L’auteur nous parle de la transposition didactique externe, qui consiste à scolariser ou à
didactiser le savoir savant. Ce processus implique une décontextualisation du savoir pour le
réintégrer dans un contexte pédagogique. Lors de cette transformation, le didacticien doit veiller à préserver le sens scientifique de base et l'identité conceptuelle du référent scientifique. Des transformations comme la simplification, l'introduction d'équivalents terminologiques et d'aspects figuratifs dans les textes permettent de rendre le contenu plus accessible aux élèves. Les disciplines scolaires issues de la transposition didactique ne sont pas une simple reproduction des disciplines scientifiques de référence, mais représentent des configurations et reconfigurations spécifiques des connaissances établies avec un fort indice d'originalité qui peut même inspirer les chercheurs scientifiques. La transposition didactique peut également concerner les savoir-faire, les savoir-être, les attitudes et les valeurs liés aux connaissances à apprendre.
On peut distinguer deux conceptions de la transposition didactique : une conception restreinte
lorsque l'enseignement-apprentissage concerne essentiellement des savoirs ou des concepts, et une conception élargie que l'on trouve en didactique des langues. Dans la relation curriculaire, les enseignants choisissent les concepts et les savoirs à transmettre, conçoivent leur cours et créent les outils pour le transmettre en classe. La relation d'enseignement en classe est établie entre l'enseignant et l'élève et suppose un savoir à enseigner et à apprendre. Les savoirs sont considérés en fonction de la logique de la classe, et l'enseignant intervient pour aider les élèves à donner un sens aux contenus d'enseignement en mettant en œuvre différentes méthodes pédagogiques et en utilisant divers outils d'apprentissage pour permettre aux élèves de comprendre et d'assimiler les savoirs en question.