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INTRODUCTION
I—ELUCIDATION CONCEPTUELLE
CONCLUSION
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INTRODUCTION
La situation didactique est considérée par Houssaye comme : « étant un triangle composé de
trois éléments, le savoir ; le professeur, et les élèves, dont deux se constituent comme un sujet
tandis que le troisième doit accepter la place du mort ou, à défaut se mettre à faire le fou », se
caractérise essentiellement en une situation d’enseignement/apprentissage.
L’apprentissage qui constitue une dimension importante de ce processus, s’établit entre deux
logiques : la logique des savoirs ; ce à propos de quoi porte l’apprentissage (les objets de
l’apprentissage) et la logique des connaissances, ce qui en constitue la suite (les résultats de
l’apprentissage).
L’apprentissage pourrait se comprendre comme l’ensemble des démarches et des opérations par
lesquelles, des objets de savoirs sont transformés en objets de connaissances.
La réflexion sur la nature et le statut de ces objets de savoirs enseignés à l’école a ouvert un vaste
champ de recherche sur la problématique de la transposition didactique.
La paternité de ce concept revient à Yves Chevallard qui s’est basé des recherches du
sociologue Michel Verret , qui dans sa thèse sur le temps d’étude (1975), a montré que
l’élaboration des contenus disciplinaires est un processus complexe, lié à des questions de
société. Le jeu des références savantes, d’une certaine image de la discipline et des valeurs
associées, des finalités attribuées à telle ou telle formation conduit à des choix dans les contenus.
En d’autres termes, il a montré la façon dont toute action sociale est tenue d’apprêter et de mettre
en forme les savoirs pour les rendre « enseignables » et « apprenables » au prix d’un travail de
sélection, de simplification et de vulgarisation par rapport à l’enseignant mais surtout par rapport
à l’apprenant et à des acquis préalables.
Le destin épistémologique du concept a jusqu’ici suivi des voies multiples mais ordinaires. Il a
fait l’objet de séminaires, d’exposés, d’un certain nombre de travaux présentant des analyses
didactiques précises. Il a diffusé au-dehors de la communauté des didacticiens des
mathématiques elle-même. Ainsi le retrouve-t-on ; aujourd’hui presque dans toutes les
disciplines d’enseignement.
Ainsi étudier la question de la transposition didactique nous pousse à structurer notre réflexion
autour des points suivants :
1) Que renferme l’expression « transposition didactique » ?
2) Quels sont les différents niveaux de la transposition didactique ?
3) Quels savoirs faut-il enseigner à l’école ?
I--Elucidation conceptuelle
La transposition didactique selon Chevallard, c’est « l’ensemble des transformations que
subissent les savoirs dits savants avant d’être enseignés. C’est le processus par lequel un
« savoir savant » devient un contenu d’enseignement ».
L’école crée des objets de savoirs enseignables, évaluables et adaptés aux fins de formation
qu’elle se propose : le travail de didactisation organise les situations d’apprentissage, adapte les
contenus au niveau des élèves et aux objectifs ; le travail d’axiologisation choisit les contenus
selon les valeurs qu’ils véhiculent, en vue des fins éducatives. Pour les objets de savoirs,
Chevallard parle de noosphère, c'est-à-dire l’ensemble des savoirs caractéristiques d’une période
déterminée.
Noosphère
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Il n’y a pas que les seuls savoirs savants qui sont susceptibles d’être objets
d’enseignement/apprentissage. A côté de ces savoirs, il y a ce que Jean Louis Martinand
appelle les pratiques sociales de référence ayant court dans la société et qui désignent « des
activités sociales diverses (activités de recherche, de production, d’ingénierie, des activités
domestiques et culturelles) pouvant servir de référence à des activités scolaires ».
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Les étapes de la transposition didactique
Savoirs à enseigner
Savoirs enseignés
Travail de l’élève
(Curriculum implanté)
Savoirs assimilés
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III—Quels savoirs faut-il enseigner à l’école ?
Dans la « situation didactique » l’enjeu commun de l’enseignement et des élèves est le savoir. La
logique des savoirs à enseigner constitue une préoccupation pour l’enseignant. Il situe souvent
les savoirs scolaires dans le prolongement des savoirs savants abordés lors de son parcours.
Savoirs savants et savoirs scolaires lui apparaissent comme étant de même nature, les seconds
peuvent être dégradés par rapport aux premiers. Or les savoirs scolaires ne sont pas un décalque
appauvri des savoirs savants. De ce fait, l’enseignant se pose peu de questions par rapport aux
savoirs dont il a charge d’enseignement.
Parce que le temps scolaire est découpé avec une régularité qui confine à la rigidité, parce que
les savoirs sont enseignés dans un cadre disciplinaire, parce que les progressions sont annuelles,
les contenus sont distingués en objets indépendants et bien identifiés : la proposition
subordonnée, le calcul de la vitesse, la population du Sénégal etc. Les disciplines apparaissent
alors aux élèves comme constituées de contenus sans liens forts les uns les autres.
L’idée même de discipline ne les renvoie que rarement à une logique qui architecturerait des
savoirs scolaires. Parce que la connaissance de la nature et des conditions de l’émergence des
savoirs scolaires peut permettre de prendre du recul à leur endroit, nous nous proposons
d’aborder la question de l’origine des savoirs scolaires, non pas pour en identifier les auteurs,
mais pour en analyser les origines ; observer quels liens les unissent avec le savoir savant.
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1) Intérêt d’une épistémologie des savoirs scolaires
Notre inventaire, de ce qui est en mesure d’aider un enseignant à porter un regard distancé sur les
contenus et les tâches qui déterminent la nature de son activité, pourrait aussi être suggéré aux
concepteurs de programmes et de curricula.
L’épistémologie des savoirs scolaires permet d’inférer partiellement une pédagogie, car elle
propose des clés pour lire et écrire des situations d’apprentissage. Elle montre que ce n’est pas
« plus je m’occuperait de l’élève, plus je saurai comment lui enseigner », c’est « plus je
m’intéresserai au savoir et plus je saurai quoi » et aussi en partie comment enseigner. Les
recherches didactiques à l’intérieur de chaque discipline intègrent largement la réflexion
épistémologique, afin de définir les connaissances procédurales et notionnelles à développer
chez les élèves à un niveau d’enseignement, les articulations entre ces types de connaissances
pour la résolution de tâches déterminées au sein d’une discipline ou entre disciplines distinctes.
CONCLUSION
La transposition didactique est la dernière phase au cours de laquelle se révèlent les conceptions
ou représentations de l’apprenant et les obstacles didactiques dans le processus d’enseignement/
apprentissage.
Entièrement consacrée au savoir mathématique et plus particulièrement aux transformations que
subissent les théories des mathématiciens lorsqu’elles deviennent savoirs scolaires, d’abord dans
les programmes puis dans les manuels et les salles de classe. Elle est devenue une référence pour
les autres disciplines.
BIBLIOGRAPHIE
Astolfi J.P et Develay M., 1984, Didactique des sciences, Paris, PUF
Bailly D., 1989, « A propos de la didactique » in Les sciences de l’éducation, n° 1-2, pp 37-57.
Chabchoub A., Didactique générale et spécifique, Chaire Unesco des Sciences de l’Education.