dimensions de la figure Figure 7.7 Représentations possibles
7.3, on peut montrer qu’on obtient : des contraintes de cisaillement 7.
164 Chapitre 7
x — Tyx
vyz — T
ZX = XZ
EXEMPLE 7.1
On demande de trouver la répartition de la contrainte 7,, dans une structure
(fig. 7.8) où on a établi que la contrainte ©, était proportionnelle à x et à y, et
que la contrainte ©, était nulle (ce qui correspond à une poutre en flexion
soumise à une charge concentrée). Négliger les forces massiques.
Solution
On sait que :
O, = kxy (k = facteur de proportionnalité)
Oo h
(0 (a)
Selon les équations d'équilibre, on a :
06 + OT,yx = oT yX Æ 0
ME à
DES 06 , on. Fa b)
ax dy dx E
Try = Tx
d’où
2
Fe _ + C (c)
By = (y) «)
NOTE : On a obtenu une telle solution précédemment, au chapitre 4 (art. 4.3.3).
1. EM), = 0
On a déjà établi que %, = 7, ce qui satisfait automatiquement à cette équation.
DATE 10
OKAy'Az — 6 : ,AxAz sin 0 — t,,AxAz
; cos 0 79) )l ,
— C,4AyAz cos0 — t,,AyAzsinO = 0 L af a à ge IR :
En remplaçant Ax par Av’ sin @ et Av par Av’ cos 6, on obtient, après simplifi- \ A
cation :
ï TC J À
CO, = O, cos? 0 + (OR sin? O + 27, sin8 cos0 (7.10) dx Ce Pos
3. CF), = 0
TxAY'Az — G,AxAz cos 0 + t,,AxAz sin À
NOTES : a) Selon les équations 7.10 et 7.12, on constate que les fonctions
trigonométriques constituent des expressions du second degré. Ce fait met en
évidence un caractère particulier de la contrainte ; celle-ci dépend, dans sa
définition, de deux paramètres : l’orientation de la face et la direction de la force
(fig. 7.12) [ce qui est différent d’une quantité vectorielle : dans ce cas, en effet, les
fonctions trigonométriques, dans une relation entre deux directions, sont des
expressions du premier degré]. On dit que l’ensemble des contraintes (o,, ©,
Ty) Constitue un tenseur du
second degré.
b) Malgré ces constatations, on n'utilise pratiquement jamais les équations 7.10
et 7.12 sous cette forme. Pour certaines raisons, qui deviendront évidentes
ultérieurement, il vaut mieux utiliser, par l'intermédiaire de quelques transfor-
mations trigonométriques, des équations comportant l’angle double 28. Ainsi,
sachant que :
sin0 cos 0 = ee
nn 1 — cos 20
2
0 — 1 + cos 20 (7.13) Be LA
à Oo A4
on obtient : " aArA
OC, +0 GO, -O,
D + cos 20 + r,, sin 20 Fri
Fr == sin
O,—= ©
28 + Fay COS 20 CE
168 Chapitre 7
Pour compléter la détermination des contraintes selon les axes x’, y’ (fig. 7.9b),
on trouve 6; pour l'angle 8 + 90° ; ainsi, à partir de l'équation 7.14, on a:
6: FO Ox —Oy
O = x : > 7 cos 260 — T,, sin 26 (7.16)
Figure 7.13 Orientation de la section b) Les équations 7.14 et 7.15 permettent de calculer les contraintes agissant sur la
pour laquelle les équations 7.14 et 7.15 face d’un élément dont la normale x’ fait avec l’axe des x un angle @ (fig. 7.13).
s'appliquent. c) On peut, par rotations successives de l’axe des x’, évaluer les contraintes
agissant sur toutes les faces d’un élément orienté selon un angle 6 (fig. 7.14).
d) Les conventions de signes, pour les équations 7.14 et 7.15, sont les suivantes :
x’ est normal à la face (ou à la section) ; @ est positif dans le sens trigonomé-
trique (°)) de x vers x; Gy est positive dans le sens de y, sur une face positive,
et dans le sens inverse, sur une face négative.
Nous l’avons déjà mentionné, un des objectifs les plus importants de cette étude
est de déterminer, toujours dans le plan xv, la valeur et la direction des con-
traintes maximales et minimales. Plus précisément, on cherche à évaluer, au
pointI :
a) les contraintes normales maximale et minimale ©, et 6, ou, selon la
notation communément admise, ©; et œ, qu’on appelle habituellement con-
traintes principales ;
b) les contraintes de cisaillement maximale et minimale 7... et fi.
C’est à ces évaluations que nous consacrons les deux articles suivants.
cos 20,0=
(7:21)
et
sin 26;
É do, | (7.23)
—> | +T$,5
OO:
Ce2 (7.24a)
170 Chapitre 7
OO O0 F
Op = ———- ES FT (7.24b)
En résumé :
_ce quisignifie
quil ya unedifférencede 90° entre 28, et 26, ; par consé-
quent, on peut écrire :
6, = 6; = 2265 (7.28)
En b), le schéma illustre le cas où un système d’axes x’, y’ fait un angle 8 avec
le système x, v (en général, on mesure cet angle dans le sens trigonométrique,
ou sens inverse des aiguilles d’une montre). Ce sont les équations 7.14, 7.15 et
7.17 qui donnent la valeur des contraintes.
En c), le schéma illustre le cas particulier où l’élément est orienté selon les
directions principales (6, = ©, et © = Gi) dans le plan xv. l'équation 7.20
donne l'angle @, et les équations 7.24a et 7.24b, les contraintes ©; et ©.
|
:; (b)
GEST
Co Ge 2
ù 1
e
LE
45°
€ I
d Figure 7.16 Quatre schémas illus-
trant l’état plan de contrainte au point I :
a) selon l'orientation de base xv :
b) selon une orientation arbitraire : c) con-
traintes principales ; d) contrainte de
cisaillement maximale.
172 Chapitre 7
à|
’
Dans l'exemple de la figure 7.16, l'angle & minimal est associé à ©, mais il est
important de savoir que ce n’est pas toujours le cas. On remarque en outre
que, pour ces directions 1 et 2, il n'y a aucune contrainte de cisaillement.
En dj), le schéma illustre un autre cas particulier concernant les contraintes
maximales : les axes d et e correspondent à la contrainte de cisaillement maximale.
Langle est de @ par rapport à x, ou encore de 45° par rapport à une direction
principale. L’équation 7.29 donne la contrainte f,.,, et l'équation 7.30, les
contraintes normales 6, et ©, pour cette direction ; en général, ces deux dernières
contraintes ne sont pas nulles, mais elles sont toujours égales.
EXEMPLE 7.2
Un cylindre fermé à paroi mince (fig. 7.17a), de rayon moyen r = 400 mm et
d'épaisseur t = 20 mm, est soumis simultanément à trois sollicitations :
— une force axiale F = 157 KN,
— un moment de torsion T = 200 KN-m,
— une pression interne p = 1,2 MPa.
On demande de calculer, en un point quelconque 1 du cylindre (sur la paroi exté-
rieure), les valeurs maximale et minimale des contraintes dans le plan &, ainsi que
leur direction, et d'illustrer l’état de contrainte selon ces directions particulières.
Solution
Les études antérieures (chap. 2 et 6) permettent de déterminer séparément les
contraintes associées à chaque sollicitation, selon les axes des 8 et des x
(fig. 7.17b) ; ces axes correspondent respectivement aux axes x et v des figures
utilisées pour la démonstration générale (fig. 7.9, par exemple).
_ Tr 200 000
x 10° x 400
To = — = 9,95 MPa
ie 27 x 400? x 20 C
On a donc, en tout (fig. 7.17c) :
Og = 24 MPa
Ti =19,98MP
Superposition de contraintes 173
O) où 0) = 0 CE + E : + 1 (9)
2 2
d’où on tire :
©, = 30,46 MPa
O> = 8,66 MPa (g)
b) Contrainte de cisaillement maximale
(h)
De à De 15,12 MPa
(b) (c)
19,56 MPa
125
A 19,56 MPa
fer
Contraintes et Contrainte de
0 principales 9 cisaillement
124 maximale
Par ailleurs, à partir de l'équation 7.15 par exemple, lorsque 8 = 78°, on obtient :
ty = -10,90 MPa = 7;
Il est utile de mentionner ici que, pour cette correspondance entre les angles et
les contraintes, la résolution sera simplifiée lorsqu'on pourra utiliser le cercle de
Mohr. Il est également possible, dans la majorité des cas, d’obtenir l’angle appro-
prié de 6, en estimant la direction de la résultante de ©, ©, et 7%, : à la
figure 7.17d, par exemple, on constate que la direction de la résultante, estimée
à la figure 7.17c, fait bien un angle de 33° avec l’axe @.
valeur négative (ou minimale) qu’à cause de la convention de signes établie précé-
demment (fig. 7.7). Il est à noter que %,., et 7, ont toujours la même valeur
absolue.
paie .feefe a
En élevant ces deux équations au carré et en les additionnant, on obtient :
O0:
x y ï re D [0]Te)
[0] . 9)
Léquation 7.31 indique que le lieu des points de coordonnées ©, et 7,,, pour
différentes valeurs de 26, est un cercle (fig. 7.18) dont les caractéristiques sont les
suivantes :
a) Son centre C est situé sur l’abscisse, à une distance (6, + o,)/2 de l’origine ;
b) Son rayon vaut :
Il est toutefois plus facile de démontrer les propriétés du cercle de Mohr une fois
qu'on l’a construit. À partir de la figure 7.19, nous allons analyser la construction et
l’utilisation du cercle de Mohr. Les coordonnées du graphique sont œet 7; ©
est associé aux deux contraintes normales et 7, à la contrainte de cisaillement de
n'importe quel système d’axes de l'élément physique (x, v ou x”, y’).
Après quoi, on évalue l’état de contrainte, illustré à la figure 7.19a, en fonction des
contraintes connues G,, 6, et 7. Dans ce système d’axes x, y, on considère l'axe
des x (le plus avancé dans le sens des aiguilles d’une montre) comme le premier
axe.
Ensuite, on situe deux points dans le système d’axes ©, 7:
— le point X, de coordonnées ©, et 7,,,
— le point Y, de coordonnées o, et -7,,.
Enfin, on joint X à Y, le milieu C du segment XY étant nécessairement sur l’axe des
©. On trace alors le cercle de centre C et de rayon CX (le premier rayon).
Utilisation du cercle de Mohr. l'angle XCI (fig. 7.19b) est donné par :
Loc Moiontrer
FC Pen O y (7.32)
More (7.34)
On peut écrire :
OJ = OC + CJ = OC + CX’ cos (28, — 28) (7.35)
d’où
OJ = OC + CX’(cos 28, cos 28 + sin 26, sin 28) (7.36)
et
Ok 062 GX 00 (7.37)
ci Fe k
Puisque Ci Ci on peut simplifier et, en remplaçant CF et FX par leurs
valeurs exprimées en fonction des contraintes, on obtient :
DDC 00
OM : LE : — cos 20 + T,, sin 20 (7.38)
EXEMPLE 7.3
On demande de résoudre, à l’aide du cercle de Mohr, le problème posé à
l'exemple 7.2 (fig. 7.17).
Solution
T(MPa)
7.5.2 Vecteur de contrainte sur une face arbitraire
Considérons un élément physique soumis à un état de contrainte exprimé suivant
Figure 7.20 Exemple 7.3 : résolution le référentiel (x, y, z) et une face oblique ABC dont l’aire est AA (fig. 7.21a et b). Le
de l'exemple 7.2 par le cercle de Mohr. vecteur unitaire # normal à la face oblique ABC (fig. 7.21c) est caractérisé par
Superposition de contraintes 179
trois cosinus directeurs faisant intervenir trois angles entre # et les axes du référen-
tiel original (x, v, z), soit : cos (n, i) = cos & = À,; où i = x, y, z. Il U a lieu d'observer
l'équation caractéristique des cosinus directeurs :
HAE (7.39)
EAP
À fs p+ vo 7
. a = O% x gi Tyx A + Tx À (7.41a) TT A
Lu MS nt M eniémiontie (7.410)°
Jp À V
44 y
1. La contrainte normale (o;) sur la facette ABC est donnée par : ©, = S$, - ñ.
Ainsi, il est possible de l’exprimer en fonction des contraintes suivant le réfé-
rentiel x, V, z:
On AE RE A Te AN NA
+ 27% Xy Az + 27 Âre An (7.42).
PAT
1 0 N } A
RS MR
| S = O
C'est un système d'équations linéaires homogènes ayant pour inconnues les trois
cosinus directeurs ,; et la contrainte normale ©. Il faut ajouter l'équation caracté-
ristique des cosinus directeurs (équat. 7.39) à ce système pour obtenir la solution.
La solution non triviale exige que le déterminant des coefficients de À,, soit nul, soit :
0? 7
(7.45)
Superposition de contraintes 181
On peut démontrer que l’équation cubique 7.46 possède trois racines réelles qui
sont les trois contraintes principales souvent indiquées comme suit : G1 = ©,
O2 = O et O3 = O3. Les coefficients de l’inconnue 6, (ainsi que le dernier terme)
sont indépendants du système d’axes choisi et sont appelés invariants!.
Ox — Oj Tx zx À
ce (Er (6, lyt = 0 (7.47)
Trz Tyz GEO? À
Pour une contrainte principale donnée, les trois équations résultantes du système
ne sont pas indépendantes ; il faut résoudre deux de ces trois équations et faire à ÀPAS x| ts La
LP Er
intervenir la relation auxiliaire des cosinus directeurs,
#12 + A +A l'Les
trois axes principaux sont mutuellement orthogonaux. Les contraintes agissant sur
‘élément orienté suivant les directions principales apparaissent à la figure 7.22,
où seuls les cosinus directeurs de l’axe principal 1 sont indiqués.
En mécanique des milieux continus, l’état de contrainte est représenté par un
tenseur cartésien du second degré ; selon les opérations de l’algèbre linéaire, ©, œ
et ©; sont les valeurs propres de la matrice du tenseur de contrainte et un ensemble
de trois cosinus directeurs définit un vecteur propre de cette matrice (il y en a trois).
1. G. T. MASE et G. E. MASE, Continuum Mechanics for Engineers, Boca Raton (Floride), CRC Press,
2° éd., 1999.
182 Chapitre 7
Cette contrainte est plus faible que |$,|(car |S, [2 = o2? + 2, ), sauf sur les facet-
tes orientées suivant les directions principales (1, 2, 3). Par conséquent, on peut
conclure que deux des trois contraintes principales sont les contraintes normales
maximale
et minimale de l’état de contrainte considéré ; ce sont les deux valeurs
extrêmes des trois contraintes principales.
a) Avec À;1 = À,2 = 0, on obtient une solution triviale, soit 4,3; = 1. Cette solution
définit un plan dont la normale coïncide avec la direction principale 3 ; sur ce
plan, les contraintes de cisaillement sont nulles.
b) Pour une solution non triviale, on peut poser qu'une des deux inconnues est
égale à zéro. Ainsi, avec = 0, on obtient, à partir de l’équation 7.52a :
AA END ER AS EE (7.53)
Une combinaison des valeurs de 1,, et 1,3 définit une facette particulière dont la
normale est perpendiculaire à l'axe 2 et qui forme un angle de 45° avec les axes 1
et 3. Sur cette facette, la contrainte de cisaillement est la plus élevée en comparai-
son de toutes les autres facettes ayant leur normale perpendiculaire à l'axe 2. La
valeur de cette contrainte de cisaillement et celle de la contrainte normale agissant
sur cette facette sont les suivantes :
e
Note |Ge - 03
| PEL _
y +03
ve (7.54)
Les quatre facettes définies par les différentes combinaisons de À, et 4,3 (avec
À, = 0) apparaissent à la fiqure 7.25.
La même procédure peut servir à obtenir d’autres solutions non triviales. Les résul-
tats montrent que, dans chaque plan (de l’élément physique) défini par deux
directions principales, la contrainte de cisaillement maximale est la moitié de la
différence entre les deux contraintes principales agissant dans ce plan.
c) En examinant les résultats ainsi obtenus, on peut conclure que le cisaillement
maximal dans le matériau (état tridimensionnel) est donné par :
= Omax _… (7.55)
Tmax
OÙ Onax Et Onin Sont les contraintes principales maximale (ou majeure) et mini-
male (ou mineure) de l’état de contrainte étudié ; la valeur intermédiaire n’a pas
d'importance particulière.
(Tnt) me =
de plus, étant donné que %, est caractérisé par sa valeur absolue (équat. 7.51), il
suffit de tracer le demi-plan supérieur des cercles de Mohr à la figure 7.26.
La représentation graphique montre que la contrainte de cisaillement maximale
dans le matériau est donnée par le rayon du plus grand cercle de Mohr ; cette
contrainte agit sur la facette perpendiculaire à l’axe faisant un angle de 45° aux
axes correspondant à ©, (c'est-à-dire oc) et on (c'est-à-dire G3).
7.5.5 Remarques
fe L'état plan de contrainte est un cas particulier de l’état tridimensionnel. Pour un
matériau (occupant un certain volume) soumis à un état plan de contrainte
(plan x, y), si la normale de la facette inclinée (x”) n’est pas dans le plan des
contraintes, on ne peut pas calculer la contrainte normale ©. à l’aide de l’équa-
tion 7.14 ; il faut alors recourir à la méthode d'analyse tridimensionnelle, autre-
ment dit à l'équation 7.42.
. Pour un état tridimensionnel de contrainte où la contrainte de cisaillement existe
seulement dans un plan, soit 7,, par exemple (cisaillement non nul dans le plan
x, L), la direction perpendiculaire au plan considéré (direction z) est une orien-
tation principale. Dans ce cas, même si la contrainte normale suivant cette orien-
tation est non nulle, on peut appliquer les équations appropriées à l’état plan de
contrainte pour déterminer les contraintes principales ainsi que leurs directions
(ces contraintes principales sont situées dans le plan perpendiculaire à la direc-
tion principale connue).
. L'application de l'équation 7.55 revêt une grande importance en pratique
(le matériau occupant un certain volume) puisqu'il faut tenir compte de la troi-
sième contrainte principale même dans un état plan de contrainte. En effet,
dans le cas où ©, = 0 (ce qui correspond à un état de contrainte dans le plan
1, 2) et où les deux contraintes principales sont de même signe, on a :
EXEMPLE 7.4
La figure 7.27a présente un système d’axes xyz sous lequel l’état de contrainte en
un point ] du matériau est donné. Un plan ABC est aussi spécifié.
1. Calculer les contraintes principales et illustrer par un schéma cet état principal
de contrainte en indiquant le système d’axes principaux par rapport au référen-
tiel x, y, z.
2. Calculer la contrainte normale et la contrainte de cisaillement agissant sur la
facette du matériau, laquelle est parallèle au plan ABC.
3. Par la méthode graphique basée sur les cercles de Mohr dans le diagramme
o-T, localiser le point Y représentant les contraintes agissant sur la face per-
pendiculaire à v. Interpréter l’ordonnée du point Y (valeur déterminée par la
méthode graphique) en fonction des contraintes de cisaillement montrées à la
figure 7.27a.
Solution
9-0, -30 0
-304 00, 40001! —0 ”
0 90 -81-0,
ce qui donne :
(9-0,)|-0,(-81-0,)-90x90]-(-30)/(-30)(-81-0,)-0]+0 = 0
et, après développement :
6 (9729 - 720, - 02) = 0 (b)
Léquation (b) a trois racines (0 ; 69 ; -141 MPa) et les contraintes principales
suivent l’ordre suivant : o, = 69 MPa, ©; = 0, ©, = -141 MPa.
b) Système d’axes principaux
(i) On obtient les cosinus directeurs de l’axe principal 1 (4) correspondant à
oO à l’aide de l’équation 7.47 :
9—69 -30 0 Lx
-30 -69 90 My =0 (c)
0 90 -81-69| |,
ce qui donne :
À
-60À, — 304, =0 — _ = 4
-304, = 694, 2r 904, — 0
d
Ày dE (a)
904, = 1504, =0 — = —
186 Chapitre 7
LR eErAS l
5 -10 20 |52 . (10) e (-6ÿ 12,6886 (e)
Enfin :
COS = : tr 000
j 0: 12 6886 E
À, = cos, = un > = 42 01:
1y DONS. 6886 1 :
Mrs, LE" pren 18228
$ 12,6886
(ii) On définit de la même façon l'orientation de l’axe principal 2 correspon-
dant à © ; il faut résoudre le système d’équations suivant :
= 0 — Lx 2 by
94, — 304,
: 10 3
:
504; HU = 00 dx _
ou:(TT
2y >
RER CN
ce qui donne :
20 D 09e GO A 0 Re (g)
Enfin :
30
COS — On, = 24,15°
ls + ni8786 5
9
CO — — On, = 74,11°
2, ON À
An = C0. = a DT Oa=012,29°
. 378180 be
(ii) On procède de la même façon pour connaître l'orientation de l’axe prin-
cipal 3 :
À
15043, — 3043, = 0 — 2 = ee
-3043, + 1414, + 904, = 0
. (h)
903,
+ 6043, = 0 — œ -%
ce qui conduit à :
Superposition de contraintes 187
Le signe du dernier terme de l’équation (i) doit permettre que les axes (1, 2, 3)
forment un système d’axes droit (c'est-à-dire 1 x 2 = 3). Dans ce cas, la valeur
négative est appropriée et on a donc :
-2
Ms ACOS 3 — 18 1384 mn Qi 96,33°
, = COS, =
10
T8 1384 Ml 123,46
L
- -15)
Ans =Cosn. — SG. — 34121
7 181304 F
Pour résumer, la figure 7.27 montre les orientations des axes principaux par rap-
port au référentiel x, y, z séparément en b) en c) et en d) tandis qu’on peut voir
l’état principal à la fiqure 7.27e.
A dE ee .2
— (n,z) = 106,60 O
reoe
2 3
123,46°
69 MPa
Î
74 141 MPa
\
Figure 7.27 Exemple 7.4. (e) (f)
Ainsi, la contrainte normale 6, est donnée par l'équation 7.42, qui peut s’écrire
sous la forme suivante :
- 5,1428
On = {6/7 3/7 -2/7}À-51,4286! = - 44,08 MPa
61,7143
Superposition de contraintes 189
t(MPa)
(g) Figure 7.27 Exemple 7.4 (suite).
EXEMPLE 7.5
On doit analyser une certaine partie d’un tuyau cylindrique (rayon extérieur
r, = 50 mm ; épaisseur de la paroi { = 5 mm) installé dans une usine. On idéalise
cette partie de tuyau, comme le montre la figure 7.28a. On demande de détermi-
ner quelle zone et quel élément sont les plus sollicités et d'analyser en détail cet
élément en ce qui concerne l’état de contrainte.
Solution
La figure 7.28b montre le DCL de chacune des deux parties droites. On constate
que la section en B de la partie BC est soumise, en plus de la pression, à un effort
tranchant Rg et à un moment fléchissant MA, et que la section en À de la partie
AB est soumise à un couple de torsion M,x, à un moment fléchissant M,, et à un
effort tranchant R;,. Par simple inspection, on peut déduire que c’est la zone voi-
sine de l'extrémité À qui est la plus sollicitée. C’est donc à cette zone qu’on effec-
tuera les calculs.
La figure 7.28c illustre les deux éléments les plus sollicités en ce qui concerne
le moment fléchissant M,,, et la figure 7.28d, les deux éléments les plus vul-
nérables par rapport à l'effort tranchant R,,. L'effet qu’exercent la pression
et le couple de torsion M,x étant le même sur tous les éléments, on choisira donc,
dans chaque cas, la combinaison de contraintes la plus critique. On calcule
d’abord les contraintes dues à chacune des sollicitations.
le
Y à AY
Fe
pression Max
cé Li
Ÿ
E—-—.
E
pression
Oo b:
F
pression
effort tranchant
(Ray)
y f2
_ -29 62 MPa 40,81 MPa
me
1 HO =29, 150
148,10 = 171,85 MPa
a +2
192 Chapitre 7
OÙr
Max = (1x10)x2
= 2x10 Nm
d’où
Loi| = Me
, M ;yc
Où :
LE = 148,10 MPa
La figure 7.28c montre que, sur l'élément A;, o, > 0 (alors que sur l'élément
À, ©, < D).
To =
/ R,
OUR Ent
LD ON
Trt
d'où
t.. = 1,34 MPa
Sur l'élément À, (fig. 7.28d), cette contrainte de cisaillement a le même signe que
la contrainte due à la torsion.
Superposition de contraintes 193
Cependant, 7’, étant beaucoup plus faible que toutes les autres contraintes, on se
concentrera sur l’élément A, et A;.
5. Étude de l’élément A;
On effectue la superposition des contraintes en additionnant les composantes de
contraintes de même nature, comme le montre la fiqure 7.28e.
a) Contraintes principales
D’après l’équation 7.24, on a :
2
OPEROS O0
Oj OU O> DÉR ee FA
2
171,85
+47,50 En
2
+ (-29,62)
2 ®
donc:
O1 = 178,54 MPa
0 = 40,81 MPa
D’après l'équation 7.20, on a :
27e 2 x (-29,62
tg 20, = ——— = UE = -0,4764
O,-0Y 171,85 — 47,50
d’où
-25,4
6, = ST = -12,74°
Cette contrainte agit sur un plan dont la normale fait un angle de 45° avec les
axes 1 et 3 (fig. 7.28h).
donc :
©, = 52,46 MPa
O> = -129,31 MPa
L'orientation de l’axe principal 1 est la suivante :
ob 12,62x2
> € |= -9,51 + 90 = 80,49°
19435 47
On peut voir à la figure 7.28j les contraintes agissant sur l’élément A, orienté sui-
vant les directions principales.
On trouve alors la contrainte de cisaillement maximale :
__ 52,46 — (-129,31)
INAX UN
= 90,9 MPa
2
Cette contrainte agit sur un plan dont la normale fait un angle de 45° avec les axes
let?
7. Conclusion
Les résultats d'analyse de contraintes agissant sur les deux éléments À; et A; mon-
trent que le premier élément est le plus sollicité quant à la contrainte normale ; par
contre, le second élément est le plus sollicité quant à la contrainte de cisaillement.
Tre = Ter
Tox — T9
Try ca Trx
06, pl OT,e ; ot + Or = 0e se
or Tr 00 ox r
COR ee (7.56)
or r 06 ox r
075 1007 00 ee .
or r 00 ax r |
où F,, F,et F, sont des forces massiques (force par unité de volume).
Le chapitre 13 traitant exclusivement de l'étude de corps axisymétriques, nous y
illustrerons l’utilisation des coordonnées cylindriques : le lecteur y trouvera
donc des exemples de résolution basés sur cette utilisation.
7.7 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons étudié en détail l’équilibre de l'élément infinité-
simal. Il s’agit là, en fait, de la première des trois étapes de résolution d’un
problème de résistance des matériaux. Les deux autres feront l’objet des deux
chapitres suivants en ce qui concerne l’élément infinitésimal.
Nous avons surtout insisté ici sur l’état plan de contrainte, parce que c’est le
plus commun du point de vue pratique, et nous avons montré comment pro-
céder à la transformation des coordonnées, entre autres à l’aide du cercle de
Mohr.
Enfin, nous avons étudié l’état tridimensionnel de contrainte pour mettre surtout
l'accent sur la notion de contrainte de cisaillement maximale en un point du
matériau.
Ce chapitre constitue, en fait, un des volets les plus fondamentaux de l'étude
de la résistance des matériaux.
Déformations
8.1 INTRODUCTION
Nous avons vu que la résolution d’un problème de résistance des matériaux
consistait, en général, à étudier chaque cas en respectant trois étapes fonda-
mentales : 1. l’étude des forces et des conditions d’équilibre ; 2. l’étude des dépla-
cements et de la compatibilité géométrique ; 3. l'application des relations forces/
déplacements.
L'étude des déplacements, qui conduit à celle des déformations, constitue donc
une étape importante de l’analyse des corps déformables. Nous avons entrepris
cette étude séparément pour les problèmes associés à la tension, à la flexion et à la
torsion (chap. 2, 5 et 6). Pour les cas de combinaisons de charges, où même de
sollicitations uniques (déjà étudiées), il importe maintenant d'examiner en détail
l’état de déformation en un point (brièvement abordé au chapitre 1). Cette étude
est analogue à celle des contraintes (chap. 7). Nous traiterons plus loin des rela-
tions existant entre contraintes et déformations (chap. 9).
Nous devons d’abord revoir de façon systématique les définitions des défor-
mations ainsi que la convention de signes adoptée. Nous étudierons ensuite les
deux problèmes fondamentaux que sont les relations entre déplacements et défor-
mations, d’une part, et l'étude des déformations selon des directions arbitraires,
d'autre part. Après quoi, nous ferons quelques remarques concernant les mesures
expérimentales des déformations.
8.2 DÉFINITIONS
Sous l’action de forces externes ou de changements de température, un corps
déformable réagit de telle sorte que chacun de ses points se déplace dans l’espace.
Ces déplacements peuvent être répartis en deux catégories :
a) Mouvement rigide, c’est-à-dire translation ou rotation. Ces déplacements,
petits ou grands, font en général l'objet d’une autre étude, la cinématique.
La figure 8.1 illustre deux exemples de ce type de mouvement, par lequel un
corps ABC se déplace en A’B’C.
Déformations 197
Av
Figure 8.1 Exemples de mouvement
rigide : a) translation ; b) rotation.
Av
b) Mouvement relatif d’un point par rapport à un autre point du même corps :
on dit que le corps s’est déformé. Puisque c’est ce type de mouvement que
nous désirons étudier ici, nous devons introduire une grandeur (la «défor-
mation») qui corresponde à ce phénomène. Nous nous limiterons ici aux
déplacements qui affectent les matériaux de structure habituels, c’est-à-dire les
petits déplacements (ce qui élimine de nos considérations, par exemple, le
comportement d’une pièce de caoutchouc, dont la géométrie peut se mo-
difier appréciablement. Ces cas de grandes déformations font l’objet de textes
xY
plus avancés!). La figure 8.2 montre un exemple de ce type de mouvement.
Figure 8.2 Exemple de mouvement
Nous devons donc définir les déplacements et les déformations, ainsi qu’un cas relatif entraînant des déformations.
particulier : l’état plan de déformation.
8.2.1 Déplacements
Considérons un corps de forme quelconque (fig. 8.3) dans sa position d’origine
(ligne continue) et dans sa position après déformation (ligne en pointillés). On
peut représenter par un vecteur (ô, D AO LE0 x) le déplacement de tout
point (1, 2, …., 1, …., N) depuis sa position d’origine jusqu’à sa position finale.
Par rapport au système d’axes de référence x, y, z, on peut décomposer le vecteur
qui représente le déplacement du point N (fig. 8.4) ; on obtient ainsi :
0 = ui + + wk (8.1)
Figure 8.3 Corps dans sa position
où les composantes z, v et w sont, en général, des fonctions de x, de v et de z.
d’origine et dans sa position après défor-
mation.
8.2.2 État plan de déformation
Le cas général des déplacements en trois dimensions étant relativement com-
plexe (nous en traiterons succinctement en regard de la similarité de représentation
matricielle entre un état de contrainte et un état de déformation), nous nous con-
centrerons davantage sur un cas particulier, plus simple, mais de grande impor-
tance pratique, celui de l’état plan de déformation. C’est l’état pour lequel il n'y a
1. Voir, par exemple, L. E. MALVERN, Introduction to the Mechanics of a Continuous Medium, New York,
Prentice-Hall, 1969 et G. T. MASE et G. E. MASE, Continuum Mechanics for Engineers, Boca Raton Figure 8.4 Décomposition du vecteur
(Floride), CRC Press, 2° éd., 1999. de déplacement.
198 Chapitre 8
aucun déplacement dans une direction (par exemple la direction z) ; par consé-
quent, les déplacements dans le plan sont uniquement des fonctions de x et de v.
On peut donc écrire :
UE u(x,y)
v = v(xy) (8.2)
|)
WP | |es Il nr 7 :
F €, = lim
ur Ax=0
Ë > pre (8.4)
Ay—0
B :
pour B . U
ur
à
——
et RALPE
de —
ps
du dv
pour C :: u+—Ay 2 et v+—A
de ss
AB — AB | AXE
X+u RÉPRR
à X —uU — À x x ÉA
E= En — > Lin —— 2“ P 4
Ax=—0 AB Ax=0 Ax LL \
du QG
dx
ARTE A Ay
€, =
"AiCe Ac = nil
4 #
Ay—0 AC Ay—0 Ay
*. (8.5)
dy
TT VAL à
= lim |—-BAC
Po Ax=—0 Ê |
Ay—0
du
one = sy.
ee D #7
Ain les LPSC) RE. dy
: 2AxiiHe)) AyÜE)
à à Figure 8.6 Changement de géométrie,
ARR A dans un plan, exprimé en fonction des
ox dy déplacements.
200 Chapitre 8
La dernière relation tient compte du fait, déjà mentionné, que &, ou &, sont négli-
geables par rapport à l’unité.
Il est important de signaler que les déformations dépendent des taux de variation
des déplacements et non pas des valeurs de ces déplacements. Ainsi, on exprime
les déformations en mètres par mètre (m/m) ou sans unité [on emploie couramment
les micromètres par mètre (4m/m où 10% m/m) pour décrire les déformations].
NOTE : Si l’on étudiait en trois dimensions les relations entre les déformations et
les déplacements, avec les composantes de déplacement z, v et w (dans les direc-
tions x, v et z), on pourrait montrer qu’on obtiendrait (pour le système de coordon-
nées cartésiennes) :
ou
E, = —
ox
dv
E,” = —dy
dw
(oem
é oz
dv du
= — +— 8.6
. ox dy 86
Y yz
RDA
rte
nr
Va oz ax
du’
cs
ox’
dv’
€, =
34 dy’ (8.7 )
, _ 0v e du’
de 75SO 12
À partir de la figure 8.7, on obtient les relations suivantes entre les deux
systèmes :
x = x’cos0 — y’sin0
y = x’sin0 + y’cosû y ©
2 es FE
u’ = u COS + vsinO * eNR?
y’ = -uSin0 + vcosO } (8.2)
Si l’on applique une approche semblable aux deux autres équations 8.10,
en utilisant les relations trigonométriques pour l’angle double (équat. 7.13),
on obtient alors les équations générales concernant les déformations, relations
établies selon des directions arbitraires :
ERP MEN E, —'e
Eur = 7 + 2 cos28 + = sin 26 (8.13a)
2
€, +E E, — €
CN RS cos 20 — Le sin 26 (8.13b)
202 Chapitre 8
Jar fase E )
AR Gp, To cos 20 (8.13c)
2Z 2 2
Il est intéressant de constater que la somme des équations 8.13a et 8.13b donne :
Figure 8.8 Exemple de directions par- 8.4.3 Analogie avec les équations concernant les contraintes
ticulières concernant les déformations en En comparant les équations 8.13 avec les équations 7.14 à 7.17, on constate
un point. que la transformation des coordonnées en déformations est analogue à celle des
| Pad ) contraintes, si l’on remplace © par £ et 7 par 7/2. On peut donc, sans reprendre
en détail le raisonnement, obtenir tous les résultats utiles concernant les déforma-
tions à partir de ce qu’on a déjà établi pour les contraintes.
De la même façon, on pourra tracer un cercle de Mohr pour les déformations
(cercle possédant les mêmes propriétés que celles étudiées à l’article 7.4.6),
en plaçant la déformation normale (€) en abscisse et la moitié de la déformation
de cisaillement (7/2) en ordonnée.
Dr PEN or 2 2
NRyA DE E = ECRE
x y de EDIES
35 y Fe Vy
(b)
Ü \ 2 2 2
(a)
b) Déformations
D’après les équations 7.29 et 7.30, et par analogie, on a :
En un point 1, situé sur un cylindre fermé à paroi mince, on a établi que, par Figure 8.10 Même spécimen que
rapport aux axes @et x (fig. 7.17, ex. 7.2), les déformations étaient les suivantes : celui de la figure 8.9, mais sur lequel les
Eg = 97,3 x 10% lignes du treillis sont tracées à 45° (par
rapport à l’axe du spécimen), de façon à
En — 396+10 (a) être orientées selon la direction de 7.
= 293% 10 On remarque qu’en b) le treillis a subi
une forte distorsion.
On demande de déterminer en ce point, dans le plan 6K, la direction et la valeur
des déformations principales, ainsi que celles des déformations de cisaillement
extrêmes (utiliser le cercle de Mohr pour associer les directions aux déformations
appropriées).
Solution
1. Détermination des déformations principales
D’après l'équation 8.15, on a :
ÉD
CROURE =
2
EE SUR
2. En fait, y, n’est pas d’une grande utilité, puisqu'on a toujours y, = -7., selon une direction 6,
donnée par 8, — 8, = -45°. Nous nous limiterons donc désormais aux calculs concernant y...
204 Chapitre 8
Donc :
0, = 33° =«45° = -12° (h)
1
Ox © Ex Txy + 57»
Il
O, €, Ty 207
1
OO, © Ë&, Tzx © 27x
Étant donné la similarité entre les deux matrices, on peut convertir les résultats
déjà obtenus en regard de contraintes en trois dimensions (sect. 7.5) en des équa-
tions appropriées pour les déformations.
Déformations associées à un axe particulier. Pour le nouveau référentiel n,
r, S spécifié par les trois ensembles des cosinus directeurs ,;, À, et À; (où i = x, y
et z), les déformations associées à l'axe &, (fig. 8.13), soit &,, %,, %, sont données
par :
l l
2/5 F 27 = ExAsxAmx " EAsyAny + EÂs A ik57 (A84r mn ÀsyAnx )
3 (ex HET 2 1 l 2
ue }eCu LeeHE CCLES. Ve2 pe : AE
1 Il 1 l
ee fee ES PRE a 2. ee à 30 SM 47
pe Vzx |= 0 (8.22)
Les valeurs extrêmes des trois déformations principales spécifient les déforma-
tions normales maximale (&,.,) et minimale (£,,,) de l'état de déformation
considéré.
b) L'orientation de l'axe principal i (où i = 1, 2 ou 3) est obtenue par la résolution
du système d'équations homogènes suivant, en faisant intervenir la relation
caractéristique des cosinus directeurs (42 + 2 — 1).
Ex F £; ie UE 2
2 |.
y &-& sta |A) = 0 (8.23)
il il À;
27% 51» Ez — Ëj
206 Chapitre 8
Cette déformation se produit dans le plan défini par les deux axes principaux
correspondant aux valeurs extrêmes des trois déformations principales ; l'élément
subissant cette déformation est orienté à 45° par rapport à ces axes.
EXEMPLE 8.2
On connaît l'état de déformation (zm/m) selon x, y, z en un point matériel 1
(fig. 8.14a) : & = 400 ; €, = -200 ; €, = 160 ; x, = 240 ; y, = -240 ; y, = 480.
Déterminer la déformation de cisaillement maximale et spécifier le plan (en réfé-
140,26° rence au système d'axes x, y, z) dans lequel se produit cette déformation.
NOTE : Dans cet exemple, nous gardons sciemment un grand nombre de chiffres
significatifs afin de faciliter la vérification des diverses étapes de la solution.
4 5 Solution
1. Déformations normales maximale et minimale
(b)
La solution de l'équation cubique 8.22, mise sous la forme suivante, permet d’ob-
tenir les déformations principales :
Figure 8.14 Exemple 8.2 : a) Élément
original suivant le système d’axes x, V,z: 3. Voir, par exemple, L. E. MALVERN\, Introduction to Mechanics ofaContinuous Medium, New York, Prentice
b) plan pour le cisaillement maximal. Hall, 1969.
Déformations 207
XP aXx he 0 (c)
Où:
2
_ 3- p? : 3(-134 400) — (-360) Pre
3 3
— 2p> — 9pq + 27r à 2(-360) — 9(-360)(-134 400) + 27 x 16 256 000
27 21
= -3 328 000
Le paramètre Z de l'équation (c), spécifié par :
_ b? DUR
a _ per
(-3328 000)?
e : (-177 600)
ni Net 10e (d)
AR7 : 27
prend une valeur négative ; donc, cette équation a trois racines réelles distinctes
qu'on obtient à l’aide de l’angle 6:
Cette déformation se produit dans le plan défini par les deux axes principaux 3
et 1 ; ainsi, la normale à ce plan est en fait parallèle à l’axe principal 2. On trouve
les cosinus directeurs de cet axe par la résolution du système d'équations suivant :
(400 — 101,224)
13, + 120 A3, + 240 3, = 0
120 >, + (-200 — 101,224) A2, — 120 À, = 0 (i)
240 À, — 120 À, + (160 — 101,224)4;, = 0
=
1= et À a
de — L
2%
111675 x 180327 6)
En faisant intervenir l'équation caractéristique des cosinus directeurs, on obtient :
y : À z 1
4. Voir, par exemple, J. W. DALLY et W. E RILEY, Experimental Stress Analysis, New York, McGraw-Hill,
1991.
210 Chapitre 8
ET (8.27)
Pour déterminer %,, on remplace &, par sa valeur, lorsque @ = 45°, dans l’équa-
tion 8.25 ; ainsi :
Ex + €y " Yxy
2) D)
d’où
(8.28)
En reportant les équations 8.26, 8.27 et 8.28 dans l'équation 8.25, on obtient
l'expression de la déformation £&., pour une direction quelconque faisant
un angle 6 avec la direction a. On peut également évaluer l’angle correspondant
\N # 60° aux valeurs extrêmes de &,. (équat. 8.14) et ainsi déterminer les déformations prin-
ER cipales (équat. 8.15) :
(c)
Lt (us Pour la rosette à 60° (fig. 8.16c), on peut utiliser la même procédure ; l’état de
p Ev: Na déformation dans le plan de la rosette est décrit par les relations suivantes :
6: EPL
L FA E, = €, (8.31a)
X\
1
Ey = = (26, + 2€ — €,) (8.31b)
a :
(OT 2
S V5 = FER) (8.310)
Ke
NE Lexemple 8.3 montre un calcul associé à une rosette à 45°.
EXEMPLE 8.3
Une rosette à 45° est collée à une pièce de machine qui doit supporter un charge-
ment (fig. 8.17a). Les jauges enregistrent les déformations suivantes :
€, = +1050 x 10%
€ = +800 x 10%
ÉMploU CU
élément de
machine
rosette
(a) (b)
e (150 ; -1110)
Y (-750 ; -650)
ECHOS
d (150 ; 1110)
1 —6
y/2 x 10° 1050 x 10
Solution
1. Calcul des composantes cartésiennes de déformation (équat. 8.26,
8.27 et 8.28)
= Es 1090 107
= = H0 0e
a
2
nm
9
Ex ïe €, Æ fe= Ey |: RÉ|
ÉMOUrES =
2 2 2
Et 1260 x 107
Es — -960 x 1076
te
9.1 INTRODUCTION
Nous avons analysé, aux chapitres 7 et 8, deux notions importantes concernant
le comportement, en un point donné, d’un corps soumis à un chargement : la
contrainte et la déformation. Il doit nécessairement v avoir une relation entre
les deux, et cette relation ne peut dépendre que du matériau.
Il faut donc recourir à l’observation expérimentale et déterminer quel essai
effectuer pour mettre en évidence cette relation. On pourrait imaginer, par
exemple, un essai de torsion comme épreuve de base ; toutefois, ce choix serait
difficile à justifier parce que la répartition des contraintes et des déformations
n'est pas uniforme dans toute la section et que l’épreuve en soi est relativement
complexe.
Lessai de traction constitue un choix beaucoup plus logique : il permet de mieux
caractériser les matériaux grâce à la simplicité du montage et, de plus, la réparti-
tion uniforme des contraintes et des déformations entraîne une mesure précise des
principaux paramètres.
Dans ce chapitre, nous décrirons d’abord l’essai de traction et, à l’aide des carac-
téristiques fondamentales des matériaux, nous mettrons au jour les relations entre
contraintes et déformations en un point soumis à une sollicitation complexe, pour
un matériau isotrope. Nous analyserons ensuite l’effet produit par un changement
de température sur les contraintes et les déformations. Pour terminer, nous verrons
quelques considérations élémentaires concernant l'énergie de déformation.
EE x Ar
L 9 2
(9.2)
Cette courbe peut prendre une des quatre formes illustrées à la figure 9.3, selon
le comportement du matériau. La courbe 9.3a correspond à un matériau fragile
(par exemple le verre), pour lequel la relation entre contrainte et déformation est
linéaire jusqu’à la rupture ; on sait que la pente de la droite est le module d’élasti-
cité E. Un matériau semi-ductile (comme la fonte grise) adopte le comportement
représenté par la courbe 9.3b : la relation entre © et & est linéaire jusqu’à une
certaine valeur de la contrainte S», valeur qu’on nomme limite de proportion-
nalité. On peut également appeler cette valeur la limite d’élasticité (approxi-
mativement) au-dessous de laquelle l’éprouvette reprend sa forme originale,
sans aucune déformation permanente, lorsqu'on enlève la charge. Au-delà de la
limite de proportionnalité, l’éprouvette ne peut plus reprendre sa forme, car
1. Les dimensions de l’éprouvette et la procédure d’essai sont prescrites par différentes normes : par exemple,
les normes de l’'ASTM (American Society for Testing and Materials).
216 Chapitre 9
o = P/A ao = P/A
rupture
rupture
e = AL/L el AL BALE
e 0002
(a) (b) (}e
À
o = P/A
Fe palier d'écoulement
de (9.3)
V =
RE
-—— = - —
| (9.4)
On peut démontrer que, théoriquement, 0 < v < 0,5. La valeur v = 0,5 corres-
pond à un matériau dont le volume demeure constant (matériau-mcompressible). Figure 9.4 Déformation d’un élément
Dans le domaine élastique, la valeur observée pour un bon nombre de matériaux soumis à un chargement uniaxial en ten-
métalliques est proche dev — dpor l'appendice B). sion dans la direction x.
218 Chapitre 9
où Al est l'allongement de /.
En effectuant la sommation par l'intégrale, on obtient :
nn do— (9.6)
Nous utiliserons dans le cas présent le principe de superposition, valable ici puis-
que les déformations sont supposées petites (autrement dit, il revient au même
d'appliquer d’abord une contrainte o,, puis une autre o,, que d’appliquer d’abord
o,, et ensuite ©). Par conséquent, nous déterminerons séparément les déforma-
tions subies par l'élément lorsqu'il est soumis à chaque contrainte et nous superpo-
serons les résultats. Nous utiliserons fréquemment, dans les développements,
des arguments basés sur la symétrie et sur le principe (non démontré) d’unicité
de la relation entre contrainte et déformation (pour un état de contrainte donné,
il ne peut y avoir qu’un état de déformation).
Étudions en détail les cas où l'élément subit une contrainte normale et une
contrainte de cisaillement.
On peut utiliser des arguments analogues, basés sur la symétrie, pour montrer
que les deux autres déformations de cisaillement sont également nulles par rapport
au système d’axes x, y, z. Donc, on peut écrire :
Yo = Ye 0x = 0 (9.9)
Un élément soumis à une contrainte normale o, où ©, subit des déformations
Figure 9.8 Élément soumis à ©, avec identiques à celles que définissent les équations 9.7 et 9.8 (leurs expressions
une supposition : %, # Ü : a) avant rota- s'écrivent par permutation des indices dans ces équations). Les déformations de
tion ; b) après rotation. cisaillement sont, bien sûr, nulles.
Relations contraintes/déformations/température 221
La seule déformation non nulle possible dans ce cas est %,, qui est reliée à
Ty Par le module d’élasticité en cisaillement, G. On écrit alors :
LES
Poe G? (9.12)
De la même façon, on peut établir que les seules déformations non nulles
possibles, associées aux contraintes 7,, et 7,,, sont les suivantes :
LR (9.13)
T
yz
Yzx = =
G (9.14)
.
9.3.4 Superposition
Lorsqu'on applique à l’élément toutes les contraintes (fig. 9.7), en superposant
les résultats obtenus isolément pour chacune d’entre elles, on obtient :
E Il 7 |
e | (rec) ea -. ou
Il =
Tr
ÉSTE LEE
te (9.15)
pou -
T Z
(4
VE
222 Chapitre 9
6, = Û (1 v)E, + V (e + x) ee
* _ fi+v)(i-2v)l à KL USE ET be
J ER
ER ie +v(e +e,)l / Ta
0e (LV) EV) UE NT À .2?
E
6, = eu [
(=v)e ]
+ ve, + €,)| e
(7 G er
Tyz = oye
Trx ca (EE
(9:17)
d’où
FE
G = ——
2(1+ v) ÊRE
Par conséquent, pour une valeur de v avoisinant 0,3, le module d’élasticité
en cisaillement G vaut environ 2,6 fois moins que le module d’élasticité. Une
valeur typique de G, pour l'acier, est 77 GPa.
es
(Ex), = (e,) = (€;), = aAT
7 (9.20)
Fo = Pal = (Yx), = 0
où æest le coefficient de dilatation thermique (sect. 2.3), dont on trouvera la valeur
pour certains matériaux à l’appendice B.
V7 > ? 2
9.5 ENSEMBLE DES EQUATIONS D’ELASTICITE
À l’aide des relations entre contraintes et déformations que nous venons de
mettre en évidence, il nous est possible de résumer et de rassembler, en ce qui
concerne un matériau isotrope, les équations valables dans le domaine élastique.
Ce sont les équations d’élasticité fondamentales.
La résolution d’un problème d’élasticité consiste donc à évaluer, lorsqu'on consi-
dère les trois dimensions, les 15 fonctions fondamentales suivantes :
= Es contramies 0 0, ©, D: tits
— les six déformations : &, &, &, Xy Ka Yx ;
— les trois déplacements : , v, w.
224 Chapitre 9
ox dy oz
Rappel : Ty = Tix ; Toz = Ty 5 Tx = Te
ow du odw
> Mes fes He
oz i OZ NOT
x = by 7
—|o,-v(o,+o.)|+aar ALU 220 -
AL - +/al
MAI
Il — =
Yo ne
Fo V4
G (9.23)
Yyz
Cr
F G nue \
Yzx
Sr
= G
à U9°
(\es à ,\
(
V/
9.5.4 Equations selon des coordonnées cylindriques
Lorsqu'on utilise les coordonnées cylindriques (x, r, 4), les trois équations d’équi-
libre sont les équations 7.56, tandis que les relations entre déformations et
déplacements sont exprimées par les équations 8.32. Quant aux relations
Relations contraintes/déformations/température 225
entre déformations et contraintes, elles sont identiques aux équations 9.23 (avec
changement d'indices), puisque les coordonnées cylindriques constituent elles
aussi un système orthogonal.
Les exemples 9.1 et 9.2 illustrent l'application des équations d’élasticité.
D { 7 ‘
ea ke |
EXEMPLE 9.1 FF. A LAÿAt2 F LA4 A
b) À une extrémité (x = L)
ce qui satisfait automatiquement aux conditions (a) [sur la rive latérale], (c), (d)
et (g) [à une extrémité].
( oO,dd =K Ï y d4 = 0 (i)
A A
(ce qui est confirmé, le premier moment de surface de À par rapport à z étant nul
et v étant mesuré à partir du centroïde) et que, à partir de l'équation (e), on a :
Jusqu'ici, avec les équations (h) et (n), toutes les conditions aux rives sont
satisfaites. Il faut maintenant vérifier si cette solution satisfait aux 15 équations
fondamentales.
Ex = - —
v = ee +v(y2 -2)]
(p)
MV yz
EI
satisfait bien aux équations 9.22, compte tenu des déformations déjà établies
(équat. [o]).
Il est à noter que, par les équations (0) avec M > O, les éléments de longueur
orientés suivant z et situés au-dessus de l'axe neutre se dilatent ; plus ces éléments
sont loin de l'axe neutre, plus les déformations sont importantes. On voit que ces
éléments doivent se déformer en des arcs de cercle pour satisfaire aux exigences
imposées, d'une part, par les déformations normales non uniformes selon v et,
d'autre part, par la déformation de cisaillement 7,, = 0.
On peut voir à la figure 9.11b la configuration d'un élément de longueur déformé
de la section transversale ; l'équation p’ = p/v donne le rayon du cercle p” de
l'élément situé à l'axe neutre et le paramètre 1/0” = v/p est appelé la courbure
anticlastique.
228 Chapitre 9
surface
neutre
déformation
Pa) !
Ainsi, le plan neutre (avant la déformation) devient une surface courbe et un élé-
ment situé sur cette surface ne subit pas de déformation; cette surface est appelée
surface neutre de la poutre en flexion.
On peut facilement observer ce phénomène dans une gomme à effacer de section
rectangulaire soumise à un moment de flexion important (fig. 9.11c).
La solution est complète, puisqu'on a déterminé les contraintes (équat. [h] et [n]),
les déformations (équat. [o]) et les déplacements (équat. [p]).
EXEMPLE 9.2
Un bloc en aluminium S de forme parallélépipède rectangle (dimensions :
200,0 mm sur 100,0 mm sur 80,0 mm) se trouve dans un logement d’un matériau
rigide K (fig. 9.12a). A l’état initial (T = 20 °C et sans le chargement), il y a, d’une
part, un jeu e/2 (e = 0,1 mm) entre les faces latérales AA’B'B et DD'C'C et les
parois respectives du logement (fig. 9.12b) et, d'autre part, le tout juste contact des
faces ABCD et A’B'C'D avec le matériau rigide. Les parois du bloc et celles du
logement sont parfaitement lisses. L’aluminium utilisé a un module d'’élasticité
E = 100 GPa, un coefficient de Poisson v = 0,3 et un coefficient de dilatation
thermique a = 22 x 10/°C.
On applique une force de compression P = 420 KN au centre du bloc par l’entre-
mise d’une plaque rigide R, puis le bloc est porté à 50 °C.
Déterminer la contrainte normale la plus élevée et la contrainte maximale en
cisaillement dans l'aluminium ainsi que le déplacement de la plaque rigide.
Solution
Figure 9.11c Photo d’une gomme à 1. Portrait de l’état de contrainte et de déformation à l'équilibre final
effacer soumise à une flexion. On observe On peut résoudre le problème en supposant qu'il y a contact ferme entre les faces
la courbure anticlastique. latérales du bloc et les parois respectives du logement. Par la suite, on pourra
Relations contraintes/déformations/température 229
vérifier cette hypothèse à l’aide des résultats finals de la solution, qui permettront
également de spécifier les paramètres régissant cette condition.
Étant donné que le système a trois plans de symétrie (parallèles aux plans définis
par les axes du référentiel) et que les surfaces de contact sont parfaitement lisses, il
n’y a pas de distorsion par cisaillement dans le bloc. Ainsi, l’état de déformation et
de contrainte peut s’écrire comme suit.
— Déformations et contraintes de cisaillement :
Yxy 7 YŸyz ENG R 0 Try == Tyz EN 0 (a)
80,0
mm
200,0 mm
200,1 mm
(b)
condition de tout
région où il juste contact
n’y a pas de contact
(o, = 0)
région où il
y a du contact
(o, < 0)
(a) (c) Figure 9.12 Exemple 9.2.
230 Chapitre 9
La résolution du système d'équations (c) et (d) permet d’établir les deux inconnues
(©, et G).
E V
De [er = (+v)aar]+ 0, (f)
La solution spécifiée par les équations (e) et (f) est valide seulement si ©, < 0 ;
ainsi, il est possible d’expliciter la validité de la solution par une corrélation entre
les deux paramètres de chargement (a, et AT) :
V v(i+v) (g)
4. Applications numériques
— On fait la vérification de la condition de contact entre les faces perpendicu-
laires à z avec le matériau rigide à l’aide de l'équation (f) :
9
= te x 10 — (1 + 0,3)x22 x 10% x 30]
1-07
0,3 x (-21,0 x106)
—— 6 = -48,34 6 MPa
x10$
1 = 0,3
On peut voir que le contact ferme s’est effectivement produit.
— La contrainte normale 6, est donnée par l'équation (e) :
100x 10°?
+ = Tor LO3* 0,5 x 10 3 — (1+ 0,3 x106 x 30]
x22)
0,3
etes (-21,0 x 10 6 )= -86,80 x 106 6 MPa
Re
— La contrainte normale la plus élevée et la contrainte de cisaillement
maximale sont donc :
Relations contraintes/déformations/température 231
lo] max
= 86,80 MPa
M
IC NOT
LL
OE 4
, Lu,
RO
=
ow
—= (, z =
dv dw
—+—=0, D
dw du10) (9.25)
Fe oz M 02 MPI0y ox LP 07
Pour les déformations nulles, les équations 9.23 (relations entre contraintes et
déformations avec AÂT = 0) donnent :
l Fe Are
E = lc - v(o, de 5, = D0AUONC 027 v(o, FU o,) y CU) eu = | vu = y(01 7
t—
pre D OMAUONCEE 10
G ; (9.26)
LT
Vé = 0 0OnNC Te — 0
232 Chapitre 9
tunnel IEC
ÉE |[(L = v)o, - vo, | Le)
Figure 9.13 Exemple d'état plan de (9.27)
déformation. "a Try
Yxy [a Fo
Lester
Cy = + (= 2) LL EE ve,|
ere 0
—
(
=
”
cd
D
re
Je
Éeye
©
sf
N Vtt : )
poele ‘el
Es G Yxy
cu
\l À »
Enfin, les équations d'équilibre (9.21), compte tenu du fait que toutes les fonc-
Q fe”.
tions dépendent uniquement de x et de y, se réduisent à :
Pyra
CE + F0
ax dy
ÔtT,,
(ee 06
O, Mae (9.29)
ox dy ;
Ces équations correspondent aux équations 7.6 et 7.7 déjà mises en évidence.
2h
9.6.2 État plan de contrainte
Létat plan de contrainte, déjà étudié à la section 7.2.2, caractérise des pièces
minces et chargées dans leur propre plan, le plan xy. La figure 9.14 en illustre un
chargement cas (avec une épaisseur 2h).
La caractéristique de l’état plan de contrainte réside dans le fait que les con-
traintes agissant dans la direction z sont nulles ; par conséquent, on a :
Oz = Ty 0 (9.30)
Par contre, les autres fonctions dépendent de x, v et z. Étant donné la faible épais-
seur, en pratique on suppose que leurs valeurs moyennes s'appliquent uniformé-
Figure 9.14 Illustration de l’état plan ment à travers cette épaisseur ; par conséquent, la dépendance de z est éliminée et
de contrainte. on récrit les équations correspondantes comme suit.
Relations contraintes/déformations/température 233
1
Er y —— (cs
y VO: 5
2 ) (9.31)
tie
E
CE ns (& + ve,)
E
O — DR? (e, + ve,) (9.32)
Try = G Yxy
EEdu dv du dv
. (9.33)
3. Équations d'équilibre
DORE RE = 0
ox dy É
Dr
me 06, (9.34)
ox dy |
NOTE : La majorité des exemples présentés dans ce livre relèvent de l’état plan de
contrainte.
EXEMPLE 9.3
On installe trois rosettes à 45° à la paroi externe de la section D d’un long conduit
dans lequel circule un liquide sous une pression p (fig. 9.15a et b). Les supports en
B et en C permettent seulement un déplacement latéral (suivant la direction z). Le
conduit est fabriqué de tuyau (rayon moyen r,, = 160 mm, épaisseur de la paroi
t = 4 mm) en acier ayant un module d’élasticité E = 200 GPa et un coefficient de
Poisson v = 0,8.
Au cours d’une opération typique, qui peut générer une combinaison de forces et
de moments internes, on enregistre les lectures faites par les différentes rosettes ;
on trouvera les résultats à la figure 9.15b.
Déterminer la contrainte normale la plus élevée et la contrainte maximale en
cisaillement aux points de mesure, puis la pression p du liquide ainsi que les forces
et les moments internes agissant à la section D du tuyau.
234 Chapitre 9
C (490,4 m/m)
: H \ DE (299,8) :
27 Sa (300,1) |
J
x Ra (-33,0)
SRE
/ b; (894,0)
C3 (410,0 #m/m)
-0, V
c; (410,2 wm/m) z x
: b, (393,4)
x
a (-32,5) section D "section D
ne
Figure 9.15 Exemple 9.3 (b) (c)
Solution
1. Portrait des forces et moments internes à la section D
On peut voir à la figure 9.15c les forces et les moments internes agissant à la
section D d’après la configuration du conduit. On peut décrire comme suit les
contraintes provenant de la pression p et de ces forces et moments :
— la pression p génère une contrainte normale circonférentielle ©, en G, H et J';
— la force F génère une contrainte 6. en G, H et J;
— le moment de flexion M, produit une contrainte normale 6, en H ; par contre,
il ne génère pas de contrainte normale ©, en G et en d';
— le moment de flexion M, génère une contrainte normale 6, en G et en J
(d'intensité opposée) ; par contre, il ne produit pas ©, en H ;
— l'effort tranchant V, induit une contrainte de cisaillement 7,, en G et en J (de
même intensité et de même sens) ; par contre, il ne produit pas de contrainte 7,
en H ;
— l'effort tranchant V, est nul puisque le déplacement en z est permis aux appuis :
— le moment de torsion T génère une contrainte de cisaillement 7,, en G et en J
(de même intensité mais de sens opposé) ; il génère aussi en H une contrainte
de cisaillement 7,, (de même intensité que r,, en d).
Pour évaluer ces forces et moments internes, on peut se baser sur les contraintes
déduites de l’état de déformation déterminé à l’aide des lectures enregistrées par
les rosettes.
a) Point G
c) PointJ
3. États de contrainte
On déduit l’état plan de contrainte aux points de mesure (plan & à la paroi ex-
terne du tuyau) à partir des déformations enregistrées dans ce plan (équat. 9.32).
a) État de déformation au point G
9
7 x (-32,5 + 0,3 x 410,2) x 10% = 19,90 x 10$ Pa
9
Go = ET x|
410,2 + 0,3(-32,5)] x 106 = 88,01 x 105 Pa
1 — 0,32 (d)
_ 200 x10°
ET (-409,1 x 10)
ONE
= -31,47 x 106 6 Pa
Ainsi, les contraintes principales dans le plan 6x sont données par (équat. 7.24) :
236 Chapitre 9
2
D, - 8801+19,90 , |°88,01 - 19,90 (3147) 100,32 MPa
3 2
3 2 (e)
S. _| 88,0
+19,90
1 (EE — + (3147) = 7,59 MPa
; 2 2
9
on x (-300,1 + 0,3 x 490,4)x 106 = -33,62 x 106 Pa
9
Foret [490,4 + 0,3(-300,1)] x 106 = 87,99 x 106 Pa
9
ro = LT x (-409,3 x 106) = -31,49 x 106 Pa
* _2(1+0,3)
Par conséquent, les contraintes principales dans le plan 6x sont :
@L=
_ 8299-3262 , jrs ?)
2 2
2
ne Le =33,62 Lee :a + (3L49Ÿ = -4129 MPa
ce qui donne :
Omax = 95,66 MPa
Tmex = [95,66 — (-41,29)|/2 = 68,48 MPa
c) L'état principal de contrainte au point J est pratiquement le même que celui au
point G.
d) L'examen des résultats d'analyse sur les contraintes indique que le matériau au
point G est le plus sollicité quant à la contrainte normale ; le matériau au point
H, quant à lui, est le plus sollicité quant à la contrainte de cisaillement.
