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MIA1

Etudes des fonctions d’une variable réelle

1. Généralités sur les applications

Définitions

Définir une application 𝑓 c’est donner trois éléments.

Un premier ensemble 𝐸 qu’on appellera ensemble de départ ;

Un deuxième ensemble 𝐹 qu’on appellera ensemble d’arrivée ;

Une correspondance univoque entre chaque élément de l’ensemble de départ et un élément de


l’ensemble d’arrivée.
𝐸⟶𝐹
𝑓{
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)

L’ensemble des éléments de 𝐹 réellement atteints, c’est-à-dire qui ont un antécédent, est appelé
l’image de 𝑓. On le note 𝑓(𝐸).

On dira que l’application 𝑓 est bijective lorsque tout élément de l’ensemble d’arrivée 𝐹 admet un et
un seul antécédent. On pourra alors définir une application réciproque que l’on notera 𝑓 −1
Opérations

Si l’ensemble d’arrivée est l’ensemble des réels : ℝ, alors on peut définir des opérations sur les
applications de 𝐸 dans ℝ
𝐸⟶ℝ
𝑓 + 𝑔: {
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥)

𝐸⟶ℝ
𝑓. 𝑔: {
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥). 𝑔(𝑥)
Et si l’expression 𝑔(𝑥) ne s’annule pas
𝐸⟶ℝ
1 1
:{
𝑔 𝑥 ⟼ 𝑔(𝑥)

𝐸⟶ℝ
𝑓
: {𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
𝑔 𝑔(𝑥)

Composition de deux applications.

Soit 𝐸, 𝐹, 𝐺 trois ensembles, 𝑓 une application de 𝐸 ⟶ 𝐹 et 𝑔 une application de 𝐹 ⟶ 𝐺.

On appelle composée de 𝑓 par 𝑔, l’application que l’on note 𝑔 ∘ 𝑓 de 𝐸 ⟶ 𝐺 définie par :

∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑔[𝑓(𝑥)]
Exemples

Si 𝑓 est bijective alors

∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑓 −1 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑥

2. Dérivabilité et variations. Extremum

𝐴 et 𝐵 sont deux points de la courbe d’équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) d’abscisses respectives 𝑎 et 𝑎 + ℎ.

On peut imaginer le point 𝐴 fixe et le point 𝐵 mobile, le nombre 𝑎 est alors fixé et ℎ est une variable.

Le coefficient directeur de la droite (𝐴𝐵) s’écrit :


𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎)

Si ce coefficient directeur admet une limite lorsque ℎ tend vers 0, c’est-à-dire lorsque le point 𝐵 se
déplace vers 𝐴 pour venir « se confondre » avec 𝐴, alors on dit que la courbe admet une tangente au
point 𝐴 et que la fonction 𝑓 est dérivable en 𝑎.
Le coefficient directeur de la tangente est noté 𝑓′(𝑎) et on a alors:
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎)
𝑓 ′ (𝑎) = lim
ℎ→0 ℎ
𝑓 ′ (𝑎) est appelé nombre dérivé de la fonction 𝑓 en 𝑎.

Si nous pouvons faire le travail précédent (autour du point 𝐴) pour tout point de la courbe, on
construit alors une nouvelle fonction

𝑓 ′ : 𝑥 ⟼ 𝑓′(𝑥)

Lien entre variation et signe de la dérivée

Soit 𝐼 un intervalle. Soit 𝑓 une application de 𝐼 dans ℝ, dérivable. On note 𝑥 la variable.

Si 𝑓 est strictement croissante sur 𝐼 alors pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓 ′ (𝑥) > 0

Si 𝑓 est strictement décroissante sur 𝐼 alors pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓 ′ (𝑥) < 0

Si 𝑓 est constante sur 𝐼 alors pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓 ′ (𝑥) = 0

Ce ne sont pas ces trois résultats qui sont utiles pour l’étude des variations de la fonction 𝑓 mais les
réciproques qui ont été démontrées par les mathématiciens. A savoir le théorème suivant:

Soit 𝑰 un intervalle. Soit 𝒇 une application de 𝑰 dans ℝ, dérivable. On note 𝒙 la variable.

Si pour tout 𝒙 ∈ 𝑰, 𝒇′ (𝒙) > 𝟎 alors 𝒇 est strictement croissante sur 𝑰

Si pour tout 𝒙 ∈ 𝑰, 𝒇′ (𝒙) < 𝟎 alors 𝒇 est strictement décroissante sur 𝑰

Si pour tout 𝒙 ∈ 𝑰, 𝒇′ (𝒙) = 𝟎 alors 𝒇 est constante sur 𝑰

Extremum

Soit 𝐼 un intervalle. Soit 𝑓 une application de 𝐼 dans ℝ.

Soit 𝑎 ∈ 𝐼.

On dit que 𝑓 présente un maximum en 𝑎 lorsque :

∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(𝑎)
On dit que 𝑓 présente un minimum en 𝑎 lorsque :

∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(𝑎)
Si 𝑓 est dérivable alors dans les deux cas on a 𝒇′ (𝒂) = 𝟎.

Preuve :
𝑓 ′ (𝑎) = 0 est une condition nécessaire pour que l’application dérivable 𝑓 présente en 𝑎 un
extremum. Mais ce n’est pas une condition suffisante.

