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Éditions First-Gründ
60, rue Mazarine
75006 Paris – France
Tél. : 01 45 49 60 00
Fax : 01 45 49 60 01
E-mail :firstinfo@efirst.com
Internet : www.pourlesnuls.fr
À Anne-Laure, Salomé, Nathanaël et Romane
À Sieglinde, Gwendoline, Noémie et Guerric
À propos des auteurs
Olivier Dautel est professeur agrégé de sciences
de la vie et de la Terre en classe préparatoire
BCPST-VÉTÉRINAIRE au lycée Henri-Poincaré de
Nancy. Formateur pendant plus de dix ans au
CAPES et à l’agrégation externe de SVT, il est
maintenant formateur pour l’agrégation interne de
SVT.
Sommaire
Page de titre
Page de Copyright
Dédicace
À propos des auteurs
Remerciements
Introduction
À qui s’adresse ce livre ?
À propos de ce livre
Les conventions utilisées dans ce livre
Comment ce livre est organisé
Première partie : Partir de rien… ou presque
Deuxième partie : La vie s’organise
Troisième partie : La vie explose
Quatrième partie : À la conquête de la
planète
Cinquième partie : Que vient faire l’Homme
dans tout cela ?
Sixième partie : La partie des Dix
Les icônes utilisées dans ce livre
Et maintenant, par où commencer ?
Nous verrons que si la vie est apparue sur Terre, c’est grâce
à la position privilégiée de notre planète dans le système
solaire. Car cette position a mis en place des conditions de
pression et de température permettant la présence de l’eau
liquide.
L’origine de la vie
Dans ce chapitre :
Il n’y a pas de vie sans eau
Les origines possibles des molécules de la
vie
La construction de la première cellule
La vie de la première bactérie
Figure 1-1 :
L’orbite des huit
planètes du
système solaire.
Figure 1-4 :
L’expérience de
Miller.
D’autres scientifiques vont reproduire cette
expérience en changeant les proportions des gaz
et la source d’énergie. Ils ont pu ainsi produire dix-
sept des vingt acides aminés présents dans les
protéines actuelles et même de l’adénine qui est
un constituant de base de l’ADN (molécule
porteuse de nos gènes). Les molécules centrales
de la vie ont donc pu se former dans l’atmosphère
de la Terre primitive et donner la soupe
prébiotique.
Atmosphère… atmosphère
Figure 1-7 :
L’organisation
schématique d’une
bactérie.
La grande bleue
Dans ce chapitre :
La colonisation des océans par les
bactéries
L’origine de l’oxygène dans l’atmosphère
Les grands principes de la photosynthèse
L’apparition de la respiration
Figure 2-1 : La
molécule de
chlorophylle.
Figure 2-3 : La
matière organique
en habit d’arlequin.
Figure 2-4 :
L’équation globale
de la
photosynthèse.
Figure 2-6 : Le «
premier » cycle du
carbone et de
l’oxygène ,il y a
environ 2 milliards
d’années.
Les bactéries des
ténèbres
La majorité des êtres vivants respirent et
consomment en permanence du
dioxygène. L’apport de dioxygène dans
l’atmosphère est donc indispensable. Près
de la moitié de cet apport est réalisée par
la photosynthèse dans les océans.
Jusque dans les années quatre-vingt, on
pensait que cette photosynthèse était
principalement réalisée par les algues
marines. Mais depuis, des bactéries
photosynthétiques ont été découvertes
dans les océans tropicaux. Leur nom est
barbare, Prochlorococcus et
Synechococcus, mais elles assureraient à
elles seules 40 % de la production de
dioxygène sur Terre. Leur force est de
renfermer des chlorophylles particulières,
capables de capter les quelques rayons
lumineux encore présents à 200 mètres de
profondeur (alors qu’au-delà de 30 mètres,
c’est la nuit noire pour tous les autres). Les
scientifiques pensent que ces
superbactéries photosynthétiques seraient
des descendantes des cyanobactéries
anciennes.
C’était le temps des bactéries
Figure 3-1 :
L’origine possible
du noyau, il y a 1,9
milliard d’années.
Figure 3-4 : Un
colocataire
généreux : le
chloroplaste.
La théorie endosymbiotique comprend donc une
étape supplémentaire ! Après avoir capturé une
bactérie réalisant la respiration, certaines cellules
à noyau, plus boulimiques que les autres,
capturèrent une bactérie réalisant la
photosynthèse.
Figure 3-6 : Le
code génétique.
Un codon comporte trois nucléotides qui sont lus
dans l’ordre indiqué par le tableau. Par exemple,
GCA code pour l’alanine. Ainsi, dans le tableau, la
première lettre, G, se retrouve dans la colonne
Première lettre, la deuxième lettre, C, est dans la
colonne Deuxième lettre et la troisième, A, dans la
colonne Troisième lettre.
La plupart des acides aminés sont codés par deux,
trois ou quatre codons ; par exemple l’alanine est
codée par quatre codons (GCU, GCC, GCA et GCG)
qui ne diffèrent que par la troisième lettre.
Comme un acide aminé peut correspondre à
plusieurs codons, le code génétique semble donc
bégayer, on dit que le code génétique est
dégénéré ou redondant.
Ainsi, le scénario suivi par notre metteur en scène
nucléaire est écrit dans l’ADN, sous forme d’un
code à quatre lettres : le code génétique. Ce code
génétique est donc le dictionnaire permettant de
traduire le langage en quatre lettres de l’ADN en
un langage à 20 lettres des protéines. Pourquoi «
génétique » ? Nous allons le découvrir bientôt.
Un dictionnaire
universel… oui… mais
non
Le code génétique est le même chez
presque tous les êtres vivants actuels.
Ainsi les quatre codons GCU, GCC, GCA et
GCG correspondent à l’alanine chez les
bactéries, la Pâquerette, le Requin ou
l’Homme.
Au cours de ces vingt dernières années, la
détermination de la séquence des
nucléotides de l’ADN des mitochondries et
des chloroplastes a montré que leur code
génétique était légèrement différent. Par
exemple, le codon UAG, qui est en principe
un codon stop, code chez ces deux
organites pour un acide aminé : le
tryptophane. Le code génétique n’est donc
pas totalement universel et constitue peut-
être une preuve supplémentaire de
l’origine endosymbiotique des
mitochondries et des chloroplastes. Ces
petites différences seraient des traces de
leur mode de fonctionnement avant leur
capture…
Là où il y a du gène, il y a des
protéines
Nous savons maintenant que notre scénario est
écrit avec quatre lettres, que l’ordre dans lequel
ces quatre lettres sont placées détermine le sens
du message et qu’il faut prendre ces quatre
lettres, trois par trois, pour décoder ce message.
Mais il est impossible de tourner un film en une
seule prise, un scénario doit nécessairement être
découpé en scènes.
Figure 3-8 : De
l’ADN à la protéine.
Le clan des ARN…
L’ARN messager est le coursier de la
cellule, car il assure le transfert de
l’information entre l’ADN nucléaire et la
traduction cytoplasmique. D’autres ARN
interviennent au cours de la traduction.
Les ARNr, pour ARN ribosomaux qui,
comme leur nom l’indique, sont intégrés
dans les ribosomes. En effet, les ribosomes
sont composés d’eau, de protéines et
d’ARNr. Ces derniers sont fondamentaux
car ils permettent, notamment, de souder
les acides aminés entre eux par une liaison
covalente spécifique, appelée liaison
peptidique. C’est en effet un des ARNr qui
catalyse cette réaction. C’est avec leur
découverte que l’on a montré, pour la
première fois, que les enzymes n’étaient
pas toutes des protéines. Les ARNt, pour
ARN de transfert, sont, quant à eux,
spécialisés dans le transfert des acides
aminés. Ce sont eux qui apportent
jusqu’aux ribosomes, l’acide aminé qui est
ensuite intégré à la protéine en cours de
synthèse. Ils sont les garants de la validité
de la traduction, car, avec les ribosomes,
ils reconnaissent le bon acide aminé
correspondant au codon.
Il existe aussi d’autres ARN, comme les
ARNsn et les ARN interférents (prix Nobel
de médecine 2006) qui n’interviennent pas
directement dans la transcription et la
traduction mais qui jouent des rôles
fondamentaux dans la régulation de la
synthèse des protéines.
Un nouveau règne
Les gènes, les ARN messagers, les ribosomes, la
transcription, la traduction ; en un mot, une
grande partie de ce que nous avons vu dans ce
chapitre existe chez les bactéries (voir chapitre 2).
Mais chez elles, tout se passe dans le même
compartiment. C’est rapide, mais c’est souvent
très confus.
A contrario, à l’image d’un metteur en scène
dirigeant son plateau de tournage, le noyau de la
cellule eucaryote contrôle le fonctionnement
harmonieux des différents compartiments du
cytoplasme. Chacun peut ainsi se spécialiser,
s’adapter et améliorer le fonctionnement de la
cellule : le ribosome n’est qu’un simple traducteur
du scénario codé ; l’ARNm est le coursier. Les
protéines synthétisées sont, elles, les acteurs qui,
par leurs multiples activités et propriétés (pour un
acteur on parlerait de talents), assurent les
fonctions nécessaires à la réussite du film : dans
notre cas, la vie cellulaire.
Figure 4-3 : La
réplication de l’ADN
fonctionne un peu
comme une
fermeture Éclair.