4. Pression interne
F Mr,
5 2 ll
5} Se
gl de E E AMENER
: ee ae TT
re |2Rrt 0,162
Il 17,0x 10? Nm
Ce moment de torsion agit dans le sens opposé à celui qu’on voit à la figure 9.15c.
ÉNERGIE DE DÉFORMATION
‘énergie de déformation constitue un outil important pour l'analyse du comporte-
ment des corps déformables. Lorsqu'un élément structural est soumis à un charge-
ment, il subit des déformations. Dans ce processus, pour une charge appliquée de
façon progressive et lente (de zéro jusqu’à la valeur finale), le travail effectué par
cette charge est converti, sous l’action des contraintes normale et de cisaillement,
en travail interne ; ce travail est appelé énergie de déformation. S'il n'y a aucune
perte (sous forme de chaleur, par exemple), cette énergie est emmagasinée dans le
matériau et l'énergie interne par unité de volume se définit comme la densité de
l'énergie de déformation.
Nous présentons ici les définitions fondamentales concernant l’énergie de défor-
mation et nous limitons notre étude aux cas de petites déformations dans le
domaine élastique. La présentation et l’application des théorèmes d’énergie
feront l’objet du chapitre 14.
238 Chapitre 9
ol 36
AU Ex
Us = lim — = © dE
Cette densité de l'énergie (Ub,) est représentée par la surface sous la courbe du
of
diagramme contrainte-déformation uniaxiale, entre € = Oet € = &. Deux situa-
tions peuvent se présenter, selon la corrélation entre la déformation et la contrainte
appliquée.
— Si la contrainte finale ©, reste à l’intérieur du domaine élastique linéaire, la
densité de l'énergie sous l’action de cette contrainte est donnée, à l’aide de
de l'équation 9.36 avec 6 = E €, par l'équation :
Ex
FE;5 l 1
Une = | EE de = —= = QATAR 9.37
0 » 2 E DUT 54
Ainsi, la densité de l’énergie de déformation élastique est égale à la moitié du
produit de la contrainte normale finale et de la déformation normale finale
Î 4 (suivant la même orientation de la contrainte), ce qui correspond à la surface
1K e _
OBC à la figure 9.16b.
0 [| € €
— € —>le—de — Si la contrainte finale se situe dans le domaine plastique, la densité de l’énergie
(c) de déformation est représentée par la surface OABC de la figure 9.16c. Au
retrait de la charge, il y a une déformation permanente &, ; par conséquent, une
Figure 9.16 Élément de volume sou- portion de cette énergie est restituée (surface KBC de la figure 9.16c) et une
mis à une contrainte normale.
grande partie de la portion restante se dissipe sous forme de chaleur.
Il est à noter que la surface entière sous la courbe o — & (surface OABRH de la
figure 9.16c) représente la densité de l'énergie de déformation requise pour provo-
quer la rupture du matériau sous une charge en tension. Cette énergie, reconnue
comme le module de ténacité, est étroitement reliée à la ductilité et à la résistance
maximale du matériau.
Énergie associée à une contrainte de cisaillement. Lorsqu'une contrainte
de cisaillement 7,, agit sur un volume élémentaire AV, la déformation de cisaille-
ment induite 7, produit un déplacement de la face de l’élément suivant la direction
de la contrainte, c'est-à-dire 8, = Ax %, à la figure 9.1 7a. De façon similaire au cas
de contrainte normale, on utilise, pour déterminer l'énergie AU générée dans le
Relations contraintes/déformations/température 239
au = [46 = ô Yxy
[(rayar)x(axar) = 47 [rar Yxy
(038
0 0 0
LE [Yxy r dy (9.39)
Cette densité de l’énergie correspond à l’aire sous la courbe contrainte-déforma-
tion de cisaillement. Dans le domaine élastique linéaire, 7, = G x,etona:
Yxy T2,
0 À
GE a (9.40)
Ainsi, la densité de l’énergie de déformation élastique U,, est égale à la moitié du
produit des valeurs finales de la contrainte et de la déformation de cisaillement
(mêmes indices), comme le montre la surface du triangle OBC de la figure 9.17b.
1) (9.42)
Il est à noter que la densité de l’énergie est une quantité positive (contraintes et
déformations agissant dans la même direction) et qu’elle a comme unités : N-m/m°
ou J/m°.
240 Chapitre 9
ae
V NÉ x IE, y Craie z ee V
AV _ 1-2
V E (a, +o,+a.) (9.46)
Afin d'évaluer la densité de l'énergie associée au changement de volume pour
l’état général de contrainte (fig. 9.18a), on décompose cet état en deux groupes
(fig. 9.18b et c). Le premier groupe concerne uniquement la contrainte moyenne
On définie par l’équation :
CE AE CE
sn = Lu (9.47)
(ER ne (9.48)
et la variation de volume à la situation (b) [fig. 9.18b)] :
œ a On
(GE), = :3(1-2
TG, v)
=D E
(o;, +0,+0o,)(1-2v)
E
seen). (9.49)
Il ne se produit donc aucune variation de volume à la situation (c) [fig. 9.18c] ; cet
état de contrainte est appelé état déviateur. À la situation (b), l’état de contrainte
est reconnu comme état hydrostatique et on peut définir la densité de l'énergie de
variation de volume (U), :
Figure 9.18 Décomposition des con- (Uo), = = On (ex Lo Le cs) —— (o, ot o,)(ex A 0e e,)
traintes normales. La condition (a) est
équivalente à la superposition des con- 2 =F ose) (9.50)
ditions (b) et (c).
Relations contraintes/déformations/température 241
EXEMPLE 9.4
Une membrure se compose de deux barreaux cylindriques pleins BC et DH ayant
leurs axes longitudinaux alignés suivant la direction x. Les extrémités C et D sont
solidement fixées ensemble (fig. 9.19).
2r,, = 40 mm
2r, = 20 mm
M TR
T Figure 9.19 Exemple 9.4.
242 Chapitre 9
Solution
Dans cette solution, les indices 1 et 2 d’un paramètre identifient l’association de ce
paramètre avec les barreaux BC et DH, respectivement.
Avec U, comme densité de l'énergie de déformation (énergie par unité de
volume), on trouve l'énergie emmagasinée dans la membrure composée grâce à
l'équation suivante :
= Ju dV = J@) dV + JG), av
(a)
où dV = dA dx.
a) Sous l'effet de la charge axiale F, la contrainte normale ©, est uniforme à travers
la surface d’une section droite de la membrure ; la densité de l’énergie s’écrit
donc:
A CAE
REEh MENT
Res
“TT; A (b)
| F 2 L+lL 0)
r= =]
2E
[=À dA |dx+ Î = 4 dA |dx (c)
0 |4 LL |
Ur nl
FALLPEL
ge Es (d)
A Pr
L'application numérique à l'équation (d) donne les résultats suivants :
1 L T À L+L2 . 2
Ur = | |ÎE dilé+ | [+ dA |dx
2G J JD ()
0 |4 L A2
1 2 9)
r= el] fr dx + Ï d. [reda la
CS J2 (g)
0 A L A)
TE N Foee
Ur = —|— + —
DE Ë ÿ | (h)
L'application numérique à l’équation (h) donne les résultats suivants :
40? x 2(1+ 0,3) |0,25x2 , 015x2
Le Pr |= 0,1097 Nm
: 2x 200xX10° |rx0,022 rx 0.01
c) Le moment de flexion M (M = M,) génère une contrainte normale 6. = -My/] ;
la densité de l'énergie de déformation s'écrit alors :
; 2
(es l My
d'ADECOE | | Ÿ
U RS ol i
il 2
Uy
CON Era
= —|| —
AOF A LS
0 A]
dA |dx +
[A
L
—| | y° dA |dx
te
A2
G)
ce qui conduit à :
U
MALEn ue
21,
MET: É ra | (k)
L'application numérique donne les résultats suivants :
422
Uy pe = ÊEE RULES
20090 Nm
2 x 200 x10° | x x 0,024 (D
d) L'effort tranchant V (V = V,) induit une contrainte de cisaillement 7,, = VQ/Ib.
La densité de l'énergie U, s’écrit alors :
eh 70 és
2
CC D
244 Chapitre 9
D'après les résultats déjà obtenus pour une section circulaire en cisaillement
(équat. 4.26), O/b = (rè = y?) 3 et on obtient donc :
1 72 ; L+L p2 :
, = 5-7") d4|\d — 62 — dA | dx
=: ; le [ea ral
5 j Ï 912 Ï (ré -»?) | : (o)
0 À L A2
Pour effectuer les intégrations de surface (dA), on peut se référer aux coordonnées
polaires (v = r sin@ et dA = r dr d&6). Par exemple, le premier terme de l'équation
(o) peut s’écrire :
27101
V- :
H, = l Se Î Ï(ré r dr dO — 2rà r° sin?
6drd6+ r° sin*
0drd8)|}dx
F (p)
0 0 0
Après avoir fait les intégrales, on obtient [l'intégration des trois termes dans les
parenthèses de l'équation (p) donne respectivement les trois termes dans les
parenthèses de l'équation (q)] :
1 Il
H; l = à my
2
mr,
2 O1 + =xr8,
8 |dx
si)
0
À]
—_ES
\O
ÈN
PCR
2 2 2 (q)
OI Obrre (os 9 FA
F2 M0 É
26 © ROUE
9.8 CONCLUSION
Après avoir entamé, aux chapitres 7 et 8, l’étude détaillée de la contrainte et de
la déformation, nous avons enfin, dans le présent chapitre, établi les équations
qui les associent. Nous nous sommes limités au cas des matériaux à com-
portement linéaire, car l’étude poussée des matériaux à comportement non
linéaire déborde le cadre de cet ouvrage. Nous avons vu que, à partir du simple
essai de traction (ou de compression), il est possible de déterminer les propriétés
élastiques fondamentales qui, à l’aide du principe de superposition, permettent
de mettre en évidence les relations dans un système en trois dimensions. Nous
avons également tenu compte, dans les développements, de la dilatation ther-
mique due à une variation de température.
Enfin, nous avons développé les équations complètes d’élasticité ainsi que les
expressions de l’énergie de déformation, auxquelles nous ferons appel dans les
chapitres à venir.
10
Critères de défaillance
et fatigue
10.1 INTRODUCTION
Dans les chapitres précédents, nous avons vu de façon détaillée comment
déterminer l'état de contrainte dans des éléments de structure. Dans ce chapitre,
nous étudierons les moyens qui permettent de prévoir si un élément (dont
les contraintes &,, ©, fu, etc. sont déterminées) va pouvoir résister adéqua-
tement à la charge : autrement dit, nous tenterons d'évaluer si un dépassement
de la limite risque de se produire pour un élément de la structure.
Nous allons donc établir des critères dont le rôle sera de déterminer si le niveau
de contrainte est acceptable. Ces critères seront basés sur les propriétés de la
résistance du matériau, telles qu'on les obtient, dans la mesure du possible, par
des essais simples, donc peu coûteux.
Au départ, nous distinguerons la contrainte de la résistance : en effet, on calcule,
ou on mesure, la contrainte à partir d'une géométrie et d'un chargement donnés,
alors que la résistance fixe la limite qu'une contrainte ou-qu'une fonction de
contrainte peut atteindre.
Bien que la détermination du comportement mécanique des matériaux soumis
à des chargements plus où moins importants fasse l’objet d'études et de
recherches poussées, certaines questions restent sans réponse. Nous nous limi-
terons donc, dans ce chapitre, au résumé des aspects les mieux compris du
comportement mécanique des matériaux. Le lecteur aura peut-être même
l'impression — par ailleurs justifiée — que nous apportons de nombreuses
simplifications. Il ne lui faut toutefois pas oublier que l'ingénieur doit être apte
à faire un choix parmi les renseignements dont il dispose, même si ces derniers
ne sont pas toujours complets.
Dans la plaque perforée soumise à une traction (fig. 10.1), la contrainte nomi-
nale est donnée par l'équation suivante :
F
(e]nom EE ————
(b = ar (10.2)
-nom |
1. Voir, par exemple, S. P TIMOSHENKO et J. N. GOODIER, Theory of Elasticity, New York, McGraw-Hill,
3° éd., 1970 et À. P BORESI et K. P CHONG, Elasticity in Engineering Mechanics, New York, John Wiley
& Sons, 2° éd., 1999.
2. Voir, par exemple, W. D. PILKEY, Peterson Stress Concentration Factors, New York, John Wiley & Sons,
1997.
248 Chapitre 10
EXEMPLE 10.1
La plaque perforée à la figure 10.5a est fabriquée d’un matériau ayant la courbe
contrainte-déformation montrée à la figure 10.5b.
1. Calculer la charge F, correspondant au début de l'écoulement dans la plaque
sachant que K, = 2,45 pour cette géométrie (fig. D.1, app. D).
2. Déterminer la répartition de contrainte qui résulte lorsque la force F dépasse F+.
Solution
. un (a)
Puisque K, = 2,45 et &,, = Sy = 270 MPa, on a :
Onom =— (015-5)x5
000 E= 200 N/mm PE= 200 MPa (d)
270 MPa
Yo
270 MPa
F, = 8250 N
Yo
270 MPa
F=15000N
Yo
Lexamen de la courbe &:e (fig. 10.5h) montre que, dans ce cas, la défor-
mation qui se produit dans la région du trou est importante et qu’une légère
augmentation de la charge risque d’entraîner une déformation «incontrôlée»
dans cette zone.
À la lumière de cet exemple, on constate que le facteur de concentration de
contrainte K, n’a plus aucune signification lorsqu'on cherche à évaluer la
charge statique limite que peut supporter une pièce faite de matériau ductile.
EXEMPLE 10.2
Supposons que le matériau utilisé est l’acier, pour lequel Sy; = 270 MPa
(fig. 10.6), et que, dans la zone la plus sollicitée de la pièce, les contraintes ont
été évaluées ainsi :
6, = 200 MPa
6, = -100 MPa
Ty = 50 MPa
6, = 200 MPa
Rechercher si une déformation permanente se produit dans la zone étudiée.
3. Voir, par exemple, J.-P BAÏLON et J.-M. DORLOT, Des matériaux, Montréal, Presses internationales
Polytechnique, 3° éd., 2000.
Critères de défaillance et fatigue 253
Oo
03
Lg
Tax
valeur
critique
0j
max
= 0,/2 = S,y/2
(à l'écoulement)
= valeur critique
Au début de l'écoulement, on a :
Ainsi, pour un état de contrainte donné, si (ax — Gnin) < Sy, le comportement du
matériau est dans le domaine élastique et le rapport S;/(ox — Gun) représente le
facteur de sécurité contre l’écoulement d’après le critère de Tresca.
À titre d'exemple, considérons le cas de l’état plan de contrainte, pour lequel
les contraintes principales sont ©, £ 0, ©; Z 0 et ©, = 0.
Comme l’illustrent les cercles de Mohr de la figure 10.11, on a les possibilités
suivantes.
ÀO)
GS >0>0
seuil du début
de l'écoulement
prisme
LES hexagonal
O3 = 200 MPa
Sy= 270 MPa
eu = [ee
donnée par (équat. 9.52) :
LD
(10.7)
" se ke in
Ta)
point de Lorsqu'on considère les directions principales et qu’on utilise l'équation 9.19,
contrainte l'équation 10.7 devient :
(208, -108, 200)
(10.10)
1
Fo (o1 — 02) + (02 — 03)? + (03 - 1) (10.112)
ou de celles d’un état généralisé selon le système d’axes x, y, z:
l \(o 5 \L
ASE POP + ci
|
(10.12)
of Foi 010;
d'où
4
(02 Ve Mises _ : (02 Mrrésén "4 L1S5 (02 ls
Vu que 6 > Sy, le critère de von Mises prédit lui aussi l'écoulement dans le
matériau.
Un calcul théorique, basé sur les forces d'attraction entre les atomes, montrerait
que la résistance des matériaux à la traction est très élevée. Dans le cas des maté-
riaux ductiles, nous avons vu que c'était la présence d’imperfections (dislocations)
qui provoquait l’amorce d’une déformation permanente. Or, les matériaux fragiles
renferment un grand nombre de microfissures qui donnent lieu à des concentra-
tions de contrainte élevées, et ces microfissures s’ouvrent et s’allongent sous l’effet
d’un champ de contrainte en tension. La rupture finale se produit lorsque les fissu-
res s’agrandissent au point de devenir instables ; on dit qu'elles ont atteint leur
longueur critique. Etant donné que ces matériaux fragiles demeurent essentielle-
ment élastiques jusqu’à la rupture, un changement local de la géométrie d’une
pièce a pour effet l’amplification de la contrainte nominale par le facteur de con-
centration de contrainte K, (sect. 10.2). L'effet de ce facteur est particulièrement
important lorsque les contraintes résultent d’une traction.
Par ailleurs, le mécanisme de rupture imputable aux microfissures explique très
bien pourquoi les matériaux fragiles sont beaucoup plus résistants à la compres-
sion qu'à la traction : la compression entraîne la fermeture des microfissures. Pour
cette raison, lorsqu'un matériau fragile est soumis à un état triaxial de contrainte en
compression, il se brise à des contraintes dépassant largement la limite de rupture
observée en compression uniaxiale.
rl = To - og (10.13)
Critères de défaillance et fatigue 259
_ Ge 02
sing = RE —
Li ie 0 00 (10.14)
2) (D
4. Les essais exécutés sur les matériaux fragiles (roches, béton, etc.) utilisent une éprouvette soumise à une
pression latérale o;, = o, et à une contrainte axiale o,. Dans ce cas, la contrainte o, atteint une valeur de
compression supérieure à la limite de résistance en compression sous charge axiale S,.
260 Chapitre 10
On peut voir qu’il est possible d'exprimer les caractéristiques du matériau en fonc-
tion des propriétés statiques (en résolvant les équations 10.16) :
]
SIND = Sur e de
- ——"—
Sun = De
(10.17)
ToCOSP = - Sur Sue _
Sur ré 5e
Léquation 10.18 est représentée selon le système de coordonnées o;, c (fig. 10.18b)
par deux droites : NN’ (pour & < o;) et NN” (pour & < ©).
Critères de défaillance et fatigue 261
a 90° —- «
Se . plan de <o: +
rupture
plan de
(uniaxial en T
compression) ee
(uniaxial en
tension) Figure 10.19 Condition de rupture
correspondant à la traction uniaxiale et
à la compression uniaxiale.
Les équations 10.13, 10.15 et 10.18 décrivent toutes le critère de C-M, mais sous
des formes différentes.
“
1=sinp
6:: |, 2cosp 2cosp
HR sin@ de (10.19c)
© + sing nur + sing
Facteur de sécurité. Considérons un état principal de contraintes (> < 63 < Gi)
à l’intérieur de la limite de la rupture ; on voit le cercle de Mohr avec 0: et © (ayant
I comme centre) à la figure 10.20. On peut alors définir le facteur de sécurité FS
contre la rupture fragile comme le rapport entre le rayon du cercle ayant le même
centre Iet tangent à la droite de Coulomb et celui dudit cercle de Mohr. On obtient
donc:
mi (oir — O>R)/2 _ Re
FS _ 10.2
4 lo ee) (10.20)
Par la géométrie de la figure 10.20, on peut déterminer R3 :
2 (gP ù
FREE -(O1
(oi + O22)}sin® p + 27Tncos
0 (9
QT ©
— Sous compression uniaxiale, le plan de rupture fait un angle & = 28° avec l’axe
de la charge (fig. 10.19). Cela reflète bien l’orientation du plan de la rupture
observée expérimentalement.
— Sous tension uniaxiale, le plan de la rupture fait un angle de 62° (90° — & = 62°)
avec l’axe de la charge (fig. 10.19). Or, les résultats expérimentaux indiquent
que le plan de la rupture est pratiquement orienté à 90° par rapport à cet axe ;
ainsi, l’écart entre la valeur expérimentale et celle prescrite par le critère de C-M
est appréciable.
— Sous torsion pure appliquée à un barreau cylindrique (0, = -œ = 7,4), le critère
de C-M prédit que le plan de la rupture fait un angle de 73° (a + 45° = 73°) par
rapport à l’axe du barreau et la rupture se produit à une contrainte normale
maximale égale à 0,78 S,,. Or, les résultats expérimentaux indiquent que la
rupture se produit suivant un plan orienté à 45° par rapport à l’axe du barreau
sous une contrainte normale pratiquement égale à S,, (voir exemple 10.4).
Les observations précédentes conduisent à la conclusion suivante : le critère de
C-M est approprié seulement aux cas où la compression est prédominante ; par
contre, dans les cas où la tension est prédominante, il y a lieu de modifier ce
critère, ce que nous aborderons à la section 10.4.3.
EXEMPLE 10.3
Un échantillon fabriqué à partir d’un matériau fragile est soumis à l’état de con-
trainte indiqué à la figure 10.21. Sous chargement uniaxial, le matériau se brise à
5 MPa en tension ou à 25 MPa en compression.
a) Déterminer les valeurs qui délimitent le domaine de variation de ©; pour qu’il
n’y ait pas de rupture, selon le critère de C-M.
b) Pour une contrainte ©, égale à la moyenne des limites déterminées en a), calcu-
ler le facteur de sécurité par rapport à la rupture fragile.
Solution
a) La rupture peut se produire dans les deux conditions suivantes.
— Avec o, comme contrainte maximale, on obtient (équat. 10. 18) :
O0 -60
== —_— 1 —> ON —= 7 MPa
HET : (e)
— Avec Oo, comme contrainte minimale, on a :
-50 O0
— + — = |] — Op = -275 MPa
ET ’ (
Donc, si -275 < ©, < -7 MPa, il n’y a pas de rupture.
50 MPa
b) La contrainte ©, doit prendre la valeur suivante :
O0 14275)
ME 0 = -141 MPa (c)
et on trouve le facteur de sécurité FS à l’aide de l'équation 10.22 :
_ (5-25)x[-50 +(-141]-2x5x(-25) _ 60 MPa do
FS 1,49 (d)
E Gas) 0 = (141)] b
Figure 10.21 Exemple 10.3.
264 Chapitre 10
Description
Pour l’état général de contrainte spécifié par ©: < 6, < ©, le critère de M-M respecte
la limite en tension prescrite par © = S;, œ = S,, et la limite de compression
prescrite par le critère de C-M, et on considère le cas de torsion pure (o, = -@ ;
O3 = 0) comme applicable aux deux critères constituants. Ainsi, le critère de M-M
est représenté par l'enveloppe W,Q,TQ,W, dans le plan o, 7 (fig. 10.22) et par
l'enveloppe N'VNUN” dans le plan ©, © (fig. 10.23). En particulier, la droite
modifiée N'V a comme équation :
tension
uniaxiale
torsion
pure
Figure 10.22 Cercles de Mohr et en-
veloppe du critère de M-M en relation
avec les contraintes extrêmes dans le plan
O, T
Ame = 1 (10.23)
Par conséquent, pour un état plan de contrainte (©; = 0), la limite des contraintes
en tension étant déjà spécifiée, celle en compression est imposée par o = S, et
Œ = S ; dans ce cas, le critère de M-M est décrit par l'enveloppe KJVNUIK
(fig. 10.23).
Facteur de sécurité. Pour un état de contrainte spécifié par les contraintes
extrêmes ©; et © (avec œ < 6j) et représenté par un point situé à l’intérieur de
l'enveloppe dans le plan ©; ©; (fig. 10.23), on peut définir le FS comme suit.
— Si le point est situé dans la zone délimitée par NOVN, c'est-à-dire -0, < & < G:,
(par exemple, point À, fig. 10.23), le FS est donné par :
To (10.24a)
D}
Oï
— Si le point est situé dans la zone délimitée par N'VON*, c’est-à-dire ©& < ©; et
® < -O3, (par exemple, points B, C ou D, fig. 10.23), on peut trouver le FS en
procédant de façon semblable au cas du critère de C-M (fig. 10.20) et on
obtient :
* (oi “a O2) (2 Sy a 5,8) m2 Sy De
FS (10.24b)
(oi Æ O) (0,2)
EXEMPLE 10.4
Un cylindre de 14 mm de diamètre est encastré à une de ses extrémités et soumis
à un système de forces à l’autre extrémité libre (fig. 10.24a).
Sous chargement uniaxial, le matériau, qui est fragile, se brise à 0,5 MPa en
tension ou à 2,5 MPa en compression.
En ignorant les concentrations de contrainte, déterminer la valeur maximale de F
pour provoquer la rupture du cylindre :
a) selon le critère de C-M;
b) selon le critère de M-M.
Solution
e] (MPa)
l _o388
O |05 ,
o, (MPa)
, 0,5-
ne !
N \ OF SE: -0,661)
un /
u
On voit que l’axe y est un axe principal (%, = = 0) et les contraintes principales
dans le plan z, x sont données par (équat.7.24) :
2
CU SES Les + (-17,818)? = 1486XI0F (c)
ue)
2)
1 | -2136xX10F
MAS OO + —
10.5.1 Phénomène
Le phénomène est bien connu : rares sont ceux qui n’ont jamais subi les con-
séquences d’une machine brisée en pleine action. Par ailleurs, on sait tirer profit de
ce phénomène : pour couper un fil de métal, on le plie et on le déplie un certain
nombre de fois. On peut également tirer parti de l'effet dû aux concentrations de
contrainte : à l’aide d’une paire de pinces, on fait une encoche sur le fil à l'endroit
où l’on désire qu’il y ait rupture ; le nombre de cycles nécessaires à la rupture
diminue ainsi considérablement! (Le lecteur est invité à en faire l'essai.)
Déjà, à partir de ces cas pratiques, on peut établir deux grandes classes de compor-
tement dû à la fatigue.
268 Chapitre 10
Figure 10.25 Exemples de ruptures La conception d’une pièce structurale contre la rupture par fatigue se fonde princi-
types dues à la fatigue : a) flexion rota- palement sur la vie en initiation ; nous limitons donc notre étude à cet aspect du
tive ; b) flexion alternée. phénomène.
Critères de défaillance et fatigue 269
Flexion rotative
AD
®; Le
Cette méthode, par ailleurs très coûteuse, est en vigueur par exemple dans l’indus-
trie aéronautique : le prototype d’une pièce (aile, train d’atterrissage, moteur, etc.)
est soumis à des essais exhaustifs de fatigue avant qu’on installe la pièce opé-
rationnelle sur l'appareil.
À l'étape de la conception d’une pièce, il faut pouvoir en prédire la durée de vie
lorsqu'elle est soumise à la fatigue ; pour ce faire, on effectue des essais simples, en
laboratoire, sur des éprouvettes prélevées dans le matériau à tester.
fibre en
traction
paliers
P (poids constant)
*:o (fibre extérieure)
Les résultats de la figure 10.28 sont assez fortement dispersés. Cette dispersion est
normale, car, lorsqu'une éprouvette est soumise à la fatigue, chaque microfissure
constitue une amorce potentielle. Or, le nombre de micro-fissures étant considéra-
ble, la même sollicitation, appliquée sur des éprouvettes en apparence semblables,
peut entraîner la rupture à des nombres sensiblement différents de cycles. On ob-
tient ainsi des niveaux de vie (N, exprimé en cycles) considérés comme probables
(vie movenne). Il n’est pas inhabituel d'observer que la dispersion des résultats ex-
périmentaux est caractérisée par un facteur de 10 (rapport entre la vie la plus élevée
et la vie la plus faible) pour une contrainte alternée donnée dans la région à haut
cyclage. À cause de cette dispersion, une analyse des résultats des essais de fatigue
n'est effectivement valable que si elle est accompagnée d’une étude statistique.
De façon générale, la courbe de fatique S-N, tracée en coordonnées logarith-
miques où semi-logarithmiques, adopte l'allure caractéristique de celle de la
figure 10.28 (pour un matériau non ferreux). Comme le montre la figure 10.29,
pour les matériaux ferreux, la courbe S-N tend vers une valeur asymptotique lors-
que N = 107 cycles, alors que, pour les autres matériaux, une rupture peut se
produire à un nombre de cycles élevé, même en présence de contraintes faibles.
Cette valeur asymptotique de la contrainte pour les matériaux ferreux, appelée
limite d'endurance S,, correspond à la valeur de la contrainte au-dessous de
laquelle aucune amorce de fissure ne se produit. Le matériau pourrait donc,
en principe, supporter un nombre infini de cycles sans subir de rupture.
300
200
expérimentale
la
de
Amplitude
(MPa)
S,
cyclique,
contrainte pas de rupture 4
100F
équation 10.27
Bien qu'il n'y ait pas de limite d'endurance pour les matériaux non ferreux,
on adopte à leur égard, par convention, une valeur de S, correspondant à
N = 5 x 108 cycles. Afin d'illustrer ce que représente une vie de 5 X 10 cycles,
prenons le cas d’un moteur d'automobile tournant à 3000 t/min. En régime
continu, et en fonctionnant sans arrêt, le moteur atteindra 5 X 108 cycles
en 116 jours. Sur la base d’une utilisation moyenne de 2 heures par jour, ce
moteur atteindra 5 X 105 cycles en 3,8 ans.
Sa = AN = 6;(2N) (10.25)
où À et b sont des constantes du matériau ; 0 est le coefficient de résistance en
fatigue qui est proche de la contrainte réelle à la rupture en traction statique. L'équa-
tion 10.25 conduit aux relations empiriques dont voici un exemplef :
— pour les matériaux ferreux :
Cn
Se (10.26a)
Figure 10.30 Courbe empirique de
fatigue construite sur un diagramme
log-log, à partir des points 0,98, (à 6. Voir G. DROUIN, M. GOU, P THIRY et R. VINET, Éléments de machines, Montréal, Presses internationales
10% cycles) et S, (à 10$ cycles). Polytechnique, 2° éd., 1986.
Critères de défaillance et fatigue 273
5,7 log Sa
I pme
EU mer (10.26b)
og 0,95,
l'équation 10.26a, qui n’est valide que lorsque 10° < N < 106, laisse présumer
que la limite d'endurance correspond à N = 10$ cycles. L'équation 10.26b est
valide lorsque 105 <N <5 x 108.
On a développé une formule empirique plus générale? pour représenter la
courbe complète de résistance à la fatigue, sans discontinuité :
8
PU (10.27)
EXEMPLE 10.5
Exprimer les résultats obtenus à la figure 10.28 à l’aide des équations empi-
riques 10.26 et 10.27.
Solution
Puisque la courbe de résistance à la fatigue de la figure 10.28 concerne l’alumi-
nium, donc un matériau non ferreux, il n’v a pas de limite d'endurance en tant que
telle. Nous pourrions donc utiliser la convention adoptée à l’article 10.6.1, à savoir
que la limite d'endurance S, correspond à N = 5 x 105 cycles. Toutefois, dans ce
cas, il y a deux points expérimentaux pour lesquels il n'y a pas eu rupture lorsque
N = 106 cycles. Nous supposerons donc que ces points correspondent à la limite
d'endurance désirée : S, = 160 MPa.
Per ,9 en
log N = 3 + ne
x
b)
10g ———
0,9 x 570
d’où
k* (ur 1
Se DS (d)
160 160 160 | 570
Pour déterminer k* et b*, on utilise deux points expérimentaux (fig. 10.28) ; le
premier permet d'obtenir :
SP AS Te ON 25 div. (e)
et le second :
ne 4,246 x 106 Il 1
CPR I ES 5) ()
160 De 160 | 570
Le tableau 10.1 présente quelques points particuliers, calculés à partir de ces
deux équations.
N (cycles) N (cycles)
(équat. 10.26b) (équat. 10.27)
0,95, = 513 10° 666
400 16 < 10 TE MI0
300 42010: SZ Gl0e
200 LOSC ÆOE A0
2510 46-107
DEAD OO
Critères de défaillance et fatique 275
Ces points ont permis de tracer les courbes empiriques de la figure 10.28. On
remarque que les résultats obtenus à partir de l'équation 10.27 correspondent
davantage aux données expérimentales ; cette équation représente aussi assez
bien les résultats expérimentaux de la figure 10.29.
Ornax
contrainte
Il est à noter, par ailleurs, qu’une probabilité de défaillance basée sur la résistance
équivaut effectivement à un facteur de sécurité appliqué sur la contrainte (sect.
10.9). Dans les exemples de calcul de la durée de vie dans ce chapitre, nous utili-
sons la courbe de résistance en fatigue représentant la vie moyenne, à moins d'’in-
dications contraires.
La figure 10.35 fournit certains résultats types (courbes S-N) avec les niveaux de
contrainte moyenne comme paramètres.
On a proposé plusieurs relations pour prédire l'effet de 6,, sur la vie d’un matériau,
à partir de l'analyse des résultats concernant la fatigue due à une contrainte moyenne
nulle et en fonction de la résistance déterminée lors d’un chargement statique
uniaxial.
Figure 10.33 Essai de fatigue à haute
température : a) machine servohydrau-
lique ; b) gros plan de l’extensomètre avec
tiges de quartz à l’intérieur du four.
Critères de défaillance et fatigue 277
(c)
8. Avec Soderberg, auteur original d'une approche souvent mentionnée dans les manuels sur la fatigue. Figure 10.35 Effet de la contrainte
9. Avec Goodman, auteur original d’une approche souvent mentionnée dans les manuels sur la fatigue. moyenne sur la courbe S-N.
278 Chapitre 10
Ca Om
à Goodman il
es J So 0 Sc
Éd r on voit que « est égal au facteur de sécurité :
me GS m un
Y u
CO NNCr, 1 1
Contrainte moyenne
s s, = Fa (10.37)
— + —— = — =
EXEMPLE 10.6
Une pièce d'aluminium doit être soumise à un chargement cyclique variant de 50
à 350 MPa (fig. 10.39). Sa courbe S-N (fatigue due à une contrainte
complètement renversée) et ses propriétés en traction statique apparaissent à la
figure 10.28.
Amplitude
a) Estimer la vie en fatigue de cette pièce.
b) Si la pièce doit avoir une vie utile de 6,2 X 10% cycles, déterminer le facteur de
sécurité sur la base de la contrainte.
Contrainte moyenne
Solution
Figure 10.38 Concept du facteur de
sécurité en présence de la contrainte On calcule d’abord 6, et 6, (équat. 10.33) :
moyenne.
Critères de défaillance et fatigue 279
350 — _…
GE — = 150 MPa
SOS RS A 5 T0
d’où
D, — 251 MPa (d)
b) Facteur de sécurité
La contrainte complètement renversée correspondant à la vie en fatigue de
6,2 x 10% cycles est déterminée par la courbe S-N (fig. 10.28). On peut également
la calculer à l’aide de l'équation (ag) de l'exemple 10.5. La dernière méthode donne
a = 310 MPa ; alors, le FS, est obtenu à l’aide de l'équation 10.37 (pour l’appro-
che Goodman) :
Me cine. Co 7 + Es ii
"
B10MSST0
Il est à noter que, avec la vie spécifiée, le FS\ est 1,5 x 1095/6,2 X 10% = 24.
éprouvette fatigue K; comme le rapport entre les amplitudes de la contrainte cyclique (com-
S sans entaille
plètement renversée) de deux éprouvettes avant la même vie, la première sans
pièce avec entaille (contrainte réelle o;) et la seconde avec entaille (contrainte nominale S$,,.),
rainure c'est-à-dire :
ou entaille
O, (sans entaille)
CCR ER Br TT (10.38)
Sya (avec entaille)
l L_ le LES L LL, N
Alors, si la limite d'endurance d’une éprouvette ayant une géométrie d’entaille
OO OMS 10 10 ED donnée est de S;, le facteur d’entaille prend la forme K; = S,/S. (fig. 10.40).
Figure 10.40 Modification de la courbe Pour la plupart des matériaux, le facteur K; est plus faible que le facteur K,; ces
de fatigue pour une pièce réelle. Les en- deux facteurs sont reliés par la sensibilité à l’entaille q :
tailles influent surtout sur la zone des vies
élevées (N > 104) de la courbe S-N. Em
es (10.39)
d'où
K; =1+gq(&,-1 (10.40)
La valeur de q varie entre O et 1 ; la première limite correspond au cas de
non-sensibilité à l’entaille (K; = 1) et la seconde, au cas d’une grande sensibilité
(K; = K;). Le facteur q dépend principalement de la résistance maximale du maté-
riau et du rayon au fond de l’entaille (fig. 10.41).
Le facteur K, perd de son intensité au fur et à mesure que la contrainte appliquée
augmente ; quand la contrainte cyclique maximale s'approche de la contrainte
d'écoulement du matériau, ce facteur tend vers l'unité.
Alliage d'aluminium
(données obtenues pour 2024-T6)
Figure 10.41 Courbes de sensibilité 0,5 1,0 1) 2,0 2,5 3.0 32 4,0
d’entaille. Rayon en mm au fond de l’entaille (r)
Critères de défaillance et fatigue 281
s> a K fm Sy m
Potier: ME (10.41)
Sa S,
Le facteur K;,, dépend de la ductilité du matériau &; (en traction statique) ; pour un
matériau ductile, K;, = 1,0 et pour un matériau fragile, K;,, = K;. On peut évaluer
approximativement ce facteur par l'expression suivante :
Ef
KFr ="KÇR = (Ki) (10.42)
f
où £* est la valeur de référence qui caractérise une ductilité «parfaite». Si on consi-
dère cette valeur de référence égale à 1 (c’est-à-dire £° = 100 %), l'équation 10.42
prend la forme suivante :
K fm = Ky = Es (Ky = 1) pour EF 10
K jm = 10 pour €; > 10 tt
En l’absence d’information sur &, on peut utiliser la ductilité en fatigue &;
(art. 10.7.2).
Léquation 10.41 peut alors s’écrire :
D ———
1e K fm Sn (10.44)
EXEMPLE 10.7
Un barreau cylindrique ayant une rainure de 3 mm de rayon est soumis à une
charge axiale F qui varie périodiquement entre 36,0 KN en compression et 57,6 KN
en tension (fig. 10.42).
Solution
1. Détermination de K,
ner ne
q x + K,=195 (fig DA, app.D)
(a)
ee AS
4 op
À l’aide de la figure 10.41, avec r = 3 mmet S, = 621 MPa, on obtient : q = 0,84.
Le facteur K; est donc (équat. 10.40) :
Ky = 1+0,84 x (1,95 - 1) =+1, 798 (b)
57,6 x 10°
es DPTU —SS S2ANIPRA
-36,0 X 103
ns = 3140 = -114,58 MPa
3. Calcul de vie
Amplitude de la contrainte nominale :
… 185,52 C5)
SE : = 148,95 MPa
_1/0,092
pren Re =.1,702.x 10° cycles ()
2 948
Sale Cr mo ke (10.45)
où les facteurs (k) sont associés aux effets suivants :
k. : mode de chargement,
k, : fini de surface,
k, : grosseur de la pièce,
k; : sévérité de l'application de la charge,
k, : fiabilité,
k, : température,
k, : autres effets.
Pour un chargement axial, les valeurs suggérées dans la littérature sur la fatique se
situent entre 0,6 et 0,9, principalement à cause de l'effet de la flexion introduite
involontairement dans les études expérimentales.
Pour la fatigue sous chargement de torsion alternée, la limite d'endurance (expri-
mée comme une contrainte de cisaillement qui est égale à la contrainte principale
majeure) est égale à 0,577 fois celle obtenue en flexion rotative (exprimée comme
une contrainte normale). Ainsi, pour la fatigue en torsion pure, on peut comparer
l'amplitude de la contrainte de cisaillement à la valeur respective de la limite d’en-
durance ; on peut aussi traiter ce cas comme un cas de chargement multiaxial
(art. 10.6.7).
284 Chapitre 10
meulage
0,9
0,8
0,7
laminage chaud
corrosion 7° « «
(eau salée) =
_
corrosion
Figure 10.43 Effet de fini de surface (eau du robinet) [7-2
sur la limite d'endurance de l'acier. Fr
(Adapté de R. C. JUVINALL, Stress,
Strain and Strength, New York, McGraw 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
Hill, 1967). Contrainte ultime, S,, (MPa)
Fini de surface
Meulage
Usinage, laminage à froid
Laminage à chaud
Forgeage A
10. J. E. SHIGLEY et C. R. MISCHKE, «Mechanical Engineering Design», New York, McGraw Hill, 5° éd.
1989.
Noter que les valeurs du tableau 10.2 peuvent ne pas coïncider avec les courbes de la figure 10.43.
Critères de défaillance et fatigue 285
3) Grosseur de la pièce (k,). Plus la pièce est volumineuse, plus sa vie sera écour-
tée. En effet, une pièce ayant un grand volume contient potentiellement plus de
défauts métallurgiques, ce qui accroît le nombre de sites d’amorce de micro-
fissures et la probabilité d’une rupture par fatique. Cet effet est couvert par l’intro-
duction du facteur k..
Par exemple, pour le design d’un arbre de transmission en acier ayant un diamètre
d'entre 50 et 250 mm, le code de l'ASME recommande les relations empiriques
suivantes (d en millimètres) :
RL AS RUE pour 7,6 < d < 50 mm (10.48a)
LAS a pour 50 < d < 250 mm (10.48b)
Pour d < 7,6 mm, k, = 1 tandis que pour d > 250 mm, k, peut être estimé à l’aide
de l'équation 10.48b.
4) Sévérité de l'application de la charge (k;). Une charge appliquée soudainement
cause une contrainte plus élevée qu’une charge de même intensité appliquée gra-
duellement (effet d'impact). Ainsi, les cycles comportant des arrêts/démarrages,
des surcharges transitoires, des vibrations ont une incidence importante sur la ré-
sistance en fatigue, et la sévérité de ces cycles doit être prise en considération par le
facteur k;. Pour un arbre de transmission de puissance, ce facteur peut prendre une
valeur entre 0,9 (pour un choc léger) et 0,4 (pour un choc sévère).
Fiabilité k Fiabilité k
(2) j (2) à
50 1,0 98 0,836
90 0,897 e) 0,814
95 0,868 99,5 0,794
96 0,860 SR)Cr 0,753
97 0,850 | 9999 0,702
* Le modèle statistique choisi (loi de distribution normale) n'est
pas adéquat pour une fiabilité supérieure à 99,9 %.
11. «Design of Transmission Shafting», ASME Codes and Standards, ANSI/ASME, B106.1 M, 1985.
286 Chapitre 10
La limite supérieure (T*) ne doit pas être trop élevée (de l’ordre de 400 °C).
7) Autres facteurs (k,). D’autres facteurs doivent être pris en compte dans l’évalua-
tion de la limite d'endurance corrigée, tels que le traitement de surface (différent
du fini de surface), l’environnement de fonctionnement (corrosion), le frettage,
etc. Dans plusieurs situations, les effets des paramètres autres que ceux déjà men-
tionnés ne sont pas très bien connus et, par conséquent, on ne peut pas évaluer
avec précision le facteur de correction. l'ingénieur doit donc avoir recours à son
expérience pour attribuer une valeur adéquate à k,.
1. Concept
Soit un chargement (fig. 10.44) pour lequel le matériau subit n, cycles de G;, et
Om, N2 Cycles de ©: et Gp, etc.
D’après la relation de Goodman ou celle de Soderberg (équat. 10.34 et 10.35), on
peut déterminer les valeurs de S,1, S>, etc., correspondantes. À partir de la courbe
S-N (par exemple, fig. 10.28), ou à partir des relations empiriques (équat. 10.26
ou 10.27), on peut déterminer N,, N;, etc. — qui sont les vies correspondant à S,:,
Sp, etc., si ces dernières étaient appliquées sous amplitude constante.
On définit ainsi la fraction de vie écoulée :
De
N. NN (10.52)
EXEMPLE 10.8
Une pièce est soumise au programme de chargement défini par le tableau 10.4.
Pour ce matériau, les résistances sont les suivantes :
Bloc n (cycles)
1 500
2 500
9 1000
Solution
a) Fraction de vie écoulée
er Oai _ Oai
log Nes
0,9 x 500
log
N; = 3|1+
100
10g ——
Je 45592 Cole
450
Si
(équat. a)
Z = 0,862
Critères de défaillance et fatigue 289
S,(MPa)
1420N, | N,
Ne 2310 : 6440
M3, = N; | — ee
C
22 10 0N8SE=S20icycIes
Puisque toutes les formules utilisées sont de nature empirique, il faudrait, en prati-
que, appliquer un facteur de sécurité aux résultats.
Temps
Pour une variation de la charge (ou de la contrainte) avec le temps, une séquence Charge
typique se compose de sommets et de vallées (fig. 10.47a). Un écart simple est la
différence entre un sommet et la vallée suivante (par exemple, AB, CD, etc.) ou, Figure 10.46 Exemple de la varia-
inversement, la différence entre une vallée et le sommet suivant (par exemple, BC, tion de contrainte rencontrée en pratique.
290 Chapitre 10
a) Si l’écart suivant est plus faible que l’écart actuel, on ne compte pas de cycle
pour l'écart actuel. On considère ensuite l’écart suivant comme l'écart actuel.
b) Si l’écart suivant est plus grand que, ou égal à, l'écart actuel, on compte un
cycle ; l'amplitude et la moyenne de ce cycle sont spécifiées par le sommet et la
vallée de l'écart actuel. Une fois que le cycle est noté, l'écart actuel et la partie
de l'écart suivant inclus dans le cycle compté sont retranchés de la séquence.
On procède progressivement de la même façon avec le deuxième écart suivant
considéré comme écart actuel, et ce jusqu’à la fin de la séquence.
1 séquence
o(MPa) C{70)
G(60)
60
en D EN
o C(70) K(70)
G{(60)
LEFX
temps
1 2 2 2n
Gp = 45 (oncio) nos GA )E(GS: 01.) (10.54)
1 2 2 2
On,E = 2 (Oim FA Om) ñ (O2» rs Om ) au (O3m Oim ) (10.55)
OÙ Oims Om et O3m Sont les trois contraintes moyennes (selon les trois directions
principales).
292 Chapitre 10
NUOù,E
(10.56)
à Rois,
Ta LE ( GG)mex
Of Ta > Op = Ta et CF, = 0
On obtient donc :
pates 6 (10.57)
Où,E = 3 Ta
re NS) 207
Par ailleurs, sous chargement en torsion asymétrique, même si la contrainte moyenne
en cisaillement n’est pas nulle, la contrainte moyenne effective 6; £ est nulle ; cela
K;n Sr mi “rs K f-na
S signifie qu'il n’y a pas d’effet de contrainte moyenne en torsion.
—_ > *
Figure 10.48 État de contrainte à la a) En état plan de contrainte spécifié par ©, et 7,, (fig. 10.48b), la contrainte effec-
surface de l'arbre. tive de von Mises 0; peut être déduite à partir de l'équation 10.11b :
Critères de défaillance et fatigue 293
GE 5. (10.58) Soderberg
RS
D
=
(10.60)
“ Kerse nn
Pour la contrainte en cisaillement, on applique le même concept (fig. 10.49b), ce rt
qui donne la relation suivante : 1
Î Sy v3
KE
S/(V3a,)
K} Th,a Se Tnim l
Contrainte moyenne de cisaillement
(10.61)
SR sen à (b)
où &, est également une valeur supérieure à l’unité. l'équation 10.61 peut aussi Figure 10.49 Effet de la contrainte
s’écrire :
2 D
moyenne sur la contrainte alternée :
a) contrainte normale ; b) contrainte en
K jm Tam SK à (10.62) cisaillement.
Sy F Sy | Sy
Op = | KmSnm + Tnt sa | + ÛK,A 2 se K} 7 = ns (10.63)
OÙ :
y
2
Of =
(a? + a)
En design, © doit être une fraction de Sy et on peut déduire le facteur de sécurité
FS selon l'équation 10.37 :
FS = a (10.64)
d) Dans le cas d’un barreau de diamètre d qui ne subit pas de force axiale,
la contrainte normale S, est reliée au moment de flexion M par l’équation
Sy = 32M nd), tandis que la contrainte de cisaillement 7, est exprimée en
fonction du moment de torsion T par : T, = Ty, = 167/ ras). En utilisant
ces relations avec les équations 10.63 et 10.64, on obtient :
1/3
32FS S BE
2
KeuRe, 2
él= LK M, + De) + AUS : For | (10.65)
T Sy e
294 Chapitre 10
e) Remarques
— Comme nous l'avons déjà vu, pour un matériau avant une grande ductilité, on
peut poser K;, = K°, = 1 dans l'équation 10.65.
— Dans plusieurs applications courantes, l’arbre de transmission de puissance est
assimilé à un barreau en rotation : ainsi, l’arbre est soumis à un moment de
flexion générant une contrainte moyenne nulle (donc M,, = 0etsS,,, = O) et
à un moment constant de torsion (donc T, = Oet %,, = 0). l'équation 10.65
est alors réduite (pour une charge axiale nulle) à :
1/3
(10.66)
Par ailleurs, l'effet d’entaille sur la contrainte statique en torsion est souvent consi-
déré comme négligeable pour un matériau ductile ; dans ce cas, l'équation 10.66
devient :
1/3
2
; 3 2
ce we|+ Un) (10.67)
On retrouve la forme de l'équation 10.67 dans le code de l’ASME pour la concep-
tion d’un arbre de transmission de puissance.
EXEMPLE 10.9
La figure 10.50a illustre un arbre À d'acier assemblé à une roue d’une turbine
hydraulique à l'aide de clavettes. L'arbre est supporté par deux paliers flexibles X,
et X; (aucune réaction en flexion) et fixé à celui de la génératrice G par un accou-
plement flexible Q (un accouplement flexible transmet uniquement le moment de
torsion).
poussée
hydraulique
(excentrée)
Solution
D’après la configuration géométrique de l'arbre, la section D où il y a une concen-
tration de contrainte est la plus sollicitée. Les contraintes induites à cette section
sont générées par le moment (alterné) de flexion et le moment statique de torsion.
1. Charge de torsion
En régime permanent, le moment statique de torsion T est donné par (équat.
61):
Ti
_ Puissance 1,5 Nr
EN one AE
x 106Re
= 35 810 Nm (a)
© (400/60) x 2 x x
296 Chapitre 10
2. Charge de flexion
Le moment de flexion est généré par le poids de l'arbre, celui de la roue et la
poussée hydraulique.
— Masse de l'arbre :
m a
= É XD 207 (560021 . xD 20 o2|x 7800 = 1377kg (b)
Re Ra PUS (d)
3. Facteur d’entaille
D'après la géométrie de l'arbre :
= = AS
| … 5 K,=1,65 (fig. D.10, app.D) . (9)
00
d 200
et
k
d'où
K = 1+0,97 x (1,65 = 1) = 1,631 (i)
x 10°6 x 0,20 3
7 X 1350 = 1,27
FS =
2
32 x ler x 1,631 x 58 576 + :x (35 810) (k)
Le FS étant plus grand que l’unité, l'exigence du code en ce qui a trait à la con-
trainte au congé est donc respectée (il convient d'effectuer aussi l’analyse aux
endroits potentiellement critiques si la configuration géométrique de ces endroits
est spécifiée).
13. On observe le même phénomène dans le cas de contraintes locales d’origine thermique.
298 Chapitre 10
A Ao (Ac Ÿ”"
nm (10.69b)
0
où K’ et n’ sont les propriétés caractérisant le comportement cyclique du matériau.
Ce comportement se rapproche de celui observé en traction statique.
1,0 7 = Pour la plupart des matériaux, les corrélations entre £&, et N, d’une part, et entre
déformation
NOT © totale £y et N, d'autre part, peuvent être représentées par des droites (fig. 10.52), ce
Acier forgé 3 qui donne :
a plastique
ea o élastique >
É Eve = eu, (10.71a)
©
S
o 0,01 Ep = Er (NY (10.71b)
Ÿ
25 où on retrouve les propriétés du matériau :
a
£ooott pente (b)
O'; — coefficient de résistance en fatigue
€} — ductilité en fatigue
pente (c) b — exposant de résistance en fatigue
0.0001
c — exposant de ductilité en fatigue
OM OMC LOTO
Nombre de cycles à la rupture, N En introduisant les équations 10.71 dans l’équation 10.68a, on obtient :
Pour les matériaux ayant une grande ductilité, le paramètre ©, dans l’équation
10.73 est souvent remplacé par Of , et ce en raison du faible effet de la contrainte
moyenne dans la région de vie intermédiaire (équat. 10.36).
den,max (10.74a)
Om X
rs (10.74b)
Emax
n,max
a) D’après la règle de Neuber (auteur fort cité dans les ouvrages sur la fatigue),
il y a une relation entre K,, K, et K, (facteur de concentration de contrainte
statique) ; cette relation est :
RH OKarEtK; (10.75)
a = E (K, S LÉ
On voit que la combinaison des équations 10.76 et 10.77 permet de déterminer la
max max — E contrainte (et également la déformation) cyclique maximale. En fait, cette combi-
7 2
naison peut être arrangée pour donner une équation contenant une seule incon-
K S LEE > ‘el O-Eo-e cyclique
cycliq
tn, max nue ©:
1/n
2} [0]
(K, X nn) = ER AT En |Tex | (10.78)
— Dansle cas où |S, minl < Sy max (C'est-à-dire la contrainte nominale moyenne
en tension), la valeur de 6, est :
Or SO axre 0 (10.81a)
La valeur des paramètres obtenus dans cette section est requise pour les prévisions
de la vie en fatigue à déformations contrôlées en état uniaxial.
Sous un chargement combiné où les déformations cycliques plastiques sont impor-
tantes, il est possible d'obtenir des estimations de vie raisonnables pour des cas
simples!$. Cependant, le phénomène devient complexe si les chargements sont
non proportionnels. Ce sujet fait présentement l’objet de plusieurs recherches
actives.
14. Selon certaines méthodes, K, est utilisé dans les équations 10.79 et 10.80 pour calculer o:, ce qui donne
une valeur de 6; plus faible que celle qu’on obtient avec K,.
15. Voir, par exemple, A. ZOUANI, T. BUI-QUOC et M. BERNARD, «Fatigue Life Parameters for Type 304
Stainless Steel under Biaxial Tensile Loading at Elevated Temperature», ASME, Ji Eng. Mat. & Techn.,
vol. 121, 1999, p. 305-312.
Critères de défaillance et fatigue 301
Lexemple 10.10 illustre les différentes étapes à effectuer dans le processus d’esti-
mation de la vie en fatigue sous déformations contrôlées.
EXEMPLE 10.10
Un barreau cylindrique ayant une rainure de 3 mm de rayon est soumis à une
charge axiale F qui varie périodiquement entre 36 kN en compression et 87 KN en
tension (fig. 10.54).
Lacier utilisé a les caractéristiques suivantes :
— en traction statique : Sy = 382 MPa ; S, = 621 MPa ; E = 202 x 105$ MPa.
— en fatigue : K” = 1258 MPa; n° = 0,208 ; o; = 948 MPa ; b = -0,092 ;
€; = 0,260 ; c = -0,445.
Le barreau a été conçu pour supporter 8500 cycles de chargement. Calculer le
facteur de sécurité appliqué à la vie.
Solution
1. Caractéristiques
La configuration du barreau et les propriétés du matériau permettent de détermi-
ner les caractéristiques suivantes (voir ex. 10.7) :
K,= 1,95; q=0,84; K; = 1,798; K,, = 1,591; À = 314,2 mm?
Ainsi, on obtient :
Ki X Sy max = 1:95 X 276,89 = 539,93 MPa (b)
Cette valeur est plus grande que Sy (382 MPa) ; donc, il y a écoulement dans la
rainure et on utilise alors la méthode de calcul de la vie en se basant sur la fatigue
à déformations contrôlées.
5. Calcul de la vie
On calcule la vie du barreau à l’aide de l'équation 10.73 :
948 58,89
D RC Le . (2N)°°? + 0,260 (2N) 0,445 (h)
ce qui donne N = 115 410 cycles. Le facteur de sécurité est :
FSN = 115 410/8500 = 13,6.
Notes : À cause de l'écoulement dans la rainure, l’application de la méthode S-N
ne permet pas d'obtenir directement la vie ; cependant, on peut ajuster la techni-
que afin d'obtenir approximativement la vie en tenant compte de l'écoulement et
des caractéristiques du matériau. Les considérations particulières dans la procé-
dure sont les suivantes :
Critères de défaillance et fatique 303
S (04
Fe be n,max ;
Kÿ = | + K Il |S, | (i)
S œ
Kiss *
= ra | n,max
ñ
| s, de
où a = [| (es)
Pour un matériau ayant une ductilité élevée, les équations (i) et (j) peuvent donner
des valeurs ajustées plus grandes que les valeurs originales ; dans ce cas, on utilise
ces dernières.
Voici le calcul de la vie selon la méthode S-N (au-delà de l’écoulement
plastique) :
— Résultats déjà obtenus :
Sy max = 276,89 MPa
Sha = 195,74 MPa
Sim = 81,16 MPa
D 01002 MPa
K; = 1,798
Kim = 1,591
— Facteurs d’entaille ajustés :
0,1
œ = Er x 0,26004 = 0,556
621
K} ; =1+1798x|1- 276,89 Ÿ* = 1,295
0,556
. | el | (k)
1,295x 195,74
= , , _ P
LATE
I
SLLE SSTRUN LE
621
—1/0,092
ni = 119 000 cycles (n)
La vie obtenue par la procédure modifiée basée sur le diagramme S-N n'est pas
très différente de celle qu’on trouve à l’aide de la méthode de déformations con-
trôlées. Cette procédure, qui ne requiert pas de résoudre des équations encom-
brantes, donne approximativement des prévisions de vie qui peuvent être utiles au
cours de l'étape préliminaire d’un design.
quoiqu’elle reflète le concept de façon réaliste, cause une difficulté dans certaines
applications en raison de l'interaction des chargements dans l'évaluation de la
contrainte critique. Nous préférons utiliser le concept décrit par l'expression 10.821.
Le facteur de sécurité, qui est supérieur à l'unité, permet de parer aux incertitudes
inhérentes à la détermination des propriétés des matériaux, aux méthodes de
calcul, aux erreurs humaines et aux niveaux de chargement imprévus que pourrait
subir la pièce ultérieurement.
La marge de sécurité MS indique l'excédent de la capacité de résistance sur la
contrainte calculée ; on l’exprime sous la forme non dimensionnelle suivante :
MS =JFSEÆA (10.84)
On constate que le concept de facteur de sécurité se prête bien à une formulation pourcentage de
« population »
statistique et s'apparente à la notion de «probabilité de défaillance». Nous verrons située entre les
cette notion à la section suivante. limites o + Ad
fréquence
contrainte ©
peut varier de façon aléatoire et la répartition statistique de la contrainte © AG -»t<- Ao
(variable aléatoire générée par la charge, avec valeur moyenne 6) peut être De
moyenne ©
eee À
représentée par une distribution normale (fig. 10.55a). D’après les caractéristiques
de la loi normale, la probabilité que la valeur de la variable aléatoire se situe à
l’intérieur des limites de trois fois l'écart type 35 autour de la moyenne est de
99,97 %. Le même type de distribution s'applique également à la contrainte limite
de défaillance S (appelée également capacité de résistance) avec valeur moyenne
S (fig. 10.55b).
fréquence
La combinaison des deux descriptions (fig. 10.550) illustre bien la notion de
facteur de sécurité et de probabilité de défaillance. On voit que le facteur de sécu-
rité FS est effectivement exprimé par : =
AS AS résistance S
(10.85)
(S-o)-(S-56)
LE (10.86)
Sz Figure 10.55 a) Répartition normale
de la contrainte ©: b) répartition normale
de la résistance S ; c) probabilité de
16. Dans le cas de la fatigue, on a aussi utilisé la notion de FS sur le nombre de cycles (art. 10.6.2). défaillance même en présence d'un
17. I. MILLER et J. E FREUND, Probability and Statistics for Engineers, New York, Prentice Hall, 1977. ES
306 Chapitre 10
probabilité de
Par ailleurs, une corrélation entre FS, Z, et les paramètres des variables aléatoires
défaillance d* rattachés à la contrainte et à la résistance peut être développée par la combinaison
des équations 10.85 et 10.89 :
2 Ô 2
3,719
0,05 3,291 1,0
0,08 3,156 1,5
0,1 3,090 2,0
0,2 -2,878 2,5
0,3 2,148 3,0
0,4 D6S2 3,5
0,5 -2,576 4,0
0,6 2512 5,0
0,7 -2,457 6,0
| 0.8 -2,409 His)
Zaq
Note : 4, = [22 dz
\27
18. D'après la loi de la distribution normale décrite par la variable Z(0,1), la surface hachurée À . est donnée
par l'intégrale mentionnée dans le tableau 10.6.
Critères de défaillance et fatigue 307
De plus, il faut souligner que, dans les limites de trois fois l'écart type autour de la
valeur moyenne, on peut établir la probabilité de défaillance avec une certaine
confiance (car 99,73 % des valeurs de la variable aléatoire sont situées à l’intérieur
de ces limites). Cependant, les valeurs extrêmes de la variable (en dehors de ces
limites) sont rarement représentées adéquatement par la distribution normale. Pour
cette raison, le FS associé à une probabilité de défaillance très faible (par exemple
0,01 %) peut donner une fausse assurance. Dans ce cas, il est préférable de déter-
miner le FS en se basant sur le concept de non-défaillance, qu'on peut définir
comme suit :
1 + Ao/o
Piste NS (10.91)
où la tolérance sur la contrainte (A0) ou sur la résistance (AS) peut être plus grande
que trois fois l'écart type.
HE MOULNS. (10.92)
Le comportement en fiabilité d’un système de structure isostatique peut être
classifié dans cette catégorie.
19. J. N. SIDDALL, Probabilistic Engineering Design, New York, Marcel Dekker Inc., 1983.
308 Chapitre 10
EXEMPLE 10.11
La structure illustrée à la figure 10.57 se compose de deux barreaux cylindriques
AB et AC ayant le même diamètre. Tous les joints sont de type rotule.
Les barreaux sont faits de deux types d’acier ayant la même contrainte d’écoule-
ment Sy = 260,0 MPa (valeur moyenne) ; cependant, cette propriété a un écart
type sg — 18,0 MPa pour le matériau de AB et sc = 22,5 MPa pour le matériau de
Figure 10.57 Exemple 10.11. AC.
Critères de défaillance et fatigue 309
Solution
a) La structure étant statiquement déterminée, on trouve les forces internes dans
les barreaux à l’aide des conditions d'équilibre (voir ex. 2.5) :
P
D de F
Ne 11 547 © px 10 m
Aa EE res (c)
Pour ce diamètre minimal des barreaux, la contrainte normale moyenne est
de 185,71 MPa avec une variation caractérisée par l'écart type 5, :
sr _ 0,57745p 0,5774 x 2,5 x 10°
So
4 7 x /4 x (8,90 x 10-22 (d)
2. Pour le barreau AB, la valeur Z, de la variable réduite est déterminée par l’équa-
tion 10.90 :
Zy = Eu 22530
18,0- Ÿ XL47 +
23,20
à
Ÿ (e)
260,0 185,71
3. Pour le barreau AC, par la même procédure, on obtient les résultats suivants :
_— = -2,299
”
22,5 Ÿ2 Lg 4 (23,20 7
(p)
260,0 185,71
310 Chapitre 10
fe = 9835
= 0,9941 ou 99,41%
40/3043
(i)
dc = 0,59 %
Tout code comprend : le cahier des charges, les limites permises et, en général,
les formules les plus couramment utilisées pour les calculs.