3. Théorème des valeurs intermédiaires. Théorème de la bijection.

Théorème des valeurs intermédiaires

Soit 𝑰 un intervalle. Soit 𝒇 une application de 𝑰 dans ℝ, dérivable. Soit 𝒂, 𝒃 deux éléments de 𝑰
Alors pour tout 𝒌 compris entre 𝒇(𝒂) et 𝒇(𝒃) il existe 𝒄 compris entre 𝒂 et 𝒃 tel que 𝒇(𝒄) = 𝒌.

En particulier si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑏) < 0 alors il existe 𝑐 compris entre 𝑎 et 𝑏 tel que 𝑓(𝑐) = 0. Ce résultat est
utilisé pour approcher les zéros d’une application par dichotomie.

Algorithme
Théorème de la bijection

Soit 𝑰 un intervalle. Soit 𝒇 une application de 𝑰 dans ℝ, dérivable.

Si 𝒇 est strictement monotone alors l’application


𝑰 ⟶ 𝒇(𝑰)
{
𝒙 ⟼ 𝒇(𝒙)
est bijective.
Calcul des dérivées

1. Opérations sur les fonctions et dérivées.

Soit 𝑓, 𝑔 deux applications d’un intervalle 𝐼 dans ℝ dérivables et soit 𝑘 un nombre réel. On a :

(𝑓 + 𝑔)′ = 𝑓 ′ + 𝑔′
(𝑘. 𝑓)′ = 𝑘. 𝑓′
(𝑓. 𝑔)′ = 𝑓 ′ . 𝑔 + 𝑓. 𝑔′

Et si 𝑔 ne s’annule pas sur 𝐼 alors :

1 ′ −𝑔′
( ) =
𝑔 𝑔²

𝑓 ′ 𝑓′𝑔 − 𝑔′𝑓
( ) =
𝑔 𝑔²
Soit 𝑰, 𝑱 deux intervalles, 𝒇 une application de 𝑰 ⟶ 𝑱 dérivable et 𝒈 une application de 𝑱 ⟶ ℝ
dérivable. Alors :

∀𝒙 ∈ 𝑰, (𝒈 ∘ 𝒇)′ (𝒙) = 𝒇′ (𝒙). 𝒈′[𝒇(𝒙)]

Si l’application 𝒇 de 𝑰 ⟶ 𝑱 est bijective et si la dérivée 𝒇′ ne s’annule pas sur 𝑰, alors

′ 𝟏
∀𝒚 ∈ 𝑱, (𝒇−𝟏 ) (𝒚) =
𝒇′(𝒇−𝟏 (𝒚))
Preuve voir annexe 1

2. Détermination des dérivées des fonctions usuelles.

Fonctions puissances

Soit 𝑛 ∈ ℕ, on note 𝑝𝑛 l’application de ℝ dans ℝ définie par

𝑝𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛
Soit 𝑥0 ∈ ℝ,
𝑛−1
𝑝𝑛 (𝑥) − 𝑝𝑛 (𝑥0 ) 𝑥 𝑛 − 𝑥0 𝑛
= = ∑ 𝑥 𝑘 . 𝑥0 𝑛−1−𝑘 → 𝑛𝑥0 𝑛−1
𝑥 − 𝑥0 𝑥 − 𝑥0 𝑥→𝑥0
𝑘=0
L’application 𝑝𝑛 est donc dérivable. 𝑝𝑛 ′ est une application de ℝ dans ℝ définie par :

𝑝𝑛′ (𝑥) = 𝑛𝑥 𝑛−1


Fonctions trigonométriques

Préalable (voir annexe 2):


𝑠𝑖𝑛ℎ
lim =1
ℎ→0 ℎ

1 − 𝑐𝑜𝑠ℎ 1
lim =
ℎ→0 ℎ² 2
Soit 𝑥0 un réel.
sin (𝑥) − sin(𝑥0 ) sin(𝑥0 ) cos(ℎ) + cos(𝑥0 ) sin(ℎ) − sin (𝑥0 )
=

𝑥 − 𝑥0 𝑥=𝑥 +ℎ

0
cos(ℎ) − 1 sin (ℎ)
= sin(𝑥0 ) ( ) + cos (𝑥0 ) → cos (𝑥0 )
ℎ ℎ ℎ→0

La fonction sin est dérivable sur ℝ et sin′ = cos

De la même façon :
𝑐𝑜𝑠 (𝑥) − cos(𝑥0 ) cos(𝑥0 ) cos(ℎ) − sin(𝑥0 ) sin(ℎ) − cos(𝑥0 )
=

𝑥 − 𝑥0 𝑥=𝑥 +ℎ

0
cos(ℎ) − 1 sin (ℎ)
= cos(𝑥0 ) ( ) − sin(𝑥0 ) → − sin (𝑥0 )
ℎ ℎ ℎ→0

L’application cos est dérivable sur ℝ et cos ′ = −sin

Fonction exponentielle

La fonction 𝑒𝑥𝑝 est par définition la fonction dérivable vérifiant exp′ = exp et exp(0) = 1

Fonction logarithme népérien

Nous verrons que l’application


ℝ ⟶ ]0; +∞[
𝑒𝑥𝑝 {
𝑥 ⟼ exp (𝑥)
est bijective et que sa dérivée ne s’annule pas sur ℝ. Son application réciproque est le logarithme
népérien : 𝑙𝑛