Chromosomes et mitose
Chez la bactérie, on trouve deux équipes
complètes d’ouvriers spécialisés qui vont réaliser
la réplication.
La division d’une bactérie est rapide car son ADN
circulaire est simple à répliquer. Mais alors,
comment se débrouille la cellule eucaryote avec
sa pelote d’ADN de plusieurs centimètres de long
?
Les chromosomes entrent en
scène
Si nous observons au microscope une cellule
eucaryote en division, nous constatons que son
noyau subit d’importantes modifications.
L’enveloppe nucléaire qui le délimitait disparaît
lentement pendant que la chromatine, décrite
dans le chapitre précédent, se regroupe par
paquets de plus en plus denses (voir chapitre 3).
Ces derniers finissent par s’individualiser et
prennent alors une forme en croix caractéristique
: les chromosomes. Ce premier temps est appelé
prophase et une petite présentation s’impose.
Figure 4-5 : Le
cycle cellulaire ou
comment tourner
rond pour une
cellule.
La durée du cycle cellulaire varie d’une espèce à
l’autre et d’un type cellulaire à l’autre. Des
cellules humaines en culture se divisent environ
toutes les 24 heures tandis qu’une levure mettra
seulement 90 minutes à faire le tour de son cycle.
Mutations, sexe et diversité
La cellule eucaryote se divise donc par mitose.
C’est un peu lent mais d’une grande fiabilité. À
partir d’une cellule souche, on obtient après
quelques générations, quelques cycles cellulaires,
un très grand nombre de cellules rigoureusement
identiques. Ce groupe de cellules est qualifié de
clone car elles partagent toutes les mêmes gènes,
le même patrimoine génétique.
L’étude des traces laissées par les protistes (voir
chapitre 3) montre, qu’il y a environ 1,2 milliard
d’années, de très nombreuses espèces
cohabitaient déjà. Comment cette diversité a-t-
elle pu apparaître chez des cellules pratiquant la
mitose ?
Mutation, sélection et
adaptation : trois mots
clés…
Malgré l’existence de mécanismes de
contrôle, la réplication commet des
erreurs, qui ne sont pas corrigées. Ces
erreurs sont des modifications d’un seul ou
de quelques nucléotides : on parle de
mutations ponctuelles. Les mutations
ponctuelles sont aussi provoquées par des
agents mutagènes.
Ces agents mutagènes sont naturels ou
artificiels, et ce sont, soit des facteurs
physiques (variations de température,
rayons d’origine cosmique ou géologique
comme les UV, les rayons X, α, β, γ), soit
des facteurs chimiques (acide nitreux).
Ainsi, les UV déforment la double hélice
d’ADN ; les rayons Xy provoquent des
cassures. Les variations de température
favorisent le départ de A ou G.
Ces agents mutagènes étaient encore plus
actifs il y a environ 1 milliard d’années. En
effet, la couche d’ozone, qui nous protège
actuellement de la majeure partie des UV
solaires, n’existait pas encore. L’activité
volcanique était intense et libérait, dans
les océans, des acides ; elle pouvait aussi
réchauffer rapidement l’eau d’un lac ou
d’une rivière. Les roches radioactives,
sources de rayons α, β ou γ, étaient plus
abondantes. L’environnement dans lequel
vivaient les protistes était donc propice à
l’accumulation de mutations.
Cette accumulation a été mortelle pour un
grand nombre de protistes, il y a eu
sélection. Mais en changeant le message
de l’ADN, elle a pu parfois provoquer la
synthèse de nouvelles protéines,
permettant alors, à certains protistes, de
coloniser un nouveau milieu de vie. Ces
protistes mutants ont pu y prospérer sans
concurrence, il y a eu adaptation. Trois
mots clés semblent donc expliquer
l’explosion des protistes : mutation,
sélection et adaptation !
Un air mutin
Nous savons qu’un gène comporte l’information
nécessaire à la synthèse d’une protéine et que
cette information repose sur une séquence précise
d’ADN (voir chapitre 3). Si la séquence d’ADN est
modifiée, alors l’information est également
modifiée. Imaginons une œuvre musicale devant
être recopiée. Le changement d’une seule note,
lors d’une copie, donne naissance à une nouvelle
partition !
Ces modifications de l’ADN portent le nom de
mutations (du latin mutare, changer). Elles se
produisent souvent lors de la réplication, par
exemple lorsqu’un ouvrier se trompe de
nucléotide dans la construction du nouveau brin. Il
apparaît ainsi une nouvelle copie du gène, très
proche de l’original. Les scientifiques ont nommé
allèles les différentes copies d’un gène, du grec
allêlôn : l’un l’autre.
De la même manière qu’une nouvelle partition
peut donner naissance à une nouvelle mélodie, un
nouvel allèle peut donner naissance à une
nouvelle protéine. Cette nouvelle mélodie peut
être une catastrophe auditive ou bien un air
flatteur pour les tympans. Il en est de même pour
la nouvelle protéine : elle peut être néfaste pour la
cellule ou lui apporter de nouvelles qualités. Les
mutations sont susceptibles de modifier les
cellules qui les portent ; elles sont donc une
source de diversité. Est-ce la seule ?
Une mère, un père, des paires
L’étude des protistes actuels montre des
différences importantes dans leurs assortiments
de chromosomes. Certains possèdent des
chromosomes en un seul exemplaire alors que
d’autres les présentent en deux exemplaires.
Ainsi, dans ce dernier cas, chaque chromosome
possède un double, un jumeau, dans la même
cellule. On qualifie de diploïdes les êtres
possédant deux jeux de chromosomes, et
d’haploïdes ceux ne possédant qu’un jeu de
chromosomes.
Pour certains scientifiques, les paires de
chromosomes rencontrées chez certains protistes
seraient le résultat de la première fécondation,
c’est-à-dire de la première rencontre entre deux
cellules de sexes opposés : une cellule donneuse,
qualifiée de mâle, et une cellule receveuse,
qualifiée de femelle. Voilà l’origine hypothétique, il
y a environ 1 milliard d’années, de la sexualité !
Par la suite, cette sexualité s’est
considérablement améliorée. Certains protistes
ont fabriqué des cellules spécialisées dans le
transport des chromosomes : les cellules sexuelles
ou gamètes. Le gamète mâle, en provenance du
protiste mâle, achemine des chromosomes
jusqu’au gamète femelle, produit par le protiste
femelle. L’union de ces gamètes, ou fécondation,
donne naissance à une cellule qualifiée d’œuf (ou
de cellule-œuf).
On découvre dans cette cellule-œuf des paires de
chromosomes, ce qui signifie que les gamètes ne
contenaient qu’un chromosome de chaque paire.
L’apparition de la sexualité s’est donc
accompagnée d’un processus permettant de
diviser par deux le nombre de chromosomes lors
de la fabrication des gamètes, c’est la méiose.
La méiose : du menuet au
slow langoureux
Figure 4-6 : La
méiose pour une
cellule à quatre
chromosomes à
deux chromatides
chacun.
Les débuts de la reproduction
sexuée
Les premiers gamètes produits par les protistes ne
devaient pas montrer de dimorphisme sexuel
important : les gamètes mâles et femelles
devaient être assez semblables et se déplacer
tous les deux l’un vers l’autre. Au cours du temps,
une séparation de taille et de mobilité s’est petit à
petit imposée. Les gamètes femelles sont devenus
de plus en plus gros et ont perdu leur mobilité. Les
gamètes mâles, quant à eux, ont vu leur taille se
réduire et ont développé des outils pour se
déplacer rapidement, comme les cils et les
flagelles.
Le sexe : pour quoi
faire ?
Les protistes vivaient dans un
environnement très mutagène. Or, on sait
que durant la prophase 1 de la méiose,
l’étreinte entre chromatides est si torride
que les chromosomes d’une même paire
se chevauchent et échangent des
fragments : on parle de crossing-over ou
enjambements. Il y a donc modification de
l’association d’allèles portée par chacun
des chromosomes. Ainsi, les deux
chromosomes de chaque paire après la
méiose sont différents des deux
chromosomes de départ, on dit qu’ils sont
recombinés.
Cette recombinaison au cours de la méiose
permettrait, parfois, de réparer une portion
d’ADN abîmée. En effet, si deux
chromosomes sont mutés pour des gènes
différents, le processus de recombinaison
permet de restaurer le chromosome
ancestral, non muté, tout en produisant un
chromosome doublement muté, qui pourra
être éliminé. La recombinaison méiotique
constituerait donc un mécanisme de
réparation de l’ADN, car elle éliminerait
certaines mutations trop néfastes, qui
s’accumuleraient au cours des générations
successives, si la mitose était la seule voie.
La méiose et par conséquent la
reproduction sexuée seraient donc le
produit d’un processus de réparation de la
molécule d’ADN.
Elle ne brasse pas que de l’air
!
Figure 4-7 : À
chacun son lot.
Des maths à
l’équateur…
Considérons trois paires de chromosomes
subissant la méiose : A1/A2, B1/B2 et
C1/C2. À la métaphase 1, les
combinaisons, de part et d’autre du plan
équatorial sont : A1-B1-C1, A1-B1-C2, A1-
B2-C1, A1-B2-C2, A2-B1-C1, A2-B1-C2, A2-
B2-C1, A2-B2-C2. Soit huit gamètes
différents.