Les valeurs des charges qui figurent dans les codes prennent en considération,
par exemple, les données météorologiques (poids de la neige, forces éoliennes,
etc.) ou les données sismiques (accélérations à la base d’un bâtiment, déter-
minées à partir des probabilités qu’un séisme d'intensité donnée se produise
dans la zone étudiée). Les codes peuvent en outre spécifier les valeurs maxi-
males des charges, valeurs au-dessus desquelles les règles desdits codes ne
s'appliquent plus.
Les limites permises tiennent compte des matériaux utilisés et de leur tempé-
rature d'utilisation. Elles prennent également en considération les combinaisons
de charges pour lesquelles une limite donnée est applicable.
Critères de défaillance et fatique 311
Parmi les codes de construction les plus connus au Canada, citons : le Code
national du bâtiment du Canada’, le Code canadien de la construction en acier’!,
les divers codes de l'American Society of Mechanical Engineers (dont le plus
connu est celui qui concerne les réservoirs sous pression?) ; il y a également une
multitude de codes municipaux, provinciaux, nationaux et internationaux
que le lecteur pourra consulter dans les bibliothèques.
10.11 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons développé les notions de «résistance» des matériaux,
puisque nous avons déterminé de quelle façon il fallait imposer des limites aux
contraintes. Nous n’avons que mentionné l'existence des codes de construction,
mais c’est en fait à l’aide de ces codes que la plupart des pièces mécaniques et des
ouvrages de travaux publics sont conçus. La protection du public est ainsi assurée,
puisque les codes sont établis à partir des développements les plus récents.
Les limites étudiées ici concernent uniquement les contraintes. Nous avons vu,
cependant, lors de l’analyse du facteur de sécurité, que les limites pouvaient
également s'appliquer à la capacité de charge de la pièce étudiée. Cette approche
revêt d’ailleurs un aspect pratique, puisque ce qui intéresse le concepteur, c’est
surtout la résistance globale de la pièce à l'étude.
Les chapitres 7, 8, 9 et 10 étudiant de façon détaillée les notions fondamentales
de résistance des matériaux, la plupart des autres chapitres s’y greffent de façon
plus ou moins directe. Aux chapitres suivants, le lecteur trouvera des développe-
ments complémentaires ou des notions avancées concernant des sujets déjà abor-
dés dans les premiers chapitres.
20. COMITÉ ASSOCIÉ DU CODE NATIONAL DU BÂTIMENT, Code national du bâtiment du Canada,
Ottawa, Conseil national de recherches du Canada, 1995.
21. INSTITUT CANADIEN DE LA CONSTRUCTION EN ACIER, Handbook of steel Construction, Willowdale
(Ontario), ICCA, nov. 1997, 7° éd., révisée 2000.
22. American Society of Mechanical Engineers, ASME Boiler and Pressure Vessel Code, New York, ASME,
1998.
11
Instabilité
et flambement
|
11.1 INTRODUCTION
Dans les chapitres précédents, nous avons étudié la répartition des contraintes
et des déformations dans des systèmes en équilibre. Nous allons maintenant
poursuivre notre étude en analysant le comportement de ces systèmes lorsqu'ils
quittent légèrement leur position d'équilibre. Nous devons chercher à savoir s'ils
ont alors tendance à revenir à leur position d'équilibre originale ou s'ils risquent de
s’en éloigner davantage. En d’autres mots, il nous faut déterminer s’ils sont stables
ou instables.
Par définition, un système est dit en équilibre stable si, lorsqu'il quitte sa position
d'équilibre, certaines forces entrent en jeu pour le ramener à sa position d’équi-
libre originale (fig. 11.1a). Par contre, pour un système en équilibre instable,
ces mêmes forces contribuent à l’éloigner davantage de sa position d’équilibre
(fig. 11.1b). Il existe également une situation intermédiaire (le système n'est ni
stable ni instable) dans laquelle toutes les positions du système sont des positions
d'équilibre ; le système est alors dit en équilibre neutre (fig. 11.1c).
NT
€
—
stable instable
ER soumise à une
sion : équilibre
sion : équilibre
force axiale : a) en ten-
stable ; b) en compres-
instable.
(a) (b)
<
b) À la figure 11.5b, la membrure est soumise à une compression ; ici encore,
elle est en équilibre lorsque 8 = 0. Toutefois, si on augmente la valeur de cet
angle, le moment qui se développe autour de l’axe en O a tendance à l’accroi-
tre davantage encore. Il s’agit donc ici d’un système en équilibre instable.
Les figures 11.5a et 11.5b montrent aussi les représentations graphiques des deux
systèmes décrits ci-dessus en position d'équilibre. Dans les deux cas, il y a une
seule position d'équilibre (lorsque 8 = 0). Toutefois, même si ces représentations
graphiques sont en apparence identiques, dans le premier cas, l'équilibre est sta-
ble, tandis que dans le second, il est instable.
(EM) =0
BE T (11.1)
316 Chapitre 11
neutre
x=0
stable
Cette équation est satisfaite dans les deux cas suivants (fig. 11.60) :
a) lorsque x = 0 : c’est la solution triviale, qui correspond à la position droite et
verticale de la colonne. Nous avons donc affaire à un système en équilibre
stable ou instable, selon l'intensité de la charge P.
b) lorsque P = kL : cette solution est valable quelle que soit la valeur de x. Il s’agit
donc ici d’un système en équilibre neutre.
le
À
= 1,0------
0,5k
je
0
L
Finalement, si on isole le rapport x/e (sachant que, pour ce système sans décalage,
la charge critique est P., = kL), on peut écrire :
ï KL Î
e HP, os lé (11.4)
P.
(64 48
Dans cette expression, P représente la charge réelle appliquée sur une colonne
initialement inclinée (système imparfait), et P.,, la charge maximale applicable sur
une colonne verticale (système parfait), c’est-à-dire une colonne pour laquelle le
décalage latéral initial e = 0. L'équation 11.4 indique que, dans une colonne
réelle, le décalage initial e, quelle qu’en soit la cause, est amplifié par le facteur
[1/(1- P/P,,)]. Nous aurons affaire à plusieurs reprises, dans ce chapitre, à ce
facteur d'amplification. équation 11.4 est représentée graphiquement à la
figure 11.7c.
Lorsqu'il y a un décalage initial, si la charge augmente, le déplacement x aug-
mente également, d’abord faiblement, puis à un degré de plus en plus prononcé
au voisinage de la charge critique. À ce stade, le déplacement total peut devenir
très important et provoquer la rupture de l’appui latéral. En pratique, il faut donc
se limiter à une charge dont on calcule la valeur en divisant celle de la charge
critique par un facteur de sécurité suffisant.
Ce qui précède a bien illustré le phénomène d'’instabilité dans les systèmes méca-
niques. Du point de vue pratique, nous devons nous rappeler que, même si une
membrure est très rigide, elle peut devenir facilement instable lorsque ses appuis
latéraux ne sont pas suffisamment rigides.
L'exemple 11.1 décrit le cas d’une membrure rigide retenue latéralement par un
appui élastique.
EXEMPLE 11.1
Un cylindre hydraulique (servant à lever des charges) repose sur une rotule à
son extrémité inférieure. Son extrémité supérieure est quidée le long d’une poutre
tubulaire en acier (fig. 11.8a). Déterminer la charge maximale que peut supporter
ce système, sachant que la poutre est encastrée à son extrémité inférieure et libre
à son extrémité supérieure.
Solution
Dans ce système, le cylindre hydraulique est l'équivalent d’une membrure rigide,
et la poutre flexible, l'équivalent d’un ressort placé à l'extrémité supérieure du
cylindre (le système équivalent est illustré à la figure 11.8b).
Si on connaît la flèche d’une poutre encastrée à une extrémité et libre à l’autre,
soumise à une charge latérale, on peut calculer la rigidité du ressort équivalent.
La flèche d’une telle poutre est donnée par l’équation (tabl. 5.2) :
3
= _ +
FE
3EI
d'où
Instabilité et flambement 319
2
Re
Z V
cylindre
L,
40m
=
42m
L,
=
—
Fa +qg=0
q (11.5)
dM dv
a — |) (11.6)
d’M
3 d P dv =
PME . q (11.7)
Si on suppose (comme on l’a fait au chapitre 5) que l'effet de l’effort tranchant sur
la flèche latérale de la membrure est négligeable, on a (équat. 5.6)
d?v
M = EI pe (11.8)
42 CE Er Ar
dl Un | 14 (11.9)
dx dx dx dx
El ms +P—=
e =0 Ti
(11.10)
Cette équation permet de déterminer toutes les positions d'équilibre possibles d’une
membrure soumise uniquement à une compression. On remarque notamment que
v(x) = 0 est une solution valable de cette équation, quelle que soit la valeur de la
charge P. Cette solution est dite «triviale», puisqu'elle correspond au cas où la mem-
brure demeure droite, sans déformation. La solution la plus importante est, bien
sûr, celle qui permet de calculer la valeur de la charge critique correspondant à
l'équilibre neutre (frontière entre la stabilité et l'instabilité).
où n = /P/(El).
l'équation 11.10 étant une équation différentielle du quatrième ordre, sa solution
générale (équat. 11.11) contient donc quatre constantes d’intégration indé-
pendantes (C;, C>, C3 et C4), qu’on peut déterminer à partir des conditions aux
rives, c’est-à-dire des conditions de fixation de la membrure. Il faut par conséquent
connaître ici au moins quatre de ces conditions, par exemple le déplacement laté-
ral v, la pente @ = dv/dx, le moment fléchissant M et l'effort tranchant V. Nous
allons résumer ces conditions en les exprimant en fonction de la flèche latérale de
la membrure :
M 2)
Ja — _. = Ch sin ñx — Cyn? COS 71X (HAS)
V
_ = -Cn (11.14)
Léquation 11.13 découle directement de l’équation 11.8, et l'équation 11.14 est
dérivée de l’équation 11.6 de la façon suivante :
322 Chapitre 11
d'où
-n? (C) + Cyn cos nx — Cqn sin nx)
+ Cyr cos nx — Cyn° sin nx
= = Core
(0) == Cr 20 (b)
lorsque x ="? v(L) = C+GL+G smnLl + Cs eos nE= 0 (c)
Figure 11.10 Colonne «rotule-rotule». M(L) = -Cn°? sin nL — Cyn° cosnL = 0 (d)
Ce système de quatre équations homogènes (tous les termes de droite sont nuls) a
plusieurs solutions possibles. On peut obtenir simplement les solutions de la façon
suivante.
Solution triviale
C’est la solution la plus évidente. On a :
Ce CC CAE
d’où
v(x) =,
On a affaire ici à une position d'équilibre dans laquelle la colonne ne subit aucun
déplacement latéral. Nous verrons plus loin que cette position d'équilibre peut être
soit stable, soit instable, selon la valeur de la charge P.
Autres solutions
1. Pour alléger l'écriture, nous donnerons à cette colonne le nom de colonne «rotule-rotule». Les autres
colonnes seront dénommées de façon similaire.
Instabilité et flambement 323
Nous devons souligner ici que la relation nL = 0 est impossible, puisque n n’est
pas nul.
Si on pose nL = Nz, on obtient :
sn leg ui
Bic 2 ÿ
d’où
CE . EI
Nr) 2
(11.15)
OUINE-MIR 28 ei:
En remplaçant n par sa valeur (rel. [j]) dans l’équation 11.11 et en respectant
les conditions des relations (e), (f) et (h), on obtient finalement l'expression de la
flèche latérale de la colonne, pour les positions d'équilibre qui correspondent aux
valeurs des charges déterminées à partir de l’équation 11.15. Ainsi :
équilibre
!
Le:
instable
équilibre neutre
stable
| Le1g
Lorsque N > 2, l'équation 11.15 permet d’obtenir les expressions d’autres charges
qui, elles aussi, correspondent à des positions d'équilibre. Toutefois, ces positions
d'équilibre sont extrêmement instables. Par exemple, lorsque N = 2, l'équation
11.15 donne :
4x’ El
r=S D (11.18)
DEL AT El
F]
11.3.4 Colonne encastrée-libre
Dans le cas d’une colonne encastrée-libre (encastrée à une extrémité et libre à
l’autre, fig. 11.13), on sait que la pente et le déplacement latéral sont nuls, à l’en-
castrement, de même que le moment agissant à l’extrémité libre. Puisque aucune
charge latérale n’agit sur cette colonne (l'effort tranchant est donc nul), on peut
facilement déterminer la quatrième condition aux rives, nécessaire à la résolution
des problèmes posés par ce type de système.
Les équations 11.11 à 11.14 donnent donc ici :
DEsQueR = 20 v(0) = IC PACE (a)
p(0) = C> + Cyn = 0 (b)
bee = TL) - Csn?rsin nL — Can? cos nL = 0 (c)
Figure 11.13 Colonne encastrée-libre.
Loue UE) = C2 10 (d)
Solution triviale
Comme dans le cas précédent (art. 11.3.3.1), on obtient une solution triviale
lorsque :
CS Ce GE CR = 0
d'où
v(x) = 0
Autres solutions
C; = 0 (équat.[d]) (e)
C3 = 0 (équat. [b] et [e]) (f)
CG =-C4 (équat.[a]) (g)
Je TT :
Di: î
d'où
AR EL
Cr on (n) (11.19)
En comparant les équations 11.19 et 11.17, on constate que, pour une colonne
encastrée-libre de longueur L, la charge critique est équivalente à celle relative à
une colonne «rotule-rotule» de même section, mais de longueur 2L.
En remplaçant n par sa valeur (rel. {j]) dans l'équation 11.11 et en respectant les
conditions des relations (e), (f) et (g), on obtient l'expression de la flèche latérale
de la colonne, flèche qui correspond à la charge critique. Ainsi :
lorsque x = 0, v(0) = CG + C4 = 0
0 0 1 C
OI n 0 C —
JE sin nL cos AL C; (a)
0 O0 -n/sinnL -n°cosnL||C4
f{nL)
f(nL) =tgnL
point
d’inflexion
(b)
Encore une fois, on a une solution triviale lorsque €; = C> = C3 = C4 = 0: c’est (a)
la position d'équilibre, dans laquelle la colonne demeure droite. On trouve les Figure 11.14 a) Colonne «encastrée-
autres solutions en posant dét = 0 (dét étant le déterminant de la matrice des rotule» ; b) représentation graphique de
coefficients). On a alors : la méthode de résolution.
dét = mLcosnL — n° sinnL = 0 (b)
En divisant les deux membres de cette équation par n° cos nL, on obtient enfin :
tg nl =nL (c)
[P
4 L= JL
EI =1437 (d)
d'où
PRE. Ni (11.21)
328 Chapitre 11
{/
11.4” FORMULE D’EULER
Par le passé, le comportement des membrures droites soumises à une com-
pression a beaucoup intrigué les mathématiciens, les architectes et les ingénieurs.
Nous devons principalement aux travaux de L. Euler (1759), de F Engesser
(1889), de Th. V Karman (1910) et de F KR. Shanley (1947) les connaissances
théoriques concernant le comportement des colonnes, connaissances qui, surtout
depuis 1940, ont été vérifiées expérimentalement de façon intensive.
=
r°El
re
cr
La figure 11.15 illustre les cas les plus fréquents de combinaisons qu’on peut
rencontrer aux extrémités d’une colonne et donne les valeurs de leurs facteurs K
respectifs. Pour le premier groupe, il y a empêchement du déplacement latéral
relatif des extrémités ; par contre, dans le deuxième groupe, ce déplacement est
permis. Si on compare les équations 11.17, 11.19 et 11.21 avec l'équation 11.23,
Instabilité et flambement 329
K = 1,0
(f) Figure 11.15 Longueurs équivalentes
Encastrée- Encastrée- Encastrée Rotule- Encastrée-
rotule rotule encastrée libre encastrée encastrée pour des colonnes aux diverses condi-
tions d'appui aux extrémités.
on constate que, pour une colonne «rotule-rotule» (fig. 11.15a), K = 1 ; pour une
colonne encastrée-libre (fig. 11.15d), K = 2 ; pour une colonne «encastrée-rotule»
(fig. 11.15b), K = 0,7. Par ailleurs, on notera que lorsque le déplacement latéral
n'est pas permis, on a toujours K < 1,0. Par contre, lorsque le déplacement latéral
est possible, alors K > 1,0.
En général, il faut, comme dans les cas précédents (art. 11.3.3, 11.3.4 et 11.3.5),
déterminer la valeur du coefficient K applicable à une colonne donnée
en analysant mathématiquement celle-ci. Toutefois, il est également possible, à
l’occasion, de déterminer la longueur d’une colonne «rotule-rotule» équivalente en
utilisant des arguments de symétrie.
Par exemple, si on examine la figure 11.16a, on peut facilement déduire que la
charge critique relative à une colonne encastrée-libre de longueur L a la même
valeur que celle relative à une colonne «rotule-rotule» de longueur 2L.
Par ailleurs, on peut voir à la figure 11.16b une colonne encastrée-encastrée affec-
tée de deux points d’inflexion situés chacun à 0,25L d’une extrémité. On peut
considérer ces points d’inflexion comme des rotules, puisque le moment fléchis-
sant y est nul. Si on fait intervenir la symétrie aux extrémités, on voit que la
colonne encastrée-encastrée est équivalente à trois colonnes «rotule-rotule» de
longueur 0,5L chacune.
Enfin, à la figure 11.16c, on a une situation qui se présente fréquemment dans
certaines structures. À son extrémité supérieure, cette colonne est libre de se dépla-
cer latéralement (la pente est cependant maintenue nulle). Là encore, si on utilise
des arguments de symétrie, on constate que cette colonne est équivalente à une
colonne «rotule-rotule» de longueur L.
Dans certains cas rencontrés en pratique, les conditions d’appui sont relativement
complexes et pour déterminer les longueurs des colonnes «rotule-rotule» équiva-
lentes à ces colonnes, il faut alors avoir recours aux équations 11.11 à 11.14.
330 Chapitre 11
L TS
= L
4 se.
mai
P
Figure 11.16 Longueurs équivalentes K=2
de colonnes (basées sur des arguments
de symétrie). (a) (b) (c)
Par ailleurs, on peut exprimer l'équation 11.23 d’une autre façon, si on remplace
le second moment de section par son équivalent Ar? (A = aire de la section ;
r = rayon de giration de la section). On obtient ainsi :
r?E(4r?) r2EA
Ù Î I
(KL) E | | (11.24)
où r est égal à ///A.
Pour terminer, si on divise l'expression de la charge critique par l’aire de la section
de la colonne, on obtient l’expression de la contrainte critique correspondante,
. 2 s
soit
PENBATEE
Cr TOME, 91
£ Lo (11.25)
A
2. La contrainte critique en flambement est une contrainte normale en compression. Dans ce chapitre, nous
utilisons le signe positif pour cette contrainte afin de simplifier la présentation.
Instabilité et flambement 331
KL 2E
Ce (en = — (11.26)
Ter ' 2
z'Er
c Cr =
‘ (KL/ )2
\ r
d'
È æ) (1127)
essai normalisé
g . Ter
À de traction ; \ TE
\ Tirer
; . (KL/r}
Syk---. F S, \
\
courbe obtenue
lors d’un essai P
de compression
ME
Figure 11.18 Contrainte critique pour Kir
J EXEMPLE 11.2
Déterminer la valeur de la charge théorique maximale que peut supporter le sys-
tème illustré à la figure 11.19. Les deux colonnes sont identiques : elles sont encas-
trées à leur extrémité inférieure et, à leur extrémité supérieure, elles sont rigide-
ment fixées à une poutre qu’on suppose elle-même rigide.
Instabilité et flambement 333
—>*
E —>*
E
direction
latérale
direction
arrière
Sy = 300 MPa
A S, = 275 MPa
H H ‘
-&-
Z LE 2 U
DE
|
|
coupe H-H Figure 11.19 Exemple 11.2.
Solution
Comme l’indiquent les lignes pointillées de la figure 11.19, les colonnes peuvent
subir un flambement latéral vers la gauche ou vers la droite (en fléchissant autour
de l’axe des y de leur section), ou un flambement vers l’avant ou vers l’arrière
(en fléchissant autour de l’axe des z de leur section). Il faut donc étudier ces
deux possibilités.
1. Flambement latéral
VAN 6
Po ET
Va NEA 2960
d’où
Dans ces cas, l’extrémité supérieure des colonnes peut subir à la fois un dépla-
cement et une rotation. On a donc affaire à des colonnes encastrées-libres,
pour lesquelles K = 2 (fig. 11.154). Par ailleurs, les colonnes fléchissent autour de
l’axe z de leur section. On a ici (équat. 11.24) :
334 Chapitre 11
nr VE ” x 10°6
[9,18 on
à À 2960
ERNST
Fe 0,0557
2 x? 2 x (200 x 109
LS AE Pres
cu| 143,6?
Mo=
DR O; XA= 2% 05,1% 2900 = 5600 1EN
NOTE : Nous verrons plus loin que, à cause des imperfections des colonnes
réelles, cette charge théorique est supérieure à la charge réelle que peut supporter
la colonne.
En ce qui concerne les conditions aux rives, on s'aperçoit que, aux deux extrémi-
tés de la colonne, le déplacement latéral est nul et que, selon la convention de
signes, le moment agissant est égal à -Pe. Les équations 11.11 et 11.13 donnent
donc ici :
3. Par charge «excentrée», nous entendons une charge qui, tout en agissant selon l'axe longitudinal de la
colonne, a une ligne d’action qui ne coïncide pas avec l’axe centroïdal de la colonne.
Instabilité et flambement 335
M(0
( ) _ Cr. D en (b)
EI
M(L
_. = - Cyn? sin nL — Cyn? cos nL = -en? (d)
CE SP)
_- (équat. [d]) (h)
En remplaçant les constantes d'intégration par leurs valeurs (rel. [e], [f], [a] et [h])
dans l'équation 11.11, on obtient :
n x
v(x) = e|-] + (1 — COS nL) n + COS |
sin#
nl
2 sin — ; F
V 2 = Ë Sec
La sin AL 2
puisque:
: n li JE
sin #L = 2sin Le cos
D D)
et que :
sec ne =
2 cos 2
?
s JW |
Ven = C dus: EI = £ (11.29)
l'équation 11.29 révèle que, lorsque e > O, la colonne est soumise à une flèche
latérale, et ce même pour de faibles valeurs de la charge P. Par ailleurs, quelle
que soit la valeur de e, la valeur de la flèche qui affecte le centre de la colonne
tend vers l’infini lorsque la valeur de l'expression Z/2 ./P (ET) tend vers x/2,
37/2, 5x/2, etc. Ces constatations nous indiquent que, dans cette situation, la
valeur de la charge avoisine celle de la charge critique, que nous pouvons détermi-
ner à partir de la plus petite de ces valeurs. Ainsi :
d'où
Cette équation est la même que l’équation 11.17, qui rendait compte de la
situation d’une colonne «rotule-rotule» soumise à une charge axiale parfaitement
centrée.
Instabilité et flambement 337
. TIRE l
Vmax — € ES F5 CA (11.30)
cr
d'où
me I ec TORINE
Omax — 4 + RS S 2 Va
ou encore :
F — O max
À
par rec Ts LE (11.32)
r? 2, NB
4. En réalité, la contrainte devrait être inférieure à la limite de proportionnalité ; toutefois, comme nous
l'avons expliqué au chapitre 9, celle-ci est difficile à déterminer et on a recours, en pratique, à la limite
d'écoulement.
338 Chapitre 11
E = 200 GPa
courbe
d'Euler
(MPa)
Charge
P/A
unitaire
moyenne,
Figure 11.21 Charge unitaire axiale
entraînant l'écoulement plastique dans
une colonne soumise à une charge 40 80 120 160 200 240
excentrée. Coefficient d'élancement, L/r
alors que pour une colonne trapue, la défaillance est régie par la contrainte d’écou-
lement du matériau. La contrainte critique d’une colonne avant une longueur
intermédiaire est gouvernée par un phénomène complexe (fig. 11.18).
Le design d’un élément structural en compression peut suivre la méthode tradi-
tionnelle qui est basée sur la contrainte permise ; selon cette méthode, les incertitu-
des associées à la structure sont regroupées en un seul paramètre, reconnu comme
étant le facteur de sécurité (ce facteur se situe approximativement entre 1,7 et 1,9
selon la norme considérée). Une méthode alternative de design appelée méthode
de calcul aux états limites (CAEL) permet d'utiliser différents facteurs pour distin-
guer les incertitudes associées à la structure de celles reliées à la charge. Concer-
nant la structure, les incertitudes sont attribuées à la variabilité statistique de la
résistance de l’élément constituant. Quant à la charge, la méthode CAEL préco-
nise la distinction entre différentes composantes de la charge imposée à la structure
(charge totale) : la charge de service, qui est la charge d’exploitation et les surchar-
ges que la structure doit supporter, et la charge permanente, qui est le poids de la
portion de la structure qui contribue à la charge totale.
RETIRE.
À = Fr
ere (11.33)
Ainsi, la résistance pondérée C, (pour une colonne en acier) est donnée par la
formule empirique suivante” :
1,0
©©
ÀpAS;eQES
(Ce)
normalisée
pondérée
Resitance
Q©
6. La charge pondérée comprend plusieurs composantes. Ainsi, selon la norme S16.1-94 de l'ACNOR, le
design d’une colonne en acier est acceptable si l'inégalité suivante est satisfaite :
QE D EE AUAC RE EENCE NPC NID) ENCE
— charge permanente
Ilcharge d'exploitation
surcharge due au vent
—| surcharge due à la dilatation/contraction causée par la variation de la température
= résistance pondérée de la colonne (ou charge maximale pondérée permise)
, 4, Œn @ = facteurs de pondération des charges
— coefficient de simultanéité des charges
NEO
RO
< = coefficient de risque
Le terme à gauche de l'inégalité représente l'effort pondéré généré par la combinaison des charges tandis que
le terme à droite spécifie la résistance pondérée, C. La détermination des différents facteurs et coefficients
apparaît en détail dans la norme de l’'ACNOR.
Instabilité et flambement 341
11.7 POUTRES-COLONNES
Pour des membrures qui supportent simultanément des charges axiales et des
charges transversales, lorsque la charge axiale engendre une traction, il n’y a pas
de problèmes dus à l'instabilité. Par ailleurs, dans les membrures très élancées, la
traction a pour effet de réduire la valeur du moment fléchissant ; en général, on
peut négliger cet effet et traiter séparément les problèmes dus à la traction et ceux
dus à la flexion, pour superposer ensuite les solutions.
Par contre, lorsque la charge axiale engendre une compression, on a affaire à une
poutre-colonne, et les problèmes sont beaucoup plus complexes. La compression
contribue à l'instabilité de la membrure et provoque une augmentation impor-
tante de l'effet du moment fléchissant, et ce même lorsque la flèche de la mem-
brure est faible. On ne peut donc plus, comme dans le cas de la traction, traiter
séparément les effets des deux chargements.
Dans cette section, nous allons élaborer une méthode générale de calcul des
poutres-colonnes qui utilise les fonctions de singularités (sect. 5.4). Cette méthode
permettra en outre de déterminer la valeur de la charge critique, ou la longueur
équivalente de colonnes dont les conditions d’appui sont relativement complexes.
Ne re
La figure 11.23 illustre des fonctions de chargement q({x) types et donne les (b)
solutions particulières v,(x) correspondantes. On peut vérifier ces solutions en
remplaçant les symboles par leurs valeurs dans l’équation 11.37. L'exemple 11.3 Figure 11.23 Fonctions de chargement
illustre l'application de cette équation pour un cas particulier de charge q(x) agissant sur une poutre-colonne et
transversale. solutions particulières correspondantes.
342 Chapitre 11
EXEMPLE 11.3
Étudier la poutre-colonne dont les deux extrémités reposent sur des appuis
simples et qui est soumise à une charge uniformément répartie sur toute sa
longueur (fig. 11.24a).
Solution
(a) On résout ce problème à partir de l'équation 11.37 ; on a ici:
w = 400 N/m
Sen wx?
AN CAC PC nec (a)
EI = 8 x 10°N-m° 2EIn
où le dernier terme est la solution particulière (fig. 11.23) ajoutée à la solution
générale.
On a également besoin de l'expression du moment fléchissant pour déterminer
les valeurs de deux des constantes C; à C4, à partir des conditions aux rives, soit :
GE M(x) d?v
PS RE
= —— = -C;n sin nx — Can? cos nx —
10 ÉD À L Eln? (b
2)
Aux appuis, on a les conditions suivantes :
8
7
lorsque x = 0, v(0) = C + C4 = 0 (c)
6
5 M(0)TR
= -Cn = 0 (d)
4
et
a
; wL?
2 lorsque x = Z, v(L) = C + CL + C;sinnL + C4 cos nL — UM)
1,25 KN-+m 2Eln°
0,407 mm ô
il
(b)
2 P(10° N) M(L)
OR
= -Cin° sin nL
4
— Cyn? cos nL —
mele 0
(
Figure 11.24 Exemple 11.3 : poutre- Les équations (c) à (f) ont une solution unique :
colonne soumise à un chargement uni-
w wL w(cos nL — 1
formément réparti.
ST - En SE 2EIn Die An
Eln” sin nL (g)
En remplaçant ces constantes par leurs valeurs dans les équations (a) et (b),
on obtient :
__ _W LU LE 2 sin (nL/2)
409 _ Ein :: 2 4 sin AL |
2 :
= — + LE — sec (rL/2) ü)
= = (sec (nL/2) — 1) S
Dans les relations ci-dessus, il est intéressant de constater que les valeurs de la
flèche et du moment fléchissant tendent vers l’infini lorsque nL = x et que,
dans ce cas, on a affaire à la charge critique ; par conséquent :
ñ Ï, = EILT (1)
d’où
Nr El
Cr 2 (m)
Il s’agit ici de la même charge critique que celle relative à une colonne «rotule-
rotule» non soumise à une charge latérale.
On constate par ailleurs que, lorsque la charge P tend vers sa valeur critique, v
et M tendent vers l'infini.
344 Chapitre 11
= |
(fe) | vanAM=M,4 Av
-M =M
V, V,
| | Av = Ap= AM=0
AV =V, = V, = -W
Av = Ap = AM= AV=0
| (ue Figure 11.25 Effets de la discontinuité
EE mm _ ie d’un chargement (à x = a).
x
dv2
AVES M(a ch Aa) = M(a = Aa) = /8j1 nes (a) (11.40)
Mo) _ dv_
—Can Desin nx 4— Cynf 2 cos nx + Fy,
EI dx?
V{x 2 dv dy :
a or pr = — Con? + Fy
COS NX — dx — a)°+ : n2(x _— aŸ?| 1 È [-n( x = a)! + sin n(x 5 a) + n{x = a°|
et
Vp = ee {x = a) = cos n (x = a).
EXEMPLE 11.4 ee
Une poutre-colonne, qui repose sur des appuis simples à ses deux extrémités,
est soumise à une charge concentrée à une distance #L de son extrémité de ;
gauche (fig. 11.27). Déterminer la flèche et le moment fléchissant ainsi que la PE
charge critique de cette poutre-colonne. — 1
(a)
Solution Fe
La flèche et le moment fléchissant de cette poutre sont (fig. 11.26) : L=5m
B=0,5
l EI = 8 x 10°N-m°
y(x) = G + Cr ECG sin 122
W l :
+ C c cos x — Eln
| (x( - B
L) ) — sinn(x
(
— B 1)
)
(a)
0,651 mm
0
Le = - Cyn? sin nL — Cyn? cos nL 1 2 P{ION)
EI (b)
= Eln
À sinn£(i - 8) = 0 (9) Figure 11.27 Exemple 11.4 : poutre-
colonne soumise à une charge latérale
La solution des équations (c) à (f) donne concentrée.
348 Chapitre 11
W sinnL(1- B) W n(1-
B)
C = Ca = 0, C3 = - ————, CR
. Elr sin nL + (g)
W |sinnL(l - B)sinnx
M(x) = — — sin n(x — gr (i)
n sin 7L
a Pr : dite) enr ù
Ein L À sin "L
WL 2000 x 5°
v = = ——"— = 6,51 X 10° m = 0,651 mm
48EI 48x8%x10f
WL 200
Ho = = 2500 Nm = 25 Nu
EXEMPLE 11.5 |
Utiliser les équations de la figure 11.26 pour déterminer la longueur équivalente P
d’une colonne retenue par trois appuis simples (fig. 11.28a). x
Solution ee IE
La flèche et le moment fléchissant de cette colonne sont donnés par (fig. 11.26) : R
Eln
M(x) R
= -Cin? sin nx — Cyn? cos nx + —— sin nlx — L b 1,0
EI : $ Ein ) (
Dans les équations (a) et (b), en plus des quatre constantes, la réaction R est
également une inconnue. On connaît cependant cinq conditions aux rives, 0,7 LL USE ner
0,5 1,0 15
soit (b)
lorsque
x = 0, y =C +C4 = 0 (c)
Figure 11.28 Exemple 11.5 : longueur
M hr Rs équivalente d’une colonne retenue par
EI
a
4 n* =
(d) trois: appuis..
L sin AL 0 Co
L(+B) sinnL(l+B) BnL-sin BnLl G 0
R
0 -sin nL(1+ B) sin BnL EI
Les deux exemples précédents étant relativement simples, nous avons pu les
traiter analytiquement. En général, toutefois, il est beaucoup plus facile de résou-
dre les problèmes posés par les poutres-colonnes en remplaçant, comme nous
l’avons fait, les divers paramètres par leurs valeurs numériques.
vx) = y (x) Ep 1
VE oo Dans l'exemple 11.6, nous comparons les solutions exactes obtenues dans les
exemples 11.3 et 11.4 avec les solutions approximatives données par l'équation
2
1,0 és
11.41.
Figure 11.29 Variation du facteur
d'amplification F,,, (équat. 11.41) en
fonction de la charge de compression 7. Cette approche est classique ; on la retrouve dans les codes de calcul de charpente avec d’autres paramètres
agissant sur une poutre-colonne. de corrections qui tiennent compte de cas particuliers.
Instabilité et flambement 351
EXEMPLE 11.6
Comparer les résultats obtenus des solutions exactes trouvées dans les exemples
11.3 (fig. 11.24) et 11.4 (fig. 11.27) avec ceux déterminés à l’aide des solutions
approximatives données par l'équation 11.41.
Solution
Dans chacun de ces deux exemples, on avait considéré des valeurs numériques
particulières. La charge critique était par ailleurs la même, soit
P,.—316*10° N
Les valeurs exactes et les valeurs approximatives de v et de M, à la mi-longueur
des poutres (x = L/2), apparaissent dans le tableau 11.1 pour chacun des deux
cas. On obtient les valeurs exactes grâce aux équations (j) et (k) des deux exemples
(elles sont d’ailleurs représentées graphiquement aux figures 11.24b et 11.27b).
On calcule les valeurs approximatives en multipliant les valeurs de v* et de M*
relatives à la poutre simple (P = 0) par le facteur d'amplification F,,,. On
remarque qu’il y a une grande concordance entre les deux groupes de résultats,
notamment lorsque P/P,, < 0,5 (F,,, < 2).
P Le elPan te
She ©|| on) M v M v M v M
HOSNIMeLeEr Le 1 P/P, | (mm) | (Nm) | (mm) | (Nm) | (mm) | (N:m) | (mm) | (Nm)
0% 0 1,0 0,407 1250 | 0,407 42500651 2500 F 06514172 500
(DR) 0,158 1,188 0,480 1492 | 0,484 1484 | 0,777 | 2886| 0,773 | 2 969
1,0 0,316 1,463 3 449] 0,952 | 3657
DS 0,475 1,904 4348| 1,239 | 4 759
240 0,633 2,724 601917 70NN6C810
25 0791 4,788 10 200 | 3,120 | 11 970
3,0 0,949 1975 40 900 | 12,86 | 49 400
3,16 (= P.) | 1 CO CO CO OO
* Poutre simple
D + SE
CG My;
4 mb M,
€ 10 (11.42)
:
La relation 11.42 donne des résultats conservateurs qui sont satisfaisants dans la
plupart des cas pour le dimensionnement d'une poutre-colonne. L'exemple 11.7
en illustre l'application.
EXEMPLE 11.7
La figure 11.30a illustre un cadre qui doit supporter les charges indiquées.
Les deux colonnes AB et DC de ce cadre sont des profilés tubulaires en acier
203 X 102 x 6,4 mm. Ces colonnes sont encastrées à leur extrémité inférieure et,
à leur extrémité supérieure, elles sont rigidement fixées à la poutre BC que nous
supposons elle-même rigide. L'acier utilisé n'a pas subi le traitement de relaxation
de contraintes résiduelles ; il a un module d'élasticité E = 200 GPa et une con-
trainte d'écoulement Sy de 350 MPa.
(c)
8. Voir, par exemple, A. PICARD et D. BEAULIEU, Calcul des charpentes d'acier, Institut canadien de la
Figure 11.30 Exemple 11.7. construction en acier, 1991.
Instabilité et flambement 353
Solution
1. Analyse de comportement du système
Puisque le système est symétrique, les charges imposées à la poutre sont répar-
ties également entre les deux colonnes. Les charges agissant sur une colonne ainsi
que les déplacements correspondants, dans la direction de l’axe des v (flexion par
rapport à z) et de l’axe des z (flexion par rapport à v), sont montrés respectivement
aux figures 11.30b et 11.30c. Par rapport à l’axe des z, le moment de flexion est
maximal à la base de la colonne. Par rapport à l’axe des y, un point d'inflexion de
la flèche se produit à mi-longueur de la colonne et le moment est maximal aux
deux extrémités.
Si on considère un facteur de charge de 1,5, les colonnes devront avoir une capa-
cité suffisante afin de supporter les charges pondérées suivantes :
OM MSE SO MIE D'OIEN
MISES ES ORNEm
M y 1,5 X 2,5 X 2 = 7,5 KNm
sl __2,0x4000 110,8
r 122
KL\ _ 1,0x4000 952
. y
42,0
Ainsi, à l’aide des équations 11.33 et 11.34, on obtient (en se basant sur la valeur
la plus grande de KL/r) :
—1/ —1/1,34
C, = pASy(1+ 47") 7 = 0,9 x 3610 x 350 x (1+1,47528)
417,14 KN
Poe
AE, ae rx 2001068510 = 783,40 kN
ie) (1,0 x 4000)
ce qui donne :
1 1
Eomply F 1(=c = il;
OU 1 — 120/783,40
dw dw
My = M;sn—= = M y— (11.434)
d?w
Vs = MEN Q (11.44b)
dw
Ce hit 5.4 (11.44c)
dx x
d?p/dx? + mp = 0 (11.45b)
Léquation différentielle 11.45b a une solution de la forme :
p(x) = Ci sin mx + C} cos mx (11.46)
Aux extrémités de la poutre, on a les conditions suivantes :
M0 (0)=1G 0 (11.47a)
sin mL = 0 (11.48)
Dans le cas de profilés minces ouverts, comme les poutres en I, il faut modifier le
développement précédent pour tenir compte des conditions d'attache : celles-ci,
en effet, peuvent limiter le gauchissement” de la section et ainsi augmenter la rigi-
dité en torsion. Le moment critique de déversement latéral d'un profilé mince ouvert
est donné par!° :
(11.51)
(11.52)
compression
uniforme
appui simple
Figure 11.32 Coefficients de flambe-
encastrement
ment pour des plaques rectangulaires
minces (équat. 11.53).
358 Chapitre 11
Kn?E
ere
12(1- v?) b (11.53)
l
< 170
VF,
h 1700 h _ 1900
ES
wW VF,
Compression axiale
be
me
1625
ee
t
F,
D _ 18 000 D _ 66 000
HERE
Fe
y Lie y
11.10 CONCLUSION
Le flambement peut vite donner lieu à des solutions fort complexes du point
de vue mathématique. Nous avons donc préféré nous en tenir aux solutions
qui présentent un intérêt pratique et qui sont à la base des formules de calcul
données dans les codes de construction.
Le flambement est un phénomène qui se produit souvent sans avertissement
préalable, et il représente de la sorte un danger important pour le public. La
plupart des accidents de chantier sont d’ailleurs reliés au flambement d’écha-
faudages ou de structures en voie de construction. S’il est un domaine auquel
on doit accorder une attention particulière, c’est bien celui du flambement.
12
Comportement
au-delà du
domaine élastique
12.1 INTRODUCTION
La majorité des problèmes que nous avons étudiés relèvent du «domaine
élastique», c'est-à-dire que, pour le matériau étudié, la relation entre la contrainte
et la déformation est linéaire.
Les raisons de cette limitation sont évidentes. En effet, une relation linéaire est
plus simple à étudier qu’une relation complexe (comme celle représentée, par
exemple, par la courbe totale de la fiqure 12.1a). En outre, presque tous les pro-
©
blèmes pratiques, en résistance des matériaux, concernent un comportement élas-
tique sans aucune déformation permanente (par exemple les problèmes posés par
les dents d’engrenage, les ressorts, etc.).
(12.2a)
5 Ho ds (12.2b)
Donc :
3. Relations forces/déplacements
Chacun des barreaux étant soumis à un état de tension, on a :
= RL+
à de (12.3a)
5, = RAN? (12.3b)
AE
4. Solution complète (analyse élastique)
En remplaçant les équations 12.3a et 12.3b dans l'équation 12.2c, on obtient :
R = 2R; (12.4a)
RUE |
her (12.4b)
sun
Re (12.4c)
Cette solution demeure valable tant que la contrainte maximale n’atteint pas
la valeur de la limite d'écoulement.
La charge supportée par le barreau 1 étant le double de celle supportée par le
barreau 2, la limite d'écoulement est atteinte lorsqu'on a :
RER (12.5a)
Fy = ss |1e #| (12.5b)
Comportement au-delà du domaine élastique 363
Fr
DORE 2EURE RO
OURS |
HT 2 (12.7)
Un cylindre en torsion et, nous le verrons plus loin, une poutre en flexion représen-
tent par conséquent des structures intéressantes du point de vue de l'analyse
limite, puisque la répartition des contraintes, dans les limites du domaine élas-
!
1
tique, n'est pas uniforme dans toute leur section.
1
!
!
1 —)
Considérons d’abord un cylindre plein, de rayon r et de longueur L, soumis à
/
un couple de torsion T (fig. 12.6). On suppose que la relation entre la contrainte
et la déformation (7-Y, en cisaillement) est élastique-parfaitement plastique, avec
Figure 12.6 Torsion d’un cylindre fait une limite d'écoulement Sy (comportement idéalisé, mais sécuritaire).
de matériau élastique-parfaitement
plastique. Augmentons la valeur de T et étudions la répartition des contraintes de cisail-
lement sur un diamètre, pour trois niveaux de chargement (fig. 12.7).
a) T=T;
Re (12.8)
LS
ane (12.9)
Ssy Ssy
$, |
T=T, RETR
Figure 12.7 Répartition des contrain-
FAN P7Py
tes pour différentes valeurs de T (cylin-
dre de la figure 12.6). (a) (b)
Comportement au-delà du domaine élastique 365
b) T > Ty =
La déformation augmente, donc l’angle de rotation @ augmente, mais la valeur
de la contrainte ne peut pas dépasser Ss, (fig. 12.7b). On a par conséquent affaire
à une répartition élastique-plastique.
c)T=T,
La valeur maximale (T,) du couple auquel peut résister la section est atteinte
lorsque toutes les fibres sont soumises à une contrainte dont la valeur est égale 1 | l l >
Ty = Ty = DAASS (12.11a)
Ne (12.11b)
L'exemple 12.1 illustre un cas d'application de l'analyse limite à la torsion.
EXEMPLE 12.1
Soit un cylindre plein (de matériau élastique-parfaitement plastique) de longueur
L, encastré à ses deux extrémités À et C (fig. 12.9), auquel on applique un
couple de torsion T, au tiers de la longueur. On demande de déterminer :
1. par l’analyse élastique, la valeur Ty du couple qui correspond à la limite du
comportement élastique du matériau;
2. par l'analyse limite, la valeur T; du couple qui correspond à l’écoulement du
cylindre.
1. S. H. CRANDALL, T. LARDNER, An Introduction to the Mechanics of Solids, New York, McGraw-Hill, Figure 12.9 Exemple 12.1. Cylindre
1999. encastré à ses deux extrémités.
366 Chapitre 12
Solution
1. Analyse élastique
Forces et conditions d'équilibre :
T= Title (a)
Déplacements et compatibilité géométrique :
Pas — Pc (b)
Relations couple/déformations angulaires :
Ici, on détermine les relations entre le couple et la déformation angulaire ; ainsi :
P4B _ e
JG (c)c
PORC e
JG (d)
À partir des relations (b), (c) et (d), on obtient :
Deer ._(e)
D’après les relations (a) et (c), on déduit :
T
Tres
CE (f)
HI oT
DES (g)
2. Analyse limite
Le seul mécanisme d'écoulement possible se produit lorsque le couple T, atteint
sa valeur maximale aux deux extrémités. Dans ce cas, on a donc :
4
T4 = Tec = Tr = cu (i)
ENT
* 8
Re - (j)
= 1,78
co
|
Uo|uo
|
3. Conclusion
À partir de la limite du comportement élastique, le cylindre bénéficie d’une
«réserve» de 78 % avant que T n’atteigne une valeur qui provoque son écoule-
ment. Lorsque :
3 8
Ty <ST<-7,
2 3
la déformation angulaire, même si elle engendre des déformations permanentes,
demeure du même ordre de grandeur que les déformations élastiques.
On constate encore une fois que l’analyse limite est plus simple que l’analyse
élastique.
NE
GOSESeS E Figure 12.10 Poutre de section rec-
tangulaire (matériau élastique-parfaite-
(a) (b) ment plastique).
368 Chapitre 12
se Ex ni
mn
h h h
qu Le Ne
Figure 12.11 Répartition des contrain- M=M, M > My M=M,
tes pour différentes valeurs de M (poutre Lp = (Lp)}y Lp > (Up), io
de la figure 12.10). (a) (b) (c)
a) M = M,
_ bh?Sy
6 é (1242)
Il ” 2€y un 2Sy
p h Eh (12213)
b) M > My
La déformation augmente, donc la courbure augmente, mais la valeur de la
contrainte ne peut pas dépasser Sy (fig. 12.11b). Il s’agit par conséquent d’une
répartition élastique-plastique.
M=M,
La valeur maximale du moment auquel peut résister la section est atteinte lorsque
toutes les fibres sont soumises à une contrainte dont la valeur est égale à la valeur
limite Sy (fig. 12.11c).
On a donc, ici :
6). es)
1 oui 1 le cas du modèle élastique-plastique?, on obtient une relation (représentée graphi-
quement à la figure 12.12) qui suggère que, tant que le moment n’a pas atteint la
valeur limite M,, la courbure est du même ordre de grandeur que (1/p); ; la valeur
Figure 12.12 Relation entre le mo- M, est donc significative.
ment appliqué et la courbure, pour une
section rectangulaire (poutre de la figure
12.10). 2. Ibid., p. 454 et 455.
Comportement au-delà du domaine élastique 369
Cas général : section symétrique. Dans le cas général d’une section symétri-
que uniquement par rapport au plan de chargement (comme, par exemple, la
section en T de la fiqure 12.13a), pour déterminer le moment limite M, il faut en
premier localiser l’axe de transition où la contrainte passe de (-S,) à (+S,).
Laxe de transition divise donc la section en deux surfaces égales. Cette position
peut être différente de celle de l'axe neutre en flexion élastique, qui est située au cen-
troïde de la section. l'équilibre des moments donne (fig. 12.13b et c) avec n = 3:
TE s(È4 Fi) 7
n
ou encore:
M = ZSy (2)
où:
= 24 |y;l (12.18)
Rectangjle plein
Cercle plein
Poutre en I
370 Chapitre 12
180 mm Axe de L'exemple 12.2 illustre un calcul du moment limite pour une section avec un seul
transition S,
Fe ti | axe de symétrie.
EXEMPLE 12.2
Déterminer le moment limite en flexion que peut supporter une poutre ayant la
section illustrée à la figure 12.14a. l'acier de cette poutre a un comportement
élastique-parfaitement plastique et une limite d'écoulement Sy = 350 MPa.
100 mm c
. ” Solution
| Selon l'équation 12.14 et les données de la figure 12.14a, on a :
Hinie SON EeNER SE 4 = 4, = 4/2 = 1/2(180 x 10 + 180 x 8 + 100 x 10) = 2120
La position v, (fig. 12.14b) de l’axe de transition, mesurée à partir du bas de l’âme,
est donc obtenue par la relation suivante :
100
x 10 + y, x 8 = 2120; y, = 140
On trouve le moment limite de flexion à l’aide des équations 12.16, 12.17 et 12.18
avec n = 4:
n
Mr = s[$4 1
i=1
EXEMPLE 12.3
Dans le cas d’une poutre en porte-à-faux (fig. 12.15a), il n’y a qu’un seul
(b) mécanisme d'’effondrement possible, qui se manifeste par l’apparition d’une
rotule plastique à l’encastrement (en A). Donc, M, = -M,. l'équilibre des moments
Figure 12.15 Exemple 12.3. par rapport au pointÀ (fig. 12.15b) permet de déterminer la charge limite F, :
Comportement au-delà du domaine élastique 371
(CM), =FL-M; =0 = F, =
EXEMPLE 12.4
Voyons le cas d’une poutre encastrée à une extrémité et qui repose sur un appui
simple à l’autre extrémité (fig. 12.16a) ; encore une fois, il nv a qu’un seul méca-
nisme d’effondrement possible ; toutefois, il v a apparition de deux rotules plasti-
ques, en À et en B. Pour résoudre un tel problème, il faut étudier l’équilibre des
moments fléchissants en utilisant le fait que M, = -M, et M3 = +M,, et en consi-
dérant la poutre dans son ensemble où dans une de ses parties. (b)
d’où
6M
à. (c)
FE
EXEMPLE 12.5
Une poutre est encastrée à une extrémité et repose sur un appui simple à l’autre ;
elle est soumise à deux charges concentrées F/2 aux tiers de sa longueur
(fig. 12.17a).
Des rotules plastiques peuvent apparaître aux trois points À, B et C. Or, deux
rotules suffisent pour provoquer l'effondrement de la poutre ou d’une partie de
la poutre. Il faut donc étudier chacun des trois mécanismes possibles (fig. 12.17b,
124740122171)
Solution
1. Mécanisme 1 (rotule en À et B, fig. 12.17b)
On a :
IST C2
M), =M -——-— — +RL=0
EM), TEST (a)
Dans cette équation, on retrouve les deux inconnues F et R. On obtient la deuxième
équation nécessaire pour résoudre le problème en considérant l'équilibre des mo-
ments du segment BCD de la poutre (fig. 12.170) :
HT 21 3M, F
M),=-M -——+R—=0 = R=——-+—
EM); MANRE 3 ag WE (
La solution de ces deux équations donne :
10M
L
372 Chapitre 12
On a encore :
ol JR àDL
DCE Sn (d)
F=TL=F, «)
3. Mécanisme 3 (rotules en B et C, fig. 12.17f)
On a:
De D DC (i)
Parmi les trois charges F;, F, et F3, la plus faible est celle qui correspond au
mécanisme 2. Puisqu’on a considéré tous les mécanismes d’effondrement
possibles, on a nécessairement F, = F, ; par conséquent :
wL?
Comportement au-delà du domaine élastique 373
2
CM), = M - a +Rs =0 (fig. 12.18c) (b)
_ =0=R-ws = R="ws (c)
x X=S
s2+2sL-12 =0 (d)
(b)
La seule racine valide de cette équation est : LÜ
M,
s — L(V2 = 1) = 0,41L (e)
Enfin, si on insère (c) et (e) dans l’équation (b), on obtient : V
a B
F
:
(c)
Nous n'avons considéré ici que quelques exemples, parmi les plus élémentaires,
de l’application de l'analyse limite. On peut cependant étendre cette approche à
toute structure soumise à une charge statique, et ce quelle que soit la complexité
de la structure. En particulier, l'étude des portiques et des structures continues,
comme les plaques et les coques, a donné lieu à de nombreux ouvrages.
EXEMPLE 12.7
Étudier qualitativement l'apparition et la formation de contraintes résiduelles
dans la plaque perforée examinée au chapitre 10 (ex. 10.1 ; fig. 12.20a). Le
matériau est élastique-parfaitement plastique.
Solution
La figure 12.20 montre l’évolution de la répartition des contraintes près de la
perforation.
4. Chargement ultérieur
Au cours de l'application ultérieure d’une nouvelle charge, la valeur de la con-
trainte nette en À sera moindre qu’en l'absence de contraintes résiduelles.
EXEMPLE 12.8
Soit deux barreaux concentriques de section À, et À), solidaires l’un et l’autre
(fig. 12.21a). Les matériaux des deux barreaux ont un comportement élastique-
parfaitement plastique, avec le même module d’élasticité mais des limites d’écou-
lement différentes S,, >> S,, (fig. 12.21d).
Étudier le comportement de ce système lorsqu'il est chargé par une force axiale F,
suffisante pour provoquer l'écoulement plastique du barreau 2, et qu'il est ensuite
déchargé.
376 Chapitre 12
Solution
Les barreaux étant solidaires l’un de l’autre, ils auront la même déformation
axiale :
Ej=té) = € (a)
Les relations entre les contraintes et la déformation sont illustrées à la figure 12.21d.
Pour une déformation inférieure à &,,,, le comportement du barreau 1 est élasti-
que, le long de OAB;, lors du chargement et du déchargement. Pour le barreau 2,
le chargement est élastique-parfaitement plastique selon OAB;, et le décharge-
ment est élastique selon B,C>, une droite parallèle à OA. Lors du déchargement,
les contraintes dans les deux barreaux sont donc données par les expressions
suivantes :
ON EE
Avec les équations (a), (b) et (e), avec F = 0, on trouve enfin les contraintes
résiduelles o:8 et or dans les deux barreaux (fig. 12.21c):
À) (ee = Sy2 )
Op = EEp =
cj . AA
Re À
he Len
A (EE 5
2)
4 AA
En conclusion, les contraintes résiduelles sont engendrées par un chargement pro-
voquant des déformations plastiques suivies d’un déchargement qui est habituelle-
ment élastique. Les contraintes résiduelles sont toujours autoéquilibrées.
12.7 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons étudié une méthode de calcul qui permet de
déterminer rapidement la valeur de la charge qu’une structure, faite d’un
matériau ductile, peut supporter. Cette méthode, l’analyse limite, offre l'avantage
de ne pas recourir aux étapes de résolution faisant intervenir la compatibilité géomé-
trique. Evidemment, une fois que la valeur de la charge limite est déterminée,
Comportement au-delà du domaine élastique 377
il faut lui appliquer un facteur de sécurité adéquat, afin que la structure ne soit
jamais soumise à un niveau de charge qui se rapproche de cette valeur limite
— ce qui risquerait d'entraîner l’effondrement de la structure.
Nous avons également abordé dans ce chapitre l’aspect important des con-
traintes résiduelles. En pratique, la présence de telles contraintes peut exercer
un effet bénéfique (comme nous l’avons vu à l’exemple 12.7) ou néfaste.
Dans l’industrie, on effectue avec grand soin le contrôle des contraintes rési-
duelles ; bien souvent, les pièces sont traitées thermiquement en vue de réduire le
niveau de ces contraintes résiduelles. Mentionnons enfin qu’une des causes les
plus courantes de l’apparition de contraintes résiduelles est le soudage, notam-
ment à cause des forts gradients thermiques qui surviennent dans les pièces
assemblées par ce procédé.
13
Corps
axisymétriques
13.1 INTRODUCTION
Les problèmes posés par des corps axisymétriques (ou corps de révolution)
soumis à des chargements également axisymétriques figurent parmi ceux qu'on
rencontre le plus souvent en génie mécanique. Les tubes, les coques sous pres-
sion, les cylindres à paroi épaisse, les volants, par exemple, sont des corps
axisymétriques.
charge
axisymétrique
2,0
Oz OÙ y direction normale
et à la paroi
AE À
0j OÙ OZ
Le
direction longitudinale
ou méridionale
direction
circonférentielle
axe de révolution
(b)
FD Pr sn + 2 sin (13.3)
Toutefois, les angles d@, et d@, étant très petits, on peut considérer que :
a) l’arc est égal à la corde ;
b) le sinus et la tangente sont égaux à l’angle (exprimé en radians). Donc, à partir
des équations 13.2, 13.3 et 13.4, on obtient :
à Le]
(15.5)
r] r2
92
F,
= ©
OR (13.6a)
2Tr(0) = mr? P
d’où
O1 l ur
— 7 (13.6b)
Nous avions trouvé, avec une approche différente au chapitre 2 (équat. 2.15 et
2.20), des relations identiques aux équations 13.6a et 13.6b.
axe de d'où
révolution
Gb 02 (137)
13 RENE RP
Co " t
d’où
arr
Dee (13.8b)
DS
pression exercée
par le liquide
du dessus
xtga
poids du
liquide
Figure 13.6 Réservoir conique à paroi
(b) mince, rempli d’un liquide.
384 Chapitre 13
La force verticale (27x (ta æ)to, cos à) doit équilibrer le poids du liquide
(1/3 zx (ta? @) y) et la pression exercée par le liquide situé au-dessus de la section
a-a [zx tg a)? y(h — x)] ; on a donc:
CAR EN
ce D] {
Où :
a x Îg
F cos
p=Y(h-x)
On obtient :
A ne Ne A 0
Fee
fé cos œ
(13.9c)
On peut facilement démontrer que cette contrainte est maximale lorsque
x = h/2, ce qui donne :
7h? te ©
(02 ee F
4t cos ee)
À partir des équations 13.9b et 13.9d, on peut donc déduire que :
3 .
(1 js E 4 (o2 lé (13.9e)
La zone critique se situe donc au niveau où x = h/2 et elle est régie par la
contrainte (œ)a, (équat. 13.9d).
dy (a)
ÊÆ
dx?
Corps axisymétriques 385
Donc :
1) 0e -bx s de:
er L uiVa à ay (c)
et
dv -ba? 7:
Ve 5 (° 4 à) ay. (d)
et que:
tg 0 = —
d'où
As
re (aarrx?) (f)
On obtient donc :
D 3
lee
b?
a
(13.10c)
l'équilibre vertical de la partie de l’ellipsoïde située au-dessus du petit cercle
de rayon x permet d'écrire :
nx?p = 2rxt0, sin 0 (g)
d'où
ne
21 sin @ [à| t (13.11a)
1)
JET
On 2 = P|—-—
=" |
QE | (h)
Pa 2 Does
Me 2" (13.11b)
a
2
dE (i)
et, à partir des équations 13.11, on obtient :
pa 2
Oj 1 = Où nor
= — (13.12)
1342
= 2f
(13.13a)
è
ne
Er LPRE
5e | (13.13b)
Lexamen des résultats ci-dessus montre que la contrainte ©, a toujours une
valeur positive (équat. 13.11a), alors que la contrainte ©: elle, peut prendre une
valeur négative dans certains cas. Par exemple (équat. 13.11b), & < 0 lorsque :
Corps axisymétriques 387
(13.14)
soit r» > 2r1.
Il faut éviter cette situation qui peut provoquer le flambement local de la
coque. l'exemple 13.1 illustre l'application des équations concernant la coque
ellipsoïdale et approfondit l’étude de la répartition des contraintes dans celle-ci.
EXEMPLE 13.1
Étudier la répartition des contraintes longitudinales et circonférentielles (©; et
®) qui agissent dans la paroi d’une coque ellipsoïdale dont le rapport a/b = 2
(fig. 13.8a). Déterminer ensuite pour quelle valeur de a/b la contrainte & prend
une valeur négative.
+ + + Xe ee 0)
NO ZMCENC 0,8
Solution
de \
d'où
HSE Figure 13.8 Exemple 13.1 : réparti-
tion des contraintes dans une coque
a) «
ellipsoïdale dont le rapport a/b = 2.
2-1
ANSE ET
o
D'après l’équation 13.10c et l'équation (b) ci-dessus, on a :
2 =“.
a a
(c)
Enfin, les équations 13.11a et 13.11b permettent d'écrire :
ot _
ap 2a (d)
2
où _|"_1fn\fe
ap CNRS IE (e)
0 — 2 2 L 1)
0,2 LSTT 1,970 0,985 0,954
0,4 POSE É010 0,938 0,810
0,6 1,247 1,709 0,854 0,538
0,8 0,750 1,442 0,721 0,056
1 0,250 1 0,5 -1
Te (9
On remarque que © prend une valeur négative lorsque a/b > 1,414. Le ta-
bleau 13.2 donne quelques valeurs caractéristiques de ©, en fonction de a/b.
Tableau 13.2
T
1,414 0
2 -1 Voir le tableau 13.1 pour
db = 2.
Ô -3,5
4 -7
NOTE : La coque ellipsoïdale dont le rapport a/b = 2 est courante dans la cons-
truction de couvercles de réservoirs sous pression. La contrainte circonférentielle
de valeur négative qui agit à la périphérie de la coque ellipsoïdale est équilibrée
par la contrainte circonférentielle de valeur positive qui agit dans la coque cylindri-
que à laquelle la coque ellipsoïdale est normalement rattachée. Un rapport
a/b > 2, par contre, donne lieu à des contraintes circonférentielles de compression
dangereusement élevées qui causent le flambement local de la coque. C’est pour-
quoi, en général, on n'utilise pas ce type de coque ellipsoïdale.
CRT (b)
Corps axisymétriques 389
Où:
PA)cr ASC, (c)
On détermine l'équilibre des forces verticales à partir d’une section du tore, soit la
partie ABB;,A,, qu’on isole à l’aide d’un cylindre de rayon r, et d’un cône AOA,
(fig. 13.9). La contrainte ©; qui agit sur la circonférence 27, n’a pas de compo-
sante verticale, et la pression interne qui agit sur la surface cylindrique BC n’en a
pas non plus. Pour déterminer l’équilibre vertical, on ne considère donc que la
pression interne qui agit sur le plan annulaire ACC:A, et la composante verticale
de 2#t0; à la circonférence AA, soit
Enfin, on trouve :
he (13.15b)
ART
Pour la coque torique, la contrainte & a donc la même valeur que la contrainte
©, dans la coque cylindrique (équat. 13.6b). Par ailleurs, œ est constante en
tout point de la coque.
Considérons trois cas particuliers, en ce qui concerne l’application de l'équation
15:15
Oï
Lpn7 (13.16a)
390 Chapitre 13
Cas où p< a. Comme le montre la figure 13.10b, l'équilibre des forces verticales
exige que la valeur de la composante verticale de la force due à o; (F;) soit égale à
celle de la composante verticale de la force due à la pression du liquide (F,).
Pour une valeur intermédiaire w (y < 6), la pression qui agit sur un élément
de surface annulaire (2zr sin wrdw) est égale à :
p = yr(1= cos y) (a)
La composante verticale de la force totale due à la pression, force qui agit sur
toute la zone délimitée par l'angle +, est établie à l’aide de la relation suivante :
p
F, [ Yr(1 — cos w)(27r sin y rdy) cos w
La force due à ©, a une composante verticale qui agit sur toute la surface annu-
laire (2 sin ot) ; on la détermine à l’aide de la relation :
F = 27%r sin @ 16, sin @ (c)
Puisque F; = F,, on a (équat. [b] et [c] ci-dessus) :
; 6t 1 + cos @ (13.17a)
Enfin, à partir de l'équation 13.5, on détermine ©, sachant que p = yr(1 — cos op)
[équat. (a) ci-dessus] ; on a alors :
Figure 13.10 Coque sphérique rem- 2 2 cos?
plie d’un liquide et reposant sur un sup- 0 —ne
Era É— 6 cos @ +
1 + cos @ (13.17b)
port cylindrique en A-A.