L’application 𝑙𝑛 est dérivable et pour tout 𝑦 ∈ ]0; +∞[ et


1 1
𝑙𝑛′ (𝑦) = =
𝑒𝑥𝑝′(ln(𝑦)) 𝑦
De cette façon, nous pouvons établir un premier tableau de dérivées usuelles

𝒇(𝒙) 𝒇′(𝒙)

𝑎 0

𝑥𝑛, 𝑛 ∈ ℕ 𝑛𝑥 𝑛−1

exp (𝑥) exp (𝑥)

ln (𝑥) 1
𝑥
cos (𝑥) −sin (𝑥)

sin (𝑥) cos (𝑥)

Exercices
1. Déterminer les dérivées des applications suivantes :

ℝ⟶ℝ
𝑓1 {
𝑥 ⟼ 𝑥 2 + 2𝑥 − 3
ℝ⟶ℝ
𝑓2 {
𝑥 ⟼ 𝑥 + 2𝑥 2 − 5𝑥 + 3
3

ℝ − {3} ⟶ ℝ
𝑓3 { 2𝑥 + 1
𝑥⟼
𝑥−3
]0, +∞[ ⟶ ℝ
𝑓4 {
𝑥 ⟼ 𝑥. ln (𝑥)
𝜋 𝜋
]− , [ ⟶ ℝ
2 2
𝑓5 { sin (𝑥)
𝑥⟼
cos (𝑥)
ℝ⟶ℝ
{
𝑥 ⟼ ln (𝑥 2 + 2𝑥 + 3)
ℝ⟶ℝ
{ 2
𝑥 ⟼ 𝑒 −𝑥
ℝ⟶ℝ
{
𝑥 ⟼ (𝑥 2 − 𝑥 + 4)3
ℝ⟶ℝ
{
𝑥 ⟼ cos (10𝑥 + 6)
3
]− , +∞[ ⟶ ℝ
{ 2
𝑥 ⟼ ln (2𝑥 + 3)
ℝ⟶ℝ
{ (2𝑥 − 5)4
𝑥⟼ 2
(𝑥 − 𝑥 + 4)3
2. Déterminer les dérivées des fonctions 𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) suivantes.
𝑓(𝑥) = (𝑥 2 + 1) sin(3𝑥 + 4)
𝑥𝑙𝑛(𝑥)
𝑓(𝑥) = sin(𝑥)
𝑒
𝑓(𝑥) = (𝑥 2 + 5𝑥 − 4)3
𝑓(𝑥) = 𝑡𝑎𝑛4 (𝑥)
Fonctions usuelles

1. Fonctions puissances

Définition

On appelle fonction puissance les fonctions dont l’expression est :

𝑥𝛼
avec 𝛼 ∈ ℝ

et dont les définitions suivent.

1) Lorsque 𝜶 est un entier naturel.

On pose 𝛼 = 𝑛.

Pour 𝑛 ∈ ℕ − {0}

𝑥𝑛 = ⏟
𝑥. 𝑥 … 𝑥
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
Propriétés

Soit 𝑥, 𝑦 deux réels et soit 𝑛 et 𝑚 deux entiers naturels non nuls. On a :

𝑥 𝑛 . 𝑥 𝑚 = 𝑥 𝑛+𝑚
(𝑥 𝑛 )𝑚 = 𝑥 𝑛𝑚
(𝑥𝑦)𝑛 = 𝑥 𝑛 . 𝑦 𝑛

Convention : Afin que les deux formules précédentes fonctionnent avec un exposant nul, on
pose pour tout 𝑥 ∈ ℝ :

𝑥0 = 1
2) Lorsque 𝜶 est un entier relatif strictement négatif

On pose 𝛼 = 𝑝 = −𝑛, où 𝑛 ∈ ℕ − {0}

Pour 𝑝 ∈ ℤ − ℕ, pour 𝑥 ≠ 0:

1 1 𝑛
𝑥𝑝 = = ( )
𝑥𝑛 𝑥

Remarques :
1
- La fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑝 est la composée 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 et de la fonction 𝑥 ⟼ ;
𝑥
- Les trois propriétés du 1) restent vraies lorsque les exposants sont des entiers relatifs.

3) Lorsque 𝜶 est l’inverse d’un entier naturel non nul


1
On pose 𝛼 = , où 𝑛 ∈ ℕ − {0}
𝑛

Pour 𝑛 ∈ ℕ − {0} et pour 𝑥 ∈ [0; +∞[,


1
𝑥𝑛
est le nombre réel positif ou nul dont l’élévation à la puissance 𝑛 donne 𝑥.
𝑛
On le note aussi : √𝑥 et on l’appelle racine 𝑛𝑖è𝑚𝑒 du nombre réel 𝑥.
1
L’application de [0; +∞[ dans [0; +∞[, 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 est l’application réciproque de l’application de
[0; +∞[ dans [0; +∞[, 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 ;
Exemples :
3
√8 = 2 , en effet 23 = 8
5
√243 = 3 , en effet 35 = 243
Les trois propriétés du 1) restent vraies lorsque les exposants sont des inverses d’entiers naturels
non nuls.

4) Lorsque 𝜶 est un nombre rationnel positif ou nul.


𝑝
On pose 𝛼 = 𝑟 = 𝑞 , où 𝑝 ∈ ℕ, 𝑞 ∈ ℕ − {0}.