Ainsi, le nombre de combinaisons
augmente très fortement avec le nombre
de paires de chromosomes. Poussons un
peu plus loin notre raisonnement, en
faisant appel à des mathématiques
simples : avec deux paires de
chromosomes nous avons obtenu quatre
possibilités, soit 22 ; avec trois paires de
chromosomes nous avons obtenu huit
possibilités, soit 23 ; donc avec n paires de
chromosomes nous devrions obtenir 2n
possibilités. Pour l’espèce humaine, avec
ses 23 paires de chromosomes, nous
avons donc 223, soit 8 388 608
possibilités. Cela fait beaucoup de
gamètes possibles !
De plus, pour former la cellule-œuf, la
rencontre des gamètes obéit aux lois du
hasard. Ce qui signifie qu’aucun gamète
n’est programmé à l’avance pour
rencontrer un autre gamète précis. Les
statisticiens nous apprennent que dans ce
cas, on multiplie le nombre de possibilités.
Dans le cas de l’Homme, l’un des 223
gamètes mâles possibles rencontre au
hasard l’un des 223 gamètes femelles
possibles, soit 223 x 223 donc (un peu de
maths encore !) 223 + 23 = 246 = 70 368
744 177 664 cellules-œufs possibles (plus
de 70 000 milliards). On atteint des chiffres
qui dépassent largement le nombre d’êtres
humains ayant existé sur Terre !
La vie s’organise
Pour ceux qui resteront, la vie ne sera pas toute rose, car
rien n’est définitivement acquis sur notre planète. Ces
turbulences vont pousser certains organismes à développer
des systèmes de protection, d’autres des armes pour se
défendre ou attaquer. Nous verrons ainsi la vie s’organiser,
avec ses proies et ses prédateurs, dont le perpétuel combat
oblige à rivaliser d’ingéniosité.
Figure 5-1 : A.
Scenedesmus
forme une colonie
simple ; B.
Pandorina forme
une colonie plus
grosse et mobile.
Ces deux colonies, que nous pouvons croiser
aujourd’hui dans les eaux douces, nous donnent
une bonne idée de ce qui s’est produit il y a
environ 700 millions d’années.
Il est ainsi possible, qu’au départ, quelques
individus issus de la division d’une même cellule
mère soient restés groupés, au lieu de se
disperser comme de coutume (voir chapitre 4).
Cette association a très bien pu être la
conséquence d’un engluement dans un mucilage,
une sorte de gelée fabriquée par les cellules
végétales elles-mêmes.
Voilà nos cellules regroupées ; il faut désormais
qu’elles apprennent à vivre ensemble.
Volvox populi, Volvox dei
L’étape suivante serait illustrée par des algues
appelées Volvox. De forme globulaire, elles sont
constituées de l’association de 10 000 à 20 000
cellules. Parmi ces cellules, une minorité s’est
spécialisée dans la reproduction : elles peuvent se
diviser et former d’autres colonies (voir encadré
ci-dessous). Les autres assurent deux fonctions
vitales pour le groupe : sécrétion de substances
protectrices et motricité.
Nous sommes donc face à une première division
du travail. Mais pour que celle-ci perdure, elle doit
nécessairement être plus avantageuse que la vie
en solitaire.
Figure 5-2 :
Volvox : un sacré
pot de colle !
Figure 5-5 : Un
vilain petit tonneau
et une belle
ombrelle.
Des harpons pour se nourrir
Revenons au sac. Celui-ci entoure une sorte de
gros estomac appelé cavité gastrique vers lequel
l’animal pousse toute la nourriture qu’il capture.
Le reste de l’animal est organisé de manière à
remplir cet estomac. Ainsi, les Anémones de mer ,
fixées sur le fond de l’eau à l’aide d’une ventouse,
ont des tentacules assez courts, orientés vers la
surface. Inversement, les méduses, flottant à la
surface, ont de très longs tentacules orientés vers
le fond.
Chez ces deux animaux, les tentacules entourent
la bouche appelée pharynx et leur travail consiste
à envoyer les proies capturées vers cette
ouverture. Pour capturer leur proie, ces
charmantes bestioles disposent d’une arme
redoutable : des centaines, voire des milliers de
harpons empoisonnés. Ceux-ci sont projetés en
une fraction de seconde dès qu’une proie entre en
contact avec un tentacule. Ils se fixent sur la proie
et, à la manière d’une microseringue
hypodermique, injectent un venin, qui la paralyse.
Le déploiement du harpon est considéré comme le
mouvement le plus rapide du monde animal.
Impossible donc d’y échapper !
À l’aide d’un tel dispositif, l’animal prend une part
active dans son alimentation. Il ne se contente
plus de filtrer l’eau à la manière des éponges mais
va à la rencontre de sa nourriture. Mais tout cela
demande une certaine coordination des cellules.
Si ces dernières agissent chacune pour leur
compte, c’est la zizanie et l’organisme meurt
rapidement. Pour faire face à une telle demande,
les Cnidaires ont développé un système nerveux
et musculaire. Oh, juste une ébauche, quelques
cellules allongées reliées les unes aux autres. Mais
c’est déjà un début et cela ne fera que se
complexifier par la suite.
Les relations s’enveniment…
La vie s’endurcit
Dans ce chapitre :
La faune tommotienne
Les premiers squelettes et coquilles
Les premiers récifs
Les récifs coralliens
Figure 6-1 :
Tommot : des
piécettes en forme
de calotte (A) ou
d’aiguille (B).
Figure 6-2 :
L’organisation
d’une coquille de
Moule.
Figure 6-3 : La
diversité des
Rudistes. Les
Rudistes récifaux
(Hippurites) ont
une forme en cône.
Construire, toujours
construire
Examinons de plus près la surface d’un massif
récifal actuel. Elle est couverte de millions de
minuscules tentacules qui disparaissent à la
moindre alerte. Ce mouvement d’ensemble donne
l’impression que nous avons affaire à un seul et
même organisme. En nous approchant encore un
peu, nous découvrons avec étonnement que ces
tentacules appartiennent à de minuscules
Anémones de mer, isolées chacune dans un petit
tube calcaire.
Ainsi, ce sont de minuscules Cnidaires (voir
chapitre 5) qui bâtissent de tels édifices. Ils ont
été nommés Hexacoralliaires car leur énorme
bouche est entourée de six tentacules. Ils se
fabriquent une armure protectrice en calcaire,
considérée comme un squelette externe ou
exosquelette. La croissance d’un massif corallien
est très lente, de 1 à 3 millimètres par an. Elle
s’explique par le refus des Hexacoralliaires fils de
vivre dans la maison de leur père. En fils indignes,
ils préfèrent se bâtir une demeure sur la dépouille
de leur géniteur. Génération après génération les
squelettes s’accumulent et le massif s’agrandit.
Figure 6-4 :
L’organisation du
corail.
L’anatomie de Bikini
La naissance d’un atoll
La vie explose
Figure 7-2 : Un
Ver plat vivant
dans les eaux
douces : la
Planaire.
Figure 7-5 :
Développement
d’une reine à
double couronne :
la larve
trochophore.
Figure 7-6 :
Morphologie de
l’Escargot.
Figure 7-10 : Le
shérif des
Échinodermes :
l’Étoile de mer.
Une Astérie peut ainsi se déplacer sur le fond, ou
sur les rochers, à la recherche de proies. L’Étoile
de mer est en effet un prédateur vorace, qui
s’attaque principalement aux Mollusques bivalves
comme les Moules ou les Huîtres. Pour ouvrir la
coquille de ses proies, elle utilise ses bras pour la
caler et ses pieds ambulacraires munis de
ventouses, pour écarter progressivement les deux
valves. Vient ensuite la partie la plus appétissante
de cette description. Les Astéries sont, en effet,
capables d’évaginer leur estomac, c’est-à-dire
d’envoyer cet organe dans la coquille de leurs
proies. Une fois sur place, les sucs digestifs qu’il
libère liquéfient leur victime dans sa propre
demeure. Il n’y a plus ensuite qu’à ramener
l’estomac, accompagné de sa bouillie de
Mollusque. Il faut avoir l’estomac bien accroché !
L’Étoile de mer peut se reproduire de manière
sexuée, c’est-à-dire par fécondation. La scène est
assez cocasse car la femelle prend appui sur ses
cinq bras et donne ainsi l’impression d’être
debout. Elle est en fait en train de libérer dans
l’eau, plus de 2 millions d’ovules. Pendant ce
temps, le mâle lâche plusieurs dizaines de millions
de spermatozoïdes, qui pourront rencontrer au
hasard les cellules sexuelles femelles et les
féconder.
Figure 7-11 : Un
Concombre de mer.
Figure 8-2 :
Étagement des
algues dans un
estran rocheux de
la Manche ou de
l’Atlantique(PMVE :
pleine mer de vive-
eau, BMVE : basse
mer de vive-eau,
Cc : Chondrus
crispus, Ct :
Codium
tomentosum).
Une pollution verte…
L’abondance des algues sur les côtes
bretonnes a depuis longtemps été
exploitée par l’Homme. Ainsi, le maërl
(Lithothamnium calcareum) est une algue
rouge au thalle enrichi en calcium. Il est
ramassé (par dragage) pour être utilisé
comme amendement des terres acides
bretonnes. Les algues brunes (Fucus,
Laminaires) sont aussi récoltées (60 000
tonnes par an). Elles forment le goémon et
elles sont utilisées comme engrais
naturels, comparables à du fumier. Le
ramassage était encore plus important au
XIXe siècle, car le goémon permettait la
fabrication d’un « pain de soude », servant
ensuite à faire de la teinture d’iode.