Corps axisymétriques 391
Cas où @ > «a. Dans cette partie de la sphère (fig. 13.100), il faut adjoindre à la
composante verticale de la force qui agit dans la paroi la réaction verticale aux
appuis. Cette réaction est égale au poids total du récipient, soit
4
RE 7 (d)
3
L'équilibre des forces verticales exige donc que :
F,4R°= F (e)
À partir des équations (b), (c), (d) et (e), on obtient :
Yr à 2 cos” 2
=1 —|5
ë |+ 7
Lee (13.18a)
yr 2 2 cos” 2 @
OO = —|1—-6 cos ® — ————
: 6t | “4 1 — cos à (13.18b)
EXEMPLE 13.2
La figure 13.11 montre une tête hémisphérique percée à son sommet d’une
ouverture à laquelle est raccordé un tuyau. Ce tuyau soumet la structure à une
charge verticale, dirigée vers le haut et égale à q unités de force par unité de
longueur de circonférence. On demande de calculer les contraintes ©, et ©
(dues respectivement à la charge q et à la pression interne p) qui agissent dans
la coque sphérique.
Solution
On connaît déjà les expressions des contraintes ©, et o& qui agissent dans une
coque sphérique soumise à une pression interne (art. 13.5.2). On obtient donc
la solution en superposant les contraintes dues à la charge q à celles dues à la
pression p.
PS
dr Fe
(13.19)
où F, est la force de volume (unité de force par unité de volume) qui s'exerce dans
la direction r.
En ce qui concerne les équations de compatibilité géométrique et de déplace-
ments-déformations (équat. 8.32), si on tient compte de la symétrie et si on consi-
dère uniquement les déformations qui se produisent dans le plan r@, on obtient :
du
CA 7 (13.20a)
FCI r (13.20b)
Corps axisymétriques 393
E
L= y
> (£o te) (13.21b)
Nous illustrerons l’utilisation des équations ci-dessus par l'étude de deux corps
qui présentent un intérêt pratique : le cylindre à paroi épaisse sous pression et le
disque en rotation.
d'u ld ou _; (1922
d? Or dr r? 22)
O, = 1—-v
ET kY) C2 r2 ‘| (13.24)
E 1 ="
Oa = 122 IG(1 2 v) + C; e? | (13.24b)
On détermine les constantes C, et C>, à partir des conditions aux rives relatives
aux contraintes (équat. 13.24), soit
1 2b? (p; — p.
gasiAa, ERP Re) (13.26b)
E ba?
À partir des équations 13.25 et 13.26, on peut finalement trouver l'expression des
contraintes. On a donc :
Or, à partir des relations qui existent entre les contraintes et les déformations,
il est possible de déterminer la déformation longitudinale £, et de remarquer qu’elle
est également constante puisque, lorsque o; = 0 (cas du cylindre «ouvert», pour
lequel la pression n’engendre aucune contrainte longitudinale), on a :
l -V
ee —[o, — v(O, + )] = — (0, + 09) = constante (13.29)
E E
l'équation 13.29 suppose que chacune des sections transversales (dans le plan r6)
demeure plane après que la pression a agi. La longueur du cylindre n’a donc
aucun effet sur la répartition de la contrainte.
bp? = y?
O, © - Pi id Pe
(e)
ce qui signifie que la contrainte radiale agit en compression et que sa valeur est
égale à la moyenne de celles des pressions interne et externe.
Si on applique le même processus à l’équation 13.27b, on a :
LE
SG (rip)
On retrouve ainsi les équations 2.15 et 13.6a.
396 Chapitre 13
Lorsque la paroi est très mince et que, par exemple, seule la pression interne
agit, la contrainte radiale, qui est alors négligeable par rapport à la contrainte
circonférentielle, est souvent supposée nulle.
a? p; b?
'Lotrer— Lee (13.32b)
abs
Fmex Pi CRE (13.32c)
a? p;r bp?
=" |\(-v)+(+v)—
E(h? S a) ( ) ( ) (13.324)
Lexemple 13.3 illustre l’utilisation des équations 13.32. Nous v verrons notam-
ment que les contraintes atteignent leur valeur maximale sur la paroi intérieure
du cylindre (6, agit en tension, alors que ©; agit en compression).
EXEMPLE 13.3
La figure 13.13a illustre un cylindre d’acier à paroi épaisse (de 200 mm de
diamètre intérieur et de 400 mm de diamètre extérieur) soumis à une pression
interne de 60 MPa. On demande d'étudier la répartition des contraintes dans
la paroi de ce cylindre, ainsi que le déplacement radial (u) qui l’affecte, sachant
que les constantes élastiques du matériau sont : E = 200 GPa et v = 0,3.
Solution
Avec bi=10} 2m; a = 0,1 m, p, = 60 MPa, E = 200 000 MPa et v = 0,3, les
équations 13.32 donnent :
ue 2/1-®0,04 | (MPa) :.
Gp — of + — (MPa) (b)
r
0,8
Fpa = 7 (MPa) (c)
a Peb? 4
0 er L5 = (13.33a)
(a) , p, = 60 MPa
pb a
Fos L2 | (13.33b)
OO; -O
mx = £ = (13.330)
—b?p r a?
= |
EE - à) [(-v)+(+v)—
EX SE (13.83d)
Comme nous le verrons à l’exemple 13.4, les contraintes ©, et ©, agissent
toutes deux en compression. La première atteint sa valeur absolue maximale à
10°
{m)
xu
la paroi extérieure, alors que la seconde l’atteint à la paroi intérieure. La con-
trainte de cisaillement maximale se produit à la paroi intérieure.
EXEMPLE 13.4
On demande de reprendre l’exemple 13.3 en remplaçant la pression interne
par une pression externe de 60 MPa (le cylindre est illustré à la figure 13.14a).
Solution 60:
Avec b=10,2:m..a = 0,1 m,p. = 60 MPa, E = 200 000.MPa.et v = 0,3, les -70F
équations 13.33 donnent : -80t-
0,01 -90 t-
or 80Û ee, | (MPa) (a)
Ce = of + 2e (MPa) (b)
;
PUPMCOUEUNE (13.34)
Sir are
Dans le cas où le cylindre subit une contrainte longitudinale due, par exemple,
la pression exercée sur les extrémités (cylindre «fermé»), cette contrainte n’affecte
pas la répartition des contraintes radiale et tangentielle. Toutefois, elle influe sur le
déplacement radial et les déformations. C’est pourquoi il faut tenir compte de cet
effet et le superposer à celui mis en évidence précédemment.
Létat plan de déformation (cas particulier où aucune déformation axiale ne peut
se produire) mérite notre attention. C’est l'équation 13.29 (avec &, = 0) qui per-
met de déterminer la contrainte longitudinale o, agissant dans ce cas. On a alors :
O, = v(o, +0)
d’où (équat. 13.28) :
= 2v a P; = bp,
(13.35)
b? = a?
e = ul +ul (13.36)
L'’équation 13.33d (avec p, = p et r = b) permet de déterminer le déplacement
radial u; ; on a :
Un
i pb°= a?)
E. (22 (1 Pie
l È pb? (15337)
Ee(c? — b?)(b? — a)
jp = Dh (2 x a) (13.40)
cylindre intérieur
cylindre extérieur
Les cylindres composés sont utilisés dans les compresseurs à très haute pression,
dans les presses à extrusion et dans certaines machines qui exigent de très fortes
pressions hydrauliques pour fonctionner.
L'exemple 13.5 illustre la méthode de résolution des problèmes posés par les
cylindres composés.
EXEMPLE 13.5
La figure 13.16a illustre un montage composé de deux cylindres de même
matériau (E = 210 GPa et v = 0,3). On sait que a = 50 mm, b = 100 mm,
c = 150mmete = 0,1 mm (à l'interface). On demande :
Solution
1. Répartition de la précontrainte
Léquation 13.40 donne la pression qui s'exerce à l'interface ; on a donc :
(,),“ =-42%x100
100? — 502
|, {50
r
Ÿ
Il L
(ehOn Q we) —
|
=)
LE ae)es
G
ue”
—<,
GePARLES (Ee
a, (MPa) dy (MPa)
4007 CYLINDRE CYLINDRE
INTERIEUR EXTERIEUR
343,8
300
\
2125
200 DÉSOE résultante
N
128.0 147.6
résultante --. ; _ :
précontrainte
100 100 dieta TES
CYLINDRE CYLINDRE ; ra se 78,8
INTERIEUR EXTERIEUR 296 68.8
résultante 131,3
-200 | / 200!
-275
-300F- (b) (c)
(ce) 0 || (WP) :
2
50
Gp )=65,63|1+|— MPa
Par ailleurs, à partir des équations 13.32a et 13.32b (avec p; = p = 49,22 MPa,
a = 100 mm et b = 150 mm), on obtient la répartition des précontraintes
radiale et tangentielle dans le grand cylindre ; on a :
_ 49,22x100 || ce)
(co), 150? — 1002 r
= 39,38/1 - pe) (MPa) de
et
GR, SR
50? x 275 -[#)
7 1502 — 502 r
É (f)
= 34,38 Le; (MPa)
et
150 Ÿ
Co = 34,38| 1 + a (MPa) (a)
14
La représentation graphique des équations (f) et (g) est désignée par le terme
«pression» dans les figures 13.16b et 13.16c, et la superposition des contraintes
y est représentée par les répartitions désignées par le terme «résultante».
La figure 13.16c illustre bien le fait que la précontrainte due à l’interférence exis-
tant entre les deux cylindres a diminué de façon efficace la valeur de la contrainte
tangentielle qui agit dans le cylindre intérieur (de 343,8 MPa à 212,5 MPa).
Par contre, la contrainte tangentielle qui affecte le cylindre extérieur a augmenté
(de 111,7 MPa à 239,7 MPa).
Par ailleurs, on remarque (fig. 13.16b) que la valeur de la contrainte radiale au rayon
intérieur est toujours égale à celle de la pression interne, et ce quelle que soit la
valeur de la précontrainte. Il y a donc une limite en ce qui concerne la valeur de la
pression que peut supporter un cylindre à paroi épaisse (qu’il soit composé ou non).
Comme l’a montré l'exemple 13.5, il existe une combinaison optimale (qui est
fonction des matériaux, des dimensions et du degré d’interférence entre les
cylindres) dans la résolution des problèmes posés par les cylindres composés.
Ensuite, si on combine les équations 13.42, 13.20 et 13.21, on trouve une équa-
tion similaire à l'équation 13.22, soit :
d?u 1 du u =: 2.
oi autour & pP®o'r (13.43)
u, =-(1-v?) (13.44)
La somme des deux solutions fournit alors la solution complète, soit :
2
HEURE ae (13.45)
8E r
Ici encore, on détermine les constantes C; et C> à partir des conditions aux rives.
Nous allons maintenant considérer deux cas d'intérêt pratique : d’abord le
disque annulaire (fig. 13.17), puis le disque plein (pour lequel le rayon a est
Er lp)
égal à O). Figure 13.17 Disque en rotation.
404 Chapitre 13
a —b}2
)
À
1,0
uE o
ROSE TE)
pb «bb
0.8 f
n'est donc pas optimale, puisque la majeure partie du disque n’est que partiel-
lement sollicitée (c’est d’ailleurs là la caractéristique des disques d'épaisseur
constante). C’est pour cette raison que, dans les machines à haute performance
(turbines à gaz, par exemple), on a tendance à utiliser des disques d’épaisseur
variable. L'étude de ces types de disques, qui devient rapidement complexe,
dépasse le cadre de ce livre (pour plus de détails, voir, par exemple, Ugural et
Fenster! ou Barber:).
Pour le disque d'épaisseur constante, il est intéressant de connaître les expres-
sions des contraintes et du déplacement qui correspondent à des valeurs par-
ticulières de r.
a) Lorsque r = a,ona:
5, =0 (13.49a)
2
1 — V 72 3+v a
ar 212 DER ES
_ DGA — (13.496)
Ti dd ÉJe |£)
b) Lorsque r = b,ona:
GE=A0 (13.50a)
IV | BEN EU s
— PLEINE Te dsLi (13.50b)
CS
3 4 y 1 V a :
RE ele GES
c) La contrainte radiale maximale, qui se produit lorsque r = V/ab (valeur
trouvée en dérivant l’équation 13.48a par rapport à r, et en la posant égale
à zéro), est déterminée par l'équation suivante :
2)
3+v 272 a
|
11
= ——8 P
po b |
1 — —: (182511)
1. À. C. UGURAL et S. K. FENSTER, Advanced Strength and Applied Elasticity, The SI Version, New York,
Elsevier, 1981.
2. R. BARBER, Intermediate Mechanics of Materials, New York, McGraw-Hill, 2000.
406 Chapitre 13
Selon l'équation 13.45, il est évident que, pour satisfaire à la condition 13.52a,
il faut que C; = 0. Si on insère alors la condition 13.52b dans l'équation 13.46a,
on obtient la constante C;,. On trouve alors les expressions des contraintes et du
déplacement radial à partir des équations 13.46 et 13.45, soit
3H r Ÿ
G,2= "pot
|1- | (13.53a)
8 b
del Tr)
CO es o (13.53b)
lv 2,3 k r :
et le fe (13.530)
Les contraintes atteignent leur valeur maximale lorsque r = 0 ; ainsi :
4
051 uE © EXEMPLE 13.6
p@°b* * pw?b? Une meule se compose d’un disque de 128 mm de diamètre extérieur, de
12,8 mm de diamètre intérieur et de 12,7 mm d'épaisseur constante. Ce disque,
qui pèse 350 g, tourne à 3600 r/min (tours par minute). Sachant que le coefficient
de Poisson du matériau est de l’ordre de 0,2, évaluer les contraintes radiale et
circonférentielle maximales qui agissent dans un tel disque.
Solution
Les dimensions du disque sont a = 6,4 mm, b = 64 mm et t = 12,7 mm.
La vitesse de rotation du disque est :
+ + +— a 27 X 3600
0,25 0,5 0,75 1 rb DO = ——— = 380 rad/s (a)
60
Figure 13.19 Répartition des con- La masse volumique du matériau est :
traintes et du déplacement radial dans 0,350
un disque plein en rotation (coefficient D = 2,16 x 10% kg/mm°
de Poisson, v = 0,3). x x (642 — 6,42) x 12,7
Corps axisymétriques 407
(Gi) max
e= Lt 4
(2,16 x 10%) x 3802
Te UP 2
“
1022006
= 1,022 MPa
EXEMPLE 13.7
Un disque d’acier (fig. 13.20a) est monté avec interférence sur un arbre égale-
ment en acier (E = 210 GPa, v = 0,3 et p = 7,75 x 10% kg/mmÿ). Avant l’assem-
blage, le rayon extérieur du disque est de 150 mm, et son rayon intérieur, de
24,98 mm. Le rayon de l'arbre est de 25 mm. On procède à l'assemblage en
refroidissant l’arbre suffisamment pour que sa contraction thermique compense
l’interférence radiale de 0,02 mm, puis on laisse la température revenir à la
normale. On demande de déterminer la répartition des contraintes dans le disque
quand le système tourne à 10 000 tours par minute.
Solution
interférence
(0,02 mm)
On utilise ici la méthode de superposition. On commence par déterminer la
pression p à l'interface du disque et de l’arbre, en l’absence de rotation. On
étudie ensuite le problème relié à la rotation, en l’absence d’interférence.
1. Pression d’interférence
Puisque l'arbre et le disque sont faits du même acier, on peut utiliser l'équation
13.40 :
Ee(c? - b2)(p? - a?)
PL 2h} ke =» a) (a)
Figure 13.20 Exemple 13.7.
408 Chapitre 13
cn ENT à E r2
-pb 3 a
Op p? e 2 L+ =
Puisque a = O, on trouve :
G, = Op = -p = -81,7 MPa (c)
“ ÉD: r F2
Il az +
(O7)
Q TeLS)S
LD [ÈS] NN
WI
AIME
0
CE
Fe 4
Puisque b = 25 mm, c = 150 mm, p = 81,7 MPa et 25 mm < r < 150 mm, on
obtient :
O9 = 23/11 n (e)
:
Ed ne 1+3v{r?
Ca —— po?c? |1 — =
8 Ë | a
Puisque c = 150 mm, © = 10 000 x 2760 = 1047 rad/s, p = 7,75 x 10% kg/mm°
= 7,75 x 10% x 103 N:-s7/mmf et v = 0,3, on trouve, avec 0 < r < 150 mm :
es 8,9 il É
À 22 500 (f)
Corps axisymétriques 409
180
160
Pa)
140
120
100
ns æ== rotation
rotation
2à
-20
radiale,
Contrainte
(MPa)
o,
disque
&, -60
Contrainte
circonférentielle,
(M
ce =)
' H (æ)© 1 + (=)©
0 20 40 60 80 100 120 140 0 20 60 80 100 120 140
Rayon, r (mm) Rayon, r (mm)
(b) (c)
13.12 CONCLUSION
L'étude des corps axisymétriques constitue un domaine particulièrement important
de l'analyse des contraintes et de la résistance des matériaux, en raison de la sim-
plicité de la méthode de résolution utilisée et du grand nombre de problèmes que
celle-ci permet de résoudre. Dans ce chapitre, nous nous sommes limités à quel-
ques cas particuliers ; en effet, l’étude d’autres méthodes de résolution exigerait la
rédaction d’un manuel spécialisé. Le domaine des coques minces sous pression,
par exemple, est déjà abondamment traité. Le lecteur intéressé pourra en outre
trouver dans l’ouvrage de Ugural et Fenster° une bonne introduction aux métho-
des numériques de résolution des problèmes posés par les systèmes axisymétriques,
méthodes qui permettent de résoudre une variété presque illimitée de problèmes.
3. John F HARVEY, Theory and Design of Modern Pressure Vessels, New York, Van Nostrand Reinhold,
1974.
4. R. BARBER, op. cit.
5. A. C. UGURAL etS. K. FENSTER, op. cit.
14
Méthodes
énergétiques
14.1 INTRODUCTION
Au chapitre 9, nous avons défini une grandeur fondamentale, l’énergie, à laquelle
nous avons eu recours, en particulier au chapitre 10, pour établir des critères
d'écoulement. En fait, nous n'avons qu'’effleuré le sujet, puisque certaines
méthodes extrêmement développées d’analyse des corps déformables reposent
sur ce concept d'énergie. Ces méthodes, qui permettent de résoudre des pro-
blèmes relativement complexes, sont à la base des techniques numériques
couramment utilisées.
Nous commencerons ici par mettre en évidence les formules d'énergie de défor-
mation qui s’appliquent aux cas particuliers constamment étudiés en résistance
des matériaux : la tension, la torsion et la flexion. Nous étudierons ensuite le théo-
rème de la réciprocité, lequel nous permettra, entre autres, d'aborder le théorème
de Castigliano (probablement le mieux connu parmi les méthodes reposant sur le
concept d'énergie). Enfin, nous étudierons le principe du travail virtuel (déplace-
ment virtuel et forces virtuelles).
Il est aisé de démontrer en utilisant les équations 9.16 et 9.19 que l'expression de
l'énergie en fonction des seules déformations va comme suit :
2 AT a ©:
U =- [ x VSI 5 eu
PP ! v)( 7 "j Et >) de G(e2 FEnt e?)
(14.3)
+ LÉ or )dv
( n Feel 14.6
OCR OCT (0
où J est le second moment polaire de la section.
412 Chapitre 14
EXEMPLE 14.1
La figure 14.1a illustre en isométrique une structure composée des membrures
AB et BC avant les mêmes propriétés mécaniques. Cette structure est encastrée
en À et la connexion en B est rigide. Elle supporte une charge verticale P en C.
On demande de calculer l'énergie de déformation de cette structure et de détermi-
ner ensuite le déplacement vertical du point d'application de la charge P.
Solution
La première étape consiste à déterminer les efforts internes dans chacune des
membrures. Pour la membrure BC (fig. 14.1b), on a :
Mec = Px; Vec = P avec | ESS
a
= Pxs
Map = Ph
Ti = PM
Pis are LD ASE
En négligeant l'effet des efforts tranchants V,8 et V4c, et en utilisant les équations
14.5 et 14.6, on peut obtenir l'énergie de déformation de la structure :
il
NOTE : Dans l’équation 14.7 et les suivantes, les produits sont des produits
scalaires d’un vecteur force par un vecteur déplacement. Figure 14.2 Corps élastique soumis à
des charges concentrées.
Léquation 14.7 donne l'énergie U, associée au système de forces de la figure
14.2 (il n’est plus nécessaire de conserver l'indice f) :
n 1 . ”
Un = Hu Ven (14.8b)
j=1
LIN mao
Que D (8), -(&) (14.9)
Si on applique ensuite le système Il, il faut tenir compte, dans le calcul de
l'énergie de déformation, du travail résultant de l’action que les forces du
système Î exercent à la suite des déplacements engendrés par le système II,
soit Un. Puisque les forces du système I demeurent constantes pendant l’appli-
cation du système II, on obtient :
n
Ce D: (F), AE (14.10)
i=1
où (ô), représente les déplacements dus au système Il, qui se produisent
aux points d'application des forces (F } du système I.
L'autre partie de l'augmentation de l'énergie de déformation s'exprime ainsi :
Un = LD (5),(5)
LITRES J Jr (14.11)
Où:
m
De EE un
n
i=] j=1
EXEMPLE 14.2
On connaît l'expression de la flèche d’une poutre en porte-à-faux soumise à
une charge P à son extrémité libre (fig. 14.3a). l'équation suivante exprime cette
flèche (tabl. 5.2, cas 2b avec x mesuré à partir de l'extrémité libre) :
-P
v=—— (2% 3/x+x
GEI ) (e)
On demande de trouver, à l’aide du théorème de la réciprocité, l'expression de
la flèche à l'extrémité libre de cette poutre, lorsqu'on applique une charge Q à
une distance a de cette extrémité (fig. 14.3b).
Solution
12
EXEMPLE 14.3 (ne peut être appliquée)
Solution
P(à 1 = O(ë Je
(6 }: + (à L
Figure 14.4 Exemple 14.3.
=
i=]
1) (a), = (47e), : (Gr) (14.16)
où (16)y représente le déplacement du point d'application de la force P;
(déplacement causé par l'augmentation de charge à 4P3) et (hi, le déplace-
ment du point d'application de la force P? (déplacement dû à l’ensemble des
forces initiales).
Der n
-
AU = 2 (4Pe JE | (Ar k d D: (2 ) (aë,1 (14.17)
1]
Si on supprime les indices I et Il, qui ne sont plus nécessaires, et si on divise par
4P?, on obtient :
AREA AP AP? =
me
APS IN mie
0 AP 0.
AP4 (14.19)
À la limite, lorsque AP, — 0, le premier terme de droite disparaît, puisque
A — 0. Dès lors, on peut écrire :
(14.24)
EXEMPLE 14.4
Soit une poutre en porte-à-faux soumise à une charge à son extrémité libre A
(fig. 14.5a). On demande de calculer : la flèche à l’extrémité À, la flèche au point
milieu B et la rotation en À.
Solution
1. Flèche en A
M
M
HET
aU £ dP
ôy = — = dx (a)
Fonte [ EI
Le diagramme du corps libre (DCL) de la figure 14.5b donne ce qui suit :
ue © Il ©
HE [L(-Px)(S)
niet
ÉREEER yOT LP0
SET (c)
ne
NOTE : Le signe est positif, ce qui signifie que le déplacement s'effectue dans
le sens de la force.
2. Flèche en B
(d)
En B, il n'y a aucune charge concentrée. Pour pouvoir utiliser le théorème de
Castigliano, il va falloir appliquer en B une force «fictive» Q. Lorsqu'on aura Figure 14.5 Exemple 14.4 : poutre
obtenu la solution, on posera cette force égale à zéro. en porte-à-faux.
418 Chapitre 14
M(x) = -P Ë 3 «)
= Ox DER (fig. 1450) (e)
DIE
ble
À noter que, dans la figure 14.5c, x est mesuré à partir du point B pour simplifier
les calculs. De l’équation 14.24, on obtient :
0Q 0
l
L/2 _ PR OX
. (f)
+] ET
PLOONIE RP,
B I6EI ji 24EI = 48EI (g)
Une fois l'équation (f) déterminée, il n’est plus nécessaire de s'occuper des charges
fictives, puisqu'elles sont nulles.
3. Rotation en A (06;)
Ex pee) PE
0, = OU”
E = jt ——
M y 0 ENI EI 2E TN)
NOTE : Dans cet exemple, il était possible d’intégrer sans avoir à considérer les
réactions aux points d'appui. Cependant, dans beaucoup de problèmes, les réac-
tions des points d'appui apparaissent dans l'expression des efforts internes dans les
membrures. Ces réactions devront avoir été préalablement déterminées en fonc-
tion des charges appliquées. Cette remarque devient particulièrement importante
lorsqu'on traite de charges fictives.
Toutes les charges, v compris les charges fictives, doivent être équilibrées aux points
d'appui.
EXEMPLE 14.5
Une poutre simplement supportée à ses deux extrémités est soumise à une charge
répartie en deux points (fig. 14.6a). On demande de déterminer la flèche au point
B de cette poutre.
Méthodes énergétiques 419
Solution
En fait, la poutre est ici soumise à deux charges concentrées égales à P/2, en B
et en C (fig. 14.6b). Toutefois, il est important (et c’est le but principal de cet
exercice) de considérer ces deux charges comme si elles étaient indépendantes.
Dans l'application du théorème de Castigliano, il faut toujours dériver par rapport
à des charges uniques. Nous représenterons donc temporairement ces deux
charges par les lettres B et C. À l'obtention de la solution, nous les poserons égales
à P/2. Les DCL des figures 14.6c et 14.6d donnent :
M(x) = 168
Il
+ ch - LE* 4)
dE,
Ds
JE,
SeSL 5
On peut constater qu’il n’est pas nécessaire de déterminer les efforts internes dans
la partie CD de la poutre puisque, par symétrie, on sait que l'énergie de déforma-
tion dans cette partie est égale à celle qu'il v a dans la partie AB. On multipliera
l'énergie de déformation dans AB par deux.
En utilisant l'équation 14.24, on obtient :
OM; - 3
re 68 + ch«| —X
ÔB — ÿ “Le a - 4 dx
Ï ET
1/4(3B + C)
141 (GB + C}x - B] x - ee (c
: /4| 4 41) EE Figure 14.6 Exemple 14.5.
+ dx
L/4 EI
EXEMPLE 14.6
La ferme de la figure 14.7a est soumise à une charge horizontale de 1 KN au nœud
D et à une charge verticale de 2 kN au nœud B. On demande de calculer le
déplacement du nœud C, sachant que chaque membrure a la même section
transversale A et le même module d’élasticité E.
Solution
Puisqu’on doit déterminer les composantes horizontale et verticale du déplace-
ment du nœud C, il faut v appliquer une charge fictive horizontale P de même
qu'une autre charge fictive verticale Q (P = Q = O0).
On doit d’abord évaluer les efforts internes agissant dans chaque membrure. Dans
une ferme, on sait que les membrures ne supportent que des charges axiales.
En équilibrant chacun des nœuds, on obtient :
a) Nœud C (fig. 14.70) :
CD=EN20 (a)
CB=P-0Q (b)
CD
ST (d)
c) Nœud B (fig. 14.7b) :
V
BE DB BE = V2(2- DB) = V2(2+0) . (e)
Ba DO EP) (f)
Es x BA 2 BC V2
2 kN
On obtient la solution à partir de l'équation 14.24 :
6 0E L
oU ALES NE
ô
24 = —
30 =
2 E 4 (g)
dE.
6 —+ |L
Ôô =
OU
— =
ARTE I
DS D E. A (h)
Figure 14.7 Exemple 14.6 Le tableau 14.1 indique les calculs détaillés.
Méthodes énergétiques 421
Membrure
DOS
La somme des colonnes 5 et 7 donne les numérateurs des équations (g) et (h).
Il est à noter que pour faire ces sommations, on a posé P = Q = 0, puisque ce sont
des forces fictives. Si on insère les numérateurs dans les équations (g) et (h), on
obtient la solution du problème :
_ 42,6 Te |
Er 24 Fa BA Gi)
où le numérateur est exprimé en kilonewtons-mètres (KN-m). Le signe négatif de
à signifie que le déplacement s’effectue dans le sens contraire de la direction de P
(donc vers la gauche).
EXEMPLE 14.7
On demande d'étudier une poutre hyperstatique reposant sur trois appuis
simples également espacés et supportant une charge uniformément répartie
(fig. 14.8a). En particulier, déterminer la rotation de l’extrémité gauche.
422 Chapitre 14
Mg Rc= wL - R/2
(d)
MA/2L M,/2L
M, = 0
À B e
(e) (
ML M,y/L
M,
Solution
1. Réactions aux points d’appuis
On considère l’une des réactions comme surabondante, la réaction R3, par
exemple. À ce stade, on traite cette réaction surabondante comme une charge,
qu'on renomme R. Avec les équations d'équilibre, on détermine ensuite les deux
autres réactions en fonction de la charge répartie et de la réaction surabondante R.
R
(EM), =0 = RENE (a)
Méthodes énergétiques 423
R
(00) MTL = R4 = wL = (b)
R 2
Mas = Mo = [wt-À} (DES EE) (c)
—oU =0= ME ÿ
—R
dR Dal PART
0 EI
DAILY RICA NL
LAANRIRRE SRE (d)
EI DAS 4 3 4 4
Donc:
5 R 3
R = Rp
ENS = —wL et R, 4 = Ra
e = wL = —ous:
= —ywL (e)
3wL M, wx?
LS EU M EE QE
on $ Ê .) 2
2 (f)
D 0,2)
424 Chapitre 14
au le ‘om,
0, = = dx
4 9M, D Fm
(c}
Il |—
en
R LS
£ (en!D
[es] . Se = ES
Le]
—.
|+ S
LÉ 7
Se
En posant M, = 0, on obtient :
FE ——
PRUDENT= LT 2h wL ae
04 Æ
BAS 2
ai
DES SR 2L
|
4 48E1
ef [ét (4:25)
Il D
(D T?dA d
+
sel
D Te
c
ete
—__——
GET (14.26) 1
Î T? dA (14.27)
A
1. Il est intéressant de constater que les équations 14.4, 14.5, 14.6 et 14.26 présentent une certaine similitude.
Méthodes énergétiques 425
l'aire À. est dite «aire effective en cisaillement». Le tableau 14.2 donne les valeurs
de cette aire pour les sections les plus utilisées. Lorsqu'on connaît l'aire À,, on peut
calculer facilement l’énergie de déformation due à l’effort tranchant à l’aide de
l’équation 14.26. Selon le théorème de Castigliano, le déplacement du point
d'application d'une force Q, en considérant l’énergie de déformation associée à
l'effort tranchant, est :
LA
TL
5e ou 0 (14.28)
0Q 0 G Ac
Pour le tube à paroi mince de section rectangulaire (d) et pour la poutre en I (e),
la valeur indiquée dans le tableau est relativement précise même s’il s’agit d’une
approximation. Les expressions donnant les valeurs exactes sont longues et peu
utilisées en pratique. De plus, on notera que l'aire effective en cisaillement varie
selon la direction de l'effort tranchant. Ainsi, À,, est l'aire effective en cisaillement
pour un effort tranchant V,.
Les exemples 14.8 à 14.10 illustrent des cas où on tient compte des effets de
l'effort tranchant.
Tableau 14.2 Aire effective en cisaillement des sections les plus utilisées
À : aire de la section
y y v
hr Aa = wh
= 2bt A, NC
= 2 (2bt)
(d) (e)
EXEMPLE 14.8
Déterminer l'aire effective en cisaillement d’une poutre de section rectangulaire y
(fig. 14.9).
a :
Solution
Nous avons déjà déterminé (équat. 4.21, avec y comme variable) la contrainte de Z
h
cisaillement due à l'effort tranchant dans une telle poutre. Cette contrainte est
donnée par l’équation :
ui 6 | RHÈ ce vis
TE (a) DER
En intégrant le carré de cette contrainte sur la section, on trouve : Figure 14.9 Exemple 14.8.
426 Chapitre 14
à
2 123672 |(h Ÿ 6V?
cie 2 ——||—| - y2 | d =
jh " f b?h$ (2) 4 à nt @
Puis, en remplaçant (b) dans l'équation 14.27, on obtient : |
JL'erere
Ï T<,,dA 6 6 (c)
EXEMPLE 14.9
La poutre de la figure 14.10a est encastrée à l’une de ses extrémités et supporte
une charge P à son autre extrémité. Déterminer l’effet du moment fléchissant et
de l’effort tranchant sur la flèche.
Solution
Selon les équations 14.23 et 14.26, l'énergie de déformation associée au moment
fléchissant et à l’effort tranchant est donnée par l'équation :
Lan? Ne)
U = | +] ë dx (a)
0 227 0264
dP 0 Jai D NCA
| PR PE
HE
He,
o El o G4 (SET 0CA (a)
(b) M
il A PL _ 3EI
ere Le
pi | Ali =
PRET GAL C
| (Lis) dh
Le facteur & est un nombre sans dimension qui indique l’importance relative de
l'effort tranchant par rapport à une contribution unitaire du moment fléchissant.
] 1 se
1,0 2,0 L(m) On peut observer que ce facteur diminue très rapidement lorsque la longueur de la
poutre augmente. Par exemple, pour une poutre d’acier ayant une section de type
Figure 14.10 Exemple 14.9. W200 % 52, on a les propriétés suivantes (tabl. C.1, appendice C).
Méthodes énergétiques 427
EXEMPLE 14.10
Le cadre de la figure 14.11a se compose de trois membrures identiques. Des
rotules en À et en E le supportent, tandis que les joints B et D sont rigides afin de
permettre la transmission du moment de flexion.
Solution
Le système est hyperstatique ; cependant, en raison de la symétrie et de l’équilibre,
on a, aux points A et E, des réactions verticales égales, wL/2. Par ailleurs, la réac-
tion horizontale au pointÀ doit être égale et opposée à celle au point E (fig. 14.11b).
Toujours en raison de la symétrie, l'énergie de déformation qui correspond à la
partie AB est égale à celle de la partie DE. On la calcule donc uniquement pour la
partie AB ; après quoi, on multiplie le résultat par deux.
Les diagrammes des figures 14.11c et 14.11d permettent de déterminer les efforts
internes. On a :
1 1
M 58 = -RX Mc = >wLx=wx RL
D œ
Ï is En _e Q Ï =
428 Chapitre 14
Donc :
+ 2 1
OLGA EA
Méthodes énergétiques 429
OUR RL RE RL M LL en RE
— = E —> + | -—— + —— + RL |+—=0
OR ELIOOGA PRE 02 63, 025 EA
OU (3EI 6EI 31 wL
— X|— |= R|1+ oh sms = (b)
OR SL. SALES AL 20
Si on pose :
CHE à % c' F
5GA.L? SAL? (c)
alors :
ee
20|1+a+6$ (d)
Les facteurs & et B sont des nombres sans dimension qui expriment respective-
ment les effets des efforts tranchants et des charges axiales par rapport à ceux des
moments fléchissants qui seraient unitaires. Ces deux facteurs diminuent très rapi-
dement lorsque la longueur des membrures augmente. Pour une section d'acier
de type W200 % 52 (voir les propriétés à la fin de l'exemple 14.9), on a, avec la
longueur L exprimée en mètres :
00,101 0,005
nr B
. B= D.
Pour une longueur L = 2 m, le rapport longueur/profondeur des poutres est de
10 et on obtient :
GE—-20 025 et BE KP0O0IE
Dans la majorité des structures, les membrures sont suffisamment élancées pour
qu'on puisse négliger l’énergie de déformation associée aux efforts tranchants et
aux charges axiales.
Pr
_ JU
DieMo
l il 1 Il
I WLx MX RL
+ =Fx ")
re pl - 2 LE 7
191 0 EI
Ce D,
5 - 2|wL(2 PDU ONRE | IN AMAUPES
HEIN des 4 4 DU 1920 El (f)
14.6.1 Définitions
Considérons un corps (fig. 14.12) soumis à certaines conditions aux rives (par
exemple, encastrement et appuis). Si on exagère les déformations, on obtient
une ligne (en pointillés) qui représente le corps déformé après qu’il a subi un
déplacement virtuel, c’est-à-dire un déplacement arbitraire respectant les
conditions aux rives.
On adopte alors la notation suivante :
— _u(x,y,z) : vecteur de déplacement (avec composantes u, v et w, selon les axes
des x, des v et des z, comme nous l’avons vu au chapitre 8) :
— T(x,y,2) : vecteur de force de surface (avec composantes T,,, T, et T,) ;
— F{x;y,2) : vecteur de force de volume (avec composantes F,, F, et F,,) :
— Ô: opérateur indiquant que la grandeur qu'il accompagne est virtuelle. Ainsi,
dans l'expression ôf, cet opérateur indique que la variable dépendante f subit
un changement minime lorsque la variable indépendante x ne change pas
(fig. 14.13). |
configuration
originale
configuration après
Figure 14.12 Corps élastique avec déplacements virtuels
déplacements virtuels (exagérés).
Méthodes énergétiques 431
NOTE : L'opérateur Ô est commutatif avec la dérivée et avec l'intégrale. Ainsi : f(x)
À
CARRE IE
AE mou) (14.29a)
et
i=1
D (5), =0 (14.30b)
Par conséquent :
ôW = 0 (14.30c)
Le travail virtuel est nul pour chaque particule en équilibre et, en ce qui concerne
le corps élastique, le travail virtuel total, pour un champ de déplacements
virtuels conforme aux exigences ci-dessus, est lui aussi nul lorsque l’ensemble
est en équilibre. Figure 14.14 Particule en équilibre.
432 Chapitre 14
Pr
|+ dimensions? le principe du travail virtuel.
Dans un plan, considérons un corps (fig. 14.15) soumis à des forces de surface
T(x,y) et à des forces de volume F{x,y). Désignons par C le contour du corps
2. l LUE
Ay ÀS et par À sa surface.
Ep À x md
L'équilibre exige que les relations suivantes soient satisfaites.
a) À l’intérieur du corps
D'après les équations différentielles d'équilibre (équat. 7.6 et 7.7), on doit avoir
(rappel : &y = %x) :
OL.
GPA Fer 0
ox dy |
0. + (00. 14.31
> L+—+F, =0 )
X ax dy É
T, = 6, oh 4 ne
os nas
no dy F Pa (14.33)
‘ DOS ” os
Si un élément est en équilibre, et s’il est soumis à des déplacements virtuels ôu
et ôv, le travail virtuel de cet élément 6AW est nul ; dès lors, on peut écrire :
OT.
SAW = | nr r. po
ox dy
Q) 0) 14.34
(er fans = 0 es
Se l (+re + pu
dy
Le 00, ps (14.35)
+ +—L+F dd du=.0
ox dy
où ôu et ôv sont des fonctions arbitraires et continues, qui doivent satisfaire
aux conditions cinématiques (fonctions cinématiquement admissibles).
2. Cette démonstration ne s'applique strictement qu’à des surfaces simplement connexes. Pour la défi-
nition, voir par exemple, C. R. WYLIE et L. C. BARRETT, Advanced Engineering Mathematics, New York,
McGraw-Hill, 6° éd., 1995.
Méthodes énergétiques 433
oV 0D
je (Ddx + Vdy)by) = l|
—RE
= — |
|x djy (14.37)
Si on suppose que :
HEC OT CT NDEENO (14.38)
alors :
ov d(o,ôu)
= 14.39
ox ox EEE)
À partir des relations 14.37, 14.38 et 14.39, on trouve :
a(o,ô )
Î AG D Ï O,Ôôu dy = Ï O,Ôu Li (14.40)
” ou C c os
dy ax dy dx
3. Ibid.
434 Chapitre 14
d(ôu) : du
ox ox
d(ôv) 2 dv É &e,
dy dy (14.43)
CU CR RE Te
ox dy ox dy é
Par ailleurs, grâce à l'équation 14.33, on obtient, à partir des équations 14.42 et
14.43 :
ôW = Ï (T,ôu + T,ôv)ds
(64
OU — Ï: (o,de, + o,ôe,
yOE. + TO xy: )dxdy (14.45)
sw = Ï (T,ôu + T,8v)ds
ce
/
dx dy — ôU = 0 (14.46)
Li Î (F,ôu 7 F,ôv)
É
A
Or, puisque les forces de surface T et les forces de volume F sont constantes,
en ce qui concerne le déplacement virtuel, on peut également écrire :
les forces extérieures appliquées. Seules les forces extérieures peuvent pro-
duire un travail pour tout mouvement admissible du système et les mou- F4
EXEMPLE 14.11
Déterminer, en fonction de l’angle @, la valeur de la charge P capable d’équilibrer
la charge W (fig. 14.18). Figure 14.18 Exemple 14.11.
436 Chapitre 14
Solution
Le corps étant rigide, ÔU = 0 et, en l’absence de forces de volume, l'équation
14.47 s'écrit :
[ T6 di=0 (a)
4
Le seul déplacement virtuel possible (il ny a qu’un degré de liberté) est un
déplacement horizontal (ôd) du point d'application de la force P, qui entraîne
un déplacement vertical (6h) du point d'application de la charge W. On peut
donc écrire :
Wôh + P5d = 0 (b)
Puisqu’on doit exprimer chacun des déplacements virtuels en fonction de
l’angle @ (afin qu'ils soient compatibles avec les conditions de déplacements
imposées), on a :
h = 2a cos, d'où Ôh = -2a sin
0 60 (c)
d = 2asin6, d'où ôd = 2a cos0 60 (d)
EXEMPLE 14.12
Soit une structure constituée de n membrures (fig. 14.19a)..On demande d’'éva-
luer les déplacements u et v du point O, le point d'application de la charge P.
Solution
La structure, qui est (n — 2) fois hyperstatique, possède deux degrés de liberté :
les déplacements u et v du point O.
(a)
Considérons une membrure typique m, de longueur L,,, de section A,, et de
module d’élasticité E,,.
AL, =vsina,, Aux figures 14.19b et 14.19c, on donne les relations entre les déplacements u et v
e et l'allongement AL,, de cette membrure. À partir de ces relations, on peut écrire :
oÙ,, = | OndEm dV
V
E
È = (u cos? &, + v Cos @,, sin Cm )(AmLm ) (e)
m
Edo Es Hot
n n
c Er EnAn s EpAm 2)
Psm0 =1u ) 3 COS 0 SIN OC ) sn SLI, (i)
m m
m=l m=]
— + SE ÔF, 0) 1449
ox dy ‘
d(ô,) d(60,)
+ — + ÔF, = 0 (14.49b)
ax y
01, — 00 “2 + ÔT,, ce
ds MOS
14.50
ER 490
Ô 10S ” ds
00,
SW* = Ï
4
o(8a.) | A8)
—_—
ox dy
+ ÔF, Wu
(14.51)
— — + , [v| dx dy =0
ox dy
l'équation 14.51, qui est de la même forme que l'équation 14.35, découle des
mêmes développements que ceux exposés à l’article 14.6.3. On trouve
également l'expression de l'énergie de déformation (équation similaire à
l'équation 14.45).
Lorsque les charges virtuelles externes sont des forces ou des moments concen-
trés, on a :
i=1 j=1
où À, est le déplacement réel du point d'application de la force virtuelle 6P,;, et
@;, la rotation réelle du point d'application du moment virtuel M.
Oùdr= 14.59
(14.59a)
CE rs (14.59b
AE | )
Membrure soumise à une torsion (fig. 14.21b). Le cas de la torsion est tout
à fait analogue à celui de la traction/compression. On obtient :
UIE
ÔÙ = —— (14.62)
JG
My
O = - —1 (14.64a)
CRC 2 EI
14.64b
( mA )
66 = - — (14.64c)
alors:
GU” = | ce dv =| HO
V y El?
4 LM"
ten » dæ =|Lg"
MEME (14.65 )
ONF 0 EI
Méthodes énergétiques 441
Le travail virtuel externe, dû au chargement virtuel q*, est donné par l'équation :
L
ôWS = [ qv dx (14.66)
NULLE , "RTE : [ MM _ as
oU
AE JG 0 EL Ce
m £ JE
ôWS = > P'A, + > Lo D My9x + [ q v dx (14.68)
où:
= ÔWS (14.69)
Nous illustrerons l’utilisation des équations 14.67, 14.68 et 14.69 à l’aide des
exemples 14.13 à 14.16.
EXEMPLE 14.13
La poutre ABC (fig. 14.22a), encastrée en C, est soumise à une charge w
uniformément répartie. Utiliser la méthode des forces virtuelles pour déterminer la
flèche des points À et B, ainsi que leur rotation. La poutre a une rigidité de flexion
(El) constante.
Solution
1. Système réel (h)
QE 1 B e
La figure 14.22b illustre un élément (de longueur x) de la poutre soumis au
chargement réel. Le moment fléchissant réel est donné par l’équation :
wx?
© < l
l
Éne Ce) FAN KY
NOTE : On ne tient pas compte de l'effort tranchant, car comme on l’a déjà vu,
dans la plupart des cas concernant l’analyse de la déformation des poutres, Eee
celui-ci n’a qu’un effet négligeable. G)
On peut observer la déformation réelle de la poutre à la figure 14.22c.
[4
V4 = L (e)
* He
= 1 (
Alors :
18 À IE, 2
SU” = Les à =— | Le 7x dx
HN EL El Jr? 2
L s
seule TE È a _ 17wÉ (g)
ÉAINES CNET
et
ÔW, = SFvg = Vg (h)
d’où :
_— 17wL4 "
BE 384r] ;
4. Calcul de la rotation de l’extrémité A
On détermine la rotation 4, de l'extrémité À en appliquant un moment virtuel
unitaire (ÔôM = 1) au point À (fig. 14.22h). Le moment fléchissant virtuel est
(fig. 14.22) :
Mit ()
L'énergie de déformation :
2 MM * L 2 3
SU* à il
PAT RERe (k)
GA ET 6EI
est égale au travail virtuel externe :
d’où
wL
PA GEI (m)
et
WE = SMp = Pg (o)
d’où
_ TwË D)
BOT; ;
Le tableau 5.2 (cas 3a et 3b) permet de trouver des résultats comparables à ceux
obtenus ici.
Comme nous l’avons vu à l’exemple 14.13, la méthode des forces virtuelles est
facile à appliquer. Pour trouver un déplacement (flèche ou rotation) en un point de
la poutre, il a suffi d'imposer une charge virtuelle unitaire (force ou moment) à ce
point et de résoudre le problème.
Pour simplifier la mise en équation, nous n'avons pas respecté la convention
de signes établie aux chapitres 3, 4 et 5, car nous aurions eu ici des flèches (v) et
des moments fléchissants (M) négatifs.
Les exemples qui suivent montrent que la méthode des forces virtuelles s’applique
aussi bien à la résolution de problèmes posés par des structures isostatiques que
par des structures hyperstatiques.
EXEMPLE 14.14
La structure de la figure 14.23a est constituée de deux barreaux de même
matériau et de même section transversale (E, À, 1), reliés par une rotule au
point B. La structure est retenue par des rotules aux extrémités À et C. On
applique une force verticale F à l’extrémité libre D. On demande de déter-
miner le déplacement vertical et la rotation du point B.
Solution
| #
Il s’agit ici d’un système isostatique, puisqu'on peut déterminer les réactions M* = XL ôM=1
réelles de ce dernier à partir des conditions d'équilibre (fig. 14.23b). Il est par P*=0
conséquent facile d'exprimer la force axiale interne réelle (P) et le moment flé-
chissant réel (M). La déformation de la structure est illustrée à la figure 14.23c. Figure 14.23 Exemple 14.14.
444 Chapitre 14
SW = SU *
RS se JL;
AE
en —AE 2FL
(a)
De la même façon, on trouve la rotation du point B en appliquant un moment
virtuel unitaire (6M = 1) et en calculant les réactions internes virtuelles cor-
respondantes (fig. 14.23e). On a alors :
ôW; = UT
2F|X | »
Din +— | LE ja
AE EI Jo JE
PB — 2F + Vue (b)
AE 3EI
EXEMPLE 14.15
La structure illustrée à la figure 14.24a est identique à celle de l'exemple 14.14
(fig. 14.23a), sauf que l'extrémité C est encastrée et que les deux membrures
sont fixées solidement en B. Déterminer les réactions aux appuis À et C ainsi
que le déplacement vertical du point D.
Solution
et M à l’aide des conditions d'équilibre. Le travail virtuel fait par 6F, 6Rc et
ôM est nul, puisque les déplacements réels sont nuls :
ôW: = 0 (a)
À partir de l'équation 14.67, on détermine l'énergie de déformation, les réac-
tions internes réelles (M et P ; fig. 14.24b) et les réactions internes virtuelles
(M* et P* ; fig. 14.244) :
JE
SLe = | RNA: dk,
0 EI
“E (FREE), : (F+Ri)X1X L
‘ EI fs EA
_ RL (F -R,)P à (F + Ra)L b)
3EI EI EA
On sait (équat. 14.69), que les équations (a) et (b) sont égales ; on en déduit la
réaction :
3(42 - 1)
Mr #
et (fig. 14.24b) :
Res FR (d)
Mo.= (EF = R4)L (e)
Pour calculer la flèche de l’extrémité D (v,), on applique une force virtuelle
unitaire (ÔF = 1) à ce point. A la figure 14.24e, on donne les réactions virtuelles
qui en résultent. On a :
su J = || L
dieu RES
FÆRIISEL
Enà,
NAL'Fyp:
dois EA LT
ie (FE R)L nus (g)
ME EA 3EI
mais on sait (équat. 14.69) que les expressions (f) et (g) sont égales ; donc :
ER
VD) = (F + AÉRIE (h)
EXEMPLE 14.16
La ferme illustrée à la figure 14.25a est faite de barreaux droits, dont la section
transversale a une aire de 5 X 10% m? et dont le module d'’élasticité est
E = 200 GPa. Tous les joints sont des rotules. On applique une charge verticale
de 50 KkN au point F. On demande de calculer les déplacements vertical et
horizontal du point F.
Solution
DNS (a)
* Il *
OF UrOM = ur OU (c)
où on trouve ôU* à partir de l’équation (a).
Le tableau 14.3 fournit l’ensemble des calculs et des résultats relatifs aux deux
déplacements.
Tableau 14.3 (ex. 14.16) Résumé des calculs et des résultats relatifs à
l'exemple 14.16
ôF = 1 (Vertical) 6F = 1 (horizontal)
F7
Méthodes énergétiques 447
3/4
KR
1
(5/4) (-5/4)
(-3/4) 2
(b)
réactions internes
(-: compression)
5 j NL
Figure 14.25 Exemple 14.16.
Léquation (b) permet de déterminer le déplacement vertical du point F, soit
: Se 2150
PARE 241510 mt,2 15 mm (d)
AE 106
Léquation (c) donne le déplacement horizontal du point F, soit
14.8 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons étudié des méthodes d’analyse basées sur l'énergie.
Ces méthodes très efficaces permettent surtout de résoudre des problèmes plus
complexes que ceux qu’on étudie en général avec les outils classiques (équilibre
et compatibilité). Les méthodes que nous avons étudiées, rappelons-le, sont
basées sur le théorème de Castigliano, sur le principe du travail virtuel (dépla-
cement virtuel) et sur celui des forces virtuelles.
Dans tous les cas considérés, nous nous sommes limités à des matériaux au
comportement élastique. Il v a d’autres méthodes qui s'adressent à un
comportement non linéaire (faisant appel à la notion d'énergie complémen-
taire), mais elles dépassent le cadre de cet ouvrage.
15
Joints
structuraux
: A. JOINTS BOULONNÉS
F plaque J
15.1 TYPES DE JOINTS BOULONNÉS
Les boulons faits en acier «ordinaire» sont couramment utilisés dans les assem-
blages structuraux pour transmettre les charges appliquées. La figure 15.1 montre
P' = force de portance
PLi=P
le DCL d’un joint à recouvrement soumis à un cisaillement axial. La charge P
engendre une force de contact, ou de portance, P’ entre la tige du boulon et la
Figure 15.1 Joint boulonné à recou- paroi perforée des plaques I et J. La tension initiale due au préserrage des boulons
vrement, du type portance, soumis à un étant relativement faible, on néglige la résistance du joint due au frottement entre
cisaillement axial : a) détails du joint ; les membrures assemblées. La capacité réelle d’un tel joint est donc supérieure
b) diagramme du corps libre des diffé- à celle qu'on peut déterminer par calcul. On dit qu'il s’agit d’un joint du type
rents éléments du joint. portance.
Joints structuraux 449
NOTE : Les assemblages qui comportent des rivets appartiennent à cette catégorie boulon à haute résistance
plaque 1
de joints. Les rivets sont toutefois de plus en plus rares dans les structures d’acier. P
Par contre, on les emploie toujours couramment dans les structures d’alliages
légers (industrie aéronautique).
plaque J
Dans le cas des boulons à haute résistance, la tension initiale F due au préserrage
des boulons est suffisamment importante pour engendrer une force de frottement
UF (où u est le coefficient de frottement) capable de transmettre la charge P
plaque 1
en totalité (fig. 15.2). Par conséquent, dans les conditions normales d'utilisation, la ï 12
tige du boulon n’est pas en contact avec la paroi perforée des plaques. Ce genre de
1
! 1
uF
P er
û !
plaque J
couvercle
Figure 15.2 Joint boulonné à recou-
vrement, du type frottement (avec préser-
rage) : a) détails du joint ; b) diagramme
du corps libre des différents éléments du
joint.
A
ÉN S
AP hero
(d)
rd?
F. = re S CSA)
PRES, (15.2)
P=(b-d}(s,), (15.3)
où b largeur de la plaque
t épaisseur de la plaque
d — diamètre de la perforation
Figure 15.5 Rupture par traction du
boulon d'un joint. (St}m résistance du matériau à la tension
Joints structuraux 451
remplacer cette charge excentrée par une force (de même intensité, mais passant
par le centroïde) et par un moment (fig. 15.9).
Pour déterminer la résistance d’un tel joint, on peut se servir d’une des deux
méthodes suivantes :
a) La méthode d'analyse élastique, qui fait appel aux relations élastiques de
résistance des matériaux ;
b) La méthode d’analyse plastique, qui est basée sur la résistance ultime des
boulons, et dans laquelle on suppose que, pour tous les boulons, la limite de
contrainte de cisaillement est atteinte.
Nous ne présentons ici que la première méthode, parce qu'elle est plus facile
à comprendre et mieux adaptée au contexte de ce livre. La méthode d’analyse
plastique donne par ailleurs de très bons résultats : on la retrouve dans les codes
de construction (référence 2, par exemple).
Dans la méthode d'analyse élastique, on fait appel aux conditions d’équilibre sta-
tique, en considérant que l’ensemble des n boulons constitue une seule section
soumise à des contraintes dont la valeur ne dépasse pas celle de la limite élas-
tique. Examinons le joint de la figure 15.10a.
LIRE E
Z P nA (15.6a)
.
et
(es)
]p Le
sr .
(15.6b)
—_—_>*
. 2: 14 mm
Hi
sf}
18,8 mm — si
418 mm
A
d
P = 420 KN
©
©
©
©
©
©
re > AjT;r;
(157)
il
LEA
z RS DEEE
(15.8)
Cette expression est de la même forme que celle de la torsion (chap. 6, équat. 6.9),
si on admet que :
454 Chapitre 15
Aïr,5
i=1
est le second moment polaire de la section circulaire formée par le groupe de
boulons par rapport au centroïde de ce groupe. On peut exprimer les deux compo-
santes de % (selon le système d’axes x,v) d’après la figure 15.10e ; on a ainsi :
| i ini À
7) Ti | (15 10b)
A r';
l ZAr? ‘
En général, puisque les boulons ont les mêmes dimensions, on peut exprimer
les composantes verticale et horizontale de 7 (l'indice i est supprimé pour sim-
plifier) sous les formes suivantes :
(re. } = es
A(5x + 5y°) (15.11a)
JE
(es) « A(5° +2y) (15.11b)
EXEMPLE 15.1
La figure 15.11 montre un assemblage réalisé à l’aide de boulons A-490, de
25,4 mm de diamètre. Déterminer la valeur maximale de P lorsque le joint est
du type portance (on sait que S, = 271 MPa).
se
SIMON
Pt Solution
1. Détermination du centroïde du groupe de boulons
60
mm
Ici, le centroïde D du groupe de boulons est déterminé arbitrairement par rapport
= ( E ® 15.11 Exemple 15.1. à la position du boulon B (app. A).
Joints structuraux 455
EA 34
2. Cisaillement dû à la force P
FnEUP:Cos 30°
(Ex )p = 254555067
= =57Xx10"P (MPa)
E P sin 30°
= 2= = —— =329x10"*P (MPa)
(e> je
34 3x 506,7
3. Cisaillement dû à la torsion
(c), = sl mtenert Er
a à
AE x? +25 y?) 506,7 x 19 500
= 1,274 xX107° Py (MPa)
Uu Tx Free
T A(Ex2+25y2) 506,7 x 19500
= 1,214x 10 Pre (MPa)
4. Contraintes de cisaillement résultantes
Le tableau 15.1 montre les étapes de calcul qui permettent d'obtenir les valeurs
des contraintes de cisaillement résultantes 7 agissant dans les boulons. On
remarque que le boulon À est le plus sollicité.
Puisque la valeur de la limite de cisaillement S, est de 271 MPa, on a:
Tableau 15.1 Calcul de la contrainte de cisaillement dans les trois boulons (en 10 MPa/N)
— —
Cisaillement selon l'axe des x Cisaillement selon l'axe des v Total
(positif vers la gauche)* (positif vers le bas)* (résultante)
Boulon X
7. V
re (Re ) (ee 2 Eee (es j (ee L Ty LS
(valeurs absolues) 2 5 P P P 2
(équat. d) (équat. q) (équat. e) (équat. h) (équat. See
La figure 15.12 montre le cas où la ligne d’action de la charge passe par le centroïde
des boulons. Quand cette ligne d’action ne passe pas par le centroïde du joint,
celui-ci peut être soumis simultanément à une tension et à un cisaillement, et ce de
façon inégale dans les divers boulons.
P/2 P/2
(F,
qe
Figure 15.13 Préserrage du boulon et
forces qui en résultent dans un joint sou-
;
mis à une tension axiale directe : a) joint membrure
soumis à un chargement ; b) équilibre PI2 P2 surface de contact A, P/2 P/2
après préserrage ; c) équilibre après char-
gement. (a) (b) (c)
Joints structuraux 457
Ô,b =
G),-(G).
Eur (15.15a)
D
(En), - (En)
52 PRE t (15.15b)
He ms
P
1 (15.16)
ApE;
Ainsi, la tension finale à laquelle est soumis le boulon est proportionnelle à P.
Au moment où il ny a plus de contact entre les deux plaques, le boulon supporte
entièrement la charge. On obtient la valeur particulière de la charge (désignée
par P*) qui correspond à cette situation à partir de l'équation 15.16, en posant
(Fo) —P* : ainsi :
AE
P* = (F;), L+ Le (15.17)
gel à:
À, = À (15.19a)
A _C (Un)
- (15.19b)
où k,, est la rigidité effective de l’aire de contact À,, d’une plaque d'épaisseur t
et de module d'élasticité E,,.
augmentation de la
À tension dans le boulon
(due à la charge P)
\!
Figure 15.14 Schéma de la réparti- E déplacement
tion des efforts internes dans un joint | Ôm diminution dela compression
soumis à un préserrage (diagramme du À, »— A, dans les membrures
joint). (due à la charge P)
Lorsqu'on applique une force externe P sur le joint, la tension à laquelle est
soumis le boulon augmente (de B à C), et la compression que subit la plaque
diminue (de B à H). Lallongement 6, du boulon et l'augmentation de l’épais-
seur 6,, de la plaque ont la même valeur. On a :
M ns P a AE Rae Pi (15,24)
L ë Le + AE FALES
À partir de ce qui précède, nous pouvons conclure que le préserrage présente les
avantages suivants :
— Il accroît la rigidité du joint.
— Il permet de réduire considérablement l’augmentation de la tension (due à
l’application de la force P) dans le boulon. Cette caractéristique est parti-
culièrement intéressante quand on considère la résistance du boulon à la
fatigue, car c’est la variation de la tension, et non la tension totale, qui est la plus
dommageable, en ce qui concerne la fatigue (chap. 10).
L'exemple 15.2 illustre un cas d’un joint soumis à une force axiale.
EXEMPLE 15.2
1. Étudier la répartition des forces dans un joint (fig. 15.15a) constitué de deux
plaques circulaires faites d’acier, de 210 mm de diamètre et de 50 mm d’épais-
seur, reliées entre elles par huit boulons de 20 mm de diamètre, espacés
régulièrement et situés sur un cercle de 75 mm de rayon, et de même centre
que la section des plaques (fig. 15.15b). Les modules d’élasticité ont partout
la même valeur E,, = E, = 210 GPa.
2. Construire le diagramme du joint.
3. Déterminer le niveau de préserrage requis pour qu’on puisse appliquer sur le
joint une force axiale P de 600 KN sans que les plaques ne se séparent.
force
KN
i Ve
80- Va F, = 4 KN
(E,), = 67,5XN 07 |
DR a I |
50 40 30 20 10 0 10 déplacement
8 boulons de ô, = à, = 3,03 x 10-65 m (107$ m)
20 mm de diamètre F ;
mA, 01,2 x 10m A, = 5,74 x 10 5m
(a) (b) (c)
Donc :
15
(F,) = 67,5 kN
rte p ER (f)
2800
AbEp 314
5, - AFpt _ __ 4000
x50 x10°
=43,03, 10m (k)
VAE, 314 x10% x 210 x 10°
Joints structuraux 461
A D MPa ()
314
joint d'étanchéité
boulons
couvercle
bride
g'totale
sous pression
Figure 15.16 Bride boulonnée munie
d’un joint d'étanchéité : a) bride boulon-
réservoir
née avec un joint d'étanchéité ; b) DCL
cylindrique
du couvercle des boulons et du joint
d'étanchéité.
(6), _= (fe), +2 T 2
Gp (15.27)
On peut maintenant faire appel à l'équation 15.16, qu'il faut toutefois modifier
pour tenir compte des caractéristiques suivantes.
a) La longueur des boulons f, n'a plus ici la même valeur que celle de l'épaisseur
du joint d'étanchéité t, (fig. 15.16a).
b) On néglige les déformations de la bride et du couvercle, par rapport à celles des de
Contrainte
compression
boulons et du joint d'étanchéité.
Déformation de compression
c) Il n’y a aucun contact entre le couvercle et la bride.
d) La pression qui s'exerce sur le couvercle engendre une force axiale égale à :
P q g 8 Figure 15.17 Diagramme (caractéris-
4)G?p. À ; ; À M2
HAE tique) contrainte-déformation d’un joint
De là, on obtient (équat. 15.16) : d'étanchéité. Après la compression ini-
TN tiale (OB), les cycles de décompression-
” G°p compression entraînent une relation quasi
(F») F0 uma
se r linéaire (BD), à condition que le niveau
ÿ i A°E°t 15.28 É :
Rene (15.28) de contrainte ne dépasse pas celui de la
ApEpte compression initiale (point B).
