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CHAPITRE 2 : EDI 224 & 412

DIDACTIQUE ET EPISTEMOLOGIE DES SVT


1. DIDACTIQUE
1.1. OBJECTIF :
1. Connaître les définitions, les fondements, les champs d'études, les approches, les
méthodes et les outils de la didactique.
2. Connaître les grands courants éducatifs qui définissent des pratiques didactiques.
3. Faire la distinction entre didactique et pédagogie.

1.2. DEFINITION : DIDACTIQUE


Définition: la science qui s'intéresse aux aspects liés à l'enseignement.
Son objet d'étude: est de transformer des connaissances disciplinaires (savoir expert,
savoir de référence) en un champ de savoir scolaire (savoir enseigné).
Apparition: années 1960-1970 afin d'introduire une ligne de démarcation entre l'activité
d'enseigner (didactique) et celle liée à l'apprentissage (pédagogie).

1.3. EVOLUTION DE CONCEPT DIDACTIQUE


Dans l'histoire, l'appellation didactique a pris plusieurs significations :
«Art d'enseigner exercé par un adulte.» R. Lafond (1963)
«Science auxiliaire de la pédagogie relative aux méthodes les plus propres à faire
acquérir telle ou telle matière…» H. Pieron (1963)
«Ensemble des méthodes, techniques et procédés pour l'enseignement » G. Miaret
(1979)
« La didactique d'une discipline étudie les processus de transmission et d'acquisition
relatifs au domaine spécifique de cette discipline ou des sciences voisines avec lesquelles
il interagit. » G. Vergaud (1985)
« La didactique d’une discipline est la science qui étudie, pour un domaine particulier,
les phénomènes d’enseignement, les conditions de la transmission de la culture propre
`a une institution et les conditions de l’acquisition de connaissances par un apprenant »
J.J. Duppin et S. Johssua (1993)

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la didactique étudie les interactions qui peuvent s’établir dans une situation
d’enseignement / apprentissage entre un savoir identifié, un maître dispensateur de ce
savoir et un élève récepteur de ce savoir.

1.4. DESCRIPTION DE LA DIDACTIQUE


Le terme « didactique » est associé à l'enseignement d'une discipline scolaire.
Dans leur acception courante, les expressions «didactique des sciences», «didactique des
mathématiques», «didactique du français », «didactique des mathématiques»,
«didactique des SVT», renvoient à l'utilisation des techniques, méthodes
d'enseignement adaptées à ces champs disciplinaires du savoir.
La didactique s'intéresse aussi aux modes de diffusion et d'évaluation des
connaissances.
Il s'interroge surtout sur les notions, les concepts et les principes qui, dans sa discipline,
devront se transformer en contenus enseignés.

1.5. LES CHAMPS D'ETUDE DE LA DIDACTIQUE


Le travail du didacticien consiste à transformer des savoirs (transposition didactique):
savant savant en savoirs enseignable (Programme et manuel) en savoir enseignés
(par les enseignants) savoir appris (par les apprenants)
La Son travail consiste aussi à chercher les moyens d'enseignement des concepts
scolaires et les stratégies d'acquisition des savoirs en prenant en considération le
contexte et les acquis des apprenants.

Les champs d'étude de la didactique


1. La didactique comprend deux champs d'étude : celui de la recherche et celui des pratiques
d'enseignement. Les deux champs s'alimentent mutuellement.
le chercheur-didacticien identifie, définit, élabore les principaux concepts, les modèles et
méthodes d'enseignement et d'apprentissage. Il s'intéresse à toute question qui touche la
transposition des savoirs savants en contenus à enseigner, ce qui est l'essence même de
la didactique.

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le didacticien-professeur planifie des unités d'enseignement / apprentissage à partir de
programmes d'études, conçoit des stratégies d'enseignement, développe du matériel
didactique et des méthodes d'évaluation.
Les fondements théoriques
La didactique entretient de nombreux liens avec d'autres sciences auxquelles elle
emprunte différentes notions clés entre autres, avec l'épistémologie, la psychologie
cognitive, science de l’ éducation et d'autres sciences humaines. Elle tire aussi ses
fondements théoriques des disciplines scientifiques qui forment ses sujets enseignés.
Le terme didactique n'a de réalité que lorsqu'il est associé à un champ disciplinaire
d'étude. Ainsi, on parle de la didactique du SVT, des mathématiques, des sciences, etc.