Pour 𝑟 ∈ ℚ+ et pour 𝑥 ∈ [0; +∞[,


𝑝 1 1 𝑝
𝑟 (𝑥 𝑝 )𝑞
𝑥 = 𝑥𝑞 = = 𝑞
(𝑥 )

5) Lorsque 𝜶 est un nombre rationnel strictement négatif.

On pose 𝛼 = 𝑠 = −𝑟 où 𝑟 ∈ ℚ+

Pour 𝑠 ∈ ℚ− − {0} et pour 𝑥 ∈ ]0; +∞[


1
𝑥𝑠 =
𝑥𝑟
Les trois propriétés du 1) restent vraies lorsque les exposants sont des rationnels.
Exercice

Simplifier l’expression suivante :


4 2 5 1
( √𝑎) (√𝑎𝑏) 𝑏 −12
3

𝑎3
(𝑎𝑏)3 √
𝑏

Dérivée des fonctions puissances

Quel que soit le nombre rationnel 𝒓, la dérivée de la fonction

𝒙 ⟼ 𝒙𝒓
a pour expression

𝒙 ⟼ 𝒓𝒙𝒓−𝟏
Le domaine de dérivabilité de la fonction

𝒙 ⟼ 𝒙𝒓
correspond au domaine de définition de la fonction

𝒙 ⟼ 𝒓𝒙𝒓−𝟏
Preuves :

Exercices

Déterminer la dérivée des fonctions suivantes :


1
𝑥⟼
𝑥3
3
𝑥 ⟼ (𝑥 2 + 1) √𝑥

𝑥 ⟼ 𝑥√𝑥
2. Fonction exponentielle et fonction logarithme népérien

Un résultat admis comme point de départ.


On suppose l’existence d’une fonction dérivable sur ℝ vérifiant
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥) et 𝑓(0) = 1
On la note 𝑒𝑥𝑝

Propriétés algébriques de 𝒆𝒙𝒑

Proposition 1
1
∀𝑥 ∈ ℝ, exp(−𝑥) =
exp (𝑥)
∀𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥) > 0

Preuve : On pose pour 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = exp(𝑥) . exp (−𝑥). On a alors

∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) = exp(𝑥) . exp(−𝑥) − exp(𝑥) . exp(−𝑥) = 0


𝑓(𝑥) est donc une expression constante. Or 𝑓(0) = 1

Par conséquent, ∀𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥) . exp(−𝑥) = 1

Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, exp (𝑥) est inversible donc non nul et son inverse est exp(−𝑥).

La fonction 𝑒𝑥𝑝 est dérivable et ne s’annule jamais donc garde toujours le même signe celui
de exp (0).
Proposition 2

∀(𝒂, 𝒃) ∈ ℝ𝟐 , 𝐞𝐱𝐩(𝒂 + 𝒃) = 𝐞𝐱𝐩(𝒂) . 𝐞𝐱𝐩 (𝒃)

Preuve : On pose pour 𝑥 ∈ ℝ,

.
exp (𝑥 + 𝑎)
ℎ(𝑥) =
exp (𝑥)
Pour 𝑥 ∈ ℝ, ℎ′ (𝑥) = 0
Et donc pour 𝑥 ∈ ℝ, ℎ(𝑥) = ℎ(0) = exp (𝑎)
Autrement dit pour 𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥 + 𝑎) = exp(𝑥) . exp (𝑎)
Proposition 3
∀𝒂 ∈ ℝ, ∀𝒑 ∈ ℤ, 𝐞𝐱𝐩(𝒑. 𝒂) = (𝐞𝐱𝐩 (𝒂))𝒑
∀𝒂 ∈ ℝ, ∀𝒓 ∈ ℚ, 𝐞𝐱𝐩(𝒓. 𝒂) = (𝐞𝐱𝐩 (𝒂))𝒓
Preuve :

Autre notation.

On pose

exp(1) = 𝑒
On a alors :

∀𝑟 ∈ ℚ, 𝑒𝑥𝑝(𝑟) = 𝑒 𝑟
On note

∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = 𝒆𝒙
On montre que :

2.7182 ≤ 𝑒 ≤ 2.7183

Etude de la fonction 𝒆𝒙𝒑 sur ℝ.

Avec la définition et les propriétés algébriques, on montre que la fonction 𝑒𝑥𝑝 est strictement
croissante sur ℝ.

Proposition 4
𝐥𝐢𝐦 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = +∞
𝒙→+∞

𝐥𝐢𝐦 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = 𝟎
𝒙→−∞

Preuve :
Proposition 5
L’application
ℝ ⟶ ]𝟎; +∞[
{
𝒙 ⟼ 𝐞𝐱 𝐩(𝒙)
est bijective. On appelle logarithme népérien son application réciproque, on la note 𝒍𝒏.

Propriétés immédiates de 𝒍𝒏 (déduites de celles de 𝒆𝒙𝒑)

L’application
]0; +∞[ → ℝ
𝑙𝑛 {
𝑥 ⟼ ln (𝑥)
est strictement croissante en tant qu’application réciproque d’une application strictement
croissante.

ln(1) = 0
ln(𝑒) = 1
lim ln(𝑥) = −∞
𝑥⟶0+

lim ln(𝑥) = +∞
𝑥→+∞

∀𝑎, 𝑏 > 0, ln(𝑎. 𝑏) = ln(𝑎) + ln (𝑏)


1
∀𝑎 > 0, 𝑙𝑛 ( ) = −ln (𝑎)
𝑎
∀𝑎 > 0, ∀𝑟 ∈ ℚ, ln(𝑎𝑟 ) = 𝑟𝑙𝑛(𝑎)
Preuve :

Proposition 6

L’application 𝒍𝒏 est dérivable et


𝟏
∀𝒙 ∈ ]𝟎; +∞[, 𝒍𝒏′ (𝒙) =
𝒙
Preuve :

Fonction 𝒙 ⟼ 𝒂𝒙 , où 𝒂 est un réel strictement positif donné.