Mais depuis les années cinquante, on
observe une abondance anormale d’algues
vertes (surtout Ulva) dans certaines baies
de Bretagne (Lannion, Saint-Brieuc,
Douarnenez, Morlaix…). Ces algues flottent
au large puis viennent s’échouer sur la
côte, formant de véritables marées vertes.
Elles s’y entassent et leur accumulation
dégrade les paysages. Surtout, leur
décomposition est nauséabonde et libère
de l’hydrogène sulfuré, dont l’inhalation en
très forte quantité peut être fatale. Leur
ramassage régulier, dans cette région très
touristique, est nécessaire mais il
représente un coût élevé pour les
collectivités locales. Les baies les plus
touchées sont des baies abritées. Les
courants marins y sont trop faibles pour
emporter vers le large les nitrates, en
fortes concentrations, apportés par les
rivières. En effet, il faut souligner que la
Bretagne ne représente que 7 % de la
superficie française, et qu’elle concentre
50 % des élevages porcins. Mais le
phénomène des marées vertes ne se limite
pas à la Bretagne, il est aussi préoccupant
dans le bassin d’Arcachon ou dans la
lagune de Venise.
Une sexualité un poil compliquée
La reproduction des algues est l’une des plus
complexes qui soient. Elles donnent l’impression
d’avoir exploré un peu toutes les possibilités sans
avoir pu choisir celle qui leur convenait le mieux.
Figure 9-2 : Un
Tunicier et sa larve.
Premier constat, une ligne parcourt tout le
corps, de l’avant vers l’arrière. C’est un
tube nerveux qui met en relation des
cellules sensibles à la lumière situées à
l’avant du corps et les muscles de la queue.
Grâce à ce lien, la larve peut se déplacer en
fonction de la luminosité.
Deuxième constat, elle possède juste
derrière la tête une cavité lui permettant de
respirer, nommée de ce fait pharynx. Celui-
ci est percé de fentes qui font penser aux
branchies des poissons, les fentes
branchiales.
Troisième constat, et pas des moindres,
une deuxième ligne, parallèle au tube
nerveux, débutant juste derrière la tête
assure la rigidité de la queue. Voilà la
fameuse chorde que nous cherchions. C’est
donc chez le bébé d’Ascidie qu’il fallait
chercher !
Une précieuse
tunique…
La tunique des Tuniciers est surtout
constituée d’eau (75 à 90 %), mais elle est
très résistante, car elle renferme aussi des
protéines et un sucre particulier : la
tunicine. Cette dernière est un polymère
très voisin de la cellulose (le sucre le plus
abondant dans la paroi des végétaux). Or,
si on ajoute de la tunicine à du latex ou à
du caoutchouc, leur résistance à
l’étirement est renforcée. Ainsi, les
Tuniciers sont ramassés, depuis une
quinzaine d’années, dans toutes les mers
du globe, pour extraire la tunicine, mais
aussi parce qu’on y a découvert d’autres
molécules intéressantes.
En effet, ces animaux fabriquent des
composés chimiques qui repoussent leurs
prédateurs (comme les Étoiles de mer). Or,
on a démontré que certains de ces
composés ont des propriétés
anticancéreuses. L’ecteinascidine, par
exemple, a été testée efficacement chez
l’Homme, mais les doses maximales
tolérées et les éventuels effets secondaires
restent encore à déterminer. L’extraction
et la purification d’anticancéreux et de
tunicine nécessitent de collecter
d’énormes quantités de Tuniciers dans leur
milieu naturel. Afin d’éviter un
appauvrissement de cette source, on tente
de synthétiser industriellement ces
substances, soit chimiquement, soit grâce
à des bactéries.
Certains Tuniciers semblent même
renfermer des substances étonnantes. En
effet, le Violet est une Ascidie de
Méditerranée (Microcosmus sabatieri) qui
est dégustée crue, accompagnée de jus de
citron ou de vinaigre à l’échalote. Il est
aussi appelé figue de mer, patate de mer
par les Toulonnais, biju ou bijut dans le
Languedoc. Il est très prisé par les
Marseillais, qui le surnomment le « Viagra
» de Marseille… Ils exagèrent toujours !
Vous avez dit néoténie ?
Cette découverte fit beaucoup réfléchir, car une
larve n’est pas un adulte et ce n’est pas elle qui
constitue l’individu principal du cycle de vie de
l’animal. Autrement dit, comment cette minuscule
bestiole de la taille d’un spermatozoïde a pu
transmettre sa chorde à tous les êtres qui la
possèdent actuellement ? Pour certains
scientifiques, la larve devint, petit à petit, le stade
dominant chez certains Tuniciers et put ainsi
transmettre ses propres caractères à ses
descendants.
On observe ce phénomène chez certains animaux
comme l’Axolotl, une sorte de Salamandre à
branchies externes qui parfois passe toute sa vie
à l’état de larve, et se reproduit sans passer par le
stade adulte. Ce phénomène est appelé néoténie,
du grec neos, nouveau, et teinen, allonger.
On peut donc imaginer que certaines larves de
Tuniciers auraient pu se reproduire sans devenir
des adultes. Ils auraient transmis les caractères
qui font l’unité des Chordés : une chorde, un tube
nerveux dorsal et des fentes pharyngiennes. Le
microfilm des Chordés caché dans une larve aux
allures de spermatozoïde, il fallait y penser !
Figure 9-3 : La
Lamproie.
À la conquête de la
planète
Figure 10-2 : Le
cycle de vie d’une
mousse : le Polytric
(*phase haploïde
du cycle. Dans la
capsule, des
méioses donnent
des spores
haploïdes : on parle
de méiospores).
Le cycle de développement du Polytric comporte
donc deux types d’individus : le gamétophyte qui
fabrique les gamètes, et le sporophyte qui
fabrique les spores. Le gamétophyte est une
véritable plante alors que le sporophyte est une
sorte de fruit poussant sur le gamétophyte
femelle. On dit que le gamétophyte l’emporte sur
le sporophyte. Nous verrons que cette tendance
s’inversera par la suite. Une autre particularité de
ce cycle est que la fécondation est aquatique, ce
qui oblige les mousses à vivre dans des milieux
très humides au moins une partie de l’année.
Ainsi, bien que terrestres, les mousses sont encore
tributaires de l’eau. Eh oui ! Le randonneur fatigué
repart souvent les fesses mouillées.
La fronde des fougères contre
les terres émergées
L’étude des fossiles de Rhynia a montré qu’elle
ressemblait beaucoup aux fougères, que l’on
nomme Ptéridophytes, du grec pteris, fougère, et
phuton, plante. Ainsi les fougères auraient été les
premiers grands végétaux aériens. Nous leur
devons donc une fière chandelle d’avoir osé sortir
du bain à une époque où celui-ci était bien chaud
et accueillant.
Dans nos contrées, la plupart des fougères sont
présentes dans les sous-bois et doivent se
contenter des reliquats lumineux laissés par les
arbres qui les surplombent. Mais elles n’ont pas
toujours mené cette existence en retrait ! Il fut un
temps où elles étaient les maîtres des forêts et
elles étaient si nombreuses qu’elles nous ont
fourni nos gisements de charbon. Cette période a
pris très logiquement le nom de Carbonifère (voir
figure A du cahier central).
Figure 10-4 : Le
cycle de vie d’une
fougère : le
Polypode vulgaire
(*phase haploïde
du cycle. Dans le
sporange, des
méioses donnent
des spores
haploïdes : on parle
de méiospores).
Figure 10-5 : Le
cycle de
Plasmopara viticola
responsable du
mildiou de la Vigne.
Figure 11-5 :
L’organisation d’un
Insecte : le Criquet.
L’appareil digestif est organisé autour d’un gros
tuyau central, l’intestin, composé de trois parties :
antérieure, moyenne et postérieure. Les deux
premières ne participent pas directement à la
digestion. Elles ont pour rôle de conduire et de
malaxer les aliments. Des glandes salivaires
déversent dans ce tube, comme chez nous, un suc
digestif appelé salive, contenant des enzymes
capables de transformer les aliments en bouillie.
La digestion se déroule donc principalement dans
l’intestin postérieur.
Les Insectes disposent comme tous les
Arthropodes d’un appareil excréteur, autrement
dit d’un système qui permet de se débarrasser
des déchets liés au fonctionnement de
l’organisme. Chez les Vertébrés il s’agit des reins
et des organes qui leur sont associés. Chez les
Insectes on parle également de reins, mais ceux-ci
n’ont rien à voir avec les organes en forme de
haricot que nous avons dans le bas du dos. Il
s’agit de tubules appelés tubes de Malpighi, du
nom d’un médecin italien pionnier dans
l’utilisation du microscope. Ces tubes baignent
dans le sang, d’où ils extraient les déchets comme
l’urée. Ces derniers sont ensuite libérés dans le
tube digestif et seront éliminés avec les
excréments. Les Insectes pratiquent ainsi le tout-
à-l’égout.
Les faits Papillons
La croissance des Insectes nous donne l’occasion
de parler de substances que l’on pourrait croire
réservées aux Vertébrés : les hormones. Celles-ci
sont sécrétées en petites quantités par des
glandes qualifiées d’endocrines (endo signifie
dedans et crine, qui vient du grec krinein,
sécréter). Ces substances sont véhiculées par le
sang et agissent à distance sur des organes
précis, leurs cibles.