1.5. TRIANGLE DIDACTIQUE

La didactique ne se contente plus de traiter la matière `a enseigner selon des schémas


préétablis, elle pose comme condition nécessaire la re exion épistémologique du ma tre sur la
nature des savoirs qu’il aura `a enseigner, et la prise en compte des représentations de
l’apprenant par rapport `a ce savoir (´épistémologie de l’élève).

1.5.1. LES AXES DE LA TRIANGLE DIDACTIQUE


A. AXE-1 L'AXE EPISTEMOLOGIE : ÉLABORATION DIDACTIQUE.
L'axe sujet didactique – enseignant – objets didactiques figure l'action d'enseigner.
Structurer le domaine
Les concepts intégrateurs

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o Relier les concepts en réseau
o Les trames conceptuelles
Définir les concepts : la logique des termes
Faire émerger les concepts opératoires

B. AXE-2 L'AXE PSYCHOLOGIE COGNITIVE : APPROPRIATION


DIDACTIQUE
L'axe sujet didactique – élève – objets didactiques symbolise l'action d'apprendre : le
processus de co-construction.
Identifier les représentations de l'articulation
Élaboration/appropriation des savoirs
o Construire des situations problèmes
o Construire des progressions
o Penser l'évaluation
Inventorier les conceptions des élèves afin de pouvoir :
o proposer des objectifs obstacles
o Imaginer des situations problèmes

C. AXE-3 L'AXE PRAXÉOLOGIE : INTERACTIONS DIDACTIQUES.


L'axe sujet didactique – enseignant – sujet didactique – élève représente le processus de
co-formation.
Élaborer des stratégies d'enseignement-apprentissage
o La conception des séquences
o La régulation des séquences
Organiser l'évaluation
Le choix de la meilleure démarche facilitant l‘ apprentissage

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1.6. DISTINCTION ENTRE DIDACTIQUE ET PEDAGOGIE
La didactique se préoccupe des questions touchant l'acte d'enseigner qui relève des
disciplines et se distingue par sa nature épistémologique (nature des connaissances à
enseigner) alors que la pédagogie renvoie à la conduite d'une classe, c'est-à-dire aux
aspects éducatifs et relationnels qui seraient déterminants pour la progression de
l'apprentissage de l'apprenant.
Pour Develay (1996), «Certes pédagogie et didactique s'intéressent toutes les deux aux
processus d'acquisition (centrant sur l'élève) et de la transmission (centrant sur
l'enseignement) des connaissances. Mais la didactique fait l'hypothèse que la spécificité
des contenus est déterminante dans l'appropriation des connaissances. Tandis que la
pédagogie porte son attention sur les relations entre l'enseignant et l'élève et entre les
élèves eux-mêmes ».

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2. EPISTEMOLOGIE

2.1. INTRODUCTION
Le terme épistémologie (ou plus précisément le terme anglais epistemology) a été forgé
par le métaphysicien James Frederick Ferrier (1808-1864) pour désigner une théorie de la
connaissance.
Ce néologisme (nouveau mot) est construit à partir des termes grecs:
épistémé (connaissance théorique, savoir) et
logos (discours rationnel, langage, jugement).
Il apparaît pour la première fois dans un ouvrage de langue française en 1901, dans la
traduction d’un ouvrage de Bertrand Russell . Il est ensuite popularisé et est aujourd’hui
très répandu
Le terme épistémologie est employé pour désigner deux choses différentes :
1. Une théorie générale de la connaissance humaine, scientifique et non scientifique.
Dans cette acceptation, qui est celle la plus courante pour le terme anglais epistemology,
l’épistémologie peut être considérée comme une branche de la philosophie qui traite de la
nature, de la valeur et des limites de la connaissance humaine.
2. Une théorie de la connaissance scientifique, ou encore comme la philosophie des
sciences. C’est cette seconde définition, plus restreinte est la réflexion sur la science à des
préoccupations de philosophie générale
L’´épistémologie une branche de la philosophie des sciences qui critique la méthode
scienti que, les formes logiques utilisés en science, de même que les principes, concepts
fondamentaux, théories et résultats des diverses sciences, afin de déterminer leur origine
logique, leur valeur et leur portée.
le mot est ´également employé parfois pour designer telle ou telle théorie de la
connaissance.
Jean Piaget de nit l’épistémologie comme l’étude de la constitution des connaissances
valables qui permet de poser les trois grandes questions :
• Qu’est ce que la connaissance (la question gnoséologique) ?
• Comment est-elle constituée ou engendrée (la question méthodologique) ?
• Comment apprécier sa valeur ou sa validité ?