Définition
Pour 𝑎 > 0, on définit l’application :
ℝ→ℝ
{
𝑥 ⟼ 𝑎 𝑥 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛(𝑎)
Cette application est appelée exponentielle en base 𝑎. Elle vérifie les propriétés suivantes :
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , 𝑎 𝑥+𝑦 = 𝑎 𝑥 . 𝑎 𝑦
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , (𝑎 𝑥 )𝑦 = 𝑎 𝑥.𝑦
Et si 𝑏 est un réel strictement positif :
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑎 𝑥 . 𝑏 𝑥 = (𝑎𝑏)𝑥
Preuve :
Remarque : lorsque 𝑥 est un rationnel, 𝑎 𝑥 défini juste au-dessus et 𝑎 𝑥 défini dans la partie
sur les fonctions puissances coïncident.
On peut ici prolonger les définitions des fonctions puissances :

Si 𝜶 ∈ ℝ − ℚ, 𝒙𝜶 = 𝒆𝜶𝐥𝐧 (𝒙) pour 𝒙 ∈ ]𝟎; +∞[.


Et la dérivée de la fonction 𝒙 ⟼ 𝒙𝜶 sur l’intervalle ]𝟎; +∞[
est la fonction

𝒙 ⟼ 𝜶. 𝒙𝜶−𝟏
Preuve :

Fonction logarithme en base a.


De la même façon que l’on a définie l’application 𝑙𝑛, on définit l’application 𝑙𝑜𝑔𝑎 , nommée
logarithme en base 𝑎.
Pour 𝑎 > 0 et pour tout 𝑥 ∈ ]0; +∞[
ln (𝑥)
𝑙𝑜𝑔𝑎 (𝑥) =
ln (𝑎)
Si 𝑎 = 10, on parle du logarithme décimal.
3. Fonctions trigonométriques

Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

On définit le cercle trigonométrique. Cercle de centre 𝑂 et de rayon 1, sur lequel on fixe un point
origine 𝐴 de coordonnées (1,0).

Un point quelconque 𝑀 du cercle trigonométrique peut être repéré sans ambiguïté en indiquant la
distance parcourue en suivant le cercle pour l’atteindre associée au signe + si on tourne dans le sens
direct et – si on tourne dans l’autre sens.

Le nombre 𝑡 ainsi obtenu est une mesure de l’angle (𝑖⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀) en radians.

Remarque :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) en radians alors 𝑡 + 2𝑘𝜋 où 𝑘 est un entier relatif est aussi une
Si 𝑡 est une mesure de l’angle (𝑖⃗, 𝑂𝑀
mesure de l’angle (𝑖⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) en radians.

Considérons maintenant le projeté orthogonal du point 𝑀 sur l’axe des abscisses que l’on note 𝐶 et
le projeté orthogonal du point 𝑀 sur l’axe des ordonnées que l’on note 𝑆.

On appelle fonction cosinus la fonction notée 𝑐𝑜𝑠 , définie sur ℝ par :

cos(𝑡) = ̅̅̅̅
𝑂𝐶
Et fonction sinus la fonction notée 𝑠𝑖𝑛 , définie sur ℝ par :
̅̅̅̅
sin(𝑡) = 𝑂𝑆
Propriétés :

Pour 𝑡 ∈ ℝ,

𝑐𝑜𝑠 2 (𝑡) + 𝑠𝑖𝑛2 (𝑡) = 1


−1 ≤ cos (𝑡) ≤ 1
−1 ≤ 𝑠𝑖𝑛 (𝑡) ≤ 1
cos(𝑡 + 2𝜋) = cos(𝑡)
sin(𝑡 + 2𝜋) = sin (𝑡)
cos(−𝑡) = cos (𝑡)
sin(−𝑡) = −sin (𝑡)
La fonction cosinus est une fonction paire et 2𝜋 − périodique

La fonction sinus est une fonction impaire et 2𝜋 − périodique

L’étude de ces deux fonctions sur l’intervalle [0; 𝜋] suffira. On complétera sur l’intervalle [−𝜋; 𝜋] par
symétrie par rapport à l’axe des ordonnées pour la fonction 𝑐𝑜𝑠 et par rapport à O pour la fonction
𝑠𝑖𝑛 .

On peut établir les variations de 𝑐𝑜𝑠 et 𝑠𝑖𝑛 sans faire appel aux dérivées.