Figure 12-3 :
Quelques stades de
la métamorphose
du têtard chez la
Grenouille (Rana
pipens).
Figure 12-4 :
L’œuf
révolutionnaire des
Amniotes.
Figure 13-1 : Le
Dimétrodon n’était
pas un Dinosaure.
Les derniers reptiles mammaliens ont disparu à la
fin du Trias, il y a – 210 millions d’années. Mais
pour quelques auteurs, il ne s’agit pas d’une
véritable disparition car certains d’entre eux se
sont transformés en Mammifères.
Quand les Dinosaures ne sont
plus…
Les premiers Mammifères véritables étaient de la
taille d’une Souris. Il s’agissait de Mammifères
marsupiaux et d’Insectivores. Ils apparurent à peu
près en même temps que les Dinosaures, mais
furent obligés de rester dans leur ombre pendant
140 millions d’années. Ils vivaient la plupart du
temps dans des terriers et ne sortaient que la
nuit, quand les monstres dormaient. Difficile
d’évoluer dans ces conditions. Ils auraient
certainement conservé longtemps ce mode de vie
et cet aspect, si la chance ne leur avait souri, sous
la forme d’une crise biologique majeure.
Figure 13-2 : Le
cœur, la grande et
la petite circulation
des Mammifères.
Figure 13-4 : Le
cerveau est
organisé en zones
spécialisées (vue
côté gauche).
La plume est dans le vent
Le groupe des Oiseaux, à l’instar de celui des
Mammifères, n’explose vraiment qu’après la chute
des Dinosaures. Il faut dire que la présence dans
le ciel de Ptérosauriens géants de 15 mètres
d’envergure, ça ne donne pas vraiment des ailes.
Contrairement à une idée reçue, les Oiseaux ne
descendent pas de ces reptiles volants mais tout
semble indiquer que ce sont bien d’anciens
reptiles.
Figure 13-5 :
L’organisation
d’une plume.
Figure 14-1 : Le
Ginkgo biloba.
Contes et légendes
Le Ginkgo a toujours fasciné les hommes,
son nom signifierait en chinois « arbre aux
abricots d’argent » et les raisons de cette
fascination sont nombreuses. Pour
certains, l’existence de sexes séparés
évoquerait le yin et le yang. Pour d’autres,
les excroissances en forme de seins
présentes sur les vieux troncs seraient un
gage de fertilité pour ses propriétaires. La
légende du Ginkgo est amplifiée par sa
grande longévité, le plus vieux vit en Chine
et aurait plus de 3 000 ans, son étonnante
résistance au feu, et par le fait qu’il a été
la première plante à repousser à
Hiroshima, un an après la bombe.
Les dernières Ginkgoales ont disparu de
l’Europe au Pliocène, il y a 2 millions
d’années. Le Ginkgo a été réintroduit
depuis le Japon en Hollande vers 1730 puis
en Angleterre. Le premier exemplaire
français fut planté en 1778 au jardin
botanique de Montpellier où il vit encore.
Le Ginkgo a connu un très fort succès au
début du XXe siècle, auprès des jardiniers,
poètes et artistes. Ainsi ses feuilles et ses
fruits se retrouvent comme motifs de
décoration sur de nombreux vases,
meubles, vitraux et lampes en pâte de
verre des artistes de l’école de Nancy,
comme Gallet, Majorelle, Gruber ou Daum.
Ces dernières années, il connaît aussi un
franc succès en cosmétique et en
parapharmacie, sa légende n’est pas près
de s’éteindre…
Figure 14-2 : Le
cycle de vie du Pin
(*phase haploïde
du cycle).
La cellule-œuf issue de la fécondation se
transforme en une plantule appelée embryon,
entourée de réserves nutritives, protégées par
une enveloppe coriace appelée tégument.
L’ensemble subit une déshydratation poussée qui
lui permettra, d’une part de diminuer
considérablement son volume, et ainsi de se
détacher du cône femelle en passant entre les
écailles écartées, et d’autre part de faire entrer
l’embryon en vie ralentie.
C’est donc une véritable graine qui se forme chez
les Conifères. L’embryon en vie ralentie peut
attendre sagement pendant quelques mois de
bonnes conditions pour sa germination. Certaines
graines de Conifères sont consommables. C’est le
cas des pignons de Pin, qui sont en fait les graines
du Pin parasol ou Pin pinier.
Chez les Conifères l’embryon n’a qu’à casser la
graine pour se développer.
Avec les fleurs, c’est le bouquet
Figure 14-3 :
Organisation
décomposée d’une
fleur.
La fable de la fleur et de
l’Abeille
On ne peut penser à la fleur sans penser à
l’Abeille et au pollen. Il faut dire que même si le
vent joue encore un rôle chez certaines familles,
les Angiospermes se sont spécialisées dans la
pollinisation par les Insectes. On parle même de
coévolution plante-insecte car si la plante a fait
évoluer sa fleur pour mieux accueillir son
pollinisateur, ce dernier a subi également
quelques remaniements. Nombreuses sont les
personnes qui pensent que plus la fleur est
colorée, et plus elle doit attirer les Insectes
pollinisateurs. C’est faux pour la simple et bonne
raison que les Insectes, et notamment l’Abeille, ne
perçoivent pas les couleurs de la même manière
que nous.
La vision de l’Abeille va du jaune à l’ultraviolet,
que l’Homme ne voit pas. Elle ne perçoit donc pas
le rouge qui est pourtant une couleur
prédominante chez les fleurs. En fait, les fleurs qui
attirent les Abeilles ont souvent des taches qui, en
rejetant ou absorbant les ultraviolets, tracent un
véritable chemin balisé pour l’Insecte. Mais que
vient chercher l’Insecte ? Là encore de
nombreuses personnes pensent que l’Abeille vient
chercher du pollen afin de féconder une autre
fleur. C’est également faux !
Atchoum ! Atchoum !
Atchoum !
Environ 20 % des habitants des régions
tempérées de l’hémisphère Nord sont
touchés par le rhume des foins. Leur nez
coule, leurs yeux piquent, ils pleurent et
éternuent à longueur de journée. Les
responsables sont les grains de pollen,
plus précisément des protéines de la paroi
des grains de pollen. Elles sont libérées
immédiatement lors d’un contact avec une
surface humide et agissent comme des
allergènes puissants, provoquant une forte
réaction de leur système immunitaire.
Tous les pollens ne sont pas allergisants et
les plus terribles sont les pollens
transportés par le vent, comme celui des
Graminées, des Bouleaux, de l’Ambroisie
et du Cyprès. Ces pollens sont produits en
grande quantité et leur très petite taille
leur permet un transport sur de grandes
distances.
Le rhume des foins est souvent associé au
printemps, mais les allergies peuvent durer
toute l’année, car trois saisons polliniques
se succèdent. Dès la fin de l’hiver et le tout
début du printemps, c’est la saison des
arbres : Bouleau, Cyprès, Frêne, Aulne,
Noisetier, Olivier, Peuplier… Au cœur du
printemps et au début de l’été, c’est la
saison des Graminées dans les prairies et
les jardins. En plein été et en automne,
c’est la saison des herbacées comme
l’Ambroisie et de nouvelles Graminées.
La nature et la quantité des pollens variant
selon les régions, le RNSA (Réseau national
de surveillance aérobiologique) émet
chaque semaine un bulletin pollinique ainsi
que des informations sur les risques dans
les grandes villes de France. Il permet aux
allergiques d’adapter leur mode de vie
(sorties, activités sportives…) ainsi que
leurs traitements. Vous pouvez retrouver
toutes ces informations sur le site :
www.pollens.fr
Figure 14-5 :
Comparaison de la
fécondation chez
une plante à fleurs
(Angiospermes) et
chez un Pin
(Gymnospermes)
(*tissu haploïde du
cycle).
En les consommant, ces animaux ingèrent la ou
les graines que le fruit contient. Celles-ci
possèdent généralement une coque résistant aux
enzymes digestives. Elles sont ainsi retrouvées
intactes dans les excréments et peuvent même
profiter de cet engrais naturel pour se développer.
Pour certaines graines, le passage dans un tube
digestif est même une obligation car elles ne
peuvent germer que si leur carapace a été
partiellement digérée. Mais ce n’est pas toujours
l’ovaire qui devient le fruit ; ainsi chez le fraisier,
c’est le réceptacle floral, le support des pièces de
la fleur, qui devient charnu. Les fruits sont en fait
les petits grains que l’on trouve en surface de la
fraise et qui se coincent entre les dents. Par
vengeance, les botanistes l’ont appelé faux fruit. Il
fallait bien qu’ils ramènent leur fraise !
Il vous est certainement arrivé de revenir d’une
promenade dans la nature avec des graines
accrochées à vos vêtements. Il s’agit là aussi
d’une adaptation morphologique. Dans ce cas, ce
n’est plus un fruit charnu qui a été produit, mais
un fruit sec avec des excroissances. Ces fruits
peuvent être munis de petits crochets qui leur
permettent de se fixer dans les poils des
Mammifères lorsqu’ils se frottent à la plante. Ils
finiront par se décrocher et auront ainsi été
disséminés loin de la plante mère.