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2.2. EPISTEMOLOGIE _ (THEORIE DE LA CONNAISSANCE)
L’étude ´épistémologique peut aussi porter sur plusieurs aspects :
les modes de production de la connaissance: qu’est ce qu’une connaissance?,
Comment est-elle produite?, Comment est-elle validée?
les fondements de cette connaissance: Sur quoi se fonde -t-elle ?
la dynamique de cette production: Comment les connaissances sont-elles
organisées?, Comment ´évoluent-elles (et notamment, progressent-elles ?),
qu’est ce qu’une ‘bonne’ connaissance.

2.3. EPISTEMOLOGIE _ DEMARCHE


Pour analyser son objet, la connaissance scientifique, l’épistémologue peut procéder
selon deux méthodes :
1. La méthode synchronique, qui consiste à considérer les disciplines scientifiques à un
instant donné, indépendamment de leur développement historique. On procède alors à
une analyse directe de ces disciplines, de leurs contenus, de leurs méthodes.
2. La méthode diachronique, qui consiste à analyser les disciplines scientifiques dans la
perspective de leur genèse, de leur développement et de leur maturation. On procède
alors à une analyse génétique . Cette méthode permet notamment de poser la question du
progrès scientifique.

2.4. EPISTEMOLOGIE _ HISTORIQUE

Le label anglais epistemology, a été introduit en 1856 par Eduard Zeller, traduit le mot
allemand Erkenntnistheorie (théorie de la connaissance) dans un sens kantien.
Le mot épistémologie apparait pour la première fois en France en 1901, dans la
traduction de l’introduction de l’Essai sur les fondements de la géométrie de Bertrand
Russell:
Épistémologie moderne tire donc son origine dans la philosophie de la connaissance
kantienne et cartésienne.

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C’est au début du XXe siècle que l’épistémologie se constitue en champ disciplinaire
autonome.

Chez Platon: « La connaissance est une croyance vraie et justifiée ».


Cette définition implique deux conditions : pour accéder au statut de connaissance, une
croyance doit non seulement être vraie (c’est-à-dire correspondre à une réalité), mais le
sujet doit également être fonder à croire (c’est-à-dire que l’on ne peut pas savoir « par
hasard » ou par erreur).

2.5. EVOLUTION DE COURANTS EPISTEMOLOGIQUE

A. RATIONALISME (17E SIECLES):


Courant ´épistémologique qui considère que «toute connaissance valide provient soit
exclusivement, soit essentiellement de l’usage de la raison»
position défendu par des philosophes grecs comme Euclide, Pythagore et Platon qui
accordant la primauté aux idées; les mathématiciens Descartes (1596-1650) et Leibniz
(1646-1716) ainsi que le philosophe Kant (1724-1804).
privilégie le raisonnement en général et plus particulièrement le raisonnement déductif
(ou analytique) qui va de l’abstrait vers le concret comme mécanisme de production de
connaissances.
La géométrie a joué un rôle important dans l'élaboration et la justification de la position
épistémologique rationaliste.
l'expérimentation est exclue du mécanisme de production de nouvelles
connaissances
elle sert tout au plus à vérifier ce qui a été déduit
la raison seule suffit pour séparer les expériences possibles de celles qui ne sont
qu'imaginaires.
Position difficile à tenir en sciences expérimentales. Pourtant, Galilée (physicien et
astronome italien, 1564-1642) a eu une position ambivalente sur l'importance de
l'expérimentation et de l'observation dans la recherche de connaissances nouvelles

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(observations astronomiques des lunes de Jupiter et des phases de Vénus qui ont été
déterminantes)

