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EM212: Méthodes des éléments finis

Pr. ABDOUN Farah

Année universitaire : 2014 / 2015


Chapitre 1. introduction
 Aujourd’hui, modéliser c’est passer du réel au numérique
 La technique des éléments finis est un support à la modélisation
physique.
LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
QU'EST-CE QUE LA METHODE DES ELEMENTS FINIS ?

C'est une méthode mathématique


d'intégration numérique des équations
aux dérivées partielles
mises sous forme variationnelle.

La majorité des problèmes physiques (ex. calcul des structures)


se ramènent à un système d'équations aux dérivées partielles
qu'il est souvent impossible de résoudre analytiquement.
Domaines d'application de la MEF

 analyse linéaire (statique et dynamique)


 analyse non linéaire (grands déplacements, grandes
déformations, contact et frottement, flambage, ...)
 mise en forme des matériaux
 thermique (en régime permanent et transitoire, ...)
 mécanique des fluides
 électromagnétisme
 dynamique rapide (choc, impact, crash)
 optimisation des structures
 Secteurs d'utilisation de la MEF
 génie mécanique, génie civil, transport, aéronautique,
espace, nucléaire, énergétique, militaire, ....
Étapes de calcul par MEF

1- EQUATIONS D’EQUILIBRE(EDP)
2- LOI DE COMPORTEMENT ET CONDITIONS AUX
LIMITES
3- FORMULATION FAIBLE
4- DISCRETISATION
5- ASSEMBLAGE
6- RESOLUTION
7- ANALYSE DE LA SOLUTION
Formes forte et faible
Particularité de la méthode des éléments finis (MEF):
Discrétiser, non pas la relation
d’équilibre(EDP), mais une forme
« affaiblie » de cette équation.
Vocabulaire : cette forme est appelée sous des noms divers:
 Forme faible
 Forme intégrale
 Forme variationnelle …

Motivation : affaiblir pour réduire certaines contraintes mathématiques


(discontinuités …) empêchant l'utilisation d'outils classiques pour
sa résolution.

Conséquence : la solution d’une forme faible correspond à une solution


approchée ou « faible » en termes de continuité.
Formes forte et faible

 L’objectif est de passer d'un système d'équations aux


dérivées partielles (EDP) à la formulation variationnelle du
problème (équation intégrale)

 La méthode des éléments finis permet donc de résoudre de


manière discrète une EDP dont on cherche une solution
approchée « suffisamment » fiable. De manière générale,
cette EDP porte sur une fonction u, définie sur un domaine.
Elle comporte des conditions aux bords permettant
d'assurer existence et unicité d'une solution.
 
2. Formulation
 Hypothèse:
On considère ƒ une fonction continue sur Ω et u la solution de l'équation
aux dérivées partielles suivante sur Ω (  est l'opérateur laplacien) :

− ∆𝒖+𝒌 𝟐 𝒖= 𝒇
Un tel problème est appelé problème aux limites car la fonction
inconnue u doit satisfaire les conditions aux limites u = 0 posées à la
frontière de l’intervalle ouvert δΩ sur lequel l’équation différentielle doit
être satisfaite. Cette condition au bord s'appelle la condition de Dirichlet.
On démontre qu'il existe une solution unique à ce problème d'EDP à
l'aide du théorème de Lax-Milgram.

● Choisir une fonction test admissible


● Multiplier l'équation et intégrer
● Intégrer par parties pour obtenir le même ordre
● Formuler la forme faible
Formulation faible
Soit v ∈ V0 quelconque. Multiplions les deux parties de l'équation
précédente par v (fonction de test) puis sommons sur le domaine Ω. On
obtient l'équation :

On utilise pour le premier terme une intégration par parties

Dans cette formulation, v est nulle sur le bord (v ∈ V0) ce qui permet
d'obtenir la formulation faible du problème :

Si u est deux fois différentiable, il y a équivalence entre cette


formulation et celle du problème initial donné dans la section hypothèse
et alors la solution de la formulation faible est la même que la solution
initiale. On peut donc résoudre la formulation faible au lieu de résoudre
le problème initial.
Pour plus de généralité et pour rendre la suite plus lisible on
utilisera les notations suivantes :

avec a un opérateur bilinéaire symétrique (de V2 dans ) ;

avec un opérateur linéaire (de V dans ).