La figure 15.18 montre le diagramme de la répartition des forces entre les bou-
lons et le joint d'étanchéité, diagramme qui ressemble à celui de la figure 15.14.
On remarque cependant les points particuliers suivants.
a) La ligne AB représente le préserrage du boulon, alors que la ligne OB repré-
sente le préserrage du joint d'étanchéité lors de la compression initiale. Cette
ligne (fig. 15.17) ne présente pas grand intérêt, puisqu'elle ne s’applique que
force x
_
joint (décompressions et
compressions subséquentes) x/4 Gp
joint (compression
he Fe y initiale)
en,
(ER à
DR—+
\ Y — O
EXEMPLE 15.3
La figure 15.19a montre la bride d'étanchéité d’un réservoir cylindrique devant
fonctionner à une pression interne p = 5 MPa. Le joint d'étanchéité, du type
métalloplastique (joint formé d’une enveloppe de métal et d’un cœur de maté-
riaux fibreux), a 3,2 mm d'épaisseur, 15 mm de largeur et 640 mm de dia-
mètre extérieur. On lui connaît par ailleurs les coefficients suivants : m = 5,
Sa = 200 MPa et E, = 4,3 GPa.
Sachant que la valeur de la contrainte qui agit dans les boulons (E, =
210 x 10% MPa) ne doit pas dépasser 275 MPa, déterminer le nombre de boulons
nécessaires ainsi que leur diamètre (les centres de leur section sont répartis sur un
cercle de 750 mm de diamètre). Ensuite, tracer le diagramme du joint.
Solution
1. Calcul du nombre de boulons nécessaires et de leur diamètre
15 mm On sait que (équat. 15.24) :
- sr
(F5), = (Fe). = 7GNS4
750 mm
(diam.)
Puisque G = 640 — 15 = 625 mm, N = 15 mmet S, = 200 MPa, on a :
(F, } 10 OANIN (a)
640 mm
(diam.)
On sait par ailleurs que (équat. 15.25) :
Puisque c’est (F,), qui a la plus grande valeur, la section des boulons doit être :
ro (Fa)
n = o
: 5,9 x 10%
À = 21 450 mm° (c)
2 275
À première vue, il semble nécessaire d'utiliser 16 boulons (il est courant de choisir
un nombre divisible par 4). On vérifie plus loin si ce nombre est adéquat.
La section de chaque boulon sera À,/16, soit de 1340 mm°, et son diamètre :
Remarquons que la mesure de l’espace entre les centres des sections des boulons
est donnée par l'équation :
érimètr 7507
A anni
16 16
Cet espace est acceptable, puisqu'il n’est pas inférieur à trois fois le diamètre
des boulons (valeur minimale, habituellement recommandée par les codes,
destinée à permettre l’insertion d’un outil).
(F5), = 5,9x10$ N
ty = 200 mm
Ay = 25 447 mm?
E; = 210 x 10° MPa
Onrar
A = 0,22 mm (e)
(F, je = 0,74 MN
466 Chapitre 15
(Fe je É (Fe), in
de Pa
Vip
£
Puisque:
lg = 3,2 mm
de = 0,13 mm
Force
(MN)
0,74
MN
boulons N
MN
4,99
(F,)=
—.|
(Ed)
min
C'est l'équation 15.28 qui permet de calculer la valeur de la force finale qui
s'exerce sur les boulons, après la mise sous pression du réservoir, soit
i2
—S, <1 (15.31b)
Joint du type frottement. La tension qui s'exerce dans les boulons (tension due
à la charge extérieure) a pour effet de réduire la résistance au frottement des mem-
brures assemblées, donc de diminuer la résistance du joint.
Pour ce type de joint, l'équation caractéristique (prescrite par les codes de cons-
truction) est de la forme :
T
Fr El
(ins: (15.32)
où on établit que la valeur limite (S,), est égale à celle de la contrainte nominale qui
s’est développée dans les boulons lors du préserrage.
L'exemple 15.4 permet de comparer les limites prescrites par les équations 15.30 et
15.31 et celles imposées par l'équation 15.32.
468 Chapitre 15
500 + 160
pe 3 t
EXEMPLE 15.4
Hi
\
Les boulons du type A-325 sont des boulons faits d’un acier de haute résistance.
\
\ On les emploie couramment en construction avec les limites suivantes :
\
400F 11255 — Résistance ultime : S, = 780 MPa
& N1\ -équat. — Résistance limite à la tension : S, = 303 MPa
= 15.31a — Résistance limite au cisaillement :
È 300 enveloppe limite a) joint du type portance : S, = 207 MPa (partie filetée exclue du plan de
S (portance)
e cisaillement)
? équat. b) joint du type frottement : S, = 121 MPa
d 15.30
©
€ 200+ point À On veut utiliser de tels boulons dans un montage susceptible d'être soumis à une
G ;
Ë envelope PA (ex. 15.5) tension combinée à un cisaillement. Etudier, pour le boulon le plus sollicité,
CEE
O limite : l'enveloppe limite de contrainte :
(frottement)
1. lorsque le joint est du type portance ;
100
2. lorsqu'il est du type frottement et qu'on soumet le boulon à un préserrage de
point B
(ex. 15. 0,6 S,.
Solution
0
La figure 15.21 montre les limites imposées par les équations 15.30 et 15.31,
S, (frottement) S, (portance) d’une part, et celles imposées par l'équation 15.32, d'autre part. On constate que,
Contrainte de cisaillement r (MPa)
dans le boulon, pour une même contrainte de tension, la limite permise en cisaille-
ment est plus élevée pour un joint du type portance que pour un joint du tupe
Figure 15.21 Exemple 15.4. Repré- frottement. Cependant, dans un joint du type frottement, une partie de la force de
sentation graphique des équations 15.30, cisaillement est supportée par le joint lui-même.
15.31 et 15.32 appliquées à un boulon
du type À-325 (ce même graphique est
utilisé pour l'exemple 15.5).
15.6.2 Charge excentrée
En général, une charge excentrée provoque une répartition différente du cisail-
lement et de la tension, d’un boulon à l’autre. A titre d'exemple, examinons le joint
de la figure 15.22. On peut supposer que la répartition du cisaillement y est prati-
quement uniforme dans tous les boulons. Par contre, on constate que le moment
Pe sollicite davantage les boulons supérieurs que les autres.
Pour un joint du type portance, l'analyse des boulons les plus sollicités repose sur
une simple combinaison du cisaillement et de la tension. Toutefois, pour un joint
du type frottement, on doit tenir compte de l'effet du préserrage sur les boulons.
| C’est ce dernier cas que nous allons étudier ici.
pd La figure 15.23a illustre un joint boulonné (dont les n boulons sont répartis sur
ps
o)
une ligne et espacés les uns des autres d’une distance s) soumis à un moment de
flexion M. Le préserrage qui affecte les boulons engendre une force (F,), dans
4 chacun d’eux, ainsi qu’une contrainte de contact (o;,); à l'interface des deux
plaques boulonnées (fig. 15.23b). Soit bd l’aire de la surface de contact. On a :
Le moment fléchissant M qui est supporté, d’une part, par les boulons (M) et,
Figure 15.22 Joint soumis à une
d'autre part, par la surface de contact (M), se traduit par un changement de la
charge excentrée : les boulons sont
valeur de la contrainte de contact initiale (fig. 15.23c). On a donc :
soumis à une tension combinée à un
cisaillement. M = M + M (15.34)
Joints structuraux 469
L'expression de la contrainte qui agit dans une des plaques, au niveau du boulon n boulons contrainte
de contact (E.)
supérieur, est :
largeur = b | | Le
(n-1)s
2e tou. 2 _ 6M; ("=1)
(ns) DRE (15.35) een em,
12 force dans
les boulons
L'expression de la tension qui s'exerce dans les boulons, en fonction du moment
M, est :
F;, (n = 1)s Te
3} SF ss = M; (15.36)
(x —1)
Dans l'équation 15.36, pour simplifier, on peut négliger tous les termes entre a
crochets sauf le premier, ce qui donne :
F} (n = 1)s = M, (15:37)
(a) (b)
La compatibilité géométrique exige que le déplacement soit le même pour les
boulons et les plaques ; ainsi : F, (ra
(oh) — (on); TO us
Dre LL?
(15.38)
Rs re NS : ;
=
(où À, est la section d’un boulon)
== 07
À, ee 7
d’où
a bs?F, 7
Or Et (15.39)
Enfin, à partir des équations 15.34, 15.37 et 15.39, on trouve :
bs? "n°
M = — 1)s}s + —
GE (n = 1) }F,b
——— (15.40)
(n
(c) (d)
On obtient la tension finale qui agit dans le boulon le plus sollicité en superposant Figure 15.23 Étude d'un joint bou-
la prétension (F,); à la force F, due au moment fléchissant (fig. 15.234), soit lonné, avec préserrage des boulons,
soumis à un moment fléchissant M :
(Fi), = (6), +F (15.41) a) détails du montage ; b) préserrage ;
c) application du moment M ; d) super-
Le même raisonnement s'appliquant à la contrainte de contact, on a : position de (b) et de (c).
EXEMPLE 15.5
La figure 15.24a illustre un joint boulonné comportant deux rangées de quatre
boulons A-325, de 20 mm de diamètre. On applique longitudinalement une
charge excentrée P de 360 KN sur le joint. Vérifier si les boulons peuvent sup-
porter la charge :
1. lorsque le joint est du type portance ;
2. lorsqu'il est du type frottement (utiliser un coefficient de frottement de 0,1).
Après quoi, utiliser les résultats de l'exemple 15.4 pour vérifier les valeurs des
limites (on impose une prétension égale à 0,68, sur les boulons du joint du type de
frottement).
Solution
On peut décomposer la charge (fig. 15.24b) :
a) en une force de cisaillement de 360 KN agissant dans le plan de cisaillement des
boulons ;
b) en un moment de flexion de 21,6 kKN:m.
P = 360KN
(a) 90 mm
re ON
SE 70 = 90 mm
RES
M = 21,6 kKNm
Donc:
21 °
IR TRSRARS 80 000 N° (pour 2 boulons)
270 X 10
d’où
Donc:
(F, ). = 0,65, X 24,
a) Contrainte de cisaillement
(360 — 117,6)
x 10°
"7 — 96,4 MPa (b)
472 Chapitre 15
bs? Pa
M =
CE
|(n—1)s + — ——— }F,
():
où n = 4 (sur deux rangées)
s — 90 mm
b = 90mm
À, = 2x 3142 mm
M = 21,6 KNm
Donc :
F, = 4915 N° (pour2 boulons)
d’où
4915
Op = — = 7,8 MPa ;
MERE G)
On constate que cette contrainte est négligeable. Le joint du type frottement est
donc beaucoup plus rigide que celui du type portance.
La combinaison de ret de o, permet de déterminer les coordonnées du point B
(fig. 15.21). On voit que, pour un joint du type frottement, ce point est situé à
l’intérieur de l'enveloppe limite, donc que les boulons peuvent supporter la charge.
NOTE : Dans cet exemple, nous n'avons pas respecté rigoureusement les pro-
cédures prescrites par l’un ou l’autre des codes de construction. Nous avons cru
plus utile de traiter le problème en suivant plutôt les principes généraux de la
=
résistance des matériaux. Le lecteur peut ainsi comprendre plus facilement les di-
verses règles empiriques prescrites dans les codes de construction.
B. JOINTS SOUDÉS
Le joint bout à bout (fig. 15.25a) permet d’assembler les deux extrémités de pla-
ques avant sensiblement la même épaisseur. Ce type de joint offre l'avantage de
ne provoquer aucun décentrement de la charge. Par contre, pour que le joint soit
fiable, il faut usiner les extrémités des plaques et effectuer le soudage à l'usine,
dans des conditions de contrôle strictes.
Ie
Le joint à recouvrement (fig. 15.25b), quant à lui, n’exige aucune préparation
spéciale des extrémités des plaques. Ce type de joint, très facile à réaliser, est cou-
ramment utilisé sur le chantier comme à l’usine.
Le joint en T et le joint d’angle (fig. 15.25c et 15.25d) sont souvent utilisés pour
fabriquer des profilés et pour réaliser des renforcements.
Le joint à franc bord (fig. 15.25e) ne permet de faire que des montages exigeant
peu de résistance (par exemple, lorsqu'on veut maintenir ensemble et alignées
dans un plan donné plusieurs plaques minces).
soudure EX
©
pression
- interne
(b) (d)
Figure 15.27 Efforts développés dans
la soudure : a) soudure soumise à une De P
tension ; b) soudure soumise à un cisaille-
ment direct ; c) soudure soumise à un
cisaillement dû à la torsion ; d) cisaille-
ment direct dû à P et cisaillement dû au —
HN oc
Tac
E
Q
Figure 15.29 Épaisseur efficace t, Pour une soudure d'angle, de section transversale symétrique et dont les côtés
d’une soudure en chanfrein [dans tous de l'angle droit ont une valeur a (fig. 15.30), l'épaisseur efficace t, correspond à
les cas, l'épaisseur t, = (t,,)», si (f,)2 l'équation :
SE t, = 0,707a (15.43)
Joints structuraux 475
gorge t, = a/V2
A, = Lt, (15.44)
— 0}707a
où L est la longueur du cordon de soudure.
Il est à noter que, pour réaliser un bon joint, la taille de la soudure (côté a) doit côté
rester à l’intérieur des limites (maximale et minimale) prescrites par les normes, ces
limites étant déterminées à partir des épaisseurs des pièces à assembler.
EXEMPLE 15.6
La figure 15.31 montre deux assemblages en T ; le premier est soudé par une
soudure en chanfrein (fig. 15.31a), l’autre par une soudure d’angle (fig. 15.31b).
La limite d'écoulement des plaques à souder est S; = 460 MPa. La résistance
ultime des électrodes est S, = 482 MPa. Le code de construction impose par
ailleurs les limites suivantes :
1. Pour une soudure en chanfrein, la valeur maximale de la contrainte normale 100 mm
agissant dans la soudure est 0,68, du métal des plaques.
2. Pour une soudure d’angle, la valeur de la contrainte de cisaillement qui agit P
sur la section efficace de la soudure ne doit pas dépasser 0,3S,, de l’électrode.
Calculer, pour chaque cas, la valeur maximale de la charge P que peut supporter
le joint soudé (supposer que la plaque horizontale est suffisamment résistante).
Solution
1. Soudure en chanfrein (fig. 15.31a)
l'épaisseur efficace de la soudure est la même que celle de la plaque verticale,
soit t, = 22 mm. Puisque la longueur de la soudure est de 100 mm, la section
efficace vaut :
A4, = 22 X100 = 2200 mm? (a)
Figure 15.31 Exemple 15.6. Joint
La contrainte normale est : soudé soumis à une charge axiale.
476 Chapitre 15
: ne L!t Jolt
Configuration du joint (mmt/mm) octo)
dè
12
a
d° + 3db°
6
bd? b + 3bd?
2 6
bte» 4.
- O 3bd? + d (b + d)
ina LL ë
b s: F
; meer È d(2b+d) | (b+24) d?(b+dŸ
|0 b + 2d 3(b + 2d) 12 (b + 24)
bt= 6.
nr Gbd? +45 | (2b+d) b(b+d)
- b 12 12 2b + d
ru ( )
b “a =
2 ie , d>(2b + d) bp -p-(2b+-d)
a Po 5x
a 3(b + 2d) 12, (2109)
9°
AR 3bd? + d b + 3bd? + d° ‘
Dee De PAPIER |
Re 10. |
D
te |
d CP HR 17 LL 27r°
d=2r
Il est facile de trouver les expressions des seconds moments de section par rapport
aux axes a et b passant par le centroïde G du segment AB. On a ainsi, par unité de
largeur de la soudure :
1 15 (mm‘/mm) (15.45a)
1, = 0 (15.45b)
JG = la . Lo = 1 L? (mm+/mm) (15.46)
On peut maintenant obtenir les expressions des seconds moments par rapport
aux axes passant par O, soit
1 1
C0 1 (mm/mm) (15.47a)
l l
EXEMPLE 15.7
La figure 15.33 montre un joint soudé constitué de deux cordons droits ortho-
gonaux. En utilisant la méthode de la «ligne de soudure», trouver les expres-
sions des seconds moments de section par rapport aux axes passant par le
centroïde G des cordons de soudure.
Solution
1. Coordonnées du centroïde
SE, (a)
=A B
TE 2 Y SL (b)
i
Figure 15.33 Exemple 15.7. Joint où x et x; sont mesurés par rapport au segment CB et y et y;, par rapport au
soudé en I. segment AB. On a donc ici :
Joints structuraux 479
ape p2
EEb+d —
2(b
+ d) ()
PORTE d2
ÿ = ——Ÿ?
b+d > 2(b
——+ d) (d)
2. Seconds moments de section I, et 1,
Le second moment I. par rapport au centroïde est obtenu par l’équation :
I, _ d'(4b+d)
t 12(b+d) ()
De la même manière, on trouve :
1, _ b(4d+b)
t 12(b+d) (g)
3. Second moment polaire J,
À partir de l’équation 15.46, on obtient :
D) Od L 1,
DENTS Pr (h)
M, = P,e, (15.49a)
MP (15.49b)
Chacune des composantes ci-dessus engendre une partie du flux de cisaillement
qui agit dans la soudure.
a) Flux de cisaillement dû à P, et P, :
(a)p = SL ee
(15.50a)
@), =
où EL est la longueur totale des lignes de soudure.
b) Flux de cisaillement dû au moment de torsion T :
NSIr
GS A (15.51a)
où r est la distance radiale du centroïde au point considéré.
Si on décompose ce flux selon les axes des x et des v, on obtient :
(a) mL
= . (15.51b)
( ) 3 Tx
dr — Jjt (155€)
Gu z =
=,
M,y
—— +
Ljr
M,,x
———
(15.52)
d) Flux de cisaillement résultant :
2 2 2
1/2
qe (Eu) Hp) Ex) | (15.53)
Enfin, si on connaît la largeur efficace t, de la soudure, on peut trouver l’expression
de la contrainte qui agit dans celle-ci, soit
Fi LE (15.54)
Joints structuraux 481
EXEMPLE 15.8
Une plaque soudée à une colonne est soumise à une force P de 50 KN (fig. 15.35a).
On a réalisé les soudures d’angle avec des électrodes avant une résistance ultime
S, de 410 MPa. La valeur de la contrainte de cisaillement qui agit sur la section
efficace de la soudure ne doit pas excéder 0,3S,,. Calculer le côté a que doivent
avoir les cordons de soudure pour satisfaire à cette exigence.
Solution
1. Propriétés de la section de la ligne de soudure (fig. 15.35b)
a) Coordonnées du centroïde G
60
ê)
co lcoe0 come 20e. Co
= 10 mm*/mm
Fy _ 200 : | Se: + 200(100 — 143,3) + 160(200 — 143,
3)
RUE
+ 120(140 — 143,3)
= LA 10S mm+/mm (d)
2. Décomposition de la force P
La force appliquée se décompose en une force P, et en un moment de torsion T
(Ha15.35c);
a) La force P, = 50 x 10° N passe par le centroïde G. Le flux de cisaillement dû à
cette force est donné par l'équation 15.50, soit
50 x 10? 50 x 10°
(q), = = = © = 104,2 N/mm (P
P 21; 200 + 160 + 120
T = 50 x 10° x (200 + 143,3) = 17,2 x 106$ N-mm (g) Figure 15.35 Exemple 158.
482 Chapitre 15
EE
==. (Vmw) (
1096,7
* Les flux positifs sont orientés dans le sens positif des axes des x ou des w.
Joints structuraux 483
EXEMPLE 15.9
On veut faire supporter un réservoir cylindrique par quatre attaches soudées
(fig. 15.36a et 15.36b). Le poids total du réservoir plein est de 64 KN, mais on
impose un facteur d'amplification de 2 à la charge due au poids afin de tenir
compte des effets dynamiques (impact). Calculer le côté a que doivent avoir
les soudures d’angle, sachant que la valeur de la contrainte de cisaillement qui
agit dans la soudure ne doit pas excéder 68 MPa.
Solution
Les soudures sont soumises chacune à une charge excentrée (fig. 15.36b) qu’on
peut décomposer en une force verticale P et en un moment de flexion M.
Les lignes de soudure (fig. 15.36c) correspondant à la configuration n° 8 du
tableau 15.2, on peut calculer directement les coordonnées du centroïde et les
seconds moments de section, soit :
d? 180?
= = = 54 mm (a)
2(b+d) 2(120 +180)
I, _ d'(4d+b) 180*(4
x180 +120)
1 6(b+d) 6(120 +180)
(c)
= 7210 mm*/mm
__2X64X10 3 LÉ (d)
18
[L
|
riesi
mn
20
mm
160
mm
paroi du réservoir
support
H
180
mm
plancher
TD
P
ce Fe =
32010 Al N/mm (f)
IPN DL (160 20)
Le flux de cisaillement dû à M (équat. 15.52) est maximal au niveau de l’extré-
mité supérieure de la ligne de soudure ; on a donc :
Me SL x 106 x 126
= 237,2 N/mm
Ga FA 2,722405 (a)
[
15.10 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons traité des notions les plus intéressantes (du point
de vue de la résistance des matériaux) concernant les calculs relatifs aux joints
boulonnés ou soudés. Comme l’étude de tels assemblages se complique très vite,
leur analyse précise devient souvent quasi impossible. C’est pourquoi nous n’avons
abordé que les méthodes de résolution approximatives, qui figurent abondam-
ment dans les codes de construction. Ce qui rend ces méthodes intéressantes,
pour un manuel fondamental comme celui-ci, c’est qu’elles font appel aux équa-
tions relatives à la résistance des matériaux développées pour des cas beaucoup
plus simples. Nous avons surtout insisté sur certaines notions plus difficiles concer-
nant notamment les assemblages soumis à des charges excentrées et l’effet de la
prétension (dans le cas des joints boulonnés).
Nous n'avons pas jugé utile de fournir les détails à caractère empirique qu’on
retrouve en général dans les codes de construction, car cela aurait considéra-
blement alourdi le chapitre sans être d’une grande utilité du point de vue de la
compréhension des principes de base. De toute façon, le lecteur appelé à faire
les calculs relatifs à un joint donné doit se référer au code de construction qui
s'applique au cas qu'il étudie.
Joints structuraux 485
RÉFÉRENCES
1. SALMON, C. G. et J. E. JOHNSON, Steel Construction —-Design and Behavior,
New York, Harper & Row Publ., 1996, 4° éd., chap. 4 et 5.
2. INSTITUT CANADIEN DE LA CONSTRUCTION EN ACIER, Handbook of
Steel Construction, Willowdale (Ont.), ICCA, 7° éd., novembre 1997, révisée
en 2000.
5. BICKFORD), J. H., (directeur), Gaskets and Gasketed Joints, New York, Marcel
Dekker Inc., 1997 (voir en particulier la partie Il : Derenne, M. J. R. Payne, L.
Marchand, A. Bazergui, «Evaluating and Testing Gaskets»).
6. CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION (ASSOCIATION CANADIENNE
DE NORMALISATION), Welded Steel Construction, W-59M, Toronto (Ont.),
CSA, 1989.
7. AMERICAN WELDING SOCIETY, Welding Handbook, vol. 1, Floride, AWS,
8° éd., 1987.
8. HORWITZ, H., Welding — Principles and Practices, Boston, Houghton Mifflin
Co., 1979.
9. MESSLER, KR. W., Principles of Welding: Processes, Physics, Chemistry, and
Metallurgy, New York, John Wiley & Sons, Wiley Interscience, 1999.
16
Notions avancées
concernant la torsion
des barreaux prismatiques
16.1 INTRODUCTION
Nous avons étudié au chapitre 6 la torsion d’un barreau prismatique de section
circulaire et celle d’une membrure creuse à paroi mince. Nous avons obtenu la
solution des problèmes posés en utilisant des méthodes spéciales basées sur la
mécanique des solides. En ce qui concerne les barreaux prismatiques de section
non circulaire, nous devons par contre recourir aux méthodes plus générales
découlant de la théorie de l’élasticité.
La figure 16.1 illustre les déformations subies par un barreau de section circulaire
et par un barreau de section carrée soumis à un moment de torsion. En général,
une section plane, normale à l’axe longitudinal de la membrure, ne reste plus
plane après déformation; par ailleurs, les principes de symétrie utilisés pour la
résolution des problèmes posés par la torsion des membrures de section circulaire
ne sont pas applicables à une section non circulaire.
Boss
Dans ce chapitre, nous résoudrons par diverses méthodes les problèmes posés par
la torsion des barreaux prismatiques. La résolution par la méthode de Saint-
Venant est relativement facile, mais elle ne s'applique qu’à quelques cas particu-
liers. En général, pour faciliter la résolution de l'équation différentielle résultante,
nous utiliserons conjointement la méthode de Saint-Venant et celle de Prandtl
(méthode de l’analogie avec la membrane élastique). Nous étudierons alors les
problèmes posés par la torsion de membrures creuses multicellulaires.
_ dg
ne (16.1)
D= Dr (16.2)
Ex = LE = 0 (16.5a)
ox
AS 16.5b
(16.5b)
Ez = is A0 (16.5c)
0z
Yxy _ du,
AUS Up, (16.54)
Ÿ yz e + Le
dy 0 (il6.5e)
du dw du
0 (16.5f)
FA
La résolution (basée sur les déformations) des problèmes posés par la torsion doit
respecter la condition de compatibilité géométrique définie par l'équation 16.6.
Ty = ce = | (16.8a)
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 489
à
Tu = dE + p»| (16.8b)
Ces relations conduisent, en ce qui concerne les contraintes, à une équation simi-
laire à l'équation 16.6, soit
ot,y
at
DÉS
—< — —<XZ = 2G B (16.9)
OT
—"— = 0 (16.10b)
ox
TE =0
Ce) FA
ox
(16.100)
Les équations 16.10b et 16.10c sont automatiquement satisfaites par les équa-
tions 16.4, 16.8a et 16.8b. Par contre, les contraintes 7,, et 7,, doivent satisfaire à
l'équation 16.10a. En utilisant les équations 16.8a et 16.8b, on obtient :
Em 7 0
en (16.11)
ü 4x de LT de 16.15
5 ds 7 ds CR
nee
(b)
À dz dy
Ty
% —As — Ty#2 —
JS = 0 ï
(16.15b)
Figure 16.4 Conditions imposées aux
contraintes de cisaillement sur le
contour : a) contraintes agissant sur un 16.3 FONCTION DE CONTRAINTES
élément situé sur le contour (cas géné- Pour résoudre un problème posé par la torsion, il suffit de calculer les valeurs des
ral) ; b) la résultante de 7,, et de 7,, agit quatre inconnues f,,, %, U et Pi,à l’aide des équations 16.8a, 16.8b, 16.11, 16.12b,
selon la direction tangentielle s. 16.12c et 16.12d, tout en respectant les conditions aux rives (équat. 16.15b).
C’est Saint-Venant qui, à l’origine, a proposé la théorie mais son application n’a
pas été facile, même pour les sections simples. Par la suite, Prandtl a introduit
le concept selon lequel on pouvait résoudre les problèmes posés par la torsion en
calculant la valeur d’une seule inconnue, appelée «fonction de contraintes»
D(v, z). Cette fonction est différentiable et elle est associée aux contraintes de la
manière suivante :
en
x} à (16.16a)
:
xz
Te = ne
(16.16b)
Considérons, sur la section, une bande de largeur dv (fig. 16.5). Puisque Dne
dépend que de z, il est possible, le long de cette bande, de remplacer la dérivée
partielle par rapport à cette variable par la dérivée totale, ce qui donne :
®(z )
Î da = | D de dy = d| ee
A0 A d(z8)
(16.21)
= dy[D(zc)- P(z8)] = 0
où z8 et zQ sont les valeurs de z pour le contour de la section, à la bande consi-
dérée. Puisque la fonction ® est constante sur tout le contour de la section,
l'équation 16.12b est automatiquement satisfaite.
b) Par une démonstration similaire, on arrive à la conclusion que l'équation 16.12c
[condition (2F), = 0] est également satisfaite.
c) En ce qui concerne la condition (ZM), = 0, on peut récrire ainsi l'équation
16124
0® 0
À
Puisque :
PCF EICEIE
dy dy
Figure 16.5 Bande de largeur cons-
Jen “ d(Dz) ms
tante dy considérée dans l’étude de
oz oz l'équilibre des forces selon v.
492 Chapitre 16
A
Si on applique le lemme de Green (chap. 14), on peut écrire l'équation 16.23
sous la forme suivante :
He | (-zD dy + y® dz) + 2 ®D dA (16.24)
(€ A
T = 210Éd (16.25)
Figure 16.6 Représentation des con- En général, la dérivée partielle de la fonction ®, effectuée selon une direction quel-
traintes de cisaillement par les dérivées conque, donne l'intensité de la contrainte de cisaillement qui est normale à cette
partielles de la fonction de contraintes. direction.
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 493
PIX (16.35a)
er (16.35b)
494 Chapitre 16
sil ()
Contraintes de cisaillement. On trouve les expressions des contraintes de
cisaillement à l’aide des équations 16.16 :
Il
Try Se rab? (g)
_ 21y
© xaÿb (h)
L'expression de la contrainte résultante (7,.), qui agit en un point quelconque de la
section (fig. 16.7b), est donnée par l'équation:
1/2
27 y? a
Figure 16.7 Section elliptique d’un
barreau prismatique : a) équation de
Ps © ab (dE Û
l’ellipse décrivant le contour ; b) repré- Cette contrainte s'exerce tangentiellement au contour d’une ellipse semblable à
sentation de la résultante de la contrainte celle du contour de la section, et passant par ce point quelconque.
de cisaillement due à la torsion ; c) cette
résultante a une valeur maximale aux On peut obtenir l'expression de la contrainte de cisaillement maximale résultante
extrémités du petit axe de l’ellipse ; à partir de l'équation(i), et on peut démontrer que cette contrainte se produit aux
d) gauchissement d’une section elliptique. points extrêmes du petit axe de l’ellipse (fig. 16.7c). On a ainsi (référence 1) :
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 495
21
(E 2 Æ (co). É rab?
;
2
Déplacements. À partir de l'équation (e), on obtient l'expression de l'angle de
rotation unitaire £. Après quoi, à l’aide des équations 16.3a et 16.3b, on établit
celles des composantes de déplacement dans le plan yz, soit :
De pre Ce
+ b Re (k)
; ra G
w = Bxy = LE ce (1)
à, ra G
du 12%) y
er EL + a b2 “L a2 Z
NE Ê ra b$G ) ii)
Après intégration, la fonction u s'écrit :
Si on reprend les mêmes opérations avec la relation associée à 7,, (équat. 16.8b),
on obtient l’équation :
o)
JP
u(y,z) =
et 2)7-#0)
où g(v) est une fonction de v uniquement.
En comparant les équations (n) et (o), on peut conclure que f(z) = g(v)
= constante, constante qu’on peut poser égale à zéro, ce qui donne :
di 2
NE
(> ) ER
ra b?G (VE )yAE (p)
y-2-2h=0 (a)
496 Chapitre 16
soefr-ae-8frse-f]
La fonction de contraintes, de la forme :
(où C est une constante) satisfait aux conditions d’équilibre imposées au contour
extérieur.
Par ailleurs, pour satisfaire à la condition de compatibilité géométrique, il faut que
C = -GB (résultat qu’on obtient d’ailleurs de l'équation 16.17). équation (d) peut
donc s’écrire comme suit :
802)sas= -6B|less rs
(0 +2z Ft — 3yz 2 Jet
2,2 (e)
N
16.4.4 Résolution pour une section rectangulaire
La méthode indirecte ne permet pas d’obtenir de solution pour une section rectan-
gulaire (fig. 16.9a). Nous devons donc déterminer une fonction de gauchissement
B on e y{(y, z) qui satisfasse aux conditions d'équilibre différentiel. La solution complète
figurant dans des ouvrages plus spécialisés (référence 1), nous nous contenterons
ici de résumer les résultats finals. La constante de torsion du barreau (J) s'exprime
(b) Tr Le
ainsi :
Figure 16.8 Section, en forme de trian-
gle équilatéral, d’un barreau prismatique
soumis à une torsion : a) géométrie ;
b) répartition de r,, le long de l’axe des mt (a)
UE 0) Où :
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 497
ni (2n + 1)z
É 2
NOTE : En vue d’une application pratique, on peut calculer la valeur de J, avec
une marge d'erreur de 0,5 %, à l’aide de l'expression suivante :
|
bi 192 f xb
PT TE es
3 | 7° b (b)
fi]
La contrainte de cisaillement maximale, qui s'exerce aux points situés au milieu (a) DES
ce |
des plus grands côtés de la section (points À, fig. 16.9a), s'exprime ainsi :
Tt FE 1
nn no (2 1ÿ cosh K,,b (o
Il est souvent utile d'exprimer les résultats déjà obtenus sous les formes suivantes,
à partir des équations 16.33, (b) et (c) :
br
RENE x (d)
RATE il 10 100
k É. | (e) (b) bit
»
Figure 16.9 a) Section rectangulaire
d’un barreau prismatique soumis à une
( 2) max = jeJA ei =
k En () torsion ; b) variation des coefficients k,
et k, en fonction de b/t (équat. [d], [e] et
2.
[f]).
où k, et k; sont des paramètres qui varient en fonction de b/t (fig. 16.9b). On peut
voir que, pour les grandes valeurs de b/t (rectangles allongés), k, et k; tendent vers
l'unité. Ainsi, lorsque b/t = 10, k; = 0,936 et k; = 1. La différence entre les solu-
tions obtenues à partir des équations (a) et (d) est de l’ordre de 6 %.
NOTE : Pour les rectangles allongés (b/t > 10), les expressions ci-dessus se
réduisent aux formes que la méthode de l’analogie avec la membrane élastique
permet d'obtenir facilement (cette dernière est exposée à la section 16.5).
En ce qui concerne la force S qui s'exerce sur le côté DE, on trouve (à partir de
l'équation 16.36) :
d@ OU d2U
a + En — En + dE dy (16.37)
Enfin, on détermine les composantes des forces S qui s’exercent sur BC et DE, soit
aU AU d2U d2U
-S dz : 2 se[e 2 Ed = mr (16.38)
De façon similaire, on établit les composantes des forces de tension qui s’exercent
sur CD et BE, soit
a 2 (16.39)
Figure 16.10 Équilibre d’une mem- Il y a équilibre des forces selon la direction x si :
brane soumise à une pression : a) mem-
brane couvrant une section de géomé-
d2U OU |
S dydz + Soie + D'dydz 10 (16.40)
trie identique à celle de la section du dy°
barreau ; b) forces qui s’exercent sur un ce qui donne finalement :
élément de la membrane ; c) coupe de la
membrane, selon un plan parallèle à xv Theo CPE
et passant par l'élément considéré. 2 DAT AUS (16.41)
où c = cte. On obtient :
SE … = c(2GB) (16.43)
EUa au7m ee
et, enfin
P
où V = volume sous
la membrane
nu
A
d2U P
a 16.45
dz? 5 )
ce qui donne:
JS
5S
U=-—27 +Cz+cC 2 (16.46)
16.46
Ty = ——-26Pz (16.49a)
Tyz = - Ex = 0 (16.49b)
one (16.52)
to max
cm Ji
(16.53)
La contrainte a cette intensité maximale sur le côté le plus long de la section, c’est-
à-dire lorsque z = +t/2 (fig. 16.13c).
Puisque 7,, = 0 (équat. 16.49b), il faut que f(z) = 0 pour satisfaire à l’équation
16.8b ; de là :
2
RE Gr? V2 (16.56 )
La figure 16.13d montre le gauchissement qui affecte la section lorsqu'elle est
soumise à un moment de torsion.
ee l > (bi?)
n
(16.57)
i=]
=-—Th,
Figure 16.14 Sections caractéristiques
(c32 A (16.58) de profilés composés de rectangles
minces.
502 Chapitre 16
EXEMPLE 16.1
Soit un profilé (fig. 16.15a) soumis à un moment de torsion T. On demande de
développer les équations qui permettent de calculer :
1. la valeur de la contrainte de cisaillement maximale qui agit dans le profilé ;
2. la valeur de l’angle de torsion unitaire de ce profilé.
Solution
On peut considérer la section comme étant formée d’un seul rectangle de longueur
b = (27-— air, où «est exprimé en radians.
Figure 16.15 Exemple 16.1 : Torsion
d’un tube ouvert : a) géométrie du tube 1. Contrainte de cisaillement maximale
ouvert ; b) répartition de la contrainte de On a ici (équat. 16.51) :
cisaillement à travers l'épaisseur de la
paroi. TE =(7 — a)rt (a)
ce qui donne (équat. 16.53) :
Or PC |
FF Je (ra (b)
La figure 16.15b montre la répartition de la contrainte de cisaillement maximale.
EXEMPLE 16.2
Le profilé illustré à la figure 16.16 est fait d’acier inoxydable (G = 70 GPa). En
20 mm
ignorant les concentrations de contrainte, calculer la contrainte de cisaillement maxi-
male qui agit dans le profilé, ainsi que l’angle de torsion unitaire de la section de ce
profilé, lorsqu'on le soumet à un moment de torsion T = 960 N:m.
Solution
| |
—»1 18 mm Le profilé étant composé de deux rectangles minces, on a (équat. 16.57) :
l
Figure 16.16 Exemple 162 : Torsion J = 3 (0:24 x 0,0203 + 0,20 x 0,018)
d'un profilé dont la section se compose
de deux rectangles. = 1,029 x 106 m4
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 503
__ 960 x 0,02
XY 18 7MPA (b)
max 1,029 x 106
Cette contrainte se produit sur le côté du rectangle dont l'épaisseur est la plus
grande, t = 20 mm.
960
— Ua)
p
a
70 x 10° x 1,029x 1076 / (c)
Puisque u est une fonction à valeur unique, la première intégrale à droite de l’équa-
tion 16.62 est nulle, et puisque la seconde intégrale est égale au double de la
surface À. délimitée par le contour C, on a finalement :
$. rs ds = 2GBA, (16.63)
Cela suppose que la fonction de contrainte satisfasse également à l'équation 16.63,
et ce pour chaque contour limite.
0D 1 AU
$. Trsz d
dS —
d —
.
——
S
d, =
d PRE
=
S (16.64)
ie Re (16.65) ——
fn
Î x
5
Tys Tirer
CAL
(16.66a) M |Æ
d’où
FT per,
U PS0) (b)
Tt = ce 0 (16.66b)
Figure 16.19 a) Tube à paroi mince
Au chapitre 6, nous avions donné à l'expression %,.t le nom de «flux de cisaille- soumis à une torsion ; b) membrane cor-
ment» (q) dû au moment de torsion ; ce flux de cisaillement a une valeur constante respondante.
sur le contour d’une membrure tubulaire à paroi mince soumise à une torsion.
T - 2[ DIRE 2œ | 1 (16.67)
A A
d'où
M Si
À 2GA $ t DRE,
B = A ER (16.70
4GA2 1 Lo
Si, enfin, on utilise l'équation 16.33, on obtient l'expression de la constante de
torsion de la membrure (J), soit
2
J = e
d ds (16.71)
t
OR UCIENE.
Figure 16.20 Partie de la section d’un Vxs NT G (16.72)
tube soumis à une torsion : le point B se
déplace en B’”, par rotation du rayon
Or, puisque le déplacement tangentiel £ dépend de la distance qui sépare l’élé-
(d’un angle fx). (A* = surface sectorielle
ment de l’axe de torsion (fig. 16.20), soit
OBB,)
CPU (16.73)
OUT
Mes Br (16.74)
je 2] — B] Fd (16.75a)
où u* (appelé «gauchissement relatif») est le déplacement du point B par rapport
au point origine B,, selon la direction x. Par ailleurs, la seconde intégrale repré-
sente deux fois l’aire sectorielle OBB, (fig. 16.20), soit
Enfin, si on combine les équations 16.75 avec les équations 16.68 et 16.33, on
obtient :
PR Se
CRAN (16.76)
Figure 16.21 Facteur de concentra- NOTE : l'équation 16.76 s'applique aussi bien à un contour ouvert qu’à un con-
tion de contrainte sur les coins rentrants tour fermé. Par conséquent, si on effectue l'intégration sur un contour fermé, le
de tubes soumis à une torsion. gauchissement relatif est nul.
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 507
Ts fi do) t
(16.77)
r
Le 2 Ag; (16.78)
il
Angle de torsion unitaire. l'angle de torsion unitaire qui affecte la cellule i est
déterminé principalement à partir de l'équation 16.69, dans laquelle q est appelé
«flux net» agissant sur la cellule. Or, la section étant composée de nombreuses
cellules, la cellule i a des parois communes avec d’autres cellules (par exemple, les
cellules a et b de la figure 16.22a). Par conséquent, le flux de cisaillement net qui
affecte la paroi commune 5,, vaut q, — q, (fig. 16.22b), et il en est de même pour
(b) y
les autres parois communes, ce qui donne :
Figure 16.22 Section multicellulaire
re
nl d ds _ 2) Ï ds (16.79) caractéristique soumise à un moment de
a torsion.
508 Chapitre 16
De façon plus générale, si une cellule i a des parois communes s; avec m cellules,
l'équation 16.79 s'écrit :
eve ds J ds
Bi = 3x 72 I
; > Abe (16.80)
BREL =D (16.81)
Les équations 16.80 et 16.81 sont souvent appelées «équations de déformations
compatibles» ; en effet, le flux de cisaillement qui satisfait à l'équation 16.80 sou-
met la cellule i à une rotation compatible avec celles des cellules adjacentes.
En résumé, pour résoudre les problèmes posés par la torsion d’une section
multicellulaire, il faut résoudre le système de n + 1 équations, linéairement indé-
pendantes, obtenues à partir des équations 16.78 et 16.80 avec l’aide des équa-
tions 16.81. Une fois le flux de cisaillement déterminé, on calcule la valeur de la
contrainte de cisaillement à l’aide de l’équation 16.68 (dans la paroi commune à
deux cellules, c’est le flux net qui permet d'obtenir la contrainte nette).
L'exemple 16.3 illustre un cas de torsion pour une section multicellulaire à paroi
mince.
EXEMPLE 16.3
Soit une membrure dont la section est composée de deux cellules (fig. 16.23a).
1. Calculer la contrainte de cisaillement maximale qui affecte la membrure lors-
qu'on la soumet à un moment de torsion T = 900 N-m, et évaluer l'angle de
torsion unitaire de la membrure (G = 80,8 GPa).
2. Calculer le rapport entre le moment de torsion qui engendre une valeur per-
mise de la contrainte de cisaillement, pour la section illustrée (T,), et celui qui
produit le même effet pour une section similaire, mais dont la paroi commune
AB est absente (T5).
Solution
1. Contrainte de cisaillement maximale
Le flux de cisaillement qui affecte chaque cellule est illustré à la figure 16.23b.
a) Équilibre
= - Ta 2
T = 2(4q + 4) = Ee h ra | (a)
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 509
CN L
qi Q2
Le
B
1 = za/2 Figure 16.23 Exemple 16.3 : Mem-
AE brure dont la section est composée de
(b) deux cellules, soumise à une torsion.
b) Angle de rotation unitaire, pour chacune des deux cellules (équat. 16.80)
no 12 ah: ee
0/gma La
OR 2a 0 a,24
ER cd
Bi 2G ra? |f [ES Le
1 1 [gh4a q2a 2a
B ER on)
D) B B
c) Déformations compatibles
En posant égales les équations (b) et (c), on obtient :
qi = 0,899 q)
À partir de l’équation (a), on a :
sk
2 = GERS = 330,8 kN/m
— Partie commune AB :
B = B =
1 T
Es2e =
ARS
2q 2q
Se
rGa a Le Le)
_ 4 XI0 fæx0,899
,2x 0,899 2
rGa 2 1 Il
1,209 x 104 G)
rGa
= 0,079 rad/m
2. Rapport entre T, et T*
Pour la membrure dont la section est composée de deux cellules, le moment de
torsion maximal est gouverné par la contrainte de cisaillement qui affecte la partie
ACB. Ainsi, à la limite, lorsque % = %, (%, étant la contrainte de cisaillement maxi-
male permise), on a :
G = Tph (k)
et, à partir des équations (d) et (k), on obtient :
1
42.= 0800 7 (1)
rP = nn Cl 2a? 0,899
— P1 =
= 7,59a 7,594Tpl
? (m)
7)
* ra”
T, = fe + 2a? rw = 7,14a?t,f (n)
ÎF
LE = 1,06 (o)
LS = = 0,0792 rad/m
à f 1e)
«of . d] ï |
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 511
Nous avons démontré (équat. 16.76) que le gauchissement est peu important dans
le cas des sections à contour fermé. Une extrémité rigide a donc peu d'influence
sur la résistance à la torsion de telles membrures et sur celle de sections pleines,
comme les rectangles et les ellipses ; par contre, cette influence s'avère particulière-
ment importante pour les profilés ouverts. À l’article 16.8.2, nous n’étudierons que
les profilés de section en I (il s’agit des profilés notés W et S à l’appendice C), mais
nous pourrions appliquer les résultats obtenus aux profilés de sections en € (notés
C à l’appendice C) en faisant intervenir un facteur de correction approprié.
À une section située à une distance x du mur (par exemple, la section B), le
moment de torsion est compensé, d’une part, par l’action de la contrainte de
cisaillement et, d’autre part, par la résistance des semelles en flexion. Par consé-
quent, on peut décomposer le moment de torsion en deux composantes T, et T,,
ce qui donne :
TETE (16.82)
512 Chapitre 16
position après
déformation
position
originale
(c)
Figure 16.24 a) Profilé soumis à une La composante T,, qui engendre les contraintes de cisaillement dues à la torsion
torsion, dont une extrémité, maintenue pure (en l'absence du mur rigide), est exprimée par la relation suivante (équat.
rigide, ne peut subir aucun gauchisse-
ment ; b) répartition des contraintes
16.33) :
normales ; c) déformation de la section, T = GJB (16.83)
après application d’une torsion.
où J est la constante de torsion de la section du profilé (il est important de signaler
que f = do/dx n'est pas nécessairement constant le long du profilé).
T, © Vih (16.84)
où h est la hauteur du profilé. Les valeurs de T, et de T, sont indéterminées,
puisque, pour une section donnée, les valeurs de V, et de f sont inconnues, et
que, dans les semelles, les contraintes normales dues à la flexion ne peuvent être
évaluées qu’en fonction de ces valeurs de V, et de f.
où 1, est le second moment de la section d’une semelle autour de son axe neutre
de flexion (c’est-à-dire l’axe des y) ; 1, est, à toutes fins pratiques, égal à la moitié
du second moment total de la section par rapport à l’axe des v (app. C), soit
1, = 1,/2. Or, puisque dM,/dx = -V, (chap. 3), on peut récrire l'équation 16.86
ainsi :
h d?B
V,b = -El,y —4 —— (16.87 )
El,h? d? ‘h
OA EL NL (16.88)
4GJ dx? GJ
Si on pose
Halo) MS 2
MT Te (16.89)
l'équation 16.88 devient :
_—
1272B + ny —
1
Here p GJ MIE
où le paramètre 1/« est une grandeur exprimée en unités de longueur.
B AE Re JTE (16.91)
16.91
b) À l'extrémité libre, le moment de flexion dans les semelles étant nul, on doit
avoir (équat. 16.86) :
lOTSQUeREEETE pa (16.92b)
À partir de ces conditions aux rives, on peut donc déterminer et récrire l’équation
16.91 sous la forme :
ar So
ñ fer cosh aL (16.95)
Ainsi, l'expression de l’angle de torsion (@) d’une section située à une distance x du
mur est la suivante :
514 Chapitre 16
où = 1 (a - tanhaL) (16.95)
GJa
Enfin, on obtient :
re. cosh @(L — x)
ba ae (16.96a)
ee | cosh @(L — x)
LA cosh &L (16.96b)
T |sinh a(L e +)
1 EE | PR
£ oh | cosh œL | (16.97)
Cas particulier des profilés élancés. Les résultats établis ci-dessus sont appli-
cables à des profilés de diverses longueurs. En particulier, pour des profilés élancés
(c'est-à-dire lorsque @ > 2,5), tanh a = 1 ; par conséquent, les équations
16.93 à 16.98 se réduisent aux expressions suivantes :
T (1=
B = _- et) (16.99)
LEEqe l
" FACE = ) (16.100)
T l
T, = Te® (16.102a)
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 515
4 =T(1-e*) (16.102b)
“ee
5
Milux = pra (16.103)
EGP ET (16.104)
G]J dx? GJ |
où C,, est la constante de gauchissement de la section. Le paramètre & de l’équa-
tion 16.89 devient alors
5e GJ
(16.105)
FO
La constante de gauchissement de la section en I (fig. 16.24) est donnée par les
équations 16.89 et 16.108 :
mis CR
(aW (16.106)
or D'UN
On peut démontrer de façon similaire que pour une section en € (fig. 16.25), on
détermine la constante de gauchissement à l’aide de l’équation suivante :
_ bh2t [3b+2h
(16.107)
ape? | 6b Eh
Les tableaux de l’appendice C donnent la valeur de C,, pour une gamme de
profilés en I'eten C.
E = 210 GPa =
L'exemple 16.4 illustre un cas de torsion avec gauchissement.
0 sc:
EXEMPLE 16.4
2 —dOimm h = 300 mm
Soit une poutre en acier (E = 210 GPa, G = 80,8 GPa), dont une des extrémités
est encastrée (la figure 16.26 en montre la section). On applique un moment de
torsion T = 2 KN-m à l’autre extrémité, restée libre. La longueur de la poutre est
L = 2 m. On demande de calculer :
1. la contrainte normale longitudinale maximale qui agit dans cette poutre ;
2. l’angle de torsion qui affecte l'extrémité libre ; b;, = 120 mm
Solution
1. Contrainte normale longitudinale maximale
a) Constante de torsion de la section (équat. 16.57)
J 2 bé
3
1 Il
I, = —tb3 = —([14 x 120) x10!2
Er TA ) b)
= 2017* 107 m*
1/2
MC
MIE
h 22
1/2
L 1 BUS TU2 AT ON
300 x103 | 210 x 20,17x 107 (c)
= 1,147 m°!
Il ou tanh @œL
| blrax ah
20e
= ———— tanh (1,147 X 2
LT SOS 10e EN ) (d)
RS TERIN EN
3
STONE
20,17 x 1077
Il 169,6 MPa
Notions avancées concernant la torsion des barreaux prismatiques 517
fat cosh aL
Il
Il
SIT 0 TE ee
| cosh (1,147 x ; (D
1,6 KN-m
(r Je ce Er
LORIE KR IX 10"
3,102 x 107 (g)
72,2 MPa
La valeur de la contrainte normale longitudinale maximale (équat. [e]) est donc
plus de deux fois supérieure à celle de la contrainte de cisaillement longitudinale
maximale.
1
OT rite — tanh aL)
Hire te
ah
5,8 KN-m (i)
2410802
— 80,8 x 10° x 3,102 x 107 (k)
0,160 rad
Donc, lorsqu'on applique un moment de torsion, la poutre dont une extrémité est
fixe est affectée d'une rotation beaucoup plus faible que celle dont les extrémités
sont libres (de l’ordre de 58 % dans cet exemple).
3. Constante de gauchissement
La constante de gauchissement est obtenue à partir de l'équation 16.108 :
Cr—
GJ 80,8 x 3,102 x 1077
Ea? 210 x 1,1472
W
9,07 x 105 m°
Cette valeur se compare à celle qu’on donne pour les profilés à l’appendice C
(voir, par exemple, le profilé S310 x 47 dont les dimensions se rapprochent de
celles de la section traitée dans cet exemple).
16.9 CONCEUSION
Dans ce chapitre, nous avons pu constater que l’étude de la torsion se compli-
quait rapidement lorsque la membrure n’était pas de section circulaire. Ce type de
chargement revêt une grande importance pour les barreaux prismatiques quelcon-
ques, et surtout pour les membrures à parois minces.
Nous croyons que la méthode de résolution la plus élégante est celle de l’analogie
avec la membrane élastique (méthode de Prandtl), car elle permet d'obtenir une
représentation physique des problèmes posés par la torsion. Nous avons vu, en
effet, qu'il suffisait de dessiner la forme que prendra la membrane élastique équi-
valente pour déterminer, avec une bonne précision, les équations qui régissent la
contrainte, l’angle de torsion, etc.
RÉFÉRECES
1. TIMOSHENKO, S$. et J. N. GOODIER, Theorv of Elasticity, New York,
McGraw-Hill, 1970.
17.1 INTRODUCTION
Au chapitre 4, nous avons étudié un aspect particulier de la flexion, pour lequel
une poutre droite, constituée d’un seul matériau, possédait une section symé-
trique par rapport au plan de chargement ou, du moins, un axe principal de la
section coïncidant avec ce plan.
Nous orienterons enfin l'étude de la flexion gauche vers la résolution des pro-
blèmes pratiques posés par des profilés à parois minces, ouverts ou fermés.
Nous compléterons ainsi l'étude amorcée au chapitre 16, qui concernait les no-
tions avancées de torsion.
Par contre, il faut modifier les développements des articles 4.2.2 à 4.2.4 pour
tenir compte du fait que le module d’élasticité E n’est pas constant dans
toute la section, mais qu’il a une valeur différente selon qu’on a affaire à la
zone du matériau À (E;) ou à celle du matériau B (FE). On a donc ici, à partir
de l'équation 4.2 :
LES
à Lai ———
Il es CN m w (17.2a)
CN
Cette équation est satisfaite si la section est symétrique à tous points de vue
(géométrie et matériau) par rapport à l’axe des y ou à l'axe des z.
On définit l'équilibre des moments par rapport à l’axe des z (équat. 4.3f combi-
née aux rel. 17.2) :
d'où
P 7 Edta+ Es ne
Il M
Enfin, la combinaison des équations 17.7, 17.2 et 17.1 donne ce qui suit :
(ones
pb Fe (17.8a)
|
My 18,
(,) r € en (o,)
oe D'ÉR OC D (17.8b)
Ez
NOTE : Les équations 17.4b et 17.8a indiquent qu'il suffit de remplacer l’aire
AB et le second moment de la section 1, par une aire À, et un second moment
de la section 1, équivalents, donnés par :
4 = A, (17.9a)
12:
fre BE, (17.9b)
K 8
KE riaux (plan de flexion vertical) : a) sec-
tion composée de deux matériaux,
avec les dimensions réelles des deux
sous-sections ; b) on a remplacé la
sous-section faite de matériau B
par une section équivalente, faite de
ASlEÿ/E;), l8(Eg/E) matériau À.
EXEMPLE 17.1
Une poutre composée de bois et d’acier (fig. 17.3a) est soumise à un moment
fléchissant M de 20 kKN-:m. Calculer les contraintes normales maximales qui
agissent dans le bois et dans l’acier.
Av
bois (E = 10 GPa)
Tee Vo = 130 mm —
10 mm
er
50 x (210/10) = 1050 mm
acier (E = 210 GPa)
(a) (b)
9,39 MPa
(compression)
À
147 mm
( > X :
20 KN-m es 103 mm
7, Ÿ
Solution
On remplace la section d’acier par une section de bois équivalente, en multi-
pliant sa largeur (50 mm) par le rapport des modules d’élasticité de ces deux
matériaux (210/10) [fig. 17.3b]. On peut déterminer la position du centroïde
par la méthode usuelle, soit
5 A + 4}
; À + 4
plan neutre
1=Y Es +4G- sy
. |(160 x 2403) + (1050 x 103)
+ (10,5 x 10%) x (103 - 5)
+ (38,4 x 10%) x (130 — 103)
019 010 mm 5197010 mt (b)
La répartition des contraintes normales dans la section équivalente est donnée
par l'équation 4.8, soit
(b)
My (20x10 )y
= -(63,9 x 10$)y (c)
V ER 313 x106
b
Lorsque v = +147 mm, ©, = -9,39 MPa. Lorsque v = -103 mm,
béton kd o, = 6,58 MPa.
Z e—— a
Pour calculer la contrainte qui agit dans l’acier, il faut multiplier la contrainte
(1 — k)d calculée à l’aide de l’équation (c) par le rapport des modules d’élasticité (équat.
17.8b). Ainsi :
béton et dans l’acier est alors celle qu’on voit à la figure 17.4b. Si «& est le rap-
port des modules d’élasticité de l’acier et du béton, on peut écrire :
a = ©E, (17.10)
ANT AS CAT)
(ox), |= = Q # (17,12)
bka ot
d'où
Fe 24A,k _ 204,
= 0 (17:13)
bd bd
La solution de l'équation 17.13 donne la valeur de k. Si, pour une conception
optimale, on impose à l’acier et au béton d’atteindre simultanément leur limite
de résistance S, et S, (fig. 17.44), l'équation suivante donne la valeur de k :
S
Feb:
SP (17.14)
œ
Le calcul et la conception de poutres en béton armé sont des tâches qu’on con-
fie à des spécialistes. Nous avons simplement voulu souligner ici l’aspect parti-
culier de l’étude de cet important matériau composé.
À l'exemple 17.2, on verra que, pour établir les diagrammes des efforts tran- Figure 17.5 Cas général d’une
chants et des moments fléchissants dans le cas de la flexion gauche, on suit la poutre soumise à une flexion : efforts
même méthode que dans le cas de la flexion simple (chap. 3). internes.
526 Chapitre 17
EXEMPLE 17.2
Étudier la répartition des efforts tranchants et des moments fléchissants dans la
poutre illustrée à la figure 17.6a.
Solution
dv,
_ = = -q,q 174
(17.15a) | | M, + AM,
dM @) vŸ LS = = lv, + AV,
EE = -ÿ, (17.15b)
X
w,] À
de, = 17.16 | | MORANE
dx de ANSE
La figure 17.9 montre schématiquement l’ordre des étapes à suivre pour résou-
dre le problème posé par la flexion pure.
À la section 17.8, nous rechercherons une solution approximative pour le
cas où les efforts tranchants V, et V, ne sont pas nuls et se superposent aux
moments fléchissants M, et M,.
Compatibilité ;
Figure 17.9 Étapes de résolution. (déplacements continus) Equilibre
or 0 (172107)
Nous vérifierons ces hypothèses une fois que nous aurons résolu le problème
posé par la flexion pure. Les articles 17.7.1 à 17.7.5 décrivent les étapes de ré-
solution à suivre.
Yrxyxy = 0 = 2 + ee = bpDs
nier + qe (17.20)
d'où
dv
bp = -
D 17.21
. 0700 0% Aer re
d’où
ox
En remplaçant, dans l’équation 17.19, b, et c, par leurs valeurs (équat. 17.20 et
17.21), on trouve :
CORNE 5 (17.22)
On a déjà par ailleurs émis l'hypothèse (équat. 17.17) selon laquelle les compo-
santes 7, et 7, sont nulles.
On trouvera à l’article suivant les expressions des trois autres composantes &,, &,
ete.
(1725)
530 Chapitre 17
On trouve ensuite :
G,
É, = =EN— (17.26)
é E
Enfin, on sait que les composantes de cisaillement sont toutes trois nulles, puis-
qu'on a (équat. 17.17 et 17.18) :
1
en (17.27)
Tyz
Yyz = G = 0 (17.27b)
Vzx = G _0 (17.270)
ë (E
e | d?v Ï |
O=E|— "| d4 - — dA - —- dA (17.29a)
|ox JA dx? # dx? ra
ire 2 dA (17.31)
I, = [»° «4 (17.31b)
L = [> dA (17-216)
Si on insère les relations 17.30 et 17.31 dans les équations 17.29, le résultat est
le suivant :
0
De
(17:32a)
ox
ee LE Le ous|
d2v d2w
(17.32b)
-M,
d2v d2w
— es. |
(17.32c)
—.d2v = Re
——————
l
| M], Jen + Vo]
MI,
(17.33b)
—Face
d2w-1 = ——————
[ML + M, |
| M,1,, + M,L
(17.336)
L'insertion des équations 17.33 dans l'expression 17.25 donne ce qui suit :
il
ENS 2 (M2 a MI, )y rs (M1, F3 M,1. 7 | (172534)
1,L = ly
En outre, on sait pour l’avoir défini précédemment (équat. 17.18 et 17.27) que
toutes les autres composantes de contrainte sont nulles. On détient donc la
solution du problème, puisqu'on connaît toutes les composantes de contrainte.
Cette solution et les hypothèses formulées sont exactes, puisque la condition
d'équilibre différentiel des contraintes (équat. 7.8) est bien satisfaite. En effet,
on à :
532 Chapitre 17
CE PC rer
ox dy oz
Les termes différentiels de l'équation précédente sont bel et bien nuls, et
aucune force de volume F, n’agit sur la poutre.
Pour faciliter les calculs en flexion gauche, il est souvent avantageux de redéfinir
les propriétés de la section de la façon suivante.
.-/,M) um ,M)
cas ere | re Ont (17.35b)
t dy Ml a M,,1,
| d Mi,+MI, CUS)
ga = —— = ———— ————————————————
tgBgB = M,
M.— (17.38)
Figure 17.11 Inclinaison du plan
Alors, à partir des équations 17.38 et 17.37, on peut établir :
neutre dans le cas d’une flexion
gauche (remarquer le sens positif des 1, FI te
angles & et f mesurés à partir de l’axe PTE (17.39)
des z).
Notions avancées de flexion 533
On peut voir la convention de signes pour les angles & et B à la figure 17.11
(le vecteur M est normal au plan de chargement).
NOTES : a) Lorsque M, = 0, B = 0 ettg & = I,,/1,. Pour que & = 0, il faut que
I, = 0, ce qui suppose que les axes principaux de la section coïncident avec les
axes des v et des z. C'est le cas, en particulier, si l’axe des y ou des z est un axe
de symétrie de la section.
b) Comme nous le verrons plus loin, une poutre soumise à une flexion gauche
fléchit dans la direction normale au plan neutre. La connaissance de la valeur
de l'angle «& nous renseigne donc immédiatement sur le mode de fléchissement
de la poutre.
EXEMPLE 17.3
Un profilé en I (fig. 17.12a) est soumis à un moment fléchissant M agissant
selon l’axe des z. (a) Le 133 mm el
Solution
1. Effet de l’inclinaison du plan de chargement sur l’inclinaison du plan neutre
Puisqu’on a affaire ici à une section symétrique, 1, = 0 et l'équation 17.40
s'applique intégralement. Donc : Figure 17.12 Exemple 17.3.
534 Chapitre 17
D 23,6 x 106
g
to &œ = —t 7 g B =
} EE ia droi (a)
ÿ = ue — -101,5 mm
?)
PR Ée = 66,5 mm
2)
0 0 4,3
Il 7,6 4,7
2 14,9 5,0
5 337 6,1
10 ss 8,0
15 63,9 4 9,7
EXEMPLE 17.4
Une cornière (fig. 17.13a) est soumise à un moment fléchissant M, # 0
(M, = 0). Calculer la valeur de la contrainte normale maximale (0), en
fonction de M, et déterminer où elle agira dans cette section.