B. EMPIRISME (18E SIECLE):


Courant ´épistémologique qui proposant que toute connaissance provient essentiellement
de l’expérience.
Ils proposent que les sciences progressent en accumulant des observations dont on peut
extraire des lois par un raisonnement inductif (ou synthétique) qui va du concret vers
l’abstrait.
Position défendu par: le philosophe grec Anaximène (610-545 av. J.C.): anglais Bacon
(1561-1626); Locke (1632-1704) et Berkeley (1685-1753); Newton (1642-1726);
Coulomb (1736-1806) etc
Pour les empiristes, les observations permettent de rendre compte de la réalité.
Pour les empirists
a. la déduction est exclue du mécanisme de production de nouvelles connaissances
b. la déduction n'est qu'une étape temporaire permettant de faire une hypothèse
c. le raisonnement a pour but de produire des idées qui permettront de faire de nouvelles
expériences
d. on privilégie un raisonnement créatif plutôt que rigoureux

Pourtant, l'empirisme a engendré des méthodes qui ont permis:


a. à Newton, de décrire les forces en mécanique (gravité) et de construire un modèle
corpusculaire de la lumière
b. à Coulomb (1736-1806), de mettre en évidence la force électrique
c. à Lavoisier (1743-1794), de jeter les bases de la chimie moderne (méthode
expérimentale d'identification des éléments fondamentaux)
A l’ interieur du courant empirique, on distingue:
1. le matérialisme qui propose que tout ce qui n’est pas une expérience matérielle directe
n’existe pas,
2. le sensualisme qui propose que toutes les connaissances proviennent des sensations et

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3. l’instrumentalisme, qui propose que toute théorie est un outil, un instrument pour
l’action et qu’elle ne nous apprend rien sur la nature de la réalité.
Les empiriste insiste sur l’importance de l’ expérimentation par les ´élèves dans le but
de mettre en évidence des lois approximatives ou de veri er des hypothèses.

C. POSITIVISME (19E SIECLE):


Courant ´épistémologique qui proposant que toute connaissance provient d’observation (le
comment) et du raisonnement (le pourquoi).
les sciences s’e orcent, en utilisant la mathématisation, de relier entre elles de façon
aussi simple que possible les données expérimentales. Tout ce qui n'est pas directement
mesurable n'existe pas.
Position défendu par le philosophe Auguste Comte (1718-1857), le chimiste Dalton
(1766-1844), physiciens Mach (1838-1916), Bridgman (1882-1961) et Bohr (1885-
1962).
les positivistes insistent sur la rigueur du raisonnement inductif qui permet de passer des
faits aux hypothèses.
Mill (philosophe et économiste) et Fisher (généticien) : méthodes inductives, basées sur
les probabilités et les statistiques, pour obtenir des lois probables à partir d'un ensemble
de mesures.
Dalton (1766-1844) : les travaux expérimentaux qui fondèrent l'atomisme chimique
soulevèrent la question fondamentale de l'existence réelle des atomes.
Pour les empiristes de l'époque, les atomes, puisqu'ils étaient nécessaires pour expliquer
les résultats expérimentaux, existaient vraiment.
Les positivistes s'opposaient farouchement à l'existence des atomes parce que ceux-ci
n'étaient pas directement observables
Utilise les méthodes inductives, basées sur les probabilités et les statistiques, pour
obtenir des lois probables à partir d’un ensemble de mesures. Faits Hypothèse
Théorie OU Lois.
Pour eux, les théories produites n’ont en soi aucune valeur autre que celle d’être liées aux
faits. « la science décrit le comment des choses sans rien pouvoir dire de leur pourquoi ».

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Pour les positivistes, les modèles sont des créations humaines qui n’ont strictement
aucune valeur autre que d’être utiles. Ex: les atomes étaient des modèles (le pourquoi)
permettant d’expliquer les expériences (le comment) de Dalton.
Les positivistes se sont ainsi opposés catégoriquement `a tout ce qui, dans les modèles
scienti ques, n’était pas directement observable.