On peut résoudre par la méthode des éléments finis toute
équation aux dérivées partielles dont la forme faible se met
sous la forme

La résolution analytique ne peut se faire que dans un nombre


de cas limité et généralement sous de fortes hypothèses.
Méthode des éléments finis
La méthode des éléments finis se propose de discrétiser le
problème considéré. La discrétisation intervient à plusieurs
niveaux:
 discrétisation: il est nécessaire de disposer d’une description
du domaine sur lequel on souhaite travailler. Cette description va
se faire en l’approchant par un maillage, qui sera constitué
d’éléments.
 interpolation: il est ensuite nécessaire de disposer d’une
manière de représenter le ou les champs inconnus. Ce que se
propose de faire la méthode des éléments finis, c’est s’approcher
ces champs par des fonctions plus simples (disons polynomiales
de degré un ou deux) définies sur chacun des éléments du
maillage.
 approximation: selon le type d’approximation, on remplace non
seulement l’espace V, de dimension infinie, par des
approximations Vh de dimension finie, mais parfois également les
formes bilinéaires et linéaires définissant le problème.
Idées de base:
Point de départ : Formulation Variationnelle
Approximation de la solution par sous-domaines : éléments
finis
• forme simple
• approximation sur des variables physiques
Choix d'un maillage et discrétisation

 Le domaine V est décomposé (discrétisé) en sous-domaines Ve


de forme géométrique simple (les éléments) reliés entre eux en
des points appelés nœuds. Cette opération s'appelle maillage
 Le maillage est défini par la table des nœuds et la table des
éléments.
 Définition formelle
 Élément fini — On appelle élément fini la donnée d'un triplet avec
(K,PK,K)
• K est un domaine géométrique,
• PK est un espace de fonctions sur K, qu'on appelle espace des
fonctions de base,
• K est un ensemble de formes linéaires
sur PK, qu'on appelle degrés de liberté.
Discrétisation
 Soit le maillage M et la base associée b=(e1…en). Puisque la
condition de Dirichlet impose des fonctions nulles aux bords, on
utilise uniquement la sous-base b limitée aux points intérieurs de
 . L’approximation de u dans cette base s’écrit :
 On cherche la solution du problème discrétisé ainsi :

 Or dans cet espace discrétisé, dire que tout vecteur vérifie la


proposition précédente est équivalent à dire que tous les vecteurs
de la base vérifient la proposition. Si l'on décompose la solution
dans la base ei des intérieurs, en composantes ui , on obtient :

L'idée est que quand le maillage se resserre et que le nombre de


fonctions de base n tend vers l'infini (et que l'espace engendré par
cette base croit vers V0), les solutions un devront converger vers la
solution u de l'équation aux dérivées partielles de départ.
Problème sous forme matricielle

Le problème discrétisé est:

Si l'on note:
 la matrice A ayant pour composantes les ,
 le vecteur U ayant pour composantes les qui sont les
coordonnées de la solution approché sur la base b
 le vecteur B ayant pour composantes les . Alors ce problème
revient à résoudre l'équation linéaire de n équations à n
inconnues : AU=B
 La matrice A est appelée matrice de rigidité par analogie avec
certains problèmes de mécanique des solides(symétrique et
inversible). On obtient donc l'existence et l'unicité de U=A-1B.
Quand le maillage se resserre cette solution approchée va tendre
vers la vraie solution de l'équation aux dérivées partielles de
départ.
 Fonctions de base
 On doit après prendre une base de fonctions « adaptées »
au maillage. En général, les fonctions de base utilisées
pour les éléments finis sont interpolantes, c'est-à-dire que
les valeurs nodales sont les valeurs des grandeurs
inconnues aux nœuds.
 Représentation élémentaire (ou locale) de variable u:
Le ue(x; t) dans l’ élément (e) a pour expression :
 Représentation globale du variable u:
La variable u(x;t) a pour expression sur l'ensemble :

Où:
 Les fonctions d'interpolation vérifient les relations :

ou (xj;yj;zj) sont les coordonnées du nœud j.