La fonction 𝑐𝑜𝑠 est décroissante sur [0; 𝜋]. Elle décroît de 1 à −1.
𝜋 𝜋
La fonction 𝑠𝑖𝑛 est croissante sur [0; 2 ] puis décroissante sur [ 2 ; 𝜋]. Elle croît de 0 à 1 puis décroît de
1 à 0.
Autres fonctions trigonométriques

On utilisera aussi les fonctions tangente et cotangente, que l’on note respectivement 𝑡𝑎𝑛 et 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛.
𝜋
𝑡𝑎𝑛 est définie sur ℝ − { 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ} par :

sin (𝑡)
tan(𝑡) = = ̅̅̅̅
𝐴𝑇
cos (𝑡)
𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 est définie sur ℝ − {𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ} par :
cos (𝑡)
𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛(𝑡) =
sin (𝑡)

Formules trigonométriques

Pour 𝑡 ∈ ℝ,

cos(𝑡 + 𝜋) = − cos(𝑡)
sin(𝑡 + 𝜋) = −sin (𝑡)
cos(𝑡 − 𝜋) = − cos(𝑡)
sin(𝑡 − 𝜋) = sin (𝑡)
𝜋
𝑐𝑜𝑠 (𝑡 + ) = −sin (𝑡)
2
𝜋
sin (𝑡 + ) = cos (𝑡)
2
𝜋
𝑐𝑜𝑠 ( − 𝑡) = sin (𝑡)
2
𝜋
sin ( − 𝑡) = cos(𝑡)
2
On a démontré les deux premières propriétés surlignées ci-dessous lors du TD1 du 8 septembre. On
peut les retrouver en passant par les exponentielles complexes.

𝑒 𝑖(𝑎+𝑏) = 𝑒 𝑖𝑎 . 𝑒 𝑖𝑏

cos(𝑎 + 𝑏) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑎 + 𝑏) = (cos(𝑎) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑎)). (cos(𝑏) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑏))


= cos(𝑎) cos(𝑏) − sin(𝑎) sin(𝑏) + 𝑖(sin(𝑎) cos(𝑏) + cos(𝑎) sin (𝑏))
Pour tout 𝒂, 𝒃 réels

𝒄𝒐𝒔(𝒂 + 𝒃) = 𝒄𝒐𝒔(𝒂) 𝒄𝒐𝒔(𝒃) − 𝒔𝒊𝒏(𝒂) 𝒔𝒊𝒏 (𝒃)


𝒔𝒊𝒏(𝒂 + 𝒃) = 𝒔𝒊𝒏(𝒂) 𝒄𝒐𝒔(𝒃) + 𝒔𝒊𝒏(𝒃) 𝒄𝒐𝒔 (𝒂)
𝒄𝒐𝒔(𝒂 − 𝒃) = 𝒄𝒐𝒔(𝒂) 𝒄𝒐𝒔(𝒃) + 𝒔𝒊𝒏(𝒂) 𝒔𝒊𝒏 (𝒃)
𝒔𝒊𝒏(𝒂 − 𝒃) = 𝒔𝒊𝒏(𝒂)𝒄𝒐𝒔 (𝒃) − 𝒔𝒊𝒏(𝒃) 𝒄𝒐𝒔 (𝒂)
A partir des 4 formules ci-dessus, on établit les suivantes :

Lot 1
En substituant 𝑏 ← 𝑎 dans les deux premières formules ci-dessus, on obtient :

𝑐𝑜𝑠(2𝑎) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) − 𝑠𝑖𝑛²(𝑎)


𝑠𝑖𝑛(2𝑎) = 2 𝑠𝑖𝑛(𝑎) 𝑐𝑜𝑠 (𝑎)
Et en partant des deux égalités :

𝑐𝑜𝑠(2𝑎) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) − 𝑠𝑖𝑛²(𝑎)


1 = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) + 𝑠𝑖𝑛²(𝑎)
on aboutit à :
1 + 𝑐𝑜𝑠 (2𝑎)
𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) =
2
1 − 𝑐𝑜𝑠 (2𝑎)
𝑠𝑖𝑛2 (𝑎) =
2

Lot 2 : transformation d’un produit en somme. Intéressant pour la recherche de primitives.


1
𝑐𝑜𝑠(𝑎) 𝑐𝑜𝑠(𝑏) = (𝑐𝑜𝑠(𝑎 + 𝑏) + 𝑐𝑜𝑠 (𝑎 − 𝑏))
2
1
𝑠𝑖𝑛(𝑎) 𝑠𝑖𝑛(𝑏) = (𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) − 𝑐𝑜𝑠 (𝑎 + 𝑏))
2
1
𝑐𝑜𝑠(𝑎) 𝑠𝑖𝑛(𝑏) = (𝑠𝑖𝑛(𝑎 + 𝑏) − 𝑠𝑖𝑛 (𝑎 − 𝑏))
2

Lot 3 : transformation d’une somme en produit. Intéressant pour l’étude de signe.