Le vent est également utilisé comme moyen de
transport pour les graines. Dans ce cas, elles sont
très légères et peuvent posséder des
excroissances leur permettant de prendre appui
sur l’air. Chez le Pissenlit, la graine minuscule joue
les Mary Poppins accrochée à une ombrelle. Chez
les Peupliers, les poils sont si nombreux, si longs
et si emmêlés qu’elle ressemble à du coton
lorsqu’elle est emportée par le vent. Chez l’Érable,
la graine est associée à une excroissance longue
et plate appelée aile. L’ensemble forme un fruit
sec appelé samare qui tournoie dans l’air lorsqu’il
se détache de l’arbre. Nous avons tous joué à
l’hélicoptère avec lui dans notre jeunesse.
Figure 15-1 : Un
Lémurien : le Maki
catta ou Lemur
catta.
Figure 15-2 : Un
Tarsien : le Tarsier
de Horsfield.
Figure 15-3 : Un
Platyrhinien ou
Singe du Nouveau
Monde ; le hurleur
roux.
Figure 15-6 :
Comparaison de
l’Homme de
Neandertal avec
l’Homme moderne.
Une hypothèse
ensoleillée
Neandertal a-t-il disparu, irradié par les
ultraviolets du Soleil ? Cette nouvelle
hypothèse s’appuie sur l’étude du champ
magnétique terrestre enregistré dans des
coulées volcaniques de Laschamps, dans
le Puy-de-Dôme, et du lac Mono en
Californie.
Ces coulées datées de – 40 000 ans
montrent que le champ magnétique
terrestre a alors fortement diminué. Or ce
dernier protège la Terre des particules de
haute énergie émises par le Soleil, formant
ce que l’on appelle les Ceintures de Van
Allen. Ce défaut de protection magnétique
a permis aux particules solaires de rentrer
dans les basses couches de l’atmosphère
et de détruire la couche d’ozone. Or cette
dernière nous protège des rayonnements
ultraviolets. Cette irradiation ultraviolette
anormalement élevée aurait affaibli
Neandertal au profit d’Homo sapiens…
Figure 16-1 :
L’arbre universel
du vivant et LUCA
(*voir chapitre 1 ;
**voir chapitre 3).
La communauté scientifique, dans sa grande
majorité, est en accord avec cette conception de
l’évolution de la vie. Mais pour qu’une telle idée
finisse par s’imposer, plus qu’une évolution, c’est
une véritable révolution des mentalités qu’il a
fallu opérer. Nombreuses sont les personnes qui
ont laissé des plumes dans cette croisade contre
l’obscurantisme. Rendons un vibrant hommage à
ces héros qui ont osé défier les certitudes de
l’humanité.
Transformation vs sélection
Lorsque le naturaliste suédois Carl von Linné jette
les bases de la classification moderne en 1735,
c’est dans le but de démontrer la grandeur de la
création divine. Linné est un fixiste, comme le
veut la pensée unique de l’époque. Pour lui
comme pour les autres, les espèces ont été créées
par Dieu lors de la Genèse et n’ont pas varié
depuis. Pourtant, dès 1747, le mathématicien
Maupertuis, biologiste à ses heures perdues, n’est
pas de cet avis. Pour lui, les espèces se
transforment par suite de variations individuelles
qui se perpétuent grâce à la reproduction. L’idée
de transformation est née.
Cette idée de transformisme sera reprise par le
philosophe Diderot, puis par le naturaliste Buffon.
Mais ce dernier est prudent et ne l’exprime pas de
manière explicite. Il se contente de citer des
ressemblances entre animaux et d’exprimer l’idée
que celles-ci pourraient faire penser à des liens de
parenté. Il a déjà assez à faire avec sa proposition
d’âge de la Terre que les députés et syndics de la
Faculté de théologie considèrent comme «
contraire à la croyance de l’Église ». Il finira par se
rétracter en justifiant qu’il « valait mieux être plat
que pendu ».
Mais, malgré leur prudence, les écrits de Buffon
vont propager l’idée de la transformation des
êtres vivants auprès de jeunes naturalistes
comme Lamarck, et un certain Darwin. La bataille
entre transformisme et fixisme a débuté.
Le cou de la Girafe vu par un
transformiste
Le premier à exprimer clairement la notion de
transformisme fut le naturaliste français, Jean-
Baptiste-Pierre-Antoine de Monet, chevalier de
Lamarck, que vous pouvez appeler Lamarck,
comme tout le monde. En partant d’observations
sur les variations des individus au sein d’une
même espèce, il a exprimé l’idée que ceux-ci
s’adaptaient à leur milieu. Ainsi, si les conditions
climatiques ou géologiques changent de manière
durable, alors les êtres vivants transforment leur
corps pour s’y adapter. Cette transformation, non
contrôlée par l’individu lui-même, est
transmissible à la descendance. C’est l’hérédité
des caractères acquis.
Pour Lamarck, ces modifications sont lentes et
graduelles, et donc imperceptibles à l’échelle
humaine. L’exemple qu’il utilise pour étayer sa
thèse est celui du cou de la Girafe. Selon lui, si la
Girafe est affublée d’un si long cou, c’est qu’elle a
dû l’allonger pour atteindre des branches hautes
des arbres, lorsque la concurrence pour les
branches basses était forte en période sèche. Ce
principe est surtout connu par la phrase : « La
fonction crée l’organe. » Si un organe est sollicité
fréquemment, alors il s’accroît. En contrepartie,
un organe inemployé est amené à régresser, voire
disparaître. Nous savons maintenant que tout ceci
est faux.
Lamarck, n’ayant jamais pu prouver sa théorie par
l’expérimentation, ne fut pas difficile à combattre.
Parmi ses principaux détracteurs on trouve un
certain Cuvier, qui permit au fixisme de perdurer
un demi-siècle de plus, jusqu’à l’arrivée d’un
naturaliste fin observateur, répondant au nom de
Charles Darwin.
Du pauvre Lamarck, on ne retiendra que sa
théorie erronée. Pourtant il fut l’un des premiers à
défendre l’idée d’évolution.
La sélection naturelle :
marche ou crève !
Figure 16-2 : Le
cou de la Girafe…
Darwin et ses Pinsons
C’est au cours du second voyage du HMS
Beagle, aux environs des années 1830,
que Darwin découvre les îles Galápagos.
Situées sur l’équateur, à 900 kilomètres
des côtes ouest de l’Amérique du Sud, les
îles Galápagos sont nées récemment
d’éruptions volcaniques. Vierges de tout
être vivant à leur naissance, elles ont été
colonisées par des flores et des faunes
venues d’ailleurs.
En bon naturaliste, Darwin décrit avec
détails les plantes, les animaux et les
fossiles qu’il y découvre. C’est ainsi qu’un
groupe d’Oiseaux attire son attention : les
Pinsons. Ceux-ci sont d’aspects très variés
d’une île à l’autre ; certaines espèces
vivent sur le sol, d’autres sont arboricoles,
d’autres encore peuplent les Cactus.
Darwin observe un lien étroit entre la
forme de leur bec et leur nourriture : des
becs épais pour casser la graine, des becs
fins pour picorer les Insectes, etc.
Malgré ces différences morphologiques,
tous ces Pinsons ont un air de famille.
C’est ce qui poussa Darwin à imaginer
qu’une forme ancestrale de Pinson,
certainement granivore était venue du
continent sud-américain et avait colonisé
en premier lieu les îles du centre de
l’archipel. Seuls sur ce territoire et à l’abri
de toute concurrence étant donné
l’éloignement géographique, les
descendants de ce colon s’étaient attribué
toutes les niches écologiques disponibles
et avaient fini par se diversifier en
plusieurs espèces.
On a donné le nom de spéciation à ce
processus évolutif par lequel de nouvelles
espèces vivantes apparaissent. Les Pinsons
des Galápagos sont un bon exemple de
spéciation d’origine essentiellement
géographique car c’est en s’isolant sur
différentes îles que la population
ancestrale s’est scindée en différentes
espèces.
Figure B : Échelle
des temps
géologiques et
évolution des
règnes vivants.
Figure C :
L’horloge de la vie.
Figure D :
Chromosome, ADN
et gènes.
Figure E : Schéma
d’une cellule
animale.
Figure F : Schéma
d’une cellule
végétale.
Figure G : La
place des Poissons
dans les Vertébrés
et les principales
caractéristiques de
leur évolution.
Figure H : Les
relations
évolutionnaires des
reptiles entre eux
et avec les Oiseaux
et Mammifères.
Figure I : Taille des
cellules, de leurs
composants et des
êtres vivants.
Figure J :
L’évolution du
cerveau chez les
Vertébrés.
Figure K : Paysage
du Dévonien
inférieur.
Figure L : La forêt
houillère du
carbonifère (1.
Cordaites, 2.
Psaronius, 3.
Calamites, 4.
Lepidodendron, 5.
Sigillaria).