 Exemple : élément à deux nœuds :
Pour l’élément a deux nœuds, l’intérpolation doit être linéaire pour
assurer l’unicité (et bien sur la continuité) de la solution, car il y a
exactement deux coefficients à déterminer par les conditions
nodales. Le champs de déplacements s’écrit sous la forme:
+
Les deux conditions nodales permettent de déterminer les
coefficients a0 et a1:
+
+
Fonctions d'interpolation sur un element à deux nœuds:
Où et sont respectivement les déplacements aux
nœuds 1 et 2. La solution donne les deux coefficients
et ainsi, on a:

En regroupant les termes en facteur des valeurs


nodales et

Exemple2: donner les


fonctions d’interpolations
polynomiales pour un element
1D à 3 nœuds
Quelques éléments classiques
Pour résumer …
 Mailler le domaine
 Obtention de la forme faible :
 En pondérant par une fonction-test quelconque
 En intégrant par parties avec les conditions aux
limites
 Approximation des variables et des dérivées
au sens éléments finis
 Calcul des fonctions d’approximations
 Discrétisation de la forme intégrale et calcul
des matrices et vecteurs
 Résoudre le système
Problèmes d'équilibre (système continu)

 Pour un système continu, prenons


comme exemple le problème thermique:
Problèmes d'équilibre
(Système discret)
 Pour un système discret (système de ressorts,
réseaux électriques, réseaux hydrauliques,...), les
équations de comportement peuvent en général
s'écrire sous la forme matricielle suivante :

[K] - matrice caractérisant le système


{U} - variables inconnues du problème
DDL – Degré De Liberté
DOF – Degree Of Freedom
{F} - sollicitations connues (second membre)
Signification (1D)
Mise en équations par le PTV
 Considérons un élément de structure de longueur ℓ , chargé
sur sa longueur et à ses extrémités (figure ci-contre).
 Le PTV appliqué à cet élément donne l’équation intégrale
suivante :

C’est la forme variationnelle du problème.


au travail virtuel du chargement volumique
travail virtuel des quantités d’accélération

travail virtuel des efforts intérieurs

travail virtuel des efforts appliqués aux extrémités


Équivalence des principes
 Partons du PFD et utilisons la méthode des résidus
pondérés (méthode de Galerkin) pour retrouver le PTV

est équivalent à

P est une fonction test, dite fonction de pondération


 Effectuons une intégration par partie du terme en u,xx

 Nous obtenons
Pour des conditions aux limites en force aux extrémités en tenant compte
de la loi de comportement intégrée, nous avons :

D’où

PTV avec P =u

En générale, le PTV s’ écrit comme suit:


 Le premier terme

 le second terme, écrit dans la base de discrétisation

Avec matrice raideur élémentaire


 Efforts imposés: leur travail virtuel élémentaire est de la
forme :

d’où le travail virtuel discrétisé :

avec
 Efforts inconnus: D’une manière similaire, leur travail
virtuel élémentaire s’écrit :

d’où le travail virtuel discrétisé :

Reportons dans la forme intégrale les résultats obtenus pour chaque élément,

nous obtenons une équation matricielle de la forme :


Chapitre 2: Les treillis
Élément fini barre
 Modèle barre en traction – compression
 Une barre est un élément mécanique qui ne travaille qu’en
traction compression.
 Le PFD appliqué au modèle de traction –compression donne
le système d’équations aux dérivées partielles (EDP)
suivant :
 équation locale :
 2 conditions aux limites x=0 et en x=l
 2 conditions initiales :
L’élément fini barre
 Considérons un élément de longueur ℓe , dont les extrémités sont
les nœuds i et j. Le repère local, lié à l'élément, a pour direction
axe de la barre et est orienté de i vers j.
 Les deux variables nodales sont les déplacements des nœuds i et
j, notés ui et uj L’approximation polynomiale à deux paramètres
correspondante est de la forme

La notion d'approximation nodale est fondamentale dans la méthode


des éléments finis, elle permet d’utiliser des variables qui ont un sens
physique, et sur lesquelles nous pourrons directement imposer les
valeurs données par les conditions aux limites de type cinématique.
 Soit pour l’élément barre
En petits déplacements, la section reste constante au
cours du temps, et les intégrales sont calculées dans l’état de
référence, configuration de Lagrange. La matrice B est
calculée à partir de la relation xx = u,x. Sur chaque
élément le calcul analytique conduit à :

 Le champ de contrainte étant obtenu à partir de la


relation contrainte-déformation
 Matrices élémentaires
Nous rappelons les expressions des matrices masse et
raideur élémentaires :
 Le champs des déformations et par conséquence celui des
contraintes est constant sur chaque élément. Le calcul
analytique des matrices nous donne :
 Pour la matrice de masse élémentaire:𝝏 𝑬 =¿
𝒄