Solution 5
1. Localisation du centroïde
On fait un calcul pour déterminer la position du centroïde :
F=2-
(148 x 8 x 0) + (8 x 148 x 74)
= 37
(148
x 8) + (8 x 148) Rs
a) PointÀ
y = 152
— 41 = 111 mm
z = 8 — 41 = -33 mm
b) PointB
y = -4] mm
z = -A] mm
6. Calcul de 5,
Lorsque M, = 0, l'équation 17.34 devient :
Ox
ns (M1,y a MI ,,2)
DR
-5,333 x 10° (5,409y + 3,242z)M,
(en mégapascals, avec M, en newtons-mètres et v et z en millimètres)
1. On suppose que les relations 17.34 ou 17.35, qui concernent la flexion pure,
s'appliquent également en présence de V, et de V..
2. On fait en sorte que les conditions d'équilibre soient satisfaites, compte tenu
de la présence de V, et de V..
3. On ne se préoccupe pas de la compatibilité géométrique puisque, en pré-
sence d’efforts tranchants, les sections planes ne demeurent pas planes après
le chargement. Figure 17.14 Poutre à paroi mince :
système de coordonnées locales.
17.8.2 Système de coordonnées, formulation du problème et
équations de base
Comme nous l’avons fait dans les chapitres précédents lorsqu'il s’agissait d’étu-
dier les profilés à parois minces, nous utiliserons ici le système de coordonnées
locales n,s,x (fig. 17.14).
Les composantes de contrainte ©6;, %, et %,, (fig. 17.14) sont nulles aux parois
latérales de la poutre et, puisque la paroi est mince, on peut les négliger ; on
p\ (A
Ag = q; — 40 = Ï Le je (17.46)
S X
d'où
Is = jiSE
$ c: dx jé+ 40 (17.47)
ë
S: = © |
ET.
ne Au TR
ner | (17.50b)
DRE
ox jl / (a)
Pour une poutre de section rectangulaire (fig. 17.17), qo est nul à la paroi
supérieure. l'équation 17.47 devient donc :
EURE
Qs = +Iz |*S — (pt) ds (b)
Dans l'expression (b), en tenant compte de la relation linéaire entre y et s, l’inté-
mr grale représente le premier moment Q de la surface A’ par rapport à l’axe neu-
tre. On obtient donc finalement :
Figure 17.17 Poutre de section rec-
tangulaire soumise à un effort tran- HR. (c)
chant V, # 0.
Notions avancées de flexion 539
L'expression (c) est similaire à l'équation 4.16, sauf que, à la figure 17.17b, q,
est positif vers le bas.
Section ouverte. La figure 17.18 montre une poutre dont la section est dite
ouverte. Dans une telle section (déjà définie lors de l’étude de la torsion,
chap. 16), le flux de cisaillement ne peut pas se propager en circuit fermé
(fig. 17.18b). Sachant que le flux de cisaillement est nul au niveau des arêtes
longitudinales (fig. 17.18a), on peut commencer l'intégration de l’équation
17.47 à ces endroits (fig. 17.18b). Les étapes suivantes résument la méthode de
résolution, que nous illustrons plus loin, à l'exemple 17.5.
1. À partir de chacune des arêtes longitudinales, on peut intégrer l'équation
17.47 jusqu'aux intersections, pour y déterminer la valeur de q,, soit
S 00,
s = | Le x a (17.51)
0 x
intersection
(a) (b)
540 Chapitre 17
Section fermée. Dans une section dite fermée (fig. 17.19), il n’y a aucun
endroit où le flux de cisaillement est connu comme nul (comme c'était le cas
pour les sections ouvertes), si bien que la constante q, dans l'équation 17.47,
est indéterminée. Pour résoudre le problème, il faut donc étudier le mode de
déformation de la section dans la direction x.
On peut récrire l'équation 16.75a (développée pour l'étude des sections
fermées soumises à la torsion) de la façon suivante :
G qs 1 ( . )
gs = Ag + qo (17.54)
2
Si on remplace q, par son équivalent (équat. 17.54) dans l’équation 17.53,
compte tenu du fait que q n’est pas fonction de s, on trouve :
d ae = $ 4 © + ao # (17.55)
Figure 17.20 Mouvement relatif qui
se produirait si on fendait la poutre
longitudinalement. La figure 17.20 montre le mouvement relatif du qui se produirait si on
«ouvrait» la section en pratiquant une fente longitudinale dans la poutre. La
section étant «fermée», un tel déplacement relatif ne peut se produire, et on
obtient (équat. 17.55) :
ni
40 — ds (17.56)
intersection
NOTES : a) Dans le cas d’une section dont une partie seulement est «fermée»
(fig. 17.21), il faut d’abord intégrer l'équation 17.51 à partir des arêtes longitu-
dinales (qp = 0), afin de déterminer les valeurs du flux de cisaillement aux inter-
sections. À partir d’une origine arbitrairement choisie sur le contour fermé, on
procède ensuite à l'intégration de l'équation 17.51 le long de ce contour, en
additionnant les valeurs des flux de cisaillement aux intersections : on obtient :
mue 00,
ga ; ME = dS. + intersection (17.57)
(b) intersection
Figure 17.21 a) Section fermée ; On trouve la valeur de la constante qo à partir de la relation 17.56, en intégrant
b) section dont une partie seulement Aq (équat. 17.57) le long du contour fermé. On peut enfin déterminer la valeur
est fermée. du flux total à partir de l'équation 17.54.
Notions avancées de flexion 541
set 0 (17.58)
Cette condition est satisfaite pour l’axe neutre puisque, par définition, ©, v est
nul. La figure 17.23 montre la répartition du flux de cisaillement dans une pou-
tre en Z soumise à une charge verticale. Dans les exemples 17.5 et 17.6, nous
localiserons également le flux de cisaillement maximal.
EXEMPLE 17.5
La cornière de l’exemple 17.4 est soumise à des efforts tranchants V, = 1000 N
et V, = 500 N (fig. 17.24a). Etudier la répartition du flux de cisaillement dans
cette section (1, = I, = 5,409 X 105 mm“ et I, = -3,242 X 105 mm‘).
Solution
Léquation 17.50a donne :
DO 1
PÉNEReIT (le = 71 )y + (1 -VL)z|
(5,333 x 105 )(7030y + 59467)
(N/mm ; y et z sont en millimètres) (a)
Sur la partie AB, on a y = -37 mmet z = 111 — s (mm). l'équation (b) devient
alors :
Figure 17.22 Sections symétriques
gs = -8X106 L7s(-37 - sil _ ) par rapport à la direction de l'effort
tranchant.
(N/mm ; s est en millimètres) (c)
542 Chapitre 17
2. Intégration de C vers B
Léquation (b) est encore valide, sauf que, sur la partie CB, on a y = 111 -s
(mm) et z = -37 mm.
charge vertical e
Donc (équat. [b]) :
te B .
SET, Z
Pour le cas particulier d’une poutre encastrée avec charge concentrée, M, est
Figure 17.23 Exemple de réparti-
linéairement associé à -V, et M, à V,, donc :
tion du flux de cisaillement : celui-ci at-
teint sa valeur (absolue) maximale au
niveau de l’axe neutre.
De sages 001
: V. 1000 :
d'où
plan de
chargement |
y
tg a
LI ieD = -0,8458
1,18,
d'où
HE A10S
EXEMPLE 17.6
Étudier la répartition du flux de cisaillement dans la section illustrée à la figure
17.25a.
Solution
1. Calcul des propriétés de la section (app. A)
Ici, puisque la section est symétrique, le centroïde se trouve en son centre,
et le moment produit I, est nul. Les seconds moments de la section sont
(fig. 17.25b) :
3 3
nn =| 1e Horde |
12
“Rs si ————
8,0452 x 106 mm‘
so ne
- 2/20 8
,142x4 3 at mm
sax ax | 76 mm
12 12 (a)
= 2,2272 A0 mm
Ty 0
90% = Er SE Vzz
ox 12 Fe
= 1,242 98 x 107y + 2,244 97 x 10°4z
(N/mm° ; y et z sont en millimètres (b)
= K,y Gt KZ
3. On commence l'intégration à partir du point À (fig. 17.25c). Pour déterminer Figure 17.25 Exemple 17.6. Section
le flux de cisaillement qo en À, on utilise l'équation 17.56, soit fermée.
544 Chapitre 17
20 ds (c)
s 20
QE Ï É 3 è js+ dintersection (d)
X
Le tableau 17.2 donne le détail des calculs, et la figure 17.25d illustre la répar-
tition du flux de cisaillement.
s(mm)
“9 -5,10 N/mm
-5,10
ML ten A EE q(N/mm)
CE
RES SUN
150
]
+100
140
0,87
5,10 N/mm
q=0 E
50 Vus Ê
s(mm) 70
1
5,10 5
exr=| r Xq ds (17:59)
so
Dans l'équation 17.59, les produits sont vectoriels. Si on récrit cette équation
en fonction des composantes en v et en z des vecteurs, on obtient :
eV, AC = Ï É2 5 Es ds
(17.61)
Figure 17.27 Pour une section
ayant deux axes de symétrie, le centre
de cisaillement est situé au centroïde
de cette section. 1. Nous préférons cette expression à «centre de torsion», qui prête à confusion.
Notions avancées de flexion 547
à dy 0z
ei | 2 - 5 3e JC.ds (17.62) +
c) Lorsque la section est composée d'éléments droits qui convergent tous enun Figure 17.28 Pour QUE section
seul point, ce point est le centre de cisaillement. On peut déduire de l’obser- ayant un axe de symétrie, le centre de
vation de la figure 17.29 que, dans les deux cas, le flux de cisaillement cisaillement est situé sur cet axe.
engendrant un moment nul par rapport au point d’intersection, ce point est
le centre de cisaillement.
EXEMPLE 17.7
Déterminer la position du centre de cisaillement de la section illustrée à la figure
17.30a, cette section étant symétrique par rapport à l’axe des z. On connaît
la position du centroiïde et le second moment de la section par rapport à l’axe
des z.
V
Solution
La section étant symétrique par rapport à l’axe des z, le centre de cisaillement cc
est situé sur cet axe. Par ailleurs, on sait que I,, = 0.
DOUX
Ds (a) ee
ec
90, _ 2sin0 b)
ox mr2t Figure 17.29 Le centre de cisaille-
ment est situé à l'intersection des élé-
Léquation 17.51 donne : ments droits.
548 Chapitre 17
$ 00
_ RE; ||ÿ]
4 | ox |É
> ro (c)
=. sin® (rd0) = Le. cosO
-7/2 TI
où:
r, = r sin 0
r, = r cos 6
ds = rd0
où ICO
ds
Le = -sin0
ds
Donc :
_ e, = dr/x J
(b)
x/2 ol
Figure 17.30 Exemple 17.7. Ez = Ï (rcos?0 + r sin?6) La c0s6 de
-7/2 Tr
x/2 x/2
= 2n Ï cos dO = 2 no] (d)
T J-x/2 T -x/2
4r
En _.
(e)
d2v
1
———(M1, + ML,)= A
—| es2 tel
+
ox? E(1,L - 12) y yz ») LEE
E | | (17.63a)
Notions avancées de flexion 549
Pour calculer la flèche d'une poutre soumise à une flexion gauche, il faut
résoudre les équations précédentes qui, intégrées chacune deux fois, donnent
les expressions des composantes de déplacement (flèches) v et w, respective-
ment, dans les directions v et z. La flèche totale de la poutre est donnée par
l'équation :
(17.630)
d2v, - M,
552 Dh (17.65)
x? ble
Pour trouver les expressions des déplacements totaux v et w de la poutre, on
superpose les résultats de ces deux étapes, soit
v=v +y, W=W +w, (17.66)
NOTE : Lorsque les axes principaux de la section coïncident avec les axes y et
z,onal,, = 0, donc Le =, 1e = 1, et Ter (17.67)
Les déplacements v, et w, sont donc nuls et, pour trouver la solution, il suffit de
résoudre le système suivant :
dv _ M, d2w _ M,
GR ox? EI, (17.68)
Les équations 17.68 sont, pour chacun des plans de chargement, identiques à
celles relatives à la flexion symétrique (chap. 5).
Il
Use=) |1o2dF. (17.69)
Avec :
I, = Ï z? dA VE Ï y? dA L> = Ï yz dA
: A A i À
1 F(ÉM2 M2 2M,M,
me
AN Aer
OOUNE
x * nerepen (17.70)
ge es
dP
FA PM
L\ M,(9M,/dP
Jo ET,
SEE 0
cn 1 Da
LM, (dM./d
1218
1| M,(dM,/dP)+ M,(dM,/0P) F (17.71)
d | je
EXEMPLE 17.8
Une poutre d’acier (E = 210 GPa) [fig. 17.31a] est soumise à un chargement
en porte-à-faux (fig. 17.31b). On demande de déterminer :
— la localisation de la ligne d’action de la charge P pour que la poutre ne su-
bisse aucune torsion ;
Solution
105
(0x 5x2) + 105«5» he + (xioxu1s)
P =
(60 X 5) + (105 * 5) + (60 x 10)
Il 70,13 mm
_
Z =
_(60x5x30)+
(105 x5 x 2,5) + (60 x 10 x 30)
————————————————_————
— ——
60x53 105x5 60
x 10?
= : Fe
12 12 1
+ (60 x 5)(2,5 — 70,13) + (105 x 5)(57,5 — 70,13)
+ (60 x 10)(115 — 70,13)
= 3,152 x 10$ mm‘
500 ANM0S
5 D 1060
— + +
12 12 12
+ (60 x 5)(30 — 19,87) + (105 x 5)(2,5 — 19,87) 120 mm
yz
= (60 x 5)(2,5 — 70,13)(30 — 19,87)
+ (105 x 5)(57,5 — 70,13)(2,5 — 19,87)
+ (60 x 10)(115 — 70,13)(30 — 19,87)
= 0,182 x 109 mm‘
d'où
TE
1, = € = 0,511
x 109 mm°
12
RENE
fe ner sx 10 mm“
4 Figure 17.31 Exemple 17.8.
552 Chapitre 17
TUE
pe = RSS ccl0 ou (h)
yz
2. Centre de cisaillement
Pour simplifier la détermination de la position du centre de cisaillement, on
effectue la somme des moments par rapport à l'intersection F (fig. 17.314).
Ainsi, seul le flux de cisaillement qui agit dans la partie CD de la section contri-
bue à engendrer une torsion. Avec V, = 1 et V, = 0, l'équation 17.50a donne :
06, 1
= ———— D) (re
(1,y - 1,2)
HAE VZ à
. = = (10+0,1129s)x106 (N/mm°) ()
0112;
5mm Léquation 17.51 donne :
Ty
44,87
7,63
mm
ds Ï ELje
0 ox
e, = 22,62 mm 2
(d)
LU 7 oo +106 (N/mm) (K)
Figure 17.31 (suite) Exemple 17.8.
À partir de l'équation 17.60, on trouve les moments par rapport au point F
(fa. 17:31d}"soit:
57,5
Fe _ [ ryds ds (1)
ou
r, = 112,5
mm
V,=1
On a enfin:
SAS
e, == 10 107 TNT
; ; LE
é x 112,5
: =Le2 ,62 mm (m)
Dans les équations (1) et (m), nous avons ajusté les signes par souci de confor-
mité avec la figure 17.31d.
Notions avancées de flexion 553
pistes 0 (n)
Alors (équat. 17.39), on obtient :
La figure 17.31c montre l’orientation de l’axe neutre. Les points les plus sollici-
tés sont le point D (traction) et le point G (compression). On utilise l'équation
17.34 pour calculer (5) ; puisque, ici, M, = 0, on obtient :
O, ie (MI,y - M,1,:2)
IT JE
1076 =
=. (0,522 — 0,182z)M,
0,522 x 3,152 — (0,182Ÿ
= -(3,238y — 1,129z)x107M,
(N/mm? ; v et z sont en millimètres ; M, Zz est en newtons-millimètres) (p)
z.—.-19,87-mm
y = -70,13 mm
z = 60 —- 19,87 = 40,13 mm
554 Chapitre 17
$ 00,
à | - : je hr)
Où:
v = -67,63 mm
z = 40,13 -s (mm)
= Éotin
vu = -67,63 + s (mm)
à 06
Cie Ê E : js+ intersection
0 ox
2
61,57
= EE (-67,63)s — 1,619 É — 0,564 erran
0
X 10 625
15,35 + 33,3 = 48,65 N/mm (s)
Notions avancées de flexion 555
d'où
© ET ()
; : 5 . (e) w = 3,024 mm
En ce qui concerne cet exemple, on peut adapter la relation (t) aux équations
17.64 ; on obtient ainsi :
L'ANPE:
D: (u)
_ LL
ME En (v)
= 19228
Les signes de v et de w tiennent compte du fait que le déplacement résultant est
normal à l’axe neutre (fig. 17.314).
D’après les relations (u) et (v), et sachant que E = 210 X 105 N/mm° :
Figure 17.31 (suite) Exemple 17.8.
(5 x 103) x (1500)
WE 25.021 mm
3 x (210 x 10%) x (8,858 x 106)
6 = Vv? + w2 = 9,18 mm
4
A Sete eà
y 8,67
@ = 19,22°
Cet angle a la même valeur que l'angle que fait l'axe neutre avec l’axe des z
(fig. 17.314), ce qui démontre bien que le déplacement de la poutre est normal
au plan neutre de celle-ci.
556 Chapitre 17
7. Méthode de Castigliano
Avec la force verticale P = 5000 N, on peut déterminer le déplacement vertical
de la poutre. Introduisons aussi une force horizontale fictive Q = 0 à son extré-
mité, afin d’en déterminer le déplacement horizontal.
Les deux moments de flexion sont alors donnés par (fig. 17.319) :
M, = Px et M, = Qx DSREE
DL
_ 3EÏ)
au _ f'| M, (0M,/00)
00e 04 f
L[ M, (0M./90)
EI la fe ET: a
, pi (0M,/90)+ M. (dM, Ee)ñ
0 EL
_ fr À I: FT
L\ (Ox)(x à Ia: Fi
L\ (Px)(0 ) Le(Px)(x
L| (Qx)(0)+ ) jp
VRI
MT
Ces résultats sont évidemment identiques à ceux que nous avons obtenus
précédemment.
17.11 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons étudié un certain nombre de problèmes intéres-
sants posés par la flexion. Dans le cas des poutres composées de plus d’un
matériau, nous n'avons fait qu’effleurer la question, nous limitant aux cas les
plus simples (flexion symétrique), puisque l’analvse du comportement des struc-
tures hétérogènes est une spécialité dont traitent déjà de nombreux ouvrages
scientifiques.
Notions avancées de flexion 557
Nous avons par contre étudié de façon détaillée la flexion gauche à laquelle
sont soumises les poutres à comportement élastique. Comme nous l'avons fait
pour la torsion (chap. 16), nous avons montré ici la nécessité d’une telle étude.
En effet, il arrive souvent, en pratique, que la théorie simplifiée (chap. 4 et 5)
ne soit plus suffisante, même dans le cas de poutres qui, à première vue, sont
soumises à une flexion symétrique (ex. 17.3).
Nous avons également étudié la répartition du flux de cisaillement dans les
poutres à parois minces avant de discuter du centre de cisaillement.
Problèmes
CHAPITRE 1
Problème 1.1
Pour l'assemblage illustré, calculer la contrainte normale
(moyenne) qui s'exerce dans chaque membrure lorsque la
A; = 150 mm?
force F est de 10 KN et la charge P, de 18 KkN.
Problème 1.2
Deux câbles AB et AC, respectivement de diamètre d, et
d>, soutiennent une masse m. Tous les joints sont de type
pivot.
Réponses :
Problème 1.3
F A
Un câble métallique ayant une masse volumique p de
8000 kg/m$ et une section À de 350 mm? est suspendu par
son extrémité supérieure.
a) Calculer la contrainte normale (moyenne) qui agit dans
C
une section du câble située à une distance a de l’extré-
mité supérieure. LE
Problème 1.4
Le support S est fixé à chacune des colonnes C à l’aide de
trois boulons. Calculer la contrainte de cisaillement
(moyenne) dans les boulons lorsque la charge P est de
36 KN.
Réponse : 3 boulons
(d = 12 mm)
T = 53,1 MPa
Problème 1.5
Un montage est fait de deux pièces À et B, collées ensem-
ble. On y applique une force P dont la ligne d’action passe
par le centre O de la surface de la colle. En utilisant le
système d’axes indiqué, déterminer les composantes de
contraintes qui agissent sur le plan de la colle (indiquer le
signe de chaque composante).
Réponses :
Problème 1.6
On soumet un corps solide à un système de forces exter-
nes. La figure illustre les contraintes normales (MPa) sur les
trois faces (A, B et C) du corps découpé par des plans per-
pendiculaires aux axes x, y et z. Seules les contraintes de
cisaillement connues sont illustrées.
Déterminer toutes les composantes de contraintes sur les
trois faces en spécifiant l'intensité, l'indice ou les indices et
le signe de chaque composante.
Réponses :
Problème 1.7
On assemble deux tuyaux À et B avec de la colle sur une
longueur a. On soumet le système à une force axiale F. PAPE LS LE LT LS ES LS LT LT ST 2 ET T À
VERRE Et : SEX TETE D NERS LS
Problème 1.8
La partie centrale d’un support est composée de deux
tubes cylindriques, À (intérieur) et B (extérieur), retenus
ensemble par une goupille G. On utilise 4 supports de ce
tupe pour soutenir les 4 roues d’un camion dont la masse,
2800 kg, est répartie également entre les 4 roues.
Calculer :
a) la contrainte normale qui s'exerce dans les tubes loin
des trous de la gouvnille ;
b) la contrainte de cisaillement qui agit dans la goupille du
support.
Réponses :
Problème 1.9
On insère une goubpille légèrement conique dans le trou
d’une plaque de base. Une charge de 9,0 KN fait glisser la
goupille
goupille dans le trou jusqu’à ce que cette dernière atteigne d= 12
sa position d'équilibre.
a) Calculer la contrainte normale agissant dans la zone BD
de la goupille.
b) Estimer les contraintes agissant à la paroi de la zone BC
de la goupille, en sachant que le coefficient de frotte- support
ment est de 0,2.
Réponses :
a) Oo = -79,58 MPa, axialement
Problème 1.10
On utilise un assemblage de deux pièces biseautées pour
déterminer la résistance d’une colle.
a) Spécifier la valeur maximale de l’angle @ pour que, dans
la colle, la contrainte normale soit inférieure ou égale
à 20 % de la contrainte de cisaillement (en valeur
absolue).
40 mm
b) Avec la valeur de l’angle @ trouvée en a), la colle cède
quand la charge P est de 7,8 kKN. Calculer la contrainte
de cisaillement agissant dans la colle ainsi que la con-
trainte normale exercée sur le plan de contact.
Réponses :
AOC
b) o = 125 kPa; T = 625 kPa dans le sens BD pour la
partie de gauche.
562 Problèmes
Problème 1.11
Un barreau BC de section uniforme a une masse volu-
mique p de 8000 kg/m$. Un boulon retient l'extrémité C
sans frottement et l'extrémité B s'appuie sur une surface
verticale lisse. Calculer :
Réponses :
a) din = 12,7 mm
Problème 1.12
On dispose 3 cubes de 20 mm de côté de manière à ce que
les normales des faces soient orientées suivant les axes de
référence x, vet z.
haut. (W)
Problèmes 563
Problème 1.13
On soumet un bloc de plastique de 140 x 60 x 80 mm
tour à tour à une charge verticale P de 14,6 KN (fig. a) et à
une charge horizontale F de 2,16 KN (fig. b). Il se déforme
comme l’illustrent les deux figures. Déduire les proprié-
tés du plastique (le module d’élasticité E, le module de
cisaillement G et le rapport entre les deux déformations
normales).
Réponses :
FEA=NTA SIMPaE état initial re
(b)
Problème 1.14
La figure montre schématiquement la roue avant d’une
automobile dont la masse est de 1400 kg. On suppose que
cette masse est répartie également entre les quatre roues.
En considérant un coefficient d’impact de 2, calculer :
a) la contrainte normale maximale agissant dans la tige T
de l’amortisseur, dans la condition extrême où seul
l’amortisseur doit supporter le choc (ressort brisé) ;
b) le diamètre du boulon en À de manière à ce que la
contrainte de cisaillement n'excède pas 52 MPa.
Réponses :
a) oO = 84,40 MPa (compr.) 60 mm 200 mm 250 mm
b) d, > 10,05 mm
564 Problèmes
CHAPITRE 2
Problème 2.1
Un système est composé de deux membrures BC et BD en
aluminium (module d’élasticité E de 70 GPa). Tous lesjoints 15m A, = 320 mm ?
sont de type pivot. Calculer les contraintes normales agis-
sant dans chaque membrure sous l’action d’une force P de
4,5 KN, ainsi que les déplacements de B.
Réponses :
Ogc = 24,19 MPa; Ogn = -19,39 MPa;
up = 1,29 mm (vers la gauche);
vp = 2,02 mm (vers le bas).
Problème 2.2
Un montage est composé de membrures du même maté-
riau (module d’élasticité E de 210 GPa) et reliées entre
elles par des pivots. Les limites de la contrainte normale
sont les suivantes :
— 120 MPa en tension ;
— 100 MPa en compression.
Calculer la valeur maximale de P. Quels sont alors les
déplacements de C ?
Réponses :
Problème 2.3
Une structure est composée d’une membrure rigide DGF
retenue par trois barreaux en acier BD, DC et CG. Le C Sections
module d'élasticité E de l'acier est de 200 GPa. Tous les A; = 1200 mm°
joints sont des rotules. La membrure rigide reste horizon- A9 = 900 mm°
tale avant l'application de la charge P. Si cette charge est de A, = 600 mm°
60 KN, déterminer le déplacement de l'extrémité F
Réponses :
Problème 2.4
Le treuil illustré est en équilibre. Le câble KH est parallèle à
la membrure BC. Les limites de la contrainte normale dans
le matériau des membrures sont les suivantes : 90 MPa en
compression et 150 MPa en tension.
a) Déterminer la masse maximum m,,,, de manière à ce pression p
que les contraintes dans les membrures BC et CD ne
dépassent pas les limites spécifiées. piston
£ PR à d=110
b) Pour m = m,.., calculer la pression qu’il doit y avoir | ni
dans le cylindre pour que le système reste en équilibre.
Calculer également l’épaisseur requise pour la paroi du
cylindre.
masse m
Réponses :
AM = 8002kK£8
bap=53,53 MPa; 2 1221 mn
ar d-:
Problème 2.5 A, = 1300 mm?
On place un barreau en cuivre à l’intérieur d’un cylindre CUiVIe, LE: =0120 GPa
creux en aluminium dont le diamètre extérieur d, est de 0,= 140 MPa
75 mm. Avant l'application de la charge P,ilvaunjeue
de 0,12 mm entre la plaque rigide et le cylindre. sa À, = 2000 mm?
cuunare en
a) Déterminer la valeur maximale de P de manière à res- aluminium E, = 70 GPa
pecter les limites des contraintes (op). Oxx= 75 MPa
b) Quel est alors le déplacement de la plaque rigide ?
Réponses :
AP OS TAN
Réponses :
Vp = 1429 mm; Ocibie — 86,7 MPa.
0,38 m
Problème 2.8
Trois tiges métalliques (1, 2 et 3) soutiennent une mem- A, = 640 mm?
brure rigide BCD. Avant l'application de la charge P, la E, = 210 GPa
==
membrure reste horizontale. Tous les joints sont du type
rotule. Si on applique une charge P de 72 KN, calculer :
A, = 960 mm?
a) la contrainte normale qui s'exerce dans chacune des
tiges ; 0e E, = 105 GPa
b) le mouvement angulaire de la membrure rigide. 1,512 m
Réponses :
a) 6 = 12,5 MPa; 6, = 37,5 MPa; À; = 640 mm? DÉTAR
b) 0 = 0,012°
Problème 2.9
La figure montre schématiquement la section droite d’un
échangeur de chaleur. Il s’agit de deux cylindres concen-
triques dans lesquels circulent les fluides à des pressions p;
et P2.
Réponses :
a) 6, = 60,0 MPa; ©, = 75,4 MPa.
b) p < 1,63 MPa; pi < (p2 + 2,62) MPa.
Problèmes 567
Problème 2.10
Un cylindre composé, dont le rayon nominal est de Laiton (intérieur)
12299 mm
300 mm, est fabriqué de 2 anneaux avant un jeu radial
th = 3mm
initial e de 0,2 mm. On soumet le cylindre à une pression
E, =105 GPa
interne p et à un changement de température AT.
Bu A SONORE
a) Dans le cas où AT = O, représenter graphiquement, 0 = 110 MPa
et ce en fonction de p, la variation des contraintes
(normales) tangentielles qui s’exercent dans les deux jeu radial e
anneaux ainsi que les changements de rayon 6. des
deux anneaux. Indiquer les valeurs importantes.
Acier (extérieur)
b) Lorsque p = O, représenter graphiquement la variation
r, = 301 mm
des contraintes (normales) tangentielles en fonction de
(rayon moyen r = 300 mm) tk = 2mm
AT, en y indiquant les valeurs importantes. E, = 210 GPa
c) Lorsque AT = 100 °C, déterminer la ou les limites de la a = 11 x 107/°C
pression p qu'il ne faut pas dépasser pour respecter les Ga 240 MPa
contraintes permises spécifiées, ©,
Réponses :
o et p en mégapascals: AT en degrés Celcius;
ô, en mètres.
a) Quand p < 0,7, 04, = 0, og = 100p;
0 — 0, 0028571100 p,
Quand p > 0,7, Opy = 600p/7 — 60,
Og = 300p/7 + 40;
6,5:=10,1224 x 10°p —0,0857 x10%,
0010122410 pihO0 1143010.
bÉOTAMAPAT <t66,67C 0), — apr — 0.
Quand AT > 66,6 °C, Gpy = 0,90AT — 60,0,
Ga = -0,60AT + 40,0.
Cl 0< p <2,45
Problème 2.11
Laiton (intérieur)
Un cylindre composé (rayon nominal r de 300 mm) com- r =299mm
porte deux anneaux ayant une interférence radiale e* de th, = 3 mm
0,2 mm. On soumet le cylindre à une pression interne p et E, = 105 GPa
à un changement de température AT. 6 = DIN NDRE
0x = 110 MPa
Note : Avec interférence, le rayon extérieur du petit
anneau est de e* plus grand que le rayon intérieur du grand
anneau avant l’assemblage.
Acier (extérieur)
a) Lorsque AT = O, représenter graphiquement, et ce en r, = 301 mm
fonction de p, la variation des contraintes (normales) t, = 2mm
tangentielles qui s’exercent dans les deux anneaux ainsi E, = 210 GPa
(rayon moyen r = 300 mm)
que les changements de rayon 6. des deux anneaux. GS
a RC
Réponses :
6 etp en mégapascals: AT en degrés Celcius;
ô, en mètres.
a) Cou = 85,71p + 60,69 = 42,86p — 40,0;
D 01224 X 107p 00857107
0 = 01224%10p—0,1143#10"
Problème 2.12
Un système est composé de deux membrures (1 et 2), ayant
un jeu e de 0,3 mm avant l'application de la charge P.
Lorsque la charge est égale à 28 KN : A, = 120 mm?
E; =210GPa
a) calculer les contraintes qui agissent dans les membrures
en fonction du changement de température AT du ay =12 x 1070
système ; G = +390 MPa
b) AT < 114,9 °C
Problèmes 569
Problème 2.13
= 1200 mm?
On attache une barre rigide OBCD à deux membrures 5
(1 et 2) à l’aide de rotules ; le pivot en O ne subit aucun DRLRSS
frottement. Avant l’application de la charge P et lorsque la = 11 x 10°C
température T est égale à 20 °C, le système est libre de = +95 MPa
contraintes. Quand la température est de 60 °C :
a) déterminer le domaine de variation permis de P (vers le
bas) pour respecter les contraintes permises spécifiées,
Sp > = 800 mm°
b) déterminer la valeur de P correspondant à un déplace- à #70 GPA
ment de D de 0,3 mm vers le bas. = 22 x 10°C
2 = +80 MPa
Réponses :
a) DERPE D OSIKN: e— 06m—k— 0,6 m—
DIFPAUTSCEN
Problème 2.14
On suspend un barreau BD à une structure composée d’un
cylindre C et d’un barreau GH. Les trois éléments, tous en
acier (E = 200 GPa, « = 12 x 10/°C) et solidaires de la
plaque rigide K, sont libres de contraintes lorsque la tem- F
pérature T est de 20 °C et que la force P est nulle. Le sys-
tème subit ensuite un changement de température AT.
a) Quand P = 45 KN, calculer, en fonction de AT, la con-
trainte qui s'exerce dans chacun des trois éléments et le 0.30 m
déplacement de l’extrémité B. À = Du
b) À quelle valeur de AT n'y a-t-il aucune contrainte dans
le barreau GH ?
Réponses : î |
A; = 300 mm‘
a) ©] = (33,33 — 1,867AT
) x 10° Pa 0.12m
O> == 112,5 x 10° 6 Pa 0.20 m Àdiamètre
PCextérieur
63 = (-83,34 — 3,73AT)x 105 Pa | 400 mm“
vg = (162,5 + 3,20AT)x 10% m vers le bas
D)RATE = 17856 C
570 Problèmes
Problème 2.15
Pour l'assemblage boulon-tube illustré, il y a initialement boulon
tout juste contact entre l’écrou et le tube. On serre l’écrou A, = 240 mm?
d'un angle @et le système subit un changement de tempé- E, = 210 GPa
6, = 18X 410 /C
rature, AT.
Gb = +190 MPa
2,5 mm/filet
a) Avec 6 = 30°, calculer les contraintes normales qui
agissent dans le tube et dans le boulon en fonction de
AT. Quelle est la limite de AT si on veut respecter les
limites, ©, ?
b) Si AT = 0, quelle est la valeur maximale permise de 49?
Réponses :
280 mm°
a) o, = (0,5305AT — 86,35)x 106 Pa; = 105 GPa
= 10 x 10°C
Oy = (-0,6190AT + 100,74)x 10$ Pa; = +140 MPa
412 ODIC
b) 8 < 48,6°
ay
Exercice 2.16
Une structure est composée de trois barreaux coplanaires
(plan x,v) reliés ensemble en B. Tous les joints sont de
type pivot. Le matériau utilisé a un module d’élasticité
E=70.GPa;
0,75m A, = 320 mm°
À l’état initial (sans charge), il n'y a pas de contrainte ni de
jeu dans la structure. Calculer les contraintes normales dans
les barreaux ainsi que les déplacements vertical et horizon-
tal de B lorsqu'une charge verticale P = 4,5 KN est appli- A} = 250 mm?
quée à ce joint.
Réponses :
0,75 m ——
Problèmes 571
CHAPITRE 3
Problème 3.1
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant F et du mo-
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes.
Réponses :
Problème 3.2
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant V et du mo- 1
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes. 3kN 2 KN/m 3 kN
Réponses :
À -B ee : Fr
pee
Minex
= 3,0 KN;
= 44 KN-m;
pe =
Min
-6,0 KN;
= -3,6 kN-m. ut CAT SE
Problème 3.3
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant et du mo- ë 200 N
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes.
Réponses :
PR CI ODIEN AT = 0:
D 2 OD ON =!
Problème 3.4
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant V et du mo-
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes.
Réponses :
Problème 3.5
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant V et du mo-
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes.
Réponses :
Problème 3.6
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant V et du mo- | 300 N
rotule 40 N/m
ment fléchissant M, en y indiquant les valeurs importantes.
D
Réponses :
Problème 3.7
v
Pour la poutre illustrée, tracer les diagrammes de l’effort
| w(N/m) avec wL = 2P
tranchant et du moment fléchissant.
— X
Représenter graphiquement les valeurs maximale et mini- À B GC D
male du moment fléchissant en fonction de & = a/L. Indi-
quer la position des appuis lorsque la poutre est la plus a = ns a
sollicitée. E
Réponses :
Problème 3.8
Av
a) Pour la poutre illustrée, tracer les diagrammes de l'effort p= M
IL
tranchant et du moment fléchissant avec a = a, où & M : rotule
est considéré comme un paramètre (0 < æ< 1).
Réponses :
Problème 3.9
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant et du moment
fléchissant, en v indiquant les valeurs importantes, pour la
poutre illustrée soumise à des charges qui varient de façon
linéaire.
Réponses :
Problème 3.10
Tracer les diagrammes de l'effort tranchant et du moment
fléchissant, en y indiquant les valeurs importantes, pour la
poutre illustrée soumise à des charges qui varient de façon
linéaire.
Réponses :
Problème 3.11
On soumet une membrure circulaire ABC à une charge P.
Exprimer, en fonction de 6, l'effort tranchant et le moment
fléchissant qui agissent dans la section B de la membrure.
Réponses :
V = P(sinæsin® + cosæcos®)
M = -Pr [cosæsin® + (1 _ cos0 }sin@ |
574 Problèmes
Problème 3.12
F, = 2,9kN
Un arbre ABCD de section circulaire est supporté à
ses extrémités par deux paliers lisses. Cet arbre est muni de
deux poulies en B et C. En régime permanent, les tensions
dans les courroies sont telles qu’indiquées.
Tracer les diagrammes de l’effort tranchant et du moment
fléchissant dans l'arbre. Calculer aussi les valeurs résul-
tantes aux sections jugées les plus fortement sollicitées.
Réponses :
Problème 3.13
Un camion de 12 tonnes roule sur une portée de 14 m
d’un pont. La répartition du poids du camion est de 40 %
aux roues avant et de 60 % aux roues arrière. Déterminer
le moment de flexion maximal et l'effort tranchant maxi-
mal générés dans cette portée par le passage du camion.
Note : 1 tonne = 1000 kg
Réponses :
Mimax = 322,89 KN-m (quand G est à 6,2 m de 4).
| max
= 104,16 kN
CHAPITRE 4
Problème 4.1
On soumet une poutre ABCD de section rectangulaire au
chargement illustré. Calculer : 1,25 KN 0,5 KN
Réponses :
Problème 4.2
Pour la poutre illustrée, qui a une section en T, calculer : y 10 KN \
=
a) la contrainte normale maximale en tension et celle en | 4 KN 150 mm
compression ;
À B (E Ÿp 4 E
b) la contrainte maximale en cisaillement longitudinal.
Réponses :
L 4m j 4m Le Le = ee É
Problème 4.3
Calculer le moment maximal de flexion que pourra sup-
se 39e
porter une poutre ayant la section illustrée, sachant que la
contrainte normale permise dans le matériau utilisé est de
260 MPa. 30 mm
RE
Réponse :
10 mm
ke = 04443 «10° mt|; Max = 4200 Nm.
10 mm 10 mm
60 mm
Problème 4.4
E
Déterminer la valeur maximale de la charge P que pourra E
V V [re]
supporter la poutre illustrée si on doit simultanément
À à
respecter les limites suivantes : | 122 100 mmfe #4 +
Réponse :
Mrs 10m
Prax = 16,06 KN (charge limitée par 6).
576 Problèmes
Problème 4.5
On fabrique une poutre par soudage. La figure illustre sa v
section.
|
a) Déterminer la position de l’axe neutre ainsi que le 60 mm
second moment de surface de la section par rapport à
cet axe.
b) Sachant que le matériau de la poutre ne peut pas sup-
porter une contrainte normale qui excède 140 MPa,
calculer le moment fléchissant maximal que pourra sup- 50 mm
porter la poutre. soudure
Réponses :
a) — 0,7001 107% m
Problème 4.6
La figure montre la section droite d’une poutre. On soumet
24 mm
la poutre à un effort tranchant de 6 KN et à un moment
fléchissant de 14 KN-m. Calculer :
a) la contrainte normale maximale qui s'exerce dans la À
poutre soumise à la flexion :
b) le flux de cisaillement qui agit dans la soudure la plus
sollicitée. 150 mm
Réponses :
ARE 2 NS CLR 0
Problème 4.7
Choisir le profilé en I du type S (app. C) le plus léger qui 40 kN 40 KN
pourra supporter le chargement illustré, sachant que la
contrainte normale en flexion ne doit pas être supérieure à
200 MPa.
Réponse :
S130 X15
Problème 4.8
Choisir le profilé en I du type W (app. C) le plus léger qui 10 KN 20 KN/m
pourra supporter le chargement illustré, sachant que la
contrainte normale doit être inférieure à 40 MPa. Vérifier
ensuite si, pour le profilé choisi, la contrainte de cisaille-
ment reste à l’intérieur de la limite permise de 20 MPa.
Réponses :
FIS0
x 57; t| = 17,1 MPa (dans l'âme).
max
Problème 4.9
15 kN/m
Pour chacun des chargements illustrés, choisir le profilé en
I du type S (app. C]) le plus léger, si la contrainte normale
en flexion doit être inférieure à 175 MPa. La charge résul-
(a)
tante étant identique pour les trois poutres, quel est le cas
30 KN/m
le plus critique ?
Réponses :
S250 x 38 (fig. a)
S200 x 34 (fig. b)
30 KN/m
S310 x 47 (fig. c; cas le plus critique)
d (c)
578 Problèmes
Problème 4.10
La figure (a) montre la section d’une poutre composée de
deux profilés en L de 76 x 51 x 7,9 mm rivetés à une
|
plaque de section 20 X 120 mm2. Les rivets de 10 mm de
diamètre sont espacés de 120 mm suivant la direction longji-
tudinale de la poutre.
Spécifier les conditions restrictives pour L et h (fig. b) si on
veut respecter simultanément les limites suivantes :
Réponses :
Peel 0 mn
a) h < 0,87 m
Problème 4.11
Pour l’étagère illustrée, déterminer la position des appuis
(c'est-à-dire spécifier la valeur de a) de façon à ce que la
contrainte normale due à la flexion soit la plus faible
possible.
Réponse :
a=1(N- 1)/2
Problème 4.12
On fabrique une poutre avec deux planches de section
50 x 30 mm collées ensemble. La poutre est encastrée à
l’une de ses extrémités et supporte une charge P de 600 N
à l’autre extrémité.
a) Calculer la valeur maximale de la contrainte normale et
celle en cisaillement longitudinal.
b) Comparer ces contraintes à celles qui agiraient dans les
planches si elles n'étaient pas collées.
Réponses :
Problème 4.13
La figure montre une poutre ABC (de section rectangulaire
de 20 X 60 mm), renforcée par une autre poutre DE égale-
ment de section rectangulaire (20 X 60 mm) et assemblée
à l’aide d'un boulon de 10 mm de diamètre. Déterminer la
plus grande valeur de la charge P que peut supporter le
système, sachant que le matériau du boulon peut résister à
une contrainte de cisaillement de 220 MPa. Vérifier ensuite
si, avec cette charge, la contrainte normale en flexion dans
le système est inférieure à 105 MPa.
section H - H
Réponses :
Problème 4.14
On soumet une poutre en porte-à-faux à une charge P à
son extrémité libre. La poutre, de section creuse, est faite
par l'assemblage de planches de 20 mm d’épaisseur. Les
figures (a) et (b) montrent deux possibilités d'assemblage.
Dans les deux cas, les clous de 2,5 mm de diamètre sont
espacés de 180 mm suivant la direction longitudinale.
a) Calculer la valeur maximale de P sachant que le bois
peut admettre une contrainte normale de 2,1 MPa et les
clous, une contrainte de cisaillement de 90 MPa.
b) Lequel des deux assemblages offre la meilleure résis-
tance à la flexion ?
Réponses :
a) Avec la limite de ©, P < 3638 N.
b) Avec la limite des clous, P < 2535 N pour
l'assemblage (a) et P < 2925 N pour
l'assemblage (b).
300 m "|
580 Problèmes
Problème 4.15
Un chariot doit transporter une charge P de 6 kN d’une
extrémité à l’autre d’un monorail formé de deux profilés
en C (app. C), comme l’illustre la figure.
a) Spécifier le profilé en C le plus léger sachant que la con-
trainte normale en flexion ne doit pas excéder 35 MPa.
b) Calculer la section de la tige de suspension BD si la con- roues
trainte normale ne doit pas dépasser 55 MPa.
Réponses:
us
EE
a) C150 x 19
b) 4 > 146 x 106 m°?
CHAPITRE 5
Problème 5.1
Pour la poutre illustrée, déterminer l'équation de la courbe
élastique ainsi que la flèche maximale.
Réponses:
V
> ane
Mo pa
2
Ma
Le (2L-a)àcC
Problème 5.2
Pour la poutre illustrée, déterminer l'équation de la courbe
élastique ainsi que la flèche maximale.
Réponses :
n = _… [3ax? ER = 1t
Pa?
M = a (3L-a)à C
Problème 5.3
Pour la poutre illustrée, déterminer l'équation de la courbe
élastique ainsi que le flèche maximale.
Réponses :
v _= -——|6ax"
wW 2,2 — 4ax° 3 +x*— 4 < x — a >°4 |;
24EI
wa
Problèmes 581
Problème 5.4
Pour la poutre illustrée, trouver l'équation de la courbe
élastique et calculer la flèche maximale. Déduire ensuite
que, lorsque a = L, la flèche maximale est donnée par
MoL?/(93E1).
Réponses :
Problème 5.5
Pour la poutre illustrée, calculer la flèche maximale en fonc-
tion de w, L,E et I.
Réponses :
Ru Le
2a 24 4
15wL ; 75wL
DR = ———— * :
192 2048
4
D max
is 0 EI
Problème 5.6
Pour la poutre illustrée, calculer la flèche au centre C ainsi
que celle de l’extrémité F. Pour la poutre, le module d’élas-
ticité E est de 200 GPa et le second moment de la section
Pie 21 10 me
Réponses :
ve = 5,23 mm; vr = -4,74 mm.
582 Problèmes
Problème 5.7
Un système est composé de deux barreaux de section cir-
culaire (EB, DF) et d’une poutre (BCD) reliés entre eux par
des rotules. Le matériau utilisé a un module d’élasticité E
de 100 GPa. Calculer le déplacement vertical du point C.
Réponse :
Déplacement vertical de C = 14,44 mm
Problème 5.8
Pour la poutre illustrée, le module d’élasticité E est
de 9 GPa et le second moment de la section 1,, de
|
30 KN
3,2: *X 10®mm’.
a) Déterminer la flèche de la poutre au point C.
b) Quelle charge concentrée doit-on ajouter à la section C
pour que la flèche y soit annulée ? lent 1m 3m 3m
qe2m
ee
Réponses :
a) ve = 4,69 mm
b) P = 30 KN vers le bas
Problème 5.9
Pour la poutre illustrée, le module d’élasticité E est ji 5,2 kN
; 2,4 kKN/m 10 KN-m
de 200 GPa et le second moment de la section L,, de
50 x 107 mm‘.
A : j D Ë 2) x
a) Déterminer la flèche de la poutre au point B.
b) Calculer la flèche la plus grande dans la portée centrale : 5m 4m Imimim
de la poutre.
Réponses :
a) vg = -3,35 mm
Problème 5.10
Une poutre en acier (module d’élasticité E de 200 GPa) est
composée de deux parties AB et BC de sections différen-
tes. Le second moment de surface des sections est donnée
comme suit :
(L)yg = h =10xX106 m4
(Lyc = 2 = 5X10$ m°
Déterminer la flèche de la poutre à l'extrémité C.
Réponse :
Problème 5.11
Une poutre en acier (module d’élasticité E de 200 GPa)
de 10 X 14 mm de section rectangulaire est simplement
supportée aux extrémités et chargée au centre B. On veut
Cu LEE
diminuer la flèche au point B de moitié, en renforçant la
partie centrale à l’aide de deux plaques R également en
acier (largeur de 10 mm). Calculer quelle épaisseur t Le L/2 L/4 ie: na
doivent avoir les plaques de renforcement.
Réponse :
122$ MNT
Problème 5.12
La figure illustre une plaque d’épaisseur uniforme t en
forme de triangle isocèle ABC et encastrée à sa base BC de
largeur b.
Déterminer la flèche de l'extrémité À sous l’action de la
charge concentrée P.
Réponse :
V4 = -6PB/ (£bf)
584 Problèmes
Problème 5.13
Une poutre ABC en acier (module d’élasticité E de
200 GPa ; second moment de la section 1, de 8 X 10 m‘) câble
est encastrée à l'extrémité À et soutenue au point B par un
câble BD également en acier. Le câble a une section droite
de 6000 mm°.
Sous le chargement indiqué, calculer la contrainte de
tension dans la tige ainsi que le déplacement vertical de
l'extrémité C de la poutre.
Réponses :
Problème 5.14
Pour la poutre illustrée (module d’élasticité E de 200 GPa ;
second moment de section 1, de 2,875 x 1058 m4), tracer w = 1,5 KN/m
les diagrammes de l'effort tranchant et du moment fléchis-
sant et calculer la flèche de l'extrémité C.
Réponses :
Problème 5.15
Une poutre AB est retenue à l'extrémité À par un câble CD,
par l'entremise d’une glissière rigide, et ce sans frottement.
(A cause de la glissière, l'extrémité À ne peut que se dépla-
cer verticalement sans subir de rotation.)
Réponse :
glissière ï
rigide
3 m
Problèmes 585
Problème 5.16
V
La poutre ABC, simplement supportée à ses extrémités, est | P=2,1KkN
soumise à une charge concentrée P à mi-longueur (fig. a). MErrT
|
La section de la poutre est rectangulaire creuse avec une
épaisseur de paroi uniforme t (fig. b). Le matériau utilisé
a un module d’élasticité E = 200 GPa et un module de
cisaillement G = 76,9 GPa.
Réponses :
40
vp = -0,833 mm; f = 1,76 %. Section X-X
(dimensions en mm)
Pour une augmentation de longueur de 40 %, f = 0,91 %. (b)
CHAPITRE 6
Problème 6.1
La figure montre schématiquement une barre de torsion coussinet lisse
en acier de 20 mm de diamètre (module de rigidité G de
77 GPa) qui se comporte comme un ressort (on utilise cou-
ramment la barre de torsion dans l’industrie de l’automo-
bile). On a bien placé les coussinets lisses pour rendre
l'effet de la flexion négligeable.
a) Déterminer la rigidité k du système (k = P/A exprimé
en newtons par mètre) pour de faibles déformations.
b) Quelle est la valeur maximale de la charge P si la con-
trainte de cisaillement qui agit dans la barre ne doit pas
excéder 45 MPa ?
Réponses :
Problème 6.2
Un moteur M doit fournir une puissance de 110 kW à une coussinet lisse
machine m, par l'entremise d’un arbre plein dont la section
est circulaire. Le matériau a un module de cisaillement G
de 70 GPa et une contrainte permise en cisaillement de machine
m
85 MPa.
a) Calculer le diamètre minimal d,,,, que doit avoir l’arbre
qui tourne à une vitesse de 600 tours/min. Pour cette
condition, calculer l’angle de rotation entre les extrémi-
tés de l’arbre.
b) Pour que l’arbre tourne à une vitesse plus faible
(300 tours/min) tout en maintenant la même puissance,
doit-on réduire ou augmenter son diamètre ?
Réponses :
al de 47 2m 03,53
Problème 6.3
Un moteur M de 12 hp, qui tourne à 600 tours/min, doit
entraîner une machine m par l'entremise d’un réducteur
de vitesse ayant un rapport 3:1. On négjlige l'effet de la
flexion.
a) Calculer la contrainte de cisaillement maximale qui agit
dans l’arbre AB.
b) L'arbre CD est fait en acier ; ce matériau a une con-
trainte d'écoulement en cisaillement de 184 MPa.
Calculer le diamètre minimal que doit avoir cet arbre,
en prenant un facteur de sécurité FS de 4.
Réponses :
b) dep = 36,2 mm
Problèmes 587
Problème 6.4
L'arbre du moteur M tourne à 1800 tours/min et doit ali-
menter deux machines, m, et m,. Des paliers lisses (non rapport des diamètres
d'engrenages 1 : 2
illustrés) supportent les arbres, et l'effet de la flexion est
négligeable. La perte d'énergie dans chaque système d’en-
grenage est de 10 %.
Déterminer le diamètre minimal requis dans chaque arbre
du montage pour que la contrainte de cisaillement ne
dépasse pas 40 MPa. rapport des diamètres
d'engrenages 1 : 1,5
Réponses :
Problème 6.5
Un moteur M qui produit 210 hp à 1750 tours/min doit
fournir sa puissance aux deux machines J et K par l’en-
tremise des systèmes poulies-courroies (en B et en D,
figure a). Les paliers (non illustrés) rendent négligeables les
effets de la flexion. Les arbres AB et CD sont faits du même
mm 160
240 mm
acier qui a un module d’élasticité en cisaillement G de
77 GPa. En régime permanent, les tensions dans les cour-
roies sont celles indiquées dans la figure.
a) Calculer la contrainte de cisaillement qui agit dans
l’arbre CD.
b) Calculer le diamètre de l’arbre AB si on conçoit ce
dernier de façon optimale (c’est-à-dire si la contrainte
de cisaillement y est la même que dans l'arbre CD). Dans
ce cas, calculer l’angle de torsion entre les extrémités A
et D.
c) On doit fixer la poulie de 16 mm d’épaisseur à la
section B de l’arbre par une clef de blocage de section
carrée de 10 X 10 mm et de 16 mm de longueur
(fig. b). Calculer la contrainte de cisaillement qui s’exer-
cerait dans la clef, dans le cas où la conception de
l’arbre AB serait optimale.
Réponses :
c) 194,1 MPa
588 Problèmes
Problème 6.6
On encastre à son extrémité À un barreau cylindrique par-
tiellement évidé (partie BC). Sous l’action des moments de
torsion 7 = 1007 N-m et T& (inconnu), on voudrait que
l’angle de rotation de l’extrémité C soit de 0,2 rad. Calculer
alors la contrainte de cisaillement maximale qui agit dans
le barreau (module d’élasticité en cisaillement G de 50 GPa). Ty = 1007 Nm
Réponses :
Deux possibilités :
Problème 6.7
Un système est composé de deux cylindres concentriques
AB (section creuse) et CD (section pleine), fixés solidement
entre eux bout à bout aux extrémités B et C. Les matériaux
des cylindres ont les modules de cisaillement suivants :
Gas = 42 MPa et Gen = 77 GPa. Lextrémité À étant
encastrée, le système est soumis aux couples de torsion
T, = 1600 Nm et T, (inconnu).
a) Calculer la contrainte maximale en cisaillement qui agit
dans chaque cylindre et l’angle de rotation de l’extré-
mité D (en fonction de To).
Réponses :
a) Typ = 5,547 X 10°T, — 88,749 x 106 Pa;
r cp = 65,19*X10$ Pa;
® p = 4,322 x 107; — 8,9474 x 107? (négatif
suivant le sens de 7).
b) ®n = -3,89° pour 7; = 500 Nm;
Pn = 1,06° pour 7; = 2500 Nm.
Problèmes 589
Probleme 68
On encastre à son extrémité B un arbre AB plein et légère-
ment conique (rayon r, et rg, respectivement, aux extrémi-
tés À et B). Le matériau de l’arbre a un module de rigidité
G. On applique un couple T, à l'extrémité A. Développer
l'expression permettant de calculer la rotation relative
entre les deux extrémités.
Réponse :
Problème 6.9
On encastre à ses deux extrémités À et D un barreau ABCD
cylindrique, plein, en acier (module d’élasticité en cisaille- Tz = 250 N:m
Problème 6.10
Un système est composé de deux arbres, AB (section pleine)
et CD (section creuse), reliés entre eux par un disque rigide
Q. Les axes des deux arbres sont alignés. l'extrémité À est
encastrée et l'extrémité D, supportée par un palier parfai-
tement lisse, est munie d’un bras rigide DH. Avant le char-
gement, il V a un jeu de 6 mm entre l'extrémité H et la
butée K.
Les matériaux ont une contrainte permise en cisaillement
de 120 MPa (pour AB) et 50 MPa (pour CD) et un module
d’élasticité en cisaillement G de 27 GPa.
a) Calculer la contrainte de cisaillement maximale qui agit
dans l’arbre CD en fonction de T..
b) Déterminer la valeur maximale de T, ainsi que la rota-
tion correspondante du disque Q.
Réponses :
a) Lorsque 75, < 616,89 Nm, ten = 0.
Lorsque 7, > 616,89 N-m,
Ten = 2,151X 1017, — 13,268 x 106 Pa.
b) (D)... = 2265,37 Nm; po = 3,82° (suivant
le sens de 75).
Problème 6.11
Un système est composé de deux cylindres pleins, AB
(d; = 20 mm) et CD (d, = 24 mm), ainsi que d’un tube, K
(d, = 42 mm ; d, = 38 mm), reliés entre eux à l’aide d’un
disque rigide Q. On a encastré les extrémités À et J, et
les trois éléments ont le même axe. Les cylindres AB et CD
sont faits du même acier (module d'’élasticité en cisaille-
ment G,; de 76 GPa ; contrainte de cisaillement permise
1 de 110 MPa), tandis que le tube est en aluminium
(G, = 38 GPa ; 7, = 55 MPa).
a) Lorsque T, = 250 N-m, calculer les contraintes de 0,20 m
cisaillement qui agissent dans le système ainsi que la
rotation de l'extrémité D.
b) Déduire ensuite la valeur maximale permise de Ti.
Réponses :
a) Tag = 64,7 MPa; Tep = 92,1 MPa:
Tr, = 30,9 MPa.
b) (To)...max = 298,6 Nm
Problèmes 591
Problème 6.12
Un tube qu’on a fabriqué par extrusion a comme diamè-
tres intérieur et extérieur, respectivement, 288 et 300 mm.
Le centre du cercle intérieur est excentré d’une distance e
par rapport à celui du cercle extérieur.
Pour une contrainte permise en cisaillement 7, de 105 MPa,
quelle est la valeur maximale du moment de torsion qu’on
peut appliquer au tube si e égale 2 mm ? Toujours avec la
même contrainte, calculer la rotation entre deux extrémités
de ce tube de 3,6 m de longueur, le matériau ayant un
module d’élasticité en cisaillement de 77 GPa.
Comparer les résultats à ceux obtenus pour un tube de
mêmes dimensions, mais dont les cercles sont concen-
triques.
Réponses :
Problème 6.13
Trois membrures creuses sont de même longueur L, mais
leurs sections ont des géométries différentes. Les épaisseurs
de paroi sont uniformes et identiques pour les trois sec-
tions, et le matériau, avant un module d’élasticité en
cisaillement G, peut admettre une contrainte maximale en
cisaillement 7,.
Si le volume du matériau est le même dans chaque
Î Î je
cas, déterminer (négliger les effets de concentration de
contraintes) : (a) (b) (c)
carré triangle cercle
équilatéral
a) la résistance à la torsion de ces trois membrures ;
b) la rotation maximale par unité de longueur pour ces
trois membrures.
Réponses :
S : surface du matériau
b) (p/L).., = 8r,/(GS);
(p/L),, = 63, /(GS):
(p/L).. = 2rit,/(GS).
592 Problèmes
Problème 6.14
On fabrique un tube AB, dont le rayon moven r est de
300 mm, par le roulage d’une feuille métallique de 6 mm
d'épaisseur t et par le soudage à l’aide d’un cordon de
soudure. Le tube en laiton (module d’élasticité en cisaille-
ment G de 35 GPa), qu’on encastre à l'extrémité À, est
muni d’un barreau rigide CD à l'extrémité B.
a) Calculer la résistance minimale que doit avoir la sou-
dure (force par unité de longueur longitudinale) pour
supporter les charges appliquées (F = 12 KN), ainsi que soudure
la contrainte de cisaillement qui agit dans le tube.
b) Calculer la rotation de l'extrémité libre en appliquant la
formule associée à un tube à paroi mince et à section
quelconque.
Réponses :
b) p = 0,056°
c) F 12 KN
Problème 6.15
On fixe aux engrenages rigides H et K deux arbres pleins
de section circulaire, AB (d, = 20 mm ; G, = 80 GPa) et
CD (d, = 15 mm ; G> = 60 GPa). Les extrémités À et D
des deux arbres sont encastrées.
Réponses :
Problème 6.16
Le système illustre deux arbres pleins de section circulaire,
AB (d, = 20 mm ; G, = 40 GPa ; 5, = 45 MPa) et CD
(d, = 15 mm; G = 60 GPa ; 5: = 140 MPa), munis des
engrenages rigides H et K. Les extrémités À et D des arbres
sont encastrées, et on néglige l’effet de la flexion.
a) Calculer la contrainte de cisaillement maximale qui agit
dans chacun des deux arbres en fonction du moment
appliqué Ty.
b) Déterminer la valeur maximale de T, de façon à respec-
ter les contraintes permises en cisaillement, 7,1 et 2. H(rx = 50 mm)
Réponses :
a) Tyg = 1,8873X10°75; ten = 5,3081 x 10°7y
(en pascals, 7; en newtons-mètres).
b) (D). = 238,4 Nm
Problème 6.17
On accouple un moteur à un arbre circulaire de 42 mm de brides
5 = où J = EAp? = map?
Réponses :
a) hp = 82,66
b)\ m > 7.72. soit m =S8
594 Problèmes
Problème 6.18
Soit un système composé de deux ressorts concentriques
(voir figure). Le matériau de ces ressorts a un module de n, =16
cisaillement G = 77 GPa et une contrainte permise en d, =20mm
cisaillement 7, = 120 MPa. 2R, = 160 mm
CHAPITRE 7
Problème 7.1
Soit deux systèmes d’axes orthogonaux coplanaires, xOv
et aOb. Démontrer que l’état plan de contrainte en un point
vérifie les relations suivantes :
ALLO = 00e
DT PON NO O0
Me 0 0 etot
Que deviennent ces deux relations si x et v sont des direc-
tions principales ?
Réponses :
à) O1 + O2 = 6, + Op
2
D'ou
xX os =10,K0r=
T7;
Problèmes 595
Problème 72
On soumet un élément à un état plan de contraintes princi-
pales ©; et ©.
Analyser cet état de contraintes afin d’obtenir ©, et 7»
correspondant aux axes (a,b) définis par l’angle @ Ensuite,
tracer le cercle de Mohr pour les cas suivants (oj étant une
valeur positive) :
SONO N OR Oo/2
— ONE
C9 or,
| el =| Op, O> = 0
|
+ 10) 0 EU)
Réponses:
Problème 7.3
Tracer le cercle de Mohr et déterminer les contraintes nor-
males maximale et minimale pour chacun des états plans
de contraintes montrés. Illustrer aussi les contraintes qui
agissent sur un élément orienté suivant le système d’axes | 10 MPa
Réponses :
Problème 7.4
Soit l'élément soumis aux contraintes illustrées (en méga-
pascals). Tracer le cercle de Mohr représentant cet état de
contrainte dans le plan xv :
a) Déterminer les contraintes principales ainsi que leur
direction ; représenter les résultats à l’aide d’un élément
orienté suivant les directions principales.
b) Calculer la contrainte de cisaillement maximale produite
dans l’élément.
Réponses :
Problème 7.5
Un élément est en état plan de contrainte avec
& = 150 MPa. Sachant que les contraintes principales de
cet élément sont de 200 et -100 MPa, calculer o, ainsi que
% et indiquer la direction de la contrainte principale
majeure par rapport à l’axe des x.