Dans les égalités du lot 2, on pose 𝑝 = 𝑎 + 𝑏 et 𝑞 = 𝑎 − 𝑏. Ainsi :
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
𝑎= 𝑒𝑡 𝑏 =
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
𝑐𝑜𝑠(𝑝) + 𝑐𝑜𝑠(𝑞) = 2𝑐𝑜𝑠 𝑐𝑜𝑠
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
𝑐𝑜𝑠(𝑝) − 𝑐𝑜𝑠(𝑞) = −2𝑠𝑖𝑛 𝑠𝑖𝑛
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
𝑠𝑖𝑛(𝑝) − 𝑠𝑖𝑛(𝑞) = 2𝑐𝑜𝑠 𝑠𝑖𝑛
2 2
𝑝−𝑞 𝑝+𝑞
𝑠𝑖𝑛(𝑝) + 𝑠𝑖𝑛(𝑞) = 2𝑐𝑜𝑠 𝑠𝑖𝑛
2 2
Lot 4 : formules concernant tangente
𝑡𝑎𝑛 (𝑎) + 𝑡𝑎𝑛 (𝑏)
𝑡𝑎𝑛(𝑎 + 𝑏) =
1 − 𝑡𝑎𝑛(𝑎) 𝑡𝑎𝑛 (𝑏)
sin (𝑎 + 𝑏) sin(𝑎) cos(𝑏) + sin(𝑏) cos (𝑎) cos(a)cos(b)(tan(𝑎) + tan (𝑏))
tan(𝑎 + 𝑏) = = =
cos (𝑎 + 𝑏) cos(𝑎) cos(𝑏) − sin(𝑎) sin (𝑏) cos(a)cos(b)(1 + tan(a) tan(b))
𝑡𝑎𝑛(𝑎) − 𝑡𝑎𝑛 (𝑏)
𝑡𝑎𝑛(𝑎 − 𝑏) =
1 + 𝑡𝑎𝑛(𝑎) 𝑡𝑎𝑛 (𝑏)
2𝑡𝑎𝑛 (𝑎)
𝑡𝑎𝑛(2𝑎) =
1 − 𝑡𝑎𝑛²(𝑎)

Dérivées Voir page 8

La fonction 𝐬𝐢𝐧 est dérivable sur ℝ et 𝐬𝐢𝐧′ = 𝐜𝐨𝐬

La fonction cos est dérivable sur ℝ et 𝐜𝐨𝐬 ′ = −𝐬𝐢𝐧


𝜋
Pour 𝑥 ∈ ℝ − { 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ},

sin (𝑥) ′ cos(𝑥) cos(𝑥) − (− sin(𝑥))sin (𝑥) 1


𝑡𝑎𝑛′ (𝑥) = ( ) = = = 1 + 𝑡𝑎𝑛²(𝑥)
cos (x) 𝑐𝑜𝑠²(𝑥) 𝑐𝑜𝑠²(𝑥)
𝝅
La fonction 𝒕𝒂𝒏 est dérivable sur ℝ − { 𝟐 + 𝒌𝝅, 𝒌 ∈ ℤ} et
𝟏
𝒕𝒂𝒏′ = 𝟏 + 𝒕𝒂𝒏𝟐 =
𝒄𝒐𝒔²
A1 Fonctions trigonométriques – Formule de trigonométrie

Exercices

Exercice 1 – Utilisation des formules de trigonométrie


La forme exponentielle, la formule de MOIVRE et les formules d’EULER sont des outils pratiques pour
établir des formules de trigonométrie.

1) Exprimer cos(3𝑥) , cos(4𝑥) , sin (4𝑥) en fonction de cos (𝑥) et de sin (𝑥).
Première méthode :
cos(3𝑥) = cos(𝑥 + 2𝑥) = cos(𝑥) cos(2𝑥) − sin(𝑥) sin(2𝑥)
= cos(𝑥) (𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥) − 𝑠𝑖𝑛²(𝑥)) − sin(𝑥) . 2 sin(𝑥) cos(𝑥)
= 𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥) − 3cos (𝑥)𝑠𝑖𝑛²(𝑥)
Deuxième méthode :
cos(3𝑥) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(3𝑥) = (cos(𝑥) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑥))3
cos(3𝑥) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(3𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥) − 3 cos(𝑥) 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥) + 𝑖[3𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥) sin(𝑥) − 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥)]

2) Exprimer tan (4𝑥) en fonction de tan (𝑥)

3) Linéariser 𝑐𝑜𝑠 4 (𝑥), 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥).

Première méthode. Formules d’Euler


3
3 (𝑥)
𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 3𝑖𝑥 − 3𝑒 2𝑖𝑥 𝑒 −𝑖𝑥 + 3𝑒 𝑖𝑥 𝑒 −2𝑖𝑥 − 𝑒 −3𝑖𝑥
𝑠𝑖𝑛 =( ) =
2𝑖 −8𝑖
2𝑖𝑠𝑖𝑛(3𝑥) − 3.2𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑥) − sin(3𝑥) + 3sin (𝑥)
= =
−8𝑖 4
Deuxième méthode. Formules de trigo
1 − cos(2𝑥) sin(𝑥) − sin(𝑥) cos (2𝑥)
𝑠𝑖𝑛3 (𝑥) = sin(𝑥) . 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥) = sin(𝑥) . =
2 2
1
sin(𝑥) − (sin(3𝑥) − sin (𝑥)) − sin(3𝑥) + 3sin (𝑥)
= 2 =
2 4

4) Transformer en produit l’expression sin(𝑥) + sin(2𝑥) + sin (3𝑥) et étudier son signe sur
l’intervalle [0,2𝜋].
𝑥 3𝑥 3𝑥 3𝑥
sin(𝑥) + sin(2𝑥) + sin(3𝑥) = 2𝑐𝑜𝑠 (− ) 𝑠𝑖𝑛 ( ) + 2sin ( ) cos ( )
2 2 2 2
3𝑥 𝑥 3𝑥 3𝑥 𝑥
= 2𝑠𝑖𝑛 ( ) [𝑐𝑜𝑠 (− ) + cos ( )] = 2𝑠𝑖𝑛 ( ) . 2𝑐𝑜𝑠 ( ) cos(−𝑥)
2 2 2 2 2
3𝑥 𝑥
= 4𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑐𝑜𝑠 ( ) cos(𝑥)
2 2

Exercice 2 – Equations trigonométriques


Résoudre les équations d’inconnue le réel 𝑥 suivantes :
𝜋
sin(𝑥) = sin ( )
4
1
cos(𝑥) =
2
sin(𝑥) = cos (𝑥)
𝜋
𝑐𝑜𝑠 (3𝑥 + ) = 0
4
3 . cos(𝑥) = 2
3. sin(𝑥) = 4
tan(3𝑥) = 1
tan(𝑥) = −2

Exercice 3 – Réduction de l’expression 𝒂𝒄𝒐𝒔(𝒙) + 𝒃𝒔𝒊𝒏(𝒙) où 𝒂, 𝒃 sont deux réels donnés.