 Donc, on aura:
• Le travail virtuel élémentaire des efforts extérieurs:

Les efforts extérieurs appliqués à un élément sont modélisés


par : une densité linéique d’efforts longitudinaux f et deux
forces appliquées aux nœuds, Fi et Fj . En exprimant le travail
virtuel de ces efforts, nous obtenons le vecteur force
généralisée pour une charge linéique uniforme e e et le
vecteur forces nodales Fe :
Un élément de treillis
 Un treillis est une structure mécanique constitué de nb barres
élastiques reliés en leurs extrémités par des liaisons rotules
parfait (sans frottements)
 Nous avons obtenu analytiquement l’expression des formes
matricielles associées au modèle élément fini barre. Ces
expressions sont définies par rapport à des variables locales.
Dans une structure treillis, chaque élément peut avoir une
orientation quelconque dans l’espace. Pour effectuer
l’assemblage, nous devons exprimer les vecteurs déplacements
nodaux de chaque élément sur une même base globale.
 Soit un élément (i,j) formant un angle 
avec l’axe xo du repère global.
 Pour effectuer l'assemblage nous devons
exprimer le déplacement axial en fonction
de ses composantes sur la base globale (u,v).

Appliquons ce changement de base aux nœuds de l’élément


 Reportons ce changement de base dans l'expression de
l'énergie de déformation.
 Nous en déduisons l’expression de la matrice raideur
élémentaire sur les variables

cos  0   c2 cs  c 2  cs
 sin    2
 
2
0 EA  1  1 cos  sin  0 0  EA cs s  cs  s
Ke          2 
 0 cos  L  1 1   0 0 cos  sin  L  c  cs c 2 cs 
   2 2

 0 sin     cs  s cs s 
Phase d’assemblage
La phase d’assemblage consiste à « assembler » :
 toutes les matrices élémentaires en une seule matrice globale [K]
 tous les vecteurs élémentaires en un seul vecteur global {F}
L’ étape de l'assemblage consiste a prendre en compte les contributions de
tous les systèmes élémentaires pour construire un système linéaire
global que l'on devra résoudre. La clé de l'assemblage est le tableau
d'adressage des degrés de liberté qui permet de passer du système
élémentaire local (sur un élément K) au système global (sur tout le
domaine ) en fonction de la numérotation des degrés de liberté.
Phase d’assemblage

• Construction de la matrice étendue et du vecteur étendu


{Fe} de chaque élément

• Addition des matrices et des vecteurs étendus

+
Chapitre 3: les portiques
1. Élément poutre : Flexion simple
De même que pour les treillis, les portiques peuvent être considérés
comme des structures constituées d'un nombre fini d'éléments
(systèmes discrets).
 Mise en équations
 Par le PFD
Utilisons alors la loi de comportement intégrée, pour obtenir
l'équation locale :

 par le PTV
Le PTV appliqué à cet élément donne l’équation intégrale
suivante :

C’est la forme variationnelle du problème.


Chapitre 3: Élément poutre
1. Flexion simple
L’élément poutre est utilisé pour reprendre, en plus de l’effort
axial comme l’élément barre, un chargement perpendiculaire à
son axe. On retrouve les poutres dans beaucoup de structures de
génie civil et de constructions mécaniques. Les cas les plus
fréquents sont les portiques constituant les bâtiment d’habitation,
les ponts … etc.
On considère comme poutres les pièces élancées (en béton armé
ou en acier), qui ont une dimension très grande par rapport aux
deux autres et qui travaillent généralement en flexion.
La formulation de l’élément poutre peut être obtenue en se
basant sur le théorie de la résistance des matériaux; on considère
une poutre de section A et de longueur L soumise à un
chargement q(x) variant le long de son axe longitudinal
3.1.1 introduction
Sous l’effet du chargement la poutre fléchie et se déplace
verticalement d’un déplacement v(x). On suppose qu’après cette
déformation, les sections droites restent planes et perpendiculaires
à la ligne moyenne; elles subissent de ce fait une petite rotation
d’angle  dans le plan (oxy). Considérons un élément dx de la
poutre délimité par deux sections voisines, l’une droite et l’autre
inclinée.
3.1.1 introduction
 La rotation de la section déformée est la tangente de la ligne
moyenne courbée :