Index
Actinoptérygiens
activité
cardiaque
culturelle
adaptation
ADN (acide désoxyribonucléique)
ADNmt
agar
Agaricus brunnescens
agent mutagène
Agnathe
Aigle royal
aiguille
aile
alcool
alevin
algue
bleue
brune
rouge
verte
allèle
Allosaurus
alvéolaire
alvéole
Amadou
amibe
amidon
ammoniac
Ammonite
amnios
Amniote
amniotique
Amphibien
Amphicoelias
Amphioxus
amphiphile
ampoule de Lorenzini
Anaconda
anaérobie
analyse génétique
anamensis
anaphase
Anatife
Anémone de mer
Angiosperme
anhydrase carbonique
Annélide
Anomalocaris
Anoure
antenne
antennule
anthère
anthéridie
antibiotique
Antithamnion
anus
aorte
Aphrodite
Apode
apodème
apolyse
aposématisme
appareil
aquifer
buccal
de Golgi
digestif
excréteur
genital
respiratoire
urinaire
vegetative
appendice articulé
Arachnide
Araignée
Araucariacée
arbre aux quarante écus
arcades sourcilières
Archaeocyathes
archégone
archéocyte
Archéoptéryx
archéthalle
argile
arille
ARN (acide ribonucléique)
ARNm (ARN messager)
ARNr (ARN ribosomial)
ARNt (ARN de transfert)
artère
aorte
pulmonaire
Arthrobotrys anchonia
Arthropode
Arum
titanium
Ascidie
asexué
aspiration foliaire
astaxanthine
aster
Astérie
atmosphère primitive
atoll
atome
d’hydrogène
d’oxygène
atoque
ATP (adénosine triphosphate)
ATP synthase
atrium
Atta
Australopithecus afarensis
Australopithèque
autofécondation
autotrophe
Autruche
avantage sélectif
Axolotl
Azolla
B
bactérie
lactique
luminescente
primitive
sulfureuse
thermophile
bactériophage
balancier
Balane
Baleine bleue
Bambou
bandes claires et sombres
Barteria fistulosa
bassin
houiller
sédimentaire
bénitier
Bernard (Noël)
Bernard-l’ermite
Bernique
BIF (Banded Iron Formations)
biface
bile
bilharziose
biocénose
biochronologie
biohermes
biomolécule
biosphère
biotope
bipède
Bivalve
Blastophage
bois
Bolk (Louis)
Bonobo
bosse de Polichinelle
Botrytis cinerea
bourgeon
branchies
Branchiostoma
bras
brassage chromosomique
brin d’AND
bronche
Brunet (Michel)
Buffon
bulbe
copulateur
rachidien
Burgess Pass
byssus
C
cage thoracique
Caïman
Calamite
calcaire
calice
Calmar
calotte
crânienne
glaciaire
cambium
capacité cérébrale
capillaire
capsule
capteur sensorial
carbonate
carbonate de calcium
Carbonifère
carpospore
carposporophyte
carte génétique
cartilage
caryotype
Catarhinien
cavité
abdominal
gastrique
Cèdre japonais
Céleri
cellulase
cellule
à flamme
nerveuse
sexuelle
cellule-œuf
cellulose
Centipède
centre thermorégulateur
centromère
Cepea nemoralis
Céphalochordé
Céphalopode
céphalothorax
cercaire
Cercopithidé
cerveau
cervelet
Cétoine
chaîne
nerveuse
respiratoire
chaînon manquant
chambre pollinique
champignon
chant
Chapeau chinois
charbon
Châtaigne de mer
Chauve-souris
Chauvet
chélicère
Chêne de Palmer
Chicxulub
Chimère
Chimpanzé
chitine
chitosans
Chlamydomonas
chlorophylle
chlorophylle a
chlorophylle b
chlorophylle c
chlorophylle d
chloroplaste
choanocyte
Chondrichtyen
choppers
chorde
Chordé
chromatide
chromatine
chromatophore
chromosome
circulaire
homologue
sexuel
chrysalide
Cigale
cil
circulation
cirres
Cladonia
cladothalle
classification
clavicule
cloaque
cloison
clone
Cloporte
Cnidaire
cnidocil
cnidocyste
cnidocyte
CO2
coacervat
code génétique
codon
initiateur
stop
Cœlacanthe
Coelurosauravus
cœur
coévolution plante-insecte
coiffe
col de l’archégone
col du femur
Coleochaete
Coléoptère
Colibri
collencyte
collet
colonne vertébrale
commissure
Concombre de mer
cône
femelle
male
Conifère
Conodonte
Cooksonia
Coppens (Yves)
coquille
Coquille Saint-Jacques
corail
cordon
nerveux
ombilical
radiaire
corolle
corps
gras
ionique
Correns (Carl)
cortex
cerebral
moteur
sensitive
côte
coton
couche d’ozone
Coucou geai
Coucou gris
Couleuvre de Montpellier
coussinet
Couteau
couvaison
Crabe
crâne
Crâniate
Crapaud
créationnistes
Créosotier
Crétacé
Crick (Francis)
Criquet
crise
biologique
Crétacé-Tertiaire
K-T
cristallin
crochet
Crocodile
Cro-Magnon
crossing-over
Crustacé
cryptogame
cubitus
Cuénot
culture
Cupressacée
cuticule
cutine
cyanobactéries
Cycadale
cycle
cellulaire
de Calvin
de Krebs
de vie
du carbone
cyclosporine
Cygne tuberculé
cylindre central
Cyprès
Cyprès des marais
cytoplasme
D
danse nuptial
dard venimeux
Darwin (Charles)
datation absolue
datation relative
de Vries (Hugo)
débitage en lame
Décapodes
décomposeur
demi-cœur
droit
gauche
Dendrobate
dent
dentine
derme
deuxième division méiotique
développement
direct
indirect
Dévonien
supérieur
diaphragme
diazote
Dibranchiaux
Dicotylédone
Diderot
digestion
extracorporelle
Dimétrodon
dimorphisme sexuel
Dinosaure
dioïque
Dionée
dioxyde de carbone
dioxygène (O2)
Diplodocus
diploïde
Dipneuste
Diptère
disque buccal
disques imaginaux
division
binaire
équationnelle
réductionnelle
doigt
dormance
double
fecondation
hélice
Douve du foie
Drosophila melanogaster
Drosophile
Dunaliella salina
Dunkleosteus
duplication
Durian
duvet
E
écaille
ecdysone
Échinidé
Échinoderme
éclosion
ectoderme
ectomycorhize
ectotherme
Écureuil Volant
Édenté
Ediacara
effet de serre
électron
électronégativité
électrosensible
Éléphant
élytre
émail
embolie
embranchement
embryogenèse
endocrine
endoderme
endomembrane
endomycorhize
endothermie
endotoxine
engrais vert
enjambement
Enteromorpha
enveloppe nucléaire
enzyme
de restriction
Ephedra
éphédrine
Épicéa
épiderme
épine
épitoque
éponge
Érable
ère
primaire
secondaire
tertiaire
quaternaire
Escargot
estomac
estran
Esturgeon
étamine
Étoile de mer
Eucalyptus
eucaryote
Euryptéridé
Eusthénoptéron
évolution
exine
exogenèse
exosquelette
Eyzies-de-Tayac
F
Faucon pelerine
faune de Burgess
faux fruit
fécondation
externe
félin
femelle
fémur
fente branchiale
fer
ferrique
oxydé
fermentation
feuille
fibre nerveuse
Figuier
filet
filière
fixisme
flagelle
Flamant rose
Fleming (Alexander)
fleur
flore
bactérienne
de Rhynie
fœtalisation
fœtus
foie
fossile
fossile vivant
fougère
fougère géante
Fourmi
Fourmilier
fourmilière
fraisier
Franklin (Rosalind)
fronde
front
fructose
fruit
fucoxanthine
Fucus
fumeur noir
Fungi
fuseau de division
fusion des chromosomes
G
G1
G2
gaine de myéline
galathée
galet
gamète
gamétophyte
ganglion
ganglions nerveux
gangue
Gardon
Gavial
gemmule
gène
gènes Hox
généticien
génétique
des populations
Genévrier
germination
gésier
gestation
Gibbon
Ginkgo biloba
Ginkgoale
Girafe
glaciation
de Würm
glande
mammaire
salivaire
séricigène
thyroïde
globe oculaire
Glomales
glucose
glycolyse
Gnétophyte
Gnetum
goémon
Golgi (Camillo)
gonade
Gorille
Gould (Stephen Jay)
grain de pollen
graine
Graminée
grande circulation
granivore
gravide
griffe
Grillon
grossesse
Gudernatsch (Friedrich)
Guépard
Guêpe
Gurdon (John)
guttation
Gymnosperme
H
Haeckel
Haikouichthys ercaicunensis
Haldane (John)
haploïde
Haplorhinien
hématophage
hémisphère cerebral
hémocyanine
hémoglobine
hémolymphe
herbivore
hérédité
Hérisson de mer
hermaphrodite
hétérochronie
hétérosporie
hétérotrophe
hétéroxylé
Hexacoralliaires
hexapode
hibernation
hirudine
Holothurie
Homard
homéotherme
homéothermie
Hominidé
Homininé
hominisation
Hominoïdé
Homme
de Neandertal
modern
Homo
erectus
habilis
sapiens
homosporie
homoxylé
hormone
hormone juvenile
Huître
humérus
humus
hydathode
Hydre
hydrocarbure
hydrophile
hydrophobe
hydrosphère
Hylonomus
Hyménoptère
hyphes
hypothalamus
I
Ichtyosaures
Ichtyostéga
illicium
imago
inflorescence
information génétique
inlandsis
Insecte
Insectes sociaux
insuline
intelligence
interphase
intestin
grêle
postérieur
intine
Invertébré
Iule
ivoire
J
jabot
Johannsen (Wilhelm)
Jurassique
K
Kangourou
kératine
dure
molle
kérosène
Killi des mangroves
Koala
krill
L
labelle
Laetoli
lagon
lait
Laitue de mer
Lamarck
lamelle
chlorophyllienne
Lamellibranches
Laminaire
Laminaria saccharina
Lamproie 1893
Lancelet
Lang (W.)