Réponses :
Il y a deux possibilités :
= d, = 0MPa et, MTS MPa;
Problème 7.6
Un barreau de bois est fait de deux morceaux collés
ensemble à un angle & (0 < & < 90°). La colle et le bois plan d'assemblage
peuvent supporter respectivement une contrainte normale
en tension de 4 et 10 MPa. Le barreau est soumis à une
charge P en tension.
a) Lorsque & = 55°, calculer la plus grande valeur de P
qu'on peut appliquer au barreau.
b) Serait-il possible de spécifier une valeur de « de sorte
que la résistance en traction du barreau soit la plus
grande possible ?
Réponses :
a) Pix = 3576N
b) « = 39,3° et P,,, = 6000 N
Problème 7.7
Un bloc de bois, qui a des plans de fibres orientés à 30° par
rapport à l’axe des x, est soumis aux contraintes illustrées.
Déterminer analvtiquement le domaine de variation per-
mise de 7, sachant que la capacité de résistance du bois UK jinconnu
est limitée par une contrainte de 0,4 MPa en cisaillement Le os
suivant la direction des fibres.
Représenter ensuite les cas extrêmes de la solution à l’aide
des cercles de Mohr.
orientation
des fibres
Réponse :
Problème 7.8
En un point K situé sur une arête non chargée d’une com-
posante de machine en état plan de contrainte (plan xv), la
contrainte maximale en cisaillement dans ce plan est de
6 MPa. Déterminer les contraintes associées aux axes (x,u).
Réponses :
Il y a deux possibilités (contraintes en mégapascals) :
| |= A} Op = UT, 52;
à
arête nor
a x Il DUO 0e chargée
Problème 7.9
Soit un réservoir cylindrique fermé, dont le rayon et l’épais-
seur de la paroi sont représentés, respectivement, par r et f,
soumis à une pression interne p et à une force axiale F.
a) Pour la partie cylindrique, démontrer que les axes (r,8,x)
sont des axes principaux. Quelles sont alors les con-
traintes principales en fonction de p,rett?
b) Quand F = 0 etp = 0,9 MPa, spécifier l'épaisseur mini-
male t que doit avoir la paroi du cylindre pour que la
contrainte normale dans celui-ci ne dépasse pas 60 MPa. 12 boulons de 12 boulons de
Quelle est alors la contrainte de cisaillement maximale diamètre d, diamètre d,
qui agit dans le matériau du cylindre ?
c) Quand F = 8000 N, calculer le diamètre d, que doivent
avoir les boulons d'assemblage des couvercles, sachant
que la contrainte normale permise du matériau des bou-
lons est de 195 MPa.
Réponses :
a) 6, = 0 (surface externe) et
O, = -p (surface interne);
Ge = prit; ©, = pr/(2t)+ F/(2xrt).
cl 219,33 MM
598 Problèmes
Problème 7.10
Une masse m de 10 000 kg est soutenue par un vérin sous
pression p. Le système illustré est en équilibre.
a) Quelle est la pression interne p du cylindre ?
b) Calculer les contraintes normales qui agissent dans la
paroi du cylindre dans les zones A et B. Si
Réponses :
a) p = 1,996 MPa piston (d = 0,25 m)
“— pression fournie
Problème 7.11
Un réservoir à paroi mince, formé d’un cylindre et de
partie cylindrique
deux têtes sphériques, est soumis à une pression interne p
de 20 MPa.
Démontrer que la force axiale F, due à la pression p sur la
tête sphérique est donnée par F, = 7pr°.
a) Calculer les contraintes dans la partie cylindrique du
réservoir.
b) Pour un élément situé à l’intérieur du cylindre :
1. représenter l’état de contrainte dans chacun des
trois plans principaux à l’aide des cercles de Mohr ; tête mA
Réponses :
Problème 7.12
t
Un cylindre à paroi mince fermé est soumis à une pression
interne p. SPLIT
CS PEN AT LES
OR PET.
Réponses :
Pr Pr
ANOP PE COPONOE (ÉE Cos24):
) Om al }; pr )
DIE
LE Pro
Problème 7.13
On construit un réservoir cylindrique en soudant héli-
coïdalement une plaque en acier. On soumet le réservoir,
fermé aux extrémités, simultanément à une pression interne
p de 0,8 MPa et à une force axiale en compression F de
15,367 KN.
a) Quand & = 35°, calculer les contraintes normale et en
cisaillement qui agissent dans la soudure (ces deux con-
traintes sont dirigées perpendiculairement et parallèle-
ment à la ligne de la soudure dans le plan tangentiel du
réservoir).
soudure hélicoïdale
b) Déterminer les valeurs de & et b (largeur de la plaque) r = 160 mm
de sorte que le rapport entre la contrainte normale maxi- t = 8 mm
CES
male agissant dans la soudure et celle s’exerçant dans
l'acier soit égal à 0,50.
Réponses :
a) OA S9MPa T6, 56 MPa:
D'ÉAOME DS Inn:
600 Problèmes
Problème 7.14
Un cylindre plein de 100 mm de diamètre est soumis
simultanément à un moment de torsion T de 15007 Nm
et à une force axiale F (en tension ou en compression).
Pour un élément situé à la surface extérieure du cylindre :
a) donner le rapport 6/7, en fonction de ©, et spécifier
l'orientation de la contrainte ©; par rapport à l’axe 8;
b) examiner les cas particuliers correspondant aux valeurs
suivantes du rapport & = 6/9: Ê = -1,0et 1.
Réponses :
2 100 mm
> T9 4 T,9
Problème 7.15
On applique une force P de 80 KkN dans le plan xv à un
élément de machine.
Réponses :
Problème 7.16
La figure illustre un tube fermé (rayon moyen r de 60 mm
et épaisseur de la paroi t de 5 mm), encastré à une extré-
mité et muni d’un barreau rigide horizontal BC à l’autre
extrémité. On soumet le tube à une pression interne p de
0,8 MPa et à une force verticale F de 1,8 KN.
Réponses :
Point 4.:.0; = 29,05 MPa; ©: =1,27 MPa;
03 = 6, — 0;
Problème 7.17
On soumet une membrure pleine de section circulaire et de
rayon r à un chargement combiné. Dans la section droite S
de la membrure, il se développe un moment de torsion T et
un moment de flexion M autour d’un diamètre DOE (fig. a).
Démontrer qu’on peut calculer la contrainte de cisaillement
maximale s’exerçant dans la membrure à la section S, à
l’aide de la formule de torsion et en utilisant un moment
équivalent T*, comme suit :
Poe
2T* DU
1/2 a
max AE ( ) (a)
Réponse de l’application :
SR QT
602 Problèmes
Problème 7.18
Un barreau de section rectangulaire est encastré à une de
ses extrémités et soumis à une charge axiale en compres-
sion P = 4,8 KN (voir figure).
Réponses :
Problème 7.19
L'état de contrainte (en mégapascals) en un point selon le
système de coordonnées xyz est donné comme suit :
10 8 0
Lo; | | 8 12 -24
DR DAS
a) Calculer la contrainte normale et la contrainte de cisaille-
ment agissant sur une facette (en ce point) parallèle à x S-——-——
’
ABC (voir figure).
b) Déterminer les contraintes principales ainsi que leur
orientation (par rapport aux axes xyz). Représenter les
résultats à l’aide d’un élément physique orienté suivant
les directions principales en indiquant bien l'orientation
de la contrainte principale majeure.
Réponses :
Lo = 933 MPAaiT, =1422 MPa
Problème 7.20
Un barreau cylindrique plein BCD, muni d’un bras rigide
BH à son extrémité B, est retenu fermement par un palier
en C à l’aide d’une pression de contact due à l’assemblage D
palier. rigide Re Mi
b) Pour la condition juste avant la rotation du barreau,
déterminer l’état de contrainte (selon les axes xyz) agis-
sant au point K situé à la fibre supérieure du barreau et p
juste à l’intérieur de la face du palier (voir figure).
Ensuite, calculer la contrainte principale majeure et son
orientation ainsi que la contrainte maximale en cisaille-
ment en ce point.
Réponses :
a) Po = 26,64 MPa
10,29°/88,64°/100,26°
Tmax = 40,14 MPa
604 Problèmes
CHAPITRE 8
Problème 8.1
On fixe un barreau AB de section uniforme à une mem-
brure rigide BC. Les joints aux extrémités du barreau sont
des rotules. On fait tourner la membrure autour du point C
d'un angle « suivant le sens horaire.
Calculer la déformation axiale du barreau AB en fonction
de «. Quelle est la plus grande déformation qu’on puisse
imposer à ce barreau ?
Réponses :
s 25 1/2
ÉiR = 1+ S sine + À (1 — covas)] Sa
Problème 8.2
On suspend un barreau de section uniforme par son extré-
mité supérieure. Le matériau du barreau à une masse
volumique p et un module d’élasticité E. Sous l'effet du
poids du barreau :
a) démontrer que la déformation axiale du point C situé à
une distance v de l'extrémité supérieure est donnée par
pg(L — v)/E, où g est l'accélération terrestre ;
b) calculer le déplacement vertical du point C ; déduire
ensuite l'allongement total 6 du barreau.
Réponses :
2 2
E 2 2E
Problème 8.3
Une plaque mince rectangulaire ABCD se déforme unifor- 150
mément dans son propre plan en A’B'C'D". Déterminer l’état
de la déformation au point À en relation avec le système
d’axes (x,v).
Réponses :
é=4033%10"
(= Ermax ; 4 = -84,3° par rapport à x);
É) = 094% 10",
Problèmes 605
Problème 8.4
On trace deux lignes diagonales sur un bloc de caoutchouc
ABOCD de section carrée (côté = a). Le bloc se déforme
uniformément en AB’C'D.
a) Déterminer la déformation normale subie par chaque configuration
diagonale ainsi que la longueur finale qui y correspond. originale
Réponses :
Problème 8.5
La plaque mince triangulaire ABC (AB = 2a ; angle
C = 90°) se déforme dans son propre plan en ABC’. Le
— ka (k > 0)
point C se déplace horizontalement vers la gauche d’une
distance ka (k = constante positive). (G; après déformation
Réponses :
À
à) E4c = (-k+8)" ol
2 1/2
L 20 !
EC —= lies — |.
Problème 8.6
Une plaque mince triangulaire ABC (AB = AC = a) se
déforme dans son propre plan. Les déformations norma-
les des trois arêtes sont les suivantes : £&g = &ac = -0,04 et
EC 0.
Réponses :
u = 0; v = -0,0578a; y,, = -0,0852.
Problème 8.7
Les composantes de déformation d’un point A sont les
suivantes : & = -300 4 ; &, = 900 4; %y = 1000 z (ou
m/m).
Déterminer les composantes de déformations associées
aux axes (n, t).
Réponses :
Problème 8.8
Les composantes de déformations d’un point d’une
plaque mince sont les suivantes : &. = -400 v; &, = 260 y;
%y = -420 y.
Montrer par un schéma l'élément déformé si ce dernier est
orienté initialement :
a) suivant les directions (n, t) :
b) suivant les directions principales :
c) suivant les directions de cisaillement maximal.
Réponses:
A) ESSAI EN = IAE RSS
b) & = 321u; €» = -461u; 6, = -73,8° (à partir de x).
C) Ymax = 7821; 0 = -118,8°.
Problèmes 607
Problème 8.9
Une rosette à 45°, placée au point À d’une composante
chargée, donne les déformations suivantes : &, = 1000 y;
& = 900 4 ; €. = -200 w.
Déterminer les déformations principales et la déformation
Sù
de cisaillement maximale en ce point ; spécifier également
leur orientation.
=—
Ÿ
Le
Réponses :
Problème 8.10
La rosette illustrée donne les déformations suivantes :
€ = 1000 w; &, = -900
x ; & = -200 y. 90°
Réponses : #
£ =uls3iu;: es =-10511;
8, = -32,6° (par rapport à a).
135°
Problème 8.11
Développer les expressions pour déterminer l’état de
déformation du point K en fonction des déformations &,, &,
et €, enregistrées par une rosette à 60°. 60°
Réponses :
60°
1
EE; Ep 3 Ces + 2€, —E&,);
23 K =< > X
Yxy = a: T £c )
608 Problèmes
Problème 8.12
La rosette au point À donne les lectures suivantes :
€ = -200 y; &, = 800 4; €. = -400 x.
Déterminer les déformations principales ainsi que leur
direction. Représenter la solution par un cercle de Mohr.
Réponses :
€ = 809u; €; = -676L;
@, = 55,5° (par rapport à x).
Problème 8.13
La rosette illustrée enregistre comme suit les déformations
au point Q d’un élément de machine : & = -200 y; 120°
; = -400u ; & = -800 y.
Déterminer l’état de déformation au point Q. Quelles
seront les déformations normales maximale et minimale?
Problème 8.14
L'état de déformation (en 10% m/m) au point 1 d’un corps
uniformément déformé est connu selon le référentiel xyz
comme suit :
10 -04 O0
[&;]=1]-0,4 2,0 10
0 10 -3,0
a) Déterminer la déformation normale &, et la déforma-
tion de cisaillement 7;,, l'axe n étant perpendiculaire au
coordonnées
plan ABC et l'axe r, parallèle à GC (voir figure). en millimètres
b) Déterminer la valeur finale de la longueur
AB et celle de
l'angle AGC (originalement droit) après que les défor-
mations ont eu lieu.
Réponses :
al, = 04 X10 mm; 7, = 3201-10
b) Longueur finale de AB : 1,4169 mm
Angle final de AGC = 90,033°
Problèmes 609
CHAPITRE 9
Problème 9.1
Soit une plaque mince en acier (module d’élasticité E de
210 GPa ; coefficient de Poisson v de 0,3) en état plan de
contrainte. Au point K de la plaque, les contraintes sont :
© = 150 MPa ; 6, = -70 MPa ; 7, = 85 MPa.
Calculer les déformations principales dans le plan de la
plaque (plan x, v). Déterminer également la troisième com-
posante des déformations principales.
Réponses:
Ej = 994 u ; ET -7274 ; 6, = IR : Eat -114 1.
Problème 9.2
Au point 1 situé sur la surface d’une plaque en aluminium
(E = 70 GPa ; v = 0,3) en état plan de contrainte, les
déformations mesurées se réduisent aux composantes
suivantes : & = -500 y; &, = 900 4; %y = 400 y.
Déterminer et montrer par un schéma :
a) les contraintes associées au système d’axes (x, y) :
b) les contraintes principales ainsi que leur direction.
Réponses :
Al O0: = 17 7MPa; Oy = 57,7 MPa;
Try = 10,8 MPa.
6) 61 = 59,2 MPa; 62 = -19,2 MPa; 63 = 0;
®, = 82° (par rapport à x dans le plan x, y).
Problème 9.3
Une plaque métallique mince (E = 210 GPa ; v = 0,3) est
chargée par un système de forces dans son propre plan.
Les mesures de déformation dans le plan de la plaque au
point 1 donnent les résultats suivants : &,= 0 ; £1 = 320 w;
€ = -620 y.
Déterminer :
a) les contraintes associées au système d’axes orthogonaux
(x, y) ;
b) les contraintes principales qui agissent au point I.
Réponses :
a) ©, = -69,23 MPa; ©, = -20,77 MPa;
Try = -109,88 MPa.
b) o1 = 67,52 MPa; © = -157,52 MPa; 6; = 0:
@, = -51,2° (par rapport à x dans le plan x, y).
610 Problèmes
Problème 9.4
La rosette à 45° montrée enregistre les déformations sui-
vantes en un point Î situé sur une surface libre d’une pla-
que en acier (module d’élasticité E de 200 GPa ; coefficient
de Poisson v de 0,3) : &,= 640 4; &, = 480 u; &= -200 4.
Déterminer les contraintes principales ainsi que la contrainte
de cisaillement maximale qui agissent en ce point. Illustrer
les résultats à l’aide du cercle de Mohr de déformations.
Vérifier les résultats précédents à l’aide du cercle de Mohr
de contraintes.
Réponses :
O1 = 138,9 MPa; 6) = -13,1 MPa;
6, = 15,9° (par rapportà a).
Problème 9.5
Soit une poutre de section rectangulaire avant deux jauges
d’extensométrie a et b collées aux parois. Le matériau de
la poutre possède un module d’élasticité E et un coefficient
de Poisson v.
Développer la relation permettant de déduire la charge P,
et ce en fonction de la déformation (€) enregistrée par :
a) la jauge a : €, :
b) la jauge b : &.
Réponses :
:
(1 + v}sin2æ
-2Ebh?
Die
LL (= v)+(1+ vjcos28] ”
Problème 9.6
Un cylindre fermé à paroi mince est muni de deux jauges
d’extensométrie a et b collées à la surface extérieure. Ce
cylindre a un rayon r de 240 mm et l'épaisseur t de sa paroi
est de 8 mm ; le matériau utilisé a un module d’élasticité E
de 200 GPa et un coefficient de Poisson v de 0,3. On le
soumet simultanément à une pression interne p et à une
force axiale F (en tension ou en compression), et les jauges
enregistrent les déformations suivantes : & = -120 y ;
& = 180 y.
Calculer les valeurs de p et F.
Réponses :
p = 1,824 MPa; F = -783,5 KN (ie. en compression).
Problèmes
Problème 9.7
On place verticalement dans une enceinte rigide lisse une
plaque rectangulaire H d'épaisseur t. La surface perpendi-
culaire à l’axe des x est libre de toute contrainte. Le maté-
riau de la plaque a un module d’élasticité E, un coefficient
de Poisson v et un coefficient de dilatation thermique a.
La plaque, qui au début est tout juste en contact avec
l'enceinte, subit ensuite une augmentation de température
AT.
a) Calculer la déformation normale selon la direction per-
pendiculaire à la plaque en fonction de AT, v, E et a.
b) Quelles sont alors les contraintes normales qui agissent
enceinte
dans le plan de la plaque ? rigide
Réponses :
a) &, = a(1+v)AT/(1-v)
GEAT
iv)
DRE CSL"
Problème 9.8
On insère dans une enceinte rigide une plaque d’acrylique
aux parois parfaitement lubrifiées et dont les dimensions
sont de 0,1 x 0,2 x 0,05 m. Les parois B et B’ peuvent se
déplacer librement. À 20 €, il y a tout juste contact aux
parois À et À’. L'acrylique a les propriétés suivantes :
E=SGPa;:v=04%%=901410"/C;
Avec une force axiale P en compression de 100 kN,
déterminer la température la plus élevée que pourra attein-
dre la plaque en respectant les limites (en valeur absolue)
suivantes :
Réponse :
LIST SEC
612 Problèmes
Problème 9.9
Un cylindre fermé C a un rayon r de 200 mm, une épais-
seur t de la paroi de 5 mm, un module d’élasticité E de
120 GPa, un coefficient de Poisson v de 0,3 et un coeffi-
cient de dilatation thermique & de 10 x 10/°C. À la tem-
pérature ambiante, quand la pression p dans le cylindre est
nulle, il y a un jeu e entre celui-ci et le plafond. On soumet
le cylindre simultanément à une pression interne p et à un
changement de température AT. En négligeant les effets
des couvercles sur les extrémités du cylindre :
a) calculer la réaction F qui se produit entre le cylindre et 5 mm
Réponses :
2tE
a) Lorsque p > ———— CA £
De)
2 pe —
2rrt 21 JE
autrement À = 0.
Problème 9.10
On place dans une enceinte rigide K un cylindre C fermé et
à paroi mince (rayon r de 250 mm ; épaisseur t de 5 mm).
À la température ambiante, quand la pression interne est
nulle, il y à un jeu radial e entre le cylindre et l'enceinte. On
soumet le cylindre simultanément à une pression interne p
et à un changement de température AT. On néglige l'effet
local des couvercles du point de vue des déformations
radiales. Le matériau du cylindre a un module d’élasticité
E de 200 GPa, un coefficient de Poisson v de 0,3 et un
coefficient de dilatation thermique & de 16 x 10/°C.
a) Déterminer la contrainte normale circonférentielle induite
en fonction de p, de AT et des autres caractéristiques du
cylindre.
b) Lorsque e = 0,3 mm et p = 2,4 MPa, calculer la valeur
maximale de AT pour que la contrainte maximale en
cisaillement dans le cylindre soit inférieure à 110 MPa.
Problèmes 613
Réponses :
Soit Po, la pression requise pour qu'il y ait tout juste contact
entre le cylindre et l’enceinte :
Problème 9.11
V
On place verticalement dans une enceinte rigide une plaque | enceinte
métallique rectangulaire ABCD de 400 x 600 x 10 mm
de dimensions (module d’élasticité E de 105 GPa, coeffi-
(é
cient de Poisson v de 0,3 et coefficient & de 16 x 10/°C). À
plaque
la température ambiante, il y a tout juste contact entre
l'enceinte et les côtés AB et CD de la plaque, et il y a un plaque os
jeu e de 0,6 mm aux côtés AD et BC. La plaque subit
ensuite une augmentation de température AT. On suppose
que tous les contacts sont parfaitement lisses. B
Réponses :
Soit €p = 2e/L.
AROuand AE 061600 To 0:
O, = -1,68 x 106 AT.
Quand AT > 96,15 °C,
DEA AS °C
614 Problèmes
Problème 9.12
Soit un système composé de deux cylindres assemblés
(rayon nominal r de 200 mm). À la température ambiante
et quand la pression interne p est nulle, il y a tout juste
contact entre les cylindres. On soumet le système simulta-
nément à une pression p et à un changement de tempéra-
ture AT.
TT LE AO SS LT ST LT TETE LOT LS LT LT AD OS LUSàLJ
PEN
r? v
— | — pp + —®œ )rAT
ne. Race)
EE
ANT
bn 0730710008 6010747
Quand AT > -131,56 °C,
cyl. ext. : ©, = ©, = 0;
Ge = (73,67 + 0,56AT
) x 106 Pa;
CNIAUCE CG, = 0;
Où = 09 10 PA;
Ce = (56,33 — 0,56AT
) x 10 Pa.
Problème 9.13
Soit une plaque composée faite d’une feuille en acier
d'épaisseur t,, (module d’élasticité E,, de 204 GPa ; coeffi-
cient de Poisson v de 0,3 : coefficient de dilatation thermi-
que &, de 11 X 10/°C ; contrainte normale permise oc,
de 140 MPa), recouverte de deux feuilles en laiton d’épais-
euLUE = 186 CPa V0 = 2 Le AMOS EC
y — 125 MPa). La plaque subit une augmentation de
température AT et on suppose qu'il n’v a pas de glissement
aux interfaces des deux métaux. Avec de faibles épaisseurs
t, et ft, on suppose que les contraintes sont uniformes à
travers l'épaisseur de chaque métal.
a) Déterminer les contraintes normales qui agissent dans
chacun des deux métaux en fonction de n = t,/t,, et
des autres caractéristiques du système.
Problèmes 615
Réponses:
(a, — a, )ATE,
ehLV) +2ere
a 6 AT
lee
(a, - a )ATE,
Oxm — Ozm —
PRE
LN) ie
‘)|k Dj. =.
2,914 x 106
ps ue
LEE Êe
4n
Problème 9.14
Un cylindre plein C est placé à l’intérieur d’une enceinte
rigide K. À la température ambiante, il y a tout juste
contact entre le cylindre et l'enceinte. Le matériau a un
module d’élasticité E et un coefficient de Poisson v.
À l’aide d’un piston J, qui n’exerce aucun frottement sur les
parois de l’enceinte, on applique une force axiale en com-
pression F sur le cylindre, qui subit également une aug-
mentation de température AT.
Démontrer que les contraintes ©; et ©, qui agissent dans le
matériau du cylindre sont égales à :
l F
OO IV + aEar, SR ess
I—v
Réponse :
616 Problèmes
Problème 9.15
Soit un cylindre C ouvert et à paroi mince dont le dia-
mètre 2r est de 200 mm, l'épaisseur de la paroi t de
2,5 mm, le module d'élasticité E. de 105 GPa, le coeffi-
cient de Poisson v, de 0,34 et le coefficient de dilata-
tion thermique a. de 21 X 106/°C. On place ce cylindre
entre deux plaques rigides retenues entre elles par huit bou-
lons B dont le diamètre d est de 6 mm (E, = 210 GPa ;
, = 11 X 10+/°C). A l’état initial (température T, de
20 °C), on serre les boulons en tournant les écrous à la
main, c’est-à-dire qu’il y a tout juste contact entre le
cylindre et les plaques. On alimente ensuite le cylindre en
gaz sous pression p et à la température T, la variation de
température AT étant positive (AT = T — Ti). Les boulons
sont également à la température T.
cylindre C
a) Déterminer la réaction R qui se produira entre le cylin-
dre et les plaques en fonction de p, de AT et des autres 360
caractéristiques du système.
b) Lorsque AT = 100 °C, représenter graphiquement en
boulons B (8)
fonction de p les contraintes normales qui agissent dans
les boulons et dans le cylindre. Les boulons ne
45 mm sont pas tous
Réponses : montrés ici.
2
rpr°|1+ SEE + (40/5- y )27d?E,AT
)R S'ÉRTE
a A T (
4 E, d?
I + a ——
OL TL
-29,534 x 10°p + 223,92AT (R > 0)
b) p2< px —=10,7583 MPa
(Chou 40p 0, = 1426 100 1830?
(2): ©. = 05 = 0,0, = 980910723387
Problème 9.16
Un barreau prismatique (section À, longueur L) est retenu
à son extrémité supérieure B et muni d’un plateau rigide
R à l’autre extrémité C. Le matériau a un module d’élasti-
cité E.
On laisse tomber librement une masse m (d’où un poids
W = mg) d’une hauteur h (voir figure). Sous l'impact de la
masse, en considérant que le comportement du barreau
reste dans le domaine élastique et en supposant que le tra-
vail effectué par le poids est totalement emmagasiné dans
le barreau (principe de conservation de l'énergie), déve-
lopper l'expression (en fonction des paramètres donnés)
permettant de calculer la charge statique équivalente F*
Problèmes 617
(W = mg)
E = 210 GPa ; m = 80 kg, déterminer la valeur maximale
de h pour que la contrainte normale dans le barreau ne
dépasse pas &, = 640 MPa. section À
Réponses :
F* = w|i+ (+ 2hAE](WL)) | R
Avec h = 0, Fe. = 2W
Application numérique : h = 0,147 m
Problème 9.17
Une poutre mince en porte-à-faux, de section rectangu-
laire (b X 2c), est fabriquée d’un matériau avant un
module d’élasticité E. Elle doit recevoir à son extrémité
libre une masse m (d’où un poids W = mg) tombant d’une
hauteur h (voir figure).
Réponses :
CHAPITRE 10
Problème 10.1
La plaque H, montrée à la figure a, est fabriquée d’un acier
ayant une contrainte d'écoulement S, = 260 MPa. Pour
les deux questions suivantes, la déformation plastique n’est
pas permise aux endroits critiques de la plaque sous la
charge axiale statique P.
a) Calculer la valeur maximale de P qu’on peut appliquer
à la plaque (fig. a) ;
Réponses :
Problème 10.2
Soit une membrure ABC encastrée à l'extrémité À et libre à
l'extrémité C, dont l'épaisseur uniforme est de 28 mm. La r = 4,5 mm
Problème 10.3
La figure illustre l’état de contrainte d’un élément. Le
matériau possède une contrainte uniaxiale d'écoulement
Sy de 300 MPa.
Calculer les facteurs de sécurité FS d’après le critère de
Tresca et d’après le critère de von Mises, en relation avec
l'écoulement plastique de l'élément.
Réponse :
resca, ASE VonMises ES
Problèmes 619
Problème 10.4
La figure montre les composantes de contrainte sur un point
particulier d’un élément structural, ainsi que les propriétés
en traction statique du matériau utilisé.
a) Calculer les limites de ©, (tension ou compression) pour . traction
qu'il n'y ait pas d'écoulement dans le matériau, en pre- uniaxiale
Réponses :
a) -203,3 < ©, < 303,3 MPa (Tresca);
-252,8 < ©, < 352,8 MPa (von Mises).
Problème 10.5
Le barreau cylindrique plein AB (diamètre = 12 mm) est
encastré à l'extrémité B et muni, à l’autre extrémité, d’un
bras rigide AC (voir figure). Il est fabriqué d’un matériau
fragile (S,, = 10 MPa ; S, = -48 MPa).
On applique à C une force F suivant la direction vw.
Calculer la valeur de F qui causerait la rupture selon les
critères Coulomb-Mohr et Mohr modifié.
Fo
ie
Réponses :
Coulomb-Mohr : F = 12,73 N
Mohr modifié : F = 13,87 N
620 Problèmes
Problème 10.6
Un bloc métallique aux parois parfaitement lisses, dont les 16,0 KN
dimensions sont de 20 x 40 X 500 mm, est placé entre
des murs rigides. Le module d’élasticité E du métal est de
100 GPa, le coefficient de dilatation thermique « est de
18 x 10/°C et le coefficient de Poisson v est inconnu. A la
température ambiante, il y a tout juste contact entre le bloc
et les murs. Après l’application d’une charge P de
16 KN, le piston se déplace vers le bas de 0,091 mm (tou-
jours à la température ambiante).
La charge P de 16 KkN étant maintenue, le système subit un
changement de température AT. Spécifier, en fonction de
AT, quelle doit être la contrainte uniaxiale d'écoulement
minimale Sy du matériau pour que l'écoulement dans le
bloc soit évité.
Lorsque AT = 50 °C, quelle est la valeur de S,?
Réponses :
(v = 0,3)
D’après Tresca :
quand AT > 7,78 °C, Sy > 10%(6,0 + 1,8AT Pa;
quand AT < 7,78 °C, Sy > 20x10 Pa;
avec ÀT = 50 °C, Sy 2 96 MPa.
Note supplémentaire :
quand AT < -3,34 °C, ©, Il ©
Problème 10.7
Un cylindre fermé à paroi mince (rayon r de 50 mm ; épais-
seur de la paroi t de 2,5 mm), est encastré à une extrémité
et muni d’un bras rigide BC. Le cylindre doit supporter
une pression interne p de 1,4 MPa et transmettre une force
excentrée F suivant la direction longitudinale. Son maté-
riau possède une limite d'écoulement uniaxial S; de
120 MPa.
Déterminer la plus grande force F qu’on pourra appliquer
au cylindre en considérant un facteur de sécurité de 3,4.
Réponse :
F max = 2481 N
Problèmes 621
Problème 10.8
Un cylindre fermé à paroi mince (rayon r de 400 mm ;
épaisseur de la paroi t de 20 mm), est soumis simultané-
ment à une pression interne p de 1,2 MPa, à une force
axiale F (en tension ou en compression) et à un moment
de torsion T de 100 KN:m.
Réponses :
D’après le critère de Tresca :
a) Sy = 73,47 MPa
b) Sy = 82,98 MPa
Problème 10.9
On soumet une membrure (fig. a) ayant la section tubu-
laire illustrée (fig. b) simultanément à une force axiale en
traction P de 25 KN et à un couple de torsion T. Le maté-
riau à une contrainte uniaxiale d'écoulement S; de
420 MPa.
Déterminer la plus grande valeur de T qu’on peut appliquer
à la membrure en considérant un facteur de sécurité de 4
(ignorer l'effet de concentration de contrainte).
Réponse :
(a) (b)
Tnax = 104,9 Nm (Tresca)
Problème 10.10
Une perceuse électrique de }4 hp qui fait 1800 r/min est vis (d = 4 mm)
Réponses :
Tresca : l'écoulement se produirait (re = 158,3 MPa).
von Mises : il nv aurait pas d'écoulement
(Gr = 274,7 MPa).
622 Problèmes
Problème 10.11
Soit un tube T à paroi mince (diamètre extérieur d, de
22 mm ; diamètre intérieur d, de 20 mm) soudé aux deux
pistons K et H et placé dans une enceinte rigide J (fig. a).
Le piston K est fixé à l'enceinte et les parois du piston H
sont parfaitement lisses. Ce sont les pressions p et p’ qui
alimentent le système.
La figure (b) illustre le diagramme © -— & en traction uni-
axiale du matériau du tube.
Calculer la valeur maximale de p compte tenu que l’écou-
lement dans le tube doit être évité pour les deux conditions
suivantes :
a) p’=p;
bp =0:p> 0!
Réponses :
a) p = 29,87 MPa (Tresca) ou 31,22 (von Mises)
a
—
b) p Il 20,71 MPa (Tresca) ou 23,71 (von Mises)
Problème 10.12
Soit un cylindre fermé à paroi mince (rayon r de 300 mm ;
e = 2,5 mm
épaisseur de la paroi t de 7,5 mm ; module d'élasticité E
de 200 GPa : coefficient de Poisson v de 0,3 : coefficient de
dilatation thermique & de 12 X 10/°C ; limite d’écoule-
ment Sy, de 280 MPa). À la température ambiante, quand
le cylindre ne subit aucune charge, il v a un jeu e de
2,5 mm entre celui-ci et le plafond rigide. On soumet le 2,5 m
cylindre simultanément à une pression interne p et à une
augmentation de température AT de 100 °C. b=7,5mm
Réponse :
Mescar 2 2/SYAMIPE
Problèmes 623
Problème 10.13
Un arbre plein BCD muni d’une roue K et d’une manivelle
H, est supporté par deux paliers lisses et flexibles B et C
(un palier flexible est équivalent à un appui simple). L'arbre
et le câble sont en acier, qui a une limite d'écoulement
pour l'arbre (S,), de 380 MPa et pour le câble (Sy). de
420 MPa. Le système sert à soulever la masse m quand on
applique une force P perpendiculairement au bras DE. Dans
des conditions extrêmes, la masse pèse 1000 kg. On im-
pose un facteur d'impact de 2.
Calculer le diamètre du câble pour que son facteur de
sécurité FS soit de 3 ; calculer aussi le diamètre de l’arbre
pour que son FS soit de 2,5.
Réponses :
d [a IV 13,35 mm (câble)
da IV 67,7 mm (section la plus critique: C)
Problème 10.14
Un système est composé de deux cylindres assemblés dont
les rayons nominaux r sont de 200 mm chacun. A la tem-
pérature ambiante et lorsqu’on n’applique pas de charge, il
y a tout juste contact entre les deux cylindres. On soumet le
système simultanément à une pression interne p et à une
augmentation de température AT de 110 °C.
| AS SE DL LS LE LE LUE ON LE I LT LT OT LT ESS àL]
SSSR EN SN NS
Réponse :
(Pression à l'interface : p’ = 0,5667p + 0,616 x 106)
Di= 44% 10% Pa
624 Problèmes
Problème 10.15
Soit un cylindre ouvert C à paroi mince dont le diamètre
2r est de 200 mm, l'épaisseur de la paroi t de 2,5 mm,
le module d’'élasticité E, de 105 GPa, le coefficient de
Poisson v, de 0,34, le coefficient de dilatation thermique
a. de 21 X 10/°C et la limite d'écoulement (S;), de
160 MPa. On place ce cylindre entre deux plaques rigides
retenues par huit boulons dont le diamètre d est de 6 mm plaque
(E, = 210 GPa ; & = 11 x 10°C; (S,), = 580. MPa). À rigide
l’état initial (température T, de 20 °C), on serre les boulons
en tournant les écrous à la main (à ce moment, il y a tout
juste contact entre le cylindre et les plaques).
On porte le système à 180 °C et on alimente ensuite le
cylindre en gaz sous pression p. Les boulons sont égale-
ment à cette température. cylindre C
Problème 10.16
Soit l'assemblage d’un boulon et d’un tube. Les filets du boulon d, = 32 mm 2,5 mm/filet
boulon (diamètre d de 12 mm) ont un pas de 2,5 mm
(2,5 mm/filet). A la température ambiante (température T,,
de 20 °C), après avoir serré l’écrou à la main, on tourne ce
dernier d’un angle additionnel 8 de 14.,4°.
On alimente ensuite la partie creuse de l’assemblage avec
une pression p = 6 MPa, et le système subit un change-
ment de température AT. En considérant un facteur de
Le L=0,16m + écrou
sécurité de 2,8 pour le tube et de 3,5 pour le boulon,
déterminer la variation permise de AT pour que le système
reste dans le domaine élastique.
Problèmes 625
Pour le tube :
Diamètre extérieur d, = 34,8 mm ; diamètre intérieur
d; = 32 mm ; module d’élasticité E, = 105 GPa ; coefficient
de Poisson v = 0,3 ; coefficient de dilatation thermique
a, = 22 X 106/°C ; limite d'écoulement (S,), = 240 MPa.
Pour le boulon :
EAP 0S 7 10 AUS °C;
(Sy) = 420 MPa.
Réponses :
a) Réaction (force de contact) entre le tube et l’écrou
(R > O).
Soit a = ne x 2,510 tm
360
_ FeE EG 0) Lan. T AE
t
R _
Îl 4 (E,45/E,4;)
Problème 10.17
Une pastille D, qui a la forme d’un cylindre plein (diamètre
d = 20 mm ; épaisseur L = 15,0 mm) fait d’un matériau
fragile (E = 180 GPa; S,, = 90 MPa ; S,. = -360 MPa), est
prise fermement à l’intérieur d’un collier cylindrique C à
l’aide d’une pression de contact uniforme due à l’assem-
blage (par interférence). La surface de contact entre les deux
éléments a un coefficient de frottement statique 4 = 0,40.
À l’état initial, il y a un faible jeu e entre la pastille et la base
(voir figure).
On applique graduellement une charge axiale F à la
base
ea FF
re
—\
©-
Réponses :
ap =W250/MPa%r, = 29,00:MPa.
b) Coulomb-Mohr : F = 201,9 KN
Mohr modifié : F = 179,3 KN
Problème 10.18
Une plaque H en acier ayant des épaulements symétriques
est encastrée à une extrémité et soumise, à l’autre extré-
mité, à un moment cyclique en flexion M (voir figure) dont
l'amplitude et la moyenne sont M, et M,..
Déterminer la valeur de M, pour que la vie en fatigue de la
plaque soit de 8 X 10° cycles (sans FS) sous les deux con-
ditions suivantes : a) M,, = 2,2 kKN-:m; b) M,, = 3,8 kKNm.
Réponses :
93 mm
Problèmes 627
Problème 10.19
La tige montrée (fig. a) est utilisée pour actionner un mé-
canisme dans une machinerie. Durant le fonctionnement
normal de l'équipement, la tige est soumise à une charge
axiale variable F ayant la séquence répétée illustrée (fig. b)
et doit supporter une opération de 11 000 séquences.
Vérifier si la tige a une résistance suffisante en fatigue ;
dans le cas affirmatif, estimer le facteur de sécurité en se
basant sur la vie.
Propriétés du matériau utilisé (typiquement, l’acier SAE
1045, laminé à chaud et normalisé) : E = 201 X 10% MPa ;
S, = 620 MPa ; Sy = 382 MPa ; K” = 1250 MPa ;
n° = 0,205 ; o; = 948 MPa ; b = -0,092 ; & = 0,260 ;
CROIS:
Réponse :
HSE= "159
He ] séquence ——
Problème 10.20
1 unité = 40 MPa
Un tube à paroi mince fermé est utilisé comme une com-
posante d’une machinerie. Au cours du fonctionnement (b)
de l'équipement, le tube est soumis à un moment de flexion
constant M = 1,8 KN:m et à une pression interne cyclique
p variant entre 0 et 15 MPa (voir figure).
Estimer le nombre de cycles de pression que la paroi du
tube peut supporter sans se briser en considérant un
facteur de sécurité de 12 (sur la vie) contre la rupture par
fatigue.
Propriétés du matériau utilisé (typiquement, l’alliage d’alu- æ X
Réponse :
4,41 x 10° cycles
628 Problèmes
CHAPITRE 11
Problème 11.1
Sur le montage illustré, les barreaux élastiques de section
circulaire pleine AB (diamètre d, de 25 mm ; module d’élas-
ticité E, de 70 GPa ; contrainte d'écoulement (S;), de
120 MPa) et BC (diamètre d, de 20 mm ; module d’élas-
ticité E, de 210 GPa ; contrainte d'écoulement (Sy), de
180 MPa) sont reliés entre eux par une rotule en B. Le
système est en équilibre quand les deux barreaux sont
alignés. l'extrémité À et la rotule B ne peuvent se déplacer
que dans le plan (x,u).
Réponse :
Problème 11.2
Un système est composé de deux membrures : AB VE
Réponse :
P
max = 1,2 kN (rotation de 4B)
Problèmes 629
V
Problème 11.4 d = 32 mm |
Une structure est composée de deux membrures assem- coupe H - H À
blées par des rotules. La membrure AB a une section circu-
laire de diamètre d de 32 mm, un module d'’élasticité E;
de 70 GPa et une contrainte d'écoulement (S;,), de
105 MPa. La membrure BC a une section rectangulaire de
22 mm x 36 mm, un module d’élasticité E; de 200 GPa
et une contrainte d'écoulement (Sy) de 160 MPa.
Réponse :
Problème 11.5
Une structure est composée de deux membrures, AB et
BC, de section rectangulaire (AB : a x 3a/2 ; BC : a X b).
Les membrures sont fabriquées du même matériau et tous
les joints sont des pivots.
Déterminer la valeur de b en fonction de a pour que la
structure soit optimale du point de vue de la résistance
au flambement, c'est-à-dire que les deux membrures
doivent flamber simultanément lorsqu'on applique une
charge critique P...
Réponse :
ESS
Problème 11.6
Une ferme doit supporter une charge P de 90 KN. Les
membrures en acier (module d’élasticité E de 200 GPa ;
contrainte d'écoulement Sy de 290 MPa) sont de section
circulaire et reliées entre elles par des rotules. En suppo-
sant que les joints ne peuvent pas se déplacer latéralement,
calculer les diamètres minimaux des membrures AB, BC et
AC. Donner les valeurs théoriques et les valeurs imposées
par les normes ACNOR avec n = 1,34 et un facteur de
charge de 1,5.
A
2\ 7 ee!
M A ee en
Réponses :
Valeurs théoriques :
dec = dpp > 14,1 mm ; dc = d'ip > 584 mm.
Réponses : rivets
AN PS = 20 LN b) Pi = Ta CIEN (a)
non assemblé assemblé
(b)
Problèmes 631
Soit une poutre AB dont le profilé est W610 x 174 mm W 610 x 174
(app. C). Son extrémité À repose sur un appui simple et
son extrémité B est supportée par une colonne de section
rectangulaire à paroi mince dont l'épaisseur est uniforme.
Toutes les composantes sont en acier ayant un module
d'élasticité E de 200 GPa et une contrainte d'écoulement
Sy de 260 MPa.
Si le joint en B équivaut à une rotule, calculer la charge
maximale w que pourra supporter le système en considé-
rant un facteur de sécurité de 2 contre l’écoulement ou le
flambement.
Réponse :
Wnax = 22,83 KN/m
Problème 11.9
calotte
Soit un barreau de 50 mm x 80 mm de section rectangu- sphérique
laire dont l’une des extrémités est munie d’une bille rigide
et l’autre est encastrée. Le matériau du barreau a un
module d’élasticité E de 200 GPa, une contrainte d’écou-
lement Sy de 240 MPa et un coefficient de dilatation
thermique de 24 x 10+6/°C. À 20 °C, il y a un jeu e de
1,5 mm entre la bille et la calotte sphérique rigide.
Déterminer l’augmentation maximale de température que
l’on peut imposer au barreau sans provoquer l'écoulement
ou le flambement.
Réponse :
ATS<N021"C(Ghéore): AT.S 767 °C
(norme, avec n = 1,34 et un facteur de charge de 1,5).
Problème 11.10
Pour le système illustré, les deux membrures de section cir-
culaire pleine AB et CD doivent supporter une charge P palier sans
frottement
par l’entremise d’un plateau rigide. Les joints en À, B et C
sont des rotules, tandis que l'extrémité D est encastrée.
plateau
Pour AB : diamètre d, = 23 mm ; module d’élasticité rigide
E, = 210 GPa ; contrainte d'écoulement (S,), = 240 MPa.
Pour CD : diamètre d, = 20 mm ; E; = 105 GPa ;
(Sy)2 = 110 MPa.
Réponse :
Pax = 109,0 KN (flambement de 4B)
632 Problèmes
Problème 11.11
Le système illustré est composé d’une membrure rigide ABC
retenue par deux barreaux BD et CF. La membrure rigide
ne pivote que dans le plan du système autour de À. Le
barreau BD de section rectangulaire est en acier avant un
module d’élasticité E, de 200 GPa, une contrainte d’écou-
lement (Sy), de 190 MPa et un coefficient de dilatation
thermique & de 18 x 10+/°C. Le barreau CF de section
circulaire, dont le diamètre d est de 12,6 mm, est fabriqué
d'un matériau ayant un module d’élasticité E; de 100 GPa,
une contrainte d'écoulement (S;), de 80 MPa et un coeffi-
cient de dilatation thermique nul. À 20 °C, les barreaux V
| 15 mm
sont libres de contraintes.
Calculer l'augmentation permise de la température du 5
système de façon à ce qu'il nv ait ni flambement ni fran ie
écoulement. coupe K -K
Réponse :
AIEPIOSC
Problème 11.12
Une colonne d'acier ayant un module d’élasticité E de point d'application
210 GPa et une contrainte d'écoulement Sy de 350 MPa de la charge
est encastrée à l’une de ses extrémités, alors que l’autre support pour
extrémité est fixée à une rotule. Sa longueur est de 4,2 m la charge a
et sa section circulaire creuse a une épaisseur uniforme de
10 mm. On soumet cette colonne à une charge excentrée
P en compression en un point situé à une distance e de
l’axe de la colonne. p———— 80
mm
Réponses :
alé 372 im
b) Pax = 90,9 KN
Problèmes 633
Problème 11.13
Une membrure, dont la section est en T, est faite d’alumi-
nium ayant un module d’élasticité E de 70 GPa et une
contrainte d'écoulement Sy de 240 MPa. On soumet cette
membrure à une charge P en compression qui agit dans
le plan symétrique de la section. La longueur effective de
la colonne est de 2,5 m (c’est-à-dire que KL = 2,5 m).
Spécifier les limites permises du point d'application de P le
long de l’axe des y de façon à ne pas réduire la capacité de
résistance de cette colonne.
Réponse : 150 mm
Soit UP, la distance entre le point d'application de la charge
et l’axe des z (au centroïde de la section).
_
y: axe de symétrie
-20,23 < yp < 33,72 mm
Problème 11.14
Une colonne composée est fabriquée par l'assemblage de
deux profilés C180 X 18 fabriqués en acier ayant un
module d’élasticité E de 210 GPa et une contrainte d’écou-
lement S, de 320 MPa. Cette colonne doit supporter une
charge en compression P. La longueur effective KL de la
colonne est de 5,88 m.
Le point d'application de la charge (point D) étant situé à
20 mm de l’axe des z, déterminer l’espace minimal a qu’il
doit y avoir entre les deux profilés pour que la résistance
de la colonne au flambement soit la plus grande possible ;
spécifier aussi la valeur maximale de P.
Réponses :
PA GS SONG 169 7:mmM:
Problème 11.15
Une poutre de section rectangulaire de 36 mm x 48 mm
faite en acier ayant un module d’élasticité E de 200 GPa et
une contrainte d'écoulement Sy de 280 MPa est simple-
ment supportée à ses extrémités. On applique une force
axiale en compression P et une charge latérale F au centre
de la poutre.
En respectant un facteur de sécurité de 3,5 sur toutes les
charges, déterminer la valeur maximale permise de P pour
les deux cas suivants en spécifiant le mode de flambement :
a) F = 650 N; GPA
TD OUN:
Réponses :
à) Pyax = 11,69 KN (flambement autour de y)
b) Pax = 4,53 KN (flambement autour de z)
634 Problèmes
Problème 11.16
Une membrure AB de longueur L est encastrée à l’une de
ses extrémités. À l’autre extrémité qui est libre, on applique
une force axiale P en compression et une charge latérale F
de æ (@ étant un paramètre). Le matériau possède un
module élastique E et la section droite de la membrure a
un second moment de surface Î par rapport à z (fig. a).
a) Démontrer que la flèche maximale et le moment de
flexion maximal sont donnés par :
ao = a[L= (Jet)
Réponse :
Ro 2 292ÈN
Note : Résultat intermédiaire :
Syl/e
Problème 11.17
Deux colonnes élastiques de section circulaire AB (module
d’élasticité E,, diamètre d;, longueur L) et BC (module
d'élasticité E>, diamètre d:, longueur &) sont reliées à leur
extrémité B par une rotule. l'extrémité À est encastrée,
tandis que l'extrémité C est supportée latéralement sans
restriction de rotation. Pour les longueurs de ces colonnes,
on considère & comme un paramètre.
Réponses :
Ta 4
Avec 1, PO F2 2.
64 64
Problèmes 635
on pose :
Ki = a is
El
a) Flambement élastique
Pour AB : tg(mL) — mL(1 + @) = 0 (a)
Pour BC: sin(œnL) —10(D)
EP, =
(KL)
où n.L est la plus faible racine de l'équation (a).
— Quand X, < Kf (flambement de BC) :
PE LEE
(az)
b) Flambement de AB
Eh
(2,695L)
CHAPITRE 12
Problème 12.1
Un cylindre évidé ayant un rayon extérieur r, et un rayon
intérieur r; est soumis à un couple de torsion. Etablir le
rapport K = T,/Ty, où T, est le couple correspondant à
l'écoulement complet du cylindre et Ty, le couple corres-
pondant au début de l’écoulement.
Réponse :
r; 4(1+ a + a)
Avec & = —, K =
r 3(1+a)(1+02)
636 Problèmes
Problème 12.2
On soumet à un moment de flexion une poutre de section
circulaire pleine ayant un rayon r.
Établir le rapport K = M,/My entre le moment M, corres-
pondant à l’écoulement complet (moment limite) et le
moment M, correspondant au début de l'écoulement de
la poutre.
Réponse :
_ 1637
Problème 12.3
On applique un moment de flexion à une poutre ayant la
section en T illustrée.
Établir le rapport K = M,/M, entre les moments M, et M,
correspondant respectivement à l'écoulement complet et 3a
au début de l’écoulement de la poutre.
Réponse :
KAEAIROTE
Problème 12.4
La figure (a) montre une poutre continue qui a des appuis
en À,en CetenE et qui doit supporter deux charges con-
centrées 2P et P. La figure (b) illustre la section droite en T
de cette poutre.
Calculer la valeur de P correspondant à l'effondrement de
la poutre si la limite d'écoulement Sy du matériau est de
240 MPa.
Réponse :
P, = 180 kN
Problème 12.5
La poutre ABC de section uniforme est encastrée en À et
simplement supportée en B. On applique une charge
répartie w sur la partie BC de la poutre. Déterminer la
valeur limite de w en fonction de L et du moment limite M...
Réponse :
Wz = 19,18
M} L/2 | L/2
7
Problèmes 637
Problème 12.6
Une poutre ABCDE est encastrée à l'extrémité A et simple-
ment supportée en B et en E. La poutre est en acier ayant
une contrainte d'écoulement S, de 270 MPa, et sa section
est un profilé en I du type S (tabl. C.2, app. C).
En utilisant une approche d’analyse limite, c’est-à-dire sur
la base de l'effondrement de la poutre, avec un facteur de
sécurité de 2, choisir le profilé le plus léger. Le facteur de
forme K est de 1.1.
Réponse :
S150 x 19
Problème 12.7
La poutre ABCD, encastrée à l’extrémité À et simplement w = 6 M,/L°
appuvée à l’autre extrémité, supporte une charge w unifor- 2 /
/ F2 De 200 mm
mément distribuée de 6M,/L2, où M, est le moment limite |
et L, la longueur de la poutre. Le matériau utilisé a une E E
contrainte d'écoulement S; de 400 MPa. E =
© ©
A B C D € R
À cette charge s’ajoutent deux charges concentrées P/2 en
B et en C. Calculer la valeur de P qui correspond à l’effon- re L/3 JL L/3 2 L/3 :
1e 100 mm
drement de la poutre.
Réponse :
P;, = 466,7 kN
Problème 12.8
La poutre ABCDE supporte trois charges concentrées en F2
B, en Cet en D ; ces charges sont exprimées en fonction F/4 F/4
c) F; = 102,0 kN
638 Problèmes
Problème 12.9
Une poutre, dont la direction longitudinale est orientée dans
le sens de l’axe des x, est soumise à un moment de flexion
pure M, dans la direction de l’axe des z. Sa section
droite est rectangulaire : base 2b = 100 mm ; hauteur
”
+
2h = 200 mm. La limite d'écoulement Sy du matériau,
qu'on suppose élastique-parfaitement plastique, est de
200 MPa. Lorsque M; = 175 kN:m : | EÆ
a) établir la répartition des contraintes résiduelles, si le
moment appliqué est ensuite enlevé ;
b) calculer la valeur extrême du moment Ms, dans le sens
inverse du moment de départ M,, qu’on peut appliquer
sans atteindre la limite d'écoulement du matériau.
Réponses :
Soit y en millimètres, l’ordonnée des fibres par rapport à
l’axe neutre, et ©,, la contrainte normale en mégapascals.
b) Ms = 266,67 kKN-m
Problème 12.10
Le portique illustré supporte une charge horizontale 3F
en B et une charge verticale 2F en K. l'extrémité A est
encastrée, tandis que l'extrémité D est fixée à l'appui à 3F ES
(
l’aide d’une rotule. Les joints B et C peuvent transmettre
les moments.
Déterminer, en fonction de la longueur L et du moment
limite M,, la valeur de la force F qui correspond à l’effon-
drement. encastrement
Réponse :
= Ms
“ARE Te
Problèmes 639
CHAPITRE 13
Problème 13.1
Déterminer le rayon méridional r, de même que le rayon
circonférentiel r, aux points À, B, C et D du réservoir
axisymétrique illustré.
Réponses :
EnÀ, ñ = r = 3500 mm. 2000 mm
En D, ñ =; r; = 1500 mm.
Problème 13.2
Pour le réservoir axisymétrique illustré, qui a une épaisseur
uniforme t, établir les équations qui permettent de calculer,
en fonction de la pression interne p, la contrainte méridio-
nale ©; et la contrainte circonférentielle & dans la zone
AB.
Réponses :
ap Ce N diea
niveau du
21cos®œ COST 2 liquide
Problème 13.3
La figure montre schématiquement un générateur de
vapeur sous pression interne p. l'épaisseur de la paroi t
est uniforme. Dans sa zone inférieure OB, l'élément chauf-
fant de poids total W occupe 15 % du volume du cylindre ;
le reste de l’espace est rempli de liquide de poids spéci-
fique 7 niveau du
liquide
Établir l'équation qui permettra de déterminer la contrainte
méridionale en À.
Réponse :
élément
chauffant
mr?p + 2,55mr2yLA + W
Op
27r.{ cos
640 Problèmes
Problème 13.4
Le réservoir illustré, qui a une épaisseur uniforme t, est x
Problème 13.5
Le réservoir axisymétrique est composé de quatre parties :
tête ellipsoïdale À, raccord intermédiaire B, cylindre C et
fond hémisphérique D ; l'épaisseur de la paroi t est uni-
forme. Ce réservoir est partiellement rempli d’un liquide
(poids spécifique y et une pression interne de gaz p y est
maintenue.
Déterminer :
1) les contraintes principales aux points particuliers (inté-
rieurs) A:, A», B1, C; et D, dans chacune des parties A, niveau du
liquide
B, C et D du réservoir ;
2) les contraintes de cisaillement maximales en À, et pour
les parties B, C et D.
Réponses :
1. Contraintes principales :
a) PointA;
2
pd,
O1 l = O22 = ——;
SL O3 3 =- PB
b) Point A;
d dè
a = LÉ où « Bi She =
Problèmes 641
c) Point B,
O7 = Pa 1 — £
COS 2rcos@
où a = d/2—r(1- cos).
d) Point C;
ar Li 2 :; *
O1 =
4t
Ge 2»
21
+ y(L -h)]
03 =-[p+y(L-h)]
e) Point D,
d;cos® \| d;,
O1 Il = E+ Y
1|Lo2 + — ||—d
]
diy(cos $ — 3cosŸ + 2)
+
24tsin?à
F d;cos® d;
2 = +12 Fer lË
(cos’g — 3cos® + 2)
di 24tsin?6
Oo |» - (2 - (d/2)c0s6)|
En A; :
?)
t p| à
== il
En
Parne B'pout=017— ga É d }]
I d
h=0, Tmax — ste a AE 35 )
Partie C, pour
Partie D, pour
Problème 13.6
Un réservoir axisymétrique est composé d’une tête ellip-
soïdale T, d’un corps cylindrique C et d’un fond sphérique
F. Lépaisseur t de la paroi est uniforme et le matériau utilisé
a une contrainte d'écoulement Sy de 120 MPa.
niveau du
On utilise le réservoir pour emmagasiner un liquide de poids liquide
spécifique 7 de 9800 N/mÿ. La pression p du gaz interne
est toujours maintenue à 250 kPa. Dans des conditions
extrêmes, le niveau du liquide monte jusqu'au joint entre
la tête et le corps du réservoir.
Calculer l'épaisseur minimale de la paroi pour qu'il n’y ait
pas d'écoulement du matériau du réservoir.
Réponse :
Et = 8,23 mm
Problème 13.7
Un réservoir axisymétrique est composé de plusieurs
parties : tête ellipsoiïdale AB, cylindre BC, cône CDE,
L,=im
cylindre EF et sphère FG. l'épaisseur t de la paroi est uni-
forme à 10 mm.
Le réservoir, supporté à la section DD’ et partiellement
L,
= 4m
rempli jusqu’au niveau H d’un liquide ayant un poids spé-
cifique de 7800 N/mÿ, est soumis à une pression interne p
de 500 kPa.
E s niveauH
Calculer les contraintes dans la partie conique du L;=2m
réservoir.
Réponses :
L'état de contraintes d’un élément à la section en C (la plus
sollicitée) :
Problème 13.8
Un volant d'acier ayant un coefficient de dilatation ther-
mique « de 11 X 10/°C et un module d'’élasticité E de
200 GPa doit être monté par interférence sur un arbre fait
du même acier. Pour effectuer le montage, on chauffe le
volant jusqu’à 220 °C, ce qui permet à ce dernier de glisser }
mm à — 200 mm
tout juste sur l'arbre qu’on maintient à 20 °C.
Calculer les contraintes dans l’arbre et dans le volant quand
la température de l’ensemble revient à 20 °C.
Réponses :
Arbre: &6, = Gp = -216,6 MPa
Volant: (s, je = -216,6 MPa
Problème 13.9
Un cylindre composé est fabriqué d’acier dans sa partie
extérieure et d'aluminium dans sa partie intérieure. Lors-
qu'on assemble les deux parties à 20 °C, celles-ci sont tout
juste en contact. On porte ce cylindre à la température T.
a) Établir la relation entre la température et la pression p
de contact à l’interface des deux matériaux.
b) Déterminer la température maximale que peut attein-
dre le cylindre composé si la contrainte maximale en
cisaillement dans chaque élément ne doit pas dépasser
le tiers de la contrainte d'écoulement du matériau.
Les propriétés des matériaux sont les suivantes :
Réponses :
a) p = 0,342 x 106
AT (Pa)
b) Tux = 171,6 °C (température limitée par l'acier)
644 Problèmes
Problème 13.10
Un volant est fabriqué en acier ayant un module d’élasti-
cité E de 200 GPa, un coefficient de Poisson v de 0,3, une
limite d'écoulement Sy de 300 MPa et une masse volu-
mique p de 7,75 X 10:6 kg/mmmÿ. Ce volant a deux épais-
seurs t, et t, (avec t;/t, = À). En régime permanent, il tourne
à une vitesse n (tours/min).
à
n
a) Développer les relations qui permettent d'obtenir la dis-
tribution des contraintes et du déplacement radial dans
le volant en fonction du rayon r.
b) Étudier le cas où a = 280 mm, b = 350 mm,
th = 35 mmett, = 70 mm, et tracer le graphique de axe du
volant
la variation des contraintes et du déplacement radial en
fonction du rayon r. Déterminer la vitesse maximale de
rotation en considérant un facteur de sécurité de 1,5 sur
l'écoulement. Utiliser le critère d'écoulement de Tresca.
Réponses :
n
a) On pose © = 27 —.
60
Alors : p = pression radiale agissant sur la partie 1 à
l'interface
u = 1—v
_ ee nft)-eeofs)|-28
FOUT
DIS END
Problèmes 645
Lie ne mn
+ :) 4 :=|<) L E
E)
art nt
(2)
CHAPITRE 14
Problème 14.1
Une poutre de longueur L est simplement supportée à ses
deux extrémités et soumise à une charge w uniformément
distribuée. Calculer le déplacement vertical de la section
en B et l’angle de rotation de la section en À, en fonction
des paramètres suivants : module d’élasticité E, second
moment de section Î par rapport à z et longueur L. A B
Réponses :
_ SwL{ re wL
bei — : = à
DT TT MT T7
Problème 14.2
Le système illustré est composé de deux membrures avant
les mêmes propriétés : module d’élasticité E, module de
cisaillement G, second moment de section Î par rapport à
un diamètre et second moment polaire J. Le joint B est
rigide. Déterminer le déplacement vertical de l'extrémité C
de cette structure, en fonction de la charge verticale P et
des autres caractéristiques du système.
Réponse :
P(B TL 5) PLI?2
ëe= <<
3EI
ff
GJ
646 Problèmes
Problème 14.3
La poutre BC (second moment de section 1 par rapport
à z, module d'’élasticité E) de longueur L est simplement
supportée en C et retenue en B par un barreau BD (sec-
tion À, module d'’élasticité E). Les joints D et B sont des
rotules. On soumet la poutre à une charge w uniformé-
ment distribuée.
Calculer, en fonction des paramètres w, À, 1, E et L, le
déplacement vertical de la section B et l’angle de rotation
de la section C de la poutre.
Réponse :
) 2 ) 3 )
Problème 14.4
Une poutre ABC (module d’élasticité E, second moment
de section 1 par rapport à z), encastrée en À et simplement
supportée en C, est chargée au centre d’une force concen-
trée P. Calculer :
a) les réactions aux appuis À et C ; B
b) la pente de la courbe élastique à la section en B. L/2 2 L/2 si
Réponses :
SE VE SPL 3 ,
Re=—; R;j=—; M, =—— (sens antihoraire).
re rar a )
PE
b) 02 = sens horaire
RCETTTTE
Problème 14.5
La structure illustrée est composée de deux membrures iden-
tiques DB et BC (section droite À, module d'’élasticité E),
reliées entre elles en B par un joint rigide. L'extrémité D est
encastrée. La section des membrures a un second moment
1 par rapport à z. Si on applique une charge verticale P à
l'extrémité C, calculer :
a) l’angle de rotation de la section en C :
b) le déplacement vertical de l'extrémité C.
Réponses :
2
a) 0c = - (sens horaire)
PEN
b) 5. =
PS +:27 (vers le bas)
Problèmes 647
Problème 14.6
Deux membrures identiques BC et BD sont reliées solide-
ment entre elles en B. l'extrémité C est encastrée et l’en-
semble prend appui en B. Déterminer les réactions en B et
en C si on applique une charge verticale P en D.
Réponses :
sp
Rpr = Ds (vers la gauche); À, = _ (vers la droite);
PL
Rey = P (vers le haut); Mc = SE (sens antihoraire).
Problème 14.7
Deux membrures identiques BC et BD (L = 0,8 m), faites
du même matériau avant un module d’élasticité E, sont
reliées solidement entre elles en B.