 A cause de la rotation, les points de la section subissent un


déplacement horizontal u variant linéairement de la fibre
inférieure à la fibre supérieure. En un point de la section ce
déplacement vaut :

où y désigne la distance à partir de la ligne moyenne (centre de


la section)
 Dans le cadre de l’hypothèse des petites déformations, la
déformation axiale suivant x le long de la section est :
3.1.1 introduction
Si on désigne par E le module d’élasticité du matériau de la
poutre, la loi de Hooke donne la répartition des contraintes le long
de la section :

Le moment créé par ces contraintes doit équilibrer le moment de


flexion M créé par le chargement extérieur :

avec s désigne l’aire de la section droite. En posant Iz le moment


d’inertie par rapport à l’axe z perpendiculaire au plan (xy)

l’expression du moment devient (la loi de comportement


intégrée) :
3.1.2 Fonction de forme
La présence de dérivées d’ordre deux impose l’utilisation de polynômes
quadratiques ou plus. En outre, on voit que l’expression des conditions
aux limites fait intervenir la rotation aux extrémité, il est donc plus
intéressant de prendre deux degrés de liberté par nœuds dans le but
d’assurer en même temps la continuité des déplacements et de leurs
dérivées qui sont les rotations. Le nombre de degrés de liberté atteint
ainsi quatre et le polynôme d’interpolation doit être cubique (quatre
constantes). Le vecteur des déplacements et rotations élémentaires s’écrit
donc comme suit :
3.1.2 Fonction de forme
Les déplacements et les rotations le long de la poutres sont
approximés par :
(3.1)

L’évaluation de ces polynômes aux nœuds donne :

on aura donc a2 et a3 :

 En remplace ces paramètres dans l’équation (3.1) et après


arrangement des termes on écrit l’interpolation nodale des
déplacements sous la forme :
3.1.2 Fonction de forme
Les fonctions de forme associées par l’activation de l’un des
quatre degrés de liberté sont pour:

Déplacement du nœud 1:
Rotation du nœud 1 :
Déplacement du nœud 2:
Rotation du nœud 2
3.1.3 Matrices élémentaires
L'énergie de déformation associée à notre élément est

Utilisons l’approximation nodale du champ des déplacements

Avec

d’où

soit
3.1.3 Matrices élémentaires
 La matrice masse de l’élément poutre est
3.1.4 Vecteur force généralisé
Soit un élément poutre sur lequel est appliqué une densité
linéique d'efforts transversaux f. Le travail virtuel de ces efforts
est

Pour une densité de charge uniforme


nous obtenons :

Le vecteur élémentaire Fc des forces et des moments concentrées


aux nœuds s’écrit comme suit :
3.1.4 Vecteur force généralisé

Pour calculer l’état de contrainte sur les éléments (moment de flexion et


effort tranchant) nous utilisons la loi de comportement intégrée :

avec
3.1.5 Exemple
 Cas d’une poutre encastrée-libre:
Une poutre en béton armé de masse volumique =2.5 tonnes/m3
et de module d’élasticité E = 32000 MPa est encastrée à l’une de
ses extrémités et chargée à l’autre extrémité d’une charge
concentrée Fy=-90KN et d’un moment M=60KN.m. Les
caractéristiques géométriques de la poutre sont :
 longueur L = 150 cm, largeur b = 30cm, hauteur h = 40 cm

Console chargée à l’extrémité


3.1.5 Exemple
L’inertie de la poutre est : I = 3  43 /12 = 16104 cm4 ;
La matrice de rigidité s’écrit :

Le vecteur force est : F = 103 < 0 0 - 90 60 >T


Le système élémentaire s’écrit :
3.1.5 Exemple
Les conditions d’encastrement (v1=0 ;1=0) réduit le système à
deux équations :

La solution donne v2=-0.6592 mm; 2=-0.2197×10-3;un


déplacement négatif vers le bas et une rotation négative dans le
sens inverse au sens trigonométrique.
Les efforts élémentaires sont :
3.1.5 Exemple
La deux premières composantes sont les réactions à l’appuis :
Ry=90 KN; Mz=901.5-60=75KNm.
Le moment est positif . Au nœud 1, le moment positif tend la
fibre supérieure pour avoir une rotation dans le sens
trigonométrique. Les deux dernières composantes correspondent
aux efforts nodaux appliqués à l’extrémité libre.
 Cas d’un chargement reparti:
On considère maintenant la même charge précédente répartie
uniformément le long de la poutre, soit: q=90/1.5=60 KN/m
et on garde le même moment à l’extrémité libre.
Le vecteur force du au chargement q, s’écrit
3.1.5 Exemple
 Le vecteur forces concentrées du au moment est :