1) Soit 𝜌 le module de 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et soit 𝜃 un argument. Montrer :
𝑎𝑐𝑜𝑠(𝑥) + 𝑏𝑠𝑖𝑛(𝑥) = 𝜌𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜃)

𝑎𝑐𝑜𝑠(𝑥) + 𝑏𝑠𝑖𝑛(𝑥) = 𝜌 cos(𝜃) cos(𝑥) + 𝜌 sin(𝜃) sin(𝑥) = 𝜌𝑐𝑜𝑠(𝜃 − 𝑥) = 𝜌𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜃)

2) En déduire la résolution des équations :


cos(𝑥) + sin(𝑥) = √2
𝜋
Ici 𝑎 = 1, 𝑏 = 1 d’où 𝜌 = √2 et 𝜃 = 4
L’équation devient :
𝜋
√2𝑐𝑜𝑠 (𝑥 − ) = √2
4

cos(𝑥) + 2 sin(𝑥) = 1
1
Ici 𝑎 = 1, 𝑏 = 2 d’où 𝜌 = √5 et 𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 −1 ( 5) = 𝜃1

L’équation devient :
√5𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜃1 ) = 1

1
𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜃1 ) =
√5

𝑥 − 𝜃1 ≡ 𝜃1 [2𝜋] 𝑜𝑢 𝑥 − 𝜃1 ≡ −𝜃1 [2𝜋]

𝑥 ≡ 2𝜃1 [2𝜋] 𝑜𝑢 𝑥 ≡ 0[2𝜋]


Exercice 4 – Période d’une fonction
Soit 𝑓 une fonction définie sur en ensemble 𝒟. On dit que 𝑓 est une fonction périodique lorsqu’il
existe un réel 𝑇 > 0 tel que

∀𝒙 ∈ 𝒟, 𝑥 + 𝑇 ∈ 𝒟 𝑒𝑡 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥)
On montre que parmi toutes les valeurs possibles de 𝑇, il en existe une plus petite que toutes les
autres. On l’appelle période de 𝑓. Les autres valeurs sont nécessairement tous les multiples de la
période.

1) Déterminer la période des fonctions suivantes :


𝑥 ⟼ cos (2𝑥)
Montrons que 𝜋 est une période :
Pour 𝑥 ∈ ℝ, cos(2(𝑥 + 𝜋)) = cos(2𝑥 + 2𝜋) = cos (2𝑥)
𝜋
Montrons maintenant que 2 n’est pas une période :
Pour 𝑥 ∈ ℝ,
𝜋
cos (2 (𝑥 + )) = cos(2𝑥 + 𝜋) = −cos (2𝑥)
2
Par conséquent, la période est 𝜋.

𝜋
𝑥 ⟼ 𝑠𝑖𝑛 (3𝑥 + )
2
𝑡 ⟼ cos(𝜔𝑡 + 𝜑), (𝜔, 𝜑) ∈ ]0; +∞[ × ℝ

𝑥 ⟼ 𝑡𝑎𝑛 (𝑥)

2) Soit 𝑥 un réel. Il existe un unique entier relatif 𝑝 vérifiant :


𝑝 ≤𝑥 <𝑝+1
L’entier relatif 𝑝 est appelé partie entière de 𝑥 et on le note ⌊𝑥⌋.
Exemples : ⌊𝜋⌋ = 3 , ⌊−𝑒 2 ⌋ = −8
Montrer que la fonction définie sur ℝ,
𝑥 ⟼ 𝑥 − ⌊𝑥⌋
est périodique de période 1.

Exercice 5 – Etudes des fonctions trigonométriques.

Etudier les fonctions suivantes après avoir réduit l’ensemble d’étude et tracer leur courbe
représentative.
𝜋
𝑥 ⟼ cos (3𝑥 − )
4
𝑥 ⟼ cos(x) + 2sin (x)
𝑥 ⟼ cos²(x)
𝑥 ⟼ cos(x) . sin (2x)
Exercice 6

On considère la fonction 𝜔 définie sur [0; +∞[ par :

8 3 8
𝜔(𝑡) = 15 (1 − 𝑒 −2𝑡 (𝑐𝑜𝑠 𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 𝑡))
3 4 3

Cette fonction représente l’évolution de la vitesse de rotation d’un moteur au démarrage.

1) Déterminer la dérivée 𝜔′ de la fonction 𝜔.


2) Résoudre l’équation 𝜔′ (𝑡) = 0.
3) En déduire le tableau de variation de la fonction 𝜔.
4) Tracer la courbe dans une fenêtre adaptée.
5) La fonction 𝜔 semble se stabiliser autour d’une valeur finale Ω0 . Déterminer l’instant à partir
duquel 𝜔 évolue dans une fenêtre de 1% autour de Ω0 .

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