Réponses :
Rex = 0,082w (en newtons vers la droite)
RCy = 0,495w (en newtons vers le haut)
Rp; = 0,082w (en newtons vers la gauche)
Rpy = 0,305w (en newtons vers le haut)
Mn = 0,011w (en newtons-mètres sens horaire)
Problème 14.8
La structure illustrée est retenue par une rotule en D et
par un appui simple en C. Le joint B est rigide. Les mem-
brures, qui sont fabriquées du même matériau avant un
module d’élasticité E, ont les mêmes caractéristiques :
section À, second moment de surface 1 par rapport à z ————————|
D
Réponses :
PB 2PL
a) Us UG = —
ET + (vers la droite )
PI Br
b) 062 = — + — (sens antihoraire
68 = pr AE
Problème 14.9
Le système illustré est composé d’un élément continu GBC
et d’une tige BD. l'extrémité C est encastrée et les joints
aux extrémités B et D sont des rotules. Toutes les mem-
brures, fabriquées du même matériau avant un module
d’élasticité E, ont les mêmes caractéristiques : À (section),
I (second moment de surface par rapport à z) et L
(longueur).
Calculer, en fonction des caractéristiques du système :
a) réaction en D :
b) l’angle de rotation du joint B de CBG.
Réponses :
b) 08 = Le 1 — —— (sens horaire)
EI 4(1 + 3a)
Problème 14.10
La structure illustrée est supportée par une rotule en H et
par un appui simple en B. Le joint C est rigide. Le matériau
utilisé a un module d'’élasticité E, et les membrures ont
toutes la même section À et le même second moment de
surface Î par rapport à z.
Si on applique une force verticale P en G, calculer, en fonc-
tion des caractéristiques de la structure :
a) le déplacement horizontal de l'extrémité G :
b) l’angle de rotation de la section en G.
Réponses :
SPL
De (vers la droite
Poe er L
11PL?
b) 0 = (sens horaire)
6E1I
Problèmes 649
Problème 14.11
Le cadre illustré est composé de trois membrures identi-
ques. Les joints B et D sont rigides, et les extrémités G et H
sont supportées par des rotules. Les membrures ont une
section À et un second moment de surface Î par rapport à
z, et le matériau a un module d'élasticité E.
Réponse :
Problème 14.12
e5
Toutes les membrures de la structure illustrée sont iden-
tiques : section À, second moment de surface Î par rapport
à z, longueur L et module d’élasticité E. Le joint B est
rigide; l'extrémité G est retenue par une rotule et l’extré- JE
mité C est simplement supportée. P
Réponse :
je
PE OP
Vp = — + —
2ET AE
Problème 14.13
Toutes les membrures de la structure illustrée ont les
mêmes caractéristiques : section À, second moment de
surface Î par rapport à z et module d’élasticité E. Les joints
B et H sont rigides. Les extrémités G et D sont retenues par
des rotules, alors que les extrémités C et F ne peuvent que
se déplacer verticalement et subir des rotations autour de
l'axe z.
On applique une force verticale P en K. Déterminer les
réactions aux extrémités G et D de la structure.
Réponses :
: P
Rx = . (vers la droite); RG = 7 (vers le haut);
28
EF
Rpx = . (vers la gauche); Rp, = =. (vers le haut).
650 Problèmes
Problème 14.14
Les deux extrémités de la poutre continue GBC reposent
sur des appuis simples. Le centre de cette poutre est sim-
plement supporté à l’aide de deux tiges BD et BH qui sont
reliées entre elles par une rotule en B. Toutes les mem-
brures, faites du même matériau ayant un module d’élasti-
cité E, ont la même section À et le même second moment
de surface Î par rapport à z.
On applique à la poutre une charge w uniformément répar-
tie. Calculer, en fonction des caractéristiques de la structure :
a) les réactions aux appuis de la structure ;
b) la flèche de la poutre à la section B.
Réponses :
O n pose OM412
Un e 25wL
24 + 250@
(selon DB, dans le sens de D vers B)
wL(9 + 250@)
RG = ————— (vers le haut
CRETE A
L
Rg = ___— (vers le haut sur la poutre GBC)
12+125&
D 2
b) vg = hd ee (vers le bas)
12(24 + 250a)AE
Problème 14.15
La structure illustrée est supportée à ses deux extrémités J
et H par des rotules. Les joints en C et en F sont également
des rotules, tandis que les joints en B et en G sont rigides.
Toutes les membrures, fabriquées du même matériau
ayant un module d’élasticité E, ont des caractéristiques
identiques : longueur L, section droite À, second moment
de surface 1 par rapport à z.
Déterminer les réactions aux appuis J et H si on applique
une force verticale P en D et en K.
Réponses :
Onposses [ee]
àEE
ae + U)R
|D
&
eo)Fa Il (vers la droite)
OO De D R ra)-( a?
|
9
Un |Un
©
a]
PR PTS
CHAPITRE 15
rivets (d = 6 mm)
7 mm
Problème 15.1
Le joint illustré est soumis à une charge en tension P de
40 KN. Calculer la contrainte (moyenne) de cisaillement
qui s'exerce dans les rivets de 6 mm de diamètre ainsi que
la contrainte (moyenne) en tension la plus grande qui agit
dans les plaques.
Réponses :
T = 353 MPa (rivet)
© = 105,8 MPa (plaque, rangée e)
Problème 15.2
Deux plaques sont assemblées à l’aide de trois rangées de
rivets avant un diamètre d de 14 mm. Les plaques de
12 mm d'épaisseur sont soumises à une contrainte de rivets
Réponses :
a) T = 196,4 MPa
b) &, = 180,0 MPa; ©, = 102,9 MPa (rangée e).
Problème 15.3
Une chaudière de section circulaire ayant un diamètre de
1,2 m est fabriquée d’une plaque en acier du type SA-515
de 10 mm d'épaisseur. Le joint longitudinal à recouvre-
ment est fait d’une double rangée de rivets SA-31A. Les
rivets, de 18 mm de diamètre, sont installés dans les trous
qui ont 19 mm de diamètre. Après installation, les rivets
remplissent complètement les trous.
Calculer la pression maximale permise dans la chaudière
ainsi que le coefficient d'efficacité du joint, c’est-à-dire le
rapport entre la résistance de la chaudière avec joint et la
résistance d’une chaudière similaire sans joint.
Note : Limites permises
SA-515 : S, = 95 MPa ; S, = 124 MPa.
SA-31A : S, = 62 MPa
Réponses :
Problème 15.4
Un arbre plein S de 40 mm de diamètre est composé de
plusieurs sections reliées entre elles par des accouplements
à brides boulonnées C. On a disposé sur ces brides les bou-
lons en acier du type A-449 de façon équidistante sur moteur
Réponses :
JMS 2408
Problème 15.5
Un joint du type portance comprend n boulons (n étant un
nombre pair) de diamètre d, espacés également (pas s) sur
une seule rangée. On applique une charge P dans le plan
du joint à une distance e de la rangée de boulons.
Lorsque n = 4 et d = 16 mm, calculer la contrainte de
cisaillement qui agit dans le boulon le plus sollicité ;
comparer ce résultat à la valeur donnée par la formule
approximative suivante :
2 2
PR IA 6e n-1l\
T=—,||—| +|—
À n s mn
Réponses :
Par analyse, T = 103,45 MPa.
Par formule approximative, 7 = 97,97 MPa.
Problèmes 653
Problème 15.6
Un joint du type portance, qui comporte quatre boulons
disposés aux coins d’un rectangle 2a X 2b, doit transmet-
tre une charge excentrée P dans son propre plan (fig. a).
Démontrer que la contrainte de cisaillement développée
dans le boulon le plus fortement sollicité est donnée par :
P (e+ a) + b2 boulons
T = —— ————
4À a?
+ b?
Réponse :
TAC SSOMIPA
Problème 15.7
P = 33 kN
Le joint illustré, du type portance, doit transmettre une
charge excentrée P située dans son propre plan. Déter-
miner le diamètre minimal des boulons ; ces derniers, au
nombre de 6, sont en acier du type A-307.
Note : Pour les boulons en acier A-307, la contrainte 160
mm
permise en cisaillement $, est de 68 MPa. 120
mm
Réponse :
dée=l5,3 mm
Problème 15.8
Un élément T est fixé à une poutre (profilé W) à l’aide de qua- poutre
tre boulons en acier du type A-325 de 16 mm. On pose que la €
—
Réponses :
2 ON DIRNESA GES D'SINTPA ASSIS
654 Problèmes
Problème 15.9
Le joint illustré comporte six boulons du type M16 x 2,0
(d = 16 mm ; 2 filets par millimètre) en acier du type A-490
et doit soutenir la charge P dans le plan de symétrie, qui est
parallèle au plan xv. Les boulons sont disposés en deux
rangées de pas s. Déterminer la valeur maximale de la
charge P dans les cas suivants :
a) joint du type portance :
b) joint du type frottement (acier avant un coefficient de
résistance au glissement z de 0,51). boulons
(2 rangées de
Note : Pour A-490, S, = 1035 MPa. 3 boulons)
Réponses :
ANR = 400 END Pl = 252" 74KN
Problème 15.10
On fixe un support S à une colonne C à l’aide de deux
rangées de boulons M24 x 3 (d = 24 mm ; 3 filets par
millimètre) en acier du type A-325. Chaque rangée com-
prend n boulons équidistants de pas s de 84 mm. Le
support est fabriqué d’un profilé WT420 X 88 mm en acier
du type A-36 qui a une contrainte d'écoulement Sy de
275 MPa et une contrainte maximale en tension S, de 18,8 mm - lu
410 MPa. Les filets des boulons ne sont pas situés dans le
plan de cisaillement. De plus, le glissement n'est pas per-
mis (coefficient de résistance au glissement 4 de 0,59).
a) Spécifier le nombre requis n de boulons en fonction des
limites permises.
b) Examiner le cas où le glissement du support par rapport
à la colonne est permis.
Note : Pour A-325, S, = 825 MPa.
Joint du tupe portance :
S, = 0,27S, (filets exclus du plan de cisaillement)
S=0,38,
Joint du type frottement : O00C0CO
6 O0
06CO
©
Sy = 0,545, ; S, = 0,268,
Réponses :
a) ñn = 8 (joint du type frottement)
b) nr = 9 (joint du type portance)
Problèmes 655
Problème 15.11
Une attache K de section rectangulaire 120 mm x 12 mm
est en acier avant une contrainte d'écoulement S, de
430 MPa. Elle est fixée à la structure S à l’aide de deux
cordons de soudure d’angle BC et DE ; la taille a de
chaque cordon est de 7 mm. Les électrodes utilisées ont
une résistance S, de 410 MPa.
Calculer la valeur maximale de la charge P qui agit sur
l’attache. Pour le calcul de la résistance de la plaque, on
considère un facteur de sécurité FS de 1,8.
Réponse :
Piax = 86KN
Problème 15.12
Deux cornières du tvpe L127 X 89 X 13, faites en acier
ayant une contrainte d'écoulement Sy de 430 MPa, sont
fixées à une poutre par des cordons de soudure à angle de
taille a. Ces soudures sont effectuées sur le contour CDEF.
Le matériau d'apport du soudage a une résistance S, de
410 MPa.
Le système doit résister à une charge de traction P qui peut
se déplacer entre les points À et B. Déterminer la valeur
minimale de a qui correspond à un design optimal, c’est-
à-dire à un design qui donne une résistance maximale
simultanée de la soudure et des cornières. Utiliser un fac-
teur de sécurité de 2,2 pour les cornières.
Réponse :
Problème 15.13
Un support S, fabriqué d’une plaque en acier de section
rectangulaire de 240 mm X 12 mm, est fixé à une colonne
H, le long des bords BC et DE, à l’aide de deux cordons de
soudure ayant une taille a de 7 mm. Les électrodes ont une
résistance S, de 420 MPa.
Calculer la valeur maximale de la charge excentrée P à
laquelle peut résister le support. Utiliser un facteur de sécu-
rité de 2,2 pour la plaque en acier dont la contrainte d’écou-
lement Sy est de 380 MPa.
Réponse :
Prax = 9L8KN
656 Problèmes
Problème 15.14
On fixe un profilé W460 X 106 à une colonne K à l’aide de
cordons de soudure d’angle de taille a. On fait les soudures
sur les deux côtés de l’âme (IH et KJ) et sur la partie exté-
rieure des semelles (ST et UV) (fig. a et b). Les électrodes
ont une résistance S,, de 410 MPa. Le joint doit résister à
une charge P de 295 KN appliquée à une distance e de
0,5 m du joint.
Réponses :
aa. — 10,6 mm
cordons intermittents
cordons continus de
bla = 186mmi>lz =182 mm: taille a
de taille a,/2
(des deux l'âme)
(b) (c)
Problème 15.15
Cn fixe un profilé L127 X 76 x 9,5 mm à une colonne C
à l’aide d’un joint d'assemblage KLMN fait d’une soudure soudure K LMN
d'angle dont la taille a est de 7 mm. La soudure est consti- LE
tuée d'électrodes dont la résistance maximale S, est de
410 MPa.
Si on applique une charge P au point B du profilé, calculer
la valeur maximale de P que pourra supporter le joint.
Réponse :
profilé
Fnex
= 44,41KN
Problème 15.16
La figure montre schématiquement la moitié d’un cylindre
de sécheuse de papier S de 600 mm de diamètre, de
10 mm d'épaisseur et de 8 m de longueur. l'extrémité du
cylindre est fermée à l’aide d’un couvercle conique tron-
qué C, soudé à un arbre B de 120 mm de diamètre ; ce
dernier est supporté par un palier flexible E qui équivaut à
un appui simple. Tous les éléments sont en acier ayant une
masse spécifique de 7800 kg/m.
Problèmes 657
Réponse :
TON charge
: im
Problème 15.17 À #, ,
Problème 15.18
Chacune des fourchettes L d’un chariot élévateur (fig. a)
est soutenue par deux plaques K; et K;, soudées à un mon-
tant H à l’aide des cordons de soudure d'angle MNOP et
MN'O’P’. Chaque fourchette, ayant une masse de 200 kg,
a un centre de gravité au point G (fig. b). On utilise le cha-
riot élévateur pour soulever de façon répétitive une masse
de 2400 kg. On impose un facteur d'impact de 1,8.
Déterminer la taille minimale de la soudure pour que les
joints soudés résistent à un nombre de charges-décharges
supérieur à 5 X 10° cycles. La soudure a une résistances,
de 410 MPa.
Note : Il est prescrit que l'écart des contraintes cycliques
qui agissent dans le joint soudé avec le matériau d'apport
utilisé soumis au cisaillement doit être inférieur à 82,6 MPa
pour que le joint résiste à 5 X 10° cycles.
Réponse :
min = 10,65 mm (avec contraintes cycliques
complètement renversées)
LS
Problème 15.19 0,018 É 0,3 _ :
0,9
On fixe l'extrémité inférieure d’un poteau de lampadaire
(fig. a, page suivante) à une base à l’aide de quatre
plaques de renforcement G (des goussets). On effectue des
cordons de soudure d'angle de taille a entre le poteau et les
goussets (MN), entre les goussets et la base (NOP) de même
qu'entre le poteau et la base (NI). Le matériau d’apport a
une résistance S, de 410 MPa. Le poteau de section circu-
laire creuse a un diamètre extérieur d, de 200 mm et un
diamètre intérieur d, de 180 mm. Toutes les pièces sont en
acier ayant une masse volumique de 7800 kg/mÿ.
Dans des conditions extrêmes, le lampadaire peut être
exposé à des rafales de vent de 100 km/h.
Déterminer la taille adéquate de la soudure de la plaque de
base pour que le joint résiste à 5 X 105 rafales de vent d’in-
tensité extrême. Utiliser un facteur d'amplification de charge
de 3,0 et un coefficient de traînée de 0,95 pour le cylindre.
Problèmes 659
Notes :
1. Masse volumique de l'air : 1,3 kg/mÿ.
0,16 m a 2,0 m
2. Un fluide de masse volumique p s’écoulant à une
vitesse v autour d’un cylindre de diamètre d exerce sur
ce dernier une force F (par unité de longueur du cylin-
dre) donnée approximativement par la formule : lampe et
accessoires
(masse 8 kg)
l
FCid ES
200 mm
12 mm
soudure
CHAPITRE 16
Problème 16.1
À partir des résultats concernant la fonction de contraintes
(section 16.4 du manuel), déterminer la constante de tor-
sion J pour les deux sections pleines suivantes :
a) section circulaire de rayon ro ;
b) section triangulaire équilatérale de côté a.
Réponses :
a) J = Tr 2
bior a4/3/80
660 Problèmes
Problème 16.2
Les cinq membrures ci-contre, qui ont des sections pleines
de la même aire, soit 7854 mm?, sont soumises à un
moment de torsion T de 10 KN-m :
a) section circulaire,
b) section elliptique avant un rapport d’axes a/b de 2,
c) section triangulaire équilatérale,
d) section carrée,
e) section rectangulaire mince ayant un rapport de côtés
b/t de 10.
Le matériau utilisé a un module de cisaillement G de
26 GPa.
(c) (d)
Comparer la contrainte de cisaillement maximale et l’angle
de torsion unitaire de ces sections.
Réponses :
Problème 16.3
Deux tubes de rayon moyen r et d'épaisseur uniforme t
(avec r/t = 15) sont fabriqués du même matériau qui a un
module de cisaillement G. Le contour du tube a est fermé
tandis que le tube b a une fente longitudinale. On applique
un moment de torsion T de même intensité à ces tubes.
Réponses :
a) T/ta = 3(r/t) = 45
Problème 16.4
Deux membrures de section carrée creuse à paroi mince et fente
longitudinale ”
uniforme ont des dimensions globales identiques (côté b,
épaisseur de la paroi t). Le contour de la première est fermé
tandis que la seconde a une fente longitudinale. On sou-
met ces membrures au même couple de torsion T.
À partir de l’analogie avec la membrane élastique, déter-
miner la fonction de contrainte D en se référant aux coor-
données locales n ets. & àÀ ù
Réponses :
Pour la section fermée :
Problème 16.5
Deux membrures creuses de section carrée avant des ee Per
Pere
ongitudinale
dimensions globales identiques (de côté b) et une épais-
seur uniforme t sont fabriquées du même matériau qui a
un module de cisaillement G. La seconde membrure com-
porte une fente longitudinale.
Si on soumet ces membrures au même couple de torsion
D MR
, h
r
T, déterminer : # ;
bormoremr À
a) la constante de torsion J ;
b) l’angle de torsion unitaire ;
c) la contrainte de cisaillement maximale (ne pas tenir
compte des concentrations de contrainte).
Illustrer par un schéma la répartition de la contrainte de
cisaillement à travers la paroi.
Réponses :
a) J, = bôt: J, = 4b6/3.
I ae
LEE
ASPoPrrE
c) (Ts L nue (Txs L : TR
662 Problèmes
Problème 16.6
Un tube à paroi mince légèrement conique, ayant une épais-
seur uniforme t et une longueur L, est fendu longitudinale-
ment. Les rayons aux extrémités du tube sont notés r, et r,.
Le matériau a un module de cisaillement G. On soumet ce
tube à un moment de torsion T.
a) Calculer la plus grande contrainte de cisaillement 7, qui
agit dans ce tube et l’angle de rotation 6, entre ses
extrémités.
b) Comparer les résultats obtenus en a) aux valeurs corres-
pondantes (7; et #;) pour un tube de mêmes dimensions
qui ne comporte pas de fente.
Réponses :
Problème 16.7
La figure illustre schématiquement la section droite d’une
aile d’avion de 2,5 m de longueur. Le matériau utilisé a
un module de cisaillement G de 27 GPa. Sous l'effet du
couple de torsion T, la contrainte de cisaillement et l’angle
de rotation entre les deux extrémités de l’aile doivent être
inférieurs respectivement à 67 MPa et à 1,2°.
Déterminer la valeur maximale de T.
Réponse :
demax = 34,84 kKN-m
Problème 16.8
Une membrure composée est fabriquée d’un profilé en U
et d'un tube C de paroi non uniforme. Les 2 éléments,
fabriqués du même matériau qui a un module de cisaille-
ment G de 70 GPa, sont soudés ensemble uniquement à
leurs extrémités. On applique un couple T de 200 N:m sur
la membrure.
Calculer :
100
mm
a) l’angle de torsion unitaire ;
b) la contrainte de cisaillement maximale agissant dans la
section de la membrure.
Réponses :
a) B = 5,21°/m
b) (Tr). — 76,4 MPa (tube); (r), = 38,2 MPa (profilé).
Problèmes 663
Problème 16.9
Une membrure composée, de longueur L, est formée d’une
plaque R de section rectangulaire à laquelle sont soudés
deux tubes C. Les éléments sont du même matériau avant
un module de cisaillement G de 75 GPa. La membrure est
simplement supportée à une extrémité et on applique un
moment de torsion T à l’autre extrémité libre. Cette
dernière doit subir une rotation de 5° lorsque la longueur dr
de la membrure est de 4 m.
a) Déterminer la valeur requise de T.
b) Calculer ensuite la contrainte de cisaillement maximale
qui agit dans la section de la membrure.
Réponses :
a) T = 100,6 Nm
Problème 16.10
On fabrique deux membrures de sections différentes à l’aide
de plaques d'épaisseur t faites du même matériau et on les
soumet à un moment de torsion T.
Calculer la constante de torsion ainsi que la contrainte de
cisaillement maximale en fonction de T et des caractéristi-
ques des membrures.
Réponses :
Section À :
section À section B
moules )i(r) = T/ar(a? ï 1
(c), = T/[2a(a? + 2)|
Section B :
JB = 104%; (r) = T/(20a%); (r), = T/(10a21).
Problème 16.11
La figure (a) illustre schématiquement un parafoudre DE
de section circulaire pleine, installé sur une poutre BC de
section en H (fig. b). Le matériau utilisé a un module d’élas-
ticité E de 200 GPa, un coefficient de Poisson v de 0,3 et
une limite d'écoulement Sy de 300 MPa. Dans des condi-
tions extrêmes, le vent exerce une force unitaire de 80 N/m
sur le parafoudre (il s’agit d’une force par unité de lon-
gueur). Étant donné l’effet du vent, il faut respecter les
exigences de rigidité et de résistance suivantes :
664 Problèmes
Réponses :
a) Exigences non satisfaites, car
DISC EUT Mer 269 1MPE TE C7 K
8 mm soudure
(b) (c)
section renforcée
Problème 16.12
Une membrure ayant la section illustrée doit supporter un
couple de torsion T. l'épaisseur uniforme t des parois est
de 10 mm et le matériau possède un module de cisaille-
ment G de 75 GPa. L'angle de rotation unitaire de la mem-
brure doit être inférieur à 0,1°/m.
Calculer la valeur maximale de T que peut supporter cette
membrure et la contrainte maximale en cisaillement qui
correspond à cette valeur.
Réponses :
:
Tax = 86,48 KN-m
Tmax = 25,34 MPa (contour BCDE) 00 mm 200 mm 100 mm
Problèmes 665
Problème 16.13
La membrure dont la section est illustrée possède un joint
en B qui est soudé suivant la direction longitudinale. Le
matériau possède un module de cisaillement G de 76 GPa SN
et une contrainte d'écoulement S, de 300 MPa. On sou-
met la membrure à un couple de torsion T tout en tenant
compte d’un facteur de sécurité de 1,67 pour le matériau
de base et de 3,33 pour le matériau de la soudure.
Calculer la valeur maximale de T que peut supporter cette
membrure si :
a) le joint n’est pas soudé ;
SEEN
RE.
b) le joint est soudé et la soudure a une résistance adé-
quate en cisaillement longitudinal. Spécifier la valeur
minimale requise R, de cette résistance.
a = 60 mm b = 150
mm
Réponses :
a) Fe =48, 4KN°m
Problème 16.14
La figure illustre schématiquement la section du fuselage
d’un avion dont les parties supérieure ABC et inférieure
DEF sont de forme semi-elliptique. Le fuselage subit un
couple de torsion T.
D'une part, le matériau, dont le module de cisaillement G ÿ
ÿ
ÿ
est de 27 GPa, peut admettre une contrainte de cisaille- ÿ
ÿ
ment maximale de 45 MPa ; d’autre part, la rigidité de la ÿ
$
structure exige une rotation unitaire inférieure à 0,12°/m. ÿ
ÿ
(
#
Calculer la valeur maximale de T. ÿ
ÿ
f
Réponse : ÿ
K
Tax = 591,27 KN-m 600 mm
Fe 1800 mm
666 Problèmes
Problème 16.15
Une membrure KH, de longueur L, est composée de deux
éléments creux C soudés à une plaque R de section rectan-
gulaire. Les trois composantes sont faites du même maté-
riau qui a un module de cisaillement G de 75 GPa. L'extré-
mité K de la membrure étant encastrée, on applique un
moment de torsion T à l’autre extrémité libre ; cette der-
nière subit alors une rotation ç.
Quand L = 4m et o = 5°, calculer :
a) la valeur de T ;
b) la contrainte normale maximale suivant la direction
longitudinale et la contrainte maximale en cisaillement
dans la membrure.
Réponses :
a) 1 = 103 1N°m
b) Onax = 35,95 MPa (à l'extrémité encastrée)
Tmax = 18,82 MPa (dans C, à l'extrémité libre)
CHAPITRE 17
Problème 17.1
On utilise trois matériaux pour fabriquer une poutre dont
la section droite de 25 mm de largeur a deux axes de
symétrie v et z. Le module d'élasticité E et la contrainte
d'écoulement S, des matériaux sont les suivants :
Partie 1 : E = 200 GPa, S, = 400 MPa (acier) ;
Réponse :
M max = 1095 Nm
Problèmes 667
Problème 17.2
V
Une poutre, dont la direction longitudinale est orientée
suivant l’axe des x, est fabriquée de deux matériaux. Lun, |
la partie 1 de la poutre, est en acier ayant un module d’élas-
ticité E; de 200 GPa. L'autre, la partie 2, est en aluminium
ayant un module d’élasticité E; de 70 GPa.
La poutre de 2 m de longueur est simplement supportée
aux extrémités. On la soumet à un moment fléchissant M,
de 1000 N:m constant.
a) Etudier la distribution de la contrainte normale ©, dans
chacun des matériaux. Indiquer les valeurs extrêmes de
ces contraintes. 50 mm
Réponses :
a) Acier : GO, = -179,4 MPa (fibre supérieure)
OC, = 116,0 MPa (fibre inférieure)
Aluminium : 6, = -62,7 MPa (fibre supérieure)
OC, = 84,8 MPa (fibre inférieure)
Problème 17.3
appui simple
La poutre JLM simplement supportée en J et en L est
soumise, dans la direction de l’axe des y, à une charge w
uniformément répartie et, dans la direction de l’axe des z,
à deux charges concentrées (P et P’ = P/2). La section
droite de la poutre est circulaire et son diamètre est de
28 mm.
Tracer les diagrammes des efforts tranchants et des mo-
ments fléchissants en fonction de w et P pour la poutre
illustrée.
Lorsque w = 380 N/m et P = 400 N, calculer la contrainte
normale maximale en tension.
Réponse :
O, = 113,3 MPa (section en K, fibre extrême à 247,1°
à partir de y dans le sens horaire)
668 Problèmes
Problème 17.4
La poutre ABCDE, simplement supportée en BetenE, est
soumise à une charge w répartie uniformément (dans la
direction z), à un moment M, (dans la direction y) et à
deux charges concentrées P,; et P, (dans le plan yz).
Tracer les diagrammes des efforts tranchants et des mo-
ments fléchissants pour la poutre et indiquer les valeurs
importantes.
Réponses :
pe = 2000 N (entre À et B à 30,0° par rapport à y
dans le sens horaire)
Ml. = 2349 Nm (section en D à 13,3° par rapport
à y dans le sens horaire)
Problème 17.5
La fiqure illustre la section droite d’une poutre.
ren
Calculer les propriétés de cette section en relation avec la
résistance en flexion, c'est-à-dire avec les valeurs I, L,, I...
L 10 mm
Réponses :
Problème 17.6
La figure illustre la section droite d'une poutre fabriquée
d'un profilé de type C100 x 11 auquel est soudée une
cornière de type L44 x 44 x 4,8. La poutre, dont l’axe
longitudinal est orienté suivant l’axe des x, est soumise à
/ ,Û ©
valeurs importantes.
LIL
7
FF A
DLL y # )
Problèmes 669
Réponses :
a) 1, = 0,434 x 10% mm“; Z, = 2,435 x 106 mm‘;
L,, = 0,332 x 10$ mm‘;
a = 68,8° (à partir de l'axe des z et suivant le sens
horaire).
b) Point C: 6, = 54,9 MPa (max. en tens.)
Point D: 6, = -87,5 MPa (max. en compr.)
Point 8:06, = 47,6 MPa
Problème 17.7
On fabrique une poutre en soudant une plaque de =)
Rs
100 mm x 10 mm à une cornière de type L89X 64 x 9,5.
Elle doit supporter un moment fléchissant M, de 5 KN-m.
a) Calculer les propriétés de la section de la poutre en rela-
tion avec sa résistance en flexion et en torsion.
b) Déterminer l’orientation de son axe neutre et étudier la
répartition de la contrainte 6, ; indiquer les valeurs
importantes.
cornière
Réponses :
a) 1, = 1,907 x 106 mm“; Z, = 1,764 x 106 mm ;
1, = -0,245 x 106 mm*; J = 0,140x 10$ mm‘.
b) à = 7,3° (à partir de l'axe des z et suivant le sens
antihoraire)
Point B: ©, = 215,2 MPa (max. en tens.)
Point D: ©, = -83,4 MPa (max. en compr.)
V appui simple
Problème 17.8
w = 7,6 kKN/m
Une poutre (fig. a), simplement supportée en J et en L,
appui simple
est fabriquée par l’assemblage d’un profilé de type
C230 X 20 et d’une cornière de type L127 x 127 x 7,9
(fig. b). Elle est soumise à une charge w uniformément
répartie de 7,6 KN/m dans la direction de l’axe des y, de
même qu’à deux charges concentrées P; et P», respective-
ment, de 8 et de 4 KkN dans la direction de l’axe des z.
Réponses :
Problème 17.9
Une poutre est fabriquée d’un profilé de type C100 x 11
et d’une cornière de type L44 X 44 X 4,8, joints entre eux
par un cordon de soudure longitudinale. Elle est soumise à
un effort tranchant V, de 2 KN.
Se SSÇSSSSSS
En supposant que la soudure supporte le cisaillement en
totalité et en négligeant l'effet de la torsion dû à une excen-
tricité du chargement, calculer le flux de cisaillement qui cornière
5
 profilé Ann
N | 102 mm
3 mm
qg, = 5,58 kKN/m
(Résultats intermédiaires: 7, = 0,434 x 106 mm* ;
N
\
\N
60 mm N
1, = 2:435.x10%mma;T,, =0,332 x 10% rm.)
ES ae:
Problème 17.10
On fabrique une poutre avec deux plaques de section
rectangulaire L X t qu’on joint entre elles à l’aide de deux
cordons de soudure S. La plaque verticale est située à une
distance aL du bord de la plaque horizontale (on considère
a comme un paramètre). La poutre est soumise unique-
ment à un effort tranchant V..
Développer l'expression qui permet de calculer le flux de
cisaillement longitudinal agissant dans chaque cordon de
la soudure.
Réponse :
2 , 42 ue)
245
: 12 8
Li(L +1)(1-2a)
Ru
Problèmes 671
Problème 17.11
La figure illustre une section rectangulaire creuse d’une
poutre soumise à un effort tranchant V, de -1 KN (vers le
bas) et à un effort tranchant V, de 2 KN (vers la gauche). a LÉ LISTLU LEE LS LT LS LS ES SES DE IDR LES ÀSEE LESLT*
LS DT LT STIST(ET esnie)
n
SN
Étudier la répartition du flux de cisaillement agissant dans
la section. 4 mm
Réponse : 3 mm
16,57
V, = 1000N
-4,78
-19,07 ANNEE
RRQ
PART TTI TIR TI ITAÀ
NTES ERPPIESE \I DRSESSNERRENSSSS
NISSAN
SES
SEX
NE
NS
-19,97 SR EP
-13,07
14,62
32,89
OS
SM
ENS
O 34,47
Problème 17.12
La figure illustre la section droite d’une poutre soumise à
des charges concentrées dans la direction de l’axe des v.
Déterminer la position du point d'application des charges
(la valeur e,) pour que la poutre ne subisse aucune torsion.
Réponse :
e, = 7 mm
(Résultats intermédiaires : Py= 7,74 x 106 mm“ ;
20 10m = C1L0 10 "mme)
672 Problèmes
Problème 17.13
Pour la poutre dont la section est illustrée, déterminer la
position du centre de cisaillement CC.
30 mm —|
Réponses :
(Résultats intermédiaires :
DES SSimmer 5 l0mmME
1, = 1,070 x 105 mm*; Z, = 1,884 x 106 mm* ; F NI
14=8;353 <10%mm.)
60
mm
10 mm
npD
Problème 17.14
Une poutre d'aluminium ABCD avant un module d’élasti- D appui simple
Réponse :
G -0,773 -0,889
B -1,324 -1,553
H -1,478 -1,801
e -1,246 -1,577
vi -0,704 -0,909
Appendice A
Les propriétés
des sections
En résistance des matériaux, plusieurs formules comportent des termes reliés aux
propriétés de la section des membrures. Dans cet appendice, nous donnons un
aperçu des définitions relatives à ces propriétés, ainsi que des méthodes couram-
ment employées pour déterminer les propriétés de section nécessaires à l’applica-
tion desdites formules.
= Ï y dA = YA (A. la)
A
Q, = Ï z dA = ZA (A.1b)
9 À
.
674
21OER)
vd 1104vu
nq
ANO93S 3491
Jauuuos
3104vav
Nnq a
u 3493Q
7| JetuuIos
==
EHVNOÙ
11.0 ASdIT
Les propriétés des sections 675
Lorsqu'une section À dont le contour est de forme complexe peut être décom-
posée en plusieurs sous-sections simples A;, A, …., A, (fig. A.2), on peut assez
facilement déterminer son premier moment à l’aide des expressions générales
suivantes :
Q = S ;4 (A.Za)
i=1
YA
TEE _ (A.2b)
>i=]
NA (A.20)
i=1
PAU
de (A.2d)
eQ
Ki
—
—4
NA
à Zj Figure A.2 Décomposition d’une
22 surface en éléments géométriquement
(a) (b) simples.
le [ y? dA (A.3a)
1. Pour éviter toute confusion, nous préférons l’expression «second moment» de section à celle de «moment
d'inertie». En effet, l’inertie d’un corps étant reliée à sa masse m, l’expression du moment d'inertie
est J y?dm, où y est la distance qui sépare la masse élémentaire dm de l’axe considéré.
676 Appendice À
1, = Ï z? dA (A.3b)
Jo = ; p° dA (A5)
où p est la distance qui sépare l'élément dA du point O. Lorsque p = w? + z?,
l'équation A.5 s'écrit
Jo = Ï ve dA + Ï da I, + Z (A.6)
=
Z ee
” (A.7
: a)
LE
FU =
y 7 (A.7b)
__ [Jo
Hÿe—= A (A.7c)
ln Ï yz dA (A.8)
j A
Jo = JG + P? À (A.10)
Dee CRT
Figure A.3 Système d’axes x’, v’ et z’
parallèles au système d’axes x, y et z. Le
point © est situé dans le plan de la sur-
2. Nous préférons l'expression «moment produit» à celle de «produit d'inertie», qui prête à confusion. face étudiée, c’est-à-dire dans le plan wz.
678 Appendice À
À 2
nee Ï (7) rat Ï (zcos0 — ysin@0) dA (A.13b)
‘ À A
Après développement et remplacement de sin? @ cos? @et (sin 4 cos 6) par leurs
équivalents pris dans les relations trigonométriques suivantes :
Er 1 — cos 20
7
__ 1 + cos 20
7)
Adi es = (A.14)
on obtient
1, ar JL RENE |
. : à cos 20 — T,, Sin 20 (A.15a)
(A.17a)
(A.17b)
Les détails concernant l’application, sur le plan pratique, des diverses équations
développées dans cet appendice sont fournis par les exemples suivants.
EXEMPLE A.1
Déterminer les seconds moments principaux de section du triangle de la
figure A.5a. Indiquer ensuite quelles sont les directions des axes principaux de
cette section.
Solution
Par rapport au système d’axes centroïdaux y et z, on a ici (fig. A.5b, tabl. A.1 et
équat. A.8)
De =
T—= 2 3 b (a)
4 36 32
cn b
Re L 4 (b)
36 24
Figure A.5 Exemple A.1. Seconds
Te moments de section d’un triangle
» = |; yz dA (c) rectangle.
680 Appendice À
DEAR EE
rare? 3
Puisque
1 de NS I, -1 5
RTE 2 192
on obtient (équat. A.17)
soit
L = = pt SE)
RÉAL
192
È ne V61
£5 192
E
£ La direction des axes principaux est donnée par (équat. A.18) :
tg 26, =
\ =
6
= ——
= es b 5
192
second moment se
d'où
(d) = o 2 o ONE o
20, = -50,2° ou 20: =650 247150012958
Cercle de Mohr relatif
aux moments de section
Laxe 1, qui correspond à 284 = 129,8° (& = 64,9°) est l'axe principal par rapport
Figure A.5 (suite) Exemple A.1. auquel ] est maximal, ce qu’on peut vérifier facilement en calculant les valeurs du
Seconds moments de section d’un second moment associées aux deux valeurs de @,. Les résultats sont représentés
triangle rectangle. graphiquement, à l’aide du cercle de Mohr, à la figure A.5d.
Les propriétés des sections 681
EXEMPLE A.2
Déterminer les valeurs maximale et minimale des seconds moments de la section
illustrée à la figure A.6a, ainsi que la direction des axes principaux de celle-ci.
Solution
On peut décomposer la section en deux sous-sections simples À et B (fig. A.6a).
a
es! à) 3
Dr
Centroïde
= 158,81
x 104 mm*+
1
(4), = 5* 60(20) 3 + (38,57 — 10)2 (60 x 20)
produit
Moment
= 101,95 x 10% mm*+
Moment produit
Par rapport au système d’axes v et z, on a (équat. A. 11):
|NSï —
Cr EE
Il 0 + (-18,57 + 10)(-38,57 + 60)(80 x 20)
-29,38 x 104 mm*
ee.Li A
—. œ
Il 0 + (-18,57 + 30)(-38,57 + 10)(60 x 20)
= -39,19 x 104 mm*+
d’où
1, = -68,57 x 10* mm* (c)
| =
(260,76 + 68,76) x 104
2
2
+104 tie + (68,57)
soit
h = 282:73,X 10% mm
L = 46,78 x 104 mm‘
-2 (-68,57 x 104)
D A
(260,76 — 68,76)x 104
d’où
20, = 35,57 où 20, = MS SAISON IS
Métaux
aluminium 68-78 0,32-0,34 25-30 20-24 2560-2880
(et alliages)
Autres
caoutchouc O6 10-41-10 DPSSO PS7 107 126-198 970-1250
polyéthylène 0,138-0,380 0,048-0,130 180 910
acrylique 2,4-3,4 0,89-1,26 90 1160
Appendice
Dimensions et propriétés
de la section de profilés
courants et de profilés
tubulaires en acier
Les données des tableaux C.1 à C.6 sont tirées du Handbook of Steel Construc-
tion de l'ICCA!. Nous reproduisons ces tableaux à titre indicatif seulement, pour
permettre au lecteur de résoudre certains problèmes reliés à la résistance des ma-
tériaux. Le lecteur peut également consulter ce même manuel pour obtenir des
renseignements concernant la conception de structures en acier.
Nous donnons ci-dessous la signification des symboles utilisés dans les tableaux,
ainsi que leurs relations avec la matière étudiée dans les divers chapitres du
présent livre. Toutefois, pour rester conforme à la notation que nous avons
utilisée, nous situons les axes des v et des z dans le plan de la section (alors que
dans le manuel de référence, ce sont les axes des x et des v qui appartiennent
à ce plan).
NOTE : En outre, au tableaux C.4, nous donnons, pour l’axe B (axe principal de la
section) les valeurs de son rayon de giration minimal, r3, et de son orientation, @&
(chap. 11).
686 Appendice C
W530
x 138 138 |17 600 861 3 140
x 123 123 |15 700 761 2 800
x 109 109 |13 900 667 2 480
x 101 101 |12 900 617 2 300
x 92 92 |11 800 552 2 070
W460
x 106 106 | 13 500 488 2 080
x 97 97 |12 300 445 1910
x 89 89 |11 400 409 1 770
x 82 82 |10 400 370 1610
x 74 74 9 450 332 1 460
1e
W410
x 85 85 |10 800 sis 1 510
x 74 74 9 540 275 1 330
x 67 67 8 600 245 1 200
x 60 60 7 580 216 1 060
x 54 54 6 800 186 923
W360
x 79 79 |10 100 226 1 280
x 72 72 9 100 201 ISO
< 64 64 8 140 178 1 030
W310
< 86 86 |11 000 198 1 280
x 79 79 | 10 000 177 1 150
x 74 74 9 480 165 1 060
x 67 67 8 500 145 948
x 60 60 7 590 129 849
Dimensions et propriétés de la section de profilés courants et de profilés tubulaires en acier 687
W200
x 100 100 349 533 2 060 386
x 86 86 300 458 1 370 318 222 | 209 |20,6 |13,0
x 71 wi 246 374 801 250 216 |206 |17,4110,2
x 59 59 199 302 452 196 210 | 205 |14,2 | 9,1
x 52 52 175 265 314 167 206 | 204 112,6 | 7,9
x 46 46 151 229 215 141 203 | 203 |11,0 | 7,2
W150
x 37 37 91,8 140 192 40,0 | 162 |1154111,6 | 8,1
x 30 30 72,6 111 100 30 31H57 6,6
x 22 2? 50,9 ES 41,5 20,4
688 Appendice C
S250 j
x 52 52 |6660 | 61,6 485 96,1| 3,56 254 | 126
*X 38 38 |4820| 51,4 405 103 2,84 48,2 24,3 | 81,1 251 41,5 254 | 118
APE |ER 1]
S200
x 34 34 |4370| 27,0 266 78,6| 1,81 34,2 20,4 | 60,2 | 229 16,8 203 | 106
x 27 27 |3500| 24,0 2 82,9| 1,59 SLA 2118522 140 14,7 203 | 102
L— +— +
S150
x 26 20m 2 701100 144 57,8| 0,981 21,6 ITS 155 5,01 IS21)N01 OTAUUIES
x 19 19 12370 9,19 121 62210776 18,2 RIRES 70,1 5596 lS2418%5 Slt 5,9
S130
x 15 ISSN SIL? 80,6 52,0| 0,508 13,4 16,4 | 22,2 47,4 1,79 127 76 RS
S100
X 11 11 1 460 2,56 50,2 41,8| 0,324 14,9 | 15,8 30,3 0,725 102 7,4 | 4,9
S75 |
x 11 11 1 430 122? 32,0 29,2| 0,249 SPAINIIEES 38,2 0,229 76 64 6,6 | 8,9
x 8 8 |1070 0 27,4 312 15 241MI0:6 | 18,3 0,228 76 59 6,6 | 4,3
Dimensions et propriétés de la section de profilés courants et de profilés tubulaires en acier 689
t
ven
|
h
=|
_ ae
Tableau C.3 Profilés en C b
S150
x 26 2126 [FSI ST ISS 5,01 152 | 91 OAIRIETIES
x 19 18,2 lS 1m RE OS 70,1 3,96 JS21IM8S 9,1 So)
S130
x 15 13,4 16,4 | 222 47,4 1,79 127976 8,3 | 5,4
S100
x 11 14,9 | 15,8 30,3 0,725 102 | 68 7,4 | 4,9
S75
x 11 1822185 38,2 0,229 76 64 6,6 | 8,9
x 8 18-311M10;6 18,3 0,228 76 59 6,6 | 4,3
BL
R
690 Appendice C
L89x64
x 13 Ë 0,0426 Pr 13,6 | 0,486
x 9,5 S k : 6 : 0,0192 ; 9,53 | 13,6 | 0,496
* 79) ; 1 Ù 0,0115 : 7,94 | 13,7 | 0,501
x 6,4 É : 0,006 04 2 : 6,35 | 13,8 | 0,506
L76x76
x 13
x11
x 9,5
x 7,9
x 6,4
x 4,8
L76*51
x 13
x 9,5
x 7,9
x 6,4
x 48
L64x64
x 13 0,021 2
x 9,5 0,009 74
x 7,9 0,005 87
x 6,4 0,003 12
x 48 0,001 37
L64x51
x 9,5 0,007 22
x 7,9 0,004 36
* 6,4 0,002 33
x 4,8 0,001 02
L51*x51
x 9,5 0,199 5,76 JSIMM6 20199 5,76 15:1N1816221826;6 0,004 69
x 7,9 0,173 4,92 ISSAS CMINONTS 4,92 JS'SNIMIS ON MTS"6 0,002 86
* 6,4 0,145 4,04 15,5 |15,0 | 0,145 4,04 15; SNIRIS:0 8,13 |0,001 54
x 4,8 0,113 3,12 IST S MIN ONILS ssl? 15,7 | 14,5 3,48 |0,000 680
<3 2 0,079 2 2,14 ISO 22100792 2,14 LS 9NINIE:9 1,05 |0,000213
L44x44
x 6,4 0,094 9 3,06 13,4 |13,4 | 0,0949 3,06 13,4 | 13,4 7,05 |0,001 00
x 4,8 0,074 8 2,36 13,7 112,9 | 00748 2,36 187 1812;9 3,03 |0,000 448
21) 0,052 5 159 12800525 1,63 1591122 0,920 10,000 141
L38*38
x 6,4 2,20 11,4 | 11,8 5,96 |0,000 606
x 4,8 : : 1,71 INÉSMIAUES 2,57 |0,000 273
*92 j : 1,18 11,8 | 10,7 0,783 |0,000 087
L32x32
x 6,4 489 |0,000334| 285 |31,8 | 31,8 6,19 | 1,00
x48 2,12 |0,000153| 220 |318 | 31,8 6,20 | 1,00
x 32 0,648 |0,000 049! 1,51 |31.8 | 31,8 6,25 | 1,00
L25x25
x 6,4 0,015 3 3,79 |0,000156| 2,22 |25,4| 25,4 4,98 | 1,00
x 48 0,012 5 1,66 |0,000073| 1,72 |25,4| 25,4 | 4,76 | 4,94 | 1,00
x 3,2 0,009 05 0,510 10,000 024 | 1,19 |25,4| 25,4 | 3,18 | 4,97 | 1,00
L19x19
x 3,2 11110,00364| 0,276 | 5,72| 5,93 | 00036 | 0,276] 5,72 | 593 | 0,375 [0000010 | 0,874 3,18 | 3,72 | 1,00
692 Appendice C
\N | L S
SSD
Dimensions ’
extérieures
| mm * mm mm
203 x 203
12727 9,53
7,95
6,35
4,78
102 x 102 9,53
7,95
6,35
4,78
89 x 89 9,53
7,95
6,35
4,78
76 * 76 7:95
6,35
4,78
64 x 64 6,35
4,78
3,81
3,18
SSI 6,35
4,78
3,81
3,18 4,55 580
38 x 38 4,78
3,81
3,18
Dimensions et propriétés de la section de profilés courants et de profilés tubulaires en acier 693
I. Chargement axial
M0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 6 0,05 0,10 0,15 0,20 0725 0,30
d/w r/d
Figure D.1 Plaque avec trou transversal, soumise à une Figure D.2 Plaque avec encoche, soumise à une trac-
traction où à une compression axiale. tion ou à une compression axiale.
Onom = P/[(w ” dr] Onom = P/(d 1)
Graphiques de concentration de contraintes 695
D/d = 1,15
1,10
| 1,05
"0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
r/d
rd
Figure D.3 Plaque avec épaulement, soumise à une trac- Figure D.4 Barreau cylindrique avec rainure circulaire,
tion où à une compression axiale. soumis à une traction.
Onom = PI D) nom == P/(x d?14)
2
"0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
r/d d\w
Figure D.5 Barreau cylindrique avec épaulement, soumis Figure D.6 Plaque retenue par un goujon passant dans
à une traction axiale. un trou et soumise à une traction axiale (jeu négligeable
Orom = P/( d2/4) entre le goujon et le trou). Pour un jeu non négligeable,
augmenter K, de 35 à 50 %.
Onom — P/I(w A d) 1]
696 Appendice D
nt 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 © 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
rld
r/d
Figure D.7 Plaque avec encoche, soumise à une flexion. Figure D.8 Plaque avec épaulement, soumise à une
Onom = M(d/2)/(td°/12) flexion.
Onom = M(d/2)/(t 43/12)
"0 0,05 0,10 0,15 0,20 0250 0/30 | 0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
r/d rld
Figure D.9 Barreau cylindrique avec rainure circulaire, Figure D.10 Barreau cylindrique avec épaulement,
soumis à une flexion. soumis à une flexion.
Oyom = M(d/2)/(x d*/64) Onom = M(d/2)/(x d*/64)
Graphiques de concentration de contraintes 697
Did = 1,111
0 L
D/d = 1,666
D/d = 2
ae Vo = 2,5
0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 "0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
rld r/d
Figure D.11 Barreau cylindrique avec rainure circulaire, Figure D.12 Barreau cylindrique avec épaulement,
soumis à une torsion. soumis à une torsion.
Tnom = T(d/2)/(x d4/32) Trom = I(d/2)/(x d*/32)
Liste des principaux symboles
Alphabet latin
direction normale
nombre de boulons
paramètre des équations de flambement
paramètre pour la formule empirique de flambement
US;
SN
SIMON nombre de cycles imposés avec amplitude 6; en fatique
force normale
Alphabet grec
Symbole Grandeur physique Unité SI
Unité Unité
de base usuelle
oC-1
coefficient de dilatation thermique
R angle formé par la normale à une paroi et à un des axes de coordonnées
angle d'orientation de la membrane par rapport à un axe de coordonnées
pour l’analogie de la membrane
rapport des modules d’élasticité de l'acier et du béton
angle entre l’axe neutre et un axe de coordonnées
constante pour la torsion d’un profilé
angle de torsion par unité de longueur
angle indiquant l’inclinaison par rapport à un axe de coordonnées du
vecteur du moment fléchissant résultant
déformation de cisaillement
Key Yo Pix déformation de cisaillement dans le plan xv, vz ou zx
max déformation de cisaillement maximale
déformation de cisaillement minimale
déplacement
opérateur pour une grandeur virtuelle
déplacement dans la direction x, v ou z
variation de rayon
déplacement dû à un écart de température
allongement entre À et B DL
opérateur pour une quantité infinitésimale
distance verticale entre le point B, sur la déformée d’une poutre horizontale,
et la tangente au point À
déformation normale
déformation due à un écart de température
déformation normale dans la direction x, y ou z
déformations principales
déformation maximale
déformation minimale
déformation principale
déformation normale dans un plan correspondant aux directions des
déformations maximale et minimale de cisaillement
Liste des principaux symboles 703
Ce lexique est surtout destiné à l’usager qui vit dans un contexte nord-américain et qui est habitué à une terminologie
anglaise.
Dans la première colonne, on trouve le terme utilisé dans le présent volume. Dans la deuxième apparaissent les expressions
ou les termes recommandés par l'AFNOR (Association française de normalisation), quand ils sont différents des nôtres. Dans
la troisième, enfin, figurent le ou les équivalents américains usuels.
A
allongement elongation
âme web
anisotropie anisotropy
appui simple simple support
arche arch
axe neutre ligne moyenne de la poutre neutral axis
axes principaux de la section axes principaux d'inertie principal axes of inertia
B
barreau barre bar
béton | concrete
béton armé reinforced concrete
boulon bolt
bride (semelle) flange
&
câble cable
cadre frame
centre de cisaillement centre de torsion shear centre
centroïde centroid
Lexique français-anglais 705
D
défaillance failure
déformation strain
706 Lexique français-anglais
ee
1 D ER Ce RS SEE
écrouissage strain hardening, cold drawing, cold rolling
effondrement ruine plastique plastic collapse
effort tranchant shear force
élastique elastic
encastrement fixed end (clamping)
énergie de déformation élastique elastic strain energy
énergie de distorsion énergie de déformation distortion energy
de glissement
énergie de variation de volume volume strain energy
énergie potentielle du système potential energy of.system
éprouvette specimen
état de contrainte faisceau de contraintes state of stress
état plan de contrainte plane stress
état plan de déformation plane strain
état tridimensionnel de contrainte faisceau triaxial three-dimensional state of stress
état uniaxial de contrainte faisceau uniaxial uniaxial state of stress
extensomètre extensometer
F
facteur d'amplification amplification factor
facteur (coefficient) de stress concentration factor
concentration de contrainte
facteur de sécurité safety factor
fatique à haut cyclage high cycle fatigue, stress-controlled fatigue
fatigue oligocyclique low cycle fatigue, strain-controlled fatigue
Lexique français-anglais 707
ferme frame
feuille sheet
fiabilité reliability
fibre fibre, longitudinal fibre
fictif (fictive) fictitious
fini de surface surface finish
flambement flambage buckling
flambement global generalized buckling
flèche deflection
flèche de la poutre deflection of beant
flèche tangentielle deviation
flexion flexage bending
flexion gauche unsymmetrical bending
flexion pure pure bending
fluage creep
flux de cisaillement shear flow
fonctions de singularités singularity functions
forces de surface surface forces
forces de volume body forces
forces internes internal forces
fragile brittle
G
gauchissement wWarping
glissière sliding clamp
H
hétérogénéité heterogeneity
homogénéité homogeneity
I
isotropie iSOtrOpy
J
jauge de déformation strain gage
joint à franc bord edge joint
joint à recouvrement lap joint
joint bout à bout butt joint
joint d’angle corner joint
joint d'étanchéité gasket
joint du type frottement friction type joint
joint du tvpe portance bearing type joint
708 Lexique français-anglais
joint en T T-joint
L
lemme de Green Green’s lemma
lignes de forces lignes trajectoires de directions isostatic lines
M
matériau material
module d’élasticité (module d’Young) Young’s modulus
module d’élasticité en cisaillement module de glissement shear modulus
(module de rigidité) (module de Coulomb)
module tangent tangent modulus
moment fléchissant moment de flexion bending moment
moment produit produit d'inertie product of inertia
P
palier d'écoulement vield point
pivot pinned joint, hinge
plan neutre neutral plane
plaque plate
plasticité plasticity
portance bearing
poutre beam
poutre-colonne beam-column
poutre en porte-à-faux cantilever beam
précontraint prestressed
premier moment de la section moment statique de la section first moment
profilé section, shape
R
raccourcissement shortening
rayon de courbure radius of curvature
rayon de giration radius of gyration
réactions surabondantes redundant reactions
relaxation relaxation
résistance des matériaux strength of materials
résistance pondérée factored resistance
ressort hélicoïdal helical spring
rigidité rigidity, stiffness
Lexique français-anglais 709
S
second moment de la section moment quadratique second moment, moment of inertia
second moment polaire moment quadratique polaire polar moment of inertia
section section droite cross section
sollicitations loading
sollicitations constantes constant loading
sollicitations variables variable loading
soudure à bouchon block weld
soudure à fente slot weld
soudure bout à bout butt weld
soudure d’angle fillet weld
striction necking
système hyperstatique statically indeterminate system
système isostatique statically determinate system
T
tenseur de contraintes stress tensor
tension tension
théorème de Castigliano Castigliano’s theorem
torsion tordage torsion
torsion pure pure torsion
traction tirage tension
traction pure pure tension
traction uniaxiale traction simple simple tension
travail virtuel virtual work
type frottement slip critical type
tupe portance bearing type
V
valeurs propres eigenvalues, characteristic values
visqueux VIScOUS
voilement (flambement local) local buckling
Index
A C statiquement équivalent, 49
uniaxial, 20
Aire effective de cisaillement, 425 Cadre, 427 (voir aussi Charge, Force, Moment,
Allongement, 3, 20 Capacité portante, 360 Sollicitations)
Ame d’une poutre, 82, 685 Castigliano, théorème de, 415 Chargement uniaxial
Analogie avec la membrane élastique, Centre de cisaillement, 546, 685 analyse limite, 361
méthode de |’, 497 Centre de gravité (voir Centroïde d’une contrainte due au, 21
Analyse limite, 360 section) définition, 20
en chargement uniaxial, 361 Centre de torsion (voir Centre de déformation due au, 21
en flexion, 367 cisaillement) Cinématiquement admissible (fonction),
en torsion, 364 Centroïde 432
facteur K, 369 d’une aire de chargement, 50 Cisaillement axial, 448
Angle de torsion (unitaire) d’une section, 68, 673, 685 Clous, 91
de profilés à paroi mince, 502 Cercle de Mohr Codes de construction, 310, 359, 473, 475
de sections circulaires, 138 pour les contraintes, 175, 183 Coefficient de dilatation thermique, 25, 223
de sections quelconques, 487 pour les déformations, 202 Coefficient d’élancement, 330
de tubes à paroi mince, 150 pour les seconds moments de section, Coefficient de Poisson, 217
Angles pour contraintes extrêmes, 174 680 Colle, 91 |
Anticlastique (courbure), 227 Charge Colonne
Appui concentrée, 45, 49 charge critique, 317, 323
définition, 45 critique, 317 charge d'exploitation, 340
simple fixe, 45 de service, 339 charge pondérée, 340
simple mobile, 45 excentrée, 451, 468, 476, 479 coefficient d’élancement, 330
Arche, 313 fictive, 418, 420, 429 coefficient d’élancement normalisé, 339
Assemblage, 91, 448, 472 limite, 250, 363 coefficient de tenue, 339
Attaches d’un réservoir, 483 mobile, 58, 125 conception, 338
Axe longitudinal, 47, 135 permanente, 339 contrainte critique, 330, 332
Axe neutre (d’une poutre), 66 répartie, 45,49 encastrée-libre, 325
Axe principal (d’une section), 64, 69, 677 (voir aussi Chargement(s), Force, encastrée-rotule, 326
Axes principaux de contrainte, 170 Moment, Sollicitations) formule de la sécante, 337
Chargement(s) formule d’'Engesser, 331
B aléatoire, 289 formule d’Euler, 328
combiné (colonne), 351 longueur équivalente, 328, 349
Béton armé, 524 combiné (fatigue), 291 module tangent, 331
Boulons, 91, 448 hydrostatique, 255 norme de l'ACNOR, 339
Bride boulonnée, 461 répété, 267 rapport d’excentricité, 338
Index 711
de section (plastique), 369, 685 Pivot, 7, 45 Principe des forces virtuelles, 437
Mohr, cercle de Plan neutre (d’une poutre), 66, 532 Principe de superposition, 3, 116, 220, 414
pour les contraintes, 175, 183 Plan de rupture, 262 Principe du déplacement virtuel, 430
pour les déformations, 202 Plan de symétrie, 45 Probabilité de défaillance, 305
pour les seconds moments de section, Plaque perforée, étude de la, 249, 374 Produit d'inertie (voir Propriétés des
680 Point d’inflexion, 115 sections, moment produit)
Mohr, critère de rupture, 258 Poisson, coefficient de, 217 Profilés
Mohr modifié, critère de, 264 Portance, joint du tupe, 448 du type S, 688
Moment, Porte-à-faux, poutre en, 76, 89, 131, 370, du type W, 686
concentré, 54 414, 417, 550 en C, 689
de flexion (voir aussi Moment(s) Portique (voir Cadre) en H, 81
fléchissant(s)), 44 Poutre(s) en I, 81, 686, 688
de torsion, (voir aussi Couple de torsion), analyse limite, 370 en L, 690
135 analyse plastique (voir analyse limite), tubulaires, 81, 692
externe, 5 370 Propriétés de la section d’une ligne de
fictif, 418, 423 axe neutre, 66 soudure, 476
interne, 44 centre de cisaillement, 546, 685 Propriétés fondamentales (essai de
limite, 367 contrainte de cisaillement, 74, 82 traction), 216
(voir aussi Charge, Chargement(s), contrainte maximale, 69 Propriétés des sections
Sollicitations) contrainte normale, 69, 531 axes principaux, 64, 69, 677
Moments d’aires, méthode des courbure, 65, 97 centroïde, 68, 673
avec charge répartie, 114 définition, 44 cercle de Mohr, 680
convention de signes, 109 déformation des, 96 moment produit, 69, 531, 677
définition, 108 effort tranchant, 44 premier moment, 68, 73, 673
flèche tangentielle, 109 en béton armé, 524 rayon de giration, 330, 676, 685
variation de pente, 109 en bois et en acier, 523 second moment, 69, 79, 81, 531, 675,
Moment d'inertie (voir Propriétés des encastrée, 70 685
sections, second moment) énergie de déformation, 411 second moment polaire, 140, 676
Moment d'inertie polaire (voir Propriétés en flexion gauche, 45, 520 transfert d’axes, 677
des sections, second moment en flexion pure, 64, 65 Puissance (transmission de), 144
polaire) en porte-à-faux, 76, 89, 131, 370, 414,
Moment(s) fléchissant(s) 417, 550 R
contraintes dues au, 64 fabriquées par assemblage, 91
convention des signes, 46 fibre neutre, 66 Raccourcissement, 25, 457
définition, 44 fibres d’une, 69 Rayon circonférentiel, 379
diagrammes des, 47, 54 flèches des, 96 Rayon de courbure, 65, 97, 379
relation avec V, 53 flux de cisaillement, 74, 82, 537 Rayon de giration, 330, 676, 685
Mouvement relatif, 197 hétérogènes, 64, 520 Rayon méridional, 379
Mouvement rigide homogènes, 64 Réactions, surabondance de, 29
de rotation, 196 hyperstatiques, 122, 421 Réciprocité, théorème de, 412
de translation, 196 isostatiques, 98, 417 Référentiel, 178, 205
module élastique de section, 69, 685 Relation(s)
N-O module plastique de section, 685 constitutives, 15
moment fléchissant, 44 contrainte(s)-déformation(s), 15, 219,
Normes de construction, 310 plan neutre, 66, 532 2, 2720
(voir aussi Codes de construction) rayon de courbure, 65, 97 déformations-contraintes-température,
Orientation principale, 181, 205 sections économiques, 80 224
(voir aussi Flexion) déplacements-déformations, 199
P Poutre-colonne, 341 déplacements-déformations en
avec chargement latéral discontinu, 344 coordonnées cylindriques, 212
Palier d'écoulement, 216 Prandil, fonction de contrainte de, 490 différentielles de base (déformations), 97
Palmgren-Miner, règle de, 287 représentation physique, 492 différentielles d'équilibre, 52, 527
Pente de la courbe élastique d’une poutre, Prandtl, méthode de, 497 élastique(s)-linéaire(s), 3
97 Précontrainte, 398 entre E, G et n, 222
Photoélasticité, 248 Préserrage, 449, 456, 467 forces-déplacements, 5
Index 715
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CETTE TROISIÈME ÉDITION
A ÉTÉ ACHEVÉE D’IMPRIMER
EN DÉCEMBRE 2002
SUR LES PRESSES D’AGMV-MARQUIS
À CAP-SAINT-IGNACE
POUR LE COMPTE DES
PRESSES INTERNATIONALES POLYTECHNIQUE
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=: André Biron,
Ph.D. ing.,
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Georges Mcintyre
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spécialiste de l'analyse des
contraintes par éléments figis
appliquée à laconception des
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