A l’ intérieur du courant positiviste, on distingue selon Marietti (1993):


1. le conventionnalisme de Poincaré (1854-1912) qui propose que les hypothèses n’ont pas
de valeur cognitive en elles-mêmes;
2. Le pragmatisme de James (1842-1910) qui propose, selon Le Moigne (1995) que « le
vrai consiste simplement en ce qui est avantageux pour la pensée » , et
3. le positivisme logique de Carnap (1891-1970) qui propose que les processus cognitifs
d’élaboration des représentations doivent pouvoir être construits ou reconstruits
(précurseurs du constructivisme).
positiviste reconnaitre l’importance complémentaire de l’expérimentation et du
raisonnement dans l’apprentissage de l’élève.

D. CONSTRUCTIVISME (20E SIECLE):


Courant ´épistémologique qui en renonçant `à l’objectivité, propose que Les connaissances
scientifiques (observations et modèles) sont des constructions subjectives qui ne nous
apprennent rien de la réalité.
les sciences construisent (plutôt que révèlent) une réalité possible `a partir d’expériences
cognitives successives. il ne rejette pas l’existence d’une réalité ultime, mais ils a rment
qu’on ne peut pas la connaître.
défendu par mathématicien hollandais Brouwer (1881-1966), psychologue suisse Piaget
en psychologie on utilise ce terme pour décrire le modèle adopté pour appréhender
l’activité cognitive d’un sujet, alors que,
en didactique on utilisera ce terme pour décrire certaines procédures d’enseignement où
l’élève est au cœur des apprentissages.
A l’intérieur du courant constructiviste, on distingue:

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1. le constructivisme trivial qui propose que « le savoir ne peut pas être transmis
passivement, mais qu’il doit être construit activement par le sujet »
2. le constructivisme radical qui reprend la proposition précédente en ajoutant que «la
cognition doit être vue comme une fonction adaptative qui sert `a l’organisation du
monde de l’ expérience plutôt qu’`a la découverte d’une réalité ontologique ».

les constructiviste insiste sur le caractère arbitraire ou subjectif des modèles scienti ques,
en encourageant l’´élève `a construire ses propres connaissances.
l’expérimentation ne sert qu’ `a veri er la cohérence interne de la construction.
l’´élève doit réussir `a comprendre, `a construire et `a maîtriser, une suite de modèles
reconnus actuellement par le milieu scienti que.

E. REALISME (20E SIECLE):


Courant ´épistémologique qui propose que les modèles scienti ques sont des approximations
d’une réalité objective qui existe indépendamment de l’observateur.
Ce courant, contrairement au rationalisme, `a l’empirisme et au positivisme, ne retient
pas un mécanisme précis pour la progression des connaissances, mais reconnait plutôt la
complémentarité des di erentes approches.
On associe généralement les physiciens Planck (1858-1947) et Einstein (1879-1955).
Le philosophe grec Aristote (384-322 av. J.-C.), par son souci de construire certains de
ses modèles `a partir d’observations systématiques de la nature, a defendu une position.
C’est la reconnaissance de l’existence d’une réalité vers laquelle tendent les modèles
scienti ques qui distingue le réalisme du constructivisme.
A la proposition l’observateur construit la réalité du constructivisme radical, le réalisme
propose que l’observateur fait partie de la réalité.
Le réalistes souligner les rôles complémentaires du raisonnement inductif, du
raisonnement déductif et de l’expérimentation dans la recherche de nouvelles
connaissances scienti ques, `a insister sur la di erence entre les modèles (qui sont
produits par les scienti ques) et la réalité (qui existe indépendamment des modèles), et `a
reconnaitre une composante subjective et créative dans l’élaboration des théories
scienti ques.

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2.6. COURANT EPISTEMOLOGIE ET PRATIQUE D’ENSEIGNANT ASSOCIEE.
1. Rationalisme: Importance de la rationalisation au détriment de l'expérimentation.
2. Empirisme: Importance de l'expérimentation au détriment de rationalisation.
3. Positivisme: Importance complémentaire de l'expérimentation et de la rationalisation, en
insistant sur la démarche scientifique
4. Constructivisme: Insistance sur le caractère arbitraire ou subjectif des modèles
scientifiques, en encourageant l'élève à construire lui-même ses connaissances.
5. Réalisme: Prise en compte de la différence entre les modèles, construits par les
scientifiques, et la réalité, qui existe indépendamment des modèles.

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