Langouste
lanterne d’Aristote
La Rodinia
larve
Lascaux
Leakey (Marie)
légume
Légumineuse
Lémurien
Lépidodendron
Lépidoptère
Lépiotes
levure de bière
Lézard
liaison
covalente
faible
hydrogène
polarisée
Lichen
ligase
ligne latérale
lignée humaine
lignine
Limnée
Limule
Linné (Carl von)
lipide
liposome
liquide
amniotique
de mue
lithosphère
lobe
olfactif
optique
lois de Mendel
Lombric
LUCA (Last Universal Common Ancestor)
luciférine
Lucy
Luzerne
lysosome
M
mâchoire
macromolécule
maërl
magnésium
magnétite
mains
mâle
mamelle
mamelon
Mammifère marsupial
Mammouths
mandibule
manubrium
Marpolia
marqueur stratigraphique
Marsupial
matériel génétique
matière
minérale
organique
matrice
maturité sexuelle
Maupertuis
maxille
maxillule
méduse
Mégalocéros
Meganeura
méiose
Mélèze
membre
Mendel (Johann)
Mérostome
Meselson (Matthew)
mésoderme
mésoglée
Mésozoïque
métabolisme
métamère
métamorphose
métaphase
météorite
méthamphétamine
méthane
méthanol
méthionine
micelle
micro-organisme
microphage
microtubule
miellat
mildiou de la Vigne
Mille-pattes
Miller (Stanley)
mimétisme batésien
minerai de fer
miracidium
mise bas
mitochondrie
mitose
modèle de la Reine rouge
modèle semi-conservatif
moelle épinière
moisissure
molécule
d’eau
organique
polaire
Mollusque
monoïque
Monotrème
Monotropa hypopitys
Morgan (Thomas H.)
Morilles
morula
Mosasaures
motus
Mouche
Moule
mousse
Moustérien
Moustique
mucilage
mue
de metamorphose
larvaire
mycélium
Mycète
mycorhize
myéline
Myllokunmingiiforme
myocyte
Myriapode
myrmécophile
Myxine
N
nacre
nageoire
caudale
pectoral
narine
Nautile
Néandertaliens
nectaire
nectar
Necture
néoblaste
néodarwinisme
Néolithique
néoténie
Néphile
néphridie
nerf olfactif
nervure
neurone
géant
niche écologique
nidation
nitrate
d’argent
nodosité
Noix de coco
nombril
noyau
nucelle
nucléotide
nymphe
O
océan primitif
ocelle
Octopodes
Octopus
œil de replication
œsophage
Œstrogène
OGM
Oiseau
Oldowayen
Oligocène
Oligochète
ombrelle
ommatidie
omnivore
ongle
ongles plats
oosphère
Opabinia
Oparin (Alexandre)
opercule
Ophiure
Opossum
Orang-outan
orbite
Orchidée
oreillette
organe vegetative
organes génitaux
organite
orifice urinaire
Ornithorynque
Orque
Orrorin
Orvet
Oryctérope
os
de Seiche
oscule
Ostracoderme
ouïe
Ours
Oursin
outil
ovaire
ovipositeur
ovule
oxydation
ozone
P
Paléolithique supérieur
Palétuvier
palpes labiaux
Pandorina
Pangée
Pangolin
panification
panspermie
Papillon
parade nuptial
Paramécie
paraphylétique
parasite
parenchyme
Paresseux
paroi
uterine
parturition
parures
Patelle
patte
pédipalpe
pédoncule
Penicillium roqueforti
pénis
pépin
Perche de mer
péricycle
périostracum
perle
Permien
pétale
petite circulation
Petits Pois
pétrole
Peuplier faux-tremble
phagocytose
phalange
phanère
Phanérogame
pharynx
phase
chimique
claire
photochimique
sombre
phéromone
phloème
phlorotanin
photolyse de l’eau
photophore
photosynthèse
phycoérythrine
pièce buccale
pièce fertile
pied ambulacraire
Pieuvre
Pikaia
gracilens
Pin
parasol
pinier
sylvestre
Pinacée
pinacocyte
pince
Pinson
piquant
Pissenlit
pistil
placenta
Placentaire
Placoderme
plan d’organisation
Planaire
plancher buccal
plante
carnivore
ligneuse
plantule
planula
plaque équatoriale
Plasmopara viticola
Plathelminthe
Platyrhinien
Pléistocène
Plésiosaures
pleuridie
pleurite
Pleurotus ostreatus
plume
de Calmar
pluricellulaire
Pluvian d’Égypte
pneumocyte
de type I
de type II
Poacée
poche
du noir
poil
absorbant
détecteur
pointe
poisson
poisson-clown
poisson pulmoné
pollen
pollinie
pollinisation
Polychète
polype
Polypode vulgaire
Polysiphonia
Polytric
Pongidé
pore
inhalant
nucléaire
porocyte
pouce opposable
Pouce-pied
poumon
multicavitaire
unicavitaire
pourriture grise
poussin
Précambrien
prédation
préhistoire
préhumain
Prêle géante
première division méiotique
Primate
principe de l’actualisme
Proboscidien
procaryote
propagule
prophase
protéine
prothalle
protiste
proton
protozoaire
pseudopode
Ptéranodon
Pteraspis
Ptéridophyte
Ptéridospermée
Ptérodactyle
Ptérosaurien
Puceron
pullus
Purgatorius
pygidium
pyrite
pyruvate
Python réticulé
Q
quadrumane
queue
R
racine
racloir
radiation évolutive
radioactivité naturelle
radius
radula
Rafflesia arnoldii
Raie
réceptacle floral
récif
corallien
frangeant
réticulum
Rhizobium
Rhizoctonia
rhizoïde
rhizome
rhume des foins
Rhynia
ribonucléotide
ribosome
Ricin
ricine
Rift Valley
rites funéraires
Rorqual bleu
Rosacée
Rose de Jéricho
rosée
Roussette
ruche
Rudistes
S
sabots
sac
aérien
pollinique
pulmonaire
saccharose
sacculaire
Salamandre
Salvinia
samare
sang
désoxygéné
oxygéné
Sangsue
Sapin
saprophyte
Sarcoptérygiens
Sauropsidé
Scarabée
Scenedesmus
schistes de Burgess
Schistosome
schizocoelie
scissiparité
sclérite
scléroblaste
Scolopendre
Scorpion
Scorpion languedocien
segment
Seiche
Sélaginelle
sélection
naturelle
sels minéraux
sépale
septum
sépulture
Séquoia
Serpent
sève
brute
élaborée
sexe
sida
Sigillaires
silice
Silure
Silurien
Simien
Singe
siphonogamie
soie
naturelle
sensorielle
sol
Soleil
soupe
prébiotique
primitive
spadice
spathe
spéciation
Spermaphyte
spermatie
spermatogenèse
spermatophore
spermatozoïde
Sphaigne
Sphinx du mûrier
spicule
Spirogyra
sporange
sporocyste
sporophyte
sporopollénine
Sprigg (Reg)
squelette axial
Stahl (Franklin)
stigmate
stomate
stridulation
stromatolithes
Sturtevant (A.)
style
substance organique
suc digestif
Suiforme
sulfate
sulfure
d’hydrogène (H2S)
surfactant
Sutton (Walter S.)
symbiose
symétrie bilateral
symétrie pentaradiée
Synapside
synthèse néodarwinienne
systématique
système
digestif
hydraulique
système
nerveux
respiratoire
solaire
T
tambour
tangorécepteur
Tarsien
Tatou
Tautavel
Taxacées
Téléostéen
télophase
tension superficielle
tentacule
Termite
termitière
test
testicule
têtard
Tétrabranchiaux
Tétrapode
Tétrapodomorphe
Tetraponera
TH (transporteur d’hydrogène)
thalamus
thalle
théorie
de Darwin
endosymbiotique
synthétique de l’évolution
thorax
Thuret (Gustave)
Thuya
thyroxine
tige
Tigre à dents de sabre
Tique
tissu conducteur
toile
Tommot
Tortue
Tortula ruralis
torus
Toumaï
tourbe
toxine
trachée
trachéide
trachéole
traduction
transformisme
transgression
transpiration foliaire
Trèfle
Triadobatrachus
Trias
Tridacne
Trilobite
triplet
Triton
palmé
trochophore
trompe
trou occipital
truffe
Truffes
Tschermak (Erich)
Tuataras
tube
digestif
nerveux
neural
pollinique
tubes de Malpighi
tubules spermatiques
Tunicier
tunicine
type broyeur-lécheur
Tyrannosaure
U
Ulva
Ulve
unicellulaire
urine
urne
Urochordé
Urodèle
utérus
UV (ultraviolet)
V
vaisseau
du phloème
du xylème
sanguin
valeur de consigne
valve
vapeur d’eau
végétaux supérieurs
veine
venin
ventricule
droit
gauche
Ver de feu
Ver de terre
Ver plat
vertèbre
Vertébré
vésicule
biliaire
vessie natatoire
vie ralentie
Vipère
virus
viscères
vision binoculaire
vitellus
vol battu
Volvox
W
Walcott (Charles Doolittle)
Watson (Jim)
Welwitschia
X
Xénope
XX
XY
xylème
Y
yeux composées
Yucatán
Z
zoïdogamie
zone de balancement des marées
Zoophyte
zooplancton
zoospore
Zooxanthelle
zygote