 Le vecteur force total est donc

 La matrice de rigidité étant la même, la solution du système


réduit donne

 Le vecteur réaction élémentaire :


Chapitre 3: Élément poutre
3.2. Flexion plane-traction
 Pour l’élément de poutre 2D (bidimensionnel), celui ci est la
combinaison entre un élément de barre et un élément de
poutre.
Cet élément possède six degrés de liberté correspondant au
vecteur déplacement suivant :

Dans ce cas, la matrice de rigidité [K] et la matrice masse [M]


sont exprimées comme suit:
 EA EA 
 L 0 0  0 0 
L
 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI 
 0 0  
 L3 L2 L3 L2 
 0 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI 
0  2
K    EA L L 
2
L L
EA 
 0 0 0 0 
 L L 
 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI 
 3  0  2
 L L2 L3 L 
 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI 
 0 0  2 
 L2 L L L 
Systèmes de coordonnées globales et
locales
Les déplacements dans le système local xOy peut être exprimé en
fonction des déplacements globales.
u1  U1 cos   V1 sin 
u2   U 2 sin   V2 cos 
ou sous forme matricielle :

u1   cos  sin   U1 


    
v1   sin  cos   V1 
De façon similaire, pour le nœud 2 on aura :
u 2   cos  sin   U 2 
    
v2   sin  cos   V2 

Sachant que : {ue} = [Te]{Ue}


 il en résulte :
u1   cos  sin  0 0 0 0 U1 
 v   sin  cos  0 0 0 0  V1 
 1 
1   0 0 1 0 0 0  1 
   
u2   0 0 0 cos  sin  0 U 2 
 v2   0 0 0  sin  cos  0 V2 
     
 2   0 0 0 0 0 1  2 

 L’expression de la matrice de rigidité attachée à un élément


de poutre [Ke] dans le système global d’axes aura la
forme :
K   T   k  T 
e e T e e

 
Donc, la matrice de rigidité exprimée dans le repère global:
 pour la flexion simple:
Donc, la matrice de rigidité exprimée dans le repère global:
 pour la flexion – traction:
Les forces nodales seront données par l’expression :

F  T   f  T   k  u  T  k T  U  K  U 


e e T e e T e e e T e e e e

[Ke ]
où :
{Fe} = vecteur des forces nodales dans le système global d’axes ;
{fe} = vecteur des forces nodales dans le système local d’axes ;
[Ke] = matrice de rigidité dans le système global d’axes ;
[ke] = matrice de rigidité dans le système local d’axes ;
{Ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système global
d’axes ;
{ue} = vecteur des déplacements nodaux dans le système local
d’axes.
 
Chapitre 3: Élément poutre
3.3. torsion
Formulation d’un élément poutre en torsion (4 d.d.l.)
a. La matrice de rigidité
Considérons la poutre représentée à la figure (2.11) sollicitée par
un moment de torsion mx.

Élément poutre en torsion


La rotation varie linéairement le long de la longueur de la poutre
et peut être exprimée de la manière suivante :

L’angle  de torsion le long de l’élément est donné par :


Le moment de torsion mx est exprimé par

où It est le moment d’inertie de torsion et G est le module de cisaillement


du matériau.
En assimilant le moment mx à la contrainte , les matrice B et D sont
données par :

La matrice de rigidité de l’élément fini poutre en torsion exprimée dans le


repère local est:
b. la matrice de masse
L’énergie cinétique d’un élément poutre en torsion pure est

La matrice de masse correspond à :

Soit :
Chapitre 3: Élément poutre
3.4. Flexion composée – Traction – Torsion
Pour calculer les portiques nous devons utiliser un élément poutre
tridimensionnel. Cet élément est obtenu par superposition de
trois modèles mathématiques : le modèle de traction, le modèle
de torsion, et le modèle de flexion. Pour la flexion, vous savez
que le problème se décompose en deux problèmes de flexion
plane dans les deux plans principaux de la section droite de la
poutre.

L'élément fini poutre tridimensionnel est un élément à deux


nœuds et 6 degrés de liberté par nœud définis sur la base locale
de l'élément.

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